L'Épreuve Orale Du Capes de Chimie: Cours, Montages Et Exercices Corrigés
L'Épreuve Orale Du Capes de Chimie: Cours, Montages Et Exercices Corrigés
L'Épreuve Orale Du Capes de Chimie: Cours, Montages Et Exercices Corrigés
L’ÉPREUVE ORALE
DU CAPES DE CHIMIE
Se préparer efficacement
à l’exposé expérimental et
à l’épreuve sur dossier
INDEX 447
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Chapitre 1
L’épreuve d’exposé
expérimental en chimie
1.1 PRÉSENTATION
publiés très rapidement après la fin des épreuves orales, sont établis en fonction
des résultats obtenus à l’ensemble des 4 épreuves, écrites et orales, chaque
épreuve comptant pour 25 % de la note finale.
Toutes ces informations (natures des épreuves, coefficients, programmes en
vigueur…) pourront être trouvées sur le site du Ministère de l’Éducation Nationale
à l’adresse suivante : http://www.education.gouv.fr/pid63/siac2.html
Même si les deux types d’épreuves orales (épreuve expérimentale et EOD) deman-
dent une préparation spécifique, il est vivement déconseillé de travailler les épreuves
écrites et orales de façon dissociée. En effet, outre le fait que la note d’écrit compte
pour 50 % dans le résultat final, les sujets d’écrit font souvent, et ce de plus en plus,
référence à des expériences abordées dans le cadre du montage. À l’inverse, les
épreuves orales exigent la maîtrise des notions théoriques abordées et sont indisso-
ciables de la préparation à l’écrit.
1.1 Présentation 3
Les deux épreuves orales se déroulent sur deux jours consécutifs. Les candidats sont
convoqués la veille ou le matin même de la première épreuve pour le « tirage au
sort » à l’issue duquel ils connaîtront les horaires et les lieux de passage ainsi que la
nature des épreuves orales qu’ils devront présenter (exposé expérimental en
physique + EOD de chimie ou exposé expérimental en chimie + EOD de physique).
Pour l’épreuve de montage, dès l’instant où il reçoit son sujet (l’un des thèmes de la
liste en vigueur (voir liste précédente pour la session 2013)), le candidat dispose :
– de 3 heures pour préparer ses expériences, son exposé et son tableau ;
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1.2 PRÉPARATION
1.2 Préparation 5
– une expérience au moins doit être quantitative (résultat d’un dosage, calcul de
rendement, exploitation d’une courbe…) ;
– les expériences choisies doivent être si possible variées et démonstratives et
surtout amenées de telle sorte à toujours illustrer le thème du sujet ;
– le niveau des expériences n’est pas précisé et n’est donc pas, en particulier, limité
par les programmes de l’enseignement secondaire ; les remarques d’ordre péda-
gogiques sont cependant appréciées ;
– il appartient au candidat de choisir le niveau auquel il présentera le sujet, ce qui
dépend de son propre niveau dans le domaine ; il vaut parfois mieux réaliser une
expérience simple mais maîtrisée qu’une expérience complexe mal exécutée et/ou
mal comprise.
b) S’entraîner à manipuler
L’épreuve est avant tout expérimentale et le jury est particulièrement sensible à la
qualité des manipulations.
La verrerie et le matériel doivent être choisis à bon escient : ainsi lors d’un
dosage, la solution à doser devra être prélevée de façon précise (à l’aide d’une
pipette jaugée) mais si de l’eau doit être ajoutée (pour permettre aux électrodes de
bien tremper par exemple), celle-ci devra être ajoutée de façon qualitative (au mieux
avec une éprouvette graduée). Ce point, que les étudiants ont souvent du mal à
comprendre pensant qu’il vaut mieux être trop précis que pas assez, est important
car cela prouve simplement la maîtrise ou la non-maîtrise des paramètres qui ont
une influence sur le résultat du dosage.
