Syllabus Complet Philosophie
Syllabus Complet Philosophie
Syllabus Complet Philosophie
TRAN – B100
Histoire de la philosophie
Plan de l’année
1) Antiquité - S. Delcomminette
2) Moyen-Âge - O. Gilon
3) Temps Modernes - A. Pelletier
4) Époque Contemporaine - D. Debaise
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Adrien Aventin
Dans ce cours, il n’est pas question d’étudier la philosophie en elle-même mais de s’y
initier en étudiant son évolution au cours du temps. Chaque philosophe est libre de
définir par lui-même sa conception de la philosophie.
PARTIE I: L’ANTIQUITÉ
I. LA SAGESSE DES PREMIERS PHILOSOPHE : HÉRACLITE
L’ORIGINE DE LA PHILOSOPHIE
Héraclite est surnommé « l’obscur ». Il se distingue des autres philosophes par son
(le discours) et aimerait que les gens écoutent son car il possède une
« validité ».
Tout est un : Héraclite voit la vie dans le sens « Tout est un » c’est-à-dire que
l’ensemble du vivant passe à travers un flux permanent du devenir. Mais on ne peut
pas se baigner deux fois dans le même fleuve car l’eau continue de couler et n’est donc
pas la même eau. C’est la conception du devenir et du flux du changement, tout est
un ! Parménide applique également cette même notion mais l’interprète à l’opposé
comme un ensemble d’être qui représente une diversité figée qui ne change pas, tel
l’air.
L’unité des contraires comme une loi unique régissant le devenir : Héraclite est
d’avis que la guerre est la loi du cohérent « L’adverse est bénéfique : à partir de
différences, le plus bel assemblage » « La guerre est le père des choses ». Les choses
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Adrien Aventin
passent d’un état à un autre en entrant en conflit (d’un pôle à un autre qui s’opposent)
pas de devenir, ce qui est la vie.
La sagesse : la sagesse consiste en un équilibre universel (harmonie) qui respecte les
lois des opposés par exemple une perte (mort) correspond à son opposé l’apparition
(naissance).
Les effets de l’ignorance : la sagesse des endormis est à part, ces personnes se
renferment sur leur monde et n’ont donc pas de considération globale pour les gens. Ils
sont en dysharmonie avec leurs semblables et l’univers. S’ils venaient à sortir de leur
monde, les conséquences seraient destructrices.
La polymathie comme fausse sagesse : elle est une mauvaise conception de la
sagesse, elle s’y oppose même. Elle innove un style nouveau c’est pourquoi elle est
vue comme une philosophie. Cependant pour Héraclite, il faut comprendre les choses
plutôt que de les accumuler comme pensent Homère, Hésiode et Pythagore.
Le sage et ses contemporains : Héraclite ne tient pas à rivaliser avec les scientifiques.
Il préfère distinguer la sagesse et la sagesse antérieure. D’autre part, la sagesse
universelle consiste en repérer dans tous les domaines de l’univers l’utilisation d’une
même loi : la loi de devenir. La physique, l politique ?
Pythagore introduit la notion du « daimon » qui se traduit par démon mais qui
n’était pas encore vu de façon péjorative. Le démon était en fait une espèce
supérieure aux hommes mais pas pour autant égalant les dieux. Ce « daimon »
divin est en fait associé à la « psukhé » (l’âme) car il est enfermé dans le corps de
chaque homme. D’où le dicton grec opposant sôma (le corps) avec sèma (la
sépulture) car l’homme doit libérer son âme du tombeau qu’est le corps. Pour cela,
il respecte plusieurs restrictions : interdits alimentaires (fèves, animaux) et un
mode de vie austère. Il faut se rattacher au divin et l’âme pour passer par des
réincarnations. Platon qui est plus subtil que Pythagore est d’avis que les dieux
sont d’office plus sages que les humains malgré l’apparition de sages d’un genre
nouveau qui s’appellent entre eux « sophistes ».
SOPHOS ET SOPHISTÈS
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Adrien Aventin
terme devienne petit à petit péjoratif. Ces groupes de sages se sont beaucoup attaqués
à Socrate et Platon.
Le Protagoras de Platon
Platon écrivait des dialogues de théâtre mettant en scène des sophistes discutant
avec Socrate. Il se moque généralement sur scène des sophistes. Dans Protagoras,
Platon raconte l’histoire d’un sophiste qui revendique être le premier de la
sophistique. Voilà son histoire :
Par la suite, les deux amis se rendent chez Protagoras. Socrate demande
directement à son rival ce qu’il enseigne et qu’est-ce qu’un sophiste. Le sage
répond que le terme sophiste est ambigu mais qu’il est le premier homme de sa
lignée à l’être devenu, il détourne la question de Socrate en lui disant que son
enseignement est meilleur que celui de mathématiques et de l’arithmétique (qui
sont des sciences inutiles). Au contraire, il apprend l’art d’être un bon citoyen, de
convaincre les autres, de se défendre, de se faire entendre, c’est l’art politique.
Socrate répond : « Je comprends, j’appelle ça la vertu », il est d’accord qu’il fasse
payer ce cours mais il n’est pas d’avis qu’une telle matière puisse s’enseigner !
Mais Protagoras prétend pouvoir… A la fin du dialogue, les deux tendances
s’inversent : Socrate prétend que la vertu est une connaissance (ce qui entend
qu’elle peut s’enseigner) quand à Protagoras, clame l’opposé. Socrate est laissé sur
une indécision. »
Platon est donc d’avis que la vertu peut s’enseigner mais pas comme de la
marchandise. Protagoras enseigne donc la vertu qui est en fait un art politique
apparenté à bien parler. Ce texte fait donc ressortir l’ambigüité présente à l’époque
antique entre le côté sage et escroc des sophistes.
Gorgias
Gorgias, lui, enseigne la rhétorique, art qu’il désigne indépendant de la vertu.
Pour lui, la parole est le plus puissant de tous les arts. Par exemple, un médecin
requiert une bonne façon de parler pour pouvoir faire avaler un médicament à un
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Adrien Aventin
patient. Mais Socrate n’est pas du même avis, pour lui enseigner comment bien
parler à n’importe qui est risquer des personnes dangereuses de l’utiliser à mauvais
escient. Pour Gorgias, ce n’est pas son problème ce que les gens font de son
enseignement.
Pour résumer :
Gorgias donne un art formel de la parole alors que Protagoras préfère enseigner la
vertu (art politique). Socrate, lui pense qu’il faut associer les deux disciplines de
rhétorique et vertu. Platon dit que faire le bien, c’est être heureux et que la vertu
est la passion du bien. La sophia est une sagesse que revendique les sophistès,
cette revendication est appelée philosophie.
LE PROCÈS DE SOCRATE
A l’instar de Pythagore, Socrate n’a jamais rien écrit. Il est pourtant le plus des connus
des philosophes notamment par son procès. Ce procès lui a été intenté par Anytos et
Mélétos. L’Apologie de Socrate est donc un texte parlant de la façon dont Socrate va
se prendre pour prendre sa propre défense. Les 3 accusations qui lui sont portées sont
les suivantes :
- Socrate introduisait de nouvelles divinités, par exemple il croyait au « daimon »
qui interdisait le peuple de faire certaines choses.
- Il corrompait la jeunesse : il enseignait des savoirs qui sont à l’encontre de ceux de
la cité, provocateurs de chaos.
- Il ne croyait pas aux dieux de la cité et pensait que le soleil était une pierre.
Socrate se défend en disant que contrairement aux sophos, il n’est pas un sage. Il
raconte donc l’épisode de Kélaphone.
« Celui-ci se rend chez la Pythie, une femme possédée donnant des réponses
énigmatiques. Kélaphone lui demande si quelqu’un est plus sophos que
Socrate, celle-ci lui répond l’intermédiaire d’Apollon que non. Celui-ci revient
annoncer sa nouvelle, Socrate choqué ne se considère absolument pas comme
sophos, en effet il n’enseigne rien. Il est très embêté de se dire que la prédiction
doit être vraie car elle est sortie de la bouche d’un dieu mais en même temps,
Socrate a bien conscience qu’il n’est pas un sage car il n’enseigne rien. Il
décide d’interroger tous les sages pour prouver à lui-même et aux autres qu’il
n’est pas le plus sage, mais surtout pour essayer de prouver que le dieu Apollon
a tort. Il pose donc différentes questions à ses compères, telles que : qu’est-ce
que la vertu, le courage, le bien ?
Calliclès lui répond en premier que le bien est avoir le plaisir. Mais Socrate
prend un malin plaisir à le réfuter. En affirmant que si le bien est le plaisir, le
mal est la douleur, et donc qu’il n’est pas possible de connaître le plaisir et la
douleur en même temps. Pourtant lorsque l’on boit parce que l’on a soif, le
bien et le mal sont ressentis.
