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Chapitre 4 Le Financement de L Économie

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Economie générale Le financement de l’économie CPGE-ECT -

Chapitre 4 : Le financement de la croissance économique

Introduction :

Il est primordial pour la santé économique d’un pays, que les agents économiques
qui souhaitent réaliser des projets d’investissement puissent trouver les sources de
financement nécessaires. Un système financier efficace, c’est un système qui permet que se
développent toutes les potentialités de croissance. Le rôle du système de financement dans
la croissance d’une économie est très important.

Cependant, avant d’entamer l’étude et la présentation des différents circuits de


financement présents dans une économie, il paraît judicieux de faire un petit rappel sur
quelques notions de bases relatives à la monnaie. Or, les échanges entre individus ne se font
pas forcément par l’intermédiaire d’une transaction de type monétaire. Le troc, c’est-à- dire
l’échange d’un bien contre un autre bien, est aussi un moyen de satisfaire ses besoins.
Néanmoins, l’introduction d’un instrument facilitant les échanges est un élément de
simplification et de développement des relations entre les agents économiques.

Section 1 : La monnaie
I- Définition :

La monnaie est un actif liquide accepté par tous à sa valeur nominale. Elle est
caractérisée par une valeur nominale stable, sert à réaliser des transactions sans délais et
sans coûts.

✓ La monnaie est un bien économique : il a une utilité et il doit être produit


(il n’est pas disponible naturellement dans la nature) par un agent économique spécifique
✓ La Monnaie est un actif qui permet à son détenteur d’acquérir un bien ou
un service.
✓ La monnaie comprend l’ensemble des moyens de paiement à la disposition
des agents économiques leur permettant de réaliser des transactions.

La monnaie n’est pas un bien de consommation puisqu’elle ne procure pas


directement une satisfaction, c’est un bien particulier qui permet d’acquérir des biens et
services. François Perroux définit la monnaie comme un instrument de paiement
indéterminé, général et immédiat :

✓ Indéterminé : dans la mesure où elle permet l’acquisition de n’importe quel


bien et service, l’extinction de n’importe quelle dette.
✓ Général : parce qu’elle est acceptée par tous, admis partout et accepté à
n’importe quel moment.
✓ Immédiat : c’est à dire règle instantanément l’achat des biens et des services et
aussi règle les dettes.

Au sens strict, la monnaie est constituée par l’ensemble des moyens de paiement
directement utilisable par les agents économiques non financiers pour effectuer des
règlements à l’occasion de transactions sur le marché des biens et services.

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Ces moyens de paiement, quel que soit leur forme, sont supposés être acceptés et sont l’objet
de confiance de la part des porteurs et au sein d’une communauté déterminée.

II- Les formes de la monnaie :

Selon les lieux et les époques, la monnaie a pris plusieurs formes :

✓ La monnaie marchandise : La monnaie a remplacé le troc car elle facilite


les échanges. Les hommes ont d’abord utilisé des marchandises comme moyen d’échange
(bétail, coquillage, épices, etc.….). C’est la monnaie marchandise.
Cette forme de monnaie présentait néanmoins de nombreuses limites : comparaison
de la valeur des biens aléatoire, transport et conservation difficiles. La monnaie a alors pris
d’autres formes plus pratiques et plus normalisées.

✓ La monnaie métallique ou bien divisionnaire : Peu à peu, les métaux


comme le fer, le cuivre, le bronze, l’argent ou l’or ont été utilisés pour produire de la
monnaie métallique. L’or et l’argent se sont vite imposés comme formes métalliques les
plus appréciables du fait de leur inaltérabilité. Cette qualité permet de conserver et de
stabiliser la valeur de la monnaie dans le temps.
La monnaie métallique possède une valeur intrinsèque qui peut être importante (la
valeur du métal) et qui peut coïncider avec sa valeur faciale.
Mais avec le développement du commerce et l’augmentation des échanges, la
quantité de métal produite ne permettait plus de répondre aux besoins en monnaie.

