Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Résistance Terminal Histoire

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 13

B) Des résistances à la Résistance Le 17 juin au matin, sachant que

1- La naissance des résistances (1940- Pétain a décidé de demander un armistice aux


1941) Allemands, De Gaulle s’envole pour Londres
avec simplement un officier d’ordonnance et
100 000 Francs prélevés sur les fonds secrets
de la Présidence du Conseil. Son objectif est
simple, mais aussi démesuré : continuer la lutte
au nom de la France à partir du seul pays qui
résiste encore à l’Allemagne nazie.
Le 18 juin 1940, il lance depuis la
BBC un appel à tous les Français de poursuivre
le combat. Il dénonce l’incapacité de l’Etat-
major qui n’a pas su prendre les bonnes
décisions tactiques et la demande d’un
armistice par Pétain (sans le nommer). Il
rappelle aux Français qu’ils peuvent résister
grâce à l’Empire et avec l’aide de l’Empire
britannique et de l’industrie américaine.
Surtout, il dépasse ainsi le simple cadre de la
bataille de France pour placer le conflit à
l’échelle mondiale. Et il appelle tous les
militaires, ingénieurs et autres ouvriers
qualifiés à se joindre à lui, en particulier ceux
résidant en territoire anglais.
Vaste programme pour un quasi-inconnu de l’opinion public qui est quasiment « seul et
démuni de tout » et dont le message a peu été entendu le 18 juin. Il n’empêche. Dès le 28 juin, le
gvt britannique le reconnaît comme le chef de la France libre qui lutte aux côtés des Alliés.
Rapidement, la France Libre
s’organise avec une ébauche de gvt et un Journal
Officiel pour assurer la continuité républicaine.
Charles de Gaulle et le gouverneur général Quelques colonies la rallient, dont l’AEF et son
Félix Éboué au Tchad vers octobre 1940. gouverneur Félix Eboué. Mais peu d’hommes
politiques et d’officiers ont rejoint De Gaulle.
Dès juillet 40, les Forces Françaises Libres sont
constituées. Fin 1940, les FFL sont environ 35 000 (dont 80
% originaires des colonies). Elles agissent sur tous les fronts,
à commencer en Afrique, pour redonner à la France sa dignité
perdue.
En France, dès le 17 juin, des hommes et des femmes refusent la défaite, l’occupation
et la disparition des libertés, prêts à vivre dans la clandestinité et à prendre tous les risques. Au
départ, ce sont des actes individuels de personnes venant de tous les horizons politiques et
sociaux. Ainsi dès la fin du mois de juin, environ 130 hommes de l’île de Sein, au large de la
A Brive, dans la nuit du 17
au 18 juin, Edmond
Michelet, courtier de 41
ans, démocrate-chrétien,
glisse dans les boîtes aux
lettres un tract reproduisant
un texte de Péguy : En
temps de guerre, celui qui
ne se rend pas est mon
homme, quel qu’il soit,
d’où qu’il vienne, et quel
que soit son parti. Et celui
qui se rend est mon
ennemi, quel qu’il soit,
d’où qu’il vienne, et quel
Edmond Michelet en 1960. que soit son parti.
Autre exemple célèbre, le 11 novembre 1940, un cortège de quelques milliers d’étudiants et de lycéens se dirigent vers les
Champs-Elysées pour se rassembler devant l’Arc-de-Triomphe alors que l’occupant à interdit toute manifestation publique.
Les Allemands les dispersent en tirant : il y a des blessés, + d’un millier d’interpellations par la police française, une
centaine d’arrestations par les Allemands et 5 condamnations à des peines mineures.
Des noyaux de résistances se forment. Leur
création est rendue difficile par la répression
allemande, la méfiance ou encore l’aspect légal
du régime de Vichy. On commence par se réunir
par connaissances familiales, amicales ou
professionnelles. Ex : le « réseau du musée de
l’Homme » dont les actions sont multiples :
filières d’évasion, renseignement, contre-
propagande avec la feuille clandestine
Résistance.
On distingue les réseaux et les mouvements. Les réseaux sont des petites structures
spécialisées dans des actions très précises : sabotages, filières d’évasion et surtout les
renseignements. Ils sont en contact direct avec Londres et sont surtout dans la zone Nord. Les
mouvements ont d’abord des objectifs politiques et civils : « réveiller » la population française
pour reprendre la lutte contre l’occupant. Ils ont ainsi comme priorité la publication de journaux
clandestins. Ils dénoncent l’occupation allemande, montrent la réalité des pénuries et dénoncent
la Collaboration. Puis ils se lancent dans les actions de renseignements et de sabotages. Ex :
Libération-Sud fondé à Clermont par d’Astier de la Vigerie et les Aubrac.
Mais ces mouvements manquent de tout. Ils manquent aussi et surtout de coordination
et d’entente, notamment au début où certains restent maréchalistes, d’autres viscéralement
anticommunistes, etc. Ils comprennent vite que l’union fait la Force.

Emmanuel d’Astier de la Vigerie. Lucie et Raymond Aubrac


Combat est un mouvement créé par
Berty Albrecht et Henri Frenay.

Vous aimerez peut-être aussi