Olivier Manitara - Concentration, Attention Et Éveil
Olivier Manitara - Concentration, Attention Et Éveil
Olivier Manitara - Concentration, Attention Et Éveil
ATTENTION ET ÉVEIL
La pleine conscience
Concentration, attention et éveil
ISBN Epub: 978-2-7640-3507-8
Imprimé au Canada
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CONCENTRATION,
ATTENTION ET ÉVEIL
La pleine conscience
SOMMAIRE
Avant-propos
À propos de l’auteur
AVANT-PROPOS
L
a concentration, l’attention et l’aspiration à s’éveiller dans une
conscience plus élevée sont trois qualités fondamentales pour celui
qui veut marcher sur le chemin d’unir son esprit au grand Esprit
divin qui embrasse tout.
À l’aide d’explications claires et qui vont droit à l’essentiel, l’auteur
transmet un enseignement vécu et pratique sur ces trois vertus qui
permettent à chacun de tout entreprendre et de tout réussir.
Un livre unique en son genre.
Une clé pour mieux vivre.
SE CONCENTRER,
ÊTRE ATTENTIF, S’ÉVEILLER
B
ienheureux ceux qui pensent à la source du bien et la servent, car la
Lumière de l’esprit brillera en eux et les conduira vers le sommet
de la vie.
Fais attention à mes paroles, car je me tourne vers l’éternelle sagesse des
mystères sacrés, qui est la seule Lumière capable de guider l’homme en
toute sécurité. Puisse-t-elle, en passant par mon cœur et ma plume, toucher
et éveiller ton propre cœur!
La concentration, l’attention et l’aspiration à s’éveiller dans une
conscience plus haute et plus globale sont trois qualités et exercices
fondamentaux pour un élève spirituel qui marche sur le chemin d’unir son
esprit au grand Esprit divin qui embrasse tout.
La concentration est une vertu de la volonté et lorsqu’elle est bien
appliquée, elle engendre la force créatrice. L’homme découvre alors une
force en son âme qui lui permet de tout entreprendre, de tout réussir.
Le contraire de la concentration est la dispersion, la dilution. En elle,
l’homme ne sait plus où il en est, qui il est; il a perdu le grand secret de son
moi libre et créateur, du centre de son être véritable. Toute la puissance
créatrice de l’homme provient du centre de son être véritable, pur. Si
l’homme perd le contact avec lui, il se perd lui-même en même temps.
La dispersion conduit l’être à vivre à la périphérie, dans le superficiel,
alors que la concentration amène vers l’expérience fondamentale du centre
de l’être, ce qui produit un état d’éveil supérieur de la conscience.
Ainsi, dans ces trois vertus, concentration, attention, éveil, tout se tient,
tout est lié. La concentration engendre l’attention, qui produit un état
d’éveil supérieur, une connaissance plus haute, tandis que la dispersion
engendre l’indifférence, qui mène inéluctablement à l’endormissement, à
l’inconscience.
L’initiation consiste à atteindre un état de conscience supérieur qui
enfante une connaissance plus profonde et vaste de soi-même, du monde et
des mystères cosmiques. Elle cherche à éveiller l’homme et non à
l’endormir et à le faire régresser.
Prends bien conscience de cela: sur la terre, tu seras toujours en contact
avec deux forces, avec deux chemins: l’un qui veut et peut te conduire vers
l’évolution, vers l’éveil et l’autre vers l’involution, l’endormissement,
l’abrutissement. Tu es constamment sollicité par ces deux courants et c’est
toujours à toi qu’il revient de faire un choix. De ce choix dépend ton futur:
tu te diriges soit vers le bonheur et la réussite, soit vers le malheur, la
souffrance, le redressement.
La vie est impitoyable, elle veut conduire l’homme sur le chemin de
l’éveil et elle corrige celui qui ne participe pas librement, et personne ne
peut y échapper.
Le chemin de l’évolution passe par la concentration de la conscience et
celui de la régression par la dilution, la dispersion, le manque d’attention et
de vigilance.
Pour mieux comprendre ce que je dis ici, tu peux faire tout de suite cette
expérience toute simple: concentre-toi sur un objet se trouvant près de toi.
En te concentrant sur lui, il t’apparaît, tu en prends conscience. Si, en plus
de ta concentration sur lui, tu ajoutes maintenant la qualité de l’attention, il
t’apparaît encore plus intensément, une perception plus profonde a lieu, tu
en obtiens une connaissance plus fine, tu t’éveilles en lui. Par contre, si tu
ne te concentres pas sur l’objet en question, il ne t’apparaît pas, tu es
indifférent à son égard, tu ne le connais donc pas, tu n’en as pas
particulièrement conscience.
Peut-être que par la suite je vais revenir sur cet exercice, mais pour
l’instant, il faut bien comprendre que la concentration, l’attention et l’éveil
sont liés, comme la volonté, le ressenti et la pensée sont interdépendants
dans la personnalité humaine.
La concentration est plus particulièrement une activité de la volonté.
