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La Vie Mysterieuse n37 Jul 10 1910

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Deuxième Année. - N ° 37. 10 Juillet 1910.

— P r ix
P U B L IC A T IO N B I - M (B .ï * S U B L L B P A R A IM A N T LH 10 B T .L B , 2

D ir e c t e u r : P r o fe s s e u r D O N A T O

C A R T O M A N C IE - C H IR O M A N C IE - GRAPHOLOGIE - S P IR IT IS M E *

R édaction et A dministration : 23, rue N otre - D ame de R ecouvrancb , P aris - 28

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Lire, page 197, la nouvelle de RENÉ D'ANJOU.


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L A V IE M Y S T É R i f e ll S E . Publication bi-mensuellc paraissant le io et le i5 .


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Principaux collaborateurs : P A P U S . — H ector D UR V IL L E . — Gaston BOURSE A T . — L e Comte Léonce DE L A R l f A N D IE -


FA B IU S DE C H AM P V IL L E . — Joie» L E R M IN A . — PICKM A N . — Marc M ARIO. — D' E l y S T A R . — René 8CHW AEBLÉ7 —
E m u t BOSC. - Edouard G ANCHE. — Nonce CASAN O VA. - Sylvain D É O LA N T IN E . - Don BRENNUS DE M ELLUM . —
P r o f D'ARLANTB. — René D’ANJOU. — EvpriçttfCARR ANCE. — Henri MAGER. — 8 T E L L A T A — M -D E M AGUELONE.eto.
...................- | » » « n A i hor ta UMMente, n FatlidU, l'UrMur à Sommain du numéro. — L ’ influencir maRDiitique, P ro f' Donato . — Snlorne,
1 E l y Stah . — Pour le Succès, Marcel Hyn b r . — Les trois Bois Mages
Mai «beurruM, futo-p. U, n t b la t a U luanuu, fuu-8*. B in é d'A njou. — Lourdes, R ené Schwakblk . — Les Sorciers de Paris, Julbs
coinimo». B'Aicnnmrr \ : L brmina . — Cuirasses ot Armes défensives, A lfred Mahtkzk . — Les Livres
mystérieux, L b L ecteur . — La Transmission de l'Ame, N onck C asanova . —
tn r r r tr manéat-potu i M. n im lu U tr a U u r i , la < T u MuiUrUutc ■ Courrier de Marraine Julia. — Courriers astrologique et graphologique. —
33, nu A m -S iM di Mocourrauct, Paru-2*. Petites annonces.

que mon succès a été complet, a dépassé toutes les espérances.


LA Q U IN Z A IN E O C C U LT E J’ai réussi l’attraction en avant et en arrière sur tous les assis­
tants; même sur mon cousin — qui y a mis de la bonne volonté
— et j ’ai endormi complètement deux jeunes filles, et le receveur
L ’I N F L U E N C E M A G N É T IQ U E de l’enregistrement. Ce dernier a exécuté toutes les expériences
citées dans votre Cours de Magnétisme, il a chanté, dansé, pleuré,
a été un pompier merveilleux, et un pêcheur à la ligne émérite.
U y a quelques mois, j ’eus le plaisir de recevoir la visite d’ un Les jeunes filles ont étonné l’assistance par des expériences d’étals
abonné de la Vie Mystérieuse. C’était un homme dans toute la d’âme : piété, extase, envie, colère, etc. Bref, j’ai fait de nom­
force de ses trente-cinq ans, à la figure sympathique, encadrée breux adeptes k l’ hypnotisme, et vous ai recruté de nouveaux
d’nne belle barbe noire, à l’oeil dominateur : le type absolu de abonnés.
l’hypnotiseur. « Merci mille fois de votre conseil, qui m'a prouvé une fois de
— Monsieur, me dit-il, je m'intéresse passionnément à l’hypno­ plus, la justesse du proverbe : • Nul n’est prophète eu son pays. >
tisme et au magnétisme. Depuis dix s d s , j ’ai dévoré tous les
<
■ Z, épicier d X. »
livres traitant ces questions, je prétends connaître à fond, non
seulement la théorie, mais encore la pratique de ces sciences. Or,
& ma grande honte, je n’ai pu encore réussir une expérience. Je crois, cher abonné que vous n’avez pas encore trouvé la
— Vous n’avez probablement pas trouvé de sujets... c'est là raison exacte de votre échec.
l’écueil des petites villes... Ce n’est pas parce que vous êtes trop connu dans votre pays,
— Pardon, pardon ! J’ai tronvé; des centaines de sujets se sont que vos concitoyens refusent de subir votre influence ; vous devez
prêtés à mes essais, mais je n’ai jamais pn les endormir. Les uds votre non-réussite à votre p r o p r s s io n .
riaient sans éprouver la moindre influence, les autres résistaient. Certainement la profession d’épicier est très honorable, et per­
Je le sentais à la tension de leurs nerfs, &l’acuité de leur regard sonnellement, monsieur, vous prouvez que l’on peut, tout eu cei­
presque agressif en me fixant. Bref j ’étairvaincu par mes sujets ; gnant le tablier blanc, et en vendant le poivre et Ie.café,_qvoir
et, en somme, c’étaient enx qui me dominaient. un idéal élevé, et de nobles aspirations. Mais, cependant, vous
En regardant ce beau spécimen de l’homme fort, au regard resterez toujours pour vos concitoyens : « L’Epicier Z. »
vainqueur, à la foi intense, je demenrai quelques minutes interdit. Et les mijaurées du pays, quand vous passerez sur la prome­
Puis, un éclair intuitif vint m’éclairer : nade, diront entre elles : € As-tu vu, l’épicier de la rue des Trois-
— Quelle profeeaion exercez-vous, dans votre petite ville? loi Bornes, tu sais qu’il délaisse sa mélasse pour l'hypnotfeme? Il
demandai-je. veut endormir les gens, ma chère I *
— Je sms épicier, monsieur. Et ceux et celles qui se prêteront k vos expériences le feront
— Et, étes-vons très connn? avec une telle mauvaise volonté, avec un tel désir de vous infliger
— Comme le loup blanc! un échec, que vous êtes vaincu d'avance. Chez votre cousin, vous
— Avez-vous an ami, aux environs de votre ville, habitant nn avez fait subir k vos spectateurs une double suggestion. Ils vous
pays où vous êtes inconnu ? croyaient nn professionnel, et savaient que vous aviez la puis­
— Oui, k une dizaine de lienes, dans un gros chef-lien de canton, sance d’endormir, et d'avance, sans vous connaître encore, ils
se trouve an notaire qui est un peu mon cousin. étaient influencés
— Priez-le de vous inviter k déjeuner un dimanche, et de vous Le prestige de la profession est énorme en hypnotisme. El je
présenter k ses amis et aux habitants du bourg, comme uu cé­ sais persuadé que dans votre petite ville, s'il prenait au potard
lèbre hypnotiseur-magnétiseur de Paris. Et promettez-moi de du coin, au commis des poDts et chaussées ou k l'architecte de la
m’envoyer le compterendu de cette réunion. municipalité, l’ idée de faire du magnétisme, ils obtiendraient nn
Mon abonné partit en me remerciant du conseil, dont il ne grand succès de vos concitoyens, succès qui ne peut aller k l'épi­
comprenait pas encore la portée, et m’sffirma qu’il me raconterait cier malgré sa connaissance de la question, son allure domina­
les péripéties de l’aventure. trice, et ses qualités d’hypnotiste. Ces gens qui portent perpétuelle­
Il a tenu promesse. Le compte rendu du déjeuner vient de me ment dans la vie le haut de forme et la redingote traditionnels,
parvenir, sous la forme d'une lettre que je publie intégralement, ont la permission de s'occuper de sciences, les autres sont forcé­
en supprimant simplement le nom et I adresse de mon corres­ ment ridicules et incapables.
pondant. Elle éclairera d’ un jour spécial la question de l’influence Cette constatation ne doit pas vous décourager, cher monsieur;
magnétique. et je souhaite que cet article tombe sous les yeux des char­
mantes jeunes filles que vous avez endormies, et du receveur de
X..., 5 juin 1910. l'enregistrement que vous avez transformé en pompier au timbre
• Mon cher maître, vibrant. Ils seront certainement mortifiés d'apprendre que le cé­
« J’ai snivi vos conseils, et dimanche dernier, mon consin le lèbre professeur Marco est l'épicier d'une ville voisine, mais il
notaire m’a invité k déjeuner, et m’a présenté k une nombreuse connaîtront ainsi la puissance de la suggestion, ils sentiront son
société, parmi laquelle des jeunes filles et des enfants, sous le rôle dans la vie, et leur goût pour les sciences psychiques deviendra
nom du professeur Marco, élève de Donato. Vous excuserez n’est-qe plus vif. Quant à vous, cher monsieur, il vous suffira de prendre
pas cette supercherie? Pendant le repas, les Invités n’ont eiT un double visage. Vous serez l'épicier chez vous, et le magnéti­
d’égards que pour moi ; chacun m’accaparait, et je dus raconter seur en dehors de la limite de votre octroi, jusqu’k ce que vous
de fantaisistes aventures, des résultats étonnants d’ eapiriences puissiez, une fois retiré des affaires — résultat que je vous désire
hypnotiques, pour pouvoir rester dans mon rôle. rapide — devenir k tout jamais le professeur Marco, pour le plus
« Naturellement, entre le café et la bénédictine, chacun m’a prié grand.................. 'té.
bien de l'humanité.
de montrer un échantillon de mon talent. Et je dois vous dire Professeur Donato.

Dans le prochain numéro : LES IMPRÉSSIONS D'UN HYPNOTISÉ.


Les Influences II?la.notaires
Par le Docteur ÉLY STAR

II le désenterrement ». Le Saturnien n’est donc pas encore un


SATURNE homme, ou ne l’est plus. Nous croirions volontiers que si le
Marsien est un être qui a abdiqué son libre-arbitre, et, de par
Tout est double, dans la Nature, le bien comme le Mal. cette déchéance est tombé plus bas que la bête, car l’ animal n’est
Le bien qui se montre est influencé par Jupiter. pas vicieux, l’instinct ignore les raffinements du vice qui pro­
Vénus régit le bien qui se cache : la charité anonyme. viennent toujours d’une intelligence déchue.
Mars, c’est le mal qui s’étale cyniquement, que tout le monde Dans le savant et mystérieux livre d’Hermès, le dixième
peut voir, et dont on peut se garer facilement. feuillet qui symbolise les lois évolutives et involutrices représente
Saturne, c'est le mal caché; c’est le mal masqué et musqué; Hermanubis qui monte, et Typhon qui descend ; le premier est
c’est l’hypocrisie dont on ne se défie point, et qui tend incessam- Mars, le second, Saturne.
mént & la crédulité naïve ses pièges perfides et séducteurs. Parmi les races humaines, les guerrières, les belliqueuses, sor­
Parmi les éléments, Saturne est analogue à l'eau stagnante, tent de l’animalité ; mais les cupides et les vicieuses sont des
aux marais pestilentiels, aux sables mouvants et enliseurs. races déchues appelées à disparaitre dans le tourbillon des
Dans le règne animal, il régit la classe des ophidiens, surtout forces fatales.
des serpents venimeux ; et aussi les scorpions, et le virus rabique. Nous empruntons 6 feu Villiers de l’isle-Adam une description
Le règne végétal lui doit tous les cryptogames vénéneux, et très littéraire des influx morbides de Saturne :
toutes les plantes qui sont un poison pour l’homme et pour les s Va, je sais qui tu es, et le peu que tu vaux. Sinistre et lèche
animaux, depuis l’ellébore au vert sombre, jusqu'au mancenillier calomniateur, mes intuitiqns m’ont dévoilé quels sont les détes­
aux délétères effluves. tables pouvoirs dont tu disposes; je sais que nulle arme n’est
Les gaz nocifs; l’air vicié, générateur ou véhicule des fièvres aussi redoutable que l’usage perfide où ton noir génie sait adapter
malignes ou du choléra, sont sous l’influx morbide de cette pla­ ta parole délatrice et mensongère.
nète. a De ta langue empoisonnée, émane un venin subtil qui se mani­
Saturne régit tous les poisons : physiques, intellectuels ou feste d’abord par de vagues suppositions insinuantes suivies de
moraux, parce qu'il est lui-méme l'inertie corruptrice. troublants silences... Puis, de par les inflexions subtiles et calcu­
Dans la société, il est la calomnie l&cbe, et le doute glacial; lées de ta voix cauteleuse et sifflante, tu sais éveiller au tréfonds
la perfidie, le vol et la séduction; la dissimulation et la simula­ de lèm e le terrible» Gardien du Seuil », semeur lugubre d’angoisses
tion; l’affectation et la traîtrise. Le mal, c’est le vol, et c'est et d’épouvantes sans nom qui paralysent les forces et donnent,
aussi la contagion; rien ne se propage aussi vile que le mal, avec la sueur froide des agonisants, la peur affolante de l’inconnu !
alors que la Vertu veut être conquise par le persévérant effort. Toi seul as le triste privilège de l’émission malsaine de ces étranges
Saturne est toujours hypocrite, faux, fourbe, pervers, cupide, consonances, — larves privées de vie, semences morbides et
cruel et lèche. C'est le Séducteur par excellence. subtiles — presque nul les de signification, mais dont les redou­
Il s'attaque de préférence aux êtres nails, confiants, ignorants, tables effets font naître dans l’ème apeurée de si redoutables
faibles et désarmés, et jouit sinistrement des anxiétés dont il est inquiétudes, de si troubles soupçons qu’une anxiété inconnue
la cause, des souffrances qu’il crée, de la gène et de la misère oppresse bientôt les êtres sans défiance et désarmés auxquels ta
qu’il procure, du déshonneur qu’il sème perfidement et avec lècheté s’attaque de préférence! Tes paroles mielleuses et fiel­
volupté. leuses enlacent la pensée captive d’ un invisible réseau noir et
Tous les empoisonneurs et les captateurs d'héritages sont régis gluant : elles éteignent la foi sous l’étreinte sombre du doute;
par cette planète maléfique. elles attirent et fascinent comme le serpent fascine et attire
Son infernale devise est : le manquement aux devoirs. l’oiseau tremblant, de par la redoutable et perverse puissance de
Il est le plaisir stérile, vicieux, énervant, et souvent, hélas, ton magnétisme démoniaque. Ennemi-né de tout ce qui vibre,
corrompu 1 Etant tous les poisons, il est aussi toutes les sanies s’élève et rayonne, tes occultes emprises font à l’amour candide
et toutes les insanités, toutes les corruptions, toutes les puan­ et confiant une inguérissable plaie. Tu sais l’ art de susciter —
teurs. pour les décevoir constamment, — les espoirs les plus légitimes,
Amiel a dit: « L’humanité dans l ’homme ne commence qu'avec en aliénant les forces vivaces de la foi. A peine supposes-tu, que
',!) Voir n*3i. tu convaincs, plus que si tu attestais ! Si tu feins de rassurer, ta

