GuideTechnique LCPC SUIVIDIM
GuideTechnique LCPC SUIVIDIM
GuideTechnique LCPC SUIVIDIM
techniques et méthodes
des laboratoires des ponts et chaussées
This technical guide is a collection of five methods of measurement used to monitor local or global
strains in structures, as well as their deformation or cracking: the measure of the crack width by
digital macrophotography, the measurement of local deformations using the LCPC extensometer of
base 400 mm, the monitoring of global deformation using an invar wire-distancemeter, the monitoring Guide technique
of global deformation by infrared distancemeter and the dimensional monitoring by laser planimetry.
These methods are of great interest for diagnosis and metrological monitoring of structures and more
generally for their health monitoring. They have a wide range of possible applications in the field of
transportation structures (bridges, tunnels, earth retaining structures) and more widely in the field of Méthodes de suivi dimensionnel
et de suivi de la fissuration
civil engineering structures and major buildings. They are particularly used for monitoring concrete
structures affected by internal swelling reaction, in agreement with the management methodology
described in the technical guide for aiding to management of structures affected by internal swelling
des structures
reaction of concrete published by the LCPC in 2003.
ISSN 1151-1516
Réf : SUIVIDIM
Prix : 35 Euros HT
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• Les collections du LCPC, Etudes et recherches des laboratoires des ponts et chaussées
• Les collections du LCPC, Rapport de recherche des laboratoires des ponts et chaussées
• Les collections du LCPC, Techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées, Guide
technique
• Les collections du LCPC, Techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées, Méthode
d'essai
www.ifsttar.fr
Guide technique
Décembre 2009
Prix : 35 € HT
Ce document est propriété du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées et ne peut être reproduit,
même partiellement, sans l’autorisation de son directeur général (ou de ses représentants autorisés).
© 2009 - LCPC
ISSN 1151-1516
ISBN 978-2-7208-2549-2
N° DOI/Crossref 10.3829/gt-gtsuividim-fr
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
Sommaire
5
MÉTHODE 5 - Le suivi dimensionnel de structure par planimétrie laser ............. 51
1. Objet - Domaine d’application .........................................................................................................................51
2. Références bibliographiques ...........................................................................................................................51
3. Principe ...........................................................................................................................................................51
4. Matériel et fournitures .....................................................................................................................................51
5. Mode opératoire ..............................................................................................................................................52
5.1. Implantation des bases et pose des supports des dispositifs de mesure .......................................52
5.2. Mesures ...........................................................................................................................................52
6. Incertitude .......................................................................................................................................................53
7. Exploitation des mesures ................................................................................................................................53
8. Exemples d’utilisation de la méthode ..............................................................................................................53
Contacts ..........................................................................................................................................................54
Annexe 1 - Photos et figures du distancemètre et de ses accessoires .......................55
Annexe 2 - Exemples d‛utilisation de la planimétrie ...............................................................58
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
Présentation
Le présent document est un recueil de cinq méthodes de mesures utilisées pour effectuer le suivi
des déformations locales ou globales des structures, le suivi de leur déformée ou de leur fissuration.
Celles-ci sont :
h la mesure de l’ouverture de fissures par macrophotographie numérique,
h la mesure de déformation à l’aide de l’extensomètre type LCPC de base 400 mm,
h le suivi dimensionnel à l’aide du distancemètre orientable à fil d’invar,
h le suivi dimensionnel par distancemétrie infrarouge,
h le suivi dimensionnel par planimétrie laser.
Ces méthodes viennent utilement compléter la méthode d’essai LPC n°47 intitulée « Détermination
de l’indice de fissuration d’un parement en béton », dont notre retour d’expérience ne justifie pas
qu’elle soit modifiée. Tout au plus peut-on noter que dans cette méthode, le processus de calcul de
l’indice de fissuration est bien adapté à des ouvrages qui présentent une fissuration relativement
répartie, et que lorsque l’on est confronté à une fissuration fortement orientée (comme dans certains
cas de structures en béton précontraint ou de poteaux bien chargés), il convient de calculer l’indice
de fissuration selon l’axe perpendiculaire à l’axe d’orientation des fissures.
Il convient de noter que certains appareils utilisés pour l’application de ces méthodes, comme
l’extensomètre type LCPC de base 400 mm et le distancemètre orientable à fil d’invar D01, existent
depuis fort longtemps puisque le premier à été mis au point il y a une trentaine d’années pour suivre
les déformations différées des ponts sous l’action du retrait et du fluage, et que le second a été mis
au point par l’unité de Mécanique des Roches du LRPC de Lyon, il y aussi une bonne trentaine
d’années, pour suivre les déformations des massifs rocheux et des sols.
L’ensemble de ces méthodes ont donc un vaste champ possible d’application qui vont de
la surveillance de la convergence des tunnels au suivi de la déplanation de grands murs de
soutènement des terres, en passant par la surveillance de l’écartement des culées d’un pont en arc.
Ce qui est novateur dans le présent document, c’est leur application à la surveillance et au diagnostic
de l’état des structures en béton atteintes de réaction de gonflement interne, que cette dernière soit
occasionnée par l’alcali-réaction, la réaction sulfatique interne, la formation de thaumasite ou le gel
interne des bétons.
En outre, ces méthodes sont en adéquation avec la méthodologie de gestion décrite dans le guide
technique d’aide à la gestion des ouvrages atteints de réaction de gonflement interne du béton
publié par le LCPC en 2003* qui s’appuie fortement sur le suivi in-situ du gonflement des structures
et de leur fissuration, et donc sur les mesures d’indice de fissuration, sur les mesures de distances
globales (distancemétrie) et sur les ouvertures de fissures.
Enfin, il est apparu opportun de faire apparaître, pour chacune des méthodes décrites, les
coordonnées des interlocuteurs susceptibles de renseigner efficacement les personnes intéressées
(futurs utilisateurs de ces méthodes, laboratoires souhaitant s’équiper, gestionnaires d’ouvrages
d’art, etc.)
Bruno GODART
Directeur technique des Ouvrages d’Art
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
* LCPC, Aide à la gestion des ouvrages attetints de réaction de gonflement interne du béton, Guide technique, 66 p. Novembre 2003.
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
Méthode 1
La mesure de l’ouverture de fissures
par macrophotographie numérique
2. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Détermination de l’indice de fissuration d’un parement de béton, Techniques et méthodes des LPC,
Méthode d’essai LPC 47, octobre 1997, 16 pages.
3. PRINCIPE
Il consiste à positionner sur une fissure une loupe micrométrique montée sur l’objectif d’un appareil
photographique numérique, de prendre une photographie et d’effectuer un traitement numérique
de celle-ci afin de déterminer avec le maximum de précision l’ouverture de la fissure.
4. MATÉRIEL ET FOURNITURES
Le matériel se compose de (Fig. 1 en annexe) :
h Un appareil photographique réflex numérique présentant au moins les caractéristiques
suivantes :
- Capteur d’au moins 4 millions de pixels (cette caractéristique est sujette à l’évolution des
performances des appareils photographiques, et il est évident que l’augmentation du nombre
de pixels améliore la précision de la mesure) ;
CHAPITRE 1 La mesure de l’ouverture de fissures par macrophotographie numérique
10
- Zoom optique 3× (téléobjectif de focale minimale 150 mm en équivalent appareil argentique
24 × 36) ;
- Mise au point automatique et manuelle (cette dernière est préférable) ;
- Écran de visualisation à cristaux liquides ;
- Possibilité d’adaptation d’une bague sur l’objectif ;
h Une loupe micrométrique de grossissement 10 × équipée d’un réticule gradué de 0 à 20 mm avec
un pas de 0,1 mm ;
h Une bague d’adaptation permettant d’assujettir la loupe sur l’objectif de l’appareil.