Pour la deuxième question, Socrate demande à Calliclès s’il est possible d’être
bon et lâche ? Question à laquelle Calliclès répond négativement. Socrate
réfute encore en posant si quelqu’un de lâche peut avoir du plaisir. Il donne
donc l’exemple d’un général lâche, de deux soldats, un lâche, l’autre
courageux. En voyant, l’ennemi arriver, le général qui a peur demande à sa
troupe de reculer. Le lâche est donc plus content que le courageux, qui lui sera
très fâché d’abandonner. Ainsi donc, la bonté et la lâcheté sont conciliables. »
Socrate prouve donc qu’aucune des options enseignées par Calliclès ne sont réalisables
et prouve leur incohérence avec. Il réfute donc tous ses adversaires sans jamais révéler
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ses positions. Il comprend qu’il est peut-être ignorant mais qu’il sait réfuter ce que
les autres supposés sages lui disent.
Il crée donc l’ignorance socratique : « je ne sais rien, si ce n’est que les autres ont
tort. »
Et la double ignorance : « les autres sages ignorent les choses qu’ils enseignent, mais
en plus, ignorent le fait même que cet enseignement est faux. »
Socrate comprend que le plus sage est lui seul, parce qu’il est le
seul à savoir qu’il n’a aucune connaissance en la sagesse mais
également que les autres sages n’en n’ont pas. C’est en voulant
réfuter l’oracle que Socrate a réalisé qu’il avait raison (comme
toutes les divinités).
Socrate est le seul sage étant au courant que la sagesse humaine, contrairement à la
sophia des dieux, est un savoir que l’on ne sait pas. C’est la sagesse socratique. Elle
est pourtant une sagesse bien réelle ! D’ailleurs, pour Platon la sagesse humaine est la
sagesse suprême. Socrate développe enfin ses propres idées philosophiques.
« L’homme est bon s’il est heureux, mais personne ne sait ce qu’est le bien.
La vertu, c’est savoir ce qu’est le bien. »
Rappelons également que la sagesse humaine, c’est ne rien savoir. Donc si on suit la
logique de Socrate, personne n’est heureux.
Cependant, Socrate se considère comme le plus vertueux grâce à la conscience de sa
propre ignorance. Il est malgré tout condamné à mort, qu’il voit comme quelque chose
de bien car n’ayant plus de vie, il n’aura plus de souffrances, il atteindra sûrement un
lieu incomparable par rapport à celui dans lequel il se trouve et finalement, il pourra
retrouver beaucoup de sages défunts et d’autres personnages mythiques, comme
Ulysse, qu’il pourra interroger et réfuter (dialegostai) qui s’apparente à la
dialectique. La mort est donc une grande joie pour Socrate car il finira ses jours à faire
ce qu’il aime : réfuter les autres. Ce qui est le plus grand des biens pour lui.
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«Le seul qui sait qu’il ne sait pas, va examiner. L’examen est l’unique savoir.»
A. LE BANQUET
D’après cette histoire, Diotime des parallélismes sur les paradoxes de l’ambivalence
d’Amour qui est le fruit d’un Dieu et d’une humaine.
- L’Amour n’est pas vraiment beau mais aspire à la beauté.
- L’Amour n’est pas vraiment sage (car Pénia est démunie de connaissances) mais il
dépasse l’ignorance (car il y a contact avec le père et ses connaissances).
- L’Amour n’est ni mortel ni immortel (car le héros n’est pas humain mais il n’est
pas immortel non plus, c’est son père qui le réssuscite)
L’Amour est à la fois sage et pas sage, à la fois mortel et immortel. La réponse ou
la pensée de Diotime est simplement que l’amour est une chose qui n’est ni humaine,
ni divine. On retrouve le terme de daimon, qui se situe entre ces deux espèces.
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Un mortel peut toucher à l’immortel mais jamais l’être, tout comme la connaissance
qui peut être possédée en la pratiquant, en analysant sans cesse. La connaissance n’est
jamais acquise une fois pour toute.
La philosophie selon Diotime est : le désir que possède son objet qui le désire.
Elle n’est pas une étape de transition vers la sophia car celle-ci est inatteignable.
B. LE PHÉDON
Dans le Phédon, Platon nous présente les derniers jours de Socrate qui est,
rappelons-le, condamné à mort. Dans sa cellule, Socrate philosophe sur la mort et son
utilité, il pense que la philosophie exerce tout homme vers la préparation à la mort.
Il n’a même pas peur de la mort, car selon lui, la mort est une séparation du corps et
de l’âme qui devient un être à part entière et le philosophe est celui qui aspire vers
cette séparation corps-âme. En effet, le corps obstruerait à la connaissance.
C’est le début des Idées platoniciennes.
C. LA RÉPUBLIQUE
Dans République, Platon parle d’un aspect choquant de Socrate, son attaque envers la
question de justice, à l’encontre de la doxa (opinion commune).
Glaucon s’attaque à Socrate sur sa conception de la philosophie. Ce dernier se défend
en disant que le philosophe doit être épris tout la sophia dans son ensemble et pas par
partie ; il accuse Glaucon de polymathie, qui est l’accumulation de savoir. Certains
objets sont intelligibles : ils ne sont accessibles que par la pensée.
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Seuls les vrais philosophes peuvent gérer la cité. Cependant, les prétendus philosophes
usurpent le titre de philosophie, c’est pourquoi elle a une mauvaise image. Or, ces gens
ne sont pas des philosophes mais philodoxes. Ils désirent la doxa, l’opinion.
Une opinion est, elle, volatile ; la connaissance est toujours vraie et sans aucune zone
d’ombre. Ces deux disciplines mettent en lien des objets différents : l’être est l’objet
de la connaissance donc l’être n’est pas l’objet de l’opinion. Or, l’opinion ne peut pas
être rien. On suppose que l’objet de l’opinion est entre l’être et le pas être.
Socrate pense que tout ce qui est beau, peut ne pas être beau mais parait beau !
La seule chose qui est belle, n’est que la beauté. Les Idées sont pleinement,
parfaitement déterminées. En effet, la beauté est purement et simplement belle, c’est
une Idée. Ceci est l’objet de la connaissance.
Le philodoxe aspire à la beauté sensible, ce qui apparait où le philosophe aspire à la
beauté en soi, le concept.
La doxa ne peut pas parler de connaissance car elle n’est pas déterminée.
La dianoia est une pensée qui vise l’intelligible par le sensible et viser à démontrer
l’appartenance par quelque chose.
La dialectique est dans la section noûs, noèsis et non dianoia.
Qu’est-ce que le bien pour Platon ? Ce qui nous rend heureux. L’image comparée au
bien est le soleil. Le soleil pour Socrate a un statut particulier, il permet le visible à
condition que le visible soit éclairé par une source de lumière, c’est le soleil. Relation
entre le visible est l’objet. Le soleil et la lumière intermédiaire. Le soleil est la source
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Pour Platon, l’idée du bien est intelligible mais elle a un statut particulier et essentiel.
A l’instar du soleil qui rend la vue possible par la lumière, la philosophie permettrait
de rendre la connaissance possible par le biais de la vérité. En tant qu’objet de la
connaissance, l’objet est le principe de la connaissance.
Les Néoplatoniciens diront par la suite que l’Idée du bien est bien supérieures aux
Idées et à l’Intelligible, ce qui ne correspond pas au texte de Platon puisque le soleil
est tout ce qu’il y a de plus visible. En fait, toutes les Idées ont certaines
caractéristiques qui font d’elles qu’elles sont « bonnes » pour celui qui les connait,
c’est-à-dire qui les pratique. Or, cette bonté étant le bonheur, la pratique de la
philosophie permettant la bonté contribue également au bonheur.
L’ÉDUCATION : LA PAIDEIA
« Imaginez des hommes enchainés de telle sorte qu’ils ne peuvent que regarder
au fond de la caverne. Derrière eux se trouve un muret, derrière ce muret, des
montreurs de marionnettes, derrière elle, du feu. Les hommes voient donc du
feu et des ombres, et ne peuvent soupçonner ce qu’elles représentent vraiment
(conjecture)
Ensuite, imaginons qu’un parmi les enchaînés se retourne et voit la lumière et
le feu pour la première fois (= un ignorant découvrant la connaissance). Il
serait ébloui, blessé par la clarté trop forte et voudrait retourner dans ses
ombres auxquelles il est habitué. Mais si progressivement, on l’accoutume à se
retourner pour distinguer les objets, il finirait par les remarquer et pouvoir se
faire une idée des objets et ombres. Il se situerait au niveau de la dianoia (=
saisit de l’intelligible que ses ombres et ses relfets) et comprendra que son
éblouissement est la résultat d’un manque de préparation. »
Par ce mythe, Socrate met en situation plusieurs éléments de façon analogique, le feu
(Soleil qui permet la visibilité), la caverne (le visible), les marionnettes et les statues
(créations naturelles et humaines), et les ombres. Les prisonniers de la caverne sont
dans une position d’eikasia, qui selon Socrate doit être prise à un sens plus large que
de « faculté d’appréhender des images sensibles ».
Socrate montre par ce récite que le but principal de l’éducation est d’accoutumer
progressivement l’âme des élèves aux à la vérité (intelligible). En l’orientant vers des
objets de plus en plus concrets, vrais (lumineux).
