Rapport Sous-Bassin Chichaoua - 20-04-2016 - FINAL - RH - CJ
Rapport Sous-Bassin Chichaoua - 20-04-2016 - FINAL - RH - CJ
Rapport Sous-Bassin Chichaoua - 20-04-2016 - FINAL - RH - CJ
Final
Tableau 20 : Caractéristiques des bassins des affluents de l’oued Chichaoua Source : SIG-GIRE,
AHT-RESING, 2015 ...................................................................................................................... 41
Tableau 21 : Calage de la méthode de Francou-Rodier aux débits de crue de la station de Chichaoua
(1975-2012) Source : ABHT ......................................................................................................... 46
Tableau 22 : Débits et volume des crues pour différentes période de récurrence-Bassin de
Chichaoua ..................................................................................................................................... 46
Tableau 23 : Systèmes aquifères de la plaine de Chichaoua Source : compilation AHT-RESING,
2015 .............................................................................................................................................. 49
Tableau 24 : Piézomètres de suivi de la nappe Haouz-Mejjate au niveau du sous-bassin de
Chichaoua Source : données ABHT ............................................................................................. 53
Tableau 25 : Evolution piézométrique de la nappe du Haouz et d’Oulad Bousbaa Source : données
ABHT ............................................................................................................................................. 55
Tableau 26 : Potentiel des rejets des eaux usées dans le sous-bassin de Chichaoua Source :
Estimation AHT/RESING, 2014 .................................................................................................... 59
Tableau 27: Récapitulatif des metfias et leur capacité, par commune Source : Questionnaire
commune, Etude GIRE ABHT/GIZ, 2014 ..................................................................................... 61
Tableau 28: Liste des dayas/ghdirs au niveau du sous-bassin de Chichaoua Source : Questionnaire
commune, AHT/RESING 2015 ..................................................................................................... 62
Tableau 29: Caractéristiques des barrages Sidi Abdellah El Ouali et Bouharouch Source : Etude de
valorisation des petits barrages dans la zone d’action de l’ABHT ................................................ 64
Tableau 30: Population partielle du sous-bassin de Chichaoua retenue dans le calcul des besoins
en AEP Source : RGPH 2014 ....................................................................................................... 69
Tableau 31 : Besoins en eau en milieu urbain et rural dans le sous-bassin de Chichaoua Source :
Estimations AHT-RESING 2015 ................................................................................................... 70
Tableau 32 : Besoins moyens actuels en AEP en milieu urbain Source : ONEE – Eau, 2014 ......................... 72
Tableau 33 : Besoins moyens actuels en AEP en milieu rural des centres ONEE-Branche Eau
Source : ONEE – Branche eau, 2014 ........................................................................................... 72
Tableau 34: Taux de branchement et nombre de ménages raccordés dans le milieu rural Source :
Questionnaire commune, Etude GIRE ABHT/GIZ, 2014 .............................................................. 73
Tableau 35: Systèmes d’alimentation en eau potable (SAEP), Source : Province Chichaoua, 2014 .............. 74
Tableau 36: Ressource utilisée dans le sous-bassin Chichaoua par l’ONEE-Eau et données sur le
réeau AEP, Source : ONEE – Eau, 2014...................................................................................... 75
Tableau 37: Besoins moyens et de pointe des localités alimentées à partir du barrage Tassekourt,
Source : ONEE-Eau, 2014 ............................................................................................................ 76
Tableau 38 : Etat d’avancement des travaux des antennes secondaires, Source : ONEE-Eau, 2015 ............. 78
Tableau 39 : Situation de l’assainissement au niveau des centres ONEE dans le sous-bassin de
Chichaoua Source : ONEE-Eau, 2015.......................................................................................... 80
Tableau 40 : Caractéristiques de la STEP de Chichaoua Source : ONEE-Eau / DR2, 2015 ........................... 82
Tableau 41 : Lieu d’évacuation des eaux usées en milieu rural dans le sous-bassin Chichaoua
Source : Questionnaire commune, AHT-RESING, 2015 .............................................................. 83
Tableau 42 : Nombre et taille des exploitations dans le sous-bassin de Chichaoua Source : RGA,
1996 .............................................................................................................................................. 85
Tableau 43 : Typologie des ‘’agriculteurs-préleveurs’’ dans le sous-bassin de Chichaoua Source :
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua / Avril 2016 page vi
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua
Figure 21 : Débit à l’entrée de la STEP de Chichaoua en m³/j Source : ONEE-Eau, 2015 ........................... 81
Figure 22 : Sources d'eau d'irrigation des périmètres de la PMH dans la zone de plaine du sous
bassin de Chichaoua Source : DPA Chichaoua, 2014 ................................................................ 89
Figure 23: Importance relative des cultures dans le sous bassin de Chichaoua .......................................... 96
Figure 24: Evolution de la superficie irriguée dans le bassin de Chichaoua ................................................. 98
Figure 25: Evolution de la superficie irriguée et des prélèvements d’irrigation dans le sous bassin
de Chichaoua. Source : Analyse AHT-RESING, 2015............................................................... 103
Figure 26 : Extension du maraîchage et de l’arboriculture dans la province de Chichaoua Source :
Service des statistiques, DRA-MTH ........................................................................................... 103
Figure 27: Schéma synthétique du bilan de la nappe au niveau du sous bassin de Chichaoua
Source: AHT-RESING, 2015 ...................................................................................................... 107
Figure 28 : Evolution de la reconversion en irrigation localisée dans le sous-bassin de Chichaoua
(2009-2014) Source : DPA Chichaoua, 2015 ............................................................................ 114
Figure 29 : Evolution de l’indice pluviométrique- Station de Chichaoua (1937-2012) Source : ABHT ....... 120
Figure 30 : Simple cumul de la série d’indice pluviométrique-Station de Chichaoua (1937-2013),
Source ABHT.............................................................................................................................. 120
Figure 31 : Analyse de la série des indices pluviométriques par valeurs classées-Station de
Chichaoua .................................................................................................................................. 121
CR Commune Rurale
Préambule
Le présent rapport entre dans le cadre de l’élaboration de la convention pour la Gestion Intégrée des
Ressources en Eau (GIRE) / Contrat de nappe dans le Bassin Haouz-Mejjate (BHM), projet lancé par
l’Agence du Bassin Hydraulique du Tensift et recevant l’appui technique de la coopération allemande
(GIZ). Il traite le sous bassin de Chichaoua, un des dix sous bassins du BHM. L’ensemble des rapports
des sous bassins alimenteront le rapport global du bassin Haouz-Mejjate.
Le diagnostic s’inscrit dans le cadre de la « Circulaire Interministérielle » sur la méthodologie
d’élaboration et de mise en œuvre des Contrats de Nappe (Convention GIRE) et qui fixe les étapes
d’élaboration du contrat de Nappe. Ces étapes passent par l’élaboration du diagnostic sur l’état actuel
des ressources en eau et par la création des comités de pilotage et de suivi, comme structures partici-
patives et parties prenantes de la convention GIRE. C’est auprès de ces structures, que le diagnostic
présentera l’état actuel et futur des ressources en eau et des mesures à même d’améliorer la situation
critique de ces ressources.
L’objectif de ce document est de fournir un rapport dans sa version ‘’Draft’’ qui sera revu et complété
au vu des avis et remarques émises par le maitre d’ouvrage et les structures participatives concernées,
notamment le Comité de Suivi.
Le rapport diagnostic est structuré en trois grandes parties :
La première partie donne une description de la situation actuelle de ressources en eau, en essayant de
répondre à la question : Ressources en eau : où sommes-nous ? Pour cela les aspects liés aux dispo-
nibilités des ressources, de leurs utilisations, des menaces et nuisances auxquelles elles sont expo-
sées ainsi que les acteurs spécifiques de la GIRE au niveau du sous bassin sont décrit.
La deuxième partie aborde la question : Ressources en eau : quel avenir ? Il s’agit de faire des prévi-
sions de la situation future des ressources en eaux, si rien n’est fait « scénario tendanciel ». Dans cette
partie sont analysés les divers plans de développement sectoriels en relation avec l’eau ainsi que
l’évolution des besoins et des risques et leurs confrontations avec les besoins.
La troisième partie essaie de donner des éléments de réponse à la question clé : « Quelles pistes
d’améliorations possibles ? » Les champs d’action et mesures potentielles d’amélioration sont identifiés
selon différents axes thématiques (développement et contrôle des ressources en eau, gestion de la
demande, des mesures d’information et sensibilisation, etc.). Ces éléments, ainsi que le résultat du
diagnostic, alimenterons la mission II destinée à la concertation avec les parties prenantes et
l’élaboration de la Convention GIRE / Contrat de nappe.
CR Afalla Issen * 7 275 7 961 8 129 1 377 1 523 1 724 0,9% 0,2% 12 346 66
CR Irohalen * 5 437 6 037 5 854 1 020 1 085 1 186 1,1% -0,3% 11 483 51
CR Lalla Aaziza * 6 981 7 781 8 448 1 250 1 355 1 497 1,1% 0,8% 27 718 30
CR Sidi Ghanem 8 029 8 665 9 326 1 502 1 720 1 905 0,8% 0,7% 14 212 66
CR Timlilt * 6 377 7 186 7 078 1 069 1 153 1 471 1,2% -0,2% 25 058 28
MU Imintanout 12 592 17 051 20 837 2 462 3 526 4 710 3,1% 2,0% 1 781 1 170
CR Ain Tazitounte 5 875 5 947 5 509 1 046 1 073 1 103 0,1% -0,8% 9 987 55
CR Oued L bour 7 516 6 851 5 944 1 362 1 364 1 299 -0,9% -1,4% 14 803 40
Piedmont
CR Douirane 12 474 14 180 16 138 2 153 2 551 3 197 1,3% 1,3% 16 745 96
CR M Zouda * 14 681 15 151 23 148 2 411 2 671 4 583 0,3% 4,3% 19 886 116
CR Zaouia Annahlia 13 704 15 942 10 757 2 163 2 604 1 931 1,5% -3,9% 16 788 64
CR Sidi Abdelmoumen
9 628 9 791 9 007 1 822 1 902 1 970 0,2% -0,8% 20 582 44
*
CR Taouloukoult * 10 171 10 668 10 682 1 896 1 999 2 242 0,5% 0,0% 15 449 69
CR Ahdil * 11 631 11765 11 438 1 557 1 667 1 812 0,1% -0,3% 45 473 25
CR Ait Hadi 5 834 6 313 7 431 1 011 1 165 1 554 0,8% 1,6% 4 658 160
CR Saidate * 6 606 6 533 6 427 1 124 1 163 1 319 -0,1% -0,2% 34 511 19
CR Sidi M Hamed
4 764 4 749 5 684 751 818 1 105 0,0% 1,8% 21 885 26
Dalil
CR Nfifa 5 418 5 451 6 463 949 1 056 1 454 0,1% 1,7% 7 285 89
MU Chichaoua 9 738 15 643 27 869 1 743 3 115 6 024 4,9% 5,9% 1 438 1 938
CR Lamzoudia * 20 453 22 439 25 674 2 915 3 400 4 470 0,9% 1,4% 74 176 35
CR Majjat * 11 521 11 785 13 258 1 774 1 988 2 569 0,2% 1,2% 47 702 28
Total 210 180 232 774 260 335 35 517 41 435 52 010 1.0% 1.1% 467 389
Population
Zone géomorpholo- Nombre de
Liste des communes Totale (RGPH
gique communes
2014)
Ait hadoou youssef, Irohalen, Lalla Aziza, Sidi Gha-
Montagne 6 45 098
nem, Afalla Issen, Timlilt
Imintanout, Ain tazinoute, Oued Lebour, Douirane,
Piedmont 8 Mzouda, Zaouiat nahlia, Sidi Abdelmoumen, Taou- 102 022
loukoulte
Chichaoua, Ahdil, Ait hadi, Lamzoudia, Saidate,
Plaine 9 Sidi Mhamed dalil, Sidi Bouzid Arragragui, Mejjat, 113 215
Nfifa
Taux d’accroissement
Zone d’habitation Période Période
1994 et 2004 2004 et 2014
Ville de Chichaoua 4,9% 5.9%
Ville d’Imintanout 3,1% 2%
Zones urbaines 3.9% 4.1%
Rural montagne 1.1% 0.4%
Rural Piedmont 0.6% 0.3%
Rural plaine 0.5% 0.9%
Zones rurales 0.6% 0.6%
La ville de Chichaoua, située sur la plaine à environ 80 km de Marrakech et sur deux axes
routiers importants (Marrakech-Essaouira et Marrakech-Agadir), connait un développement
important avec la création de zones d’activités dont l’attrait commence à dépasser les limites
de la région, en partie du à la desserte de la ville par l’autoroute Casablanca-Agadir et le dé-
doublement de la voie Chichaoua-Essaouira (Taux d’accroissement de 5,9% pour la décen-
nie 2004/2014, contre 4,9% pour la décennie 1994/2004).
La ville d’Imintanout, quand à elle est située dans un contexte piedmont de la chaine de
l’Atlas occidental. Son dynamisme est surtout mu par le fait qu’elle constitue un centre com-
mercial important des communes du piedmont et l’Atlas Occidental de manière générale.
Cependant, la proximité de Chichaoua et les limites des possibilités de développement ont
fait reculer son taux d’accroissement : 2% pour la décennie 2004/2014 contre 3,1% pour la
décennie 1994/2004.
Concernant l’habitat, les douars du sous-bassin de Chichaoua sont principalement à habitat groupé
(76% des douars). La Carte 4 en présente la répartition par commune.
1
Carte de pauvreté établies par l’INDH pour lesdites années
Une analyse plus fine montre que globalement, la situation en matière de développement humain
connait une nette amélioration entre 2004 et 2007. Cette amélioration est beaucoup plus prononcée
pour le milieu urbain (Villes de Chichaoua et Imintanoute) que pour le milieu rural.