A cet effet, les agents économiques ont créé de nouvelles formes de monnaies plus adaptées
à leurs besoins.
✓ La monnaie fiduciaire, c’est la monnaie « papier », c’est à dire l’ensemble
des billets détenus par les agents économiques. C’est une monnaie qui repose sur la
confiance, puisqu’elle n’est plus garantie par un support matériel tel que l’or. Aujourd’hui,
cette monnaie fiduciaire correspond aux billets émis par la Banque centrale qui sont déclarés
inconvertibles, c’est-à-dire que leur détenteur ne peut demander leur conversion en or. Ils
ont donc cours forcé, mais aussi cours légal, puisque un individu ne peut refuser d’être payé
en billets.
✓ La monnaie scripturale : ensemble des soldes positifs des comptes à vue
dans les banques, des comptes postaux ou des comptes du Trésor Public. C’est une monnaie
qui ne circule pas physiquement, mais par un jeu d’écriture (scripturale) d’un compte
courant ou chèque à un autre. La monnaie scripturale correspond donc aux sommes que les
agents économiques déposent sur un compte courant dans une institution habilitée à
proposer ce service (banques, postes, ..) qui leur servent à régler leurs achats : le client, par
exemple, donnant l’ordre à sa banque de débiter son compte et de créditer celui du
commerçant pour régler les achats qu’il vient de réaliser.
Pour cela, l’individu dispose de 4 instruments : le chèque, le virement, le
prélèvement, la carte bancaire. Attention, ces instruments ne sont pas de la monnaie : ils
sont simplement le support matériel par lequel transite la monnaie sur un compte courant :
un chèque sans provisions car le compte courant n’est pas assez approvisionné n’a aucune
valeur.

III- Les fonctions de la monnaie :

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La monnaie est censée assurer un certain nombre de fonctions de nature économique


mais également sociale, qu’on peut résumer ainsi :
✓ La monnaie est un instrument d’échange : la monnaie, reconnue et
acceptée par tous, facilite les échanges en supprimant la nécessaire double coïncidence des
besoins liée au système de troc.
✓ La monnaie est un instrument de mesure des valeurs : la monnaie est une
unité de compte qui permet de mesurer et de comparer la valeur des différents biens (c’est
un étalon).
✓ La monnaie est un instrument de réserve de valeur : elle peut être
conservée pour une utilisation ultérieure. La monnaie peut servir à reporter des achats dans
le temps. En principe, la détention de monnaie est sans risque (pas de risque de perte de
valeur de la monnaie). Toutefois, en période d’inflation (hausse continue du niveau général
des prix), la monnaie perd de sa valeur.

Toutefois, La monnaie ne doit pas être analysée dans sa seule dimension


économique. En effet, la monnaie est la preuve de la confiance qu’ont les individus dans
l’organisation sociale et dans l’Etat qui la garantit. Détenir de la monnaie, c’est donc :
✓ Accepter un symbole de la cohésion sociale ;
✓ Se sentir lié à la communauté ;
✓ Etre socialisé à respecter les règles qui sont celles de l’économie
marchande.

IV- La masse monétaire :

La masse monétaire est " L’ensemble des actifs liquides détenus par les agents non
financiers résidants, rapidement convertibles en moyens de paiement sans risque important
de perte ou de gain " (ensemble des moyens de paiement et des actifs facilement
convertibles en monnaie). C’est un stock, mesuré, à une date donnée par un certain nombre
d’agrégats.

A- Les agrégats de la masse monétaire : (Document 1)

Les agrégats de monnaie recensent les moyens de paiement et les actifs financiers
qui peuvent être rapidement et facilement transformés en moyens de paiement sans risque
important de perte en capital. Ils sont présentés sous forme d’agrégats désignés par le
caractère M et assortis de chiffres allant de 1 à 3 en fonction du degré de liquidité
décroissant des actifs financiers les constituants.

L’agrégat M1 qui représente la masse monétaire au sens étroit recense les actifs
liquides, divisibles, transférables, sans rendement et avec un coût de transaction nul. Il
comprend les billets et pièces de monnaie en circulation nets des encaisses des banques,
ainsi que les dépôts transférables à vue, en monnaie nationale, constitués auprès de la
banque centrale, des banques commerciales et du Trésor.

L’agrégat M2 est composé de l’agrégat M1 auquel s’ajoute l’ensemble des actifs


liquides, non transférables et rapportant un rendement, à savoir les disponibilités en comptes
d’épargne auprès des banques.

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L’agrégat M3 qui correspond à la masse monétaire au sens large, regroupe, en plus


de M2, les autres actifs monétaires moins liquides, avec des coûts de transaction
significatifs, non transférables et/ou non divisibles et rapportant un rendement.

Avec le développement des marchés financiers, de nouveaux moyens financiers se


développent mais ne répondent pas à la définition de la monnaie. Ils sont mesurés par des
agrégats de placement.

Remarque : Les agrégats de placements :

Les agrégats de placements liquides recensent les actifs financiers pouvant être
aisément transformés en moyens directs de paiement, et qui représentent une réserve de
pouvoir d’achat. Ils incluent des passifs jugés insuffisamment liquides pour être inclus dans
la définition nationale de la monnaie au sens large. Ils sont présentés sous forme d’agrégats
désignés par le caractère PL assortis de chiffres allant de 1 à 3.

L’agrégat PL1 comprend les titres d’OPCVM contractuels, ainsi que les titres de
créances négociables autres que les certificats de dépôts, à savoir les bons du Trésor émis
par adjudication, les bons de sociétés de financement et les billets de trésorerie.

