Synthese NRRI2021 FR
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Section I :
A cet égard, durant ces dix dernières années, les montants alloués à l’investissement public ont
poursuivi une tendance à la hausse, reflétant la politique volontariste du Gouvernement. Ainsi, le
volume de l’investissement public a progressé de 167,3 MMDH en 2011 à 230 MMDH prévu en
2021 dont 45 MMDH au titre du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, enregistrant ainsi
une hausse de plus de 37%, et ce pour répondre aux impératifs de développement économique et
social du pays, et pour contrecarrer les effets induits par la crise sanitaire liée au Coronavirus ainsi
que pour la relance économique post Covid.
Ainsi, au titre de l’année 2021, la structure de l’investissement public fait ressortir une part
majeure des investissements inscrits dans le Budget de l’Etat (85,1 MMDH) à savoir le Budget
Général, les Comptes Spéciaux du Trésor et les Services de l’Etat gérés de Manière Autonome,
suivis des investissements des Entreprises et Etablissements Publics (81,9 MMDH), du Fonds
Mohammed VI pour l’Investissement (45 MMDH) et des collectivités territoriales (18 MMDH).
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De même, le taux d’exécution des crédits d’investissement au titre du Budget Général a connu une
progression notable sur la période s’étalant entre 2016 et 2019 passant de 74,9% en 2016 à 77,7%
en 2019.
Par ailleurs, l’investissement public joue un rôle primordial dans la réduction des disparités
territoriales afin de favoriser une meilleure répartition des fruits de la croissance, à travers la mise
en place territoriale des stratégies sectorielles qui commencent à produire des résultats concrets.
Cette tendance se confirme avec l’émergence de régions contribuant sensiblement à la croissance
économique. En effet, en termes de rythme de croissance nominale, ce sont les régions à faibles
contributions qui révèlent les trajectoires les plus dynamiques, avec des taux de croissance plus
élevés que la moyenne nationale (5,5%), à savoir les régions de Laâyoune- Sakia El Hamra (10,9%),
de Dakhla-Oued Ed-Dahab (10,5%), de Souss-Massa (5,7%) et de Béni Mellal-Khénifra (5,6%).
Face au contexte particulièrement difficile imposé par la crise liée à la pandémique de la Covid 19,
le gouvernement a entrepris une série de mesures visant la redynamisation de l’investissement
public notamment la mise en place du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement avec une
enveloppe budgétaire qui s’élève à 45 MMDH, la réaffectation des dépenses d'investissement aux
priorités stratégiques ainsi que l’opérationnalisation des mécanismes de préférence nationale en
vue de donner un nouvel élan aux entreprises nationales, les coopératives, l’union des
coopératives et aux autoentrepreneurs, outre l’encouragement de produits d’origine marocaine. A
cet égard, le chef du gouvernement a invité, à travers sa circulaire n° 15/2020 en date du 10
septembre 2020, l’ensemble des intervenants dans le processus de passation et d’exécution des
marchés publics, à la mise en œuvre des dispositions relatives à la préférence nationale, et
l’encouragement des produits marocains dans le cadre des marchés publics.
En dernier point, cette première section traite des perspectives d’amélioration de la gestion de
l’investissement public afin d’améliorer son efficience et d’augmenter son impact sur le plan
régional tout en veillant à sa répartition équitable. En effet, la nouvelle réforme de la gestion des
investissements publics, en cours d’élaboration, vise l’amélioration du traitement actuel du cycle
de gestion de ces projets via un processus de préparation, de sélection et de priorisation mieux
structuré tout en capitalisant sur les bonnes pratiques des porteurs des projets et en tenant
compte des standards internationaux en la matière.
A ce titre, la Direction du Budget avec l’appui d’un cabinet de conseil a élaboré une première
version du document-cadre relatif à la méthode de priorisation des projets d’investissement
public. Ledit document-cadre a pour objet d’encadrer la méthode de priorisation à travers une
description de son processus notamment l’identification des projets concernés par la priorisation ;
la définition des rôles et missions des acteurs intervenant dans le processus de priorisation et la
spécification des différentes opérations relatives à chaque phase dudit processus.
De même, une première mouture du cadre normatif relatif au système de gestion des
investissements publics a été élaborée par la Direction du Budget, avec l’appui d’un cabinet de
conseil, et qui s’articule autour d’un ensemble de principes directeurs, de procédures et de règles
visant notamment à encadrer la préparation des projets ; sélectionner et prioriser les projets en
tenant compte notamment de leur impact sur le développement durable et des contraintes
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budgétaires ; assurer le suivi global et particulier de l’avancement des projets en cours d’exécution
et disposer d’une banque de données des projets centralisant l’ensemble des projets
d’investissement publics.
