MDS 2TCGC-2018-1-46
MDS 2TCGC-2018-1-46
MDS 2TCGC-2018-1-46
Par :
Dr. Guettouche Amar
2015/2016
Présentation
Ce cours est destiné aux é tudiants de 2è me anné e de socle commun. Il
pré sente les é lé ments fondamentaux de mé canique des sols aux é tudiants
non initié s avec cette discipline. Le document ne repré sente pas un substitue
aux multiples ouvrages gé né raux ou spé cialisé s du domaine, mais son
auteur souhaite qu'il constitue une synthè se conduisant le lecteur à saisir
les grandes lignes de la matiè re, à s'inté resser aux problè mes posé s ainsi que
sentir le besoin d'approfondir les connaissances par la voie noble de l'auto-
apprentissage.
L'ouvrage comporte le né cessaire pour faire le calcul pratique en termes de
principes, mé thodes, formules, tables et abaques. Dans ce contexte, il
repré sente un aide mé moire couvrant les chapitres du programme officiel, et
laissant à l'auditeur l'occasion de se concentrer sur les notions de base
plutô t que copier à la hâ te des formules et expressions peux significatives.
L'enseignant, se trouvera libé rer de la né cessité d'é crire au tableau la
majorité de ce qu'il prononce, il aura alors l'occasion de se concentrer sur
l'aspect physique et conceptuel.
Malheureusement, ayant fixé comme objectif une synthè se dans la matiè re,
beaucoup de concepts, thé ories et mé thodes restent peu dé veloppé es et
né cessitent un espace plus large pour une mise en valeur correcte.
L'inté ressé est alors invité à approfondir les notions diverses à travers la
consultation d'une liste bibliographique proposé e à la fin de l'ouvrage.
Le document est organisé en chapitres. Chaque chapitre expose le cours,
accompagné s par des exercices ré solus à la fin du chapitre.
Sans aller plus loin, notons que la disponibilité du document ne doit
dé courager l'é tudiant à assister au cours orale, car jamais un é crit ne peut
remplacer l'apprentissage de main de maître. Enfin, s'agissant de la premiè re
version du document, je serrai reconnaissant au lecteur ses corrections de
l'é crit, ses remarques, ainsi que ses suggestions.
A. Guettouche
Berhoum, le 24 janvier 2016
i
Notations
I- GENERALITES
Sp : surface spé cifique
g : accé lé ration de la pesanteur (g = 9,81 m/s²)
ii
b) Granulométrie
D n , dn : diamè tre à n pour cent
D : diamè tre de la sphè re (mm)
v : vitesse de chute de la sphè re (cm/min)
Drs : densité relative de la sphè re
Drl : densité relative du liquide
η : coefficient de viscosité
Cc : coefficient de courbure
Cu : coefficient d'uniformité
c) Consistance
ws : limite de retrait
wp : limite de plasticité
wl : limite de liquidité
Ip : indice de plasticité
IL : indice de liquidité
A : activité des argiles
III- COMPACTAGE
Dc : degré de compacité
wopt : teneur en eau optimale
γdopt : densité sè che optimale
D : profondeur d’influence (Consolidation dynamique)
iii
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
1
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
d’eau souterraine. D’autre part, l’é tude gé ologique des couches pré sentes
donne des descriptions qualitatives du sol, ré pond sur quelques questions
relatives à l’histoire du dé pô t et permet d’orienter les recherches
pré liminaires.
b- Caractéristiques physico-chimiques : L’é tude des caracté ristiques
physiques et chimiques des sols a montré sa grande utilité pour la pré diction
ou l’interpré tation du comportement du sol. La majorité de ces proprié té s
sont dé terminé es par des essais au laboratoire ou sur site.
c- Etude hydraulique : La pré sence d’eau dans les diffé rentes couches joue
un rô le pré pondé rant dans le comportement des sols. La dé termination du
niveau de stabilisation et l’é tude du ré gime d’é coulement permet de choisir le
maté riel de pompage et d’é puisement, comme il permet de parer aux
phé nomè nes des sables boulant. La dé termination de la nature chimique de
l’eau souterraine permet de pré voir le mode d’é tanché ité des structures
enterré es.
d- Caractéristiques mécaniques : L’analyse du comportement mé canique
des sols repose sur les conclusions des disciplines pré cé dentes ainsi que
sur des essais de laboratoire ou sur site. Cette discipline permet de
dé terminer la ré sistance du sol et sa capacité portante, et par consé quent le
choix du mode de fondation et les dimensions des é lé ments enterré s.
