Climate">
Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Rapport D' Etude Loh-Djiboua 3kdoc

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 75

DEUXIEME CONTRAT DE DESENDETTEMENT ET DE DEVELOPPEMENT

(C2D2)
VOLET APPUI A LA CREATION D’ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS (AGR) ET

RAPPORT DE L’ETUDE
DE MARCHES ET DES OPPORTUNITES ECONOMIQUES ET DES
OPPORTUNITES D’AFFAIRES 
DE LA REGION DU LÔH-DJIBOUA

DE MICRO ET PETITES ENTREPRISES (MPE)

Etude réalisée par : Groupement 3KDOC Consulting-PFS-Bouaflé


Sous la supervision de :
 M. KOUAME Jean François Olivier, Gestionnaire de Projets/Spécialiste en insertion socio-
économique
 OUATTARA Inocent, Conseiller de Gestion/Spécialiste en développement local
Période : Août- Septembre 2022
TABLE DES MATIERES
SIGLES ET ABREVIATIONS
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE
II. RAPPEL DES OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE
2.1 Objectifs de l’étude
2.2 Résultats attendus
III. APPROCHE METHODOLOGIE
3.1 Constitution de l’équipe de travail
3.2 Ciblage des localités
3.3 Information et sensibilisation des autorités administratives, les élus locaux et les
leaders communautaires
3.4 Revue documentaire
3.5 Identification des méthodes et outils de collecte de données
3.6 Contraintes dans la mise en œuvre de l’étude
IV. PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE DE L’ETUDE
4.1 Présentation de la région du Lôh-Djiboua
4.2 Présentation des localités ciblées
4.3 Existence d’esprit coopératif
V. PROBLEMATIQUE DE L’INSERTION DES JEUNES
5.1 Causes de l’inactivité économique des jeunes
5.2 Conséquences de l’inactivité économique des jeunes
VI. IDENTIFICATION DES ACTIVITES ECONOMIQUES DE LA ZONE
D’ETUDE
VII. ETUDE DETAILLEE DES FILIERES ET DES SECTEURS D’ACTIVITES
PRIORIATAIRES, GENERATEURS DE REVENUS
7.1 Etude économique
7.2 Etude financière
7.3 Propositions des activités les plus adaptées aux AGR et MPE
VIII. MATRICE DES OPPORTUNITES
IX. PROPOSITION DE MECANISME POUR LA PERENNISATION DU
DISPOSITIF DE CREATION DE RICHESSES DANS LA REGION
X. LECONS APPRISES
XI. CONCLUSION
XII. RECOMMANDATIONS

2
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
SIGLES ET ABREVIATIONS

AFD : Agence Française de Développement


AGR : Activité Génératrice de Revenus
ANADER : Agence Nationale d’Appui au Développement Rural
BCP-E : Bureau de Coordination des Programmes Emploi
BTP : Bâtiment et Travaux Publiques
CFP : Centre de Formation Professionnelle
CIE : Compagnie Ivoirienne d’Electricité
CNRA : Centre National de Recherche Agronomique
CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
C2D : Contrat de Désendettement et de développement
DP : Diagnostic Participatif
DR : Direction Régionale
FDFP : Fonds pour le Développement de la Formation Professionnelle
FIDRA : Fonds International pour le Développement de la Retraite Active
IAE : Insertion par l’Activité Economique
IMF : Institutions de microfinance
INS : Institut National de la Statistique
SFD : Systèmes Financiers Décentralisés
MPE : Micro et Petite Entreprise
OCPV : Office d’Aide à la Commercialisation des Produits Vivriers
PALMCI : PALM Côte d’Ivoire
PEJEDEC : Projet Emploi Jeune et Développement des Compétences
PFS-Bouaflé : Plate-Forme de Services de Bouaflé
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SAPH : Société Africaine de Plantation d’Hévéa
SODECI : Société de Distribution de l’Eau en Côte d’Ivoire
SODEFEL : Société pour le Développement des Fruits et Légumes
SWOT (FFOM) : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE
Dans le cadre du Contrat de Désendettement et de développement (C2D) signé entre la
République de Côte d’Ivoire et la République Française, l’Agence Française de Développement
(AFD) a octroyé au Gouvernement ivoirien, une subvention d’un montant de 33 234 000 euros
en vue de financer la deuxième phase du Projet C2D Emploi des Jeunes.
Le Projet C2D Emploi des Jeunes vise à améliorer l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes
de 18 à 40 ans en leur offrant des opportunités d’accès à l’emploi et au développement des
compétences, et à ce titre, comporte les trois (3) composantes suivantes :
Composante 1 – Renforcement de l’employabilité des jeunes ;
Composante 2 – Développement de l’entrepreneuriat ;
Composante 3 – Appui institutionnel ;
Les activités du Projet C2D Emploi des Jeunes sont conduites par le Bureau de Coordination des
Programmes Emploi (BCP-E) à qui incombe la responsabilité de la gestion fiduciaire et la
coordination de la mise en œuvre du Projet C2D Emploi ainsi que le Projet Emploi Jeune et
Développement des Compétences (PEJEDEC) financés par la Banque mondiale.
Dans le cadre de la composante 2 du projet, le BCP-Emploi a signé une Convention de Maîtrise
d’Ouvrage Déléguée avec le Conseil Régional du Lôh-Djiboua en vue de lui transférer des fonds
pour le pilotage, la coordination, le suivi opérationnel et l’appui à l’auto-emploi par la création
d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) et de Micros et Petites Entreprises (MPE) au profit
de 820 jeunes hommes et femmes âgés de 18 à 40 ans dans la Région du Lôh-Djiboua.
Pour ce faire, le Conseil régional du Lôh-Djiboua a sélectionné le groupement 3KDOC
CONSULTING - Plate-Forme de Services de Bouaflé en tant que prestataire qualifié afin de
garantir le meilleur accompagnement à la création et à la gestion d’Activités Génératrices de
Revenus (AGR) et de Micros et Petites Entreprises (MPE), pour la mise en œuvre de ce volet
dans la région.
Pour ce faire, le groupement 3KDOC CONSULTING – PFS- Bouaflé a donc réalisée une étude
de marché des opportunités économiques et des opportunités d’affaires de la région suivant un
processus participatif associant tous les acteurs régionaux de l’Insertion par l’Activité
Economique (IAE) du Lôh-Djiboua.
In fine, cette étude permettra de mettre en place une base des opportunités économiques et
d’affaires de la région du Lôh-Djiboua nécessaire pour la création de projets générateurs de
revenus dans la zone.
Le présent rapport met en exergue les opportunités économiques et les opportunités d’affaires
pour l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes de 18 à 40 ans dans la Région du Lôh-
Djiboua.

4
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
II. RAPPEL DES OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE
2.1. Objectifs de l’étude
 Objectif général
L’objectif général de la mission du Consultant est de réaliser une étude de marchés et des
opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua suivant un processus participatif qui
associe tous les acteurs locaux de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE).
Les objectifs spécifiques consistent à :
 Mener une enquête en vue de ressortir les opportunités économiques rentables dans les
filières prioritaires validées par le Conseil Régional de la Région du Lôh-Djiboua ;
 Identifier et analyser les forces/faiblesses, contraintes/atouts des activités économiquement
rentables ;
 Identifier tous les acteurs et leurs rôles ;
 Présenter les comptes d’exploitation des activités jugées viables pour la Région ;
 Faire des propositions sur les activités les plus adaptées aux AGR et MPE dans les zones
d’intervention du projet ;
 Proposer une matrice des opportunités économiques selon les zones ciblées par le projet ;
 Elaborer un rapport ;
 Présenter le rapport en vue de sa validation

2.2. Résultats attendus


Les résultats attendus au terme de l’étude sont :
 Une enquête est réalisée en vue de ressortir les opportunités économiques rentables dans les
filières prioritaires validées par le Conseil Régional de la Région du Lôh-Djiboua ;
 Les forces/faiblesses, contraintes/atouts des activités économiquement rentables sont
identifiées et analysés ;
 Tous les acteurs et leurs rôles sont identifiés ;
 Les comptes d’exploitation des activités jugées viables pour la région sont présentés ;
 Les propositions sur les activités les plus adaptées aux AGR et MPE dans les zones
d’intervention du projet sont faites ;
 La matrice des opportunités économiques selon les zones ciblées par le projet est proposée ;
 Le rapport est élaboré ;
 Le rapport est présenté et validé.

5
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
III. APPROCHE METHODOLOGIQUE
L’Etude a été menée principalement selon la démarche participative. A travers cette approche,
l’Etude a été effectuée en interaction avec les acteurs locaux en mettant l’accent sur la
valorisation des connaissances et savoirs des populations locales ainsi que la capitalisation des
expériences en matière d’étude de marché dans les zones d’intervention du projet. Il s’est agi
également de recueillir leur contribution dans les résolutions des problèmes liés à la question de
l’employabilité et l’entreprenariat dans la région du Lôh-Djiboua.
Conformément à l’étude, l’équipe a utilisé des interviews semi structurées dans le but de
collecter des informations complémentaires.
Ainsi, conformément à cette démarche, la méthodologie de l’Etude a suivi les étapes suivantes :
3.1 Constitution de l’équipe de travail
Une équipe de quatorze (14) personnes a été constituée. Cette équipe comprend :
- 01 Consultant principal
- 13 Consultants secondaires de niveau minimum Bac+3 ; à raison d’un Consultant
secondaire par localité ciblée.
Une séance de travail portant sur la démarche à suivre, les outils et les supports à utiliser a été
organisée du 12 au 13 Août 2022.
3.2 Ciblage des localités
Douze (12) localités ont été retenues pour la réalisation de l’Etude ; à savoir : Divo, Lakota,
Guitry, Nebo, Didoko, Hiré, Ogoudou, Goudouko, Niambézaria, Gnakouboué, Zikisso et
Yocoboué.
La sélection de ces localités s’est faite sur la base des localités ciblées pour la mise en œuvre du
projet dans la Région du Lôh-Djiboua. Ciblage effectué lors d’une séance de travail entre le
groupement 3KDOC CONSULTING – PFS- Bouaflé et le Conseil Régional du Lôh-Djiboua.
3.3 Information et sensibilisation des autorités administratives, les élus locaux et les
leaders communautaires
Avant le démarrage de l’Etude, l’équipe a rencontré le corps préfectoral (Préfets et Sous-
Préfets), les maires et les leaders communautaires (Chefs de village, chefs de communauté,
présidents de jeunes) des localités ciblées. Cette rencontre a consisté à porter à leur connaissance
la réalisation de l’étude et solliciter leur implication. Il a été également question de les briefer sur
l’approche utilisée lors de l’Etude.
A ces différentes rencontres, l’équipe en charge de la réalisation de l’étude a été présentée, les
toutes premières informations concernant ladite étude ont été recueillies et les personnes
ressources pour les activités futures ont également été identifiées.
3.4 Revue documentaire
Il s’est agi pour l’équipe de collecter des informations pertinentes concernant les études déjà
existantes sur l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes de la région du Lôh-Djiboua. A cet
effet, l’équipe a effectué des recherches documentaires tant sur Internet que dans des structures
(Conseil Régional du Lôh-Djiboua, Direction régionale de l’agriculture et du développement
durable, Direction régionale des ressources animales et halieutiques, INS, Direction régionale du

6
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
commerce, Chambre régional de métiers, Chambre régional d’agriculture et Chambre régional
de commerce).
3.5 Identification des méthodes et outils de collecte de données
Pour mener à bien l’étude, des méthodes et outils de collecte de données ont été identifiés :
 Méthodes utilisées
- Les assemblées d’ouverture : elles ont permis de présenter l’équipe, le contexte,
l’objectif de l’étude et la méthodologie de travail.
- Les focus-groups : au cours des assemblées, les focus-groups ont été constitués : jeunes
hommes, femmes et personnes âgées afin de favoriser une meilleure expression des
couches sociales.
- Les restitutions : elles ont permis de valider en séance plénière les informations
recueillies par l’équipe au niveau des focus-groups.
 Outils utilisés
- Les questionnaires : ils ont été utilisés pour collecter les informations d’ordre général et
spécifiques.
- Le profil historique : il s’est agi à travers l’utilisation de cet outil pour savoir quels sont
les projets de développement et principalement ceux liés à l’insertion socioéconomiques
des jeunes qui ont existés depuis la création des localités ciblées.
- L’arbre à problèmes : il a été utilisé pour identifier les causes et les conséquences de
l’inactivité économique des jeunes.
- L’arbre à solutions : cet outil a permis d’identifier les solutions proposées par les
populations elles-mêmes pour lutter contre l’inactivité de la jeunesse.
- Le diagramme de Venn : cet outil a été utilisé pour identifier les associations à vocation
économiques dans les localités.
- Le diagramme des flux commerciaux : il a permis de mettre en relief les différentes
activités économiques porteuses exercées dans les localités.
- Le diagramme préférentiel : il a été utilisé pour prioriser les domaines d’activités
porteuses.
- La matrice SWOT : Elle a été utilisée pour identifier les forces, les faiblesses, les
opportunités et les menaces de chaque activité priorisée.
3.6 Contraintes dans la mise en œuvre de l’étude
La principale contrainte se situe au niveau de la collecte des données secondaires auprès des
structures de l’ANADER et de l’OCPV. Par ailleurs il est important de souligner que nous
n’avons pas pu obtenir de ces structures des séries de données concernant les variables
suivantes : prix et quantités produites relatives aux spéculations retenues pour l’étude que sont le
riz, le maïs, le manioc, l’igname, la banane, l’aubergine, le piment, la tomate, le chou et le
gombo. Du coup certains aspects portant sur la commercialisation n’ont pu être abordés, car
nécessitant impérativement des données secondaires. Il s’agit précisément de l’analyse des
systèmes de commercialisation notamment de l’analyse des prix ainsi que de celle des volumes
produits de ces spéculations par localité, en rapport avec les périodes de production.
7
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
IV. PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE DE L’ETUDE
4.1. Présentation de la Région du Lôh-Djiboua
4.1.1 Données géographiques
La région du Lôh-Djiboua créée par décret n°2013-294 du 02 mai 2013 est l’une des 31 régions
de la Côte d’Ivoire. Elle est l’une des deux régions du district du Gôh-Djiboua (la région du Gôh
et la région du Lôh- Djiboua). Elle est située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de
l’Ouest.
La région du Lôh-Djiboua est limitée au Nord par la Région du Gôh, à l’Ouest par la Région de
la Nawa, au Sud par la Région du Gbôklê et l’océan Atlantique, à l’Est par les Région des
Grands Ponts et de l’Agnéby-Tiassa.
Elle couvre une superficie de 8 750 km² avec pour chef-lieu de Région la ville de Divo.
La Région du Lôh-Djiboua tire son appellation originale des vocables Lôh-Kôda, actuel
Département de LAKOTA qui signifie en langue Dida-Godié « les éléphants sont ici » et Dji-Bê
qui signifie littéralement « les traces de la panthère » actuel Djiboua, appellation du peuple Dida
originaire du Département de Divo.
Ces deux animaux (l’éléphant et la panthère), symboles de la Région, incarnent les valeurs
mythologiques que sont la puissance, l’intelligence, l’esprit de famille, la tolérance pour l’un et
pour l’autre, la sagesse, la force et le respect d’autrui. Le tableau 1 présente les superficies des
départements que constituent la région du Lôh-Djiboua.
La ville de Divo qui compte parmi les dix plus grandes villes du pays est le chef-lieu de la région
du Lôh-Djiboua qui est située à 190 km d’Abidjan, la capitale économique et 135 km de
Yamoussoukro, la capitale politique et d’environ 300 km de la deuxième ville portuaire du pays,
San-Pedro. Ce positionnement géographique est un atout compte tenu de la proximité avec les
trois principales villes du pays.
Tableau n°1 : Superficie des composantes de la région
Région (Chef- Superficie Départem Superficie
lieu) (km²) ent (km²)
3
Divo
577
2
Lôh-Djiboua
8 750 Guitry
(Divo)
461
2
Lakota
712
Source : INS – 2015

8
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
4.1.2 La Gouvernance régionale
En Côte d’Ivoire, la gouvernance régionale est régie par la loi n°2014-451 du 05 Août 2014
portant orientation et organisation générale de l’Administration territoriale, structurée selon les
principes de la déconcentration, de la décentralisation et de l’entité territoriale qu’est le district
autonome.
Elle est ainsi organisée en vue d’assurer l’encadrement des populations, de pourvoir à leurs
besoins, de favoriser le développement économique, social et culturel et aussi de préserver
l’unité et la cohésion sociale.
4.1.2.1 L’Administration déconcentrée
Au niveau de l’administration déconcentrée, la Région du
Lôh-Djiboua comprend : une (1) Préfecture de Région, trois
(3) Préfectures départementales que sont : Divo, Guitry et
Lakota.
Ces départements sont composés de dix-sept (17) Sous-
préfectures dont seize (16) sont fonctionnelles, deux-cent
trois (203) villages, vingt (20) cantons, quatre mille sept
cent cinquante-trois (4753) campements.
La Préfecture de Région est située à Divo, chef-lieu de
Région. Ces entités déconcentrées sont administrées
respectivement par le Préfet de Région, les Préfets de
Département et les Sous-préfets. Ces administrateurs qui
sont les bras séculiers de l’Etat dans la Région exercent les
fonctions régaliennes de celui-ci en œuvrant à la cohésion
sociale. Ceux-ci sont aidés dans leurs tâches par des
auxiliaires que sont les chefs de villages.
Le processus de déconcentration s’est également traduit par
la mise en place au niveau local de services publics déconcentrés, permettant de rapprocher
davantage l’Etat des populations de la région du Lôh-Djiboua.
4.1.2.2 L’Administration décentralisée
La Région du Lôh-Djiboua compte un (1) Conseil Régional et cinq (5) communes que sont :
Divo, Hiré, Guitry, Lakota et Zikisso. Ces collectivités territoriales dirigées respectivement par
le Président du Conseil Régional et les Maires, sont chargées du Développement de la Région
selon leurs compétences.