LA POCHETTE DE “ LA VIE MYSTÉRIEUSE ”


Le succès de TA lm an ach d e la Chance et de la V ie M ystérieu se, publié sous la direction de MM. Papus et Donato, a
été si grand que plus de 3.000 lecteurs n'ont pu être servis. Kous avons donc été obligés de procéder à un nouveau tirage, et sommes en
mesure a partir d'aujourd'hui de donner suite à toutes les demandes.
A titre de PRIME, nous avons créé LA POCHETTE DE “ LA VIE MYSTERIEUSE ” contenant :
L’Alm anach de la Chance et de la V ie M ystérieu se, 2° T r a ité de M agn étism e, H yp n otism e et S u ggestion , un
avec l'Horoscope de l'année. Comment on communique avec volume de 20l> pages, par PAUL-C. JAGOT, secrétaire de la
les morts, les Signes secrets de la Femme, le Moyen de lire Société des Hypnotiseurs;
l’Avenir, la Graphologie, SO illustrations, bons de consulta­ 3° Un B on de rem ise de 10 0 0 sur tous les livres de’ÿiotre
tions astrologiques, graphologiques, onomantiques, etc., Librairie ;
etc.; 4» Nos deux Catalogues détaillés. (Etranger : 1 :r. 5 0 .)
Nous enverrons franco la POCHETTE DE LA VIE MYSTÉRIEUSE à nos Lecteurs d’ici fin Juillet, pour la somme de 1 fr. ( l fr. 1 0 en timbres/

Dans Je prochain numéro : LES IMPRESSIONS D’UN HYPNOTISÉ.


PO U R V E SUCCES

faune et menaçante sollicitude fait pAlir, et, selon les inextrica­ fruit dans sa fleur dorant l’hiver du Printemps que l’ on nomme :
bles méandres de tes noirs desseins, ta volition morbide et l’infer­ la Lune rousse, — cette maléfique planète en veut surtout aux
nale malice qni anime tes sinistres pensées jamais ne louaDge que êtres sans défense. —
pour dissimuler mieux la bave de tes restrictions mentales, qui Il est souverainement ennemi du mouvement, — manifestation
seules, importent. Et tu jouis, et te réjouis de ton œuvre destruc­ de la vie, — et de la vie elle-même. C'est lui qui rend certaines
trice, enlisante et malveillante de larve visqueuse et glacée; car, femmes stériles, lui qui préside aux fausses couches et aux avor­
d'un flair louche et d'un regard oblique, tu suis avec un soin jaloux tements clandestins.
la marche et le développement du désastre moral que ton levain Quand pourtant l’ enfant naît viable, Saturne s’efforcera de
de discorde, — semblable à un virus empoisonné, — a savam­ supprimer le cher petit être par le carreau, la méningite ou le
ment projeté dans l'Ame de celui qui t'écoute. Enfin, toi disparu, croup, durant son premier septennaire ; pendant le second, c’est
tu laisses dans l’esprit de ta victime enlisée par le nuage noir du par l’onanisme qu'il cherchera à étioler l'enfant.
doute, le germe nocif d'une accablante et morne tristesse que le Après la quatorzième année, l'éphèbe échappe, généralement,
temps aggrave, que le sommeil même alimente, et qui devient aux emprises du monstre, — au point de vue physique, du moins;
bientôt si obsédante, si sombre et si lourde, que vivre perd toute mais, quand le sombre Chronos n'a pu supprimer l’ existence
saveur, que le front, comme une fleur meurtrie, se penche, acca­ physique d'on être soumis à la Sphère instinctive, il se réserve
blé; que l'azur du del semble souillé depuis la contagion de ton sournoisement le droit de tuer en lui le sentiment et la foi, dans
regard cadavérique; que le cœur contaminé se serre à jamais, et la sphère animique, par le doute et la jalousie ; puis, plus tard,
que des êtres simples et sans volonté en peuvent mourir! » d'empoisonner les forces vitales des sphères intellectuelles et
Les seules qualités de Saturne sont : la prudence (du serpent volitives, par la fausse science et les mauvaises lectures, puis
dont il est l'emblème), et la ténacité (qui n’est que la fausse par le découragement qui paralyse l’ effort de la volonté.
persévérance). Tel est l'ennemi que tous, nous avons A combattre, depuis le
Saturne résume toutes les faiblesses, c'est pourquoi la ruse et berceau jusqu'A la tombe!
le mensonge sont ses armes favorites. Comme le froid qui tue le (A suivre.) D r El ï S t a r .

Pour le Succès "


P a r M A R CEL R Y N E R

V (suite) sans elle, il s'affaisse, s’avachit et tombe peu A peu au rôle d'une
machine, parfois même d’une bête.
l ’ USAOZ 0K8 MAINS. LES GESTES
Il est donc de toute nécessité de développer votre volonté.
Que de hâte parfois, quels gestes fébriles qni font déchirer l'en­ Voici ce qu'écrivait A ce propos l'éminent occultiste Elipbas
veloppe d’un seul coup pour connaître plus vite ce que vous Lévi : - -v
apporte la missive ; joie, bonheur, succès et parfois aussi, hélas, — Un paysan qui, chaque jour, se lèverait A deux ou trfris
tristesse et déceptions. heures du matin et s'en irait A plusieurs kilomètres de chez lui,
Un exercice très simple et très efficace : commencez par arracher un brin de la même herbe, serait capable au bout d’une
dépouiller le courrier indifférent, les imprimés, les circulaires de année, s'il portait cette herbe sur lui, d'accomplir de grandes
commerce, et laissez pour la fin les lettres importantes dont vous choses !
attendez impatiemment la réponse. Vous verrez quel supplice ce En ces quelques lignes l'auteur nous a donné une merveilleuse
sera les premiers jours. Hais aussi quelle joie d'avoir pu vaincre la leçon de volonté. Méditez donc ces préceptes et tirez-en l'ensei­
bête qui sommeille en tout homme, si vous vous êtes maîtrisé, si gnement profond qu'ils comportent.
votre volonté a été plus forte que le désir. Si malgré des essais D’autre part, les meilleurs auxiliaires pour ce développement de
répétés il vous échappe encore quelques mouvements involontaires, la volonté sont la suggestion et l'auto-suggestion. Pour cela, il
pratiquez les expériences suivantes. Elles vous serviront certai­ vous faut tout d'abord décider que chaque jour vous chercherez
nement d’une manière efficace dans la maîtrise de vos nerfs : A acquérir une volonté plus forte. Au lever, A tous les instants de
1* Levez le bras devant le corps avec le poing légèrement fermé la journée et le soir avant de vous coucher vous penserez A cette
A environ trente centimètres de l’œil. Puis augmentez graduel­ décision et vous mettrez vos actes en accord avec vos pensées.
lement la pression jusqu’A ce que l’étreinte soit terrible. 2° Fermez L’exercice mécanique suivant donne des résultats vraiment
la main, l’indexe étendu, le dos de la main levé A la hauteur de incroyables.
l'œil ; tenez le bras devant vous pendant une minute sans bou­ Ecrivez sur des bandes de papier, en grosse écriture, les sugges­
ger le bout du doigt, ne fût-ce que de l'épaisseur d’un cheveu. tions suivantes ;
3° Tenez-vous debout, les mains inertes aux côtés. Fixez votre 1° Je serai maître de moi, ma volonté est forte.
esprit sur le bras droit. Commencez A l'élever si lentement que le 2° J’ai une forte volonté et je réussirai.
mouvement en soit imperceptible et, très graduellement, amenez- 3° Personne ne peut résister A ma forte volonté.
le de niveau avec les épaules et devant le corps. 4° Il faut que je réussisse et je réussirai.
Essayez ces exercices. Tout d’abord vous souffrirez, mais au 5° Je serai parfaitement calme, rien ne me troublera.
bout de quelques jours vous sentirez en vous comme une impres­ 6° Ma volonté deviendra chaque jonr de plus en plus forte.
sion de bien-être exquis et votre esprit deviendra libre. 7° Ma volonté vaincra tous les obstacles et je réussirai.
VI Asseyez-vous commodément sur une chaise et suggérez-vous
LA VOLONTÉ
ces ordres A raison de dix A quinte minutes, ne prenant qu’une
seule suggestion par jour. Cela vous demandera une semaine. Ce
Les facteurs intermédiaires étudiés, il nous faut parler de la temps écoulé, pendant les sept jours qui suivront répétez cet
volonté. Avec elle l'homme devient vraiment le roi de la création ; exercice, mais en voyant chaque jour les sept suggestions.
(1) Vmr n - *1, 31 et 35. Puis reprenez ensuite une A une et A la fln de cette troisième
— 198 —

Dans le prochain numéro : LE COIN DES LECTEURS.

_
w----------------- ---------------------------------------------- L E S TROTS ROTS M A G E S ----------------------------------------------- ------------------
t
semaine, revoyez-Ies en bloc à nouveau pendant une nouvelle Surtout,nous vous le répétons, l'idée doit être unique, ne faite*
semaine. *■ bien qu'une seule suggestion car si vous^en travailliez plusieurs
Ceci vous aura demandé nn mois. Si tous avez pratiqué régu­ ensemble, ce serait au détriment de tonies.
lièrement Tons serez émerveillé. des ' résultats obtenus. Bien Par ce moyen, tous pourrez également vous corriger de bien
entendu il ne faut pas se contenter de répéter ces phrases do des défauts. Lorsque vous êtes couché et qne vous sentez la som­
bout des lèvres en laissant votre esprit vagabonder à tous les vents. nolence vous envahir, concentrez votre volonté sur le défaut dont
Au contraire, il est nécessaire que vous vous mettiez dans une vous voulez vous défaire. Dites-vous mentalement :
condition spéciale de réceptivité par une concentration absolue — Demain, en m'éveillant cette habitude m'aura quitté (par
de la pensée. C'est pourquoi nous vous recommandons de pra­ exemple : je ne fumerai plus).
tiquer ces suggestions dans une chambre isolée, aussi éloignée Appropriez des suggestions & toutes vos mauvaises habitudes.
du bruit qu'il vous sera possible. Soyez calme, ne pensez qu'a la Il est bon durant le jour, si cela vous est possible, de vous
suggestion étudiée et ne permettez à rien de vous distraire. Un coucher tout habillé, une ou deux fois, sur une chaise longue ou
avantage serait, pendant l'expérience, de respirer lentement et un canapé et de répéter ces suggestions en fermant les yeux.
profondément. (A suivre.) Makcsl Rtnbr.

