S5 Etude Du Tronc Et Bases D Imagerie Cours Veterinaire
S5 Etude Du Tronc Et Bases D Imagerie Cours Veterinaire
S5 Etude Du Tronc Et Bases D Imagerie Cours Veterinaire
Unité d'Enseignement
Etude du tronc
et bases d'imagerie
1ère Année – S5
UE : S5 - ETUDE DU TRONC ET BASES D'IMAGERIE
OBJECTIFS D'ENSEIGNEMENT
SOMMAIRE
INTRODUCTION...................................................................................................
, 2UJDQLVDWLRQJpQpUDOH
,, 2UJDQLVDWLRQJpQpUDOHG XQHYHUWqEUH
/HFRUSVYHUWpEUDO
/ DUFYHUWpEUDO
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I/ Organisation générale
Le squelette axial est essentiellement constitué d’une colonne vertébrale (elle-
même composée d’une cinquantaine d’os courts et impairs, les vertèbres), du
squelette du thorax qui s’appuie sur la colonne vertébrale, ainsi que du sternum.
1) Le corps vertébral
Il est cylindrique. Il présente deux faces latérales réunies en une crête ventrale,
une face dorsale (le plancher du canal vertébral) et deux extrémités articulaires
formant les zones de contact avec les vertèbres supérieure et inférieure :
Il est constitué de deux lames (droite et gauche) qui se rejoignent dans le plan
médian et s’attachent sur le corps vertébral par le pédicule. On y trouve différents
reliefs pour le passage et l’attache de ligaments, de muscles et d’articulations. Il
existe plusieurs types de processus (=reliefs saillants) au niveau de l’arc vertébral :
Ces processus s’opposent à des mouvements de trop grande amplitude car ils
finissent par être en butée (ils se touchent si on tord trop la colonne vertébrale et le
mouvement ne peut pas aller plus loin). Ceci permet une stabilité de l’arc.
En plus des processus, il existe d’autres saillies qui permettent l’insertion des muscles longs :
- sur les lombaires du cheval et du chien il existe des processus mamillaires (fortes saillies) ;
- sur les vertèbres cervicales et lombaires du chien il existe des processus accessoires (fortes saillies
également).
1) Le segment cervical
Le corps vertébral devient l’arc ventral (il n’y a plus de tête ni de fosse
vertébrale) et l’arc vertébral devient l’arc dorsal. Une partie du corps de l’Atlas se
retrouve sur l’Axis. Le processus épineux est peu développé et devient ici le
tubercule dorsal. Au contraire, les processus transverses sont très développés et
forme les ailes de l’Atlas. Au niveau des ailes, la fosse atloïdienne permet de joindre
l’atlas à la tête. On retrouve des condyles crâniaux (hémicylindriques, répondant à
l’occipital) fonctionnant comme des charnières en autorisant un mouvement dans un
seul plan (flexion-extension de la tête).
Chez le cheval, le bord crânial est très échancré (ce qui laisse un espace pour
faire une ponction ou pour injecter un liquide de contraste, pour une myélographie
par exemple). On retrouve 3 foramens:
- le foramen vertébral latéral (crânial) qui correspond à la sortie du premier nerf
cervical
- le foramen alaire (de haut en bas) où passe l’artère occipitale qui irrigue la
nuque
- le foramen transversaire permet le passage de vaisseaux sanguins
Chez le chien, les ailes sont étirées vers l’avant mais moins incurvées, il s’agit
plutôt d’incisures alaires (le foramen alaire n’est pas complètement refermé).
Les corps vertébraux présentent des fosses et des têtes très marquées,
autorisant les grands mouvements. Les arcs vertébraux voient leurs processus
épineux se réduire, voire disparaître. De même, les processus transverses sont peu
saillants et présentent deux cuspides (chez le BV, une cuspide ventrale forte) qui sont
perforées d’un trou transversaire. Ces trous permettent le passage du nerf vertébral
(qui appartient au système nerveux automatique) et de l’artère transversaire.
Chez la vache, de C3 à C7, on voit bien que les processus épineux sont de plus
en plus longs et de plus en plus saillants. Le processus transverse évolue lui aussi au
fur et à mesure que l’on s’approche de la jonction avec le thorax et de la première
côte. Ainsi le processus transverse de C7 possède une seule cuspide (=pointe) et une
articulation très mobile avec la première côte au niveau de la fosse vertébrale, pour
former la fossette costale. Tête et fosse vertébrale sont très marquées chez C7.
Chez les grands chiens et les petits ruminants, les processus accessoires sont très marqués et on retrouve
une crête saillante sur le plancher vertébral.
Si on met deux vertèbres côte à côte, elles forment une cupule costale sur
laquelle vient se placer la tête de la côte (fossette costale face ventrale du processus
caudal).
Chez le BV, il n’y a pas de fovea caudale sur la dernière vertèbre thoracique car
la dernière côte se trouve entre l’avant dernière vertèbre et la dernière vertèbre
thoracique.
Chez le cheval, les processus transverses rebiquent et le processus épineux
n’est pas tranchant du fait de son bord dorsal épais. Les fossettes costales sont très
concaves (à la différence du bœuf). En parcourant le segment dans le sens T1 à T18,
les processus épineux augmentent de taille puis ceux-ci diminuent. Il y a également
les processus transverses qui deviennent de plus en plus petits et les fovea caudales
qui se réduisent. Il existe une zone de fragilisation au niveau de la 13ème vertèbre
thoracique
Chez le chien, tous les processus sont vers l’arrière sauf un qui est tout droit.
Le plancher du canal présente une crête d’insertion. Les vertèbres T11 à T13
possèdent des processus mamillaires. Dans le diagnostic d’une hernie discale, c’est
l’espace entre 2 vertèbres qui est plus court. Cependant, il faut faire attention car
entre 10 et 11, chez le chien, il est normal que cela soit plus court.
En formant une cupule costale, les fossettes costales s'articulent avec la tête
articulaire de chacune des côtes. La partie caudale de la côte x se fixe sur le processus
de la vertèbre x+1.
La première côte se trouve entre C7 et T1 et la dernière côte entre les deux
dernières vertèbres thoraciques (la dernière vertèbre thoracique ne portant pas de
fossette costale caudale).
La première côte est très puissante et très courte. Les deux premières côtes
marquent l’entrée de la poitrine (délimitée par la jonction cervico-thoracique, le
sternum et les premières côtes). À ce niveau, sous les côtes, il y a de gros organes
(trachée, œsophage,…).
Les côtes sont plus fines chez les chiens et chats que chez les ongulés où elles
sont plutôt larges. Chez le chien, elles sont aussi plus cylindriques que plates.
NB : les os allongés cicatrisent très vite, sauf les côtes parce qu’on ne peut pas
empêcher leur mouvement (notamment lors de la respiration).
Chez le BV, le processus épineux est aussi long que le corps et les processus
transverses sont accrochés au-dessus de la tête (ils sont aplatis et très longs). La tête
vertébrale est plus aplatie. Les processus articulaires sont également très engainants
(recourbés). La crête ventrale est tranchante.
Chez le cheval, le processus épineux est plus long. Les processus articulaires
sont verticaux (et non pas engainants) et sveltes. Les processus transverses
s’attachent au ras de la tête. La crête ventrale est soit épaisse, soit absente.
L4 possède un corps avec une crête ventrale épaisse pour permettre le passage
du tendon relié aux piliers du diaphragme. Tête et fosse vertébrales sont presque
Chez le chien, il y a des processus accessoires pointus qui sont spécifiques aux
carnivores. Les processus transverses augmentent de longueur de 1 à 7 et sont
dirigés vers l’avant. Cela a pour conséquence le fait qu’on puisse palper les processus
transverses (elles servent de point de repère).
Attention, il existe des articulations systématiquement entre les processus transverses lombaires et
sacraux mais elles ne doivent pas s’ossifier sinon le dos se retrouverait bloqué ! Les processus articulaires
latéraux, quant à eux, sont très rigides, ils sont donc adaptés à la course et au saut (ils permettent de
transmettre les mouvements de propulsion). Tout cela est valable chez les onguligrades.
Selon les espèces, les processus épineux sont soudés ou non (ils sont soudés
chez le BV). La ligne de processus épineux est appelée crête sacrale médiane. Aux
extrémités, les articulations sont très mobiles (balancier caudal) : il s’agit des
articulations lombo-sacrale et sacro-coccygienne.
Les processus transverses sont très développés crânialement et forment les
ailes du sacrum. Celles-ci sont percées de deux foramens sacraux (un dorsal et un
ventral) car le nerf spinal (qui part de la moelle épinière) se divise en deux.
La surface caudale du sacrum (articulations sacro-iliaques) donne attache à des
ligaments puissants, des fascias et des muscles et constitue le plafond de la filière
pelvienne (qui permet le passage du fœtus lors de l’accouchement) et du détroit
caudal du bassin.
La face ventrale est appelée face pelvienne car elle appartient à la région de la
cavité pelvienne. La surface articulaire du processus transverse de la crête sacrale
correspond à la surface auriculaire (elle permet l’articulation avec l’os coxal).
Chez le BV, la crête sacrale médiale est continue (faite de processus épineux
soudés entre eux), les ailes du sacrum sont larges (forme d’oreille) et les processus
articulaires crâniaux sont engainants. Le système qui s’articule sur le sacrum est plus
vertical.
Chez le cheval, la crête sacrale médiale est discontinue, les processus
articulaires crâniaux sont verticaux et les ailes du sacrum sont pointues.
Des reliefs osseux très importants sont visibles de l’extérieur (en vue latérale,
ils forment trois pointes) :
- la pointe ventrale: angle de la hanche (épine iliaque ventro-crâniale) : c’est la
plus saillante ;
- la pointe de la croupe, de part et d’autre du sacrum (épine dorso-crâniale) ;
- la pointe de la fesse ou tubérosité ischiatique à l’extrémité caudale.
Articulations
avec les côtes
mouvements
respiratoires
43% 15 % 10 %
ho : 40 %
ho : 26 % ho : 17 %
Cn : 36 %
Cn : 20 % Cn : 7 %
32% Ct : 37% Ct : 7%
ho : 17%
Cn : 27%
Jonction lombo-
sacrale (promontoire)
concavité dorsale
Courbure cervicale : (15°-25°)
concavité dorsale Courbure sacrale :
concavité ± ventrale
C3
Courbure nuchale : T4
concavité ventrale
Courbure
thoraco-lombaire:
concavité ventrale
(D ’après Denoix J.M.)
crâniaux Processus
caudal articulaires
caudaux
crânial
ventral
Processus
transverse
Lame
Arc
vertébral
pédicule
Tête vertébrale
(convexe) Bord ventral
Ligament supra-épineux
Ligament inter-épineux
Capsule de l ’articulation
des processus articulaires
(diarthrose)
Processus épineux
Processus articulaires
Processus Ligament
transverse interlamellaire
(« ligt. jaune »)
Disque intervertébral :
Foramen intervertébral :
Noyau pulpeux sortie du nerf spinal
Anneau fibreux
Disque intervertébral
Ligament longitudinal ventral
C3
T1
C7
Tête
vertébrale
très
convexe
Processus
Corps long à crête Foramen
Processus transverses transverses peu
ventrale accusée et transversaire
peu saillants, mais Fosse saillants
tubercule ventral vertébrale latéralement
forts et étirés
longitudinalement très concave
C4 de cheval
C1 atlas
C2 axis
Processus épineux
devient plus saillant,
dirigé crânialement
C3
C4
C5
Morphologie
particulière : Fossette
spécialisées dans costale
les mouvements
de la tête par
C6
rapport au cou C7:
- Processus transverse
Corps vertébral unicuspide
devient plus court - Pas de foramen
transversaire
- Tête et fosses
vertébrales très
marquées
Bœuf
Redressement et allongement du
processus épineux
C1
C2
C3 C7
Fosse et tête C7
vertébrales bien vue crâniale
marquées
Processus épineux très saillant
Vue latérale
Processus transverse peu saillant,
étiré longitudinalement, bicuspide Processus
articulaire
C4 de chien crânial
Processus
Processus épineux Processus transverse
articulaire caudal unicuspide
Processus
articulaire C7
Foramen crânial
transversaire vue caudale
Canal vertébral
Processus
transverse
Vue crâniale Tête vertébrale
Fossette costale
Vue crâniale
Tubercule ventral
Foramen transversaire
Atlas de bœuf
Fosse atloidienne
Aile de l ’atlas
Vue dorso-caudale
Fovéa Arc
dentis ventral
Surface artic.
Foramen Tubercule caudale
transversaire ventral Tubercule dorsal
Arc dorsal
Vue crâniale
Aile de l ’atlas
Cavité
Fovéa articulaire
dentis crâniale
Vue Dent
dorsale
Processus
articulaire
dent caudal
Processus
transverse
Surfaces Foramen
articulaires transversaire
crâniale
Sortie du nerf C2
Axis de chien
Axis de bœuf
Fovea dentis
Surfaces
articulaires
latérales
Dent de l ’axis
14 ou 15 chez le Porc
12 chez le Lapin
Vertèbre
T4 anticlinale
T8
T9 T13 T18
T2
(T1 = 1/2 T2)
T1
2- Orientation des processus épineux : inclinaison caudale croît T5, puis se redressent
progressivement T14 (T13 ou T15) ; puis inclinaison crâniale
3- Aspect des processus articulaires et leurs surfaces : T1-T2 : ressemblent aux cervicales ;
T3 à T13-T14 : pratiquement inexistants avec surfaces articulaires petites et planes ; à
partir de T14 : les processus articulaires se développent et commencent à ressembler à ceux
des vertèbres lombaires
T1
1ère XVIII
côte IX
1à9: 10 à 18 :
côtes côtes
sternales asternales
Cartilage
manubrial 6
1 5
2 3 4 Cartilage
Processus
Articulation xiphoïde xiphoïde
costo-sternale 6 sternèbres
Extrémité ventrale
→ Surface articulaire répondant au
cartilage costal
Tubercule Tubercule
Tête costale costal Tête costale
costal
Col
Aire d’insertion
ligamentaire
Facette
Facette
articulaire
articulaire
caudale
crâniale Facette
articulaire du
tubercule costal
Sillon costal → répond à la
A, V, N fossette du
intercostaux processus
transverse de la
vertèbre de
même rang
1ère côte
Importance fonctionnelle de la
charnière cervico-thoracique +++ :
plafond du défilé thoracique de l’entrée
de la poitrine
rapports avec SNA (ganglion stellaire)
nerf phrénique
plexus brachial
vaisseaux destinés au membre
attaches du fascia cervical
trachée/œsophage, veine cave crâniale
Processus
épineux
court et large
Processus articulaires
Surfaces élevés, portant des facettes
des proc art Surfaces des articulaires engainantes
crâniaux proc art
concaves caudaux
convexes
Fosse
vertébrale
Tête
presque
vertébrale
plane
presque
plane
L1 L3 L6 Chez le cheval
Disparition de la
crête ventrale
L1
L7
L6
4 chez le Porc
4 chez le Lapin Sacrum de boeuf
Sacrum :
- donne appui aux mouvements de deux charnières très mobiles :
lombo-sacrale et sacro-coccygienne (balancier caudal)
- importance ++ des articulations sacro-iliaques Sacrum de chien
Bords latéral
Vue crâniale
Vue dorsale
sacrum
Art. Lombo-sacrale
Art. sacro-
coccygienne
Art. coxo-fémorale
Ilium
Cavité
acétabulaire
ischiums
(d ’après Barone R.) Symphyse ischio-
Art. coxo-fémorale pubis pubienne
Corps de
l’ischium
Corps du
pubis S.Sawaya
Échancrure acétabulaire
Épine iliaque
Aile de l ’ilium
ventro-
crâniale Grande échancrure sciatique
→ « Angle de
la hanche »
Tubérosité
Ischiatique
Col de l ’ilium « pointe de
la fesse »
Corps de
l ’ilium Pubis acétabulum S.Sawaya
«Pointe de la croupe »
Crête
Surface iliaque
auriculaire
Col de l ’ilium
Foramen obturé
Epine
sciatique Table de
l’ischium
Tubérosité
ischiatique
Pubis
pecten
Epine
pubienne
S.Sawaya
Ligament sacro-sciatique
Petite
Surfaces Grande
ouverture
ouverture
auriculaires sciatique sciatique
Acétabulum
Vue latérale
Vue dorsale
Canal Processus
tranverse
vertébral
Tête fosse
Corps
Particularités
régionales
Objectifs
- Connaître le nom, la situation et la disposition de tous les os du squelette de la tête.
- Connaître, pour chaque os, les principaux reliefs remarquables cités en TD (en général
en gras dans le polycopié) et à quoi ils servent.
- Connaître les principales particularités spécifiques (citées en TD, et à étudier sur les pièces
osseuses) des squelettes de la face et du crâne.
Le squelette de la tête porte et protège l’encéphale, les organes des sens spéciaux et les parties initiales des appareils
digestif et respiratoire.
Il est formé de 26 os plats qui se réunissent pour former :
- un massif dorsal portant la cavité cérébrale, l’orbite, les cavités nasales et les mâchoires supérieures d’une part,
- et un massif ventral, mobile, constitué par les mandibules portant les mâchoires inférieures d’autre part.
Au squelette de la tête est associé également l’appareil hyoïde, deuxième pièce mobile de la tête, destiné à soutenir
la langue, le pharynx et le larynx.
Cet ensemble présente deux grandes subdivisions :
- Le crâne (neuro-crâne) qui porte l’encéphale, les organes de l’ouïe et de l’équilibre d’une part;
- et la face (viscéro-crâne ou splanchno-crâne) qui porte les cavités nasales et la cavité buccale d’autre part.
Os pariétal
Os frontal
Os occipital
Os lacrymal
Os nasal
Os maxillaire Os temporal
Os incisif
9 os
Os occipital
- Frontal
Pairs → Toit de la cavité cérébrale
- Pariétal
- Temporal → Parois latérales de la cavité cérébrale
‹ L’os pariétal Os pair, constituant chez la plupart des espèces la plus grande partie de la voûte
crânienne. Face externe (« exocrânienne ») convexe , parcourue par la ligne temporale. Les lignes
temporales droite et gauche se rejoignent dans le plan médian pour former une crête saillante chez les
équidés et les carnivores : la crête sagittale externe. Face interne (« endocrânienne ») concave porte les
empreintes des circonvolutions cérébrales.
Fosse temporale
Os pariétal
Ligne temporale
Os temporal
Os frontal
Foramen supra-
orbitaire
Os zygomatique
Bord supra-
orbitaire
Os lacrymal
Os nasal
Os lacrymal
Partie (face) temporale
Processus
Os zygomatique
zygomatique
Os temporal
Os occipital
Protubérance occipitale externe
Crête interpariétal
nuchale
Canal du nerf
hypoglosse
(XII)
Foramen magnum Crête
nuchale
Condyle Protub. occipitale
occipital interne
(insertion de la dure mère
Processus crânienne)
Os temporal jugulaire
Os sphénoïde
Processus
basilaire
Les os du crâne du cheval
vue latérale Occipital isolé de cheval
(d’après Barone R.)
Os occipital
Protubérance occipitale externe
Crête
Condyles
nuchale
occipitaux
Processus
jugulaire
S.Sawaya - ENVL Foramen Os occipital isolé de cheval
magnum vue caudale
(d’après Barone R.)
ÿ 5 centres d’ossifications
ÿ Répond à la première vertèbre cervicale (atlas = C1).
ÿ Assimilé à une vertèbre modifiée annexée au crâne au cours du
développement (« C0 »)
Os du plancher du crâne :
partie basilaire de l’occipital et os sphénoïde
Aile du pré-
sphénoïde Aile du basi-
sphénoïde
Partie basilaire
de l’os occipital
Os frontal
Os sphénoïde
Corps du basi-
sphénoïde
Os vomer
Rocessus
ptérygoïde
S.Sawaya - ENVL
Corps du
basiphénoïde
Aile du présphénoïde
S.Sawaya - ENVL
Corps du présphénoïde
Sillon chiasmatique
Surface articulaire répondant à
l’os temporal (synarthrose)
Fosse de l’hypophyse
Corps du basisphénoïde
(selle turcique)
l’os ethmoïde
Cornet nasal dorsal
Lame criblée
Crista galli
(« crête de coq »)
attache de la dure
mère crânienne
Cornet nasal ventral Cornet nasal moyen
Lame perpendiculaire
Endoturbinaux
ectoturbinaux
(recoloré d’après Pavaux C)
Crista-galli
S.Sawaya - ENVL
sphénoïde
Os occipital
Les os du crâne
du cheval – vue Ecaille du
temporal
latérale
Fosse
mandibulaire Processus mastoïde
Bulle
Processus tympanique Os temporal
zygomatique
Méat acoustique externe
Os sphénoïde
Processus
zygomatique
Sortie des nerfs
petit et grand
pétreux
Sortie de la corde du
tympan par la fissure
pétro-tympanique
Rocher
Fosse mandibulaire
Partie
Processus rétro-articulaire pétreuse
Processus
musculaire
Bulle tympanique Processus mastoïde
Partie tympanique Processus styloïde
Partie écailleuse
Os temporal isolé
de cheval
Ecaille
- Vue latérale -
Processus zygomatique (d’après Barone R.)
