Cours de Production Laitière 2021
Cours de Production Laitière 2021
Cours de Production Laitière 2021
premières.
Les éleveurs bovins et leur cheptel
Années 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2014 2015 2017
Race 223 220 220 223 222 224 240 259 253
pure
Race 231 229 220 216 208 202 197 191 184
locale
croisée
5
Distribution des éleveurs selon la superficie de
l'exploitation:
60 51,6 %
50
40
% d'éleveurs 30 21,8 %
22,7 %
20
10
2,4 %
0 1,3 %
≤5
5 à 10
10 à 50
50 à 100
Superficie de l'exploitation ≥ 100
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
11%
20,00%
5% 1%
10,00% 0,17%
0,00%
1à5 6 à 10 11 à 20 21 à 50 ≥ 50
Bovins de races
24
croisées
Bovins de races
23
locales
Total 100
(Enquête de base)
Répartition des effectifs de bovins selon les
régions
Sud: 4%
Centre:
24%
Nord: 72%
Bovins de races pures: 53%
Tarentaise: Brown Swiss:
1% 4%
Montbéliarde:
1%
Holstein et
Pie Noire
Holsteinisée
: 94%
Répartition des bovins de races pures selon les
régions:
Sud: 7%
Centre:35
%
Nord:58%
Bovins de races locales (23%) et locales
croisées (24%)
Nord: 83%
Bovins de races locales et locales croisées
Répandus dans le nord du pays mais aussi dans les zones intérieures et marginales.
locales ou améliorées.
Alimentation basée sur les parcours et complétée par des ressources fourragères durant les
périodes difficiles.
La productivité, très limitée, est en général inférieure à 2 000 litres par vache.
Elevage intensif intégré
alimentaire.
Evolution de la production laitière en millions de litres
Années 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2015 2017
PL en 1006 1014 1030 1059 1096 1124 1175 1376 1424
millions
de litres
Source. GIVLait, 2018
Situation de la filière
En France, la vache Holstein est passée d’une production
moyenne d’environ 3 000 kg par lactation dans les années
1950 à un niveau de production moyen de plus de 8 500 kg
par lactation dans les années 2000. Des lactations de plus de
20 000 kg ne sont pas rares aux Etats Unis .
Années 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2015 2017
Quantité 580 589 602 650 664 709 747 848 890
collectée
en
millions
de litres
Source. GIVLait, 2018
20
Actuellement, plus de 240 centres de collecte, avec une capacité totale dépassant 2,8
M de litres collectent environ 890 M de litres, soit plus de 62,5 % de la production
nationale de lait cru.
Les centrales laitières s'approvisionnent à hauteur de 85% du lait frais auprès des
centres de collecte et le reste de l’approvisionnement se fait directement auprès des
grands élevages.
Les centres de collectes ont un rôle très important au sein de la filière : par leur
position charnière entre les éleveurs et les transformateurs, ils permettent, d’un côté, la
valorisation de la production laitière en assurant aux producteurs l’écoulement de leur
produit d’une manière permanente et, de l’autre côté, la régularité des
approvisionnements des centrales laitières.
La moyenne de collecte quotidienne, au cours de la période de basse lactation (octobre,
novembre et décembre) varie entre 1,4 M de litres et 1,5 M de litres.
L’opération de collecte du lait est répartie, au plan national, sur 5 bassins de collecte. Le bassin
du Nord-Ouest (gouvernorats de Béja et Jendouba) représente 20% du total des quantités de lait
collectées.
Le taux de collecte du lait dans le bassin du Nord-Est (Bizerte, Ariana et La Manouba) est de
25% du total des quantités collectées. La contribution du bassin laitier du Centre-Ouest
(gouvernorats de Sidi Bouzid, Gafsa et Kasserine) est de l’ordre de 20%.
Le bassin du Centre-Est (Mahdia, Sfax et Monastir) collecte 32% du total des quantités
collectées tandis que le bassin laitier de Gabès collecte 3%.
Unité : Millions de litre
Le maillon de la transformation
Ce maillon comporte 45 unités industrielles d'une capacité de transformation dépassant les 5,4
millions de litres par jours ainsi que d'un réseau de transformateurs artisanaux repartis sur
toute la république.
