Le Liberalisme Français Apres La Revolution, Compare Au Liberalisme Anglais
Le Liberalisme Français Apres La Revolution, Compare Au Liberalisme Anglais
Le Liberalisme Français Apres La Revolution, Compare Au Liberalisme Anglais
Lucien Jaume
« L’actif développement
d’un vaste système d’égoïsme national y a naturellement
tendu à lier profondément les intérêts principaux des
diverses classes au maintien continu de la politique dirigée
par une aristocratie » - Auguste Comte, sur l’Angleterre,
Cours de philosophie positive, t. VI.
I. INTRODUCTION
1
Communication présentée au colloque de Salamanque sur « Les origines du libéralisme » (du
1er au 4 octobre 2002), reproduite avec l’aimable autorisation du Comité d’organisation du
colloque présidé par le prof. Ricardo Robledo de l’Université de Salamanque. A paraître, en
traduction espagnole, dans les Actes du colloque (coédition Marcial Pons et Université de
Salamanque).
3. Il faut donc essayer de donner une définition aussi large que possible :
pour y parvenir, je soulignerai d’abord trois aspects, la question du
gouvernement, la question de la régulation de la société, la question du
droit.
2
Walter Bagehot, The English Constitution, 1867, traduction française en 1869 : La
Constitution anglaise, Paris, Germer Baillière.
3
Sur cette critique de la souveraineté, voir L. Jaume, La liberté et la loi. Les origines
philosophiques du libéralisme, Paris, Fayard, 2000.
384
secours »4. Formule utopique puisque le gouvernement travaillerait
contre ses propres intérêts de pouvoir, travaillerait à sa suppression.
Sieyès prétendait, de même, qu’on « peut gouverner un troupeau ou des
moines, mais les citoyens se gouvernent eux-mêmes »5.
385
6. Ceci nous amène au dernier point : pour le libéralisme, la loi et le droit en
général sont soumis à condition non seulement dans leur origine (la
séparation des pouvoirs) mais aussi dans leur façon de s’appliquer à un
objet ; ils ne doivent pas menacer la réalité et la légitimité d’une diversité
qui est constitutive de l’être humain et de la vie sociale. Cette exigence
de pluralisme est évidemment plus difficile à assumer dans le cadre
français, qui fait de l’Etat le gardien de l’intérêt général, et de la loi la
condition même de la liberté8. En Angleterre, Bentham pousse à
l’extrême la critique de la loi : « toute loi est un mal car toute loi est une
atteinte à la liberté » (Theory of legislation). Dans le même esprit,
Hobbes opposait le droit naturel de chaque individu (qui est liberté) à la
loi positive (qui est contrainte)9 : en faisant l’éloge de la loi pour la liberté
humaine et pour la liberté civique, Locke entre en conflit avec cette
vision.
7. On voit donc, à partir de ces trois points, que la tradition libérale n’est
pas unifiée aussi bien en France qu’en Angleterre ; pour en donner
cependant une définition englobante, je dirais : elle est un mouvement
d’émancipation (lien avec la révolution) de la conscience et de la société,
dans sa diversité, vis-à-vis des souverainetés historiques (l’Eglise, la
royauté). La différence principale entre la France et l’Angleterre est que,
dans un cas, on croit à la fécondité de la loi et des institutions
représentatives contre l’Ancien Régime inégalitaire, dans le cas
britannique on pense que le moteur du mouvement est dans l’ordre
naturel de la société comme « civilisation » et donc comme « opinion
publique ». Du coup, le levier historique et social est différent, les
rapports entre l’Etat et la société sont différents, et la tendance à une
logique du compromis s’oppose à la logique française de la rupture.
