Physics">
Exposé Sur Les END
Exposé Sur Les END
Exposé Sur Les END
*****
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*****
UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI
*****
ÉCOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
*****
DÉPARTEMENT DU GÉNIE MÉCANIQUE ET ÉNERGÉTIQUE
*****
Filière : GMP 4
Thème De L’exposé
ALAFIA-FANOU H. E. Renat
Introduction .................................................................................................................... 3
Conclusion ................................................................................................................... 28
Bibliographie................................................................................................................ 29
1
Listes des figures
2
Introduction
L’acronyme END (Essais non destructifs) ou CND (contrôles non destructifs) évoque
le diagnostic que le médecin formule lors de l’examen de son patient. Le même principe
appliqué aux pièces industrielles consiste à mettre en œuvre des méthodes
d’investigation pour apprécier sans destruction leur état de santé et formuler un avis sur
leur aptitude à remplir la fonction à laquelle elles sont destinées. L’exécution de cette
tâche demande une bonne connaissance des méthodes d’investigation mises en œuvre,
leurs limites et surtout une adéquation parfaite entre le pouvoir de détection de chacune
d’elles et les critères appliqués pour la mise en œuvre. Qu’est-ce qu’un CND ? Quels
sont les secteurs d’application des CND ? Comment se présente généralement la mise
en œuvre des CND ? Quelles sont les différentes méthodes de contrôle non destructif et
leurs limites ?
3
1 Présentation des END
L’essai non destructif (END) est un ensemble de méthodes qui permet d’évaluer
l’intégrité et les propriétés des matériaux, des composants ou des systèmes, sans les
dégrader, soit au cours de la production, soit en cours d’utilisation, soit dans le cadre
de maintenance. On parle aussi de contrôle non destructif (CND) ou d’examen non
destructif.
Grâce à ces essais, il est également possible de savoir si les matériaux sont adéquats
pour une sollicitation en traction ou en flexion. Par exemple, un matériau qui possède
un défaut interne (des discontinuités) peut résister à la compression mais peut
rapidement se rompre en traction.
Les END sont donc souvent utilisés pour la détection, la localisation, la caractérisation
et le dimensionnement des discontinuités (généralement de l’ordre du 𝜇𝑚 ) inhérentes
à un composant, mais aussi celles associées à des mécanismes de dommage et
dégradation. Les essais non destructifs sont régis par des codes et des normes selon le
type de secteur.
Les essais non destructifs sont utilisés dans l’ensemble des secteurs industriels. On peut
citer notamment :
➢ L’archéologie ;
➢ L’industrie pétrolière (pipelines, tubes, barres, soudures, réservoirs) ;
➢ L’industrie navale (contrôle des coques) ;
➢ L’aéronautique (poutres, ailes d’avion, nombreuses pièces de moteurs, trains
d’atterrissage, etc.) ;
4
➢ L’aérospatiale et l’armée ;
➢ L’industrie automobile (contrôle des blocs moteurs) ;
➢ La sidérurgie ;
➢ La fonderie ;
➢ La chaudronnerie et la tuyauterie en fabrication ;
➢ L’industrie de l’énergie : réacteurs nucléaires, chaudières, tuyauterie, turbines,
etc. (maintenance des installations) ;
➢ Le ferroviaire : en fabrication et en maintenance notamment pour les organes
de sécurité (essieux, roues, bogies) ;
➢ L’inspection alimentaire ;
➢ Le Génie civil et le bâtiment.
Les agents qui effectuent ces contrôles peuvent être certifiés selon les normes en
vigueur, si la règlementation l’exige, si le client le demande, ou si l’entreprise utilise ce
moyen comme assurance de la compétence de ses opérateurs dans le cadre de sa
politique qualité.
On peut généralement distinguer les étapes suivantes, quelle que soit la méthode
employée :
5
➢ L’analyse : Traitements des signaux et interprétation de l’information délivrée.
Les limites des contrôles non destructifs dépendent des procédés, des conditions
opératoires, des matériaux, de la géométrie de la zone concernée par l’examen, des
caractéristiques des défauts, et du facteur humain.
Les normes NF EN ISO 9712 août 2012 (qui annule et remplace la norme EN 473) et
EN 4179 définissent un certain nombre de symboles pour les méthodes usuelles (cf.
tableau).
