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Burkina Faso - Projet Dappui A Lemploi Des Jeunes Et Developpement Des Competences en Milieu Rural Padej-Mr - Rapport Devaluation de Projet

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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

RAPPORT D’EVALUATION
PROJET D’APPUI A L’EMPLOI DES JEUNES ET
DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES EN MILIEU RURAL
(PADEJ-MR)
PAYS : BURKINA FASO

Date : Août 2018

Alfred Régis OUEDRAOGO, Spécialiste COBF/RDGW.2 6112


Chef d’équipe
développement social

Mohamed Aly BABAH, Ingénieur en irrigation


RDGW.2 6107
Borel. A. FOKO, Economiste de l’éducation
AHHD 1547
Egidia RUKUNDO, Expert en Genre
RDGW.2 2535
Samba Diom BA, Consultant, Expert en gestion
SNFI.2/RDGW 6545
financière
Sylvain COULIBALY, Spécialiste en acquisitions
COBF/SNFI.1 6109
Membres de Issa BARRO, Consultant, Expert en inclusion
Equipe du Projet - -
l’équipe financière
Anouar A. S. OUEDRAOGO, Coordonnateur de
AHHD/JfYA 5598
programme phare
Emile C. KEMAYOU, Economiste politique principal
RDGW0 1702
Oumar NDIAYE, Consultant, Environnementaliste
SNSC 5778
Issifou BOUKARY, Consultant, Expert en
SNFI/COBF -
acquisitions

Directeur sectoriel Oley DIBBA-WADDA AHHD.0 2174


Directeur régional Marie-Laure AKIN-OLUGBADE RDGW.0 4018
Chef de division Mouldi TARHOUNI RDGW.2 2235
Responsable Pays Pascal YEMBILINE COBF 6101
Economiste COBF 6113
Khadidiatou GASSAMA
Résident
Amadou B. DIALLO, Economiste Supérieur du RDGC2 1789
Travail
Joséphine NDAO, Chargée en Chef du AHHD0 4227
Révision par les Développement de l’Entreprenariat et des PME
Bruno BOEDTS, Chargé en chef de la mise en RDGE0 8348
pairs
œuvre des opérations
Khadidiatou GASSAMA, Economiste pays
Casimir N. KABORE, Consultant, Macro COBF 6113
économiste COBF
FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT
Publication autorisée

BURKINA FASO

PROJET D’APPUI A L’EMPLOI DES JEUNES ET DEVELOPPEMENT


DES COMPETENCES EN MILIEU RURAL (PADEJ-MR)

RAPPORT D’ÉVALUATION
Publication autorisée

RDGW/AHHD

Août 2018
TABLE DES MATIERES

SIGLES ET ABREVIATIONS .......................................................................................... ii

RESUME DU PROJET .................................................................................................... iv

CADRE LOGIQUE AXE SUR LES RESULTATS ........................................................... v

I. ORIENTATION STRATEGIQUE ET JUSTIFICATION ........................................ 1

1.1 Liens du projet avec la stratégie et les objectifs pays ............................................... 1


1.2 Justification de l’intervention de la Banque ............................................................. 1
1.3 Coordination de l’aide ............................................................................................. 2

II. DESCRIPTION DU PROJET ....................................................................................... 3

2.1 Composantes du projet ............................................................................................ 3


2.2 Solution technique retenue et solutions de substitution étudiées............................... 5
2.3 Type de projet ......................................................................................................... 6
2.4 Coût du projet et dispositifs de financement ................................................................. 6
2.5 Zone et bénéficiaires visés par le projet ................................................................... 9
2.6 Approche participative pour l’identification, la conception et la mise
en œuvre du projet................................................................................................. 9
2.7 Prise en considération de l’expérience du Groupe de la Banque et
des leçons tirées dans la conception du projet ........................................................ 10
2.8 Principaux indicateurs de performance .................................................................. 11

III. FAISABILITE DU PROJET ...................................................................................... 11

3.1 Performance économique et financière .................................................................. 11


3.2 Impact environnemental et social .......................................................................... 12

IV. EXECUTION .............................................................................................................. 14

4.1 Dispositions en matière d’exécution ...................................................................... 14


4.2. Suivi des activités du projet .................................................................................. 16
4.3. Gouvernance ......................................................................................................... 17
4.4 Durabilité .............................................................................................................. 18
4.5 Gestion et atténuation des risques .......................................................................... 18
4.6 Développement des connaissances ........................................................................ 19

V. INSTRUMENTS JURIDIQUES ET POUVOIRS....................................................... 19

5.1 Instrument légal .................................................................................................... 19

VI. RECOMMANDATION .............................................................................................. 21

LISTE DES ANNEXES

Annexe I Indicateurs socio-économiques comparatifs du pays


Annexe II Tableau du portefeuille de la BAD dans le pays
Annexe III Principaux projets connexes financés par les autres partenaires au
développement du pays
Annexe IV Carte du Burkina et de la zone du projet
EQUIVALENCES MONETAIRES
(Mai 2018)

1 UC = 1,45 USD
1 UC = 780,95 FCFA
1 UC = 1,19 EURO

ANNEE FISCALE
01 Janvier – 31 Décembre

POIDS ET MESURES
1 tonne métrique = 2.204 livres
1 kilogramme (kg) = 2,20 livres
1 mètre (m) = 3,28 pieds
1 millimètre (mm) = 0,03937 pouce
1 kilomètre (km) = 0,62 mile
1 hectare (ha) = 2,471 acres
Sigles et abréviations

AE Agence d’exécution
AFD Agence française de développement
AFP-PME Agence pour le financement la promotion des petites et moyennes des entreprises
ANPE Agence nationale de promotion de l’emploi
ASPH Agro sylvo pastorale et halieutique
BAD Banque Africaine de développment
BCEAO Banque centrale des Etats del’Afrique de l’Ouest
BID Banque islamique de développement
BIT Bureau international du travail
BM Banque mondiale
BPM Méthodes et procédures d’acquisition de la Banque
BTP Bâtiment et travaux publics
CPR Centre de promotion rurale
CFP–CI Centre de formation professionnelle, centre d’incubation
COBF Bureau national de la BAD au Burkina Faso
CSD Cadre sectoriel de dialogue
DGIPE Direction générale de l’insertion professionnelle et de l’emploi
DNSAO Dossiers nationaux standards d’appel d’offres
DSAO Documents standards d’appel d’offres
DSP Document de stratégie pays
EMC Enquête multisectorielle continue
ERCA Evaluation des risques et des capacités en matière d’acquisitions
FAD Fonds africain pour le développement
FAO Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture
FBDES Fonds burkinabè de développement économique et social
FNUAP Fonds des nations unies pour les populations
FTP Formation technique et professionnelle
INSD Institut national de la statistique et de la démographie
MJFIP Ministère de la jeunesse, de la formation et de l’Insertion Professionnelles
ONG Organisation non gouvernementale
OSC Organisation de la société civile
PADEJ-MR Projet d’appui à l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural
Public Expenditure and Financial Accountability (Dépenses publiques et responsabilités
PEFA financière)
PERCA Plan d’action de l’évaluation des risques et des capacités en matière d’acquisition
PIB Produit intérieur brut
PNDES Plan national de développement économique et social
PN/EFTP Politique national de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle
PNUD Programme des nations unies pour le développement
PPF Financement de la préparation des projets
PTF Partenaires techniques et financiers
SGES Système de gestion environnementale et sociale
SNDEA Stratégie nationale de développement de l’entreprenariat agricole
SO Sans objet
SPM Système de passation des marchés de l’emprunteur
TRI Taux de rentabilité interne
UA Union africaine
UC Unité de compte
UE Union européenne
UGP Unité de gestion de projet
VAN Valeur actuelle nette

ii
FICHE DE PROJET

Fiche du client
Donataire/Emprunteur : Burkina Faso
Titre du Projet : Appui à l’emploi des jeunes et développement des
compétences en milieu rural
Lieu d’Implantation : Burkina Faso
Organe d’Exécution : Ministère de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion
Professionnelles (MJFIP)

Plan de financement

Source Montant (UC) Instrument


10,30 Don FAD
FAD

Gouvernement 1,144 Contrepartie

COÛT TOTAL 11,444

Importantes informations financières de la BAD

Monnaie du don UC
Type d’intérêts* SO
Marge du taux d’intérêt* SO
Commission d’engagement* SO
Autres frais* SO
Echéance SO
Différé d’amortissement SO
TRF, VAN (scénario de base) SO
TRE (scénario de base) SO

Durée – principales étapes (attendues)

Activités ( ( mois , année)


Approbation de la note conceptuelle Avril 2018
Approbation du projet 19 Septembre 2018
Entrée en vigueur Novembre 2018
Dernier décaissement Décembre 2023
Achèvement Décembre 2023

iii
RESUME DU PROJET

Aperçu général sur le Projet : Le secteur rural dispose d'énormes potentialités agro-pastorales
et environnementales: 9 millions d’hectares de terres cultivables dont environ 59% étaient
exploitées ; 233 500 ha de terres irrigables, dont environ 30 % sont actuellement exploitées ;
500 000 ha de bas-fonds relativement faciles à aménager, et d’importantes potentialités pour le
développement de l’irrigation, de la pêche et de l’aquaculture. Les fortes potentialités
mentionnées, les possibilités de diversification de cultures et d’accroissement des rendements,
l’existence d’un marché local et sous régional constituent autant d’opportunités pour la
dynamisation des milieux agricole et rural.

En intervenant dans quatre régions du pays (Nord, Centre Nord, Boucle du Mouhoun et Centre
Ouest), le projet contribuera à la création des conditions favorables d’une croissance
économique plus inclusive, à même de réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes.
L’objectif est d’améliorer l’adéquation entre les qualifications professionnelles des jeunes et
les profils exigés par le marché de l’emploi à travers : i) le renforcement du dispositif existant
de formation technique et professionnelle à l’intention des jeunes en milieu rural ; et ii) le
renforcement des capacités entrepreneuriales pour les jeunes désirant créer leur propre
entreprises dans des secteurs comportant un réel potentiel de création d’emplois.

La composante 1 vise l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes diplômés de l’enseignement


supérieur dans l’agriculture et l’agri business. La composante 2, elle vise le développement des
compétences pour l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes ruraux diplômés/qualifiés ou
non. Le coût total du projet est estimé à 11,44 millions d’unités de compte (UC), dont 10,30
millions d’UC proviendront du FAD. L’approbation du projet est prévue en septembre 2018,
pour une durée d’exécution de 5 ans.

Valeur ajoutée de la Banque : Elle découle de la mise en œuvre de la stratégie pour l’emploi
des jeunes en Afrique (2016-2025) qui vise à promouvoir l’emploi et l’entreprenariat dans une
perspective d’inclusion, à renforcer le capital humain et à créer des liens durables sur le marché
du travail. Le projet vise l’appui à l’entreprenariat des jeunes diplômés dans l’agri business en
conformité avec l’initiative « ENABLE YOUTH » qui constitue l’un des programmes phare
de la stratégie de transformation de l’agriculture en Afrique et de la stratégie pour l’emploi des
jeunes en Afrique. En outre, le projet créera les conditions adéquates pour le développement
des compétences en améliorant le système existant de formation professionnelle et
d’apprentissage à l’intention des jeunes en milieu rural dans des secteurs comportant un réel
potentiel de création d’emplois.