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La philosophie est le désir de la sagesse. D’abord comme ce qu’on pas car ceci est la
dialectique, car elle est la dialectique. Seulement exercée par des objets.
Pour Aristote, la philosophie en tant que recherche du savoir, est une étape
préparatoire à la sagesse. Son œuvre est en vue d’instituer une connaissance plus
au sens de la recherche mais de la philosophie.
Il définit la sophia au sens strict, comme une science suprême théorique portant
sur les premiers principes et les premières causes.
La sophia doit être vue au sens théorique. Les théores sont des envoyés dans
des cités religieuses. Théorème = contemplation
La theôria est opposée à la praxis (= action, éthique et félicité de la gente).
La théorie a pour objet le nécessaire alors que la praxis porte sur le contingent.
Nécessaire : ce qui ne peut pas être autrement qu’il n’est.
Contingent : ce qui pourrait être autrement qu’il est.
Pour Aristote est une science de ce qui est nécessaire. On ne peut connaître un
objet que ce qu’il est nécessaire. La science ne peut pas présenter la praxis
puisqu’elle change. Ces deux domaines ne sont pas séparés chez Platon.
La sophia relève donc de la theôria.
On dégage deux idées principales de la séparation theôria/praxis d’Aristote :
o Il n’est pas nécessaire d’être philosophe pour être bon
(puisque l’éthique n’est pas une Idée philosophique)
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« Si tous les A sont B, et que tous les B sont C alors tous les A sont C »
Ces prémisses donc très scientifiques sont prouvées par des prémisses antérieures
universellement connues qu’Aristote appelle principes. Ces principes de références
ne découlant d’aucunes prémisses puisqu’elles en sont les premières. Cet autre
type de connaissance ne relevant pas des démonstrations est dénommée
intelligence toujours par Aristote. Cependant, il conteste que tous les principes ne
sont pas innés chez l’homme. Justement, elle doit être travaillée.
Le désir de connaissance
Dans ce premier chapitre, Aristote veut montrer la sensation qui donne accès à
certains contenus, d’informations et de nuances : elle est le sentiment le plus
élémentaire. Mais les sens ne sont pas là chez l’homme pour en tirer la moindre
sensation mais plutôt pour satisfaire un désir de découverte. La vue serait le
sens permettant de satisfaire au mieux ce désir.
Les sens et sensations
En résumé, l’important dans une sensation n’est pas ce qu’elle procure mais ce
qu’elle permet d’atteindre : le but étant de saisir le plus de nuances et de
variétés de sensations.
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Aristote, lui, pense que le toucher est la sensation la plus importante pour le
développement et le maintien de la vie car elle est innée chez tout être et est la
première à vraiment se développer. Il établit donc une analogie entre les
animaux et les hommes :
La mémoire
Nous savons que les hommes possèdent cinq sens et la capacité de mémoire.
Seul certains animaux possèdent des sens mais jamais les cinq, et parmi ceux-
ci seule une pauvre partie possède la faculté de réactivation ultérieure (aussi
appelée rétention ou mémoire), comme l’abeille par exemple, ce qui signifie
qu’elle possède sens et mémoire, et est de ce fait l’un des animaux les plus
intelligents. En effet, l’intelligence (phronèsis) résulte de l’apprentissage et
l’apprentissage est lié à deux choses : l’ouïe (il faut écouter quelqu’un nous
enseigner) et la mémoire (car si on oublie, on ne retient jamais !) mais la
parole étant propre à l’humain, cela fait de lui l’animal le plus intelligent.
La phantasia et l’expérience
L’eidos
Platon, mentor d’Aristote, également utilisait le terme eidos pour désigner les
Idées, mais pour le disciple, ce terme représente l’essence d’une chose donnée.
Contrairement à Platon, il reconnait que cet eidos est une part entière de
chacune des choses en plus de leur matière. Il est donc le fondement de
l’universalité et pas l’universel en lui-même.
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Exemple :
« Lorsque le médecin de Callias dût soigner celui-ci. Il le soigna de la
même manière qu’il s’y était pris pour soigner Socrate car il se rappela
des symptômes dont celui-ci souffrait et administra à Callias le même
traitement sur base de ce souvenir et ce rapprochement, ce qui
fonctionna. On peut donc en conclure que le médecin qui a la
connaissance empirique (c’est-à-dire de l’expérience) aura de meilleurs
résultats qu’un théoricien appliquant des règles sans analyser de cas
concrets »
Nous pouvons donc tirer de cette histoire que la connaissance du singulier est
donc l’application la plus appropriée à la pratique. L’universel est donc précis
car il est constitué d’éléments particuliers et accidentel, c’est pourquoi
l’application de simples théories de l’eidos ne suffit pas, il faut que le médecin
acquisse de l’expérience pour pouvoir l’appliquer à des cas accidentels.
Malgré la supériorité de l’expérience sur l’art, l’homme d’art est tout de même
plus souvent considérés comme sage que celui de l’expérience.
Le concept scientifique d’homme correspond à une seule chose : l’eidos de
l’homme.
Eidos : forme ou spécificité qui unifie l’homme d’une espèce.
La science désintéressée est une science qui est inutile. Elle n’a pas d’autre
utilité qu’elle-même.
Puisque pour Aristote, tous les hommes désirent le savoir pour eux-mêmes. La
science la plus apte à répondre à ce désir est la science la plus désintéressée
qu’il soit, il appelle cette science la sophia.
Ce sont dans les civilisations les plus avancées, où les arts sont les plus
développés que vont mieux s’exploiter les sciences désintéressées. L’Egypte
est pour les Grecs, le peuple le plus développé. En effet, ils possèdent les
mathématiques qui sont une science sans utilité pour les Grecs mais bien utile
dans l’architecture égyptienne.
Aristote montre ici sa grande séparation avec Platon par sa façon de penser, ce
dernier qui prétendait que l’opinion était invalide dans tout principe par son
usage. Alors qu’Aristote est d’avis que la philosophie ne doit pas rompre avec
les opinions les mieux établies mais au contraire, les approfondir. Il appelle
cette opinion admise la endoxon.
A l’instar du maçon qui requiert un architecte pour lui dire ce qu’il doit faire,
c’est une science directrice à l’opposée d’une science subordonnée.
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Aristote critique Platon qui prétend que l’eidos est hors des choses.
L’eidos n’existe nulle part ailleurs que dans les singuliers. Platon
aurait donc commis une erreur de considérer l’eidos comme une
chose sensible alors qu’elle est dans le sensible.
La science désintéressée trouverait également son origine dans
l’étonnement.
La Métaphysique est une œuvre traitant de la philosophie et pas de la
sagesse. L’hubris est la démesure de l’homme par rapport au dieu
Pour fnir, la philosophie est une science qui porte sur les premiers
principes et les premières causes donc où les dieux sont inclus, c’est
pourquoi on la considère comme divine et donc jamais atteignable par
les hommes.
La sophia sert à rendre heureux. Aristote répond dans son premier livre que le
bonheur est la réalisation de l’excellence humaine (la vertu) qui doit être
acquise dans l’éducation. Mais il y a une pluralité de vertu (courage, justice,
générosité, …) composé de deux espèces : éthiques et intellectuelles.
Phronèsis : vertu de bien délibérer pour être juste (ce qui suppose d’avoir la
justice au préalable).
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INTRODUCTION
Le Moyen-Age est marqué par la théologie qui dirige l’Etat politique, intellectuel et
institutionnel. C’est pourquoi, on parle peu de philosophie mais plutôt de théologie
étant donné que cette période est dominée par la foi et non la raison. En effet, il faut
attendre la fin du 19ème avant de se demander si certains auteurs étaient des
« penseurs ». Les manuscrits sont très difficilement accessibles, c’est donc un privilège
de certains érudits de pouvoirs les consulter ET les comprendre. Il faut aussi souligner
que la pensée contemporaine de l’époque influençait les auteurs vers des pensées plus
ecclésiastiques, conduisant encore une fois à des théologies et non philosophies.
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- Les catégories historiques sont celles de l’Occident latin : ces catégories ont
tendances à centrer la philosophie sur le christianisme, alors que l’époque
médiévale représente également le judaïsme et l’islam
- Pour la philosophie, il y a plusieurs Moyens-Ages car on retrouve plusieurs
fragments de courants pour cette période.
C’est l’idée que les trois religions monothéistes se donnent. Le principe premier
est livré (dans la Torah, Coran, Bible) aux hommes, c’est-à-dire une parole qui
est intelligible de la part d’un être supérieur : leur Dieu.
Au début le terme « monothéiste » se dit : l’unidéisme.
Cette idée de révélation s’étend à l’idée de prophétie, qui stipule que Dieu
envoie sa parole à des élus, qui sont des personnes inspirées de par leurs efforts
fournis et leur savoir, qui reçoivent une illumination.
Signification de l’idée de révélation :
- La création elle-même s’opère grâce à la parole divine.
- La divin ne se rend pas accessible par une expérience psychologique mais par
l’intelligence humaine.
Pour les chrétiens, le logos est la parole de Dieu, qui s’est incarnée dans le corps
du Christ.