Sur le plan spatial, les taux de pauvreté montrent que, pour 2007, les communes de la zone de
montagne (taux de 28,17%) continuent d’être à la traine en matière de développement humain par
rapport à la zone de piedmont (20,44%) et la zone de plaine (15,14%). Cet écart conforme à celui
observé en 2004. La principale cause de cet écart, aux dates précitées, est le retard en matière
d’infrastructures de base et d’accès aux services qui s’y rapportent (taux d’accès à l’AEP, à assai-
nissement, aux services de la santé, à l’éducation, et l’enclavement) ; le niveau d’accès à ces ser-
vices étant les principaux éléments de calcul des indicateurs de pauvreté.
Figure 3 : Taux de pauvreté au niveau du sous-bassin et au niveau de la Province de Chichaoua, 2004 et 2007,
Source : Division des Affaires Sociale, Province de Chichaoua
Signalons cependant que depuis 2007, et à l’exception de l’assainissement rural, ces services et
infrastructures ont connu de grandes avancées, en témoignent l’amélioration des taux de couverture
correspondant. On doit donc s’attendre à une réduction significative du taux de pauvreté. Mais à
l’heure actuelle, des données plus récentes ne sont pas encore disponibles au niveau du Haut
Commissariat au Plan.
Au niveau de la Province de Chichaoua, l’action de l’INDH a été focalisée suivant 4 priorités, dans
l’ordre suivant :
L’AEP : réalisation de SAEP avec captage d’eau souterraine ou captage de sources.
L’éducation.
La santé, avec un focus sur la réalisation de centres de santé et l’acquisition d’ambulances.
Le désenclavement.
En ce qui concerne l’AEP, les réalisations ont porté sur un total de 230 projets concernant des
SAEP, des aménagements de sources, des adductions, la distribution, etc. (Tableau 7).
Tableau 7 : Projets d’AEP réalisés dans le cadre INDH entre 2005 et 2014
Source : Division des Affaires Sociale, Province de Chichaoua
2.1.2 Santé
A l’instar de la Province de Chichaoua, le sous-bassin de Chichaoua présente de grandes insuffi-
sances en matière de santé.
En 2014, l’infrastructure de santé est composée des structures suivantes :
un hôpital au niveau de la ville de Chichaoua (42 lits),
26 centres de santé ruraux,
14 dispensaires.
2.1.3 Education
Les écoles présentes au sein du sous-bassin de Chichaoua sont au nombre de 458 et regroupent
un total de 55 002 élèves (46 % de filles et 54% de garçons).
En termes d’équipements liés à l’eau, toutes les écoles disposent d’une alimentation en eau, qu’elle
ait pour origine le réseau ONEE-Eau ou une association, un puits, une autre origine (metfia, etc.).
Seuls 11% des écoles du sous-bassin de Chichaoua disposent d’une source sûre d’alimentation en
eau (AEP par l’ONEE-Eau ou association). En matière d’assainissement, seuls 5% des écoles du
sous-bassin sont reliées à un réseau (Tableau 6).
Le réseau totalise environ 205 km ce qui correspond à une densité de 0.06 km/ 100 km 2. De ma-
nière globale, le réseau routier est jugé bon à acceptable, mais souffre des limites suivantes :
Insuffisances en matière de couverture notamment en zones de montagnes,
Existence de points noirs notamment en matière d’inondation et de qualité de la chaussée.
La situation par commune est décrite comme suit (Tableau 8) :
Tableau 8 : Distribution des écoles et leurs équipements liés à l’eau, par commune
Source : Académie de l’Education Nationale pour la Région Marrakech Tensift Al Haouz, 2015
Nombre des élèves AEP Assainissement
ONEE-
Nombre Eau Non
Commune Niveau Fosse/
établiss. Total Fille Garçon ou Puits alimen- Autre Réseau autre
Latrine
asso- té
ciation
Primaire 10 3004 1396 1608 10 4 5 1
Chichaoua
Secondaire 6 4030 1844 2186 6 3 3
Primaire 7 2707 1267 1440 6 1 6 1
Imintanout
Secondaire 4 4298 1721 2577 4 1 3
Ahdil Primaire 24 2020 968 1052 2 19 9 13
Primaire 9 1049 504 545 7 6 3
Ait Hadi
Secondaire 2 1209 496 713 1 1
Primaire 43 3899 1851 2048 3 6 27 1 8 29
Lamzoudia
Secondaire 2 969 329 640 2 1 1
Saidate Primaire 22 970 486 484 4 12 11 10
Linéaire
Linéaires Route principale Localités (douars) souf-
routes
Commune routes et traversant la Com- frant Douars désenclavés
classées
pistes (km) mune d’enclavement
(km)
Irohalen 75 28 RP N° 2023
Afellassen 10 8 localités
Aïn Tazitounte 54 Néant
Tigajnine- afoullous- jdid- Nzala- Dar Hmad-Ait
ibrachen- anzig- Hadi-Ait Ouzbair-
Ait Hadi 8 29 RP N° 2026
Cherkaoua- jorf smida- Bouaanfir- Essour et
essouihla et Laazib Sidi Boubker
Tamsoulte ,Agadir,
Ignane-Idmahfoud-Idir-
Oued L'bour 17 28,4 Baja, Tirguine, Hab-
Balziz-Ikraimiten.
bou, Aguentghrat
Sidi Abdel-
12 96 RR 214 12 localités 12 localités
moumen
De douar Bouzouga à Lamaadir, taouargh,
Mzouda 18 60 R.R 212 Tigangmine- Sidi brahim Iwanghassen, Ait
lamzoudi charef
Saïdate
RN N°8 et Tous les douars sont
Nfifa 26 RN N°8 Sous douar Irdi Moussa
RR N°214 desservis
Route reliant RR212
Sidi Ghanem 22 16
à Ait Lahcen
Taouloukoult 20 200 RR2014 néant 35 localités
Talintnougroum-Izokaten- Mejdid-Azmou-
Adassil 83 32 N°2038
Tawrirt- Ighil Enamaren Tedergine-Ighermam
RR207 (voie express
Ahdil 32 92
Chichaoua/Essaouira)
Lalla Aziza 30 16 La route P2023
Sidi Bouzid
25 RN8
Arregragui
Azib Elharch, Laababssa,
Ahl Hraima, Zaouit Haj Agadir Jdid, Sidi
Essadiq Nzala, Tamch- M'hamed Samba, El
Sidi M'hamed nant, Sidi M'hamed Dalil, Gattara, Taaouniyate
7 56 14
Dalil Ouled Bouaangua, Draa El Ennajda, Roifi, El
Gourdi, Ouled Sidi Abdel- Askri, Ahl Madan,
lah, Ouled Zaouia Khorchi, Laaouamer
Ahl Belcaid.
Tifert, Ouanzouki, Am-
Timlilt 5 56 RP 2001 Alatass, Addar
kdrane
Amassine, Ait Daoud et
Zaouia Nahlia RR 212
Targhounte
Chichaoua 15
Taux d’électrification
Communes concernées
rural
98% à 100% Irohalen, Afellaissen, Aïn Tazitounte, Oued L’Bour, Sidi Abdelmoumen, Mzouda, Guemassa,
Nfifa, Lalla Aziza, Sidi Bouzid Erragragui, Timlilt, Zaouia Nahlia,
90% à 98% Ait hadi, Sidi Ghanem, Tapuloukoult, Adassil, Ahdil,
< 90% Sidi M’hamed Dalil
Les taux élevés observé sont facilités par l’habitat groupé dominant au niveau des douars du sous-
bassin. La généralisation de l’électrification pour atteindre des taux avoisinant les 100% est en cours
par l’ONEE-Electricité grâce à l’extension du réseau basse tension.
2.1.6 Mosquées
Le sous-bassin de Chichaoua comprend quelques 400 mosquées dont le tiers pratique la prière d’Al
Joumouaa.
Par rapport à l’AEP, le quart des mosquées est connecté à un réseau (ONEE-Eau ou association),
presque la moitié dispose d’un puits (Tableau 11).
Par rapport à l’assainissement, seule la mosquée située au niveau des villes de Chichaoua et
d’Imintanout sont raccordée au réseau, le reste dispose de latrine/puits perdu.
Nombrede mosquées raccordées Nombre de mosquées disposant Nombre de mos- Nombre de mos-
Nombre total de AEP d’un système d’assainissement quées sans
Nombre de mosquées où
quées où il y a
Commune est pratiqué la prière d'
mosquées Réseau Réseau Fosse Puits eau et sans as- un lieu réservé aux
Puits Autre Al Joumouaa
ONEE assainissement /Latrine perdu sainissement femmes
Irohalene
Afellaissen
9 (réseau
Aïn Tazitounte 33 9 24 4 4
collectif)
14 (associa-
Ait Hadi 19 18 1 8 5
tions)
Oued L'Bour 36 36 9 9
Sidi Abdelmoumen 14 14 9 metfias 14 10 10
Mzouda 56 22 5 4 4 26 25 10
Saidate
Nfifia 16 7 9 16 9 9
Sidi ghanem 32 10% 70% 90%
Taouloukoult
Adassil 21 10 8 18 3 8 1
Ahdil 40 12 5 2
Lalla Aziza
Sidi Bouzid Arragra-
20 20 20 20 10 15
gui
Sidi M'hamed Dalil 34 34 34 7 8
Timlilt 31 4 2 24 4 4
Zaouia nahlia 32 31 4 28 15 26 5
Chichaoua 16 11 11 5 11 11
2.2.1 Agriculture
L’agriculture est la composante principale de l’activité économique du sous-bassin de Chichaoua.
Elle procure de l’emploi permanent à 32 066 personnes en tant que main d’œuvre salariale et fami-
liale (RGA-1996). En raison du climat aride, du relief et des types de sols, on assiste à trois types
d’agriculture : une agriculture vivrière basée sur une céréaliculture et un élevage extensif en bour
développée surtout dans la zone de plaine du sous-bassin, une agriculture intensive basée sur
l’irrigation des plantations et du maraichage ainsi que de faibles superficies de fourrages et céréales
(environ 30000 ha) concentrée particulièrement dans les communes de Mejjate et Sidi MHamed
Dalil. Enfin, une agriculture de montagne axée sur l’arboriculture, principalement l’olivier, et
l’élevage développée dans les vallées de Piedmont et de zone de montagne.
A l’exception de la zone irriguée, les rendements restent loin d’atteindre les rendements potentiels
pour l'ensemble des cultures en raison des précipitations faibles et aléatoires, d’une faible utilisation
des facteurs de production et d’une conduite technique inappropriée.
Aux conditions sévères du climat, s’ajoute une extension anarchique des superficies irriguées à par-
tir de la nappe de Mejjate, suite à un afflux effréné d’investisseurs s’installant dans la zone de Mej-
jate depuis 1996. Cette extension se fait au détriment de la nappe qui connait une surexploitation et
une baisse continue.
2.2.2 Foresterie
Dans le sous-bassin Chichaoua, les forêts sont localisées dans la zone de montagne. Elles jouent
un rôle écologique très important notamment dans la conservation des sols, la lutte contre l’érosion,
la protection des ouvrages hydrauliques contre l’envasement et les populations contre les crues. Au
niveau du sous-bassin Chichaoua, le HCEFLCD a lancé une étude du sous-bassin versant de
l’oued Imintanout, d’une superficie de 20 000 ha, visant la protection de la ville d’Imintanout contre
les crues torrentielles. Parmi les actions prévues, on cite : le reboisement, la fixation d’arbustes four-
ragers, création de murettes, terrasses, etc.
Un deuxième projet situé sur le versant de l’oued Seksaoua en amont du futur barrage Boulaouane
est situé au sud de la ville de Chichaoua, Ce projet vise, entre autres, à lutter contre l’érosion et la
réduction d’envasement du futur barrage de Boulaouane.
2.2.3 Industrie
Malgré le climat favorable pour le développement industriel à l’échelle nationale, la dynamique de ce
secteur reste limitée au niveau du sous-bassin de Chichaoua. La ville de Chichaoua, pôle le plus
dynamique du sous-bassin pour ce secteur, comporte une zone d’activités en développement.
Celle-ci comporte 2 unités opérant dans le domaine de la parachimie
Par ailleurs, une zone d’activités économiques est en cours de construction sur une superficie de 39
ha prévue pour accueillir une quarantaine d’unités industrielles.
2.2.4 Artisanat
Au niveau du sous-bassin de Chichaoua, l’artisanat est caractérisé essentiellement par l’existence
d’activité de tapisseries, de bijouterie et de poterie. Parmi ces activités, le sous-bassin de Chi-
chaoua est particulièrement connu par la fabrication de tapis typiques, favorisé par un savoir-faire
local ancestral et la disponibilité de la laine.
2.2.5 Tourisme
Le développement de l’activité touristique que connaît la région de Marrakech et qui a drainé des
projets importants au niveau de cette ville et des commune qui lui sont limitrophe n’a affecté le sous-
bassin de Chichaoua de façon très limitée.
En effet malgré le potentiel touristique du sous-bassin est indiscutable (montagne, forêt, diversité
des paysages, traditions...), ce dernier ne dispose pas d’infrastructures d’accueil à la hauteur de ce
potentiel et à même de le valoriser.
Si cette situation conduit à un manque à gagner pour la région sur le plan économique, elle permet
néanmoins au sous-bassin de Chichaoua de bénéficier du retour d’expérience acquise au niveau de
Marrakech et sa périphérie pour s’orienter vers un tourisme plus respectueux de l’environnement et
plus durable.
2.2.6 Mines
Le secteur minier offre des opportunités significatives de développement au niveau du sous-bassin
de Chichaoua. Les recherches réalisées depuis les années 60 ont identifié des potentialités notam-
ment pour des minerais comme le cuivre et la barytine. Cette dernière est d’ailleurs exploitée au
niveau de plusieurs sites dont la mine de Seksaoua au niveau de la commune Ait haddou Youssef.
L’activité de l’extraction de matériaux de construction est également importante. Le sous-bassin de
Chichaoua compte 16 entités (10 associations de camionneurs et 6 sociétés) exploitant des car-
rières au niveau du DPH du sous-bassin de Chichaoua (Fehler! Verweisquelle konnte nicht ge-
funden werden.).