L’attention est une vertu du cœur qui pousse l’être qui l’utilise à s’engager
sur le chemin de la transformation intérieure, dans l’amélioration, dans le
travail sur soi. Par la concentration, l’homme prend conscience de lui et par
l’attention sur lui, il découvre des qualités et des défauts ainsi que la
nécessité de développer les qualités et de transformer les défauts. C’est par
l’attention dans le cœur que peut être approchée la grande force du bien.
Le contraire de l’attention est l’indifférence de celui qui refuse d’ouvrir
son cœur sur la réalité du monde et de la vie pour justifier aux yeux de sa
conscience sa paresse et sa bassesse.
L’aspiration à s’éveiller dans une conscience supérieure est la vertu qui
permet à l’homme de s’engager sur le chemin de l’évolution, de l’initiation.
Le contraire de cette vertu est la stagnation, le retour en arrière, la
régression qui conduisent à l’inconscience, à l’abrutissement et qui sont une
cause majeure de toutes les guerres et souffrances dans le monde. En
refusant de s’engager sur le chemin d’un éveil plus haut, l’homme lutte
contre l’évolution et la volonté de l’intelligence cosmique.
L’homme vraiment digne de ce nom est celui qui aspire à toujours
progresser et surtout à éveiller sa conscience et sa vie dans des régions plus
lumineuses, plus élevées: une plus haute pensée, un amour plus pur et vaste,
une volonté plus droite et élaboratrice du bien véritable.
Prends conscience ici et maintenant que cette qualité de l’éveil ne
dépend, en réalité, d’aucune circonstance extérieure, mais qu’elle est liée à
ton propre vouloir, à ta concentration, à ton attention et à ta perception libre
de l’éternel présent.
Plus un élève de l’esprit se place devant le soleil de son moi supérieur,
de son être éternel, plus l’éveil de la Lumière se produit en lui de la même
façon que le monde végétal renaît au printemps. Ce sont là des lois et des
processus connus de tout temps par les initiés et le courant de saint Jean.
EXERCICE DE LA PENSÉE,
DE LA PAROLE ET DE L’ACTE DÉLIBÉRÉ
«Cet exercice
peut transformer ma vie vers le mieux.
Je dois donc l’accomplir correctement.»
Ta respiration est calme et régulière.
Première partie
Deuxième partie
Troisième partie
Concentre-toi sur les sphères du ventre, des jambes et des bras et prends-
en conscience.
Concentre-toi sur la sphère de ta volonté et sur ta faculté d’agir
délibérément. Forme en toi la pensée consciente:
L’ATTENTION
ET LES DEUX NATURES DANS L’HOMME
POUR TRIOMPHER,
IL FAUT RENFORCER LE CÔTÉ POSITIF
LA CONCENTRATION
FAIT APPARAÎTRE LES CHOSES
L
e Christ, qui avait une profonde connaissance de la nature humaine
et des lois de la vie, a dit que c’était pendant le sommeil que
l’ennemi venait semer les mauvaises graines de l’ivraie dans le
champ. Le malheur n’est pas une apparition soudaine, mais plutôt un fruit
qui arrive à maturité lentement. Le sommeil dont parle le Christ est celui de
la conscience et le champ représente notre propre vie. Dans ce sommeil,
l’homme a perdu le lien avec son être véritable, avec le divin; il ne sait plus
qui il est et il s’identifie à son moi extérieur, qui est lui-même modelé par le
monde. Le monde plante alors les graines de l’obscurité, de l’ignorance
dans l’âme, qui prend tout pour de l’argent comptant, pour des semences du
bonheur. Le monde extérieur n’est pas négatif, loin de là; il le devient
seulement si l’homme n’est pas conscient et le laisse entrer en lui
passivement.
Les yeux de l’esprit et de l’âme doivent toujours demeurer ouverts,
même la nuit, pour surveiller les mauvaises graines de l’ivraie et les rejeter
hors du champ. Le disciple doit cultiver la vigilance et tisser le lien de
Lumière qui l’unit au sublime dans son âme.
La vigilance se cultive par l’éveil dans la présence d’esprit et le lien de
Lumière se tisse en s’intéressant aux petites choses, aux détails, aux petits
biens et petites vertus que l’on peut acquérir facilement et qui forment
comme des petits fils qui, réunis, constituent le cordage solide,
indestructible des grandes vertus et de l’union avec la conscience
supérieure.
Lorsque le disciple a tissé un fil qui l’unit à la Lumière du Très-Haut,
toute obscurité s’enfuit de lui, tout devient clair et limpide. Ce lien de
Lumière est intérieur, il appartient aux mystères de l’âme. C’est le lien qui
reliait Adam, l’homme originel, à la source créatrice du tout, au verbe
universel: «Je suis le Je-Suis.» Lorsque Adam a perdu ce lien, il s’est trouvé
plongé dans les ténèbres de l’inconscience et a connu la souffrance et la
peine. C’est la tâche de tout homme venant en ce monde de tisser de
nouveau ce lien de Lumière. S’il ne le fait pas, c’est toute la Terre qui en
souffre, qui se trouve plongée dans les ténèbres. L’homme est un guide, un
soleil pour les animaux, les végétaux et les minéraux. Si l’homme n’allume
pas la Lumière de son soleil intérieur à la flamme de l’intelligence
cosmique, c’est l’ennemi qui en profite pour semer les graines de l’ivraie,
qui produiront une moisson de désolation.
