Cours Gestion de L'eau GMQE-S5 KARA - 2022
Cours Gestion de L'eau GMQE-S5 KARA - 2022
Cours Gestion de L'eau GMQE-S5 KARA - 2022
GESTION DE L’EAU :
QUALITE PHYSICO- CHIMIQUE
Année 2022-2023
DESCRIPTIF DU MODULE
S5M37
GESTION DE L’EAU :
Intitulé du module QUALITÉ PHYSICO- CHIMIQUE ET
MICROBIOLOGIQUE
Nature du module
MODULE SCIENTIFIQUE DE SUPPORT
- Comprendre :
* la Provenance et les Origines des eaux (eaux souterraines, systèmes acquifères, eaux de
surface, eaux thermales,… )
* la Composition de l’eau
* Les Principes de gestion des ressources en eau.
* L’intérêt de différentes opérations entreprises pour les traitements et purification des eaux et
des eaux usées.
- Assimiler les méthodes et techniques applicables a l’élimination des polluants gazeux, minéraux et
organiques des eaux usées.
Cette eau n'est pas répartie uniformément dans le corps humain, certains
organes en contiennent plus que d'autres :
•poumons : 78 % ;
•sang : 79 % ;
•cerveau : 76 % ;
•muscles lisses : 75 % ;
•os : 22,5 % ;
•tissus adipeux : 10 %.
Chaque jour, le corps humain élimine 2,4 litres d'eau à travers la respiration, la
sueur, l'urine... Il faut donc remplacer ce volume d'eau par la boisson et
l'alimentation pour éviter la déshydratation.
A la surface de la terre, l'eau recouvre 71 % de la
surface du globe l’eau est principalement
localisée dans les mers et océans : 97% en
volume (également dans l’atmosphère et la
biosphère).
2,5 %
Eau douce
97,5 % 35 000 000 km3
86 % 14 %
Océans, mers
Glaciers Lacs, fleuves, eaux souterraines
1 365 000 000 km3 30 000 000 km3 5 000 000 km3
L’eau dans la nature
Répartition sur la planète et utilisations humaines
Agriculture : 70%
Evaporations
430 000 km3/an
Précipitations
390 000 km3/ an
Glaces
30 Millions km3
Lacs et rivières
200 000 km3
OCEANS
Dans de nombreux pays, les systèmes de gestion de l’eau ont peu changé ces
dernières décennies, malgré la croissance énorme de la population et la prise de
conscience accrue de la dégradation des écosystèmes. Les problèmes de gestion
de l’eau incluent :
ORIGINE TENEUR EN
SEL
(en g/ l)
Océan Atlantique 33 – 37,9
Océan Indien 36,5
Océan Pacifique 35,00
Océan 34,7
Antarctique
Mer Baltique 3,0 – 8,0
Mer Noire 18,3 – 22,2
Mer Blanche 25,4 – 29,6
Mer 38,4 – 41,2
Méditerranée 50,9 – 58,5
Mer Rouge 126,7 – 285
Mer Caspienne 192,4 – 260
Mer Morte
COMPOSITIONS CHIMIQUES D’UNE EAU DE MER DE SALINITE 35 g/l
Espèce ionique présente dans Concentration (en g/ l)
l’eau de mer
Cl - 19,0
Na + 10,6
Mg 2+ 1,3
SO4 2- 2,7
Ca 2+ 0,40
K+ 0,38
Br - 0,07
HCO3 - ou CO3 2- 0,03
•Il n’y a pas de définition précise des eaux salées; les eaux
convenant à la consommation humaine contiennent de 0,05 à 1 g/l
de substances dissoutes par litre.
« Toutes les eaux circulant ou stockées à la surface « Ce sont les eaux qui s’infiltrent dans le sol et
des continents ». s’y accumulent sous forme de nappes aquifères. »
Pays du tiers-Monde : quelques litres à une dizaine de litres par jour et par
habitant
Accès à l’eau potable : état des lieux
(1/3)
L’eau non potable est la première cause de mortalité dans le monde. Chaque
année, ce sont huit millions de personnes qui meurent des maladies transmises
par l’eau contaminée (PNUD, 2006), soit près de 22.000 personnes par jour, 15 par
minute !