2.2.7 Commerce
Le commerce occupe une place importante dans le tissu économique du sous-bassin de Chichaoua
malgrés son caractère rural et traditionnel. Les circuits commerciaux concernent en grande partie
les produits de base (farine, sucre, thé, huile, etc.). Le sous-bassin comporte une dizaine de souks
ruraux (Tableau 13). Ces derniers assurent l’approvisionnement de la population en bien de con-
sommation. Les villes d’Imintanout et de Chichaoua assurent une partie du commerce de gros qui
sous-tend cette activité, mais restent cependant occulté par le poids de la ville de Marrakech.
Le développement du secteur du commerce reste cependant handicapé par l’enclavement des
douars, notamment ceux situés en zones de montagne.
Sidi Abdelmou-
Jeudi O 5 Ha non aménagé O O Non Non
men
Mzouda Sebt Mzouda Samedi O 2,5 Ha aménagé O Oui oued
Saidate Samedi 3000 m² non aménagé
Nfifa
Sidi ghanem N non aménagé oued oued
Taouloukoult Dimanche N aménagé O O
Adassil Souk Tnine Lundi aménagé O O
Ahdil Lundi N 8000 m² non aménagé O O
Dimanche
Lalla Aziza Ait Moussa Idma N non aménagé O O oued oued
Mardi
Sidi Bouzid Arra-
gragui
Tlatzaouia-
Zaouia Nahlia Mardi N 4,4 Ha
Nahlia
3 Acteurs du sous-bassin
Les ressources en eaux dans la zone du sous-bassin sont majoritairement utilisées pour l’irrigation
des périmètres agricoles et pour l’alimentation en eau potable des populations aussi bien dans les
espaces urbains que ruraux. Les activités de l’industrie, du tourisme, des loisirs et des services sont
peu développées. Les principaux intervenants dans la planification, la gestion et l’usage des res-
sources sont les services provinciaux des opérateurs sectoriels habilités à gérer les ressources en
eau, les services techniques des Autorités provinciales, les usagers représentés par leurs Associa-
tions et les Elus associés à la planification locale et à la résolution des conflits possibles.
Tableau 14 : Acteurs gérant les eaux d’irrigation et de l’abreuvement du cheptel dans le sous-bassin de Chichaoua,
Source : DPA Chichaoua et Inventaire des points de prélèvement d’eau réalisé par l’ABHT en 2004
Les élus ont pour principe de vouloir satisfaire les demandes de leurs électeurs et ils ont tendance à
requérir que les pouvoirs publics fassent l’impossible pour mobilser davantage de ressources en
eau, particulièrement les eaux de surface. Mais ils ne s’investissent pas suffisamment dans
l’information et l’éducation des usagers.
Les autorités territoriales ont pour préoccupation d’administrer dans un souci d’équité sociale et ils
sont très sensibles aux conflits potentiels qui pourraient naître de la rareté des eaux. Ils attendent
des gestionnaires des ressources en eaux qu’ils proposent des solutions concrètes au déficit d’eaux
et aux problèmes de gestion de la ressource.
Les usagers sont toujours demandeurs du plus et du meilleur, mais leur comportement est fonction
de leur relation au terroir :
Les habitants des douars de la montagne et du Piedmont, zone productrice d’eau, se plai-
gnent d’un manque de retour des bénéfices tirés par les usagers de l’eau de la partie aval.
Les habitants des centres urbains dans les plaines, ont tendance à perdre la notion de la ra-
reté de la ressource et à ne plus utiliser l’eau avec parcimonie.
Les exploitants agricoles des plaines à la recherche d’une agriculture hautement rentable
mobilisent d’importants volumes d’eau pour rentabiliser leurs investissements.
A chaque catégorie d’usagers des actions d’information, de mode de gestion de la ressource et de
contrôle devraient être progressivement adaptées pour créer un consensus et des responsabilités
partagées sur la préservation des ressources en eaux lors de l’élaboration du contrat de nappe.
4 Ressources en eau
4.1.2 Précipitations
Pluviométrie mensuelle et annuelle
La répartition moyenne des pluies mensuelles mesurée à Chichaoua et Iloujdane montre l’existence
de deux périodes caractéristiques (Figure 5) : (i) une saison humide allant du mois d’octobre à avril,
où interviennent la quasi-totalité des épisodes pluvieux, soit plus de 85 à 89 % de la pluviométrie
annuelle ; et (ii) une saison sèche allant de mai à septembre avec moins de 11 à 15 % de la pluvio-
métrie annuelle. Le maximum est atteint au mois de mars et le minimum au mois de juillet. La
moyenne annuelle est de l’ordre de 181 mm à Chichaoua et 282 mm à Iloujdane, avec un maximum
de 522 mm (96/97) et un minimum de 177 mm (92/93) à Iloujdane et un maximum de 320 mm
(92/93) et un minimum de 74 mm (96/97) à Chichaoua.
Le graphique suivant (Figure 6) illustre l’évolution de la pluviométrie pour les deux stations situées
dans le sous-bassin de Chichaoua.
L'analyse fréquentielle effectuée sur les séries pluviométriques de Chichaoua et Iloujdane (Figures 7
et 8) indique, qu’en période humide, une fois sur dix la pluviométrie égalise ou dépasse le seuil de
275 et 414 mm respectivement à Chichaoua et Iloujdane; en période sèche celle-ci ne dépasse
guère 113 mm à Chichaoua et 207mm à Iloujdane (Tableau 16).
Tableau 16 : Pluviométrie annuelle pour certaines fréquences selon la loi de Goodrich –Chichaoua (1969-2012) et
Iloujdane (1974-2012), Source : Analyse statistique, AHT-RESING, 2015
0,02 50 85 185
0,05 20 98 195
0,1 10 113 207
0,2 5 134 228
0,5 2 184 285
0,8 5 243 365
Période humide
Intensité-Durée-Fréquence
Le Consultant a fait appel à la formule de Montana pour établir la relation Intensité-Durée-
Fréquence (IDF). La formule est :
où a et b sont des constantes, I est l'intensité maximale (mm/heure) pour une période de récurrence
donnée et T la durée en heures.
Ainsi l’exploitation des données journalières des stations de Chichaoua et d’Iloujdane a permis de
d’élaborer des séries des données d’intensité de pluie maximale annuelle de durées 24, 48, 72, 96
et 120 heures. L’analyse fréquentielle de ces séries (Tableau 18) a permis de déterminer les coeffi-
cients de l’équation de Montana (Tableau 17, Figure 9).
Pour une durée de 24 heures et une période de récurrence de 2 ans, l’intensité maximale est de
l’ordre 1,1 mm/hr à Chichaoua et 1,7 mm/hr à Iloujdane. Les intensités maximales par 24 heures et
une période de récurrence 100 s’élèvent à 2,7 et 3,3 mm/h respectivement à Chichaoua et
Iloujdane. Pour les durées inférieures à 24 heures, l’intensité peut être estimée pour n’importe
quelle période de retour à partir de la relation de Montana avec les coefficients correspondants. Le
résultat est représenté graphiquement sous forme des courbes intensité-durée-fréquence (IDF) (Fi-
gures 9 et 10).
Le sous-bassin de Chichaoua comprend les bassins de plusieurs affluents dont les caractéristiques
sont comme suit (Carte 7, Tableau 20).
Ameznas Ameznas RG 1108 204,4 1,73 90,76 21,52 74,43 1500 460 1,397 21,11 9,46 35,76 39,77 26,53
Ait Mhnd Assif Ait Mhnd RG 63,54 43,51 1,54 18,48 5,80 21,2 2810 1230 7,453 5,72 1,89 3,71 4,37 3,92
Boumia O.Boumia RG 168,4 71,92 1,56 30,75 9,30 23,61 530 348 0,771 9,10 4,91 18,77 19,49 13,07
Id Gouryoum Assif id Gouryoum RD 56,83 35,43 1,33 13,70 6,37 10,9 2190 1570 5,688 3,14 1,26 4,01 3,86 3,07
Addouz Assif Addouz RD 60,42 38,44 1,40 15,45 6,24 14,5 2011 978 7,124 3,97 1,43 3,70 3,87 3,24
Slyad Oued Slyad RD 217,3 103,9 1,99 47,79 8,30 44,01 1590 480 2,522 13,05 5,03 11,79 14,43 11,08
Bou Fteih O.Bou Fteih ZI 523,5 148,9 1,84 67,22 13,96 20,55 270 170 0,487 7,76 5,27 41,66 34,18 22,22
Barrage Sek-
Seksawa 576,3 125,5 1,47 52,17 18,23 48,9 2301 760 3,15 12,58 5,01 17,17 18,51 13,32
sawa
Figure 11 : Débits moyens mensuels- Chichaoua Figure 12 : Débits moyens saisonniers- Chichaoua
(1970-2012), et Iloujdane, (1970-2012), et Iloujdane (1975-2012),
Source ABHT Source ABHT
Figure 13 : Evolution des débits moyens annuels, Chichaoua (1970-2012), Iloujdane (1975-2012)
Source ABHT
Les débits moyens annuels sont de l’ordre de 0,5 et 0,94 m³/s, respectivement pour Chichaoua et
Iloujdane.
Par ailleurs, le volume moyen annuel, simulé à l’exutoire du bassin de Chichaoua (Voir Rapport
Global « Diagnostic du bassin de Haouz-Mejjate) pour la période 1983-2013 est de l’ordre de 27,5
Mm³.
4.7 Crues
Pour les sous-bassins versants l’estimation des débits de crues le Consultant a fait appel aux mé-
thodes suivantes (Annexe 1) :
L’utilisation des paramètres régionaux calés sur les stations de références
La transposition des débits de pointe au droit de la station de référence vers le bassin cor-
respondant en utilisant le coefficient de Francou-Rodier, K(T).
La comparaison des deux méthodes (Voir rapport Global) a permis de retenir la méthode de Fran-
cou-Rodier, calé sur une station de référence. Dans le cas du sous bassin de Chichaoua, c’est la
station de Chichaoua qui a été utilisée pour le calage.
L’analyse fréquentielle des séries des débits maxima instantanés enregistrés à la station de de Chi-
chaoua montre que les dites séries s’ajustent à la loi de Goodrich (Tableau 21). Le tableau montre
également la transposition des débits de crue à partir de la station de Chichaoua vers l‘exutoire du
bassin de Chichaoua en utilisant la méthode de Francou-Rodier (Annexe 1).
Tableau 21 : Calage de la méthode de Francou-Rodier aux débits de crue de la station de Chichaoua (1975-2012)
Source : ABHT
Pour la reconstitution des hydrogrammes de crue à l’exutoire du bassin versant de Chichaoua, nous
avons utilisé la méthode exponentielle (Tableau 22, Figure 14).
Etudes géophysiques :
La principale étude géophysique disponibe ayant couvert le sous-bassin de Chichaoua est celle
remise par l’ABHT/GeoAtlas de 2006 et qui a porté sur l’ "Etude de synthèse des données géophy-
siques dans la plaine de Mejjate et Oulad Bousba". Cette étude, qui a également exploité les puits
de prospection pétrolière réalisé par l’ONHYM, a permis d’identifer le niveau potentiellement aqui-
fère. Il s’agit du :
Crétacé inférieur représenté par le Vraconien à dolomie gréseuses, épaisse dans le bassin
de Chichaoua-Essaouira (plus de 200 à Tidzi, devient moins épais au niveau d’imintanout
(moins de 100 m). A l’Est d’Imintanout, les dolomies disparaissent au profit de grès et pseu-
do-conglomérat.
Crétacé supérieur constitué au niveau d’Imintanout de de gypses massif, entrecoupé par des
sites rouges à verts.
page 47 Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua / Avril 2016
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua
Du point de vue hydrologique cette formation diminue d’intérêt à ce niveau (Imintanout) comparati-
vement à la zone ouest pour trois raisons : (i) l’augmentation de la quantité d’évaporites au-dessus
des barres vraconiennes, (ii) la réduction d’épaisseur des niveaux les plus perméables et (iii) la ré-
duction du volume des structures karstiques potentielles.
Etudes de synthèse :
La base documentaire compilée dans le cadre de la présente étude de Convention-GIRE a identifié
deux études de synthèse principale récentes ayant concerné le sous-bassin de Chichaoua.
La première est l‘ "Etude de gestion des principales nappes de la Région Hydraulique du
Tensift" (ABHT/RESING, 2004). Cette étude n’a traité que la partie Haouz du sous-bassin de
Chichaoua qu’elle a intégré dans le modèle de simulation de la nappe Haouz-Mejjate. La
nappe d’Oulad Bousbaa n’a pas fait partie de l’étude.
La deuxième porte sur le bassin d’Oulad Bousbaa proprement dit. Cette étude fait suite à
l’étude géophysique cité plus haut. Elle vient d’être lancée (2015) par l’ABHT et ne sera donc
pas disponible pour la présente étude Convention-GIRE.
Fichier IRE comprenant un total de 720 points (cadastre des points d’eau jusqu’à 2005).
Campagnes piézométriques au niveau d’un réseau de 6 points pour la nappe d’Al Haouz et
2 pour la nappe d’Ouald Bousbaa. Les séries de mesures piézométriques les plus longues
remises au consultant couvrent la période 2006-20152.
2
L’externalisation du suivi piézométrique a été adoptée par l’ABHT en 2006
Figure 15 : Evolution des réalisations de points d’eau (puits/forages) au niveau du sous-bassin de Chichaoua (partie
nappe du Haouz), Source : établie par AHT/RESING sur la base des données IRE de l’ABHT
3
La base de données IRE communiquée au Consultant ne comporte aucun point d’eau (puits/forage) relevant de la nappe d’Oulad
Bousbaa
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua / Avril 2016 page 50
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua
La profondeur moyenne des ouvrages est de 46m avec environ 50% des profondeurs situées entre
40 et 60 m. les forages profond dépassant les 100 m sont peu nombreux, moins d’une dizaine (Fi-
gure 16, Carte 9).