Os pariétal
Os frontal (écaille) Os temporal
Os ethmoïde
Sinus frontal Partie pétreuse (Rocher) avec le
Ecaille du frontal Ecaille du méat acoustique interne
Lame criblée temporal
Protubérance
occipitale
Lame externe
perpendiculaire
volutes
Canal du nerf
hypoglosse
Os palatin
Condyle
Ailes du occipital
sphénoïde
Corps et sinus du Processus
présphénoïde Corps du jugulaire
Crochet
ptérygoïdien basisphénoïde Processus
Os sphénoïde basilaire
Os occipital
Processus mastoïde
Perocessus
zygomatique
Condyle occipital
Méat
Fosse acoustique
mandibulaire externe Processus jugulaire
Processus basilaire
Os temporal
(écaille) Bulle
Os sphénoïde tympanique
vue latérale
S.Sawaya - ENVL
Os pariétal rejeté
Particularités des latéralement Os frontal très développé
os du crâne du Fosse temporale étroite formant le planum frontal.
boeuf Se prolongeant par les
(d’après Barone R.)
processus cornuax . Creusé
d’un sinus frontal très
étendu envahissant les
processus cornuaux
Os frontal
Protubérance
intercornuale Processus
cornual
Plancher du crâne :
Pas de foramen lacerum Os
(les trous le constituant pariétal
sont individualisés)
Os occipital
Vue caudale
Processus jugulaire
relativement faible
Tête de chat
Bulle tympanique
très développée
15 os + 2 os mandibulaires + os hyoïde
Os lacrymal
Os nasal
Angle naso-incisif
Os incisif
Os palatin
Os zygomatique Crochet de
l’os
ptérygoïdien
Os maxillaire
Os frontal
Os lacrymal
Os vomer
Os
zygomatique
os
ptérygoïdien
Os maxillaire
Os incisif Os incisif
Os frontal
Processus
Vue frontale alvéolaire
Os zygomatique
Os nasal
Vue latérale
Os
incisif
Fosse
canine Crête faciale
Foramen infra-
orbitaire
Tubercule facial
Os maxillaire
Processus alvéolaire
Processus palatin
Vue ventrale
Compartiment caudal
Sinus frontal
Compartiment rostral
Os nasal
Os lacrymal
Face faciale
Crête orbitaire Os
temporal
Fosse du sac (processus
lacrymal avec le zygoma-
foramen lacrymal tique)
Face orbitaire
F Chez les
ruminants, l’os
lacrymal est
creusé d’un Processus temporal
sinus (Forme l’arcade zygomatique avec le
Crête faciale Bord infra-orbitaire
Os maxillaire proc. Zygomatique de l’os temporal)
Os zygomatique
Les os maxillaires, nasaux et incisifs délimitent les cavités nasales qui occupent l’étage dorsal de la face. Les
cavités nasales sont envahies par les cornets nasaux : lames osseuses très fines qui prennent attache sur la
paroi latérale et s’enroulent sur elles-mêmes- Elles sont tapissées par la muqueuse nasale ce qui augmente
considérablement la surface de contact avec l’air.
Cornets nasaux Frontal
Os nasal Ethmoïde
Angle naso-
incisif
Processus nasal
Processus
alvéolaire
Os lacrymal très
Chez la vache
développé, creusé
(et les petits ruminants)
d’un sinus
Crête
faciale
sinueuse
Processus
alvéolaire de l’os Os maxillaire : creusé d’un sinus
incisif ne porte pas maxillaire, et son processus Fosse ptérygo-palatine
d’incisives palatin d’un large sinus palatin très profonde
supérieures
Foramen mandibulaire
(Entrée des a. v. et nerf mandibulaires, nerf sensitif)
Incisure
mandibulaire
Branche de la
mandibule
Fosse massétérique
(insertion du m. masséter)
Surface génienne
Angle de la
Partie incisive mandibule
du corps Incisure vasculaire
(Empreinte de l’a.
Partie molaire faciale : lieu de prise
du corps du pouls chez le
Incisives inférieures Foramen mentonnier cheval) (d’après Barone R.)
(sortie des terminaisons des a.v. n mandibulaires =
mentoniers – nerfs → sesnibilité lèvres inférieures)
Mandibule de chien
(d’après Barone R.)
L’appareil hyoïde est composé d’un ensemble complexe de pièces osseuses et fibro-cartilagineuses
appendu à la base du crâne, entre les deux mandibules.
Ces pièces s’articulent entre-elles et sont dotés d’une musculature spécifique chargée de les mouvoir.
Importance :
(d’après Boulocher C.)
- Fonctionnelle : déglutition
- Anatomique : rapports avec nombreux organes importants, nerfs, vaisseaux,
poches gutturales (cheval)
stylohyal
Cartilage
Epihyal
terminant la
grande corne
grande corne
Petite corne
(cératohyal) Corps de Appareil hyoïde de chien
l’hyoïde
(d’après Barone R.)
Processus lingual
tubéreux et peux saillant
Principales références :
Barone R. Anatomie comparée des mammifères domestiques. Tome I : Ostéologie. Vigot Frères Paris; 1976
Barone R. Anatomie comparée des mammifères domestiques. Tome I : Arthrologie et myologie . Vigot , Paris;
1980;
Evrard P. : Introduction à l’ostéopathie crânio-sacrée appliquée au cheval. Olivier Editeur, Belgique; 2002.
Miller ME; Christensen GC; Evans HE. : Anatomy of the dog . WB Saunders Company, USA. 1968.
König HE; Liebich H-G. : Veterinary Anatomy of Domestic Animals. Textbook and colour atlas. Schattauer. USA;
2004.
Pavaux C. Ostéologie Comparative des animaux domestiques – Polycopié de l’Ecole Nationale Vétérinaire de
Toyulouse . 1987 – 284 pages.
Octobre 2012
Serge SAWAYA
Dr Vét. PhD
UP Anatomie Comparée
Campus Vétérinaire de Lyon
Os maxillaire
Os incisif
Os sphénoïde
Os temporal
Crochet Arcade zygomatique
Fosse canine ptérygoïdien
Os palatin
Foramen infra-orbitaire Os zygomatique
Tubercule facial
Crête faciale
Os zygomatique Os Lacrymal
Crête faciale
Tubercule facial Tubercule facial
Os incisif
(vue frontale)
Condyle occipital
Os temporal
Processus
zygomatique
Arcade
Os sphénoïde zygomatique
Os frontal Os vomer
Corps du vomer
Os zygomatique
Lame du vomer
Os palatin
Lame
verticale
Os ptérygoïde
Lame
horizontale
crête faciale
Tubercule facial
Os maxillaire
Suture palatine médiane
Processus palatin de l’os
maxillaire
Corps de l’incisif
Canal interincisif
(vue ventrale)
- Connaître le type d’articulation unissant les constituants de l’hyoïde entre eux d’une part
et les articulations unissant l’appareil hyoïde à l’os temporal et au larynx d’autre part.
- Comprendre les rapports de l’appareil hyoïde avec les nombreux organes de la région de la
gorge.
S. SAWAYA
Dr Vét; PhD
UP Anatomie Comparée
Campus Vétérinaire de Lyon
L’appareil hyoïde est composé d’un ensemble complexe de pièces osseuses et fibro-cartilagineuses appendu à la base du
crâne, entre les deux mandibules. Ces pièces s’articulent entre-elles et sont dotés d’une musculature spécifique chargée de
les mouvoir.
Importance :
- Fonctionnelle : déglutition
- Anatomique : rapports avec nombreux organes
importants, nerfs, vaisseaux, poches gutturales (cheval)
(d’après Boulocher C.)
Chez le bœuf : le processus lingual est très court et réduit à un Chez les carnivores : l’’ensemble est beaucoup plus
tubercule. Les grandes cornes ne sont pas soudées au gracile, plus articulé et plus mobile que chez les
corps.(soudure tardive) Présence d’un os intermédiaire entre la ongulés. Le corps est grêle et dépourvu de processus
petite corne et le stylohyal : l’épihyal. (très petit chez le cheval), lingual. Les grandes cornes ne se soudent jamais au
corps . Entre le stylohyal et la petite corne se place un
Tympanohyal épihyal, pratiquement d’égale longueur que le
stylohyal. Le tympanohyal est long et aplati contre la
Appareil hyoïde bulle tympanique de l’os temporal.
de bœuf
(d’après Barone R.)
stylohyal
Epihyal Cartilage
terminant la
grande corne
grande corne
Petite corne
(cératohyal) Corps de
l’hyoïde
Appareil hyoïde de chien
(d’après Barone R.)
Processus lingual
tubéreux et peux saillant
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II) Les articulations de l’appareil hyoïde
- Jointures entre les différents constituants de Art. temporo-hyoïdienne
l’appareil hyoïde = articulations intrinsèques Symphyse
- Jonction temporo-hyoïdienne et jonction thyro- répond au processus styloïde de
hyoïdienne = articulations extrinsèques l ’os temporal
S.Sawaya - ENVL
Processus
styloïde
Mm. de la langue
M. occipito-hyoïdien
M. stylo-
M. génio-hyoïdien hyoïdien M. omo-
hyoïdien
M. mylo-hyoïdien Partie molaire Mm. sterno-thyroïdien
de la mandibule et sterno-hyoïdien
æ Le m. sterno-hyoïdien est très long et plaqué contre la face ventrale mm. sterno-
de la trachée, accolé à son opposé dans le plan médian. Il joint la face céphaliques)
ventrale du corps de l’hyoïde à l’extrémité crâniale du sternum. De chaque
côté, il est en rapport sur presque toute sa longueur avec le m. sterno-
thyroïdien, qui se place plus latéralement pour rejoindre le bord caudal du
cartilage thyroïde du larynx. Chez le cheval, ces deux muscles sont Muscles
pratiquement confondus dans leur partie caudale. Ils ne se séparent que pectoraux .
dans la moitié crâniale de l’encolure. Leurs insertions crâniales sont
couvertes par celles des mm omohyoïdiens, tandis que leurs insertions
sternales sont couvertes par celles des mm sternocéphaliques. (d’après Barone R.)
Æ L’action des muscles infra-hyoïdiens est opposée à celle des mm. Vue ventrale des muscles cervicaux
supra-hyoïdiens : ils tirent l’appareil hyoïde vers l’arrière. ventraux du cheval
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Les muscles infra-hyoïdiens du cheval
Corps de M. omo-hyoïdien
Corps de l ’hyoïde
l ’hyoïde
M. sterno-
M. brachio-céphalique
Mm. omo- (sectionné) hyoïdien
hyoïdiens Æ Rejoint la face
ventrale du corps de
Muscles sterno- l’hyoïde
hyoïdiens et
sterno-
thyroïdiens M. sterno-
Thyroïdien
Æ Se termine sur le
Origines des mm.
bord caudal du
sterno-céphaliques
cartilage thyroïde
(coupés)
Extrémité Origine du M. Veine jugulaire
crâniale du brachio-céphalique externe
sternum
Trachée
Vue ventrale des muscles cervicaux ventraux du cheval après section des muscles sternocéphaliques ,
brachiocéphaliques et omo-transversaire
Les muscles infra-hyoïdiens de la vache et du chien – Vues ventrales des muscles cervicaux ventraux
M. mylo-
M. mylo- Absence de hyoïdien
hyoïdien m.omo-hyoïdien
Mm. sterno-
hyoïdiens
Æ très larges
- M. omo-hyoïdien
couvrant la face
Æ n’atteint pas la face
ventrale de la trachée
médiale de la scapula,
M. sterno-hyoïdien sur toute sa longueur
mais se perd à la face
profonde du m. brachio-
M. Sterno-thyroïfdien
céphalique
M. sternocéphalique M. Sterno-
thyroïfdien
M. brachio-céphalique M. sterno-
Mm. brachio-
cépahliques céphalique
Muscles Pectoraux
Mm. infra-
Mm. supra-hyoïdiens (génio- et mylo- hyoïdiens) hyoïdiens
+ muscles de la langue s ’attachant sur l ’hyoïde
F L’appareil hyoïde donne attache à l’extrémité rostrale du fascia cervical profond (celui qui enveloppe et soutient
l’œsophage et la trachée tout le long de l’encolure jusqu’à l’entrée de la poitrine) dont l’extrémité caudale s’insère sur
le cadre de l’entrée de la poitrine. Le mouvement de l’hyoïde influe donc sur les tensions fasciales et a un rôle
dans le bon déroulement du processus de déglutition.
(D’après C. Boulocher)
m. Ptérygoïdien médial
Stylohyal
m. Digastrique
(D’après P. Evrard 2002)
(p.caudale)
Coupe sagittale d’une tête de cheval avec m.Digastrique
l’appareil hyoïde en place (l’arc suspenseur Grande corne
(p.rostrale)
gauche a été enlevé) et les muscles S.Sawaya - ENVL
ptérygoïdien et digastrique droits Corps et processus lingual
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ÿ Chez les carnivores:
Comme pour le larynx qu’il soutient, l’appareil hyoïde a une position très caudale et se trouve palpable dans la
région de la gorge
Entrée du
larynx
Bulles
tympaniques
Appareil
hyoïde
L’appareil hyoïde se trouve en rapport, de chaque côté, avec les Chez les équidés, au pharynx sont associées les
muscles masticateurs de la face médiale de la mandibule, ainsi poches gutturales. Elles correspondent à un diverticule
qu’avec de nombreux éléments vasculaires et nerveux de la de la muqueuse (donc parois très minces) de la trompe
région complexe de la gorge auditive reliant l’oreille moyenne au pharynx. Chaque
poche gutturale se moule autour du stylohyal à la
VII (facial) manière « d’une main autour d’une réglette », ce qui
moteur des muscles cutanés divise la divise en deux compartiments : l’un latéral,
de la face et du crâne, du X (Vague)
ventre caudal du digastrique et
entièrement recouvert par la mandibule, l’autre médial,
du m. occipito-hyoïdien (Sensibilité et motricité plus étendu.
des larynx, œsophage,
Processus jugulaire
pharynx+ fonctions
de l ’os occipital
parasympathiques)
Aile de
l ’atlas Compartiment
latéral
Compartiment
médial
IX (glosso-pharyngien)
sensibilité langue, sensibilité
et motricité pharynx
Trompe auditive
Son orifice
pharyngien
Environnement
XII (Hypoglosse) nerveux pharynx
(D’après JM Denoix)
Moteur de la langue de l ’appareil hyoïde stylohyal
Il existe différents points d’articulations possibles : des articulations intrinsèques et des articulations
extrinsèques (sacro-iliaques). Les articulations intrinsèques sont intervertébrales (atlanto-occipitoaxiale,
cervicales, thoraciques, lombaires, sacrales, coccygiennes) ou thoraciques.
Les moyens d’union : Ils sont particuliers, on retrouve un ligament supra-épineux. Entre le sacrum et l’ilium
on trouve une capsule articulaire avec une cavité articulaire : c’est une articulation synoviale. Il y a un
ligament interosseux et un ligament sacro-iliaque ventral. Le ligament sacro-iliaque dorsal est en deux
parties. L’articulation est mixte, elle est fibreuse (rigide, permet le mouvement) et synoviale (minimum de
mobilité, permet un petit mouvement lors de la mise bas).
1. Organisation
La colonne vertébrale fait la jonction avec les membres. Les articulations peuvent être directes ou indirectes.
Mais l’axe vertébral n’est pas seulement un axe anatomique autour duquel s’organisent les différentes
parties du corps. Il constitue également un axe fonctionnel et mécanique sur lequel s’appuient tous les
mouvements du corps par l’intermédiaire :
L’arc vertébral est une chaine articulaire qui permet d’assurer des fonctions dans le maintien du corps
et la locomotion. Il doit réunir deux propriétés : il doit être rigide et mobile. Ces deux propriétés a priori
contradictoires sont permises par la morphologie particulière des articulations intervertébrales.
Au niveau des vertèbres cervicales la tête est très convexe, elle répond à une portion de sphères creuses
concaves : la fosse vertébrale. L’importance de la courbure de ces surfaces articulaires varie en fonction du
segment considéré : les reliefs sont très prononcés pour les vertèbres cervicales (tête et fosse pratiquement
sphéroïdes), nettement moins marqués pour les thoraciques, et planiformes pour les vertèbres lombaires.
Ainsi, la mobilité des corps vertébraux diminue de C2 à S1.
Entre les surfaces concave et convexe il y a le disque intervertébral. C’est une formation fibro-
cartilagineuse qui se place entre la tête et la fosse vertébrale, il est formé de deux partie :
Le noyau pulpeux est constitué à 90% d’os. Il est incompressible et assure la transmission vers la
périphérie les efforts de compression. Il est légèrement excentré dorsalement et sa partie ventrale est la plus
épaisse et la plus résistante. Cette configuration favorise les hernies discales.
Le disque intervertébral est plutôt épais en région cervicale, mince en région thoracique, puis de
nouveau plus épais en région lombaire. Le maximum d’épaisseur est atteint à la jonction lombo-sacrale (L7-
S1 pour le chien et L6-S1 pour les ongulés) où il constitue le « promontoire ».
Le disque intervertébral n’est séparé de la moelle épinière que par le ligament longitudinal dorsal et
par la dure-mère (<1mm). La dure-mère est une séparation de la moelle épinière. Par conséquent toute
hernie du disque intervertébral se traduit par une compression de la moelle épinière et/ou des nerfs spinaux.
Suivant le site de la lésion il y aura des symptômes de parésie, de paralysie des membres postérieurs ou des
4 membres. Chez les chiens l’expulsion du noyau fibreux entraine les maladies de type Hansen I, et la
déformation entraine la maladie de type Hansen II.
Particularités de l’articulation des corps vertébraux chez le cheval : Quasi pas de noyau pulpeux chez
le cheval, hernie due au noyau pulpeux n’existant pas chez le cheval.
L’aspect des processus articulaires sont double. En région cervicale, les surfaces articulaires sont très
larges et très planes ; en région thoracique elles sont plus petites et à la base du processus épineux. Les
processus articulaires se redressent à partir de la vertèbre anticlinale thoracique et deviennent saillants au
niveau lombaire. Ils portent alors des surfaces articulaires concaves crânialement (très engainantes chez les
ruminants) et cylindroïdes caudalement.
L’articulation est une diarthrose (= articulation synoviale), c’est-à-dire que les vertèbres sont unies par
la capsule articulaire. Celle-ci est mince et fibreuse et forme un manchon autour des surfaces articulaires. Un
défaut peut être responsable de dorsalgie.
3. Les ligaments
Ils unissent les vertèbres par leurs reliefs et ferment les espaces entre les arcs vertébraux.
• Le ligament inter-lamellaire : il ferme les espaces latéraux entre les vertèbres et unit de chaque côté
les arcs vertébraux. Chez le chien il est très riche en fibres élastiques ce qui lui donne une couleur
jaune (les chirurgiens l’appellent encore « ligament jaune »). Son bord ventral se termine au niveau
du foramen intervertébral d’où sort le nerf spinal (A ce niveau, une inflammation ou une
Rôle du ligament nuchal : Le ligament nuchal contribue au maintien passif de la tête. Le poids de la
tête chez les ongulés est très important donc ils ont besoin de muscles puissants et de ligaments très solides.
C’est également un élément déterminant du balancier cervico-céphalique : son étirement (encolure abaissée)
ou son relâchement (encolure relevée) va influer sur la mobilité ou la rigidité du pont thoraco-lombaire au
cours des différentes phases de la locomotion.
En région lombaire, chez les équidés, il existe une articulation entre les processus transverses de :
- L4 –L5 (44% des chevaux) et L5-L6 (chez 60% des chevaux). Elles ont tendance à s’ossifier (dans 40% des
cas).
- L6-ailes du sacrum (présente chez tous les chevaux). Elles ne s’ossifient jamais (ou alors c’est pathologique).
Ce sont des articulations mixtes : synoviales et fibreuses.
Ces unions inter-transversaires montrent la grande rigidité du segment lombaire du cheval, rigidité
nécessaire à la transmission de l’effort de propulsion des membres postérieurs vers le reste de la colonne
vertébrale.
Cette rigidité est compensée par la grande mobilité de la jonction lombo-sacrale (les articulations inter-
transversaires à ce niveau ne s’ossifient jamais). Ceci est favorisé par l’épaisseur du disque intervertébral
entre L6 et S1, ainsi que par le changement d’orientation des processus épineux : le dernier processus
épineux lombaire est oblique vers l’avant et celui sacral, oblique vers l’arrière.
Ainsi, toutes ses articulations sont mixtes, elles comportent une partie synoviale et une partie fibreuse. La
soudure des vertèbres lombaires n’est donc pas gênante. La vertèbre sacrale qui permet la mobilité ne se
soude pas.
2) Pour le sacrum : Les vertèbres sont soudées entre elles (ce sont des “ synostoses ”) interdisant
tout mouvement. Le sacrum est une pièce clé du dispositif vertébral :
- Il s’articule de chaque côté avec les iliums par les articulations sacro-iliaques qui permettent la
transmission des efforts de propulsion des membres pelviens au rachis
- Il constitue un point d’appui aux articulations très mobiles que sont les charnières lombo-sacrale et
sacro-coccygienne.
La colonne vertébrale forme un axe mécanique rigide mais flexible. Cette mixité s’explique par
l’association entre la diarthrose des processus articulaires (mobilité) et la symphyse des corps vertébraux (Þ
certaine rigidité), complétée par des unions par des ligaments (« syndesmoses »). Les rapports des
articulations intervertébrales avec le système nerveux central (moelle épinière) expliquent le fait que les
problèmes articulaires vertébraux (hernies discales, instabilités, malformations, etc.) ont souvent des
conséquences graves et se traduisent par des problèmes locomoteurs.
Objectifs
- Connaître le nom, la disposition, les limites, les ouvertures et communications et le
contenu des cavités de la face et du crâne
- Savoir ce que sont les méninges et connaître leur nom. Comprendre la disposition de la
dure-mère crânienne et son cloisonnement de la cavité crânienne (les méninges seront
étudiés plus en détail avec le module du Système Nerveux en 2A)
- Savoir que le nerf moteur des muscles cutanés de la tête est le nerf facial, et son trajet
superficiel .
PLAN
I – LES CAVITES DE LA TETE
1) Les cavités de la face.
2) La cavité crânienne - Les méninges et cloisons de la cavité cranienne
II – LES ARTICULATIONS DE LA TETE
1) Présentation générale
2) Etude des articulations fibreuses et cartilagineuses de la tête :
a) Les articulations fibreuses et sutures – b) Les articulations cartilagineuses : synchondrose et symphyse
- Mobilité des os de la tête
III – LES MUSCLES DE LA TETE
1) Présentation générale
2) Etude des muscles cutanés de la tête
Introduction
Le massif complexe du squelette de la tête résulte de l’union de nombreux os qui ont tendance à se souder chez
l’adulte, sauf pour la mandibule et l’appareil hyoïde.
Ce squelette porte et protège dans les cavités du crâne et de la face, respectivement, l’encéphale et les organes des
sens d’une part, les parties initiales des appareils digestif et respiratoire d’autre part.
La tête comporte également de nombreux groupes musculaires, intervenant dans la mobilisation des différents
orifices sensoriels, ou encore dans les phases initiales du processus de la digestion : la prise de nourriture, la
mastication et la déglutition.
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I– Les cavités de la tête
1) Les cavités de la face
- Les cavités nasales (il y en a deux séparées par un septum cartilagineux) occupent l’étage dorsal de la face.
