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La Revue Du Son N°142 Février 1965
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10 i 65.000 c/s 10 à 75.000 c/s 10 i 80.000 c/s u
ci:
+ 0, -1,5 dB + O. -1.5 dB + 0, -1,5 dB
UI Ill
1 20 à 20.000 c/s 20 à 20.000 C/s 20 i 20.000 c/s 1
:E Bande passante, préampli•ampli
± ldB ± 1 dB ±
1 dB 1
0 0
u Taux d'in1ermodulation 0,3 % i Il watts 0,J % i 18 w1tts 0,3 % à 20 watts u
éD {mesure elfectuh â 60 c/s et
7 h/s, rapport 4 : 1)
0,7 % à 17 Will$
0,9 % i 20 Wllts
0,5 % i 20 watts
0,9 % i 22 watts
0,5 % à 22 WIIIS
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- 88 dB
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80 dB
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-
80 dB
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Une part importante de ce numéro est consacrée aux "Haut-parleurs et Enceintes acoustiques "
La philosophie
d'un choix difficile
par P. LOYEZ
1. Importance du local d'écoute confiance quasi totale aux techniciens et artistes qui ont pr.:sidé
à ! 'élaboration du signal. Entre ces deux attitudes, certains
<< balancent », tiraillés entre la fidélité tout court, difficile à
La qualité d'écoute d'un programme enregistré, c'est avant repérer, et la haute fidélité évidemment présente à tous les
tout la qualité Je la salle d'écoute, de même que la qualité stands, à un degré qui dépend du programme et de l'habileté
d·une audition directe dépend étroitement de racousllque de du démonstrateur. Dans ce dilemme, les constructeurs eux-
la salle de concert et de la position de l'aud11eur. Cela explique mêmes n'aident pas beaucoup le profane et nous les compre-
que la plupart des habitués du Festival ne reconnaissent pas nons, car ils se défendent bien tous de livrer des enceintes infi-
toujours des haut-parleurs auxquels ils sont habitués chez dèles. Ln réalité, dans leurs méthodes de travail autant que dans
eux, car, quoi qu'on en dise, l'amortis~emcnt d'un salon du leurs résultats, ils appartiennent à deux écoles bien distinctes ;
Palais d'Orsay diffère énorn,ément d'une salle de séjour moderne, rune, pour la satisfaction du premier client, recherche le trans-
ne serait-ce que par la masse des auditeurs présents (une quin- ducteur idéal en s'appuyant sur la mesure et la comparaison
zaine dans certains cas). (confirmées par des tests auditifs) ; l'autre, plus encline à prall-
Reconnaissons volontiers qu'il vaut mieux, pour choisir q uer l'art du luthier qu'à manipuler l'analyseur en chambre
un haut-parleur, un temps de réverbérauon court ; il ne vien- sourde, s'efforce de satisfaire l'amateur de « boîte à musique
drait à l'idée de personne d·aucr entendre de la bonne musique universelle ». Nous n'aurons pas la prétention d'affirmer que
dans une salle Je bain carrelée où n·importe quel haut-parleur, le client qui trancherait définitivement cotre l'Art et la Techni-
fut-il étalon, se transforme en affreux mirliton. que, en suivant une école plutôt que l'autre, serait au bout de
Une première précaution en matière d'achat d'un système ses peines, mais nous sommes convaincus qu'il aurait déjà
reproducteur, respectant un facteur qualité prix convenable, franchi un pas décisif dans le choix de son système reproducteur.
serait de limiter ses prétentions en fonction de la qualité acous- On constate encore chez les nouveaux adeptes de la haute
tique de son propre local, à moins de consentir à traiter ce fidélite un certain engouement pour les tonalités rondes et
dernier dans les règles del 'Art. li ne faut cependant pas conclure : colorées des meubles combinés qui ont constitué le fleuron de
à salle médiocre, reproducteur médiocre, car un mauvais haut- l'industrie allemande ces dernières années; l'influence des
parleur reste mauvais en grande salle ou en plein air, surtout juke-box, de la télévision et du son « cinéma » n'est pas non
s'il est entaché de forte distorsion par intermodulation. Un plus étrangère à cette tendance. Pour un prix compatible avec
compromis difficile est donc à rechercher en sorte que la qualité notre projet de chaine « accessible », on peut se demander si
du reproducteur (donc son prix en gro~sière appro11imation), on peut faire autre chose (de meilleure fidélité s'entend) que les
ne soit pas disproportionnée avec la qualité de la salle qui éléments cités plus haut ; autrement dit, peut-on encore parler
conditionne toujours le résultat final. Pour illustrer une infrac- de (haute) fidélité pour des enceintes de 30 dm3 ou moins,
tion au plus élémentaire bon sens, nous citerons le cas d'un équipées de haut-parleurs de 17 cm ? Si l'on se contentait
étudiant interne en médecine, épris de haute qualité sonore, de reprendre les normes du S.l.E.R.E. éditées en 1960 (•),
notamment dans le spectre grave, qui avait pris la précaution le verdict serait probablement non, car, à notre connaissance
de dimensionner très largement son HP et son enceinte Bass- peu de réalisations commerciales de moins de 400 F (l 965)
.Reflex, laquelle accrochée au plafond, occupait sensiblement le remplissent toutes les conditions minimales imposées, notamment
quart du volume de la modeste chambre d'hôpital. une réponse en chambre sourde 80 à JO 000 Hz à ± 6 dB par
Oulre la réduction du cubage d'air, on imagine sans peine rapport à 1 000 Hz. Il serait encore plus miraculcu,i; que dans
le bilan acoustique d'une telle installation. cette mc'.:me gamme de pri,i;, l'industrie nous offre un transduc-
teur fidèle dans le sens où l'entend !'O.R.T.F. pour le contrôle
de la qualité en studio. Voilà pourquoi constructeurs et clients
en sont rapidement venus à transiger, l'un réclamant surtout
2. Tra nsducteur o u boîte à musique ? une réduction des encombrements, l'autre s'efforçant d'éviter
trop de distorsions (qu'il s'agisse de coloration, directivite,
déséquilibre tonal, etc.). S'il est vrai que dans ce domaine,
Selon une impression toute personnelle, deux états d·csprit « la qualité doit être 11 pour reprendre la devise sincère d'un
peuvent caractériser le visiteur du Palais d'Orsay à la recherche spécialiste chevronné, alors la fabrication d'une bonne enceinte
d'une enceinte acoustique : l'un, puriste épris de vérité, recher- à bas prix est plus un art qu'une technique car on conçoit
che un transducteur fidèle restituant le signal électrique appliqué mal qu'un industriel consacre son temps à des mesures longues
avec le moins de déformations possibles (donc dénué de distor- et fastidieuses pour trouver une solution de compromis plus
sion, de coloration, de trainage) ; l'autre, plus conciliant, recher- évidente à l'oreille. l:n outre, un amortissement à long terme
che avant tout le plaisir de l'oreille (la sienne en particulier) d'une installation aussi coûteuse qu'une chambre sourde avec
et sacrifie la fidélité à la flatterie. Celui-ci s'affranchit complète- l'appareillage indispensable reste impensable dans des limites
ment des intentions du preneur de son et ignore volontiers financières aussi ~trictcs.
toute référence à l'écoute directe tandis que le premier, faisant
a~traction des défauts imputables au,c maillons antérieurs {en
particulier ceu11 de la source de modulation), accorde une Su11prim~l'S ,1u Cnlnlogue du l' l',linù à partir de 1963.
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fréquonc~ (H,)
ougmonlallon relative de lo fréquonco dt Fig. 5. - Niveau de pression acoustique et déphasage d'un repro-
risononc• propre d'un HP 21cm ducteur électrostatique (d'après IRE trons.-on Audio (oct. 59)].
Nota : On remorquera une constante du déphasage bien supé-
Fig. 2. - Influence du volume d'une enceinte entièrement close rieure dons le cos du modèle électrostatique entre 200 et 2 000 Hz
sur lo fréquence de résononce propre du H-P, d'après Plach D.-J. significative d'une meilleure aptitude d la restitution des transitoires
et P.-B. Williams (Audio Engineering - juillet 1951) (en particulier de la parole).
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certaines fondamentales. Nous ne voyons pas là d'autre expli- - une réponse limitée dans Je registre grave est susceptible
cation à la note dominante et à la platitude qui s'attachent d'annuler l'effet désagréable de résonances d'un petit local
parfois à la restitution sonore, évidemment peu esthétique, - les petites dimensions des diaphragmes sont favorables
mais très révélalrice, des applaudissements ou d'un bruit de à des lobes de directivité moins irréguliers, condition éminem-
surface de disque. Pour qui néglige ces considérations, il reste ment favorable à une bonne restitution stéréophonique.
tout de même encore quelques défauts à éviter... - grâce à une conception généralisée d'équipages mobiles
à grande excursion, on peut espérer tirer une bonne puissance
3. Résonances de parois acoustique, au prix, il est vrai, d'un rendement faible qui condi-
tionne le choix d'un amplificateur largement dimensionné ;
l1 est devenu banal de conseiller des parois rigides et bien 15 à 30 W étant souvent le chiffre cité (évidemment contradic-
assemblées. C'est probablement sur ce point qu'on a pu cons- toire avec l'économie recherchée dans nos précédents articles).
tater les plus grands progrès ces dernières années, car à quelques - enfin, une carence particulière en matière de réponse
exceptions près, nos enceintes modernes sont réalisées en contre- transitoire est susceptible d 'être atténuée par un réglage parti-
plaqué, latté, ou mieux aggloméré de 20 mm au moins, avec culier de tonalité. 11 serait souhaitable que les constructeurs
des éléments de raidissement qui chez certains constructeurs d 'enceintes défavorisées à cet égard, reconnaissant les faiblesses
sont des profils en acier (TEN par exemple). D 'autres auteurs de leur production, conseillent, sans fausse honte, à leurs clients,
conseillent l'emploi de matériaux visqueux appliqués par pro- les meilleures corrections pour tenir compte à la foi des con-
jection ou enduits (mastic mou, produit de calfatage utilisé ditions acoustiques du local, de la nature du programme ou
dans le bâtiment). L'essentiel est qu'aucune vibration ne puisse d'effets particuliers à obtenir. Pour notre part, nous ne serions
être ressentie quand on applique la main sur les parois les plus pas choqués de lire dans une notice qu'avec telle enceinte de
largement dimensionnées. Ce vieux truc qui marche bien avec x dm3, on ne doit pas conserver les mêmes réglages pour l'écoute
les tourne-disques pour détecter leur ronronnement est ici de l'orgue que pour le clavecin ; le plaisir entier de l'oreille est
aussi révélateur et on ne peut que le conseiller au visiteur du peut-être à ce prix et cela vaut bien la peine qu'on le dise.