Figure 17 : Distribution des préleveurs sur la nappe par classes de prélèvements au niveau du sous-bassin de Chi-
chaoua (nappe du Haouz) Source : graphiques établis par AHT-RESING d’après les données de
l’enquête « préleveurs », ABHT, 2004
Dénomination du pié-
Nappe NºIRE Coordonnées (X,Y) Date du début de suivi
zomètre
X=193625.42
Mejjate 2 Dr.Ksiba 1133/52 02/2006
Y=89986.91
X=183922.07
Lahlalate 1580/52 08/2006
Y=85002.26
X=179238.26
Sidi Bouzid chichaoua 1886/52 12/2006
Y=106972.51
Haouz
X=191330.16
Douar Libel 2008/52 08/2006
Y=100698.60
X=195571.72
Mejjate 2009/52 05/2005
Y=98549.60
X=187978.56
Douar El Askri 2122/52 08/2006
Y=93026.96
X=175000
Tajoujit Ouled Brahim 1885/52 03/2010
Y=111400
Oulad Bousbaa4
X=175840
Ouled Bou Sbaa 2096/52 01/2007
Y=111565
4
Deux autres piézomètres ne sont pas exploités par l’étude en raison de la courte durée de suivi (6 mois).
Les Figures 18 et 19 présentent l’évolution des niveaux de ces piézomètres. On constate que les
deux nappes de Haouz et d’Oulad Bousbaa connaissent des baisses importantes d’environ 1,8
m/an, ce qui révèle un niveau de surexploitation important, mais très différentié d’une zone à l’autre.
La baisse du niveau d’eau sur les 12 dernières années est d’environ 1,8 m/an en moyenne (Tableau
25).
1133/52 14 1,72
1580/52 9 0,7
1886/52 3 1,7
Haouz
2008/52 36 4,62
2009/52 28,4 1,95
2122/52 11 1,67
1885/52 7 1,75
Oulad Bousbaa
2096/52 12 0,69
Moyenne 15 1,85
1133/52 1580/52
1886/52 2008/52
Figure 18 : Evolution des profondeurs du niveau de la nappe dans le sous-bassin de Chichaoua (nappe du Haouz),
Source : ABHT
2096/52 1885/52
Figure 19 : Evolution des profondeurs du niveau de la nappe dans le sous-bassin de Chichaoua (nappe d’Oulad
Bousbaa), Source : ABHT
Tableau 26 : Potentiel des rejets des eaux usées dans le sous-bassin de Chichaoua
Source : Estimation AHT/RESING, 2014
Population (hab) 161 879 162 527 165 803 169 146 172 556
Milieu rural
Consommation en eau (m³/j) 7 932 8 208 8 622 9 049 9 232
Production moyenne des eaux usées (m³/j) 8 372 8 673 9 461 10 449 11 290
Production moyenne des eaux usées (Mm³/an) 3,06 3,17 3,45 3,81 4,12
Photo 1 : Metfia, Commune de Taouloukoult-Province Chi- Photo 2 : Système adducteur de mettfia, Commune de
chaoua (source : RESING, 1992) Taouloukoult-Province Chichaoua (source RE-
SING, 1992)
Notons qu’avec le développement d’eau potable grâce au programme de l’AEP rurale, le recours au
metfia pour l’AEP s’est sensiblement réduit. Cependant, la pratique est encore largement significa-
tive pour l’abreuvement du cheptel et pour les usages domestiques.
Sur la base des données du "questionnaire commune", au total le sous-bassin de Chichaoua
compte 8 292 metfias avec une capacité totale de l’ordre de 0,13 Mm³ (Tableau 27). , l’eau est gé-
néralement utilisée pour l’alimentation en eau de boisson et domestique dans les douars non rac-
cordés aux systèmes d’AEP, pour l’abreuvement de cheptel et, parfois, pour l’arrosage des petits
potagers autour des habitations.
Dayas/ghdirs :
Une dayas (ou ghdirs) est une cuvette peu profonde utilisée pour accumuler les eaux pluviales et
assurer ainsi de l’eau au cheptel et pour l’irrigation des surfaces avoisinantes, le sous-bassin de
Chichaoua compte quelques 19 dayas/ghdirs répartis entre 4 communes (Annexe 2), la capacité
totale estimées de ces dayas/ghdirs est de l’ordre de 5940 m³, l’eau accumulée est utilisée pour
l’abreuvement de cheptel et parfois pour l’irrigation (Tableau 28).
Les dayas/ghdir ont commencé, depuis quelques années, à attirer l’attention des services tech-
niques, la commune de Mzouda en a aménagées quelques unes.
5
Les données pour la commune Taouloukoult sont extraites de l'«Etude des systèmes de collecte des eaux pluviales
pour la satisfaction des besoins en eau des populations rurales de la commune de Taouloukoulte-Province de Chi-
chaoua », 1992, les autres données proviennent du "questionnaire commune"
page 61 Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua / Avril 2016
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua
Photo 3 : Cuvette d'un Ghdir, Commune Taouloukoult Photo 4 : Ghdir aménagé, Commune Taouloukoult
source : AHT-RESING source : AHT-RESING
7 Aménagements hydrauliques
Nous intégrons dans les aménagements hydrauliques les barrages et les lacs collinaires.
8 Usages d’eau
8.1 Occupation des sols
Les superficies des différentes strates d’occupation du sol ont été déterminées à partir de la carte
des strates d’occupation du sol élablie par la DSS du Ministère de l’Agriculture en 2010 et du SIG
élaboré dans le cadre de la présente étude (Carte 13). De ces superficies il ressort que :
Dans le sous-bassin de Chichaoua :
les terres de cultures bour (agriculture pluviale) s’étalent sur toute la partie de plaine et de pié-
mont du sous bassin A cause de l’aridité du climat, une partie seulement de cette superficie, à
dominance céréales, est mise en culture chaque année, le reste est laissé en jachère.
les terrains irrigués sont situés principalement dans la partie de plaine (communes Sidi
M’Hamed Dalil et Mejjat), et sont en grande partie cultivés en maraichage à valeur ajoutée éle-
vée. D’autres terrains de cultures irriguées, de moindre importance, se trouvent également dans
les communes de Sidi Bouzid et Lamzoudia.
les superficies réservées aux plantations constituées d’oliviers, d’abricotiers, de rosacées et
d’agrumes, elles couvrent 9985 ha, localisées dans les parties irriguées des communes de Ait
Hadi, Sidi Bouzid et Sidi M’Hamed Dalil ainsi qu’aux bords de l’oued Chichaoua dans la partie
de plaine et dans les moyennes et hautes vallées.
les terrains incultes sont localisés principalement dans les communes Saidate, Sidi MHamed
Dalil et dans la zone de relief piémont.
le bâti occupe une superficie de 3829 ha regroupant les villes de Chichaoua, Imin Tanout et
l’ensemble des douars.
le massif forestier couvre la partie de montagne du bassin.
6
Une démarche plus rigoureuse serait de répartir la population suivant les douars inclus dans l’aire du sous-bassin de Chichaoua.
Cette démarche sera adoptée au niveau de la version définitive du rapport.
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua / Avril 2016 page 68
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua
Tableau 30: Population partielle du sous-bassin de Chichaoua retenue dans le calcul des besoins en AEP
Source : RGPH 2014
Tableau 33 : Besoins moyens actuels en AEP en milieu rural des centres ONEE-Branche Eau Source : ONEE –
Branche eau, 2014
Les autres communes sont alimentées à partir des réseaux d’AEP gérés soit par les associations
d’eau potable soit par les communes rurales (Tableau 34). Le taux de raccordement varie entre
65%, au niveau de la commune Timlilt, et 100% au niveau des communes Saidate et Nfifa. Le
nombre des ménages raccordés est environ de 32 473 ménages et ceux non raccordés sont de
l’ordre de 12 571 avec un taux de branchement moyen de l’ordre de 72% dans le sous-bassin Chi-
chaoua. Le raccordement au niveau de ces communes est, en géneral, de type individuel.
Tableau 34: Taux de branchement et nombre de ménages raccordés dans le milieu rural
Source : Questionnaire commune, Etude GIRE ABHT/GIZ, 2014
Total
72% 32 473 12 571
*les taux présentés pour ces communes comprennent les zones ONEE-Eau également
Au total le sous-bassin compte 414 SAEP dont 20 sont en arrêt et 394 fonctionnent et sont gérés
par des associations sous la tutelle des communes respectives. Le Tableau 35 présente un récapi-
tulatif des associations en exercice.
Ahdil 28 28
Ait Hadi 15 15
Lamzoudia 52 46 6
Saidate 24 24
Afalla Issen 4 2 2
Ain Tazitounte 15 15
Irohalen 10 10
Lalla Aaziza 9 8 1
Nfifa 25 25
Ouad Lbour 26 26
Sidi Ghanem 15 15
Douirane 30 30 2
Majjat 24 22
M'zouda 18 18
Zaouiat Annahlia 13 13
Sidi Abdelmoumen 25 25
Taouloukoult 18 13 5
Timlilt 16 16
Tableau 36: Ressource utilisée dans le sous-bassin Chichaoua par l’ONEE-Eau et données sur le réeau AEP,
Source : ONEE – Eau, 2014
Ressources utilisées (l/s) Rendement du réseau (%) Pertes dans le réseau (l/s)
Les pertes calculées sur la base de rendement des réseaux communiqués par l’ONEE-Eau sont de
l’ordre de 0.73 Mm³/an (Tableau 36), elles sont reparties comme suit :
8% des pertes au niveau du réseau de la production de l’ordre de 0.06 Mm³/an ;
92% des pertes au niveau du réseau de la distribution de l’ordre de 0.67 Mm³/an.
Tableau 37: Besoins moyens et de pointe des localités alimentées à partir du barrage Tassekourt, Source : ONEE-
Eau, 2014
Les besoins des deux villes de Chichaoua et Imintanout, faisant partie du sous-bassin de Chi-
chaoua, sont comme suit :
Les besoins moyens sont de 47 l/s en 2015 et 66 l/s en 2030 ;
Les besoins de pointe sont de 61 l/s en 2015 et 85 l/s en 2030.
En 2030 les besoins de pointe de ces deux centres représentent 28% des besoins de pointe totaux
du projet.
7
Fiche projet "AEP des populations urbaine et rurales de la province de Chichaoua à partir du Barrage Tassekourt", ONEE-Branche
Eau, Direction Régionale du Tensift.
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua / Avril 2016 page 76
Diagnostic du sous-bassin de Chichaoua
Vu le relief accidenté de la zone d’étude, le réseau comportera plusieurs étages de pression néces-
sitant la mise en place de réducteurs de pressions et de stations de pompage et de réservoirs de
mise en charge, ou de brise charge. Le schéma de desserte de la zone d’étude de ce projet se
compose de (Figure 20)8 :
2. Adductions principales
Le réseau de desserte de la zone d’étude se structure en trois adductions principales desservant les
centres de Chichaoua, Imintanoute et Amizmiz. Sur ces adductions principales se greffent les an-
tennes secondaires qui permettront la desserte des centres chef-lieu des communes rurales et les
douars avoisinants.
Le point de départ du réseau est la bâche d’eau traitée de la station de traitement. Le système de
desserte se compose de trois parties :
Une antenne Nord pour l’alimentation de la ville de Chichaoua et, sur son parcours, les
douars situés dans les communes Nfifa, Saidate, Alt hadi, Sidi M’hamed Dalil, Sidi Bouzid
Arragragui, Ahdil, Lamzoudia, M’zouda, Majjat et Gmassa relevant de la Province de Chi-
chaoua ainsi que la commune de Oulad Mtaa relevant de la Province d’Al Haouz.
Une antenne Ouest pour l’alimentation de la ville d’Imintanout et, sur son parcours, les
communes rurales Zaouiat Annahlia, Adassil, Assif El Mal, Douirane, Ait Tazitounte et Oued
L’bour relevant de la Province de Chichaoua.
Une antenne Est pour l’alimentation du centre Centre d’Amizmiz, les douars des communes
Dar Jamaâ, Tizguine, Amizmiz, Sidi Badhaj et Amghras, l’ensemble relevant de la Province
d’Al Haouz.
La ville de Chichaoua sera desservie gravitairement à partir de la station de traitement projetée,
tandis que les villes d’lmintanout et d’Amizmiz nécessitent un refoulement en cours de route afin
d’arriver avec des conditions de pressions et des vitesses d’écoulement acceptables.
3. Antennes secondaires
Sur les trois adductions principales structurantes, qui desservent les trois principaux centres, se
greffent les antennes secondaires permettant d’alimenter les centres chef-lieu de commune et les
douars avoisinants.
8
Fiche descriptive du système fournie par l’ONEE-Eau
La réalisation des travaux sera faite en plusieurs lots dont l’état d’avancement, à la date de prépara-
tion du présent rapport (Juin 2015), est comme suit :
Tableau 38 : Etat d’avancement des travaux des antennes secondaires, Source : ONEE-Eau, 2015
Figure 20 : Schéma synoptique du système de renforcement de l’AEP à partir du barrages Tasskourt (Abou Abbas Sebti)
Source : ONEE-Eau, 2015
8.3 Assainissement
L’ONEE-Eau intervient au niveau de la ville de Chichaoua, de la ville d’Imintanout et de plusieurs
centres du sous-bassin de Chichaoua pour la gestion du service de l’assainissement liquide. La
situation actuelle des projets est résumée dans le tableau ci-après :
Tableau 39 : Situation de l’assainissement au niveau des centres ONEE dans le sous-bassin de Chichaoua Source :
ONEE-Eau, 2015
Milieu urbain
Les caractéristiques du réseau d’assainissement de la ville de Chichaoua sont les suivants :
population raccordée au réseau ONEE-Eau : 18 592 habitants,
taux de raccordement : 73%,
longueur du réseau d’assainissement : 92 642 km,
le volume des rejets : 632 910 m³/an, ce qui correspond au volume rentrant au niveau de la
STEP.
Le traitement des eaux usées collectées se fait par le lagunage naturel ; la STEP de Chichaoua a
été mise en œuvre en 2009, pour une capacité de 22 000 eq habitat. La STEP est de type anaéro-
bie/facultative avec 3 bassins anaérobiques et 2 bassins facultatif (Annexe 2, Photo 7).
D’après les données de l’ONEE-Eau, cette station devrait arriver à saturation courant 2015. La Fi-
gure 21 montre que le débit à l’entrée est relativement stable, de l’ordre de 2 000 m³/j (soit un débit
instantané théorique de 23 l/s) sur toute l’année.