- La cavité buccale (« la bouche ») délimitée par les mâchoires supérieures et inférieures en occupe l’étage
ventral. Le palais dur correspond à la cloison horizontale séparant ces deux étages. Il est essentiellement formé
par les processus palatins des os maxillaires tapissés par une muqueuse palatine épaisse. Caudalement, le
palais dur est prolongé par une cloison musculaire mobile : le palais mou ou voile du palais.
Les ouvertures rostrales des cavités nasales correspondent aux narines. En arrière, elles aboutissent
dorsalement aux volutes de l’ethmoïde, et communiquent ventralement avec le pharynx (plus précisément le
« rhinopharynx » ou partie respiratoire du pharynx) par les choanes. Elles sont remplies par les cornets nasaux.
- La bouche contient la langue et les dents. L’ouverture rostrale de la cavité buccale est la « fente orale »
délimitée par les lèvres. Caudalement, la bouche communique avec le pharynx (partie digestive ou
« oropharynx ») par un canal étroit situé entre la racine de la langue et le voile du palais : « l’isthme du gosier ».
- Le pharynx correspond à « l’arrière-bouche ». Sa cavité est divisée en deux étages par le voile du palais :
dorsalement étage respiratoire = rhinopharynx ; ventralement étage digestif ou oropharynx. Il communique
ventro-caudalement avec le larynx, et dorso-caudalement avec l’œsophage.
Chez les équidés (et les solipèdes en général), existent les poches gutturales qui sont des diverticules du
pharynx (une de chaque côté) aux parois très fines et qui forment des poches se plaçant entre la face dorsale du
pharynx et le plancher du crâne et l’atlas.
Cavité crânienne
Cavités nasales Volutes de
l’éthmoïde
Choanes
cornets nasaux
Poches
gutturales
oesophage
narines
LARYNX
PHARYNX
Palais dur
Palais mou
Langue
Bouche Isthme du gosier
(fente orale) Cavité buccale
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2) La cavité cranienne
- Son plafond est constitué par les os frontaux et pariétaux ;
- Ses parois latérales par l’écaille du temporal et les ailes du sphénoïde ;
- Son plancher par la partie basilaire de l’os occipital et par les corps du pré et du basi-sphénoïde ;
- Son extrémité caudale par l’os occipital qui porte le foramen magnum par lequel elle communique avec le
canal rachidien ;
- Son extrémité rostrale est séparée des cavités nasales par la lame criblée de l’os ethmoïde.
Le plancher du crâne présente de nombreux trous de sortie pour les nerfs crâniens, ou d’entrée pour les
artères destinées au cerveau et ses enveloppes (a. carotide interne, a. méningées). Ces trous sont parfois
confluents comme le foramen jugulaire ou le foramen lacerum (« trou déchiré ») du cheval.
La cavité crânienne montre 2 principales loges dont la séparation est marquée, de chaque côté, par les
crêtes cérébro-cérébelleuses.
- En avant et dorsalement aux crêtes cérébro-cérebelleuses se placent les hémisphères cérébraux;
- Ventro-caudalement se place le cervelet contre les parties pétreuses des os temporaux.
On peut également citer deux autres fosses remarquables : rostralement, la fosse éthmoïdale contre la
lame criblée logeant le bulbe olfactif d’une part, et ventralement sur le plancher du sphénoïde la fosse de
l’hypophyse d’autre part.
volutes
Os ethmoïde
Os temporal
Partie pétreuse
(Rocher) avec le
méat acoustique
Ailes du interne
sphénoïde Crête cérébro-
Corps et sinus du cérebelleuse
présphénoïde Corps du Processus basilaire de
basisphénoïde l’os occipital
Os sphénoïde
Cervelet
Os pariétal
Os frontal et Os occipital
son sinus Cerveau
Os ethmoïde
Foramen
(lame criblée) magnum
Moelle
épinière
Volutes de Dent de
l’éthmoïde) l’axis
Arc ventral de
l’atlas
Bulble olfactif
Pont cérébral Moelle allongée
Hypophyse Corps du
sphénoïde Partie basilaire de l’os
et son sinus occipital
PIE-MERE
« tente » de l’hypophyse
Protubérance
occipitale interne
F Nous ne développerons ici que les articulations fibreuses et cartilagineuses du massif crânio-facial
Suture pariéto-
occipitales
-S.Sawaya - ENVL
-S.Sawaya - ENVL
Suture écailleuse
Jointure temporo-pariétale
Ligt orbitaire
Grande fontanelle
Os frontal
Jointure fronto-
pariétale
Os frontal
Jointure fronto-
Jointure pariétale
inter- Os Os
pariétale pariétal pariétal
fontanelle
Os occipital
Petite fontanelle Os occipital (inter-pariétal
Chez le chiot
Chez l ’enfant
$ En fait, à la naissance, les os de la tête ne sont pas encore au contact les uns des autres, leurs bords sont lisses et
réunis entre eux par des membranes fibreuses. En particulier, la boîte crânienne ne se ferme pas tant que l’encéphale et ses
enveloppes n’ont pas terminé leur développement. Des espaces très larges obturés par des membranes sont ménagés
entre certains os du crâne : les fontanelles. Elles sont larges chez le jeune enfant et situées entre les os frontaux et
pariétaux d’une part (grande fontanelle) et les os pariétaux temporaux et occipital d’autre part (petite fontanelle). Chez les
mammifères domestiques ces fontanelles sont plus réduites et on ne reconnaît vraiment que les fontanelles fronto-
pariétales. Quoi qu’il en soit, ce n’est que lorsque les os arrivent en contact que se différencient les différents types
de sutures.
Cartilage hyalin
Ne s’ossifie pas chez les
ruminants et les carnivores
Exemple du Disque
Jointures cartilagineuses : des art. Moelle
2) De type « symphyse » intervertébrales épinière Noyau
pulpeux
Anneau
fibreux
Coupe transversale passant par un disque
intervertébral lombaire d’un chien
Partie centrale Ne s ’ossifie jamais
Partie périphérique prédominance (ou alors c ’est pathologique)
fibreuse cartilagineuse (hyaline)
m.occipital
Fascia épicrânien
m. frontal
m. Canin
m. Nasal
latéral m. parotidi-
auriculaire
m. Dilatateur
des narine
m. Orbiculaire
de la bouche m. masséter
(Modifié d’après Barone)
m. mental m. Buccinateur
(partie buccale) m. Abaisseur de la
m. Abaisseur de l’angle lèvre inférieure
de la bouche
m. Releveur de la
lèvre supérieure
m. Dilatateur des
narines
m. buccinateur
m. Orbiculaire de la bouche
(D’après Barone)
m. incisif
Æ Ce sont les muscles de l’expression (2) : muscles mobilisateurs des narines et des lèvres
Introduction – Rappels :
La musculature autour de l’axe vertébral assure son maintien structural, sa mobilité et la stabilité
des articulations. On trouve les muscles de l’encolure (qui feront l’objet d’un autre CM), les
muscles du pont thoraco-lombaire et les muscles de la queue.
Chez les mammifères domestiques, on considère l’ensemble vertébral comme un pont porté par
les membres et équilibré par les balanciers. (Contrairement à l’Homme où on parle de colonne)
Pont thoraco-lombaire
« Balancier
caudal »
« Balancier cervico-
thoracique »
10% du poids du
cheval
Les efforts entre la colonne et le pont ne sont pas les mêmes (contraintes longitudinales pour la
colonne contre contraintes transversales pour le pont)
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La flexion vertébrale rapproche les bords ventraux et éloigne les processus épineux. L’extension
est l’inverse.
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V. Aspects fonctionnels
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Chez l’Homme, il forme un haut-vent qui fixe le dos et qui maintient le sacrum.
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Chez le cheval, le muscle illio-psoas passe par une arcade fibreuse délimitée par le ligament inguinal
(zone dans laquelle il peut y avoir des hernies)
Ces muscles lombo-illiaques sont des fléchisseurs du pont vertébral. Le muscle illio-psoas est aussi
un fléchisseur de la hanche.
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Etude du tronc et bases de l’imagerie
Le fascia coccygien est très fibreux et épais. Les septums épais et complets délimitent des loges pour
les muscles cités ci-dessus.
M. sacro-coccygien
dorsal médial Fascia coccygien
Terminaison du
M. sacro-coccygien
dorsal latéral canal vertébral
Plexus coccygien
Mm. intertransversaires dorsal
de la queue 4e vertèbre coccygienne
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PLAN
1. Le muscle brachiocéphalique
2. Le muscle omo-trasversaire
3. Le muscle grand dorsal
4. Les muscles trapèze et rhomboïde
5. Les muscles pectoraux
6. Les muscles dentelé du cou et dentelé ventral du thorax
III. Synthèse
INTRODUCTION
Ce sont des muscles qui appartiennent à la région de l’encolure et du thorax. Ils sont plus développés
que chez l’Homme car chez les MD, ils sont spécialisés dans la locomotion. Chez les animaux le poids n’est
pas réparti de la même façon. La plus grande partie du poids est portée par les membres thoraciques, c’est-
à-dire 50 à 70% du poids en position statique, valeur qui est décuplée lors du mouvement. Les membres
thoraciques sont considérés comme les membres suspenseurs, les membres pelviens sont considérés comme
propulseurs.
Le membre thoracique des mammifères domestiques est relié au tronc par une musculature
puissante, d’une grande importance fonctionnelle :
o Elle assure l’attache du membre thoracique au tronc et son mouvement par rapport
au tronc
o Elle assure le support et la suspension du tronc entre les membres thoraciques
Grande importance dans la gymnastique (animaux sportifs). Elle doit allier souplesse et puissance.
Lors de l’exercice physique :
o Elle amortit les efforts (réception d’un saut par exemple) → Souplesse
o Elle transmet les efforts de propulsion des antérieurs à la colonne vertébrale →
Puissance
Les muscles d’attache du membre thoracique appartiennent à différentes régions du tronc et de l’encolure :
Région cervicale dorsale : Mm. Trapèze et
rhomboïde (parties cervicales)
- m. omotransversaire
- m. dentelé du cou
Région cervicale ventrale : m.brachio-céphalique
Région thoracique dorsale (garrot) : Mm trapèze et
rhomboïde (parties thoraciques)
Région thoracique ventrale : muscles pectoraux
Paroi latérale du thorax : m. dentelé ventral du
thorax
Région dorso-lombaire : m. grand dorsal
Les muscles du tronc sont recouverts par un muscle qui n’existe pas chez l’homme : le muscle peaucier.
Il en existe deux principaux : le muscle peaucier du cou et celui du tronc. Les muscles cutanés du tronc se
rejoignent dans le plan médian et s’attachent au grasset.
Un hauban est un mat qui fixe l’ancre du bateau. Les différents muscles d’attache du membre thoracique
constituent plusieurs systèmes de haubans musculaires assurant un « ancrage » puissant du membre au
tronc. Ces haubans sont constitués par des groupes de muscles antagonistes.
1. Le muscle brachiocéphalique
En dissection chez les animaux on trouve une intersection fibreuse (plus ou moins distincte selon les espèces)
qui correspond à l’endroit ou aurait dû se développer la clavicule si elle s’était développée. Cette intersection
divise le muscle en deux parties : la partie cléïdo-céphalique et la partie cléïdo-brachiale. Elles sont innervées
par deux nerfs différents.
Chez la vache et chez le mouton, le brachio-céphalique est un peu plus complexe. Il y a la partie
cléïdo-cervicale qui se développe sur le cou et la partie cléïdo-basilaire qui passe sous la tête.
Rôle du brachio-céphalique :
Il contribue à la flexion cervicale, mais ce n’est pas le muscle principal de cette flexion. Son principal
rôle est quand le membre est au soutien, qu’il ne touche pas le sol, lors de l’embrassée du terrain. La
première partie du mouvement s’appelle le ramener, puis il y a la suspension et ensuite l’embrassée du
terrain à proprement dite. L’action du muscle commence dès le lever du membre et devient de plus en plus
importante.
2. Le muscle omo-trasversaire
Membre à l’appui : Intervient surtout sur les mouvements d’inflexion latérale de l’encolure. Si contraction
bilatérale, les deux membres étant à l’appui, les mm. omo-transversaires tirent le balancier cervico-
céphalique en bloc entre les deux épaules composante importante du reculer chez le cheval.
Membre au soutien : auxiliaire du m. brachiocéphalique dans la protraction du membre
C’est le muscle antagoniste du brachio-céphalique. C’est un large muscle plat triangulaire couvrant toute la
région du dos et des lombes. Il présente une large aponévrose couvrant le fascia thoraco-lombaire et se
prolongeant par une épaisse partie charnue couvrant la face latérale du thorax. Cette partie charnue
s’insinue entre le bras et le thorax pour se terminer par un tendon sur une tubérosité située à la face médiale
de l’humérus en commun avec le m. grand rond (muscle fléchisseur de l’épaule). Ce muscle joue un rôle dans
la rétraction du mouvement. La contraction de ce muscle pousse le tronc vers l’avant. Il est aidé par un autre
muscle, le pectoral ascendant.
Les muscles trapèze et rhomboïde sont des muscles plats, triangulaires et puissants couvrant la région
cervicale dorsale et le garrot.
Le m. trapèze, le plus superficiel, est nettement divisé en deux parties, l’une cervicale, l’autre
thoracique par une forte aponévrose s’insérant le long de l’épine scapulaire.
Le m. rhomboïde est plus épais que le trapèze et s’étend beaucoup moins caudalement. Ces deux
parties cervicale et thoracique, complètement séparées chez l’homme, sont au contraire confondues
chez tous les mammifères domestiques. Chez les carnivores, la partie cervicale est souvent très
puissante et peut remonter très haut pour atteindre l’os occipital par des faisceaux plus ou moins
isolables (« rhomboïde de la tête »)
Si point fixe à l’épaule : les parties cervicales, surtout du rhomboïde, peuvent contribuer à l’extension de
l’encolure.
Les animaux qui ont des blocages au niveau de ces muscles ont tendance à trébucher.
Ils couvrent la face ventrale du thorax et unissent le sternum au membre thoracique. Ils constituent la
sangle puissante supportant le thorax entre les membres. Ils forment deux couches : l’une
superficielle constituée par le m. pectoral descendant et transverse; l’autre profonde représentée par le m.
pectoral ascendant et subclavier. Ce dernier est surtout très développé et puissant chez le cheval. Il est
vestigial chez les ruminants et absent chez le chien. Le pectoral descendant est très rouge, bien délimité,
fusiforme. Il s’insère sur le manubrium sternal. Caudalement à lui il y a le muscle pectoral transverse, il est
très mince, très pâle. Le muscle pectoral ascendant couvre le tiers ventral du thorax. Ses fibres montent
jusqu’à l’épaule et se terminent sur le tubercule mineur.
Ils forment en fait un même système musculaire s’étendant de la région cervicale caudale a la paroi
latérale du thorax. Les muscles dentelés du cou appartiennent au plan moyen, pour les voir il faut enlever le
trapèze et le grand dorsal.
III. Synthèse
Les muscles de l’encolure sont groupés autour du segment vertébral cervical et plusieurs d’entre eux se portent
jusqu’à la tête. Ils agissent sur les vertèbres cervicales et, directement ou indirectement, sur la tête : ils
mobilisent ainsi le balancier cervico-céphalique dont le rôle est primordial dans la posture et l’équilibre au cours
de la locomotion. On agit sur cette partie pour guider l’animal, et pour lui imposer des positions. C’est une
partie qui comprend de nombreuses contraintes. Contraintes à la contention chez les ruminants, quand
l’encolure est bloquée chez une vache elle aura des difficultés à se lever. C’est une région difficile à examiner
car sensible, mais c’est une région soumise à de nombreuses pathologies.
Un grand nombre des muscles de l’encolure prend ancrage sur la partie crâniale du thorax, en particulier :
- Sur les processus épineux du garrot (1ères vertèbres thoraciques) pour les puissants muscles cervicaux
dorsaux,
- Ou sur le cadre de l’entrée de la poitrine (premières côtes, extrémité crâniale du sternum) pour les
muscles cervicaux ventraux.
D’autre part, plusieurs muscles cervicaux, tels que le brachiocéphalique, le dentelé du cou, les parties cervicales
des muscles trapèze et rhomboïde sont également des muscles d’attache du membre thoracique :
- Point fixe à la tête ou au cou ils interviennent dans la mobilisation du membre thoracique ;
- Point fixe au membre, ils contribuent à la mobilité de l’encolure.
PLAN
VIII) Synthèse
Les muscles situés dorsalement aux processus transverses (Episome) sont extenseurs -> Relever d’encolure.
Les muscles situés ventralement aux processus transverses (Hyposome) sont fléchisseurs -> Abaissement de
l’encolure.
Ils sont spécialisés dans les mouvements de la tête par rapport au cou.
Aspect métamérique
Stabilité des articulations intervertébrales ;
Régulation constante du tonus et réajustements posturaux
(innervation sensorielle et proprioceptive +++)
Tout ce qui est au-dessus des processus transverses sont les muscles extenseurs. Tout ce qui est ventral sont
les muscles fléchisseurs, par rapprochement des corps vertébraux. Ce sont tous des muscles pairs.
L’extension peut être associée à de la latéroflexion avec rotation. Pareil pour la flexion.
Au-dessus de la colonne vertébrale il y a les muscles cervico-dorsaux et en dessous les muscles cervico-ventraux.
(Les deux premières couches sont donc formées par des muscles d’attache du membre)
Ce sont des muscles qui servent d’attache et qui servent à la protraction. Ils font partie des muscles d’attache
du membre thoracique (voir cours correspondant).
2. Le plan moyen
Ces muscles sont très costaud. Les muscles rhomboïde et dentelé du cou font partie des muscles d’attache du
membre thoracique (voir cours correspondant). Ces deux muscles sont innervés par un même nerf (nerf
scapulaire dorsal provenant de C6). Située sous le trapèze, mais nettement plus épaisse, la partie cervicale du
m. rhomboïde est souvent très puissante chez les carnivores et peut remonter très haut pour atteindre l’os
occipital par des faisceaux plus ou moins isolables (« rhomboïde de la tête »).
Le muscle splénius est un muscle large et plat, puissant extenseur de l’ensemble du balancier
cervicocéphalique. Il unit les processus épineux du garrot à la tête et aux vertèbres cervicales. On lui reconnaît
une partie dorsale formant une lame charnue large se terminant sur le processus et la crête mastoïdiens
(« splénius de la tête ») et une partie ventrale se terminant par des languettes sur l’aile de l’atlas et les processus
transverses cervicaux (« splénius du cou »). Son bord caudal se prolonge par le fascia thoracolombaire (est en
quelque sorte « tenseur » de ce fascia) - La partie « splénius du cou » est faible chez les ruminants et absente
chez les carnivores.
3. Plan profond
Chez l’homme il est décrit un muscle unique sterno-cléïdo-mastoïdien . En comparaison avec l’homme, le m.
brachiocéphalique des mammifères domestiques équivaudrait à l’association des faisceaux claviculaires du m.
sterno-cleïdo-mastoïdien, du m.grand pectoral et du deltoïde. Le faisceau sternal du m. sterno-cléïdo-mastoïdien
devenant le m. sternocéphalique des mammifères domestiques.
Le muscle brachiocéphalique
Rôles du m. brachio-céphalique
Le muscle sternocéphalique
C’est un muscle fusiforme, situé ventro-latéralement à la trachée (il se moule sur elle) et qui unit le sternum à
la tête.
Origine : Chez toutes les espèces, il prend origine sur l’extrémité crâniale du sternum en commun avec son
homologue du côté opposé.
Terminaison : variable selon les espèces
Le sillon jugulaire
Rôle : Les muscles infra-hyoïdiens n’interviennent pratiquement pas dans les mouvements du balancier
cervico-céphalique. Ils agissent sur l’appareil hyoïde et le larynx qu’ils tirent en direction caudale : ils
sont antagonistes du groupe des muscles supra-hyoïdiens, situés dans la tête et qui sont protracteurs
de la langue et élévateurs du larynx (importance dans la régulation des tensions s’exerçant sur l’appareil
hyoïde qui est suspendu à la base du crâne, et sur lequel s’attachent la langue, le pharynx et le larynx Þ
importance dans la déglutition).
Les muscles scalènes constituent un groupe complexe formé de plusieurs faisceaux reliant les processus
transverses cervicaux (C3 à C7) à la première côte (muscles scalènes ventral et moyen) ou à la face externe des
premières côtes (muscle scalène dorsal).
- Le muscle scalène ventral est le plus long, et le plus épais. Il se termine sur le bord crânial de la 1ère
côte. Les faisceaux du muscle scalène moyen situés un peu dorsalement au précédent sont plus courts
et plus profonds. Ils relient les processus transverses de C6 et C7 à la 1ère côte.
- Le muscle scalène dorsal, absent chez les équidés, est en fait plus « latéral » que « dorsal ». Il forme
une bande qui s’étale à la face latérale du m. dentelé ventral du thorax et va s’insérer sur la face externe
des premières côtes (4ème et 5ème chez carnivores, jusqu’à la 6ème chez ruminants).
Rôles :
1) S’appuyant sur les puissantes premières côtes encadrant l’entrée de la poitrine les scalènes sont de
puissants muscles fléchisseurs de la base de l’encolure.
2) A l’inverse, point fixe au cou, ils contribuent avec l’aide du muscle long du cou (partie thoracique) à la
flexion de la partie crâniale du segment vertébral thoracique (« montée du garrot » chez le cheval) .
3) Enfin, toujours point fixe aux vertèbres cervicales ils tirent les premières côtes crânialement ,
contribuant à l’augmentation de volume du thorax lors de l’inspiration: ce sont, après le diaphragme,
les principaux muscles inspirateurs.
Les muscles scalènes entrent de chaque côté dans la constitution des parois latérales du défilé de l’entrée de
la poitrine. Ce passage très étroit, délimité dorsalement par le muscle long du cou, de chaque côté par les
scalènes et les premières côtes et ventralement par l’extrémité crâniale du sternum, est une zone de transition
entre l’encolure et le tronc d’une grande importance fonctionnelle. A ce
niveau, les muscles scalènes se trouvent en rapport avec la charnière
vertébrale cervico-thoracique (C6 à T2), la plus mobile du rachis, ainsi qu’avec
de nombreux organes importants empruntant ce passage :
Le muscle grand droit dorsal de la tête s’étend du processus épineux de l’axis jusqu’à la protubérance
occipitale externe (sous l’insertion de la corde du ligament nucal) – Chez le cheval et le chien, il est
subdivisé en deux faisceaux (superficiel et profond). Il est simple chez les ruminants.