4.1.3 Les ressources naturelles


9
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
4.1.3.1 Le Climat
Le climat de la région est de type équatorial de transition, qui associe deux saisons pluvieuses et
deux saisons sèches :
• Une (1) grande saison sèche de novembre à mi-mars
• Une (1) grande saison de pluies de mi-mars à mi-juillet
• Une (1) petite saison sèche de mi-juillet à août
• Une (1) petite saison de pluies de septembre à octobre
Le climat de la région se caractérise par une pluviométrie moyenne annuelle de 1320 mm.
A cause de la disparition du massif forestier, l’harmattan se fait de plus en plus sentir d’année en
année. Cette situation modifie considérablement les conditions climatiques de la région.
Après les années 1970, la région connait une diminution des volumes pluviométriques qui
varient du nord vers le sud de 1100 mm à 1500 mm, déterminant ainsi quatre secteurs
pluviométriques. La zone la plus arrosée reste le sud et plus particulièrement le secteur de
Yocoboué qui enregistre par an des hauteurs de pluies de plus de 1500 mm.
Cette variation climatique a pour résultat, des perturbations climatiques énormes dans le
calendrier agricole des paysans.
En effet, les paysans ont des pratiques ancestrales qui sont calquées sur des périodes bien
connues de tous. Aujourd’hui, avec le décalage des saisons, les planteurs ne savent plus quand
planter ; ce qui a pour conséquence des récoltes en deçà des attentes. La mise en place d’un
service agro météorologique pourrait aider les paysans dans leur prise de décisions.
La température moyenne est d’environ 26°C et l’humidité relative varie entre 64% en période
d’harmattan et 85% en période pluvieuse. (Source : Etudes monographiques et économiques des
Districts de Côte d’Ivoire, District du Gôh-Djiboua-2015).
4.1.3.2 La Végétation et biodiversité
La végétation de la région du Lôh-Djiboua appartient au
secteur mésophile dans la moitié nord, et au secteur
ombrophile dans la moitié sud. Cette végétation est
constituée, dans son ensemble, par la forêt dense et
humide.
De façon générale, les surfaces de forêts défrichées
(mésophile et ombrophile), se localisent aux alentours
des localités. Cela montre une forte activité humaine
dans la région. Les forêts prestigieuses d'autrefois sont
remplacées par des plantations de palmier à huile, de
cocotier, de caféiers, de cacaoyers et d’hévéa.
Forêt mésophile dans le Département de Divo
Pour la sauvegarde de la biodiversité, la région dispose
de treize (13) forêts classées réparties dans les trois départements de la Région. Elles ont été
préservées de l’activité humaine pour lutter contre la déforestation ; il s'agit de la réserve
botanique de Divo et des forêts classées de Goudi, Mopri, Labo, Boubo, Gô, Dogodou, Davo,
Niouriou, Nizoro, Gaga et de Sangoué.
Ainsi, grâce aux actions de protection de l’Etat, les forêts classées sont estimées à 94 086,5 ha.
Les essences existantes sont plus de 34 espèces forestières (Acajou, Samba, Kotibe, Bété, Sipo,
Iroko, Framiré, Fraké, Koto, Fromager, etc), représentant un fort intérêt commercial et formant
par leur peuplement naturel l’une des principales richesses de la région.
10
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
La faune de la région a connu une évolution similaire à celle du massif forestier. En effet, la
chasse au gros gibier (éléphants, buffles…) était jadis fortement pratiquée et est en partie
responsable de la raréfaction des ressources faunistiques. Aujourd’hui, bien qu’il existe encore
quelques buffles, la faune est dominée par plusieurs espèces de petits animaux dont les plus
fréquents sont les biches (céphalophes), les gazelles (harnachés), les agoutis (aulacodes), les
hérissons (athérures), les sangliers, les singes et les pangolins.
Enfin, de manière générale, le potentiel forestier du District est menacé par :
 La forte demande en terres cultivables, renforcée par le défrichement par le feu ;
 La surexploitation forestière, notamment liée à la coupe de bois de chauffe ;
 L’exploitation clandestine des ressources forestières, qui a pris de l’ampleur pendant la
crise, en l’absence de contrôle par les services des eaux et forêts
 Les perturbations climatiques, notamment la durée des saisons sèches.
4.1.3.3 Le réseau hydrographie
La Région est traversée par deux (02) principaux fleuves qui prennent leur source à Hiré (au
nord de Divo), ainsi nous avons :
 Le Boubo, d’une longueur de 130 km avec un bassin versant qui couvre 5 100 km2 et qui
se jettent dans l’océan atlantique par la lagune Makey (Département de Grand- lahou) et
reçoit en rive droite de nombreux affluents constitués de petits cours d’eau.
 Le Gô, d’une longueur de 100 km, qui se jette dans la lagune Tagba au sud de la Côte
d’ivoire.
En plus de ces rivières, la Région est traversée par d’autres rivières de moindre importance, dont
le Boyoro, le Gbajo et le Pesse à Hiré.
On y trouve également de nombreux plans d’eau dans le département de Guitry qui couvrent 4
376 ,5 ha.
4.1.3.4 Les reliefs et les sols
 Le relief
Le relief relativement accidenté de la région du Lôh-Djiboua, est caractérisé par une alternance
de plateaux incliné en direction du sud et de vallons qui engendrent de nombreux bas-fonds avec
cependant quelques nuances marquées par l’existence de collines dans la région de Hiré.
L’altitude des collines varie entre 400 et 600 m.
Dans l’ensemble, le relief ne constitue pas de frein majeur à l’activité humaine. Seules les fortes
pentes observées dans les localités d’habitation posent de sérieux problèmes d’érosion pluviale.
La plaine côtière peut être exploitée pour toutes les cultures, particulièrement la riziculture, bien
qu’on y rencontre de nombreuses plantations d’hévéa et de palmier à huile.

 Les sols
Les sols de la région du Lôh-Djiboua sont généralement ferrallitiques, fortement désaturés dans
le sud. Ils se caractérisent par leur richesse et leur fertilité représentées par les écosystèmes
agricoles que sont les bas- fonds marécageux et les plaines alluviales.
La région bénéficie de trois (3) types de sols, à savoir, les sols ferralitiques, les sols ferrugineux
et les sols hydromorphes.
Tous ses sols offrent de bonnes aptitudes agricoles pour de nombreuses spéculations :
Culture de rente : café, cacao, hévéa, palmier à huile etc.
11
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Cultures vivrières : riz pluvial, riz de bas-fonds, maïs, igname, manioc, banane plantain ;
Cultures maraichères : tomate, salade, concombre, choux, aubergine, gombo etc.
4.1.3.5 Caractéristiques Géologique
Au plan géologique, la région est constituée pour l’essentiel
par un socle ancien et pour une petite partie, par un bassin
sédimentaire côtier. Les formations du socle sont variées,
mais on peut les regrouper selon leur âge en trois grands
ensembles, les formations archéennes (migmatites),
libériennes (granites et migmatites) et birimiennes dont le
groupe de comblement, à conglomérats, grès et schistes,
est dominant.
Dans la Région, les formations dominantes sont les roches
sédimentaires métamorphisées (schistes et micaschistes)
dont les traces de stratification sont souvent visibles et les
Roche schisteuse à Hiré
granitoïdes non métamorphiques (granodiorites à biotite et
granites à biotite). Cependant, on observe l’apparition de granitoïdes (homogènes et hétérogènes
à biotite) dans le secteur de Zikisso et de Guitry, de granodiorites dans le secteur de Divo, Hiré
et au sud de Guitry, et de roches schisteuses avec divers granitoïdes au nord de la Région vers
Hiré.
Le bassin sédimentaire s’observe au sud de la région et, de façon précise, au sud des sous-
préfectures de Yocoboué et de Lauzoua.
Compte tenu du substrat géologique varié, la région dispose d’un potentiel minier avec plusieurs
gisements dont les plus importants sont les gisements aurifères de Bonikro et d’Agbaou, et le
gisement de manganèse de Lauzoua.
4.1.4 Démographie
4.1.4.1 Les différentes ethnies
La région du Lôh-Djiboua présente un des peuplements les plus complexes. On y distingue trois
groupes sociaux culturels avec d’une part les Dida les plus nombreux, occupant plus des trois
quarts (3/4) de l’espace, puis viennent les Ega de Guitry et en troisième position, les Godié de
Niambézaria.
La plus petite entité, celle des Godié est située à l’extrême ouest du Lôh-Djiboua. Le sous-
groupe Godié s’appelle ici Niouniourou et se subdivise en trois tribus : les Niambézaria, les
Gobéri et les Tigrou.
Les Ega sont implantés à Guitry et Dairo-Didizo et sont représentés par le sous-groupe Lonyo,
subdivisés en Broudoua au sud, Lalohoua au centre et Léhiri au nord.
Les Dida sont les plus nombreux au regard de la taille du territoire sur lequel ils vivent. Ils
occupent la majeure partie du territoire et les grandes villes de la Région. Les Dida sont
subdivisés en 68 tribus (Source : Atlas de la Côte d’Ivoire, 1976, IGT-ORSTOM).
Zone d’immigration agricole, la région du Lôh-Djiboua renferme une forte population venue des
autres régions de la Côte d’Ivoire et de la Sous-région Ouest- africaine.
Elle compte aussi une part importante de populations étrangères que sont les Burkinabés, les
Maliens, les Nigériens, les Guinéens, les Sénégalais et quelques libanais. Les Akan sont aussi
majoritaires même s’ils ne sont pas originaires de cette région parce qu’ils se sont déplacés avec
la boucle du cacao. (Source : Les IoT au service de l’agriculture et des populations
agricoles,2018).
12
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Comme dans la plupart des régions forestières, les migrants se sont investis dans la production
agricole d’exportation, constituant de fortes communautés plus ou moins assimilées, à l’image
des baoulé installés depuis des décennies à Hiré. Dans les autres villes, les étrangers tiennent
généralement le commerce et les petits métiers. Les populations locales vivent prioritairement
dans les villages.
Dans l’ensemble, les contrastes de peuplement sont la résultante de la politique d’aménagement
du territoire. Les zones de forte concentration humaine correspondent aux centres urbains qui
sont des pôles de développement, ou des zones d’intenses activités agricoles et commerciales. La
partie nord est nettement plus peuplée que le sud car dans son histoire récente, la Région a
d’abord accueilli les migrants agricoles au nord, autour de Lakota, Hiré et Divo et les
mouvements de colonisation agricole qui se font vers le sud sont assez récents pour qu’on assiste
à une répartition équitable de la population. On pourrait donc dire que le vieux foyer de
peuplement s’est maintenu et renforcé, car l’essentiel de la production agricole et des activités
économiques s’est cristallisé dans le nord.
Les mouvements de population se poursuivent principalement dans deux directions, vers l’ouest
et le sud encore capables d’offrir des terres cultivables. On peut envisager une augmentation des
populations dans le sud car les nouvelles plantations s’accroissent dans le secteur qui devient
également minier avec l’exploitation du manganèse de Lauzoua.
4.1.4.2 La population
La région du Lôh-Djiboua compte 1 103 158 habitants en 2021 dont 577 653 hommes et
525 505 femmes, soit 3,75 % de la population nationale.
Le département de Divo concentre près de 51,82% de la population de la région, soit 571 688
habitants. La localité de Divo accueille à lui seul plus du ¼ de la population totale de la région.
La densité de population moyenne s’établit à 126 hab/km², au-dessus de la densité moyenne au
niveau national (91 hab/km² en 2021). Cette densité est principalement tirée par Divo (310,38
hab/km²).

Tableau n°2 : Dénombrement de la population de la région du Lôh-Djiboua

SOUS- POPULATION RECENSÉE AU 14


MÉNAGES
DEPARTEME PREFECTU DECEMBRE 2021
NT RE OU TAILLE
COMMUNE HOM FEM TOTAL RAPPORT DE NOM
MOYENN
MES MES MASCULINITE BRE
E
DIVO CHIEPO 14 184 12 146 26 330 117 3 809 6.9
DIDOKO 17 911 16 368 34 280 109 5 510 6.2
DIVO 151 142
294 559 107 54 662 5.4
916 643
HIRE 40 779 37 360 78 139 109 1 4.7

13
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
6

6
1
9
NEBO 17 086 15 430 32 516 111 5 602 5.8
OGOUDOU 1
3
37 711 34 875 72 586 108 5.5
0
4
2
ZEGO 17 448 15 830 33 278 110 4 421 7.5
1
0
3
Total DIVO 297 274
571 688 108 5.5
035 654
6
6
5
DAIRO-
30 651 28 616 59 267 107 9 164 6.4
DIDIZO
GUITRY 1
4
GUITRY 40 946 38 286 79 231 107 5.6
2
5
7
LAUZOUA 17 108 14 916 32 024 115 5 400 5.9
YOCOBOUE 14 306 12 407 26 713 115 4 425 6.0
Total GUITRY 103
94 225 197 236 109 33 246 5.9
010
DJIDJI 8 319 7 795 16 114 107 2 884 5.6
GAGORE 10 298 9 661 19 959 107 3 002 6.6
GOUDOUK
17 530 15 148 32 677 116 6 722 4.9
O
LAKOTA 90 337 78 993 169 330 114 33 968 5.0
LAKOTA NIAMBEZA 1
RIA 4
44 842 39 461 84 303 114 5.9
3
3
8
ZIKISSO 6 283 5 568 11 851 113 2 260 5.2
Total LAKOTA 177 156
334 235 113 63 174 5.3
608 626
Région LÔH-DJIBOUA 577 525 1 103 110 2 5.5
14
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
0
0
653 505 158
0
8
5
Source  : RGPH-2021

4.1.5 Structures socio-économiques


Les départements ministériels centraux ont tous au moins un service déconcentré dans la région.
En plus des services déconcentrés mis en place par l’État, plusieurs organismes et bailleurs de
fonds viennent soutenir les actions publiques et participent activement au développement de la
région.
Ces acteurs interviennent principalement dans le domaine des infrastructures, prérequis
indispensable au développement, et dans les secteurs sociaux tels que la santé et l’éducation.
4.1.5.1 Au niveau du secteur Education-Formation
Tableau n° 3 : Dénombrement des infrastructures éducatives
Infrastructures Nombre Besoins
Ecoles maternelles 103 46
Ecoles primaires 708 83
Ecoles secondaires 82 09
Secondaire technique et
08 03
professionnelle
Source : DREN/Divo 2019
4.1.5.2 Au niveau du secteur de la santé
Le système sanitaire régional est structuré selon deux niveaux : Le niveau primaire, composé de
dispensaires et/ou de maternités et le niveau secondaire, constitué d’hôpitaux généraux et de
centres hospitaliers régionaux.
Tableau n° 4 : Dénombrement des infrastructures sanitaires
Infrastructures Nombre Besoins
Primaire 96 79

15
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
-Un (01) centre régional de collecte
Secondaire 3 de sang
- Un (01) centre de dialyse
Source : Direction Régionale de la santé 2018
4.1.5.3 Au niveau du secteur des routes
Tableau n° 5 : Récapitulatif du réseau routier de la Région.
Catégorie Longueur (km)
Routes principales bitumées 220
Routes principales en cours de
90
bitumage
Routes principales non bitumées 243
Pistes 2 196
TOTAL RESEAU ROUTIER DE
2 749
LA REGION
Source : Direction régionale des infrastructures économiques 2018
Le réseau routier de la Région du Lôh-Djiboua qui était dans un état de dégradation avancé,
connait une amélioration grâce aux actions conjuguées de l’Etat et du Conseil Régional. Malgré
ces efforts, certaines localités restent encore enclavées.

4.1.5.3 Au niveau de l’électricité


La région du Lôh-Djiboua ne dispose pas de centrales hydrauliques. Les centrales les plus
proches sont situées à Taabo dans le District des Lagunes et à Yamoussoukro. La ville de Divo y
est reliée par des lignes de 90 kV. La région du Lôh-Djiboua affiche un déficit d’électrification.
En effet, seules 50 % des localités de la région du Lôh-Djiboua sont électrifiées.
A l’instar des autres Régions de la côte d’Ivoire, le service public de distribution d’électricité
dans la Région du Loh Djiboua est assuré par la CIE.
4.1.5.4 Au niveau du secteur de l’hydraulique
L’accès à l’eau est assuré dans la région par 3 types systèmes : l’hydraulique villageoise (HV),
l’hydraulique villageoise améliorée (HVA) en milieu rural dont le service est assuré par la
Direction Territoriale de l’Hydraulique (DTH) et l’hydraulique urbaine à travers le réseau de la
SODECI.
4.1.5.5 Au niveau du secteur de la communication et des nouvelles technologies de
l’information
 La Région du Lôh-Djiboua abrite le centre émetteur de la Radio Diffusion Télévision
Ivoirienne (RTI) qui desserre aussi bien cette Région que celle du Goh. Cette antenne qui
est alimentée, en électricité par un groupe électrogène est située à Digo- Gbagbotta,
village d’accès difficile distant de 35 km du Chef-Lieu de Région.

16
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
 Elle enregistre également la présence de six (06) radios de proximité réparties sur toute
l’étendue de son territoire. Ce sont :
 Radio sud-bandama (Divo) ;
 Radio fraternité (Divo) ;
 Radio Hiré ;
 Radio Guitry ;
 Radio LÔKODA (Lakota).
 Radio Terre promise.
 La région compte au moins cinq (5) localités abritant un bureau de poste ou bénéficiant
des services postaux.
 Elle est par ailleurs couverte par les principaux opérateurs de téléphonie fixe et mobile.