Donc, pour mieux cerner la comparaison des deux libéralismes, il faut
préciser maintenant les facteurs historiques, les cadres généraux de
chaque libéralisme ; ensuite j’étudierai les conséquences de cette
8
Sur cette conception, voir notre ouvrage L’individu effacé ou le paradoxe du libéralisme
français, Paris, Fayard, 1997. La même idée est soulignée par Nicolas Roussellier, qui écrit que
Turgot « faisait de l’Etat le seul garant de la nouvelle conception de l’intérêt général dressé
contre le règne des intérêts particuliers ». L’auteur conclut que « se mettait ainsi en place un
schéma topique du libéralisme d’Etat ». Voir N. Roussellier, « Libéralisme politique et
libéralisme économique : complémentarité ou antagonisme ? (XVIIIe-XIXe siècle) », dans La
démocratie libérale, sous dir. S. Berstein, Paris, PUF, 1998, p. 228. Signalons, dans le même
recueil, l’étude très éclairante de Peter Morris : « Naissance du libéralisme politique : le modèle
anglais (XVIIe-XIXe siècle) ». Dans le chapitre inédit de Tocqueville cité plus haut (note 4), on
remarquera que l’auteur admettait, de façon prudentielle et empirique, un interventionnisme
d’Etat parfois nécessaire : « Les hommes qui vivent dans les siècles démocratiques ont plus
besoin que d’autres qu’on les laisse faire eux-mêmes, et, plus que d’autres, ils ont parfois
besoin qu’on fasse pour eux. Cela dépend des circonstances » (loc. cit.). Si Tocqueville avait
conservé ce chapitre, on aurait sans doute lu différemment De la démocratie en Amérique.
Nous y reviendrons dans un ouvrage à paraître sur l’idée de société chez Tocqueville.
9
Cf. le chapitre XIV du Léviathan : « Le droit consiste dans la liberté de faire une chose ou de
s’en abstenir, tandis que la loi vous détermine et vous lie à l’une ou l’autre possibilité : en sorte
que la loi et le droit diffèrent exactement comme l’obligation et la liberté, qui ne sauraient
coexister sur un seul et même point ». L’édition de référence est celle de C. B. MacPherson,
Penguin Books, reprint 1982, p. 189.
386
différence de situation historique : conséquences sur l’ordre social, sur la
représentation politique, sur l’idée même d’opinion publique.
10
Delolme, De la Constitution de l’Angleterre, 1ère éd. Amsterdam, Van Harrevelt, 1771, chap. I,
« Causes de la liberté de la nation anglaise et raisons de la différence qui se trouve entre son
gouvernement et celui de la France », p. 6 et suiv.
387
tendances anglaises11. La Révolution française s’inscrit dans cette
logique, dans la mesure où elle refuse tout compromis avec la noblesse
(devenue une classe improductive, parasite) et où elle crée d’en haut
(par l’occupation de l’Etat par la bourgeoisie) des cadres de la liberté :
droits de l’homme et codification achevée par Napoléon, représentation,
conditions du vote, redistribution des biens de l’Eglise et de la noblesse,
dits « biens nationaux » (terme révélateur).
11
Henry Thomas Buckle, d’après la trad. française : Histoire de la civilisation en Angleterre,
Paris, trad. A. Baillot, Librairie internationale A. Lacroix, 1865, t. 2, chap. 9, « Histoire de l’esprit
protecteur : comparaison de cet esprit en France et en Angleterre », p. 304 et suiv.
12
Nous nous permettons de renvoyer à notre étude du catholicisme libéral dans L'individu
effacé ou le paradoxe du libéralisme français (éd. cit., pp. 193-237), et, pour des réflexions liées
au contemporain, à l’article : « Liberté et souveraineté politique dans le catholicisme », Cités, n°
12, 2002, pp. 47-62.
13
Parmi les libéraux qui consentent à remettre en question le grand dogme de l'intérêt général,
très puissant dans la tradition française, on peut citer Constant. Voir notre étude : « Le
problème de l’intérêt général dans la pensée de Benjamin Constant » , in Le Groupe de Coppet
et le monde moderne, sous dir. F. Tilkin, Ve colloque de Coppet, Genève, Droz, 1998, pp. 161-
176.