6
▪ Radiographie (RT)
▪ Ultrasons (UT)
▪ Examen visuel (VT)
▪ Shearographie (ST)
▪ Thermographie (TT)
Chacune de ces méthodes présente des avantages et des limites, mais six d’entre elles
sont fréquemment utilisées. Il s’agit : du contrôle par ultrasons (UT), de la
radiographie (RT), du contrôle électromagnétique (ET), de la magnétoscopie
(MT), du contrôle par ressuage (PT) et de l’inspection visuelle (VT).
L’inspection visuelle (VT) est le premier des procédés de contrôle non destructif, le
plus simple et le plus général puisque c’est aussi le point final de la majorité des
autres procédés non destructifs.
Elle est utilisée parfois par les observateurs expérimentés pour définir l’END adéquat
pour effectuer le contrôle sur le matériau.
Cet essai peut constituer un contrôle suffisant pour la détection des défauts débouchant
en surface et surtout des hétérogénéités locales et superficielles (taches de différentes
natures) constituant des défauts d’aspect rédhibitoires pour des produits plats du types
tôles, tissus, verre, etc. Toutefois l’examen purement visuel présente des limitations de
différentes natures.
Objectifs
Déceler les défauts tels que les défauts d’aspect, fissures, les inclusions, les criques,
susceptibles d’affecter la santé les matériaux.
7
Limites
Les limites de cet essai concernent l’œil. L’œil est un capteur optique remarquable,
mais possédant toutefois des limitations dont il faut tenir compte pour les END.
Loupe binoculaire ;
Outils spécifiques
L’endoscope par exemple est un appareil conçu pour pouvoir observer les surfaces non
directement accessibles à l’œil. Mis au point à l’origine pour les examens liés au
diagnostic médical, les endoscopes classiques à lentilles ont été remplacés par des
transmetteurs d’image à fibres optiques.
8
Figure I : Un endoscope
Le ressuage (PT) est une extension de l'inspection visuelle qui peut s'appliquer sur tout
matériau à l'exception de certaines fontes qui présentent une surface poreuse.
Le ressuage permet de détecter des défauts débouchant en surface des métaux tel que
l'aluminium, le magnésium, le cuivre, le titane, l'acier inoxydable et la plupart des
alliages non métalliques comme les céramiques, les plastiques, le caoutchouc moulé,
(mais il faut, pour les plastiques et les composés caoutchouc moulé, se méfier de leur
réactivité vis à vis des produits utilisés et donc procédé à des essais préliminaires).
Les défauts observés sont principalement : les reprises de coulée, les criques, les
tapures, les microporosités, les décohésions et les reprises de fonderie. L’opération de
ressuage peut s’effectuer à tous les stades d’élaboration d’une pièce (brut de fonderie,
après usinage, après traitements thermiques…).
Objectifs
9
L’objectif du contrôle par ressuage est de mettre en évidence des indications de défauts
débouchant visibles ou non à l’œil nu en surface d’une structure ou d’une soudure.
Principe
L’examen par ressuage (PT) consiste à appliquer sur la surface à examiner un liquide
d’imprégnation ou pénétrant c’est-à-dire de faible tension superficielle qui pénètre
dans les discontinuités débouchant en surface. Le pénétrant peut être par exemple du
pétrole léger, coloré ou contenant une poudre fluorescente.
10
Figure II : Etapes de la mise en œuvre du ressuage
Procédé
Sur une surface propre, exempte de pollution susceptible de colmater les défauts
débouchant (les traces d’huile et de graisse, les résines inorganiques, les matières
charbonneuses, les peintures, les produits de corrosion, les oxydes, etc.), est appliqué
un liquide contenant des traceurs colorés et (ou) fluorescents. Ce liquide est appelé
liquide d’imprégnation ou pénétrant.
Un deuxième produit appelé révélateur est alors appliqué à sec ou en suspension sur la
surface de la pièce. Son but est de faire « ressuer » c’est-à-dire d’attirer le pénétrant
resté en rétention dans les discontinuités.
11
Figure III : Processus du ressuage
12
Figure IV : Observation de quelques pièces après ressuage
Limites
Avantages
Inconvénients
13
2.3 Magnétoscopie
Objectifs
Principe
Description
La magnétoscopie (MT) est une méthode de contrôle non destructif qui consiste à
soumettre un matériau à l’action d’un champ magnétique (soit par passage d’un champ
magnétique, soit par passage de courant). La valeur du champ magnétique est définie
14
en fonction de la pièce. Toute discontinuité du matériau provoquera une diminution de
la section de passage et donc une augmentation du champ d'induction magnétique
(conservation du flux). Cette augmentation provoquera une fuite magnétique à la
surface de la pièce.