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commencent par ajouter des habitudes de Jésus (cène, baptême) car elles
reconnaissent sa parole mais ne sont pas chrétienne encore. Paul demande à ce
que le peuple se convertissent : le message de Paul est assez étrange pour les
juifs et païens. Il pousse donc à la circoncision des païens. L’universalisme tiré
par Paul est tiré par les gens qui reconnaissaient le Christ.
L’universalisme Stoïcien
Expression de l’universalisme chrétien :
o Le christianisme est la seule religion de l’empire
IV. UN SYSTÈME D’AUTORITÉ (AUTORICATES)
V. FOI ET RAISON
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Divorce Raison et Foi au 13ème alors qu’au début, on insistait sur leur
complémentarité. La déspiritualisation de la philosophie va conduire à un
divorce Raison – Foi. La vérité de Raison et Foi vont donc s’opposer.
La perte de la sagesse, selon P. Hadot :
Pour P. Hadot, il y a une troisième difficulté dans la thèse d’une philosophie
chrétienne : elle est trop théorique.
Il développe un thèse double :
- Les débats philosophiques se sont trompés dans le sens où ils ne
voyaient un sens uniquement théorique.
- La philosophie devrait être envisagée sous forme antique
(inséparabilité théorie et pratique). Le Moyen-Âge cache la
philosophie de sa propre spiritualité pour la confier à la théologie.
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RAISON ET FOI
a) La Raison
Il s’agit d’un mouvement de l’esprit par lequel l’esprit distingue ce qu’il
entreprend de connaître. Ce n’est pas uniquement un mouvement de l’esprit.
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1. Intellige ut credas
Comprendre pour croire est une forme d’intelligence et non un simple fidéisme aveugle, c’est
l’intelligentia fidei, c’est-à-dire une volonté de comprendre l’interpréation des textes
bibliques. Pour Augustin, la Raison est une condition de la Foi.
Nous voulons comprendre ce en quoi nous croyons. La Foi enquête grâce à la philosophie, et
les arts libéraux (trivium et quadrivium), qui sont des disciplines de la Raison, d’où la
dépendance de la Foi. Mais seuls les êtres rationnels ont une Foi, l’homme étant à l’image de
Dieu (âme rationnelle) et c’est elle qui lui permet de faire sa conversio vers Dieu.
Le christianisme prétend que si notre Raison est faussée, alors la Foi l’est également et donc
l’hérésie est contraire à la Raison.
Pour Augustin, la Raison utilise deux actes différents :
- La Ratio inferior : qui est une capacité d’analyse et de raisonnement.
- La Ratio superior : nommée Intelligentia, est un acte intérieur, une
illumination de l’âme par Dieu dans un but de vision.
On se rapproche ici de la dianoia et de la noesis platoniciennes.
Difficulté de cette théorie : si la Raison conduit à Dieu, à ses réalités temporelles et divine
alors la Foi et la Révélation ne sont plus nécessaires ? Augustin insitera aussi sur la « crede ut
intelligas ». Rappel : Adam par son orgueil a précipité les hommes dans une raison aveugle si
elle ne recourt pas à Dieu.
2. Crede ut intelligas
Les êtres comme les animaux, ne peuvent pas avoir la Foi. C’est par le biais de l’homme
que la raison est le lieu d’accomplissement de Dieu. Elle une fonction (raison inferior et
superior). S’il faut croire pour comprendre, il faut orienter la raison. Il faut un principe
explicatif selon lequel l’homme a péché, exprimé sous forme de la maladie, le mal, la
souffrance et la raison selon laquelle l’homme ne peut plus voir sans le divin. Il y a une
sorte de constante selon laquelle, nous avons besoin d’une croyance. L’enfant croyant ses
parents fonde dessus toute sa conduite, sur base de croyance de ses parents, c’est la
confiance. Si on prend les témoignages du passé, dit Augustin, exemple le procès de
Catilina est connu par un écrit, qui est un acte de confiance. Le maître d’école propose
une science, que lui-même a appris (c’est une économie permettent de ne pas tout
redémontrer pour avoir la connaissance).
Conclusion : rapport Foi et Raison.
23
Adrien Aventin
Donc la vraie religion est celle du philosophe, la théologie naturelle car elle est du côté du
logos et de la vérité et non de la loi ou mythologie.
Si l’ensemble des philosophes avaient reconnus la théologie, ils auraient rejoint le
christianisme. Pour croire, il faut posséder la rationalité. La vraie philosophie, est le
christianisme.
a) Sagesse du monde et sagesse divine
Ceux qui croient en la réincarnation. Mais cette folie, est la sagesse car elle permet de
chercher un élément de stabilité dans la sagesse qui ne se trouve pas dans ce monde. La
croyance qui est folie constitue la voie vers la sagesse, opposition de la sagesse chrétienne
et la nouvelle.
Saint-Paul pense que toute philosophie doit être condamnée ainsi que toutes les
philosophies qui associent la philosophie à des choses matérielles. Sauf, le néoplatonisme
qui a compris que le divin puise dans l’immatériel.
La jouissance de Dieu consiste à se séparer la jouissance du savoir.
b) Théorie de l’attention chez Augustin
LA NOTION D’ÂME CHEZ AUGUSTIN
Pour Augustin, la vie est évolutive. L’âme peut décider de se détacher de la sensation. C’est
elle qui oriente le corps et l’esprit. Elle est un intermédiaire entre le corps et Dieu,
incorporelle et immortelle
1. Trinité sensible
Chose vue, vision de la chose, attention/intention de l’âme qui arrête les yeux sur
l’objet en tant qu’il est vu.
Il y a une activité de l’âme peut agir sur le corps.
2. Trinité intérieure
L’imagination va plus loin que la mémoire
3. Trinité de l’âme
Dans le déploiement des trois trinités, la sagesse au fil des trinités apparait comme dépend qui
s’appelle 1) attention 2) trinité 3) amour. C’est une manière de définir la sagesse comme
perpétuelle redirection de l’âme.
c) Liberté et Grâce divine
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Adrien Aventin
La notion de liberté est liée à une problématique du mal : une morale. La liberté était dans un
cadre politique, le citoyen est libre, l’esclave pas. Sous l’influence du stoïcisme, la
responsabilité. Une personne accusée est libre d’avoir commis ses actes car il n’y aucune
action responsable.
Chez Augustin, trois volets : la question du mal, la volonté, l’inscription de la liberté humaine
dans l’ordre voulu par Dieu.
Selon le schéma platonicien, Saint-Augustin suppose que le Mal est un éloignement de Dieu.
Il définit le mal comme une absence de bien, une privation de bien et pas son opposé. Comme
le Bien est tout, le Mal qui n’a pas de bien, n’est rien. Donc celui qui court après le Mal, qui
commet du Mal, est celui qui commet une erreur et s’illusionne, se perd pour aller chercher
d’autres plaisirs. Le Mal ne vaut pas rien mais il est une tromperie, l’ombre de la réalité (=
éloigné du Bien). La Mal pour A est une faute cosmique, c’est le péché originel. C’est-à-dire
une faute d’Adam en se tournant vers lui-même plutôt que vers Dieu. Cette faute est une
première caractéristique : elle n’est pas humaine, mais une faute morale ou métaphysique car
elle transgresse la volonté divine.
2° elle touche tout l’humanité, toute la descendance d’Adam est liée au péché. La faute est
constitutive de l’humanité. Il y a un état d’innocence de l’homme dans lequel était Adam
avant son péché.
Toute une histoire se dessine : avant le péché état adamique, état de la nature déchue
correspondant à une chute (engendré par la part d’ombre : préférence de son par rapport à
Dieu), la punition divine (mortalité, souffrance, plaisir).
L’état de restauration se fait lorsque le jugement divin se fait juste entre la salvation et la
damnation. Le péché d’Adam a donc induit un dérèglement de l’ordre divin.
La volonté introduit la notion de libre arbitre : vouloir, c’est pouvoir choisir à condition
d’avoir ce pouvoir. Cette institution n’était pas présente chez les Grecs. La notion de
délibération aristotélicienne. Chez Aristote, l’éthique est liée à la contingence, l’être humain a
la capacité de choisir (pas dit tel quel !) et s’il peut délibérer c’est parce qu’il possède la
raison. C’est une liberté, non pas politique mais expérimentale. L’être humain possède la
raison qui permet de délibérer, elle-même de pouvoir. Tout être humain possède une
inscription dans la (phusis = nature), auto-épanouissement. La nature est ce qui
détermine toute chose vivante, être sans connaissance ni spontanéité. Niveau 2, sensibilité
mais pas de connaissance, les animaux. Le fait que certains animaux possèdent la sensibilité
leur donne la possibilité d’un espace d’indétermination : le choix. Tout au-dessus, les êtres
possédant la sensibilité et la raison, les humains peuvent ET choisir ET raisonner sur leur
choix. La liberté ouverte par l’indétermination, il n’y a pas de retour sur soi qui guiderait une
instance métaphysique. La liberté découle donc de la délibération, onc l’absence de
contraintes. Bénéficier de la délibération n’a pas de contrainte extérieure ou intérieure
(ignorance), qui empêcheraient que l’acte soit libre. Un être amoral, ne fait que poursuivre son
bien, car il poursuit une fin qui est son bien. Le bien poursuivi au travers de l’action n’a
aucune connotation morale. Il faut une finalité suprême à la nature humaine, c’est qui le
constitue dans sa nature propre, le sommet est la contemplation intellectuelle dépassant les
autres.
