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EAUX-FORTE5 ORIGINALES
GRAVURES DESSINS LIVRES , ,

ET CATALOGUES ILLUSTRÉS
PAR

Gabriel de Saint-Aubin

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Vente a Paris Hôtel Drouot , , 9 Mai 1919


M^ André DESVOUGES ^e-=^c-=:^-.^c-^^-^^^ M. LOYS DELTEIL
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CONDITIONS DE LA VENTE

= Cette collection de gravures et de dessins de GABRIEL


DE Saint -Aubin appartient à cinq amateurs parisiens.
= La vente aura lieu à PARIS, HÔTEL DrOUOT, SaLLE
N° 5, LE Vendredi 9 Mai 1919, à 2 heures.
= CommUmire-Pruieur M' ANDRÉ : DeSVOUGES, 2G, rue
de la Grange-Batelière (IX^).

= Expert : M. LOYS DeLTEIL, 2, rue des Beaux- Arts (VP).

= La vente sera faite au comptant. Les adjudicataires


paieront ij jr. ^0 pour cent en sus des enchères.

=: Les amateurs pourront examiner la Collection, chez


l'Expert, 2, rue des Beaux-Arts, du Mardi 29 Avril
au Mardi 6 Mai, de 2 heures à j heurej (le Dimanche
4 Mai excepté),

= Exposition publique, le Jeudi 8 Mai, Hôtel


DrOUOT, Salle N" 5, de 2 heures à 6 heurcd.
= M. LOYS DeLTEIL remplira les commissions que vou-
dront bien lui confier les amateurs ne pouvant assister
à la vente.

'•_ -•*•- -•*•- .•*• .•*• .•*• .•*• .•*• •*• •'• •*• •*• • .• • -• •- .• •^ *• •

rfK|>% K!>^ t^i^ é<l^ é<S^ t<i^ ^<|>^ f<S^ é<!^ t<S^ t<z^ f<^ éJj^ *<|A *<j^ esj^ i<!^ *<J>s
Gabriel de Saint -Aubin

\t<P^<?^(!r^(?^^ E père de Gabriel de Saint-Aubin étant brodeur du Roi


^ f ___ # x avait fait du premier de ses fds un brodeur comme lui. Il

fil i ^ souhaita que le second devînt peintre et le troisième gra-

\ veur, et ne négligea rien pour que l'un et l'autre se fît,


fT ^uu/—jiL^viiv^

^^^^^^^i^Ji^^^K chacun dans son art, une place aussi brillante que l'aîné

dans la broderie. Augustin, le graveur, combla les ambitions paternelles;


par contre, le peintre tourna court aux environs de la trentaine et, renon-
çant à ses rêves de « peinture d'histoire », à la terre promise du voyage à
Rome, au ciii\hi,^i- honoruin de l'Académie royale, il se mit à vivre au gré de
sa fantaisie, — ce qui lui vaudra plus tard, de la part d'un de ses proches,
bourgeois rangé et sachant le prix d'une existence bien organisée, une
courte notice biographique dont le tour ironique et un peu méprisant
montre assez combien le personnage faisait médiocrement honneur à sa
famille : « Gabriel- Jacques de Saint- Aubin, né le 14 avril 1724, suit la
peinture. Plein de connaissances et d'érudition, reste en chemin de son
talent, quoiqu'il dessine en tout temps et en tout lieu. Singulier, farouche
et malpropre, heureusement il reste garçon. Il meurt en 1780, chez son
frère aîné où on l'avait transporté quelques jours auparavant. Il laisse
beaucoup d'esquisses en mauvais état. »
8

Cette silhouette vigoureuse et sommaire est à rapprocher du petit mé-


daillon gravé à l'eau-forte par Jules de Goncourt, d'après un portrait de
G, de Saint-Aubin par lui-même, — le seul qu'on ait de lui, — et qui est

reproduit au titre de ce catalogue.

j1< jm mc

Encore est-ce dans leur esprit que ces dix lignes sont à reprendre, car,

à la lettre, on n'3^ trouve que des vérités, et singulièrement cette extra-


ordinaire, cette incroyable passion du dessin qui domina toute la vie de
l'artiste y est indiquée en termes rigoureusement exacts. A dater de l'année
1753, où, candidat malheureux au concours pour le grand prix de peinture,
d'injustes préférences lui firent abandonner l'envie d'aller à Rome, toute
la carrière de Gabriel de Saint-Aubin se ramène à ceci : « Il dessina en
tout temps et en tout lieu »; il dessina les passants dans la rue, les ac-
teurs au théâtre, le prédicateur à l'église, les œuvres d'art dans les gale-

ries, les monuments de la ville et les paysages de la banlieue, enfin les

mille petits faits-divers de Paris entre lesquels se partageait son attention


toujours en éveil. Ainsi passèrent vingt-cinq années d'une existence à la
vérité passablement décousue, vingt-cinq années pendant lesquelles ce
merveilleux repoiien du crayon sema tant de croquis h. l'encre, à la pierre

noire ou à la sanguine, quelquefois relevés de gouache ou lavés d'aquarelle,


qu'ils pourraient suffire à illustrer la chronique au jour le jour de tout un
quart de siècle. Ajoutez à cela que le dessinateur, dont la virtuosité était
sans égale, se doublait d'un turieux prodigieusement informé, qui ne pou-
vait se tenir de jeter en marge de ses dessins non seulement des signatures
et des dates, mais des adresses, des recettes, des copies d'inscriptions,

des remarques personnelles, voire des pièces de vers.

«M. MA M4

Ces cra^'onnages permettent de le suivre, on peut dire, pas à pas, et


de constater que plus il avance en âge et plus il est possédé par le démon
du dessin. Fait-il beau temps? Le voilà baguenaudant à l'aventure, le
cra3'on à la main, ou courant croquer sur le vif l'événement du jour; ou
bien, il prendra un des tomes de son Piganiol de La Force et s'en ira

visiter la ville avec une curiosité jamais satisfaite, illustrant et annotant


les marges des huit volumes de sa Dc.icription (h' Pnri.r. S'il pleut, il se

réfugiera dans une église, une abbavc ou up ((uixonl, un palais ou un


hôtel parlicLilicr, aux Tuileries ou à l'iiôtel Lambei-t, aux Gobelins ou à
l'Ecole de chirurgie, et toujours dessinant. Si c'est à la hn d'août ou au
commencement de septembre et que le Salon du Louvre soit ouvert, il

aimera à dessiner sur les marges de son livret les envois de Messieurs de
l'Académie. Enfin, si l'on annonce la dispersion d'une galerie connue, il ne
manquera pas d'aller la visiter en temps utile, puis il s'installera dans un
coin de la salle des ventes et là, dans le temps que l'huissier-priseur pré-
sentera peintures, sculptures, objets d'art, et que les enchères iront leur
train, il fixera en un tournemain, dans la marge de son catalogue, la
ressemblance incroyablement précise de l'œuvre adjugée, accompagnant
son dessin du nom de l'acquéreur, du prix de vente, et parfois de cor-
rections, rapprochements et appréciations. Grands à peu près comme des
timbres-poste et révélant une science de la forme, une connaissance de
toutes les ressources d'un trait de crayon sur le papier, une sûreté d'œil
et de main dont on demeure confondu, « ces croquis tiennent du miracle »,

ont écrit les Concourt ; c'est un domaine où G. de Saint-Aubin est vrai-


ment unique et s'est créé une originalité sans égale.

MA Jlt« »tc

Il en a une autre, et qui n'est pas moindre. Si, pour citer encore les
Goncourt, « parler des dessins de G. de Saint-Aubin, c'est faire l'éloge
de la moitié de son talent », que dire de ses eaux-fortes? Ce n'est qu'une
cinquantaine d'estampes, et la plupart d'un format réduit, — illustrations,
allégories, vignettes commerciales, sujets d'histoire, et surtout scènes de

mœurs, — mais

en dehors de leur extrême rareté, plusieurs de ces petites
pièces ont une importance, on peut dire, capitale, puisque, si elles man-
quaient à l'histoire de la gravure au xviii* siècle, on ne ti'ouverait rien
d'équivalent pour les suppléer. Ecloses par hasard, ou plutôt par fantaisie,
dans la carrière de l'artiste, elles n'empruntent pas seulement leur intérêt
aux sujets qui les ont Inspirées ; elles se recommandent aussi de la facture
la plus libre et la plus imprévue, de la plus savoureuse « cuisine ». Peu
d'œuvres témoignent mieux de la personnalité d'un maître, peu de docu-
ments figurés sont aussi précieux pour l'histoire d'une époque que la
l^ue de la foire de Bezoas ou le Salon cla Loiwre en ijy^. Et soit que l'estampe
tire,comme ici, son effet du clair-obscur, soit que le trait le dispute à la
tache comme dans le Spectacle dej Tuileric^i- ou le Bal d'AuLeidl, soit même
que l'artiste cherche, comme il l'a noté sur une épreuve de V Allégorie
lO

pour le inaruujc Jit comte Je Pro^'cnce, à donner l'impression d'un dessin à la


plume, jamiiis un œil sensible à la grâce des lignes et à la magie de la
lumière ne se lassera d'admirer ces menus chefs-d'œuvre.