L e s t r o i s R o i s M a g e s

P a r R E N É D ’A N J O U

Nous allions nous marier le lendemain, et Lé me dit, en grand — Evidemment sur une montagne, mais laquelle ?
mystère : Au-dessous de nous, un parc ravissant se dessinait. C'étaient
— Ma douce chérie, je vous garde une surprise ; au lieu do des arbres exotiques, des fleurs éblouissantes ; les murs de ce parc
banal voyage d'Italie auquel les jeunes ménages sont voués, j'ai étincelaient, les pierres qui le formaient semblaient des gemmes
fait gonfler mon dirigeable Le Lion, et nous partirons vivre notre précieuses, et une chaleur douce pénétrait les bêles involontaires
lune de miel auprès de... l'autre, qui sera justement en croissant, de ce Paradis terrestre.
comme noire amour. Qu'en dites-vous, mon étoile? Lentement, la nacelle effleura une pelouse, et l'ancre s'agrippa
— Que c’est charmant, ami, d'aller s'aimer dans le ciel. le long d'une racine.
Trois vieillards souriant entouraient les jeunes navigateurs
El nous allâmes, après le lunch, l'adieu ému, le changement célestes...
de costume, nous jeter dans l'auto... rapide qui devait noua con­ — Où sommes-nous, Itèverends Pères ? demanda Lé, saluant trè
duire, en quelques heures, au château de Saint-Lô, propriété bas, je vois bien un Eden, mais â quelle planète appartient-il ?
matrimoniale de mon cher mari, auquel le saint servait de par­ — A la terre, mon fils, hélas! rien qu'à la terre ; vous êtes à la
rain. cime de la plus haute montagne de ce globe.
Nous y passâmes seulement deux jours, puis le Lion nous — Le Chimboraço ?
eoleva... — Non le Korisankar, mon enfant, en plaine chaîne de ('Hima­
C'était délicieux infiniment : aucun bruit, aucun choc, aucune laya. Nul autre humain que nous et vous n'y parvint jamais à
vibration, un air léger, pur, silencieux. cause des neiges éternelles qui l’encerclent.
Bientôt, nous ne vîmes même plus un oiseau, les plus hautes — Pas ici, mes pères, car la température et la végétation me
cimes disparurent, nous voguions dans le bleu, et les nuages paraissent exquises.
s'effilochaient en draperies à nos pieds. — Nous l'amenons à être telle, mon fils, parce que ces blocs de
Serrés l'un contre l'autre dans l'étroite nacelle, si parfaitement silicate et de porphyre gardent, accumulent les radiation solaires
isolés, au sein de l'univers notre amour grandissait avec l'inGni, et les restituent quand l'astre tombe sous l'horizon. De plus, nous
nos âmes communiaient dans la paix des cieux 1 sommes au-dessus des nuages, des orages, des brumes et des
Quand la nuit arriva, ce lut une féerie, tout autour de nous courants glacés.
les constellations éclatantes se dessinaient nettement hors des - Qui donc êtes-vous, vénérables savants ?
brumes. — Les trois Mages qui virent l'étoile des bergers, et allèrent
Lé me les nommait; soudain, il me dit : adorer, en la vallée de Bethléem, le Roi de la Terre et du Ciel 1
— Nous devons être fort loin, car j'aperçois, lâ-bas, les pre­ — Mais vous avez dix-neuf cents ans !
mières étoiles de la Croix du Sud. La Voie lactée rase l’horizon — Et plus. Seulement le petit Jésus, en échange de nos pré­
et voici, au zénith, les nuées du Magellan. As-tu peur, ma bien- sents d'or, d'encens et de myrrhe, nous lit don d'une durée d'exis­
aimée? ». ^ tence égale â celle de la planète où nous sommes.
— Nullement. Je vis un rêve divin. N‘allons-nous pas aborder — Et vous gardez devant vous encore beaucoup de siècles?
aux rives d'un autre monde? — Moins qu'il n'en passa... ; nos frères attendirent quatre mille
— Peut-être... Laisse-moi mieux t'envelopper de nos épaisses ans l'Etoile annonciatrice de la venue du Messie, nous attendons
fourrures, la nuit est froide, mais tellement pure qu’aucun mal maintenant la Comète aimaniée qui entraînera la Terre dans son
n’en peut venir ; tiens, nous allons souper. orbe, pour la jeter-vers un autre système solaire de l’ Univers où
Alors, nous fîmes le thé, amusés, heureux, riants, tellement les conditions d'habitabilité seront incompatibles aux humains d’à
dégagés des ambiances terrestres, que nous n’avions la notion ni présent.
du temps, ni de l'espace. — Alors, nous mourrons tous?
Après le repas léger, je m’endormis et dus m’éveiller tard... — Oh 1 dans quelque mille ans. La Comète attractive décrit
A nos pieds se voyait un pic éclairé, ce qui, dans la sombre une spirale en ce moment, â une telle profondeur, que, pour nous
nuit de la terre, paraissait bien étrange et, sans le vouloir, sans approcher visiblement, son minimum de course offre une durée
avoir jeté de lest, nous descendîmes sur ce sommet. de huit cents ans.
— Où donc arrivons-nous, Lé? — Je me rassure. Voulez-vous nous permettre, illustres Mages,

Dana le p r o c h a in n um éro : LE C O IN D E S LE C TEU R S.


LOURDES

de parcourir un peu rot merveilles, et ensuite de reprendre le C’était l’époque lointaine des premiers humains, au milieu
ehemin des airs pour rentrer an logis?... des grottes et des forêts ; en arrière d’eux, de l’autre eôté d’un
— Mes enfants, soyez ici libres, restez à loisir. Vous trouverez incendie formidable, se trouvait le tableau des civilisations*
partout des fruits pour vous nourrir et d’épais tapis de mousse raffinées: palais splendides, hommes volants en des appareils
pour vous reposer; ne faites aux animaux qui vous entourent légers, aérostats géants, voitures, sans chevaux, luxe poussé à
aucun mal, car ici on respecte toute vie, on s'alimente de végé­ l’extrême, costumes d’une grande richesse, visages heureux,
taux, ce qui prolonge les ans et rend le cœur plus doux. travail facile et accompli par des machines, science à son apogée.
— Vous en êtes, 0 Mages, le concluant exemple. D'autres rayons montraient les famines et les guerres, un
— Allez donc, mes enfants, et entrez, en passant, au Temple déluge, les royaumes et les républiques, les religions variées :
des cycles; vous y lirez l’histoire du monde, celle d’hier et celle de c’était la chaîne sans fin des époques de l'Histoire.
demain, car le cercle fatidique des millénaires n’a ni commence­ — Où sommes-nous à l'heure présente, quel rayon figure notre
ment ni fin, et tout ce qui est, fut déjà. cycle? demanda la jeune femme.
— Même nous ? — Celui-ei, je pense, fit LO. Vois les automobiles, les ballons,
— Même nos âmes. les toilettes, le peuple égal aux riches, quelques guerres courtes,
— Alors, déjà nous nous aimâmes... Vos idées sont sublimes, des autels brisés dont les ruines en font d'autres, des hommes
rois qui avez vu le premier Noël; que n'enseignez-vous sur la terre? blessés qui clament et se guérissent, un magicien qui pleure et
— Mon fils, nous y lançons des courants d’idées que des rit, une évolution religieuse, sociale et politique.
cerveaux accordés à l’unisson recueillent et propagent. C’est pour­ — Tu as raison, LO ; près de notre cycle, un autre se place,
quoi, de points différents de votre terre, aux mêmes années les pois vient le grand bouleversement et le retour aux cavernes. Et
mêmes idées soi\t dans l’air, parce que leurs ondes sont envoyées j'aperçois une date, c'est la clôture du cycle de Mercure... Pai-
par nous. tons, LO, j ’ai peur, ici au sein de ces mystères ; j'aime mieux
— Vous ne les voyez pas éclore, de si haut et de si loin ? ignorer demain, retournons dans l'espace.
— Le grand miroir astral réfléchit tous les tableaux, tous les Alors, ils revinrent à la nacelle ; un Mage leur tendit la main,
actes, tous les évènements ; qous les voyons se dérouler dans celle qui toucha le divin Enfant, il y a dix-neuf siècles, et leur
l'éther comme une scène de vos théâtres... dit, souriant et bon, comme ceux qui savent:
Se tenant les mains, les jeunes époux allaient au merveilleux — Allez et souvenez-vous. Aux heures lourdes d’angoisse qui
jardin, ils goûtaient aux fruits parfumés, ils buvaient aux sources pèseront sur vous, remontez en pensée vers nos sommets pai­
limpides et fraîches, ils se disaient des mots d’amour qu'enten­ sibles, et vous mépriserez les peines d’en bas. Aucune douleur,
daient les chamois et les isards paisibles qui les frôlaient. aucun chagrin n'est inguérissable par le Vouloir, la Foi, l’ Elé­
Devant une caverne aux stalactites irisées, ilss’arrétèrentèmus. vation d'àme.
C’était le Temple des cycles. H détacha l'ancre du dirigeable et, d'un grand geste large,
Sur un vaste cercle d'or se dessinaient les rayons d'une roue rassemblant tous les zëphirs, il les fit s'envoler...
colossale ; chaque rayon indiquait un panorama. R ené i>'Anjou.

L O U R D E S
P a r R E N É SC H W A E B L É

J’arrive de Lourdes où, un peu malgré moi, m'avait mené une molles, là, un système de béquilles étayant un corps gélatineux,
cliente, une malade, une amie : elle prétendait me convaincre, et, partout, des bandeaux dissimulant le trou des yeux, des appa­
m'assurant qu’ayant balancé longtemps entre Dieu et Diable, elle reils retenant les chairs. Tout cela, depuis trois jours, n'avait pas
était rentrée dans la bonne voie. Et comme les femmes font rare­ mangé, buvant seulement des gouttes d’une eau tiède, soutenu par
ment les choses à demi en matière d'amour et de religion, tout des prières et des chants.
de suite elle était tombée dans le Mysticisme, ne lisant plus que Eh bien ! il n'en était mort en route que trois — le chef de gare
sainte Thérèse, Angèle de Foligno, saint Jean-de-la-Croix, Marie me l’ affirma, qui n'en revenait pas lui-même malgré l'habitude.
d'Agréda, saint Denys l’Arèopagite, Ruysbroech, Madeleine de Mais, voici plus extraordinaire, plus surnaturel : trois bai­
Pazzi, sœur Emmerich, et même M. Olier et le P. Faber de qui gnoires enfoncées dans le sol, séparées par nn méchant bout
les œuvres sont plus indigestes qu'un homard aux haricots, ne d'étoffe ; dans ces baignoires un liquide épais, noirâtre, couvert
fréquentant plus que dans quelques églises plus particulièrement de croûtes, de peaux, d’écailles, de chiffons, une pâte de microbes,
imprégnées de fluides consolateurs, d'émanations pieuses : Saint- de l'eau, du sang, du pus, des excréments, de la boue organique,
Séverin, Notre-Dame-des-Victoires. Tout de suite, encore, elle l'égoùt d’ un hOpital — quelque chose qu'on doit fuir, qu'on fuit,
avait juré de convertir ses amis, sa bonne et sa conciergè, d'ailleurs, forcément, écœuré, avec des vomissements. Et c'est
Bref, je profitai d'un voyage dans le Midi pour satisfaire à son là-dedans qu'on plongé, nus, les malades, hommes, femmes,
caprice et la suivis à Lourdes. enfants, vieillards, ulcéreux, phtisiques, bossus, aveugles! Et ils
Eh bien... eh bien... je le proclame, j ’ai vu, de mes propres yeux ne meurent pas tous! Cela, en vérité, est inconcevable. Inconce­
vu, plusieurs miracles, miraclesindiscutables et indiscutés, mira­ vable, aussi, qu’à notre époque d'antiseptiques l'on n'interdise pas
cles miraculeux, miracles incroyables et pourtant attestés par col­ ces bains dangereux, dégoûtants, dégoûtants à tous les points de
lection de médecins — d’affreux médecins matérialistes, radicaux : vue, ne serait-ce qu’au point de vue moral ! Inconcevable qu’on
De quatre trains de troisièmes classes archi-bondés, venus de Paris ne renouvelle pas l'eau !... Les autres miracles?
en trois longues nuits et trois interminables jours, sous unechaleur Voici, fort impartialement, ce que j'ai vu et entendu :
accablante, descendirent lamentablement phtisiques, goutteux, Dans la grotte de Lourdes, devant l'autel de la Vierge resplen­
cancéreux, scrofuleux, paralytiques, loques humaines, monstres dissant de milliers de cierges, les foules prient, chantent, hurlent.
sautillants, masses se traînant dans une infecte odeur de-phénol, Des phrases, des mots, des bruits, des sons. D'abord, des phrases,
semant des linges sanguinolents et des paquets de ouate puants : des mots intelligibles : a Priez pour nous) ■ Le prêtre qui mène
ici, des roulettes remplaçant les jambes absentes ou devenues la danse crie : a Priez pour nous ! — Priez pour nous I reprend la
— 108 —