Le muscle petit droit dorsal de la tête est situé sous le précédent, et contre la capsule articulaire de
l’articulation atlanto-occipitale. Plus court, il joint le tubercule dorsal de l’atlas à la face nucale de l’os
occipital. Les muscles grand droit et petit droit de la tête sont extenseurs de la nuque
Le muscle oblique caudal de la tête est un muscle large et très épais unissant le processus épineux de
l’axis à l’aile de l’atlas dont il couvre la face dorsale. C’est le principal rotateur de la tête par rapport
au cou. Présente souvent de fortes contractures chez le cheval et le chien.
Le muscle oblique crânial de la tête unit le bord crânial de l’aile de l’atlas à la base du processus
jugulaire, la crête et la face nucale de l’os occipital. Il permet les mouvements de latéroflexion de la
tête par rapport à l’atlas.
VIII. Synthèse
1. Aspects topographiques
2. Aspects fonctionnels
- Muscles à bras de levier court (scalènes) → contrôle et stabilisation de la base de l’encolure au cours
du mouvement.
- Muscles juxtavertévébraux (m long du cou) → stabilisation et correction posturale de l’ensemble au
cours du mouvement
L’amplitude de la flexion de l’encolure est contrôlée par les mm. Cervicaux dorsaux (se contractent en
s’allongeant = contraction excentrique) et la mise en tension la corde du ligament nuchal.
INTRODUCTION
Le tronc renferme 3 cavités, on s’intéresse à la cavité abdominale. Il y a aussi la cage thoracique, et la cavité
pelvienne.
La cavité abdominale est derrière la cage thoracique elle-même délimitée par les côtes. Le cadre ostéo-fibreux :
le plafond de la cavité abdominale c’est l’ensemble des vertèbres lombaires. Crânialement les cotes ferment la
paroi abdominale. Caudalement il y a l’arcade inguinale (ligament), elle relie le bord de la hanche au bord crânial
du pubis. Au bord crânial du pubis jusqu’au sternum il y a la ligne blanche. Les parois de la cavité abdominal : 4
parois : une craniale : le diaphragme, une dorsale : le plafond de la cavité pelvienne et deux parois latéro
ventrale avec les muscles abdominaux.
Plan
I.Organisation générale
1.. Disposition générale : limites de la cavité abdominale
2.Support osseux et fibreux
3.Repères anatomiques externes
I. Organisation générale
Les parois de l’abdomen délimitent la cavité abdominale, elles protègent et soutiennent les organes
abdominaux, et elles jouent un rôle primordial au niveau des fonctions vitales.
La cavité abdominale appartient à la cavité péritonéale (= ensemble tapissé par le péritoine) qui regroupe
également les cavités pelvienne et vaginale (=enveloppe renfermant les testicules). Elle appartient également
à la cavité abdomino-pelvienne. Elle présente une forme ovoïde avec un volumineux pôle cranio-ventral et un
petit pôle caudo-dorsal :
- crânialement elle est séparée de la cavité thoracique par le diaphragme
- caudo-dorsalement, elle est prolongée par un diverticule pelvien (cavité pelvienne).
- chez le mâle, elle délègue un diverticule logeant les testicules (cavité vaginale).
Les cavités abdominale, vaginale et pelvienne sont tapissées par une séreuse globale : le péritoine.
Le cadre ostéo-fibreux est le support des muscles des parois. Les muscles de la paroi de la C.A. s’ancrent sur la
charpente ostéo-fibreuse :
- par des structures osseuses : sur le squelette axial, face ventrale (=corps vertébraux) des vertèbres lombaires
et des dernières vertèbres thoraciques, sur la paroi costale (sur les côtes asternales et les dernières côtes
sternales), et sur la ceinture pelvienne (au niveau du pubis et de l’aile de l’ilium par l’arc inguinal.
- par des structures fibreuses : les fascias du tronc et la ligne blanche (qui va du processus xiphoïde jusqu’au
pubis) et sur le ligament inguinal qui forme l’arc inguinal de l’angle de la hanche au bord crânial du pubis.
La région de l’abdomen s’étend de l’arc costal à la région du flanc et du ventre dans le plan sagittal, et des
lombes au ventre dans le plan transverse. Elle comprend donc l’hypochondre, le flanc et le ventre et n’a donc
pas de limites nettes. La C.A., quant à elle, est recouverte par une partie de la paroi thoracique (paroi
thoracique post-diaphragmatique) et par la paroi de l’abdomen. En effet, la limite crâniale de la C.A. est le
diaphragme, qui s’avance jusqu’au 6-7ème espace intercostal. Les parois de la cavité abdominale appartiennent
donc aux régions du thorax (crânialement) et de l’abdomen (caudalement).
1. Définition et rôle
C’est une cloison musculo-aponévrotique en forme de coupole fortement convexe vers l’avant qui sépare
les cavités thoraciques (en avant) et abdominale (en arrière) (particularité des Mammifères). Attention, ce n’est
pas une cloison totale puisque certains éléments le traversent.
La forme de coupole du diaphragme est maintenue par l’effet de deux systèmes de pression, qui empêchent
son écrasement :
- La pression des viscères abdominaux situés contre le diaphragme caudalement : ils maintiennent la
concavité caudale par leur poids.
- Un effet de ventouse lié à la dépression pleurale crânialement qui maintient le diaphragme aspiré.
Ces deux systèmes de pression évitent le flottement du diaphragme.
La coupole diaphragmatique fait saillie à l’intérieur de la cavité osseuse du thorax atteignant presque
une verticale au niveau du 6e espace intercostal. La cavité thoracique est donc beaucoup moins longue que ne
le laisse supposer le thorax dans son ensemble (elle s’arrête au niveau du sixième voire septième espace
intercostal). Dans la concavité du diaphragme, du côté abdominal, se placent les organes « post-
diaphragmatiques » que sont le foie (majorité de la droite de la paroi), la rate et l’estomac (et le pancréas qui
longe le bord dorsal).
Le diaphragme est le principal muscle inspirateur : une contraction du diaphragme entraîne une augmentation
du volume de la cavité thoracique. L’orientation des faisceaux de la bande charnue permet en effet de tirer les
côtes en avant, ce qui entraîne un pivot des extrémités proximales des côtes et agrandit le diamètre transversal
de la cavité thoracique. Ces contractions sont rythmiques et indépendantes de la volonté, dues à l’innervation
par le nerf phrénique.
C’est également un centre fonctionnel important :
- il est tapissé par le péritoine pariétal (face abdominale ou caudale) et par les plèvres pariétales (face
thoracique ou crâniale), d’où une relation avec les organes post diaphragmatiques via le péritoine et avec les
poumons via les plèvres pariétales.
- il y a passage du nerf phrénique (C5-C6-C7) qui est un nerf moteur et sensitif et possède également quelques
fibres proprioceptives.
- il existe des zones de communication entre cavité thoracique et cavité abdominale : les hiatus (passage de
vaisseaux sanguins, lymphatiques, de l’oesophage).
2. Conformation
Le diaphragme est à la fois la cloison séparant les cavités thoracique et abdominale et la zone de communication
entre les deux (par les hiatus). Il est constitué de trois parties principales :
- Une partie lombaire, située dorsalement (oblique direction ventro-crâniale) en position haute sous les
lombes : c’est une partie charnue (muscles), la plus épaisse et la moins étendue. Ce sont les piliers du
diaphragme, formés de fibres ventro-dorsaux. Ils délimitent notamment le hiatus aortique.
- Un centre tendineux ou partie aponévrotique centrale (coloration blanc nacré), bordé de chaque côté
par une bande musculaire charnue périphérique.
- Une partie périphérique charnue, à partir de laquelle des fibres musculaires rayonnent et s’attachent
aux côtes et au sternum.
Le diaphragme s’insère dorsalement sur les vertèbres lombaires grâce aux tendons des piliers du diaphragme,
latéralement à la face interne des côtes asternales et le cartilage costal des 2 dernières côtes sternales grâce à
sa partie charnue et ventralement se termine sur le cartilage costal des deux dernières sternèbres et sur le
processus xiphoïde du sternum, toujours par la partie charnue.
A la face thoracique le diaphragme est recouvert par la plèvre pariétale et les poumons. La face abdominale est
recouverte par le péritoine pariétal, qui abrite les viscères post-diaphragmatiques.
Elle est entièrement musculaire, étroite mais épaisse. Elle est oblique ventro-crânialement. La partie
lombaire débute par un système tendineux plaqué sur la face ventrale des vertèbres lombaires. La partie
charnue représente les piliers du diaphragme et se situe de part et d’autre du plan médian.
Il y a deux piliers de chaque côté : un pilier latéral droit et un pilier latéral gauche, ainsi que deux piliers
intermédiaires (droit et gauche). Ce sont des faisceaux charnus parallèles entre eux et rayonnants. Chaque pilier
se prolonge par un tendon qui s’attache à la face ventrale des vertèbres lombaires.
Entre les piliers latéraux se trouve une ouverture où passent l’aorte et le canal lymphatique : il s’agit du hiatus
aortique. Le hiatus aortique est une courte gaine fibreuse et inextensible formant un anneau de forme
elliptique.
Entre les piliers intermédiaires se trouve le hiatus oesophagien (ouverture où passent l’oesophage et le tronc
vago-sympathique, ainsi que les muscles sous-lombaires) en position centrale. Ce hiatus est délimité par l’union
des piliers paramédians au niveau du centre tendineux. C’est une zone de hernie importante.
Dorsalement les piliers s’attachent aux lombes ; entre eux se situent des passages musculaires dont celui du
début du grand psoas. Entre autres, l’arcade lombo-costale, entre vertèbres et côtes, livre un passage aux
muscles psoas lombaires et aux chaînes ganglionnaires et est formée par le bord dorsal de chaque pilier qui se
porte sur la dernière côte.
Il est large chez le cheval, de couleur blanc nacré. Il est épais et très solide. Il forme toute la partie
centrale de la coupole diaphragmatique. Chez le chien, il est peu étendu.
Dans ce centre tendineux, un peu à droite du plan médian, se trouve une ouverture, le hiatus de la veine cave
caudale, d’où partent trois ligaments : les 3 ligaments d’attache du foie (le foie est très solidement adhérent au
diaphragme) :
- les ligaments triangulaires droit et gauche
- le ligament falciforme du foie.
La bande charnue périphérique est formée de deux parties, une partie costale et une partie sternale, selon
la terminaison des faisceaux de fibres. Elle est constituée de faisceaux musculaires parallèles entre eux qui
forment des dentelures. Chacune de ces dentelures s’attache sur la partie ventrale de la face interne des côtes
jusqu’au-dessus du sternum.
3. Particularités spécifiques
Le diaphragme est très dissymétrique (saillie plus importante du côté gauche, visible en radiographie).
Chez les carnivores : bande charnue périphérique large et centre tendineux mince. On constate l’inverse chez
les autres espèces.
Chez le boeuf, les piliers intermédiaires sont très longs et le hiatus oesophagien est alors porté très
ventralement.
Chez le chien, il y a deux tendons distincts sur la partie lombaire, contrairement au cheval qui a ses tendons
confondus. Les piliers latéraux et intermédiaires sont confondus (un seul pilier de chaque côté) et le diaphragme
est très charnu, la partie charnue est très large (les parties lombaires et périphériques sont très larges).
Ces muscles sont fléchisseurs du bassin, de l’axe vertébral et de la jonction lombo-sacrale et ce sont les muscles
antagonistes de l’érecteur spinae. Le m. ilio-psoas (fléchisseur de la hanche et de la charnière lombo-sacrale)
est le principal agent de l’engagement des postérieurs.
1. Myologie
Les parois latéro-ventrales de l’abdomen sont constituées de 4 muscles pairs, très larges et plats. Ils sont
formés d’une partie charnue et d’une partie aponévrotique (proximale et distale). Le muscle cutané du tronc et
les 4 muscles abdominaux se superposent et forment la base anatomique de la région du tronc :
- le muscle cutané du tronc : c’est le muscle le plus superficiel.
- le muscle oblique externe, situé sous le muscle cutané. Muscle plat et très large, c’est le plus superficiel
et le plus grand.
- le muscle oblique interne, situé sous le muscle oblique externe.
- le muscle transverse de l’abdomen, situé le plus en profondeur et qui constitue la base anatomique de
la région du ventre. Il est prolongé par une aponévrose.
- le muscle droit de l’abdomen : situé le plus ventralement.
Les quatre derniers muscles constituent les muscles abdominaux. On les retrouve de chaque côté ; ils
s’unissent dans le plan sagittal par leur aponévrose terminale sur la ligne blanche. Leur aponévrose dorsale est
en continuité avec le fascia thoraco lombaire. Le muscle cutané du tronc, le muscle oblique externe, le muscle
oblique interne et le muscle transverse de l’abdomen sont en position latérale, dans la région du flanc, tandis
que le muscle droit appartient à la région du ventre.
Les muscles abdominaux commencent tous par des aponévroses proximale et distale qui se prolongent par
un fascia. C’est la confluence de toutes les aponévroses droites et gauches qui définissent la ligne blanche.
La tunique abdominale, c’est un revêtement fibreux élastique qui recouvre le muscle oblique externe. Chez le
chien il n’est pas développé, mais est très marqué chez la chèvre (tous les ongulés). C’est une sangle élastique
qui retient l’ensemble de la masse intestinale.
Le muscle cutané du tronc fait partie des muscles peauciers, directement situé sous la peau et donc difficile à
séparer de la peau en dissection. Il recouvre par sa large lame musculaire mince la face latérale du thorax et de
l’abdomen et forme caudalement le pli du grasset (= relief charnu du muscle cutané). Ce muscle prend attache,
en avant, entre les membres antérieurs et la paroi thoracique (entre épaule et jarret), et en arrière, vers
l'humérus au niveau du tubercule mineur de l’humérus. Cette lame musculaire adhérente à la peau est très
développée chez le Cheval, absente chez l’Homme. Sa contraction fait frémir la peau, lorsqu’une mouche vient
se poser sur le flanc du cheval par exemple. Chez le chien, il est très large et présente une expansion sur le
bassin. Chez les ongulés (équidé, ruminants) : il se dédouble crânialement, en déléguant une expansion qui
s’étale +/- à la surface de l’épaule et du bras formant le muscle cutané omo-brachial.
C’est un muscle large et plat. Il est tendu depuis la partie ventrale de presque toutes les côtes (sauf les
4-5 premières). Il est composé d’une partie dorsale charnue dont les fibres sont orientées ventro-caudalement
(comme les intercostaux externes) et qui s’insère sur la face latérale des côtes en formant des dentelures avec
le muscle dentelé du thorax, et d’une partie ventrale aponévrotique qui entre dans la constitution de la ligne
blanche. Sa partie charnue, faite de faisceaux musculaires, est étalée en surface de l’hypochondre, et orientée
vers l’arrière et vers le bas. Elle s’attache sur la partie extérieure ventrale des côtes (dentelures s’engrenant
avec celles du m. dentelé ventral du thorax.
Il ressemble au muscle oblique externe (plat large et épais) sauf qu’il est orienté perpendiculairement à ce
dernier. Il est également large et plat mais ses fibres sont orientées ventro-crânialement, perpendiculairement
à celles du muscle oblique externe.
La partie charnue est entière chez le chien et divisée en deux chez le cheval et le bœuf en une partie ventrale
et une partie dorsale appelée muscle rétracteur de la dernière côte.
C’est un muscle qui recouvre le flanc et qui est relativement épais. Sa partie charnue entre dans la constitution
de la corde du flanc.
Sa partie aponévrotique se dédouble également en 2 feuillets, un feuillet supérieur qui se prolonge sur
l’aponévrose de l’oblique externe et un feuillet profond qui se prolonge sur l’aponévrose du muscle transverse
de l’abdomen. Ils forment une gaine qui entoure le muscle droit de l’abdomen.
Dorsalement, il s’attache sur le fascia thoraco-lombaire, caudalement sur l’angle de la hanche et sur
une partie de l’arcade inguinale. Crânialement, il s’attache sur la face interne des côtes et des
derniers cartilages costaux et ventralement sur toute la ligne blanche. L’aponévrose est perforée par
l’anneau inguinal profond dans la partie caudale.
Chez les carnivores la partie charnue occupe toute la fosse paralombaire et est indivisée
C’est le muscle le plus profond. Il est formé de fibres transversales, tendues dorso-
ventralement (les fibres ont une orientation verticale, non oblique). C’est un muscle très mince.
Il s’attache sur la face interne des dernières côtes, sur l’angle de la hanche et sur les processus
transverses des vertèbres par le fascia thoraco-lombaire.
Sa partie charnue s’attache aux processus transverses lombaires, tandis que sa partie
aponévrotique (très fine caudalement) se prolonge vers le bas jusqu’à la ligne blanche et s’attache
sur la face interne des côtes et de leur cartilage (elle rejoint le muscle oblique interne). Ce muscle
s’attache de façon très lâche sur le bord caudal de l’arcade inguinale. Son aponévrose adhère à
l’aponévrose terminale profonde du muscle oblique interne.
C’est un muscle polygastrique. C’est le plus profond des muscles de l’abdomen avec le muscle transverse. Situé
ventralement, de part et d’autre de la ligne blanche, c’est un muscle longitudinal relativement mince et son
ventre charnu est segmenté par des intersections fibreuses dont le nombre varie selon l’espèce : 10/12 chez
le cheval, 4/6 chez le chien. Il va du sternum au bord crânial du pubis.
Il s’insère sur le bord crânial du pecten du pubis via le tendon pré-pubien, pour aller jusqu’à la face ventrale du
processus xiphoïde du sternum, et sur les cartilages des dernières côtes sternales. Il se termine ventralement
sur la ligne blanche.
Le flanc est plus musculeux chez le chien car la partie charnue transverse est plus étendue.
Attention ! Le tendon pré-pubien est la partie terminale de la ligne blanche, ce ne sont pas 2 tendons distincts !
Conclusion : On observe une orientation différente pour chacun des muscles de la paroi latéro-
ventrale.
Remarque importante : savoir si une partie est charnue ou aponévrotique est primordial en
chirurgie pour prévoir une cicatrisation ! (lors d’une césarienne par exemple) En effet, cette
cicatrisation ne sera pas possible au niveau de la partie aponévrotique. De plus, on proscrit l’abord
ventral chez les grands animaux puisque vu le poids des viscères, il y a risque d’éviscération.
La ligne blanche réunit toutes les terminaisons aponévrotiques des muscles latéraux. Elle s’étend du
processus xiphoïde du sternum au bord crânial du pubis où elle se termine par le tendon pré-pubien. En
chirurgie on la distingue juste sous la peau. De plus, on privilégie l’abord chirurgical par la ligne blanche chez
les carnivores (ATTENTION, pas chez les grands ongulés !!) car c’est un endroit qui ne saigne pas.
C’est une lame fibreuse tendue entre l’angle de la hanche et le bord crânial du pubis. Il se forme un espace
entre cette arcade et le col de l’ilium où passent le muscle ilio-psoas et les vaisseaux fémoraux. Il s’agit de la
région de l’aine (région de raccord du tronc aux membres pelviens).
c) Le canal inguinal
o Anneau inguinal profond : interstice entre le bord ventro-caudal du muscle oblique interne et le
ligament inguinal.
o Anneau inguinal superficiel : fente ovalaire dans l’aponévrose du muscle oblique externe.
L’anneau inguinal superficiel se superpose à l'anneau inguinal profond, et ils délimitentl'espace inguinal.C’est
un espace relativement virtuel (ne pas imaginer un canal béant !).
Chez le mâle, c’est par cette fente que passe le cordon spermatique ainsi que les vaisseaux et nerfs sensitifs du
scrotum. Les testicules passent par ce canal lors de leur descente dans le scrotum (le fascia transversalis
s’invagine et entre dans l’anneau, ce qui va globalement dessiner l’espace). Des hernies scrotales sont possibles
à ce niveau. Chez la femelle, ce canal est virtuel ; il sert de passage aux vaisseaux et nerfs mammaires (aux
mamelles), mais il est peu visible car il y a beaucoup de conjonctif.
Le muscle crémaster recouvre latéralement le scrotum et se trouve sous la dépendance du muscle oblique
interne.
d) La tunique abdominale
La tunique abdominale est un revêtement conjonctivo-élastique de couleur jaune englobe les muscles et
constitue une « sangle » élastique de soutien importante chez les ongulés... Elle est large sur la partie ventrale
et s’amincit en avant et sur les flancs. La tunique est réduite chez l’Homme, très fine chez le chien. Elle est
tellement mince sur les flancs que parfois on ne la trouve pas (notamment chez les petits animaux). Elle
recouvre et adhère complètement au muscle oblique externe (il en fait quasiment partie tellement il lui est
solidaire). En profondeur, on trouve le fascia transversalis, qui solidarise le péritoine aux muscles abdominaux,
qui délimitent complètement la cavité abdominale.
Chez le cheval, la tunique est jaune et très élastique.
Les muscles abdominaux forment un véritable maillage qui vient compléter le cadre osseux
pour refermer la cavité abdominale, afin d’assurer le soutien, le maintien des viscères (augmentation
de la pression abdominale lors de la respiration, miction, parturition...).
2. Rôle de compression
La contraction favorise l’action des viscères abdominaux : miction, défécation, parturition, mise-bas,
respiration (la contraction de ces muscles entraîne les côtes vers l’arrière, ce qui provoque l’expiration
forcée).
Lors de la flexion du rachis et en particulier du muscle droit, et lors de la latéro-flexion grâce à la synergie des
muscles obliques interne et externe qui sont homolatéraux
2 types :
- Laparotomie médiane : le long de la ligne blanche (ou para-médiane)
ATTENTION : faite seulement chez les carnivores ! Chez cheval ou bovin, pas de cicatrisation donc les viscères
tomberaient par terre ! (ovario-ectomies : dans l’angle costo-abdominal)
- Laparotomie latérale : par le flanc (fuyant du flanc ou creux du flanc) on peut inciser toute la paroi ou pas
(incision de la peau, incision suivant les fibres de chaque muscle et on tombe dans la cavité abdominale).
L’avantage est que les muscles se soudent entre eux par la suite de manière automatique ! (Les césariennes)
ATTENTION ! Il ne faut jamais inciser dans la partie caudale et ventrale parce qu’il n’y a que de l’aponévrose,
qui ne se suture pas et donc se déchire tout le temps (l’aponévrose est faible et non vascularisée et ne peut
donc pas cicatriser).