Festival à moins d'avoir l'oreille suffisamment exercée pour L'industrie française ne manquera certainement pas de
détecter une forte distorsion harmonique pour un signal aux s'aligner sur la qualité anglaise, américaine ou allemande qui
alentours de 100 à 200 Hz. Un bon critère de choix reste finale- s'est fait remarquer au Festival International du Son 1964,
ment la masse du baffle et toutes qualités conservées par ailleurs
(le volume en particulier), on devrait d'emblée choisir la plus (dB)
lourde ; cette considération étant finalement de peu d'influence
♦ 10
sur le prix. -....._ f-\
l.t - W\
- 20
Notre bilan expérimental des petites enceintes, jusque là \. ~ ~
pessimiste par plus d'un côté, ne serait pas complet si nous ne
20 50 100 200 500 H 2k Sk 10k 20k IHz\
signalions quelques vertus qui leurs sont propres. Compte tenu
de leur facilité d'installation et de leur prix, certains modèles Fig. 7.
consciencieusement mis au point constituent une approche Ces résultats ont été obtenus avec 21 cm muni d'un c6ne auxiliaire.
satisfaisante à une fidélité d'écoute indiscutablement supérieure Ce modèle est conseillé pour écoute très en dehors de l'axe du H-P
à celle que peut offrir un électrophone ou un meuble combiné : (sinon prévoir une atténuation ou-dessus de 2 000 Hz de S dB/octave
- aucune réaction acoustique sur les autres maillons n'est à environ). Un modèle sans cllne d'aigu est maintenant livré pour un
craindre meilleur équilibre tonal avec écoute dons un angle ± 300 de l'axe.
P. LOYEZ
Cette enceinte représente une bonne synthèse des recherches procédé breveté déjà décrit dans nos colonnes ( 1). Le flockage
effectuées rêcemment par M. VAISSAIRE, Directeur de la firme même partiel (parfois limité aux corrugations externes) a
AUDIOTECNIC, pour vulgariser une bonne qualité d'êcoute en surtout pour rôle d'amortir les résonances propres de la partie
appar tement, d'une part en diminuant les dimensions du baffle gaufrée qui introduisent des irrégularités dans le registre médium
selon la tendance générale, d"autre part en limitant son prix et bas médium ; on constate, en effet, par un procédé strobosco-
à une valeur compatible avec les débouchés du marché français. JPÎque par exemple, que certaines parties de la suspension
On sait en effet que l'encombrement des enceintes, jugé périphérique vibrent à certaines fréquences en opposition de
nécessaire jadis pour une bonne restitution du registre grave, phase avec la membrane proprement dite. Accessoirement, le
a longtemps constitué un obstacle non négligeable à la diffusion :flockage généralisé augmente la rigidité du cône et abaisse la
de la haute fidélité. Les propriétaires des salons d'écoute de fréquence de résonance, conditions éminemment favorables à
plus de 50 m 3 ne sont pas si nombreux en France, en particulier la restitution des basses fréquences sans distorsion. Nous avons
dans la région parisienne, pour que les constructeurs aient pu suffisamment encore en mémoire le naturel de la restitution dans
encore longtemps négliger les souhaits des maîtresses de maison le registre grave et médium du haut-parleur Stentorian 21 HF
pour une miniaturisation des composants électroacoustiques. dont la membrane est enduite de tissu pour apprécier ce traite-
Parmi ceux-ci, l 'enceinte est évidemment la plus visée parce ment simple et peu coûteux. Cette technologie n'est pas indi-
que difficile à camoufler sous un grand volume et a fortiori quée dans le cas d'un H P solo car le rendement baisse assez
lorsqu'il s'agit de stéréophonie... vite aux fréquences élevées ; M. VAISSAIRE a su éviter ce que nous
La réduction des dimensions d'une enceinte close ne va pas croyons être l'erreur de la firme Stentorian en coupant suffisam-
généralement sans amoindrir les possibilités de restitution ment bas en fréquence l'émission d ' un tel cône (700 Hz) et en
des fréquences basses à moins d'appliquer u n certain nombre confiant à un cône plus léger le spectre médium. Cette gamme
de principes nouveaux (révolutionnaires serait exagéré en raison 700 à 5 000 H z, a donc été confiée à un élément de 17 cm à
de nombreuses antériorités) parmi lesquels : champ élevé (15 000 Oe) dont la suspension externe est en
- choix d'une membrane de grande surface, ayant une bonne mousse de polyuréthane. Comme le montre la figure 1, le même
rigidité, offrant une fréquence de résonance basse (souvent
infrasonore) ;
- choix d'un matériau-support lourd et inerte afin d'éviter
les résonances de parois ;
- choix d'un haut-parleur brillant (souvent muni d'un cône
d'aigu) ou d'un complexe à 2 ou 3 haut-parleurs afin de mieux
égaliser le rendement acoustique sur l'ensemble du spectre à
reproduire. Si ces trois conditions sont remplies, on peut espérer
une réponse à large bande jadis réservée à des ensembles volu-
mineux et coûteux, au prix cependant d'un amortissement qui
doit sacrifier le rendement à la qualité. Comme nous allons le
voir ci-après, la réalisation de M. VAISSAIRE répond en tous
points aux conceptions précitées.
Description
C'est la solution à trois haut-parleurs qui a été retenue. Dans
une certaine mesure, c'est une solution simple qui permet Fig. 1. - Les constituants de l'enceinte B 65.
l'emploi de haut-parleurs moins coûteux qu'un modèle solo à
très large bande, et l'égalisation de la réponse au moyen du traitement a été appliqué à l'élément aigu de 6,5 cm. L'aiguillage
filtre d'aiguillage afin de corriger certaines imperfections (entre est assuré de façon classique par \m filtre à 3 voies d'efficacité
autres les différences de rendement des moteurs). li s'agit ici théorique de 12 d B/octave qui p rend place au bas de l'enceinte
de matériel exclusivement français, mis au point spécialement et dont on a volontairement modifié les réglages (voir fig. 2).
pour ce type d'enceinte avec la collaboration de M M. LION et Les inductances sont réalisées sur circuit en tôle silicium, les
Yom1N des Ets Princeps. L'élément grave est le modèle ellip- condensateurs sont du type papier métallisé. Un réglage de
tique 21 x· 32 cm qui est probablement une des meilleures car tes niveau du médium et aigu a été prévu pour tenir compte de
actuelles de l'industrie électroacoustique française, puisque les l'influence du local d'écoute sur l'équilibre tonal, il est
laboratoires de !'ORTF l'ont adopté pour leurs ensembles de réalisé très simplement au moyen de 2 commutateurs à 3 plots
contrôle en studio, au prix de quelques aménagements dont autorisant une variation de ± 2 dB par insertion facultative
s'inspirent, non sans raison, bien des clients de la firme P rinceps. d'atténuateurs en L.
Dans Je cas présent, les suspensions et la membrane ont subi
des traitements spéciaux ; flockage de la totalité de la membrane (') cr. l'article , enceintes acoustiques avec amortissement
après imprégnation, puis amortissement mécanique selon un mécaoique<les hau t-parleurs • par :\f. VAISSAIRE, RdS n°127, p.485.
niveau relatif
16~, L1
Zo
3,LmH mtd1um (dB)
+10
...,.
Lz Zo
0
-10
I
- ' ....
a1guu
0.L8mH
-20
r--'/ 1
20 SO 100 200 S00 1k 2k Sk 10k 20k SOk
fréqutnçe [Hz)
(dB)
Fig. 4. - Réponse en chambre sourde d 1 m dans l'axe.
+B palier Incliné pour égaliser la rëponse du HP de - z (Jl)
+L
mtdlum (par réglage de surtension de L 1)
I --
0
--
- _,.. -1 - ,o
30
..
~
·L ~
, 20
-8
,
'/ 1\.
, 10
~
-12
'' , J.- ~ ~
r--,..
,,
0
-16
'' '' 20 50 100 200 SOO 1k 2k Sk 10k 20k SOk
-20 , ' Fig. S. - Courbe impédance/fréquence.
friquence (Hz)
·2L
-28
10' 103 10' fréquences
masse orchestrale, en revanche la restitution de la parole n'a
pas complètement confirmé les résultats de la mesure. On sait
Fig. 2. - Filtre d demi-ce/lu/es type parallèle 3 voies. que ce test est particulièrement difficile à « passer» sur les ensem-
bles à plusieurs voies lorsque les déphasages électriques et
La figure 3 montre l 'agen- acoustiques ne sont pas complètement maîtrisés dans les zones
cement intérieur de l'enceinte ; de sensibilité maximale de l'oreille pour une restitution fidèle
deux points sont à signaler : des régimes impulsionnels.
- l'extrême rigidité des pa- Nous touchons là du doigt le piège des systèmes multicanaux
rois réalisées en bois Novopan sur lequel l'opinion reste toujours très partagée, aussi bien entre
(aggloméré) de 22 mm associée constructeurs qu'entre auditeurs. Aussi limiterons-nous notre
à une forte densité ; critique, selon une impression acoustique très synthétique, en
- la bonne isolation des disant qu'il existe une certaine pauvreté dans le registre médium-
éléments médium-aigu grâce au aigu qui, pour certains programmes, est largement compensée
compartiment supérieur hermé- par la fidélité aux fréquences basses, même en local de petite
tiquement clos. dimension. M. V ArSSAm.E, parfaitement conscient du déséqui-
libre précité, sensible seulement sur ·certains signaux, rappe-
Ces précautions ne peuvent lons-le, prépare d'ailleurs un ensemble à deux voies dont Je
que contribuer à l'absence de registre médium aigu sera confié à une cellule Orthophase. Il
colorations dont nous fûmes
littéralement abreuvés au début est probable que la firme Audiotecnic tiendra d'ici peu une
de l'ère monophonique. formule plus saine, mais dont le prix ne sera peut-être plus au
niveau du compromis très satisfaisant du modèle B.65.
◄ Fig. 3. - Finition intérieure de Pour conclure, nous attirons l'attention, comme le fait le
l'enceinte. constructeur d'ailleurs dans sa notice, sur le faible rendement
de cette enceinte qui réclame un niveau d'attaque de l'ordre de
Performances et résultats d 'écoute 5 à 10 W pour un niveau d'écoute moyen. Une puissance d'ampli-
ficateur de 25 West à conseiller dans le cas de locaux importants
L'efficacité des recherches consciencieuses de M. VAtSSAJRE si on veut bénéficier de l'excellente tenue du HP grave aux
ne pouvait être mieux illustrée que par la réponse en chambre fréquences les plus basses.
sourde (fig. 4) qui montre une linéarité digne des meilleurs ensem- Les caractéristiques commerciales ci-après complètent notre
bles connus, en particulier dans le spectre « subjectivement sen- banc d'essai en soulignant les commodités d'exploitation
sible » 50 à 1 000 Hz. La courbe impédance/fréquence signifi-
cative d'une enceinte close fait apparaître la résonance basse Dimensions : 65 cm x 30,5 cm X 38 cm.
du coffret dont on ne peut oublier le volume réduit (50 dm3 Poids : 22 kg.
environ) ; cependant, grâce aux dimensions importantes de la
membrane du HP grave, Je rendement reste constant en-dessous Impédance : 15 il.
de celle résonance jusqu'à 45 Hz environ, ce qui est remarquable Filtre à trois voies (aiguillages à 700 et 5 000 Hz) avec niveau
pour un tel volume. Une telle performance était difficilement des HP médium et aigu ajustables (- 2, 0, + 2 dB).
imaginable avant ces dernières années, d'autant que les solu- Puissance max.imale instantanée admissible : 25 W.
tions à évent (bass-reflex, labyrinthe) introduisaient bien des
cc bosses » qui condamnaient d'avance les efforts des construc- Position horizontale ou verticale (pieds caoutchouc démon-
teurs pour étendre la réponse aux fréquences extrêmement tables).
basses. Phase repérée pour branchement stéréophonique.