Les agrégats PL2 et PL3 sont composés respectivement des titres émis par les
OPCVM obligataires (court, moyen et long terme), et de ceux émis par les OPCVM actions
et diversifiés.

B- Définition des contreparties de la masse monétaire

Les contreparties de la masse monétaire représentent les opérations génératrices de


la monnaie, elles sont définies par rapport aux actifs monétaires émis par les institutions de
dépôts et sont composées des :

✓ Avoirs extérieurs nets des institutions de dépôts;


✓ Créances nettes sur l’Administration centrale;
✓ Créances des institutions de dépôts sur l’économie;
✓ Ressources à caractère non monétaire des institutions de dépôts;

V- La création monétaire : (Document 2)

La monnaie est un instrument indispensable à l’activité économique puisqu’elle


facilite les transactions. La masse monétaire en circulation représente le pouvoir d’achat
dont dispose les agents économiques à un moment donné. L’accroissement de la masse
monétaire est donc synonyme de croissance économique puisqu’il permet l’augmentation
des échanges. Mais, comment on crée de la monnaie ? Et quels sont les acteurs qui
participent à cette création ?

1- La création monétaire par les banques commerciales :

Le processus de création monétaire repose sur des acteurs spécifiques qui sont les
institutions financières, c’est à dire les banques. Le principe est le suivant :

1. Un agent économique souhaite satisfaire un besoin mais ne dispose pas d’un pouvoir
d’achat suffisant (la quantité de monnaie dont il dispose est insuffisante).

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2. Il va donc chercher à accroître son pouvoir d’achat en se procurant une quantité de


monnaie supplémentaire auprès de l’agent économique autorisé à créer de la
monnaie : une banque.

3. Ce supplément de monnaie lui est accordé si la banque lui fait crédit. Le crédit est
donc l’instrument de la création monétaire.

4. Ce crédit se retrouve sur le compte du bénéficiaire sous la forme d’un dépôt (somme
qui apparaît au crédit du compte du bénéficiaire) : on dit alors que « les crédits font les
dépôts ».

La banque, ayant accordé un crédit, rémunère ce service en faisant payer à l’emprunteur un intérêt
proportionnel au montant emprunté.
L’agent économique rembourse par la suite ce crédit, ce qui entraîne la destruction de la monnaie ainsi
créée.
NB : les banques peuvent accorder des crédits au Trésor public (via les bons de trésor) ou via les
opérations de change.

2- La création monétaire par les banques centrales :

La banque centrale crée de la monnaie à l’occasion de deux types d’opérations :

- Au profit du trésor public, en lui accordant des avances ou en lui achetant des titres
publics (émis par le trésor)
- Via les opérations de refinancement des banques centrales.

3- La création monétaire par le trésor :

Le Trésor public est en quelque sorte la banque de l’Etat : il participe marginalement à la création
monétaire en émettant notamment la monnaie divisionnaire.

VI- La monnaie dans la théorie économique : (Document 3)

Les différents courants théoriques développent depuis longtemps des analyses


contradictoires sur le rôle de la monnaie et ses impacts sur l’économie. Leur réflexion porte
sur les conséquences d’une variation de la masse monétaire sur les phénomènes
économiques réels, et sur les raisons qui motivent les agents à demander des encaisses.

L’analyse en général peut être effectuée selon l’ongle classique avançant l’idée de la
neutralité de la monnaie, qui sera par la suite reprise et développée par les monétaristes. Puis
l’analyse keynésienne, pour qui la monnaie n’est pas neutre et peut influencer la sphère
réelle.

Section 2 : Inflation, causes et conséquences

I- Définitions et mesures :
A- Aspects définitionnels :

« L’inflation est une période de hausse générale des prix des marchandises et des
facteurs de production » P. Samuelson, l’Economique, 1983.

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« L’inflation est la hausse du niveau général des prix autoentretenue et fondée sur
des mécanismes macroéconomiques » G.Olivier

Le terme d'inflation est fréquemment utilisé comme équivalent de la seule hausse de


prix des biens de consommation, en excluant la hausse des prix impactant les valeurs
patrimoniales : actifs (financiers, immobilier, …).

➔A ne pas confondre :
▪ La déflation décrit la situation d'une économie où est constatée une baisse générale et durable
des prix. Comme le phénomène historiquement le plus fréquent (du moins dans la période
contemporaine) est bien l'inflation, certains parlent d'une inflation négative. Une vraie
déflation est généralisée (affecte toute l’économie), mais le terme est aussi utilisé lorsqu'un
seul secteur économique est affecté (par exemple : déflation du marché immobilier).
▪ La désinflation décrit la situation d'une économie où est constatée une baisse du taux
d'inflation, qui cependant reste positif. Par exemple, après des années d'inflation à 10 % en
moyenne, si l'inflation baisse à 7 %, puis 5 %, puis 2 %, on parlera de phénomène
désinflatoire.
▪ La stagflation est une situation particulière où l'on constate dans une économie la simultanéité
d'un niveau élevé d'inflation et d'une croissance faible, voire d'une récession.
▪ L'hyperinflation correspond à la situation d'une économie affectée par une inflation
extrêmement élevée, échappant à tout contrôle. Phillip Cagan, la définit en 1956 comme une
période durant laquelle le niveau d'inflation se maintient au-dessus de 50% par mois.