15
Figure VI : Etapes de l’essai magnétoscopique
Figure VII : Appareil portatif de magnétisation Figure VIII : Contrôle par appareil portatif
16
Figure IX : Fissuration en service d’un crochet
Limites
Avantages
Inconvénients
✓ Ne s’applique que sur les matériaux ferromagnétiques (ne fonctionne pas sur
l’aluminium et certains inox) ;
17
✓ Sensibilité dépendante de l’orientation du défaut par rapport à la direction
générale des lignes d’induction ;
✓ Délicat à mettre en œuvre sur des pièces de géométrie complexe ou étriquée et
des pièces de grandes dimensions ;
✓ Ne permet pas une appréciation de la profondeur
✓ Utilisation de produits chimiques dont certains sont inflammables ;
✓ Nécessite une source électrique dans le cadre de l’utilisation d’un électroaimant.
Figure X : Comparaison PT et MT
2.4 Radiographie
Les rayons X en contrôle non destructif sont principalement utilisés pour réaliser des
radiographies X. La radiographie ou le Contrôle radiographique (RT) permet de fournir
des informations directement exploitables sur l’intérieur des objets ou des matériaux.
L’étape d’inversion peut être assez réduite et la résolution spatiale suffisamment bonne.
18
Toutefois, l’interprétation des images demande de l’expertise et la réalisation des
clichés nécessite des conditions de sécurité pour l’opérateur et l’environnement.
Dans l’industrie lourde, le contrôle à l’aide des rayons X est utilisé notamment pour les
soudures dans les centrales nucléaires et les chantiers navals et pétroliers, la corrosion
des tuyaux, la structure des matériaux composites ou les fissures dans les pièces
mécaniques complexes ainsi que pour les pièces de fonderie.
Lorsque l’on bombarde de la matière avec des rayons X, la matière réémet de l’énergie
sous la forme, entre autres, de rayons X : c’est la fluorescence X ou émission secondaire
de rayon X. Le spectre des rayons X émis par la matière est caractéristique de la
composition de l’échantillon, en analysant ce spectre, on peut en déduire la composition
élémentaire, c’est-à-dire les concentrations massiques en éléments. L’analyse du
spectre peut se faire de deux manières :
Physique de la fluorescence X
19
potentiel d’ionisation. Les atomes ayant été ionisés deviennent donc instables, ils sont
excités. La désexcitation se fait par une transition électronique : un électron d’un niveau
plus élevé descend pour occuper la case quantique laissée vacante par le photo-électron.
Cette transition électronique libère l’énergie correspondant à la différence d’énergie des
niveaux impliqués, soit par l’émission d’un photon X, soit en transmettant l’énergie à
un des électrons atomiques. Le premier cas correspond à la fluorescence X. L’énergie
du photon X émis est donc caractéristique de l’atome ou l’émission a été générée. On
appelle spectre d’énergie la distribution des énergies de l’ensemble des photons émis.
Le spectre d’énergie est donc caractéristique de la composition de l’échantillon.
Chacune de ces transitions électroniques génère un photon fluorescent avec son énergie
caractéristique et la longueur d’onde du photon est reliée à son énergie par la constante
de Planck (h).
ℎ×𝑐
𝐿𝑎𝑚𝑏𝑑𝑎 =
𝐸
❖ Gammagraphie
20
Les principes physiques de ces deux méthodes de radiologies sont de mêmes exploités
en radiologie industrielle.
Le contrôle par ultrasons (UT) est basé sur la transmission, la réflexion et l’absorption
d’une onde ultrasonore se propageant dans la pièce à contrôler. Le train d’ondes émis
se réfléchit sur les défauts puis revient vers le traducteur (qui joue souvent le rôle
d’émetteur et de récepteur). L’interprétation des signaux permet de positionner le défaut
et de définir ses dimensions relatives. Cette méthode présente une résolution spatiale
élevée et la possibilité de trouver des défauts aussi bien dans le volume de la matière
qu’en surface. L’étape d’inversion est simple, du moins pour les pièces
géométriquement et matériellement simples.