Au Maroc 80% de Marocains ont accès à l’eau potable et 38% disposent d’un accès aux
Accès à l’eau potable : état des lieux
(2/3)
L’accès à l’eau potable est donc un enjeu majeur du développement pour lutter
contre la mortalité humaine, la misère et les mouvements de populations. Les
solutions à cette problématique sont à la fois financières, techniques, éducatives
et politiques.
Accès à l’eau potable : état des lieux
(3/3)
Près d'un quart de la population mondiale, vivant dans 17 pays, se trouve déjà en situation
de pénurie hydrique grave, proche du "jour zéro", lors duquel plus aucune goutte d'eau ne
sortira du robinet, selon un rapport récent
Vingt-sept (27) autres États figurent sur la liste des pays présentant une "pénurie hydrique
élevée", parmi lesquels figurent la Belgique, la Grèce ou encore l’Espagne. "La pénurie en
eau est la plus grande crise, dont personne ne parle”, a estimé Andrew Steer, PDG de WRI.
“Ses conséquences prennent la forme d'insécurité alimentaire, de conflit, de migration, et
d'instabilité financière«
LES RESSOURCES EN EAU AU MAROC
Le Maroc reste dans la majeur partie de son territoire, un pays à climat semi-aride à aride
Les précipitations totales sur l’ensemble du territoire sont évaluées en année moyenne à 150
Milliards de mètre cube (Mm3) dont 121 Mm3 vont à l’évapotranspiration (80,6%) et seulement
29 Mm3 (19,3%)représente l’écoulement superficiel et souterrain (soit 22,5 et 6,5 Mm3
respectivement)
Au Maroc, les deux principaux bassins hydrographiques (Oum-er-Rbia et Sebou, qui couvrent
un dixième du territoire) fournissent 50 % des écoulements
Le Maroc dispose en 2020 d’un patrimoine de 145 grands barrages totalisant une capacité de
stockage évaluée à 18,67 milliards de m3 , et de 15 barrages structurants en cours de
construction avec une capacité de stockage totale de 3,4 milliards de m3, ce qui va porter la
capacité de stockage à 22 milliards de m3.
Bassins Hydrauliques du Maroc
LE S P RI N CI P A L E S N AP P ES
DU R OYA UM E
T AN G E R M E R M E D IT E R RA NN E E
2
4 3
5 8
L A RA CH E 6 7
N 12 9
10
13 40
14 O U JDA
T AZ A 11
K E NI T R A FES 15
RA B A T 16 17 18
C A S AB L AN C A M E KN E S
19
1 IF R AN E
E L JAD I DA 21
22
F IG U IG
23 28 37
26 24
25 E R R AC HI D IA
S AF I 27 36
E S SA O UI RA 30 29
MA R R AK E CH
38
O UA R Z AZ A T E
A G AD I R T AR OU D AN T
31
33
T I Z NI T
32
G UE L M IM
34
T AN - T AN
39
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L A AY O UN E
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35
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T A R F A YA
A
B O U J DO U R
41
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Na p p es s u pe rf ic ie ll e s co m pl e xe aq u ife re s
(n a pp e s su p er f ici e lle s e t pr ro f on d es )
A
DA K HL A
2 4 B E N I AM I R 1 C A U SS MO YE N N E A T L AS S I QU E
2 O. AS W AD 4 C HA RF E L AK A B
3 O. M A RT I L 2 5 B E N I MO U S SA
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5 O. L AO 2 6 DO UK K AL A 9 B O UA RE G
6 NE K O R 2 9 T A FI L A L E T 1 0 T R I F FA
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7 KE R T E 11 A NG A D B O U H O UR IA
8 G AR E B 3 2 T I Z NI T
33 M . V AL L E E DE DA R A A 14 G H AR B
12 R ' M E L 3 5 F OU M E L O UE D
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1 5 CO UL O I R F E S - T AZ A
1 3 DR AD E RE S OU E I RE 37 P AL ME R AI S D E F IG U IG 1 7 F E S -M E KN E S
1 6 MA M O RA 3 8 KS O B 1 8 A IN B E NI M AT H A R
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1 9 T E MA RA 39 T A RF A YA
2 2 CH AO U IA 4 0 N A PP E S D E G U E RC I F 2 1 B E R R E C H ID
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41 C RE T A C E E T P AL E O C E NE DU S A HA R A
Les plus importants systèmes aquifères couvrent une superficie totale de près de 80 000 km²,
soit environ 10 % du territoire.