Dana le p r o c h a in n um éro : L E T A R O T D E LA R E Y N E .
LO U RD ES

foule. — Prie» pour nous! répète le prêtre! — Pries pour nous!T La plupart des affligés qui j e tendent à Lourdes sont hysté­
— Riez pour nous ! — Ie> ou o u i — B o e r a ! — E ou ou l — E ou riques, c’est-à-dire naturellement portéq *à mentir, à simuler
ou! — Et cel# pendant des minutes, pendant des heures. Les pré­ la guérison comme le mal : il faudrait pour ( ‘assurer de la gué­
dicateurs se relaient, le bruit recommence violent, s'éteint, re­ rison les mettre en observation, alors qn’on se contente d’un
part, s’adoucit, tantôt grondement menaçant, tantôt plainte examen superficiel. Il faudrait, encore un coup, que l’on interro­
timide, tantôt orage, tantôt rayon de soleil. Les foules s'entraî­ geât, non le certificat d’un maire de campagne attestant un mal
nent, s’unissent, se groupent, s’hypnotisent. « Priez pour nous! au nom latin dont il ne connaît ni la cause ni les effets, non celui
— E ou ou ! — E ou ou 1 » Les yeux s’extasient, les oreilles d’un officier de santé guère plus savant, non celui des voisins
s'assourdissent, les bras se lèvent vers le ciel, un vent de folie, (oui! un certificat de paysans parlant d’une « enflure du cœur » !)
de mysticisme, de tout ce que vous voudrez secoue corps et mais bien le médecin (muni du diplôme d’une de nos Facultés,
Ames. ayant soigné consciencieusement le malade, en connaissant mer­
Alors, quoi d'ètonnant? Toujours la même chose, pardi I Dieu veilleusement caractère et tempérament, ayant suivi le mal, étapes
ou hystérie ? Huysmans ou • par étapes, ayant accompa­
Zola? gné son client jusqu’à Lour­
Qui tranchera la question? des, le tenant là encore sous
Pourquoi seulement la discu­ sa férule. Alors, seulement,
ter? Chacun a là-dessus son la Commission pourrait pro­
opinion arrêtée, bien arrêtée. noncer sagement, déclarer
De même, i/uid de l’eau s’il y a vraiment miracle.
qu’on vend en bouteilles ca­ Un miracle par-ci par-là
chetées ou pas ? A peine le me suffirait, et suffirait, je
mieux élevé a-t-il seulement pense, à la généralité des
le droit de s'étonner du faible gens sensés. Pas besoin de
débit do ruisseau et de la co­ plusieurs miracles par jour!
lossale quantité de bouteilles abondance de biens nuit sou­
expédiées? vent.
L’on ne peut — l’on ne doit Lourdes se tue elle-même,
— discuter que de théories ap­ se suicide. Trop de miracles,
puyées par les faits. trop de journaux, trop de
J’ai vu un enfant six mois livres, trop de poèmes élo-
guérir subitement, guérir sans gieux, trop de médailles,
remèdes, guérir contre toutes trop de chapelets, trop de
les lois de la médecine, guérir talismans (ooi, trop de talis­
de façon à enrager tous les mans!). Deux choses man­
Officiels : impossible de nier, quent : Tranquillité et Di­
l’enfant guéri, pleinement gnité, la dignité qui doit ac­
guéri, sans la moindre drogue, compagner toute manifesta­
sans la moindre passe hypno­ tion d’une religion et la tran­
tique, sans le moindre truc; quillité dont a besoin tout
le cas était incroyable, et pour­ examen scientifique.
tant il fallait y croire. Lourdes est devenue une
Or, deux semaines après, sorte de foire visitée de gue­
subitement, le gosse retom­ nilles humaines, d’hystéri­
bait malade. ques, de curieux d’aberration
Etant donné que la sugges­ morales, de détraqués, de
tion ne saurait atteindre un morphinomanes, d’éthéroma-
enfant de six mois, comment nes, de désespérés, de mys­
ne pas admettre que le Diable tiques, de saints, de fous, de
reprend ce que Dieu a donné? gogos, de savants convain-
La science, vraiment en fail- eus ; il y a des cinémas, des
lite dans de tels cas, s’efface panoramas, des dioramas,
devant leManicbéisme, devant des attractions (tantôt, illu­
cette éternelle lutte de Dieu et du Diable, du Bien et du Mal ? minations de la grotte ou de l’église, tantôt processions ; la
Toute explicatio^^ologiqu e l’ emporte alors sur toute expli­ nuit, par les rues, etc.), c'est un grouillement oû les races,
cation médicale ou psychologique, et l’on montre .plus de bon les âges, les sexes se confondent, priant, criant, une espèce
sens et d’expérience à dire bêlement : « Il y a du Diable là- de sabbat à la gloire des marchands d’amulettes et de bouteilles
dessous ! > qu'à sortir les mirifiques enseignements de l'hyp­ d’eau cachetées.
notisme et du magnétisme, corps astral, fantôme, dédouble­ Rbnk Schvtxkblb.
ment de l’être, extériorisation de la sensibilité, etc. ! A moins de
découvrir dans l’enfant un jeune médium, un médium de six
mois... AVIS A NOS LECTEURS
... Parler des miracles constatés par les médecins de Lourdes,
je veux dire par les médecins de l’Administration de la Sainte Notre Directeur informe les Lecteurs de la V ie M y s ­
Vierge... autant parler chinois. Non que je doute de leur bonne
foi, ni même que j ’accuse de les rendre partiaux l’intérêt ou le
que sa dernière réception avant les vacances
t é r ie u s e
zèle : mais il faudrait d’authentiques certificats des médecins soi­ qura lieu le 15 juillet. Il recevra de nouveau le 45 sep­
gnant depuis longtemps leg malades miraculés ! tembre prochain.
— 199 —

D ans le p r o c h a in n u m éro : LA S O R C E L L E R IE P R A T IQ U E -
S O R C IE R S D E P A R IS ‘
G R A N D R O M A N IN É D IT

Par JULES LERMINA


XXI (suite) . vous qu'au fond de mon cœur j’ai tant appelé... et toi aussi
Germaine... tons les deux, prenez place à mes côtés, que je
L’amour — car il avait aimé, car il avait horriblement vous sente là, bien présents, jeunes et vaillants pour la
souffert de cette séparation qui avait été son premier et défense de votre bonheur...
son plus courageux sacriilce, l'amour, l'indéracinable tige Et les attirant elle les serrait tous deux contre sa poi­
qui jaillit du tuf même de l'Ame humaine, soudain lit effort trine, en un élan de maternité passionnée.
pour de nouveau grandir, fleurir, s’épanouir... pour ce Elle questionnait. N'était-ce pas un miracle que cette
8acriflé volontaire qui aux joies individuelles avait préféré la évasion de la mort?
joie future de l’humanité tout entière, ce fut une minute Quand le jeune homme rovit la scène, à la fois terrible
d’angoisse. naVrante. et étonnante, du sauvetage, ses yeux cherchèrent ceux do
Il voyait clairement, comme dépouillée de l’enveloppe Format.
corporelle, cette conscience de femme, tonte de bonté, de Ils se comprirent.
suprême charité, et vers cette conscience il se penchait, En son intuition féminine, Louise avait déjà deviné dans
comme l'enfant sur la rose qui l'attire et le fascine. l'homme qu’elle avait aimé, elle aussi, de toute la pure
Allait-il donc succomber à la tentation, allait-il, tou­ ardeur de son cœur vierge, le protecteur, le défenseur,
chant au seuil de la porte de vérité, tout à coup faire un l'Ami et le Maître...
pas en arrière et, vaincu à l’heure même de la victoire, se — Que diriez-yous, ma mère, ajoutait Julien, si je vous
laisser ressaisir par le tourbillon de passion humaine, mes­ apprenais que, plus je rassemble mes souvenirs et plus j'ai
quine et égoïste... l'individualisme allait-il reprendre celui la conviction — cela est impossible, mais cela et vrai!—
qui s'était donné à tous !... que c'est Delbar, présent ici, qui m'a, à mille lioues, disputé
De loin, à travers l’Espace, à travers les Temps, une à la mort?
voix, que nul. n’entendit, lit vibrer les fibres de son être, — Ne vous défendez pas de cette croyance plus que je
non pas impérieuse, mais conseillère, remémoratrico des ne m'en défends moi-même, répliqua Louise, il ne faut pas
stades déjà parcourus, et de la poitrine de l'Adepte, un nier la toute-puissance de la Bonté...
soupir s'échappa, souffle de renoncement, spasme d'abandon Puis, s’arrachaat à la joie d'avoir retrouvé ses enfants,
du passé et de remontée vers l'avenir. elle se fit rendre un compte exact de la scène qui s'était
Et Fermât qui le regardait et peut-être maintenant le déroulée chez Favrol, alors qu'elle avait failli mourir.
comprenait, le vit plier le genou, s'incliner et poser son — Il y a là, s'écria-t-elle, quelque épouvantable malen­
front sur la main de Louise en qui la vie se réveillait... tendu... Il est impossible que M. Gaston Brame ail pro­
puis, se redressant, se diriger d’un pas ferme, les yeux noncé cette phrase...
rayonnants et fixés sur l'au-delà, vers la porte qui se — Qui vous a frappée au cœur, compléta Fermât. Allons
referma sur lui. donc!... je l’ai entendue moi-même, et c'est au moment où
— Père, s’écria Julien en courant vers Fermât, quel est vous affirmiez la volonté de Germaine, la vôtre, où vous
donc cet homme et pourquoi éprouvai-je, envers lui, une faisiez appel à la délicatesse, à la pudeur de M. Gaston
indéfinissable sensation de sympathie, d'affection, dirais-je Brame que ce misérable !...
de reconnaissance inexpliquée, comme si en lui je recon­ — Oh! je vous en supplie, murmura madame Favrol, pas
naissais un second vous-même. de haine! n’accusons, ne condamnons personne...
Fermât passa sa main sur son front : Et elle ajouta d'une voix à peine perceptible :
— Oui, mon Julien, dit-il, aime et respecte cet homme. — Hélas! qui donc est sans péché?...
Quant an secret de son existence, il nous faut attendre. C'est que dans son for intérieur elle excusait encore ce
L’avenir et le travail nous révéleront des mystères en qui fils auquel (rop longtemps elle avait caché la vérité. Ne pou­
peut-être nous trouverons le germe fécondant des sociétés vant admettre qu'il conçût comme possible une union inces­
futures... tueuse, elle voulait se persuader qu’il ne l'avait pas crue,
— Voici que mère s’éveille ! s'écria Germaine en courant qu’il la taxait de mensonge.
à madame Favrol. Elle se souvenait que, pendant toute sa vie, coupable do
En effet, Louise ouvrait les yeux et regardait autour d'elle, dissimulation envers son fils, envers M. Favrol, elle s’était
reprenant possession de la vie, des êtres et des choses qui exposée d’elle-mème au châtiment qui la frappait aujour­
l’entouraient. d'hui, et cette pensée la faisait frissonner.
— Julien I s'écriait-elle. Ah I j ’avais peur d'avoir été, dans — Mais s’écriait-elle tout à coup, pourquoi suis-je ici,
l’horrible cauchemar qui s'est abattu sur moi, victime chez vous, Fermât ?
d'une illusion. Julien, vivant. Ah ! venez auprès de moi. — Parce que mon devoir était de vous soustraire aux
(i) Voir a* 1 à 36. dangers qui vous menaçaient, parce que vous avez, vous et

D a n s le p r o c h a in n u m éro : LE S C U R IO S IT É S D U M A G N É T IS M E , p a r F . G IR O D .

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L E S S O R C IE R S V E P A R I S

voire fille, tout à craindre des colères de votre bourreau... piège nouveau, quelque machination suprême qui missent
Elle leva la main pour l’interrompre.*" en danger le bonheur de tousxeux qu’il,aimait.
— Votre amitié vous a égaré, dit-elle doucement. Vous • Mais il comprit que toute insistance serait inutile : la voi­
avez oublié que moi aussi j ’ai des devoirs & remplir... certes ture de M. Favrol était en bas. Madame Favrol -y monta
M. Favrol eut de grands torts envers moi; oui, contre ma avec sa fille.
fille il s’est révélé despotique et méchant. Mais je ne puis — Nous ne pouvons les abandonner ainsi, s'écria Julien.
pas oublier que je porte son nom... et qu'il est le père de Qui sût ce que cet homme peut encore imaginer pour se
Germaine... venger de mourir?...
— De Germaine qu’il — Viens, mon fils, dit
persécute, qu'il torture... Fermât. Que la porte de
Elle eut un geste de la maison s’ouvre ou non
protestation : pour nous, du moins nous
— J e me souviens seu­ veillerons...
lement que cet homme
est mourant, qu’en ce
moment peut-être il ago­ XXII
nise seul et désespéré.
Que serait donc la bonté Comment Favrol n'a-
si elle ne s’exerçait qu’en- vail-il pas été foudroyé,
vers ceux qui la méritent ! lui aussi, par le choc en
Jo veux qu’à la dernière retour des fureurs dont
minute, ilentendcune pa­ il aurait voulu écraser ces
role de charité et de par­ êtres maudits, Louise,
don... Germaine, Fermât — et
— Que prétendez-vous ce Julien, ce (ils ressus­
faire? cité du fond de l'abîme
— Retourner au chevet pour se dresser devant
de M. Favrol... et qui sait lui, ,1'insuller, le délier...
si, dans cette àme ulcé­ lui rappeler sa parole,
rée, je ne parviendrai à comme si contre l'ennemi
faire flourir un peu de uno parole valait, même
générosité... une signature ï... mais
Germaine avait poussé alors à quoi donc servi­
un cri d’ciïroi. raient les tribunaux?
— Chère mère, ne tente La secousse pourtant
pas l’impossible... tu es avait été rude : le vieil­
faible, brisée, tu as besoin lard s’était afTaissé, la face
de repos... Mon ami, terreuse, l’œil terne.
ajouta-t-elle en se tour­ Que faire? Les employés
nant vers Fermât, aidez- n'avaient pas le désir de
moi à empêcher cette im­ s’entremettre en ces que­
prudence... après les se­ relles d’intiipilés, et voici
cousses subies, ce serait que madamo Favrol, que
risquer sa vie. Germaine, que Gaston
— Qu'importe! reprit lui-même avaient dis­
madame Favrol d’une paru.
voix ferme, je veux ètro bref on appela les do­
forte et je le serai... Oui, — Oh! monsieur Favrol, voyez, je me courbe, je m'humilie devant vous... mestiques qui enlevèrent
forte de la mis&ioj do le fauteuil où gisait leur
charité qui m'est"aévo- maître et l’emportèrent
lue... Toi-môme, Germaine, lu dois rentrer dans la maison jusqu'à son cabinet. Son valet do charabro l’installa face à
de ton père... Fermât et Julien nous accompagneront ju s­ son bureau, auprès de sa lampe allumée. Puis on envoya
que-là... chercher le médecin; et on le laissa seul.
A ce moment, la sonnetto do la porte intérieure retentit Il respirait fortement, en un râle sourd.
On alla s'enquérir. C’était un serviteur de Favrol. Accoté fortement au fond de son fauteuil, la tète baissée,
Le banquier était dans un état désespéré et réclamait sa il restait immobile, enveloppé de silence et d’ombre. Le
femme... rayon de la lampe n’éclairait que ses mains, solides et rudes,
— Vous le voyez, dit madame Favrol, j ’ai déjà trop tardé aux doigts contractés.
à obéir à la voix de ma conscience... le malheureux a besoin Le temps passait : c’était l’étàt comateux, la vie végétative.
de moi... Il ne ressaisissait par la maîtrise de sa pensée, de sa vie.
Fermât eût voulu protester encore : il redoutait quelque Un léger bruit, comme d’un froissement de mousseline,
— 201 —

Dans le p r o c h a in num éro : LE S C U R IO S IT É S D U M A G N É T IS M E , p a r F . G IR O D .