4.1.6 Activités économiques


4.1.6.1 Secteur primaire
 L’agriculture
Le secteur agricole est le plus important de la région. Il occupe environ 80 % de la population
active et est le plus grand pourvoyeur d’emplois. Les activités agricoles qui sont pratiquées avec
des moyens rudimentaires, sont reparties sur l’ensemble du territoire régional et organisées
autour des cultures pérennes et vivrières. Les importantes retombées économiques des
exportations du café et du cacao ont permis à la Région de contribuer significativement au
développement du pays.
Cependant, on assiste de nos jours au vieillissement des vergers. En outre, la rareté de la main
d’œuvre et la difficulté d’approvisionnement en produits phytosanitaires ainsi que la non
maitrise du processus de commercialisation constituent autant de problèmes qui influent
négativement sur le rendement. Au binôme café-cacao, s’ajoutent d’autres cultures
d’introduction récente mais en pleine essor telles que le palmier à huile, l’hévéa, la banane
plantain et le gingembre.
Les tableaux 6 et 7 présentent les productions de ces différentes spéculations dans la région.
Tableau n° 6 : Situation récapitulative de toutes les mises en place des cultures de rentes de la
région.
Départem Spéculatio Superficie en Superficie Production (t)
ent ns production à en 2019 2020 2021
la fin de production à
l’année 2020 la fin de
17
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
(ha) l’année 2021
Cacao 108 944 108 044 65 350 48 766,3 53 015,74
Café 20 718 20 615 6 832 1 940,8 2 179,15
Divo
Palmier 36 536 36 715 246 178 256 563,3 257 820,3
Hévéa 6 318 6 326 6 840 6 156 6 164
Cacao 48 125 48 125 31 281 28 875 33 654
Café 1 697 1 697 594 678,8 1700,6
Guitry
Hévéa 1 652 1 785 1 817 3 634,4 3927
Palmier 11 080 16 080 98 612 110 800 160 800
Cacao 55 281 85 900 33 169 33 168 77 310
Café 9 467 9 336 2 840 3 787 2 512,36
Lakota
Palmier 233 1800 1 515 2 330 1612
Hévéa 1 310 1 310 1 441 2 882 3291
Cacao 212 350 242 069 129 800 110 809,3 163 979,74
Café 31 882 31 779 10 266 6 406,6 6 392,11
TOTAL
Palmier 47 849 54 595 346 305 369 693,3 420 232,30
Hévéa 9 280 9 421 10 098 20 416,4 13 382
Source  : Direction régionale de l’Agriculture du Lôh-Djiboua 2022
Nous assistons à une baisse de la production du café et un relèvement de celle du palmier à
huile. La croissance du nombre d’huilerie créée un engouement pour cette culture dans le Lôh-
Djiboua. Les bas-fonds sont de plus en plus utilisés pour la culture de palmier à huile au
détriment des cultures vivrières (riz) et maraîchers.

Tableau n° 7 : Situation récapitulative des cultures de vivrières et maraîchères de la région.


Rappel Superfici Superfici
superficie e e Rendeme Production (t)
Départem Spéculati
emblavée emblavée emblavée nt moyen
ent ons
en 2019 en 2020 en 2021 (t) 2019 2020 2021
(ha) (ha) (ha)
Banane 115 116 121
12 451 12 902 13 547 9
plantain 793 118 923
Chou 108 118,8 98 8 819 950,4 784
Gombo 275 302,5 246 4 1 183 1 210 984
3 408,
Maïs 3 787 4 900 5145 0,9 4 410 4630
3
195 209 219
Manioc 20 631 20 912 21 957 10
Divo 990 120 570
1 227,
Piment 372 409,2 370 3 1 041 1 110
6
Riz
590 560 493 4 2 360 2 240 1 972
irrigué
Riz bas- 9 437,
3 775 4 420 3 476 2,5 11 050 8 690
fond 5
Tomate 778 855,8 698 8 6 222 6 5 584
18
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
846,40
52 59
Igname 10 753 11 291 11 855 5 56 455
687 275
Riz 941 1130 861 3 2 823 3 390 2 583
Maïs 1 306 2120 1 146 2 1 959 4 240 2 292
Igname 739 830 649 7 4 804 5 810 4 543
Manioc 615 720 715 7 4 305 5 040 5 005
Banane
Guitry 850 930 840 10 8 500 9 300 8 400
plantain
Tomate 16 20 17 6 88 120 102
Chou 16 32 24 9 136 288 216
Piment 31 33 31 5 140 165 155
Gombo 33 45 39 3 99 135 117
17 15
Riz 5 450 5 995 5 007 3 16 350
985 021
9 875,
Maïs 4 489 4 937,9 3 046 2 6 733 4 569
8
19 23 16
Lakota Manioc 1 457 1 602,70 1 406 12 17 485
2,4 872
1 379,
Banane 114 125,4 128 11 1 249 1 408
4
Aubergin
33 36,3 48 12 435,6 392 576
e
Source  : Direction régionale de l’Agriculture du Lôh-Djiboua 2022
La région du Lôh-Djiboua constitue une zone de forte production vivrière notamment de la
banane plantain et du manioc. Concernant les cultures maraîchères, un aménagement des bas-
fonds est souhaité pour produire pendant les périodes sèches.
 Les  productions animales et halieutiques
L’activité d’élevage concerne essentiellement les bovins, les ovins, les porcins et les volailles. Il
convient de préciser que l’élevage de bovins et d’ovins est exercé par les peulhs originaires des
pays voisins. Toutefois, l’élevage de porcins et de volailles connaît un essor remarquable grâce à
l’intéressement grandissant des nationaux à ce secteur d’activité.
L’activité de pêche est pratiquée de façon artisanale dans la région du Lôh-Djiboua. Elle permet
de subvenir aux besoins alimentaires des populations avoisinant les principaux bassins versants
de la région. Elle est ainsi pratiquée au niveau du Boubo et du Gô, dans le Département de Divo
et au niveau des plans d’eau dans les sous-préfectures de Yocoboué et Lauzoua (Département de
Guitry). Le nombre d’exploitants pratiquants la pêche dans la région est de 1 035 dont 959
hommes et 76 femmes. La présence des cours d’eau devrait permettre le développement de cette
activité. (Source : Côte d’Ivoire, Recensement des Exploitants et Exploitations Agricoles
2015/2016).
Les tableaux 8, 9, 10 et 11 présentent les différentes productions concernant les spéculations ci-
dessus citées.
Tableau n° 8 : Elevage des ruminants
DIRECTIONS EFFECTIFS DES ANIMAUX  
Bovin Bovin de Ovin Caprin
19
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
culture
attelée
Nombre
118 - 08 16 
d’éleveurs
DI Nombre
138  -  12  16 
VO d’élevage
Effectifs
7971  -  1313  2232 
d’animaux
Nombre
84   -  48 - 
d’éleveurs
L
Nombre
AKO 63   - 18  - 
d’élevage
TA
Effectifs
1768  -  515  - 
d’animaux
Nombre
168  -  291  127
d’éleveurs
G
Nombre
UIT 73    68   10
d’élevage
RY
Effectifs
8158    1251   661
d’animaux
Nombre
370  -   347 143 
T d’éleveurs
OTA Nombre
 274  -  98  26
L d’élevage
2021 Effectifs
 17897  -  3099 2893 
d’animaux
Source : DR Ressources animales et halieutiques du Lôh-Djiboua-2022
Tableau n°9 : Elevage de poulets et de porcs
EFFECTIFS DES ANIMAUX  
Poulets
DIRECTIONS Poulets Poulets
traditionnel Porcs
Chair Pondeuses
s
Nombre
120 45 60 32
d’éleveurs
D
Nombre
IV 60  45   60  32
d’élevage
O
Effectifs
25 560 47 350 12 800 1 235
d’animaux
Nombre
L 42  04  -  -
d’éleveurs
A
Nombre
K  33  04  - - 
d’élevage
OT
A Effectifs
 33 400  6 720 -  - 
d’animaux
G Nombre
64  04  196  20 
UI d’éleveurs
TR Nombre  64  04  196  20
Y d’élevage
20
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Effectifs
23 500   6 720  4 608  360
d’animaux
Nombre
 226 53   256  52
T d’éleveurs
OT Nombre
157   53 256  52 
AL d’élevage
20 Effectifs
21 87 460  57 753  17 408  1 595 
d’animaux
Source : DR Ressources animales et halieutiques du Lôh-Djiboua-2022
Tableau n°10 : Situation des infrastructures de transformation et de commercialisation
Directions Marché à Débarcadères Marchés à Abattoirs
Bétail poissons
0
DIVO 0 02 01
0
LAKOTA 0 01 01
GUITRY 0 0 01 01
0
TOTAL 2021 0 04 03

Source : DR Ressources animales et halieutiques du Lôh-Djiboua-2022


Tableau n°11 : Situation de la pêche
Direction Nombre de Quantité de Quantité de Nombre Nombre de
s Pêcheurs poissons frais poissons de transformateu
pêchés/ Pêche transformés mareyeu rs
continentale (Tonne) rs
(Tonne)
DIVO - - - -
-
LAKOT
- - - -
A -
85
GUITRY 25 100 15 000 44 42
TOTAL 85
25 100 15 000 44 42
2021
Source : DR Ressources animales et halieutiques du Lôh-Djiboua-2022
4.1.6.2 Secteur secondaire
 Les industries
Il existe à DIVO, une Direction régionale de l’industrie et des mines
 L’industrie du bois
L’industrie du bois a connu un essor important dans la Région du Lôh-Djiboua, ce qui se justifie
par la présence de neuf (9) industries dont sept (7) à Divo :
- La société EDEC
- La scierie SDI
- La scierie du CFP
21
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
- La scierie Kanté
- La scierie SLD
- La scierie STBD
- La scierie SGCI
Et deux (2) à Lakota :
- La scierie TRABEX
- La scierie SEBAF
Cependant, l’accès à la ressource bois est aujourd’hui problématique. La situation de crise
(1999-2011) a entraîné l’exploitation clandestine des forêts et leur occupation illicite par les
exploitants agricoles, pénalisant ainsi l’exploitation pérenne de la ressource.
 L’industrie minière
Alors que la Région possède des ressources minières variées et abondantes (or, bauxite et
manganèse), l’exploitation n’a été entamée que récemment avec la mise en exploitation de la
mine d’or de Bonikro en 2008 (réserves probables de 1 M d’once d’or) et l’inauguration en 2014
de la mine d’or d’Agbaou pour un investissement de 80 milliards de FCFA a contribué à
l’augmentation de la production aurifère annuelle du pays de plus de 20%. D’autres sites ont été
identifiés, mais sont au stade d’exploration. Le potentiel de ce secteur se confirme à travers
d’autres produits miniers encore sous-exploités :
- Sable alluvionnaire, presque dans tous les bas-fonds, cours d’eau et îlots de la Région ;
- Graviers alluvionnaires latéritiques dans les cours d’eau et sur les berges, dont
l’exploitation demeure artisanale.
Le poids du secteur minier dans l’économie de la Région est limité. Ainsi, malgré le code minier
qui encourage les investissements privés tout en préservant les intérêts du pays, les
investissements sont faibles, compte tenu des contraintes structurelles au sein de la Région,
notamment :
- L’insuffisance de données géologiques à la disposition des investisseurs permettant
d’optimiser les coûts liés à l’exploration minière ;
- L’insuffisance d’infrastructures (routes, électricité…), qui freinent les délais
d’installation des sociétés minières ;
- Le manque de main d’œuvre qualifiée obligeant les sociétés à rechercher la main
d’œuvre dans la Sous-région et de former les populations locales dans la mesure du

Site d’extraction d’or d’Agbahou s/p de Didoko Mine d’or de Bonikro s/p Hiré

possible.
22
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
 L’industrie agroalimentaire
La Région compte de nombreuses petites unités de décorticage du riz et une grande usine de
décorticage d’une capacité de 25 000 t/an ainsi que de petites unités de broyage du manioc.
Des huileries établies dans le périmètre des palmeraies assurent également une première
transformation des graines de palme. La plantation industrielle de PALMCI installée à Boubo,
dans le Département de Divo, comprend 4 617 ha de palmier à huile et encadre plus de 5 000
planteurs locaux. En 2010, la plantation a produit plus de 27 300 tonnes d’huile de palme brute.
Une unité agro-industrielle, le centre de traitement de la Société Africaine de Plantation d’Hévéa
(SAPH) est implanté à Divo, chef-lieu de Région.
La Région ne compte aucune usine de transformation du café ni du cacao alors qu’elle en produit
en abondance.

 L’artisanat
Bien que l’activité artisanale soit relativement réduite en ce qui concerne l’artisanat d’art, en
pays Dida, la Région du Lôh-Djiboua présente différents types d’artisanats, repartis sur
l’ensemble de son territoire :
- Le travail du fer est l’activité la plus représentée, et ce, au niveau de l’ensemble de la
Région
- La poterie, pratiquée à Lakota ainsi qu’au Nord-est et au Sud de Divo ;
- Le tissage au niveau de l’agglomération de Divo, de Lakota et de Guitry.
Il faut noter que le secteur de l’artisanat dans la région du Lôh-Djiboua, est géré par la Chambre
régionale des métiers basée à Abidjan Yopougon, au quartier Wassakara Siporex. Elle couvre
NDOUCI, SIKENSI, DABOU, TIASSALE, DIVO, GUITRY et LAKOTA.
Le tableau ci-dessous présente la situation des artisans et des entreprises de métiers, obtenu avec
la chambre des métiers de DIVO.
Tableau n°12 : Nombre des artisans et des entreprises de métiers
NATIONALIT TRANCH
SECTEURS D’ACTIVITES SEXE
TOTA E E D’AGE
DEPART L 18- PLU
EMENT IDEN IVOIRI UEM 40 S DE
1 2 3 4 5 6 7 8 M F
TIFIE ENNE OA AN 40
S ANS
10 198
DIVO 2650 200 300 400 300 600 250 500 661 900 550 895 555
0 9
LAKOTA  435 80  70  70  50 110  12  40  03  305  130  225  210  148   287
GUITRY 175 8 12 32 6 70 5 40 2 110 65 105 70 93 82
10 209
TOTAUX 2825 208 312 432 306 670 255 540 726 1005 620 988 637
2 9
Source  : Chambre des Métiers de Divo, Lakota et Guitry 2022
- 1= Agro-alimentaire, alimentation, restauration
- 2= Mines et carrières, construction et bâtiment
- 3= Métaux construction métallique, mécanique, électronique, électronique, électronique
et petites activités de transport
23
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
- 4= Bois et assimilés, mobiliers et ameublement
- 5= Textiles, habillement, cuir et peaux
- 6= Audiovisuel communication
- 7= Hygiène soins corporel
- 8= Artisanat d’art
4.1.6.3 Le secteur tertiaire
 Le commerce
Le commerce des produits vivriers et le commerce des produits manufacturés sont les principaux
piliers du secteur commercial dans le Lôh-Djiboua. Les marchés des zones urbaines sont
approvisionnés par les productions vivrières provenant des zones rurales ou d’autres régions.
Dans les zones rurales, les marchés permanents et périodiques sont les principaux points de
transactions commerciales autour des produits vivriers, artisanaux, et de quelques articles
manufacturés.
Le commerce est aussi caractérisé par la présence des nombreux grands commerçants ou
magasins spécialisés dans la vente des équipements et intrants pour la pratique de l’agriculture,
l’élevage, la mécanique et le BTP. Ces commerçants sont en général installés dans le Chef-lieu
de région et dans les Chefs-lieux de département. Le secteur des produits manufacturés est, en
quasi-totalité, le fait de commerçants issus de communautés étrangères (Libanais, Mauritaniens,
Maliens, Nigérians, Guinéens, Burkinabé, Sénégalais, etc.).
La plupart des commerçants pratiquent de manière informelle. Le secteur est toutefois peu
organisé et peu soutenu alors qu’il est générateur de nombreux emplois et de revenus pour les
populations.
 Les Services financiers
L’économie de la Région est alimentée sur le plan financier par les agences bancaires. Ces
structures sont assistées dans leur tâche d’intermédiation et de financement par des institutions
de microfinance (IMF) ou SFD (Systèmes Financiers Décentralisés) tels que HES-Finances SA,
BAOBAB, COOPEC, etc.
Les institutions financières sont concentrées dans les chefs-lieux de Départements. Le chef-lieu
de Région (Divo) compte des agences des grandes banques du pays (SGCI, BNI, BICICI, BOA,
NSIA, SIB, Banque populaire, …), dont le but est de superviser les activités de leur maison-
mère dans toute la Région.
 Les petites et moyennes entreprises (PME)
Pour ce qui concerne les petites et moyennes entreprises (PME), celles-ci sont constituées des
hôtels, des maisons d’assurances et de téléphonie mobile, des stations-services etc.
 Le tourisme
Le Lôh-Djiboua ne se présente pas d’emblée comme une zone d’intense activités touristiques.
Pourtant, la région dispose de potentialités en matière de tourisme au plan naturel et culturel.
En effet, le plan d’eau lagunaire et la proximité au Sud du bord maritime peuvent être aménagés
dans le cadre du tourisme balnéaire. Le folklore local est tiré des traditions encore vivaces
(chants, danses, contes…) qui peuvent également être mises à contribution.
Les lieux qui pourraient être exploités au plan touristique sont : Les grottes de Didoko, la
résidence coloniale de Jean Tremouille dans la sous-préfecture de Didoko, les chaînes de
24
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
montagnes de Hiré et de Digo, les sites d’exploitation minière d’Agbaou (Agbaou Mining
operation) et de Bonikro (société Africa Gold), la source d’eau naturelle Zédjro de Digo-
gbagbotta et les mangroves aux nénuphars de Gnéhiri.
Aussi, nous avons à :
 Divo : chef-lieu de la Région, est renommée pour sa culture avec le groupe Woya, le
conteur AdouYam’s, les acteurs de théâtre tels que Mamadou Diallo, Assandé Fargas,
Gbizié Zoumana, plusieurs fois champions de vacances culture et du festival scolaire de
théâtre.
 LAKOTA : Ville d’origine de feu LOUGAH Francois, père de la musique moderne
ivoirienne. A celui-ci, s’ajoutent bien d’autres célébrités comme le groupe Sakoloh,
Betika, le groupe Djigbô, les Djiz, etc. L’on y note également la beauté exotique des
chaines de montagnes de Gbahiri, Zrogbê d’Abatoulilié.
 GUITRY, la côtière avec la splendide île et les belles plages de Lauzoua, les forêts
classées de Dogoudou et Godienou et les plantations de palmiers à huile, de cacao et
d’hévéa, le site d’exploitation du manganèse de moktar…

 Le transport
Le transport compte sans nul doute, après l’agriculture, au nombre des activités économiques les
plus importantes dans la Région du Lôh-Djiboua.
Le secteur du transport se développe de manière vertigineuse avec la création de compagnies
dans la Région. Les compagnies de transport de la région qui rivalisent par le renouvellement de
leurs parcs autos mettent sur les routes de plus en plus de cars offrant un certain confort et
garantissant la sécurité des passagers. On peut citer dans l’univers du transport du le Lôh-
Djiboua, les compagnies suivantes : UTB, SBTA, AVS, Le Labelle Transport, MT, ST, B-trans,
BG, MYT, CO-trans, UTG, TSR etc. Elles assurent le transport des biens et des personnes
principalement entre les Chefs-lieux des départements de la région et la capitale économique,
Abidjan, et les autres grandes villes du pays (Yamoussoukro, Bouaké, Toumodi, Dimbokro,
Soubré, Gagnoa, Daloa, San-Pédro, Man, Danané, Odienné, Tingrela, etc.).
Le transport des personnes, à partir de la région du Lôh-Djiboua porte aussi sur un important
flux inter-état, notamment à destination des pays limitrophes de la Côte-d’Ivoire. Notons aussi
les taxis et les minicars communément appelés ‘‘Massa’’ qui desservent les chefs-lieux de sous-
préfectures et les villages.
Le transport de marchandises est assuré par des véhicules gros porteurs de 3,5 à 40 tonnes. Ces
véhicules évacuent essentiellement les productions agricoles, de rente ou vivrières, de la région
du Lôh-Djiboua vers les marchés des grandes agglomérations urbaines et des zones portuaires
que constituent Abidjan et San-Pedro. Ils ramènent des zones portuaires vers la Région les
produits manufacturés industriels ou alimentaires de grande consommation.