I - CARACTÉRISTIQUES DES EAUX NATURELLES
A- EAUX SOUTERRAINES :
Les eaux souterraines ont acquis leurs caractéristiques physico-chimiques à la traversée des
différents compartiments du cycle de l’eau : atmosphère, sol, eaux de surface,…
Le sol, ainsi que les terrains altérés de surface, sont le lieu d’action de l’évaporation, capable
d’y concentrer les traceurs conservatifs des précipitations. La réserve est non seulement un
réservoir d’eau, mais elle stocke aussi chlorures, nitrates, sodium, potassium…, que
l’évaporation concentre dans le sol et que les pluies efficaces suivantes vont lixivier en
direction de la zone non saturée.
Le sol est aussi la première interface entre l’eau et les minéraux : les carbonates, sulfates de
calcium ou de magnésium y sont dissous…
Elles ont pour origine, soit des nappes souterraines dont l’émergence constitue une source, soit les eaux de
ruissellement. Ces eaux se rassemblent en cours d’eau, caractérisés par une vitesse de circulation
appréciable. Elles peuvent se trouver stockées en réserves naturelles (lacs) ou artificielles (retenues de
barrages) où peut apparaitre une grande hétérogénéité de la qualité selon la profondeur.
La composition chimique des eaux de surface dépend de la nature des terrains rencontrés durant leur
parcours. Au cours de son cheminement, l’eau dissout les différents éléments constitutifs des terrains.
En revanche, sa teneur en gaz dissous (oxygène, azote, gaz carbonique) dépend des échanges à l’interface
eau- atmosphère et de l’activité métabolique des organismes aquatiques au sein de l’eau. Il faut noter :
- une concentration importante en matières en suspension, tout au moins pour les eaux courantes. Ces
matières en suspension sont très diverses, allant des particules colloïdales aux éléments figurés. Dans
le cas des eaux de barrage, le temps de séjour provoque une décantation naturelle des éléments les
plus grossiers : la turbidité résiduelle est alors faible et colloïdale ;
- La présence de plancton : les eaux de surface sont parfois le siège d’un développement important de
phytoplancton (algues…) et de zooplancton, surtout dans les cas d’eutrophisation
- Certains de ces organismes peuvent sécréter des produits sapides et odorants ou des toxines.
Principales impuretés des eaux naturelles
On admet que l’homme consomme en moyenne 2,5 litres d’eau par jour pour la
boisson et la cuisson des aliments. Cette quantité dépend des conditions climatiques
et peut aller jusqu’à 3 ou 4 litres en pays chaud, mais reste faible par rapport à
la consommation domestique de l’eau. Celle-ci peut varier de quelques litres par
jour dans les pays sans adduction publique et à faible confort ménager, jusqu’à
plusieurs centaines de litres dans les pays très développés.
L’eau du robinet est l’un des aliments les plus contrôlés, dont les bilans de qualité
sont les plus accessibles, dont l’alerte en cas de danger est l’une des plus rapides et
dont les normes (ou teneurs limites) sont parmi les plus sévères. Il convient de noter
que l’eau de source ou puits privé (rarement, parfois jamais contrôlée) se révèle bien
plus dangereuse que l’eau de distribution publique,
L’industrie recouvre une gamme d’utilisations extrêmement variables, tant en quantité qu’en qualité.
Par ailleurs, les exigences croissantes en matière de protection des ressources et de l’environnement
(normes de rejet, taxes…) se conjuguent pour imposer aux industriels une gestion toujours plus rigoureuse
de leur eau (recyclages, assainissements adéquats,…. )
On distingue :
-les eaux de chaudières, (Suivant la pression à laquelle travaille le générateur de vapeur, on parle de
chaudières à basse pression ( BP ), à moyenne pression ( MP ) ou haute pression ( HP ). L’appareil reçoit de
l’eau d’alimentation qui est constituée par une proportion variable de condensat appelée aussi « eau de
retour » et d’eau neuve, plus ou moins épurée, dite « eau d’appoint »
- Les eaux des circuits de refroidissement, Les principaux équipements à refroidir sont les :
- Condenseurs et échangeurs thermiques ;
- Réfrigérants d’huile, d’air, de gaz, de liquides ;
- Moteurs, compresseurs ;
- Hauts-fourneaux
- réacteurs chimiques ;
- Les eaux de fabrication (propres à chaque industrie : eaux minérales et eaux de source, boissons gazeuses,
industries laitières, sucreries et raffineries de sucre, agro-alimentaires, textiles, fabriques de papiers,
industries du pétrole, sidérurgie, hydrométallurgie, industrie automobile et aéronautique, industries
électroniques, industries pharmaceutiques et biotechnologiques.