1 E S S O R C IE R S D E P A T (1 S

se produisit dans l’air et derrière lai, à peine perceptible Il entra sans frapper, et sans préambule, comme s’il eût
dans la demi-obscurité de la pièce, nne forme se profila, assisté A la scène précédente :
silhonette humaine dont les deux mains se posèrent sur son — J’arrive à temps, dit-il. Mon cher monsieur Favrol,
crâne. vous êtes bien bas et pour un peu, le loisir vous manquerait
Dans ia tète du moribond, une accalmie : Favrol perçut de vous venger... car il faut que vous vous vengiez, n’est-il
des mots que pourtant nulle voix ne prononçait : pas vrai ?... de tous ceux qui Vbus ont fait l’injure d’être bons,
— Tu souffres, ta descends vers ia mort, entendait-il. d’être généreux, d’être honnêtes... il ferait beau voir que
Veux-tu donc jusqu’à la minute suprême penser et réaliser Favrol, l’inébranlable, mourût comme une petite fille, en
le mal î Toute' ta vie ne fut qu’un long égoïsme, une lutte joignant les mains et en murmurant des m ièvreries... mon­
sans trêve... tu es riche, après? À cette heure dont chaque sieur Favrol, je veux encore vous vendre de la force... il faut
seconde se ponctue d’un râle, à quoi te sert ta puissance de que vous puissiez maudire et frapper...
financier triomphant? Une pensée de bonté, de bienveil­ — Oui, oui, grinça le mourant, je ne veux pas qu’on se
lance, de justice ne te donnerait-elle pas plus de joie que foute de moi !
ces colères qui t’enfièvrent?... N’as-tu donc jamais rêvé d’être — Bien cela! vous avez trouvé la vraie form ule... Eh mais!
aimé?... Pourquoi ne pas appeler auprès de toi celle qui quelle diable d’atmosphère respire-t-on ici? Cela pue la
porte ton nom et la fille née de ta chair... Dans un effort de vertu...
renoncement au mal, fais un testament de bonheur... — I l y avait là, fît Favrol en frissonnant, auprès de moi,
Favrol, sans revenir à lui, se tordait comme pour échapper quelqu’un qui ne me touchait pas — et que je sentais — qu*
à la suggestion de repentir, de réparation... Delbar — car ne m e parlait pas, et que j ’entendais...
c’était lui qui venait encore une fois exercer son sacerdoce — Ouais 1 je sais maintenant, reprit Tarab. Nous alloùs
de bonté — lui parlait et tout bas lui révélait le mystère du mettre ordre à cela. Vous avez bien fait de m’appoler. Je
lendemain de la mort, l’angoisse de l’état de trouble, alors m’attardais. Un peu plus et vous deveniez un brave
qu’entre l’instant de l’immobilisation physique et la désagré­ homme... un im bécile 1
gation finale, l’être se sent alourdi, écrasé sous le fardeau Tout en parlant, Tarab, par de larges passes, chassait le
du mal accompli... et Favrol avait peur : sans crédulité et fluide de bonté que Delbar avait répandu autour du mo­
sans foi, il comprenait, en une intuition d’agonisant, la vé­ ribond... l’œil de Favrol s'allumait de nouveau... oui, il
rité effrayante, la crise immédiate... On ne meurt pas de ia était surtout quelqu’un qu’il voulait frapper, écraser avant
mort première... il est une seconde mort, d’autant plus tar­ de m ourir... c’étaU Louise, sa femme...
dive et lente pour les méchants dont les affres lugubres ont — Justement, la voilà, dit Tarab.
des élongations de cauchemars... Madame Favrol entra : fidèle à ce qu’elle sentait être son
Il savait maintenant que tout homme se crée à lui-même devoir, elle venait assister son mari mourant.
son atmosphère, son aura, et il voyait celle qui était née de Eclairé seulement par la lampe que voilait le vaste abat-
ses actions et doses pensées... et elle lui apparaissait noire jour, le cabinet ressemblait à une chambre sépulcrale, et
et lourde, comme la chape de plomb des damnés du Favrol, form e noire sur laquelle le visage mettait à peine une
Dante. tache dp grisaille, s'estompait lugubre et fantomatique.
Et cette lueur perçait en lui qu’il lui eût fallu, par un sur­ Tarab, derrière lui, à la place même tout à l'heure oc­
saut d’énergie, provoquer une réaction de bonté : s’il cupée par Delbar, s’identifiait aux ténèbres.
créait du bonheur futur pour ceux qui resteraient après lui, Saisie d’une émotion profonde, glacée par l'impression
soudain cette atmosphère, cette aura s’éclairerait, s’illumi­ froide que rayonnent les créatures du Mal, Louise s’était
nerait, s’allégerait et, délivrée de ce poids de ténèbres pe­ arrêtée à quelques pas de son mari, tendant le cou pour
santes, la particule d’univers qu’il était serait entraînée dans mieux distinguer cette silhouette obscure et comme loin­
le splendide tourbillon des évolutions futures... taine.
Mais une révolte le secoua : cet avenir d’évolution, c’était Le silence l'oppressait à ce point qu’elle hésitait à le
la fin de tous les égoïsmes, de toutes les unités particulières troubler de sa voix qui, si faible fût-elle, lui semblait devoir
se perdant, se noyant dans l’unité homogène de l’infini— éclater dans ce mutisme avec des sonorités sacrilèges.
c’était le renoncement à la bataille de l’intérêt personnel, Favrol, du fond de l’ombre, la guettait, savourant l'ém a­
de l’élévation de l’un sur la ruine de l’autre, la vie sans la ciation. la pâleur de ce visage apeuré.
lutte, le bonheur sans la jouissance aiguë de savoir la souf­ — Madame Favrol! dit-il d’un ton d’appel, comme à un
france d’autrui, la force sans l’écrasement de la faiblesse... animal domestique...
et ses passions mauvaises de combattant, sa folie de guerre, S’arrachant à Fangeuse qui l'im m obilisait, elle s'approcha
de stratégie, d’embuscade, le désir de n’être qu’à la condi­ vivement :
tion que les autres ne soient pas, tout cela, en un spasme — Me voici ! Je vous demande pardon de vous avoir quitté
suprême de criminalité et de haine se drèssa contre la sug­ pendant quelques instants... j ’ai cru mourir et...
gestion du Bien universel et des lèvres du moriboud, le — Qui vous demande des excuses? Nous avons des ques­
refus jaillit en même temps qu’un nom, qui était la syn­ tions plus intéressantes à traiter... Prenez dans le casier qui
thèse du Mal : est là, à droite de mon bureau, le carton qui porte la lettre
—Non, cria Favrol. A moi, Tarab ! A et déposez-le ici, à portée de ma main...
Etait-ce coïncidence? au même instant, le comte se pré- Surprise du tour imprévu qui prenait cet entretien, qu’elle
des chefs de service qui, inquiets malgré avait redouté plus violent, elle obéit, attira le carton, lourd
eux, ne se décidaient pas &se retirer. pour des petites mains, et le plaça à l’endroit indiqué.
Sur sa demande, on lui indiquait le cabinet du banquier. (A suivre.) Jules L ebmina.

Prochainement : THÉORIES ET PROCÉDÉS Dü MAGNÉTISME, par H. DURVILLE.


^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ A rfe éil

C U IR A S S E S E T AR M E S D É F E N S IV E S W ^

L a R eligion scien tifiq u e


P a r A LFR E D M A R T E Z É

« Celai qui eut osé soutenir dans cette salle, y a 20 ou 30 ans, des produits chimiques. Ce sont les études qui s'occupent du Moi
qu’un jour viendrait où l'on pourrait diriger des ballons, qu'un et de ses rapports avec l’Univers.
jour on verrait voguer dans les airs des appareils plus lourds que Les chercheurs qui ont vivifié du feu de leur génie les matériaux
l'air, celui-là eut été considéré comme plus digne d'occuper inertes et ont créé ces machines merveilleuses qui s’appellent nne
une place dans une maison de fons (2) qu'à cette tribune. » machine à vapeur, une locomotive, une dynamo, un phonographe,
un cinématographe, un dirigeable, un aéroplane jouissent d’une
Tel est presque le texte littéral des paroles prononcées par trêve. On les laisse tranquilles. On leur fait crédit.
l'éminent conférencier M. Soreau, le samedi (> mars 1910, dans Cette trêve n’existe pas pour les occultistes et il pourrait se
l'amphithéâtre du Collège de France, le jour de la distribution des faire que les temps deviennent durs. Ne faut-il pas taper sur
prix de l'Aéro-Club, en présence de M. Barthou, ministre de la quelque chose et sur quelqu’un? Ne faut-il■pas blaguer quelque
Justice, « un symbole » et d'une foule enthousiaste. chose ? Quoi de plus facile que de blaguer les manipulateurs de
Cet aveu sincère de l'aveuglement de la Science officielle et du ce que l’on appelle la « Pensée », l'Etincelle de la Vie.
public bien pensant, trop souvent constaté par les chercheurs, cet En ce momènt, où des gens timorés n’osent plus affirmer cer­
aveu, dis-je, m'a fait plaisir. — Le plussouvent ceux qui s'écartent taines croyances bien belles cependant, je eroirais manquer au
des sentiers battus son méprisés, moqués, bafoués. — Quand par titre que je me suis moi-même choisi si je ne profitais pas de
hasard les chercheurs d'ane époque rappellent doucement à leurs l'occasion pour faire ici une profession de foi qui a le mérite
persécuteurs les noms de cenx que l'on a critiqués, combattus d’être purement désintéressée'. Personne ne peut me démentir.
autrefois, et auxquels la génération présente élève des statues, Je crois que d'ici quelques années certaines des propositionsque
quand ces modestes disent : « Nous aussi, nous cherchons. » — nous soutenons dans cette Revue, que d’autres soutiennent vail­
Savez-vous ce que la Sottise répond ? — a Oh ! ce n'est pas la lamment ailleurs avec une ardeur bien plus philanthropique, bien
même chose, mais pas du tout! Quelles prétentions sont les plus humanitaire, dans un but lien plus progressiste que cer­
vôtres, oser se comparer à ces gens-là... î Ceux que vous nous citez taines faui chevaliers de la Presse ne se l'imaginent, ces propo­
cherchaient des choses utiles, la preuve, c'est qu'ils les ont sitions, dis-je. seront acclamées comme les exploits des Latham, des
trouvées (voir Monsieur de la Palisse).., Vous, vous cherchez des Bleriot, des Paulban. Pourquoi? — Parce qu'elles procèdent du
niaiseries (3). même esprit : désir de découverte. Foi, travail, persévérance. Parce
Ne l’oubliezjamais, chères lectrices et chers lecteurs de » La Vie qu'elles tendent vers le même but : le Bien.
Mystérieuse » , cette phrase-là a été dite à tous les chercheurs, Dans quelques années on aura le droit de dire scientifiquement
à tous les croyants de toutes les époques. Les niaiseries de et d’enseigner dans toutes les écoles, on en aura même le devoir :
Jouffray, Fulton, de Jacquart, de Daguerre, de Cros, du baron de 1° L'être vivant qui comprend comme on sait un corps matériel
lirais, d'Ampère, de Wright,de Blèriot, de Farman, de tant d’autres, formé d'éléments visibles, tangibles, que la mort disperse, com­
c’est ce que vous connaissez : le bateau à vapeur, la machine à prend en outre un principe vital qui ne se détruit pas (lj.
tisser, la photographie, le phonographe, le vélocipède et sa petite 2° Ce principe vital, invisible généralement, est cependant visible
fille “ Heine bicyclette »,les découvertes électriques, les aéroplanes d’une façon constante pour certains sensitifs doués d'un sens
j ’en citerais jusqu'à demain : voilà les niaiseries! spécial ou entraînés à ce genre de voyance.
Les niaiseries actuelles pour certains savants haut perchés qui 3“ Il est visible, mime pour les non doués, dans certains cas
portent les œillères officielles et pour leur public de snobs, ce sont spèciaux.
toutes les Sciences Occultes. Ce sont toutes ces études qui ne jo On peut le mettre en évidence avec certains appareils.
consistent pas comme les arts et sciences mécaniques à manipuler o° Ce principe vital garde les qualités et défauts qu’il a acquis,
du bois, du fer, de l’acier, du cuivre, de la toile, du caoutchouc, tout comme le cerveau garde les impressions subies.
(1) Voir n" 13, 17, *0, 22 et 29. 6- Ce principe peut se réincarner à la condition qu'il le
(2) Remarquons en passant qu’il est tris possible que certains secrets veuille (2).
importants concernant l'aviation ont germé dans le cerveau d'inven­
teurs morts fous, ignorés on miséreux. (1) J'ai beau chercher, je ne trouve pas eu quoi cette conception
(3) 11est vrai que lorsque la réussite est venue, nombre de geais se dualiste soit plusillogiqueque celle-ci. L'eau, corps visible, tangible se
parent des plumes du paou. C’est alors qu’à grand renfort de démons­ compose de deux gaz, l'oxygène et l’hydrogène, tous deux invisibles et
trations on prouve que c'était forcé qu’il en soit ainsi. Tout comme dont ou ne montre la présence qu'au moyen de procédés simples, c’est
maintenant on proo^j^ue l'on devait voler parce que l'on vole alors entendu, mais qu’il faut toutefois connaître.
qu'autrefois on prouvait qu'on ne volerait jamais parce que l’on ue (2) Pourquoi ne nage-t-on pas, ne tient-l-OD pas à bicyclette, pour­
volait pas. quoi certains malades ne marchent-ils pas ? — Parce que l’on ne sait

V IE N T DE P A R A IT R E :

LE C A L V A IR E D ’U N E H Y P N O T IS É E
Par S Y L V A IN D E G L A N T IN E
Un fort volume de 300 pages. — P ré fa c e du P r o f D O N A T O . — Illustrations de STEIMER. — Prix : 2 fr. 50.