Il est absolument indispensable de savoir parfaitement exécuter les gestes
courants en chimie : pipeter, utiliser une burette, réaliser un montage au reflux ou
une distillation, utiliser une ampoule à décanter, effectuer une filtration ou une ccm
ou encore utiliser correctement les électrodes… On pourra trouver de bonnes expli-
cations de ces techniques courantes en chimie dans les ouvrages du secondaire ou
dans les ouvrages de chimie expérimentale (voir la partie bibliographie donnée en
fin de cet ouvrage), dans la partie « Fiches pratiques » de cet ouvrage ou encore dans
les fiches de chimie expérimentale particulièrement bien faites du site educnet :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
http://www.educnet.education.fr/rnchimie/recom/sommaire.htm
Dans le cadre de cette nouvelle classification, la nature des risques, indiquée visuel-
lement par les pictogrammes, est complétée par un certain nombre de mentions de
danger (par exemple : peut irriter les voies respiratoires) et de conseils de
prudence (par exemple : protéger de l’humidité). Ces mentions complémentaires
viennent remplacer les anciennes phrases de risque dites phrases (R) auxquelles
étaient associées des phrases de conseils et de prudence dites phrases (S).
À l’aide de ces informations, on doit être en mesure de manipuler les produits chimi-
ques en toute sécurité et de façon réfléchie. Même s'il est impossible de dicter dans
l'absolu des consignes de manipulation strictes et générales à tous les produits, on
peut suggérer les quelques règles suivantes (l'expérience et la connaissance plus
approfondie des caractéristiques propres à chaque produit permettant ensuite
d'affiner ces choix) :
– porter constamment des lunettes ou des surlunettes de protection (et éviter le
port de lentilles de contact en raison notamment des dangers liés aux vapeurs) ;
– porter constamment une blouse en coton fermée ;
– utiliser des gros gants pour les composés corrosifs et des gants en Latex pour les
composés toxiques, nocifs ou irritants ;
– travailler en plus sous la hotte lorsqu’il y a un risque lié à l’inhalation de
vapeurs ou de poussières. Cela concerne en particulier les composés solides, les
solvants volatils, les solutions pures ou concentrées en équilibre avec une vapeur,
par exemple pour les plus utilisées : NH3, HCl, HNO3, CH3COOH, H2SO4 s'il
doit être chauffé (libération de SO3) ;
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1.2 Préparation 7
tale, des classes préparatoires ou universitaires…). Ils sont disposés sur des tables
afin d’être facilement repérés.
Étant donné le faible temps imparti à la préparation du montage, il n’est pas question
de passer du temps à feuilleter les ouvrages à la recherche d’idées. Cela suppose que
le candidat doit avoir en tête un plan de montage travaillé et savoir très rapidement
où trouver les protocoles dont il aura besoin (on pourra se référer à la partie biblio-
graphie donnée en fin de cet ouvrage).
Il peut aussi être utile de choisir un ou deux livres (connus du candidat) liés aux
notions théoriques abordées dans le sujet et permettant de vérifier tel ou tel point en
cours de préparation.
1.2 Préparation 9
d) Le plan au tableau
Le candidat doit encore prendre le temps d’écrire son plan au tableau en faisant
apparaître le fil directeur de son exposé.
Il pourra y ajouter quelques détails utiles à sa présentation : les équations de réac-
tion, un minimum d’informations permettant d’expliquer l’expérience, des données
théoriques (pKa, potentiels standard…), des développements de calcul pour le
résultat d’un dosage et son erreur, des tableaux à compléter par des mesures faites
devant le jury…
Un tableau clair, avec des titres en couleur, des résultats encadrés et sans faute
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
a) L’introduction
L’introduction permet au candidat de présenter rapidement le sujet et son fil direc-
teur. Elle doit lui permettre de se mettre en confiance et au jury d’avoir envie d’en
savoir plus ! Ceci suppose encore une fois un plan bien construit avec une idée
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directrice logique beaucoup plus facile à présenter qu’un plan manquant de cohé-
rence. L’introduction doit cependant rester courte (1 à 2 minutes maximum). Il faut
donc absolument éviter de se lancer dans de longues explications théoriques…
b) La manipulation
Comme cela a déjà été dit, il ne faut pas seulement présenter des expériences et des
résultats mais aussi manipuler devant le jury, en variant le plus possible les techni-
ques expérimentales et en montrant qu’on en maîtrise la réalisation (pipeter, remplir
une burette, brancher des électrodes, les rincer, ajouter des réactifs dans un tube à
essais…). On évitera entre autre d’avoir à pipeter 3 fois de suite 10 mL, par contre
on s’arrangera pour avoir à le faire au moins une fois ! On s’organisera aussi pour ne
pas avoir à courir à droite à gauche dans la salle à la recherche de matériel ou de
solutions, ce qui suppose que tout doit être prêt sur la paillasse avant l’entrée du jury.