388
dans des groupes de notables, de façon à intégrer les groupes sociaux
importants dans le Parlement, la presse, le Conseil d’Etat, les
universités, la presse. En réalité c’est le personnel judiciaire, administratif
ou la haute hiérarchie de l’armée qui vont diriger le pays et non ces
« classes moyennes », cette bourgeoisie d’affaires dont Guizot prétend
faire l’éloge.
389
l’intérêt général de la société »14. Pour un Français, parler d’intérêt
général c’est, le plus souvent15, parler de l’Etat, parler aussi d’un plan
concerté, d’un point de vue extérieur à la société et qui considère cette
dernière comme un tout.
14
Adam Smith, La richesse des nations, IV, VII, 3 (d’après la trad. Germain Garnier, coll. GF,
Paris, Flammarion, 1991, t. 2, p. 245).
15
L'exception représentée par Benjamin Constant est d'autant plus intéressante : l’intérêt
général revient à l’Etat, mais selon un procès de représentations partielles, de délibération, de
négociations, théorisé comme tel. La source de Constant est sans doute Sismondi, qui revient
en fait à des formes d’allure prémoderne.
16
Adam Smith, Théorie des sentiments moraux, III, 1, (p. 172 de l’édition des PUF, trad. M.
Biziou, C. Gautier et J.-F. Pradeau, 1999).
17
Tocqueville, De la démocratie en Amérique II, deuxième partie, chap. 9, « Comment les
Américains appliquent la doctrine de l’intérêt bien entendu en matière de religion ».
18
Sur le développement des partis en Angleterre, confondus ou non avec les « factions » par
divers théoriciens, voir la riche étude de Joaquin Varela Suanzes, Sistema de gobierno y
partidos politicos de Locke a Park, Madrid, Centro de Estudios Politicos y Constitucionales,
2002. On remarquera qu’il faut attendre, en France, le grand texte d’Ernest Duvergier de
Hauranne, dans la Revue des deux mondes (1868) pour obtenir la reconnaissance théorique de
390
est brutal, la réforme censitaire ou le passage au suffrage universel se
fait par des révolutions (1830, 1848) : le libéralisme prend les armes, ou
bien il est vaincu lourdement ( comme en 1851) parce qu’il a freiné
l’évolution vers l’extension du vote (ainsi Guizot en 1848, ou le parti de
l’ordre, qui paye cher la loi électorale de 1850). De plus, malgré son
envie - dont j’ai déjà parlé - de constituer des « corps » et des groupes
d’intérêt, le libéralisme orléaniste ne parvient pas à créer des partis
organisateurs des masses qui fassent le lien entre parlement et société.
En Angleterre, après 1830, les whigs ont une politique sociale (carte
politique complètement négligée par les doctrinaires en France) et, au
lieu d’avoir à mener un combat contre la noblesse légitimiste comme
dans le cas français, on voit le gouvernement de Grey faire l’éloge de
l’aristocratie « garante du salut de l’Etat et de la monarchie ». Mais,
encore une fois, on ne parle pas de la même aristocratie.
19. c) Quelques mots enfin sur l’opinion publique. Tous les libéraux sont
d’accord sur le fait que le gouvernement représentatif suppose la force
de l’opinion comme réalité extérieure aux institutions de l’Etat : le « free
government » est un « government by opinion ». Mais, pour cela, les
modalités pratiques sont mieux réunies en Angleterre : liberté de
réunion, vie très mouvementée des assemblées électorales dans les
comtés, développement rapide de la presse qui rapporte avec célérité
les discours tenus au Parlement ou tenus dans les réunions de
provinces ; tout cela crée un débat public passionné, où les couches
populaires peuvent s’exprimer, faire valoir un mécontentement. L’un des
débats les plus célèbres est celui qui aboutit à la suppression des lois
protectionnistes sur le blé (1842, Anti Cornlaw League de Cobden). Les
observateurs français comme Benjamin Constant20 ou comme le fils de
la fécondité des partis dans l’organisation du suffrage : bien entendu, la référence et l’inspiration
(explicites) d’Ernest Duvergier de Hauranne concernent l’Angleterre. L’allergie française aux
partis comme « machines de vote » semble très comparable au cas espagnol, notamment chez
les libéraux : voir l’article « Partido », par Javier Fernandez Sebastiàn et Gorka Martin Arranz,
dans le Diccionario politico y social del siglo XIX español (sous dir. Javier Fernandez Sebastiàn
et Juan Francisco Fuentes, Madrid, Alianza Editorial, 2002) ; également l’article très détaillé de
Fernandez Sarasola, « Los partidos politicos en el pensamiento español (1783-1855) », Historia
constitucional, n° 1, juin 2000. Les auteurs s’accordent sur le tournant de 1855 (réflexion
pionnière de Andrés Borrego).