Ceux de nos Lecteurs et Abonnés qui souscriront au volume avant le 30 juillet, bénéficieront d'une réduction et n’auront à nous
envoyer que la somme de 2 francs. — L’ouvrage leur sera adressé franco.
— 203 —
P r o c h a in e m e n t : T H É O R IE S E T PR O CÉD ÉS D U M A G N É T IS M E , p a r H . D U R V IL L E .
,4™ LES LIVRES M Y S T É R IE U X

Voilà quelques unes des propositions qui, en parodiant les Ce n’est qne parce qu’au fond de certaines ftmes il y ’a une honnê­
paroles de M. Sorean, pourraient en 1910 procurer une villé­ teté native, que certaines aùtres croient malgré tout à un paradis,
giature gratuite et obligatoire dans certaines maisons de retraites que d’autres sont trop avilis pour se voir, que d’autres enfin ont
pour gens physiquement bien portants. Donner de l’espérance peur du gendarme, que non possédants ne se ruent pas sur possé^
c’est être fou. En vendre c’est parfois être traité de charlatan. dants.il faut une foi, unidéal. Où le prendre, remettra-t-on ces vieux
Ainsi va le monde. Elles paraîtront claires, logiques, simples dans effets, continuera-t-on à aller nus?— Cesontles Sciences Occultes
nn temps qui n’ést pas éloigné parce qn’il ne peut pas être éloigné; qui créeront une Religion Scientifique unitaire qui pourra être
■ il faut que ces temps nouveaux viennent » (1). universelle, qui reconciliera le Sentiment et la Raison. C’est la
Ce n’est pas un crime, à mes yeux du moins, de ne croire que seule qui puisse s'imposer d’elle-même aux êtres réfléchis qui ont
après avoir vu, mais, je vous le demande, est-ce une bonne action un cerveau et aussi du cœur. C’est la seule que l’on puisse imposer
que d'oter certaines espérances qui peuvent aider à vivre et con­ aux attardés, comme on impose, n’est-il pasvrai, la propreté aux
solent de mourir? C'est pourtant la besogne scientifique de certains enfants. Il fautquelque chose, sans quoi notre Civilisation vingtième
savants, écrivains, hommes influents pendant ces dernières années. siècle sombrera dans une-terrible anarchie sur laquelle s'abat­
Besogne négative. Si bien que la pauvre humanité pensante présente tront de toutes parts les Barbares. Le salut est dans l’étude cons­
peu à peu le spectacje d'une cohorte de gens auxquels on a enlevé ciencieuse, honnête et appliquée des Sciences occultes.
successivement en plein hiver pardessus, jaquette, pantalon, etc., A lfr e d M a rtkzé.
même la chemise, sous prétexte que la coupe était démodée, après
quoi on les laisse ainsi exposés aux bises glaciales de la vie de Réponses à divers. — R. M. Lenconaq-
P e t it e co r r e spo n d a n c e .
Landes. — Ce qui vous est arrivé avec votre cheval est très
fer de notre époque. C’est assurément triste d'étre mal habillé,
curieux Les animaux ont des visions dont on les « guérit» à coups
mais encore cela vaut-il mieux que d'aller nu. Plus d'&me, plus de cravache. Les enfants voient des choses, disent des mots dont
de vie future, phis de Dieu, mais pas plus de pain dans la huche les grandes personnes se gaussent. Les gens simples émettent
et pas beaucoup\lus d’habits dans l’armoire. C’est une faillite(2). des idées dont les savants se moquent. Et tout cela c’est à tort,
pas, qu’on ne croit pas à la force de l'eau, & la possibilité de l'équi­ A. V. — H.O. — R.M. et plusieurs. Ne croyez pas que ceux qui ne
libre, à la force de ses jambes. — Vouloir et Croire, tout est là. L’être voient dans les Sciences occultes que folie, charlatanisme et
qnl meurt en croyant que tout est Uni c'est la personne qui coulé, tromperie soient parla même des esprits supérieurs, d’ unemora-
l'apprenti cycliste qui tombe. — C’est l'être qui s'ignore. « Tout être lité et d’ une honnêteté à toute épreuve. La critique est toujours
qui s'ignore ne saurait agir, s C'est de toute évidence. Tout être qui facile. Jusqu'ici ces personnages intègres se sont efforcés de
se croit mort ne saurait renaître, faire le geste pour renaître. démolir mais n’ont, en fait, que fort peu bâti. — La vraie vertu
(I) Certains d'entre nous n'y seront plus, d'autres auront blanchi, des se garde de toute extrémité, a dit Molière. C'était un homme qui
jeunes seront venus nons aider de leur belle ârdeur car j'ai foi en la s’y connaissait. — La réalité c’est qu’il y a du bon dans tout, et la
jeunesse qui s'élève. Dressée sans idéal elle en sent la nécessité, elle vérité c’est que, pour arriver à rendre service à certaines gens, il
réagit, réagira; puisse-t-elle bien s’aiguiller faut agir comme lorsqu’il faut faire prendre des médicaments a
(*) Je crois résumer clairement l'œuvre de ceux qui ont, dans un des enfants; il fautenvelopper le remède des friandises. — Si l'en­
but plus élevé qu’on ne pense, neutralisé les enseignements. L’espoir fant suce le bonbon et rejete le médicament sera-t-il guéri? Non.
humain était habillé des multiples vêtements des religions diverses. — Pourra-t-il se plaindre ? — Non assurément. De là vient tout
Chez beaucoup cet espoir est nu, chez d’autres la doublure seule reste. simplement la variété des appréciations qui sont diamétralement
L’intention pouvait être bonne... les résultats ne sont pas brillants. opposées. A. M.

almanach qui répondait à un véritable besoin, tégraleet sous des formes identiques, jusqu'à
LES LIVRES MYSTÉRIEUX et qui en est à sa 4' édition. Il est analogue
aux Ephémerides de Raphaël rédigés en anglais.
nos jours.
Il nous fait assister aux évocations magi­
M. Ch. Barlet, l'éminent astrologue, a voulu ques, aux crimes des sorciers, à leur sabbat,
(Il est rendu compte de tout livre adreisè à leurs maléfices. 11 traite tour à tour des
à la Dlreotlon de la "▼le Mystérieuse".) que la France possédât un almanach serieux
et pratique, pouvant remplacer avantageuse­ différentes espèces de devins : astrologues
Clef on e x p l ic a t io n des divers points et ment la Connaissance d-s Temps, ouvrage médicaux ou judiciaires, alchimistes, adeptes
termes principaux employés par Jacob Bœhme, très volumineux et d’accès difficile pour ceux de la magie noire. Il nous montre également
dans ses ouvrages. qui-n'ont pas les notions d'astronomie suffi­ la lutte qui s'engagea contre les sorciers, lutte
L’édition originale de cet ouvrage, peni-être santes. qui commença d'abord par des exorcismes et
le plus important du < Philosophe Teutuiuque >, Cet almanach comprend : des prévisions sur des actes coutre-magiques, et aussi par des
puisqu'il renferme l'explicalion et l'abrégé de les événements généraux de tout genre : (santé, représailles populaires, pour finir par des
son œuvre entière, esta peu près inconnue de affaires, mouvements politiques et sociaux, jugements réguliers, taut de la part des auto­
tous les bibliophiles ei ne se rencontre dans accidents, etc-, les horoscopes des souverains rités laïques que de la part des inquisiteurs
aucune des grandes bibliothèques occultes de l'Europe et du ministère, un exposé com­ ecclésiastiques. — L’auteur, en passant, nous
ayantpassé en vente. Attribué par Barbier à plet, d'un procédé pratique et simple, permet­ cite de nombreuses recettes magiques, for­
Noë,juif polonais, il comprend deux parties: tant à tout le monde de dresser un Horoscope mules d'évocations, phylactères, sans oublier
la première contient une longue biographie de selon la méthode classique ( î francs). des recettes médicales t!) tirées des auteursles
Bœbme par un de ses familiers de Gœrliiz et la plus fameux de l'art d’Hippocrate. (5 francs.)
H ist o ir e de l a M a g ie e t d e l a So r c e ll e r ie
« Relation véritable faite par Corneille Welssner, en F r a n c e , par Th. de Cauzons. — Les sor­ L es s e p t L iv r e s d e l 'A rchid oxe mag iq ue de
docteur en médecine, de la douceur, de l'ama­ ciers dont tout le monde parle n'avaientjusqu’à Paracelse traduits pour la première fois en fran­
bilité de Jacob Bœbme et de l'examen qu’il a présent pas d'histoire complète. Un érudit déjà çais. texte latin en regard, précédés d'une intro­
subi à Dresde en présence de S. A. Electorale connu, M- Th. de Cauzons, s'est mis à la tâche duction et d’une préface du docteur Marc Haven.
et de huit principaux professeurs». Quant à la el nous donne aajourd'bni, àlalibrairie Darbon La librairie Dnjols el Thomas, sous les aus­
seconde partie, elle est du » Philosophe Teuto- ainé, le résultat de son travail. Anciens livres pices de « la Rose-Croix, publie une édition
nique » lui-même el est an abrégé et une de sorcellerie, balles pontificales, directoires remarquable du célèbre ouvragede Paracelse,
explication de ses différents ouvrages, accom­ de l'Inquisition, comptes rendus de procès, qui indique le moyen de se guérir moralement
pagnés, pour pins de clarté, d’un grand tableau traités spéciaux de droit, auteurs modernes, et physiquement selon les préceptes et les
de format in-f* qu’il intitule: « Table des traités de magnétisme, de spiritisme, d'occul­ instructions de la Kablale, et de fabriquer les
Trois Principes de la Manifestation divine : tisme, ouvrages pour ou contre, il a tout lu et pentacles et les talismans nécessaires à la
comment Dieu est considéré hors de la nature va tour à tour nous instruire, nous amuser on sauvegarde de chacun. Cent tableaux et gra­
en soi-même, et puis dans la nature, selon les nous terrifier. vures dans le texte, huit planches hors texte,
Trois Principes: ce que c’est qne le Ciel, Le premier volume qui vient de paraître et un beau portrait de Paracelse eu froutis-
l’Enfer,, le Temps et l'Eternité ; d'où tout est nous initie aux mystères diaboliques, dont pice (10 francs). L e L e cteu r
provenu; ce que c’est que le Visible et l'invi­ l'origine remonte à la plus haute auLiquilé,
sible. » Cet ouvrage très important, mis en vente car le diable — ou la croyance au diable — a La Vie Mystérieuse est à la disposition de
par la Maison Dorbon l’alné, est de 5 francs. le même âge qne l'homme. Après avoir traité ses testeurs pour leur adresser tous tes ouvrages
A l m a n a c h a str o l o g iq u e de Barlet. — La de la Magie chez les peuples anciens, l'auteur cités dans cet article bibliographique. Ajouter
librairie du Merveilleux a mis en vente nn nous en mil constaterlasurvivance presque in- 0 fr. 30 pour le port.
— 204 —