25
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
4.1.7 La culture
4.1.7.1 Patrimoine culturel
La culture est avant tout, le creuset de l’identité des peuples Dida-Godié et ce, à travers les
valeurs de civilisation et les arts.
En plus des ressources naturelles importantes, la Région du Lôh-djiboua possède aussi un riche
patrimoine culturel matériel et immatériel.
La diversité des créations propres aux villages de la région témoigne donc du génie artistique et
surtout du savoir-faire endogène des Dida-Godié qui se déclinent sous plusieurs formes.
 Les contes
Réservoir de sagesse et source d’enseignement pour les populations, les contes du pays Dida-
Godié ont déjà fait l’objet d’une grande promotion par la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne
(RTI). Des pans entiers de ce patrimoine oral restent encore inexploités dans nombre de villages
et mériteraient d’être collectés, enregistrés et diffusés sous forme de livres ou de vidéo ;
 Les rythmes et les danses
l’Alloukou, le Sapa, le Zaoulada, le Zézé, l’Agbagnégnê, le Gagba, le Yougradé, le Djidji, le
Digbopalégnoua, le Kessi, le Satriké, le Siblélo, le Gbégbé, le Glolô et le Dôglô constituent des
danses expressives et plaisantes exécutées par des groupes d’hommes ou de femmes abhorrant
des costumes spécifiques avec en accompagnement, des instruments de musique typiques (tam-
tam, koloukolou, akrômo, tigla, etc.).
 Le pagne
Le pagne traditionnel Dida connu sous le nom de « Nougbéli-
Gnokoué ou Lokoué), généralement confectionné à partir du
tissage de
palmes de
raphia, est
d’une Pagne raphia
grande
originalité et d’une admirable beauté. Il est de même
pour le Godè-gnokoué obtenu à partir du tapa,
l’écorce d’un arbre.
 La hotte traditionnelle gbakô
Elle constitue sans doute, l’élément le plus
caractéristique de la culture Dida-godié.
C’est une spécificité de la Région du Lôh-djiboua. Elle traduit l’ingéniosité et l’esprit
d’inventivité du peuple.

26
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
La hotte traditionnelle

 La pêche artisanale
La pêche à la nasse très répandue autrefois et la pêche à la lampe à pétrole telle que pratiquée sur
l’île de Lozoua, constituent à la fois des savoir-faire endogènes et des curiosités touristiques
qu’il convient de valoriser.
 Les jeux traditionnels
Les jeux traditionnels sont répertoriés comme suit :
 Jeux pratiqués en position debout : Gahé, Opango, Dimi, Apaguigui, Ellelle….
 Jeux pratiqués en position assise ou à genoux.Awalo, atolo, nigbiou,okprou,
Gougouzegble, Atchesse, kotcho, siassio….
4.1.7.2 Les grandes rencontres culturelles
Dans un souci de pérenniser au mieux l’ensemble de ces valeurs inestimables de la culture Dida-
Godié, la région du Lôh-djiboua, en plus de quelques infrastructures de promotion et
d’animation socioculturelle (foyers et centres culturels), abrite d’importantes rencontres de
valorisation culturelle que sont le DJAKA festival, le Lolo carnaval et le festival
AboukouTaboly de Taboué qui ont lieu pendant les vacances scolaires de chaque année.
4.1.8 Organisation sociale
Dans le Lôh-Djiboua, les populations autochtones sont les DIDA, les Ega, les Kouéni et les
Gban. Cette région abrite également une forte communauté allochtone constituée des baoulés,
des malinkés, des sénoufos et des Wê. Elle compte aussi une part importante de populations
étrangères que sont les Burkinabés, les Maliens, les Nigériens, les Guinéens, les Sénégalais et
quelques libanais. Les Akan de la région du LÔH (forêt) bénéficient de la double parenté qui est
un système dans lequel, l’enfant garde des liens solides aussi bien de son matrilignage que de
son patrilignage. Au demeurant, les Akans sont aussi majoritaires même s’ils ne sont pas
originaires de cette région parce qu’ils se sont déplacés avec la boucle du cacao.
Les peuples du LÔH sont aussi organisés en fonction des caractéristiques sociologiques qui leurs
sont propres à savoir la famille, le village, le groupe, le canton, la chefferie, les us et coutumes et
le droit de propriété. Faisant partie des KROU, les peuples du Lôh-Djiboua forment une société
de type lignager, à filiation patrilinéaire, à résidence patrilocale et à mariage virilocal. Leur
organisation sociopolitique traditionnelle s’articule autour d’unités territoriales et familiales qui
s’emboîtent les unes des autres selon un schéma pyramidal. Ne disposant pas de pouvoir central,
de machinerie administrative et d’organisation judiciaire, c’est le système segmentaire qui règle
les relations politiques entre segments territoriaux. La parenté joue donc un rôle capital dans
cette société où la seule autorité incontestée est celle de l’aîné du lignage. Le chef du village en
pays LÔH est désigné soit par consensus soit par élection en assemblée. Il choisit les notables
27
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
avec qui il aimerait travailler en fonction de leurs qualités morales et leur connaissance des
traditions. Une fois le chef élu, il est nommé par décret préfectoral pour un mandat illimité.
Les rapports entre les groupes socio-ethniques dans cette région sont fondés sur les alliances à
plaisanteries. C’est pourquoi, on verra que les Kouéni et les Gban entretiennent une alliance à
plaisanterie avec les Wê, les Dan et les Sénoufos. Les Didas la pratique avec les Abbey et les
Attié. Parmi ces groupes sociaux, éclatent souvent des conflits liés au foncier notamment autour
des plantations de cacao. Dans cette société Krou, la religion n’est pas négligeable et constituée
de musulmans, de chrétiens et d’animistes. Le mariage, fait social, tient une place importante
dans cette société parce qu’il unit deux (2) villages. Dans la logique du mariage, la polygamie y
est vécue et est considérée comme un signe de richesse dans la mesure où les femmes
représentent aussi une main-d’œuvre dans les travaux champêtres en guise de soutien à leurs
maris. Au-delà, le mariage dans cette société est créateur d’alliances, et avec sa dot au taux élevé
fonde la clé de voûte de l’organisation sociale. La famille est élargie par tradition dans cette
société.
Par ailleurs, la région du Lôh-Djiboua est en proie aux flux migratoires du fait de sa potentialité
en espace forestier et surtout par la culture du cacao qui est propice à cette zone.
4.2 Présentation des localités ciblées
o Divo
Divo est le Chef-lieu de la région du Lôh-Djiboua. Sa population est de 294 559 habitants dont
151 916 hommes et 142 643 femmes. (Source RGPH 2021). Il est situé à 71 Km de Oumé au
nord, à 43 km de Guitry au sud, à 40 Km de Lakota à l’ouest et de 64 km de Tiassalé à l’est. Les
voies qui mènent à Divo sont bitumées mais l’axe Hiré-Divo est en cours de réhabilation.
Divo est une ville peuplée à l'origine par le peuple Djiboua dont la langue est le dida. La ville de
Divo est une création coloniale en pays Dida, à partir des deux villages de Bada et Boudoukou.
(Source : présentation de Divo, internet). Les jours de marché sont vendredi et samedi et le jour
de repos est dimanche.
o Lakota
Chef-lieu de Département, Lakota est situé à 40 km de Divo. En langue locale, Lakota vient du
mot dida, Lôhokoda qui signifie « il y a des éléphants ici ». Sa population est de 169 330
habitants dont 90 337 hommes et 78 993 femmes. (Source RGPH 2021). Lakota est limité au
nord par Zikisso, au sud par Goudouko et Niambezaria, à l’ouest par Gagnoa et à l’est par Divo.
Les populations autochtones sont les Dida, les Godié et les Guébié. Les allochtones représentés
majoritairement par une forte communauté Malinké, Baoulé, Koulango, Dan et Sénoufo. Le jour
de marché est le samedi et le jour de repos est le dimanche.
o Guitry
Chef-lieu de Département, Guitry est situé à 40 km de Divo. Le nom Guitry dérive de « Gbitry »
qui signifie « guerriers indomptables ». Sa population est de 79 231 habitants dont 40 946
hommes et 38 286 femmes. (Source RGPH 2021). Guitry est limité au nord par Divo, au sud par
Yocoboué et Lauzoua, à l’est par Grand-lahou, à l’ouest par Dairo - Didizo. Les Dida sont les
autochtones de la localité de Guitry. Les allochtones ivoiriens, sont essentiellement Baoulé – de
loin les plus nombreux -, Sénoufo, Malinké, Dan, Gouro et Wê. Vendredi est le jour de marché
et dimanche le jour de repos.

28
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
o Yocoboué
Yocoboué est une localité du sud de la Côte d'Ivoire et appartenant au département de Guitry,
Région du Lôh Djiboua. La localité de Yocoboué est un chef-lieu de Sous-Préfecture. Sa
population est de 26 713 habitants dont 14 306 hommes et 12 407 femmes. (Source RGPH
2021). Situé à 37 km de Guitry, Yocoboué est limité au nord par Guitry et au sud et à l’est par
Grand-lahou et à l’ouest par Lauzoua. Les Didas sont les autochtones de la localité de
Yocoboué. Dimanche est le jour de marché et le jour de repos.

o Nebo
Nebo est une sous-préfecture du département de Divo. Sa population est de 13 428 habitants
dont 7 159 hommes et 6 269 femmes. (Source RGPH 2021). Situé à 12 km de Divo,
l’accessibilité n’est pas facile du fait du mauvais état de la piste qui est constamment dégradée.
Nebo est limité au nord par Hiré et Oumé, au sud par Divo, à l’ouest par Didoko et à l’est par
Lakota. Les Dida sont les autochtones de la localité de Nebo. Dimanche est le jour de repos, il
n’existe pas de jour de marché fixe.
o Didoko
Didoko est une sous-préfecture de Divo. Sa population est de 34 280 habitants dont 17 911
hommes et 16 368 femmes. (Source RGPH 2021). Situé à 20 km de Divo, l’accessibilité est
facile en toute saison car l’axe Divo-Didoko est bitumé. La localité est limitée au nord par Hiré
et Zego, au sud par Divo, à l’ouest par Nebo et à l’est par Ogoudou. Les Dida sont les
autochtones de la localité de Didoko. Mercredi et dimanche sont les jours de marché et le jour de
repos est vendredi.
o Hiré
Hiré est une sous-préfecture du département de Divo. Sa population est de 78 139 habitants dont
40 779 hommes et 37 360 femmes. (Source RGPH 2021). Situé à 37 Km de Divo, l’accessibilité
est difficile surtout pendant la saison pluvieuse. Hiré est limité au nord par Oumé, au sud par
Didoko, à l’ouest par Nebo et à l’est par Zego. Les Dida sont les autochtones de la localité de
Hiré. Mercredi et dimanche sont les jours de marché et le jour de repos est vendredi.
o Ogoudou
Ogoudou est une sous-préfecture du département de Divo. Sa population est de 72 586 habitants
dont 37 711 hommes et 34 875femmes. (Source RGPH 2021). Situé à 20 km de Divo,
l’accessibilité est facile en toute saison car la voie Divo-Ogoudou est bitumée. Ogoudou est
limité au nord par Zego, au sud par Chiepo, à l’ouest par Divo et Didoko et à l’est par Tiassalé.
Les Dida sont les autochtones de la localité. Vendredi est le jour de marché et le jour de repos est
dimanche.
o Goudouko
Goudouko est une sous-préfecture du département de Lakota. Sa population est de 32 677
habitants dont 17 530 hommes et 15 148 femmes. (Source RGPH 2021). Situé à 15 km de
Lakota, l’accessibilité est très difficile à cause du mauvais état de la voie surtout en saison
29
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
pluvieuse. Goudouko est limité au nord par Lakota, au sud par Fresco, à l’ouest par Niambezaria
et à l’est par Divo et Guitry. Les Dida et les Godié sont les autochtones de la localité de
Godoukou. Dimanche est le jour de marché et le jour de repos.
o Niambézaria
Niambezaria est une sous-préfecture du département de Lakota. Sa population est de 84 303
habitants dont 44 842 hommes et 39 461 femmes. (Source RGPH 2021). Situé à 25 km de
Lakota, l’accessibilité est très difficile surtout pendant la saison pluvieuse. Niambézaria est
limité au nord par Lakota, au sud par Sassandra et Gueyo, à l’ouest par Gagnoa et à l’est par
Goudouko. Les Godié sont les autochtones de la localité de Niambézaria. Dimanche est le jour
de marché, il n’y a pas de jour de repos.

o Zikisso
Zikisso est une sous-préfecture du département de Lakota. Sa population est de 11 851 habitants
dont 6 283 hommes et 5 568 femmes. (Source RGPH 2021). Situé à 25 km de Lakota,
l’accessibilité est très difficile surtout pendant la saison pluvieuse. Il est limité au nord par le
village de Djidji, au sud par Lakota, à l’est par Gagoré et à l’ouest par Gagnoa. Vendredi est le
jour de marché et dimanche le jour de repos.
o Gnakouboué
Gnakouboué est un village de la sous-préfecture de Lakota. Sa population est de 3 537 habitants
dont 1 972 hommes et 1 565 femmes. (Source RGPH 2021). Situé à 15 km de Lakota,
l’accessibilité est très difficile surtout pendant la saison pluvieuse. Gnakouboué est limité au
nord par TAGROU, au sud par BAGROHOIN, à l’ouest par Baboué et à l’est par Gbakrélilié.
Les Dida sont les autochtones de la localité de Gnakouboué. Vendredi est le jour de marché et le
jour de repos est repos dimanche.
4.3 Existence d’esprit associatif
Il existe dans les localités visitées plusieurs associations dont l’objet est la promotion de
l’entraide et de l’autonomie financière des membres. Ce sont soit des associations d’hommes ou
de femmes soit des associations mixtes. Le nombre de membres par association varie de 10 à
500. Les activités pratiquées par ces associations concernent essentiellement la production et la
commercialisation du manioc, de l’igname, du riz et du maïs. Il convient de souligner que la
plupart des associations rencontrées ne sont pas formalisées. Toutefois, elles tiennent
régulièrement des réunions.
Parallèlement aux associations, il y a plus de 282 sociétés coopératives intervenant dans le
secteur des cultures pérennes (cacao, café et palmier à huile) et dans le secteur du vivriers.
Le tableau ci-après présente des sociétés coopératives intervenant dans le domaine du vivrier.
Tableau n°13 : Sociétés coopératives intervenant dans le domaine du vivrier.
N DEPARTE
REGION DENOMINATIONS / SIGLES NATURE DE L'ACTIVITE
° MENT
LÔH- SOCIETE COOPERATIVE AGRICOLE
1 DJIBOUA DIVO SEMENCE DE DIVO (COOP-ASD COMMERCIALISATION
COOP-CA)
2 DIVO SOCIETE COOPERATIVE DES ACHAT-COLLECTE-

30
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
CONDITIONNEMENT-
PRODUCTIONS MODERNES DE DIVO
TRANSFORMATION-
(PROMODI SCOOPS)
COMMERCIALISATION
Coopérative des Femmes de
3 DIVO ACHAT-COLLECTE-VENTE
Gbogoko(Lagazé)
SOCIETE COOPERATIVE AGRICOLE
4 LAKOTA ACHAT-COLLECTE-VENTE
DE LAKOTA (SCOOPAL SCOOPS)
SOCIETE COOPERATIVE
DEPARTEMENTALE DES PRODUCTION-COLLECTE-
5 DIVO
RIZICULTEURS DE DIVO (CODERIZ- COMMERCIALISATION
DIVO)
PRODUCTION-COLLECTE-
6 DIVO SOCIETE COOPERATIVE YERELON
COMMERCIALISATION
SOCIETE COOPERATIVE
7 LAKOTA PRODUCTION ET COLLECTE
SIGUIKAMIAN
8 DIVO SCOOPS-EYO-ENIAN PRODUCTION ET COLLECTE
Source  : Direction régionale de l’Agriculture et du Développement rural-2022

V. PROBLEMATIQUE DE L’INSERTION DES JEUNES


Les échanges avec les communautés basés sur une démarche participative ont permis d’identifier
les raisons ou les causes et les conséquences de l’inactivité économique. Par la même occasion,
elles ont proposé des solutions.
5.1 Causes de l’inactivité économique des jeunes
Les causes de l’inactivité économique des jeunes sont :
 Le manque d’information et de conseils ;
 Le manque d’esprit d’entreprenariat ;
 L’inexistence d’opportunités d’emploi ;
 La méconnaissance des techniques agricoles ;
 La méconnaissance des techniques de gestion financière ;
 La mise en œuvre de projets sans réalisation de plan d’affaires au préalable ;
 Le manque d’esprit associatif et cohésif ;
 L’insuffisance de terres cultivables ;
 Le changement climatique impactant les périodes de cultures ;
 Le problème de commercialisation dû au mauvais état des routes, au manque de
débouchés, à la périssabilité des produits et à la fixation des prix par les acheteurs ;
 Les matériels agricoles sont rudimentaires (machettes, dabas, etc.) ;
 Le manque de moyens financiers ;
 L’inaccessibilité aux prêts bancaires.
5.2 Conséquences de l’inactivité économique des jeunes
Les conséquences de l’inactivité des jeunes sont :
 L’exode rural ;
 La migration irrégulière ;
 La cybercriminalité ;
31
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
 La délinquance ;
 La prostitution ;
 Le vieillissement précoce ;
 L’alcoolisme et la consommation de la drogue ;
 La pratique des jeux du hasard.