5. MODE OPÉRATOIRE
En vue d’une éventuelle répétition des relevés dans le temps et pour assurer un suivi de l’ouverture
de la fissure, on repère sur l’ouvrage l’emplacement de la mesure par un tracé à la peinture (par
exemple un cercle au diamètre de la loupe tracé à cheval sur la fissure + axe d’orientation + numéro
d’identification).
La loupe est fixée sur l’appareil photo au moyen de la bague d’adaptation, puis l’appareil est réglé
en mode automatique (mise au point, ouverture et temps de pose). Dans tous les cas le flash est
enclenché en mode forcé afin d’éviter un flou de bougé et en puissance maximale (pour cela, au
besoin, le capteur de la cellule du flash peut être provisoirement obturé par un adhésif noir). Le
zoom optique est placé en position téléobjectif.
La loupe est placée au contact de la surface à cheval sur la fissure (Fig. 2 en annexe). L’appareil est
orienté selon le repère tracé au préalable. La visée est contrôlée sur l’écran à cristaux liquides puis la
prise de vue est déclenchée. Un enregistrement des clichés pris en corrélation avec la dénomination ou
la numérotation des emplacements est effectué ; si l’appareil dispose d’une fonction enregistrement
sonore, le numéro du point peut être dicté.
Une vérification de la qualité de la prise de vue est opérée sur l’écran puis les relevés peuvent
continuer sur les points suivants.
Une prise de vue plus générale de la zone étudiée est également souhaitable.
6. CONTRÔLES ET INCERTITUDES
La résolution théorique de la mesure résulte directement de celle du capteur de l’appareil, du facteur
de grossissement de l’ensemble optique objectif + loupe, et de la qualité de l’optique.
Par exemple, avec une loupe de grossissement 10× montée sur un objectif de 210 mm de focale
(équivalent à 150 mm pour un format 24 × 36), le champ de prise de vue a une largeur de 10 mm.
Avec un capteur de 2240 × 1680 pixels (4 Mégapixels), un pixel représente donc 4,5 μm.
Dans la pratique la résolution effective est un peu inférieure à celle-ci en raison des pertes de netteté
dans l’optique et de défaut de mise au point. Dans ces conditions on estime que la résolution descend
à 2 ou 3 pixels soit 9 à 14 μm (Fig. 3 en annexe).
L’aspect irrégulier des lèvres d’une fissure qui peuvent être ébréchées ou garnies de calcite et de
salissures constitue également une autre source d’imprécision mais surtout sur la mesure absolue
d’ouverture car les variations relatives peuvent s’appuyer sur d’autres repères que les lèvres de la
fissure comme par exemple la texture de la surface du béton (mesure de la distance entre deux
détails tels que cavités, bulles, etc.).
Enfin une erreur peut être commise si l’on néglige le choix du positionnement et de l’orientation de la
mesure notamment lorsque l’ouverture de la fissure se fait suivant une direction non perpendiculaire
à son orientation principale (cisaillement). Ce type de déplacement est ainsi aisé à déterminer ce qui
peut constituer une information très utile pour certaines investigations.
En raison de la faible profondeur de champ du dispositif, un rejet des lèvres des fissures altère la
précision de mesure et peut rendre la méthode inopérante s’il est trop important.
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
11
Pour autant, la précision obtenue avec cette technique est élevée et reste largement supérieure au
relevé visuel direct. L’intérêt majeur offert par cette méthode est la répétabilité de la mesure qui
autorise un suivi précis dans le temps de l’ouverture d’une fissure et ceci sans qu’il soit nécessaire
d’équiper l’ouvrage de dispositifs spécifiques complexes et fragiles. En effet, en repérant par traçage
indélébile le point de mesure, les photos successives seront toujours positionnées au même endroit.
Dès lors les relevés de la largeur sur les images pourront se faire dans des conditions toujours
rigoureusement identiques. C’est ainsi que ce repérage permettra de diminuer fortement les erreurs
et imprécisions de lecture et d’interprétation qui pourraient résulter de prises de vue effectuées par
des opérateurs différents.
7. RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION
Les fichiers des clichés sont transférés dans un micro-ordinateur puis visualisés au moyen d’un
logiciel de traitement d’image standard. Au besoin, une amélioration du contraste et de la netteté
peut être appliquée. La détermination peut ensuite se faire soit directement sur l’écran de l’ordinateur
soit sur un tirage papier après agrandissement de la zone de mesure.
Dans un premier temps, on détermine le facteur de grossissement de l’image agrandie examinée.
Ceci peut se faire avec précision au moyen de la vue du réticule gradué. Par exemple si l’on relève
192 mm à l’écran ou sur le papier pour 4 mm réel sur le réticule, le facteur de grossissement est de
192 mm/4 mm = 48.
Dans un second temps, on effectue une ou plusieurs mesures de largeur apparente de la fissure et
l’on divise ces valeurs par le facteur de grossissement pour obtenir les valeurs réelles de la largeur
de la fissure.
D’autres moyens de dépouillement sont également envisageables comme le comptage de pixels, la
comparaison avec des figures de dimension connue ou un traitement numérique de l’image.
Les figures 3, 4 et 5 de l’annexe 1 montrent des exemples de mesure.
Contacts
P. FASSEU - 03 20 48 49 53 - pascal.fasseu@developpement-durable.gouv.fr
LRPC de Lille – Groupe Bétons Ouvrages d’Art
Fax : 03.20.50.55.09
12
Matériel et exemples d’application
Annexe 1
13
Matériel et exemple d’application
Annexe 1
Figure 3 - Mesure d’une fissure par comptage de pixels.
15
Méthode 2
La mesure de déformation
à l’aide de l’extensomètre type LCPC
de base 400 mm
Il est à noter que son utilisation peut être intéressante pour reconstituer un diagramme de type
« Navier de déformations »* depuis l’intérieur d’un pont caisson sous l’effet d’un chargement donné
ou pour suivre périodiquement les ouvertures de joints entre voussoirs d’un pont-caisson (dans ce
cas, on utilise l’extensomètre pour faire de la fissurométrie).
Il existe également un extensomètre type LCPC de base 200 mm dont les principes d’utilisation sont
identiques à ceux de l’extensomètre de base 400 mm décrit dans le présent mode opératoire.
2. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Diruy M., Étude expérimentale des phénomènes différés dans les ouvrages en béton précontraint,
Bulletin de liaison des LPC, 85, pp. 77-96, sept.-oct. 1976.
Notice d’utilisation du conditionneur Militron 1234 IC avec palpeur inductif N° 1303 de type
Feinprüf.
* Un Navier de déformations consiste à vérifier la linéarité des déformations suivant la hauteur d’une section.