Une bonne présentation expérimentale s’accompagne en effet d’une bonne organisa-
tion (voir § 1.2.1. b et c).
1.2 Préparation 11
tions, elle n’est pas toujours exactement identique (volume d’eau ajouté légèrement
différent, variation de la température…) et l’exploitation (à faire bien entendu sur la
courbe complète) peut en être faussée.
e) L’exploitation
Toutes les expériences quantitatives doivent conduire à une exploitation menée à son
terme (résultat d’un dosage, détermination graphique de vitesses, détermination
d’une grandeur thermodynamique…). Si l’on effectue un dosage dont le but par
rapport au sujet est de montrer par exemple l’utilisation d’un diagramme potentiel –
pH, il est tout de même nécessaire de donner le résultat du dosage, d’effectuer un
calcul d’erreur et/ou une comparaison avec une valeur attendue.
Cette exploitation doit être faite devant le jury mais ne doit pas pour autant conduire
à de trop longs développements théoriques au tableau.
Toutes les expériences qualitatives doivent aussi conduire, en rapport avec le sujet, à
une notion ou à un résultat, même si celui-ci n’est pas chiffré.
Une attention particulière doit enfin être portée, du fait de leur importance dans les
nouveaux programmes du secondaire, aux nombres de chiffres significatifs et à la
précision des mesures. Lorsqu’une valeur de référence est connue, il est également
conseillé de calculer l’écart relatif correspondant (voir § 6.1.3, chap. 6).
f) La gestion du temps
La gestion du temps est essentielle. Le jury prévient en général les candidats
lorsqu’il ne leur reste qu’une ou deux minutes pour conclure, ce qui peut s’avérer
dramatique si une ou plusieurs expériences n’ont pas encore été présentées…
Il faut donc prévoir un nombre raisonnable d’expériences permettant leur présenta-
tion et leur exploitation (mais il ne faut pas non plus que le montage soit trop
pauvre) et surveiller sa montre pour s’adapter en cours d’exposé.
Certaines expériences nécessitant des temps d’attente (par exemple une recristallisa-
tion), pourront être débutées en début d’exposé même si cela ne respecte pas le plan,
afin de pouvoir les reprendre plus tard en cours d’exposé. Mais attention de ne pas
les oublier…
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– en cherchant point par point des causes au problème, par exemple en vérifiant la
saturation d’une électrode au calomel saturée si une mesure de ddp est instable,
en vérifiant les branchements, en vérifiant qu’une solution de nitrate d’argent est
limpide, en recommençant le mélange initial…
– enfin, si ces différentes tentatives restent un échec, en concluant tout de même sur
l’expérience et en exploitant ce qui a été fait en préparation.
h) Commentaires et conclusion
Le rapport du jury déplore régulièrement le manque de culture générale des candi-
dats… Même si évidemment la culture générale ne s’improvise pas du jour au
lendemain, il est toujours intéressant de signaler en cours d’exposé ou lors de la
conclusion, l’intérêt de telle ou telle expérience dans un contexte plus large et lié à
l’aspect historique ou à des phénomènes de société (questions liées à l’environne-
ment ou aux applications industrielles par exemple).
1.2.4 L’entretien
Les questions posées au candidat à l’issue de son exposé ont pour but de vérifier les
connaissances du candidat sur les notions présentées lors du montage ou sur d’autres
thèmes de la chimie (par exemple en chimie organique lors de la présentation d’un
montage de chimie générale).