32
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
VI. IDENTIFICATION DES ACTIVITES ECONOMIQUES PRIORITAIRES DE LA
ZONE DE L’ETUDE
Au cours de l’étude, les activités économiques pratiquées dans les localités visitées ont été
identifiées. La priorisation de ces activités a montré qu’au niveau agropastoral, les cultures de
rentes telles que le cacao, le café, l’hévéa et le palmier à huile sont délaissées au profit des
spéculations à cycles court et rentables. Le tableau 14 présente ces activités.
Tableau n°14 : Activités dominantes

AGRICULTURE ELEVAGE COMMERCE ARTISANAT


- Culture de maïs - Elevage de - Poisson frais - Coiffure dame
- Culture du riz de bas poulets de chair - Restauration - Maçonnerie
fond - Elevage de porc - Vente de friperie - Electricité
- Culture piment frais
- Culture de gombo
- Culture d’aubergine
- Culture du manioc

Source  : notre enquête 2022

Les forces, les faiblesses, les contraintes et les atouts de ces activités sont présentés dans le
tableau 15.

33
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Tableau n° 15 : Aperçu des forces/faiblesses, atouts/contraintes des spéculations économiquement rentables

SPECULATI CONTRAINTE
FORCES FAIBLESSES ATOUTS
ONS S
-Forte croissance de la population de la
Région
- Approvisionnement en aliments -Grande consommation de la viande de porc
naturels difficile en saison sèche -Présence d’une Direction régionale des
-Conditions naturelles propices – Insuffisance des capacités de gestion ressources animales et halieutiques -Mauvais état
à la pratique de l’élevage financière -Présence de l’ANADER et autres structures des routes
-Forte demande en protéine - Insuffisance d’encadrement privées d’encadrement -Inaccessibilité
animale technique -Existence de Cabinets vétérinaire privés aux prêts
Elevage de -Rentabilité de l’activité - Manque de qualification en élevage -Présence de fournisseurs d’équipement et bancaires
porc -Coexistence pacifique de porc d’intrants agricoles (IVOGRAIN, FACI, -Coûts élevés
-Accès facile au marché - Manque de fonds de roulement pour Providence production, Koudijs Distribution des aliments
-Suivi technique par des s’approvisionner en nourriture Society, etc.) industriels
particuliers (Vaccination) - Ignorance de l’existence des unités -Existence de Groupement de Défense -Coûts élevés
-Espace Gabi d’élevage par les grossistes Sanitaire (GDS) des soins
- Manque d’aire d’abattage de porcs -Existence de la Société coopérative
- Manque d’étude de marché simplifiée des éleveurs de porcs
-Disponibilité de matières premières pour la
fabrication d’aliments
Elevage de -Conditions naturelles propices -Problème de commercialisation de -Forte croissance de la population de la -Mauvais état
poulet de à la pratique de l’élevage poulets de chaire Région des routes
chair -Forte demande en protéine –Insuffisance des capacités de gestion -Grande consommation de la viande de -Inaccessibilité
animale financière volailles aux prêts
-Rentabilité financières rapide -Insuffisance d’encadrement technique -Présence d’une Direction régionale des bancaires
de l’activité -Manque de qualification en élevage ressources animales et halieutiques -Coûts élevés
-Autonomie financière de poulet de chair -Présence de l’ANADER et autres structures des aliments
-Coexistence pacifique -Manque de fonds de roulement pour privées d’encadrement industriels
-Accès facile au marché s’approvisionner en nourriture -Présence de fournisseurs d’équipement et -Coûts élevés
-Suivi technique par des -Ignorance de l’existence des unités d’intrants agricoles (IVOGRAIN, FACI, des soins
particuliers (Vaccination) d’élevage par les grossistes Providence production, Koudijs Distribution
34
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
Society, etc.)
-Existence d’associations ou groupements
-Cycle de production court -Manque d’étude de marché
d’intérêt économique
-Existence de Cabinet vétérinaire privé
-Utilisation des matériels
rudimentaires
–Insuffisance des capacités de gestion
-Forte croissance de la population de la
financière
région
-Insuffisance d’encadrement technique
-Grande consommation des dérivés du -Mauvais état
-Périssabilité des produits
-Forte demande d’attiéké, manioc des routes
-Manque de fonds de roulement pour
placali -Présence d’une Direction régionale des -Inaccessibilité
assurer la commercialisation des
-Coexistence pacifique ressources animales et halieutiques aux prêts
Culture du produits
-Accès facile au marché -Présence de l’ANADER et autres structures bancaires
manioc -Manque de magasin et hangar de
-Présence des acheteurs de privées d’encadrement -Absence de
stockage
pâte de manioc provenant de la -Présence de fournisseurs d’équipement et l’OCPV
-Manque de matériels de fabrication
sous-région d’intrants agricoles (Semivoire, Callivoire, -Changement
-Vente des produits à vil prix
etc.) climatique
-Insuffisance de transformation
-Existence d’associations ou groupements
-Cycle de production long
d’intérêt économique
-Problème de conservation du manioc
frais et l’attiéké
-Utilisation de variété non améliorées
Culture du riz -Existence de parcelles -Utilisation des matériels -Forte croissance de la population de la -Mauvais état
de bas-fond hydromorphes rudimentaires Région des routes
-Forte demande du riz –Insuffisance des capacités de gestion -Grande consommation du riz (alimentation -Absence de
-Coexistence pacifique financière humaine et animale) l’OCPV
-Accès facile au marché -Insuffisance d’encadrement technique -Présence d’une Direction régionale des - Inaccessibilité
-Disponibilité de variété à -Manque de fonds de roulement pour ressources animales et halieutiques aux prêts
cycle court assurer la commercialisation des -Présence de l’ANADER, l’ONDR et autres bancaires
produits structures privées d’encadrement -Us et coutume
-Manque de magasin et hangar de -Présence de fournisseurs d’équipement et (Initiation à la
stockage d’intrants agricoles (Semivoire, Callivoire, danse Panthère)
-Manque de matériels de fabrication etc.) -Changement
35
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
-Vente des produits à vil prix -Existence d’associations ou groupements
-Insuffisance de périmètres irrigués d’intérêt économique
-Les ouvrages d’irrigation existant non -Approvisionnement difficile en semences climatique
achevés améliorées (Coûts élevés, éloignement de
-Utilisation de variété non améliorées zones de production de semences)
-Forte croissance de la population de la
Région
-Utilisation des matériels
-Grande consommation du maïs
rudimentaires
(alimentation humaine et animale)
–Insuffisance des capacités de gestion -Mauvais état
-Présence d’une Direction régionale de
-Sol propice à la culture du financière des routes
l’agriculture
maïs -Insuffisance d’encadrement technique -Inaccessibilité
-Présence de l’ANADER et autres structures
-Forte demande du maïs -Manque de fonds de roulement pour aux prêts
Culture du privées d’encadrement
-Coexistence pacifique assurer la commercialisation des bancaires
maïs -Présence de fournisseurs d’équipement et
-Accès facile au marché produits -Absence de
d’intrants agricoles (Semivoire, Callivoire,
-Disponibilité de variété à -Manque de magasin et hangar de l’OCPV
etc.)
cycle court stockage -Changement
-Existence d’associations ou groupements
-Manque de matériels de fabrication climatique
d’intérêt économique
-Vente des produits à vil prix
-Approvisionnement difficile en semences
-Utilisation de variété non améliorées
améliorées (Coûts élevés, éloignement de
zones de production de semences)
Culture de -Sol propice au maraîchage -Aménagements non sécurisé, manque -Forte croissance de la population de la -Mauvais état
maraîchers -Forte demande du maïs d’eau Région des routes
-Coexistence pacifique -Utilisation des matériels -Grande consommation en protéine végétale -Inaccessibilité
-Accès facile au marché rudimentaires -Présence d’une Direction régionale de aux prêts
-Cycle court –Insuffisance des capacités de gestion l’agriculture bancaires
financière -Présence de l’ANADER et autres structures -Absence de
-Insuffisance d’encadrement technique privées d’encadrement l’OCPV
-Manque de magasin et hangar de -Présence de fournisseurs d’équipement et -Changement
stockage d’intrants agricoles (Semivoire, Callivoire, climatique
-Manque de matériels de fabrication etc.)
-Vente des produits à vil prix -Existence d’associations ou groupements
-Absence de périmètres irrigués d’intérêt économique
36
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
-Approvisionnement difficile en semences
-Difficultés de conservation
améliorées (Coûts élevés, éloignement de
-Utilisation de variété non améliorées
zones de production de semences)
-Forte croissance de la population de la
-Consommation importante du Région
poisson frais par la population -Appréciation de plus en plus grande du -Manque de
-Forte demande en protéine –Insuffisance des capacités de gestion poisson frais (eau douce) moyens
Vente de
animale financière -Présence d’une Direction régionale des financiers
poissons frais
-Rentabilité financières rapide -Faible présence des ivoiriens dans ressources animales et halieutiques -Inaccessibilité
de l’activité l’activité de pêche -Présence de la Direction des ressources aux prêts
-Accès facile aux lieux animales et halieutiques bancaires
d’approvisionnement -Forte présence des pêcheurs ‘‘Bozo’’
-Initiation des jeunes au métier de la pêche

- Augmentation de la
- Présence de l’IFEF Inaccessibilité
population
- Présence de la chambre régionale des aux prêts
Coiffure - Tendance à la mode de la Faible pouvoir d’achat des jeunes
métiers bancaires
jeunesse
- Présence de salons de coiffure
- Association des coiffeuses
- Les métiers du BTP connaissent un essor
avec l’urbanisation galopante et les
nombreuses constructions réalisées dans la
région. Ainsi, tous les corps de métier du
- Bon nombre de praticiens ne sont pas Inaccessibilité
- Métiers en plein essor BTP sont sollicités notamment : maçonnerie
Maçonnerie qualifiés ; aux prêts
- Forte demande de services ; peinture bâtiment, carrelage et électricité
Electricité - Travail dans l’informel tout en bancaires
bâtiment.
manquant de matériels adéquats
- Présence d’un CFP
- Présence de la chambre régionale des
métiers

Source  : notre enquête 2022

37
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
38
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
VII. ETUDE DETAILLEE DES FILIERES ET DES SECTEURS D’ACTIVITES
PRIORITAIRES GENERATEURS DE REVENUS

7.1 Etude économique


7.1.1 Etude de marché
7.1.1.1 L’offre et la demande
 L’offre
A l’origine agricole, la population du Lôh-Djiboua s’inscrit irréversiblement dans une
dynamique de diversification de ses activités économiques. Cette diversification touche
aujourd’hui plusieurs secteurs d’activités notamment l’élevage, la mécanique et le BTP. L’étude
a révélé que de plus en plus d’individus et particulièrement les jeunes s’intéressent à ces secteurs
d’activités.
Les enregistrements des flux commerciaux effectués par la Direction régionale de l’Agriculture
de Divo en 2021 donnent 486 381 tonnes de produits vivriers. Ces flux sont dominés par le
manioc avec 234 591 tonnes soit 48% du flux total. La banane plantain avec 131 731 tonnes, soit
27% du flux total. L’igname occupe la troisième place avec 59 275 tonnes soit 12% du flux total.
Le riz de bas-fond occupe la quatrième place avec 8 690 tonnes, soit 2% du flux total. Le maïs
grain et la tomate occupent la cinquième place avec environ 5 000 tonnes, soit 1% du flux total.
La répartition des flux commerciaux en fonction de la provenance des produits vivriers se
présente comme suit :
- Département de Divo : 424 522 tonnes, soit 87% du flux total ;
- Département de Lakota : 38 446 tonnes, soit 8% du flux total ;
- Département de Guitry : 23 413 tonnes, soit 5% du flux total ;
Selon ces enregistrements, les principales destinations de ces produits sont Abidjan, la Région
du Gôh, la Région du Bélier, la Région de San-Pédro, la région du Gbôklè et les Sous-régions
(Mali, Burkina, Niger).
 La demande
Le Lôh-Djiboua, région cosmopolite, enregistre une population de 1 103 158 habitants (RGHP
2021). A l’image des populations des grandes agglomérations, celles du Lôh-Djiboua expriment
des besoins diversifiés et de façon accentuée concernant notamment l’alimentation, l’acquisition
de véhicule et d’une maison.
Les atouts et les potentialités économiques du Lôh-Djiboua favorise un accroissement de sa
population de manière remarquable. Toute chose qui engendre une forte demande au niveau des
produits agro-pastoraux et des services du BTP.
Aussi, on constate à vue d’œil, une prolifération de nouvelles constructions permettant ainsi
l’expansion des chefs-lieux de départements et de sous-préfectures de la région. Il en est de
même du secteur du transport où on remarque une pléthore de véhicules appartenant aussi bien
aux sociétés de transport qu’aux particuliers, offrant ainsi de réelles opportunités au secteur de la
mécanique.

39
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
 Approvisionnement
Pour s’approvisionner, les agriculteurs, les éleveurs et les artisans s’adressent aux structures
locales soit au niveau du chef-lieu de sous-préfecture, soit au niveau du chef-lieu de département
soit au niveau du chef-lieu de région. Par ailleurs, il convient de préciser que pour des raisons
économiques, ces acteurs s’associent pour effectuer des achats à Abidjan où ils sont censés avoir
tout ce qu’ils veulent à un meilleur prix.
 Prix du marché
Région en plein essor économique, le Lôh-Djiboua enregistre une variation de prix des produits
ou services des activités économiques.
 Au niveau de d’élevage
Le prix du Kg de porc au poids carcasse varie entre 1 800 et 2 000 FCFA. Un porcelet de 2 mois
est vendu à 2 500 FCFA le Kg.
Concernant le poulet de chair de 45 jours d’âge, son prix de vente en gros varie entre 2 000 et 2
200 FCFA et le prix détail est de 2 500 Fcfa.
 Au niveau des produits agricoles
Les prix bord champ des produits sont enregistrés dans le tableau suivant. Il est à noter que les
productions sont vendues à l’aide de récipients (boîte de tomate, cuvette, panier) faisant office
d’instrument de mesure.

Tableau n°16: Prix bord champ des denrées

Dénomination du produit Prix moyen


vivrier ou maraicher annuel
commercialisé (FCFA/Kg)
Arachide 590
Aubergine N’drowa 149
Banane plantain 131
Carotte 855
Choux 410
Gombo frais 180
Graine de palme local 140
Igname précoce 270
Manioc doux 99
Oignon 374
Piment frais 243
Pomme de terre 333
Riz local blanchi 365
Tomate Salade 540
Source  : DR Agriculture 2022

40
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Le tableau ci-dessus présente les prix pratiqués sur le marché.

Tableau n°17: Prix des denrées sur le marché en saison et contre saison

Dénomination du En saison Contre saison


produit vivrier ou Dét Dét
Gros Gros
maraicher commercialisé ail ail
Arachide 580 650 730 800
Aubergine N’drowa 280 530 50 300
Banane plantain 250 510 40 300
150
Carotte 1300 600 800
0
Choux 680 750 230 300
Gombo frais 80 160 320 400
Graine de palme local 170 330 140 300
Igname précoce 250 400 350 500
Manioc doux 40 60 180 200
Oignon 440 550 390 500
Piment frais 70 100 470 500
Pomme de terre 370 500 370 500
Riz local blanchi 530 600 280 350
100
Tomate Salade 800 400 600
0
Source  : DR Agriculture Divo 2022
Selon la Chambre d’Agriculture de Divo, il y a des périodes de pénuries et d’abondance de ces
produits. Le tableau ci-après présente les périodes de variation des productions.

Tableau n°18: Variation des productions agricoles

Dénomination du produit
Période de Période
vivrier ou maraicher
pénurie d'abondance
commercialisé
Arachide Avril-septembre Octobre-mars
Aubergine N’drowa Avril-septembre Octobre-mars
Banane plantain Avril-septembre Octobre-mars
Carotte Avril-septembre Octobre-mars
Choux Avril-septembre Octobre-mars
Gombo frais Avril-septembre Octobre-mars
Graine de palme local Avril-septembre Octobre-mars
Igname précoce Avril-septembre Octobre-mars
Manioc doux Avril-septembre Octobre-mars
Oignon Avril-septembre Octobre-mars
Piment frais Avril-septembre Octobre-mars
Pomme de terre Avril-septembre Octobre-mars
Riz local blanchi Avril-septembre Octobre-mars
Tomate Salade Avril-septembre Octobre-mars
41
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Source  : DR Agriculture Divo 2022

 Au niveau du BTP
Les prix sont fixés selon la nature de la prestation.
 Concurrence et part de marché à conquérir
 Au niveau de l’élevage
Dans le Lôh-Djiboua, l’élevage de porcs et de volailles est pratiqué de façon traditionnelle en
général dans les villages et de façon moderne pratiqué tant dans les villages et qu’en milieu péri-
urbain par des particuliers. On note par ailleurs, une prédominance de petites unités d’élevage
appartenant à des sans-emploi, des diplômés ou des fonctionnaires. Une part importante de
marché est détenue par les points de vente FOANI, Société de volailles et les chambres froides.
Il faut également citer au nombre des concurrents de sociétés coopératives spécialisés dans la
vente de viande de porc et de volailles.
Même si l’on note la présence de plusieurs fermes, le besoin de la population en protéine
animale reste de loin insatisfait. Toute chose qui crée de véritable part de marché à conquérir.
 Au niveau des produits agricoles
De manière générale, les féculents, les céréales et les oléagineux sont pratiquées aussi bien dans
les villages que sur les périmètres péri-urbains (surtout pour la culture du maïs et du riz) tandis
que les légumes sont cultivés non seulement dans les espaces péri-urbains mais en
agglomération dans les bas-fonds.
Selon l’étude, ces spéculations sont pratiquées aussi bien par les hommes que par les femmes. Et
les opportunités et les chances de réussir dans la pratique de ces activités restent entières.
 Au niveau du BTP
Notons l’existence d’un Centre de formation professionnelle (CFP) à Divo, qui met sur le
marché des jeunes diplômés dans le BTP (Maçonnerie, Menuiserie (charpente et ébénisterie),
Affutage-scierie, Tapisserie d’ameublement, Electricité bâtiment, Plomberie sanitaire). A cela, il
faut ajouter des professionnels ou entrepreneurs spécialisés dans le BTP et qui interviennent
activement dans la région à travers l’acquisition de marché.
Offrant de réelles opportunités économiques, la région du Lôh-Djiboua connaît une urbanisation
galopante. On assiste à la construction des plusieurs édifices et d’habitations favorisant l’emploi
permanent ou occasionnel pour les jeunes qualifiés ou non dans de divers corps de métier :
maçonnerie, menuiserie, peinture bâtiment, électricien bâtiment, etc.
7.1.2 Circuit de commercialisation
Cette rubrique concerne uniquement le secteur de l’agro-pastoral.
7.1.2.1 Au niveau de l’élevage

42
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Les produits d’élevage sont essentiellement destinés au marché local (Lôh-Djiboua) et aux autres
localités de la Côte d’Ivoire (Abidjan, San-Pédro, Sassandra, Gagnoa etc.). Le circuit de
commercialisation est déterminé par les producteurs, les intermédiaires et les consommateurs.
7.1.2.2 Au niveau des produits agricoles
A l’instar du secteur de l’élevage, le circuit de commercialisation comprend deux axes
principaux. Le premier axe concerne l’acheminement des produits agricoles depuis les
exploitations jusqu’aux différents marchés urbains et ruraux de la région du Lôh-Djiboua.
Le deuxième axe se rapporte aux productions destinées au marché d’Abidjan, à d’autres localités
ivoiriennes et à la Sous-région.
Le schéma ci-dessous présente le circuit de commercialisation des deux secteurs d’activités.

