Compartiments Hydriques de L
Compartiments Hydriques de L
Compartiments Hydriques de L
1
• Grâce à des substances qui ne traversent pas la membrane capillaire et la paroi
de l’hématie : bleu Evans, albumine marquée, macromolécule
• Ou indirectement : par des hématies marquées au chrome, au moyen de
l’hématocrite
- Valeur : 7% de l’eau totale
- Composition : les électrolytes sont répartis en anions et cations à la concentration de
155 mEq/l chacun :
• Cations :
Sodium : électrolyte principal : 143 mEq/L
Potassium : 4 mEq/L
Calcium : 5 mEq/L
Magnésium : 2 mEq/L
• Anions :
Chlore : 103 mEq/L
Bicarbonates : 27 mEq/L
Phosphates : 2 mEq/L
Sulfates : 1 mEq/L
Acides organiques : 6 mEq/L
Protéines : 16 mEq/L
• Substances dissoutes :
Urée et glucose
N’interviennent pas dans la pression osmotique efficace
b. Secteur interstitiel :
- Comprend :
• Eau intercellulaire
• Lymphe
• Humeur aqueuse
• Liquide céphalo-rachidien
- Mesure : par différence entre le volume extracellulaire et le volume plasmatique
- Valeur : 23% de l’eau totale
- Composition :
• Voisine de celle d’un ultrafiltrat plasmatique
• Le liquide interstitiel est dépourvu de protéines
• En raison de l’équilibre de Gibbs Donan, il est plus riche en chlore et en
bicarbonates
L’hydratation extracellulaire est appréciée sur le chiffre de la
pression artérielle, l’hématocrite et la protidémie
C. Eau intracellulaire :
1. Méthode de mesure :
- Par différence entre l’eau totale et l’eau extracellulaire
- = 70% de l’eau totale
2. Composition :
- Cations :
2
• Potassium : 115 mEq/L
• Sodium : 20 mEq/L
• Magnésium : 35 mEq/L
• Calcium : 5 mEq/L
- Anions :
• Phosphates : 80 mEq/L
• Protéines : 40 mEq/L
• Acides organiques et sulfates
L’hydratation intracellulaire est indirectement reflétée par le
chiffre de la natrémie
III. Echanges d’eau entre les différents secteurs :
A. Entre secteurs intra et extracellulaires :
1. Ils se font à travers la membrane cellulaire et obéissent aux lois de l’osmose :
- La pression osmotique tend à faire passer l’eau de la solution la moins concentrée
vers la solution la plus concentrée. Sa valeur est proportionnelle à la concentration
de la solution
- La membrane cellulaire est perméable à l’eau et aux électrolytes, mais il existe un
processus actif de rejet du sodium qui établit une asymétrie de composition ionique
entre les 2 secteurs
- La concentration extracellulaire en sodium est élevée, responsable en grande partie
de l’osmolarité plasmatique
- La membrane étant perméable à l’urée et au glucose, ces substances n’interviennent
pas dans le gradient osmotique, sauf en pathologie (coma hyperosmolaire)
2. Effets de l’hyper et de l’hypo-osmolarité :
- Hyper-osmolarité extracellulaire fuite d’eau de la cellule avec déshydratation
intracellulaire
- Hypo-osmolarité extracellulaire phénomène inverse
3. Isotonie entre secteurs intra et extracellulaires :
Dépend :
- Des lipides : augmentent la teneur en eau de certains tissus
- Des protéines : pouvoir d’hydrophilie cellulaire
- Du métabolisme cellulaire : conditionne les propriétés de la membrane au niveau de
la pompe à sodium
B. Entre secteurs plasmatique et interstitiel :
1. Ils se font à travers la membrane capillaire et obéissent à la loi de Starling :
- La membrane capillaire est perméable à l’eau et aux électrolytes et imperméable aux
protéines
- Loi de Starling : les mouvements de l’eau sont fonction de la pression hydrostatique
du capillaire, de la pression oncotique des protéines et de la pression interstitielle :
• Pression hydrostatique :
Varie selon le degré d’ouverture du sphincter pré capillaire
Est élevée dans le segment artériel, supérieure à la pression oncotique,
entrainant un passage d’eau dans le milieu interstitiel
3
• Pression oncotique :
Dépend essentiellement de l’albumine
S’oppose à la pression hydrostatique et sa valeur augmente le long du