Enfin, elle permet de pré voir de façon quantitative la dé formation ou
tassement du sol sous la charge de l’ouvrage.
e- Recherche théorique et modélisation numérique : Dans le but de la
compré hension des phé nomè nes physiques complexes, plusieurs thé ories
ont é té dé veloppé es. Elles dé crivent les problè mes posé s par des modè les
mathé matiques rigoureux dont la ré solution fait recours aux techniques
informatiques et numé riques de plus en plus avancé es et occupe une large
partie de la recherche actuelle dans ce domaine.
f- Conception et mise en œuvre : Ce sont les techniques acquises pour la
conception et la ré alisation des ouvrages enterré s. Elle prend en compte
l’é tude des coû ts des diffé rentes solutions possibles.
2
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
Autre que le savoir faire, la ré glementation en vigueur doit ê tre suivie pas à
pas pour garantir les conditions de sé curité que ce soit pendant la
ré alisation ou au cours de l’exploitation de l’ouvrage. [2][7][13]
1.1.2 Histoire de la mécanique des sols
On peut suivre l’é volution de la mé canique des sols à travers son apparition
autant qu’une science à part entiè re et le dé veloppement de ses grandes
thé ories (voir le tableau ci-contre). [1][2][7][13].
Tab.1.1 : La mécanique des sols à travers ses grandes théories.
Siècle Auteur Théorie
ème Coulomb Ré sistance au cisaillement
18
Collin Rupture dans les talus d’argile
Darcy Ecoulement de l’eau à l’inté rieur du sable
Rankine Pression des terres sur les murs de soutè nement
ème
19 Drainage horizontal, remblai compacte avec
Gregory contrefort pour stabiliser la pente des tranché es de
voies ferré es
Atterberg Limites de consistance de l’argile
ème Terzaghi Premier manuel moderne de mé canique des sols
20
Casagrande Essais sur la limite de liquidité
3
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
4
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
Les sols sont des maté riaux meubles, poreux, hé té rogè nes et souvent
anisotropes.
Les maté riaux, miné raux ou organiques, sont gé né ralement à l'é tat de
grains ou de particules dont les formes et les dimensions sont
essentiellement variables. [2][3][9][13][14]
1.2.1 Eléments constitutifs d’un sol
Un sol est un mé lange d'é lé ments
solides constituant le squelette solide,
d'eau pouvant circuler ou non entre les
particules et d'air ou de gaz. Il est
donc, en gé né ral, constitué de trois
phases:
Fig. 1.1 : Constituants d'un sol
Sol = phase solide + phase liquide + phase gazeuse
Entre les grains du squelette, les vides peuvent ê tre remplis par de l'eau, par
un gaz ou les deux à la fois.
Le gaz contenu dans les vides entre les particules est gé né ralement de l'air
lorsque le sol est sec ou un mé lange d'air et de vapeur d'eau lorsque le sol
est humide (cas le plus fré quent).
L'eau peut remplir plus ou moins tous les vides entre les grains et ê tre
mobile (é coulement plus ou moins rapide). Lorsque l'eau remplit tous les
vides, le sol est dit saturé . Dans les ré gions tempé ré es, la plupart des sols en
place, à quelques mè tres de profondeur sont saturé s.
Lorsqu'il n'y a pas d'eau, le sol est dit sec.
L'é tude complè te des sols non saturé s, qui constituent un milieu à trois
phases, est trè s complexe. [2][3][9][13][14]
5
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
6
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
7
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
sphé riques et comportent des arê tes plus ou moins arrondies ou plus ou
moins angulaires. (Fig.1.3)
Sable 1à 2 1.5
8
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
Argile :
- kaolinite 0.0003 à 0.002 50 à 100 15 000
- illite 0.0001 à 0.002 30 90 000
- montmorillonite 0.0001 à 0.001 3 800 000
*1ηm = 10-6 mm
9
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
juxtaposent dans un seul plan, et c’est pourquoi les feuillets ont une surface
trè s grande par rapport à l’é paisseur. On é value l’é paisseur des feuillets et
des structures fondamentales à environ 0.5ηm (5 x 10-7mm).
Il existe deux structures fondamentales :
- la structure fondamentale té traé drique
- la structure fondamentale octaé drique
1
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
Dans les argiles, on peut trouver des structures en nid d’abeille et structure
floconneuse qui sont moins ré sistantes (Fig.1.9).