Axe 1 : Destination marchés Région du Lôh-Djiboua

Détaillants Consommateurs

Axe 2 : Destination marchés d’Abidjan et autres localités de l’intérieur

Producteurs Collecteurs Grossistes Détaillants Consommateurs

Axe 3 : Destination marchés sous-régionaux

Collecteurs Grossistes étrangers Consommateurs

Source  : notre enquête 2022


- Les producteurs sont les fermiers ou agriculteurs.

- Les collecteurs sont des individus qui viennent acheter les produits d’élevage ou agricoles
dans les fermes ou exploitations agricoles pour le compte des grossistes, des
supermarchés, des restaurants, etc. Il convient tout de même de souligner que très souvent
les propriétaires des supermarchés et les tenanciers de restaurants tissent des partenariats
tacites avec des éleveurs pour assurer leurs approvisionnements en quantité et en qualité.

- Les grossistes sont des personnes physiques ou morales qui achètent les marchandises par
l’intermédiaire des collecteurs dans le but de les revendre aux détaillants.
- Les détaillants sont des individus qui achètent les marchandises avec les grossistes afin de
les revendre aux consommateurs.

- Les consommateurs, sont les destinataires finaux des produits. Aussi, certains
consommateurs se rendent-ils sur les sites de production pour acheter directement les
produits.

43
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
7.2 Etude Financière
L’étude financière porte essentiellement sur les produits agropastoraux et les BTP prioritaires.
Elle est réalisée à partir des prix collectés auprès des fournisseurs exerçant à Divo : IVOGRAIN,
FACI, Koudijs Distribution Society, Callivoire et Semivoire ,etc.
7.2.1 Production de porc charcutiers (engraissement)
L’étude porte sur un élevage comprenant 20 porcs. La porcherie disposera d’un habitat qui
renferme 10 loges. Le cycle d’engraissement du porc est de 4 à 6 mois. L’engraissement se
pratique toute l’année.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 1 989 000 FCFA et les
charges d’exploitation estimées à 1 430 00 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 3 419 000
FCFA.
Le tableau 19 présente la composition du coût de production de façon détaillée.
Tableau n°19 : Coût de projet détaillé
COÛT UNITAIRE COÛT TOTAL
DESIGNATION UNITE QTE
(FCFA) (FCFA)
I) INVESTISSEMENT        
Construction de
       
l'habitat
Bâtiment Forfait 1 1 800 000 1 800 000
Puit Unité 1 100 000 100 000
Sous total 1       1 900 000
Matériel d'élevage        
Brouette Unité 1 25 000 25 000
Peson Unité 1 12 000 12 000
Daba Unité 1 1 000 1 000
Machette Unité 1 3 000 3 000
Pulvérisateur Unité 1 20 000 20 000
Barrique plastique Unité 1 20 000 20 000
Seau Unité 2 1 500 3 000
Paire de bottes Unité 1 5 000 5 000
Sous-total 2       89 000
TOTAL
      1 989 000
INVESTISSEMENT
II) CHARGES
       
D'EXPLOITATION

44
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Achat des porcs        
Porcelet Porcelet 20 25 000 500 000
Transport des animaux Forfait 1 50 000 50 000
Sous-total 3       550 000
Achat des aliments        
Complément Koudjys Sac 5 35 000 175 000
Son de blés Sac 10 17 500 175 000
Sac de maïs Sac 10 25 000 250 000
Huile de palme Litre 10 1 000 10 000
Coquillage Sac 1 5 000 5 000
Son de riz Sac 10 3 000 30 000
Soja Sac 5 25 000 125 000
Transport des aliments Forfait 1 60 000 60 000
Sous-total 4       830 000
Achat de Produits
vétérinaires et        
d'entretien
Produits vétérinaires ens 1 50 000 50 000
Sous-total Achat de
Produits vétérinaires et       50 000
d'entretien
TOTAL
      1 430 000
FONCTIONNEMENT
COÛT DE
      3 419 000
PRODUCTION
 Produits d’exploitation (vente de porcs vifs)
Les recettes sont calculées sur la base d’un porc à 110 000 FCFA. Le tableau ci-après présente
les recettes obtenues pendant les trois années.
Tableau n°20 : Produits d’exploitation
MONTANT
DESIGNATION   QTE PU (FCFA)

110
SEMESTRE 1 20 2 200 000
000
110
SEMESTRE 2   20 2 200 000
000
TOTAL (FCFA)       4 400 000

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 21.
Tableau n°21 : Compte d'exploitation prévisionnel

MONTANT (FCFA)
DESIGNATION
S1
CHIFFRE D'AFFAIRES 4 400 000
45
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
TOTAL CHARGES
2 860 000
D'EXPLOITATIONS
EXCEDENT BRUT
1 540 000
D'EXPLOITATION
Dotation aux amortissements 469 000
RESULTAT
1 071 000
D'EXPLOITATION
RESULTAT NET (BENEFICE) 1 071 000
Amortissements 469 000
Capacité d'autofinancement
1 540 000
(cash-flow)
TAUX DE RENTABILITE (%) 37%

Le chiffre d’affaires de l’activité est de 4 400 000 FCFA avec un résultat net de 1 071 000
FCFA. En ce qui concerne les amortissements, ils s’élèvent à 469 000 FCFA par an. Le Cash-
Flow est de 1 540 000 FCFA. La rentabilité financière de l’activité est de 37%. Ce qui montre
que l’activité est fiable.

7.2.2 Elevage de poulets de chair


L’étude porte sur un élevage comprenant une (1) bande de 1 000 poussins et en considérant les
périodes ordinaires et les périodes de fête. Le cycle d’une bande varie entre 34 et 45 jours.

 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 2 184 500 FCFA et les
charges d’exploitation estimées à 1 555 000 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 5 799 500
FCFA.
Le tableau 22 présente la composition du coût de production de façon détaillée.
Tableau n°22 : Coût du projet détaillé

COÛT
COÛT TOTAL
DESIGNATION UNITE QTE UNITAIRE
(FCFA)
(FCFA)

I) INVESTISSEMENT
Infrastructures /
Equipements
Bâtiment Forfait 1 1 800 000 1 800 000
Abreuvoirs 1er âge (3 litres) Unité 20 3 000 60 000
Abreuvoirs 2ème âge (10
Unité 20 6 500 130 000
litres)
Mangeoires 1er âge Unité 20 500 10 000
46
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Mangeoires 2ème âge Unité 20 3 000 60 000
Sous-total 1 2 060 000
Matériel d'élevage
Electricité Unité 1 5 000 5 000
Peson Unité 1 12 000 12 000
Bruleau Unité 2 7 000 14 000
charbon sec Unité 2 5 000 10 000
copo en sac Unité 10 500 5 000
sucre Unité 2 750 1 500
Grillage (m) Unité 1 35 000 35 000
Brouette Unité 1 25 000 25 000
Seau Unité 2 1 500 3 000
Râteau Unité 1 3 000 3 000
Pelle Unité 2 3 000 6 000
Botte Unité 1 5 000 5 000
Sous-total 2 124 500
TOTAL
2 184 500
INVESTISSEMENT
II) FONCTIONNEMENT
Carton de
1- Achat de poussins 50 20 25 000 500 000
poussins
Sac de
2- Aliments démarrage 21 21 000 441 000
50kg
Sac de
3- Aliments croissance 25 20 000 500 000
50kg
4- Achat de produits vétos Unité 1 89 000 89 000
8-Transport aliments +
Forfait 1 25 000 25 000
produits vétos + Gaz
TOTAL
1 555 000
FONCTIONNEMENT
COÛT TOTAL 5 799 500
 Hypothèse de production
Une dynamique d’évolution du troupeau est établie afin d’estimer le nombre de poulets par
bande de 1 000 poussins. Dans l’année, cinq bandes de poulets sont réalisées en raison d’une
bande entre 34 et 45 jours. Voir tableau 23.
Tableau n°23 : Hypothèse de production

Nombre de poussins 1 000


Taux de mortalité 5%
Nombre de bandes/an 4
Age d'abattage 34 - 45 jours
Prix du poulet à la vente
2 000
(FCFA)
 Produits d’exploitation

47
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Les recettes sont calculées sur la base d’un poulet vendu à 2 000 FCFA. Le tableau ci-après
présente les recettes obtenues pendant chaque période.
Tableau n°24 : Recettes sur les quatre bandes de poulets

MONTANT (FCFA)
DESIGNATION UNITE QTE PU
Vente de poulets Unité 3 800 2 000 7 600 000
 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 25.
Tableau n°25: Compte d'exploitation prévisionnel/bande

MONTANT (FCFA)
DESIGNATION
S1
CHIFFRE D'AFFAIRES 7 600 000
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATIONS 6 220 000
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 380 000
Dotation aux amortissements 446 667
RESULTAT D'EXPLOITATION 933 333
RESULTAT NET (BENEFICE) 933 333
Réintégration de l'amortissement 446 667
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 1 380 000
TAUX DE RENTABILITE (%) 15%

Le chiffre d’affaires est de 7 600 000 FCFA avec un résultat net de 933 333 FCFA. Les
amortissements s’élèvent à 446 667 FCFA. En ce qui concerne le Cash-Flow, il est de 1 380 000
FCFA. La rentabilité financière est de 15%. Ce qui montre que l’activité est fiable

48
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
7.2.3 Riziculture de bas-fond
Il s’agit ici de la culture de la variété WITA 9 ou Bouaké 190 qui sont produites dans la région.
L’étude porte sur l’exploitation d’un hectare de bas-fond tout en considérant deux cycles de
production. Le cycle de production dure de 4 à 5 mois selon les variétés (Fiche technique en
annexe). Le chiffre d’affaires est déterminé en fonction de la vente bord champ du riz paddy.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 237 000 FCFA. Les
charges d’exploitation sont estimées à 722 000 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 959 000
FCFA.
Le tableau 26 présente la composition du coût du projet de façon détaillée du riz.
Tableau n°26 : Coût du projet détaillé

QT PU TOTAL
DESIGNATION UNITES
ES (FCFA) (FCFA)
INVESTISSEMENT
60
Location terrain Unité 1 60 000
000
20
Pulvérisateur 1 20 000
000
35
Combinaison de traitement Ens 1 35 000
000
5
Grande daba Unité 2 2500
000
2
Petite daba Unité 2 1 000
000
6
Machette Unité 2 3 000
000
2
Lime Unité 2 1 000
000
3
Seau (15 l) Unité 2 1500
000
2
Cache nez Unité 5 500
500
4
Paire de gants Unité 2 2000
000
5
Paire de bottes Unité 1 5000
000
20
Bâche m2 40 500
000
50
Brouette Unité 2 25 000
000
Sac de 22
Emballage 75 300
120 kg 500
Total investissement 237 000
CHARGES D'EXPLOTATION
Main d'oeuvre Ens 1 160 000 160

49
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
(labour+repiquage+Surveillance+recolte+Battage) 000
20
Semences Kg 100 200
000
Sac de 200
Engrais NPK 5 40 000
50Kg 000
Sac de 72
Urée 2 36 000
50Kg 000
80
Herbicide total Unité 10 8 000
000
70
Herbicide sélectif Unité 10 7 000
000
10
Insecticide Unité 1 10 000
000
50
Désherbage (avec herbicides ou à la main) Ens 1 50 000
000
60
Transport Sac 60 1 000
000
Total charges d'exploitation 722 000
COÛT TOTAL 959 000

 Produits d’exploitation
Les recettes sont calculées en estimant le rendement à l’hectare à 4 000 Kg pour le paddy et le
Kg vendu à 150 FCFA bord champ.
Le tableau ci-après présente les recettes obtenues pour chaque cycle.

Tableau n°27 : Recettes d’exploitation

DESIGNA MONTANT (FCFA)


QTE PU
TION
6
1er cycle 1 200 000
000 200
6
2e cycle 1 200 000
000 200
TOTAL
    2 400 000
(FCFA)

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 28.
Tableau n°28 : Compte d'exploitation prévisionnel pour le riz paddy

MONTANT
DESIGNATION (FCFA)
S1
CHIFFRE D'AFFAIRES 2 400 000
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATIONS 1 444 000
50
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 956 000
Dotation aux amortissements 126 417
RESULTAT D'EXPLOITATION 829 583
RESULTAT NET (BENEFICE) 829 583
Réintégration de l'amortissement 126 417
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 956 000
TAUX DE RENTABILITE (%) 57%

Le chiffre d’affaires est de 2 400 000 FCFA avec un résultat net de 829 583 FCFA. Les
amortissements s’élèvent à 126 417 FCFA par an. En ce qui concerne le Cash-Flow, il est de
956 000 FCFA. La rentabilité financière est de de 57%. Ce qui montre que l’activité est
rentable.
7.2.4 Culture du maïs
Il s’agit ici de la culture du maïs à grain CNRA qui selon notre étude est beaucoup prisé tant
pour la consommation humaine que pour l’élevage.
L’étude porte sur l’exploitation d’un périmètre d’un hectare tout en considérant deux cycles de
production. Le cycle de production varie de 3 à 4 mois selon la variété (voir fiche technique en
annexe). Pour le calcul du chiffre d’affaires, nous considérons le prix bord champ qui est de 250
FCFA le kg.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 144 500 FCFA. Les
charges d’exploitation sont estimées à 374 000 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 518
500FCFA.
Le tableau 29 présente la composition du coût du projet de façon détaillée.
Tableau n°29 : Coût du projet détaillé

DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA) TOTAL (FCFA)


INVESTISSEMENT
Pulvérisateur Unité 1 20 000 20 000
Combinaison de
Ens 1 35 000 35 000
traitement
Grande daba Unité 2 2 500 5 000
Petite daba Unité 2 1 000 2 000
Machette Unité 2 3 000 6 000
Lime Unité 2 1 000 2 000
Seau (15 l) Unité 2 1 500 3 000
Cache nez Unité 5 500 2 500
Paire de gants Unité 2 2 000 4 000
Paire de bottes Unité 1 5 000 5 000
Cordeau m 50 200 10 000
Sac de 100
Emballage 100 500 50 000
kg
Total investissement 144 500
CHARGES
D'EXPLOTATION      
51
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Location de terre Unité 1 60 000 60 000
Préparation du sol ens 1 50 000 50 000
Herbicide total Unité 2 10 000 20 000
Semences Kg 20 1 000 20 000
Sac de 50
Engrais NPK 3 40 000 120 000
Kg
Herbicide pré-levée litre 3 8 000 24 000
Insecticide ens 1 10 000 10 000
Recolte Unité 1 40 000 40 000
Transport Ens 1 30 000 30 000
Total charges
374 000
d'exploitation
COÛT TOTAL 518 500

 Produits d’exploitation
Les recettes sont calculées en estimant le rendement à l’hectare à 2 500 Kg. Pour le calcul du
chiffre d’affaires, nous allons considérer les prix bord champ de 250 FCFA/Kg.
Le tableau ci-après présente les recettes obtenues pour chaque cycle.
Tableau n°30 : Recettes d’exploitation
DESIGNATI
QTE PU (FCFA) MONTANT (FCFA)
ON
1er cycle 2 500 250 625 000
2e cycle 2 500 250 625 000
TOTAL
    1 250 000
(FCFA)

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 31.