On dit qu'un transducteur constitué d'un haut-parleur dynamique en plciugla$S. Notre surprise fut grande lorsque la •< modulation i>
el d'une enceinte acoustique doit être, autant que faire se peut, d'un excellent disque fut appliquée au haut-parleur d'une telle
le contraire d'un instrument de musique. enceinte qut portait nom « Véronique » ou « Colore SONOR » :
quasiment pas de trace de coloration en dépit de notre scepticisme
On a raison de l'affirmer et pour que cela soit, il doit être dépourvu pourtant bien compréhensible avant l'uudition. Le fait est que malgré
de toute résonance qui apportant sa propre coloration sonore serait sa minceur, son manque de rigidité et sa coloration apparente au
pour lm l'ennemi N' 1 de toute fidélité de reproduction. La passi- repos, cette matière semble douée de propriétés inallendues et qui
vité d'un bon reproducteur est encore accrue par l'amortiso;ement sont d'autant plus surprenantes que celle mince paroi n'est en rien
électrique appliqué à son haut-parleur. amortie par un capitonnage interne. Ces enceintes sont maintenant
Un fabricant de reproducteurs électroacoustiques digne d'estime trop connues pour y revenir et l'on comprend qu'elles aient de
est donc celui qui « traque » sans indulgence toute cause de colora- nombreux adeptes car leurs réelles qualités « musicales » sont indis-
tion ~onore, qu'elle provienne de la configuration des enceintes, cutables.
des parois de celles-ci, des ondes stationnaires qui s'y propagent, Mais nous venons de voir et d'entendre micult, depuis.
des pointes de résonance des haut-parleurs proprement dits, atln de
nous faire apprécier leur complète dépersonnalisation.
Tout au contra1re, un instrument de musique doit être le siège
de résonances, d'harmoniques et de distorsions desquelles il acquiert
le timbre caractéristique, la pcr.onnalité el le charme.
Un facteur d'instruments à cordes doit conférer à ses violons,
par exemple, la richesse cl la chaleur du timbre en les exholtant
grâce aux secrets d'une tradition née de l'empirisme el d'un métier
acquis en un long murissement.
D'après cela, il semble donc qu'un luthier soit l'être le moins fait
pour aborder l'étude des problèmes de reproduction électroacousti-
que ; notre réticence est certaine, a priori du moins, lorsqu'il nous
faut rapprocher l'idée de lutherie de celle de fabrication de haut-
parleur.
Mais ne voilà-t-il pas qu'un luthier qui, par son sens musical,
grâce aux nombreux enregistrements auxquels il a participé, par son
attirance pour la musique dite << mécanique », par son go0t de la
recherche aussi, par son habileté à modeler les timbres dont il saisit
les moindres fine,~s. soit parvenu. comme l'a fait Monsieur Lucien
BARTHEL (VERMsONOR), à créer des enceintes acoustiques qui nous
étonnent encore si l'on confronte les résultats qu'elles donnent avec
les voies peu orthodoxes par lesquelles elles ont été conçues.
Le Résonac
Faut-il croire alors que ce talentueux chercheur a su dépa55er les Barthe!
pani-pris acoustiques acquis au long d'une carrière Cltercée dans (Photo Lam,ell•)
un domaine aussi profondément traditionnel que la lutherie 7
Oui, sans doute, pour les pani-pris, mais certes non pour ses
habitudes et ses techniques de lutherie. C'est sur elles, en effet, que
Le RESONAC (liarthel, brevet 995.885) est un coffret en plexi-
paradollalemcnt ~c base le fonctionnement de ses créations !
glass moulé, d'une faible épaisseur qui semble de l'ordre de 4
Qu 'on se souvienne du « Mélophone ». cette sorte de baffle- ou 5 mm. Il mesure environ 300 mm sur 180 et 60 mm. Une de
pavillon en bois très mince et sonore comme celm d'un violon. ses faces comporte une ouverture circulaire de 70 mm environ. Cette
ouverture e~t obtur<!e par une feuille de mousse de plastique qui
Et lorsqu'il y a quelques annœs, Monsieur Barthel nous conviait joue, si l'on veut, le rôle de frein d'évent amortisseur. A l'intérieur
à écouter ses enceintes acoustiques, il nous prévenait avec une de ce coffret, est fixée sur une planchette de renfort, une lamelle
candeur désarmante, qu'elles étaient en plelliglass mince ! Notre oblique qui repose sur un « sillet » (terme de lutherie, évidemment !)
stupéfaction était telle qu'il nous eût été pardonnable de nous frap- sur lequel elle est en bascule. Elle est fortement vi~ par un seul
perle front d'un indel! impcrtinant, en une réaction justifiée par nos point sur la planchette de renfort et son extrémité libre occupe la
idées sur la technique des enceintes ; mais c'est sur l'enceinte en quasi-totalité de la plus grande dimension. Cette lamelle peut donc
plexig}nss. elle-même que nous avons, à temps, frappé de notre vibrer à la manière d'une branche de diapason lorsqu'elle est mise
phalange auscultatrice. 1< en branle » par les vibrations de 1'enscmble du coffret. Cette lamelle
Bien entendu le bruit de! 'impact présentait une résonance à laquelle vibrante ne fait, en réalité, qu'accentuer encore la résonance de
répondait l'idée que nous pouvions nous faire d'une mince paroi tout l'ensemble du dispositif. Le coffret en pleJ1.iglass moulé comporte
58 - ~- - -- - - - ~ ~- -- - - - ~______..:....::..:....:
revue du SON • N° 142 • Février 1965
des « ailes » qui permettent de le fixer à l'intérieur d'une enceinte faire disparaître ou tout au moins atténuer fortement les séquelles
acoustique normale ou d'une enceinte, elle-même en plexiglass ; de résonance ou de coloration d'une enceinte normale.
peu importe, puisque ce résonateur sensibilisé convient à tous les En d'autres termes, il est assez étonnant de penser que le fait
systèmes de baffles entièrement fermés, pourvu que les dimensions de disposer à l'intérieur d'une enceinte acoustique fermée un
soient compatibles avec celles du « résonateur ». << objet >> qui résonne aussi manifestement, puisse agir comme s'il
JI peut en occuper une partie importante : il suffit que les ondes contrecarrait littéralement les résonances dont il est lui-même
stationnaires puissent le contourner. Il peut se placer où l'on veut l'agent provoqué autant que provocateur 1
(et où l'on peut) dans un coffret hermétiquement fermé et de pré•
férence ne comportant aucune matière absorbante. /i /
Le constructeur nous a fait entendre, sur la même installation,
avec les mêmes disques, et une commutation immédiate pour
passer de l'une à l'autre, deux enceintes acoustiques strictement Le Résonac Barthe! dans
semblables. Semblables à la différence près, tout de même, que une enceinte acoustique.
l'une comportait le résonateur en question, et l'autre pas.
L'orgue électronique conçu et réalisé par MAGNETIC-FRANCE Mais on peut aussi choisir un timbre parmi les 16 dont on
est le fruit de travaux au cours desquels la recherche expéri- dispose et rappliquer uniformément à toute l'étendue du
mentale des timbres, d'une part et leur étude systématique clavier. Cet orgue est équipé de 2 boîtes de 16 timbres; ces deux
par le calcul et l'observation des formes d'ondes qu'il engendre, boîtes peuvent être chacune affectée à une moitié du registre
d'autre pan, se sont constamment conjugués. ou bien, à la suite d'une commutation, une seule d'entre-elles
s'applique à la totalité du registre.
Lors des développements qui ont contribué à établir les
registres de cet instrument, de nombreux musiciens de toutes
écoles et de toutes tendances ont directement pris part à son
élaboration; grâce à leur esprit critique, ils ont, avec les Organes de commande auxiliaires
techniciens, fait œuvre constructive.
Pour que cet orgue soit complet, on doit lui adjoindre un Un potentiomètre détermine la tension nominale de sortie
amplificateur de puissance ainsi qu'un ou des haut-parleurs. de la console; son action est complétée par celle d'une pédale
En effet, cet instrument à clavier convenant à la musique d'expression que l'on manœuvre au pied. Une «balance»
classique comme à celle de variétés, ne comporte que les <c géné- par double potentiomètre couplé et inversé permet d'équilibrer
rateurs» de notes pouvant former des accords, en des timbres ou de déséquilibrer Jes niveaux relatifs des 2 octaves du récit
ou en des régistres que l'on peut modeler en de multiples (mélodie) et des 2 octaves graves (accompagnement), avec ou
formes, coupler, associer, moduler ou équilibrer au moyen sans couplage du jeu de 16 pieds. Un potentiomètre permet
d'éléments annexes de commande. Les courants de modulation d'introduire un effet de vibrato plus ou moins étendu en excur-
musicale qu'ils délivrent se prélèvent à la sortie, sous une tension sion de fréquence. Un autre potentiomètre règle la « vitesse »
(0,5 V) et sous une impédance (500 000 U) comparables à de ce vibrato, autrement dit, sa fréquence d'excursion. L'inter-
celles d ·un phonocapteur piézo-électrique. rupteur général est combiné avec le potentiomètre par lequel
s'établi le niveau nominal de sortie. Notons que ce poten-
C'est en le limitant à des éléments qui lui sont spécifiques, tiomètre fait office d' « expression manuelle» lorsque la pédale
que l'on a pu construire un« générateur de sonorités d'orgue» d'expression n'est pas branchée à la console. Un voyant
parfaitement transportable puisqu'il ne pèse que 15 kg et lumineux indique que la console est sous tension.
qu'il est contenu dans un coffret gainé mesurant 870 x 370 x
170 mm. Cet ensemble, monté sur quatre pieds vissés, constitue Les 2 claviers de 5 poussoirs de timbres, le commutateur
une console bien stable que l'on peut alimenter sur secteur de couplage du jeu de 16 pieds, Je commutateur de séparation
et à laquelle on peut brancher l'entrée à haut niveau d'une chaîne des 2 boîtes de timbres ou d'affectation d'une seule boîte à
haute fidélité, ou une installation de sonorisation ou même, l'ensemble du clavier. la balance établissant les niveaux relatifs
la prise pick-up d'un poste de radio, l'entrée ligne d'un magné- des deux moitiés de l'étendue du clavier, l'amplitude du vibra-
tophone. Si le musicien désire travailler seul et pour lui-même, to, la vitesse du vibrato, le potentiomètre de niveau de sortie
sans gêner personne et en s'isolant des bruits extérieurs, il peut et le voyant lumineux, toutes ces commandes auxiliaires sont
le faire en utilisant un casque d'écoute à la sortie modulation groupées sur un tableau situé sur le même plan que le
de l'orgue électronique. clavier et à la gauche de celui-ci.
Cette console est entièrement transistorisée ; elle comporte La console fonctionne sur le courant alternatif J 10-220 V
un clavier de 49 touches représentant 4 octaves s'étendant du et consomme 20 W.
Ut 1 au Ut 5.
Une commutation permet d'obtenir une cinquième octave
couplée à l'octave grave. Ainsi, le jeu de 8 pieds peut être
automatiquement doublé par la cinquième octave correspondant
à un jeu de 16 pieds. Ces 5 octaves s'étendent sur une bande
de fréquence de 32 Hz à 1 024 Hz.
Il en résulte qu'en position «couplée» du commutateur
de couplage aut0matique, lorsque l'on joue le La 1, par exem-
ple, on obtient simultanément le La O. Ces deux jeux s'utilisent
en bourdon pour l'accompagnement à main gauche.