19
Malgré les interventions de Guizot et de Thiers : voir notre étude, « La conception
sismondienne du gouvernement libre comparée à la vision française », in Sismondi e la civiltà
toscana, sous dir. Francesca Sofia, Florence, Leo Olschki, 2001, pp. 213-230 ; ainsi que P.
Rosanvallon, La monarchie impossible, Paris, Fayard, 1994, spécialement pp. 175-176.
20
Au livre XV de son manuscrit publié de façon posthume (Principes de politique), Constant fait
l’éloge des brigues, des meetings, des « formes populaires, orageuses et bruyantes », en
s’appuyant sur le cas anglais qu’il a observé : « Le lendemain d’une élection, il ne restait plus la
391
Mme de Staël21 notent le caractère populaire, houleux et imprévisible
des réunions électorales dans les comtés. En France, du fait de la
centralisation administrative héritée de Napoléon et de la volonté
d’établir ce que Guizot appelle « le gouvernement des esprits », la liberté
de réunion est très réglementée, les sociétés secrètes se multiplient par
contrecoup, la presse est contrainte à s’organiser de façon à rester dans
les mêmes mains que les bénéficiaires du vote censitaire : entre 1814 et
1881, pas moins de 35 lois sur la presse (et 5 décrets de Napoléon III) !
Prenons par exemple le libéralisme doctrinaire, auteur des grandes lois
de 1819 : il agit contre la censure parce que c’est un moyen « préventif »
contre la liberté de pensée (des censeurs examinaient l’article de journal
avant sa publication), mais en créant l’obligation d’un cautionnement
financier, ces libéraux instituent une presse oligarchique. Ils se heurtent
en cela aux critiques du courant Constant-Laboulaye-Tocqueville,
courant qui veut une presse plus proche des individus, des citoyens, des
diverses sensibilités sociales22. Ce que le libéralisme doctrinaire veut
établir c’est, si je puis dire, une « opinion qualifiée » une opinion
« compétente » : à la fois par le vote censitaire, par la presse, par
l’Université (débat sur la liberté d’enseignement vis-à-vis de l’Eglise), par
le contrôle préfectoral sur les élections. En Angleterre, la pratique de la
corruption va dans le sens du développement des partis et de l’action
reconnue de l’aristocratie comme classe utile, en France la corruption
met en conflit beaucoup plus ouvert le peuple ouvrier et le peuple des
campagnes avec le groupe orléaniste qui gouverne. L’opinion publique
devient donc plus vite radicale et émeutière dans la rue.
moindre trace de l’agitation de la veille. Le peuple avait repris ses travaux ; mais il s’était
convaincu de son importance politique et l’esprit public avait reçu l’ébranlement nécessaire pour
le ranimer » (Principes de politique, éd. E. Hofmann, Genève, Droz, 1980, t. 2, p. 402). Tout le
passage est à voir, il est repris en partie dans les Principes de politique de 1815 (chap. 5). Il est
donné p. 346 de l’édition abrégée par Etienne Hofmann : Principes de politique (version de
1806-1810), coll. « Pluriel »,Paris, Hachette Littératures, 1997.