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Adrien Aventin
Le mal dans le monde : l’explication de la présence du mal dans le monde se trouve au niveau
de la volonté. Chaque fois qu’il consent à préférer sa personne à Dieu. L’attention peut se
tourner vers l’extérieur ou vers elle-même (connais-toi toi-même). L’orientation de la volonté
est le mythe du péché. La volonté à la puissance de vouloir est une impuissance. On peut
vouloir mais faire autre chose de ce que l’on veut. On peut vouloir ce qu’on ne veut pas, c’est
une sorte de maladie. La volonté divine ne subit pas cette maladie, car elle est vicieuse. Le
mal devient une violence de l’habitude. La volonté se préfère dans la volonté des bien
matérielle qu’elle sombre dans le fait de ne plus se contrôler elle-même, alors que la volonté
est « se contrôler » à la base. La volonté divisée ne s’en sort pas sans une aide extérieure,
c’est la Grâce Divine.
Pélage, moine breton définit le péché comme consentement au libre-arbitre au mal, l’homme
n’est pas handicapé, il a une racine de bien : la grâce immanente, qui lui permet de se relever
d’une chute. Egalement, si le péché ne pas la racine de tout mal. Les gens qui n’ont pas reçu
la révélation ne sont pas dans le mal. Un nourrisson ne nait pas dans le péché, le mythe
d’Adam est faux. Il est condamné car il pense que la Grâce divine est un ajout à la grâce
immanente, ce qui suppose que les mérites accumulés pendant la vie sont une récompense
(retour aux sacrifices romains). Ce que A pense faux, car la Grâce divine ne peut être achetée,
en effet, même un homme qui ne fait que du Bien peut être puni par Dieu. Ces paroles
choquantes induisent que l’homme, quoi qu’il fasse, n’a pas besoin de suivre le bien.
Deuxième condamnation de Pélage, par A, est de risquer de dévaloriser le Christ en ne le
prenant que comme un modèle à suivre. En insistant sur l’incarnation, on… si on n’a pas la
foi, on ne peut pas être sauvé pour A, si on ne la reconnaît pas (= être hors du christianisme,
on ne peut pas être sauvé. Il y a une forme d’effet rétroactif de la révélation.
Le plus bas niveau
Il fait partie d’une famille qui a des fonctions politiques importantes sous l’empire romain.
Boèce joue un rôle de passeur de la culture antique, comme le néoplatonisme, le stoïcisme,
qu’il transmet volontairement par peur de ces cultures. Il est le sauveur de la culture antique.
L’œuvre qu’il a essayé de faire : concilier Platon et Aristote est restée inachevée car il a été
condamné à mort et Aristote transmis par Boèce est fort débattu à l’époque. Il n’y qu’une
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Adrien Aventin
partie de l’œuvre d’Aristote qui est transmis au Moyen-Âge. La logica vetus sera transmise
plus tard. Les ouvrages de Boèce seront des modèles.
La Consolatio philosophiæ
C’est une œuvre de Boèce, jamais achevée car Boèce est accusé de magie est à la fois le
testament d’un homme et le témoignage. Un héritage de la culture antique est passée grâce à
ce livre au Moyen-Âge. L’iconographie s’empare de cette scène de la mort de Boèce pour
représenter un symbole.
Contexte : lorsque Boèce commence l’ouvrage, il se plaint et dit que son seul recours est la
poésie écrite au Muses. En effet, son confort, sa réputation lui sont ôtées. Boèce voit
apparaître sous la philosophie une femme mature, cette femme représente le lien entre… elle
est la philosophie, sont symbolisés en bas de sa robe par pi (praxis) et thêta (théorie). En
prenant un morceau de sa robe, les écoles s’imposent comme autorité alors que le vrai
philosophe est Platon. La deuxième image de Philosophie est un médecin qui arrive comme
remède à Boèce. La raison est mise de côté pour privilégier les sentiments. P le ramène à
l’ordre, d’abord délicat (qui sont le raisonnement). La véritable liberté se trouve dans le
détachement de la théorie pour la pratique. La première affirmation de Philosophie est que le
Mal n’est rien. Il est en effet, un éloignement du bien, une privation de la puissance divine
(providence divine). Jamais Boèce n’introduit de référence ni au Dieu, ni au Christ, ce qui
suscite des questions car Boèce écrivait des ouvrages de pensées. En effet, il fait référence au
polythéisme (Athéna, etc.) Personnification de la Philosophie. Le mal est donc l’envers de la
providence divine. Les justes qui suivent le bien vont dans une conformité alors que les
mauvais vont à l’envers de ce décor. Tout le monde cherche le bien car il contient le bonheur.
Certains s’illusionnent en prenant des biens de la fortune, comme la gloire, mais ces biens
sont contingents, donnés puis retirés. Le bien est le but de la vie. Le mouvement négatif est
celui qui préfère se tourner vers le bas, se tourner vers les corps est ne pas se tourner vers la
nature, qui constitue le Dieu. Vouloir le bien et le pouvoir, c’est faire le bien. Faire le mal,
c’est vouloir le bien en se trompant, préférer la fortune. Le mal n’est rien puisqu’il fuit le bien
et l’ordre de la nature, c’est une corruption. Pratiquer la Philosophie permet de s’arracher des
biens matériels et s’approcher de la providence divine. Ce perspectivisme prend la forme de la
mosaïque. Boèce pense qu’il faut un raisonnement philosophique, un ordre cohérent dans les
choses.
Les deux concepts sont similaires, la Providence préside à la fortune. La Providence est un
ordre caché qui est le bien qui se trouve dans l’ordre qui se trouve dans tout chose. La fortune
s’attache à un ordre social, …
La vie est un cercle qui est le plus proche du centre. Le fait de prendre de la distance, le but
est d’être dans la zone proche de la raison divine, même si la raison n’atteint jamais le centre
A l’inverse, aller faire la roue est faire aller vers la circonférence ce qui s’éloigne du centre.
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Adrien Aventin
Perspectivisme :
La Préscience est éternelle. Mais l’éternité n’est pas la même que celle d’Aristote. Elle est une
succession d’éternel.
L’homme appartient à la nature vivant, mortel. Il y a toujours nécessité selon l’ordre la nature.
Il y a un deuxième type de nécessité, il est conditionné, par adjonction. La préscience divine
est qu’un homme marche donc marche-t-elle ? Ce n’est pas parce que l’on sait que quelqu’un
peut marcher qu’il marche forcément. Si la préscience divine est la cause de ce qu’il se passe
alors elle oppresse la liberté. C’est une erreur qui consiste à faire porter la nécessité sur le
conséquent.
La liberté humaine peut s’inscrire dans la Providence divine grâce à la contingence.
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Adrien Aventin
Sagesse de Boèce : élévation philosophique de la raison pour comprendre l’ordre qui s’inscrit.
Cette acceptation de l’ordre est l compréhension de l’ordre. Vouloir être libre est vouloir ce
que veut la volonté divine. Remonter par le biais de la Providence divine. La véritable liberté
est la conformité à la volonté divine.
Boèce pense que la raison seule conduit à la consolation, la pesée libère car elle permet de
s’élever.
Contexte :
Carolingienne : C’est une étape importante car on a tendance à l’hermétisme qui seront
remplacé par le monachisme (monastère) puis la renaissance humaniste au 12 ème siècle.
Contexte de troubles, d’urbanisme. La papauté va se disputer l’équilibre selon lequel la
puissance temporelle est celle de l’Église.
Les arts du Trivium sont les trois arts du langage : grammaire, rhétorique et logique. Trois arts
faits pour réfléchir. Cet intérêt prend une forme particulière car la théologie qui commence à
partir du 12ème siècle est une théologie rationnelle. La lectio est une lecture biblique du
professeur devant de élèves, cette manière va être supplantée par une théologie rationnelle. La
norme extrême de cette théorie. On détache la théologie sous forme de questions détachées
des textes bibliques. On prend des textes bibliques traitées de manière autonomes des textes.
La lectio du 12ème siècle est une nouvelle forme de théologie. Pierre Abélard est théologien du
12ème siècle, il est le premier à proposer une méthode applicable, base de la méthode
scolastique.
Saint-Anselme est beaucoup plus proche d’Augustin que Abélard. Sa thèse est la « Fides
quaerens intellectum ». L’intelligence (Raison) s’inscrit dans l’horizon de la Foi, car Dieu est
défini par la ratio veritatis, chaque fois que l’on fait référence à la raison on appelle à Dieu.