jt« ^« >}«

Gravures, dessins, livres enrichis d'illustrations marginales, les qua-


rante-sept numéros de cette vente nous offrent, à la peinture près, un
Gabriel de Saint-Aubin complet.
La gravure est i-eprésentée par trente-six numéros : vingt-quatre sont
des eaux-fortes originales de l'artiste, et s'il est superflu d'en louer les

mérites, que tout le monde connaît, il est plus inutile encore d'insister sur

la rareté des états, puisque, dans l'œuvre gravé de G. de Saint- Aubin, il

n'est pas un état dont on puisse citer seulement dix épreuves. Tout ce
qu'on peut dire, sans donner une liste qui ferait double emploi avec celle

du catalogue, c'est que les plus célèbres de ces pièces sont ici présentes,
du Salon (hi Loiwre au Speclacle (h\r TuiU'ru\f, du Bal (y^iulcull au Charlalan
et à Xa^ Jlarche ch IhvuJ' tjra^r. A cette série, s'ajoutent diverses estampes et

vignettes gravées d'après G. de Saint-Aubin, les unes en feuilles et les


autres jointes aux ouvrages à l'illustration desquels elles sont destinées.
Scène de la rue, scène d'opéra, allégorie, réunion de tableaux croqués
à l'occasion d'une vente, les dessins sont peu nombreux, mais de premier
ordre, et suffisent à montrer la variété du talent de l'artiste.
Quant aux livres à illustrations marginales, on reconnaîtra que jamais
un aussi remarquable ensemble n'a passé aux enchères : en effet, outre les
huit volumes de la précieuse DeM'riplioii A' Paruf de Piganiol de La Force,
on trouve ici des catalogues comme ceux de la célèbre galerie de L.-A. Cro-
zat. baron de Thiers ; du cabinet du V'" A. du Barry, le neveu de la

lavorite ; des collections du peintre J.-A. Gros, le père du baron Gros;


de l'amateur-écrivain d'Argenville ; et enfin d'un artiste anonyme. L'inté-
rêt de ces étonnantes illustrations se trouve ainsi doublé, du fait qu'elles

nous représentent des œuvres d'art dont la vente a compté parmi les

événements marquants de l'époque.


E.HiLE Dacier.

•^UjV '>iuV *>kjJ4^ '>tuV 'VkjV '>kjV •V^jV


A^-N.-V^>,.^N N X-N^X VV N N. N X
'^^
VX N N VN. N V VX N V'VN V^ "VX X X XX X X X X X X XX X X
11

EAUX -FORTES ORIGINALES

1. Jlarchc ihl Bœuf c/rthr, l~yO (Émiîe Dacicr, I'Œimv i]ra,<e <)c Gabriel
Je Saiiil-^lahin ; Paris, Société pour l'Etude de la Gravure fran-
çaise, 191 -f. in-_f" ; n- 1).

Superbe épreuve du 2* état, des collections Robert-Dumesnîl,


H. Destallleur et A. Beurdele^-.
Ld (jra.i^ promenade des garçons bouchers à travers
Lcrcinoiiu' ihi ha-uf
la ville, escortantun bœuF paré de guirlandes et sur lequel était assis un
eniant tenant un sceptre, a fait l'objet d'une description dans le Jfcrctirc
Je France de février 170g, p. 587.
12

2. Mérope, tragédie de VoLialre, ij^o (E. D., n° 4).

Très belle épreuve du u" état, avec retouches à l'encre.

La scène représentée par Saint-Aubin n'est pas à proprement parler


une des scènes de la tragédie de Voltaire elle est inspirée du récit du
;

meurtre de Polyphonte, que fait Isménie à Narbas et au peuple (acte V,


scène 6).
3. ALLcgorlc dcd Aîariagcsjaitj par La K'ILLe de Paru, à la Na'udaiice
de Algr Le Duc de Bourgogne, eu ijji (E. D., n» 5).

Très belle épreuve du 3' état, de la collection A. Beurdeley.

A l'occasion de la naissance duDuc de Bourgogne, Louis désira XV


que 400.000 livres de dépenses prévues par le Corps de la Ville de
les
Paris pour des réjouissances publiques, fussent emplo^^ées à marier
600 jeunes filles de Paris, à raison de 5oo livres pour chacune.
M

4. Vignette poiii une 'Adredde, jj^2 (E. D., n" 6).

Très belle épreuve du i" état.

Si cette planche a été terminée, elle a dû comporter un 5' |état avec


l'adresse du commerçant à qui elle était destinée.
Il est d'usage de désigner cette pièce sous le titre de 1^'njnclle pour une

luhr.uic; peut-être a-t-cUe été gravée pour servir de frontispice à un livre.


5. Ailcgoiic dui la coiu'alc'cc'iice du Dauphin, ij^2 (E. D., n" 9).

Superbe épreuve du 2° état, de la collection Robert-Dumesnil.

Le Dauphin dont il s'agit ici est Louis de France, fils de Louis XV,
né le 3 septembre 1729 et mort le 22 décembre 1766. C'est au mois d'août
1762 qu'il fut atteint de la petite vérole et souffrant pendant quelques jours ;
à l'occasion de sa convalescence, un Te Deiiin fut chanté à Notre-Dame le
27 août (Barbier, Chronique, ?e la Réqeiice, t. V, pp. 266-275).
6. Vue du Salon du Loui'rc^ en L'année ijjj (E. D., n" lo).

Très belle épreuve du i" état.

Ce proprement parler le Salon que représente cette estampe,


n'est pas à
que lesGoncourt appellent « la petite merveille de Gabriel et la planche
d'art par excellence du XYiu' siècle » c'est le grand escalier conduisant
;

à la galerie du Louvre où étaient exposés les ouvrages des membres de


l'Académie royale.

XXXXMXXXXMMXMMXXXMMXMMXXXXX
17
"^
of \a/
no
>£/ ""iaif ^ûf "W" "lîfljr "W" "Vf
«t» rOi rap rtjp dao rflp dCp rCp

j. Labaii cherchant jcs Ùlcllx, ij^j (E. D., n" ii).

Belle épreuve du i" état, avant toute lettre.

Cette eau-forte conserve le souvenir d'une peinture perdue de G. de


Saint-Aubin, présentée en 1763 au concours pour une place à l'Ecole
royale des élèves protégés.

8. La incinc cAainpc.

Belle épreuve du 3° état.


8

9- Ltcs cjuairc l cu^cs, ijj^ (E. D., n" 12).

Superbe épreuve de la collection A. Beurdeley.


Peut-être ces vases laisaient-ils partie du Cabinet de Lalive de Jull^'
dont Saint-Aubin a représenté une des salles dans une minuscule pointe-
sèche, annotée en caractères microscopiques, dans l'angle inférieur
gaucbe de la planche.

\j/
JT nQo "W" ""^ ^a^ >a^ ^lîf ^ûiT \v^ "Vf >a*r
p aSp "W"
rtjp ego cQo cOo cQci cDp rtxi cBp aOp
19

lo. Front Lficc pour le « Recueil ()e pocjic.r», Je ScOainc (E. D n'
., i _|).

Belle épreuve du 2' état.

Frontispice pour le tome I" du Recueil de poejlej de Sedaine, 2' édition


(Londres; et Paris, Duchesne, 1760, 2 vol. in-12).
Il existe au Musée Condé, à Chantilly,
un exemplaire de cet ouvrage
ayant appartenu à G. de Saint- Aubin et enrichi par lui d'annotations
et de
croquis.
20

\7^\

11. Speclacle (k\i Tudenes : lL\r Chaudes, jj6o (E. D., n" 18).

Très belle épreuve du 1" état, à l'eau-forte pure.

Pendant du numéro suivant.