CHAPITRE 2 La mesure de déformation à l’aide de l’extensomètre type LCPC de base 400 mm
16
Plans de l’extensomètre et de ses accessoires
3. PRINCIPE
Le principe de la méthode consiste à mettre en place à la surface d’un élément en béton, une paire
de bases espacées de 400 mm puis à venir positionner sur ces bases un bâti en acier invar muni d’un
capteur de déplacement.
Le bâti possède un appui fixe et un appui mobile. Le mouvement de cet appui est directement
transmis au capteur.
Il s’agit ensuite de repositionner à intervalles réguliers l’extensomètre sur les bases pour suivre les
variations de déformation à la surface de la pièce instrumentée.
4. MATÉRIEL ET FOURNITURES
Nota : Il est possible d’utiliser un conditionneur et un capteur différents ayant des caractéristiques
équivalentes.
17
Appareils de mesure de la température
h 1 appareil de mesure de température,
h n thermocouples ou sondes platines.
Fournitures
h n vis Allen φ 5 × longueur 10 mm,
h n cartons de section carrée 40 × 40 mm avec trou centré φ 10 mm,
h colle HBM × 60,
h 1 spatule fine,
h 1 soufflette,
h 1 goupillon,
h 1 niveau à bulle,
h 1 clé Allen de 4 mm,
h 1 tournevis,
h n chevilles φ 6 mm,
h n vis « Parker » φ ext. ≥ 12 mm, φ int. 8 mm,
h n rondelles,
h Graisse,
h Tissu,
h Acétone,
h Perceuse,
h Forets φ 6 et 12 mm.
5. MODE OPÉRATOIRE
La mise en œuvre de la méthode se fait en trois phases :
h dans un premier temps, il faut positionner les bases en laboratoire sur un corps de mannequin en
fixant précisément leur entraxe (en général au zéro du capteur correspondant au milieu de l’étendue
de mesure),
h ensuite, on scelle les bases sur la pièce à instrumenter à l’aide des mannequins,
h enfin on réalise la mesure à l’aide de l’extensomètre.
18
5.2. Scellement des bases sur le béton
Le scellement des bases sur le béton requiert les actions suivantes :
h implanter les bases suivant les axes de mesure choisis. Éviter les angles des éléments de structure,
tenir compte de la position des armatures passives et actives ;
h fixer le mannequin de perçage par son milieu, vérifier au niveau à bulle, soit la verticalité soit
l’horizontalité du mannequin suivant l’implantation ;
h percer les deux trous suivant le mannequin de perçage en veillant à bien les centrer et à rester
perpendiculaire au parement ;
h nettoyer les trous à la soufflette puis avec le goupillon ;
h vérifier l’entraxe percé avec un mannequin équipé des bases ;
h nettoyer les bases à l’acétone ;
h enduire les trous et les axes des bases de colle (seul l’axe des bases doit être scellé et pas la tête de
la base) ;
h fixer le corps du mannequin en serrant la vis de fixation centrale ;
h respecter un délai d’environ 24 heures pour le séchage de la colle (en fonction de la colle, il est
possible de descendre en dessous de cette valeur, mais il faut dans tous les cas attendre la stabilisation
thermique de la zone au contact de la colle avant de réaliser la première mesure) ;
h dévisser les vis de blocage ;
h repérer les bases à la peinture indélébile ;
h réaliser un schéma d’implantation des bases ;
h protéger les bases à l’aide de graisse.
Lors de cette phase on procédera également à la mise en place de sondes de température dans le
matériau.
• La tête des bases est constituée d’un tronc de cône sur lequel l’extensomètre vient prendre appui
par l’intermédiaire de trois cylindres positionnés à 120°. En outre, un petit téton positionné sur
l’extensomètre, côté partie fixe, vient prendre appui sur le plot scellé. Cette disposition assure une
parfaite répétabilité dans la mise en place de l’extensomètre.
• Lorsque les effets du phénomène que l’on souhaite suivre sont clairement orientés suivant une
direction de la pièce instrumentée, il peut être intéressant de positionner des bases perpendiculairement
au sens principal d’instrumentation. Cette disposition peut, en effet, permettre de s’affranchir de
l’effet de la température, en retranchant aux variations mesurées dans le sens principal, les variations
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
19
mesurées perpendiculairement (on suppose alors que la déformation transversale due au phénomène
recherché est nulle, sinon il faut tenir compte du coefficient de Poisson du matériau).
Exemple
Soit une pièce prismatique soumise à un effort variable suivant la direction x.
Suivant cette direction x, on mesure une déformation εx et suivant une direction perpendiculaire y,
on mesure une déformation εy. À deux périodes différentes, on effectue une mesure, on a :
Δ εx = Δσx / E + Δ εx T
avec σx : contrainte suivant x
E : module d’élasticité du béton de l’ouvrage
Δ εx T : variation de déformation suivant x liée à la variation de température
et Δ ε y = ν . Δ σx / E + Δ ε y T
avec ν : coefficient de Poisson du béton de l’ouvrage
Δ εy T : variation de déformation suivant y liée à la variation de température
On suppose Δ εy T = Δ εx T
Soit Δ σ x = E . (Δ ε x - Δ εy) / (1-ν)
6. CONTRÔLES ET INCERTITUDES
Le LCPC dispose d’un banc d’étalonnage qui permet d’étalonner la chaîne de mesure sans démonter
le capteur de son bâti. L’étalonnage de la chaîne « conditionneur – capteur » peut être réalisé par un
laboratoire accrédité mais ceci impose de démonter le capteur du bâti de l’extensomètre.
Avant chaque mesure, le zéro de la chaîne est vérifié en laboratoire sur un barreau de silice
« laboratoire » muni de bases. Sur chantier en fonction des conditions de température, ce zéro peut
être réglé sur un barreau de silice « chantier » après stabilisation en température des appareils de la
chaîne.
Régulièrement, l’écart de la réponse de la chaîne sur les deux barreaux de silice est vérifié, cet écart
doit toujours être le même. En outre, il est possible de prévoir en laboratoire des bases de contrôle
disposées sur un massif en béton (suffisamment ancien pour ne pas être perturbé par le retrait) ou
sur une pièce en acier dans un local stable en température. Périodiquement la réponse du capteur
sur ces bases peut être vérifiée. Ceci permet de contrôler d’autres points de l’étendue de mesure que
le zéro.
Le coefficient thermique de la chaîne de mesure (capteur, bâti et appareil de lecture) a été vérifié
expérimentalement en laboratoire, il est de l’ordre de – 1μm/°C. Le coefficient thermique du barreau
de référence en silice est proche de 0,5 μm/°C. Le recalage du système de mesure sur le barreau de
silice « chantier » après avoir attendu l’équilibre permet de compenser l’effet de la température sur
le système de mesure. Par contre, il faut tenir compte de la variation de déformation provoquée par
la température sur le barreau de référence.
Lors des mesures, on réalise une série de cinq mesures. L’expérience montre qu’en général l’écart
entre les mesures est au plus de 1μm. Dans le cas d’une dispersion plus importante des mesures, il
faut vérifier l’état de propreté des surfaces.
CHAPITRE 2 La mesure de déformation à l’aide de l’extensomètre type LCPC de base 400 mm
20
Dans des conditions normales d’utilisation, l’incertitude sur une mesure peut donc être estimée à
+/- 1 μm sur la base de 400 mm, soit +/- 2,5 μm/m.
7. RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION
7.2 Interprétation
L’interprétation des mesures dépend de la problématique posée. Il peut par exemple être intéressant
d’estimer la variation de contrainte ayant entraîné la variation de déformation mesurée en prenant
en compte le module instantané ou différé supposé du béton en fonction de la nature de l’action à
l’origine de la déformation.
Pour tenter de s’affranchir des effets thermiques, on peut a priori retenir deux principes :
h soit mettre en place, si cela est possible, une base témoin dans une zone subissant les mêmes
variations thermiques que les bases de suivi mais non soumise aux effets d’autres actions et en
particulier aux effets du phénomène suivi ;
h soit implanter des sondes de température à proximité des bases de suivi et corriger les effets
thermiques en fonction de la variation de température du matériau et de son coefficient de dilatation
thermique connu ou supposé. Comme la mesure réalisée est une mesure de surface, les sondes seront
positionnées à 2 ou 3 cm de profondeur. Dans ce cas la variation de déformation due à la variation
de température sur la base de mesure a pour expression :
Δ ε T = l . α. ΔT
avec Δε T : variation de déformation due à la variation de température du béton,
l : base de mesure soit 0,4 m,
α : coefficient de dilatation thermique du béton,
ΔT : la variation de température mesurée entre deux mesures.
On doit également compenser le variation de déformation du barreau de silice servant de référence
(coefficient thermique de l’ordre de 0,5 μm/°C.
21
La variation de déformation du béton liée aux variations thermiques entre les deux mesures est
égale à :
Δ ε T = 0,4.1.10-5.(4-20) = - 64 μm
Le décalage lié à la variation de déformation du barreau est égale à
Δ ε barreau = 0,5.(4-20) = - 8 μm
La variation de déformation de la base entre les deux mesures, corrigée des effets thermiques est
alors égale à :
Δ ε = -10 – 20 + 64 - 8 = + 26 μm
Soit un allongement de la base de mesure de 26 μm.
Contacts
F. RENAUDIN 03.87.20.46.29 fabien.renaudin@developpement-durable.gouv.fr
CETE de l’Est – Division Ouvrages d’Art
Fax : 03.87.20.46.49
Date
Opérateur
Conditions atmosphériques
Température ambiante
Conditions particulières
1
2
3
4
5
6
Variations de défor-
La mesure de déformation à l’aide de l’extensomètre type LCPC de base 400 mm
Variations en °C /
Sondes de températures Valeur en °C mations thermiques
origine
en μm/m/origine
α
3
4
6
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
Annexe 2
Figure 6 - Vue d’ensemble du matériel.
24
(suite)
Annexe 2
25
Utilisation de l’extensomètre type LCPC base 400 mm dans le cadre du suivi
d’un ouvrage atteint de réactions de gonflement interne
Annexe 3
La mise en œuvre de l’extensomètre dans le cadre du suivi d’un ouvrage atteint de réaction de
gonflement interne ne présente pas de différence notable par rapport au mode opératoire décrit dans
ce document.
L’extensomètre base 400 mm peut être utilisé pour suivre localement et finement les déformations
de surface d’un élément de structure atteint de réaction de gonflement interne.
Les directions de mesure pourront suivre les directions des axes de l’indice de fissuration (voir
méthode d’essai des LPC n° 47) de manière à corréler localement les déformations de la pièce avec
l’évolution de la fissuration.
Le recours à l’extensomètre peut être intéressant dans le cadre de pièces de faibles dimensions et
lorsque la fissuration est orientée suivant une direction privilégiée.
On peut par exemple penser aux cas de poutres précontraintes dont les effets de la réaction
de gonflement se traduisent essentiellement par une fissuration orientée parallèle à l’effort de
précontrainte. Dans ce cas, on pourra implanter des bases de mesures perpendiculairement à la
fissuration sur la hauteur de l’âme de la poutre et ce dans plusieurs sections. On s’intéresse alors à
une déformation moyenne incluant la présence de fissures.
Cette méthode peut également présenter un intérêt dans le cas de poteaux. L’implantation des
bases suivant un plan transversal à la fibre moyenne du poteau permettra de suivre les variations de
la section du poteau sous l’effet des réactions de gonflement.
De manière un peu forfaitaire, on pourra aussi tenter de rapprocher les variations de déformation de
la pièce instrumentée avec l’augmentation du taux de travail des armatures passives parallèles à la
direction de mesure.
On veillera cependant à bien choisir l’emplacement des bases en évitant de préférence les fissures.
Par ailleurs, pour que le positionnement de l’extensomètre reste répétable sur les bases, il ne faut
pas que les déformations de la pièce entraînent des mouvements trop importants des bases.
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
27
Méthode 3
Suivi dimensionnel d’une structure
à l’aide du distancemètre orientable
à fil d’invar D01
2. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Notice d’utilisation du LRPC de Lyon – Groupe Mécanique des roches, Distancemètre orientable à
fil INVAR D01, 19 pages.
[2] LCPC, Aide à la gestion des ouvrages atteints de Réactions de Gonflement Interne, Guide technique,
66 p., Novembre 2003.
[3] Détermination de l’indice de fissuration d’un parement de béton, Techniques et méthodes des LPC,
Méthode d’essai LPC n° 47, octobre 1997, 16 pages.
[4] Buses métalliques, Guide pour la surveillance spécialisée, l’entretien et la réparation, SETRA,
décembre 1992.
[5] Les ponts en maçonnerie, Conception et stabilité, SETRA, Juin 1982.
3. PRINCIPE
Le principe de la méthode consiste :
h à mettre en place sur la structure des repères,
h à venir positionner entre deux repères une chaîne de mesure qui est constituée par le distancemè-
CHAPITRE 3 Suivi dimensionnel d’une structure à l’aide du distancemètre orientable à fil d’invar D01
28
tre, un fil de mesure (appelé fil maître) et une ou deux rallonges suivant le cas permettant de centrer
l’appareil sur sa plage de mesure,
h à effectuer une lecture sur le vernier du distancemètre.
Il s’agit ensuite de repositionner à intervalles réguliers cette chaîne de mesure entre les repères pour
suivre les variations de distance de la base de mesure.
4. MATÉRIEL ET FOURNITURES
4.3. Fournitures
h n repères de type DO,
h une perceuse avec un foret de 18 mm, longueur 200 mm mini et 1 foret de 32 mm,
h une soufflette,
h un goupillon,
h un produit de scellement.
29
cas d’une dispersion importante des mesures, il faut vérifier l’état des scellements ou des dispositifs
de fixation.
La résolution absolue est de 0,1 mm, et la résolution relative sur la plus grande base est de
5.10-6 m/m.
6.1.1. Objectif
L’objectif est de suivre les déformations d’une section de structure à partir de la mesure de distances
entre points implantés sur cette section. En général, la section considérée est un plan vertical,
on suppose donc que tous les points sont dans le même plan. Cette méthode est essentiellement
employée pour réaliser des mesures de convergence sur des ouvrages de type tunnel, buse, cadre,
etc.
30
On note :
D1-i : distance du point 1 au point i,
D2-i : distance du point 2 au point i,
xi ; yi : les coordonnées du point i.
On réalise la mesure de toutes les distances D1-i pour i allant de 2 à n et toutes les distances D2-i pour
i allant de 3 à n. Ceci donne accès à 2n-3 valeurs.