A l’aval de la STEP, une conduite enterrée véhicule les eaux épurées vers le lit de l’oued Chi-
chaoua. Cependant, sur le cours de la conduite, et précisément au niveau des regards, les agricul-
teurs installent des blocages des écoulements afin de faire dériver l’eau vers les seguias d’irrigation
(Photo 9).
Les boues, quant à elles, sont séchées dans des bassins dédiés (Photo 8) et sont ensuite destinées
à être éliminées au niveau de la décharge de Chichaoua.
Photo 7 : STEP de Chichaoua de type lagunage Photo 8 : Bassins de séchage des boues
naturel, Source : ONEE-Eau, 2015 Source : ONEE-Eau, 2015
Photo 9 : Dérivations illicites des eaux épurées vers les seguias, par les agriculteurs
Source : ONEE-Eau, 2015
Le volume annuel global des rejets en eaux usées dans le sous-bassin Chichaoua est estimé à
3,17 Mm³, seulement 0,6 Mm³ de ces rejets est traité au niveau de la STEP de Chichaoua. Le vo-
lume traité représente environ 19% du volume global, le reste des eaux usées produites est rejeté
dans le milieu naturel sans aucun traitement préalable.
Les eaux traitées dans la STEP de Chichaoua ne sont pas valorisées par d’éventuelle réutilisation
dans l’irrigation.
L’ONEE-Eau a programmé un projet d’assainissement au niveau du centre d’Imintanout, ce projet
est en cours avec un cout globale de 98 MDH comprenant le réseau, la station de pompage et la
STEP de type lit bactérien, cette dernière va permettre de traiter les eaux usées collectées du
centre d’Imintanoute.
Milieu rural
D’une manière générale le secteur de l’assainissement en milieu rural connaît des retards impor-
tants, la plupart des communes rurales rejettent les effluents d’eaux usées dans le milieu naturel à
l’état brut. Le Tableau 41 dresse un récapitulatif de la situation de l’assainissement au niveau des
communes rurales du sous-bassin Chichaoua ayant répondu au questionnaire « commune » (Carte
15).
Tableau 41 : Lieu d’évacuation des eaux usées en milieu rural dans le sous-bassin Chichaoua
Source : Questionnaire commune, AHT-RESING, 2015
En milieu rural, 15% des rejets de ces communes sont rejetés à l’air libre et 85% dans des fosses et
puits perdus.
8.4 Agriculture
L’agriculture constitue la composante principale de l’économie du sous-bassin de Chichaoua.
L’analyse de la carte de stratification du sous-bassin de Chichaoua et de la monographie agricole
de la province de Chichaoua laisse apparaître l’existence de trois zones d’activité agricole distinctes
:
Une zone de plaine : l’activité agricole y est marquée par l’existence de deux types
d’agriculture, une agriculture vivrière basée sur une céréaliculture et un élevage extensif en
bour, et une agriculture plus intensive tournée vers les plantations et le maraichage, conduits
en irrigué. Dans la partie bour, la production céréalière reste très modeste et aléatoire, elle
dépend fortement des précipitations qui sont généralement faibles et irrégulières. Dans les
terrains irrigués, s’est développée, grâce à l’existence de la nappe de Mejjate, une agricul-
ture plus riche basée sur le maraichage. En effet, les cultures maraichères, notamment le
melon, la pastèque, le petit pois et fève en vert, ont connu ces dernières années une exten-
sion importante favorisée par le climat de la région qui permet une entrée en production pré-
coce de ces cultures par rapport à d’autres régions du pays.
Une zone de piedmont : caractérisée par une agriculture vivrière principalement basée sur
une céréaliculture et un élevage ovin et caprin en bour avec quelques plantations d’oliviers
et d’amandiers le long des oueds. A noter que les niveaux de productivité demeurent faibles
et ce, à cause des précipitations faibles et aléatoires, d’une faible utilisation des facteurs de
production et d’une conduite technique inappropriée.
Une zone de montagne : il s’agit d’une zone de massifs forestiers avec de faibles superficies
de céréales irriguées et des plantations d’oliviers et de noyers le long des vallées. Là aussi,
les rendements sont faibles pour l’ensemble des cultures.
Sur la base de l’inventaire des prélèvements réalisé en 2004 par l’ABHT, nous avons établi la distri-
bution des classes ‘’d’agriculteurs-préleveurs’’ en fonction de la taille des exploitations (Tableau 43).
On distingue que :
Melon et pastèque
L’itinéraire technique est basé sur une fertilisation copieuse en éléments minéraux composée
d’ammonitrate (100 à 150 kg), de sulfate de potasse (150 kg), d’urée (250 à 300 kg) et nitrate de
potasse (180 à 100 kg) ainsi que d‘oligo-éléments (100 kg). Les apports en éléments fertilisants se
font sous forme dissoute dans l’eau d’irrigation (fertigation). L’apport du fumier est indispensable
pour une bonne production, les producteurs en apportent environ 7 tonnes/ha.
Malgré le fait que la technique d’irrigation localisée soit largement employée pour ces cultures, les
volumes d’eau apportés par certains agriculteurs sont élevés pour la pastèque, de l’ordre de 6000
m³/ha, alors qu’ils sont plus réduits pour le melon, de l’ordre de 2500 m³/ha environ.
Avec ces techniques, les producteurs obtiennent de bons rendements de l’ordre de 35t/ha à 50t/ha
pour le melon et de 40 à 50t/ha pour la pastèque. Ces rendements sont nettement supérieurs à la
moyenne de la zone qui est de 20 t/ha pour le melon et 30 t/ha pour la pastèque.
Olivier
Dans les exploitations modernes, pour l’olivier conduit sous irrigation localisée, avec un apport d’eau
de 6000 m³/ha, un apport de fumier de 3 t/ha et une fertilisation à base de 150 kg d’azote, de 80 kg
de phosphore et de 90 kg de potassium, le rendement atteint des niveaux de 10t/ha. Toutefois, dans
les exploitations où les techniques d’irrigation sont maitrisées, les apports peuvent descendre à
3500 m³/ha. Avec des densités en super-intensif, une bonne fertilisation et un bon contrôle phytosa-
nitaire, l’olivier peut donner des rendements de 12 à 15t/ha.
Sous irrigation gravitaire, certains agriculteurs font des apports d’eau élevés de l’ordre de 9000
m³/ha. Au niveau de la zone, le rendement moyen en irrigué de l’olivier est faible de l’ordre de 1
t/ha.
Agrumes
Les rendements moyens des agrumes sont faibles, environ 17 t/ha. Des agriculteurs enquêtés, ap-
portant une fertilisation correcte et employant le goutte-à-goutte n’arrivent à produire qu’environ 14 à
16 t/ha. Des investigations plus détaillées sont nécessaires pour préciser les raisons de cette faible
performance.
Céréales
Avec une bonne fertilisation et une bonne irrigation, les agriculteurs obtiennent des rendements de
50 Quintaux/ha.
Trois périmètres de PMH existent dans la zone de plaine du sous-bassin de Chichaoua, à savoir :
le périmètre Chichaoua Amont d’une superficie de 1900 ha a bénéficié des travaux de réha-
bilitation du réseau, de formation des AUEA et ce, dans le cadre du Millenium Challenge Ac-
count (MCA). Dans la partie aval du périmètre, l’eau de surface devient insuffisante et les
agriculteurs ont recours au pompage comme complément d’irrigation.
La reconversion à la micro irrigation au niveau de ce périmètre a atteint 900 ha. Le périmètre
Chichaoua Amont est alimenté à 100% par de l’eau de surface, à partir des sources Aïn
Abaynou (500l/s), Ain Afdan (150l/s), Ras l’Ain (100l/s) et de l’oued Chichaoua avec un ap-
port variable. Le périmètre est également doté de 3 ouvrages de dérivation des eaux, de 10
km de séguias dégradées et de 10 km de seguias en terre. 13 AUEA créées en 1993 opè-
rent dans le périmètre, auxquelles adhèrent 7600 bénéficiaires.
le périmètre Douirane, d’une superficie de 5 040 ha relève des circonscriptions territoriales
des communes de Douirane et Sidi Ghanem relevant des cercles de Mejjate et Imintanout.
Ce périmètre a bénéficié des mêmes projets que le périmètre de Chichaoua avec une forma-
tion d’AUEA. Ce périmètre est alimenté à partir des prises au fil de l’eau sur l’oued Seksaoua
(20%), des eaux de crues (70%) et du pompage (10%) servant à irriguer une arboriculture à
base d’oliviers et d’amandiers.
le périmètre Tagnaouite, irrigué à 100% des eaux de crues, il est entièrement compris dans
le sous-bassin de Chichaoua au sein de la commune Saidate.
Tableau 44: Liste des périmètres irrigués de la PMH dans la zone de plaine du sous-bassin de Chichaoua
Source : DPA Chichaoua, 2014
Ainsi, les périmètres de la PMH totalisent une superficie de 9140 ha La répartition de ces surfaces
en fonction de la source d’eau d’irrigation (Figure 22) est comme suit :
32% (2908 ha) sont irrigués d’une manière pérenne au fil de l’eau,
63% (5728 ha) sont irrigués à partir des eaux de crues,
5% (504 ha) sont irrigués par pompage.
Figure 22 : Sources d'eau d'irrigation des périmètres de la PMH dans la zone de plaine du sous bassin de Chi-
chaoua
Source : DPA Chichaoua, 2014
Tableau 45: Liste des périmètres irrigués de la PMH dans la zone de piedmont et de montagne du sous-bassin de
Chichaoua
Source : DPA Chichaoua, 2014
Ichamraren 407
Irohalen 301
Total 2240
Ces seguias relèvent des communes : Lamzoudia, Sidi Bouzid Arragragui et Ahdil. Le débit de sept
seguias (Allaouia, Bougzoulia, Tit Kan, Mohamdia, Tamerzought, Timlilt et Rguiguia) est de 286 l/s,
la superficie dominée dépasse les 1260 ha, et la superficie irriguée dépasse les 710 ha. Le linéaire
total de ces seguias dépasse les 46,5 km.
Les droits d’eau sont compris entre 90 heures par semaine pour la seguia Bougzoulia et 192 heures
par huit jours pour la seguia Tamerzought (Annexe 3).
Périmètre de Tagnaouite :
Le périmètre est irrigué à partir de la seguia Tagnaouite (12,8 km) dominant une superficie irriguée
de 2 176 ha.
A cette seguia sont associées 11 seguias secondaires (Mesref) totalisant 21,7 km (Mesrefs : Lerz,
Ben Draou, N'Touzonte, Abiyadi 1, Abiyadi 2, Oulad Boubker, Labiade, Ahl Himouda, Ahl Elhissene,
Ahl Sola et Ahl Si Brahim).
La distribution de l’eau et l’entretien de ces réseaux sont assurés par les aiguadiers (1 par douar).
Périmètre Douirane :
Dans le périmètre Douirane le réseau de seguia issu de l’oued seksaoua compte neuf seguias : sur
la rive droite de l’amont vers l’aval il y a Taazouzt, Tagharrou et Tahamout, sur la rive gauche de
l’amont vers l’aval il y a Talharcht, Tasbait, Tagnaout, Tachaarit, Taabdelmoulat et Laanafra. La
longueur totale de ces seguias est de l’ordre de 4 km en béton, 523m en maçonnerie et 82,8 km en
9
Etude hydrologique des prélèvements au fil de l’eau dans le bassin de Tensift
terre, les neuf seguias dominent une superficie irriguée de plus de 5000 ha (Tableau 46).
A noter que la superficie dominée par les séguias, de 5 460 ha, correspond à la superficie maximale
que les séguias peuvent irriguer en année humide. En année moyenne, la superficie irriguée par les
séguias est inférieure à la superficie dominée, elle est de 3 528 ha (voir Tableau 45).
Autres seguias
Sur la base du questionnaire adressé aux communes, l’Annexe 3 présente l’inventaire des seguias
existantes au niveau de sept communes du sous-bassin de Chichaoua.
Le Tableau 47 présente une synthèse du nombre des séguias dans les sept communes à savoir
Sidi Abdelmoumen, Mzouda, Nfifa, Sidi Ghanem , Timlilt, Oued L’Bour et Ait Hadi. Le nombre total
des séguias est de 46 totalisant un linéaire d’environ 242 km.
Mzouda 19 116.2 -
Timlilt 1 1.5 4
Total 46 242 -
En 2013, la superficie réservée aux plantations dans le bassin de Chichaoua est de l’ordre de 9894
ha (8634 en 2010), celle des céréales, maraichage et fourrages est de 13 324 ha. La superficie to-
tale irriguée est de 23 218 ha. La superficie sous irrigation privée correspond à la différence entre la
superficie totale irriguée et celle de la PMH pérenne et saisonnière (11380 ha), soit 11 838 ha (Ta-
bleau 49).
Superficie (ha)
Plantations 9 894
IP (3)=(1)-(2) 11 838
La répartition des terres irriguées en fonction de la source d’eau d’irrigation est comme suit (Tableau
50) :
Superficie (ha)
Source d'eau d'irrigation
(ha) %
Pompage 11 838 51
Le Tableau 50 montre que les superficies irriguées au fil de l’eau représentent 49% des superficies
irriguées du sous bassin. Les superficies irriguées par pompage sont importantes, elles concernent
51% des terres irriguées. Il en résulte que les nappes de Mejjate et Ouled Bou Sbaa sont fortement
sollicitées. D’après des observations faites par les techniciens de la DPA, dans la zone dite
‘’Mesjoune’’, située à cheval entre les communes Ait M’Hamed Dalil et Mejjate, là où il y a
d’importantes superficies de maraichage, la profondeur d’eau des forages a atteint 100 à 160 m
alors qu’elle était de 30 à 40 m en 1996 ; raison pour laquelle l’ABHT a suspendu l’octroi
d’autorisations de creusement de nouveaux puits dans les communes Mejjate et Ait M’Hamed Dalil
où la nappe est la plus sollicitée.