Une note manuscrite contemporaine de cette pièce et annexée à


une épreuve conservée au Cabinet des estampes de la Bibliothèque natio-
nale, explique le sujet des deux célèbres petites estampes intitulées :

Speclacle f)e.f Tiiilerie.i :

« En ce temps-là, le jardin des Thuilleries étoit le rendez- vous de tout


ce qu'ily avoit de grand et d'élégivnt dans la ville. On n'avoit pour s'y
reposer que quelques bancs de bois épars dans les contre-allées. Ils étoient
toujours très occupés et encore plus désirés. Si quelque homme y étoit
assis, il étoit sûr d'être accueilli par la révérence de quelque belle dame,
ce qui vouloit dire Cédés-moi votre place. La politesse Françoise se refu-
:

soit rarement à cette honnêteté. En 1760, le gouverneur du château, Bon-


temps, fît placer dans la grande allée quelques milliers de chaises, dont il
donna la ferme à sa maîtresse Allard. L'affluence du monde augmenta,
attiré par cette commodité. Cela rendit de i5 à 14.000 livres par année.
Les bancs furent abandonnés, il parut même ignoble de s'en servir. »
21

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'13° "Ep quP 4)0 'CP 'Vp 'iJo
/^ /^ yw^ _/*î;_ _/^
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,;^^î '*îl*r-
22

MMXXXXXXXXXXMMXMMXXXXXXXXXX

i3. Taiicrc'()c, tmijéàic (k l^oluùrc, ij6o : le Défi (E. D., n" 20).

Très belle épreuve du 1" état, avec retouches à la plume, de la


collection A. Beurdelev.

La scène représentée est la scène 6 de l'acte III : Tancrèdc jetant le


jantclet à Orbassan et jurant de défendre Aménaïde.
23

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"^ "^iaif "Vf \i*f' \j/ "W" 'V'^ \i^ ^a/ "^^
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.4. EA'piiL'ioii (h't^' Jc.niLict^', 6 aoùl ij6i (E. D.,n"25).

Très belle épreuve du i" état, avant toute lettre et avant quelques
travaux. Deux très légères cassures.

L'état terminé porte diverses inscriptions, et au-dessous de l'image, sur


une tablette réservée à cet effet, six lignes de légende rappelant l'arrêt
du 6 août 1761, par lequel les Jésuites lurent expulsés, leurs collèges
fermés et leurs ouvrages condamnés au feu.

= ALlégorie jur l'érection Je la ^<tatue (^e Loii'u* JT/^iE. D., n'36).

Voir plus loin, aux Dessins, n" 38.


24

i5.- Lt'Inccnihc (k la Foire SaiiiL-Gcmiaui, ij mart^.'jj62 : Rul/ie.^


àe la [Four, i'tie prù'c]()a/ij la partie aroùù/ia/it Saùit-Siilpiee,
3' vue (E. D., nV3o).

Très belle épreuve, entièrement reprise à la sépia, des collections


H. Oestailleur et A. Beurdelev.

Voir la note p. 26,



^rê£^rfi£\^^^^^\>^\l!r\a^>^\
(XX

_
y,il .lifV^

16. L'Licciunc ik La Foire SauiL-Gemiaui, ij marj j-62


: Maison
ihi Concierge Je la Foire, 4'
vue (E. D., n" 3i).
Très belle épreuve des collections
Robert-Dumesnil, H. Des-
tailleur et A. Beurdeley.

Cette pièce et la précédente sont deux des


six vues des ruines de la
^oire bamt-Germam, gravées par
Saint-Aubin au lendemain même de
1 incendie qui la détruisit entièrement;
l'événement est conté tout au lona
dans Barbier, Chronique àe la Régence, t.
VIII, p. u- 14.
f*"'
2/

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

18. La Coicrc i\' Neptune, foiilalnc, ijOj (E. D. n" ôq).

Superbe épreinc du 2' étal, de la collection A. Beurdeley.

Cette gravure reproduit un des deux modèles de fontaines publiques de


Jacques- François Blondel, décrits sous le n° i3i4 de la vente de la collec-
tion Jullienne (Paris, 1767). Saint- Aubin n'a gravé que le groupe central,
négligeant la partie architecturale qui l'encadre et qu'on trouve sur la gra-
vure contemporaine de Le Canu, à laquelle fait allusion une note gravée
par Saint-Aubin dans la marge droite de l'estampe.
>8

19. Vlqnettcspour les « Noin^caux ^^^yagc.i aux Inded Occidentale.^»,

ihi Ch' Bojju, ij6j (E. D., n" 42-43).

Frontispice et vignette pour la 2' partie, gravés sur le même


cuivre.

Très belle épreuve du i" état, à l'eau-forte pure.

La première de ces estampes a été exécutée pour servir de frontispice


à la partie des Notn'eaiix
2* i'oxfaqe.^ aux Lu\\i du Chevalier
occulenlale.i,

Bossu (Paris, Le Jay, 1768, 2 parties en 1 vol. in-12); elle représente le


prUvxiiier. La
Jle.umqer en^'oyé h Ji. de Saint -DenL^ par M. (k Belle -lAe
deuxième se trouve à la p. 148 de la 2' partie de l'ouvrage elle:
représent»
la Vtùlc ()c .11. f\- Belle- L<le, pri.ioniu'er cbe.z le.i JUakapa,'.
20. AUéijoncyurLcMarlagcihL Comlc àe Pnh'ciice, ijji (E.D.,n»^6).
Très belle épreuve du i" état, des collections
Robert-Dumesnil
et A. Beurdeley.

Le mariage du Comte de Provence et de


Louise-Marie-Joséphine
de ^avoie fut célébré à Versailles le
14 mai 1771. L'estampe de S'-Aubin
ht lob^et dun commentaire détaillé
dans VA.'ant-coureur (1771 p 372)
3o

r"^^^^^':^]:^

21. //t' Charlatan (E. D., n" -jg).

Très belle épreuve du i" état.

Ce pour débiter ses drogues, a arrêté sa voiture sur


chiirhitan, le

Pont-Neuf, au pied de la statue d'Henri IV.

Au dessous de l'image, on lit les quatre vers suivants :

Ce Ch.irlalan Sur la Scène publique Le médecin méprise l'Empvnque


Se croit au-dessus d'eux. Et le Sage à bon droit Se rit de tous les deux.
Joiianl les médecins,

>: 'XXXXXXXMXMMMX^-
.

Ûl

x^ x^ y^v y^v y'v /^ >^ j

2 2. yUarchaiiàc en plein ^'ciit (E. D., n" oo).

Très belle épreuve lircc en bu^lre rognée au filet de marge, c'est-à-


dire au-dessus de la signature.

Pièce de la plus grande rareté : deux exemplaires connus. La première


description en a été donnée par le catalogue de la vente Destailleur de
1890, n" 1261
,

33

"M + •0

À A^ ..i

Z^ Commence niirnl o'e


'

/pue â./vtu' i'our k rond

23. " Répciiolrc (k\i ImLi, ou Thcoru'-praLujuc (k\< contre JaiijL\i '\ par
(k La CiiuKk'.
le S'' —
Paris, Cailleau, 1762, 28 p. de
préface et d'explication des signes, et 3o feuilles de
contredanses, texte et musique le tout gravé. Non ;

rogné ; demi rel. anc. veau f. (E. U., n° 26-27).

Deux caux-fortcs de G. de Saint-Aubin, tirées sur des feuillets repliés,


illustrent cet ouvrage du S' de La Cuisse, maître de danse. Elles repré-
sentent les figures de deux contredanses, — la Bioiinl, à la 6' feuille, et
la (jriel, a. la 1 2* feuille du
expliquées au mo^'en de petits
recueil, —
personnages de la Comédie-Italienne, avec le texte écrit, la musique et
les signes chorégraphiques de chaque figure. On trouvera ci-dessus repro-
duites les quatre premières des dix figures de la Bioiini.
Exemplaire de la bibliothèque J.
Durourc, dont il porte l'ex-libris.

^^^ ..^ ..^^ .^^^ ,^ «^ ,^^ .^ .^ .^^ .^ .^^^^^


33

2^. " Rcfh'rUHir (k\t /hi/,<, de. ", (hi S'' (K' La Cuuu^c. — Rel. anc.
parchemin vert.

Autre exemplaire, différent, provenant de la bibliothèque d'Kdouard


Fournier, et comprenant, outre les deux eaux-fortes de Saint- Aubin, la
préface, l'explication et seulement 24 cahiers de contredanses.

GRAVURES d'après SAINT- AUBIN

26. Ï^Lijnettej pour la « Tahlcttc* hlAoru^uc^^, topoijrapl?ujiie,^i et

phyjujucj A' Boiinjogiie », ijy^ gravées par Et. Fessard


,

(E. D., p. m5).

Deux vignettes sur même cuivre pour le.f TablelU\> hulorujuej, etc.,
le
almanach qui commença à paraître en 1763 à
de BourLjoqiie, petit
Dijon (F. Desventes, in-32), et qui fut orné de ces deux gra-
vures à partir de i/ôô.

Très belle épreuve du 1" état, non terminé, de la collection Gon-


court, avec les inscriptions écrites au crayon de la main de
G. de Saint-Aubin.