Dans le même ordre d’idées et dans le but de concrétiser l’implémentation de la banque de
données de projets dans de bonnes conditions, une commission technique a été mise en place
pour examiner et évaluer les solutions informatiques envisageables. Ladite commission, et après
avoir tenu compte de la portée du rapport du bureau du conseil recruté à cet effet, a recommandé
le développement spécifique de cette banque de données.
Section II :
La deuxième section de la note fait ressortir le rôle que joue l’investissement public dans la
réduction des disparités sociales et territoriales à travers la poursuite de l’appui aux programmes
interrégionaux et la mise en œuvre de politiques à même de faciliter l’accès aux services sociaux
de base ainsi que le renforcement des projets dans les domaines des infrastructures et des
secteurs productifs. Les principales réalisations concernant cette section se présentent comme
suit.
Les principales réalisations concernant l’appui aux programmes interrégionaux sont présentées
comme suit :
L’Initiative Nationale pour le Développement Humain qui a permis durant les deux premières
phases la réalisation de plus de 43.000 projets touchant différents domaines, en l’occurrence
la santé, l’éducation, l’animation socio-culturelle et sportive au profit des jeunes, l’inclusion
économique par l’initiation de 9.400 activités génératrices de revenu, l’amélioration de l’accès
aux équipements de base en termes de routes, l’électrification rurale et l’adduction en eau
potable. La 3ème phase de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain a été lancée
avec une enveloppe globale de 18 milliards de dirhams s’étalant sur la période allant de 2019
à 2023 ;
Le Programme de Développement des Provinces du Sud qui a permis l’achèvement de 158
projets pour un coût global de 11,68 milliards de dirhams, alors que 318 autres projets sont en
cours de réalisation pour une enveloppe globale dépassant les 40,64 milliards de dirhams. Ces
projets visent l’amélioration des infrastructures, le renforcement de l’offre de moyens de
transport, l’encouragement de l’investissement privé ainsi que l’appui aux entreprises, en plus
de la valorisation des ressources naturelles et la préservation du patrimoine matériel et
immatériel ;
Le Programme de lutte contre les disparités territoriales et sociales dans le monde rural qui
porte sur des projets relatifs aux activités d’aménagement et de construction des routes et
des pistes rurales, des projets d’extension du réseau de l’eau potable, d’électrification rurale
décentralisée et d’infrastructures de santé et d’éducation. L’état d’avancement de ce
programme à fin juin 2020 se présente comme suit :
Réalisation de 10.319 km de routes et pistes, de 1.919 opérations portant sur la
construction, la reconstruction, l’extension et/ou la réhabilitation de l’infrastructure
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éducative et 777 opérations de construction et de mise à niveau des établissements de
santé ;
Réalisation de 221 systèmes d’Adduction en eau potable (AEP) ainsi que 16.853 opérations
de branchements individuels, mixtes et par bornes fontaines, outre l’extension du réseau
d’approvisionnement en eau potable sur environ 745 Km;
Les investissements publics dans les secteurs sociaux ont été marqués par plusieurs réalisations
dont les principales se présentent comme suit :
Compte tenu du contexte marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, les
investissements réalisés dans le domaine de la formation professionnelle ont été marqués par une
orientation vers la professionnalisation de la formation en vue de doter les stagiaires marocains de
compétences adaptées à la demande du marché du travail. Ainsi, dix instituts spécialisés ont été
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construits et équipés dans les secteurs de l’industrie automobile (4) Aéronautique (1) textile et
habillement (2) énergies renouvelables et efficacité énergétique (3). Pour rappel, le nombre de
places pédagogiques dans le domaine de la formation professionnelle a atteint près de 406.000
places au titre de la rentrée scolaire 2020-2021. Cette capacité sera enrichie à partir de la rentrée
scolaire 2021-2022.
Secteur de la santé
Dans le cadre des efforts déployés pour contrecarrer la pandémie de la Covid-19, l’enveloppe
budgétaire du secteur de la santé a connu une augmentation afin de renforcer l’offre sanitaire et
faciliter l’accès aux soins à l’ensemble des citoyens à travers l’augmentation de la capacité litière
dans l’ensemble du territoire marocain. Un effort a été fourni également pour le renforcement de
la protection sanitaire et l’amélioration de la gouvernance du secteur de la santé.