8.4.7 Assolement
Sur la base des données mises à notre disposition par le service des statistiques de la DRA-MTH
(Tableau 51), il ressort que l’assolement dans le sous bassin de Chichaoua, campagne 2012-2013,
se caractérise par une dominance des cultures maraichères et arbres fruitiers. A elles seules, ces
deux filières occupent 86% des terres irriguées, 45% pour le maraichage et 41% pour les planta-
tions. Les superficies réservées aux fourrages et céréales sont faibles (7% pour chacune de ces
cultures).
Culture Superficie %
Plantations 9 894
Olivier 5 643
Rosacées 1 975
41%
Agrumes 1 163
Amandier 841
Vigne 272
Céréales 1 600
Orge 560
Maraichage 10 845
Melon 4 000
Pastèque 3 500
45%
Fève en vert 1 000
Autres 271
Fourrages 1 600
Bersim 100 7%
Luzerne 1 500
Total 23 939
50%
45%
45% 41%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10% 7% 7%
5%
0%
Maraichage Plantations Céréales Fourrages
Figure 23: Importance relative des cultures dans le sous bassin de Chichaoua
Source : Recensement général de l’arboriculture, ONCA-Chichaoua
Parmi les cultures maraichères, le pastèque et le melon ont connu un développement soutenu de-
puis 1996 mais dont le rythme s’est amplifié avec l’avènement du Plan Maroc Vert.
L’arboriculture est pratiquée essentiellement dans les périmètres de la PMH. Elle est conduite d’une
manière traditionnelle souvent en association avec les céréales et les fourrages (luzerne et bersim).
Cependant, avec les incitations offertes par le PMV, on note le développement d’une arboriculture
intensive à base d’agrumes et d’olivier dans la zone d’irrigation privée.
Parmi les espèces plantées dans les périmètres de la PMH et de l’irrigation privée:
- l’olivier est l’espèce la plus importante, il occupe 5643 ha (57% de la superficie plantée)
- les rosacées (abricotier, pommier, …) occupent 1975 ha (20% de la superficie plantée)
- les agrumes sont en pleine extension, avec 1163 ha (environ 12% de la superficie plan-
tée)
- autres arbres fruitiers (amandier et vigne) occupent 1113 ha (11% de la superficie plan-
tée)
Les céréales et les cultures fourragères occupent 10% des terres irriguées et sont principalement
cultivées dans les périmètres de la PMH. Parmi les cultures fourragères, la luzerne est l’espèce la
plus importante, elle représente 94% des fourrages.
Tableau 51: Evolution de la superficie irriguée dans le bassin de Chichaoua Source: Service Statistiques, DRA-MTH,
Analyse AHT-RESING, 2014
Année Pluie Sup. totale irriguée (ha) Sup. irriguée par pompage (ha)
Tableau 52: Demande en eau d’irrigation dans le sous bassin de Chichaoua (campagne 2012-2013)
Source : Analyse AHT-RESING, 2015.
Le Tableau 54 montre que la consommation globale de l’eau par les cultures dans les périmètres de
la PMH et d’irrigation privée du bassin de Chichaoua est estimée à 148,5 Mm³/an. La consommation
moyenne, toutes cultures confondues et modes d’irrigation confondus, est d’environ 6 200 m³ /ha,
soit un taux de satisfaction des besoins d’eau des cultures de 88%.
L’analyse de la consommation d’eau par filière fait ressortir les points suivants:
- Les cultures maraichères détiennent la plus forte consommation d’eau. Celle-ci s’élève à envi-
ron 67,8 Mm³, soit 46% de la consommation globale pour une occupation en surface de 45%.
De par leurs superficies importantes et leuts besoins en eau élevés, les cultures de pastèque
et de melon consomment jusqu’à 37% de la consommation globale pour une superficie de
7500 ha (31% de l’assolement). Etant donné cette forte consommation d’eau, des efforts
d’économie d’eau d’irrigation doivent être orienté en premier lieu vers cette filière.
- Les plantations consomment 39% de la consommation globale pour une occupation en super-
ficie de 41%
- Les fourrages sont en troisième position avec une consommationde l’ordre de 12% de la con-
sommation globale pour une occupation de sol de 7%. Parmi les cultures fourragères prati-
quées, la luzerne présente la consommation la plus élevée..
- La dernière position revient aux céréales avec une consommation de l’ordre de 3% de la con-
sommation totale.
Tableau 53: Consommation d’eau par les cultures dans le sous bassin de Chichaoua
Source : Analyse AHT-RESING, 2015
Tableau 54: Evolution des prélèvements dans la nappe du sous bassin de Chichaoua
Source : Analyse AHT-RESING, 2015
Figure 25: Evolution de la superficie irriguée et des prélèvements d’irrigation dans le sous bassin de Chichaoua.
Source : Analyse AHT-RESING, 2015
18000
16000 Olivier
14000
12000
Superficie (ha)
Maraichage
10000
8000
6000
Agrumes
4000
2000 Abricotier
0
2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09 2009-10 2010-11 2011-12 2012-13 2013-14
L’extension du maraichage et des agrumes, cultures fortement exigeantes en eau dans un milieu
aride, constitue une menace sur la nappe. Aussi, l’ampleur des impacts de ces extensions sur la
nappe ne sont pas connus en absence d’étude détaillée sur le potentiel de la nappe et des prélève-
ments effectués.
La zone de Mejjate a connu une forte extension des cultures maraichères et arboricoles. Pour le
maraichage, l’extension a débuté depuis 1996. Elle a été initiée par des producteurs venants de la
région du Souss-Massa et qui se sont installés dans cette zone suite à l’épuisement qu’a connu la
nappe du Souss-Massa. Au fil du temps, le sous-bassin de Chichaoua est devenu réputé pour sa
production maraichère, notamment les pastèques, melons, petit pois et fève en vert. Outre les in-
vestisseurs venus de régions lointaines, ce secteur a attiré une panoplie d’investisseurs, souvent
des personnes pratiquant des métiers autres que l’agriculture. Encouragés par le succès des pre-
miers venants, il y a eu une ruée d’investisseurs vers cette zone. A présent, les cultures marai-
chères s’étendent sur des milliers d’hectares alors qu’au début des années 90, leur superficie ne
dépassait guère quelques centaines d’hectares.
La même histoire s’est répétée avec les arbres fruitiers, notamment les agrumes. Avec l’avènement
du Plan Maroc vert, cette filière a connu une extension importante au niveau de la province de Chi-
chaoua. La superficie des agrumes est passée de 400 ha en 2007 à 4280 ha en 2014. Ce sont de
grandes exploitations d’agrumes qui ont été crées. La quasi-totalité de la superficie agrumicole
(90%) est détenue par quelques dizaines d’agriculteurs (qualifiés de grands agriculteurs), le reste
est détenu par les petits et moyens.
En conclusion, les principales contraintes liées à l’usage de l’eau en agriculture et ayant un impact
sur la durabilité des ressources en eau dans le sous bassin se résument ainsi :
Surexploitation et rabattement de la nappe en raison de :
Prolifération des puits en raison de la forte extension des superficies irriguées à partir de la
nappe de Mejjate, extension ayant débuté mi-années 90 et amplifié par la suite par les aides
de l’Etat dans le cadre du PMV. La superficie réservée au maraichage est passée de 1 535
ha en 1996 à environ 11 000 ha en 2014. Même tendance enregistrée pour les agrumes, ils
sont passés de 400 ha en 2007 à 4 280 ha en 2014.
Assolement inadapté aux conditions hydroclimatiques de la zone. Dans la zone d’extension,
l’assolement est quasiment dominé par des cultures exigeantes en eau, à savoir les cultures
maraichères et les agrumes.
Absence d’étude détaillée sur le potentiel de la nappe de Mejjate et des prélèvements effec-
tués,
12% des producteurs détiennent 50% des terres irriguées et prélèvent en conséquence au
moins la même proportion en volumes d’eau à partir de la nappe (inventaire des points de
prélèvement réalisé par l’ABHT en 2004).
Bilan de la nappe = ∑ (Précipitations + Retour des eaux d’irrigation (PMH, IP) + Infiltration des
eaux au niveau des seguias + Infiltration des eaux au niveau des oueds + Recharge artifi-
cielle)
-
∑ (Prélèvements (Agriculture, AEP) + Drainage)
±
Echanges latéraux
Cette équation constitue la base de l'établissement du bilan de la nappe. Dans le cadre de la pré-
senté étude, elle a été modélisée sur une plate-forme excel permettant d'établir ce bilan avec un pas
de temps annuel et de manière paramètrable. Ce qui permet (i) simuler des scenarii et (ii) de réali-
ser des tests de sensibilités. Les paragraphes suivants traiteront la démarche suivie et les données
utilisées pour l’évaluation de chaque terme de ce bilan.
Le modèle établi a permis de reconstituer les bilans de la nappe pour la période 2001 à 2013, qui
est une période représentative de l’état d’écoulement transitoire de la nappe. Le modèle est égale-
ment capable d'effectuer des prévisions pour les années à venir sur la base d'hypothèses sur l'évo-
lution des paramètres du bilan.
Figure 27: Schéma synthétique du bilan de la nappe au niveau du sous bassin de Chichaoua
Source: AHT-RESING, 2015
9.1.1 Précipitations
La recharge de la nappe à partir des précipitations est évaluée par l’affectation des coefficients
d’infiltrations selon le type des unités lithologiques affleurant en surface et selon la topographie du
terrain. Un coefficient d’infiltration moyen de 5% a été attribué au BV Chichaoua (En concertation
avec l’ABHT)
Les terrains irrigués sont généralement saturés en eau et présenteront ainsi des taux d’infiltration
des eaux des pluies plus importants. De ce fait, un coefficient d’infiltration de 20% a été considéré
au niveau de l’ensemble des terres irriguées situées au niveau du sous-bassin de Chichaoua.
Les précipitations utilisées pour l’évaluation de ces infiltrations sont les précipitations annuelles
enregistrées au niveau de la station de Chichaoua et d’Iloudjane.
Tableau 55: Bilan de la nappe entre 2001 et 2013 au niveau du sous bassin de Chichaoua
Source : calculs AHT-RESING, 2016
Eclmnts Bilan
Retour au
Infiltration à Retour des latéraux (Mm3)
Infiltration des niveau Apports Total en- Sources Prélévements Pompage
l'Oued eaux + Total Sorties
précipitations des sé- latéraux trées (Abaynou) agriculture ONEP
Chichaoua d'irrigation Drainage
guias
Tansift
2001-2002 17629624 789489 5750428 2277884 3071688 29519114 15887837 30983256 63103536 273110 110247739 -80,7
2002-2003 22931962 1317381 6679494 2736373 3071688 36736898 15395875 35044546 3529112 273110 54242643 -17,5
2003-2004 29687062 1128075 6454358 2583148 3071688 42924331 15689160 34500162 3632886 273110 54095318 -11,2
2004-2005 12810171 161540 6323624 1641706 3071688 24008729 15525173 43084410 3736660 273110 62619352 -38,6
2005-2006 35521782 142557 6403426 1530493 3071688 46669946 14553864 45005575 3840434 273110 63672982 -17,0
2006-2007 19787711 973286 7727162 2351225 3071688 33911072 14815613 49043548 3944208 273110 68076479 -34,2
2007-2008 15348447 2278097 9470130 3610021 3071688 33778383 14910221 52500525 4047981 273110 71731837 -38,0
2008-2009 39313783 1882724 9304205 3196299 3071688 56768700 14544403 55239834 4151755 273110 74209102 -17,4
2009-2010 21754726 11579493 19999024 12494330 3071688 68899262 14654779 60017186 4255529 273110 79200604 -10,3
2010-2011 30166410 4868146 13366946 6111280 3071688 57584471 15124666 63498130 4359303 273110 83255209 -25,7
2011-2012 15014235 532735 9280076 1879131 3071688 29777865 14292115 68762217 4463076 273110 87790518 -58,0
2012-2013 17086593 1990035 11251198 3213299 3071688 36612814 13648781 73605137 4566850 273110 92093878 -55,5
Tableau 56: Situation des documents de développement et d’urbanisme et de développement (par commune)
Source : Questionnaire-communes", AHT/RESING 2015
Plan de développement Plan d'aménagement PCD
Niveau
d’application et
Commune
date élabo- date homolo- date élabo- date homolo- Oui date élabo- problèmes
Oui/non Oui/non rencontrés
ration gation ration gation /non ration
Irohalen N N O
Document
Afellassen
N 2008 approuvé O O 2010
Indisponibilité
des fonds au
budget commu-
Aïn Tazitounte N O 2001 2002 O nal
40%, insuffi-
sance de finan-
Ait hadi N N O 2011 cement
Sous-estimation
des projets, non
Oued L'Bour
engagement des
N N O 2011 partenaires
Sidi Abdel-
moumen N N N
Non respect du
caractère
rural semi/
Nfifa O 2005 2009 O urbain
Sidi ghanem O O
Taouloukoult O
Adassil
Lalla Aziza N O
Sidi Bouzid
Arragragui O 2007 2009 Non appliqué
Sidi M'hamed
Dalil O en cours O
Timlilt 0 N N
Zaouia Nahlia 0 N O
De cette situation, peut ressortir le retard notoire dont souffre le sous-bassin de Chichaoua en ma-
tière de documents de développement et d’urbanisme. Un faible nombre de commune dispose de
tels documents, situation qui se traduit par l’anarchie en termes d’aménagement du territoire, en
particulier pour les villes et centre du sous-bassin. Une telle anarchie est à l’origine de coups partis
en termes de construction et d’occupation des sols (construction en dehors de planification, occupa-
tion de DPH et de zones inondables..) se répercutant souvent par des difficultés en termes de ges-
tion des ressources en eau et de l’environnement (contraintes à la réalisation des équipement
d’AEP et d’assainissement, contraintes à la lutte contre les inondations, atteintes aux zones hu-
mides et à la biodiversité...).
Concernant les PCD, la grande partie des communes en dispose. Cependant, il s’agit de document
qui comprennent des plan d’action des communes couvrant tous les domaines socio-économique,
mais qui restent limités en matière de mise en œuvre pour des raisons diverses (contraintes finan-
cières, faible taux d’adhésion...).