Gestion des connaissances : Dans le domaine de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes, les
différentes études qui seront réalisées et les plans stratégiques à élaborer permettront la mise
en œuvre de mesures pertinentes pour le renforcement du dispositif national. L’élaboration du
plan stratégique de développement du fonds unique de financement des projets des jeunes et
des femmes et l’étude de faisabilité économique et financière de l’incubateur du Centre de
formation professionnelle (CFP–CI) permettront d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des
fonds publics (opérationnalisation de l’incubateur du CFP-CI). Enfin, le dispositif de suivi-
évaluation permettra de capitaliser les connaissances/enseignements qui en découleront ; ils
seront disponibles sur le site de la Banque et autres supports médiatiques prévus dans le cadre
du projet.

iv
CADRE LOGIQUE AXE SUR LES RESULTATS

Pays et titre du projet : Burkina Faso : Appui à l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural (PADEJ-MR)
But du projet : Améliorer l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes1 dans les secteurs agro-sylvo-pastoraux et filières porteuses en milieu rural
INDICATEURS DE PERFORMANCE MOYENS DE
RISQUES/
CHAÎNE DES RÉSULTATS Indicateur Situation de VÉRIFICATI
Cible MESURES D’ATTÉNUATION
(y compris les ISC) référence ON
1. Contribution à la 1. Taux de sous-emploi 64% (en 50% (en 2023) Enquête
réduction du sous- dans le secteur agricole 2017) multisectorielle
emploi des jeunes continue
IMPACT

en milieu rural (EMC)


5,7% (en 2023)
2. Contribution du 2. Taux d'accroissement 2,6% (en
secteur rural à annuel de la valeur ajoutée 2017)
l'économie du secteur agricole
1. Les opportunités 1.1. Nombre additionnel 0 350 (dont 50% de Rapport Risque 1: Insécurité liée au terrorisme
d’entreprenariat d’entreprises créées ou jeunes femmes) d’exécution
dans l’agribusiness consolidées par les jeunes Mesure d’atténuation 1: Renforcement du
ont été exploitées diplômés dans l’agriculture Rapport dispositif sécuritaire dans la zone
par les jeunes et l’agribusiness d’activité du d’intervention du projet
Centre de
Formalités des
Entreprises
EFFETS

(CEFORE)
2. L’employabilité 2.1. Nombre additionnel 0 800 (650+150) Rapport
et l’insertion des de jeunes bénéficiaires de (dont 50% de jeunes d’exécution
jeunes en milieu formation/apprentissage femmes)
rural ont été ayant obtenu un emploi ou
améliorées ayant créé leur entreprise

1
Le terme « jeunes » recouvre autant les jeunes (filles et garçons) que les femmes.
v
Composante 1 : Appui à l’entrepreneuriat des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dans l’agriculture et l’agri business
Produit 1. Nombre de jeunes 1.1 -0 1.1-5000 (dont 50% Rapports Risque 2 : Faiblesse de ressources à
Sensibilisation au diplômés sensibilisés à de jeunes femmes) d’exécution moyen ou long terme pour financer le
changement de l’agribusiness développement des jeunes entreprises
perception de 5 000 créées.
jeunes vis-à-vis de 1.2 -5
l’agriculture Visites d’échanges et de Mesure d’atténuation 2 : En plus du
partage d’informations 1.2 -0 mécanisme de financement prévu (fonds
Produit 2. 2.1 Nombre d’incubateurs 2.1 -0 2.1- 4 Rapports d’amorçage), mettre en œuvre une
Incubation des avec lesquels le projet d’exécution stratégie de partenariat avec les
jeunes diplômés passera des conventions intermédiaires financiers pour
ou contrats de accompagner les jeunes entrepreneurs
performance ayant suivi le processus d’incubation

2.2 Nombre de jeunes 2.2 -0 2.2- 350 (dont 50% Risque 3 : Environnement réglementaire
diplômés de de jeunes femmes) peu favorable au développement de
l’enseignement supérieur l’entreprenariat agricole
ayant bénéficié des
services d’incubation Mesure d’atténuation 3: Mise en
application de la loi relative au code des
investissements agro-sylvo-pastoral,
halieutique et faunique
Produit 3. 3.1. Mécanisme de 3.1 -0 3.1- 1 Rapports
Développement des financement (fonds d’exécution
entreprises d’amorçage) mis en place

3.2. Nombre de jeunes 3.2 -0 3.2- 500


entreprises financées
Composante 2 : Développement des compétences pour l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes ruraux
Produit 1. 1.1 Nombre 1.1 -0 1.1-10 (6 CFP et 4
Renforcement du d’établissements de CPR) Rapports
dispositif formation/apprentissage d’exécution
d’Enseignement et renforcés
de Formation 1.2-20
OUTPUT

Techniques et 1.2 Nombre 1.2 -0


Professionnels d’établissements qui
(EFTP) intègrent des modules de

vi
formation sur l’esprit
d’entreprise et
l’entreprenariat
Produit 2. 2.1 Nombre de jeunes non 2.1 -0 2.1-1300 (dont 50% Rapports
Amélioration des diplômés ayant bénéficié de jeunes femmes) d’exécution
compétences des de formation qualifiante
jeunes dans les établissements de
formation professionnelle
Produit 3. 3.1 Nombre de jeunes 3.1 -0 3.1-650 (dont 50% Rapports Risque 4 : Qualité de l’enseignement et
Insertion ayant obtenu un emploi de jeunes femmes) d’exécution son adéquation au besoin du marché
professionnelle après leur formation 3.2-150 (dont 50%
des jeunes de jeunes femmes) Mesure d’atténuation 4 : Mise en œuvre
3.2 Nombre de jeunes 3.2 -0 de conventions d’apprentissage –
formés dans les EFTP et insertion entre les centres de formation et
ayant créé leur entreprise les organisations d’employeurs
individuelle
Composante 3 : Gestion et coordination du projet
Un dispositif Rapports trimestriels de 20 Rapports d’exécution
opérationnel de suivi
gestion et de
coordination du Rapports d’audits validés 5
projet est mis en
place et garantit Taux de décaissements 100%
une bonne cumulés
exécution (2023)
Renforcement des cellules
d’appui et de suivi de
l’emploi du MJFIP
COMPOSANTES RESSOURCES
ACTIVITÉS CLÉS

Composante I : Appui à l’entrepreneuriat des jeunes diplômés de


l’enseignement supérieur dans l’agriculture et l’agribusiness Sources de financement : 11,444 MUC
Don FAD : 10,30 MUC
Composante II : Développement des compétences pour l’employabilité et Gouvernement : 1,144 MUC
l’entreprenariat des jeunes ruraux

Composante III : Gestion et coordination du projet

vii
Calendrier d’exécution du projet

Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024


Trimestre T1 T2 T3 T4 TT1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2

1 ACTIVITES INITIALES
Evaluation
Négociations et Approbation du don
Signature de l’accord de prêt et satisfaction 1er décaissement
Publication de l’Avis général sur les acquisitions
2 ACTIVITES DE DEMARRAGE
Mise en place équipe du projet
Mission de lancement du projet
Acquisitions biens (véhicules, informatique, etc.)
Conventions avec les structures partenaires
3 APPUI A L’ENTREPRENARIAT DES JEUNES DIPLOMES
Mise en œuvre stratégie de sensibilisation
Sélection des incubateurs
Sélection et incubation des jeunes
Mentorat et coaching pour la préparation des plans d’affaires
Création des entreprises des jeunes
Mise en place fond d’amorçage
Financement des projets
4 DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
Elaboration études diverses
Passation des marchés de réhabilitation/création CFP et CPR
Réalisation des travaux de réhabilitation/création CFP et CPR
Equipement CFP et CPR
Elaboration et adaptation des modules et supports de formation
Mise en place incubateur test au sein des CFP et CPR
Formation et appui à l’insertion professionnelle
5 COORDINATION ET GESTION DU PROJET
Mise en place système comptable et manuel procédures
Etablissement situation référence et mise en place système SE
Activités de gestion, de suivi-évaluation et de communication
Audit annuel des comptes
Revue à mi-parcours
Rapport d'achèvement

viii
RAPPORT ET RECOMMANDATION DE LA DIRECTION DU FONDS AFRICAIN DE
DEVELOPPEMENT AU CONSEIL D’ADMINISTRATION CONCERNANT L’OCTROI D’UN
DON AU BURKINA FASO POUR LE PROJET D’APPUI A L’EMPLOI DES JEUNES ET
DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES EN MILIEU RURAL

La direction soumet le présent rapport et recommandation concernant une proposition de don FAD de
10,30 millions UC au Burkina Faso pour le financement du projet d’appui à l’emploi des jeunes et au
développement des compétences en milieu rural.

I. ORIENTATION STRATEGIQUE ET JUSTIFICATION

Liens du projet avec la stratégie et les objectifs pays


1.1 Le Projet PADEJ-MR cadre parfaitement avec le Plan national de développement économique et
social (PNDES, 2016-2020) qui s'articule autour de trois axes stratégiques, à savoir : i) "réformer les
institutions et moderniser l'administration", ii) "développer le capital humain", et iii) "dynamiser les
secteurs porteurs pour l'économie et les emplois". Les axes 2 et 3 mettent respectivement l’accent sur
l'éducation, la formation professionnelle et technique, la santé, l'accès à l'eau potable et à l'assainissement,
l'amélioration de la productivité agricole, l'accroissement de la valeur ajoutée des industries
agroalimentaires et des industries de services.

1.2 Le projet s’inscrit également dans le cadre de la Stratégie nationale de développement de


l’entreprenariat agricole (SNDEA, 2017-2026) qui se présente comme le document cadre de la promotion
de l’entreprenariat agricole au Burkina Faso. La promotion de l’entreprenariat agricole vise à apporter une
solution à la faible productivité agricole due essentiellement à une extrême vulnérabilité aux conditions
agro-climatiques, à une insécurité foncière et surtout aux difficultés d’accès aux financements, aux intrants
et aux équipements agricoles. De même, le projet cadre avec le Plan d’Actions Triennal 2018-2020 du
Ministère de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi (MJFIP) dans lequel l’accent est
mis sur la nécessité de mener un certain nombre d’actions prioritaires afin d’assurer l’obtention de résultats
dans l’insertion des jeunes dans le circuit économique.

1.3 Le projet est en cohérence avec: i) la Stratégie à Long Terme (SLT) 2013-2022 à travers les
priorités opérationnelles «Compétences et technologies» et « Développement du secteur privé », ii) la
Stratégie du Capital Humain 2014-2018 dont l’objectif global est l’amélioration des compétences pour
l’emploi, iii) la Stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique, dont l’un des programmes phares est relatif
à la promotion des micro entreprises rurales et l’agribusiness par les jeunes diplômés. Le projet entre bien
dans le cadre des cinq priorités de la Banque notamment « Nourrir l’Afrique » et « Améliorer les
conditions de vie des populations africaines ». Enfin, le projet est en phase avec le Document de stratégie
pays (DSP, 2017-2021) de la Banque africaine de développement dans le cadre du pilier II consacré à
l’appui au développement du secteur agricole pour une croissance inclusive. Enfin, le projet est inclus
dans le programme indicatif du DSP.

1.2 Justification de l’intervention de la Banque


1.2.1 Le secteur rural dispose d'énormes potentialités agro-pastorales et environnementales: 9 millions
d’hectares de terres cultivables dont environ 59% étaient exploitées; 233 500 ha de terres irrigables, dont
environ 30 % sont actuellement exploitées; 500 000 ha de bas-fonds relativement faciles à aménager, et
d’importantes potentialités pour le développement de l’irrigation, de la pêche et de l’aquaculture. Les fortes
1
potentialités mentionnées, les possibilités de diversification de cultures et d’accroissement des
rendements, l’existence d’un marché local et sous régional constituent autant d’opportunités pour la
dynamisation du secteur agricole.