Principe physique
21
Figure XII : Principe de contrôle par Ultrasons
Procédé
Une onde ultrasonore est émise par un transducteur placé sur la surface du matériau à
contrôler et se propage dans le matériau. Il existe des méthodes par contact (le palpeur
est en contact avec la pièce) ou par immersion (la pièce et le palpeur sont immergés
dans l’eau). Dans le cas de la méthode par contact il est important d’ajouter un couplant
(eau ou gel) entre le palpeur et la pièce pour assurer la transmission des ondes. Lorsque
ces ultrasons rencontrent une interface délimitant deux milieux ayant des impédances
acoustiques différentes, il y a réflexion. Les ultrasons réfléchis sont captés par un
palpeur. Il y a création d’un écho.
Dans le cas d’une pièce comportant deux surfaces, la détection de défaut se fait en
comparant le temps mis pour faire un aller-retour dans l’épaisseur de la pièce et le temps
mis pour la réflexion sur un défaut.
22
Figure XIII : Visualisation des échos réfléchis par les discontinuités dans un matériau
La méthode est très utilisée, un seul palpeur joue le rôle d’émetteur et de récepteur. Les
ondes ultrasonores sont émises de façon discontinue (impulsions brèves) pendant de
très courte durée de temps comprise entre un et trois millionièmes de seconde. Entre
deux impulsions le palpeur reçoit les ondes réfléchies.
23
Figure XIV : Ondes
Lorsque l’émission est modulée par impulsions, les signaux réfléchis par différents
obstacles peuvent être séparés.
1-) Étant donné que les ondes se réfléchissent sur les interfaces acoustiques
rencontrées comme les contours de la pièce, les défauts intérieurs voire grains des
matériaux il nous permet d’avoir d’informations non seulement sur l’aspect de la pièce,
mais aussi sur sa microstructure : grain type et taille, agrégat, nature, forme, fraction
volumique, texture.
24
2-) Les mesures prises par le procédé d’ultrason nous permettent de connaître la vitesse
de propagation des ondes dans la pièce et donc de calculer son impédance acoustique
(Z= rho*V) ; le produit de la masse spécifique de matériau par la vitesse de l’onde.
3-) En connaissant la vitesse de propagation des ultrasons dans la matière nous pouvons
connaître sa composition chimique et donc déterminer sa résistance à la corrosion et à
l’oxydation.
Les avantages :
25
Inconvénients :
La méthode consiste à créer des courants induits par l’intermédiaire d’un champ
magnétique alternatif (généré par un solénoïde) dans les matériaux conducteurs de
l’électricité. Ces courants induits et créés localement sont appelés Courants de Foucault.
Leur distribution et leur répartition dépendent du champ magnétique d’excitation, de la
géométrie et des caractéristiques de conductivité électrique et de perméabilité
magnétique de la structure examinée. Sur la figure ci-dessous nous montrons comment
le courant induit est généré à l’approche d’une bobine.
26
volumique. En général, on utilise une méthode comparative qui consiste à mesurer la
différence entre l’impédance Z de la bobine sur la pièce à étudier et l’impédance Z0
d’une pièce de référence ne comportant pas de défauts superficiels. C’est ainsi que les
courants de Foucault sont couramment utilisés pour la recherche de fissures de fatigue
au cours de la maintenance en aéronautique.
27
Conclusion
Avec autant de techniques d’inspection différentes et chacune ayant ses propres
caractéristiques, il est important de comprendre que certaines technologies peuvent être
bien adaptées à une application, tout en étant inefficaces dans d’autres situations. Par
exemple, certaines méthodes sont limitées à un examen de surface tandis que d’autres
permettent l’inspection d’un volume entier. Parallèlement, les techniques d’inspection
sont souvent complémentaires, ce qui permet d’obtenir les avantages et caractéristiques
de plusieurs technologies lors d’une inspection. Par conséquent, choisir la méthode
appropriée est une étape très importante afin d’optimiser la performance d’une
inspection END, il est donc primordial d’être bien conseillé lors de l’élaboration du
plan d’inspection. Il est ainsi important de faire le bilan afin de déterminer s’il n’y a pas
une meilleure manière de procéder pour gagner en précision en temps et en argent.
28
Bibliographie
Essais non destructifs en Génie civil
Contrôle non destructif (Université Frères Mentouri Constantine1)
- Institut des Sciences et Techniques Appliquées « ISTA »
FicheB3-3-Guide Auscultation Ouvrage Art-Cahier Interactif Ifsttar
FicheB3-4-Guide Auscultation Ouvrage Art-Cahier Interactif Ifsttar
Internet (Google)
29