B- La mesure de l’inflation :

Mesurer l'inflation consiste à observer un « panier » pondéré de biens représentatifs de


l'ensemble des biens consommés. Les pondérations de ce panier sont définies par la consommation des
différents biens par les agents économiques.
Un indice des prix à la consommation mesure les variations enregistrées par le panier observé,
traduisant ainsi la variation du coût de la vie pour les consommateurs, et de la valeur de la monnaie
dans ses aspects les plus concrets pour les citoyens.
Le taux d'inflation est la variation en pourcentage de cet indice sur une période donnée : si le
prix moyen du « panier » passe de 100 à 102, l'inflation est de (102-100)/100 = 2/100 = 2%.

II- L’inflation comme phénomène réel :


De manière générale, il est possible de distinguer entre deux catégories de causes de
l’inflation, selon que l’on adopte l’optique de la demande ou celle de l’offre.
A. L’inflation par la demande :

L’inflation peut être expliquée par l’accroissement de la demande globale à partir du moment
que le plein emploi est atteint c’est-à-dire lorsque l’ajustement par les quantités n’est plus possible.
L’accroissement de la demande globale est dû à plusieurs facteurs :
• L’augmentation de la consommation des ménages en utilisant leur épargne oisive ou recourant
au crédit à la consommation ;
• L’augmentation des dépenses publiques et l’aggravation du déficit budgétaire ;
• L’augmentation de la demande d’investissement ;

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• L’augmentation des exportations suite à la baisse du taux de change

Pour l’une ou plusieurs de ces raisons, lorsque la demande globale augmente, le revenu
d’équilibre augmente aussi. Lorsque l’équilibre de plein emploi est atteint, toute augmentation
supplémentaire de la demande ne peut plus entraîner une élévation du niveau d’activité. On se trouve
devant une demande excédentaire à laquelle la réponse se fait par les prix. On est en situation
d’inflation par la demande, appelée par Keynes : le Gap inflationniste.
B. L’inflation par l’offre (ou par les coûts) :

En partant du fait que les prix sont constitués, en plus du bénéfice, du coût de production.
Toute élévation de ce dernier et dans l’hypothèse que les profits ne diminuent pas, entraîne une
augmentation des prix.
La principale version de l’inflation par les coûts met en avant les salaires dont l’augmentation
déclenche le processus inflationniste et favorise son entretien. Dans le contexte actuel où la diminution
des salaires ne se fait pas par le marché (confrontation offre et demande), la hausse des salaires peut
avoir un effet inflationniste si elle excède les gains de productivité.
La hausse de salaires entraîne une augmentation générale des prix en gonflant les coûts de
production et entretient l’inflation en renforçant la demande par la distribution de revenus
supplémentaires. Les entreprises répercutent la hausse des coûts sur les prix tant la demande est
soutenue.
C. L’inflation par création monétaire :

Une trop grande quantité de monnaie est émise (par exemple, le mark de la république
de Weimar en 1923, cas typique d’hyper-inflation), ou à l’inverse une trop faible demande de monnaie
survient (exemple de l’Europe pendant les épidémies de peste au Moyen Age), ce qui engendre un
excès de la quantité de monnaie en circulation et entraînant par là une perte de la valeur de la monnaie.
De ses travaux sur l'équation de la théorie quantitative de la monnaie, Milton Friedman tira
l'idée selon laquelle l'inflation est d'origine monétaire. Il déclara à propos du lien entre inflation et
monnaie :
« L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne
peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de
la production. »

Milton Friedman, The Counter-Revolution in Monetary Theory

III- Conséquences de l’inflation :

- Au niveau de la consommation : la fuite devant la monnaie.


- Au niveau de l’investissement et de la croissance : l’inflation apparaît comme un facteur de
blocage de la croissance à long terme.
- Au niveau de la répartition des revenus : l’inflation engendre un déséquilibre dans la
répartition du revenu réel dans la mesure où, de manière générale, il affecte différemment les
revenus nominaux : les titulaires des revenus fixes (rentiers, …), les salariés et les entreprises.
- Au niveau du commerce extérieur : l’augmentation des prix plus rapidement que les pays
partenaires rend la production nationale moins compétitive à l’exportation et aboutit à la
détérioration de la balance des paiements.