1.2.2 Le pays dispose également d’un cadre réglementaire diversifié (loi d’orientation agro-sylvo-
pastoral, faunique et halieutique, loi sur le foncier rural, code d’investissement dans le secteur agro-sylvo-
pastoral etc.) et offre d’importantes opportunités de développement de l’entreprenariat agricole et une
main d’œuvre agricole abondante et accessible. Toutefois, les obstacles à la création d’emplois et à
l’entreprenariat sont nombreux : i) faible niveau de formation et de qualification, notamment des jeunes,
ii) forte inadéquation entre les profils des demandeurs d’emplois et les potentialités de l’économie, iii)
faiblesse de la culture de l’esprit d’entreprise ; iv) part importante du secteur informel, caractérisé par des
emplois précaires et très faiblement rémunérés. Par ailleurs, selon le diagnostic réalisé dans le cadre des
études de préparation du projet, l’emploi des jeunes dans le secteur agro-sylvo-pastoral fait face à de
nombreux défis dont : i) l’accès aux financements ; ii) l’assurance d’une meilleure appropriation de la
mise en place d’un cadre légal et réglementaire de l’entreprenariat agricole ; iii) l’appui à la
professionnalisation des acteurs ; et iv) le renforcement des capacités des acteurs de toute la chaîne de
valeur.

1.2.3 Ces problématiques sont au centre des défis que la Banque se propose de relever à travers cette
opération. L’avantage comparatif de la Banque pour cette opération découle de son expérience dans les
secteurs agricole et social au Burkina Faso pour lesquels elle a financé plusieurs investissements. Ces
expériences ont permis à la Banque de disposer d’un savoir-faire dans le développement des compétences,
la promotion des chaînes de valeur agricoles et l’amélioration de l’employabilité des jeunes en milieu
rural. La valeur ajoutée de la Banque avec cette nouvelle opération se situe dans la promotion de l’esprit
d’entreprise et l’entreprenariat des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dans les chaînes de valeur
agricole afin de créer une masse critique de jeunes agripreneurs à travers l’incubation et la mise en place
d’un mécanisme de financement qui permettra de réduire les risques liés à la mise en place d’une entreprise
dans le secteur agricole.

1.3 Coordination de l’aide


1.3.1 Le Gouvernement a mis en place 14 cadres sectoriels de dialogue (CSD) dans le cadre de la mise
en œuvre du PNDES. Pour le secteur rural, le cadre de dialogue est dirigé par la FAO ; quant au secteur
de l’emploi, le chef de file est la coopération Italienne. La BAD est membre de ces 2 cadres de
concertation. Par ailleurs, les partenaires techniques et financiers (PTF) ont mis en place, depuis 2009, un
mécanisme d’harmonisation sous la forme de Troïka, qui sert de concertation et d’interface avec le
gouvernement. La BAD a été Chef de file des PTF entre 2013-2014.

1.3.2 Cette opération s’inscrit en complémentarité d’autres projets de la Banque et ceux des autres
partenaires en cours d’instruction ou de mise en œuvre (cf. Annexe III). Le secteur de l’emploi bénéficie
de l’appui de partenaires financiers bilatéraux et multilatéraux pour la mise en œuvre de projets et
programmes d’amélioration de l’employabilité et de l’emploi. La Banque entend poursuivre ses efforts de
coordination et de complémentarité avec ces partenaires et les autres lors de la mise en œuvre de ce projet.

2
Secteur ou sous-secteur PIB Part secteur sur total budget
2
Education/Formation 7% 21,51 %
Parties prenantes – Dépenses publiques annuelles en million UC

Gouvernement
Bailleurs de fonds Période
(moyenne 2016 et 2017)

1115 Banque mondiale 34,8 2013-2019

Suisse 7, 02 2019-2023
Pool de bailleurs (Suisse, AFD,
22,09 2018-2022
Autriche, Monaco, Luxembourg)
Union Européenne via expertise
5,87 2017-2020
France
Norvège/Pays Bas 7,56 (5,4 de la Norvège
2018-2022
(Job Booster) et 2,1 des Pays-Bas)
PNUD-Luxembourg
1, 25 2017-2020

Niveau de la coordination de l’aide

Existence de groupes de travail thématiques


Oui
Existence d’un programme sectoriel global pour la formation
professionnelle et l’économie rurale Oui
Existence d’un programme sectoriel pour l’emploi
Oui

II. DESCRIPTION DU PROJET

2.1 Composantes du projet

2.1.1 Le projet vise la création des conditions favorables d’une croissance économique plus inclusive à
même de réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes. Ceci se fera notamment à travers l’intégration
de l’emploi au cœur des politiques sectorielles et le développement des compétences des jeunes en lien
avec le secteur productif. Le projet s’articule autour de trois composantes complémentaires.

2.1.2 La première composante vise l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes diplômés de l’enseignement
supérieur dans l’agriculture et l’agri business afin : i) de les inciter à créer et développer des entreprises le
long de la chaîne de valeur agricole ; et ii) de leur donner, à travers un processus d’incubation de qualité
et un mécanisme de financement de démarrage de leur projet d’entreprise, les capacités et
l’accompagnement nécessaires pour réussir dans ce secteur et y avoir une carrière professionnelle
respectable.

2
Part budget d’éducation dans le PIB. Source : annuaires statistiques de l’éducation, Burkina Faso
3
2.1.3 La composante 2 vise le développement des compétences pour l’employabilité et l’entreprenariat
des jeunes ruraux diplômés ou non. L’objectif est d’améliorer l’adéquation entre les qualifications
professionnelles des jeunes et les profils exigés par le marché de l’emploi à travers : i) le renforcement du
dispositif existant de formation technique et professionnelle à l’intention des jeunes en milieu rural ; et ii)
le renforcement des capacités entrepreneuriales pour les jeunes désirant créer leur propre entreprises dans
des secteurs comportant un réel potentiel de création d’emplois.

2.1.4 La troisième composante vient en appui à la gestion du projet à travers des actions liées aux appuis
institutionnels et au développement de la connaissance permettant une bonne mise en œuvre du projet.

Tableau 2.1 : Composantes du projet

Coût Description des composantes


estimatif
Composantes
(millions
UC)
Les activités prévues dans cette composante sont, dans l’ordre
chronologique suivant :
i) Sensibilisation au changement de perception de 5 000 jeunes (dont 50%
de femmes) vis-à-vis de l’agriculture. Cette activité est nécessaire pour
montrer aux jeunes que l’agriculture n’est pas seulement le travail de la
terre, mais comporte de nombreuses opportunités pour créer des
entreprises dans lesquelles ils peuvent faire carrière et s’épanouir comme
dans tout autre secteur : il s’agira pour le projet de mener des campagnes
d’information et de sensibilisation en utilisant des relais et d’organiser des
visites d’échanges et de partage d’expérience.

ii) Incubation de 350 jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (dont


Appui à
50% de femmes) afin de leur apporter un appui intensif permettant
l’entrepreneuriat
d’assurer le succès de leur entreprise : formation, accompagnement, accès
des jeunes
au marché et au financement, mise en relation avec des partenaires, etc.
diplômés de
4,81 (42%) Cette activité sera conduite par un incubateur public, l’AFP-PME, et des
l’enseignement
incubateurs privés sélectionnés et contractés à cet effet les critères de
supérieur dans
sélection des incubateurs partenaires seront les suivants : similitude des
l’agriculture et
cibles avec le projet, convergence des zones d’intervention, pertinence de
l’agri business
la sélection des candidats et de la méthodologie d’incubation, capacité à
mettre en relation les incubés avec le marché. Ces critères seront évalués
pour l’AFP-PME ainsi que pour les incubateurs privés.

iii) Développement des entreprises grâce à la mise en place d’un fonds


d’amorçage auquel auront accès les jeunes entrepreneurs en processus
d’incubation pour financer les premiers stades de développement de leur
entreprise, souvent pré-commercial. Ce fonds d'amorçage sera confié au
Fonds Burkinabé de Développement Economique et Social (FBDES) –
voir encadré sur le FBDES - sur la base d’une convention avec l’objectif
de financer 500 jeunes entrepreneurs (350 diplômés de l’enseignement
supérieur et incubés, et 150 sortants des CFP et CPR et ayant également
bénéficié d’incubation).

4
Coût Description des composantes
estimatif
Composantes
(millions
UC)
Les principales activités prévues sont :
i) Renforcement du dispositif d’Enseignement et de Formation Techniques
et Professionnels (EFTP) grâce à la réhabilitation et à l’équipement de 6
CFP - Gourcy (Nord), Tougan, Boromo, Toma et Solenzo (Boucle du
Mouhoun) et le centre ANPE provincial de Koudougou (Centre Ouest)
- et 4 CPR - Kodougou (Boucle du Mouhoun), Goundi (Centre Ouest),
Kongoussi (Centre Nord) et Bonam (Centre Nord).

ii) Amélioration des compétences des jeunes grâce à des formations


qualifiantes aux métiers prioritaires contenus dans le PNDES (agro-sylvo-
pastoral, bâtiment et travaux publics (BTP), artisanat et métiers
Développement émergents) adaptés aux besoins du marché du travail avec un objectif de
des compétences 1 300 jeunes dont 50% de femmes.
pour
5,20 (45%)
l’employabilité et iii) Insertion professionnelle de 650 jeunes (dont 50% de femmes) ayant
l’entreprenariat accès à un emploi et de 150 jeunes entrepreneurs. L’objectif d’insertion de
des jeunes ruraux 650 jeunes sur le marché de l’emploi sera réalisé grâce : i) à la mise en
œuvre effective de la stratégie nationale d’insertion des formés des CFP ;
ii) à l’appui au renforcement des capacités des acteurs en charge de
l’insertion sur la maitrise des besoins du marché du travail et des niches
d'emploi ; iii) à l’appui au développement d’un partenariat entre les centres
de formation (à travers les Ministères de tutelle) et les entreprises (à travers
l’organisation des employeurs) ; et iv) à la traçabilité et au suivi des
sortants des CFP et CPR. En outre, le projet sélectionnera 150 jeunes (dont
50% de femmes) des 1 300 jeunes formés et désireux de créer leur propre
entreprise et leur offrira l’accès à 2 centres d’incubation qui seront créés
(dans 1 CFP et 1 CPR) avec pour objectif de les accompagner dans leur
projet.
Les principales activités à réaliser sont : Gestion administrative et
Gestion et financière, planification et suivi-évaluation, coordination, passation des
coordination du 1,14 (10%)
marchés, audit, communication, suivi des questions transversales telles
projet
que le genre, et l’environnement.

2.2 Solution technique retenue et solutions de substitution étudiées


2.2.1 Le projet a été conçu pour prendre en charge plus efficacement la question de l’insertion des jeunes
à travers i) l’insertion des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dans la chaîne de valeur agricole
en qualité d’entrepreneurs ; et ii) l’amélioration de l’employabilité dans les secteurs porteurs. L’option
retenue est double : i) la création d’une masse critique de jeunes entrepreneurs diplômés de l’enseignement
supérieur le long de la chaîne de valeur agricole en renforçant leurs capacités entrepreneuriales à travers
l’incubation et en leur facilitant l’accès au financement de démarrage à travers un fonds d’amorçage ; le
succès de ces jeunes entrepreneurs servira de modèles tout comme leur rôle de « leader » pour sensibiliser

5
les autres jeunes, instituant ainsi un cercle vertueux qui devrait contribuer à réaliser le potentiel d’emplois
dans le secteur agricole ; et, ii) l’amélioration de l’offre de formation professionnelle des jeunes ruraux en
quantité et en qualité afin de combler le déficit de main d’œuvre qualifiée dans certains secteurs porteurs
et de limiter l’inefficience de la formation. En définitive, les formations qualifiantes pour des métiers
porteurs permettront de lutter contre le sous-emploi et la faible productivité en milieu rural et, ainsi,
maintenir voire attirer les jeunes dans les zones rurales à fort potentiel économique grâce à un travail et
un revenu décents.