Total 5,9
L’AUEA gère la séguia Tajoujte dans le périmètre de Chichaoua-Amont, commune de Sidi Bou Zide.
Elle comprend 405 adhérents dont seulement 140 qui paient régulièrement leurs cotisations et parti-
cipations. Parmi les adhérents on trouve une vingtaine de femmes mais qui sont représentées au
sein de l’association par leurs époux ou fils. L’association est chargée de l’entretien de la séguia
Tajoujte qui irrigue les terres des membres de l’AUEA. La séguia Tajoujte est alimentée à partir de
la source Afdal et de la source Abaynou avec un débit de 500 l/s à la source mais qui diminue en
été à 120 l/s.
Séguia Tajoujte
Les membres de l’AUEA déclarent que les agriculteurs se trouvant dans la partie amont profitent d’un
débit nettement supérieur à celui qu’utilisent les agriculteurs de la partie aval. Dans la partie aval, 1h
n’irrigue que le 1/5ème d’un hectare alors qu’en amont, 1h suffit pour irriguer 1 ha. L’une des raisons
de la diminution du débit est liée aux fuites et aux vols d’eau le long de la séguia.
La séguia date du temps du protectorat, à l’époque, les dérivations étaient équipées de vannes glis-
santes. Ces vannes à présent n’existent plus. Pour fermer une dérivation, les gens y mettent des
cailloux et des chiffons ce qui laisse une bonne partie d’eau passer à travers ces matériaux. Si l’on
sait que la séguia s’allonge sur plusieurs km et que les dérivations sont en nombre élevé, le volume
d’eau perdu devient important. En raison de l’insuffisante de l’eau, liée à la fois à la sécheresse ob-
servée depuis 1999 et aux fuites ayant pour conséquence la diminution du débit. Les exploitants en
aval ont commencé à creuser des puits il y a une quinzaine d’années. L’exploitation soutenue, conju-
guée à la sécheresse, a entrainé un rabattement fulgurant de la nappe. Le niveau d’eau est passé de
45 à 140 m avec une chute de productivité (1h de pompage) allant jusqu’au dessèchement total de
certains puits. La coopérative Tajoujte (coopérative de la Réforme Agraire) et dont les membres sont
aussi des adhérents à l’AUEA Tajoujte, dispose d’une superficie de 120 ha plantée en abricotier
(40ha), amandier (40ha) et olivier (40ha). Suite au manque d’eau, les plantations n’ont pas été irri-
guées pendant deux années consécutives. Il s’en est suivi le dessèchement des arbres d’abricotier et
d’amandier que les agriculteurs commencent à arracher ainsi que le desséchement des puits. En
revanche, l’olivier a résisté et a repris grâce aux pluies tombées fin 2014.
Orifice de
l’AUEA Tajoujte
Séguia Tajoujte avec orifice quote-part de Obstruction de la brèche à l’aide de pierres et chiffons au
l’AUEA Tajoujte lieu de vannes glissantes
Tableau 58: Risques et nuisances liés aux ressources en eau dans le sous-bassin de Chichaoua
Source : AHT-RESING
10
L’indice pluviométrique est le rapport entre la pluviométrie annuelle et la moyenne étendue sur toute la période d’observation
11
Nous avons Nous avons adopté les zones climatiques homogènes identifiées et définies par l’étude Hydro climatologique (source :
étude hydro climatologique CID, 2005). Les zones homogènes qui concernent notre étude sont : (i) Zone de Marrakech, (ii) Zone de
Nfis amont, et (oiii) Zone du Haut Atlas oriental .
12
Année sèche : Indice < 0,95 ; Année Normale : 0,95> Indice<1,05 ; Année Humide : Indice >1,05
Tableau 59 : Nombre d’année et durée moyenne des périodes sèches, humides et normales – station de Chichaoua
(1937-2013)
Chichaoua
Description
Nombre d'année Durée moyenne
Sèche 32 4
Humide 30 4
Normale 14 5
Par ailleurs, l’analyse des séries des indices par valeurs classées a permis de déterminer les parts
par tranche d’indice et en nombre d’année par rapport à la période totale de 76 ans (Figure 36,
Tableau 60).
On note que :
Plus de 50 % des années passées ont un indice pluviométrique inférieur à 0,95 (Sèche) ;
Environ 17 % des années ont un indice pluviométrique compris entre 0,95 et 1,05 (Nor-
male) ;
Environ 33 % des années ont un indice pluviométrique supérieur ou égale à 1,05 (Humide) ;
L’année 1992/1993 est la plus sèche avec indice pluviométrique de 0,30, largement au des-
sous de la moyenne (1.0) ;
L’année 1967/1968 est la plus humide avec un indice pluviométrique de 1,97.
Indice
Description Pourcentage
pluviométrique
Normale 0,95<IR<1,05 17
Humide >1,05 33
Nous avons enfin procédé à une cartographie des séquences sèches, normales et humides sur la
période de 76 de la série des indices pluviométriques (Tableau 61). En examinant le tableau, il res-
sort que :
Les séquences continues d’années sèches varient de 1 à 5 années ;
Les séquences continues d’années humides varient de 1 à 5 années ;
Les séquences continues d’années normales ne dépassent pas 2 années.
On constate également que l’on a (Tableau 60) :
20% de chance pour qu’une année sèche soit suivie d’une année humide.
16% de chance pour qu’une année humide soit suivie d’une année sèche ;
8% de chance pour qu’une année sèche soit suivie de deux années humides ;
7% de chance pour qu’une année sèche soit suivie de trois à quatre années humides;
5 % de chance pour qu’une année sèche soit suivie d’une année normale.
Tableau 61 : Séquences sèches, humides et normales- Tableau 62 : Fréquences d’apparition des sé-
Station de Chichaoua. quences pluviométriques-Station
Chichaoua
1937 1975 1S 50
1943 1981 S:
1H 41 Sèche
1944 1982
H : Hu-
1945 1983 2H 12 mide
1965 2003 1N 2S 3
1969 2007
1970 2008
1971 2009
1972 2010
1973 2011
1974 2012
13
RUSLE : Revised Soil Loss Equation
Tableau 63: Intensité d’érosion et pertes en terres estimées selon le modèle RUSLE
Pas de ressource en eau de Oued Chichaoua ▫ A l’exception du site de Boulaouane sur Oued Sek- Mener des études d’identification de sites pour grands et
surface régularisée et ses affluents saoua, il n’y a pas de site identifié pour les barrages moyens barrages
Petits barrages :
▫ Les 2 barrages (Sidi Abdellah El Ouali et Bouharrouch)
▫ Mener une étude sur la caractérisation et les moyens de lutte
perdent continuellement de leur capacité (1000 m³/an
contre l’érosion au niveau du bassin versant de l’oued Chi-
pour Bouharrouch).
chaoua
Lacs collinaires :
▫ Promouvoir les techniques culturales conservatrices de l’eau
▫ Une grande partie des 29 lacs collinaires est entièrement et du sol : cultures selon courbes de niveau, techniques de
envasée murettes en pierre sèche, etc.
Barrages collinaires envasés Petits barrages et
et non entretenus lacs collinaires ▫ Absence de gérant désigné ▫ Continuer l’effort de reboisement et la correction mécanique
des ravins.
▫ Multiplicité des intervenants sans prérogative clairement
définie (ABHT, DPA Chichaoua, Communes, Province ▫ Mise en place d’une convention de gestion
de Chichaoua)
Eau de surface De manière générale :
▫ Une nouvelle directive sur les petits barrages : nécessité
▫ Le bassin versant de l’Oued Chichaoua n’a pas fait d’activation de cette directive.
l’objet d’étude de caractérisation et de lutte contre
l’érosion.
Eau souterraine
Arrivée de nouveaux agriculteurs privés ayant des logiques
Niveau d’exploitation élevé
Plaine de Mejjate de production davantage orientées «marchés» (cultures à
et en croissances
forte valeurs ajoutées, arboriculture, maraichage..)
Surexploitation de la nappe En particulier à Zone très convoitée depuis quelques années pour Améliorer la connaissance de la nappe
du Crétacé l’amont de Ain l’installation d’un agriculture intensive basée sur le pompage Réalisation d’enquêtes points d’eau/ prélèvements sur la nappe du
Base de données
L’ensemble du
prélèvements de la nappe Réalisation d’une enquête exhaustive de prélèvement
sous-bassin
non actualisé depuis 2004
Utilisation des eaux usées Réaliser une étude de réutilisation des effluents épurés
épurées de la ville de Chi-
chaoua (0.6 Mm³/an) exploi- Aval de la STEP Multiplicité d’intervenants (Commune, DPA, ONEE-Eau, etc.)
tées de manière non con- de Chichaoua Manque de sensibilisation des agriculteurs
forme aux normes natio- Mise en place d’un cadre partenarial participatif pour une réutilisa-
nales tion conforme aux normes nationales
agricole).
▫ Faible niveau de prise en charge de la collecte des eaux ▫ introduction des principes de collecte des eaux pluviales au
pluviales lors de la planification urbaine niveau des SDAU et des plans d’aménagement
Zones urbaines
▫ Méconnaissance du potentiel en eaux pluviales par les ▫ formation des techniciens communaux et des opérateurs dans
acteurs urbains (promoteurs, architectes, urbanistes...) le domaine de l’urbanisme (architectes, urbanistes, etc.)
Dysfonctionnements/
Secteur Zones concernées Raisons Solutions/Actions
constats
▫ Manque de coordination avec les autorités pour le ▫ Impliquer l’autorité pour le contrôle des captages.
contrôle des captages illicites.
▫ Instaurer un inventaire périodique des prélèvements.
▫ Absence des compteurs (volonté des préleveurs /
assistance juridique)
Baisse de débit de Ain Abai- Périmètres irrigués Prolifération des IP dans la nappe du crétacé au niveau ▫ Idem au point ci-dessus
nou et de Ras El Ain par cette source de la zone amont de ces sources.
▫ Eaux souterraines de piedmont et de montagne non ▫ Lancement d’une étude de caractérisation des eaux souter-
Nécessité d’amélioration de la Zone de piedmont suffisamment connues raines en zones de piedmont et de montagne
connaissance de la ressource et de montagne
▫ Nappe profonde non suffisamment étudiée ▫ étude de la nappe profonde du Crétacé et établissement des
Dysfonctionnements/
Secteur Zones concernées Raisons Solutions/Actions
constats
Le Nord et le Nord
est du sous bassin
La partie piémont ▫ Implanter des piézomètres automatiques dans ces zones et
Absence de piézomètres dans ces zones
appartenant à la renforcer le réseau de mesure à l’échelle de tout le bassin
nappe Haouz Mej-
jate
Plaine et piedmont ▫ Absence d’appui juridique ▫ Sensibilisation de la population et intervention des autorités
▫ Manque de sensibilisation locales
▫ Instaurer un soutien juridique pour le suivi de la nappe
▫ Difficulté de contrôle d’externalisation pour la me- ▫ Evaluer l’expérience de l’externalisation de la mesure et revoir
Dysfonctionnements/
Secteur Zones concernées Raisons Solutions/Actions
constats
Procédures d’octroi de la
Toutes les superfi- ▫ L’ouverture d’un dossier de subvention à l’Irrigation Revoir l’instruction conjointe du Ministre de l’Agriculture et du Mi-
subvention à la reconversion
cies irriguées (PMH, Localisée se fait sans exigence obligatoire nistre des Finances relative aux modalités de traitement des dos-
en irrigation localisée en
IP..) d’autorisation de prélèvement; uniquement sur dé- siers de demande de l’aide financière de l’Etat distribuée dans le
contradiction avec l’obligation
claration des volumes à prélever présentée par le cadre du FDA ; chapitre concernant l’aide à la reconversion à
d’autorisation de prélève-
postulant l’Irrigation Localisée
ments
Dysfonctionnements/
Secteur Zones concernées Raisons Solutions/Actions
constats
Dysfonctionnements/
Secteur Zones concernées Raisons Solutions/Actions
constats
Forte extension des cultures irriguées ▫ Arrêt de l’extension des cultures maraichères et des agrumes
Faible efficience de distribu- Faibles budgets des AUEA pour la maintenance et ▫ Renforcement des capacités des AUEA
PMH
tion des eaux de surface l’entretien du réseau (faible taux de recouvrement) ▫ Actions de sensibilisation des agriculteurs adhérents
Procédures d’octroi de la
Toutes les superfi- Revoir l’instruction conjointe du Ministre de l’Agriculture et du Mi-
subvention à la reconversion L’ouverture d’un dossier de subvention à l’Irrigation
cies irriguées (PMH, nistre des Finances relative aux modalités de traitement des dos-
en Irrigation Localisée en Localisée se fait sans exigence obligatoire
IP..) siers de demande de l’aide financière de l’Etat distribuée dans le
contradiction avec l’obligation d’autorisation de prélèvement ; uniquement sur déclara-
cadre du FDA ; chapitre concernant l’aide à la reconversion à
d’autorisation de prélève- tion des volumes à prélever présentée par le postulant
l’Irrigation Localisée
ments
Efficience des réseaux AEP Villes et centres ▫ Multiplicité des acteurs. ▫ Réhabilitation des réseaux vétustes par l’ONEE-Eau
AEP urbaine
(communes / associations) urbains ▫ Instaurer un encadrement technique des associations d’AEP
▫ Faible technicité dans l’élaboration des réseaux de
Dysfonctionnements/
Secteur Zones concernées Raisons Solutions/Actions
constats
Axe 4 : Gouvernance
Il s’agit de dysfonctionnements à caractère horizontal, sachant que les tableaux précédents traitent les principaux dysfonctionnements à caractère secto-
riel.