Conclusion :
La cavité abdominale est délimitée par 5 parois (diaphragme + plafond lombaire + 2 latérales + plancher) qui
forment une sangle musculaire assurant protection et soutien des viscères (latérales + plancher= muscles
abdominaux) ainsi que la respiration.
La disposition des parois est de première importance en chirurgie pour savoir où ouvrir la paroi (= laparotomie
se fera au niveau du flanc pour les grandes espèces mais au niveau de la ligne blanche pour les petites espèces)
et accéder aux viscères.
- hernie crurale (rare chez les animaux : passage entre le ligament inguinal et l’ilium)
- hernie inguinale : passage dans la cavité vaginale du cordon spermatique à travers les anneaux
inguinaux (elle peut être une urgence en médecine vétérinaire : hernie inguinale étranglée de l’étalon).
Attention !!!!
Il faut connaître la disposition du canal inguinal et où sont ménagés les anneaux car il existe de nombreuses
infections de la paroi, dont les hernies.
Hernies= ectopie (positionnement anormal d’un organe) d’un viscère à travers une solution de continuité de la
paroi abdominale.
Les hernies diaphragmatiques sont :
- Congénitales : à travers hiatus œsophagien.
Il existe aussi des hernies accidentelles avec des viscères qui sont passés dans la paroi abdominale.
Correction :
1. Muscle cutanné du tronc (+peau + tunique abdominale)
2. Vertèbre (lombaire)
3. Fascia thoraco-lombaire
4. Fascia iliaca
5. Aponévroses proximales des muscles abdominaux
6. Muscles épisomiaux (erector spinae, ne font pas partie des muscles abdominaux !!)
7. Muscle oblique externe de l’abdomen
8. Muscle oblique interne de l’abdomen
9. Muscles sous-lombaires
10. Muscle transverse de l’abdomen
11. Muscle droit de l’abdomen
12. Fascia transversalis
13. Péritoine
14. Ligne blanche
C.BOULOCHER
Une région est définie par sa situation et ses bases anatomiques (c'est-à-dire les muscles,
reliefs osseux, organes des sens et orifices respiratoires ou digestifs qu’elle contient). Il existe une
petite quarantaine de régions chez nos mammifères domestiques !
Les régions sont constantes entre les espèces mais ont leurs particularités spécifiques : c’est
ce qui fait la richesse de l’anatomie comparée. Ce qui fait la constance d’une région, c’est tout
particulièrement sa base anatomique.
le tronc (thorax + abdomen), suspendu par les membres (thoraciques et pelviens) et par le
balancier céphalique.
les parties appendiculaires : la tête (siège de la physionomie qui comprend elle-même les
régions du crâne et de la face) et l’encolure crânialement ; la queue caudalement.
les membres : thoraciques et pelviens.
Les noms des régions sont généralement en rapport avec l’ossature qui les compose.
SOMMAIRE
1. La région occipitale :
Elle comprend le point le plus élevé de la tête, qui correspond au vertex constitué par les os
pariétaux chez l’Homme, et à l’occiput pour les animaux domestiques (d’où le nom de région
occipitale). Durant la gestation chez les mammifères domestiques, le point le plus élevé du crâne
correspond également au vertex dans un premier temps.
La conformation de la région occipitale varie suivant les espèces : elle comprend la base du
toupet chez le cheval, elle est saillante chez les porcs et les carnivores, et chez les bovins elle est
rejetée en avant à cause des cornes.
On peut réaliser des pontions de liquide (par exemple de liquide céphalo-rachidien car en
flexion, il y a dégagement du foramen magnum) ou des injections de produit de contraste pour des
myélographies, au niveau de l’espace atlanto-occipital.
2. La région frontale :
La région frontale correspond à la projection des sinus frontaux (elle surplombe les sinus
frontaux). C’est une région vaste et étendue, entourée par les régions orbitaires.
Son développement est maximal chez les ruminants cavernicornes (= cornes non caduques).
En effet, au niveau de la cavité de la cheville de leur corne, le sinus frontal se prolonge.
Chez les carnivores domestiques, la région frontale possède une légère dépression médiane.
Chez le poulain elle est bombée puis s’aplatit vers 4/5 ans.
La région pariétale sépare la nuque du front. Elle est mal délimitée et elle est peu étendue
chez le cheval (recouverte par le toupet). Chez les bovins, elle est enfouie dans la nuque (rejetée sur
le côté par l’os frontal) donc elle n’est pas visible. Chez le chien, elle est assez saillante.
4. La région temporale :
NB : Le nom temporal vient du latin tempus = le temps. C’est à cet endroit qu’apparaissent chez
l’Homme les premiers cheveux blancs, « marque du temps qui passe ».
5. La région auriculaire :
Base anatomique : les cartilages conchinien, annulaire et scutiforme ainsi que les muscles
mobilisateurs de l’oreille.
Elle correspond à l’oreille externe qui comprend le pavillon et la base de l’oreille. L’oreille
joue un rôle important dans l’expression de l’humeur chez les Mammifères domestiques.
La face représente les 2/3 de la tête chez les animaux domestiques et est rostrale au crâne.
1. La région orbitaire :
Bases anatomiques : l’orbite de l’œil, ses annexes ainsi que les deux paupières mobiles et le corps
clignotant ou troisième paupière.
Elle se situe entre la face et le crâne, ventralement au front. Il n’y a pas de sourcils ch ez
l’adulte (mais présents chez les fœtus).
Elle est assez mal délimitée. Elle se situe en avant de l’œil et est plus ou moins confondue
avec une partie du chanfrein.
3. La région zygomatique :
Elle correspond au chanfrein (dos du nez) et au bout du nez (surplombe la lèvre supérieure et
est encadré par les naseaux). Elle est bordée par la région infra-orbitaire. Le bout du nez est appelé
rostrum (naseaux + lèvres + bout du nez), groin (porc), truffe (carnivores domestiques), mufle (BV) ou
museau selon l’espèce.
5. La région buccale :
Elle comprend les lèvres, leurs commissures et le menton. La bouche est appelée gueule
quand elle s’ouvre de façon béante.
Les régions nasale et buccale ont une forme et une mobilité très variables chez les espèces.
6. La région jugale :
Elle va de la commissure des lèvres jusqu’à la région parotidienne : ce sont les « joues ». Les
joues sont situées sous l’œil (plus précisément sous la tempe), et sont délimitées par les ganaches.
Elles sont limitées crânialement par la région parotidienne. On distingue le plat de la joue et la poche
de la joue :
le plat de la joue est constitué par les muscles masséters ou muscles cutanés de la
face et il y passe le plexus du nerf VII.
la poche, quant à elle, a pour base anatomique le muscle buccinateur (abaisseur de
la lèvre inférieure). Elle loge les glandes buccales. Chez les grands ongulés, l’artère
faciale et le conduit parotidien (là où passe la salive) passent entre la ganache et la
poche de la joue : on peut y prendre le pouls.
7. La région mandibulaire :
Les deux régions mandibulaires encadrent la région de l’auge et se terminent par la région de
la gorge. C’est à ce niveau qu’on effectue les chirurgies laryngées ainsi que celles des
poches gutturales.
Elle est unie au tronc (par le garrot, les épaules et le poitrail) et à la tête (par la nuque). Elle
est aplatie latéro-latéralement et présente un bord ventral, un bord dorsal, deux faces et deux
extrémités (caudale et crâniale).
A. Le bord ventral :
Base anatomique : la trachée qui est entourée par les muscles céphaliques, omo-hyoïdien, sterno-
hyoïdien et sterno-thyroïdien, le tout entouré par les muscles du tronc.
B. Le bord dorsal :
Le bord dorsal a pour support anatomique la corde du ligament nucal. Chez le cheval il
est très saillant (il correspond à l’insertion de la crinière). Chez les carnivores le bord dorsal, au
lieu d’être saillant, est très arrondi et épais. (Attention aux injections ! On risque de tordre
l’aiguille...).
une région moyenne, le noyau cervical, qui correspond à la zone de l’axe vertébral.
une région dorsale, le « plat » de l’encolure, qui correspond à la région de la crinière (on peut
y faire des intramusculaires).
une région ventrale qui comprend ou non le sillon jugulaire suivant les espèces. Chez le
cheval et les bovins, le sillon jugulaire est parallèle au bord ventral de l’encolure et on peut
alors y effectuer des intraveineuses (il est délimité ventralement par le m. sternocéphalique et
dorsalement par le m. brachiocéphalique). Chez le chien, le chat ou le porc, il n’y a pas de
sillon jugulaire : la veine jugulaire externe passe par-dessus le sillon céphalique, les veines
roulent et sont donc difficiles à voir. Les intraveineuses et prises de sang sont donc plus
difficiles.
La zone crâniale correspond au creux épigastrique (car juste au-dessus se situe l’estomac),
elle forme une dépression et correspond à la zone de passage de la sangle chez le cheval,
aux premières mamelles chez le chien, les suidés et la lapine. Elle est mal définie, elle est
caudale à l’arc costal et dorsale à la région xiphoïde.
La zone caudale ou inguinale correspond au pli de l’aine (région cachée entre les cuisses et
entre les membres pelviens). Elle encadre la région prépubienne ou région génitale et se
continue avec le périnée caudalement (liaison entre l’anus et les organes génitaux). Elle
rejoint crânialement la zone hypogastrique.
L’angle de la hanche est différent de la hanche au sens strict, c'est-à-dire l’articulation coxo-
fémorale qui fait partie de la jambe. L’angle de la hanche présente de l’extérieur des reliefs
qui correspondent à l’angle latéral de l’ilium et aux muscles de la hanche.
La zone ano-périnéale se situe chez le cheval entre l’anus et les mamelles, mais ne s’arrête
pas aux mamelles puisqu’elle comprend également le périnée. Elle est plus ou moins
étendue si c’est une femelle ou un mâle et elle comprend les muscles de l’anus en région
génitale et l’expansion de l’anus aux mamelles inguinales.
Le bras comporte l’humérus, la pointe de l’épaule et possède un bord caudal commun avec
l’épaule (le long de la ligne tricipitale).
L’avant-bras comprend le radius et l’ulna ainsi que la châtaigne chez le cheval. Il se situe
entre le coude et le carpe. La châtaigne est un vestige du temps où les chevaux avaient
plusieurs doigts. Avec l’ergot, ce sont des reliefs cornés non sensibles qui poussent et
tombent.
La main, elle-même subdivisée en 3 étages : carpe, métacarpe(s) et phalanges (ce sont les
doigts). La flexion de la main est palmaire et son extension est dorsale.
Cuisse : elle-même divisée en bord crânial (= pli du grasset qui correspond au genou chez
l’homme et les carnivores) et bord caudal (= région de la fesse). Le bord caudal comprend la
pointe de la fesse et le pli de la fesse (= région poplitée). L’articulation entre la cuisse et la
jambe se fait par l’intermédiaire du grasset ou genou.
Pied : son organisation est semblable à celle de la main. On distingue le tarse (constitué du
jarret), des métatarses et du (des) doigt(s). La pointe du jarret permet l’extension tandis que
le pli du jarret permet la flexion. Le jarret ne correspond pas au tarse !
Conclusion :
La connaissance des régions du tronc est primordiale pour l’examen clinique, pour placer les
électrodes, les sondes etc. mais aussi pour l’examen des aplombs, le signalement du cheval ou la
réalisation des certificats de naissance (diagnose de race).
Introduction :
Le thorax est la partie du tronc dans laquelle on trouve les organes pulmonaires, le cœur,
les trachées ou encore l’œsophage. La connaissance de l’anatomie permet donc de faciliter
les radios et les échographies de ces organes fragiles et difficiles d’accès.
On définit les parois du thorax comme l’ensemble ostéo-cartilagineux qui délimite la cavité
thoracique.
La cage thoracique est délimitée dorsalement par les vertèbres thoraciques, latéralement
par les côtes et ventralement par le sternum. Caudalement, le diaphragme marque la
séparation entre la cavité thoracique et la cavité abdominale.
La cavité thoracique quant à elle se trouve entre les poumons et le diaphragme. Les organes
post diaphragmatiques sont alors abdominaux même s’ils se trouvent dans la région du
thorax.
Ce qui caractérise les vertèbres thoraciques est leur connexion avec les côtes. En effet, sur
chaque vertèbre s’articule une paire de côte.
Chez le chien, les côtes sont fortement incurvées, étroites et épaisses. Les 8-9
premières paires sont élargies à leur extrémité ventrale.
Les cartilages costaux sont longs et grêles, élastiques et très incurvés vers l’avant. Ce
caractère est frappant sur les deux premiers. Ils suivent la direction de la côte avant de se
diriger crânio-médialement en faisant un angle droit : « le genou de la côte » ou angle costo-
chondral qui est obtus et ouvert vers l’avant.
A. La paroi dorsale :
Les muscles sont très épais (m. erector spinae). En avant, on retrouve le long du cou, le
splénius et le longissimus. En arrière, on retrouve les psoas et les piliers du diaphragme.
Cette région est fortement innervée et vascularisée.
B. La paroi ventrale :
Le sternum est le support osseux. Sa face dorsale est endothoracique. Elle est étroite et
incurvée dans le sens cranio-caudal. Elle est recouverte par le muscle transverse du thorax
tandis que le muscle droit du thorax, vestigial chez les animaux, correspond à quelques
fibres sur le bord latéral du thorax. Les muscles pectoraux viennent recouvrir le sternum en
formant une sangle musculaire. Ils attachent la partie ventrale du tronc au bras. Enfin, il y a
aussi différents nerfs qui passent par la première côte. Un fascia tapisse la cavité thoracique
Absent chez l’Homme, sa fonction n’est pas encore tout à fait déterminée. Il est plat
et mince, et pourrait jouer un rôle dans la respiration ou serait un muscle vestigial.
Il s’étend à la surface des 4-5 premières côtes dont il croise la direction. Il prend son origine
à la face latérale de la 1ère côte (moitié ou 1/3 ventral), se termine sur le côté du sternum ou
sur les articulations costo-chondrales de rang moyen.
D. Ouverture crâniale :
C’est une zone d’intérêt clinique chez les ruminants lorsqu’ils ont un élément étranger
bloqué au niveau de l’entrée de la poitrine. Les structures anatomiques sont nombreuses et
fragiles : œsophage, nerfs vertébraux, trachée, lobes pulmonaires crâniaux, veines jugulaires
et artères carotides…
Mais cette zone est difficilement abordable ; en effet, les muscles d’attache du membre et
les membres bloquent cet accès.
ème
7 vertèbre
cervicale
ère
1 cote
droite
Manubrium
sternal
On la subdivise en deux étages. L’étage dorsal est qualifié d’aérifère de par la présence de la
trachée. A gauche de la trachée passe également l’œsophage. L’étage ventral est l’étage
vasculaire (artères carotides communes, artères sous-clavières, veines jugulaires externes)
et les nerfs (nerfs phréniques, troncs vagosympathiques, nerfs laryngés récurrents).
CT au niveau de C7
ème
1. 7 vertèbre cervicale
2. Sternum
3. Scapula gauche
4. Scapula droite
3 5. Mm. Long du cou
4
5 5
3 4
5
5
1. Lobe pulmonaire crânial gauche
2. Lobe pulmonaire crânial droit
3. Œsophage
4. Trachée
G D
2 5. Artères et Veines
C’est le muscle qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale. En plus de son rôle
de muscle inspirateur, c’est un centre fonctionnel important :
§ Il est tapissé par le péritoine pariétal (face abdominale) et par les plèvres pariétaux
(face thoracique),
§ Présence du nerf phrénique (C5-C6-C7) moteur, et sensitif (+ fibres proprioceptives).
§ C’est une zone de transition d’organes du thorax vers l ’abdomen.
Le diaphragme est maintenu par les piliers droit et gauche qui s’insèrent aux 4 premières
vertèbres lombaires et à la face médiale de la partie ventrale des côtes (Milieu 13ème os
costal ; 10ème jonction chondro-costale ; 8ème articulation costo-sternale et au sternum). Son
importante convexité crâniale amène sa partie la plus crâniale en regard de la 6ème ou de la
7ème paire de côtes. Cette convexité maintenue par le « vide » pleural et par la pression des
viscères digestifs.
Le corps charnu du diaphragme est périphérique et constitue sa majeure partie.
Le centre tendineux du diaphragme est en proportion plus petit et est de forme trifoliée.
Les hiatus œsophagien et aortique sont quant à eux dans la partie charnue, le hiatus
œsophagien étant en regard de la partie dorsale qui est palpable de la 10ème paire de côte.
Décubitus dorsal
88
2
4
3 1
6
1
5
5 6
7
8 8
9 10
1. Cœur
2. Aorte 7. Centre tendineux du diaphragme
3. Tronc brachio-céphalique et V. cave craniale 8. Bande charnue du diaphragme
4. Trachée 9. Pilier droit
5. Hémicoupole diaphragmatique droite 10. Pilier gauche
6. Hémicoupole diaphragmatique gauche
1. Hémicoupole
diaphragmatique droite
2. Hémioupole
diaphragmatique gauche
1 3. V. cave caudale
3 2 traversant l’hémicoupole
droite pour atteindre le
4 coeur
4. Cœur
1. Pilier droit
2. Pilier gauche
3. Centre
tendineux
3 1 2
Décubitus Décubitus
ventral dorsal
6
Chat
3
8 9
2 1 2 1
6 7 T11
4
4
7 Décubitus dorsal T11
9
1. Lobe pulmonaire caudal 6
gauche 7 8
2. Lobe pulmonaire caudal
droit
3. Médiastin caudal
4. Fundus de l’estomac
ème
5. 11 vertèbre thoracique
6. Foie La convexité du diaphragme conduit sur
7. Coupole diaphragmatique une même transversale à aborder des
8. V. cave caudale viscères abdominaux et des viscères
9. Lobe accessoire thoraciques
1. Articulations costo-vertébrales :
Col
Aire d’insertion ligamentaire
Cupule costale
Tête costale
La tête costale et la cupule costale sont unies par une mince capsule articulaire, renforcée
par :
- un ligament intercapité, fort et bref, qui est un faisceau fibreux qui prend origine
dans l’échancrure qui sépare les deux facettes de la tête costale puis se dirige
médialement et un peu crânialement pour s’attacher au bord du disque
intervertébral de la vertèbre qui précède. Il rejoint celui du côté opposé en se
logeant dans une dépression du disque intervertébral.
- un ligament radié qui est une expansion fibreuse qui tapisse ventralement la capsule
articulaire Cette expansion est formée de trois faisceaux divergents qui prennent
origine commune sur le contour ventral de la tête costale et qui vont sous les corps
des vertèbres adjacentes et sous le disque intervertébral. Ce ligament est tapissé par
la plèvre.
Ligament intra-
articulaire
Il y a une mince capsule articulaire qui entoure l’articulation costo-transversiaire. Elle est
renforcée sur sa face dorso-crâniale par le ligament costo-transversaire, large et bref,
s’étendant de la base de la face crâniale du processus transverse à l’excavation ou à la
rugosité d’insertion portée par le col de la côte. Il y a aussi un tout petit renforcement
fibreux face caudale. La synoviale costo-transversaire est de faible étendue
Ligament costo-
transversaire
Cependant il existe des particularités pour la première et les dernières côtes. La première
paire de côtes s’articule avec la dernière vertèbre cervicale et la première vertèbre
thoracique. La dernière paire de côte répond aux deux dernières vertèbres thoraciques.
2. Articulations costo-chondrales :
3. Articulations sterno-costales :
Les sternèbres et les cartilages costaux sont unis par une capsule articulaire renforcée
de faisceaux fibreux qui forment deux ligaments : un dorsal et un ventral. Ce sont les
ligaments sterno-costaux ventral et dorsal.
Le ligament sterno-costal dorsal est le plus puissant chez les MD tandis qu’il est faible chez
l’Homme. Il se porte en éventail de la partie distale du cartilage costal à la face dorsale du
sternum où ils s’unissent à la membrane sternale (et chez le cheval au ligament sternal). Le
ligament ventral est situé sur la face exothoracique de l’articulation et ressemble au
précédent dans sa disposition rayonnée
Ligts sterno-costaux
dorsaux
- Rejoignent mbne
sternale
- Répondent au
muscle transverse
du Th et aux
vaisseaux
Thoraciques
internes
4. Articulations interchondrales :
5. Articulations sternales :
Les sternèbres sont initialement distinctes et noyées dans une gangue fibrocartilagineuse.
Elles sont unies entre elles par des synchondroses sternales avant que les parties
intersternales soient envahies par un processus d’ossification.
En outre, le sternum est revêtu par une forte enveloppe fibreuse qui se densifie et
s’individualise surtout sur sa face endothoracique. Chez le cheval, celle-ci se différencie en
deux forts cordons fibreux et blancs, les ligaments sternaux, qui prennent insertion au-
dessus du manubrium où ils se rejoignent et divergent caudalement en recevant une partie
des fibres des ligaments sterno-costaux dorsaux. Ils sont faibles chez le bœuf, absents chez
les autres espèces.
Articulation chondro-costale
(synarthrose)
Articulation sterno-costale
(diarthrose)
Ligament sterno-costal dorsal
Ligament sterno-costal ventral
Rôle passif :
Rôle actif :
PLAN
INTRODUCTION
Les séreuses sont des membranes fines, continues, associées à des organes soumis à des mouvements
nombreux et répétés. Elles délimitent des petites cavités remplies d’un liquide séreux, qui ressemble dans sa
composition au liquide synovial.
Les synoviales tendineuses sont particulièrement développées chez les grands ongulés (Ex : tendons des
extenseurs et des fléchisseurs du doigt du cheval).
Remarque : Dans certains cas, une synoviale articulaire et une synoviale tendineuse adjacente peuvent être
communicantes, comme par exemple le cas de la synoviale articulaire de l’épaule et celle du tendon proximal
du m. biceps brachial chez le chien.
Une dysfonction tendineuse ou articulaire (surcharge de travail, contraintes exagérées ou anormales) peut
être à l’origine d’une production excessive de liquide synovial. Chez le cheval, ceci est à l’origine des tares
molles (mollettes et vessigons articulaires ou tendineux).
A- Organisation générale
L’organe est initialement à l’extérieur de la séreuse. Lorsqu’il se développe à partir de son ébauche
embryonnaire, il pousse progressivement le feuillet pariétal, et son recouvrement par la séreuse sera plus ou
moins important.