Ainsi, éveille-toi de l’intérieur, fais le ménage dans ta maison et tu
serviras le bien de tous les êtres! À l’heure actuelle, non seulement les
humains ne font pas le ménage, ne sont pas vigilants, ne prennent pas leur
destinée en main, mais ils ouvrent toutes grandes les portes à l’ennemi et
ensuite ils vont venir se plaindre de n’avoir plus rien à manger de beau, de
vrai, de pur, de sain, de céleste… Celui qui ne nourrit pas son âme tous les
jours du pain céleste, c’est-à-dire du lien de Lumière, de la plus haute
inspiration, beauté, vision, se dessèche, devient rabougri, faible,
insignifiant…
Les humains coupent leur lien avec le Très-Haut, avec leur être véritable
et ils pensent que cela n’aura aucune conséquence, mais ils se trompent
grandement. Celui qui n’est plus relié au supérieur perd instantanément la
vie et même s’il continue à vivre sur la Terre dans son corps physique et sa
personnalité, son nom n’est pas inscrit dans le grand livre de la vie, ce n’est
plus lui qui vit, ce sont le monde et la grande personnalité qui vivent en lui.
LA LOYAUTÉ ET LA TRAHISON
Ne sois donc pas inconscient, ignorant, inattentif, négligent,
indifférent…, car cela te mènera, malgré toi, à trahir les dons les plus
précieux qui soient: les dons sacrés de la vie, de l’être, de l’intelligence et
de la liberté. Fais attention, sois vigilant, éveille-toi à travers ces quatre
dons précieux et merveilleux. Ce sont ces dons et leur culture qui font de
l’homme dans la forme un homme véritable dans l’esprit. Il faut
simplement en prendre conscience et s’éveiller à travers leur omniprésence.
Je vous assure que c’est par négligence, par indifférence, que la majeure
partie des êtres et même des disciples sur le chemin de l’éveil en arrivent à
trahir la Lumière, à couper les liens de la vie.
La question que tu dois te poser est: «Suis-je loyal envers celui qui me
donne la vie, l’être, l’intelligence, la liberté?» Si tu es un disciple, tu peux
en plus te poser la question: «Suis-je loyal envers mon être véritable et ses
représentants sur la Terre?»
Ensuite, prends le temps de regarder ce que tu fais de ta vie, de la
Lumière de l’être qui t’habite, de ton intelligence, de ta liberté sans cesse
renouvelées. Regarde sans préjugés, sans suffisance, à la lumière de ton moi
supérieur. Regarde pendant qu’il est encore temps. En vérité, il te suffit
d’un rien pour transformer ton passage sur la terre en un jardin de roses. Il
te suffit de changer quelque chose en toi et de te lier de nouveau avec le
plus haut de ton être. En dehors de ce lien avec le grand présent, la grande
réalité en haut, la conscience se trouve plongée dans les ténèbres de
l’inconscience, et la personnalité entière s’obscurcit.
Prends conscience qu’il suffit du plus petit relâchement de la vigilance
pour que l’ennemi se glisse en toi et sème la mauvaise graine en ton champ.
Dans le courant essénien, nous possédons des techniques pour allumer des
lampes perpétuelles qui, même la nuit, veillent à ce que l’épais brouillard
du mensonge soit écarté. Il y a en tout homme un veilleur silencieux, une
conscience perpétuellement en éveil, un ange gardien qui est toujours en
alerte, prêt à protéger, à guider et à avertir le moi extérieur afin qu’il ne
tombe pas dans les pièges du chemin. Ces pièges ne sont pas négatifs par
eux-mêmes, ils sont là pour voir si l’homme a gardé sa Lumière, son lien
avec le divin, avec la source de l’esprit. Sans la Lumière de cette source Je-
Suis, l’homme devient aveugle et tombe dans le premier précipice placé
devant lui. L’homme ne devient pas aveugle de l’esprit par la faute de
l’intelligence cosmique, mais par sa propre négligence.
Trahir la vie, trahir l’être, trahir l’intelligence, la liberté, l’enseignement
des maîtres, c’est se trahir soi-même.
Être négligent envers le Plus-Haut, c’est à long terme devenir un traître.
Peut-être que mes paroles sont dures et directes, mais il faut comprendre
qu’elles sont prononcées pour secouer la torpeur et placer chacun devant sa
propre conscience, sa responsabilité et son libre arbitre.
La vie elle-même, qui est un grand maître de sagesse et d’amour, utilise
cette méthode de secouer les êtres pour en faire ressortir le meilleur et pour
les éveiller.
Les humains veulent le bonheur, mais ils ne font rien pour lui, ils ne
sèment pas ses graines dans leur champ, ils somnolent et laissent l’ennemi
répandre l’ivraie. Ils veulent l’amour et l’abondance, mais attisent des
pensées de jalousie, cultivent l’égoïsme, le tout pour soi et refusent la
véritable fraternité-sœurité.
En fin de compte, les humains veulent beaucoup de choses positives,
mais ils ne font rien dans la réalité vraie pour les obtenir. Les véritables
ennemis de l’humanité sont la bassesse et la paresse.
