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Culture
Introduction
En 1871 Edward Burnett Tylor, anthropologue britannique (1832-1917) donne la
définition suivante : la culture est « un ensemble complexe qui comprend les
connaissances, les croyances, l’art, le droit, la morale, les coutumes et toutes les
autres aptitudes et habitudes qu’acquiert l’homme en tant que membre d’une so-
ciété ».
B Analyse de la culture
La culture d’une société, d’un groupe social, constitue un système (ensemble
d’éléments interdépendants) centré sur la croyance partagée en des valeurs com-
munes. Ce système de valeurs constitue une idéologie, une vision du monde qui
imprègne les esprits et impose des normes de vie sociale.
Dans une société donnée, les individus sont entourés de symboles qu’ils per-
çoivent et utilisent pour donner sens à leurs comportements.
Symbole : objet ou image qui, en vertu d’une convention sociale ou d’un usage,
représente autre chose que lui-même : un autre objet, une idée. Marianne,
par exemple, la République française. Dans la vie courante ce symbolisme
est plus ou moins explicite. Il peut au cours par exemple de cérémonies être
strictement codifié et constituer un rite.
Rite : ensemble d’actes répétitifs et codifiés qui donnent une dimension symbo-
lique à la vie quotidienne.
Des sociologues se sont particulièrement intéressés à certains rites de passage. Ils
permettent à la société et aux individus d’affronter un moment d’incertitude lors
d’un changement de statut. Le permis de conduire, le baccalauréat constituent de
véritables rites de passage vers l’âge adulte.
Mythe : récit de faits imaginaires qui met en scène des héros dans le but de fon-
der une communauté et qui a valeur de vérité pour le groupe (Don Juan).
d’irrespect chez les Minyanka du Mali ; fuir le regard d’autrui est perçu négative-
ment par un Européen. Les habitants de Bali chantent et poussent des cris de joie
lors des funérailles, les Indiens Karankawa pleurent à chaudes larmes lorsqu’ils
saluent un ami ». (introduction à la sociologie, Ferréol, Noreck, Armand Colin).
D’un lieu à l’autre, les cultures varient. Que se passe-t-il lorsque des cultures
différentes entrent en contact ?
L’acculturation est l’ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact continu
et direct entre des groupes d’individus de cultures différentes et qui entraînent
des modifications dans les modèles culturels initiaux de l’un ou des deux groupes.
La confrontation d’univers différents peut se traduire par un enrichissement ou
des tensions plus ou moins vives.
Il peut y avoir contact prolongé, durable et direct entre des cultures lors :
• des invasions ou colonisations : dans ce cas, l’acculturation est imposée, forcée ;
un groupe dominant impose brutalement sa culture ;
• des déplacements volontaires ou non de populations. Dans les cas d’immigra-
tions, l’acculturation est parfois demandée.
Comment les populations migrantes peuvent-elles s’intégrer ? Il y a souvent dans
un premier temps méfiance ou opposition face à la culture du pays d’accueil, puis
adoption d’éléments de cette culture ou au contraire parfois rejet (on parle alors
de contre-acculturation) pour réaffirmer certains traits de la culture d’origine.
La contre-acculturation peut aller jusqu’à une accentuation et une interprétation
stricte et restrictive des caractéristiques antérieures (intégrisme).
Souvent le processus d’acculturation est complexe, fait à la fois de mélanges, ré-
interprétations...On parle alors de syncrétisme qui est le métissage de traits cultu-
rels.
B L’immigration
Selon le code français de la nationalité, un étranger est celui qui réside en France
et n’a pas la nationalité française ; un immigré est celui qui s’installe durablement
en France sans en être originaire. Immigrés et ètrangers sont deux ensembles qui
ne se regroupent pas entièrement : 31 % des immigrés sont français, soit par na-
turalisation (décret gouvernemental), soit par acquisition à la suite d’un mariage
mixte.
On peut opposer le modèle français qui repose sur l’assimilation des individus
au modèle anglo-saxon qui intègre les communautés dans le respect de leurs dif-
férences. Dans le premier, le lien communautaire doit disparaître au profit d’un
lien de citoyenneté. Ce choix peut être qualifié de progressiste dans la mesure où
il fonde la citoyenneté sur la volonté de s’identifier à un projet commun et non
pas sur une appartenance ethnique.
Assimilation : on abandonne son identité culturelle au profit de celle de la culture
dominante.
Intégration : maintien partiel de l’intégrité culturelle du groupe ethnique paral-
lèlement à une participation de plus en plus marquée des individus au sein
de la nouvelle société.
Au contraire de l’assimilation qui implique une acculturation complète, l’inté-
gration suppose une adaptation économique et sociale sans pour autant renoncer
à ses spécificités culturelles. En France des politiques de traitement préférentiel
sont appliqués pour combattre les inégalités socio-économiques ou les inégalités
hommes/femmes ; mais le principe d’une "discrimination positive" des groupes
ethniques reste exclu.
L’ "affirmative action" désigne aux Etats-Unis une politique visant à aider les mino-
rités défavorisées en instaurant un système de préférence ethnique. On est passé
du principe de "color-blindness" (indifférence à la couleur de la peau) au principe
de "color-consciousness" (prise en compte de la couleur de la peau) qui justifie l’uti-
lisation de mesures telles que les quotas pour corriger les discriminations avérées.
Une société multiculturelle tente de faire coexister les différences en respectant
les diverses langues, religions. . .
Le multiculturalisme comporte un risque de communautarisme. Le communau-
tarisme est une valorisation des spécificités d’une communauté culturelle mino-
ritaire qui se traduit par un repli sur la communauté, le rejet des autres commu-
nautés au sein d’une même nation. Il peut être source de tensions sociales.
Les jeunes issus de l’immigration doivent concilier deux cultures différentes.
Les jeunes d’origine portugaise n’ont pas renoncé à leur culture d’origine ; ils
participent aux activités associatives de la communauté et disposent de réelles
possibilités de trouver du travail par l’intermédiaire de leur communauté. Au
contraire, la jeunesse maghrébine vit dans des communautés moins structurées.
Dés lors, les exigences de cette jeunesse à l’égard de la société d’accueil sont
fortes.