P r o c h a in e m e n t : T H É O R IE S E T PR O CÉD ÉS D U M A G N É T IS M E , p a r H . D U R V IL L E .
La Transmission dé'l’Ame 10 Je m’ efforçais d’articuler : * v
— En l'honneur de quel saint, s'il vous pldlt, eat-on coquet de
si bon matin, mon petit Akakia?...
P a r N O N CE C A SA N O N A [ t u ile )
Une pierre n'eût pas été plus insensible.
Je compris qu'il était tout A fait inutile quej ’essayasse de rompre
un silence tellement obstiné et je m'assis, résigné, dans an coin,
— Quand lei républicains Taisaient I » révolution, le 4 sep­ sur la seule chaise du réduit qui, si les choses ont un sens A elles
tembre, devant les Prussiens victorieux, ils travaillaient au traité de l'étonnement, devait s'étonner autant que moi qu’Akakia le
de Francfort, monsieur!... Sans doute que l'Empire n'aurait pas Frustre fit, ce matin, sa toilette avec un soin de petit-maître.
survécu à une paix signée après Sedan, mais la France eût con­ Il endossa sa redingote des grandes circonstances, se brossa,
servé la Lorraine, la plus grande partie de l'Alsace et on eût épar­ loucha vers sa boutonnière, retourna le parement, et eut une
gné deux milliards sur la rançon... exclamation de surprise. J'eus l'impression qu'il s’étonnait de ne
Je retombai comme une masse sur la causeuse. pas y voir la décoration qui devait s'tj trouver.
Ko même temps, Akakia s'éloignait. Je vous assure que j ’étais violemment intrigué!
Je vécus un de ces instants terribles où le cerveau s'absente Il fredonna une scie en vogue et, s'étant coiffé, sortit sans me
pour on ne sait quelle contrée inconnue. Un chaînon de mon remarquer, les yeux lointains, aux pupilles développées, fixées sur
existence se brisait. Aucune correspondance noologique ne me une vision, semblables A celles que le Primatice fait scintiller
reliait au passé et, quelque effort que je fisse, il m'eût été impos­ entre les paupières béantes de ses saintes en extase.
sible d’envisager une perspective de l'avenir. C'était vraiment Je le suivis, décidé A avoir le mot d'nne attitude qui ne laissait
l'ankylose cérébrale. pas que d'être inquiétante A tous les points de vue.
Méditez une seule minute et vous admettrez que ce que je A ce moment-IA, je demeurais Boulevard Voltaire.
constatais justifiait amplement ce bouleversement de tout mon Il traversa la chaussée, automatiquement, puis il me sembla
que, tout A coup, son allure hésitait et qu'il cherchait où diriger
être.
Laissez-moi vous reitérer qu’Akakia se trouvait près de moi, ses pas. Mais, sans doute que sa décision (s'il avait A en prendre
depuis vingt-cinq ans, qu'il était presque complètement illettré, une) fut bientôt prise car il fila d'un trait jusqu'A la place de la
qu'il ne m'avait jamais prononcé une phrase à peu près logique, Itèpublique où il s'arrêta pour examiner le court des valeurs
qu’il n'eût su que répondre si on lui eût demandé, par exemple, crayonné sur une grande ardoise A la porte d'un changeur.
d'expliquer ce qui distingue une monarchie d’une république. Puis il reprit 9a course. J'avais quelque peine A le suivre. Il
Je me levai lentement en me frottant les yeux comme ' un tourna rue du Temple, prit la rue Notre-Dame de Nazareth et
homme qui sort d'un étourdissement. s'engouffra dans une grande maison austère, d'un aspect d'hôtel
Peu A peu mes pensées'reprenaient leur équilibre, mais loin de particulier, presque au coin du boulevard Sébastopol.
chercher, celte fois, un argument vaguement satisfaisant qui J'étais si sûr que mon domestique sc trouvait dans je ne sais
répondît à ma stupéfaction, je restai imprégné, pour ainsi dire, quel état d'esprit extra-obscur qui l'empécbait de me distinguer,
de cette influence de mystère, sans penser a m'en dégager. que je ne prenais plus de précautions pour me dissimuler. De
sorte que je me trouvais aupiês de lui, que nous paraissions être
Je compulsai mes manuscrits, je groupai mes notes, mais l'idée
me fuyait définitivement. Je ne pouvais m'empêcher de songer à ensemble, et que la concierge qui devait le connaître, nous laissa
Akakia, de revoir son regard qui n'était pas son regard, <Tentendr, monter sans faire la moindre objection.
su voix qui n’était pas sa voix, et je balbutiai à demi-voix : Est-ce Je gravissais l’escalier A une marche derrière lui sans qu’il se
qu Akakia... ne serait plus Akakia?... » retournât une seule fois.
J’aurais bien voulu qu’il revint dans mon cabinet et, en même Il heurta une porte du troisième étage.
temps, je redoutais de l'apercevoir. Une petite soubrette A l'air éveillé vint nous ouvrir. Elle ne parut
Tout de même, il m'eût été agréable de revoir ce regard et de pas surprise de me voir avec Akakia et dit, souriante, en s’effa­
rëcntendre celte voix, de bien me persuader que cela n'était que la çant : « B’jour messieurs!... » qui, dans cette atmosphère de cau­
conséquence d'une sorte de perturbation transcendante, super- chemar que je respirais depuis deux heures, pie parut tinter déli­
cieusement ainsi qu'une intonation affectueuse que l'on discerne­
sensible, d'une disposition vicieuse de l'esprit, d'une cacotbymie,
diraient messieurs les métaphysiciens dont le langage est d'une rait dans une rumeur infernale.
Je répondis : a Bonjour, mademoiselle >, et tandis qu'Akakia
élégance vraiment savoureuse.
Je l'appelai de nouveau, doucement d’abord, puis très fort mais disparaissait derrière une portière, je me laissai tomber sur un
en accompagnant son nom d'une épithète sottement aimable, siège de l'antichambre comme si j'eusse été subitement indisposé.
comme si j'avais désiré qu'il comprit que je lui parlais en ami malgré La petite soubrette s'empressa, et deux ou trois louis que je loi
qu’il venait d'agir dune manière si peu serviable avec moi. glissai dans la main, me valurent aussitôt d'acquérir des droits
— Akakia!... Mon gentil petit Akakia 1... sacrés A toute la bienveillance spontanée dont une soubrette est
Comme il ne répondait encore pas. je n’y tins plus et je me capable envers un visiteur inconnu mais qui semble demeurer
rendis de nouveau dattWa salle à manger. dans le voisinage du Pactole et apparenté A Crésus, d'éblouissante
Il n'y était pas. Il n'etait pas dans le salon, non plus, ni dans le mémoire.
vestibule, ni dans les communs. Car j'allai partout et elle eût été J'appris aussitôt que je me trouvais chez le fameux Crokbolz...
risible si elle n’eût ètè impressionnante, cette course d’ un maître Crokbolz!... Il n'est pas possible que ce nom-lA ne vous dise rien,
après son serviteur, d'un maître impatient de revoir son servi­ voyons!... Vous savez bien, Crokbolx qui intrigua tout Paris, un
teur afin de se persuader qu’il est bien toujouis le même. moment, avec sa communication A l’Académie des Sciences sur
Je le trouvai enfin dans sa propre chambre. Il était en train de un sérum de son cru qui, procédant des travaux du professeur
changer de vêtements pour sortir. Traube A propos de la cellule artificielle, prétendait redonner
Le bruit de la porte que j’ouvris brusquement ne le fit même quelques heures d'existence A un cadavre déjA froid. L'admiration
pas se retourner. Il était presque entièrement habillé, et, en man­ s’était éteinte lorsqu’on se fût persuadé, dans les milieux scienti­
ches de chemise, lissait soigneusement ses cheveux qu'il s’obsti­ fiques, de l'inefficacité du sérum de Crokbolx, malgré l'étonnante
nait A vouloir séparer par une raie impeccable mais qui se réta valeur halographique de sa composition qui parvenait A provoquer
blissait sous le peigne car il les avait toujours portés en brosse. une vibration infime aux tissus, pendant cinq ou six minutes.
(1) Voir n* 36. (A suivre.) Noues Casanova.
— 205
Toutes demandes de renseignements, tous envois de mandats-poste
e nos Uso de bons de poste ou timbres relatifs à ces rubriquest doivent être uni­
____ ___________________7__ ______ . ____________ iteurs. formément adressés à .
La direction littéraire et scientifique de la Vie Myitériens® restant LA VIB MYSTÉR1B0SB, 23, rue N.-D. de Recouvranoe, Paris-S*,
étrangère à cette partie consacrée aux consultations médicales, consul­ mais aux noms des collaborateurs dont les noms suivent :
tations graphologiques et astrologiques, les lectrices, lecteurs et abonnés Pour les consultations astrologiques : Madame de Lieusaint.
devront écrire directement à chacune des personnalités sous l'autorité — graphologiques : M. le professeur Dock,
et la responsabilité desquelles sont faites ces'différentes rubriques. mm onomantigues : M. le P 1Elvir.