Cet orgue permet de choisir entre 16 variétés de timbres
pour les 2 octaves s"étendant du Ut 3 au Ut 5 (récit ou mélodie)
et, indépendamment, entre 16 variétés semblables aux pré•
cédcntes, dont les timbres s'appliquent aux 2 octaves graves
(accompagnement) avec ou sans couplage de !'octave de 16 pieds. L'orgue électronique, vue de dessous.
~ 100~1"
en câblage normal, comporte 125 transistors du type NPN et
4 diodes de redressement du courant d'alimentation.
" 1 li
Douze multivibrateurs engendrent chacun une des 12 notes ..i .
~
u
! Hl-@
i.
1~
Contocts ClCN•r
TmbrH .ACCOmp09"11m,nt
Fig. 2. - Schéma des générateurs de notes valable pour une note et ses transpositions aux octaves inférieures.
1----audio européerl
Un grand industriel fran<;.ais du
haut-parleur innove...
par J. Dewèvre
J'avais, dans notre numéro 127 de novembre 1963, en tlon d'encombrement. Cette dernière vient à point nommé
conclusion à un compte-rendu du premier salon interna- puisqu'à l'heure de la transistorisation, l'union des deux
tional Radio-TV (page 466), attiré sérieusement l'attention pratiques ouvrant la vole à des équipements portatifs
des constructeurs trançais sur l'avenir de la formule du d'un rapport volume/qualité totalement renouvelé.
haut-parleur de diamètre réduit et à suspension souple,
en enceinte pseudo-Infinie miniaturisée. Le coup de dé- *
part avait été donné par la Grande-Bretagne, en 1962, **
AUDAX, sous la dénomination de • Optlrnax 1 •• pré•
avec un coffret ne mesurant que 47 X 27 X 17 cm. L'an- sente donc un haut-parleur à • diaphragme suspendu par
née dernière, en ce même pays. une autre firme, par équilibrage acoustique • (excellente ra-définition de la
ailleurs très traditionnaliste. en arrivait à 26 x 18 x 14 • suspension aérienne •l de profil exponentiel et d'un
cm, nonobstant la présence du classique tandem H.P. diamètre utile de 8,7 cm, chargé par un volume d'air d'un
grave-H.P. aigu. A peu près simultanément, outre quel- demi-décimètre cube, l'enceinte étant soumise à une ab-
ques réalisations nordiques moins étudiées, apparaissait, sorption critique et strictement scellée. Cette dernière
Outre-Rhin, un ensemble de la même veine : 25 X 16 disposition (qui fait déjà comprendre qu'un H.-P. de ce
x 17 cm. Et voici que l'on peut saluer. en France - cette type ne puisse être fourni nu) est Indispensable ici, mal-
fois sans grand • déphasage • et selon un plan économi- gré les complications de construction que cela entraine
que réellement viable - la naissance d'une enceinte à quant au mode de fixation du haut-parleur et de la pla-
panneau avant résolument • subminiature • qui, avec son quette portant les bornes de branchement. car toute
unique haut-parleur à large bande passante, ne fait que fuite. à cette échelle, formerait évent. De toute façon, une
22 cm de hauteur (c'est celle d'un livre de format cou- décompression n'est pas souhaitée, car elle réduirait
rant}. 13 cm de largeur, le volume minimal indispensable l'effet du coussin d'air enclos dont la raideur, se substi-
étant obtenu par la profondeur, qui n'est quand même tuant à celle des suspensions, réduit la distorsion due
que de 26 cm. La forme générale, outre qu'elle est acous- au fonctionnement en organe non-linéaire, lors des fortes
tlquement favorable (réduction de la diffraction) s'adapte élongations, Inévitables lorsqu'une fréquence grave doit
idéalement aux rayons de bibliothèque, non plus en lar- être rayonnée à haut niveau. La bobine mobile, spéciale-
geur, égale à celle d'une douzaine ·de gros ouvrages, ment traitée, peut être soumise à une excursion dépas-
comme Il y a quelques années. mais avec une occupation sant le centimètre. La suspension périphérique du H.-P.
frontale qui ne correspond plus qu'à celle de trois à est en tissu plastifié à une seule demi-ondulation, solu-
quatre volumes reliés. tion considérée aujourd'hui comme idéale pour pallier
On me dira que cette réduction d'encombrement est les résonances propres de ce dispositif, en place des ner-
généralement inutile. D'accord, sauf au point de vue de vures multiples d'antan, responsables d'un • creux •
l'aspect discret et de l'aisance d'orientation lors de caractéristique dans la courbe de transmission, d0 à une
l'installation sur un meuble. radiation en antl-phase par rapport à c~lle du diaphragme
Si l'on objecte qu'il y a Inévitablement une certaine lui-même.
perte de qualité, Je dirai oui, mais avec restrictions : pas On a cherché à ne pas trop réduire le rendement,
dans les proportions, ni pour les raisons qu'imaginent afin que le système puisse être éventuellement attaqué
les • inconditionnels • de la • haute fidélité •· Il faut par des amplificateurs de puissance modérée. Il convient
d'ailleurs considérer préalablement le but exact de pa- pour des sources de modulation de 0,5 à 10 watts, nous
reille étude électroacoustique. Primo, Il ne s'agit nulle- dit le ·constructeur qui donne, comme puissance nomi-
ment d'un développement simplificateur, car Il a d0 ren- nale, 8 watts (maxi male : 12 watts), la sensibilité s'énon-
contrer des complexités que ne connaissent plus haut• çant comme suit : un niveau de pression acoustique de
parleurs de grand diamètre en enceintes volumineuses. 98 dB au-dessus du seuil normalisé est obtenu, à 50 cm
Secundo, elle ne vise pas à un renouveau du transduc- et dans l'axe, lorsqu'une puissance électronique de 1 W,
teur de sortie, tel qu'on le conçoit pour une chaine à 500 Hz est appliquée.
d'écoute de classe supérieure et destinée à des locaux Pour obtenir cette efficacité, il fallait que la largeur
spacieux mais plutôt à une substitution, dans la catégorie d'entrefer demeure très réduite et que l'aimant (du type
• électrophone de salon • et • radio-récepteur de luxe •, • ferrite • de 75 mm) soit capable d'y créer une géné-
aux haut-parleurs traditionnels montés sur écrans à bords reuse intensité de champ magnétique : 15 000 œrsteds.
r~pliés, ou même en petites enceintes à évent. Et là si Par un amortissement acoustique Interne, dosé avec pré-
1 on envisage une restitution améliorée du registre grave cision par la quantité d'absorbant Inclus dans l'enceinte,
on l'obtient - coup double - conjointement à une réduc- le facteur O est réglé (en observant la figure 1, on peut
par J. Dewèvre
Un professeur de médecine O.R.L. à l'Université de rectement une aide à l'audltlon hi-auriculaire. Il semble
Lille, M. Gabriel Delcrolx et M. Jacques Dehaussy, Doc- donc qu'il y ait, entre ces deux notions, une subtile
teur en pharmacie, spécialiste de l'audlologle prothétique, différence. ·
publient, sous le titre • STEREAUDIOMETRIE et APPA-
REILLAGES STEREOPHONIQUES • et en un petit volume Quand on écoute une source punctlforme avec les
d'une centaine de pages abondamment illustrées, les deux oreilles, y a-t-il acte de • stéréophonie • ? Les
résultats partiels des corrections de surdités qu'ils ont courbes classiques d'iso-sensatlon sont-elles • stéréo-
phoniques • ?
obtenus dans le cadre de nouvelles Installations de STE-
REAUDIOMETRIE (entendez: les méthodes de contrôle On regrettera donc que, dans cet ouvrage - par ail-
de l'audition en vue d'un appareillage stéréophonique leurs excellent - une certaine contusion règne, les ter-
anti-surdlté), dont Ils ont doté leur laboratoire de la mes n'étant pas tout-à-fait Interchangeables. Ainsi. en
Métropole du Nord. Signalons aussi que la description son titre même, nous serons parfaitement d'accord sur
détaillée de celui-cl a fait l'objet d'un article de M. De- le nouveau vocable de • Stéréaudlométrle •, en l'inter-
haussy, dans • L'Audloprothétiste Français • (numéro 5, prétant comme: moyens de mesure de l'audition faisant
de Juin 1964). appel à un équipement à disposition spatiale. Mais, quand
Les acousticiens savent qu'au voisinage du seuil d'au- Il s'agit des appareillages. peut-on dire qu'ils sont stéréo-
phoniques, plutôt que bi-aurlculalres ? Ce mot n'existe
dibilité absolu, l'audition bi-aurlculaire affiche une sensi- d'ailleurs pas officiellement en français, et mieux vaut
bilité accrue de 3 dB par rapport à l'audition mono-auri- donc avoir recours à cette forme composée que d'écrire
culaire. Ce gain atteint 6 dB à un niveau de 35 dB et
demeure stationnaire au delà. Il y a donc, à écouter avec arbitrairement • binaurlculaire • ou, ce qui se Justifie
les deux oreilles, un premier avantage du point de vue encore moins, • binaural •. Je crois qu'il était utile
d'insister sur ce point Important car, si les présents
de la sensation d'intensité, mais qui est moins Important auteurs ne font évidemment qu'une confusion de voca-
(notamment pour la raison qu'il est perdu dans certains
cas de masque par bruits erratiques) que ce qu'apporte bulaire, elle est quand même dangereuse; car combien
comme contribution à l'intelllgiblllté, la faculté de loca- de personnes assimilent directement stéréophonie et
llsatlon, latérale au premier chef. audition bl-aurlculalre, alors que dans l'espace, une seule
oreille sera capable d'une discrimination en direction, et
Il est aussi bien connu de ceux qui pratiquent la une source dont l'occupation spatiale est limitée ne
stéréophonie que du tait de l'écartement des deux oreilles procurera pas la même sensation à l'écoute par une seule
(20 cm), et de l'écran qui les sépare (la tête). une ou par deux oreilles. En • stéréo • musicale via deux
discrimination en direction s'opère par différence d'in- écouteurs, la présentation sonore, captée par des micro-
tensité pour les sons supérieurs à environ 800 Hz, les phones, fixes eux, suit évidemment et artiticlellement les
fréquences plus basses contournant la tête par diffrac- mouvements de la tête. Tandis qu'avec une aide auditive
tion ; mals pour celles-cl joue la différence de phase à double canal. et des capteurs bien positionnés à l'écoute
Inter-auriculaire. Le bénéfice le plus clair de cette pro- directe de sources sonores réelles. un repérage vrai
priété naturelle de l'audition, c'est un pouvoir d'écoute est possible ; dans un certain sens, elle est donc plus,
lntelllgente, un moyen de se soustraire aux informations voire vraiment. stéréophonique.
parasites qui manifestent leur effet de masque, d'accroî-
tre l'intelligibilité en sélectionnant la part la plus utile Ce qui est en question Ici est d'une logique extrême,
dans une conversation multiple (effet dit • de cocktail • car parfaitement conforme à la nature : doter une per-
chez les Anglo-Saxons), par exemple. sonne atteinte d'un d6flclt acoustique (à la seule condi-
tion qu'il n'y ait pas une asymétrie prohibitive, ce qui
Cette possibilité discriminatoire est d'autant plus ne correspond pas à une majorité des cas) de la possl-
aisée que la disposition spatiale sépare davantage les blllt6 de profiter au mieux du caractère fondamentalement
diverses sources. C'est à cette dernière opération que hl-auriculaire de l'audition, face aux informations qui sont.