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Section 3 : Le système financier

I- Présentation.
1- Définition :

Le système financier est l’ensemble des institutions qui ont pour mission de mettre
en relation les besoins de financement des uns et les capacités de financement des autres.
Il regroupe donc le marché de capitaux et les institutions bancaires et non bancaires.
Un système financier est efficace lorsqu’il remplit les fonctions qui lui sont assignées.
Quelles sont ces fonctions ?

2- Les fonctions du système financier :

✓ Le financement de l’économie : c'est-à-dire financer les investissements


publics et privées ;
✓ Le drainage de l’épargne : collecte de l’épargne auprès des agents
excédentaires ;
✓ Une meilleure allocation des ressources : diriger le financement vers les
activités qui ont réellement besoin et qui dégagent une rentabilité importante (les plus
créatrices de richesse) ;
✓ La réduction des coûts de transaction ;
✓ Garantir l’équité concernant l’accès au financement et ne pas priver les
petits investisseurs ;
✓ Contrôle et surveillance des activités bancaires et monétaires (assurer la
transparence du système pour éviter de probables crises suite à l’augmentation des risques).

3- Les besoins et les capacités de financement :

Le besoin de financement peut être défini comme une insuffisance d’épargne, son
montant correspond à la somme d’argent qu’un agent doit se procurer auprès d’autres agents
(excédentaires). Le besoin de financement provient de diverses raisons selon la nature de
l’activité de l’agent économique.
Les besoins de financement
Entreprises Ménages État
Besoins liés au cycle Besoins liés à la consommation Financement des infrastructures
d’exploitation (décalages entre
recettes et dépenses)
Besoins liés à l’investissement Besoins liés à l’investissement Financement du déficit
budgétaire

Ces besoins ne peuvent être satisfaits sans l’existence de certains autres agents
disposant à l’inverse des premiers d’un surplus de revenu (capacité de financement) et qu’ils
cherchent à placer. En général, on peut trouver que certains agents, notamment les
entreprises et les Etats se trouvent structurellement en besoin de financement en raison de
l’importance des investissements qu’ils réalisent et la nature de leurs activités réciproques.

Le financement de l’économie doit donc être analysé comme la rencontre entre les
besoins et les capacités de financement. Toutefois, les ressources disponibles dans une
économie ne sont pas toujours suffisantes pour satisfaire l’ensemble des besoins déclarés par

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les agents économiques, les capacités supplémentaires peuvent être obtenues grâce à la
création monétaire (planche à billet) ou parfois en s’adressant aux systèmes financiers
étrangers.

II- Les circuits de financements :

Pour étudier les différents circuits de financement disponibles dans une économie, on va se
référer à la classification avancée par Gurley et Shaw dans le schéma suivant :

Financement

Fin. Interne ou Fin. Externe


l’autofinancement

Fin. Direct Fin. Indirect

Marché monétaire Marché financier Non monétaire Monétaire

Actions Obligations

1- Le financement indirect ou intermédié :

Le financement indirect s'appuie sur l'existence d'intermédiaires entre les prêteurs


et les emprunteurs. Le financement intermédié est donc le fait des différents intermédiaires
financiers. La fonction d'intermédiation a évolué dans le sens d'un décloisonnement du
marché du crédit, se caractérisant par une banalisation des établissements de crédit et une
déréglementation des opérations de crédit.

2- Le financement direct ou désintermédié :

Le financement direct consiste à mettre en relation le prêteur et l'emprunteur par le


biais des marchés des capitaux (marché monétaire + marché financier).

a) Le marché monétaire :

Sur ce marché du financement à court terme, il existe un compartiment particulier : le marché


interbancaire. C’est un marché réservé à quelques intervenants financiers. En effet, les banques,
appelées aussi « établissement de crédit », empruntent ou prêtent des liquidités, d’autres opérateurs
financiers proposent aussi leurs liquidité. La banque centrale intervient indirectement dans la fixation
des taux.

A côté de ce marché interbancaire, existe le marché des titres de créances négociables à court terme.
Ce marché est ouvert à tous. Les titres sont émis par les institutions qui ont des besoins de trésorerie.
On trouve ainsi :

- Les bons de trésor émis par le trésor


- Les certificats de dépôt émis par les banques

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- Les billets de trésorerie émis par les entreprises

b) Le marché financier :

• Définition :

Le marché financier est le lieu où sont émis et échangés des titres. Il existe en fait toute une variété de
marchés financiers reliés entre eux dans le monde.

Le marché financier comprend le marché primaire (lieu d’émission des titres) et le marché secondaire
(lieu d’échange des titres = marché d’occasion des titres).

Les titres, appelées « valeurs mobilières », sont essentiellement les actions et les obligations.