Ainsi, certains organes seront à peine enveloppés par la séreuse. C’est le cas du pancréas en général
et du rein droit de la vache. Ces organes sont qualifiés de « juxta-pariétaux ». Dans d’autres cas, le méso se
résorbe et se trouve remplacé par une zone d’adhérence directe entre la paroi abdominale et l’organe. C’est
le cas du sac dorsal du rumen de la vache ou de la base du caecum du cheval qui présentent des zones
d’adhérence au plafond de la cavité abdominale.
Chez l’animal sain, les séreuses apparaissent lisses, transparentes et brillantes. Elles sont constituées
d’une couche de cellules épithéliales et d’un stroma de tissu conjonctif et de connexion (lamina propria). Les
séreuses peuvent produire et absorber du liquide séreux, l’air et des gaz. La cavité délimitée par le feuillet
pariétal et le feuillet viscéral contient quelques millilitres de fluide séreux composé de sérum, de cellules
épithéliales et de cellules du système immunitaire. Les séreuses constituent des barrières physiologiques
d’une grande importance.
1) Le feuillet pariétal
Le feuillet pariétal est toujours doublé par une lame fibro-élastique plus ou moins épaisse correspondant à
un fascia :
Dans la cavité thoracique, c’est le fascia endothoracique.
Dans la cavité abdominale, c’est le fascia tranversalis.
Ce fascia envoie des tractus de fibres à l’intérieur même des mésos allant jusqu’aux organes les solidarisant
ainsi à la paroi de la cavité. Le feuillet pariétal de la séreuse est connecté au fascia profond par du tissu
aréolaire (toile sous-séreuse). Cette couche contient du tissu adipeux, des vaisseaux sanguins et
lymphatiques. Juste sous l’épithélium, il existe un très fin lacis de nerfs conférant à la séreuse une grande
sensibilité tactile, mécanique, thermique et chimique.
Le feuillet pariétal est très sensible à la douleur, d’où la nécessité d’anesthésie locale de la paroi abdominale
(ou thoracique) avant une chirurgie.
2) Le feuillet viscéral
Le feuillet viscéral est très adhérent a l’organe dont il constitue la tunique externe (préfixe ≪ épi » :
Exemple : Epicarde).
3) Les mésos
Les mésos portent le nom de l’organe qu’ils suspendent : le mésentère qui soutient le jéjunum est le
plus développé des mésos.
Le mésovarium suspend les ovaires, le mésométrium suspend la matrice (utérus) etc.
Un méso peut relier deux organes de façon lâche, on parle alors d’omentum. Il en existe deux : le petit
omentum reliant l’estomac au foie et le grand omentum (appelé également « épiploon ≫) qui relie l’estomac
au colon et/ou au pancréas et à la paroi lombaire.
Lorsque la séreuse forme une lame très courte réunissant solidement deux organes, ou attachant un organe
à la paroi, on parle de pli ou frein. Par exemple, le pli caeco-colique relie le caecum au côlon ascendant chez
le cheval.
Les mésos peuvent délimiter des cavités ne communiquant avec la cavité générale que par des ouvertures
bien circonscrites. Ce sont les bourses. Par exemple, le mésovarium forme avec le mésosalpinx (méso de la
trompe utérine) la bourse ovarique. La plus vaste et la plus complexe de ces bourses, est la bourse omentale
délimitée par les omentums.
Dans les cavités, les viscères ont une topographie particulière mais présentent également une mobilité
(variable selon l’organe) : motilité propre pour ceux qui sont doués de péristaltisme, mobilité générale due
aux mouvements (respiratoire, locomotion). Entre les viscères une petite quantité de fluide leur permet de
glisser les uns par rapport aux autres avec le minimum de friction. La lubrification des surfaces des viscères et
leurs attaches souples leur permet de se mouvoir librement ce qui est essentiel pour leur fonctionnement
correct.
La cavité thoracique a pour support osseux le thorax. Elle est beaucoup moins vaste que la cavité
abdominale en raison de la très forte convexité crâniale du diaphragme qui l’en sépare. Elle loge les poumons
et leurs séreuses qui sont les plèvres, le cœur et sa séreuse, le péricarde, une partie de l’œsophage et de la
trachée, le thymus, des nœuds lymphatiques, ainsi que d’importants vaisseaux et nerfs.
La paroi caudale de la cavité thoracique est représentée par le diaphragme. Du fait du vide pleural
d’une part, et de la pression exercée par les viscères abdominaux d’autre part, le diaphragme forme
une coupole convexe du côté du thorax et dont le sommet se situe au niveau de la sixième côte. Sa
face crâniale (thoracique) est recouverte par la plèvre, sa face caudale (abdominale) par le péritoine.
La face interne des parois du thorax, y compris le diaphragme, est intimement tapissée par le fascia
endothoracique. Il envoie des faisceaux fibreux à l’origine d’adhérences ou de véritables ligaments
unissant le péricarde au diaphragme (chien) ou au sternum (cheval).
La cavité pleurale délimitée par les plèvres est pratiquement virtuelle à l’état normal (quelques millilitres de
liquide pleural permettant le glissement des feuillets l’un sur l’autre). Ce « vide pleural » est un des principaux
éléments permettant le maintien de la convexité du diaphragme. Une dysfonction de la physiologie des
plèvres peut être à l’origine d’épanchement pleural, accumulation anormale de liquide pleural, qui peut avoir
également une répercussion sur le bon fonctionnement du cœur. On parle de pneumothorax quand le vide
pleural est rompu par l’entrée d’air à l’intérieur de la cavité thoracique. Lors de chirurgie thoracique il faut
reconstituer ce vide pleural avant la fermeture de la plaie.
Le médiastin : Les plèvres pariétales gauche et droite s’adossent dans le plan médian délimitant un
espace séparant les deux hémithorax et dans lequel se placent le coeur, et les autres organes
thoraciques. Cet espace est le médiastin. La position du cœur le subdivise en 3 régions :
Dans le médiastin crânial, seul l’etage dorsal contient des organes : passage de la trachée, de
l’oesophage, de la veine cave crâniale, du tronc brachiocéphalique, des nerfs phréniques et des
nerfs vagues.
Dans le médiastin moyen, l’etage dorsal, au-dessus de la base du coeur, est traversé par
l’oesophage et l’aorte accompagnés par les nerfs vagues, ainsi que par la trachée qui s’y termine
en se bifurquant en deux bronches. L’etage ventral contient le coeur et le péricarde.
Dans le médiastin caudal, la partie dorsale est traversée par l’aorte thoracique et l’oesophage
accompagné des troncs vagaux. La partie ventrale ne contient que le nerf phrénique gauche. Elle
est finement perforée chez certaines espèces comme le chien (communication entre cavités
pleurales gauche et droite, d’où possibilité de transmission des infections).
2) Le péritoine
a) Péritoine pariétal et péritoine viscéral
Le péritoine pariétal double le fascia tranversalis. Caudalement il s’insinue dans la cavité pelvienne
où il s’infléchit pour constituer des culs-de-sac péritonéaux (voir plus loin).
Le péritoine viscéral tapisse plus ou moins complètement la face externe des viscères abdominaux.
Il est en continuité avec le péritoine pariétal par l’intermédiaire des divers mésos.
Le grand omentum est le méso qui relie lâchement la grande courbure (bord gauche) de l’estomac à la
paroi abdominale dorsale. A gauche, il présente une expansion reliant l’estomac à la rate et constituant le
ligament gastrosplénique.
Le petit omentum est le meso qui relie la petite courbure (bord droit) de l’estomac au foie.
Depuis son insertion le long de la grande courbure de l’estomac, le grand omentum se prolonge
caudalement jusqu’à atteindre l’entree du bassin : cette lame « descendante » constitue le feuillet superficiel
du grand omentum. Là, il s’infléchit et revient crânialement d’abord, puis dorsalement, pour rejoindre le
côlon transverse et le pancréas avant de s’inserer au plafond lombaire : cette lame « ascendante » forme le
feuillet profond du grand omentum.
L’espace compris entre ces deux feuillets du grand omentum correspond à la bourse omentale. Elle est close
caudalement par le repli du grand omentum, mais communique crânialement avec la cavité abdominale
générale par une ouverture, plus ou moins large selon les espèces, appelée foramen épiploïque. Ce dernier
est délimité par le petit omentum, la veine cave caudale, la veine porte et le foie (Site possible de hernie
épiploïque chez le cheval).
Cette disposition du grand omentum permet de subdiviser la cavité abdominale en deux régions :
Crânialement, c’est la région hépato-gastrique. Elle contient les organes post diaphragmatiques : le
foie, l’estomac, la rate et le pancréas et le début de l’intestin grêle.
Caudalement, c’est la région intestinale comprise dans la bourse supra-omentale qui forme une
sorte de sangle portant les intestins. Cette loge communique caudalement avec la cavité pelvienne.
Chez le chien et le chat, comme nous l’avons vu plus haut, le grand omentum présente un grand
développement, et va former un véritable « tablier » omental recouvrant ventralement les intestins (® Pour
accéder aux anses intestinales, il suffit alors de récliner d’arrière vers l’avant le bord libre du grand omentum).
Chez les équidés, du fait de l’énorme développement du caecum et du côlon plaquant l’estomac
crânialement et dorsalement contre le plafond abdominal, le grand omentum est beaucoup plus réduit et ne
recouvre pas l’enorme masse des intestins (la bourse supra-omentale n’est pas vraiment reconnaissable).
C’est chez les ruminants que le grand omentum présente le maximum de développement. Avec la
croissance des pré-estomacs, les feuillets superficiel et profond du grand omentum partent de la caillette
(équivalent de l’estomac des carnivores) et se séparent pour s’insérer de part et d’autre du rumen. Ils
délimitent ainsi d’une part, une bourse omentale qui contient le sac ventral du rumen, close caudalement,
mais ouverte crânialement par le foramen épiploïque, et d’autre part, une bourse supra-omentale aux parois
très épaisses, formant une véritable sangle supportant la masse des intestins.
Chez toutes les espèces, le méso suspenseur le plus développé est le mésentère qui suspend le jéjunum
et l’iléon au plafond lombaire. Le mésocôlon se prolonge ensuite dans la cavité pelvienne par le mésorectum.
Le ligament large est le méso qui porte l’ensemble de l’appareil génital femelle : il comprend le mésovarium
et le mésométrium.
Le foie est relié au diaphragme par plusieurs petits mésos courts qui constituent les « ligaments » du foie. La
face crâniale du foie présente une zone circonscrite non recouverte par le péritoine viscéral et adhérente
directement au diaphragme : l’aire nue.
3) La cavité pelvienne
Elle contient, de haut en bas :
Les parties terminales de l’appareil digestif (rectum et canal anal),
Les parties pelviennes de l’appareil génital (col de l’uterus, vagin et sinus-urogénital chez les femelles,
l’uretre pelvien et ses glandes annexes chez le mâle) ;
La vessie ou une partie de la vessie, selon les espèces.
Le péritoine s’insinue dans la cavité pelvienne mais n’atteint pas sa paroi caudale. Il se réfléchit entre les
organes ce qui induit la formation de nombreux culs-de-sac péritonéaux. De la région dorsale à la région
ventrale, on distingue les culs-de-sac : recto-pariétal, génito-vésical et vésico-pariétal.
La zone située en arrière de ces culs-de-sac, occupée par du tissu conjonctif et adipeux, est la région rétro-
péritonéale.
Elle est close par les fascias périnéaux (droit et gauche) qui se rejoignent dans le plan médian formant
une ligne fibreuse dense appelée le centre tendineux du périnée adhérent à la peau. Dorsalement autour du
canal anal et du rectum se constitue le « diaphragme pelvien » formé par plusieurs petits muscles (Site de
hernies périnéales) ; ventralement autour de l’urètre pelvien, se développe le diaphragme uro-génital.
Le rectum est porté par le mésorectum, assez court, en continuité avec le mésocôlon.
L’appareil génital y est porté, de chaque côté, par le prolongement caudal du ligament large. Ce dernier porte
également l’uretère.
La vessie est suspendue aux parois de la cavité pelvienne par deux ligaments latéraux. Elle est
également attachée ventralement au plancher du bassin par le ligament médian.
CONCLUSION
Les séreuses forment un vernis continu tapissant l’ensemble des cavités et des organes qui s’y
trouvent (sauf zones d’accolements). Elles assurent la nutrition et la fixité plus ou moins importante des
organes, mais interviennent aussi dans leur protection car peuvent être le siège de processus inflammatoires
: pleurésie, péritonite, péricardite etc.
Certains mésos suspenseurs sont très longs et très amples permettant une grande mobilité à
l’organe. Ceci les expose aux risques de torsions, de hernies. Les hernies d’anses intestinales peuvent se
produire :
au niveau de l’espace inguinal chez le mâle (continuité entre la cavité péritonéale et la cavité vaginale
du testicule. La hernie inguinale de l’etalon est une urgence vétérinaire);
dans l’arcade crurale (espace délimité par le ligament inguinal et le col de l’ilium. Surtout chez
l’homme)
au niveau de la ligne blanche (congénitale, traumatique, ou suite à mauvaise cicatrisation après
laparotomie)
au niveau des hiatus du diaphragme
dans la région rétro-péritonéale, à travers les muscles du diaphragme pelvien (hernies périnéales du
vieux mâle)
et dans la cavité abdominale même : à travers le foramen épiploïque (cheval) ou à travers une fissure
du mésentère (hernie mésentérique, chez le cheval) (rares).
INTRODUCTION :
L'innervation viscérale est régie par le système nerveux autonome (SNA) qui est
celui de la vie végétative (voir cours sur le SNA).
PLAN
1). Origines
2). Trajet et distribution
3). Orientation et notion de « queue de cheval »
4). Nombre et désignation.
2) Le plexus brachial
a) Définition et constituants
b) Nerfs destinés au tronc : N. thoracique long ; N. thoraco-dorsal ; N. thoracique latéral ; Nn
pectoraux crâniaux.
c) Branches destinées au membre thoracique
5) Le plexus lombo-sacral
Objectifs :
— Connaître parfaitement l’organisation type du nerf spinal : origines, trajet distribution, rôles.
— Connaître parfaitement le nerf phrénique : ses origines, son trajet et ses rapports, son rôle.
— Connaître l’organisation générale des nerfs thoraciques et leur rôle. Savoir parfaitement ce
qu’est le nerf intercostal, son trajet, sa distribution, et son rôle.
— Connaître l’organisation générale des nerfs lombaires et leur rôle. En particulier les branches
ventrales des nerfs lombaires à disposition segmentaire: nn. Ilio-hypogastrique, ilio-inguinal,
génito-fémoral et cutané fémoral latéral.
— Savoir ce qu’est le plexus lombo-sacral et à quoi il sert (sera vu en détail en 2A avec la neurologie
du membre pelvien)
— Connaître l’organisation générale et le rôle des nerfs sacraux (en particulier le plexus honteux)
et des nerfs caudaux.
— Savoir ce qu’est la “ queue de cheval ”, les nerfs qui la constituent et leurs fonc-tions.
- Disposés de façon métamérique tout le long de colonne vertébrale, chaque paire de nerfs
étant responsable de l'innervation du somite correspondant. Chaque nerf sort du canal
vertébral par le foramen intervertébral correspondant.
I. ORGANISATION GENERALE
- La racine dorsale émerge du sillon longitudinal dorsal de la moelle épinière. Elle apporte
des fibres sensitives. Juste avant la sortie du nerf par le foramen intervertébral, elle forme
un ganglion spinal. Les fibres nerveuses proviennent de neurones bipolaires situés dans ce
ganglion.
- La racine ventrale émerge du sillon longitudinal ventral de la moelle épinière. Elle rejoint
la racine dorsale juste avant le foramen intervertébral pour constituer le nerf spinal.
Elle ne forme pas de ganglion spinal. La racine ventrale apporte les fibres motrices. Les
corps des neurones moteurs (« motoneurones ») sont situés dans la corne ventrale de la
substance grise de la moelle épinière.
- Dans le canal vertébral, avant sa sortie, le nerf spinal émet un rameau rétrograde sensitif très
fin pour les enveloppes dès la moelle épinière.
- Dès sa sortie, il se termine en 2 branches, une dorsale et une ventrale.
a) La branche dorsale
Elle se distribue à tout l'épisome (= tout ce qui se situe au-dessus des processus transverses des
vertèbres) et au dermatome correspondant. Elle se divise en deux rameaux:
- Un rameau médial, profond, moteur pour les muscles dorsaux de la colonne vertébrale
(muscles extenseurs).
- Un rameau latéral superficiel, mixte, à prédominance sensitive. Il donne, en particulier un
rameau sensitif qui devient superficiel et va à la peau: c'est le rameau cutané dorsal, ou
b) La branche ventrale
Généralement plus volumineuse que la branche dorsale (sauf dans le cou), elle se distribue au
tégument et aux muscles de l'hyposome (= tout ce qui se situe ventralement aux processus
transverses des vertèbres).
Dès sa sortie, elle est connectée au ganglion correspondant de la chaîne
sympathique par un ou plusieurs rameaux communicants courts et grêles. Elle se divise
ensuite en rameaux sensitifs et en rameaux moteurs :
Les rameaux moteurs médial et distal sont profonds. Selon la situation du nerf, ils innervent les muscles
cervicaux ventraux, les muscles des parois du thorax ou de l'abdomen.
Par exemple : le rameau musculaire médial d'un nerf thoracique innervera les muscles intercostaux,
tandis que le rameau médial provenant d'un nerf lombaire sera moteur pour les muscles de la paroi
latérale de l'abdomen.
Les rameaux sensitifs sont superficiels et se distribuent à la peau du tronc. Ce sont le rameau
cutané latéral (2éme rameau cutané) et le rameau cutané ventral (3ème rameau cutané)
Cette organisation segmentaire, et ce type de distribution, restent assez bien conservés pour
les branches dorsales des nerfs spinaux. Par contre, pour les branches ventrales, ce schéma va se
trouver fortement bouleversé dans les régions où se développent les membres. En ces endroits,
plusieurs branches ventrales s'anastomosent entre elles pour former des « plexus ». Du plexus
brachial partent les nerfs destinés au membre thoracique, et du plexus lombo-sacral procèdent les
nerfs du membre pelvien.
3. Orientation
Les nerfs cervicaux et thoraciques émergent du foramen intervertébral de manière pratique-ment
perpendiculaire à l'axe de la moelle épinière.
Les nerfs lombaires deviennent de plus en plus obliques en direction caudale. Les derniers nerfs
lombaires, les nerfs sacraux et les nerfs coccygiens deviennent pratiquement parallèles à l'axe de la
moelle épinière, et vont former, à son extrémité caudale, un ensemble de fibres ner-veuses constituant
la « queue de cheval ».
Lors du développement foetal, la croissance de la colonne vertébrale est plus rapide que celle de la moelle épinière. Ainsi
l'extrémité caudale de la moelle épinière se situe à hauteur de la 5 ème ou 6ème vertèbre lombaire chez le chien. Le segment
médullaire correspondant à la première paire de nerfs sacraux se situe alors à hauteur de la 4 ème vertèbre lombaire, et les foramens
intervertébraux corres-pondants seront donc en position beaucoup plus caudale. Par conséquent les racines nerveuses des derniers
nerfs lombaires, des nerfs sacraux et des nerfs coccygiens vont être horizontales avec un trajet très long dans le canal vertébral
avant leur émergence, et vont occuper tout le canal à partir du cône médullaire, d'où cet aspect en « queue de cheval ».
4. Nombre et désignation
Le nerf spinal prend le nom et le numéro de la vertèbre qui précède. Il y a donc autant de paires de
nerfs que de vertèbres SAUF au niveau du cou: le 1er nerf cervical (C1) émerge entre l'os occipital et
l'atlas, tandis que le dernier nerf cervical (C8) sort entre la dernière vertèbre cervicale et la 1 ère
thoracique. Il y a donc 8 paires de nerfs cervicaux pour vertèbres cervi-cales (Rappel : on considère que
l’os occipital est une vertèbre modifiée annexée par le crâne).
- A la jonction du tronc avec le membre thoracique avec la constitution du plexus brachial. Ceci
concerne les derniers nerfs cervicaux (C6 à C8).
Les branches dorsales innervent toute la région cervicale dorsale, depuis la nuque jusqu'à la partie
crâniale du garrot.
Les branches ventrales se distribuent aux régions cervicales moyenne et ventrale, depuis l'auge et
la gorge, jusqu'au poitrail et la pointe de l'épaule.
- Sa branche dorsale, assure l'innervation sensitive de la nuque (n. occipital majeur). Sa branche
ventrale, celles de la face latérale de l'oreille (n. grand auriculaire), de la gorge et de l'auge (n.
transverse du cou).
- Ses rameaux moteurs, grêles, sont surtout destinés aux muscles cutanés de la région (cutané du cou,
platysma, cervico-auriculaire etc.) ainsi qu'aux muscles obliques et longs de la tête. Il échange
également un rameau communicant avec le ganglion cervical crânial.
Remarque : le nerf vertébral : les rameaux communicants issus des branches ventrales des nerfs
cervicaux C3 à C8, convergent en un nerf vertébral. Ce dernier appartient donc au sys-tème nerveux
autonome. Il rejoint le ganglion cervico-thoracique (« stellaire ») situé à l’en-trée de la poitrine.
La branche dorsale de C6 est comparable aux précédentes mais beaucoup plus grêle. Sa branche
ventrale est par contre volumineuse. Outre le rameau communicant avec le SNA, elle donne :
- Le nerf supra-claviculaire, sensitif pour la région du poitrail et de la pointe de l'épaule.
- Le nerf dorsal de la scapula qui remonte dorsalement et s'épuise à la face profonde des muscles
dentelé du cou et rhomboïde cervical.
Ce sont les nerfs du diaphragme. Chacun découle de l'union de rameaux provenant des branches
ventrales de C6 (principal constituant), C7 (plus petit) et C5 (inconstante).
Trajet cervical
Un fois constitué, le nerf phrénique émerge entre les faisceaux des mm. scalènes moyen et ventral. Il
contourne le bord ventral du m. scalène ventral. Son trajet cervical est court, et il emprunte
rapidement l'entrée de la poitrine.
Trajet thoracique
- Dans le médiastin crânial, le nerf phrénique gauche se trouve en rapport avec le tronc brachio-
céphalique, la veine cave crâniale et les NL médiastinaux crâniaux. Il passe ensuite dans le médiastin
moyen, à gauche de la base du coeur, puis dans le médiastin caudal pour se terminer sur la coupole
diaphragmatique.