Il y a, a priori, 2n inconnues correspondant aux coordonnées des n points. Cependant, dans le repère
Oxy, les coordonnées du point 1 sont connues ([0 ; 0]) ainsi que l’ordonnée du point 2 (0), il reste
donc 2n-3 inconnues.
À partir des 2n-3 distances mesurées, il est donc possible de déterminer les 2n-3 inconnues.
On a : x 1 = 0 ; y1 = 0 et x2 = D1-2 ; y2 = 0
Les coordonnées du point i, pour i allant de 3 à n, sont déterminées de la façon suivante :
D1-i² = xi² + yi² et D2-i² = (xi - D1-2)² + yi²
Si l’on souhaite connaître les coordonnées des points dans un repère orthonormé Ox’y’ dont l’axe des
abscisses correspond à l’horizontal, il est nécessaire d’effectuer un nivellement relatif des points 1
et 2. La différence d’altitude h2-h1 (altitude du point 2 - altitude du point 1) correspond à l’ordonnée
y’2 du point 2 dans le repère Ox’y’. L’angle θ entre les axes des deux repères peut être déterminé, car
on a :
sin θ = y’2 / D1-2 soit θ = arcsin (y’2 / D1-2)
Dans le nouveau repère Ox’y’, les coordonnées des points sont alors :
x’1 = 0 , y’1 = 0 et x’2 = D 1-2.cos θ ; y’2 = h2 - h1
x’i = xi.cos θ – yi.sin θ et y’i = xi.sin θ + yi.cos θ
Des mesures régulières sont réalisées et l’on suit les variations des coordonnées [xi; yi] de tous les
points. Ceci permet d’avoir les mouvements des points dans un repère où le point 1 est toujours à
l’origine.
Si l’on souhaite connaître, les mouvements de la section dans l’absolu, il faut effectuer un suivi
topométrique du point 1 par rapport à une référence extérieure réputée fixe, de façon à déterminer
les mouvements Δx1 ; Δy1 du point 1 dans le repère Ox’y’. Les coordonnées des points sont alors
obtenues par translation [Δx1 ; Δy1].
Chaque série de mesures s’accompagne de mesures de température pour pouvoir faire les corrections
thermiques nécessaires.
En guise de contrôle, on réalise la mesure de distance sur quelques autres trajets (par exemple entre
les points 3 et 4) et l’on vérifie que la mesure de distance effectuée est équivalente à la distance
calculée à partir des coordonnées des points, à un résidu près qui doit être relativement petit
(quelques dixièmes de millimètres).
6.1.6. Interprétation
Les mouvements des points de la structure sont corrélés aux mesures de température afin de
distinguer un éventuel fonctionnement cyclique de l’ouvrage avec les variations de température.
En cas de mouvements importants, les déformations mesurées doivent être analysées conjointement
avec un bureau d’études.
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
31
6.2. Suivi de l’écartement des naissances d’une voûte
6.2.1. Objectif
L’objectif est de suivre les variations de distance entre les naissances d’une voûte qui peut être en
béton ou en maçonnerie.
6.2.6. Interprétation
Les variations d’écartement des naissances sont corrélées aux mesures de température afin de
distinguer un éventuel fonctionnement cyclique de l’ouvrage avec les variations de température (on
observe, en général, un écartement des naissances en été et leur rapprochement en hiver). On peut
aussi évaluer les effets des fluctuations des niveaux d’eau dans le cas d’un ouvrage hydraulique sur
les variations d’écartement.
L’interprétation des résultats se fait conjointement avec un bureau d’études.
CHAPITRE 3 Suivi dimensionnel d’une structure à l’aide du distancemètre orientable à fil d’invar D01
32
6.3. Suivi de gonflement de structures en béton in situ
6.3.1. Objectif
L’objectif est de suivre les déformations globales d’éléments de structure en béton atteints de réaction
de gonflement interne telle que l’alcali-réaction ou la réaction sulfatique interne.
D k,i D 0,i
İ k,i
D 0,i
Cette déformation intègre le mouvement éventuel des fissures existant entre les repères de la base
de mesure.
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
33
La déformation thermique du béton lors du kème jour est :
εTh k = α.(Τk-Τ0)
6.3.6 Interprétation
On note :
ε T0,k : déformation corrigée en température de la base i par rapport à l’origine,
E T0,k : déformation corrigée ramenée à une année.
L’interprétation des mesures est effectuée sur la base des variations des déformations préalablement
corrigées des effets thermiques :
ε Τ0,k = εk,i - εTh k
Les variations de déformations corrigées sont ramenées à une année et à une température de
référence. Elles seront exprimées en mm/m/an.
365
Ǽ T0,k İ T0, k
k
Ces variations peuvent être comparées aux données issues d’un suivi d’indice de fissuration et
éventuellement aux résultats d’essais d’expansion résiduelle.
Contacts
F. RENAUDIN - 03.87.20.46.29 - fabien.renaudin@developpement-durable.gouv.fr
CETE de l’Est – Division Ouvrages d’Art
Fax : 03.87.20.46.49
B. GODART - 01.40.43.53.32 - bruno.godart@lcpc.fr
LCPC PARIS – Direction Technique Ouvrages d’Art
Fax : 01.40.43.65.20
A. BENOIT - 04.72.14.32.69 - alain.benoit@developpement-durable.gouv.fr
LRPC de Lyon
Fax : 04.72.14.33.42
CHAPITRE 3 Suivi dimensionnel d’une structure à l’aide du distancemètre orientable à fil d’invar D01
34
Photos du distancemètre et de ses accessoires
Annexe 1
Corps d'ancrage
Fixation par crochet chape
Figure 15 - Distancemètre.
35
Photos du distancemètre et de ses accessoires
(suite)
Annexe 1
Figure 17 - Coffrets de rangement des fils et du distancemètre.