26, Ballet ?aii^é au Théâtre de l'Opéra, dans le ^' Carna^'al du


Paniajde '\ gravé par F. Basan (E. D., p. 148).

Très belle épreuve.

Pendant du n" suivant.

27. La Guinguette, dL^ertu^ienunt-pantonùnie du Théâtre Italien,


gravé par F. Basan (E. D., p. 149).

Très belle épreuve.

Pendant dvi n" précédent,


34

liS. l^iqiuilc pour "le (n'nLc"?c Jlicrc'ici\ gravée par C.-A.


iVLercier (E. D., pp. iv54-io5, sous le titre : Allcijone).

Très belle épreuve, légèrement rognée à di'oite.

\'ignetle destinée à illustrer le titre d'un poème de Mercier, le

C/V/z/V (Londres ; et Paris, Vvc Duchesne et Regnard, 1766, in-S").

29. Frcrc Liicc, gravure anonj^me (E. D., pp. i5q-i6o).

Très belle et rare épreuve d'une planche demeurée inachevée nom- ;

breux essais de pointe dans la marge intérieure.

Cette pièce est inspirée du conte de La Fontaine l' Emule.

3o. L'Eidi\'Cinciil À'.' Fillcj lE. D., pp. 166-167).

Eau-forte anonvme. Elle est inachevée et porte de nombreuses


retouches à la plume et au crayon.

Seule épreu\'e connue.

3i. Le^i EiifaiiL* Ihcii (H'LuKi^ gravé par P. -F. Tardieu (E. D.,
pp. 171-172).

Très belle épreuve.

32. Sci'/ir (h' Chat^jc, gravure anonyme (E. D., p. 173).

Seule épreuve connue d'une pièce restée inachevée, pièce d'inspi-


ration et de proportions inusitées dans rœu\'re de G. de Saint-
Aubin (11. o,5oo X L. 0,392).

33. PoiiralL^ : Henri IV, roi tk France — SiiUy — F?. Yoiuicj.

Ti-ois pièces graA'ées par Chenu et A. de S'- Aubin.


55

34- " AhrL\(jc (h' l'Hudoirc iviikiluc ", par l'abhc Ji'dlot. — Paris,
Nyon l'aîné et fils, 1789, in-4"» l'el. anc. veau f. (R. D.,

L'ouvrage comprend 49 planches hors -texte; 28 d'entre elles sont


gravées, d'après des peintures ou des dessins de G. de Saint- Aubin, par
Augustin de Saint-Aubin, P. Aveline, P. -F, Tardieu, Chenu, Courtois,
Lcvesque, etc., et les 21 autres d'après Ch. Eiscn, Gravelot, Piauger,
BolonicN', etc.
Ce qui donne un intérêt particulier à ces gravures, c'est que G. de
Saint-Aubin, qui avait exécuté plus de la moitié des comjjositions originales
en vue d'illustrer le Spcciaclc àc L'hutoirc romaine de Philippe de Prétot
(1760-1778), ouvrage auquel étaient d'abord destinées ces illustrations,
a gravé le premier état d'eau-forte de plusieurs des planches, terminées
ensuite par divers artistes.

55. ^^ NarcL.ijc Jaihi l'idc de V^éniu '\ po'ànc par Aîaifilâtre. —


Paris, Legay, s. d., in-8°, rel. anc. veau f. (E. D., p. i5o).

Cet ouvrage est orné de 5 planches un frontispice gravé par E. de


:

Ghendt, d'après Eisen, et -| vignettes gravées par Massard, d'après


G. de Saint-Aubin, et placées en tête de chacun des chants.

5^. ^^
Lettre de Duiu à jon ami "
, par /Mercier. — Londres ; et
Paris, 1767, in-S", non rogné, cart. on y a joint un
;

ex-libris gravé, attribué à Germain de Saint-Aubin


(E. D., p. 167).

Plaquette de vers, illustrée de 3 vignettes gravées d'après G. de Saint-


Aubin par C.-A. Mercier.
36

DESSINS

Tiy. Une .<cciic ck L'opéra (k- « Pyraiiic cl Thuhc».


Agauche, au premier plan, le mage Zoroastre, un bâton
à la main, est debout près de sa fille Zoraïde et de Thisbé,
à la prière desquelles il vient d'évoquer les esprits et de
3/

les envoyer renverser les murs de la prison où Ninus, roi


d'Assyrie, a fait enlermer Pyrame. La prison s'est écroulée,
en effet, et Pyrame délivré sort des ruines, au fond à droite,
encore chargé de ses chaînes brisées, et accourt vers Thisbé
qui lui tend les bras.

Signé dans l'angle inférieur gauche : ij^(). (>. S.

Crayon noir, relevé d'^encre de Chine et lavé de sépia.

II. 0,200 ; L. o,i5o. — Caiire bois doré.

La scène représentée est la scène finale (se. 5) de l'acte IV de Pi/raine


c-t de La Serre, musique de Rebel et Francœur.
rhL>!h\ tragédie

Cet opéra, représenté pour la première fois par l'Académie roj'ale de


musique 26 janvier 1723, fut remis à la scène le 23 janvier i/Sç, et
le

c'est à l'occasion de cette reprise que G. de Saint-Aubin put en dessiner


une des scènes capitales, une de celles qui firent le plus d'effet sur les
spectateurs, si l'on en juge d'après ce passage du Alercure de France
donnant le compte-rendu de la représentation «... La prison de Pirame,
:

surtout après l'écroulement, est une des plus belles décorations qu'on ait
\ues sur la scène lyrique... » (^^Jîe retire, février i/Sç, p. 199).
L'identification de ce dessin est due à M. Albert Vuaflart.

%^
38

rOo cQo cQo rpo rcp rQo

38. AUcgoiie mn l'érccium de la Statue de Loiiuo XV.


Entre les deux pilastres, supportant le Mercure et la
Renommée de Coysevox, à l'entrée des Tuileries, on voit dans
39

les airsune troupe de petits génies enlevant le voile qui recou-


vrait la statue du roi par Bouchardon. Sur le devant, à
gauche, un génie ailé accompagne une jeune femme qui vient
olTrir au roi une corbeille remplie de cœurs à droite, entre ;

la Sculpture et l'Architecture, une autre jeune femme, repré-


sentant la France, indique de la main le monument. Au fond,
à gauche, une estrade supportant des tonneaux pour une
distribution de vin au peuple et à droite, devant l'un des
;

pavillons du Garde-Meuble, l'orchestre d'un bal en plein air.

Signé en bas, à gauche : G. (h S. //^j.

Sur les piédestaux des statues de Coysevox, on lit des inscriptions


expliquant l'allégorie ; celle de droite se termine par la date G. De S. :

aoùl ij6j. Au-dessous, le titre, en lettres capitales Allèijonc dur t iiiaugu-


:

raliiui (le la étatue du roi Louus XI ".

Mine de plomb, retouchée à la plume et au lavis, recouvrant le trait

d'une eau-forte.
II. o,ôi 1 ; L. o,2_jo. — Cathe ancien, époque Louis XV,
bois sculpté et doré.

Collection H. Destailleur (vente à Paris, juillet 1890, n° i23-().


Collection Josse (vente à Paris, mai 1894, n" Cij^.

Collection Jacques Doucet (vente à Paris, juin 1912, n" 53; reproduit
au catalogue.

Cette pièce est une épreuve, entièrement reprise et transformée en \x\\

véritable dessin, de la gravure inspirée à G. de S'-Aubin par les fêtes don-


nées à Paris pour l'inauguration, le 20 juin 1763, sur la place Louis XV
(place de la Concorde actuelle), delà statue équestre de Louis XV, œuvre
de Bouchardon, portée sur un piédestal orné, aux angles, de quatre statues
allégoriques par Pigalle (E. D., n" 36).
40

.^f

5g. Jeune femme delwiit ^nir le /Cegc d'iiii\arrO€i<^e.

On la voit de face, tête nue, debout sur le siège d'un


carrosse dont la caisse et les chevaux sont seulement es-
quissés. Plusieurs hommes, qui semblent prendre la voiture
d'assaut, grimpent sur le marchepied et escaladent le siège.

Crayon noir, relevé de traits à l'encre de Chine et à la pierre


noire.
H. 0,170 ; L. o,2ao. — Cadre bois sculpté.

Collection du baron Jérôme Pichon (\ente à Paris, 17 mai 1897, n" i3o).