IV - CARACTÉRISTIQUES DES EFFLUENTS URBAINS
L’origine des eaux résiduaires urbaines est principalement domestique; mais une part est d’origine
industrielle (très variable suivant les agglomérations).
Les établissements industriels qui rejettent une pollution proportionnellement trop importante
ou exigeant un traitement spécifique sont généralement dotés, d’un système d’épuration
autonome.
Souvent une norme définit les polluants et leur concentration limite pouvant être acceptés dans
le réseau
ANALYSE DE L’EAU
1. Paramètres importants dans l’analyse d’une eau
• Tous les éléments dissous dans l’eau, gaz dissous, composés minéraux et
organiques contribuent aux équilibres acido-basiques de l’eau.
L’ensemble des cations et anions dissous dans l’eau doit être neutre.
Si l’on exprime les concentrations en millimoles/litre, on peut écrire:
[H+] + 2 [Ca++] + 2 [Mg++] + [Na+] + [K+] + … = 2 [CO3--] + [HCO3-] + [OH-] + 2 [SO4--] + [Cl-] + …
la relation devient:
Ce titre mesure la dureté totale, elle mesure l’ensemble des ions alcalino-
terreux, càd essentiellement les ions calcium et magnésium (Ca2+ et Mg2+). Le
titre hydrotimétrique calcique (ou TH calcique) qui ne mesure que la teneur en
ions calcium est parfois distingué du titre hydrotimétrique magnésien (ou TH
magnésien) qui ne mesure que la teneur en ions magnésium.
TA=1/2[CO3--]+[OH-]
TAC=[CO3--]+[HCO3-]+[OH-]
IL = pH –pHs
IL < 0 : eau aggressive
càd eau sous-saturée en CaCO3(dissolution de calcaire sous l’action du CO2)
IL > 0 : eau incrustante
formation d’une couche de carbonate de calcium (protège les tuyauteries).
b-Indice de Ryznar :
IR= 2pHs –pH
la minéralisation totale (ou total des sels dissous [TDS]) est appelée aussi
salinité totale est la masse totale des sels dissous par litre d’eau en mg/l
•température;
•oxygène dissous.
Matières en suspension totales (MES), on distingue:
L'oxydation est réalisée ici par un réactif ayant un pouvoir d'oxydation puissant
(le permanganate de potassium à chaud en milieu acide).
on mesure ensuite le dichromate en excès par Spectrophotométrie.
La quantité de réactif consommé pour l'oxydation des matières organiques
présentes, rapportée en mg/l d'oxygène, correspond à la DCO.
La Demande Biochimique en Oxygène: DBO
l’Azote Total Kjeldahl (NTK) qui mesure la pollution azotée relative à l’azote
organique et ammoniacal;
l’Azote Global (NGL) qui englobe en plus les formes oxydées de l’azote (à savoir
l’azote nitreux et nitrique).
Azote réduit
(Kjeldahl)
Evaluation de la pollution toxique
Matières en suspension
-substances minérales :sable, oxydes métalliques, argiles…
-vivantes : algues, bactéries…
Particules colloïdales
argiles, oxydes métalliques, acides humiques,…
Prétraitements
Coagulation –floculation
Adsorption sur charbon actif
Décantation
Filtration
Oxydation-Désinfection
Techniques membranaires
Traitements biologiques
Traitement des boues
1-Coagulation –Floculation
L’avantage de ces composés consiste dans le fait qu’ils sont aussi des agents qui
favorisent la floculation de par leur capacité à se complexer, s’hydrater et à
conduire à une grande diversité de polymères:
Pratique de la coagulation-floculation
Plusieurs phases successives :
Le principe de l’élimination des substances indésirables est l’adsorption qui peut être:
-physique
-chimique
L'adsorption