Date
Conditions atmosphériques
Température ambiante
Conditions particulières
6
Suivi dimensionnel d’une structure à l’aide du distancemètre orientable à fil d’invar D01
C o o r d o n n é e s c a r t é s ie n n e s d e s C o o r d o n n é e s c a r t é s ie n n e s d e s V a r ia t io n s d e s c o o r d o n n é e s e n
D is t a n c e s m e s u r é e s e n m
p o in t s e n m d a n s le r e p è r e O x y p o in t s e n m d a n s le r e p è r e O x 'y ' 1 /1 0 è m e d e m m d a n s O x 'y '
D a te s 1 5 /0 7 /0 2 P o in t s x y P o in t s x y
1 0 ,0 0 0 0 0 ,0 0 0 0 1 0 ,0 0 0 0 0 ,0 0 0 0
D 1 -2 3 ,5 0 0 0 2 3 ,5 0 0 0 0 ,0 0 0 0 2 3 ,4 6 4 1 0 ,5 0 0 0
D 1 -3 6 ,5 0 0 0 D 2 -3 3 ,5 0 0 0 3 6 ,0 3 5 7 2 ,4 1 2 5 3 5 ,6 2 9 2 3 ,2 5 0 0
D 1 -4 8 ,5 0 0 0 D 2 -4 6 ,5 0 0 0 4 6 ,0 3 5 7 5 ,9 8 5 0 4 5 ,1 1 8 8 6 ,7 8 5 9
D 1 -5 9 ,2 0 0 0 D 2 -5 8 ,5 0 0 0 5 3 ,5 2 0 0 8 ,5 0 0 0 5 2 ,2 6 9 6 8 ,9 1 5 7
D 1 -6 8 ,5 0 0 0 D 2 -6 9 ,2 0 0 0 6 - 0 ,0 2 0 0 8 ,5 0 0 0 6 - 1 ,2 3 4 1 8 ,4 0 9 9
D 1 -7 6 ,5 0 0 0 D 2 -7 8 ,5 0 0 0 7 - 2 ,5 3 5 7 5 ,9 8 5 0 7 - 3 ,3 6 4 7 5 ,5 6 1 4
D 1 -8 3 ,5 0 0 0 D 2 -8 6 ,5 0 0 0 8 - 2 ,5 3 5 7 2 ,4 1 2 5 8 - 2 ,8 5 4 3 2 ,0 2 5 5
1 0 ,0 0 0 0 0 ,0 0 0 0 1 0 ,0 0 0 0 0 ,0 0 0 0
h 1 -h 2 0 ,5 0 0 0 T r a d 0 ,1 4 3 3
D a te s 2 8 /1 1 /0 2 P o in t s x y P o in t s x y P o in t s x y
1 0 ,0 0 0 0 0 ,0 0 0 0 1 0 ,0 0 0 0 0 ,0 0 0 0 1 0 0
D 1 -2 3 ,5 0 0 1 2 3 ,5 0 0 1 0 ,0 0 0 0 2 3 ,4 5 1 7 0 ,5 8 0 0 2 1 0
D 1 -3 6 ,4 9 9 9 D 2 -3 3 ,4 9 9 0 3 6 ,0 3 6 5 2 ,4 1 0 4 3 5 ,5 5 3 6 3 ,3 7 7 3 3 7 -2 1
D 1 -4 8 ,3 2 0 0 D 2 -4 6 ,5 0 0 1 4 5 ,6 0 3 0 6 ,1 5 0 6 4 4 ,5 0 6 3 6 ,9 9 4 0 4 -4 3 2 8 1656
D 1 -5 9 ,2 0 0 5 D 2 -5 8 ,5 0 3 0 5 3 ,5 1 4 0 8 ,5 0 3 0 5 2 ,0 5 6 4 8 ,9 6 7 7 5 -6 0 30
D 1 -6 8 ,3 2 0 0 D 2 -6 9 ,2 1 0 0 6 - 0 ,4 7 8 7 8 ,3 0 6 2 6 - 1 ,8 4 8 5 8 ,1 1 2 1 6 -4 5 8 7 -1 9 3 8
D 1 -7 6 ,5 0 3 0 D 2 -7 8 ,4 2 0 0 7 - 2 ,3 3 6 6 6 ,0 6 8 7 7 - 3 ,3 0 9 9 5 ,5 9 7 6 7 1991 837
D 1 -8 3 ,5 0 0 1 D 2 -8 6 ,5 0 1 0 8 - 2 ,5 3 7 3 2 ,4 1 1 0 8 - 2 ,9 0 1 7 1 ,9 5 7 2 8 -1 6 -1 5
1 0 ,0 0 0 0 0 ,0 0 0 0 1 0 ,0 0 0 0 0 ,0 0 0 0 1 0 0
h 1 -h 2 0 ,5 8 0 0 T r a d 0 ,1 6 6 5
Ordonnées (m)
5
4
3
2
x'
1
x
-4 -2 0 2 4 6 8
Abscisses (m)
15/07/02 - Oxy 28/11/02 - Oxy
15/07/02 - Ox'y' 28/11/02 - Ox'y'
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
37
Annexe 3
CHAPITRE 3 Suivi dimensionnel d’une structure à l’aide du distancemètre orientable à fil d’invar D01
38
Exemple d’instrumentation pour le suivi de la distance entre naissances d’une voûte
Annexe 4
Distance mesurée
Rive droite
0,50 m 0,50 m
La rivière La rivière
Aval Amont
4,35 m
1 2 3
Rive gauche
Figure 19
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
39
Exemple d’instrumentation d’un mur présentant des symptômes de gonflement interne
Instrumentation de l'ouvrage
Annexe 5
Dd2
Dv2
Dd1
Dv1
Légende
base d'indice de fissuration bases de distancemètre
sonde de température
Description de l'instrumentation
41
Méthode 4
Le suivi dimensionnel de structure
par distancemétrie infrarouge
2. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] LCPC - Aide à la gestion des ouvrages atteints de réactions de gonflement interne, Guide technique,
66 p., Novembre 2003.
[2] LCPC - Détermination de l’indice de fissuration d’un parement de béton, Méthode d’essai LPC n° 47.
[3] Norme ISO 17123-4, Optique et instruments d’optique, Méthodes d’essai sur site des instruments
géodésiques et d’observation, Partie 4 : Télémètres électro-optiques (instruments MED).
3. PRINCIPE
La distancemétrie infrarouge s’appuie sur la mesure du temps de propagation aller et retour d’une
impulsion laser de lumière infrarouge entre un ensemble émetteur/récepteur fixé à une extrémité
de la base de mesure, et un miroir réflecteur catadioptrique fixé à l’autre extrémité de la base de
mesure, les deux extrémités de la base de mesure étant implantées sur l’ouvrage.
CHAPITRE 4 Le suivi dimensionnel de structure par distancemétrie infrarouge
42
4. MATÉRIELS ET FOURNITURES
Les matériels constituant la chaîne de mesures sont les suivants :
Matériels de base
h distancemètre infrarouge (par exemple : WILD Di2000) de caractéristiques minimales suivantes :
résolution : 0,1 mm, précision : ± 1 mm + 1 ppm (écart-type) (annexe 1, Fig. 21) ;
h support goniométrique du distancemètre orientable et réglable et son embase ;
h réflecteurs catadioptriques mono prisme (par exemple ; WILD GPH1) (annexe 1, Fig. 22 et 23) ;
h lunette de grossissement 8X avec réticule et renvoi d’angle pour visée du réflecteur ou émetteur
laser rouge pour matérialisation du faisceau infrarouge ;
h thermomètre aérien de résolution minimale 0,1 °C ;
h baromètre de résolution minimale 1 hPa ;
h hygromètre de résolution minimale 1 % ;
Consommables
h sondes thermo-hygrométriques internes de résolution minimale 0,1 °C et 1 % HR ;
h plaques support de distancemètre adaptées au modèle utilisé (annexe 1, Fig. 24) ;
h douilles topométriques de supports de réflecteur (annexe 1, Fig. 25) ;
h colle époxydique rapide ;
h visserie.
5. MODE OPÉRATOIRE
5.1. Implantation des bases et pose des supports des dispositifs de mesure
Une base de mesure distancemétrique est constituée d’un couple de supports pour l’émetteur
/récepteur et pour le réflecteur. Plusieurs bases peuvent partager un même support.
La localisation des bases est à déterminer en fonction :
h de leur représentativité par rapport à l’ensemble des désordres affectant la partie de structure
considérée ;
h du besoin de prendre en compte ou non les dimensions globales de l’élément (hauteur, largeur,
longueur, etc.) ;
h du mode de sollicitation de la partie d’ouvrage étudiée (traction, compression, cisaillement,
etc.) ;
h des désordres principaux (fissures, fractures, désaffleurements, etc.) ;
h des possibilités d’accès et de la nécessité d’assurer la conservation des repères en les préservant
des agressions de l’environnement et du vandalisme ;
h de la géométrie en place de la paroi par rapport aux possibilités de réglage des supports.