s'attache, dans des mesures variables, la restitution élec- généralement, à l'état brut. essentiellement • stéréopho-
troacoustique en st6réophonie. SI cette technique con- niques •. Autrement dit, et pour reprendre des expres-
siste donc en une disposition spatiale, elle n'est qu'lndl- sions rencontrées en ces pages, de ne pas en faire
INFORMATIONS
GRANDES MANIFESTATIONS AUDIO-VISUELLES STEREOPHONIE AERONAUTIQUE
D'EVIAN Les passagers des Jets 707 • Star Stream • de_ la
TransWorldAirlines (TWA) pourront bientôt se distraire,
en plein vol, à l'écoute d'un vaste choix d'enregistre-
Du 1er au 5 juillet prochain, Evian réunira simultané- ments haute fidélité, mono et stéréophoniques.
ment deux très Importantes manifestations audio-visuel- Chaque passager disposant d'un casque ultra-léger,
les: d'un clavier sélecteur ainsi que d'un. bouton de réglage
du niveau sonore, pourra se brancher sur l'une des neuf
- Le deuxième • Salon International du Matériel
chaînes de diffusion Intérieure, dont deux réservées à la
Audio-Visuel • (SIMAV 2 )
musique classique ou de variétés en stéréophonie. Une
- La troisième • Semaine Internationale du FIim des autres chaînes diffusera la sonorisation des films
16 mm •. projetés à bord et les six autres, monophoniques, réser-
vées à la musique de Jazz, aux succès de Broadway ou
Le • Salon International du Matériel Audio-Visuel • de musique de genre, au pièces de théâtre, aux conseils
se propose de rassembler les plus remarquables réalisa- touristiques et même thélltre pour enfants.
tions de notre actuelle civilisation dont nul ne saurait La stéréophonie en vol. dont l'installation co0tera 1,3
contester le caractère audio-visuel : photo, cinéma, radio, million de dollars a été étudiée par la • United Data
télévision, magnétophones, électrophones, machines à Contrai • de South El Monte en Callfornle. Le système
enseigner, photocopie, projection fixe, reproduction, labo- comprend un poste central exploitant une douzaine d'am-
ratoires de tirage. Toutes les marques françaises comme plificateurs de 30 W transistorisés. Les divers program-
étrangères, sont conviées à exposer leurs matériels et mes sont stockés sur bande magnétique, en chargeurs
à démontrer leurs possibilités. Cette manifestation, re- assurant une heure de diffusion. Toutefois, les annonces
nouvelée chaque année, permettra au grand public, com- faites aux passagers, depuis le poste d'équipage passant
me aux spécialistes et aux enseignants de mieux com- en priorité, seront entendues, à la fols sur les écouteurs
prendre les Immenses richesses de techniques, réservées Individuels et sur les haut-parleurs normaux de sonori-
trop souvent à quelques Initiés. sation. La qualité acoustique dont bénéficieront les pas-
Les Inscriptions au • SIMAV 2 • sont reçues jusqu'au sagers de la TWA égalera celle des meilleures chaines
15 mars 1965 à l'adresse suivante: UFOLEIS, 3, rue haute-fidélité au sol.
Récamier, Paris-VII.
Ce n'est pas une vue de l'esprit que donner au format LES EXPOSffiONS COMMERCIALES DE BALE, EN 1965
cinématographique 16 mm une place distincte : le succès Sept importantes Foires-Expositions commerciales se tiendront
des deux premières • Semaines Internationales du FIim à Bâle uu cours de !"année 1965. Deux de ces manif.istations intér~-s-
16 mm • en sont la preuve. 9\'(0nt plus paniculièrcment les techniciens des audio-fr~uences :
Faire connaître et confronter les œuvres tournées - La Grande Foire Suisse d'Echantillons (du 24 avril au 4 mai)
en 16 mm est le principal but de la Semaine Internationale qui. cette année, exploitera les 162 500 m• de surface d'exposition
d'Evian dont le jury attribuera cinq prix (dont un Grand que lui offriront les quatre étages du nouveau bâtiment du Rosental.
Prix et un Prix du meilleur fllm de télévision) aux films
présentés (quelle que soit leur origine : cinéma, télé- - Le Salon International de !'Electronique (I.N.E.L.), qui connut
un vif succès en 1963, sera nédité du 7 au 11 septembre 1965.
vision ,professionnels, amateurs), qui devront toutefois
avoir été réalisés depuis moins de trois ans. Les Inscrip- Tous renseignements complémentaires pourront ttre obtenus
tions seront reçues Jusqu'au 1er mal 1965, 3, rue Réca- auprès du secrétariat des foires sp6c1ahsées (Foire Sui.~se d'Echan-
mier, Paris-VII. illlons, BAie 21, Sui~,;e).
Depuis quelques années les assocrauons folkloriques se sont dêvc- L'écran était entouré d'une décorat10n symbolisant, à gauche
loppécs en Bretagne avec w1e grande rapidité, groupant dans « ceux de la terre i, (échelle, faux, rateaux, barriques), et à droite
chaque ville et village de nombreux jeunes gens. « ceux de la mer >> (filet de pêche, boules de chalut, voile, rame,
casier à homard). Le spectacle durait environ deux heures et donnait
Axés tout d'abord sur la présentation d'un spectacle de danse, une impression originale de la Bretagne. On y trouvait :
de chant et de musique, ces groupes se contentaient d'apprendre
les danses de leur terroir pou.r les présenter ensuite aux fetes régio- - des textes de Max Jacob, Ernest Renan, Tristan Corbière...
nales. lus ou dialogués par les membres du groupe, avec des diapositives
projetées en fondu-enchainé. (Ex. : Printemps en Bretagne de
Rapidement on s'aperçut du peu d'homogénéité de ces groupes, Châteaubriand, diapositives fleurs et oiseaux).
de l'ennui des réunions:\ la fin des répétitions de danses et surtout
- une évocation d'une noce bretonne il y a 50 ans, d'après une
de l'ignorance de la plupart des membres de tout ce qui concernait série de cartes postales photographiée pour le projecteur. Musique :
la Bretagne.
Disque : Le bouquet de la mariée, chanson interprétée par
une chanteuse populaire).
Pour éveiller l'intérêt de ces jeunes gens très différents par leur
origine sociale, leur instruction, leur travail, de nombreux projets - une séquence extraite d'un film sur la pêche en Cornouaille
furent proposés. Le Cercle Celtique de Concarneau dont j'assurais (projecteur 16 mm).
la présidence à l'époque, se trouvait dans ces conditions et les
réunions d'hiver étaient très peu fréquentées. Je reçus alors de M. - des ombres pour quelques textes ayant trait :\ la légende de
l'Ankou (La Mort).
Bernard de Parades, Conseiller Régional à l'Education Populaire,
une proposition de montage audio-visuel :\ réaliser par notre groupe - une courte séquence de danses interprétées par le groupe en
sous sa direction. J'acceptai avec appréhension car je craignais costume, accompagné par les deux sonneurs de biniou et de bom-
que mes danseurs ne soient opposés :\ ces activités d'un caractère barde.
plutôt intellectuel. Les cours de langue bretonne, l'histoire de
Bretagne, les enquêtes dans le milieu traditionnel, avaient déjà été - uniquement des effets de projecteurs sur les décors pour quel•
ques autres textes ou chants.
repoussées d'une façon significative. Cependant le projet de spectacle
leur parOt plus attrayant et nous entrâmes dans le jeu.
Dès la première répétition tous se montrèrent intéressés et trou-
Les difficultés matérielles commencèrent alors : trouver une vèrent aisément le rôle qui leur convenait, soit en choisissant parmi
petite salle, la garnir de sièges, la décorer suivant un thème précis. les textes littéraires proposés, soit en s'initiant au fonctionnement
Plusieurs rencontres avec M. Bernard de Parades permirent l'éta- des divers appareils. L'intérêt principal de cette activité fut de
blissement d'un canevas et firent apparaitre la nécessité d'au moins pouvoir utiliser l'ensemble du groupe et de donner à chacun une
deux répétitions. part active dans la réalisation du montage. L'un s'occupa de la
décoration, l'autre fut part'ait pour les problèmes électriques ; on
« Le livre vivant de la Bretagne>> fut le titre choisi pour le montage découvrit une lrès bonne récitante.
qui s'avéra d'une grande complexité. Le matériel comprenait
Cela présentait toutefois des inconvénients et les deux répétitions
- un projecteur pour vues fixes en fondu-enchainé. prévues étaient insuffisantes pour coordonner parfaitement les
différentes parties du montage. Cependant grâce :\ ! 'habilité et à la
- un projecteur pour film 16 mm. pratique de M. Bernard de Parades, le spectacle se déroula très bien
- une lanterne pour ombres chinoises. et enchanta le public courageux qui affronta notre salle non chauffée
en ce mois de février.
- un magnétophone.
- un électrophone. A la suite de cette manifestation nous fûmes conscient de n'avoir
abordé ces techniques que très imparfaitement. Nous aurions aimé
- deux amplificateurs. faire des prises de vues pour un texte déterminé, choisir des photos,
- deux projecteurs de lumière avec rhéostats. en faire le classement pour l'enchainement, apprendre à synchro-
niser les différents appareils, :\ faire des mixages paroles et musiques
à l'aide du magnétophone. Le Service Départemental à la Jeunesse
Près de trente personnes s'agitaient autour de ces appareils et awc Sports du Finistère organise durant l'hiver des stages où ces
soit la totalité de l'effectif du groupe. Techniciens, danseurs, musi- techniques sont étudiées et prête aux associations qui le désirent Je
ciens, récitants munis d'une pile de poche et d'un topo de montage. matériel nécessaire. Pour pouvoir poursuivre ce genre d'activité il
nous fallait trouver un local où nous pourrions nous reunir et ranger part nous avions fait une salle meublée et décorée agréablement.
notre matériel. Six mois plus tard nous inaugurions un magnifique Cela demanda un travail considérable que les membres du groupe
foyer. D'une sorte de vieil appentis délabré et faisant eau de toute exécutèrent après leur propre travail, souvent jusqu'à une heure
avancée de la nuit. Notre effort fut recompenséet nous valut d'obtenir
un« Prix d'Encouragement à l'initiative des Jeunes» décerné par le
Haut Commissariat à la Jeunesse et aux Sports.
Voici une spécialité, où, a priori, nous n'aurions pas pensé ren-
L'Optimax 1 contrer J.B. Lansing, et, cependant, il est bien évident que les
instrumentistes (guitares normales et contrebasse) ne peuvent qu'ap•
précier la traditionnelle qualité sonore des fabrications J.B.L.,
par C. G ENDRE alliées à leur robustesse exceptionnelle et à une sensibilité tirant le
meilleur parti des amplificateurs. Deux modèles sont actuellement
proposés : Je « D 130 F » de 38 cm de diamètre et le« D 131 F »
Il est toujours conseillé, dans une salle de classe, d'ajouter un de 30 cm. Nous en résumons ci-dessous les caractéristiques :
haut-parleur supplémentaire pour améliorer la reproduction sonore,
que ce soit à partir d'un électrophone ou d'un magnétophone. Cer- Haut-parleur JBL 130 F
tains fabricants l'ont d'ailleurs bien compris puisqu'ils prévoient
un haut-parleur dans le couvercle dégondable des valises. Malheu- Impédance nominale : 8-16 O.
reusement, ces haut-parleurs ne sont pas toujours d'une excellente Puissance nominale admissible : 25 W.
qualité et ne sont pas placés dans une enceinte acoustique ; ils ne Corbeille : aluminium fondu moulé sous pression.
travaillent donc pas au maximum de leurs possibilités. On pourrait Diamètre extérieur maximal : 39 cm.
bien entendu acheter une telle enceinte, mais son encombrement Profondeur : 14 cm.
serait prohibitif pour un local scolaire et son prix trop élevé. Diamètre de l'ouverture à prévoir dans le baffle 34,S cm.