L’OBSERVATION ATTENTIVE
COMME EXERCICE SPIRITUEL ROSICRUCIEN
Celui qui vit inconsciemment passe dans ce monde comme une ombre. Il
n’a jamais vécu réellement, car seul l’éveil de la conscience permet de
goûter la plénitude de l’instant et de sonder les profondeurs de la vie. Celui
qui passe en ce monde sans avoir découvert qui il est n’a rien connu du
monde. Un tel homme arrive aux portes de la mort et s’aperçoit qu’il a tout
perdu, car le véritable trésor est à l’intérieur de toi et le gaspiller pour des
choses éphémères et extérieures est une folie. Ce que l’homme possède à sa
naissance, c’est cela, la vérité et c’est donc cela qu’il faut préserver et
développer. L’homme vient dans le monde avec tout ce qui lui est
nécessaire pour s’accomplir et s’épanouir. Mais l’homme inconscient
délaisse ce trésor pour ingurgiter un savoir de surface, de l’argent, des
pouvoirs… et développer le côté mort de la vie. À la fin de sa vie, peut-être
a-t-il un éclair de conscience qui lui montre son erreur: il est vide, il ne
possède rien et il a été dépouillé de son âme. La seule chose qu’il devait
développer, c’est son être intérieur, c’est cela qui conduit au véritable
enrichissement. Mais le monde est tellement aveuglé, hypnotisé, envoûté
qu’il ne voit plus l’évidence, qu’il ne capte plus les conseils de la sagesse
éternelle. Celui qui ne fait aucun effort libre pour s’éveiller de l’intérieur,
pour cultiver son propre jardin est sur le chemin de gaspiller sa vie. La plus
petite prise de conscience libre que tu parviens à obtenir par toi-même vaut
plus que tous les trésors et les honneurs du monde, car elle constitue une
première pierre de ton ascension verticale vers le Plus-Haut.
Tu peux être l’homme le plus riche et le plus puissant du monde, devant
la mort, tu seras l’égal du plus pauvre et du plus faible. La mort détruit
l’illusion et ne fait ressortir que le réel. Le réel, c’est ce qui ne te quitte pas,
c’est ce qui est en toi depuis ta naissance jusqu’à ta mort. Si tu trouves ce
trésor, la mort n’aura aucune prise sur toi, sur ton être essentiel, elle ne
touchera que ton enveloppe physique.
Le réel réside dans le fait de la présence en toi de l’homme authentique,
intérieur, divin. L’irréel réside dans le fait de l’absence du divin, du sublime
dans l’homme.
Concentre-toi et regarde ce qui est présent, ce qui se manifeste en toi:
est-ce le sublime amour libre ou est-ce le monde extérieur dans une absence
du divin? Sans le divin, le monde est triste, pauvre, vide, sujet à la mort.
Avec le divin, tout devient beau, intelligent, vivant.
Dis-toi que la porte vers le divin est toujours ouverte, qu’il suffit que tu
aies confiance en toi et que tu tournes ton attention vers le plus haut de ton
être pour la découvrir. Le soleil-vérité accueille tous les êtres à bras ouverts;
ce sont les êtres qui se retranchent eux-mêmes de sa Lumière.
A
u début, lorsqu’un homme est amoureux, il n’y a pas un détail de
sa bien-aimée qui échappe à son investigation, à son observation
attentive. Que de choses on peut découvrir chez un être lorsque
l’on développe envers lui cette observation attentive! Un simple détail suffit
à révéler tout un monde nouveau. Mais voilà, une fois qu’elle est devenue
sa femme et les années ayant passé, notre héros ne s’aperçoit même plus
qu’elle vient de se teindre les cheveux.
Si tu veux réussir ta vie, apprends à être amoureux; que l’amour motive
tes actes et ne laisse pas la routine, l’habitude t’envahir, t’endormir.
L’homme ne doit rien faire par routine, en dehors de la force, de la présence
de son moi, mais en toute chose, il doit chercher un éveil plus haut. C’est là
le sens de la vie. Celui qui abandonne cette quête se dirige vers le tombeau
de l’inconscience, de l’abrutissement.
Je t’ai raconté cette petite histoire pour attirer ton attention, mais en
réalité, l’attention se manifeste d’elle-même pour celui qui est amoureux. Il
est nécessaire que l’homme sur la terre soit amoureux de l’étude, du beau,
du bien, du vrai, du bon… Ainsi, il devient attentif, il s’intéresse, il ouvre
ses yeux et son cœur et s’aperçoit que tout dans le monde lui parle et
l’appelle à une vie plus haute et plus utile.
L’OBSTACLE DE L’INDIFFÉRENCE
Les mots d’ordre pour l’élève spirituel sont: concentration, attention,
vigilance, éveil.
Dans le silence, le recueillement au sein de l’ambiance sacrée et pure de
la communauté de Lumière, que ces quatre vertus soient cultivées,
développées et amenées à maturité afin qu’une bonne moisson émane de la
communauté en direction de tous les êtres.
Si l’homme n’est pas prisonnier de l’indifférence, de l’inconscience, de
la suffisance, il percevra notre appel. Il lui faudra alors posséder l’amitié de
l’ange du discernement, car c’est le discernement qui permet de découvrir
d’une façon précise d’où vient l’appel et quel est son but. Il lui faut ensuite
de la force, du courage, l’esprit d’initiative pour réaliser en acte
l’inspiration perçue et faire un pas dans le sens de l’appel universel à la
nouvelle vie.