Le maillon de la consommation :
La consommation du lait et des produits laitiers a évolué suite aux changements des habitudes
alimentaires, à l'amélioration du pouvoir d'achat et au développement de la production. Elle
est passée de 83 litres par habitant en 1994 à près de110 litres en 2018.
Contraintes et perspectives de développement
26
Dans le cas de la filière lait de bovins:
Cette filière souffre d’une stagnation et d’un manque de visibilité depuis au moins
une décennie.
Solutions préconisées
33
Répétabilité est associée à un caractère qui
s'exprime plusieurs fois chez le même animal tel
que la reproduction laitière. Le coefficient de
respectabilité exprime la proportion de la variance
des mesures individuelles dues à des différences
permanentes entre les individus. Il présente une
double fonctions, d'une part, il permet d'évaluer la
valeur génétique pour un caractère avec des
mesures répétées et d'autre part il peut prévoir la
production future d'un animal à partir de ses
productions précédentes.
34
1. Présentation Générale :
35
A- Caractères quantitatifs ou qualitatifs prioritaires :
1- Quantité de lait
2- Quantité de matière sèche utile
3- Taux butyreux
4- Taux protéique
36
B- Caractères quantitatifs ou qualitatifs
secondaires :
1- Aptitude à la traite
2- Développement des masses musculaires
(conformation)
3- Caractères de morphologie fonctionnelle
4- La Rusticité : est par excellence le type de
caractère pour lequel il est difficile de trouver une
définition satisfaisante
5- La Fécondité ou aptitude de l'animal à se
reproduire
37
2. Justification des choix :
A. Justifications économiques :
1- La production laitière : l'éleveur des bovins
laitiers tire la majeur partie de ses revenus de la
vente du lait.
2- La richesse du lait en éléments utiles : taux
butyreux et taux protéique :
39
B. Justifications techniques
La plupart des caractères (qualitatifs et
quantitatifs) qui conditionnent la réussite de
l'élevage des bovins laitiers sont sous la
dépendance d'un grand nombre de paires de
gènes, dont l’extériorisation est souvent affectée
par les conditions de milieu dans lesquelles
l'animal vit.
40
1- Caractères à sélectionner :
- Plus le caractère est héritable, plus le
coefficient a une valeur élevée, moins l’action du
milieu est importante, l'aspect de l’animal traduit
bien son potentiel héréditaire et peut servir à le
juger.
- Moins le caractère est héritable, plus le
coefficient à une valeur faible, plus le milieu
intervient dans son extériorisation, donc
performances constatées varient d'un animal à un
autre
- Nombre de caractères à sélectionner à la fois :
Sélectionner peu de caractères à la fois ; Nbre
de Caractères l'amélioration génétique de
41
chaque Caractère
- Relation entre caractères :
Choix judicieux d'objectifs nets et en petit nombre
la production laitière ; d'abaisser le taux
butyreux
la vitesse de croissance des formes
la musculature les vêlages plus difficiles.
- Coefficient corrélation génétique
* Nul, il indique une absence d'association
* Egal à + 1, il correspond à l’association complète
* Egal à – 1, à l'opposition absolue
42
Réponses directes et indirectes à une sélection sur un
caractère parmi des taureaux mis à l'épreuve sur
descendance (Bonaïti et Mocquot, 1981)
43
C. Les étapes de la sélection
44
III. Facteurs de variation de la réponse à la
sélection génétique
Les principaux facteurs de variation de la réponse
à la sélection génétique :
46
- précision de la sélection
- l'intervalle de génération
48
- des investissements importants : la
sélection des bovins laitiers nécessite des
investissements lourds. Les capitaux ainsi
investis ne fructifient au niveau des élevages
qu'une dizaine d'années plus tard.
VI. Exemple d'un programme de sélection des bovins
laitiers
Caractères recherchés
- Caractères de production laitière : Qté de
MG, MP
- Caractères de production de viande : V
croiss., IC
- Caractères d'élevage : semence du mâle,
fertilité
49
Conception du programme
- Sélection des mères à taureaux (index),
- Insémination avec des pères à taureaux,
- Veaux mâles nés : contrôles 3-15 mois
- Reproducteurs retenus : testage sur
descendances
50
51
En résumé
53
Reproduction et insémination
artificielle
Définitions :
2. Phase de dilatation :
Dilatation du col de l'utérus : durée = 4 à 8 heures.