Toute vérité s’inscrit dans la Foi. Si le jugement vrai est adéquat à la chose c’est parce qu’elle
est adéquate au jugement divin. La vérité n’appartient aux choses elles-mêmes. A Paris on
prône les arts du Trivium. Saint-Anselme prône la Sola Ratione, on peut comprendre des
questions théologiques sans faire intervenir la Foi. La Raison est autonome de la Foi, il y a
moyens de tenir des raisonnements sans la Foi. La démarche de la Sola Ratione avance
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Adrien Aventin
Tant que l’on reste au niveau de la comparaison entre les choses bonnes. La bonté elle-même
est le reflet de l’idée catholique. Il faut remonter dans la chaine des causes, jusqu’à l’être
premier.
LES PREUVES DE L’EXISTENCE DE DIEU
Les preuves du Monologion : c’est une démarche ascendante qui consiste à remonter du
monde où l’on se trouve pour remonter à Dieu. Elle est basée sur un principe néoplatonicien.
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Adrien Aventin
- L’œuvre n’est pas a posteriori mais a priori : on se base sur des effets pour
démontrer une cause. C’est la première fois dans la tradition que l’on a une preuve
a priori.
- La démonstration de Dieu n’est pas une conversion vers l’intériorité.
3° Le statut de la prière dans le Proslogion :
- Le fait est grave, on a appel à une donnée de Foi. Il s’agit d’une prémisse de Foi
qui vient confirmer le Raison. On peut se disputer sur le statut de la prière. C’est
toujours dans l’horizon de la Foi.
4° Position du problème
- Quelque chose dont rien de plus grand ne peut être pensé.
- L’insensé a dit dans son cœur « Dieu n’existe pas »
5° Nœud de la preuve
Dès lors que l’on comprend la signification de « ce dont rien de plus grand ne peut être
pensé », on sait qu’il existe.
Schéma de la preuve :
« Ce dont rien de plus grand ne peut être pensé » = A
Preuve : la signification de A montre son existence.
Déploiement de la preuve : la position contraire (celle de l’insensé) est contradictoire.
Déploiement de l’argument :
La preuve se fonde sur une dialectique. L’existence est une perfection qui permet la
conception.
Dès lors que l’on se met à penser à la signification de la pensée. Il faut comparer de existe
dans l’intellect,
Exemple de l’art : l’artiste meurt avec son idée, l’œuvre d’art ne. Percer hors de l’intellect,
constitue une perfection alors on est obligé de reconnaître la grandeur. Si l’existence est une
perfection, mais si l’insensé admet qu’il peut se représenter une œuvre.
Thomas d’Aquin : on ne peut pas passer du concept à la réalité, car il faudrait pour cela
qu’existe dans la réalité un être tel qu’on ne puisse en concevoir de plus grand. Or c’est ce que
refuse l’insensé.
Descartes : Dieu est un être souverainement parfait. L’existence est une perfection donc Dieu
existe. Il prolonge la théorie et d’Anselme, il ne le réfute pas.
Et ce Dieu doit nécessairement exister, de la même manière qu’il est nécessaire pour un
triangle d’avoir trois angles égaux à deux droits.
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Adrien Aventin
1° il dit que la nécessité porte sur le jugement, lorsque l’on dit que Dieu existe il existe deux
type de jugements : analytique (où le prédicat est dans le sujet, on tire ce qu’on sait déjà dans
le sujet, tautologies ne pas sortir de l’existence de la chose, existence de ce qui existe déjà)
dont hors de Dieu, et le synthétique (la notion du prédicat ajout quelque chose de nouveau au
sujet, le prédicat est tiré d’ailleurs du sujet) donc le jugement de l’existence de Dieu est
fallacieuse si on ajoute par le prédicat. On n’ajoute pas la propriété d’une chose.
2° En outre, l’existence ne peut pas être « ajoutée » au concept du sujet, car l’existence n’est
pas un prédicat réel.
Lotto : on joue et on gagne les 1000 euros dans notre poche. Quand on a cet argent dans la
poche on est plus riche. Maintenant si j’imagine ces 1000 euros dans mon esprit, ils ne sont
pas autre chose que les 1000 euros réels.
En effet, si on avait « ajouté » l’existence aux 1000 euros dans mon esprit alors les 1000 euros
seraient autre chose que 1000 euros, c’est-à-dire 1000 plus l’existence.
L’existence n’est pas un prédicat que l’on pourrait ajouter au sujet, mais la position
d’une chose.
V. LA SAGESSE ORIENTALE
L’ISLAM
I. Mahomet
Mahomet fonda la religion islamique. Après une révélation, Mahomet annonce sa mission :
l’islām (la soumission) mais cela ne plaira guère aux autorités mecquoises, il fuira donc la
Mecque pour Médine en 622, c’est l’Hégire. Il est expatrié et Ali va jouer un rôle majeur. Il
n’ose pas promulguer la prédication. L’islam est une religion où transmise de Dieu à Adam
puis à Mahomet, le dernier prophète qui clora la prophétie. Tandis que le christianisme
considérera Jésus avec une nature divine, il sera un simple intermédiaire en islam.
II. Le Coran
Les paroles ont été petit à petit concises en livre : Le Coran. Un corpus de textes. Il fut dicté
par Mahomet et comprend des références à l’ancien et au nouveaux Testaments et serait à
l’origine des « Lumières » venant dissiper les ténèbres du paganisme.
L’Islam est partagé car on ne sait pas où se trouvent les paroles contrairement au
Christianisme. Elle ne se constitue pas uniquement à la pensée mais aussi aux lois, c’est une
religion d’obéissance à la Loi et à une dimension cultuelle. Il n’y a pas d’églises mais des
courants se disputent pour la sunna (tradition). En effet, Ali, le cousin et gendre de Mahomet
ne reconnut pas Abu comme lieutenant calife de Damas, quelques années plus tard, Ali
devenant calife déclenche une guerre civile à cause de son impossibilité de justifier son
innocence au meurtre de son prédécesseur. Durant cette guerre civile : les shiites (le groupe
des adeptes d’Ali, à la mort de Mahomet) sont opposés aux sunnites (véritables héritiers de la
tradition du calife de Damas) et définissent deux manières différentes de se rapporter à la
parole du prophète.
Les shiites pensent que le Coran a un sens caché (le bātin), ils sont ceux qui le détiennent. Ce
bātin serait transmis par les imāms (les amis de Dieu), qui poursuivent dans le monde spirituel
la tâche des prophètes.
o Le shiisme septimain reconnait 7 imams qui privilégie le sens bātin au zāhir et,
o Le duodécimain qui reconnaît 12 imams et tentent de sauver un équilibre en un sens
caché (vérité) et extérieur (loi).
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Adrien Aventin
1° explication. Cela peut être expliqué par le fait qu’il n’y ait pas d’Église. En effet, l’Église
propose l’entrée de Dieu comme le cœur de l’Histoire (par le dogme de l’incarnation) alors
que les shiites propose l’entrée de leur dieu au cœur de la métahistoire (par le temps intérieur
de l’âme).
2° explication. Mais également parce que les shiites représentaient les sages grecs par
l’œcuménisme, cette intégration de sagesse grecque nous explique pourquoi on peut parler
d’une philosophie poétique dans le shiisme.
3° explication. Enfin, la présence de mystique dans la sagesse en islam : le soufisme qui est
l’effort d’intériorisation de la Révélation coranique, la rupture avec la religion purement
légalitaire, le propos de revivre l’expérience intime Prophète.
AVICENNE (980-1037)
A. BIOGRAPHIE
Il a un esprit encyclopédique, a vécu de nombreux exils, d’une famille de médecin. Il donne
une notion très particulière de la sagesse. Sa notion de sagesse est liée à la falsafa. Il s’agit
d’une réfutation, donc critiquer tout ce que les philosophes. Le rationalisme est opposé à la
religion. On trouve l’idée selon laquelle la sagesse grecque est identique à la philosophie.
Rôle de la philosophie :
Hikma : philosophie et sagesse.
La philosophie est une science qui vise le perfectionnement au moyen de deux types de
connaissance : la pratique et la connaissance spéculative. Dimension pratique
(comportement) et théorique.
Dans ces eux dimensions de la philosophie, Avicenne reprend Aristote mot pour mot en
séparant la philosophie en trois branches.
- En bas de l’échelle, se trouve la physique, les choses en mouvement et ce mouvement-
même.
- Les objets dans la matière, qui sont considérés comme « pas dans la matière ». Les objets
mathématiques ne sont pas dans la matière. Exemple : le cercle. La mathématique reprend des
objets abstraits de la sensation et donc de la vie.
- Troisième niveau, l’étude des choses qui ne sont pas soumises à la sensation. Elles sont
théologiques. C’est le niveau de la science première : la métaphysique.
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Adrien Aventin
La science première est la science dont l’objet est premier, la métaphysique. On peut
comprendre en un autre sens : premier en généralité, c’est l’objet qui peut être dit de toute
chose. L’être qui n’est pas l’être en mouvement. Il y a un troisième sens, ce que l’on vient de
voir, la métaphysique est la sens qui étudie des objets différents, des objets divins.
Intelligence séparée, celle de Dieu, le plus séparé de la matière.
Elle permet de structurer cette science grâce aux autres objets.