Le rédacteur du catalogue de la vente Pichon a intitulé ce dessin :

y?/"'Dulhé aux Chnni/hr-FJi/.iécr (/), sans doute parce qu'il avait présente
h l'esprit certaine mésa\'enture arrivée k la fameuse courtisane, mésa-
41

venturc que les .Jlcnioircs .itrirLi- rapportent, à la date du 16 avril 1770


:

M"' Duthé s'étant montrée quelques jours auparavant, à la promenade


de Longchamp, « dans un carrosse à six chevaux, avec l'appareil d'une
lemme de la plus haute qualité », fut tellement entourée et huée qu'elle se
vit obligée de faire tourner bride à son équipage.
Il est possible que le dessin fasse allusion à cette scène. On remar-

quera toutefois que la gracieuse et souriante jeune femme que l'on voit
ici debout, non pas dans son carrosse, mais sur le siège de la voiture, n'a

l'air de rien moins que d'une personne huée par la foule.

On croirait plutôt qu'elle assiste à une entrée royale, à une revue,


ou à quelque autre cérémonie analogue, et qu'elle a pris cette place pour
mieux voir le spectacle.

r^
42

zjo. FculUc c)c croijiiU : peliitiiiwr ci ()ctUH/ur àc la coilccùoii) du


prince de Coiiti

Pierre noire, relevée d'encre de Chine ci de lavis.

n. : 0,160; L. ; 0,1 o5. — Cadre bois sculpte.

Collection 11. Destaillcur (vente à Paris, 26 mai i8q3, pièce 82 du


recueil catalogué sous le n* 112, retiré; et vente du 19 mai 1896, n' 878,
avec le dessin suivant).
43
Collection Cj . Muhlh.ichci- (\cnlc à Paris, ô nuii 1S99, n" libo, sous le

litre : f n Panneau (^ \'.xpo.u/ion).

Celte leuille réunit la reproduclion, par G. de Saint-Aubin, de 22 pein-


tures et dessins, accompajinés de chiffres qui correspondent, les uns à des
numéros de catalogue, les autres à des prix obtenus au cours d'une vente
publique par les œuvres d'art dessinées.
Ces indications ont permis à iM. Albert Vuaflart de reconnaître en
cette feuille de croquis un feuillet de garde d'un exemplaire non rogné
du catalogue de célèbre vente du prince de Conti, faite à Paris le
la
8 avril 1777 et jours suivants. On sait que cette vente, ciont le catalogue
ne comptait pas moins de 2117 numéros (Paris, Musier père et P. Remy,
1777, in-8"), lut un des événements les plus marquants dans le monde de
la curiosité de cette époque.
Dans les G. de Saint-Aubin, on retrouvera facilement
croquis de
plusieurs des œuvres d'art passées en vente sous les noms de Greuze
(n° 740), Van der Meulen (n" 422), du Guerchin (n° 909), de Lanfranc
(n" 992), Panini (n' 990), Van der W^'erff (n" 469), A. van de Velde
(n" 419). y. Griffier (n" 440), Fragonard (n°' 756 et 707), A. Véronèse
(n" 208), Carrache (n" 216), du Corrège (n° 960), d'Oudry (n' 685),
Mieris (n" 1026), Van Dyck (n" 1000), K. du Jardin (n" 424), Rubens
(n° 997) et Sermoneta (n'' 902).

On connaît deux exemplaires, illustrés par G. de Saint-Aubin, du


catalogue de la vente Conti de 1777 le premier, augmenté de pages inter-
:

foliées cou\ertes de dessins, appartient à la collection H. Gallice l'autre, ;

conser\é au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale, est orné


d'un frontispice allégorique dessiné au crayon et de quatre croquis margi-
naux d'après des figures libres de gemmes gravées.

V^*»^.
^"î^^
44

'"

-f i

41 • Feuille àc cnh/iii,*- : pciiiUiiwi et JejJLiu ôc la collccLlon Neyinaii.

PitTre noire.
H. 0,176; L. 0,120. — Cadre bois sculpte.

Collection II. Destciilleiir (vente à Paris, 26 mai i8q3, pièce 8..^ du


recueil catalogué sous |le n" iii>, retiré ; et Acnte cki 19 mai 1896, n" 878,
avec lejdessin précédent).
45
Collection G. Muhlbachcr (vente à Paris, i5 mai 1899, n" :i6i).

Griicc aux annotations de G. de Saint-Aubin, M. Albert Vuaflart a pu


identifiercette Feuille de croquis avec l'une des feuilles de garde d'un
exemplaire non rogné du catalogue d'une très Importante vente de dessins
du xviii' siècle : la vente de la collection de l'amateur hollandais Neyman.
D'après catalogue, rédigé par F. Basan et illustré d'eaux-fortes (Paris,
le

Basan et Prault, 1776, in-8"), cette collection deviiit être dispersée à Paris
« vers la fin du mois de juin vente ne commença que le
1776» ; en fait, la
8 juillet, comme donnant l'ordre des vaca-
l'indique d'une part la feuille
tions, jointe à l'exemplaire du catalogue conservé à la Bibliothèque natio-
nale, et d'autre part une note de G. de Saint- Aubin sur le présent dessin.

La
collection Ne3'man comprenait i55i numéros, dont 1266 dessins.
On trouverai sur cette feuille de croquis 19 des peintures et des dessins
reproduits piir Saint-Aubin, avec les noms d'auteurs, les numéros du
catalogue et, pour quelques-uns, les prix et les acquéreurs ce sont des ;

œuvres de A. van Ostade, A. van de Velde, Jules Romain, F. Vanni,


A. Teniers, Elsheimer, Moucheron, S. Rosa, G. Vischer^ Jordaens,
Ghysels, Lingelbach, van Uden; et deux dessins non identifiés.
46

Livres & Catalogues Illustrés

Quart, dî. S. Antoine. XV. 4jj

&:c,uc lEvéquc de Silleron avoii: fai«^-»«i*«»-*


bà'.ir pour les'Capucins. Quelques ;.

nées après que les Religieux Pé;-


y fuient établis , cette (. haptiic i%.
trouvant trop petite à caufe du coni
cours de Peuplt; qui y alloic, ils réfo|i .. ,.

lurent d'en bâtir une plus giand<||^ l

Louis XHI. en pofa la première pierre


le 1 5. Mars 1611.
Cette Egiife ayanï
été achevée , fut benice lous la mèmj
invocation que la Chapelle, par
du L^ittrens Archevêque d'Embrun
/qui oSkia à cette cérémonie , &: f
prêcha. ^'v;
.,^^ :
Le tableau du maître: Autçl efl.une ^,
"i

•'
)JAdoration^des Rois ,_
&"Vff alfez bon , V'
JMrn'ais il n'eft p'oinV de' U^Erii» comme ^
.|ra dic"']?nVf , & il.^s>K--faut; mepe >
ylbeaucoup qu'il foit ifi^^dâ ce Pein-
'4' |re, A côté de cet Atiftei Ifqint deux

Lif / Knges de grandeur natil^iéx^quûiî

'^'Croit être de Gemiain Piiofi.


8k*V' Dans la Nef ^fur^un Confeflîonal». r-
Ma
^

ide ciiîe'îe naiureî7q'ui**^éte fc^Iptéef


{t/<4 ipa^'G\wA-^«>/io« , &
a été ijonnée à
::? Ejlife par Het.ry de Borne l Ba-
Je Cojn^^'^^-'""''"^*"'*
,r un autre Çonfedional eft un 1,^
Homo qui eft aufli un peu plu^^l*-.

42. Dc^^ciipUon (k Parb, A- J^ci\hilIIcs, àc /P'IarLy, de /licudon, de


SauiL-CLouù, de Fonta'uiebLeau et de toutes lej aiitre,^* heUej
mauioiui et châteaux dej emniviu de Paru, par M. Plganlol
de La Force. Ai'ec dejfi(jiu\\i en taUle-douce. Nom'elle édition.
— Paris, C.-N. Poirion, 1742, 8 vol. in-12. Rel. anc.
veau (auxe.
A7
Pendant près de dix ans. de 1770 à 1779, ce livre a été le fidèle compa-
gnon de Gabriel de Saint-Aubin dans ses promenades à travers Paris :

non seulement l'artiste en a couvert les pages de croquis marginaux


cl
d'annotations, mais il a enrichi plusieurs l'cuilles de garde et le verso de

certaines planches hors-texte de dessins achevés, qui vont de pair avec ce


que l'on connaît de plus remarquable dans son œuvre dessiné.
On compte 200 pages annotées et illustrées de 186 dessins, le plus
souvent au crayon noir, quelquefois à la sanguine ou à l'encre. Les
annotations corrigent ou complètent le io^^i^ du guide d'après des obser-
vations faites (le kHml par l'artiste, ou concernent des remarques à lui
suggérées par sa lecture, ou enfin rappellent des adresses, des prix, des
48
recettes, etc., a consignés par écrit au hasard de ses rencontres.
qu'il
Dans les croquis, monuments et pa^^sages parisiens, couvents, églises,
hôtels et jardins, tableaux, sculptures et tapisseries, curiosités diverses,
sont représentés avec cette maîtrise, faite de grâce et de précision, qui
n'est qu'à G. de Saint-Aubin et ce qui leur donne un prix tout particulier,
;