21
Auguste de Staël, Lettres sur l’Angleterre, Paris, Treuttel et Würtz,1825. Notre étude ( « Un
novateur dans l’imaginaire libéral : Auguste de Staël et ses Lettres sur l’Angleterre ») donnée
au VIIème Colloque de Coppet (Florence, mars 2002, « Il Gruppo di Coppet e il viaggio »), est à
paraître dans les Actes du colloque (2004).
22
Pour plus de développement : notre chapitre sur la presse dans L’individu effacé (éd. cit.).
23
Ce que montre bien, par exemple, Nicola Matteucci, dans Organizzazione del potere e
libertà, Turin, UTET, 1976, en rappelant l’importance de la vie publique pour le libéralisme
héritier des Lumières (op. cit., p. 231), une importance qui reste vraie chez Benjamin Constant
pour peu que l’on n’oublie pas les dernières pages de la conférence sur la liberté des anciens
comparée à celle des modernes. Sur la révision en cours de ce « contresens » persistant, voir
Giovanni Paoletti, Illusioni e libertà. Benjamin Constant e gli antichi, Rome, Caroci editore,
392
les conditions historiques et sociologiques du libéralisme font qu’en
France, il est pris en tenaille entre la tradition étatique et l’aspiration à
l’émancipation, entre la nécessité de rétablir l’ordre après la Révolution
et la garantie des libertés modernes, entre la vie démocratique et la
peur de l’émeute, d’où la faible base politique, idéologique et électorale
de la bourgeoisie française, qui ne peut passer les alliances et les
compromis du libéralisme anglais.
21. Dans un beau texte de comparaison, John Stuart Mill a écrit : « L’esprit
de transaction et de compromis domine dans nos mœurs. Jamais une
idée n’est poussée jusqu’à ses conséquences légitimes ; les penseurs
pas plus que l’ensemble de la nation, ne mettent en pratique d’une
manière complète les principes qu’ils professent ; il y a toujours un
obstacle pour arrêter l’application à moitié chemin »24. Et Mill expliquait
que la liberté en Angleterre profite aussi du règne des fictions, comme
par exemple la fiction monarchique : « Les Anglais ne se sentent en
sûreté que derrière une convention ou une fiction quelconque dont la
forme apparente dissimule le vrai sens »25. C’est pour avoir disputé sans
fin du « vrai sens » de la monarchie constitutionnelle que les libéraux de
la monarchie de Juillet ont fait s’écrouler le régime. Il fallut attendre le
républicanisme de Gambetta et de Jules Ferry pour que l’intégration des
masses aux institutions (notamment la petite propriété paysanne)
rattrape le retard sur l’Angleterre. Je dirai donc que le libéralisme anglais
a absorbé deux révolutions du XVIIème siècle qui ont ouvert un sillon
dans lequel il pouvait s’implanter, le libéralisme français a eu la rude
tâche de soutenir et de combattre en même temps sa Révolution, de
séparer le bon grain (1789) et l’ivraie (1793), de refuser l’autoritarisme de
Napoléon tout en gardant, finalement, ses institutions. Ce qui lui pose de
nouveau problème, aujourd’hui, à l’heure européenne. Car ce n’est pas
un hasard si les progrès dans la construction européenne (jusqu’à
l’actuelle perspective d’une Constitution commune) relancent en France
le débat sur une décentralisation qui devrait être plus poussée que dans
la réforme de 1982 ; or, cette question de la décentralisation avait été un
thème permanent chez tous les libéraux du XIXe siècle, sans une once
de réalisation cependant.
2001 ; également, l’édition annotée par G. Paoletti et Pier Paolo Portinaro : B. Constant, La
libertà degli antichi, paragonata a quella dei moderni, Turin, Einaudi, 2001.
24
John Stuart Mill, La révolution de 1848 et ses détracteurs, trad. française par Sadi Carnot,
Paris, Baillière, 1875, p. 33.
25
Ibid., p. 34.
393