Elle peut être utilisée pour prévoir le moment du
vêlage.
Les poches des eaux apparaissent d'abord
l'allontoïde puis l'amnios.
La vache se couche.
3. Phase d'expulsion
Expulsion : durée = 2 à 3 heures.
Les poches des eaux se rompent liquide amniotique
facilite alors la sortie du veau
69
Contractions volontaires des muscles abdominaux
expulsion du veau.
Dilatation + expulsion : durée = 30 minutes à 3
heures et plus.
Durées longues = les primipares + les vaches
âgées.
Veau est né : le réflexe respiratoire se déclenche.
Séparation du placenta : 4 à 6H après l'expulsion
du fœtus.
Délivrance : le placenta et les enveloppes fœtales
sont expulsés.
C- Hygiène de la parturition
D. Le post-partum
1. L'involution utérine :
Modifications hormonales du volume des fibres
musculaires de l'utérus 72
2. La mise en place de la lactation :
La mamelle fonctionnelle lors = première tétée OU première
traite.
3. La reprise de l'activité ovarienne :
Anoestrus post-partum = 40 jours
> 40 jours anoestrus pathologique
IV- Comportement sexuel : La détection des
chaleurs
Chaleur passe inaperçue ou saillie pas au moment
opportun
Le prochain vêlage retardé de trois semaines.
Retard se répète une quinzaine de fois au cours d'1
année dans un troupeau
une lactation entière est perdue
73
Deux méthodes de détection de chaleurs :
- la détection de l’œstrus par observation directe
- observation du marquage de femelles réceptives
A. Observation directe
V. Insémination artificielle
A. La production de semence :
1. La récolte ou collecte du sperme : obtenir un nombre
maximum d'éjaculats
2. Le contrôle de la qualité du sperme : garantir une bonne
efficacité
3. La dilution du sperme : inséminer plusieurs femelles,
survie des spermatozoïdes
4. La conservation de la semence : azote liquide
(-196°C), plusieurs années
77
B. Manipulation des semences :
1. Exposition des paillettes à l'air libre
- Identification dans moins de 10 secondes
Sinon, la semence atteint une zone critique
: sperme endommagé
2. Décongélation de la semence
- Eau chaude : 35 - 37°C
Pendant au moins 30 secondes et pas plus 15 minutes
- Poche ou air libre
A déconseiller
Car vie des spermatozoïdes
C. La mise en place de la semence
Nombre de Spermatozoïdes mis en place par IA < Nombre
de spermatozoïdes d'un éjaculat
Dépôt optimum de la semence : en avant du col de
l'utérus
Utilisation d'un "pistolet" permet de franchir les trois
78
anneaux du col de l'utérus
D. Avantages et inconvénients de l'IA
Avantages sur le plan sanitaire : éviter les
maladies de l'appareil génital
Avantages sur le plan génétique : mâle de
valeur génétique élevée, l'intensité de sélection,
diffusion du progrès génétique
Avantages sur le plan pratique :
accouplement raisonné de chaque femelle, pas
d'entretien des taureaux
Inconvénients : il faut une bonne détection
des chaleurs, un bonne technicité de
l'inséminateur
79
VI. Les paramètres de fertilité du troupeau bovin
84
G. Importance des vaches à inséminations répétitives
"repeat-breeding"
Vaches à chaleurs régulières
IA chaque 21 jours vaches vides
Causes :
- Ovulation retardée pas de fécondation
- Anomalies anatomiques
- Séquelles de métrites : inflammation de l'utérus
- Avortement embryonnaire précoce
H. Facteurs divers intervenant sur la fertilité
1. Facteur génétique
Testage des taureaux sur la fertilité de leurs filles
2. Production laitière
Potentiel de production laitière nombre d'IA
3. Numéro de la lactation
6ème lactation fertilité
85
Vache âgée Taux de réussite des IA
4. Etat corporel
Vache maigre ou grasse vêlages difficiles
5. Facteurs alimentaires
Apport énergétique tarissement et début de la lactation
Excès ou déficit en protéines taux de fertilité
6. Facteurs pathologiques :
Retard de l'involution utérine
