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Zadig 2
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Zadig 2
thèmes)
Zadig est une œuvre qui prend la forme d'un conte philosophique, écrit en
1747 par Voltaire
Dans cette œuvre, Voltaire poursuit son exploration du thème de l'Orient. Nombreux
sont les autres auteurs qui publient également sur ce thème exotique, par exemple
Montesquieu avec ses Lettres Persanes. Voltaire, qui s'appelle de son vrai nom
François Marie Arouet, est l'un des philosophes des Lumières les plus connus.
Dans la ville antique de Babylone, Zadig est un jeune sage qui va vivre des
aventures. Au premier degré, l'histoire relate simplement ses péripéties. Au second
degré, Voltaire utilise ces procédés pour critiquer les institutions politiques en place
lors de l'écriture de l'œuvre, mais aussi la corruption, le fanatisme, etc.
Voltaire aborde également des thèmes purement philosophiques tels que la destinée
et la justice, qu'il questionne allègrement.
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Résumé de l'œuvre
Zadig, jeune sage, croit ardemment en la recherche du bonheur. Il est bel homme,
intelligent. Il est amoureux de Sémire, qui finit par épouser Orcan, l'un de ses
ennemis. Triste et désemparé, Zadig épouse Azora. Il réalise ensuite que son
épouse est infidèle et la répudie. Il choisit alors d'étudier la science et les animaux,
mais est rapidement accusé de vol d'animaux. Il se tourne alors vers l'organisation
d'un salon de savants, mais l'évènement tourne mal et Zadig est accusé de
comploter contre le roi. Petit à petit, la roue semble tourner et Zadig enregistre des
réussites, notamment grâce à son honnêteté. Puis il vit de nombreuses nouvelles
péripéties, fascinantes, parfois effrayantes, ayant toujours un fond philosophique ou
moral. À la fin de l'histoire, Zadig triomphe, devient roi et épouse la femme qu'il
convoitait, grâce à des résolutions d'énigmes complexes mettant en avant son
intelligence hors norme.
Personnages principaux
Le personnage central est bien évidemment, le jeune héros beau et intelligent qui va
vivre des aventures mouvementées à Babylone et au-delà.
Le roi Moadbar apparaît à plusieurs reprises dans l'œuvre, et change souvent
d'avis et de comportement. Il est frivole, confiant, suspicieux tour à tour, ce qui le
rend difficile à cerner.
Cador est l'ami fidèle de Zadig, qui se retrouve impliqué dans de multiples difficultés,
mais ne baisse jamais les bras pour porter secours à son ami proche.
Enfin, Astarté est initialement la femme du roi, mais elle finit par épouser Zadig à la
fin de l'histoire.
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faire comprendre que, quelles que soient leurs croyances, et même s'ils adorent des
Dieux différents, c'est leur foi qui est similaire, et qu'il faut se concentrer sur leurs
convergences plutôt que sur leurs divergences. Néanmoins, ils sont nombreux à ne
pas vouloir entendre raison et à continuer à adorer leurs divinités de façon fanatique,
ce qui est effrayant. En écrivant ce conte, Voltaire veut dénoncer le fanatisme qui
règne dans la société dans laquelle il évolue, au XVIIIe, et le manque de recul de
certains hommes en matière de foi et de religion. Pour lui, il est très dangereux
d'adorer sans réfléchir, sans se poser de questions.
Enfin, le dernier thème central abordé par Voltaire dans les aventures de Zadig
concerne l'injustice politique et sociale. Sous couvert de raconter les aventures de
son héros qui se heurte à des traitements complètement injustes en fonction de sa
classe sociale et de son appartenance politique, c'est sa propre société que Voltaire
veut critiquer et mettre en garde contre les dangers de ces injustices. Zadig est, au
cours de ses voyages, plusieurs fois condamné puis relâché après le bon vouloir du
roi, ce qui montre les dysfonctionnements et l'iniquité du système de justice. En
dénonçant les pleins pouvoirs détenus par le roi Moabdar, Voltaire dénonce en
réalité l'absolutisme de la monarchie française de l'époque.
ZADIG est une œuvre majeure dans l'œuvre complète de Voltaire, mais aussi dans
l'œuvre classique des auteurs français. Le récit est plaisant et facile à lire, et il prend
tout son sens lorsqu'on l'analyse en imaginant la critique cachée que Voltaire a voulu
opérer de la société dans laquelle il vivait à l'époque. Il s'agit d'une œuvre très
importante et pourtant accessible, dans lequel Voltaire manie la parodie à merveille.