Poids du circuit magnétique : 4,7 kg.
Poids total : 10 kg.
Histoire
Déjà signalée par Jean Thévenot dans cc Actualité du disque » sonores sont empruntées aux musiciens des X I Ve et XV•
(Revue du Son, n° 138, octobre J 964), une série de disques siècles.
d'histoire, édités par la « Guilde Internationale du Disque»,
a fait son apparition en ce début d'année. Dois-je avouer
que durant mes années d'école, je n'ai jamais « aimé » Henri IV (cc Guilde internationale du disque » - H I et H 6)
l'histoire ? J'en demande pardon à mes maîtres, mais pour
moi 1'histoire se résumait à un monologue peu vivant ou à Deux disques pour l'histoire d'Henri IV, le vert-galant.
une lecture faite sur un livre. Et je ne pouvais imaginer que Le premier retrace la vie d'Henri de Bourbon, futur Henri IV,
ces faits racontés puissent avoir réellement existés. Heureuse- jusqu'à son accession au trône, sous forme d'un dialogue illustré
ment, les enfants de notre génération aimeront l'histoire grâce de musique d'époque. Le second est au contraire une évocation
aux méthodes modernes d'enseignement qui permettent aux sonore du règne d'Henri IV, due à Frédéric NORT. A noter
instituteurs d'animer leurs cours et de les faire « vivre ». une inversion d'étiquettes sur le disque H 1.
Tout d'abord, un document exceptionnel:
.,.
et d'un tableau de commande (fig. 2), qui lui permet d'effectuer
♦♦,, différentes opérations telles que parler simultanément à tous les
élèves (ou à un seul), faire fonctionner depuis le tableau de com-
..&--.c. mande n'importe lequel des magnétophones, diffuser un enregistre-
•• -~f!t! ment à l'ensemble de la classe, etc.
•• ••• Les magnétophones utilis6s ont été conçus spécialement à partir
des platines 72 B (fig. 3). lis possèdent un vu-mètre et enregistrent
et reproduisent sur deux pistes parallèles (amplificateur entièrement
transistorisé). Le maître, à son arrivée en classe, peut donc, à partir
•
T
magnétophone Nous voyons que ce genre de laboratoire de langues s'il paraît
~~
du maitre quelque peu compüqué au premier abord, permet de réaliser un
travail extrêmement efficace et dans certains cas, de réduire à 5
8EJ
pupitre du
maitre ou 6 mois ce qui demandait auparavant 2 ou 3 ans d'études.
l
-----------
11 faut noter que le laboratoire « TANDDERG » a été eonçu de
façon à permettre un agrandissement progressif suivant les be-
soins et... les crédits. Le tableau de commande est composé d'élé-
ments séparés enfichables (1 élément = 1 cabine) groupés par 4
(fig. 5). On peut donc commencer avec 4 cabines, puis un peu
î
rnognl!tophone
plus tard augmenter la capacité de la classe jusqu'à un maximum
de 48 postes branchés sur une alimentation commune, transisto·
risée et stabilisée (fig. 6).
Conclusion
r-ampli
---,: La simplicité des commandes, de multiples possibilités d'utili-
1
i sation, une grande sécurité de fonctionnement semblent être les
"-o--
: playb
mots d'ordre de la société Tandberg. Souhaitons que de nombreux
étudiants perfectionnent, grâce à ce laboratoire. leurs connaissances
en lang\les vivantes, à l'heure où les pays ne vivent plus à leur échelle
propre mais à l'échelle des continents et du monde.
p ste moi ,,4!:
Récitation
Le Sampan
Cabasse
Pré liminair es est absent, est d'une excellente qualité. Pierre Loyez note : « Haut
médium un peu projeté à la face. Masque les basses (tronquées
Cette séance d'écoute du 9 janvier promettait beaucoup. En pre- probablement vers 60 H z) ».
mier lieu, l'audition était améliorée par quelques lourds rideaux,
disposés sur les murs nus de l' « auditorium », modification qui Concerto pour violon
effectivement donna une audition plus nette, avec une courbe meil-
leure, grâce à une atténuation du médium et médium aigu. D'autre Nous prenons comme troisième test le concerto pour violon en
part, grâce à l'acquisition d'un tuner MF Esart modèle FMD ré majeur K 218 de Mozart interprété par Paul Makanowitzky
(stéréophonique par décodeur) nous avons pu bénéficier de l'audition (CFD 266). Je rappelle que la prise de son, très lisible, donne au
de quelques voix d'hommes dans des conditions de qualité incon• violon une précision implacable qui se transforme vite en sonorité
testable. métallique.
Pierre Loyez était venu apporter ses oreilles et son jugement, pour Dès l'entrée de l'orchestre, je reconnais des effets de boîte que je
étudier un baffle qui excitait notre curiosité tout paniculièrement, connais bien : les parois du baffle ne sont pas entièrement neutres.
et dont nous attendions beaucoup. li faut reconnaître qu'il est des Mais à l'entrée du violon, je suis obligé de constater que l'instru-
cas où les préjugés sont nettement en faveur d'une solution... Mal- ment est fidèlement et agréablement reproduit : c'est un instrument
heureusement, après quelques essais, nous avons été obligés de de classe, un peu moins fin et incisif pourtant que sur la référence.
revenir sur nos idées préconçues, et de constater que le baffle en Pierre Loyez, qui connaît moins bien cette prise de son, car il est
question avait besoin de subir encore des modifications importantes « nouveau » à ce banc d 'essai, note : « Aigu très fin, un peu acide.
pour donner une audition acceptable vu son prix. Nous n'en parle- Gronde un peu dans le grave. L'écoute manque de profondeur par
rons donc pas. rapport à la référence. On a l'impression que le micro a été rappro-
Nous avions comme position de repli éventuel, un baffle Sampan ché du soliste ».
Cabasse, qui a priori se présentait comme une solution moins chère
et moins prestigieuse. Voici le compte rendu de cette écoute. Piano
Variétés Le Vivacissimo des Kreisleriana de Schumann, interprété par
Karl Engel (Philips 641 700) est placé ensuite sur le tourne-disque.
Nous avons commencé notre écoute par quelques séquences du C'est un bon piano qui « sort » du Sampan, un peu arrondi parfois
disque de Claude Ciari, sa guitare à 12 cordes et son orchestre dans le bas, mais agréable et sans clinquant dans le médium aigu.
(STX J71 Pathé). L'enregistrement est très truqué et la courbe des Piene Loyez note : « Bon équilibre, les forts aigus passent bien.
aigus très relevée. Mais la guitare revêt un éclat et une présence Basses un peu bourdonnantes, mais rien de très choquant ».
rare : les attaques des cordes sont percutantes et spectaculaires.
Le Sampan, sur cette source de modulation, paraît bon sur toute
la ligne. Les basses sont d'une bonne rondeur, chaudes. Le médium Clavecin
et l'aigu de ce disque sont secs, bien définis, et métalliques comme
il sied, vu les caractéristiques particulières du disque. Pierre Loyez La GavoJte en ré majeur de Scarlatti, jouée par Ruggiero Gerlin
note : « Médium aigu ciselé. Mais un peu métallique. Médium au clavecin (CFD 44) est écoutée ensuite. La gravure est affectée
creusé ». d'un rumble important mais l'enregistrement est excellent.
Nous passons alors aux pizzicati de contrebasse de la séquence Le grave du clavecin, et les résonances de l'instrument, sont alour-
« Pour toi )> de la « Grosse valse >) (Gérard Calvi, Barclay, LD dis, sans que le rumb/e sorte réellement. Le médium et l'aigu sont
591 30). L'équilibre est agréable, le baffle descend assez bas et pro- bons, mais les transitoires moins percutantes. (Pierre Loyez : « Effet
prement. Piene Loyez note : « Pas de tonique daos les graves. de boîte. Extrême grave et extrêmes aigus manquent. L'effet de
Un peu moins d'air que dans la référence, mais très bon équilibre présence est amoindri par l'enrobement des bruits parasites du
sur ! 'orchestre >>. clavecin dans le grave. T ransitoires moins bien rendues »).
Orgue Applaudissements
Les prises de son de variétés étant généralement très trafiquées, Ce test est un des meilleurs qui soient, et vient toujours confirmer
d'un rendu peu naturel, nous passons à un test plus musical. Nous ce que quelques écoutes musicales ont permis de déceler. Les applau-
abordons donc l'écoute de l'orgue avec le disque de Michel Chapuis dissements se révèlent ici « ronds » et « ternes », « sans chaleur »
à l'orgue Clicquot de la cathédrale de Poitiers (AMS 30). dit Pierre Loyez. Nous sommes, malgré tout, un peu étonnés d'un
La vraie musique, bien enregistrée, est immédiatement révélatrice. résultat aussi décevant apparemment.
L'orgue perd de l'ampleur, les graves bourdonnent un peu. Mais le Je pousse alors un peu les aigus, de quelques dB seulement. Les
médium, qui prend d'autant plus d'importance que l'extrême grave applaudissements prennent alors, subitement, couleur et vie.
Les Français, fort amoureux du Tyrol el du chant « tyrolien » haut-bavarois. Très vite, les deux voix du « Chiemgauer-Jodel •
ont coutume, lorsqu'ils y ajoutent le goùt des voyages, de gagner Duo» ont conquis le public; la Radio comme la Télévision de l'Etat
directement l'Autriche, et passant par Innsbruck, Saint-Jean-du- de Bavière ont diffusé leurs concerts et enregistrements.
Tyrol et Salzbourg ils pensent connaître tout le pittoresque et les Ce duo féminin apporte beaucoup plus de fraîcheur au jodel ;
richesses artisanales, musicales, et traditionnelles de cette heureuse cependant plusieurs prises de son à destination phonographique
région. C'est à 30 km à l'est de Salzbourg, à Saint-Wolfgang que la égalisent malheureusement et nivellent les nuances fort expressives
très célèbre opérette de« l'Auberge du Cheval Blanc» a vu le jour.
Nous nous permettrons de regretter la méconnaissance de l'autre
versant du Tyrol, côté allemand, surtout fréquenté par les Allemands
eux-mêmes, les Hollandais, et ... les Autrichiens. Même les Fran-
çais qui recherchent la Bavière, n'en connaissent souvent, à 1'issue de
la Forêt-Noire que la route romantique jusqu'à la ligne Füssen-
Munich, et ignorent les Alpes Bavaroises de Füssen à Berchtesgaden
et Salzbourg.
Le retour de Salzbourg par l'Allemagne se faiL par l'autoroute
jusqu'à Munich, et les richesses du folklore haut-bavarois restent
en marge, ignorées. Peut-être est-ce un bien pour la qualité des tra-
ditions; ajoutons que )'Alpe, en Bavière est plus verte et que les
maisons fraîches, fleuries, sont beaucoup plus nombreuses à être
coquettes que sur le versant Autrichien.