Avicenne considère que la théologie de chez Aristote devient une sorte de métaphysique
seconde. L’être plus être un principe est caractérisé comme un être second. Le problème de la
métaphysique comme science générale ne peut expliquer les causes.
La métaphysique se subordonne à la théologie.
La sagesse ne se limite pas à
L’ÊTRE NÉCESSAIRE
LA PREMIÈRE INTELLIGENCE
A chaque partie de l’intelligence on a un côté de lumière et d’obscur, de la connaissance,
Dans la compréhension, on ne peut pas tirer tout cru de la mémoire l’information. Quand on
pense, cet acte de penser le renouvelle. Les formes intelligibles ne peuvent être stockées dans
la mémoire.
V.
VI. MÉTAPHYSIQUE ET THÉOLOGIE AU XIIIÈME SIÈCLE
LE CONTEXTE HISTORIQUE
On retrouve dans la philosophie iranienne, un hiatus entre la raison philosophie et la raison.
Elle s’exprime comme une angoisse, cette absence de Dieu dans l’âme a pour conséquence
une tristesse qui peut être remédiée par la Foi. Foi et Raison sont deux éléments séparés et
ennemis. La Foi absorbe toute la spiritualité.
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Adrien Aventin
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Adrien Aventin
GUIDANCE du 15/12/16
La preuve d’Anselme : il met recourt à la Raison. La Foi a priorité sur la Raison, car celle-ci
est dans l’horizon de le Foi. Deuxièmement, Dieu a organisé la Raison. Donc grâce à notre
raison on peut découvrir.
Pour sa méthode, il utilise la Sola Ratione (juste la raison), il ne donne pas de Révélation. Il
impose des limites à la raison :
Le Monologion
C’est une démarche ascendante qui consiste à remonter du monde où l’on se trouve pour
remonter à Dieu. Elle est basée sur un principe néoplatonicien.
Les néoplatoniciens se basent sur l’idée d’invoquer un principe supérieur pour comprendre ce
qui est supérieur.
Cela doit venir d’un être grand, bon et c’est-à-dire Dieu.
La bonté :
Toutes les choses sensibles ne sont pas bonnes, elles viennent de quelque chose qui est bon,
Dieu.
L’existence :
Les choses sensibles existent mais il y a des moments où elles n’ont pas existé, ou
n’existeront plus, d’autres auraient pu ne pas exister ; tout cela dépend de la volonté de Dieu.
La grandeur :
Dans le sens de perfection, d’éminence, qualitative. Il y a différents degrés de perfection, ces
degrés découlent d’un être parfait, c’est Dieu.
Il n’y a plus 3 arguments mais un seul. Mais c’est aussi une preuve a priori, donc elle vient
avant l’expérience. Avant on remontait à une entité par l’expérience. Cette fois, on part d’un
concept de manière indépendante. Il ne garde que la qualité de grandeur et supprime l’appel à
la Foi, encore une fois, c’est la Sola Ratione qui compte. Il place tout de même une prière au
début du livre qui peut être comprise par le fait que la raison se fait tout de même dans le cas
de la religion.
1) Les prémisses de la preuve : une définition de Dieu qui est ce dont rien de plus grand
(parfait) ne peut être pensé. L’existence est une perfection est la deuxième prémisse,
quelque chose d’existant est plus parfait que ce qui n’est pas existent. Exemple : œuvre du
peintre plus parfaite que l’image qu’il s’y fait.
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Adrien Aventin
2) L’argument (preuve de l’existence) : le but est de montrer que CDR n’existe pas que
dans l’intellect mais aussi dans la réalité. Il proue que le non-croyant se contredit en
reniant Dieu :
Il démontre donc que CDR n’existe pas dans la réalité est une
contradiction.
Si on écoute le non-croyant, il croit que CDR n’existe que dans la tête.
Mais cette pensée nous trompe car l’existence réelle est plus parfaite que
l’existence de la pensée.
Donc le non-croyant, dans sa pensée croit à un CDR au rabais.
Ceci est une preuve par la dialectique de la grandeur car elle consiste à comparer deux
grandeurs. Le non-croyant comprend la notion mais ne l’affirme pas donc
Gaunilon :
Kant :
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Adrien Aventin
Exemple : Florence sort avec Marc, ce n’est pas dans sa nature d’être avec
lui.
Descartes ne fait que déplier la définition qu’il s’est donné au début donc il émet un jugement
analytique, ce qui est erroné.
Selon Kant, seul un jugement synthétique, peut prouver l’existence de Dieu.
Son deuxième argument qui touchera le plus Anselme sera qu’il considère l’existence comme
un prédicat au lieu d’une position. Ce n’est pas une qualité que l’on met dans une définition
qui changerait sa nature.
Exemple :
J’imagine 100$ (prédicat de l définition : couleur, valeur, billet), mais si ils existe il y a
toujours ces prédicat plus l’existence. L’existence n’est pas un prédicat
Le guépard dans 1000 ans, sera toujours défini de la même façon mais sans l’existence (il
n’existera plus).
Si Dieu existe car on le dit.
Anselme s’est trompé, il a traité l’existence comme prédicat alors qu’il est une position
(temporelle dans le cas du guépard)
LA SAGESSE ORIENTALE
C’est une sagesse qui ne sépare pas la Foi et la Raison. Elle intègre l’héritage ancien et les
La falsafa e renvoie pas à une activité purement rationnelle mais comme des penseurs qui
promeuvent une sagesse qui intègre la raison et la foi.
AVICENNE
Il pense que la sagesse orientale s’attend par la philosophie et par une expérience mystique
religieuse. Les deux notions sont mélangées, là où l’occident les séparent, Avicenne intègre
une mystique religieuse la combinaison de mystique religieuse et philosophie donne la
conception de philosophie illuminative.
LA PHILOSOPHIE
Il reprend une distinction d’Aristote :
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Adrien Aventin
Comme Dieu existe, il est dans l’être. Puisque Dieu a créé l’être, il est l’être donc la
métaphysique ne devrait pas exister. C’est ambigu de savoir si la métaphysique étudie l’être.
Donc faire de la métaphysique grecque pure ne suffit pas car elle doit intégrer une dimension
mystique il faut allier les deux.
L’ANGELO-COSMOLOGIE ET L’ILLUMANATION
Dieu
Création
Intelligibilité
10ème intelligence
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Adrien Aventin
INTRODUCTION
Kant répondait à ses élèves que l’on peut pas apprendre la philosophie car la philosophie
n’existe pas encore. Pourquoi ? Car il faut distinguer la philosophie et l’acte de philosopher.
Dans un cours de philosophie on apprend juste à philosopher. La philosophie n’est ni une
science historique ni une science mathématique.
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Qu’est-ce qu’une science historique ? Une science qui repose sur des données, des faits que
l’on peut apprendre.
Qu’est-ce qu’une science mathématique ? Une science qui démontre rationnellement ses
propos. La démonstration consiste à montrer que l’on peut tirer une conclusion une
conclusion à partir de certaines prémisses. Montrer que la conclusion est déjà conclue dans les
prémisses.
En effet, la philosophie n’est pas une discipline purement analytique ni historique, autrement,
elle ne s’apprend pas car pas encore dans les livres. Il pense que l’on doit apprendre à étendre
notre savoir culturel. De manière générale, il s’agit de revenir sur le langage ordinaire avec
une ambition qui est d’éviter les ambiguïtés. Il faut mettre une thérapie du langage ordinaire.
Lorsque l’on parle d’autrui, on présuppose toujours qu’il nous comprend comment on
veut qu’il nous entende, ceci est fondamental : le présupposé implicite. On projette un sens
à autrui et on lui prête un sens.
On n’est jamais sûr que l’on nous comprenne. Les paroles empiriques sont toujours
compréhensibles. La philosophie doit toujours vérifier ses termes. Lorsque Platon emploie le
terme d’Idée, il n’a rien avoir avec les Idées de Kant. L’impression d’obscurité est délibérée,
on ne peut pas projeter une interprétation sur un terme sans idée globale des textes.
CARACTÉRISATIONS DE LA PHILOSOPHIE MODERNE
Les modernes s’étendent du 17 au 18ème, ils possèdent tous une Idée commune.
L’invention d’un sujet de connaissance autonome : les individus sont des sujets qui fondent
et justifient par eux-mêmes leur propre connaissance. L’esprit humain n’est plus lié à l’esprit
divin. En effet, cette conception chez Augustin, les Idées ne sont pas conçues par un esprit
individuel mais retrouvée par l’individu. L’Ailleurs (divin) les crée et l’Homme les retrouve
(réapprend).
L’émancipation d’un sujet d’action (politique) : l’idée que ces siècles sont les ceux où
l’homme comment à se penser en tant que citoyen et s’émancipe de l’unité divine.
Caractérisation de la postmodernité : on ne croit plus à l’autonomie de la notion du sujet.
La contestation post-moderne : ce qui a été bouleversé est la connaissance, elle est au cœur de
la philosophie moderne. Quand on change la compréhension d’un terme on bouleverse la
compréhension philosophique.
On n’a pas acquis des connaissances. Ce qui se joue est qu’on a changé le cadre. Le sujet est
l’objet de la cause et donc le sens même de ce qu’est connaître.