Tableau n°31: Compte d'exploitation prévisionnel pour la vente en gros


MONTAN
DESIGNATION
T (FCFA)
CHIFFRE D'AFFAIRES 1 250 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 748 000
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 502 000
Dotation aux amortissements 116 417
RESULTAT D'EXPLOITATION 385 583
RESULTAT NET (BENEFICE) 385 583
Réintégration de l'amortissement 116 417
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 502 000
TAUX DE RENTABILITE (%) 52%

52
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Le chiffre d’affaires est de 1 250 000 FCFA avec un résultat net de 385 583 F CFA. Les
amortissements s’élèvent à 116 417 FCFA. En ce qui concerne le Cash-Flow, il est de 502 000
FCFA. La rentabilité financière est de de 52%. Ce qui montre que l’activité est rentable.
7.2.5 Les cultures maraîchères
L’étude porte sur la culture du piment, de l’aubergine N’drowa et du gombo sur un périmètre
d’un hectare à raison de 0,25 ha par spéculation. Ces différentes spéculations ayant chacune un
cycle spécifique (voir fiches techniques en annexe), nous estimerons le cycle moyen de
l’exploitation maraîchère 5 mois. Ainsi, dans l’année, on aura deux cycles de production. Les
prix de vente bord champ sont considérés pour le calcul du chiffre d’affaires.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 476 000 FCFA. Les
charges d’exploitation estimées à 523 500 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 407 500
FCFA.
Le tableau 32 présente la composition du coût du projet de façon détaillée pour les ventes en
gros et en détail.
Tableau n°32 : Coût du projet détaillé
PU TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES
(FCFA) (FCFA)
INVESTISSEMENT
60 60
Location de terre Unité 1
000 000
Défrichement, labour, billonnage, entretien, 300
Ens 1 300 000
tuteurage 000
20 40
Pulvérisateur Unité 2
000 000
2 5
Grande daba Unité 2
500 000
1 2
Petite daba Unité 2
000 000
1 2
Binette Unité 2
000 000
3 6
Machette Unité 2
000 000
1 2
Lime Unité 2
000 000
1 15
Seau (15 l) Unité 10
500 000
5 2
Cache nez Unité 5
00 500
2 4
Paire de gants Unité 2
000 000
5 5
Paire de bottes Unité 1
000 000
25 25
Brouette Unité 1
000 000
53
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
2 7
Cordeau Rouleau 3
500 500
Total investissement 476 000
CHARGES D'EXPLOTATION
Semences
Boîte de 15 60
Aubergine 4
50 g 000 000
Boîte de 30
Piment Big Sun 10 300 000
50 g 000
Boîte de 12 48
Gombo 4
50 g 000 000
Total semences 408 000
Produit (engrais, herbicide, insecticide,
365 500
fongicide)
60 60
Herbicide total Carton 1
000 000
14 70
Insecticide Litre 5
000 000
23
engrais de croissance Litre 5 115 000
000
34 68
engrais de maturation Unité 2
000 000
3 52
Fongicide Sachet 15
500 500
14 28
Carton Ens 2
000 000
5 50
Sac Unité 100
00 000
50 50
Transport Unité 1
000 000
30 30
Recolte Unité 1
000 000
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION 523 500
COÛT DE PRODUCTION 1 407 500
 Produits d’exploitation
Pour le calcul du chiffre d’affaires, nous allons considérer les prix de vente bord champ contenu
dans tableau 33.
Tableau n°33 : Recettes d’exploitation

PRODUITS
MONTANT
  D'EXPLOITATION  
TOTAL (FCFA)
DESIGNATIONS ANNUEL
Gombo
Chou Aubergine Piment  
N'drowa
2 12 3 4
Production estimée (kg)  
000 000 000 000
PRIX UNITAIRE (F 1 1
 
CFA/kg) 300 50 90 180
54
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Chiffre d'affaires par 600 1 800 570 720
3 090 000
spéculation 000 000 000 000
 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 34.
Tableau n°34 : Compte d'exploitation prévisionnel

MONTANT
DESIGNATION
Cycle 1 Cycle 2
CHIFFRE D'AFFAIRES 3 090 000 1 545 000
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATIONS 1 047 000 523 500
AXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 2 043 000 1 021 500
Dotation aux amortissements 116 417 58 209
RESULTAT NET D'EXPLOITATION 1 926 583 963 291
RESULTAT NET (BENEFICE) 1 926 583 963 291
Réintégration de l'amortissement 116 417 58 209
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 2 043 000 1 021 500
TAUX DE RENTABILITE 184% 184%
Le chiffre d’affaires est de 3 090 000 FCFA et le résultat net est de 1 926 583 FCFA. Les
amortissements s’élèvent à 116 417 FCFA. En ce qui concerne le Cash-Flow, il est de 2 043 000
FCFA. La rentabilité financière est de de 162%. Ce qui montre que l’activité est rentable.
7.2.6 Restauration
Il s’agit ici d’un restaurant modeste qui peut être réalisé tant en milieu urbain qu’en milieu rural.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 1 136 000 FCFA. Les
charges d’exploitation estimées à 221 100 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 371 200
FCFA.
Le tableau 35 présente la composition du coût du projet de façon détaillée pour les ventes en
gros et en détail.
Tableau n°35 : Coût du projet détaillé
TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT
100
Caution pour location Ens. 2 50 000
000
100 100
Aménagement du local Ens. 1
000 000
200
Chaise pour client Unité 40 5 000
000
12 125
Table pour client Unité 10
500 000
100
Bouteilles de gaz B12 Unité 4 25 000
000
Foyer à gaz Unité 4 25 000 25
55
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
000
17 34
Unité 1
Grillage+fourneau 000 000
50
Marmite 15 kg Unité 2 25 000
000
15 45
Marmite 10 kg Unité 2
000 000
25
Marmite 5 kg Unité 3 500
000
5
Assiette Unité 50 500
000
1 1
Carafes Unité 50
000 000
1 1
Nappes Unité 50
000 000
50
Torchons Unité 100 500
000
30
Verre (Paquet de 6) Unité 10 3 000
000
1 15
Fourchette (Paquet de 6) Unité 10
500 000
1 15
Cuillère (Paquet de 6) Unité 10
500 000
15 15
Mixeur Unité 1
000 000
10 10
Mortier Unité 1
000 000
5
Pilon Unité 2 2 500
000
180 180
Réfrigérateur Unité 1
000 000
5
Calculatrice Unité 1 5 000
000
1 136
Total investissement
000
CHARGES D'EXPLOTATION    
80
Ingrédients Mois 1 80 000
000
5
Téléphone Mois 1 5 000
000
50
Main d'œuvre Mois 2 25 000
000
7
Eau Mois 1 7 000
000
15 15
Electricité Mois 1
000 000
50
Location du local Mois 1 50 000
000
Charges et pertes diverses (5%) 14

56
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
100
TOTAL CHARGES 221
D'EXPLOITATION 100
1 371
COÛT DE D'INSTALLATION
  200
 Produits d’exploitation
Selon l’étude que nous avons réalisée, un restaurant peut rapporter mensuellement 275 000
FCFA et cela peut progressivement varier au fil des années.
Le tableau ci-après les chiffres d’affaires sur trois ans.
Tableau n° 36 : Recettes d’exploitation

PRODUITS D'EXPLOITATION ANNUEL


DESIGNATIONS
AN 1 AN 2 AN
332
Revenu mensuel 275 000 302 500
750
1
Mois 12 12
2
3 993
Chiffre d'affaires 3 300 000 3 630 000
000
 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 37.
Tableau n°37 : Compte d'exploitation prévisionnel

MONTAN
DESIGNATION T    
AN 1 AN 2 AN 3
CHIFFRE D'AFFAIRES 3 300 000 3 630 000 3 993 000
TOTAL CHARGES
2 653 200 2 918 520 3 210 372
FONCTIONNEMENT
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 646 800 711 480 782 628
Dotation aux amortissements 451 500 219 500 175 000
RESULTAT D'EXPLOITATION 195 300 491 980 607 628
RESULTAT NET (BENEFICE) 195 300 491 980 607 628
Réintégration de l'amortissement 451 500 219 500 175 000
Capacité d'autofinancement (cash-
646 800 711 480 782 628
flow)
TAUX DE RENTABILITE 7% 17% 19%

Le chiffre d’affaires à la première année est de 3 300 000 FCFA. Il est respectivement de
3 630 000 FCFA et de 3 993 000 FCFA à la 2ème année et à la 3ème année. Les résultats nets
varient de 195 300 FCFA à la 1ère année à 607 628 FCFA à la 3ème année.
En ce qui concerne le Cash-Flow, il est respectivement de 646 848 FCFA pour la 1ère année,
711 480 FCFA pour la 2ème année et de 782 628 FCFA à la 3ème année. La rentabilité financière

57
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
est de de 7% pour la 1ère année, 17% pour la 2ème année et de 19% pour la 3ème année. Ce qui
montre que l’activité est rentable.

7.2.7 Poissonnerie
Pour la poissonnerie, le promoteur de cette activité s’approvisionnera en poisson auprès des
chambres froides.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 696 500 FCFA. Les
charges d’exploitation estimées à 341 500 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 038 000
FCFA.
Le tableau 38 présente la composition du coût du projet de façon détaillée pour les ventes en
gros et en détail.
Tableau n°38 : Coût du projet détaillé
TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT
100
Caution pour location Ens. 2 50 000
000
150
Aménagement local Unité 1 150 000
000
Congélateur Unité 1 350 000 350 000
Stabilisateur Unité 1 35 000 35 000
Multiprise Unité 1 6 500 6 500
15
Balance Unité 1 15 000
000
Machette Unité 1 3 000 3 000
Grand Couteau Unité 2 1 000 2 000
10
Grande table Unité 1 10 000
000
10
Chaise Unité 2 5 000
000
Tablier Unité 1 5 000 5 000
Banc Unité 1 5 000 5 000
Calculatrice Unité 1 5 000 5 000
Total investissement 696 500
CHARGES D'EXPLOTATION
Poissons carpes Unité 40 1 200 48 000
Poissons maquereaux Unité 40 1 100 44 000
Poissons chichas Unité 30 1 200 36 000
Compteur CIE Unité 1 150 000 150
58
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
000
10
Electricité Mois 1 10 000
000
Taxe Mois 1 3 500 3 500
Location du local Mois 1 50 000 50 000
TOTAL CHARGES
341 500
D'EXPLOITATION
COÛT DE D'INSTALLATION 1 038 000
 Produits d’exploitation
Pour le calcul du chiffre d’affaires, nous allons considérer les prix de vente contenu dans tableau
39 avec une évolution de 10% par an.

Tableau 39: Recettes d’exploitation


Année 1 Année 2 Année 3
Désignati Chiffre
Qti Chiffre Qtit Chiffre Qtit
ons PU PU PU d’affaire
té d’affaires é d’affaires é
s
Poisson
1 1 1 1 2 1 2 741
maquerea 2 265 900 2 492 490
743 300 917 300 109 300 739
u
Poisson 1 1 1 1 1 1 687
930 1 395 000 1 534 500
chacha 500 023 500 125 500 950
Poisson 2 1 2 1 2 1 3 631
3 001 500 3 301 650
carpe 175 380 393 380 632 380 815
TOTAL
8 061
GENERA 6 662 400 7 328 640
504
L

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 40.
Tableau n°40: Compte d'exploitation prévisionnel

MONTANT
DESIGNATION
AN 1 AN 2 AN 3
CHIFFRE D'AFFAIRES 6 662 400 7 328 640 8 061 504
TOTAL CHARGES
4 098 000 4 507 800 4 958 580
FONCTIONNEMENT
EXCEDENT BRUT
2 564 400 2 820 840 3 102 924
D'EXPLOITATION
Dotation aux amortissements 100 250 100 250 100 250
RESULTAT 2 464 150 2 720 590 3 002 674
59
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
D'EXPLOITATION
RESULTAT NET (BENEFICE) 2 464 150 2 720 590 3 002 674
Réintégration de l'amortissement 100 250 100 250 100 250
Capacité d'autofinancement
2 564 400 2 825 840 3 102 924
(cash-flow)
TAUX DE RENTABILITE 60% 60% 61%

Le chiffre d’affaires à la première année est de 6 662 400 FCFA. Il est respectivement de 7 328
640 FCFA et de 8 061 504 FCFA à la deuxième année et à la troisième année. Les résultats nets
varient de 2 464 150 FCFA à la première année à 3 002 674 FCFA à la troisième année.
En ce qui concerne le Cash-Flow, il est respectivement de 2 564 400 FCFA pour la première
année, 2 825 840 FCFA pour la deuxième année et de 3 102 924 FCFA à la 3ème année. La
rentabilité financière est de de 60% pour la 1ère année, 60% pour la 2ème année et de 61% pour la
2ème année. Ce qui montre que l’activité est rentable.
7.2.8 Salon de coiffure
Il s’agit ici d’un salon de coiffure modeste qui peut être réalisé tant en milieu urbain qu’en
milieu rural.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 690 300 FCFA. Les
charges d’exploitation estimées à 199 750 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 890 050 FCFA.
Le tableau 41 présente la composition du coût du projet de façon détaillée.

Tableau n°41: Coût du projet détaillé


PU TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES
(FCFA) (FCFA)
INVESTISSEMENT
Caution pour location Ens. 2 40 000 80 000
Aménagement du local Ens. 1 100 000 100 000
Chaise Unité 5 5 000 25 000
Bigoudis Unité 3 5 000 15 000
Baby lisse Unité 1 15 000 15 000
Sèche cheveux Unité 1 10 000 10 000
Chaise avec mousse Unité 2 12 000 24 000
Banc Unité 2 5 000 10 000
Sceau Unité 2 1 500 3 000
Bouilloir ( Chauffe-eau) Unité 1 10 000 10 000
Barique 80L Unité 1 15 000 15 000
Bassine 30L Unité 2 10 000 20 000
Panier Unité 2 5 000 10 000
Ventilateur Unité 1 15 000 15 000
Filet Unité 5 500 2 500
Tapis m2 9 1 200 10 800
Etagère plastique Unité 1 10 000 10 000

60
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
Casque Unité 2 80 000 160 000
Compteur CIE Unité 1 150 000 150 000
Calculatrice Unité 1 5 000 5 000
Total investissement 690 300
CHARGES D'EXPLOTATION
Pommade Unité 1 15 000 15 000
Défrisage Mois 1 10 000 10 000
Mèches Mois 1 50 000 50 000
Peigne Mois 1 5 000 5 000
Tissages Mois 1 50 000 50 000
Gants Mois 1 5 000 5 000
Eau Mois 1 3 000 3 000
Electricité Mois 1 5 000 5 000
Location du local Mois 1 40 000 40 000
Charges et pertes diverses (5%) 16 750
TOTAL CHARGES
199 750
D'EXPLOITATION
COÛT DE D'INSTALLATION 890 050

 Produits d’exploitation
Selon l’étude, un salon de coiffure peut rapporter mensuellement 220 000 FCFA et cela peut
progressivement varier au fil des années.
Le tableau ci-après les chiffres d’affaires sur trois ans.
Tableau n°42 : Recettes d’exploitation

PRODUITS D'EXPLOITATION
DESIGNATIONS ANNUEL
AN 1 AN 2 AN
220 242
Revenu mensuel 266 200
000 000
1
Mois
12 12 2
Chiffre d'affaires 2 640 000 2 904 000 3 194 400
 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 43.
Tableau n°43 : Compte d'exploitation prévisionnel

MONTANT
DESIGNATION
AN 1 AN 2 AN 3
CHIFFRE D'AFFAIRES 2 640 000 2 904 000 3 194 400
TOTAL CHARGES 2 397 000 2 636 700 2 900 370
61
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
FONCTIONNEMENT
EXCEDENT BRUT
243 000 267 300 294 030
D'EXPLOITATION
Dotation aux amortissements 209 587 209 587 209 587
RESULTAT
33 413 57 713 84 443
D'EXPLOITATION
RESULTAT NET (BENEFICE) 33 413 57 713 84 443
Réintégration de l'amortissement 209 587 209 587 209 587
Capacité d'autofinancement
243 000 267 300 294 030
(cash-flow)
TAUX DE RENTABILITE 1% 2% 3%
Le chiffre d’affaires à la première année est de 2 640 000 FCFA. Il est respectivement de 2 904
000 FCFA et de 3 194 400 FCFA à la deuxième année et à la troisième année. Les résultats nets
varient de 33 413 FCFA à la première année à 84 443 FCFA à la troisième année.
En ce qui concerne le Cash-Flow, il est respectivement de 243 000 FCFA pour la première
année, 267 300 FCFA pour la deuxième année et de 294 030 FCFA à la 3ème année. La
rentabilité financière est de de 1% pour la 1ère année, 2% pour la 2ème année et de 3% pour la 3ème
année. Ce qui montre que l’activité est peu rentable.

7.2.9 BTP
L’étude porte sur l’installation d’un jeune ayant une qualification. Il s’agit d’identifier et
d’évaluer les matériels nécessaires au démarrage de son activité.
 Maçonnerie
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 693 750 FCFA et les
charges d’exploitation estimées à 197 438 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 891 188 FCFA.
Le tableau 44 présente la composition du coût projet de façon détaillée.
Tableau n°44 : Coût du projet détaillé
TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT      
250
Construction atelier Ens 1 250 000
000
20
Frais d'inscription à la Chambre des métiers Ens 1 20 000
000

62
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
5
Droit d'installation Ens 1 5 000
000
2
Marteau piochon Unité 1 2 500
500
10 10
Marteau massette Unité 1
000 000
3
Niveau à bulle d'air (antichoc) Unité 1 3 000
000
7 7
Niveau à eau Unité 1
000 000
3
Fil à plomb Unité 1 3 000
000
2
Fil à plomb d'axe Unité 1 2 000
000
10 10
Décamètre métallique (100 m) Unité 1
000 000
2
Ruban à mètre (5 m) Unité 1 2 000
000
3
Equerre de maçon Unité 1 3 500
500
10 10
Hachette Unité 1
000 000
2
Griffe 6/8 Unité 1 2 000
000
2
Griffe 8/10 Unité 1 2 000
000
2
Tenaille Unité 2 5 000
500
15
Cisaille Unité 2 30 000
000
2
Burin pointu en acier galvanisé de 35 cm Unité 2 4 000
000
2
Burin plat en acier galvanisé de 35 cm Unité 2 4 000
000
3
Poinçon Unité 1 3 000
000
4
Truelle carré Unité 2 9 000
500
2
Truelle lisseuse Unité 2 5 000
500
14 14
Règle de grande distance en alu 3 à 4 m Unité 1
000 000
3
Fer à bordure Unité 1 3 000
000
6
Fer à coin Unité 1 6 250
250
1
Seau de maçon Unité 2 2 000
000
Pelle Unité 2 3 6 000