En Autriche une moindre richesse locale et une plus grande dépen-
dance de l'habitant vis-à-vis de l'industrie touristique peuvent
expliquer ces caractères régionaux différents. Sur les deux versants
des Alpes, le chant fleurit et les soirées de l'Alm-Tanz s'animent,
mais ce folklore, du côté allemand, est plus imprégné de la propre
de ces voix, que nous connaissons bien. Les orchestres typiques,
« joie de vivre » des habitants.
hauts en cuivres, contribuent souvent aussi à régulariser le débit
C'est donc de « tyroliennes » allemandes que nous parlerons ici,
vocal, quand ils ne le dominent pas. Nous préférons de beaucoup
à propos d'enregistrements typiques.
la guitare ou la cithare, pour accompagner le Chiemgauer-Jodel-
Cette technique du chant« jade/», pour lui donner son vrai nom,
est beaucoup plus qu'un élément pittoresque; la souplesse des Duo et regrettons que la plupart des disques, édités sans doute dans
sons de gorge peut, lorsque le chanteur maitrise parfaitement un but de souvenir touristique, fassent trop de place aux flons-
ftons des orchestres.
ses timbres, être considérée comme un art, difficile et délicat.
Bien des chanteurs tyroliens, surtout masculins, ne peuvent Plus de quarante disques ont été enregisLrés par ces jeunes filles :
éviter les brèves apparitions d'un timbre de fausset, qui, s'il ajoute Polydor-AUemagne, Odéon-Allemagne, Ariola, Starlet, Philips-
au trouble étrange du << jodel », réserve à l'auditeur une part d 'insa- Allemagne, Telefunken.
tisfaction et engendre très vite la lassitude. Citons seulement, à titre d'exemple quelques 45 tr: Telefunken
Alors que l'origine de cette gymnastique vocale réside dans UX 5009 (Ruhpolding) où un duo à l'accompagnement discret
les appels des pâtres ou des forestiers des Alpes du Tyrol, les coutu- avec refrain en jodel précède une Alm-Tanz (les claquements sur
mes locales ont tôt fait d'y voir l'appel même de l'amoureux soli- les culottes de cuir sont un test de vérité pour votre chaine H1-Fi;
taire en plein décor alpestre, et les réponses de la bien-aimée sont sur un électrophone, ce sont des bruits piteux) Telefunken UX 5217
venues compléter Je jade/ et lui donner son caractère romantique. (Chiemsee) où la polka en jodel de La Kampenwand est légère,
On peut constater fréquemment que les voix féminines savent fraiche et bien enregistrée; sur l'autre face, le fameux petit train
mieux garder, dans toutes les ondulations du timbre, des sonorités de Prien-sur-Chiemsee tient la vedette; citons encore le chant
claires et justes. de !'Edelweiss du disque Philips 423 394 PE et les chants de l'AUgaü
Nous avons remarqué la très grande pureté des voix de deux du disque Odéon 041340. Nous ne pensons guère de bien, au point
artistes dont la célébrité mérite attention. de vue gravure et prise de son, des deux Ariola entendus. Le disque
Ces deux jeunes filles, Res! et Annelise, ont su associer leurs Ariola 10768 AU peut cependant être cité, mais les couplets sont
talents, et le duo en « jodel » de ces deux voix très fraîches, l'une fort pompiers et le jodel y occupe peu de place. Nous préférons le
soprano, l'autre contralto, donne un charme particulier aux tyro- disque Ariola 36337 C qui traduit à peu près la délicatesse du célèbre
liennes qu'elles interprètent. « Das Echo vom Kônigsee » et le disque Starlet EP 45 3015 avec
C'est en H aute-Bavière, près du lac Chiemsee, dans le char- le << Silberwald Echo >> oil les deux voix se répondent aussi en jodcl.
mant village de Ruhpolding que ce duo naquit. Les deux artistes Des disques 33 tr importants (Telefunken, Philips, etc.), réunissent
ont été employées de la célèbre firme de magnétophones « Kôrting » de nombreux chants typiques autrichiens, mais le jodel y est chanté
qui a su faire de Grassau, un des centres les plus actifs du folklore par voix d'homme et nous les aimons moins.
L'échappée bl'lle, rcvcc par Henri (,t1rci11, d'une génération envers laqucll.: on est bien par Btatrlce Mo11/i11. Réalisation · Caroline
recopiée par Romain Bo111eil/1 jouée a trois injuste à force de ne vouloir tenir compte le Cler - Lucien Adè, ( Disques Atlis 33 VS 587-
personnages :l\c..: .\fo11iq11e Tarbès sur une plus souvent que de, brebis ~lieuses figurant 33-30).
musique d'Alain Clavier, enregistrée en public fatalc:ment dans ,es rangs. Sij'a1 d'abord apprécié le fait de cet hommage
au Théâtre La Bruyère (P/rilips P 77.235 L- Claudl! Vinci. « 20 ans dtljà n (Philips P posthume rendu à un aimable iconoclaste qui
33-30). 77.228 L-33-30). a bousculé fort opportunément et avec succès
Un ca~. Oui, vingt uns déJà, ou presque, ont p,MC pas mal de pots de 0eurs, je dois dire qu'à
Vous me demanderiez de définir le sujet, depuis la fin de la guerre. Les dates sont là, l'écoule je n'ai pas été emballé. Le, chansons
les situations, les personnages de cette chose au"lquclles ne s'accordent pas toujours les ici reunies ont, pour la plupart, déjà été enre-
à laquelle Je ne ~ais pas donner de nom, qui souvenirs. gistré.:, ailleurs. Quant aux textes intermédiaires
a été d'abord mise en scène puis en di,que, ils ~ont minces, faciles, fragiles... Le seul
Pour ceux qut ont vécu cc temps, ou bien intérêt précis qu'ils présentent - mnintenant -
j'en serais totalement incapable. Non pas que c'était hier, un hier proche dont ils n'arrivent
j'aie été inallcnlif en l'écoulant, bien au con- est la hantise de la mort qui s'y lit. Reste à
pas à se débarrasser, ou bien. p,1r peur peut-~trc savoir si le choix a été fait compte tenu de la
traire. d'en être obsédc, 11s l'ont si ,igourcuscmcnt disparition prématurée de Boris Vian ou si
C'est parfaitement (et je n'&.,is pas « par- rejeté que c'en est devenu un fabuleux passé tout autre choix eut été caractérisé par la même
fa11cmcnt » au hasard) décousu, échevdé. lointain. Pour bon nombre de ccu"I qui n'ont constant..: ?
farfelu. Théoriquement, c'e,t trop visuel pour pas encore vingt nns ou qui ne les ont guère
le disque. Mais, comme l'a écrit Romain Bou- dépassés, c'est comme si ça n'avait pas eu lieu. Serl(c Gai11sbo11rl(. 10• série ( /1/r///p., 434.888
teille, il y a un troisième auteur, gr(lce à qui « Hitler. connais pas ! ». Dans tous les cas, BE-45 P).
ça passe : le public, aH:c son rire homérique et la vie va désormais si vite qu'elle nous rend Toujour, personnel, original et sombre.
quasi incessant. trop oublieux d~-s e'O\actes réalités, de celles La chan~on la plus curieuse : L.A.E dans
Et la ,cule indication que je puisse ,ous qu'il importe de garder pré,entes à l'esprit l'A.T.I T.I.A. En d'autres termes · Elaeudan-
fournir c'est que, justement, j'ai souvent ri, non pas tant par ressenument rétrospectif la Teitcia.
seul, chez moi. que pour nous protéger des possibles dangers Hélène Martin (Disques Adès 33 VS 591-
de l'avenir. Et il est heureux que la chanson 33-30).
Un cas, je vous dis. avec toute son efficacité, participe à ces rappels
nécc"aires. Elle continue, certes, sur sa bonne lancée,
• •• Ce disque y conmbue, plu, qu'aucun autre
et de façon excellente, tant par la teneur de son
mais - attention 1 - a,ec une voix qui res•
semble de plus en plus à celle de Patachou,
Prése111t11io11 dt• la Beauce ti \orre-Dt1111e de programme (« Le chant des partisans », tendance nu chevrotement comprise...
Chartres, de Charles Péguy, par Henri Doublier « Nuit et brouillnrd », « L'affiche rouge ». etc.) Guy Réart (Temporel-Festival G B 60.002-45 P)
(Club National du Disque. CND 47-33-30). que par les interprétations de Claude Vinet. li n'y a plus seulement bal mais aussi disques
On dtt volontiers qu'un texte médiocre peut Sa voix à la fois mâle et délicate, sa dicuon chez Temporel. Suivant une nou,elle mode
ètre « sau,é » par son mtcrprete. l:t c'est simple et juste, son style sobre, tout de lui qui semble \·ouloir se généraliser (cf. André
parfois vrai. 1 n revanche, la réciproque ne répond exactement à ce qu'appelait ce pro- Verchurcn, Linc Renaud, MouloudJi, etc.).
l'est pas : si beau et fort qu'il soit, un grand gramme. Et, bien entendu, dès le deuxième disque, on
texte ne peut souffrir la médiocrité, il ap- Caroline Cler et Chris1ia11 Borel cha111e111 fait comme s'il y en avait eu 60 001 avant !
pelle un grand interprète. Charles Péguy en Jacque-Simonor (S/\.1 25 M-135-33-25).
a un ici. A part ça, c'est toujours un réel plaisir de
Souvenirs au\st (et L'Hôtel au clair de lune », retrouver Guy Béart. Encore qu'au lieu de sa
CHA"ISO"\S 1 le bar de ! 'escadrille », « J'ai pleuré sur « Télé » un peu folle et décousue j'eusse préfér6
te, pas». etc.) et expression du souvenir gardé le mordant d'une vraie mise en boite.
Noëls i11su/i1es, par Béatrice Anwc, i1arc de l 'nimable compositeur trop tôt disparu. A propos, le << Cercueil à roulettes » est à
Ogerer, Ml<:llt'I Aubert et lfen•é Wa/111, (Or- En outre, nouvelle démonstration de la déconseiller au'\ automobilistes impression-
phée 150.051 8-45 P). souplesse du talent de Caroline Cler et de nables 1
Quatre Nods sortant réellement de l'ordi- Christian Borel. De plus en plus, ils se mult1- Pia Colombo (Feitiva/ FX 45-1422-45 P).
naire (lequel, comme si la circonstance y obli- plicnt dans tous les domaines, jusqu'au"\ Sa sensibilité et ~a puissance se confirment,
~eait, n'a que trop souvent la consistance de la antipodes. Et, partout, ils trouvent et ib gar- qui la désignent de plus en plus nettement
ijUi mauve), mon préféré restant le cc Noël des dent le ton ju,te. pour ln succession d'Edith Piaf et sont ici
enfants noirs » de Charles Trénet, admirable- Les plus belles vt1/ses, par Aimé Donillt remarquablement appuyées par l'orchestre
ment servi par Béatric.: Arnac. (U Cham du Monde LDX-S 4304-33-30). d'O. d'Andréa.
Chansonr pour rumré. par Maric•Claire Sou, enirs encore, dans un autre genre encore François Dalla (J.B.P. 54.951-45 P).