La plaque de base qui supporte l’émetteur/récepteur (noté E) est constituée d’une platine usinée en
acier protégée de la corrosion (cadmiage) ou en acier inoxydable. Cette platine adaptée au modèle
du distancemètre utilisé, présente un système de positionnement par butées et queue d’aronde
ainsi que des vis calantes pour le réglage fin en plan. La platine comporte également un filetage
permettant la fixation d’un réflecteur. La fixation de la platine sur le parement est assurée par deux
vis inox et des chevilles.
Le support du réflecteur (noté R) est constitué d’une douille topométrique à vis standard en bronze.
Celle-ci est scellée dans la paroi de béton à l’aide d’une colle époxydique rapide.
Sur la plaque de base, lors des mesures, vient se positionner une tourelle goniométrique supportant le
distancemètre. Cette tourelle permet une rotation sur 360° et est ajustable en profondeur sur plus ou
moins 10 mm. Sur la douille topométrique est vissé un tenon sur lequel est clipsé le réflecteur optique.
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
43
5.2. Implantation des sondes thermo-hygrométriques internes
Pour s’affranchir au mieux de fluctuations saisonnières, la dilatation du béton lors des mesures est
intégrée dans le calcul. Il convient donc pour cela de connaître la température réelle du béton au cœur
des éléments étudiés. L’humidité du béton étant un facteur connexe influençant le développement
des réactions de gonflement interne susceptibles de concerner l’ouvrage étudié, sa mesure peut être
utilement associée à celle de la température au moyen d’un capteur électronique mixte implanté en
profondeur.
Un exemple de dispositif est présenté sur la figure 26 (annexe 1). L’implantation de plusieurs sondes
en divers emplacements et sur d’autres profondeurs est également souhaitable.
5.4. Mesures
Pour chaque base, après réglage et obtention du niveau du signal requis l’acquisition des données
est lancée selon le mode choisi par le mesureur. La cohérence de la série de mesure est vérifiée et
l’on passe au réflecteur suivant en pivotant le distancemètre. Simultanément, à intervalles de temps
réguliers, on procède à l’acquisition des caractéristiques de l’atmosphère au voisinage de la zone
de mesure (température, hygrométrie, pression atmosphérique) et au cœur du béton (température,
hygrométrie).
Une correction des mesures effectuées est nécessaire en raison de l’incidence sur celles-ci, des
paramètres suivants :
h matériel : une constante selon le type de réflecteur utilisé. Elle est égale à 0 pour les mono prismes
circulaires habituellement utilisés en distances inférieures à 100 m ;
h atmosphère : un facteur d’échelle (en ppm) proportionnel à la distance est appliqué pour prendre
en compte les caractéristiques optiques de l’atmosphère qui dépendent de la pression atmosphérique,
de la température et de l’humidité). Cette correction est donnée dans la notice du matériel.
Un exemple de feuille de saisie des mesures est présenté en annexe 2.
6. INCERTITUDE
Les valeurs d’incertitude associées aux mesures dépendent des performances de la chaîne utilisée
mais sont normalement inférieures à 0,5 mm.
Une vérification régulière de la chaîne est à opérer conformément aux recommandations de la norme
internationale ISO 17123-4 [3].
La chaîne de mesure de distancemétrie ne nécessite aucune maintenance particulière hormis le
maintien des surfaces optiques en bon état de propreté. Les supports des bases, implantés à demeure
et bien que pourvus d’une protection contre l’oxydation, doivent être mis à l’abri des projections
d’eau, de la pollution et du vandalisme.
44
Les mesures de longueur ainsi corrigées peuvent être transcrites en variations rapportées à la
distance initiale, soit en valeurs absolues (en mm ou en μm) soit en valeurs relatives (en mm/m,
μm/m ou 10-6). Les variations annuelles peuvent également être calculées.
Lorsque la configuration des lieux le permet, une procédure de mesure par triangulation est possible :
après avoir installé le distancemètre sur un théodolite monté sur pied, le distancemètre est déporté
de la base de mesure dont les deux extrémités sont équipées de réflecteurs. Le distancemètre est
placé au plus près de l’axe passant par les deux réflecteurs de sorte que leurs visées se fassent avec
un écart angulaire le plus faible possible afin de minimiser l’incidence des erreurs sur les angles dont
les relevés sont moins précis que les distances. La distance entre les repères est alors donnée par la
différence des deux distances « distancemètre – réflecteurs » en appliquant la correction des angles
verticaux et horizontaux de visée données par le théodolite. La distance D entre deux réflecteurs est
alors donnée par l’expression:
D = (d12 + d22 – 2 d1 d2 (cosH.cosV1.cosV2 + sinV1.sinV2)) 1/2
Avec : d1, d2 = distances obliques (théodolite – réflecteurs 1 et 2)
H = angle de la projection sur le plan horizontal (réflecteur 1 - théodolite -
réflecteur 2)
V1, V2 = angles verticaux (réflecteurs 1 et 2 - théodolite – plan horizontal)
Cette procédure est à appliquer notamment dans les cas où il est impossible d’obtenir un alignement
en plan satisfaisant des supports d’émetteur et réflecteur.
45
Tableau I - Variations dimensionnelles enregistrées sur le tablier d’un ouvrage autoroutier durant 4 ans
Longueur Allongement
Base Implantation des bases initiale moyen annuel
(m) (μm/m)
E1-R1 Longitudinale en encorbellement de dalle ouest 67 m 0,9
E2-R2 Longitudinale en encorbellement de dalle est 67 m 0,1
E3-R3 Transversale en extrémité coté sud 7m -12,4
E4-R4 Transversale en extrémité coté nord 7m -18,3
E5-R5 Longitudinale en axe de dalle entre pile P1 et P3 44 m 2,3
On peut aussi observer, lors de ces mesures que des fluctuations saisonnières subsistent en dépit
de corrections de température appliquées. Ceci met en évidence la nécessité de n’interpréter
formellement une campagne de distancemétrie qu’à l’issue d’un nombre suffisant de mesures (cinq
au minimum) étalées sur une durée suffisante (deux ans au minimum).
Contacts
P. FASSEU - 03 20 48 49 53 - pascal.fasseu@developpement-durable.gouv.fr
LRPC de Lille – Groupe Bétons Ouvrages d’Art
Fax : 03.20 50 55 09
46
Photos du distancemètre et de ses accessoires
Annexe 1
47
Photos du distancemètre et de ses accessoires
(suite)
Annexe 1
Figure 24 - Plaque support de distancemètre.
Ouvrage : Date :
Correctif
Conditions atmosphériques
(cm) Distance
Distance lue Niveau du Temps béton
Parcours Heure N° de prisme corrigée Opérateur
(cm) signal (°C)
Temps HR P Atmos. (cm)
Atmos. Dilat.
(°C) (%) (hPa)
Le suivi dimensionnel de structure par distancemétrie infrarouge
Observations ....................................................................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................................................................................................................................
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
49
Exemple d’application de la méthode
Annexe 3
Figure 27 - Ouvrage autoroutier suivi par distancemétrie.