Courrier de la Marraine. poste à madame de L ieu sa in t, a u x b u reau x du


jo u rn a l, en in d iqu a n t la date de sa naissance différents du zodiaque, et tous cos horoscopes ten­
Ceux de nos lecteurs qui désirent recevoir à dent au même résolut, c'est-à-dire : l’argent final.
{quantièm e, mois et a nnée), le sexe, et si possible Votre plus jeune fille, par exemple, sera plus diffi­
cette place, une consultation de Marraine l'heure de la naissance. cile à marier, à cause «ruo petit caractère personnel,
Julio, sont priés de lui adresser 1 franc en qui, s'il ne peut lui causer de tort matériel, peut lui
timbres-poste. causer un tort moral. Même gaieté que votre autre
Ceux qui désireront une consultation plus L . V . L . — C'est Vénus qui vous influence, chèro
madame, et qui a dû, très souvent, aiguisor v o tre . fille, mais moins de franchise et plus d’égoïsme. Ne
détaillée par lettre particulière devront joindre sensibilité et vous causer de nombreux chagrins. «ara pas malheureuse, mais a des dangers de mala­
à leur demande un bon de poste de f francs et Vous avez dû être bonne, et vous l’ étca encore, die à éviter. Mêmes afférences stellaires que vous et
un timbre pour la réponse. presque jusqu’à être dupe. Cependaot tout s’ est à Mario-Louise, seuls le m éu l et la pierre changent :
peu près équilibré dans votre vie, et vous voici à argent et éhrysolithe.
ïltole les poigne l’automne de votre vie. pas trop malheureuse, car Stella. — J'avais donné le renseignement a la com­
- «- .......... — sde le bonheur parfait n'existe pas. Méfiez-vous des position, et il n’a pas éié inséré, de là mon erreur.
l'eau d'ammoniaque. On rince et on essaie. Nous vols et des pertes d’argent, à la Bourse, aux courses Ne m’en voulez pas, je vous prie. Pour votre fille
potirons vous onvovor Comment on parle avec Us ou dans de mauvaises spéculations. Evites les tout est exact. Ne vous fiez pas aux almanachs, les
morts contre mandat do 90 centimes. Du reste fausses amitiés, car vous en avez beaucoup. Un renseignements astrologiques, qu’ ils donnent sont
nous pouvons tous fournir tous les lirres occultes, grand événement vous attend encore. Jour : ven­ enfantins.
mùmo ceux qui no sont pas marqués sur notre cata­ dredi; pierre: diamant; métal : enivre; couleur : One Rouennaise, 64. — Il y a erreur, n
logue. vert ; maladie à craindre : reins.
Jeanne-Clairet te. — Je sois heurouso d’approndre P . A ., Houbaix. — C'est Mercure, monsieur, qui
que mon produit contre les rides a fait tant do bien est votre planète directrice. Elle vous apportera, de la Lune, qui donne un caractère doux, mais indécis,
à votre sœur. Elle est rajounio do vingt ans ditos- dans la vie, peut-être plus de mouvement que vous aucune initiative, pas de volonté, inquiétudes ima­
vous ; il en sera de môme pour vous, malgré votre ne le voudrez. De toutes fàçons, soyez certain gue ginaires, impressionnabilité. Tim idité qui peut
Age, si voos en ossayez. Celte oau est merveilleuse, l ’Avenir n’est pas triste. Par la volonté, on fait entraver la réusàite sociale. Le cœur souffrira, et s’il
et la réclame faite pour elle n’est pas oxagéréo. Oui, toujours ce que l’on veut, et puisque vos goûts vous y a mariage, il sera tardif, avec un ou plusieurs
j ’ai pour votro mèro • lo Cucumber Jolly » , produit attirent vers la Médecine, il faut vous mettre à projets d'union qui n’aboutiront pas. Chances d’hé­
anglais extraordinaire, qui lui enlèvera tous ses l ’étude, et ne pas chercher des facultés étrangères, ritage dans la seconde partie de la vie. En cas do
boutons, et toutes ses rougeurs du visago. mais celle de votre pays. Vous êtes jeune, intéressez mariage, trois enfants, dont l’un difficile à élever.
Heine Maud. — Je no poux pas vous diro grand’ à votre sort un professeur, et dans quatre ou cinq Dangers de maladie et d’ accident par le fer. Jour ;
chose dans le journal, car la place m’est mosurée. ans, vous pouvez arriver au but rêvé. D’autres que lundi; piarre : émeraude; métal : argent; couleur :
Donnes-moi une adresse, et je vous écrirai uno loltro vous ont commencé plus tard. Votre mariage est bleu ; maladie : estomac.
particulière, et vous indiquerai les produits dont indiqué vors 1915, avec pins de bonheur moral que Alice 13 L. — Influence maléfique de Jupiter. Dou-
vous avez besoin. Nous allons du resto ouvrir pro­ matériol. Jour : mercredi; pierre : jaspe; métal : cour, amabilité, sentiments de tristesse, parfois
chainement une parfumerie modolo, où nous ven­ vil-argont; couleur : gris ; maladie : ventre. exagérés. Grande intelligence, mais avec un cortain
drons tous les produits de beauté, fabriqués d’après Dahut. — Je réponds autant que je le peux à vos manque d’énergie, un laisser- aller trop grand.
mes formules et socrets, et où l’on pourra s’adresser questions, chère mndamo. Je ne pense pas que celui Dangers de pièges contre la réputation, le crédit
de confiance, sans craindre de s’abimor lo visage ou que vous épouserez i.oit inconnu de vous, mais social. Mariage indiqué en 1911, joguyementé, avec
le corps. vous ne pensez pas à lui, actuellement. 2« Il aura difficultés dans 1a famille du fiancé. Mariage assez
I. N. Toulon. — Puisque vous vonez à Paris* fin de la fortune, puisque je vou9 en vois, mais na le harmonique, avec quelques désaccords de goûts et
septembre, conduisez votre fils à M. Donato, il le connaissant pas, je ne peux vous donner de rensei­ d’habitudes. Jamais de grosse richesse, mais une
guérira de tes mauvaises habitudes, par le magné- gnements sur lui. Il faudrait vous adresser à une heureuse aisance par an héritage. Dangers de don-
voyante. 3* Oui. 4° Je ne vois pas d« lot, mais je lenrs et de maladies dans les parties basses do
Loulse, à Lyon. — Venoz me voir, A votre passage crois à l ’aisance de votre époux 5* Vous avoi raison corps. Jour : jendi ; pierre : chrysolithe ; métal :
h Paris. Pourcequo vous ino dites concernant votre d'espérer, car votre fin d’existence sera trèa heu­ étain ; couleur : noir on bleu foncé ; maladies : pieds
avenir, écrivez à notre chère astrologue, madame de reuse, et vos enfants vous donneront de grandes ou jambes.
Lteosaint,___•______ serez____________
émerveillée___do____
sos________
trava satisfactions. Je peux vous procurer la jaspe astro­ Paul C. 23. — Influence bénéfique du Soleil.
Dites Ips litanies do saint Judo pondant neaf joi logique, griffée de vif-argent solidifie, monté en Horoscope splendide, an point de vue de la santé et
pour les causes désespéréos. Pour l’argent, ce sc bague argent doré, contre trente francs. Merci do de !a longévité. Caractère un peu entier, mais qui
les litanies de saint
_____________ qu’il faut aire.
____ Expédit qu’i. vos bonnes paroles, chère madame, j ’y suis très se transformera avec les années. Fera un artiste,
Bcveuse inquiète. — l.otionnoz yeux i sensible, et ma protection occulte vous est acquise. un littérateur, un savant ou un musicien. Ce sont les
t enu do bleuets. 'Marie-Louise, 3626. — Mercure bénéfique aigue ' arts qui doivent lui procurer gloire et argent. Dans
3. ft . i(i90. — I* Pour nottoyer vos bronzes, frottez- cette enfant, qui sous cette planète de l ’activité et toute autre profession, il sera inférieur. Grandes
los avec une brosse douce trompée dans un pou d'eau de l’argent, réussira dans la vie, au-delà de toute colères, vite apaisées, mais nn fonds excellent. Ten­
contenant quolquos gouttes d’ainmoninquo. !• Bai­ espérance. Vivacité, pétulance, gaieté, parfois suivie dances aa célibat, grandes chances d’argent pardon,
gnez vos moins clans de l'eau tièdo additionnée de d’accès de tristesse, esprit de répartie, colère, mais legs on lot à une loterie. Un peu d’ indécision dans
deux cuillerées do formol, et la transpiration partira. sans méchanceté. Facultés intellectuelles très déve­ les idées, mais réalisation rapide quand la déeision
3* Les feuillos do persil pilées et appliquées sur les loppées. un peu d’indécision dans les idées, mais est prise. Jour : dimanche ; pierre : rubis ; couleur :
piqûres de guêpes, moustiques ou autres mouches, réalisation rapide, quand la décision est prise. jaune ; métal : or ; maladie : cœur.
calmont immédiatement les douleurs. Grandes chances d’argent par mariage riche en 1916. Curieuse de son avenir, Arcachon. — Je met le
Marguerite, Avignon.— I. Do l'eau tri-oxygénée Jour favorable : mercredi; couleur : bleu; métal : nom de 1a ville an lieu du numéro qui est illisible:
en compresses. 2« Ne vous servez jamais du peigne vif-argent ; pierre : agate ; maladie : cœur. pense que vous vous reconnaîtrez Voici votre
fin, c’est très mauvais. 3° Je suis tous les vendredis • A. C. L , 95. — Je réponds à vos gueslions. . t loroscope double, mais vous auriez bien mieux fait
à la F U Mystérieuse, de trois heures k six heures. sieur, puisque je vous ai déjà indiqué votre Ciel de me demander une lettre particulière poste res­
Venez me voir, je vous dirai ce qu’il faut faire dans horoscopique. 1» L ’apogée de votre vie sera à l’Age tante. J'ai examiné de nouveau votre ciel horosco­
votre cas très particulier. 4» Prochainement nons de 44 ans, et la seconde partie de votre via sera pique, et je réponds à vos questions.. I* Vous vous
allons ouvrir la parfumerie de Marraine Julia, et calme, sans avoir l ’intérêt de 1a première. 1* Oui, marierez en 1911, à moins dAoicroches causées par
nous aurons tous les produits qui rendant la femme vous anrez une certaine fortune par votre femmo, le libre arbitre, e t probablement dans le courant de
jolis. mais surtout à la mort de ses paronts. 3* Je ne peux l’été. 3» Votre mariage sera harmonique, mais sans
45-64, Paris. — Achetez.un flacon d’aau Chrysis à vous dire de quel pays elle sera. 4* Oui, vous serez grands transports amoureux. Ce sera un mariage
6 fr. 30, et vos rides disparaiiront comme par enchan­ soldat, et je vous conseille de vous engager, afin calme... heureusement pour voua, du resto. 3* Le
tement. Ma r r a i xb J u l ia . d’être libre pins vite. 5* Je ne peux vous parler jeuoe homme sera dans les affaires, car Mercure se
d’automobile, car les calculs astrologiques sont place à l'ascendant de votre horoscope, ce qui
muets sur ce sport. •• La fille sera l’aiaea. mdiquo de l’activité et du commerce pour voua et
Marie A ., 28. — C’est Jupiter gui dirige la Desti­ votre entourage. 4» Pour répondre à celte question,
née de cette dame, mais un Jupiter un peu tatillon, il faudrait .que je possède la date de naissance du
Courrier astrologique. nn peu chagrin, qui a été la cause de biou des jeune homme que j ’ignore. 5* ldom, pour la cin
ennuis, de bien des peines. La fin d’ existence ne quième question. 6. Trois enfants sont indiqués, u
Ceux de nos lecteurs qui voudront connaître sera pas malheureuse, mais j e no crois pas au com­ garçon et deux filles, mais un de vos entants n
leur ciel horoscopique, l'étoile sous laquelle ils plet succès dans le commerce, et à mon avis, elle vivra pas. Votre vie doit être mouvementée, avec de»
sont nés, la planète qui les régit, les présages devrait chercher une situation ayant moins d’aléa, alternatives de grandes chances et de grands
de leur signe zodiacal {passé, présent, avenir), car celui qu’elle dirige ne m’a nas l’air fort rémuoé- revers. De nombreux deuils riendroat voua attrister, .
devront s'adresser à madame de Lieusaint, ratênr. Vie encore mouvementée malgré son âge, et et voua forceront à des déplacsmeota. Portas au
Yastrologue bien connue, chargée de celte ru­ grande joie à la fin de l’existence. Protections pro­ doigt la pierre que je vous ai indiquée dans votre
videntielles dans les moments difficiles. Jour : jeudi ; précédent horoscope, griffée de .votre métal homo­
brique à la Vie Mystérieuse. couleur : blanc ; pierre : grenat ; métal : étain ; ma­ gène
Consultation abrégée varia voie du journal, ladie : jambes. Chêne Vert. — Vous subissoz l'influence de Mars
3 francs; consultation détaillée par lettre par­ Lagat. dû. — Remarquer nue particularité très maléfique, ce qui vous donne assez de volonté, mais
ticulière, 3 francs. Adresser mandat ou bon de curieuse, madame ; c’est que voua et vos filles, avez avec une tendance à voua laisser dominer par ceux
que vous aimez. Initiative, intelligence, mais pas allez pouvoir trouver un peu de paix morale. Je vois
assez do fixité dans les idées. Sentiments haineux
parfois, colères injustifiées. Vous n’avez pas. il est
vrai, été très hsurouso, mais votre fin d’oxistence
oneoro an événement assoz important dans votre vio,
en 1911, mais colui là sera heureux. Voyage inté­
ressant cotto année, ot qui vous fera plaisir, sous
PETITES ANNONCES
sera cplmo, avec une grande joie, qui Vous attend tous las rapports. Un deuil copondant. mais oui ne Petites annonces économiques réservées aux partial -
en 1911. Dangers -d’accident par_ cycle, voiture ou vous causera pas grand chagrin. Réconciliation tiers à 0,05 le mot. Peuvent être acceptées sous cette
auto. Knout* a 'ordre financier qui vont se dissiper iadiquào nette annéo. Dangers de v o l d’ argent ou do rubrique les annonces ayant un caractère commercial,
prochainement. Jour : mardi; pierre : améthyste; mais au p rix de 0,1S le mot.
métal : fer ; couleur : rouge; maladie : tète. Ceux de nos lecteurs qui répandront à une petite ou­
Un penseur. — Voos subissez, cher monsieur, l'in­ mandai de 30 frant.. ïe contenant pas d'adresse devront nous envoyer,
fluence de Saturn-, parfois maléfique, cc qui vons //. P. B.. 18b. — Voos été#, monsieur, signé par la
donne, malgré votre position relativement bonne, lune ce qoi voua donne on caractère doux, mais
des tendances su spleen, au découragement. Nature indécis, avec des alternatives de volonté et de planent le numéro de l'annonce
loyale, droite, mais contrariée parfois par des in- découragement. Grande intelligence, mais manque venir à Vannoncier.
fluenc-s familiales. Mariage heureux, mais avec cer­ d’initiative. Mariage parfois in harmonique, de tontes Nous déclinons toute responsabilité
tains désaccords de goûts et d'habitude. 1* Vie façons, tardif. Chances d’héritage dans la seconde la transaction.
louguo, mais avec dangers de maladie. 2* Le ventre partie de la via, dangers de maladie d’estomac.
est monacé. 3* Vous aurez une fin d’existence assez Se soigner rapidement en cas de malaise. Je ne
calme car votre entourage, en présence de vos » pas
suceès, désarmera. 4* Je ne vois pas de changement Je \ . . .. tout au moins ayant dea aptitudes à le devenir dans
immédiat, mais défiez-vous des jalousies. 5* Réus- l’ombre, ot de ne pas trop vous fier à vos amitiés. l’ avenir. Photo, àera envoyée. Ecrire au bureau du
sito certaine, mais commencements difficiles. Dcmandez-moi une lettre particulière et je vous don­ journal. Très sérieux. Discrétion d’honneur. A -155
6* Oui. 7* Argent par vous, mais non parle hasard. nerai plus de détails intéressants. Jour : lundi;
8* On ne vons fait pas de tort dans votre entourage, pierre émeraude; métal : argent; coolenr ; bien. c c a s io n s e x t i i a o r d i n a i r e s (Librairie). —
mais on essaye, par crainte, de paralyser votre
entreprise.
Ma d s m i db L u u s a in t . O Je cède à des prix dérisoires lee livres suivants :
L ’Inde mystérieuse, par Kadir, 3 francs au lien de
On débutant dent la vie. — Mauvaise influence de 5 francs. — Le Cours de magnetùne américain, de
Jupiter, qui peut être combattue par la volonté et la Motte-Sage, du New-York Institutc o f Sciences,
le courage, ensemble de vie actif, mais difficile. les deux volumes, à l’état de œ uf, 12 francs au
Intelligence vive, mais un peu de nonchalance, lieu de 30 francs. — Le Tarot, de J.-C. Bourgest,
trop de tendances à l'amusement. 1* Il réussira Courrier graphologique. 3 fr. 25 au lieu de S fr. 50. — Lee Messes noires, le
surtout par la famille, s’il ne gâche pas sa destinée. Culte de Satan-Dieu, Ipar les docteurs Jaf et Coo-
9* Je ne le vois pas prendre votre succession, mais feynon, ouvrage ultra curieux. 300 pages, couverture
Je le vois dans uu emploi analogue. Il doit réussir Ceux denos lecteurs qui désireront une ana­ en couleur très rare (épuisé), 2 fr. 50 au lieu
dans un endroit où il y aura des machines et beau- lyse de leur écriturs (caractère, portrait phy­ de 3 fr. 50. — L’Almanach de la Chance et de
corp de monde autour de lui. 3* Mariage -heureux sique et moral, présagés), devront s’adresser la Vâ Mystérieuse (neuf). 0 fr. 50 au lieu de 0 fr. 75.
indiqué en 1918. 4* Pas d'aeeidents à craindre, mais au professeur Dock, graphologue, dont la — Les Mystères de l ’Etre du docteur Ely Star :
de nombreux malaises, ayant l’estomac comme science et la perspicacité sont sans rivales, et l ’origine spirituelle de l'Etre, ses facultés secrètes,
ses pouvoirs occultes, ses destinées futures dévoi­
qui est charge de cette rubrique à la Vie Mys­ lées, spiritisme, magie, astrologie. Un volume
térieuse. âges,
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au lieu de 15 francs. — Essai
Jour : jeudi; pierre : chrysolithe; couleur
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Tonan 22. — Vous avez subi la mauvaise influence
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nal, S francs; consultation détaillée par lettre
K tioiogiesynthétique,par Papus. complément de
tous les traités analytiques de physiologie, avec
de Jupiter maléfique, chère madame, mais le pins particulière. 3 francs. Adresser mandai ou bon 35 schémas inédits (eotierement neuf). 2 francs au
mauvais passage est franchi, et je crois que vous de poste a M. le professeur Dock en envoyant lieu de 3 francs. — L’Evolution sociale, par Ch. Ber­
pouvez espérer un peu de bonheur 11 ne faut pas let, étude historique «-t philosophique de sociologie
cependant réver remonter le passé, cc que vous sou­
un specimen &écriture et, si possible, une si­ synthétique (neuf), 3 francs au lieu de 5 francs. —
haitez ne se produira pas... heureusement pour vous, gnature. Ecrire à l’Administrateur de la Vie Mystérieuse qui
car vous lerioz malheureuse. Vous vous remariorez me transmettra les ordres. Joindre 20 centimes en
on 1911 ou 1912, avec un hommo que vous esiiincrez II.d .K . — Toulos ces écritures conventionnelles, plos pour le port do chaque volume. <*
plus quo vous no l ’aimerez, mais qui sort bon pour dites élégantps, et que nous devons au snobisme
votre onfant, ot col enfant vous consolera do bien anglais, se rossomblont. Cependant à travers la régu­
dos chagrins. Votre situation péeuniairo sorn excel­ larité illisible do l'écriture soumise (les M sont des
lente, ot votre vie ne fait quo conimoncer. Jour : U, les S sont des T), Je distingue une grande intel-
jeudi ; pierre : topaze ; coulour bleu ; métal argent ; loctualité, et un cœur droit, nvoc peut-être un pou A NOS L E C T E U R S
maladie: gorge. Voua devriez mo demander une de sécheresse. Fidélité h la parole donnée, charme Notre éminent collaborateur René Schwaeblé
.lettre particulière. instinctif, parole agréable et distinguée. Un pou de informe scs nombreux lecteurs et lectrices
Rose d’automne. — Impossible de répondre avant prétention, d’orgueil, mais un fond», excellent. C'est
le second numéro qui suit la demande. Tous mes récriture d'une lemmo qui a besoin d'étre conduite qu'il reprend ses cours et leçons particulières
regrets, chère madame- Je croie quo vous on avot. doucemoot aux réalités de la vie. par une affection d'occultisme (Alchimie, Astrologie, etc.). Lui
terminé avec les mauvaises influenros, ot que vous dirigeante. P rofesseur Dack . écrire 41, rue l’igallc.

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g r a n d s u c c è s ; 2* le K in ém ato grap h e, v u e s à tran slorm n - P r o c è' s , M n r l n g o , H é r i t a g e , Affaires; 20, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS
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