• Composantes :

Marché financier
Marché des actions Marché des Marché des dérivés Marché libre
obligations
Réservé aux entreprises de C’est le lieu où Réservé aux professionnels Réservé aux
moyenne ou de grande taille sont émises et de la finance. Il permet aux sociétés très
s’introduisant en bourse ou échangées les opérateurs de se couvrir jeunes ou de
procédant à une augmentation de obligations. contre les risques taille trop
capital pour financer leur financiers. modeste.
croissance interne.

• Les acteurs sur le marché financier :

Les acteurs sont de plusieurs types sur le marché financier, on distingue :

▪ Les investisseurs institutionnels : ils comprennent les banques, les compagnies d’assurance,
les fonds de pension, les SICAV et les fonds souverains.
▪ Les Etats : ce sont les principaux émetteurs d’obligations pour financer leurs déficits publics.
Ils définissent aussi les règles fiscales.
▪ Les autorités de marché : elles veillent à la protection de l’épargne investie, à l’information
des investisseurs et garantissent le bon fonctionnement du marché. Elles établissent les règles
relatives aux émissions de titres, aux offres publiques d’achat, effectuent des contrôles pour
assurer la régularité des opérations et exercent leur pouvoir de sanction.
▪ Les agences de notation : elles mesurent le risque de non remboursement des dettes
contractées par les emprunteurs. Les agences doivent contribuer à l’homogénéité de
l’information et à la transparence des marchés financiers.
▪ Les ménages : ils possèdent des valeurs mobilières, soit individuellement, soit par le biais
d’organismes spécialisés dans l’investissement collectif comme les SICAV.

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III- D’une économie d’endettement à une économie de marchés financiers :

A- L’ECONOMIE D’ENDETTEMENT :

1- Les raisons expliquant le passage à une économie d’endettement :


Pendant les 30 Glorieuses, les capacités de financement de l’économie deviennent
insuffisantes pour 2 raisons complémentaires :
✓ L’effort d’investissement des entreprises, des ménages et de l’Etat devient
considérable dans un contexte de croissance économique très rapide.
✓ Mais les ménages préfèrent consommer plutôt qu’épargner, d’autant plus que le
développement des assurances et de la protection sociale rend l’épargne de précaution moins
nécessaire.
Dès lors, pour couvrir leurs besoins de financement, les agents économiques ont de
plus en plus recours au crédit qui est facilité par des taux d’intérêt peu élevés et une inflation
rampante :
➢ Les taux d’intérêts sont peu élevés car l’Etat et le système bancaire répondent aux
besoins de l’économie en injectant de la monnaie afin de perpétuer le mouvement de
croissance économique. Dès lors, les entreprises qui constatent que le taux d’intérêt, c’est-à-
dire le coût de l’endettement, est inférieur à leur taux de profit, c’est-à-dire le rendement de
leur investissement, ont de plus en plus recours à l’endettement pour financer leur
investissement.
➢ Cette politique d’injection de monnaie dans l’économie en maintenant l’économie
dans une situation proche du plein emploi génère une inflation rampante, c’est-à-dire une
hausse des prix, mais qui reste modérée. Dès lors, les agents économiques anticipent que
l’inflation va faciliter leur remboursement en diminuant la valeur de la monnaie, car elle
allège leurs charges financières. C’est donc une forte incitation à demander de nouveaux
emprunts.

2- Les caractéristiques d’une économie d’endettement :


✓ Un endettement élevé des entreprises tant en flux (en 80, les crédits bancaires
représentaient 70 % du financement externe des entreprises françaises) qu’en stock (en 82,
la ration endettement sur fonds propres atteignait 96,2 % pour les entreprises individuelles) ;
✓ Un contrôle des marchés financiers très actifs par les pouvoirs publics dont les
principales manifestations sont :
➢ Le contrôle des changes qui vise à contrôler les mouvements de capitaux
entre la France et l’étranger,
➢ Un encadrement du crédit,
➢ Un contrôle des paies c’est-à-dire du taux d’intérêt
✓ Une concurrence faible entre les intermédiaires financiers liée à l’intervention des
pouvoirs publics tant sur les prix que sur les quantités des crédits distribués et au
cloisonnement du système financier.

3- Les répercussions d’une économie d’endettement :

✓ L’ECONOMIE D’ENDETTEMENT EST INFLATIONNISTE :


Durant les 30 Glorieuses, l’effort d’investissement est tellement élevé que la
capacité d’épargne nationale s’est avérée insuffisante. L’endettement auprès du système
bancaire a permis de la combler. Si cela a eu des conséquences très positives à court et

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moyen terme (une forte croissance économique, un effort d’investissement et de


modernisation considérable), cela a fini par générer des effets pervers :
➢ Les entreprises, pour rembourser leurs dettes et leurs frais financiers, ont
tendance à augmenter leur prix ;
➢ Le financement des infrastructures et du logement social s’est opéré par une
création de monnaie qui a gonflé la masse monétaire, ce qui, dans une situation proche du
plein emploi, a eu tendance à générer des tensions inflationnistes.
L’inflation paraît donc être une drogue par accoutumance dont les effets à long
terme sont négatifs, puisque elle génère une spirale inflationniste, c’est-à-dire une
augmentation continue et autoentretenue du niveau général des prix.