Devant l’appel et la vibration du cœur éveillé, l’énergie de l’indifférence
et de l’égoïsme antiques est inadmissible. Peut-on être indifférent devant le
cœur ardent du Christ qui aspire à réaliser les œuvres de son Père-Mère
céleste, à bâtir le royaume de l’amour, de la sagesse et de la vérité? Une
telle indifférence détruit tous les élans magnifiques de la bonne vie. Elle
devient un obstacle à l’évolution vers un futur radieux.
Sans l’aspiration noble du Christ à renouveler la vie et à la porter en
avant vers le mieux, il n’y a pas d’évolution possible et c’est pourquoi le
courant essénien se place sous son influence, sous son autorité et se met à
son service, car il est la plus haute Lumière conçue pour l’humanité.
Grande et belle est la Lumière du soleil du Christ dans le cœur de
l’homme militant pour un futur grandiose!
Nombreuses, dans le monde, sont les occasions de s’éveiller et
d’entendre l’appel. Tant d’injustices, de malheurs et de peines sont
répandus. Seul celui qui entend l’appel intérieur d’une façon juste sentira
naître en son âme l’ardeur sacrée du saint courage. La vibration du courage
est nécessaire pour répondre à l’appel silencieux en acceptant de se remettre
en cause. C’est ce courage de l’âme percevant le soleil-vérité qui apporte la
victoire.
Celui qui n’a pas ce saint courage verra son âme envahie par la lâcheté.
De cette lâcheté découle la trahison, qui est la porte par laquelle les
influences négatives de la personnalité inférieure s’engouffrent dans l’âme
et dans l’humanité.
Le maître saint Jean appelle une telle âme la «grande prostituée», car
elle a trahi son céleste époux, l’homme véritable, pour se vautrer et se
soumettre aux forces des ténèbres de l’inconscience. C’est à cause de cette
trahison maintes fois répétée que la Lumière ne parvient pas à descendre sur
la Terre pour illuminer et libérer les consciences de l’esclavage de la nature
inférieure et égoïste.
Pour se prémunir d’une telle trahison qui menace fortement les disciples
éveillés, il est nécessaire de cultiver en soi le discernement clair et surtout
l’amour envers le Christ et la communauté de Lumière sur la Terre. Ils sont
nombreux ceux qui, après avoir reçu la bénédiction de la vie, lui ont tourné
le dos et dans l’indifférence la plus totale qui permet toutes les
justifications, l’ont trahie ouvertement ou sournoisement.
Rester intègre devant le don précieux de la vie, devant la sagesse et
l’amour cosmique, devant la présence du moi divin et la communauté des
serviteurs de l’homme digne et vrai est une grande vertu de Lumière.
L’ÉVEIL DE LA CONSCIENCE
COMME EXERCICE INITIATIQUE
Être attentif, s’entraîner à percevoir les multiples signes que nous envoie
la sagesse est une façon de se tenir éveillé, d’être conscient et vigilant.
Devenir de plus en plus conscient, tel est le but de l’initiation et de notre
enseignement. S’éveiller, c’est justement prendre conscience d’une réalité
qui jusque-là demeurait dans le domaine de l’inconscient. C’est faire un
bond en avant dans l’évolution. Une simple prise de conscience nouvelle est
précieuse au-delà de toutes limites.
Éveille-toi au fait que l’indifférence cultive en toi l’inconscience, alors
que l’attention est une source d’éveil, d’évolution, d’épanouissement.
Si tu aspires à devenir un serviteur de la vie, un homme véritable dans le
courant de l’humanité de Lumière, cultive l’attention sur le silence lors de
tes méditations.
Il y a beaucoup de processus en toi qui s’effectuent inconsciemment et
qu’il te faut rendre conscients. Par exemple, tu portes ton nom
inconsciemment, tu respires, manges, parles, te déplaces d’une façon
inconsciente. Prendre conscience de toutes ces choses d’une façon neuve,
c’est approfondir la vie. Tout ce que tu pratiques consciemment, avec
concentration et attention, peut être considéré comme un exercice spirituel
initiatique.
Un homme peut prier toute sa vie d’une façon machinale sans même ne
plus comprendre le sens des paroles qu’il prononce. Ceci n’est plus
considéré comme une véritable prière par le monde spirituel, mais comme
une habitude morte.
Un autre peut simplement manger ou marcher consciemment et cet acte
se transforme en une prière magnifique. Si tous les humains adoptaient
seulement cette coutume de vie du courant essénien d’exercer leur attention
sur la conscience et d’agir consciemment, un grand nombre de crimes,
d’atrocités, de mauvaises habitudes qui se perpétuent tous les jours
disparaîtraient d’eux-mêmes sans nécessiter d’effort particulier.
Quoi que l’homme décide de faire, qu’il le fasse avec le plein éveil de sa
conscience. C’est alors qu’il s’apercevra bien vite que s’il veut faire le mal,
il doit devenir inconscient et donc arrêter l’exercice, et que s’il veut faire le
bien, il faut qu’il devienne de plus en plus conscient.