2.2.2 Cette option a été préférée pour sa capacité à prendre en charge tout l’écosystème (chaîne de valeur
agricole - incubation - fonds d’amorçage) et son impact potentiel sur l’entreprenariat des jeunes dans un
secteur – l’agriculture – généralement considéré comme peu attractif et valorisant pour de jeunes diplômés
et le monde rural souvent synonyme de pauvreté et d’exode.

2.2.3 Les alternatives ci-après ont été également explorées et n’ont pas été retenues pour les raisons
mentionnées.

Alternatives Brève description Raisons motivant le rejet


- compte tenu du taux d’échec élevé des jeunes entreprises
(plus de 85% disparaissent avant la 3ième année), ces prêts
connaissent un taux de remboursement très faible
Cette approche consisterait à - l’appui financier aux entreprises ne permet pas toujours la
Appui à l’accès
octroyer des prêts aux croissance ; seul une sélection rigoureuse d’entrepreneurs
au financement
entreprises sélectionnées ayant le potentiel pour réussir, ainsi qu’un
des entreprises
selon des critères, sur un accompagnement intensif grâce à l’incubation peuvent
sans processus
fonds logé au sein du système garantir la viabilité et la pérennité
d’incubation
bancaire - cette approche se focaliserait plus sur l’entreprise que sur
l’entrepreneur, contrairement à l’option choisie qui assure
de meilleures chances de voir éclore une masse critique
d’entrepreneurs dans la chaîne de valeur agricole.
Cette approche consisterait à - la formation aux métiers est insuffisante à elle seule, car ne
Renforcement
renforcer les capacités des prenant pas en compte le fait que beaucoup de jeunes
des capacités
CFP/CPR afin d’augmenter formés n’ont pas la capacité d’entreprendre. C’est
du système de
l’offre de formation et d’en pourquoi la formation est combinée à un processus
l’EFTP
améliorer la qualité d’incubation.

2.3 Type de projet


2.3.1 Le PADEJ-MR est une opération autonome sous forme de don pour un projet d’investissement.
L’approche projet, est à ce stade, la plus indiquée, pour garantir l’atteinte des résultats et assurer
l’efficacité et l’efficience de l’utilisation des ressources.

2.4 Coût du projet et dispositifs de financement


2.4.1 Le coût total du projet, hors taxes et hors douane, est évalué à 11,44 millions d’UC. Ce coût
comprend 3,892 million d’UC (34%) en devises et 7,552 million d’UC (66%) en monnaie locale. Ce coût
est financé par un don du FAD d’un montant de 10,30 millions d’UC et par la contrepartie du
Gouvernement du Burkina Faso qui se chiffre à un montant de 1,14 millions d’UC (10%). Le financement
du FAD est constitué de 10,30 millions d’UC tiré de l’allocation pays du FAD 14.
6
2.4.2 Les coûts ont été déterminés sur la base des informations obtenues auprès des structures officielles,
des acteurs du marché national et de l’expérience de la Banque dans le financement d’activités similaires.
Il a été retenu une hausse des prix de 3% en lien avec les normes de la Banque centrale des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et une provision pour imprévus de 5%. Les tableaux 2.3, 2.4 et 2.5 ci-
dessous présentent les coûts du projet par composante, source de financement et catégories de dépenses,
et le tableau 2.6, le calendrier des dépenses par composante.

Table 2.3 : Coût estimatif par composante

En milliers de FCFA En milliers d'UC


Composantes
Devises ML Total Devises ML Total
1. Appui à l’entrepreneuriat des jeunes
diplômés de l’enseignement supérieur dans 1 226 000 2 451 918 3 677 918 1 570 3 140 4 710
l’agriculture et l’agri business
2. Développement des compétences pour
l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes 1 363 500 2 465 578 3 829 078 1 746 3 157 4 903
ruraux
3. Coordination et gestion du Projet 110 000 772 500 882 500 141 989 1 130
COUT DE BASE 2 699 500 5 689 996 8 389 496 3 457 7 286 10 743
Imprévus physiques (5%) 54 900 62 420 117 320 70 80 150
Aléas financiers (3%) 50 985 145 455 196 440 65 186 252
3
Avance PPF 234 285 234 285 300 300
TOTAL 3 039 670 5 897 870 8 937 540 3 892 7 552 11 444
Note : les taux de change utilisés sont indiqués en introduction du rapport (page (i))

Tableau 2.4 : Sources de financement

Sources de FCFA Milliers d'UC Total en


%
financement Devises ML Total Devises ML UC
FAD 2 877 670 5 166 149 8 043 819 3 685 6 615 10 300 90%
GOUV 162 000 731 721 893 721 207 937 1 144 10%
COUT
TOTAL DU 3 039 670 5 897 870 8 937 540 3 892 7 552 11 444
PROJET

3
PPF approuvé le 25/05/2016. Il a permis de réaliser les études préparatoires.
7
Tableau 2.5 : Coût du projet par catégorie de dépenses

a) les coûts par catégorie de dépense pour tous les financements

Catégories de dépense FCFA UC


Devises ML Total Devises ML Total
A. BIENS 558 000 208 400 766 400 715 267 981
B. SERVICES 366 500 3 595 030 3 961 530 469 4 603 5 073
C. TRAVAUX 750 000 925 000 1 675 000 960 1 184 2 145
D. FONCTIONNEMENT 0 986 566 986 566 0 1 263 1 263
4
E. DIVERS
1 000 000 1 000 000 1 280 1 280
(Financement)
COUT DE BASE 2 674 500 5 714 996 8 389 496 3 425 7 318 10 743
Imprévus physiques (5%) 54 900 62 420 117 320 70 80 150
Aléas financiers (2%) 50 235 146 205 196 440 64 187 252
Avances PPF 234 285 234 285 300 0 300
TOTAL 3 013 920 5 923 620 8 937 540 3 859 7 585 11 444

b) les coûts par catégorie de dépense pour le FAD

Catégories de dépense FCFA UC


Devises ML Total Devises ML Total
A. BIENS 408 000 133 400 541 400 522 171 693
B. SERVICES 366 500 3 461 000 3 827 500 469 4 432 4 901
C. TRAVAUX 750 000 925 000 1 675 000 960 1 184 2 145
D. FONCTIONNEMENT 0 488 318 488 318 0 625 625
5
E. DIVERS
1 000 000 1 000 000 1 280 1 280
(Financement)
COUT DE BASE 2 524 500 5 007 718 7 532 218 3 233 6 412 9 645
Imprévus physiques (5%) 47 400 54 170 101 570 61 69 130
Aléas financiers (2%) 45 735 130 012 175 747 59 166 225
Avances PPF 234 285 234 285 300 0 300
TOTAL 2 851 920 5 191 899 8 043 819 3 652 6 648 10 300

4
Divers égale ressources destinées au Fonds d’amorçage
5
Idem
8
Tableau 2.6 : Calendrier des dépenses par composante (en milliers FCFA)

Composantes 32% 25% 26% 12% 5%


2019 2020 2021 2022 2023 Total Pourcentage
1. Appui à l’entrepreneuriat 1 365 197 1 420 076 773 433 186 548 10 000 3 755 255 42%
des jeunes diplômés de
l’enseignement supérieur
dans l’agriculture et l’agri
business
2. Développement des 956 520 692 173 1 378 579 709 459 321 539 4 058 270 45%
compétences pour
l’employabilité et
l’entreprenariat des jeunes
ruraux
3. Coordination et gestion 295 950 142 780 163 380 133 510 154 110 889 730 10%
du Projet
Avances PPF 234 285 234 285 3%
TOTAL 2 851 952 2 255 029 2 315 393 1 029 518 485 649 8 937 540

2.5 Zone et bénéficiaires visés par le projet


2.5.1 La zone d’exécution du projet (ZEP) retenue à la suite de la proposition du Gouvernement a été
définie sur la base des critères suivants : (i) forte potentialité agro sylvo pastorale et halieutique (ASPH)
et économique, (ii) exposition aux risques climatiques, (iii) forte proportion de jeunes dans la région, (iv)
taux de pauvreté élevé dans la localité, et (v) existence de structures de formation ou de financement dans
la région. Ainsi, le Projet interviendra dans les zones suivantes : Région du Nord, Région de la Boucle du
Mouhoun, Région du Centre-Ouest et Région du Centre Nord. Les bénéficiaires du projet sont
essentiellement : i) les jeunes vivant en milieu rural ; ii) les jeunes formés, qualifiés ou peu qualifiés ; et,
iii) les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. La tranche d’âge retenue se situe entre 15 et 35 ans
pour les hommes et jusqu’à 50 ans pour les femmes. Enfin, le projet bénéficiera à la cible suivante : i)
5 000 jeunes en matière de sensibilisation vers les métiers de la chaîne de valeur agricole ; ii) 500 jeunes
entrepreneurs (350 jeunes diplômés de l’enseignement supérieur qui seront incubés et 150 jeunes issus
des filières de l’EFTP et bénéficiant également de services d’incubation) ; iii) 1 300 jeunes formés dans
les CFP et CPR dont au moins 50% pourront trouver un emploi sur le marché ; iv) 1 500 jeunes qui
pourront être employés dans les 500 entreprises créées.

2.5.2 En plus de l’âge (jeunes entre 15 et 35 ans pour les hommes et jusqu’à 50 ans pour les femmes),
les critères de sélection seront les suivants : i) pour l’accès aux services d’incubation et au fonds
d’amorçage : les critères seront ceux mis en place par les incubateurs partenaires ; ils se baseront au
minimum sur le potentiel entrepreneurial du candidat, sur l’innovation de son projet et sur le potentiel de
développement et de création d’emplois ; ii) pour l’accès au dispositif de formation technique et
professionnelle : les critères seront ceux en vigueur, avec toutefois une amélioration à travers la
concertation entre les Ministères de tutelle (Agriculture et Emploi) et les employeurs afin d’identifier les
filières, les besoins, les types de qualification, etc.
2.6 Approche participative pour l’identification, la conception et la mise en œuvre du projet
2.6.1 La préparation du projet a suivi un processus participatif et itératif qui a permis de consulter toutes
les parties prenantes. En effet, des consultations ont eu lieu avec les institutions du secteur public
9
(Ministères concernés), le secteur privé (Maisons de l’entreprise, Patronat), les ONG/OSC (faitières
agricoles), et les partenaires techniques et financiers actifs dans la formation professionnelle et technique
ainsi que la création et l’accompagnement d’entreprises. L’étude diagnostique a mené des enquêtes auprès
de jeunes et des femmes « entrepreneurs » et « entrepreneurs potentiels » afin de cerner les différentes
contraintes et attentes vis-à-vis du Projet. Les acteurs ont insisté sur : i) un meilleur ciblage des jeunes
bénéficiaires en mettant l’accent sur leur potentiel entrepreneurial ; ii) une meilleure prise en charge de la
problématique de l’accès au financement ; iii) une meilleure coordination entre les différents intervenants
et ; iv) la recherche de synergie avec les initiatives en cours. Les recommandations des acteurs ont été
prises en compte dans le cadre de la conception du projet notamment à travers :i) l’instauration d’un
mécanisme rigoureux qui sera initié par les centres d’incubation pour la sélection des jeunes bénéficiaires ;
ii) la mise en place d’un fond d’amorçage ; iii) le renforcement et l’animation d’un cadre national de
concertation entre les acteurs opérationnels du public et du privé (patronat, structures de financement), et ;
iv) la complémentarité avec les initiatives en cours en matière d’emploi des jeunes.

2.6.2 Cette approche participative suivie pendant la formulation du projet sera poursuivie pendant sa
mise en œuvre. Le processus de suivi-évaluation impliquera aussi les différents acteurs pour une bonne
conduite des actions du projet. Un système d’information – communication (sensible au genre) sera aussi
instauré afin de diffuser régulièrement les informations sur les résultats de la mise en œuvre du projet.