1. L’invention des sciences modernes
Le sens même de la nature. Les lois sont pensées de manière universelle, elle
s’applique à tous le corps sans exception. Connaître une chose c’est connaître son
principe interne. La phusis est le principe interne de changement, les principes internes
changement car chaque chose est qualitativement différent. Comprendre une chose
n’est plus son principe interne de changement. Les phénomènes, c’est qui nous
apparait dans l’espace externe. Comprendre les quantités quantitativement distinctes
dans la nature. La couleur ou le goût : les cinq sens. Le citron par exemple a une
certaine forme, taille et mouvement (si on le lance), on a pas besoin de les percevoir,
le goût et la couleur du citron ne sont pas en lui mais dans le rapport du sujet à l’objet,
donc chacun à une perception différente. Niveau des mathématiques que l’on peut
connaître.
2. Bouleversement : les nouveaux mondes
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Montaigne met en scène la rencontre entre le roi et les indiens de colonies. La mise en
scène de l’étranger qui vient apporter le témoignage que le système occidental n’est
pas universel. La non-universalité ou relativisme de notre morale, ce bouleversement
par ces nouveaux témoignages va remettre en question la perception de nos
perspectivismes.
L’Indien a-t-il une âme ? Y a-t-il des corps sans âmes ? L’Indien ne voit pas des corps
arriver sur ses terres mais des esprits. On a tous une perception du monde différente
dont on n’a pas conscience. C’est la conception métaphysique. Quelqu’un qui ne
connaît Dieu peut-il être moral ?
Tous les philosophes modernes pensent qu’il faut établir des justificatifs ultimes de la
connaissance. Soit on a une connaissance infaillible.
3 approches à la connaissance :
- Normative
- Faillibiliste
- Sceptique
Nous ne savons rien mais nous croyons tout.
3 critères : il y a une croyance, qui est justifiée. Toute notre vie, est une connaissance selon la
théorie que l’on va adopter. L’approche normative est une proposition qui est entièrement
justifiée, il y a alors connaissance. Si on tient une approche normative intégrale ou radicale
alors aucune de nos croyances ne seront des connaissances. Quels savoirs peut-on
entièrement justifier ?
Autre approche : nous avons des raisons de croire mais elles ne sont pas infaillibles.
Scepticisme épistémique fort : peu de choses sont justifiables ?
Supposer une prémisse et l’accepter comme vrai sans la prouver comme vraie.
Le fait qu’il y ait sans doute la plus grande partie de nos pensées qui ne soit justifiable est le
ressort de toutes les indécisions, y compris les plus tragiques. Nous aurons toujours quelqu’un
qui nous contredira, qu’il y a des faits alternatifs, car nous n’aurons jamais d’arguments
définitifs.
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DESCARTES ET LA CERTITUDE
En pratique, on ne peut pas se passer des certitudes mal justifiées mais ce n’est pas la
certitude pratique dont il est question. Il faut établir quelque chose de ferme et de constant
dans les sciences. Nos choix et décisions sont instables et inconstantes selon Descartes car on
s’est tous plantés dans notre vie. Le problème posé dans les Méditations de Descartes est de
savoir comment s’assurer qu’on puisse parvenir à des vérités fermes et constantes ? En effet,
la manière dont on dispose pour y arriver est l’esprit, et comment par l’esprit qui est toujours
inconstant, on pourrait avoir des révélations constantes ? C’est le problème de l’auto-
fondation : si je propose un critère de vérité, qu’est-ce qui m’assure que ce critère est le bon ?
Dans ce cas, il faut un autre critère qui est bon pour le justifier. Et ainsi de suite…
La méditation est un sujet qui réfléchit sur son propre esprit. Ce sujet n’est pas Descartes, car
il est déjà un des plus grands mathématiciens, le « Je » est un lecteur, qui a suivi une scolarité
avec quelques notions de mathématiques mais surtout qui a des croyances que tout le monde
partage. Un sujet normal est un sujet rempli d’opinions non justifiées., ils ont la croyance au
réalisme direct qui est le fait de croire que les choses autour de nous sont et sont comme
nous les percevons. Personne avant Descartes ne s’était posé cette question (présence d’une
chaise devant soi). Les croyances auxquelles nous croyons le plus, ou qui nus paraissant les
plus évidentes, ne sont pas celles que l’on peut le mieux justifier. C’est sur cela que Descartes
s’arrête dans les Méditations.
Ce sont aussi des méditations métaphysiques, la métaphysique n’est pas une seule discipline,
mais plusieurs. Pour Descartes, ce sont des méditations de philosophie première. C’est donc la
science qui est chargée de fonder les principes de toute autre connaissance, en les clarifiant. Il
change donc le sens du mot Métaphysique d’Aristote. Il est « fondationaliste ». Elle vient
donc avant dans l’ordre des raisons. Elle explique même ce qui n’est pas réfléchi.
Kant dit :
Un traité de physique est bien mais Newton n’a jamais rien défini en matière. On peut avoir
beaucoup de manuels donnant les propriétés de la matière sans jamais la définir.
L’arbre est la philosophie, les branches sont la médecine, la mécanique et la morale, le tronc
la physique et les racines la métaphysique.
Comment être sûr que l’on est certain des propositions vraies ?
Descartes a l’argument du doute hyperbolique qui lui permet de faire le tri dans ses pensées
incertaines.
L’argument du doute est de dire je vais tenir pour faux toutes les propositions dans lesquelles
je peux imaginer la possibilité d’une erreur.
Ce doute chez Descartes est différent du doute au sens courant. Je ne sais pas avec qui je vais
me marier tandis que celui de Descartes est l’imaginaire (puis-je imaginer me tromper ?)
Le plus évident est de regarder les connaissances sensibles, peut-on se tromper dans ce qui
est le plus évident pour soi ? On peut imaginer se tromper puisque l’on se trompe parfois, il y
a parfois des illusions des sens ou optiques.
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L’exemple du rêve. Y a-t-il un critère pour savoir si ce qui est était dans un rêve n’est pas
réel ? Dans mon rêve, puis-je savoir que je suis dans mon rêve ? La réponse est non même si
on a des pensées qui ne correspondent à rien avec la réalité.
La question du doute est illustrée par la fiction d’un mauvais génie qui nous trompe en
permanence. Il nous fait penser à une chose, nous tromper dans nos calculs, etc.
Cette hypothèse est une généralisation de l’erreur, qui vient rassembler en elle-même l’infinité
de raisons de se tromper plutôt que faire du cas par cas (erreur du rêve, des mathématiques).
Le mauvais génie a d’autre illustrations, chez Spinoza c’est un poète fou à l’origine du
dérèglement.
Est-il possible d’avoir une vérité véritable alors que tout chose est perpétuellement instable ?
Est-ce que je peux imaginer être trompé lorsque j’aperçois mon corps ? Oui
2. LE COGITO
Je suis, voilà une proposition vraie à une condition. Le mauvais génie peut dérégler toute
pensée mais pas l’acte de penser en soi.
La première vérité n’est pas d’exister mais d’exister en tant que l’on pense ou d’être une
chose pensante. On n’existe pas parce que l’on est un être vivant qui respire mais parce que
l’on pense.
Si tout ce que je pense peut être faux, à quoi bon établir une vérité ? La proposition je ne
pense pas viendrait donc contredire le fait de penser, contradiction l’énoncé et l’acte
d’énoncer. Il n’y a aucun interstice pour une propriété possible. Cette propriété est qualifiée
de claire et distincte, le contenu de la pensée est intégralement explicité. Alors il n’y a aucune
source ; à chaque fois que je parle clairement et distinctement, donc intégralement explicité
alors j’aurais une justification complète et je serais vrai.
Le vrai est clair et distinct ; le clair et distinct est vrai. Au moins dans un cas alors c’est
vrai. Autrement dit, le faux ne peut jamais être clair et distinct.
L’exemple de la douleur : avec une douleur vive, on identifie absolument clairement que l’on
a mal. Il y a des cas où l’on ne peut pas savoir distinctement d’où vient la douleur. Je pense
donc je suis et cette pensée-là est extrêmement distincte.
Au cœur du dérèglement constant, on ne peut pas fonder d’autre vérité qu’à partir du cogito.
De la pensée « je pense » on ne tire jamais les mathématiques.
On n’est jamais trompé si on sait ce qui est clair et distinct. Si moi, j’ai un corps et qu’il y a
des choses en dehors de moi, est-ce que j’ai la certitude de l’établir dans les mathématiques ?
La réponse est non. On ne peut jamais avoir la même certitude du monde que dans les
sciences.
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Lorsque je vois quelque chose, ces pensées s’imposent à moi. Le fait d’avoir un certain
nombre de sensations attesterait du fait qu’il y a des choses en dehors de moi plutôt que des
choses en dehors de mon esprit.
3.
INTRODUCTION
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INDEX
PARTIE I: L’ANTIQUITÉ
VII. LA SAGESSE DES PREMIERS PHILOSOPHE : HÉRACLITE
L’ORIGINE DE LA PHILOSOPHIE
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