Métrites …
En résumé…
87
D. Nutrition et alimentation des bovins
laitiers
I. Cycle de production
Stratégie alimentaire :
- Augmentation progressive de la quantité du
concentré
- Contrôler l'amaigrissement (inévitable) des
vaches 92
La sous-alimentation :
- Déficit énergétique inévitable car :
Production laitière importante : quantité et
qualité (riche en lipide)
de l'appétit pour les rations à base de
fourrages
Adaptation de la microflore digestive : 2 à 3
semaines
- Déficit énergétique excessif de la production
laitière, hypoglycémie (lactose dans le lait), apparition de
la cétose et de la fertilité
- Maîtrise de la sous-alimentation
Suivre l'évolution du poids corporel :
- La pesée
- La notation de l'état corporel
- La mesure du tour de la poitrine
93
IV. Particularités de l'alimentation en tarissement
Tarissement obligatoire : 2 mois
Niveau alimentaire :
- Ajusté : selon l'état d'entretien de la vache
- Restrictif : séparer les vaches taries
- Progressif :
1er mois : Fourrages,
2ème mois : introduire les concentrés
Nature de ration : fourrages + concentré
Régime équilibré
Les risques d'une suralimentation en tarissement
- Suralimentation volume du fœtus ;
durée de gestation ; risques des difficultés de vêlage ;
diminue l'appétit en début de lactation ; amaigrissement
94
- Suralimentation aggravée avec :
- en stabulation (c.à.d : pas au pâturage)
: l'absence de l'activité physique ne facilite pas la
combustion des corps cétoniques
- des aliments acides (ensilage) ou
acidifiants (concentrés amylacés)
V. Interaction nutrition - pathologie
Début lactation
1. Infertilité : - déficit énergétique insuline
hormones de la reproduction retard de la 1ère
chaleur ;
- excès d'azote alimentaire :
inhibe la synthèse de progestérone, toxique pour l'embryon
- déficit en minéraux fertilité
2. Cétose : catabolisme des lipides
3. Acidose : acide butyrique dans le rumen 95
4. Métrites, mammites et autres : erreurs dans
le rationnement énergétique
5. Troubles osseux : carence en P et excès en
Ca
Tarissement
1. Fièvre vitulaire : hypocalcémie le jour du
vêlage ou le lendemain ; cause : exportation calcique lors
de la sécrétion lactée ; prévention : éviter un excès
alimentaire pendant le tarissement
2. Syndrome de la vache couchée : sous
alimentation fort amaigrissement, carence en Mg,
déséquilibre phosphocalcique, déficit en Se
3. Rétention placentaire : suralimentation
96
Les besoins des vaches laitières :
- Entretien :
97
- Gestation
Stade UFL PDI (g) Ca (g) P (g)
7ème mois 0,9 0,75 9 3
8ème mois 1,6 135 16 5
9ème mois 2,6 205 25 8
- Exemples de rations (9ème mois de gestation)
99
VI. Principe du rationnement pratique
- Rationner un animal consiste à satisfaire ses
besoins nutritifs par l'ajustement d'apports alimentaires
suffisants, équilibrés, adaptés à ses facultés digestives et
les plus économiques possible
Distribution de la ration :
- Fourrage en libre service : ou en plusieurs repas et
distribution du concentré à la main en plusieurs fois
102
E. Qualité du lait
La qualité du lait se définit comme l'ensemble des
propriétés recherchées par le consommateur. Elle implique
tout à la fois la sécurité sanitaire (bactériologique et
chimique), la valeur gastronomique (ou bédonique) et
l'équilibre alimentaire (ou valeur nutritionnelle).
104
L'effet du régime alimentaire sur les taux de lactose et
des minéraux faible
L'effet du régime alimentaire sur le taux protéique
moyen
L'effet du régime alimentaire sur les taux butyreux et
vitamines liposolubles fort
Fourrages Cellulose C2 TB
Concentrés Amidon C3 TP
105
IV. Taux butyreux
107
Rôle secondaire des lipides alimentaires : 0,5 g
/ kg PV chez la vache 3 % de la ration
Excès de lipides (> 6 - 8 %) inhibe la cellulolyse
TB
108