2.7 Prise en considération de l’expérience du Groupe de la Banque et des leçons tirées dans la
conception du projet

2.7.1 Au 30 Avril 2018, le portefeuille en cours au Burkina Faso comprend 18 projets totalisant des
engagements de 454,04 millions UC. Sur ces engagements, 69,22 millions UC sont consacrés à
l’agriculture à travers 5 projets et 1 PPF. Le taux de décaissement global est de 39,66%. La revue du
portefeuille réalisée en mars 2018 a jugé la performance globalement satisfaisante. Les interventions
antérieures de la Banque dans le domaine social et du secteur agricole ont porté sur le développement des
infrastructures rurales, le renforcement de la sécurité alimentaire, la lutte contre les inégalités, l’appui à la
création des revenus et l’accès aux services sociaux de base, l’amélioration de l’accès et de la qualité de
l’éducation de base et le renforcement des capacités du secteur de l'éducation et de la formation. Tous ces
projets ont fait l’objet de rapports d’achèvement. Ces différents rapports ont montré que les performances de
ces opérations étaient globalement satisfaisantes et leur impact sur le terrain est perceptible.

2.7.2 Les principaux enseignements tirés de ces projets sont : i) l’importance d’assurer une bonne qualité
à l’entrée en réalisant les études pendant la phase de préparation des projets ; ii) la nécessité d’un bon
ciblage des bénéficiaires ; iii) la nécessité de la prise en compte de la dimension genre et ; iv) la nécessité
de mettre en place un système de suivi-évaluation tant interne qu’externe performant. Ces leçons ont été
prises en compte dans le cadre du présent projet avec : i) la mobilisation d’un PPF pour la réalisation
d’études diagnostiques et de base du projet ; ii) la conduite d’un processus rigoureux de sélection des
bénéficiaires reposant sur leur esprit d’entreprenariat, le degré d’innovation de leur projet et le potentiel
de création d’emplois ; iii) la proposition de mesures et actions incitatives pour encourager les femmes à
contribuer et à bénéficier des retombées du projet ; iv) la mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation
impliquant les différentes structures et partenaires du Projet ainsi que le renforcement des cellules d’appui
et de suivi de l’emploi ; et v), la mise en place d’un mécanisme innovant et adapté d’accompagnement et

10
de financement. Enfin, les conditions préalables au premier décaissement pour les projets du portefeuille
ont été remplies ou en bonne voie de l’être.
2.8 Principaux indicateurs de performance
2.8.1 Les principaux indicateurs de performance sont ceux repris dans le cadre logique dont le suivi sera
coordonné par l’expert en suivi-évaluation du projet en liaison avec l’ensemble des partenaires et
structures associés. Un accent particulier portera sur le ciblage des paramètres les plus pertinents pouvant
être suivis et collectés en interne, et tous les indicateurs seront désagrégés par sexe, avec l’objectif
d’atteindre 50% de femmes pour chaque indicateur.

2.8.2 Le suivi couvrira notamment: i) le taux de sous-emploi en milieu rural ; ii) le nombre de jeunes
sensibilisés ; iii) le nombre de jeunes ayant bénéficié des services d’incubation ; iv) le nombre
d’entreprises créées ; v) le nombre d’emplois créés par les entreprises incubées ; v) le nombre
d’établissements de formation renforcés ; vi) le nombre de jeunes ayant bénéficié de formation qualifiante
dans les établissements de formation professionnelle ; vii) le nombre de jeunes formés dans les EFTP et
ayant créé leur entreprise individuelle et ; viii) le nombre de jeunes ayant obtenu un emploi après leur
formation. Un système de suivi-évaluation sera mis en place dès le démarrage du projet.

III. FAISABILITE DU PROJET

3.1 Performance économique et financière


Tableau 3.1 : Chiffres économiques et financiers importants*
Scenario de base Principales hypothèses de calcul de la viabilité économique du projet
 Taux de chômage des formés des CFP/CPR de 4%
VAN (milliards de F CFA)  Taux de risque de 10% sur l’estimation du cash-flow des nouvelles
61,9
au coût d’opportunité de 12% entreprises créées
 Taux de mortalité des entreprises de 23% trois ans après leur création
TRI  Au moins 6% des jeunes incubés sortis des CFP/CPR accèdent au fond
32,8%
(Taux de rendement interne) d’amorçage
(*) Les hypothèses de calcul sont discutées en détail dans l’annexe technique B7.

3.1.1 Le projet est économiquement rentable. En effet, il contribuera, à lui seul, à mettre sur le marché
du travail 1 300 jeunes formés au sein des centres de formation professionnelle (CFP) et de centres de
promotion rurale (CPR) dans des métiers à fort potentiel d’emploi souhaités par les employeurs. En outre,
il facilitera la création de 500 entreprises par des jeunes (350 diplômés de l’enseignement supérieur et 150
sortants des CFP/CPR) qui pourront créer à leur tour 1 500 emplois. En outre, le projet va sensibiliser
5 000 jeunes aux métiers de l’agriculture et de l’agri business.

3.1.2 Au total, la Valeur Actuelle Nette (VAN) du projet s’établit à 62 milliards de F CFA (ce qui indique
que le projet est viable), et le Taux de Rendement Interne (TRI) à 33% (ce qui est largement au-dessus du
coût d’opportunité du capital fixé ici à 12%). Les tests de sensibilité effectués suggèrent que le TRI
varierait dans une fourchette de 28% à 34% selon les hypothèses raisonnables retenues6.

6
Ces résultats sont détaillés en annexe technique B.7. Il est à noter que le taux de rentabilité économique (ratio du résultat
d’exploitation au montant des capitaux investis), n’a pas été explicitement calculé pour le projet. La raison est que les notions
de capitaux propres ou de résultats nets sont peu pertinents dans la composante 2 du projet où la plupart des jeunes qui sont
11
3.2 Impact environnemental et social
3.2.1 Impact environnement : Les activités prévues par le projet concernent principalement des actions
de sensibilisation et de renforcement des capacités, la mise en place d’incubateurs (structures qui
accueillent et accompagnent les porteurs de projets), l’amélioration de l’accès à la formation technique et
professionnelles, l’accompagnement et le coaching, la facilitation à l’accès au financement, etc. Pour
l’essentiel ces activités vont se dérouler sur des sites existants (Centres de formation) et n’auront pas
d’impacts négatifs potentiels directs sur les milieux biophysiques et humains. La mise en œuvre du projet
n’entraînera pas de déplacement de populations, ni de perte d'actifs ou d'accès à des ressources, et présente
de très faibles risques d’accidents, de génération de déchets et de non-respect des conditions de travail et
de sécurité.

3.2.2 Le partage et la diffusion de bonnes pratiques et la sensibilisation des futurs agripreneurs sur le
respect des normes d’hygiène et de qualité permettront d’optimiser les impacts positifs du projet. Le projet
va engendrer très peu d’impacts négatifs significatifs directs. Conformément au cadre juridique national,
Décret n°2015-1187 du 22 Octobre 2015 portant conditions et procédures de réalisation et de validation
des évaluations environnementales et sociales et son Annexe 1, de par sa nature, il n’est pas soumis à une
étude d’impact environnemental et social. Toutefois, le projet a prévu la mise en place d’un Fonds
d’amorçage pour faciliter l’accès aux jeunes entrepreneurs à un financement adapté à leur situation, qui
pourraient engendrer quelques effets environnementaux et sociaux défavorables, si certaines mesures ne
sont pas prises. Les impacts négatifs potentiels seront de moyenne à faible ampleur, et porteront sur
certains projets agricoles soumis au financement du Fonds. Il s’agit principalement de risques de
déboisements pour la libération des emprises ; de désagréments et nuisances de chantier (bruit, poussière,
sécurité, etc.) lors de la réalisation de certains travaux, suite à la non application de certaines mesures de
bonnes pratiques de sécurité et d’hygiène, etc.

3.2.3 Le projet a été classé à la Catégorie 4 (FI B), conformément aux procédures d’évaluation
environnementale et sociale de la Banque. Les projets de catégorie 4 concernent des prêts ou dons que la
Banque accorde aux intermédiaires financiers, qui les rétrocèdent ou investissent dans des sous-projets
pouvant produire des effets environnementaux et sociaux défavorables.

3.2.4 Le Fonds Burkinabè de Développement Economique et Social (FBDES), chargé de la gestion du


Fonds, est tenu d’appliquer les Sauvegardes Opérationnelles (SO) et les procédures équivalentes de la
Banque à leurs sous-projets et de se conformer aux exigences environnementales et sociales nationales. Il
lui est également exigé de rende public, localement, le Système de gestion environnementale et sociale
(SGES) du projet, en cours d’élaboration. En effet, le SGES fournit les lignes directrices permettant
d’établir un processus de sélection environnementale et sociale, et de déterminer, en fonction de l’ampleur
et de la nature de leurs impacts potentiels sur les milieux, les activités éligibles au financement du Fonds
d’amorçage. En outre, le SGES définit le cadre de suivi et de surveillance ainsi que les mesures et
dispositions institutionnelles, et les besoins en renforcement des capacités et les autres assistances à fournir
avant, pendant et après la mise en œuvre du projet.

3.2.5 Changement climatique : Les zones ciblées sont constituées des régions de la Boucle du
Mouhoun, du Nord, du Centre-Nord et du Centre-Ouest. Ces zones restent soumises à de fortes pressions

formés s'insèreront comme travailleurs indépendants dans le secteur informel ou simples salariés, sans qu’on soit en mesure de
connaitre quel aurait été le montant de leurs capitaux propres (pour les indépendants notamment).

12
sur les ressources naturelles, et confrontées à des sécheresses récurrentes, parfois alternées par des
périodes de fortes pluies qui engendrent des incidences négatives sur la vulnérabilité des écosystèmes et
des communautés. Cependant, compte tenu de la nature de son intervention, et des principales activités et
secteurs ciblés (renforcement des capacités, coaching, sensibilisation, accompagnement, etc.), les risques
et vulnérabilités associés au changement climatique susceptibles d’être engendrés par les activités du
projet sont très faibles. Ces activités ne sont pas susceptibles d’engendrer des impacts négatifs directs ou
des risques majeurs sur les milieux naturels. Certaines mesures suggérées pour optimiser les impacts
positifs du projet vont renforcer la résistance au changement climatique, grâce à la mise en place d’une
série d’activités dont l’amélioration des chaines de valeur qui vont contribuer à l’amélioration des
systèmes de production agricole et la réduction des pratiques extensives, l’application de bonnes pratiques
agricoles et l’introduction de techniques innovantes.

3.2.6 Impact social : L’insurrection populaire qu’a connue le Burkina Faso en 2014 a eu, entre autres,
pour racines les tensions sociales inhérentes au chômage et au sous-emploi des jeunes. Quelques années
plus tard, l’importance donnée à la problématique de l’emploi et au développement des compétences des
jeunes en milieu rural, fait des activités du projet, une assurance d’une croissance plus inclusive dans le
pays. Au regard des retombées positives du projet, on obtiendra à terme des impacts sociaux non
négligeables en termes de réduction des risques d’exclusion sociale à travers l’amélioration de la situation
de l’emploi des jeunes (baisse du taux de chômage et de sous-emploi des jeunes). De façon plus globale,
les effets attendus de la mise en œuvre du projet contribueront à la réduction du taux de la pauvreté estimé
à 40,1% en 2014 (Sources : INSD, EMC 2014) et qui diminuera à 35% en 2020 selon les projections du
PNDES.