50
3,0
base longitudinale E1-R1 (67m)
2,0
(suite)
1,0
0,0
Annexe 3
-1,0
-2,0
3,0
-3,0
base longitudinale E2-R2 (67m)
2,0
1,0
0,0
-1,0
-2,0
-3,0
3,0
Variations absolues de longueur (mm)
1,0
0,0
-1,0
-2,0
-3,0
3,0
base transversale E4-R4 (7m)
2,0
1,0
0,0
-1,0
-2,0
-3,0
3,0
base longitudinale E5-R5 (44m)
2,0
1,0
0,0
-1,0
-2,0
-3,0
/92
/92
/93
/93
/94
/95
/96
/96
Figure 30 - Variations mesurées après correction thermique des distances sur le tablier
d’un ouvrage autoroutier durant 4 ans.
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
51
Méthode 5
Le suivi dimensionnel de structure
par planimétrie laser
2. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] LCPC, Aide à la gestion des ouvrages atteints de réactions de gonflement interne, Guide technique,
66 p., novembre 2003.
[2] Guide technique, Ouvrages de soutènement, Recommandations pour l’inspection détaillée, le suivi et
le diagnostic des ouvrages de soutènement en remblai renforcé par des éléments métalliques, LCPC, 102 p.,
juillet 2003.
3. PRINCIPE
Un plan horizontal ou vertical est généré par le balayage rotatif d’un rayon laser parallèlement
au parement à étudier. L’écart entre ce plan et un maillage de points implantés sur le parement à
étudier ainsi que quelques points fixes de référence est relevé au moyen d’une mire à récepteur
laser. La géométrie réelle de la paroi est alors reconstituée et positionnée par rapport au référentiel
défini par le rayon laser.
4. MATÉRIEL ET FOURNITURES
Les matériels constituant la chaîne de mesures sont les suivants :
Matériels de base :
h Laser plan rotatif automatique avec trépied spécifique lourd, précision minimale 0,5 mm à 10 m
(Fig. 31, Annexe 1) ;
CHAPITRE 5 Le suivi dimensionnel de structure par planimétrie laser
52
h Une mire avec récepteur de faisceau laser de précision minimale 1 mm (Fig. 32 et 33, Annexe 1).
Petits matériels et consommables :
h Repères de nivellement (clous d’arpentage) ;
h Cordeau à tracer ;
h Décamètre à ruban ;
h Thermomètre aérien de résolution minimale 0,1 °C ;
h Marqueurs etc.
5. MODE OPÉRATOIRE
5.2 Mesures
L’émetteur est posé sur un trépied ou sur un support fixé au parement ou encore directement sur
le sol si celui-ci est stabilisé (Fig. 36, Annexe 1). Son implantation se situe en général au milieu
du parement à étudier. Le plan laser est positionné à une distance du parement et des points de
référence compatible avec la planéité du parement et avec la course du récepteur laser. Si plusieurs
mises en station sont nécessaires, par exemple dans la cas d’un parement vertical courbe, chaque
nouvelle station aura au moins un point de référence en commun avec la précédente afin d’assurer
une continuité des mesures. L’ordre de relevé dépend des moyens d’accès utilisés, et il est important
qu’il soit méthodique afin d’éviter les erreurs d’identification. Le récepteur laser est positionné sur
le point de mesure perpendiculairement au plan laser. Chaque valeur d’écart parement/plan relevée
est notée ou mémorisée dans l’appareil.
Méthodes de suivi dimensionnel et de suivi de la fissuration des structures
53
6. INCERTITUDE
Les valeurs d’incertitudes associées aux mesures dépendent des performances de la chaîne utilisée
et sont normalement comprises entre +1 mm et +3 mm selon la distance émetteur-récepteur.
Comme tout instrument de mesure, la chaîne de mesure est à étalonner et à vérifier régulièrement.
L’étalonnage est du ressort d’un spécialiste mais la vérification peut être menée directement par
l’utilisateur. Un exemple de procédure simple de vérification qui peut être adopté est décrit ci-
après :
h placer deux repères fixes au sol à des niveaux légèrement différents dans un lieu abrité ;
h effectuer dix séries de relevés de niveau de ces repères en plaçant l’émetteur laser en mode
plan horizontal à chaque fois dans une position différente, à une distance de 10 à 20 m des deux
repères ;
h calculer les dix valeurs de différences de niveau entre les deux repères et l’écart type correspondant.
Celui-ci doit alors être inférieur ou proche de l’incertitude théorique donnée par le constructeur
(en général + 1 mm à + 3 mm selon la distance émetteur-récepteur), et voisin aussi de la dispersion
mesurée lors d’une vérification antérieure.
h La vérification en mode plan vertical est basée sur le même principe mais un troisième point
doit être ajouté. Sur un mur vertical deux points sont placés sur une même ligne horizontale, ils
définissent le plan vertical de référence. Les écarts du troisième point avec ce plan sont alors relevés
à dix reprises en déplaçant à chaque fois l’émetteur.
54
qui est essentielle pour le gestionnaire au plan de la sécurité, s’est également avérée très utile pour
l’organisation ultérieure de la maintenance.
Contacts
P. FASSEU - 03 20 48 49 53 - pascal.fasseu@developpement-durable.gouv.fr
LRPC de Lille – Groupe Bétons Ouvrages d’Art
Fax : 03.20 50 55 09
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Photos et figures du distancemètre et de ses accessoires
Annexe 1
Figure 31 - Émetteur laser en position plan vertical Figure 32 - Mire récepteur de faisceau laser
(modèle SPECTRA PHYSICS). (modèle CILAS).
A B
C
D
E
F
G
56
Photos et figures du distancemètre et de ses accessoires
(suite)
Annexe 1
57
Photos et figures du distancemètre et de ses accessoires
(suite)
Annexe 1
Figure 36 - Planimétrie sur mur en remblai
renforcé par des éléments métalliques.
58
Exemples d’utilisation de la planimétrie
Annexe 2
59
Exemples d’utilisation de la planimétrie
(suite)
Annexe 2
Figure 40 - Ouvrage B - Mur de culée atteint de réaction de gon-
flement interne suivi par planimétrie - Position des profils de
mesure P1 et P2.
60
Exemples d’utilisation de la planimétrie
(suite)
Annexe 2
Figure 43 - Ouvrage B - évolution sur six années (1991 à 1997) des deux
profils P1 et P2.
techniques et méthodes
des laboratoires des ponts et chaussées
This technical guide is a collection of five methods of measurement used to monitor local or global
strains in structures, as well as their deformation or cracking: the measure of the crack width by
digital macrophotography, the measurement of local deformations using the LCPC extensometer of
base 400 mm, the monitoring of global deformation using an invar wire-distancemeter, the monitoring Guide technique
of global deformation by infrared distancemeter and the dimensional monitoring by laser planimetry.
These methods are of great interest for diagnosis and metrological monitoring of structures and more
generally for their health monitoring. They have a wide range of possible applications in the field of
transportation structures (bridges, tunnels, earth retaining structures) and more widely in the field of Méthodes de suivi dimensionnel
et de suivi de la fissuration
civil engineering structures and major buildings. They are particularly used for monitoring concrete
structures affected by internal swelling reaction, in agreement with the management methodology
described in the technical guide for aiding to management of structures affected by internal swelling
des structures
reaction of concrete published by the LCPC in 2003.
ISSN 1151-1516
Réf : SUIVIDIM
Prix : 35 Euros HT