1
Chapitre 1. Introduction à la mécanique des
plaquettes de silt
matrice partiellement
et grains de sable matrice de particules discernable entre
granulaires particules
Fig.1.11 : Arrangement de particules solides de différentes grosseurs.
1
Chapitre 2. Identification et classification des
On dé finit en outre les poids volumiques qui, avec les poids et volumes,
constituent :
a- Les paramètres dimensionnels (poids volumiques) :
le poids volumique des particules solides (de la matiè re constituant
les grains solides), noté γs : γs = Ws
Vw = 9,81 kN/m3
1
Chapitre 2. Identification et classification des
γ= W
V ; sable = 17 à 20kN/m3, argile = 16 à 22kN/m3
le poids volumique du sol sec, noté γd :
γd = Ws
V ; sable= 14 à 18k N/m3, argile = 10 à 20 kN/m3
Si le sol est sec : γ = γd.
le poids volumique du sol saturé, noté γsat : lorsque tous les vides
sont remplis d'eau.
W
γsat = = Ws + γw.Vv
; sable et argile = 19 à 22 kN/m3
V V
n=
Vv ; sable : n = 0.25 à 0.5, argile : n = 0,20 à 0.80
V
La porosité est toujours infé rieure à 1. Elle peut aussi ê tre exprimé e en pour-
cent.
l'indice des vides, noté e, dont la signification est analogue à celle de
la porosité . Il est dé fini par la relation :
1
Chapitre 2. Identification et classification des
Vv
e= Vs ; sable : e = 0.5 à 1, argile : e = 0,3 à 1
L'indice des vides peut ê tre supé rieur à 1 et mê me atteindre la valeur 13 (cas
extrê me des argiles de Mexico).
La teneur en eau, noté e w, est dé finie par le rapport du poids de l'eau
au poids des particules solides d'un volume donné de sol. Elle s'exprime en
pour-cent. Elle est facilement mesurable en laboratoire.
w=
Ww .100 ; sable: w = 1 à 15%, argile : w = 10 à 20%
Ws
saturé ).
Parmi tous les paramè tres dé finis pré cé demment, les paramè tres sans
dimensions sont les plus importants. Ils caracté risent l'é tat dans lequel se
trouve le sol c'est à dire l'é tat de compacité du squelette ainsi que les
quantité s d'eau et d'air contenues dans le sol.
Densité relative ou indice de densité, noté Id, est dé finie par
l’expression :
emax − e
Id = emax − emin
Où :
emin : est l’indice des vides correspondant à l’é tat le plus compact.
emax : est l’indice des vides correspondant à l’é tat le plus lâ che.
e : est l’indice des vides du sol en place.
L’indication de l’indice de densité permet d’avoir une idé e sur l’é tat de
compacité d’un sol donné : Id = 0 pour l’é tat le plus lâ che (e = emax) et Id =1
pour l’é tat le plus compact (e = emin). [2][7][13][14].
2.1.2 Relations entre les paramètres
Tous les paramè tres pré cé demment dé finis ne sont pas indé pendants. Les
relations les plus importantes existant entre ces diffé rents paramè tres sont
donné es comme suit : [1][2][4][5][7].
1
Chapitre 2. Identification et classification des
[1] n = Vv [5] e = Vv
[9] w = Ww
V Vs Ws
γw
[2] n = e
[6] e = n [10] w = e. Sr.
1+e 1−n γs
γd γs
[3] n = 1 − [7] e = − 1 [11] w = γ
− 1
γs γd γd
γs− γ γs− γ
[4] n =
sat
[8] e =
sat
[12] w = Sr . γ ( 1 − 1
)
γ s− γw γ sat − γw w γ γs
d
γs
[13] Sr = Vw [14] Sr = . w
[15] Sr = w
(γ constant)
γw e wsat d
Vv
1
Chapitre 2. Identification et classification des
Où :
D= diamè tre de la sphè re (mm) ;
v = vitesse de chute de la sphè re (cm/min) ;
Drs = densité relative de la sphè re ;
Drl = densité relative du liquide ;
η = viscosité dynamique du liquide (Pa.s). [7][12][13][14]
1
Chapitre 2. Identification et classification des
La granulomé trie d'un sol peut ê tre caracté risé e par le coefficient
d'uniformité (coefficient de Hazen), et le coefficient de courbure:
a- coefficient d'uniformité : permet d’exprimer l’é talement de la courbe
granulomé trique : Cu = D60
D10
Où :
2
Chapitre 2. Identification et classification des
Où :
D30 = diamè tre effectif des particules qui correspond à 30% du
passant.