LA PLÉNITUDE DE L’INSTANT
L
a conscience du cœur éveillé n’exige pas des réalisations et
entreprises grandioses. Elle ne demande pas de devenir un super-
héros, un grand initié, un maître d’amour-sagesse, un sauveur et
bienfaiteur de l’humanité. Un tel désir ne provient absolument pas du cœur,
mais c’est plutôt une déviation de la vie, un orgueil caché, car l’homme
aspire souvent à cela pour sa gloire personnelle et pas dans l’optique d’un
véritable service désintéressé de l’humanité.
Il y a plusieurs moyens de devenir un bienfaiteur et le cœur met plutôt
l’accent sur les petits évènements de la vie quotidienne. La vie est faite de
ces évènements apparemment insignifiants et c’est justement en eux que
réside l’accomplissement, qu’est caché le grand trésor de Lumière.
On reconnaît un être dont le cœur s’ouvre d’une façon saine à ce qu’il
commence à accorder de l’importance aux petites choses. En fait, il
commence à découvrir la vie. Ceux qui poursuivent toujours des grands
buts ne vivent pas, ils passent à côté de la vie. Le bonheur, la vie intense
résident dans les petits évènements qui peuplent le quotidien. Prends
conscience de cela, éveille-toi dans l’instant, ouvre ton cœur et tu seras
bouleversé, transformé.
Chaque petit moment en apparence insignifiant peut être une occasion
d’aimer, de se réjouir, de partager, de faire connaissance, d’apprendre, de
réfléchir. C’est à travers toutes ces petites circonstances que l’homme
devient un maître d’amour-sagesse. C’est à travers cette ronde des instants
que le cœur s’ouvre et prend de la dimension. L’homme connaît alors le
contentement libre et il est amené à vivre l’expérience que chaque chose
porte en soi son enseignement et que si on sait l’aborder correctement, tout
peut être transformé en bien, même l’expérience en apparence la plus
négative qui soit.
Pour le cœur, le bonheur, la vie, la plénitude résident là où tu es dans
l’instant présent. Par exemple, dans le fait de te promener dans une forêt, de
prendre ton déjeuner, de préparer le repas pour quelqu’un que tu aimes et de
le partager avec lui, de discuter avec des amis un soir d’été sur une terrasse
en buvant une tisane, de regarder tes enfants jouer dans un champ,
d’écouter l’herbe pousser ou d’aller travailler, d’assister au lever du soleil,
de regarder une source couler et de l’entendre chanter, d’indiquer le chemin
à un inconnu dans la rue et de dire bonjour à la boulangère avec un sourire
amical. Si tu passes inconscient à côté de tout cela, tu passes à côté de la
vie, à côté du cœur. Par contre, si tu peux vivre tout cela naturellement, sans
aucune arrière-pensée, sans intérêt ni calcul, tu es tout proche de la
méditation, du monde spirituel et de la communauté de Lumière.
Celui qui peut indiquer le chemin à un passant et le saluer d’un sourire
amical et bienveillant sans aucun intérêt caché est tout proche de partager
l’expérience de son cœur éveillé avec les autres dans la pureté, sans aucune
arrière-pensée, mais simplement pour la joie de partager, de s’entraider, de
se rencontrer.
De même, un homme peut contempler une fleur avec respect,
simplement pour s’émerveiller de la beauté de cet être et vouloir à son tour
se faire beau pour réjouir les autres. Il peut écouter le chant de l’oiseau et
ensuite chanter lui aussi pour le monde. À ce moment-là, le cœur s’ouvre
davantage, le disciple est prêt pour entrer dans la communauté et recevoir
l’Enseignement. Chaque moment de la vie peut devenir une occasion de
faire le bien, d’accomplir un travail spirituel profond, de s’éveiller. Le
disciple s’aperçoit qu’une intelligence est cachée dans tout ce qu’il fait et
dans tout ce qui lui arrive dans la journée, que tout est lié et que lui aussi
peut avoir une influence sur ces évènements pour les améliorer et ainsi
transformer sa destinée. Il s’aperçoit qu’il vivait machinalement,
automatiquement, et que plusieurs de ses problèmes provenaient justement
de cela. En rendant sa vie consciente et vivante, ils ont disparu d’eux-
mêmes. Lorsqu’un être est parvenu par cette méthode à résoudre un grand
nombre de difficultés pour lui-même, il peut commencer à aider les autres.
Seul le cœur éveillé est capable de donner à tous les petits évènements
insignifiants de la vie quotidienne une dimension nouvelle, et c’est
justement cette dimension qui embellit la vie et conduit à la plénitude.
Lorsque le cœur se ferme, l’homme commence à être mécontent de tout,
il se plaint, critique, accuse, cherche à se venger et tombe
immanquablement dans la sphère du mal et de la souffrance.
Dans notre civilisation, c’est devenu une mode d’être mécontent et de
tout critiquer sans rien faire par soi-même pour améliorer la situation, mais
une telle attitude démontre seulement le degré de déchéance du cœur et de
l’âme.
Le cœur dit: «Je t’ai tout donné, alors, avant d’être mécontent, regarde
ce que tu as fait toi-même de tous mes trésors et surtout, regarde ce que tu
as fait pour moi.»