Les grands thèmes :
La justice (et l'injustice) : c'est un thème essentiel défendu par les
Lumières. Dans Zadig, Voltaire montre son idéal de justice. Lorsque
Zadig devient ministre du roi, ses jugements ne sont non pas
arbitraires, ils résultent d'un jugement, de la raison. C'est tout l'idéal de
justice véhiculé par les Lumières.
La satire des mœurs et des institutions : Voltaire s'attaque au fanatisme
religieux et à l'intolérance. Il dresse un véritable réquisitoire contre
l'Eglise qui détourne les valeurs de la religion au profit des intérêts
personnels. Sa dénonciation est claire dans le chapitre XIII, « Les
rendez-vous », dans lequel les prêtres décident de condamner Zadig à
mort pour avoir fait abolir une tradition cruelle. Voltaire parsème aussi
le conte de notes satiriques contre la cour, les financiers, les hommes
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d'église, bref tous ceux qui détiennent le pouvoir. Pour lui, une réforme
du système politique est nécessaire.
Le voyage initiatique : chaque chapitre apparaît comme une épreuve
que le héros doit subir pour devenir un adulte et un homme vraiment
libre. On retrouve l'un des motifs les plus courants du roman de
formation, le motif du voyage. Car c'est en quittant son pays natal que
le héros du roman de formation accède peu à peu à la sagesse, grâce
au contact avec l'altérité.
L'erreur à éviter : "Zadig est un conte au ton léger et amusant "
Introduction : L'extrait étudié est situé au début de l'œuvre : c'est le premier chapitre, après
l'approbation et l'épître dédicatoire, de "Zadig" de Voltaire, auteur de 18ème siècle, ce premier
chapitre décrit Zadig et une de ses premières aventures. La première partie de l'extrait présente le
cadre, la seconde partie fait un portrait de Zadig et la troisième décrit l'avenir proche du héros :
son mariage.
Mais dans ce récit, c'est une critique de Paris à travers l'évocation de Babylone qu'il faut voir, ainsi
que le personnage de Zadig en tant que héros voltairien.
Commentaire :
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• Ces babyloniens parlent beaucoup, et de choses qu'ils ne connaissent pas très bien
(voir l'accumulation du premier paragraphe). Ils sont médisants (ligne 9) : "ces
médisances téméraires". Ils sont irresponsables quand ils ont le pouvoir. Ils sont
grossiers : "turlupinades grossières". Ils ne sont pas modérés mais ambitieux. Il
veulent toujours avoir raison. Ils sont de plus vantards et sans scrupules et leurs
principaux mages sont des fanatiques. Toutes ces caractéristiques sont à l'opposé
de Zadig.
• L'expression "médisances téméraires" fait allusion à la mode à l'époque de médire,
qui est de critiquer les autres à l'époque de Voltaire.
• Les principaux mages incarnent les catholiques intolérants.
• Le terme "conversation" fait allusion aux conversations mondaines dans les salons
à l'époque de Voltaire.
• L'expression "mépriser les femmes et les subjuguer" fait allusion aux compagnons
de débauche du régent.
Le cadre spatio-temporel indique qu'il s'agit de l'Orient et d'un passé lointain. Mais un certain
nombre d'allusions plus ou moins transparentes laissent penser qu'à travers la critique de
Babylone et des babyloniens, le narrateur procède à une critique de la société mondaine de Paris.
II - Le personnage de Zadig
• Le physique : Voltaire nous donne peu d'informations. Il est beau : "beau naturel" ;
il a une "figure aimable", est en bonne santé et il est jeune (au début de sa vie).
• Ses qualités morales s'opposent à sa jeunesse et à sa richesse : "modéré",
"modeste", "discret", "tolérant", il n'est pas vantard, et est généreux même avec
les ingrats. Il est sage (ligne 7), instruit dans les sciences notamment dans celle
des chaldéens c'est-à-dire l'astronomie (ici Voltaire laisse apparaître son admiration
pour les chaldéens).