3.2.6.1 Le projet, en créant des emplois pour les jeunes dont les femmes, permettra d’augmenter
l’autonomie de ces dernières et d’augmenter les revenus au sein des ménages. Ceci permettra de relever
le contexte économique dans la zone d’intervention et de l’ensemble du pays. Par ailleurs, l’augmentation
de la production agro-alimentaire et la promotion de la transformation/commercialisation agro-alimentaire
amélioreront la situation nutritionnelle des Burkinabè notamment pour sa frange vulnérable. Enfin, le
projet contribuera à réduire l’exode rural en maintenant les jeunes dans leur milieu tout en valorisant les
potentialités régionales et locales sur des chaînes de valeur agricoles, le BTP et les métiers innovants.

3.2.7 Genre : L’analyse genre au Burkina Faso témoigne des disparités et inégalités fortes entre les
hommes et les femmes, dans la majorité des secteurs d’activité économique et sociale. Au niveau de
l’emploi, au premier trimestre de 2014, le taux net d’activités se situe à 67,9% pour l’ensemble du pays.
Ce taux est de 76,8% chez les hommes et 60,2% chez les femmes. Aussi bien en milieu urbain qu’en zone
rurale, ce taux est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. 71,7% chez les hommes contre 58,1%
chez les femmes en milieu urbain et 78,9% chez les hommes contre 61% chez les femmes en milieu rural7.
Les femmes, lorsqu’elles effectuent un travail rémunéré, occupent généralement des fonctions de bas de
l’échelle. Cela est essentiellement lié aux pesanteurs socioculturelles qui définissent le rôle des hommes
et des femmes dans la société, car, dès la naissance, l’école et la famille orientent l’avenir des filles et des
garçons.

3.2.7.1 Pour remédier à cette situation, le projet envisage de prendre en compte la dimension genre dans
toutes ses composantes. A cet effet, des mesures et actions incitatives sont proposées pour encourager les
femmes à contribuer et à bénéficier aux retombées du projet. Le projet étend l’âge des bénéficiaires de 16
à 50 ans pour les femmes contre 15 à 35 ans pour les hommes, et envisage de sensibiliser les populations

7 Enquête nationale sur la main-d’œuvre dans les secteurs publics et privé formel (ENMO) au Burkina Faso
13
dans la zone du projet en ciblant les femmes. Les activités de coaching personnalisé et regroupé seront
aussi initiées à l’endroit des femmes pour les accompagner dans le montage de leurs entreprises. Il est
aussi proposé d’organiser les activités de mentorat et de modèle de référence (rôle modèle), pour motiver
les jeunes femmes à intégrer des filières jugées masculines dans les formations professionnelles. Les
sensibilisations des parents à la prévention et à la lutte contre le mariage précoce sont aussi envisagées
afin de garder les jeunes filles à l’école le plus longtemps possible pour atteindre le niveau d’éducation et
de formation jugés nécessaires à l’insertion professionnelle. Le projet est classé dans la « catégorie 2 »
selon le système de catégorisation genre de la Banque (Gender marker system). L’analyse genre détaillée
et les conditions de catégorisation sont présentées à l’annexe technique B.8.

3.2.8 Réinstallation : Le projet n’entrainera pas la réinstallation de populations ni la restriction de leur


accès à des ressources ou des moyens de vie.

IV. EXECUTION

4.1 Dispositions en matière d’exécution

4.1.1 Dispositions institutionnelles pour l’exécution du projet : En référence à la nouvelle réglementation


générale des projets et programmes de développement signée le 15/02/2018 (Décret N°2018-
092/PRES/PM/MINEFID), le présent projet sera rattaché au programme budgétaire insertion
professionnelle du Ministère de la Jeunesse, la Formation et l’Insertion Professionnelles (MJFIP). A ce
titre, le Directeur général de l’insertion professionnelle et de l’emploi (DGIPE) est responsable du
programme budgétaire et de fait le Coordonnateur du Projet. Il sera appuyé par un Chargé de projet, un
expert en acquisition, un responsable administratif et financier, un comptable, un expert de l’emploi des
jeunes, et un expert en suivi/évaluation et en charge des questions transversales (genre et environnement).
Une description des profils du personnel clé de l’UGP se trouve en annexe C1. Le projet établira des
conventions/protocoles avec les structures d’exécution que sont les services techniques et les autres
partenaires de mise en œuvre retenus (AFP-PME, FBDES, FONAENF, DGPER, DGFP, DGFOMR,
ONEF). Ces conventions permettront l’établissement d’une planification annuelle des activités à mener
par structure, assortie de budget et d’indicateurs de résultats précis. Un dispositif de rendu de compte
(rapportage) et un comité de revue faisant fonction d’instance supérieure d’orientation seront mis en place.

4.1.2 Le comité de revue assurera les fonctions dévolues au Comité de Pilotage du Projet conformément
à la nouvelle réglementation générale des projets ou programmes de développement exécutés au Burkina
Faso. Il est particulièrement chargé de : (i) examiner et d’adopter le plan d’exécution du Projet ; (ii)
examiner et adopter les rapports d'activités et financiers périodiques; (iii) examiner et adopter les
programmes d’activité annuels, les budgets et les plans de passation des marchés et (vi) approuver les états
financiers du projet.

4.1.3 Un suivi permanent de la mise en œuvre du projet et notamment des résultats à atteindre constitue
un défi majeur dans le cadre du projet. L’Unité de Gestion de Projet (UGP) assurera la mise en place d’un
mécanisme de suivi/évaluation. Du côté de la Banque, COBF assurera la mise en œuvre des missions de
supervision du projet. Par ailleurs, l’UGP élaborera et soumettra les rapports d’activités trimestriels et
annuels. Le budget des activités de suivi-évaluation sera pris en charge par le budget de fonctionnement
du projet.

14
4.1.4 Modalités des acquisitions : Les acquisitions de biens (y compris les services autres que ceux de
consultants), les travaux et les acquisitions de services de consultants, financés par la Banque dans le cadre
du projet, seront effectués conformément au « Cadre de passation des marchés pour les opérations
financées par le Groupe de la Banque » en date d’octobre 2015 et conformément aux dispositions
énoncées dans l’Accord de financement. Plus précisément, les acquisitions seront réalisées selon :

i) Le système de passation des marchés du donataire (SPM) : Des méthodes et procédures


d’acquisition (MPA) dans le cadre du système de passation des marchés du donataire comprenant
ses lois et décrets d’application, notamment la loi n°039-2016/AN du 02 décembre 2016 portant
règlementation générale de la commande publique et le décret n°2017-0049/PRES/PM/MINEFID
portant procédures de passation d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations
de services publics y compris ses divers textes d’application, en utilisant les dossiers nationaux
standards d’appel d’offres (DNSAO) ou d’autres documents d’appel d’offres tels qu’approuvés
lors des négociations du projet pour les marchés de travaux et biens courants peu complexes et de
faible montant dans le cadre du projet et généralement disponibles au Burkina Faso. Les précisions
sur les seuils seront définies dans l’annexe B.5.
ii) Méthodes et Procédures d’acquisition de la Banque (BPM) : Les MPA standards de la Banque,
sur la base des documents standards d’appel d’offre pertinents (DSAO) pour les marchés qui
sont au-dessus des seuils indiqués à l’Annexe B5, Para. B.5.3.2, seront utilisés pour les marchés
de biens et travaux d’envergure et complexité plus importantes, et de grande valeur ainsi que les
services de consultants, pour lesquels le risque fiduciaire pays est jugé substantiel.
4.1.5 Evaluation des risques et des capacités en matière d’acquisitions (ERCA) : L’évaluation des
risques aux niveaux du pays, du secteur et du projet ainsi que des capacités de l’agence d’exécution (AE)
en matière d’acquisition a été effectuée8 pour le projet et les résultats ont servi à orienter la décision du
choix du système de passation des marchés (donataire ou Banque) utilisé pour des activités données ou
ensemble d’activités similaires dans le cadre du projet. Les mesures appropriées d’atténuation des risques
ont été incluses dans le plan d’actions PERCA indiqué au Para. B.5.9. de l’Annexe B5.
4.1.6 Gestion Financière

4.1.6.1 Gestion financière et décaissements : Au Burkina Faso, malgré les réformes engagées depuis 2013
pour améliorer le système de gestion des finances publiques, il ressort du dernier PEFA 2017 que certaines
faiblesses persistent et continuent d’entraver l’efficacité et l’efficience budgétaires. En effet, des variations
importantes sont toujours constatées entre le budget initial et le budget final exécuté aussi bien dans les
montants des recettes et des dépenses que dans leur composition. Cette situation qui remet en cause la
crédibilité du budget est induite principalement par des insuffisances en matière de planification et de
cadrage budgétaire. Quelques secteurs ne disposent pas encore de politiques sectorielles. Par ailleurs,
certains départements ministériels et institutions n’ont pas formellement nommé leurs responsables de
programmes. Dans ce contexte, la création au sein de la Direction Générale de l’Insertion Professionnelle
et de l’Emploi (DGIPE) d’une UGP du PADEJ-MR s’impose conformément au décret N°2018-0092
portant règlementation générale des projets et programmes de développement exécutés au Burkina Faso,
étant entendu que celle-ci devra nécessairement être renforcée en matière de gestion de projet et des règles
et procédures de la Banque. En vue d’une exécution financière efficace du PADEJ-MR, le Ministère de la

8
Voir plus de détails dans les annexes techniques
15
Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion Professionnelle engagera un certain nombre d’actions aussitôt
après l’approbation des financements9. Il s’agit notamment de10 : i) la création du Comité de revue et la
désignation de ses membres ; ii) la création de l’UGP du PADEJ-MR au sein de la Direction Générale de
l’Insertion Professionnelle et de l’Emploi et la nomination d’un Chargé de projet ; iii) le recrutement des
experts en gestion financière et en passation de marchés et du Comptable; iv) l’élaboration du Manuel des
procédures administratives, financières et comptables) ; v) l’acquisition du logiciel de comptabilité (multi
projets), le paramétrage du logiciel et la formation du personnel ; vi) le recrutement d’un auditeur externe;
et vii) l’ouverture de deux comptes spéciaux : le premier compte spécial dédié au financement des
dépenses de fonctionnement de l’UGP et le second dédié au fonds d’amorçage. Les données détaillées
sur la gestion financière et le décaissement sont fournies à l’annexe B6.

4.1.6.2 La méthode du compte spécial sera donc utilisée pour le financement des dépenses de
fonctionnement et pour le fonds d’amorçage. A cet effet, il sera ouvert deux comptes spéciaux : le premier
compte spécial dédié au financement des dépenses de fonctionnement de l’UGP et le second dédié au
fonds d’amorçage. Comme préalable au décaissement des fonds d’amorçage (à insérer dans la rubrique
‘’Autres conditions’’), le Donataire devra fournir au Fonds, trois (3) mois au plus tard après l’entrée en
vigueur de l’accord de financement, une convention de partenariat avec le FBDES pour l’hébergement et
l’administration du fonds d’amorçage. Cette convention définira les conditions de justification de
l’utilisation des ressources du compte spécial à soumettre à l’approbation de FIFC.3.

4.1.6.3 Audits : Les audits annuels des états financiers seront réalisés par une firme d’audit externe sur la
base de termes de référence approuvés par la Banque. Les rapports d’audit devront être transmis à la
Banque au plus tard six mois après la fin de l’exercice sous revue.