Les premières questions sont en général directement liées au montage présenté. Le
jury reviendra en particulier sur les erreurs commises par le candidat ou sur toutes
les imprécisions liées au montage. C’est donc là l’occasion pour le candidat de se
rattraper en rectifiant ses erreurs ou en complétant ses explications. Bien des ques-
tions tournant autour de ce qui a été présenté sont aussi classiquement posées. Il faut
donc être capable d’apporter des réponses et des explications à tout ce qui se
rapporte aux expériences réalisées, au matériel, aux produits (par exemple, expli-
quer la mesure du pH, dire pourquoi une solution de chlorure de fer (III) est acidifiée
ou pourquoi une solution de sulfate de cuivre est bleue…).
Il n’est évidemment pas possible de prévoir toutes les questions possibles mais il est
utile de prendre l’habitude en cours d’année de se poser des questions et de
s’entraîner à y répondre, de préférence en public. L’entretien est en effet une étape
particulièrement redoutée des candidats d’autant qu’à ce stade de l’épreuve, le stress
et la fatigue se font souvent ressentir.
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Chapitre 2
a) Expressions de la vitesse
Pour une réaction générale du type :
νR R → νP P
àt=0: n0 0 moles
àt: n0 – νRξ νPξ où ξ est l’avancement de la réaction au temps t
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[I– ] 0
–
[I ]
–a
[ ] (mol/L)
[I 2 ]
+b
t1 t
– α1, α2… sont les ordres partiels respectivement par rapport aux réactifs R1, R2…
Ils prennent le plus souvent les valeurs 0, 1 ou 2 mais sont parfois demi-entiers ou
même négatifs.
– k est la constante de vitesse (dont les unités dépendent de valeur de α).
Précisons que les valeurs des ordres partiels αi sont des données expérimentales et
n’ont à priori aucun lien avec les valeurs des coefficients stœchiométriques νi de la
réaction globale. Ainsi, pour la réaction d’équation-bilan :
– 2– 2– 2– 1 – 1
2I + S 2 O 8 → I 2 + SO 4 v exp = k [ S 2 O 8 ] [ I ]
On constate que l’ordre partiel par rapport au réactif I – vaut 1 alors que son coeffi-
cient stœchiométrique est 2.
L’équation bilan ne permet donc en aucun cas de dire si une réaction a un ordre et quel
est cet ordre. Il existe également des réactions sans ordre.
➤ La dégénérescence d’ordre
Soit une réaction chimique dans laquelle interviennent deux réactifs R 1 et R2 selon :
ν1R1 + ν2R2 → produits
Si la réaction admet un ordre, sa vitesse s’écrit dans le cas général :
v = k[R1]α1[R2]α2
Pour déterminer l’ordre partiel par rapport à R1, on s’arrange pour que la compo-
sante [R2] évolue de façon négligeable au cours du temps par rapport à [R 1]. Pour
cela, on choisit des concentrations initiales telles que : [R2]0 >> [R1]0 de façon à ce
que la concentration du réactif R2 reste pratiquement égale à sa valeur initiale :
[R2]t ≈ [R2]0
toujours en fin d’expérience, ce qui peut expliquer des écarts à la linéarité des fonc-
tions tracées pour la détermination du pseudo-ordre au bout d’un certain temps (voir
paragraphe suivant).
➤ La méthode d’intégration
L’expression générale de la vitesse volumique est :
1 d[R]
v = – --------- ⋅ ------------
νR dt
pour une réaction dans laquelle intervient le réactif R avec un coefficient stœchio-
métrique νR, les autres réactifs éventuels étant mis en excès de façon à travailler dans
des conditions de dégénérescence d’ordre.
On suppose par ailleurs que l’ordre partiel par rapport à R est α, ce qui permet
d’écrire la vitesse également sous la forme : v = k[R]α où k représente la constante
de vitesse de la réaction (ou la constante apparente).