c'est que bon nombre d'entre eux représentent des monuments et des
œuvres d'art aujourd'hui disparus. Dispiirue, la porte Saint-Antoine ;

fondus, les quatre anges d'argent de J. Sarrazin et de Coustou le jeune


qui supportaient, de chaque côté du maître-autel de l'ancienne église des
Jésuites (aujourd'hui Saint-Paul), le cœur de Louis XIII et celui de
Louis XIV démolis, les Jacobins et les Feuillants de la rue Saint-Honoré
;

dont il nous a conservé les façades; défigurée, la maison de Saint-Cosme


ou ancienne École de chirurgie, dont il a dessiné l'amphithéâtre et les bas-
reliefs; rasée, la chapelle des Saints-Martyrs de Montmartre, de la façade
et de la crypte de laquelle il nous a laissé, a écrit M. Lucien Lazard,
dans le Vieux Monlinarlre (1912), "les seules représentations qui existent"
(voir la reproduction p. 5o) perdues les sculptures du couvent des Pic-
;

puces (voir la reproduction p. 46) et les peintures de Notre-Dame et de


Saint- Victor; perdus aussi le bénitier de Saint-Ktienne des Grès, le tom-
beau de Ph. de Villlers de l'Isle-Adam, au Temple, et celui de Claude-
Catherine de Clermont-Tonnerre, duchesse de Retz, au couvent de Y A\'e
Jlaria... Qu'on feuillette ces petits livres, et l'on verra combien cette liste
est incomplète !

Même en empiétant sur le texte imprimé comme il l'a fait très sou-
vent, les marges n'ont pas suffi à l'artiste sa verve, en débordant tantôt
:

sur le blanc des feuillets de garde, tantôt sur le verso des gravures hors
texte, nous a valu plusieurs compositions à pleine page plus importantes
que les croquis marginaux, quelquefois même parfaitement achevées. En
voici le détail :

Au tome verso de la planche représentant le maître-autel de


I"^, le
Notre-Dame Sqo) est occupé par un croquis très léger, dans toute la
(p.
hauteur de la feuille, qui montre une partie d'un des bas-côtés de l'église.

Au tome II, sur le recto de l'avant-dernier feuillet blanc, un dessin


au cra^'on et à la pierre d'Italie remplit toute la page on y voit un :

groupe de femmes, assises sur des chaises, en cercle, au pied d'une


statue ce dessin porte, de la main de l'artiste, la date
; 2H mars ijj6, :

aux Tuilcric\r (voir la reproduction p. 47).


Autre dessin à la pierre noire et au lavis, sur tout le recto du dernier
feuillet blanc du même volume, avec cette annotation : Aux l'ullcrus, allée
(fes l'illeuLr, l'jj ai'/il i/y(/.

La gravure du tome III représentant le tombeau de Colbert (p. 10)


a été complètement reprise par Saint-Aubin, au lavis et à la pierre noire.
49
»» ww «j^BAJj-UJ 0*{)»{>»u»ua»»TT»Bn»n »n»na n i» » Bran» n sTS-mrs-m-n-mrs

v^

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> -Ik^ vi''^ li- .
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paQiQ«Q<ioaQiQ»o«oao«n*o«H*n«n TfOT>«n<ini^ni n trmmn JHJn


5o

et a signé ses retouches, inscrivant dans la marge inférieure


il Relouché :

par G. de Saint-Aubin. 8 décembre l'J'J^; et au-dessous Perfectionné, ijj^. :

Il a de même repris les planches en regard des pages oiS, 60, io5 et
429 du tome 1\'^, siii,nanl et datant ses retouches,

'14 D IEr. DE P A r. 1 5
9 c p.

cheFde Chapelle, du côté 'du


ladite
levant une voûte Ions iaquelle il y
,

avoitdes dég,rés pour delcendre fous


terre en une cave , où l'on defcendit
par le moyen d'un trou que les ma.
çons firent a ladite voûte & d'une
,

échelle. On trouva d'abord un efcalier


qui avoir cinq pieds un quart de &
largeur, par lequel on defcendit
tren-
te fept marches de vieille maçonne-
rie de plâtre, gâtées écornées , & &
au bas defquelies on trouva une cave ,^
I

ou caverne creufée dans un Roc de


''
plâtre tant par le haut que par les. "

côtés & circuir. On mefura cette ça-'';


verne, &on
trouva qu'elle avoit tren-' '

te- deux pieds de longueur depuis


l'en- , .>,;
trée jufqu'au bout, tirant vers la-'- -

clôture defdires Religieufes. Cette ca-


ve avoit à fon entrée huit pieds de lar-''-^ V
geur, &
en un endroit dilhnr de ladite
defcente ou entrée, de neuf picd^,, elle
en avoir feize &: le furplu^ alloir ruu-
;

jours en étreciirant, cnforte qu'au


• ^'^" '^ clôture derdite.^Religiea-.
"•kî^T"--
*«^-^'> •. ..fes
que fept pieds de lar-
elle n'avoir
_--geur. Dans
cette cave du côré de rO-
'" tisnt.il 'i

y avoit une pierre de plâtre biff:^; H


fcornue, qui avoit quatre pieds de long| ^. <
!

'
'\ lur deux
pieds &
demi de large pri- ,
'
'

Te. .par jfon milieii> &fur lîx poiicei

Sur le recto blanc de la dernière feuille de garde du même tome, un


croquis au crayon montre un rideau levé, et au-dessous une silhouette de
femme, le visage de profil perdu et le corps vu de dos jusqu'à la taille ;

il est daté : -j juillet ijjj.


Ol

Dans le tome Y , les plaiielies lioi-s texte en reyard ilcs payes 3 et _(iS(S

sont relevées de lavis et annotées.

Le verso de cette dernière est entièrement occupé par un yrand dessin


au crayon noir de l'intérieur des Thermes de Julien, signé et daté 27 : .».

JJ-^-/. (i. (h' S. A.

Toujours dans le même volume, au vciso île la planche repi'ésentant


le tombeau de Richelieu par Girardon dans la chapelle de la Sorbonne
(p. 029), on trouve quatre dessins au cra^'on noir qui montrent trois
aspects du monument et une coupe du tombeau et du ca\cau qu'il surmonte
(voir la reproduction p. _(g).

Au tome VII, un dessin à la pierre noire, signé (i. (h' S. /. /775, ,

remplit tout verso de hi première feuille de garde


le un enfant, de dos, :

montre à une jeune femme, qui s'avance comme en dansant, une autruche
que l'on voit au fond à droite au milieu, derrière ce groupe, une autre
;

jeune femme vue de face, dont la coifTurc est formée d un paon faisant
la roue.

Enfin, sur le feuillet blanc en regard du titre du tome VI II, un dessin


eillégorique paraît représenter \i\ France montrant à la Peinture et à la
Sculpture la façade d'un palais dont l'Architecture lui présente le projet.

Voir sur ce livre un article de Ph. Descoux {GazcUc <k',^ Bi'nii.v-


:

Arb; 1908, t. XXXIX, p. 329, avec des-fig.) et un autre d'Emile Dacier


(Rc'i'tie A' l'Ariane, el inod, 1908, t. XXIII, p. 241, avec des fig.); et —
le dépouillement de toutes les illustrations et annotations, avec des notes
critiques, par E. Dacier, dans le Bullelin Je la Sociclé ùe L'H'uL (le Pari^^
et Je L'Ile-Je-Fraiiee (1908, t. XXX
V^ avec des pi.).
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43. CaialoljiiL' (k\r lalyU'aïux ihi Cahuict de Aï. Crozat, baron de


Lhiers. Par Lacurne de Sainte-Palaye.] — Paris,
|

de Bure l'aîné, 1766, in-S", 96 p. Rel. veau fauve,


Filets; non rogné.

Collection Jacobscn, de Noirmoutier, d'après une note de B. Fillon.


CoUeclion Benjamin Fillon, qui a inscrit sur l'une des gardes une note
signée et datée iSSj.

Collection Emeric David (vente à Paris, 20 mars 1862, n" 1240).


Collection du vicomte d'Auteuil (vente à Paris, 22 février 1864, n" lo/l.

Ce
livre n'est pas un catalogue de vente c'est un ciitalogue de collec- ;

tion, une sorte de guide publié en i/ôô, par Louis-Antoine Crozat, baron
de Thiers, —
l'un des neveux et héritiers de l'illustre collectionneur Pierre
Crozat, —
à l'usage des amateurs désireux de visiter le véritable musée
qu'était iilors l'hôtel Crozat, sis place Louis-le-Grand (place Vendôme
actuelle).