✓ LE SURENDETTEMENT DES AGENTS ECONOMIQUES :


A force d’emprunter, de nombreux agents économiques se sont retrouvés
lourdement endettés.
➢ Pour les entreprises, le surendettement finit par inquiéter les banques qui
hésitent à accorder de nouveaux crédits, ce qui limitent leurs investissements, d’autant plus
qu’à terme la spirale inflationniste se traduit par une forte augmentation des taux d’intérêt
qui réduit l’incitation à investir des entreprises et leurs capacités à rembourser leurs dettes ;
➢ Les ménages : en raison de la crise, l’augmentation de leur pouvoir d’achat
ralentit et même quelquefois s’effondre en raison du chômage, alors que le coût de leur
remboursement ne cesse de s’accroître en raison de l’augmentation des taux d’intérêt ;
➢ L’Etat : avait financé le logement et les infrastructures par le recours à
l’endettement. Dans le contexte de crise des années 70, ses dépenses augmentent alors que
ses recettes chutent. Son déficit s’accroît, nécessitant une augmentation de la dette publique,
mais celle-ci connaît un effet boule de neige, car chaque déficit successif alourdit la dette en
se cumulant avec les déficits précédents, et ce, d’autant plus que les taux d’intérêt ne cessent
d’augmenter au début des années 80.

B- L’ECONOMIE DES MARCHES FINANCIERS :


Le passage à l’économie des marchés financiers se traduit par un intérêt accordé au
financement direct plutôt qu’indirect à travers une libéralisation financière. Ce mouvement
de libéralisation s’exprime par 3 mouvements complémentaires connus sous le nom de 3D :
✓ Un mouvement de déréglementation : qui vise à limiter la capacité de contrôle de
l’Etat sur les activités financières. Ainsi, progressivement à partir des années 80, le contrôle
des changes et le contrôle des prix sont remis en cause ;
✓ Un mouvement de décloisonnement des canaux de financement qui vise à élargir
les modalités de financement des agents économiques ;
✓ Un mouvement de désintermédiation consistant en un recours accru au financement
par les actions et les obligations (titrisation) au détriment des crédits bancaires.
Ces mesures visent essentiellement à améliorer l’efficacité des systèmes financiers
afin de dynamiser l’investissement et la croissance économique par 4 répercussions :
➢ Il s’agit d’obtenir une meilleure allocation des ressources : pour cela, il faut
donner au taux d’intérêt sa véritable dimension de prix du marché seul à même de permettre
une allocation optimale des ressources entre les secteurs de l’économie. Pour cela, il faut
mettre en concurrence les différents canaux de financement (décloisonnés) et supprimer tout
contrôle sur la formation du taux d’intérêt (tel que l’encadrement du crédit).
➢ L’objectif est d’obtenir une réduction du coût de l’intermédiation qui pèse
finalement sur le coût des entreprises. Dans une perspective libérale, on considère que si on
met les banques en situation de concurrence, soit entre elles en décloisonnant les circuits

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Economie générale Le financement de l’économie CPGE-ECT -

spécialisés, soit en offrant aux entreprises de nouvelles opportunités de financement, le coût


de l’intermédiation devra baisser. En effet, les intermédiaires financiers seront incités à
distribuer de manière plus efficace les crédits à l’économie afin de ne pas perdre de parts de
marché.
➢ La libéralisation financière, en ouvrant considérablement les possibilités de
financement des agents économiques, permet de mieux satisfaire les besoins de financement
sans augmenter corrélativement les risques bancaires. En effet, l’expansion des
financements par titre conduit à une dilution des risques par fractionnement des prêteurs,
alors que le crédit bancaire se traduit au contraire par une concentration des risques entre les
mains d’un nombre réduit de banques.
➢ La libéralisation favorise la lutte contre l’inflation, d’une part car le
développement des financements de marché permet un financement non monétaire de
l’investissement, d’autre part car le développement des marchés financiers permet à l’Etat
de remplacer un financement monétaire inflationniste à court terme par un financement non
monétaire à long terme.

IV- La régulation financière :


Malgré les avancés de l’économie des marchés financiers, celle-ci a été à l’origine
du déclenchement de plusieurs problèmes et crises dont les plus graves ont été la crise de
1929 et celle de 2008 qui ont entré le monde dans une phase de récession marquée par une
augmentation du chômage, baisse des taux de croissance et des faillites de multiples
entreprises internationale.