4.1.6.4 Dispositions relatives aux décaissements : Les décaissements des ressources du don se feront
conformément au Manuel des décaissements de la Banque une fois le protocole d’accord entré en vigueur,
et les conditions de premier décaissement remplies. Il est prévu que le premier décaissement intervienne
au plus tard dans les trois mois suivant la signature du protocole d’accord. Les méthodes de décaissement
ci-après seront appliquées pour le décaissement des ressources du don par la Banque : i) la méthode de
paiement direct, ii) la méthode du compte spécial ; iii) et la méthode de remboursement. La méthode de
paiement direct sera utilisée pour le paiement des contrats au titre des catégories de dépenses liées aux
travaux, biens et services. La méthode du compte spécial sera utilisée pour le financement des dépenses
de fonctionnement et pour le fonds d’amorçage. Concernant, les dispositions relatives au compte spécial,
il sera ouvert deux comptes spéciaux destinées à recevoir les ressources du don, le premier compte spécial
sera dédié au financement des dépenses de fonctionnement de l’UGP et le second sera dédié à recevoir le
fonds d’amorçage.
4.1.6.5 Les procédures relatives aux ressources affectées au FBDES devront être consignées, en principe,
dans un manuel de procédures du projet.
4.2 Suivi des activités du projet
4.2.1 Le dispositif de suivi-évaluation (S&E) permettra de statuer sur le niveau d’exécution physique
(taux d’exécution globale et au niveau de chaque composante) et financier du projet (taux d’engagement
et taux de décaissement sur le FAD et sur la contrepartie de l’Etat). Il sera alimenté par des informations

9
Dans le cadre du dialogue avec le Gouvernement, des initiatives seront prises par COBF accélérer et/ou anticiper la mise en
place de l’UGP pour un démarrage rapide du projet.
10
Noter que le Responsable du programme budgétaire est déjà nommé.
16
provenant principalement des missions de contrôle / supervision (exécution physique), des rapports
d'activités. Le suivi des réalisations physiques et des réalisations financières (engagements et
décaissements), en comparaison avec les prévisions, permettra de s’assurer du respect du calendrier
d’exécution du projet. L’évaluation se fera à travers des enquêtes périodiques de suivi-évaluation. Le
chargé du suivi-évaluation du projet, sera responsable de l’harmonisation des formats et de la
consolidation de tous les rapports des partenaires et du projet.

4.2.2 Un dispositif harmonisé de S&E sensible au genre sera élaboré pour une opérationnalisation des
indicateurs du cadre logique et la définition du circuit de collecte, de remontée, de traitement et de
rapportage. Les activités prévues dans le cadre du projet sont résumés dans le tableau ci-dessous. Ces
activités seront menées sur la base du calendrier de mise en œuvre du projet.

N° Activités Responsables Echéance


1 Evaluation FAD Mai 2018
2 Négociations Gouvernement /FAD Juillet 2018
3 Présentation du Projet au Conseil FAD FAD Septembre 2018
4 Signature du protocole d’accord du don Gouvernement/FAD Septembre-Octobre 2018
5 Autorisation 1erdécaissement. FAD Décembre 2018
6 Lancement du Projet Organe d’exécution / FAD Janvier 2019
7 Execution des prestations UGP/Gouvernement Janvier 2019/Décembre 2023
8 Evaluation à mi-parcours Gouvernement/FAD Juin 2021
9 Achèvement des activités Gouvernement/FAD Décembre 2023
10 Rapport d'achèvement Gouvernement /FAD Mars 2024
11 Audits UGP Annuellement

4.3. Gouvernance
4.3.1 Le Burkina Faso a réalisé des progrès notables au cours des deux dernières années. Selon l’édition
2017 de l’indice Mo Ibrahim pour la gouvernance en Afrique, le Burkina Faso est au-dessus de la moyenne
pour l’ensemble de l’Afrique, avec un score de 53,7/100 et un rang de 21ème sur 54 pays évalués. S’agissant
de l’état de droit et de redevabilité, le pays se classe en 2016 dans le top 10 des pays africains les moins
corrompus, selon l’indice de perception de la corruption de transparency international. Les autorités ont
engagé des réformes législatives destinées à renforcer la lutte contre la corruption, avec notamment
l’adoption en mars 2015, de la loi portant prévention et répression de la corruption. En novembre 2015,
les nouvelles autorités ont accru les pouvoirs de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte
contre la corruption (ASCE-LC). Depuis lors, l’ASCE-LC réalise sur une base annuelle un audit de la
gestion budgétaire, qui est rendu public. Des pôles judiciaires spécialisés, chargés des dossiers
économiques, ont été créés en 2017 pour accélérer le jugement des cas de corruption et d’infractions
assimilés. Les organisations de la société civile (OSC), notamment le Réseau National de Lutte Anti-
Corruption (RENLAC), sont également fortement impliquées dans la lutte contre la corruption. Elles
constituent un contrepoids vis-à-vis des autorités publiques en dénonçant les abus, les dérives dans la
gestion des ressources publiques.

4.3.2 S’agissant des conditions favorables dans le cadre de la mise en œuvre du projet, il faudra noter
d’une part, les performances du pays en matière de création d’entreprises (avec un score de 88/100) et
d’autre part, la promulgation du code d’investissement qui vise la création d’un environnement incitatif
pour la promotion de l’entreprenariat dans les domaines agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique, la
promotion des emplois décents, le renforcement de la compétitivité de la production nationale sur les

17
marchés intérieur et extérieur et la modernisation des techniques de production, de conservation ou de
transformation des produits agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique.

4.4 Durabilité

4.4.1 Afin d’assurer la durabilité du projet, il est prévu de travailler à renforcer l’existant en leur
apportant les appuis nécessaires pour améliorer non seulement leur gouvernance mais aussi leur efficacité.
En effet, la place qu’occupent l’emploi des jeunes et le développement des compétences dans les stratégies
nationales augure d’une nouvelle vision de l’emploi comme variable incontournable dans la réalisation
d’une croissance fortement inclusive. L’adoption de la PN/EFTP et de son plan d’actions triennal 2018-
2020 confirme l’engagement du Gouvernement du Burkina Faso à mettre en œuvre les réformes clés pour
favoriser l’emploi des jeunes.

4.4.2 Par ailleurs le recrutement de l’expert en emploi des jeunes au sein de l’UGP logé au MJFIP,
débouchera sur un renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet. A
terme, l’UGP permettra d’internaliser certaines fonctions de management des dispositifs de formation et
d’emploi au sein des services publics. Ces capacités contribueront à une gestion efficiente des ressources
publiques allouées à l’emploi et à la formation professionnelle qui sont appelées à augmenter au cours des
cinq prochaines années y compris la part du financement mobilisé par le secteur privé.

4.4.3 Enfin, pour assurer la durabilité des résultats, les activités de renforcement de capacités seront
organisées au bénéfice des différentes parties prenantes clés. Le projet s’assurera que les bénéficiaires
développent les bonnes aptitudes pour poursuivre l’action après sa mise en œuvre. La durabilité sera
d’autant plus renforcée que le Gouvernement et des PTF ont montré un intérêt à perpétuer les acquis du
projet (fonds d’amorçage, incubateurs d’entreprises en milieu rural, etc.).

4.5 Gestion et atténuation des risques


Pour assurer la réussite du projet, des mesures d’atténuation ont été prévues pour faire face aux risques
identifiés. Les principaux risques présentés dans le tableau ci-dessous sont indiqués dans la matrice du
cadre logique axé sur les résultats.

18
Tableau des risques et des mesures d’atténuation.

Risques potentiels Mesures d’atténuation


Insécurité liée au terrorisme Renforcement du dispositif sécuritaire dans la zone
d’intervention du projet.
Faiblesse de ressources à moyen En plus du mécanisme de financement prévu (fonds
ou long terme du système de d’amorçage), mise en œuvre d’une stratégie de partenariat avec
financement des jeunes les intermédiaires financiers pour accompagner les jeunes
entrepreneurs entrepreneurs ayant suivi le processus d’incubation.

Environnement réglementaire Mise en application de la loi relative au code des


peu favorable au développement investissements agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique.
de l’entreprenariat agricole
Qualité de l’enseignement et son Mise en œuvre de conventions d’apprentissage-insertion entre
adéquation au besoin du marché les centres de formation et les organisations d’employeurs.

4.6 Développement des connaissances

4.6.1 Le PADEJ-MR contribuera au développement des connaissances et au renforcement du dispositif


institutionnel d’appui à l’emploi et à l’entreprenariat des jeunes. Le projet accordera également un accent
particulier au dispositif d’Enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP). Dans le
domaine de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes, les différentes études qui seront réalisées et les plans
stratégiques à élaborer permettront la mise en œuvre de mesures pertinentes pour le renforcement du
dispositif national. En effet, l’élaboration du plan stratégique de développement du fonds unique de
financement des projets des jeunes et des femmes et l’étude de faisabilité économique et financière de
l’incubateur du CFP-CI permettront respectivement d’améliorer l’efficacité des fonds publics, et
d’opérationnaliser l’incubateur du Centre d’évaluation et de formation professionnelle de Ouagadougou.

4.6.2 Au niveau du dispositif de l’EFTP, le PADEJ-MR prévoit d’élaborer un plan stratégique de


développement de l'Agence nationale de la formation professionnelle 11 et de réaliser des études sur la
création d’incubateurs dans les Centres de formation professionnelle et les Centres de promotion rurale.
Ces activités ont une portée stratégique en matière de développement des connaissances et permettront à
termes d’améliorer l’efficacité du dispositif d’EFTP au Burkina Faso. En outre, le projet aura un impact
direct sur les jeunes qui bénéficieront d’une formation technique et professionnelle dans de meilleures
conditions.

V. INSTRUMENTS JURIDIQUES ET POUVOIRS

5.1 Instrument légal


Le cadre légal du Projet sera un protocole d’accord de don à conclure entre le Burkina Faso et le Fonds
africain de développement.

5.2 Conditions associées à l’intervention du Fonds

11
En collaboration avec le BIT (Bureau international du Travail).
19
5.2.1 Conditions préalables à l’entrée en vigueur : Le protocole d’accord de don entrera en vigueur à la
date de sa signature par le Donataire et le Fonds.

5.2.2 Conditions préalables au premier décaissement des ressources du don. L’obligation pour le Fonds
d’effectuer le premier décaissement du don sera subordonnée à l’entrée en vigueur du protocole d’accord
de don conformément aux dispositions du paragraphe 5.2.1 ci-dessus et à la preuve de la réalisation par le
Donataire, à la satisfaction du Fonds des conditions ci-après :

(i) Fournir la preuve du recrutement ou de la désignation des membres de l’équipe de coordination


du projet ; et

(ii) Fournir la preuve de la création du comité de revue et désignation de ses membres en


conformité avec le décret (No 2018-0092/PRES/PM/MINEFID) du 15 février 2018
portant règlementation générale des projets et programmes de développement exécutés au
Burkina Faso.

5.2.3 Conditions préalables au deuxième décaissement des ressources du don. L’obligation pour le
Fonds d’effectuer le deuxième décaissement du don sera subordonnée à la preuve de la réalisation par le
Donataire, à la satisfaction du Fonds des conditions ci-après :

(i) Fournir une copie de la convention de partenariat avec le FBDES pour l’hébergement et
l’administration du fonds d’amorçage au plus tard six (6) mois après l’entrée en vigueur du
protocole d’accord de don ;

(ii) Fournir des copies des conventions signées avec les structures d’exécution qui permettront
l’établissement d’une planification annuelle des activités à mener par structure, assortie de
budget et d’indicateurs de résultats précis pour le projet ; et

(iii) Fournir une copie du manuel de procédures de gestion administratives, comptable et


financières du projet validé par la Banque.

5.2.4 Engagements : Le Donataire s’engage à :

(i) Mobiliser annuellement les fonds de contrepartie conformément au plan de financement, dans
un compte de contrepartie nationale ouvert au Trésor ; et,

(ii) Elaborer et soumettre les rapports d’activités trimestriels et annuels satisfaisant pour le Fonds
dans la forme et dans le fond.