63
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
000
2
Paire de lunettes de protection Unité 2 4 000
000
3
Pioche Unité 2 6 000
000
1
Auge de maçon Unité 2 2 000
000
2
Scie de maçon Unité 2 5 000
500
3
Arrache clou Unité 1 3 500
500
4
Serre-joint de maçon Unité 20 90 000
500
2
Ciseau Unité 2 5 000
500
2
Paire de gant de protection Unité 2 4 000
000
20
Caisse à outils en métal 1er choix Unité 1 20 000
000
22
Brouette Unité 2 44 000
000
16 16
Paire de chaussures de sécurité Unité 1
000 000
3 7
Casque Unité 2
500 000
25
Tenue de chantier Unité 2 50 000
000
3
Chasuble Unité 2 6 000
000
8
Imperméable Unité 1 8 000
000
Total investissement   693 750
CHARGES D'EXPLOTATION      
35 70
Main d'œuvre occasionnelle Personne 2
000 000
25
Transport matériel Ens 1 25 000
000
5
TAXE ODP Mois 12 60 000
000
Charges et pertes diverses (5%)     42 438
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION     197 438
891
COÛT TOTAL (FCFA)    
188
 Produits d’exploitation
Selon l’étude que nous avons réalisée, le revenu moyen mensuel d’un jeune artisan est de
325 000 FCFA et cela peut progressivement varier au fil des années.
Tableau n°45 : Recettes d’exploitation
DESIGNATIONS PRODUITS D'EXPLOITATION
64
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
ANNUEL
AN 1 AN 2 AN 3
325 357
Revenu mensuel 393 250
000 500
1
Mois
12 12 2
3 900 4 290 4 719
Chiffre d'affaires
000 000 000
 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté dans le
tableau 46.
Tableau n°46 : Compte d'exploitation prévisionnel
MONTANT
DESIGNATION
AN 1 AN 2 AN 3
4 719
CHIFFRE D'AFFAIRES 3 900 000 4 290 000
000
TOTAL CHARGES 2 606
2 369 250 2 866 793
FONCTIONNEMENT 175
1 683 1 852
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 530 750
825 208
351 351
Dotation aux amortissements 351 419
419 419
1 332 1 500
RESULTAT D'EXPLOITATION 1 179 331
406 789
1 332 1 500
RESULTAT NET (BENEFICE) 1 179 331
406 789
351 351
Réintégration de l'amortissement 351 419
419 419
1 683 1 852
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 1 530 750
825 208
TAUX DE RENTABILITE 50% 51% 52%
Le chiffre d’affaires est respectivement de 3 900 000 FCFA la 1ère année avec un résultat net de
4 290 000 FCFA. Les amortissements s’élèvent à 4 719 000 FCFA. En ce qui concerne le Cash-
Flow, il est de 1 530 750 FCFA pour la 1ère année. La rentabilité financière est de 50% la 1ère
année et varie jusqu’atteindre le taux de 52% la 3ème année. Ce qui montre que l’activité est très
rentable. Cela s’explique par le fait que les charges d’exploitation sont très faibles.
 Electricité bâtiment
 Coût du projet
Le coût d’installation comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 927 000 FCFA et les
charges d’exploitation estimées à 209 100 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 136 100
FCFA.
Le tableau 47 présente la composition du coût du projet de façon détaillée.
Tableau n°47 : Coût du projet détaillé
QT TOTAL
DESIGNATION UNITES PU (FCFA)
ES (FCFA)
65
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
INVESTISSEMENT        
Construction atelier Ens 1 300 000 300 000
Frais d'inscription à la Chambre des
Ens 1 20 000 20 000
métiers
Droit d'installation Ens 1 5 000 5 000
Marteau petit Unité 2 2 000 4 000
Marteau moyen Unité 2 3 000 6 000
Marteau grand Unité 2 5 000 10 000
Burin pointu en acier galvanisé de 35 cm Unité 2 2 500 5 000
Burin plat en acier galvanisé de 35 cm Unité 2 2 500 5 000
Truelle moyenne Unité 2 2 000 4 000
Mètre gradué à mesure 30m Unité 2 5 000 10 000
Malette de perceuse électrique (850 W) Unité 1 55 000 55 000
Scotch Unité 3 500 1 500
Colle Unité 3 11 000 33 000
Echelle escamotable Unité 1 90 000 90 000
Paire de lunettes de protection Unité 2 2 000 4 000
Taloche Unité 2 4 500 9 000
Auge Unité 2 1 000 2 000
Multimètre (1000 V/10 A) Unité 1 50 000 50 000
Jeu de tournevis bout plat Unité 1 6 000 6 000
Jeu de tournevis cruciforme Unité 1 8 000 8 000
Tournevis testeur Unité 2 1 000 2 000
Jeu de pinces (universelle-plat-rond) Unité 1 5 000 5 000
Pince ampérométrique Unité 1 15 000 15 000
Télémètre laser Unité 1 35 000 35 000
Ciseau Unité 1 3 000 3 000
Etau Unité 1 75 000 75 000
Maillet Unité 1 4 500 4 500
Scie à métaux Unité 1 4 000 4 000
Jeu de couteaux Unité 1 2 000 2 000
Paire de gant de protection Unité 2 2 000 4 000
Caisse à outils en métal 1er choix Unité 1 20 000 20 000
Brouette Unité 2 22 000 44 000
Paire de chaussures de sécurité Unité 1 16 000 16 000
Casque Unité 2 3 000 6 000
Tenue de chantier Unité 2 25 000 50 000
Chasuble Unité 2 3 000 6 000
Imperméable Unité 1 8 000 8 000
Total investissement     927 000
CHARGES D'EXPLOTATION      
Main d'œuvre occasionnelle Personne 2 35 000 70 000
Transport matériel Ens 1 25 000 25 000
TAXE ODP Mois 12 5 000 60 000
Charges et pertes diverses (5%)     54 100
TOTAL CHARGES
    209 100
D'EXPLOITATION
COÛT TOTAL (FCFA)     1 136 100
66
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
 Produits d’exploitation
Selon l’étude réalisée, le revenu moyen mensuel d’un jeune artisan est de 365 000 FCFA et cela
peut progressivement varier au fil des années.
Le tableau ci-après les chiffres d’affaires sur trois ans.
Tableau n°48 : Recettes d’exploitation
DESIGNATIONS PRODUITS D'EXPLOITATION ANNUEL
  AN 1 AN 2 AN 3
401
Revenu mensuel 365 000 441 650
500
1
Mois 12 12
2
4 818
Chiffre d'affaires 4 380 000 5 299 800
000
 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 49
Tableau n°49 : Compte d'exploitation prévisionnel
MONTANT
DESIGNATION
AN 1 AN 2 AN 3
CHIFFRE D'AFFAIRES 4 380 000 4 818 000 5 299 800
TOTAL CHARGES 3 036
2 509 200 2 760 120
FONCTIONNEMENT 132
EXCEDENT BRUT 2 263
1 870 800 2 057 880
D'EXPLOITATION 668
387
Dotation aux amortissements 387 683 387 683
683
RESULTAT 1 875
1 483 117 1 670 197
D'EXPLOITATION 985
1 875
RESULTAT NET (BENEFICE) 1 483 117 1 670 197
985
387
Réintégration de l'amortissement 387 683 387 683
683
Capacité d'autofinancement
1 870 800 2 057 880 2 263 668
(cash-flow)
TAUX DE RENTABILITE 59% 61% 62%
Le chiffre d’affaires est respectivement de 4 380 000 FCFA la 1ère année avec un résultat net de
1 483 117 FCFA. Les amortissements s’élèvent à 387 683 FCFA. En ce qui concerne le Cash-
Flow, il est de 1 870 800 FCFA. La rentabilité financière est de 59% la 1ère année et varie
jusqu’atteindre le taux de 62% la 3ème année. Ce qui montre que l’activité est très rentable.
7.3 Propositions des activités les plus adaptées aux AGR et MPE
Au terme de l’élaboration des comptes d’exploitation, il ressort que toutes les activités
identifiées et priorisées par les communautés sont effectivement rentables.

67
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
VIII. MATRICE DES OPPORTUNITES
L’étude que nous venons d’effectuée a montré les localités ont quasiment les mêmes opportunités dont les principales sont contenues dans le tableau
ci-dessus.
Tableau n°50 : Matrice des opportunités

RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
AGRICUL La culture du riz
TURE irrigué est pratiquée
aussi bien dans les
villages que dans les
zones péri-urbaines.
Les moyens
-Manque de
rudimentaires (daba, -Pas de pénurie mais *Pour la culture
terres
machette) utilisés ne La culture du riz irrigué d’un hectare, le
absence du riz local de disponibles
Culture de riz favorisent pas peut être pratiquée sur capital est de 57%
bas-fond l’exploitation de l’ensemble du territoire
Avril-septembre 959 000 FCFA.
-Abondance : Octobre- -Enclavement
grandes superficies. du Lôh-Djiboua.
mars de la zone de
Elle assure une
production
subsistance des
ménages qui la
pratiquent. Le riz
constitue l’un des
principaux aliments
de la région.
Culture du La culture du maïs La culture du maïs peut - Pénurie de mai à *Pour la culture -Manque de 52%
maïs est pratiquée aussi être pratiquée sur juillet d’un hectare, le terres
bien dans les villages l’ensemble du territoire - Abondance : capital est de disponibles
que dans les zones du Lôh-Djiboua. 518 500 FCFA. - Effets du
68
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
péri-urbaines. Les
moyens
rudimentaires (daba,
machette) utilisés ne
favorisent pas
l’exploitation de
grandes superficies. changement
Elle assure une climatique
subsistance des Septembre à janvier -Enclavement
ménages qui la de la zone de
pratiquent. Le maïs production
est beaucoup
consommé par la
population mais est
utilisé dans l’élevage
(aviculture,
porciculture).
Culture de Le maraîchage est La pratique du Piment frais *Pour la culture -Manque de 184%
maraîchers pratiqué non maraîchage peut être -Pénurie : Avril à d’un hectare, le terres
seulement dans les pratiquée sur septembre capital est de disponibles
espaces péri- l’ensemble du territoire -Abondance : 1 407 500 -Effets du
du Lôh-Djiboua. Octobre à mars FCFA. changement
urbains mais aussi
Aubergine N’drowa climatique
en agglomération -Pénurie : Avril à -Enclavement
dans les bas-fonds. septembre de la zone de
Les productions -Abondance : production
sont principalement Octobre à mars
écoulées sur les Gombo frais
69
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
marchés locaux. -Pénurie : Avril à
septembre
-Abondance :
Octobre à mars
Elevage *Pour un -Manque
cheptel d’aliments
comprenant 20 naturels en
L’élevage de porcs peut
Il est pratiqué en L’élevage de porcs est saison sèche
porcs, le capital
Elevage de être pratiqué sur 37%
milieu péri-urbain pratiqué en toute période est de -Manque de
porcs engrais l’ensemble du territoire
par des particuliers. de l’année. 3 419 000 qualification
du Lôh-Djiboua
FCFA. en élevage de
porc
-Peste porcine
Elevage de L’élevage de L’aviculture en général L’élevage de poulets de *Pour une bande -Manque 15%
poulets de poulets de chair est et l’élevage de poulets chair est pratiqué en de 1000 d’aliments
chair pratiqué de façon de chair en particulier toute période de l’année. poussins, le naturels en
traditionnelle en peut être pratiqué sur capital est de saison sèche
l’ensemble du territoire 5 799 500
général dans les -Manque de
du Lôh-Djiboua. FCFA.
villages. Il est par qualification
contre pratiqué de en élevage de
façon moderne en volailles
milieu péri-urbain
par des particuliers.
On note par
ailleurs, une
prédominance de
70
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
petites unités
d’élevage
appartenant à des
sans-emploi, des
diplômés ou des
fonctionnaires.
Même si l’on note
la présence de
plusieurs fermes, le
besoin de la
population en
protéine animale
reste de loin
insatisfait
Les métiers du
BTP connaissent *Le capital est :
un essor avec
891 188 FCFA- L’attitude de
l’urbanisation Les métiers du BTP 50% pour la
pour la la clientèle qui
galopante et les peuvent être exercés
Les métiers du BTP sont maçonnerie  préfère des maçonnerie
Maçonnerie nombreuses dans tous les chefs-
BTP
Electricité lieux de département et
exercés en toute période
1 136 100
prestations à 59% pour
constructions de l’année.
de sous-préfecture du moindre coût
réalisées dans la FCFA pour l’électricité
Lôh-Djiboua. au détriment
région. Ainsi, tous l’électricité 
de qualité.
les corps de métier
du BTP sont
sollicités
71
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
notamment :
maçonnerie
peinture bâtiment,
carrelage et
électricité bâtiment.
On rencontre dans
ces métiers des
jeunes scolarisés,
non scolarisés,
diplômés et non
diplômés. Ces
jeunes travaillent
dans l’informel tout
en manquant de
matériels adéquats
notamment les
matériels de
sécurités.

72
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022-C2D2
IX. PROPOSITION DE MECANISME POUR LA PERENNISATION DU
DISPOSITIF DE CREATION DE RICHESSES DANS LA REGION
Dans le but de pérenniser le dispositif de création de richesses dans la région, nous proposons le
mécanisme suivant :

1. Création d’un réseau des bénéficiaires AGR/MPE


Le réseau permettra aux membres de se connaître davantage, de partager leurs expériences
respectives et de développer leurs parts de marché, donc améliorer leurs opportunités d’affaires.
Il créera et renforcera des liens sociaux et un esprit cohésif. Le réseau pourra garantir la sécurité
sociale de ses membres en adhérant à des assurances.

2. Mise en place d’une plateforme de réflexion et de suivi des activités des


bénéficiaires
La plateforme doit être composée des autorités administratives, de la direction du plan et du
développement, de la direction de la construction et de l’urbanisme, des chefs coutumiers, des
structures déconcentrées de l’Etat, de la société civile, des chambres consulaires, des
groupements d’intérêt économique et des bénéficiaires. La plateforme aura pour mission
principale de suivre et d’évaluer les activités des bénéficiaires en vue de faire des
recommandations judicieuses au Conseil Régional. Elle a également vocation d’assurer un rôle
d’appui-conseil.
3. Participation active des bénéficiaires MPE à l’exécution des certains travaux
d’utilité publique
Les bénéficiaires MPE ayant des compétences en BTP et dans d’autres secteurs d’activité,
doivent être associés dans la réalisation des travaux d’utilité publique (construction
d’établissements scolaires, centres de santé, marchés, etc.). Ce-ci favorisera l’enrichissement de
leurs expériences et renforcera l’esprit d’entreprenariat.

4. Organisation des journées de promotion des activités économiques des


bénéficiaires
Des journées doivent être organisées dans le but de promouvoir les activités exercées par les
bénéficiaires. Ces journées contribueront davantage à la création de débouchés et faciliteront
ainsi la commercialisation des produits.

5. Organisation des voyages d’échanges et de partage d’expériences


Des voyages d’échanges et de partages d’expériences doivent être organisés en vue de permettre
aux bénéficiaires d’appréhender certaines réalités et de s’imprégner des innovations
technologiques.

X. LEÇONS APPRISES
Les leçons apprises au terme de la réalisation de l’étude sont :
- L’implication des autorités préfectorales a fortement contribué à la mobilisation des
communautés ;
- La pluridisciplinarité des membres de l’équipe à faciliter la compréhension et le
traitement des questions économiques, agronomiques et sociologiques rencontrées au
cours de l’étude ;
- La méthodologie de l’étude basée sur l’approche participative a permis de rencontrer
plusieurs communautés urbaines et rurales ;
- Les hommes et les femmes âgés de plus de 40 ans souhaitent bénéficier du projet.
XI. CONCLUSION
L’étude a été réalisée dans douze (12) localités. Un diagnostic participatif a été réalisé dans
chaque localité. A cette occasion, des focus groupes d’hommes, de jeunes et de femmes ont été
constitués. En plus des diagnostics, des questionnaires ont été administrés. Cette méthode a
permis de collecter un certain nombre d’informations favorables aux résultats attendus de
l’étude.
L’étude a permis de confirmer que la problématique de l’insertion socioéconomique des jeunes
est une préoccupation majeure tant pour les autorités locales que pour les jeunes eux-mêmes. Et
les potentialités de la région du Lôh-Djiboua offrent de nombreuses opportunités économiques et
des opportunités d’affaires.
XII. RECOMMANDATIONS
L’étude qui s’est réalisée dans de bonnes conditions, nous a permis d’appréhender la réalité du
problème de l’employabilité et de l’entreprenariat des jeunes dans la région du Lôh-Djiboua. A
l’issue de cette étude et fort des leçons apprises, nous formulons les recommandations
suivantes :
 A l’endroit du Conseil régional du Lôh-Djiboua
- Impliquer les autorités administratives, politiques et coutumières dans la résolution des
problèmes d’insertion économique des jeunes ;
- Faciliter l’accès à la terre des jeunes afin de réaliser leurs projets en milieu rural ;
- Sensibiliser et former la population sur la gestion foncière ;
- Sensibiliser les jeunes sur les méfaits de l’alcoolisme, la consommation de la drogue, la
cybercriminalité et de la délinquance juvénile ;
- Faire la promotion de la cohésion sociale et de l’esprit associatif dans les localités
ciblées ;
- Créer des opportunités d’insertion socioéconomiques viables et pérennes en valorisant les
potentialités et les atouts de la région ;
- Promouvoir la mécanisation de l’agriculture et s’adapter aux nouvelles techniques
agricoles ;
- Organiser des ‘‘Journées portes ouvertes’’ en vue de faire connaître le rôle et
l’importance des structures exerçant dans la Région (Structures déconcentrées de l’Etat,
Forces de l’ordre et de sécurité, Chambres consulaires, structures financières, etc.) ;
- Faciliter l’accès au microcrédit ;
- Réaliser une large diffusion du rapport d’étude auprès de tous les acteurs de
développement de la région.
 A l’endroit des jeunes
- Pour la création des exploitations agricoles, s’adresser aux structures spécialisées telles
que le CNRA, l’ANADER, Semivoire et Callivoire afin de garantir la qualité des
semences ;
74
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2
- Pour les jeunes n’ayant pas d’expériences en élevage de poulets, il faut débuter avec une
bande de 500 poussins ;
- Les bénéficiaires doivent se faire enregistrer dans les Sociétés coopératives et les
Chambres consulaires (Chambre de métiers, Chambre d’agriculture, Chambre de
commerce) ;
- Initier des projets intégrés associant l’élevage à l’agriculture en vue de rentabiliser
l’exploitation.
- Pour la fabrication de l’attiéké, du placali et d’autres dérivés du manioc, utiliser les
variétés BAHIRE, OLEGANGA, YAVO, SIKA et ACCRA-BANKEY actuellement en
vulgarisation. Ce sont des variétés à haut rendement entre 40 et 50 tonnes/ha.
- En matière de production du riz irrigué il est conseillé de pratiquer le Système de
Riziculture Intensive (SRI) qui est une innovation qui s’adapte au changement climatique.
 A l’endroit du bailleur

- Tenir compte des périodes culturales pour le financement des projets agricoles ;
- Initier des projets en faveur des personnes âgées de plus de 40 ans ;
- Doter ces structures techniques en matériels roulants afin de faciliter le suivi de leurs
activités respectives sur le terrain et prévoir des primes pour les encadreurs.

75
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022-C2D2

Vous aimerez peut-être aussi