Face donc aux défaillances qui accompagnent l’économie d’endettement et celle des
marchés financiers, les autorités monétaires nationales et internationales devaient réfléchir à
des solutions concrètes à mettre en place pour éviter le déclenchement des crises et dépasser
les problèmes qu’elles causent lorsqu’elles se produisent.

1. Pourquoi parler de la régulation ?


➢ Différentes crises des années 80 et 90 résultant de l’augmentation des risques bancaires.
➢ Crises des pays développés (Etats-Unis, Japon) : à titre d’exemple aux Etats-Unis, 650 caisses
d’épargne ont fermé leurs portes entre 90 et 92, et plus de 400 faillites bancaires en raison de
l’augmentation des créances douteuses (en souffrance).

2. Types des risques :


➢ Le risque lié à la transformation des échéances (court terme en long terme) => non recouvrement
des créances et retrait des dépôts.
➢ Le risque de dépréciation des titres financiers des banques => sous-capitalisation (capitaux de
mauvaise qualité).
➢ Le risque de contagion : effet domino en raison de l’interconnexion des systèmes financiers
internationaux.
➢ Le risque d’aléa morale : lorsque les banques accordent des crédits très rentables à court terme
mais dont les perspectives de remboursement à long terme sont réduites et qu’elles attendent à ce
que la banque centrale (prêteur de dernier ressort), l’Etat ou les institutions financières
internationales interviennent pour absorber ces pertes.
➢ Le risque de liquidité : panne du marché interbancaire (impossibilité de se refinancer auprès des
autres banques)

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Economie générale Le financement de l’économie CPGE-ECT -

➢ Le risque de signature : lorsque les débiteurs ne veulent pas ou ne peuvent pas rembourser leurs
dettes (Exemple des Etats-Unis lors de la crise des Subprimes, à travers les crédits aux plus
démunis).

3. Nécessité d’une régulation financière :


➢ Pour protéger les banques contre elle-même (augmentation des risques) ;
➢ Pour protéger les déposants qui n’ont ni les moyens, ni l’information pour surveiller les banques ;
➢ Pour assurer la stabilité du système et prévenir contre le risque systémique ;
➢ Eviter les externalités négatives sur la collectivité en cas d’effondrement du système bancaire
(faillites, crises, licenciements, chômage…) ;
➢ Garantir la liquidité de l’économie.

4. Types de la régulation :
➢ Régulation préventive (ex-ante) ≠ régulation curative (ex-post) ;
➢ Régulation nationale ≠ régulation internationale.

La régulation nationale curative : à travers trois voix :


▪ Intervention de l’Etat (régulation institutionnelle) : ce sont des solutions
institutionnelles qui prennent la forme d’une intervention directe de l’Etat (rôle du prêteur de dernier
ressort ; recapitalisation des établissements en difficulté ; renforcement des règles prudentielles…).
Ex. : la Suède prend en charge la garantie de l’ensemble des engagements de la banque ; le Maroc a
mis en place deux systèmes pour aider les banques en cas de problèmes (fonds collectif de garantie des
dépôts, mécanismes collectifs de soutien financier).
▪ Solutions sectorielles : à travers le mouvement de concentration des banques et de
restructuration du secteur bancaire : (concentration des banques => baisse du nombre des banque =>
baisse de la concurrence => baisse de la marge de risque) ; ou bien l’absorption des établissements en
difficulté par d’autres plus solides.
▪ Solutions individuelles : entreprises par les banques et les institutions financières
privées : arrêt des activités déficitaires ; recherche de développement d’activités nouvelles ;
restructuration interne pour baisser les coûts et augmenter la valeur des titres de la banque…

La régulation nationale préventive : à travers la mise en place d’une réglementation que


les banques sont appelées à respecter et l’instauration d’un contrôle et d’un suivi pour
pouvoir détecter de manière précoce les symptômes de l’augmentation des risques ou de
crise. (Nécessité d’une autorisation pour l’ouverture des capitaux des banques ou pour la
création d’une banque ; garder un minimum de réserve…).
La régulation internationale curative : à travers la mise en place des prêteurs de dernier
ressort internationaux mais des problèmes se posent concernant l’organe qui va assurer ce
rôle : est-ce que c’est la Banque Mondiale, le FMI, la Banque de Règlements
Internationaux ou autres établissement à créer ?
La régulation internationale préventive : notamment à travers l’introduction de la
réglementation Bâle I, II et III qui fournit un ensemble de disposition à respecter pour
éviter la constitution et la montée des risques (Exemple du Ratio Cooke mis en place par la
comité de Bâle en 1988 et appliqué en 1992 et qui exige des banques la détention d’un
certain montant de capital pour faire face des pertes éventuelle).

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