5.3 Conformité avec les politiques de la Banque

Ce projet est conforme aux politiques applicables de la Banque. Il sera exécuté dans le cadre de la stratégie
d’intervention de la Banque au Burkina Faso définie dans le DSP (2017-2021), approuvé en septembre
2017 par le Conseil ainsi que la stratégie pour la période 2013-2022 de la Banque.

20
VI. RECOMMANDATION

La Direction recommande que le Conseil d’administration approuve le don proposé de 10,30 millions (dix
millions trois cent mille) UC au Burkina Faso aux fins de financer le Projet d’appui à l’emploi des jeunes
et développement des compétences en milieu rural (PADEJ-MR), et sous réserve des conditions stipulées
dans le présent rapport.

21
ANNEXE 1 - INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS DU BURKINA FASO

Pays en Pays
Burkina
Année Afrique Dévelop- Déve-
Faso
pement loppés
Indicateurs de Base
RNB par Habitant $EU
Superficie ('000 Km²) 2017 274 30 067 94 716 35 018
Population totale (millions) 2017 19,2 1 244,8 6 252,1 1 190,0 2500

Population urbaine (% of Total) 2017 31,1 40,5 49,2 81,4 2000


Densité de la population (au Km²) 2017 70,1 42,4 66,0 34,0 1500
Rev enu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2016 640 1 836 4 442 41 208 1000
Participation de la Population Activ e *- Total (%) 2017 83,4 65,8 62,3 60,3 500
Participation de la Population Activ e **- Femmes (%) 2017 76,5 55,3 47,8 52,5
Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2017 98,7 100,2 107,5 105,3 0

2000
2006
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Indice de dév eloppement humain (rang sur 187 pay s) 2015 185 ... … …
Population v iv ant en dessous de 1,90 $ par Jour (%) 2014 43,7 ... ... ... Bur ki naF aso Af r ique

Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2017 2,9 2,5 1,3 0,6
Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2017 5,6 3,5 2,4 0,9
Taux de croissance démographique
Population âgée de moins de 15 ans (%) 2017 45,1 40,8 27,9 16,6 (% )
Population âgée de 15-24 ans 2017 20,0 19,2 16,7 11,9
3,5
Population âgée de 65 ans et plus (%) 2017 2,4 3,5 6,8 17,4
3,0
Taux de dépendance (%) 2017 90,6 79,6 54,6 52,0
2,5
Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2017 23,2 24,0 25,6 22,6
2,0
Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2017 59,7 61,9 70,2 80,7
1,5
Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2017 61,0 63,3 72,3 83,5
1,0
Taux brut de natalité (pour 1000) 2017 38,6 33,9 20,6 10,9
2017 8,9 9,0 7,5 8,6
0,5
Taux brut de mortalité (pour 1000)
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2016 52,7 49,3 33,1 4,5 0,0

2000

2006

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016
Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2016 84,6 72,6 44,3 5,3
Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2017 5,3 4,4 2,6 1,7
2015 371,0 444,1 237,0 10,0
Bur kina Faso Af ri que

Taux de mortalité maternelle (pour 100000)


Femmes utilisant des méthodes contraceptiv es (%) 2017 24,3 37,6 62,1 ...

Indicateurs de Santé et de Nutrition


Espérancee de vie à la
Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2005-15 4,7 41,6 121,6 293,5 naissance (ans)
Nombre d'infirmières et sages-femmes (pour 100000 habitants)2005-15 63,0 120,9 211,3 873,4 80
Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) 2010-16 65,9 55,9 76,6 98,9 70
Accès à l'eau salubre (% de la population) 2015 82,3 71,6 89,4 99,5 60
50
Accès aux serv ices sanitaires (% de la population) 2015 19,7 39,4 61,5 99,4 40
Pourcent. d'adultes de 15-49 ans v iv ant av ec le VIH/SIDA 2016 0,8 3,6 1,1 ... 30
Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2016 51,0 221,7 163,0 12,0 20
10
Enfants v accinés contre la tuberculose (%) 2016 98,0 82,1 84,9 95,8 0
Enfants v accinés contre la rougeole (%) 2016 88,0 74,4 84,0 93,7
2000

2006

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016
Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2010-15 ... 18,1 15,3 0,9
Prév alence de retard de croissance 2010-15 35,1 33,3 25,0 2,5 Bur ki naF aso Af r ica

Prév alence de la malnutrition (% de pop.) 2015 20,2 17,5 12,28 2,66


Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2014 2,6 2,6 3,0 7,7

Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2010-16 88,0 101,7 103,8 102,6
Primaire - Filles 2010-16 86,1 98,8 102,2 101,8 Taux de mortalité infantile
(Pour 1000 )
Secondaire - Total 2010-16 33,7 51,8 ... 106,6
Secondaire - Filles 2010-16 32,2 49,7 ... 106,4 100
Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2010-16 44,6 46,0 51,3 81,0 90
80
Alphabétisme des adultes - Total (%) 2010-16 34,6 68,6 ... ... 70
Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2010-16 44,4 76,0 ... ... 60
50
Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2010-16 26,2 61,7 ... ... 40
Dépenses d'éducation en % du PIB 2010-16 4,1 4,9 4,1 5,2 30
20
10
Indicateurs d'Environnement 0
2000
2006

2010

2011
2012

2013
2014

2015

2016

Terres arables (en % de la superficie totale) 2015 21,9 8,0 11,3 10,1
Terres agricoles (% superficie des terres) 2015 44,2 37,4 38,1 35,1
Forêts (en % pourcentage de la superficie totale) 2015 19,6 21,0 31,4 28,8 Bur ki naF aso Af r ique

Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2014 0,2 1,1 3,5 11,0

Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; 1 dernière mise à jour: Janvier 2018
Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, PNUD, Rapports nationaux.
Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles. * Participation à la population active, total (% de la population totale âgée de 15+)
** Participation à la population active, femmes (% de la population féminine âgée de 15+)
ANNEXE 2 : TABLEAU DU PORTEFEUILLE DE LA BAD DANS LE PAYS

Date Montant Montant Taux


Titre du projet Date d'achèvement
N° d'approbation Approuvé Décaissé décais-
Eclairer et électrifier l'Afrique 77 230 000,00 5 270 610,19 6,82%
Projet d'électrification des zones péri-urbaines de
1 Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso 21/09/2016 31/12/2020 27 230 000,00 5 270 610,19 19,36%
Burkina Faso-Projet d'interconnexion électrique
2 Nigéria-Niger-Bénin-Burkina Faso 15/12/2017 31/12/2022 50 000 000,00 0,00%

Nourrir l'Afrique 69 220 220,19 26 596 896,30 38,42%


PPF_Insertion des Jeunes et femmes dans les
3 secteurs agro-sylvo-pastoraux 25/05/2016 30/08/2018 600 000,00 210 000 35,00%

4 Projet d'appui au pôle de croissance de Bagré 29/04/2015 30/04/2021 21 000 000,00 11 345 520,27 54,03%
Projet de gestion participative des forêts classées
5 PGFC/REDD+ 28/11/2013 31/12/2019 8 028 595,76 3 219 514,59 40,10%

6 Préparation PPG PGFC/REDD+ FIP BURKINA 22/03/2013 30/12/2017 349 069,38 333 182,23 95,45%
Projet d'appui au développement d'anacardes dans le
7 Bassin de la Comoé 16/02/2017 31/12/2022 3 792 555,05 341 746,54 9,01%
Burkina Faso _Programme de renforcement de la
8 résilience à l'insécurité alimentaire 15/10/2014 30/06/2020 25 450 000,00 8 112 871,16 31,88%
CILSS_Programme de renforcement de la résilience
9 à l'insécurité alimentaire 15/10/2014 30/06/2020 10 000 000,00 3 111 199,66 31,11%

Intégrer l'Afrique 229 222 611,73 87 033 633,94 37,97%


Burkina Faso-Facilitation du corridor Lomé -
10 Cinkansé - Ouagadougou 27/06/2012 31/12/2018 106 130 000,00 71 721 133,26 67,58%
Projet de renforcement de la route nationale n°4
11 (RN4) Gounghin-Fada-Piéga-Front. Niger 24/11/2017 31/12/2022 76 654 611,73 0,00 0,00%
Projet d'aménagement de routes de désenclavement
12 internes 13/11/2013 31/12/2019 46 438 000,00 15 312 500,68 32,97%

II
Date Montant Montant Taux
Titre du projet Date d'achèvement
N° d'approbation Approuvé Décaissé décais-

Industrialiser l'Afrique 44 642 949,18 37 727 538,71 84,51%


Octroi d'une ligne de crédit à Coris Bank
13 International 23/11/2016 14/07/2019 31 853 807,79 31 853 807,79 100,00%
Africa SME Programme LOC - FIDELIS
14 FINANCE 11/10/2017 30/07/2017 2 095 645,25 2 095 645,25 100,00%
Projet d'appui à la transformation de l'économie et la
15 création de l'emploi 17/09/2014 30/04/2020 10 000 000,00 3 770 894,21 37,71%
Projet d'appui au développement de la filière karité
16 pour l'autonomisation économique des femmes 12/07/2016 30/06/2019 693 496,14 7 191,46 1,04%
Améliorer la qualité de vie des populations en
Afrique 33 722 460,29 23 504 427,96 69,70%
17 Etude de réhabilitation du barrage souterrain de Naré 11/04/2016 29/12/2019 702 460,29 31 946,02 4,55%
Premier sous-projet d'assainissement des quartiers
18 périphériques de Ouagadougou 09/10/2013 31/05/2019 33 020 000,00 23 472 481,94 71,09%
Total portefeuille actif 454 038 241,39 180 133 107,10 39,67%

III
ANNEXE 3 : PROJETS CONNEXES FINANCES PAR LES PARTENAIRES AU
DEVELOPPEMENT (PROJETS COMPLEMENTAIRES)

PTF/ Nom du
Montant total du financement Domaines de complémentarité avec
projet/Démarrage/durée
du projet projet PADEJ-MR et coût estimatif
du projet
Suisse Composante 1: développement des
compétences pour emploi, incubation des
Appui à l’entreprenariat 10 millions de Francs suisses entrepreneurs, Fonds de développement,
agricole dialogue politique.

2019-2023
Pool de PTF : Suisse,
AFD, Autriche, Monaco,
Luxembourg 26,3 millions Euros (avec Composante 2
possibilité d’un apport additionnel
de 5 millions Euros si la capacité
Appui plan d’action
d’absorption est démontrée par la
triennal
mission de formulation)
2018-2022
PNUD-Luxembourg Composantes 1 et 2 : Incubation,
création d’emplois décents au profit des
Femmes Jeunes jeunes et des femmes ; partage
Entreprenants et 1.5 million Euros d’expériences ; diffusion d’informations
Citoyenneté pertinentes sur l’entrepreneuriat auprès
des cibles du projet ; l’accès au
2017-2019 financement par les entreprises incubées.
Union Européenne
Fonds d’amorçage (frais préalables à la
(Expertise France)
mise sur le marché du premier produit ou
du service ; frais de recherche et
Appui à l’emploi dans les
développement, prototype, plan
zones frontalières et 7 millions Euros
d’affaire, conseils juridiques, loyers,
périphériques du Burkina
matériel de production …)
Faso
2,33 millions/région
2017-2020
Plaidoyer sur l’employabilité des jeunes
(€ 180 000)

Norvège/Pays Bas Mise à niveau des Centres de formation


9 millions Euros dont 6.5 techniques et professionnels (€ 540 000)
Job Booster millions Euros de la Norvège et
2.5 millions Euros des Pays-Bas Formation technique des jeunes (€
2018-2022 710 000)

Appui à l’installation des jeunes


entrepreneurs formés (€ 570 000)

IV
ANNEXE 4 : CARTE DU BURKINA FASO ET DE LA ZONE D’INTERVENTION DU
PROJET

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