Lorsque certaines conditions sur Cu et Cc sont satisfaites (1 ≤ Cc ≤ 3), le sol
est dit bien gradué c'est à dire que sa granulomé trie est bien é talé e, sans
pré dominance d'une fraction particuliè re.
Quand sa granulomé trie est discontinue (1> Cc > 3), avec pré dominance
d'une fraction particuliè re, il est dit mal gradué .
Les sols bien gradué s constituent des dé pô ts naturellement denses avec une
capacité portante é levé e. Ils peuvent ê tre aisé ment compacté s en remblais et
forment des pentes stables. [7][13][14]
2
Chapitre 2. Identification et classification des
au cisaillement et, sous l’effet d’une charge, les dé formations sont faibles
avant qu’il ait rupture. En gé nie civil, on parle de sol ayant un comportement
fragile, similaire à celui de la brique.
b- L’état semi-solide : Un sol à l’é tat semi-solide, a une faible teneur en
eau, et les liens de cohé sion entre ses particules sont trè s forts. Les films
d’eau adsorbé e, quoique encore minces, sé parent lé gè rement les particules,
de telle sorte qu’un assè chement du sol causerait un retrait. Il s’ensuit que
les dé formations du sol provoqué es par des charges sont toujours
accompagné es de fissures.
c- L’état plastique : Lorsque le sol est à l’é tat plastique, sa teneur en eau
est plus grande et ses particules sont plus é loigné es les unes des autres. Les
films d’eau adsorbé e sont beaucoup plus é pais, mais ils se touchent encore ;
la cohé sion du sol est plus faible qu’à l’é tat semi-solide. Sous de petites
charges, le sol se dé forme sans fissures. Sa consistance varie de celle du
beurre mou à celle du massif ferme : c’est un sol qu’on peut façonner à la
main.
d- L’état liquide : Lorsque le sol est à l’é tat plastique, sa teneur en eau est
si é levé qu’il n’existe pratiquement plus aucune cohé sion entre les
particules, qui sont entouré es de leur film d’eau adsorbé e et isolé es les unes
des autres par l’eau libre. Le sol peut alors se comporter comme un liquide
visqueux d’une consistance variant de celle de la soupe aux pois à celle du
beurre mou. [1][2][7][13][14]
2
Chapitre 2. Identification et classification des
2
Chapitre 2. Identification et classification des
Indice de consistance (Ic), Il s’agit d’un indicateur dé rivé qui
caracté rise l’é tat hydrique d’un sol :
wl −w wl −w
IC = wl −wp = Ip
w : la teneur en eau dans son é tat naturelle et ne comportant pas d’é lé ments
supé rieur à 400 μm. [16]
2
Chapitre 2. Identification et classification des
2
Chapitre 2. Identification et classification des
2
Chapitre 2. Identification et classification des
2
Chapitre 2. Identification et classification des
Fig. 2.7 :
Classification
LPC des sols
fins en
laboratoire.
Diagramme de
plasticité
2
Chapitre 2. Identification et classification des
0,08 mm
Limites d’Atterberg
ont un GL Grave
plus de au-dessous de la
diamètre > (GM) limoneuse
12% ligne A
2mm
d’éléments Limites d’Atterberg
GA Grave
< 0,08 mm au-dessus de la ligne
(GC) Argileuse
A
Cu = D60/D10 > 6 et Sable
Sb
moins de 1< Cc = (D30)²/D10D60 propre bien
(SW)
5% <3 gradué
Plus de
d’éléments Une des conditions Sable
50% des Sm
< 0,08 mm de Sb n’est pas propre mal
éléments > (SP)
satisfaite gradué
Sable
0,08 mm
Limites d’Atterberg
ont un SL Sable
plus de au-dessous de la
diamètre < (SM) limoneux
12% ligne A
2mm
d’éléments Limites d’Atterberg
SA Grave
< 0,08 mm au-dessus de la ligne
(SC) Argileux
A
Lorsque la teneur en particules fines (< 0,08 mm) est comprise entre 5% et
12% on utilise un double symbole. Par exemple : Sb-SL
2
Chapitre 2. Identification et classification des
3
Chapitre 2. Identification et classification des
3
Chapitre 2. Identification et classification des
3
Chapitre 3. Compactage des
3
Chapitre 3. Compactage des
𝛾𝑤 𝛾𝑠 .𝑤+ 𝛾𝑤
3
Chapitre 3. Compactage des
3
Chapitre 3. Compactage des
pulvé rulents. Dans les sols cohé rents, il entraine plutô t une ré organisation
des particules d’argile, qui tendent à devenir parallè les et à adopter une
structure dispersé e.