Multitude d’intervenants et coordi- ▫ Absence d’une instance de coordination locale en tant ▫ Instaurer une rythmicité de réunion et de reporting,
Coordination
nation insuffisante que chef de file ▫ Désigner des points focaux permanents (nominatifs) au niveau
des organismes/institutions membre de ces comités
▫ Etablir des règlements intérieurs de ces comités
Les échanges et partages actuels ▫ Instaurer une plateforme d’échange d’information /données avec
Echanges Il n’existe pas de protocole d’échanges de données et des niveaux d’accès spécifiques
d’information et de données se font
d’information et d’information, ni de site web de mise à disposition de don-
sur des bases individuelles non ▫ Instaurer un protocole d’échanges des données sur les res-
de données nées
formalisées sources en eau
▫ Non implication des parties prenantes dans le suivi et ▫ Institutionnaliser la participation et l’implication,
Faible niveau de participation des la sauvegarde des ressources en eau souterraines
Implication des ▫ Adapter le cadre juridique à cet effet,
parties prenantes au niveau de la
parties prenantes ▫ Absence de cadre juridique permettant
gestion des ressources en eau ▫ Réunir les conditions nécessaires pour une participation réelle et
d’institutionnaliser l’implication efficace (transparence, partage, représentativité...)
Il s’agit de dysfonctionnements à caractère horizontal, sachant que les tableaux précédents traitent les principaux dysfonctionnements à caractère sectoriel
:
Dysfonctionnements/
Secteur Zones concernées Raisons Solutions/Actions
constats
▫ Campagnes de sensibilisation très spora- ▫ Développer et mettre en place des outils perfor-
diques et uniquement au cours de rencontres mants et professionnels en matière de commu-
internationales et nationales (Journée Mon- nication et d’information
diale de l’Eau...)
▫ Inventorier et recourir à tous les canaux pos-
Communication Faible niveau de résultats et d’impact ▫ Outils non adaptés sibles et adaptés au contexte socio-économique
avec le grand sur la protection et la sauvegarde des local
▫ Faible utilisation des canaux et supports
public ressources en eau
existants ▫ Chercher à impliquer le public lui-même dans les
▫ Faible niveau d’implication de la société civile efforts de communication
▫ Politiques sectorielles de l’eau ne prenant ▫ Mise en place d’un site web efficace et dyna-
pas en compte la rareté de la ressource mique
La communication entre l’ABH est ses ▫ Inexistence d’un cadre de communication et ▫ Les institutions chargées de la gestion de l’eau
Communication partenaires existe mais est limitée de partage d’expériences formalisé devraient communiquer régulièrement sur les
avec les parte- aux aspects liés aux affaires cou- réalisations, les résultats, les démarches, etc. La
naires institu- rantes, aux besoins de gestion des ▫ Faible implication des partenaires de l’ABHT création d’un bulletin (inter-institutions) dédié
tionnels ressources eaux et au suivi des dans la sauvegarde des ressources en eaux (papier, électronique..) permettrait d’apporter
études. souterraines une réponse à ces besoins
▫ Associations ▫ Absence d’implication des usagers dans la ▫ Instaurer un cadre de communication formel
Les relations avec les usagers de sauvegarde des ressources en eau souter- ▫ Elaborer des supports de communication adap-
▫ Corporations
l’eau sont quasiment limitées à la raine tés
Communication
mise en œuvre des attributions des Professionnelles
avec les usa- ▫ Inexistence d’un cadre juridique instaurant ▫ Site internet dédié
organismes chargés de la gestion de
gers de l’eau ▫ Producteurs une telle communication
l’eau (facturation, autorisation, con-
d’eau ▫ Motiver les usagers d’eau en agriculture pour
trôle, etc.) ▫ Absence de motivation à l’économie d’eau en qu’ils économisent l’eau (instaurer ‘’Prix Econo-
▫ AUEAs agriculture mie d’Eau’’ pour les AUEA, etc.)
Dysfonctionnements/
Secteur Zones concernées Raisons Solutions/Actions
constats
▫ Insuffisance en matière de transfert de tech-
nologie
12 Annexes
A l’exutoire du bassin, le débit est fonction de ces paramètres : Qp(T) = f (A,B,C,D,E et S). Les crues
peuvent être estimées à l’aide de ces 5 paramètres :
• Q10 = Ax S 0.8 • Q10000 =(2C-B) x Q10
• Q100 = B x Q10 • V10 = E x S/1000
• Q1000 = C x Q10 • tb = E x S/(1.536 x Q10)
• Q2 = D x Q10 • tp =tb / 3
Méthode USSCS
AH Chichaoua AH Chichaoua
AH Chichaoua AH Chichaoua
Ouvrages
Type d’ouvrage Nb Dimension Étanchéité
Crête de bassin : 46,5 m x 24,5m
Bassins anaérobies 3 Géomembrane PEHD 1,5 mm
Profondeur de bassin : 4m
Au fond de bassin : 133,5 m x 67,5m
Bassins facultatifs 2 Géomembrane PEHD 1,5 mm
Profondeur de bassin 2m
*Dégrillage ;
*Dessableur ;
Ouvrage de prétraitement
*Mesure de débit en continu à l’entrée de la STEP (canal venturi muni d’une sonde
ultrasonique).
Ouvrage de répartition 2 Répartiteur anaérobie + répartiteur facultatif
Comprend un canal jaugeur pour la mesure de débit comprenant un
Ouvrage de sortie 1
déversoir rectangulaire.
Annexe 3a : Liste des dayas/ghdirs par douar dans le sous bassin de Chichaoua
Capacité
Nombre de
Commune Douars moyenne Utilisation Type
dayas/ghdirs
unitaire (m³)
Annexe 3b : Liste des seguias au niveau du périmètre Chichaoua amont dans le sous bassin de Chichaoua
Allaouia 564/52 Lamzoudia seguia en terre Chichaoua Droite 180.100 108.575 5 0.3 200 200 54 158h/semaine
Bougzoulia 566/52 Lamzoudia seguia en terre Chichaoua Droite 183.186 113.754 6 - - - 26 90h/semaine
Mokhzania 565/52 Lamzoudia seguia en terre Chichaoua Droite 181.161 110.619 8 - 250 250 - 132h/semaine
Tit Kan 567/52 Lamzoudia seguia en terre Chichaoua Droite 182.983 114.694 - - - - 20 168h/semaine
Haratia 207/43 Ahdil seguia en terre Chichaoua Droite 179.067 121.261 3 - 100 50 - -
Mentija 208/43 Ahdil seguia en terre Chichaoua Gauche 178.87 121.531 4.5* 3* 150 - - -
Sidi Bouezid
Jaafaria seguia en terre Chichaoua Droite - - - - - - - -
Arragragui
Sidi Bouezid
Mohamdia 562/52 seguia en terre Chichaoua Gauche 180.186 104.72 - - - - 29 -
Arragragui
Sidi Bouezid
Timlilt 560/52 seguia en terre Chichaoua Droite 180.039 102.899 - - - - 46 -
Arragragui
Annexe 3c : Liste des seguias par commune dans le sous bassin de Chichaoua
Linéaire (Km)
Superficie agricole domi-
Commune Seguia AUEA
née (ha)
Total Bétonné
Taghjajte 6 0 10
Nfifa Aratal 2 0 4
Lksayba 2 6m 4
Skikima 1.5 0 3
Linéaire (Km)
Superficie agricole domi-
Commune Seguia AUEA
née (ha)
Total Bétonné
Aratal Bihi 4 0 6
Bouhnayk 5 0 20
Tabrzakt 8 60m 30
Makhzan 10 20m 35
Talhaerchat 3 3 55
Ighilan Et Biutghra-
0.88 0.88 ----
dine
Ibrachen 10 7 277
Laaticha1 12 10 333
Ait Hadi
Laaticha 2 13 11 361
Autres 28 24 778
Ouvrage Commune X Y
Oued Azioual Ait Haddou Youssef 181200 40300
Ain Amerdoul Lalla aziza 180200 50000
Ain Igounane Sidi Ghanem 174500 54500
Ain Tamatdit Lalla aziza 185800 55000
Tissiane Irohalen 163500 57600
Agni Ouhandrir Timlilt 149000 61000
Med OUMOUSSA Ain Tazitounte 169900 61900
Talktaout Timlilt 150000 62000
Imintanout Imintanout 170750 69250
Tighisrit Taouloukoult 147000 69800
Boualouz Oued Lbour 165000 71000
Imin Ain Oued Lbour 166900 71000
Tlat Houach Nfifa 172000 79000
Jarf Jadain Nfifa 168800 79800
Ameznasse Nfifa 165200 80250
Od Ameznos Sidi Abdelmoumen 165100 80300
Lebratami Sidi Abdelmoumen 160100 81900
Bouhanou Sidi Abdelmoumen 157000 85000
Bougni Sidi Abdelmoumen 158000 86600
Od Chinnane 1 Saidate 171250 90150
Oued Assayad Sidi M’Hamed Dalil 182650 95700
Od Chinnane 2 Saidate 171250 96200
Sidi Med Ghazi Ait Hadi 178400 96800
Rtoum Sidi Bouzid Arragragui 178000 100000
Jorf Sidi Bouzid Arragragui 178200 100550
S Med Jbali Sidi M’Hamed Dalil 184800 101200
Azib Sidi El H Sidi M’Hamed Dalil 183500 104200
El Gattara Sidi M’Hamed Dalil 189200 101700
1. METHODOLOGIE
La méthodologie proposée vise à estimer le volume pompé dans la nappe à des fins d’irrigation. La
méthode est fondée sur l’approche FAO d’estimation des besoins en eau des cultures et suit les
étapes suivantes :
i. détermination des superficies irriguées dans le sous bassin,
ii.détermination de l’assolement pratiqué,
estimation des besoins en eau d’irrigation sur la base de l’assolement pratiqué,
iii.
iv.estimation de la consommation d’eau par les cultures sur la base des pratiques d’irrigation
des agriculteurs, et enfin
v. détermination du volume pompé
Pour l’arboriculture, nous avons utilisé les données du recensement de l’arboriculture réalisé en
2010 par le ministère de l’agriculture. Ce recensement se présente sous forme spatialisé et donc il a
été possible de déterminer les superficies réservées à l’arboriculture dans le sous bassin et ce par
espèce.
Les résultats sont comme suit :
superficie irriguée des cultures annuelles= 12à68 ha
superficie de l’arboriculture = 8634 ha
superficie totale irriguée = 20702 ha
superficie IP = 20702 – (9140 - 504) (PMH) = 12 066 ha
3. Assolement
L’assolement est déterminé selon la méthode citée dans le paragraphe précédent. Les résultats
sont présentés dans le Tableau suivant :
Tableau 2 : Assolement dans le sous bassin de Chichaoua
Source : Service des statistiques agricoles –DRA-MTH, campagne 2013-2014
Bersim 100 80
Les besoins en eau d’irrigation des cultures sont calculés selon les normes utilisées par l'ORMVAH
en fonction du mode d’irrigation gravitaire ou localisé (Tableau 5).
Le Tableau 5 donne les niveaux de besoins en eau d’irrigation dans le sous bassin de Chichaoua.
Ceux-ci s’élèvent à 137,4 Mm³ dont 44% comme besoins pour le maraichage, 41% pour les planta-
tions, 10% pour les fourrages et 5% pour les céréales.
Rapportés à l’hectare, les besoins en eau d’irrigation dans le sous bassin sont de l’ordre de 6600 m³
pour toutes cultures et modes d’irrigation confondus. Par mode d’irrigation, les besoins sont de
l’ordre de 7100 m³ pour le gravitaire et 6100 m³ pour le localisé.
Tableau 6 : Consommation d’eau par les cultures dans le sous bassin de Chichaoua
Source : Analyse AHT-RESING, 2015
Consommation d'eau (m3/ha) Consommation d'eau (m3/ha)
Culture
Gravitaire Localisé Gravitaire Localisé Total
Céréales 3000 3,8 3,8
Melon saison 5900 21,2 21,2
Pastèque saison 5900 18,6 18,6
Petit pois vert 3400 6,1 6,1
Fève vert 3400 3,1 3,1
Autres 4000 1,5 1,5
Total Maraichage 3000 5900 50,5 50,5
Luzerne 11800 10,4 10,4
Bersim 6700 0,5 0,5
Mais fourrager 6000 5000
Total Fourrages 10,9 10,9
Rapportés à l’hectare, la consommation d’eau par les cultures dans le sous bassin est de l’ordre de
5900 m³ pour toutes cultures et modes d’irrigation confondus. Par mode d’irrigation, la consomma-
tion est d’environ 6600 m³ pour le gravitaire et 5100 m³ pour le localisé, ce qui représente, en
termes de consommation, un gain de 23% le passage du gravitaire au localisé.
6. Les prélèvements
Les prélèvements à partir des différentes sources d’eau sont déterminés en tenant compte des con-
sidérations suivantes :
Pour la PMH sous irrigation pérenne : localisée principalement dans le périmètre de Chi-
chaoua amont et pour lequel l’eau provient en majeure partie à partir des sources, notam-
ment la source Abaynou et la source Afdal. On a considéré pour ces sources un débit moyen
de 350 l/s et 150 l/s respectivement pour Abaynou et Afdal. Le périmètre bénéficie égale-
ment des prélèvements très limités à partir de l’oued Chichaoua.
Pour la PMH sous irrigation saisonnière et de crue, en l’occurrence les périmètres de Doui-
rane et de Tagnaouite, ceux-ci bénéficient des apports d’eau de l’oued Seksaoua.
La PMH pérenne, saisonnière et de crue utilise la totalité des apports des oueds Seksaoua
et Chichaoua à hauteur de 26 Mm³/an.
Pompage : est localisé essentiellement au niveau de la plaine Mejjate (commune de Mejjate
et de Sidi M’hamed Dalil) là où l’on enregistre un rabattement de la nappe mais au niveau
des communes de Sidi Bouzid, Douirane, Mzouda, ..
Tenant compte de ces considérations, les prélèvements sont comme suit :
Eaux des sources : 19 Mm³
Eaux de surface (oueds) : 26 Mm³
Pompage : 62 Mm³ pour une superficie de 12066 ha, soit un prélèvement moyen d’environ
5100 m³/ha.
Prélèvements
Consommation Sources Oueds
Nom du CMV Superficie irriguée
(Mm³) (Abaynou (Sekssawa et Pompage Total
et Afdal) Chichaoua
PMH-pérenne 2 908 19 16 3 19
IP 12 066 62 62 62
Total PMH+IP 20702 107 16 26 65 107