Tous les jours, le disciple cherche et trouve ce qui peut le relier au grand
contentement afin de ne pas passer pour un ingrat devant la bonté de la vie,
qui a tout donné à l’homme.
LES TROIS SPHÈRES MAGNÉTIQUES
DU PASSÉ, DU PRÉSENT ET DU FUTUR
E
n te parlant de la concentration, de la vigilance, de l’attention, je
t’indique la voie la plus directe conduisant à l’éveil.
Qu’est-ce que l’éveil? C’est l’élévation à un degré de
conscience et de vie supérieures, plus larges, riches et épanouies. Cette
élévation peut être sans limites, car la conscience peut fusionner avec
l’infini.
L’éveil est la porte du royaume des cieux dont parlait le Christ, ainsi que
tous les plus grands sages et guides de l’humanité.
Cette possibilité prodigieuse de l’éveil vit en toi en ce moment même,
elle est la vie elle-même. Si tu te concentres sur la vie et surtout si tu entres
dans le présent, tu peux soudainement la trouver. L’éveil se produit toujours
dans l’instant présent, c’est la présence d’esprit. Réfléchis au fait que la
concentration, l’attention, la vigilance sont des activités qui tendent à te
faire prendre conscience du présent.
Prendre conscience de la réalité de l’être dans le présent, c’est cela,
l’éveil.
Le présent, c’est ce qui est ici et maintenant. Il y a dans le présent une
Lumière cachée: la Lumière de l’esprit et de la vie. Cette Lumière peut tout
transformer et régénérer dans l’homme.
Si tu concentres ton attention sur le corps physique dans le présent, tu en
prends conscience. De même pour la respiration, pour les sentiments, les
sensations, les états d’âme, les pensées… et toutes les activités de la vie
quotidienne. La prise de conscience de tous ces processus te conduit à la
connaissance, tu t’aperçois que le corps, la respiration, etc., ont une histoire,
ils étaient, ils sont et ils deviennent. Ils sont dans une perpétuelle
métamorphose. Ainsi, le présent pour eux n’est qu’une étape vers le futur.
Mais il y a quelque chose dans le présent qui ne change pas, qui est toujours
identique, qui était là à ta naissance, qui ne t’a pas quitté et ne te quittera
jamais. Si tu veux t’éveiller dans le présent véritable, c’est sur cette
présence d’esprit et de vie, sur ce qui est éternel en toi qu’il faut te
concentrer.
Prends conscience que ta vie est façonnée par trois mondes qui sont des
sphères magnétiques à l’intérieur desquelles tu évolues, tu voyages: le
passé, le présent et le futur. Ces trois mondes sont aussi réels que ton corps
physique et ta personnalité, ils en sont même la matrice. Le passé, le présent
et le futur sont liés, mais la seule réalité est dans le présent, c’est le présent
qui appartient à l’homme véritable, c’est en lui qu’il s’accomplit et trouve la
liberté et la créativité.
Dans le passé, tu peux dire: «J’ai.»
Dans le présent: «Je suis.»
Dans le futur: «Je deviens.»
Le passé et le futur forment un cercle magique à l’intérieur duquel
l’homme est prisonnier. Le devenir est engendré en permanence par les
actes du passé et cela dans une roue sans fin. Dans le «J’ai et je deviens» au
transitoire, l’homme n’est pas véritablement lui-même mais reste dépendant
des conditionnements et stimulations du monde extérieur. S’éveiller dans la
vérité, c’est arrêter la roue et prendre conscience du «Je suis» dans le
présent. Le présent devient alors une porte qui ouvre sur l’infini,
l’inconditionnel, la pureté, et une nouvelle vie apparaît et peut rayonner.
Celui qui parvient à un tel éveil s’aperçoit qu’il n’est plus enchaîné à la
roue du devenir, mais qu’il peut, par la force du présent et de son moi
conscient, engendrer de nouvelles impulsions, être imprévisible, rajeunir la
vie et transformer sa destinée.
Tant que l’homme est prisonnier des forces du «J’ai, je deviens», il est
dépossédé de son être réel et demeure sous la dépendance de sa nature
mortelle et des conditionnements du monde. La vérité et la vie se
manifestent toujours dans le moment présent. Seul le présent est essentiel.
Le passé est semblable à un muret et le futur à une élaboration mentale
hypothétique. Celui qui vit uniquement dans le passé ou le futur est sûr de
rater sa vie. Seul le présent possède la capacité de rattraper les erreurs du
passé et d’arranger le futur. Les humains souscrivent à toutes sortes
d’assurances pour se protéger d’un avenir négatif ou alors ils se rongent les
ongles par peur de ce qui pourrait leur arriver dans le futur, mais il est bien
évident qu’une telle attitude passive est négative. C’est en vivant d’une
façon juste dans le présent que l’on se prépare un avenir lumineux, heureux.
Celui qui sait vivre dans le présent ne s’inquiète plus du lendemain.
Dans le passé se manifeste un esprit de sagesse et dans le futur un esprit
d’amour et d’espoir, mais c’est uniquement dans le présent que la vérité qui
affranchit peut être trouvée.