L’année 2020-2021, connaitra la poursuite du renforcement l’infrastructure sanitaire par des
investissements publics importants comprenant la construction et l’aménagement des centres
hospitaliers universitaires, régionaux et provinciaux ainsi que les hôpitaux de proximité et les
établissements de santé psychiatrique ce qui permettra d’augmenter la capacité litière d’environ
7000 lits.
Secteur de l’Habitat et de la politique de la ville
En ce qui concerne les prévisions d’investissement au titre de l’année 2021, il est prévu le
lancement d’un certain nombre de chantiers visant la résorption des bidonvilles et le traitement
des constructions menaçant ruine à travers toutes les régions du Royaume au profit de plus de
29.120 ménages.
En matière de la politique de la ville, le Ministère a conclu, en collaboration avec les partenaires
concernés, des conventions relatives aux projets de la politique de la ville couvrant toutes les
régions du Royaume. Ces projets ont un impact social important et constituent un
accompagnement des acteurs locaux dans toutes les phases des projets, de l’étude à la phase de
l’exécution. La participation du ministère dans ces projets a atteint sur les trois dernières années,
6.672 MDH. Ces efforts visent l’amélioration de l’accès aux services de proximité et aux
équipements publics ainsi que l’accroissement des capacités des villes en matière de cohésion et
d’intégration en mettant le facteur humain au cœur des préoccupations urbaines.
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3. Investissements publics dans les infrastructures et les secteurs productifs
Le lancement de 989 projets dans le cadre de la mise en œuvre des projets du Pilier II du
Plan Maroc Vert, pour un montant de 14,54 MMDH ;
La reconversion collective en irrigation localisée d’une superficie d’environ 56.513 Ha ainsi
que l’extension de l’irrigation par la création de nouveaux périmètres à travers la poursuite
et l’achèvement de l'aménagement hydro-agricole du réseau externe d'irrigation et la mise
en eau des périmètres, ainsi que le démarrage et la poursuite de deux autres projets
d’aménagement hydro-agricole des périmètres de Saiss sur 30.000 Ha et de Kaddoussa sur
5.000 Ha ;
La poursuite du programme de partenariat Public-Privé en irrigation à travers l’achèvement
des travaux relatifs au Projet d’Azemmour Bir jdid dans la région de Casablanca-Settat dont
l’objectif est la sauvegarde de l’agriculture irriguée dans cette région, et la réalisation
physique de 62% des objectifs tracés pour la construction d’une unité de dessalement de
l’eau de mer et d’un réseau d’irrigation dans la zone de Chtouka dans la région de Souss-
Massa ;
Développement des filières de production à travers l’achèvement des travaux de
construction et d'équipement du Qualipole Alimentation de l’Agropolis de Meknès,
l’aménagement du CIA de Meknès et l’équipement du Qualipole de l’agropole de Tadla et
la construction de celui de Souss, outre le développement des filières de production
animale par l’aménagement et la rénovation de l’abattoir de viande rouges, des souks de
gros, du marché à bestiaux et de l'abattoir de volailles à Ksar lakbir dans la région de
Tanger- Tétouan- Al Hoceima, et la construction et l’équipement du marché à bestiaux
pilote de la région Casablanca-Settat.
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Poursuite de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’énergie qui vise à porter la part
des énergies renouvelables dans le mix énergétique national à 52% de la capacité électrique à
l'horizon 2030 et à renforcer l'efficacité énergétique dans divers secteurs économiques et
sociaux dans l’objectif de réaliser des économies d’énergie de 20% en 2030.
A cet égard, et dans le cadre de la stratégie nationale de l’énergie solaire, 5 projets ont été mis en
service à fin 2019, au niveau de la région de Drâa-Tafilalet notamment les centrales solaires
« Noor Ouarzazate II », « Noor Ouarzazate III » et « Noor Ouarzazate IV » avec une capacité totale
de 422 MW et un investissement total d'environ 17,20 MMDH ainsi que les centrales Noor
Laâyoune I et Noor Laâyoune II dans la région de Laâyoune -Sakia El Hamra avec une capacité
totale de 100 MW et un investissement total d'environ 1,3 MMDH.
En outre, plusieurs projet ont été mis en service dans le cadre du Programme Eolien Intégré
notamment le parc éolien de Taza d’une capacité de 88 mégawatts et d’un investissement total de
2,56 MMDH (première phase), ainsi que le parc éolien de Midelt d'une capacité de 180 MW et
d’un investissement d'environ 2,47 MMDH (première phase) et seront mis en service au cours de
l’année 2020.
Section III :
La troisième section de la note présente la répartition des crédits d’investissement des principaux
projets par département ministériel et région, au titre de l’année 2021.