Peu de temps après la mort du baron de Thiers, survenue le i5 dé-


cembre 1770, alors qu'on s'attendait à la dispersion en vente publique
des œuvres d'art composant sa galerie, on apprit que l'impératrice de
Russie Catherine II, par l'intermédiaire de Diderot et de François
53
Tronchin, était en poiirinirlcrs avec les héritiers pcuii- l'at tiuisitioii à
l'amiable de tous les tableaux de la collection. Ajmvs nombre d'entrevues

et de discussions, l'affaire aboutit, en effet, et les peintures de la galerie du


baron de Thiers, parties pour la Russie en juillet 1772, v devinrent le
noyau du musée de l'Ermitage.
C'est en 1771-1772, entre la mort du baron de Thiers et le départ de
la galerie pour la Russie, que G. de Saint-Aubin, —
nous le savons par
les dates qu'il a inscrites à plusieurs pages de son catalogue, a visité—
l'hôtel Crozat et y a dessiné la plupart des chefs-d'œuvre qui allaient
quitter la France. Il a illustré ainsi _f3 pages de i33 dessins grands et
petits, presque tous extrêmement poussés, et quelquefois relevés de
sanguine et de lavis. Ces dessins ne sont pas tous dans les marues du
64
livre : sur le Feuillet titre et sur les pages blanches
blanc en regard du
2^, oo, 70 et 86, l'artiste a multiplié les reproductions, au hasard de sa

.'ûMà'^^.Bs 'i(^

>^,^

promenade, et ces dessins, respectivement au nombre de 20, 12, 8, 5 et 2»3,


représentent des tableaux épars du commencement à la fin du catalogue
(voir ci-dessus, la reproduction de la p. 86). On trouve également en plu-
sieurs endroits des notes manuscrites de diverses mains, parmi lesquelles
celle de G. de Siiint-Aubin.
55

Enfin, outre les reproductions ilc tableaux, trois compositions de


dimensions plus importantes enrichissent le \'()lume c'est d'abord, collé au
:

verso d'un des premiers feuillets de garde, un dessin au cravon, relevé


d'encre et de lavis, signé (j. de S. ,/., <\\\\ représente Louis XV
visitant la
galerie Crozat (\oir la reproduction |). 03) c'est ensuite, au recto du
;

leuillet suivant, un portrait, au ciaNon lehaussé de lavis, de ]ean-|acques


Rousseau jouant aux échecs au Calé de la Régence, daté de 1771 (voir la
reproduction, p. 02); enfin, un Feuillet interfolié entre les pages 17 et iH
montre deux aspects de l'hôtel Crozat, dessinés au crayon en haut, un :

salon au plafond décoré de peintures, et en bas, un \estibule avec le


départ d'un escalier.

Voir : E. et ]. de Concourt, /'./// (hi xviu'' ,Hfclc (éd. in- 16, 2' série,
p. 236); Ad. Moureau, Sainl-yhihin (Paris, i89_|, gr. in-8", p. 78, avec
/f.»

des reproductions, p. 37, 39 et 69) ;



et la reproduction en facsimilé
de ce catalogue, avec une notice historique et le dépouillement de tous les
dessins et notes, dans Calaloquc^ (h' \'c'iilc.t cl lirreLi <)e Sixloiui lUii.^lro par
:

Gabriel de Saiiil-.-Iuhin', par E. Dacier (Paris, Publications de la Soc. de


reproduction des dessins de maîtres, 1909, in-8"), t. I"', n" 1.
56

^_,^^Miht anm à^Cunlc, peinte

toile jlnuttiu- i pieds 3


puiices
r.ir

larceur ii pcuccs.lP'^f
!\ur.-
8 Le^ihnCL' da Guide ùu P.u.r.-;

phile à Rome, (ait p.n' Subuyras ;

laigeui^^^^
hauteur 5
pieds i pouces ,

? pieds 4 pouces. j|,

Uhe 'Mainte. La b;l!e fonte de cou^| ,


9
leur qui règne cl'.nsce tableau nouSj';'
par le Cor-- '.

le fai: croire ûre peint


reac il eft ^ur toile de i
pieds (îx,
|
,

poucesi
po^uces de haut fur i pieds S
delaige. ,

lofSaince Cécile avec un enbnt,


dii

Doir.iniquain. Ce tableau , que


nous
annonçons, eft différent de celui qui
eftchcile Roi, il eilpeinr fur toiie,
& porte 4 pieds 3 pouces de haut lue

5
p\eds de lar'^e.t't
nflTis dans
II Trais Amours d -'Ht lin
^: '' ùncli.uVpeîntspar le Dominiqualii;

ils font entourés d'une guirlande ui


de Mario del Fion , fur toile,
fleurs ^

hauteur 18 pouces , largeur quinzi


pouces. '

par
Il La Cène de Notre Seigneur ,
iur toile
tg.^^S4mlr.J^Jrm?J'€..rJ^u}i
Winv
*'

^K'.->

44- Catalogue des tableaux originaux de bons maîtres des éeoles


d'Italie, des Pays-Bas et de Franee, ijui eotupojent le

eabinet d'util ArtiAe. Cette \\'nte se fera le lundi j7 dé-


eenibre ijjj... et Jours juh'ants, dans une des ,ialles des
RR. PP. yJiigiit'tius du (irand Coih'ent. Pans, —
Alusier père, 1/73, in-12, 35 p. Rcl. mar. rouge,
dos orné, double rangée de filets non rogné (Petit). ;

Collection H. Deslaillcur (vente à Paris, 26 mai i8q5, n" ii3).


57
La vente iinoiiNine tloiit c'est ici le ciitaloyue se com[)()sail uiii(]iuiin.iil

de peintures ; au total, 209 numéros.


G. de Saint-Aubin a illustré rcxempiaire de son t.italoyiie de 177 des-
sins au crayon noir; la plupart ne sont |ias simpKiiient au trait, mais mis
à 1 effet par un rapide era\-onnage estompé plusieurs, utilisant les belles
;

marges mlérieures, sont d'un lormat relativement yranil. Il va sans tlire


que les annotations habituelles de G. de Saint-Aubin se lisent à toutes les
pages prix de vente, noms d'acquéreurs, corrections au catalogue, signa-
:

tures retrouvées sur les tableaux, anciens prix d'achat, adresses, etc.

Voir : E. Dacier, Calaloi)iu\f (k- x'cnlc.f, de, op. cil., inti-oiluction, t. I"
(1909), p. lô.

%^
58

' •*
^Ecole des Pays Bas. ''.'
il

haut , fur i pieds 9 pouces de large.


Corneille PocUmburg. >

Ht ,4^j!/ï^* Le repos en tgypte , trèsbon t^-'-


eleau peint fur bois. Hauteur i»
pouces 6' lignes , largeur 1 6 pourej. J-
. aa;: Deux jolis tableaux du même P04
i lemburg ils font ornés de figurei,
:

A fabriques &piyfages fur bois. Han- ,


chaque 6 pouces, largei^^
^^^^""^S^"''
_| pouces alignes, ofc-
^->~t. g^
'
jc-an ^Jfelin ,/umomméKTabsLtie.
Il Un
piquant tableau d'un coloris
^-ntgentih &
blond : il repréfenteun,
port de mer d'Italie oiJ l'on débar-
que des marchandifes des Indes à :

droite dans le coin on remarque une


figure d'Augufce fur une fontaine ;
1 gauche fur un plan éloigné plu-
maifons fur un rocher, Hau-
— -. —
fieurs
teur pieds, largeur 2 pieds 8 pou-
ces.4^' * .'<^\i
2.

_ .

r ^aijLa vue dune campagne & dune


tour avec figures, fur cuivre : hau-
,

._. teur 4 pouces largeur j pouces 5


,

* '

iignes.
Antoine Vandick.
*
i3 Une Madeleine
'
pénitente, vue â
i S A vj

46. Catalogue ()e tahlcaïux onijLiiaii.x (k\r Invur maîtres ?es trou*
écoles, figures et hujtes je marbre et de bronze, porcelaine et
autres objets curieux, ijui composent le cabinet c\' Ai. L. C.
de D. [le V^icomte A. Du Barry]. Cette i'cnte je fera le

lunài 21 lUH'cmbre ijj.^--. et Jours jui^'ants... rue de Richelieu,


i'ij-ci-ris celle Faydau. — Paris, P. Remy, 1774, in-12,
67 p. Rel. mar. rouge, dos orné, double rangée de
filets ; non rogné (Petit).
69
Collection n. Dcstaillcur (sente à Paris, jb mai iScjô, n' iiô).

Collection Gu_\ot de \'illeneii\e (\ente à l'aris, j6 mars 1900, n" 49H).