- Le nerf phrénique droit, d'abord en rapport avec la veine cave crâniale, passe à droite de la base du
coeur, puis sort du médiastin pour se placer dans le sillon de la veine cave caudale, entre les lobes
accessoire et caudal du poumon droit; donc il n'est plus dans le médiastin cau-dal. Il se termine sur le
diaphragme.
Rôles
Le nerf phrénique est Le nerf moteur du diaphragme. Il possède également des fibres sensi-tives et
proprioceptives pour les séreuses avoisinantes.
Le diaphragme est le principal muscle inspirateur (normalement, et au repos, l'inspira-tion est le seul temps actif de
la respiration). Bien qu'il soit un muscle strié squelettique, ses contrac-tions ne dépendent pas « à 100% de la volonté » et son
contrôle central est un peu comparable à ce-lui du SNA. Le nerf phrénique peut être lésé lors de traumatismes thoraciques avec
enfoncement de la paroi du thorax (accidents de la route chez le chien). Ce qui, en plus des lésions pariétales, pleurales et
pulmonaires, aggrave considérablement les difficultés respiratoires de l'animal.
En résumé :
2. Le plexus brachial
a) Définition, constituants
C'est un énorme faisceau nerveux constitué par des anastomoses entre les branches ventrales des
nerfs C6, C7, C8, TI et T2 (± C5 selon l'espèce).
Il se situe dans la région axillaire (= des « aisselles »), sous l'épaule, en avant de la 1ère côte. Chez le
Cheval et le Boeuf, il forme une lame nerveuse de 7 à 8 cm de long, 1 à 2 cm de large et 0,5cm
d'épaisseur. Moins complexe que chez l'homme (fonctions de préhensions chez ce dernier), le plexus
brachial des quadrupèdes se distribue à certains muscles du tronc et, sur-tout, au membre thoracique
dont il assure la motricité et la sensibilité.
Nous ne nous intéresserons ici qu’aux nerfs issus du plexus brachial et destinés au tronc
(Les nerfs du membre thoracique proprement dit seront étudiés dans le module « Etud des membres
» en 2A)
Le nerf thoraco-dorsal
Principalement issu de C8, il contourne la lère côte, remonte en direction dorso-caudale pour rejoindre
la face profonde du muscle grand dorsal dans lequel il se termine en faisceau (ac-compagné des
vaisseaux homonymes).
Remarque : Branches destinées au membre thoracique : Ce sont les nerfs axillaires, su-pra-scapulaire,
subscapulaire, médian, musculo-cutané, ulnaire et radial.
En résumé…
Le cheval possède 18 paires de nerfs thoraciques, les carnivores et les ruminants 13.
Chaque nerf intercostal chemine dans le sillon caudal de la côte avec les artère et veine ho-
monymes (Lors de l'ouverture chirurgicale du thorax : ne jamais inciser les muscles intercostaux le
long du bord caudal de la côte! Un espace intercostal s'ouvre toujours par une incision parallèle au
bord crânial d'une côte).
Il se distribue en:
- Un rameau communicant avec le ganglion correspondant de la chaîne thoracique du sym-
pathique ;
- Un rameau moteur médial pour les muscles intercostaux ;
- Un rameau moteur distal pour le muscle transverse du thorax (dans le cas des nerfs inter-
costaux les plus crâniaux); ou pour le muscle droit de l'abdomen (dans le cas des nerfs inter-
costaux les plus caudaux).
- Un rameau cutané latéral (2ème rameau cutané). Il se divise sous la peau en un rameau as-
cendant et un rameau descendant. Chez les espèces possédant des mamelles thoraciques,
les rameaux descendants donnent les rameaux mammaires thoraciques latéraux
(carnivores, truie).
- Un rameau cutané ventral (3ème rameau cutané) qui traverse les mm. pectoraux et va à
la peau de la région sternale. Chez les animaux à mamelles thoraciques, ces rameaux
cutanés sont à l'origine des nerfs mammaires thoraciques médiaux.
Remarque : Dans le cas des nerfs intercostaux les plus caudaux, les rameaux cutanés vont
assurer la sensibilité du flanc (2èmes rameaux cutanés) ou du ventre (3èmes rameaux cu-tanés)
ainsi que des mamelles abdominales.
Le dernier nerf thoracique n’est pas « intercostal ». C’est le nerf costo-abdominal moteur
et sensitif pour la paroi abdominale
En résumé…
La branche dorsale est plus développée que celle des nerfs thoraciques
Son rameau médial est moteur pour les muscles dorso-lombaires (m. erector spinae et ses dé-
rivés, mm juxtavertébraux)).
Son rameau latéral, s’étend caudalement pour assurer la sensibilité cutanée des régions du rein,
de la croupe et de la hanche. Ces rameaux sensitifs sont nommés nerfs cluniaux crâ-
niaux.
• Le nerf cutané fémoral latéral (L3 ± L4 chez ongulés, L4 chez les carnivores)
Son rameau sensitif latéral émerge entre les deux muscles psoas et rejoint très vite l'a. circo
flexe iliaque profonde, et descend accompagné du rameau caudal de cette artère le long du
bord crânio-médial de la cuisse (sur le m. tenseur du fascia lata). Il assure la sensibilité cuta-
née du bord crânio-médial de la cuisse jusqu’au grasset.
Remarque : Il est à noter toutefois qu’en anatomie vétérinaire, ce nerf est en général consi-
déré comme étant le premier nerf du plexus lombo-sacral.
En résumé…
5. Le plexus lombo-sacral
Il est constitué par des anastomoses entre les branches ventrales des derniers nerfs lom-baires
et des premiers nerfs sacraux. Il assure l'innervation sensitive et motrice du membre pelvien.
En anatomie vétérinaire, on considère que le premier nerf issu du plexus lombo-sacral est le n.
cutané fémoral latéral (L3 et/ou L4) et le dernier est le nerf cutané fémoral caudal. Entre les deux
partent les nerfs fémoral, obturateur, sciatique, glutéaux crânial et caudal (voir cours sur
l'innervation du membre pelvien dans le module « Etude des membres »).
a) Le nerf honteux
(Sawaya : « Tout ce qui est en rapport avec ce qui est honteux : appareil reproducteur et urinaire. »)
Origines variables selon les espèces : Cv : S3-S4, Ru : S2-S3-S4, Cn et Ct : S1-S2-S3.
Il chemine à la face médiale du ligament sacro-spino-tubéral (chez les ongulés) accompa-gnant
l’artère honteuse interne dans la cavité pelvienne. C’est un nerf mixte se distribuant aux organes
urinaires et génitaux pelviens. Il donne :
- Le nerf périnéal profond, moteur pour les muscles striés de l’appareil uro-génital :
(mm. urétral, bulbo-spongieux, ischio-caverneux, rétracteur du pénis) ;
- Le nerf périnéal superficiel pour la sensibilité du tégument des régions anale et péri-
néale, pénienne ou vulvaire. Chez le mâle, il donne le n. dorsal du pénis (au gland et au
prépuce), et les rameaux préputiaux et scrotaux. Chez la femelle, c’est le n. dorsal du cli-toris
ainsi que des rameaux mammaires.
Le nerf honteux est, également le support d’un fort contingent de fibres du SNA et s’anas-
tomosant avec le plexus sympathique pelvien
Origines : S4-S5 chez les Ongulés ; se détachent du nerf honteux chez les Carnivores. Ce sont
des nerfs mixtes : ils sont moteurs pour les muscles du diaphragme pelvien
(sphincter externe de l’anus, coccygien et élévateur de l’anus) et sensitifs pour le tégument de
la région anale (nerfs « hémorroïdaires »)
Ce sont ces nerfs du plexus honteux qu’on vise lors d’une anesthésie loco-régio-nale (« épidurale »).
Chez une vache, pour éviter qu’elle ne se couche, il ne faut pas anes-thésier les nerfs destinés au membre,
et le point d’élection des épidurales est entre S5 et Cd1 (« haute ») ou entre Cd1 et Cd2 (« basse »). Chez
le chien l’épidurale « haute » se fait entre L7 et S1 (chirurgie pelvienne, uro-génitale, hernies périnéales).
Attention !, l’épidurale haute est absolument à éviter chez le cheval car risques de « folie de couchage »
Il est possible de provoquer un « blocage » des nerfs sacraux par injection épidu-rale d’alcool à 90°
en S3 S4 et S5. Le but est de faire disparaître la sensibilité des organes pelviens tout en préservant leur
motricité. Mais cette technique reste réservée à certains trai-tements spécifiques [exemples : rectites,
plaies perforantes du rectum ou du vagin té-nesme important (envie de déf quer et efforts expulsifs
permanents) difficulté de soigner et cicatrisation difficile].
En résumé…
Leurs racines sont très longues, au trajet horizontal, et interviennent dans la constitution de
la « queue de cheval ». Ils présentent une disposition plexique.
- Les branches dorsales s'anastomosent de proche en proche formant le plexus caudal dor-
sal.
- Les branches ventrales constituent le plexus caudal ventral.
Ils assurent l'innervation sensitive et motrice de la queue.
Il sort du crâne par le foramen jugulaire avec les nerfs IX et X et se dirige ventrocauda-lement.
Arrivé sous l'aile de l'atlas, il se divise en deux rameaux l'un dorsal, l'autre ventral. Le rameau
dorsal est le plus développé. Il se place à la face profonde du m. brachiocé-phalique et descend
dans le cou parallèlement à ce muscle. Arrivé au 1/3 ventral du cou, il bi-furque dorsalement pour
passer à la face profonde du m. trapèze cervical dans lequel il s'épuise. Il est moteur pour les
muscles de l'embrassée du terrain : brachiocéphalique, omo-transversaire, et trapèze cervical.
Le rameau ventral est plus grêle. Il va à la face profonde du m. sterno-céphalique, dans lequel il s'épuise. Il
est moteur pour ce muscle fléchisseur du balancier cervicocéphalique.
Le territoire cutané :
- Sécrétions des glandes sébacées et sudoripares (Ex : transpiration excessive en cas de
stress ; thermorégulation lors de l’effort)
- Contraction des muscles pilo-érecteurs (Ex : poils hérissés du chien ou du chat en état de
stress)
- Le réseau artériel sous-cutané (vasomotricité) : Les très fins filets nerveux du système
sympathique accompagnent les réseaux artériels périphériques. Leur stimulation provoque
une vasoconstriction périphérique.
Le réseau artériel musculaire : A ce niveau le fonctionnement est inverse : lors d’un ef-
fort musculaire, on a une vasodilatation des capillaires sanguins musculaires pour
favoriser la vascularisation et l’oxygénation des muscles qui travaillent (action sur les récepteurs
adrénergiques).
Remarque: Système nerveux autonome et système nerveux périphérique ne sont pas complètement in-
dépendants.
Conclusions
L’innervation sensitive et motrice des parois du tronc est essentiellement assurée par les nerfs
nerfs spinaux.
Les branches dorsales des nerfs spinaux sont responsables:
- De la motricité de tous les muscles extenseurs de la colonne vertébrale ;
- De la sensibilité cutanée depuis la nuque jusqu'à la pointe de la fesse et, au-delà jusqu'au
bout de la queue.
Les branches ventrales sont plus développées et leur territoire de distribution est beau-coup plus étendu
:
- Elles sont responsables de la motricité de tous les muscles fléchisseurs de la colonne verté-
brale ainsi que des muscles respiratoires, notamment le diaphragme.
- Leur territoire sensitif s'étend à tout l'hyposome : depuis la région de l'auge et de la gorge
jusqu'à la pointe de la fesse et à la queue, incluant les régions anale, périnéale et les or-ganes
génitaux externes.
- Ces branches ventrales constituent les plexus brachial et lombo-sacral desquels procèdent les
nerfs destinés respectivement aux membres thoraciques et pelviens.
Techniques d’imagerie
La radiographie (ionisant)
En 1895, les rayons X furent découverts fortuitement par l'allemand Wilhelm Conrad
Röntgen qui travaillait sur les tubes cathodiques. Il travaille sur ces tubes
cathodiques en modifiant ses paramètres (types de cibles, tensions différentes, etc.).
Le 8 novembre 1895, il parvient à rendre luminescent un écran de platinocyanure de
baryum. Il réitère l’expérience dans l'obscurité en plongeant le tube dans un caisson
opaque…le résultat est identique. Il place ensuite différents objets de différentes
densités entre l'anode et l'écran fluorescent et parvient à visualiser l'ombre de l'objet !
Il en déduit que le rayonnement traverse la matière. Ces rayons traversent la matière
d'autant plus facilement que celle-ci est peu dense et peu épaisse. Röntgen en déduit
que les rayons sont produits dans la direction des électrons du tube et que ce
rayonnement est invisible et très pénétrant. Comme il ne connaît pas leur origine il les
baptise « Rayons X ».
La scintigraphie (ionisant)
L'utilisation des rayons gamma en médecine est beaucoup plus tardive et c'est
l'invention de la caméra gamma qui a donné naissance à la scintigraphie à la fin des
années 1950.
Principe :
Des éléments radioactifs sont administrés in vivo avec une voie d’administration
dépendant de l’indication de l’examen. Ensuite, une gamma caméra recueille le signal
lié à la scintillation de ces éléments. Les isotopes les plus utilisés en vétérinaire sont
le Technétium 99m et l'iode 131 en étant souvent associés à des molécules qui leur
donnent des propriétés pharmacocinétiques particulières. Par exemple, le technétium
Ce sont deux britanniques, le médecin J.J. Wild et l’électronicien J. Reid, qui ont mis
au point le premier échographe en 1951, l’échographie a surtout connu son essor dans
les années 60. À l’origine, elle était réservée en médecine humaine à la recherche des
tumeurs cérébrales, suivi par un essor très important de l'échographie en obstétrique
(années 70).
Principe
C’est une technique non ionisante car elle est basée sur les ultrasons [d'où le terme
« écho »] et non d’ondes électromagnétiques de hautes fréquences comme les deux
techniques précédentes. Ses principes physiques furent découverts lors de la 1ère
Guerre Mondiale, avec les études sur les sonars.
L'examen, et donc ses résultats, sont « examinateur-dépendant » : mesures et qualité
des images dépendent de la position de la sonde (plan de coupe), et donc de la
compétence de l’opérateur.
L’image échographique est une image par réflexion (écho) d’ultrasons. L’image est
composée de niveaux de gris variant du noir au blanc : chaque structure possède sa
propre faculté à produire un écho appelé échogénicité en fonction de l’intensité de
l’écho recu par la sonde. Une structure qui apparaît blanche est très échogène, à
Principe de fonctionnement :
Le scanner est très proche de la radiographie : il s’agit d’une imagerie à partir de
Rayons X, qui donne des images en « tranches » ou en coupes. L’animal est mis sur
un « lit » dans une sorte de tube où il y a de multiples tubes radiogènes (barrettes),
montés sur portique, et qui font le tour du patient (rotations).
Toujours dans ce tube, on trouve des récepteurs qui vont recueillir l’information (la
quantité de RX) : lorsqu’ils traversent le corps, les RX sont plus ou moins atténués,
puis ils sont recueillis par ces récepteurs. L'ordinateur effectue la somme des
atténuations captées par des récepteurs pour donner une image en 2 dimensions.
Avantages
On a une « dé-superposition » des structures : sur les radiographies classiques les
différentes structures sont « ajoutées » pour donner une image en 2D, en scanner, les
images sont en coupe et donc les structures sont individualisées.
On parle de niveau pour la valeur sur laquelle est positionné le milieu de la fenêtre. Et
de la largeur pour l’intervalle de densité́ choisi, dans lequel seront représentés
l’ensemble des gris visibles par l’œil sur l’écran.
Inconvénients
Tout d’abord le coût financier…
Ensuite, l’anesthésie est obligatoire, et comme tout appareil utilisant les RX, on est
confronté aux problèmes de rayonnements ionisants d’autant qu’il entraine
l’absorption de plus de rayons qu’en radiographie classique. Toutefois, avec les
nouvelles technologies (scanner hélicoidaux), le tube radiogène avance en hélice
plutôt que de tourner sur place, puis de s’arrêter, de se décaler, et de tourner à
nouveau... ce qui a nettement réduit le temps de l’examen.
Certaines zones sont difficiles à évaluer : par exemple, il existe des artéfacts gênants
à l’interprétation pour les scanners de la tête où des traits plus foncés derrière des os
très épais (os pétreux) sont observés : ces os arrêtent beaucoup de RX et, par
conséquent, peu de rayons peuvent passer derrière donc on a peu d’informations sur
la zone située derrière.
L'IRM Imagerie par Résonance Magnétique (non ionisant) (sera revu en 5A)
Elle repose sur la propriété des atomes d'hydrogène de pouvoir se comporter comme
une petite toupie aimantée dans certaines conditions : le noyau de H d'hydrogène est
composé d'un unique proton (chargé positivement) qui est en mouvement. Or H est
très présent dans l’organisme (eau et graisses), en quantités et sous des formes
différentes suivant les tissus. On peut ainsi distinguer chaque tissu avec une très
grande résolution : on peut discriminer les différents types de tissus mous => l'IRM a
une excellente sensibilité de contraste.
On place l’animal dans un champ magnétique (tube -> champ fermé ou champ ouvert
comme au Cirma) plus de 10 000 fois plus puissant que le champ magnétique
terrestre.
Or lorsque les protons sont placés dans un champ magnétique B, ils s’alignent avec
celui (un peu comme l'aiguille aimantée d'une boussole s'aligne avec la direction du
champ magnétique terrestre). En fait, le moment magnétique de chaque proton décrit
autour de B un mouvement oscillatoire de rotation "en forme de cône" (spin). Ce
mouvement s'effectue avec une fréquence F bien précise.
Ensuite, en émettant, grâce aux antennes émettrices des ondes électromagnétiques
(radiofrequence RF) sous forme d'impulsions très brèves et de fréquence F on excite
les noyaux d'hydrogène et perturbe l'état d'équilibre du système (les protons ne sont
plus alignés sur B): c'est le phénomène de résonance (attention, l’aimant reste actif
pendant ce temps). Après chaque impulsion RF, les protons restituent l'énergie
accumulée pendant leur excitation en produisant un signal, réceptionné par des
antennes. Cette variation du champ magnétique induit la formation d'un courant
électrique: c'est le signal IRM.
L'IRM chez les chevaux existe maintenant debout (comme à la Clinéquine) car
l'anesthésie est toujours un peu risquée chez un animal de 500 kg ou plus.
Applications :
C’est le top pour la neurologie (étude de la moelle épinière, de l’encéphale...) et aussi
en l’orthopédie.
Encore peu utilisée pour le viscéral en médecine vétérinaire
Ces différentes techniques sont à maîtriser, pour choisir la plus adaptée à l'examen
clinique, afin d'établir un bon diagnostic.
PRINCIPES DE LA RADIOGRAPHIE :
OBJECTIFS :
Radiographie :
- Ensemble de procédés permettant d'obtenir sur une surface sensible
l'image d'un objet exposé aux rayons X.
- Épreuve et ou cliché
Introduction
L'image radiographique résulte de la différence d'atténuation des rayons X dans les
milieux traversés. En fonction des caractéristiques chimiques et des densités des
tissus traversés, il y a plus ou moins de passage des rayons X (plus il y a d'air, plus les
rayons passent, la radio-opacité est alors noire).
Les tissus mous tels que le foie apparaissent un peu plus blancs
Les tissus osseux apparaissent encore plus blancs.
Il y a donc toute une gamme de gris dans une radio. Ce sont les propriétés des rayons
X et leurs interactions avec les structures traversées qui permettent de comprendre
cela.
D’une manière générale, les rayonnements électromagnétiques ayant une énergie >
10 KeV (kiloélectronvolt)sont des rayonnements ionisants capable d'éjecter des
électrons, donc dangereux.
N.b : Les rayons X et γ sont ionisants. La différence principale entre les deux est leur
origine : Les rayons X viennent d’interactions électroniques, alors que les rayons γ
Un rayon X n'a pas de masse. Il n'est pas chargé électriquement, et n'a pas de moment
magnétique.
1. Le tube radiogène :
A. Les enveloppes :
B. Le collimateur :
Les rayons X sortent par une fenêtre de sortie ménagée dans l'enveloppe protectrice.
A ce niveau, il y a un filtre d'aluminium qui arrête les rayons X les moins
énergétiques, qui ne contribueront pas à la formation de l'image, mais qui pourront
avoir des effets biologiques. On parle de durcissement du faisceau : l'énergie
moyenne du faisceau de rayons X augmente après filtration comme on supprime les
3. Le générateur :
Pièce importante dans la machine qui forme l'appareil à RX : il détermine le
rendement, le fonctionnement et la fiabilité de l'appareil.
Il produit un courant unidirectionnel de très haute tension [de la cathode vers l'anode
[entre 50 et 120 kV]] à partir du courant alternatif de la clinique [220 V, 50 Hz]. Il est
donc composé d’un transformateur [qui augmente la tension] et d’un redresseur [pour
éviter un aller-retour des électrons entre la cathode et anode].
Aujourd’hui, les générateurs sont à « haute fréquence » car ils transforment le courant
de 60 Hz en un courant de haute fréquence (20 à 300 KHz) utilisé pour charger une
capacité. La tension développée varie alors en fonction de la fréquence du courant, ce
qui permet un ajustement plus fin et plus fiable de la tension de sortie. Il en résulte
une puissance supérieure, qui entraîne une réduction du temps d'exposition, idéal
pour éviter le flux cinétique dû aux mouvements de l'animal, à ses mouvements
respiratoires...
4. Le pupitre de commande :
Il est situé soit derrière un écran de protection soit directement sur l'appareil pour les
appareils radio portables.
On y règle le temps de pose, l'intensité [mA] et la tension [kV], le foyer optique [=
filament de la cathode utilisé]. On sélectionne toujours le filament le plus fin, sauf si
puissance augmentée, auquel cas on est obligé de passer par le grand filament (cela se
fait automatiquement).
Les milliampères sont responsables de la libération des électrons. (contrôle du
débit des RX)
Les kV sont responsables de la différence de potentiel entre la cathode et anode,
et de la quantité de RX émis par unité de temps (contrôle de l’énergie et du débit
des RX)
En pratique, on choisit les kV pour moduler le contraste et les mA pour la puissance.