Le présent est le grand initiateur. C’est lui, l’esprit qui vivifie. La vie
véritable se manifeste uniquement dans le présent et elle conduit à la source
de l’esprit. Dans cette vie, la mort, la contradiction, l’opposition n’existent
pas. Tout est clair et transparent, car l’homme vit en union avec l’esprit
libre.
LA NOUVELLE VIE
Toi qui veux goûter cette expérience, toi qui aspires à la grande vérité
qui libère de l’illusion et permet à l’homme de vivre dans la pureté de son
être, regarde comme c’est simple, tu vas être surpris.
Écoute et trouve dans ton âme l’impulsion printanière qui souhaite te
renouveler, te conduire vers l’avant, vers le nouveau qui vient maintenant.
Confesse ce qui pèse sur ta conscience et pose-le sur le sol. Dépose ce
qui alourdit la vie et entre dans le présent.
Ce qui vit en ton âme comme force de renouvellement souhaite te guider
vers la régénération, le rajeunissement.
Aie confiance, laisse cette brise printanière te conduire dans le présent
qui n’est influencé ni par le passé ni par le futur.
Entrer dans le présent, c’est déposer sur le sol tout le négatif du passé et
s’ouvrir à la nouvelle vie plus lumineuse et pure. La pensée, le sentiment, la
volonté doivent se débarrasser de toutes les limitations pour s’élever vers le
Plus-Haut. Ainsi, le futur s’éclaire d’un nouveau jour, il devient lui aussi
grandiose, sublime, sans limites. Tout le négatif appartient au passé, et tout
le positif, le meilleur, le divin entre dans le futur, dans le devenir: Dieu va
venir.
Il ne faut pas se concentrer sur un petit futur limité, mais sur un futur qui
entre dans l’éternité et dans lequel l’homme parfait sera réalisé. C’est cela,
le futur du point de vue du présent. Le futur limité est celui qui est lié au
vieux passé, à la mort, au temps. La pensée prisonnière du temps limité
ouvre un espace limité. La pensée illuminée dans le présent vertical ouvre
l’espace infini, elle s’envole vers les hauteurs de l’esprit et de l’éternel. Le
passé se transforme en une Lumière de sagesse qui grandit le futur.
Prends conscience qu’à chaque instant une possibilité t’est offerte.
Tu as le choix entre l’ancien et le nouveau!
Entre la déchéance ou l’élévation!
Entre l’inconscience fatale ou la prise de conscience intelligente!
Les pensées sombres, lourdes, terre à terre, nées d’une fausse
identification assombrissent l’horizon et polluent l’atmosphère, alors que
les pensées lumineuses, claires et légères ouvrent le chemin vers
l’Initiation, la prise de conscience, la réalisation du bonheur, de
l’épanouissement, de l’envol vers les mondes subtils et lointains.
Il est impossible de devenir un homme authentique sans la présence des
pensées lumineuses, élevées.
C’est à l’homme de créer le futur, soit avec les pensées et actes sombres,
soit avec ceux émanant de la Lumière des hauteurs de l’esprit.
Ceux qui ne voient dans le présent que la laideur ne sont pas dans le
présent authentique, car ils passent à côté du nouveau, du renouvellement et
de la prise de conscience libératrice qui est indissociable du présent. Il est
vrai que la laideur existe dans le monde et que l’on peut la voir, mais la
vision est différente suivant que l’on se tient dans la fatalité du «J’ai, je
deviens» ou dans la Lumière du «Je suis», du grand présent.
Celui qui laisse la laideur entrer en lui devient laid ou mécontent. Celui
qui constate la laideur et s’en sert comme tremplin pour éveiller son esprit,
pour contempler la beauté cachée qui, un jour, ressortira est sur le chemin
d’un avenir radieux et de la découverte des secrets pour améliorer le monde.
C’est la sagesse qui nous dit que tout se transforme en bien avec le temps.
L’homme n’est pas obligé de vivre dans la laideur, il peut fermer les
portes du monde extérieur et inférieur pour s’élever sur les ailes de la
pensée vers le monde de la beauté idéale. Il peut goûter en esprit cette
beauté et vivre en elle d’une façon spirituelle. Il peut recevoir d’elle un
enseignement, une connaissance qui lui permet d’améliorer sa vie
quotidienne et de marcher réellement vers la beauté. Il s’aperçoit que la
laideur qui l’entoure de toute part, c’est lui-même qui l’avait attirée par sa
façon de vivre; maintenant, il peut s’en débarrasser en adoptant une
nouvelle vie, un nouvel enseignement, une nouvelle Lumière dans la
conscience.
La puissance du présent réside dans le fait qu’il éveille la conscience, il
rend vigilant et alors l’homme ne laisse plus n’importe quoi entrer en son
intérieur pour diriger sa vie. C’est l’homme lui-même qui doit diriger sa vie
et il ne le peut qu’en s’éveillant dans le présent.
O
livier Manitara, ambassadeur du courant essénien, a écrit de
nombreux livres et dispense son enseignement de façons
multiples, notamment à travers des séminaires, des enseignements
par correspondance, des congrès où la danse, la musique, le chant, la
méditation sont pratiqués pour l’ennoblissement et l’élévation de l’individu
dans la Lumière.