1 d[R] α
Soit finalement : v = – --------- ⋅ ------------ = k [ R ]
νR dt
d[R]
ou encore : -----------α- = – k ν R dt
[R]
Cette équation est ensuite intégrée entre le temps t = 0 et le temps t, pour différentes
valeurs supposées de α. Ainsi, on obtient :
Si α = 0 : [ R ] = [ R ] 0 – k ν R t (0) ⇒ [R] = f(t) : droite de pente – kνR
1 1 1
Si α = 2 : -------- = ----------- + k ν R t (2) ⇒ -------- = f ( t ) : droite de pente + kνR
[R] [ R ]0 [R]
Cette méthode permet surtout de vérifier rapidement qu’une réaction est d’ordre 1
(ou pseudo – ordre 1), la mesure du temps de demi-réaction pour différentes concen-
trations initiales [R]0 donnant un résultat constant (t1/2 indépendant de [R]0 pour un
ordre α = 1).
➤ La méthode des vitesses initiales
α
Si v = k[R]α, on a en particulier au temps t = 0 : v 0 = k [ R ] 0 , soit encore :
lnv0 = lnk + α ln[R]0
a) Influence de la température
La majorité des réactions chimiques voit leur vitesse augmenter avec la température.
Cette constatation est liée à l’évolution de la constante de vitesse selon la relation
expérimentale d’Arrhénius :
–Ea
---------
RT
k = Ae
Ea (en J ⋅ mol–1) est une grandeur énergétique propre à la réaction, appelée énergie
d’activation expérimentale. Elle représente la barrière d’énergie à franchir pour
passer des réactifs aux produits.
La grandeur A (pratiquement indépendante de la température) est le facteur pré-
exponentiel ou facteur de fréquence.
L’énergie d’activation Ea, peut être déterminée graphiquement, après avoir déter-
miné la constante de vitesse pour différentes températures, en traçant :
E 1
lnk = f --- = lnA – -----a ⋅ ---
1
T R T
E
– -----a étant le coefficient directeur de la droite obtenue. (Voir exp. 2.2.7)
R
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Les étapes (1), (2) et (3), irréductibles à l’échelle moléculaire, sont appelées réac-
tions, étapes ou actes élémentaires ; elles traduisent la rencontre effective des réac-
tifs dans le déroulement de la réaction sans qu’aucune autre espèce transitoire ne
soit mise en jeu.
➤ Caractéristiques des réactions élémentaires
Une réaction élémentaire est caractérisée par sa molécularité, c’est-à-dire par le
nombre de particules de réactifs qui interagissent. Elle est ainsi de 1 pour l’étape
élémentaire (1) (étape monomoléculaire) et de 2 pour les étapes élémentaires (2) et
(3) (étapes bimoléculaires).
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Une étape élémentaire est plus rarement trimoléculaire dans la mesure où la proba-
bilité de rencontre simultanée de 3 espèces est peu probable. En aucun cas, la molé-
cularité ne pourra dépasser 3.
La cinétique d’une réaction élémentaire suit par ailleurs la loi de Van’t Hoff, qui
implique, pour chaque réactif, l’égalité de son ordre partiel αi avec son coefficient
stœchiométrique : νi. Il y a donc également pour l’étape élémentaire, égalité entre
Signalons que la réciproque est fausse : si par hasard une réaction admet une
cinétique pour laquelle αi = νi pour chaque réactif, cela ne préjuge en rien
qu’elle est élémentaire.
Ep
état de transition
(complexe activé)
chemin réactionnel
E ≈ Ea
réactifs
produits
C.R.
Ep état de transition
de l’étape (1) état de transition
de l’étape (2)
E a(-1)
Ea(2)
R+
(+ X –+ Nu) intermédiaire
réactionnel
E a(1)
RX + Nu
RNu + X –
C.R.
étape (1) étape (2)
L’expérience montre que la première étape du mécanisme est lente par rapport à la
deuxième étape (k1 << k2). Ce résultat est retrouvé sur le profil énergétique puisque
Ea(1) > Ea(2). Cette étape lente est aussi celle qui impose sa vitesse à la réaction