b- La perméabilité : Le compactage diminuant la quantité des vides dans le
sol, une moins grande quantité d’eau peut y circuler. Si on augmente
l’é nergie de compactage, la quantité des vides diminue davantage, de mê me
4
Chapitre 3. Compactage des
que la permé abilité . Dans les sols argileux, la permé abilité la plus faible
s’obtient lorsque la teneur en eau est é gale ou supé rieure à la teneur en eau
optimale pendant le compactage. La diminution de la permé abilité constitue
un inconvé nient dans le cas des sols pulvé rulents utilisé s comme maté riaux
de fondation dont on doit é liminer l’eau rapidement.
c- Le gonflement et le retrait : En ré duisant ainsi l’indice des vides et la
permé abilité des sols, on diminue à la fois la quantité d’eau qu’ils peuvent
contenir et celle qu’ils sont susceptibles de recevoir. Ce faisant, on limite les
variations volumes causé es, entre autres, par le gonflement et le retrait. A
noter, cependant : l’argile compacté e alors que sa teneur en eau est
supé rieure à la teneur en eau optimale sera davantage sujette au retrait,
tandis que celle qui est compacté e alors que sa teneur en eau est infé rieure à
la teneur en eau optimale sera plus sujette au gonflement.
d- La compressibilité : Plus le volume occupé par les vides dans un sol est
é levé , plus la compressibilité de ce sol est grande et plus les tassements
peuvent y ê tre importants. Ainsi, en ré duisant les vides d’un sol par
compactage, on le rend moins compressible, et les risques de tassement
s’atté nuent.
e- La résistance au cisaillement : Dans les sols pulvé rulents, plus les
particules sont resserré es les unes contre les autres par le compactage, plus
le frottement et l’enchevê trement deviennent importants et plus la ré sistance
au cisaillement augmente. Dans les sols cohé rents, les forces de cohé sion
constituent le facteur principal de la ré sistance au cisaillement. Or, plus la
distance entre les particules est faible, plus les forces de cohé sion sont
é levé es. En ré duisant la distance qui sé pare les particules, le compactage
augmente donc la ré sistance au cisaillement.
De façon gé né rale, la ré sistance au cisaillement des sols argileux est plus
importante quand la teneur en eau est infé rieure à la teneur en eau optimale
pendant le compactage.
Puisqu’on augmente la ré sistance au cisaillement d’un sol en le compactant,
on y augmente é galement l’angle de frottement interne. Or, la capacité
portante des sols est directement proportionnelle à l’angle de frottement
interne. [13].
4
Chapitre 3. Compactage des
4
Chapitre 3. Compactage des
4
Chapitre 3. Compactage des
D = ½ √w. h [m]
Où w est la masse tombante exprimé e en tonne, h est la hauteur de chute en
mè tre. [2][3][6][12][13][14].
4
Chapitre 3. Compactage des
Quels que soient les engins utilisés le compactage sur chantier devra
s’effectuer par couche de faible épaisseur 20 à 30cm (Travaux de
route) ou encore 10 à15 cm (Travaux de bâtiment). [2][3][6][12][13][14].
4
Chapitre 3. Compactage des
Le degré de compacité est l’un des critè res sur lesquels on s’appuie pour
accepter ou refuser un compactage. Ce degré qui s’exprime en pourcentage,
tend vers 100% lorsque la valeur de (γ dchantier) tend vers celle de (γdopt). En
gé né ral le cahier des charges impose Dc ≥ 95% (voir 98 %).
4
Chapitre 3. Compactage des
Plus Dc est é levé , plus la compacité du sol est grande et plus le compactage
a é té efficace. [2][3][6][12][13][14].
3.4.5. Densitomètre à membrane
But : Mesurer les masses ou poids
volumiques apparents des sols
(humide γ, ou sec γd) en place avant
foisonnement, ou encore aprè s
tassement ou compactage.
[2][3][6][12] Fig. 3.7 : Densitomètre
à membrane.
L’essai consiste à creuser une cavité , à recueillir et peser la totalité du
maté riau extrait, puis à mesurer le volume de la cavité à l’aide d’un
densitomè tre à membrane. L’appareil est doté d’un piston qui, sous l’action
de l’opé rateur, refoule un volume d’eau dans une membrane souple é tanche
qui é pouse la forme de la cavité . Une tige gradué e permet de lire directement
le volume (fig. 3.7). [6][10][12].
4
Annex
5
Annex