Cette collection est celle tlu vicomte Adolphe Du Barrv, (ils de


Jean Du Barry, /<• Roiw, et neveu tle la l'avorite de Louis XV, qui l'avait
introduit à la Cour et marié à lélène de Tournon. La vente se fit six mois
I

environ après la mort de Louis XV, pendant l'exil de la favorite à


Pont-aux-Dames. Le catalogue décrit 202 numéros, dont 3_( peintures; 1

le surplus étant représenté par des miniatures, des sculptures, des porce-

laines et quelques meubles.

Ce catalogue est orné de i63 dessins marginaux au crayon noir,


reproduisant avec beaucoup de soin les peintures, dessins, sculptures, por-
celaines, meubles, bibelots de nombreuses annotations concernent les noms
;

lies acquéreurs, ceux des anciens possesseurs des œuvres d'art \endues,

les prix de vente et d'achat, etc. selon son habitude, G. de Saint-Aubin


;

a corrigé et complété le texte à plusieurs reprises; enfin, il a inscrit, au


verso de la p. 5/, une petite pièce de vers satirique contre le Roué.
En La garde en regard
outre, deux des feuilles de garde sont illustrées.
du montre deux pièces de l'hôtel Du Barry, rue Richelieu en haut,
titre :

la chambre à coucher avec son lit somptueux dont Saint-Aubin donne la


description en bas, un salon, avec table au milieu, canapé et glace au
;

lond, statue de femme tenant un candélabre, etc. Au recto de la dernière


garde, on voit, dans une salle au plafond décoré d'amours tenant des
guirlandes et aux murs couverts de tableaux, un homme debout sur une
table, montrant une peinture à des curieux assis à l'entour; l'examen des
tableaux accrochés aux murs prouve qu'il s'agit ici d'un dessin pris à l'hôtel
Du Barr^', pendant la vente.
La reproductionen facsimilé de ce catalogue, avec une notice historique
et dépouillement de tous les dessins et notes de G. de Saint- Aubin,
le
a été donnée dans Lalal(U)iu\f()e <,'c'nle.f, etc., <y>. ci/., par E. Dacier, t. Il
:

(1910), n" o.
6o

ÎS.4 TABLEAUX.
eft un tonneau, un chaudron, & divers
uftenfilesd'un ftiie varié. Haut, ippoiu
larg. 23 pouc. T.

Parrocel d'Avignon.
40 Une attaque un pont ievis rompu
fur
'^fous les guerriers qui en forcent l'entrée.
^
/-J-^ confufion &
le défordre fc miient-
.p<^ ^armi les foldats, dont les wns fe fau-

^ ;ent, fur le premier plan, les armes à la


"'^ain , & les autres tâchent de fe fauver
àlanage. Ce tableau de l'effet ie plus
intéreffant eft un des plus beaux de cet
,

homme habile. Haut, 2. pieds 5 pouc.


larg. î pieds. T.

Pierre-Charles Trkmolliere. i

4 1 L'Education de \^ Amour, comporition


de trois figures.
Mercure montre un papier fur fes
Igenoux à l'Amour. Venus portée fur des
nuages, tenant de la main droite fon
arc. & de la main gauche fes flèches,
préfideà fon éducation. Sa tè:tç, eft en
demi-teinte fur le ciel. Dans le coin â
'
gauche au bas du tableau , font deux
colombes qui fe becquetent. Hauteur
^_pieds.^Â-po«ces, largeur
'l-'Ouccs. T.
pj^s 8
j-
T
î^-
\,
\: %-.«

46. Catalogue des tableaux de,* éeoU\< hollaiu\njey flamande et

franeoLje, (k\UHus de Fragonard, Robert et autreo, bioiize^y,


poreelauieo, pnn^enant du cabinet de Ai. Giwu peintre, dont

la i'ente ,'t' mardi 2^ a^uil jjjiS et Jouro oun'a/iL'...


fera le

rue Saint-Honoré, Hôtel d'Aiigre... Par J.-B.-P. Le Brun,


peintre. — Paris, Chariot et Le Brun, 1778 in-8°,

39 p. Rel. mar, rouge, dos orné, doubles filets; non


rogné (Mercier),
Lu collection dont il s'agit est celle île leaii- Antoine Gros, peintre en
miniature originaire de Toulouse, et père du baron Gros. Le catalogue
décrit 91 numéros, dont 6_| pour les peintures, jiour les dessins et les
_> 1

6 autres pour les bronzes. i)orcelaines de Chine et meubles, le tout lort


bien vendu.
Ce catalogue est enrichi de o_( dessins marginaux au crayon noir,
1

la plupart très finis le Format du catalogue, laissant de belles marges,


:

a permis au dessinateur de donner des reproductions assez grandes, et


quelquefois très poussées, des peintures, dessins et objets d'art. Les
annotations de G. de Saint-Aubin nous ont transmis les prix de vente de
presque tous les numéros et les noms d'un grand nombre d'acquéreurs ;

ses additions et corrections au texte du catalogue offrent également un vil


intérêt.

Lareproduction en facsimilé de ce ciitalogue, avec une notice historique


et le dépouillement de tous les dessins et notes de G. de Saint-Aubin,
a été donnée dans CalaUujnc.r <k' iv///tM-, i-lc. <>/>. cil., par E. Dacier, t. I\'
:

(191-,), n" 7.

é^

b cBo cBp qCfc dos


De (fins montes foui verre. Tf
i<jue Pierre de Jode a gravé dans
la fuite des cent portraits ; ce def-
fein qui ell à la pierre noire , fur
papier blanc , par Antoine Van
Dyck eft d'une beauté fupériejire.

54$
.

wn terreinprès d une mailoh oii— ,



l'on voit une femme nffife gardant ,

des vaches j des moutons & des '^

chèvres; très beau deflin lavé â l'en» --cO


cre , fur papier blanc par H. f'erç
,

fcuring.,^-- 'J- :"^. . ,^,,


54^ Le Mariage de la Vierge , °^T'A)\i\T^\
fin fait à la f.lume , & lavé par A'4«*? \Ài^ M K
colas Pouffin. i^~
^ -

-'J47 Le de Mr. de Carcjni danP"


fils

|a bibliothèque du' Roi. Ce beau

Wf^-^ , deiTin à la plume & lavé par Se-


v\lU<~^ ii7/?;e«/«C/«rc, n'a jamais été gravé.
\\;;r 54? Notre Seigneur allant à Jerufa- _ivJi<
,t,.-t^
Jem , deiCn capital de Laurent de—~~-
'''"'• ?'
T . a'i I'
j4^ Un def^ni-la pierre noire.t-*i? l ?'•

«ci Unidemn coloré par Chànes dk '

'

>? laFoffe. «OK

47. Catalogue à'une eolieelio/i tk (k'jjiiij ehounj àetnnaîtrej célehrej


àcj ccoLes Italie une, flamande et Jrançoljc, tant en feudle^^
ijiie dOLU i'erre, et ()'un recueil ()'et^tanipej de feu JPI. d'Argen-
ydle... par Pierre Réniy. [Trente faite le kj Jans'ier ijj(j et
iouri ,HUi'a/itj\\ —
Musier, 1778, In-12, Paris, V'"^
102 p. Rel. mar. rouge, dos orné, double rangée de
filets non rogné (Petit).
;

Collection H. Destaillcur (\ente à Pai'is, 26 mai 189.3, n" 119).


65

Le ciibincl de ilcssins qui lait l'objet de ce catalogue est celui d'un


amateur bien connu du W'iii' siècle Antoine-Joseph I3ezallier d'Argenville
:

(1680-1765), conseiller du Roi et maître ordinaire de la Chambre des


Comptes, auteur de travaux sur le jartiinagc et l'histoire naturelle, et en
même temps d'un ulhrc'ijé (k' la \<ie ik.i- pltt,> /(Uiwit.y /n'i/il/r.i-, ouvrage plusieurs
fois réimprimé.
Le catalogue comprend 568 numéros, dont 555 dessins et i3 lots
d'estampes i34 croquis au crayon noir et à la pierre d'Italie repro-
:

duisent les principaux numéros le feuillet blanc en regard du titre est


;

occupé par un dessin au cra^'on représentant un homme, en buste, de


profil à droite, coiffé d'une perruque à marteaux, qui passe pour être le
portrait du collectionneur (le même est dessiné en petit et tourné vers la
gauche, en haut de la p. yj)- On trouve également des notes de
Saint-Aubin additions au catalogue, principaux prix de vente et noms
:

d'acquéreurs.
Voir : E. Dacier, Calaloijtuw <h' i'c/ili:>; de, o/>. cil., introduction, t. 1"

(1909), p. 21.
^- DE L'IMPRIMERIE FRAZIER-50YE -?-

-?- BOUL. DU MONTPARNASSE, 168, A PARIS -?-


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