• Mais malgré toutes ses qualités morales, physiques, et sa richesse, il risque de
devenir malheureux comme le sous-entendent le sous-titre "Zadig ou la destinée",
le verbe "crut" (il commet une erreur d'appréciation), "devait se marier" (le
mariage n'est pas fait), "et par conséquent avec ses amis" (le fait d'être riche attire
les amis qui peuvent devenir des envieux). L'innocence de Zadig et ses
nombreuses qualités vont peut-être constituer un obstacle à son bonheur.
Toutes les qualités de Zadig font de lui un personnage parfait. Voltaire ne dit pas que son héros
est naïf et innocent mais le suggère par des indices. Chez Voltaire, la naïveté n'est pas une qualité.
Son but est de montrer que malgré des qualités exceptionnelles on peut connaître un destin semé
d'embûches. En effet, Sémire va constituer un premier échec dans la quête du bonheur du héros.
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Mais dans ce récit, c'est une critique de Paris à travers l'évocation de Babylone qu'il faut voir, ainsi
que le personnage de Zadig en tant que héros voltairien. I -La critique de Paris à travers l'évocation
de Babylone A. Mise en place du cadre spatio-temporel Babylone se situe en Mésopotamie, en Orient
: ce qui renvoie immédiatement à l'exotisme. Babylone est de plus une ville célèbre de l'Antiquité. Le
cadre est donc donné dès le début, car le conte doit rapidement entrer dans le vif du sujet. B.
Comment l'Orient est suggéré/amené dans le chapitre Par le cadre (cf. A). [...]
[...] Par les noms des personnages : Zadig, Moadbard, Zoroastre, Sémire. C. La description des
babyloniens est suggérée par l'opposition avec Zadig Ces babyloniens parlent beaucoup, et de
choses qu'ils ne connaissent pas très bien (voir l'accumulation du premier paragraphe). Ils sont
médisants (ligne : "ces médisances téméraires". Ils sont irresponsables quand ils ont le pouvoir. Ils
sont grossiers : "turlupinades grossières". Ils ne sont pas modérés mais ambitieux. Ils veulent toujours
avoir raison. Ils sont de plus vantards et sans scrupules et leurs principaux mages sont des
fanatiques. [...]
[...] L'innocence de Zadig et ses nombreuses qualités vont peut-être constituer un obstacle à son
bonheur. C. Sa perspective d'avenir : le mariage avec Sémire Son prénom Sémire : (Sémira raccourci
et francisé) représente le type de l'infidélité conjugale. Le portrait de Sémire est très rapide (seconde
phrase du second paragraphe) : Voltaire insiste sur sa beauté, sa naissance et sa richesse : elle est
le parti le plus intéressant de Babylone mais son caractère est à l'opposé de celui de Zadig. [...]
[...] Le cadre spatio-temporel indique qu'il s'agit de l'Orient et d'un passé lointain. Mais un certain
nombre d'allusions plus ou moins transparentes laissent penser qu'à travers la critique de Babylone et
des babyloniens, le narrateur procède à une critique de la société mondaine de Paris. II - Le
personnage de Zadig A. Le personnage de Zadig s'oppose : Aux babyloniens puisqu'il a beaucoup
d'esprit contrairement à eux qui pratiquent la conversation, la médisance, les "turlupinades" et qui
sont irresponsables. Aux jeunes hommes riches, beaux, puisqu'il est modéré, modeste, discret,
tolérant. B. [...]
[...] Chez Voltaire, la naïveté n'est pas une qualité. Son but est de montrer que malgré des qualités
exceptionnelles on peut connaître un destin semé d'embûches. En effet, Sémire va constituer un
premier échec dans la quête du bonheur du héros. Conclusion Dès le début du cadre spatio-temporel
est mis en place un effet local part la connotation exotique des noms. Des allusions plus ou moins
voilées nous indiquent qu'il faut voir Paris derrière Babylone. Voltaire nous peint un portrait élogieux
de Zadig qui est presque un héros parfait ; mais malgré toutes ses qualités, il semblerait qu'il ne
puisse arriver à connaître le bonheur. [...]
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Conclusion : Dès le début du cadre spatio-temporel est mis en place un effet local part la
connotation exotique des noms. Des allusions plus ou moins voilées nous indiquent qu'il faut voir
Paris derrière Babylone. Voltaire nous peint un portrait élogieux de Zadig qui est presque un héros
parfait ; mais malgré toutes ses qualités, il semblerait qu'il ne puisse arriver à connaître le
bonheur.