capillaire en raison de la fuite hydrique
Dans le segment veineux, elle devient supérieure à la pression hydrostatique
avec un passage d’eau dans le capillaire
- Pression interstitielle : mal connue
Elévation pression hydrostatique ou chute pression oncotique
œdèmes
2. Ils sont également fonction du temps de passage capillaire :
Celui-ci est sous la dépendance des sphincters pré capillaires, siège de la vasomotricité
C. Circulation interne :
1. Dans le tube digestif :
Les sécrétions digestives représentent environ 12 l d’eau qui sont réabsorbés
2. Dans le rein :
La filtration glomérulaire porte sur près de 190 l dont 99% sont réabsorbés dans le tubule
IV. Bilan de l’eau :
A. Apports :
- Exogènes :
• Eau de boisson : 1,5 l/24h
• Eau des aliments : environ 500 ml
- Endogènes : eau formée au cours des réactions métaboliques : 350 ml/j
- Valeur : 2 à 2,5 l
B. Pertes :
- Pertes urinaires : plus importantes (1 à 1,5 l/j), permettent d’équilibrer le bilan
hydrique
- Elimination digestive : faible dans les conditions normales, importante en cas de
diarrhée
- Elimination pulmonaire : due à la saturation en vapeur d’eau de l’air expiré
- Elimination cutanée :
• Perspiration : permanente et obligatoire
• Transpiration : intermittente, devient notable en atmosphère chaude et humide
V. Régulation des mouvements de l’eau :
A. Régulation des apports par la soif et la satiété :
Permet d’adapter l’apport liquidien aux pertes en eau
- La sensation de soif est due à la perception de la sécheresse buccale
- Mise en jeu :
• Les centres sont hypothalamiques : dipsorécepteurs, sensibles à l’osmolarité
• Déshydratation cellulaire soif avec ingestion d’eau
4
• Surcharge hydrique suspend la sensation de soif
B. Régulation des pertes par le rein :
- Déshydratation volume urinaire faible avec émission d’urines concentrées
- Hyperhydratation volume important d’urine diluée
1. Rôle du tubule et de l’aldostérone :
a. Tubule proximal :
Réabsorption obligatoire et active d’eau et de sodium portant sur les 4/5 du filtrat
glomérulaire
b. Anse de Henlé :
- La branche descendante est perméable à l’eau et au sodium alors que la branche
ascendante, imperméable à l’eau, est le siège d’une réabsorption active de sodium
sous l’influence de l’aldostérone
- Cela entraine une hypotonie des urines à l’entrée du tubule distal et une hypertonie
de la médullaire rénale
c. Tubule distal :
- Segment de dilution : l’hypotonie de l’urine est majorée par la réabsorption de
sodium sans eau
- Reste du tubule : réabsorption facultative de sodium et d’eau sous la dépendance de
l’aldostérone, avec échange entre le sodium et le potassium ou l’ion H+
- En permettant la réabsorption du sodium, l’aldostérone joue un rôle majeur dans le
maintien de la volémie. Sa mise en jeu dépend du système rénine-angiotensine,
sensible aux variations volémiques
2. Rôle de l’ADH :
- Elle est à l’origine du mécanisme de concentration et de dilution de l’urine
- Mode d’action : agit surtout sur le tube collecteur en entrainant une réabsorption
d’eau pure
- Régulation : dépend de 2 facteurs principaux :
• Pression osmotique, par l’intermédiaire des osmorécepteurs hypothalamiques :
augmentation pression osmotique sécrétion d’ADH
• Volume circulant, par l’intermédiaire des volorécepteurs de l’oreillette gauche :
distension de l’oreillette gauche libération du facteur atrial natriurétique
diminution de la sécrétion d’ADH qui diminue la concentration de l’urine
C. Intervention des processus régulateurs :
- En cas de diminution des apports en eau, il existe une déshydratation extra cellulaire
avec hyper osmolarité :
• Hyper osmolarité entraine :
Déshydratation intracellulaire avec sensation de soif
Stimulation de la sécrétion d’ADH avec réabsorption rénale d’eau pure
• Hypovolémie mise en jeu de la sécrétion d’aldostérone
- En cas d’hyperhydratation, les phénomènes sont inversés
VI. Conclusion :