Les mA et les secondes se règlent simultanément sur la machine. Ensuite, quand on
appuie pour prendre la radio, il y a un posemètre électronique qui permet d’obtenir un
temps d'exposition de quelques millisecondes (même si on appuie longtemps sur le
bouton). Dans le cas de l’anode tournante la commande est en 2 temps : mise en
rotation de l’anode puis on peut prendre le cliché
La chaîne radiographique est constituée d'une série d'instruments et de matériels qui ont tous leur
rôle à jouer dans la qualité de l'image.
A la sortie du tube radiographique, les rayons X (RX) forment le faisceau incident, qui va traverser
le patient. Après être passé par le patient, on obtient une image radiante, il y a eu une atténuation
différentielle des RX selon la densité, le numéro atomique et l’épaisseur de la zone traversée.
L’écran renforçateur transforme cette image radiante en image lumineuse, en convertissant les RX
en rayons lumineux et l’action sur le film donne une image latente : les ions Ag+ se regroupent
autour de « germes » présents dans l’émulsion, c’est la sensibilisation.
Enfin le développement du film permet d’obtenir l’image définitive. Les ions Ag+ sensibilisés sont
précipités en Ag solide.
A partir d’un objet en 3D, les interactions entre les RX et la matière font que la radio est une
superposition d’ombres projetées en 2D.
Ainsi, comme toutes les chaînes, si un maillon casse, c'est toute la chaîne qui ne fonctionne plus. Il
est donc important de vérifier le bon fonctionnement de toutes les étapes régulièrement.
A. L’opacité radiographique :
Le contour d’un objet est visible s’il y a une atténuation différentielle des zones adjacentes. On a
alors une silhouette négative.
Si 2 objets de même absorption se chevauchent, on a une silhouette positive : on ne peut distinguer
leurs contours sur l’image. C’est par exemple le cas du cœur avec le sang qui le remplit.
Les plans peuvent se confondre, il est donc en général nécessaire de réaliser plusieurs projections :
Le mode de projection peut aussi être à l’origine de déformations, si les structures ne sont pas au
centre ou si les structures sont obliques par rapport au film.
=> Les points importants sont la position de l’objet par rapport au film et les distances de
l’objet par rapport au film (la plus petite possible) d’une part et au foyer d’autre part. Le
faisceau doit être perpendiculaire à l’objet et au film.
Cependant le parallélisme entre objet et film n’est pas toujours possible en pratique, selon la partie
anatomique qui nous intéresse (tous les organes ne sont pas sur le même plan et ne sont pas
parallèles entre eux).
A cause de l’agrandissement, on peut utiliser des marqueurs métalliques pour mesurer des
distances lorsque c’est nécessaire, notamment lors de suivi longitudinaux (évolution d’une maladie,
suivi de l’effet d’un traitement) :
Figure 3: Clou comme marqueur pour évaluer la distance entre la 3e phalange et la paroi du sabot
Pour savoir ce qui est représenté sur la radio, il existe des conventions pour la nommer.
Le nom est donné comme « nom d’entrée-nom de sortie » des RX. Si c’est nécessaire, on peut y
ajouter des particularités : bouche ouverte, membre fléchi etc…
Exemples :
Figure 4 Vue ventro-dorsale de la tête Figure 5 Vue latérale droite (côté droit sur la table)
Pour des vues dorso-ventrales ou ventro-dorsales, on place la tête de l’animal en haut, et sa droite
à gauche du négatoscope. Les marqueurs (D/G) sont importants. Si l’animal est en décubitus latéral
droit, on place la lettre D. Si l’animal est en décubitus ventral ou dorsal, on place la lettre D à sa
droite et/ou G à sa gauche.
Pour un profil droit ou gauche, on place la tête de l’animal à gauche, et le côté dorsal en haut.
1. La densité en radio
A. Le contraste :
Le contraste de l'image radiographique varie avec la tension affichée par l'opérateur. Lorsque la
tension est basse (<70 kV, effet photoélectrique favorisé) l'image radiographique est plus contrastée
que lorsque la tension est haute (>100 kV, effet Compton favorisé). Le contraste diminue
progressivement lorsque la tension augmente.
Un contraste faible, avec des dégradés de gris, est utilisé pour évaluer les tissus mous, tandis qu’un
contraste élevé, avec beaucoup de noir et de gris, sert pour les régions osseuses.
Un cliché peut être trop blanc, il est sous-exposé. Dans ce cas des informations importantes peuvent
passer inaperçues.
Si un cliché est trop noir, il est sur-exposé (« trop noir trop cuit »). La lumière du négatoscope n’est
pas suffisante, on utilise une lumière à haute intensité pour l’observer.
L’idéal étant d’avoir un noircissement optimal, on préfère avoir une radio sur-exposée qu’une radio
sous-exposée.
C. Le détail :
Le détail est bon si un point de l’objet donne un point sur l’image. Il dépend de la netteté (pas de
flou) et de la finesse (= résolution).
A connaître :
I. Historique de la radioprotection :
En 1928, l’ICRP (International Commission on Radiological Protection) est créée. Elle a un rôle de
conseil, et donne des recommandations pour la législation de chaque Etat. C’est elle qui définit les
mesures d’ionisation.
En 1955, l’UNSCEAR (United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation),
lié aux Nations unies, donne un référentiel pour les législations.
C’est entre les 2 guerres, que la communauté scientifique internationale tira la sonnette d’alarme et
déclara, qu’en l’absence de connaissance complète sur ces effets biologiques ils valait mieux
limiter la dose reçue aussi bas qu’il est raisonnablement possible, as low as reasonably
achievable (ALARA) en anglais, ce qui constitue une des premières applications du principe de
précaution, largement mis à l’ordre du jours à l’heure actuelle.
Cette maxime universelle, connue de tous les utilisateurs de rayonnements ionisants, contient le
terme de raisonnable, c’est à dire qu’elle ne constitue pas une interdiction mais une limitation
contrôlée de l’utilisation de ces rayons mettant en balance les bénéfices, c’est à dire, en l’occurrence,
le diagnostic radiographique, avec les risques pris pour l’obtenir. Le terme d’achievable, est un
encouragement à faire l’effort de trouver les moyens de limiter encore davantage la dose reçue. Les
progrès technologiques concernant les écrans renforcateurs en radiologie en sont un excellent
exemple : le développement d’écrans rapides a permis de diminuer la quantité de rayons X utilisés
pour obtenir une image de qualité similaire.
Finalement la radioprotection est l’« ensemble des règles, des procédures et des moyens de
prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des
rayonnements ionisants » sur les personnes et l’environnement.
Pour être capable d’étudier et de maitriser le risque radiobiologique, il est important de pouvoir
quantifier à la fois l’importance du rayonnement et les effets biologiques observés. Trois
grandeurs sont utilisées en radiobiologie : l’exposition, la dose absorbée et l’équivalent de dose.
Ces grandeurs peuvent être utilisées pour quantifier une exposition ou une dose reçue pendant la
durée d’émission des rayonnements, mais sont aussi utilisées pour mesurer un débit lors d’émission
continue.
A. L’exposition :
La charge créée par le rayonnement est mesurée en Coulomb, et rapportée à la quantité d’air
contenue dans la chambre. L’unité dans le système international est donc le coulomb par
kilogramme. Une autre unité, parfois encore utilisée, et rendant hommage au père des rayons X,
est le Röntgen. Le Röntgen présente l’intérêt, comme nous allons le voir, de pouvoir être relié
facilement à la deuxième grandeur utilisée en radiobiologie ; la dose absorbée.
Cette grandeur est utilisée pour contrôler la conformité de la salle de radio et le bon
fonctionnement du générateur.
B. La dose absorbée :
Lorsque l’on mesure la dose absorbée, on s’intéresse, cette fois-ci, à l’objet irradié. Par définition,
la dose absorbée est l’énergie déposée par le rayonnement par unité de masse. Son unité dans le
système international est le gray, qui est un joule par kilogramme. L’ancienne unité autrefois
utilisée était le rad, et la correspondance entre l’ancienne et la nouvelle unité est un facteur 100.
L’énergie déposée dans les matières organiques dépend beaucoup de leur composition, et la dose
absorbée peut être reliée à l’exposition pour un tissu donné. Ainsi, pour les tissus mous, la dose
déposée par 1 Röntgen est d’environ 1 rad ou 1 centigray.
C. L’équivalent de dose :
Les effets biologiques observés peuvent être différents pour une même dose absorbée en fonction
du type de rayonnement. On s’est ainsi aperçu qu’un rayonnement alpha était beaucoup plus
destructeur qu’un rayonnement gamma ou X pour une même dose absorbée mesurée. L’équivalent
de dose permet de tenir compte de ces variations.
Il a donc été décidé d’attribuer un facteur de qualité Q à tous les rayonnements ionisants connus,
en prenant comme base les rayons X et gamma qui ont, par convention, un facteur Q égal à 1. Les
rayons alpha, par exemple ont un facteur Q égal à 20, c’est à dire qu’on considère que les rayons
alpha font 20 fois plus de dégâts biologiques que les rayons X pour une même dose absorbée.
Pour les rayons qui nous concernent, X et gamma, l’équivalent de dose est égal à la dose
absorbée. Il s’agit juste d’un changement d’unité. L’unité dans le système international est le
sievert, et l’ancienne unité était le rem. Un facteur de 100 sépare les 2 unités, comme entre le rad
et le gray.
L’équivalent de dose est la grandeur utilisée en radioprotection et les doses mentionnées dans les
textes réglementaires sont en sievert ou, plus souvent, en mili ou en microsievert.
C’est la dose fictive qui, administrée de façon homogène au corps entier, entrainerait les
mêmes dommages tardifs que l’ensemble des doses reçues par le même individu au niveau des
différents organes et à des moments différents.
Remarque : au cours du temps la limite de dose efficace tolérée diminue car on prend conscience
des risques des RX, et non car le danger des RX aurait augmenté.
Dose efficace collective : grandeur S, se rapportant à l’exposition d’un groupe, qui peut s’obtenir
en multipliant la dose efficace moyenne du groupe exposé avec le nombre de personnes exposées
S s’exprime en homme.sievert (h.Sv). On ne doit l’utiliser que pour juger du résultat d’une
nouvelle pratique, d ’un nouveau matériel, en santé publique … mais en aucun cas pour calculer le
nombre de cancers dans une population exposée.
Tout être humain et tout organisme vivant est soumis à une irradiation naturelle provenant de
radioéléments naturels inhalés, comme le radon, ou ingéré comme le potassium 40, qui
constituent ce que l’on appelle l’exposition interne, à laquelle s’ajoute l’exposition externe qui est
due à des sources radioactives naturelles provenant du sol, et qui varie selon les endroits et aussi
aux rayons cosmiques, dont l’intensité varie avec l’altitude. Les populations vivant en haute
altitude, en Amérique du Sud par exemple, reçoivent une exposition supérieure aux populations
vivant au niveau de la mer.
A cette exposition naturelle inévitable, vient s’ajouter une exposition due à l’activité humaine et en
particulier à la médecine moderne, et qui constitue une part non négligeable de l’exposition totale
dans les pays développés.
En plus de l’exposition du public dont nous venons de parler, certaines activités professionnelles
sont liées à une exposition supplémentaire.
Les travailleurs affectés par cette exposition professionnelle sont dans le secteur médical, mais
aussi dans le secteur industriel. Ce sont, par exemple, les utilisateurs des appareils de
gammagraphie qui permettent d’évaluer l’intégrité de la charpente métallique d’un béton armé sur
le pilier d’un pont ou des industries de stérilisation par les rayons gamma. Enfin le secteur de
l’industrie nucléaire, civile et militaire, constitue une part importante de l’exposition d’origine
professionnelle.
Nous verrons plus tard que ces activités professionnelles sont encadrées par une
réglementation qui protège les travailleurs contre le danger de ces rayonnements.
Il est important de connaître l’origine de l’exposition pour pouvoir mieux s’en protéger. En
radiologie, l’exposition provient du rayonnement primaire, utilisé pour faire la radiographie, du
rayonnement secondaire ou diffusé, et enfin du rayonnement de fuite.
1. Le rayonnement primaire :
Le faisceau primaire est quantitativement le plus important. C’est normal puisque c’est la raison
d’être de l’appareil. Le faisceau primaire est à l’origine de la formation de l’image radiographique.
Il est quantitativement important, mais il est bien maitrisé. Son origine est bien connue: c’est le
tube. En plus, il est matérialisé par un faisceau lumineux qui permet de simuler le tir. Ce faisceau
lumineux est obligatoire sur toutes les unités de radiodiagnostic.
Il est également modulable par des diaphragmes qui permettent à l’utilisateur d’ajuster la taille du
champ à la partie à radiographier.
2. Le rayonnement diffusé :
Le rayonnement diffusé est environ 1000 fois moins intense que le faisceau primaire. Il provient du
patient ou de la table par l’effet Compton, qui, vous vous en rappelez, entraine une déviation des
rayons X et donc une diffusion du rayonnement dans toute les directions. Il est présent dans toute la
pièce, à partir du moment où on voit le patient.
3. Le rayonnement de fuite :
Le rayonnement de fuite est quantitativement similaire au rayonnement diffusé. Son origine est
cependant différente: il provient du tube. Il est limité réglementairement par des normes de
construction. Comme le rayonnement diffusé, il est présent partout dans la salle de radio.
Voyons maintenant pourquoi ces rayons sont dangereux et qu’il faut s’en protéger. Nous avons
besoin, pour cela, de comprendre quels sont les effets des rayonnements ionisants sur les êtres
vivants.
Que l’interaction soit un effet photoélectrique ou un effet Compton, l’interaction entre les rayons X
et la matière a pour conséquence directe la production d’un ion positif et d’un électron libre
ayant une certaine énergie cinétique. Cet électron libre va être à l’origine au cours de son trajet
dans la matière, d’autres ionisations, par choc avec des électrons, qui eux même pourront être à
l’origine d’autres ionisations. A partir d’une interaction photoélectrique ou Compton, c’est en réalité
une cascade d’ionisations qui est produite, ce qui fait dire que les rayons X ou gamma sont des
rayonnements indirectement ionisants.
L’ionisation des atomes constituant les molécules présentes dans la cellule peut avoir des
conséquences directes sur leur composition, leur forme et leurs propriétés. Mais c’est l’ionisation
L’ionisation des molécules d’eau est à l’origine de recompositions qui donnent naissance à des
radicaux libres qui sont caractérisés par une instabilité et un pouvoir oxydant. Ce processus est
appelé radiolyse de l’eau.
ionisation
réparation
Compte tenu des effets à l’échelle cellulaire, on peut se douter que tous les tissus ne vont pas réagir
de la même manière. La sensibilité des tissus dépend du degré de différenciation cellulaire et de
la vitesse de renouvellement du tissu.
Si la cellule meurt au moment où elle essaye de se diviser, on comprend que les cellules qui se
divisent souvent vont être plus rapidement affectées. Les tissus composés de cellules qui se divisent
beaucoup et qui sont peu différenciés sont donc beaucoup plus sensibles aux rayonnements
ionisants. Parmi ceux-ci, la moelle osseuse, les épithéliums digestifs, de la peau, les cellules
germinales, le fœtus, sont très sensibles aux radiations. En revanche, l’os, le muscle, le tissu
nerveux, composé de cellules très différentiées sont beaucoup plus résistants. L’hématie est un cas
particulier, puisque c’est une cellule sans noyau, donc sans ADN, et par conséquent très résistante.
C. Irradiation locale
L’irradiation locale ne provoque aucune sensation au moment où elle est réalisée. Les premiers
effets ne se font sentir que quelques heures ou, plus souvent, quelques jours en fonction de la dose
reçue et du tissu irradié.
L’intensité de ces effets est directement liée à la dose reçue: on parle d’effet déterministe. Ils
correspondent à la mort des cellules irradiées et à la cicatrisation du tissu.
Lorsqu’on irradie la peau, une inflammation (une brulure) de la surface irradiée apparaît, que l’on
appelle radiodermite. On constate ces lésions après une radiothérapie. Beaucoup de radiologues
du début du siècle souffraient de radiodermite des doigts à cause d’une irradiation mal contrôlée.
L’évolution du matériel et des techniques et la prise de conscience des dangers des rayonnements
ionisants ont quasiment fait disparaître ces radiodermites.
L’irradiation de l’œil entraine une conjonctivite sèche et une cataracte. L’irradiation des gonades
entraine une stérilité temporaire ou définitive en fonction de la dose reçue.
Ces effets sont des effets immédiats. Ils précèdent les effets retardés des radiations qui peuvent
survenir quelques mois, voire quelques années après l’irradiation initiale. Il s’agit de lésions de
fibrose, souvent atrophique, qui rendent les cicatrices de peau irradiées au cours d’une
radiothérapie, par exemple, très tendue.
La radionécrose est aussi une complication tardive de l’irradiation du tissu osseux pour laquelle un
événement déclencheur, qui peut être une fracture ou une infection, va être à l’origine de la
division de cellules osseuses différentiées qui avaient été irradiées et donc de leur mort. Le
phénomène se propage de proche en proche et entraine une nécrose de la région irradiée contre
laquelle il est très difficile de lutter.
D. Irradiation aigüe
Lors d’irradiations du corps entier, lors d’accident nucléaire majeur ou lors des irradiations
provoquées par les bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, par exemple, on a pu constater
une séquence composée de 3 phases.
La première phase est appelée le prodrome. On constate des signes peu spécifiques de nausée, de
vomissements, voire de diarrhée.
Puis, les symptômes disparaissent pour laisser place à une phase de latence.
Puis, en fonction de la dose reçue, 3 expressions sont possibles : le syndrome hématopoïétique qui
correspond à une aplasie médullaire, voit l’apparition d’une pancytopénie majeure. Des transfusions
et une greffe de moelle osseuse sont alors nécessaires pour guérir le patient.
Le syndrome gastro-intestinal apparaît avec une dose supérieure et se caractérise par des signes
digestifs, diarrhée, vomissement, correspondant à l’érosion de l’épithélium digestif. Ce syndrome
est souvent mortel à moins d’une réanimation intense, et pour les doses les plus réduites.
Enfin, à plus forte dose, un syndrome neuro-vasculaire, toujours fatal, est décrit caractérisé par
des signes cliniques neurologiques, convulsions, coma, contre lequel on ne peut pas lutter.
Ce qui nous intéresse plus particulièrement en radiologie, ce sont les effets des faibles doses
répétées, au cours de la vie professionnelle.
Il n’existe quasiment plus, à l’heure actuelle, de radiodermite provoquée par l’utilisation d’appareil
de radiodiagnostic et les effets redoutés sont des effets dits stochastiques, c’est à dire que la
probabilité d’apparition de ces effets est liée à la dose, mais l’intensité de l’effet est indépendant
de la dose. Il s’agit par exemple de l’apparition de cancers radioinduits, pour lequel la gravité ou
la vitesse de progression est indépendante de la dose reçue.
Les effets des faibles doses sont à l’évidence retardés, et ce n’est pas la semaine prochaine, ni
même l’année prochaine que vous pourriez subir les conséquences de l’exposition reçue pendant
vos semaines de radiologie à l’ENVL, mais, si par malheur cela arrivait, ce serait probablement à la
fin de votre vie active. Le risque est lié à la dose reçue cumulée au cours de la vie professionnelle.
Ces faibles doses sont donc d’autant plus insidieuses qu’elles sont non seulement indolores au
moment de l’exposition, mais que les effets sont retardés et correspondent à une augmentation du
risque d’avoir tel ou tel cancer. Il faut quand même relativiser ce risque, en le comparant aux
risques quotidiens d’accident de la circulation, par exemple, qui sont considérables, ou au risque de
cancer pris par les fumeurs. Les rayonnements ionisants tuent beaucoup moins que la route ou le
tabac, mais ce risque est pris en considération car il est issu d’une activité professionnelle, et qu’il
ne correspond pas nécessairement à un choix personnel, comme le fait de prendre la route ou de
fumer. Il est donc indispensable de protéger les travailleurs contre ce risque, même s’il est très
faible par rapport à d’autres risques de la vie actuelle.
Les effets retardés sont constitués des cancers, leucémies, cancers de la thyroïde, des os, du sein,
pour lesquels sans pouvoir apporter la preuve formelle de la relation de cause à effet pour chaque
individu, on constate une augmentation de la prévalence chez les populations exposées. Par
mesure de précaution, ces cancers vont être souvent déclarés maladie professionnelle par la sécurité
sociale, au bénéfice du doute, lorsqu’ils surviennent chez des personnes travaillant ou ayant
travaillé avec des rayonnements ionisants.
Les effets sur l’embryon et le fœtus sont une deuxième catégorie d’effet stochastique connu. Les
effets sont plus fréquents et plus grave dans la première moitié de la grossesse, ce qui est
malheureux car c’est le moment où la grossesse est le moins visible et parfois celle-ci n’est même
pas connue. Les rayonnements ionisants peuvent être à l’origine d’avortement, de malformations,
ou de retard de croissance, qui se mesurent en termes d’augmentation de la prévalence dans une
population, et qu’il est encore une fois difficile d’identifier à l’échelle individuelle.
Les mesures réglementaires sont là pour garantir un risque minimum pour les travailleurs qui
n’ont pas nécessairement tous les éléments pour comprendre le risque qu’elles ou qu’ils prennent.
Le troisième risque est un risque de dérive génétique à l’échelle des populations. Ce risque a été
bien étudié chez des populations d’insectes, mais n’a jamais été mis en évidence chez l’homme. On
pourrait penser que les populations andines vivant en haute altitude depuis des générations et des
générations, pourraient être sujet à une dérive génétique par rapport aux populations vivant au
niveau de la mer. Il n’en est rien, et ce risque reste théorique en ce qui concerne l’espèce humaine.
V. La radioprotection :
A. Principes de la radioprotection :
B. Mesures de radioprotection :
Le faisceau lumineux indique la zone traversé par le faisceau primaire. Il ne faut JAMAIS traverser
le faisceau primaire (y compris en tenant l’animal ou la cassette…)
On limite pour cela le temps d’exposition et le nombre d’expositions. On augmente autant que
possible la distance, d’après la loi de l’inverse du carré : si on augmente la distance par 2, on
diminue les rayons reçus par 4.
Des barrières de protection arrêtent une partie des RX, jamais la totalité, et pour renforcer leur
efficacité on utilise des matériaux de numéro atomique élevé comme le plomb : écran de protection,
tablier, gants, protège thyroïde.