Ptchaud (S\f 17A-149-45 P). « Aimer, boire et chanter». « Estudiantina », A l'inverse, on peut dire que c'est en dépit
Disque insolite aussi que celui-ci. 0 combien ! c< Valse des roses "• « Valse tendre, valse d'un accompagnement faible et d'un répertoire
Par son sujet et par sa présentation : une sorte blonde », « La ronde >>... Certes, les paroles quelconque que cc chanteur s'impose ; de
de «journal» de l'auteur-interprète, une belle de certaines de ces mélodies, surtout celles façon, par conséquent, d'autant plus probante.
et émouvante méditation. venues du X IX• si~cle, ne constituent pas des Avec la grande qualité de voi"I qui est la sienne
monuments littéranes, mais ln musique e,t avec son style simple et agréable, ce Lyonnais
Allons, que de tels « produits » également toujours gaie, jolie, dansante et touJours
arri\ent sur le marché phonographique en (il l'est au moins par ! 'origine du disque)
appropriée la voix charmante d'Aimé Doniat. devrait \ile réaliser le rêve exprimé par l'une
..:ompense bien d'autres 1
l.t·s chansons tles conscr/1.r, par Claude de ces quatre chansons : être vedette à Paris
Pi!re Didier, n• 3 (Philip.r B 76.588 R-33-25). Flagcl et sa v1cllc, chœur et ensemble instru- et à la Télévision (puisque tel est toujours le
Etonnamment « dans le ,ent ». par la srâcc mental sous la direction de Paul Uy (Phi/lps rêve des provinciau,, même dans l'édition
en partie de l'orchestre François Raubcr, P 12.805 L-33-30). enfin décentralisée !).
le père Didier e,t digne du grand succès popu- Souvenirs toujours et toujours dans un Jacq11t'li'le Danno (J'S.\{ EGF-729-45 P).
laire que d'autres religicu"I chanteurs ont déJà autre genre. A vrai dire, un genre dont ce disque Toujours émouvante, parfoi, déchirante.
connu. doit être l'unique illustration Un document (Mais cc n'est pas en criant comme à la fin
Gai, simple, sympathique dans ses inter- par conséquent, et fort agréablement pitto- de << L' Apocalypse» qu'elle le devient davan-
prétations, il 1'est aussi dans ses textes. resque. tage... ).
J'ai particuhèrcment apprécié« La jeunc,c;c ,, Pa,a•ec lt!tlosdt la Q.T.R. Textes et chansons A noter en passant, en pensant à « Cette
qui souligne la générosité et les élans cflecttfs de Boris Vian, dits par Y,es Robur et chant~es nuit-là », la confirmation de cette mfluc:ncc
29 380 Paris BN Est Va 362. Le Pautre. L'Alceste de Quinault et Lulli, dans la cour de Marbre (Photo Glraudon 1929)
De la scene
'
1-yrique au microsillon... CVI)
par Jacques DEWÈVRE
WAGNER. « Die Walkure >> (version abrégée). Birgit Nilsson, un tout orchestral-vocal. Et aussi parce qu'on sent un peu,
Gré Brouwenstign, Rita Gorr, Jon Vickers, George London, dans une réédition, le « remake» technique. Il y a, dès le début
el le « London Symphony Orchestra », sous la direction de dans l'air de Siegmund, une sorte de « tintement » résonnant:
Erich Leinsdorf. R.C.A., LSC-2692-B. Stéréo. Cotation sans doute dû, au départ, au traînage de la réverbération.
technique : 14. Wotan en acquiert une voix caverneuse : l'excellent baryton
Une perspective sonore vraiment thlatrale, les chanteurs London ayant déjà, à !'état naturel, une émission assez sombre.
étant tout de même un peu lointains pour une écoute domestique Une curiosité dans la distribution : trois Européennes du Nord,
moyenne. li est nécessaire d'élever le niveau pour rétablir un deux Canadiens, pas d'Allemands. Cc sont d'ailleurs des noms
équilibre naturel, et pouvoir suivre le discours. C'est justement qui sont garants d'une interprétation de classe. Mais la première
ce à quoi le procédé(< Dynagroove >>n'oblige pas, cette édition-ci journée de« L'anneau des Niebelungen » vaut d'être possédée
n'appartenant pas encore à cette nouvelle série. Elle suit encore en entier, puisque la chose est possible. Ceci n'est qu'un échan-
la technique « Decca » (les preneurs de sons sont, ici, les leurs) tillon.
avec son enrobante réverbération. Si celle-ci se justifie esthé-
tiquement sur un programme wagnérien (quand il s'agit de la
Tétralogie surtout) plus que sur tout autre, ce« halo » perpétuel, PUCCINI « Tosca » (intégrale). Leontyne Pricc, Giuseppe
s'ajoutant à une stéréopf:ionie qu'il amenuise, est un peu lassante Di Stefano, Giuseppe Taddei, Fernando Corena, Carlo cava
pour des oreilles d'acousticien, sinon pour celles du public Pierro di Palma, le « Wiener Staatsopem Chor » et le « Wie:
mélomane. Malgré l'accueil généralement enthousiaste réservé ner Philharmoniker J> sous la direction de Herbert von Kara-
à l'intégrale de cette « Walkyrie >,, ces extraits, quoique pressés jan. R.C.A. (série « Soria»), LSC 7022 1 et 2. 2 x 30 cm,
de façon impeccable (c'est du « Teldec l>) ne m'ont pas enthou- en coffret, avec album illustré en couleurs. Stéréo. Cotation
siasmé. Sans doute parce que des fragments ne rendent jamais technique : 16.
l'atmosphèrejuste d'une œuvre lyrique (_publie-t-on des<( digests» La grande vedette de cet enregistrement, c'est la direction
de symphonies ?) surtout lorsque, signée Wagner, elle forme de Karajan : une nouvelle découverte du décor orchestral que
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savait brosser, pour son théâtre, Puccini, et qui s'efface trop tisme, considéré comme la seule forme possible de renouvelle-
souvent au cours de représentations routinières. L'Orchestre ment de l'art, et trouvent donc difficilement un public« payant »
Phiharmonique de Vienne «sonne>> admirablement dans le en dehors de quelques vrais convaincus (qui sont à admirer)
cadre de la Sofiensaal, où naquirent tant de prises de son de et d'un supplément de snobs, encore insuffisant, Car, il convient
Decca et de R.C.A., sous la supervision artistique de John de leur rendre hommage avec les organismes officiels de radio-
Culshaw. Ce nom définit d'office le « style microphonique» diffusion, ce sont, à leur manière, les seuls mécènes d'aujour-
bien venu pour certaines œuvres, vraiment déplacé pour d'autres. d'hui. On comprend que le succès, basé uniquement sur le
Un immuable gabarit technique ne peut servir, avec intelligence, théâtre lyrique, de l'auteur de <c La Tosca » les aigrisse. Mais
tous les opéras. A celui-ci, il convient partiellement - plus il est dangereux pour eux d'évoquer un manque d'inspiration;
qu'à demi - et sera, pour moi, l'occasion de développer quel- et lui dénier toute valeur est une position simpliste. Il est d'ail-
ques idées, sans doute fort personnelles et quelque peu utopistes, leurs significatif qu'un des plus authentiques de nos critiques
sur ce que devrait être l'ambiance acoustique d'un opéra enre- (ce mot ne suppose-t-il pas un franc-parler?), j'ai cité Antoine
gistré, où elle prend la place de la mise-en-scène. Ceci sans une Goléa, ait une optique très différente : acharné batailleur en
recherche systématique de vérité, mais sans non plus la négliger faveur des bastions les plus avancés de la musique contem-
systématiquement, car elle peut être un heureux élément de poraine, cela ne l'a jamais aveuglé quand il s'agit d'apprécier
diversité. Je m'explique, en m'appuyant sur cette œuvre lyrique ceux qui ont conduit à cc que l'on compose de nos jours. Et
et cette édition phonographique. Sur l'orchestre jouant seul Puccini est un de ceux-là. Son orchestration a été, à son époque,
et pour le premier acte, c'est parfait. L'atmosphère globale et d'avant-garde. On feint de l'ignorer. On peut cependant se
réverbérée est bien celle de cette église romaine où retentiront demander qui des deux <c derniers grands» de l'opéra est /e
les chœurs du « Te Deum» avec, en contrepoint, le « manifeste plus moderne : Richard Strauss ou lui.
intérieur» du Baron Scarpia, cependant que tonne le canon Et, pour leur époque, c< La Fille du Far-west » et c< Turandot »
et que battent les cloches. Le deuxième acte se passe, lui, dans ne sont-elles pas musicalement avancées? Sachons gré à Herbert
le bureau du chef de police qui, quoiqu'il ne s'agisse nullement vo11 Karajan d'avoir magistralement <c illustré» à l'orchestre,
d'un réduit, suppose plus d'intimité, une moindre prédominance cette c< Tosca ».
des sons indirects, et des voix plus présentes. Cet effet n'est La distribution, que j'allais presqu'oublier est cependant
que partiellement obtenu ici et, si l'introduction orchestrale celle d'un gala à !'Opéra de Vienne. Leonlyne Price est une
du troisième acte et la chanson du berger (joliment chantée Floria passionnée s'exprimant en un beau soprano dramatique.
par un jeune sopraniste) sont cc enlevées». . . par Karajan en Di Stefano - Caravadossi - emploie, sans excès, toutes les
des nuances accentuées par un « volant » de réverbération, ressources classiques du ténor italien. Le Scarpia de Taddei,
on peut regretter que la transition vers le décor de plein air, un des grands barytons de notre temps, aussi à l'aise dans le
soit la terrasse du Château Saint-Ange, ne soit pas soulignée bouffe mozartien que dans Je Bel Canto, est vocalement impec-
par le passage à une acoustique plus mate. Pareille diversifi- cable; mais on ne Je sent pas assez - par le seul sens de l'audi-
cation ne nuirait nullement, bien exploitée par un metteur tion, du moins - fouiller le jeu du personnage, une figure de
en ondes imaginatif assisté de techniciens habiles. D'autant théâtre s'il en est. Parmi les emplois secondaires, on s'offre
plus que nous nageons ici en plein vérisme. Un bien grand mot, le luxe d'un Corena, avec le résultat d'un savoureux sacristain,
d'ailleurs, car cette classification en cc écoles » est souvent au premier acte.
approximative. N'y a-t-il pas, dans « La Bohème», encore
beaucoup de romantisme attardé? Ici, le parti-pris est plus Je m'en voudrais de ne pas mentionner, enfin, un agréable
net et le propos dramatique porte à coup sûr. Avec l'emploi complément de cc coffret : le traditionnel album (rédigé en
de «ficelles» bien entendu. Un André Cœuroy, qui consacra anglais), qui est splendidement décoré. La couverture reproduit
un livre entier à commenter, par moments avec chaleur, cette l'affiche de la première mondiale à l'opéra de Rome en 1899.
Tosca, à une époque où, plus que maintenant, il était de bon Signée Hohenstein, elle a un pouvoir d'attraction certain,
ton de trouver ça <c facile et dépassé», n'ose pas faire autrement en un style qui revient lentement, mais sûrement, à la mode.
que de se rétracter en conclusion. Mais qui a dit mieux depuis, Sur les pages intérieures, les croquis originaux des costumes
dans le genre, avec pareille popularité ? La réponse négative et décors, par le même artiste. Quelle touche ! On trouvera
explique qu'un Boulez «vomisse» (serait-ce une des manifes- aussi des photographies d'une représentation à l'Opéra de
tations les plus spontanées de l'intellectualisme?) Puccini. Vienne, avec les artistes ayant participé à l'enregistrement, et
Bien des compositeurs contemporains, œuvrent dans 1'hermé- des notes sur celui-ci, par son directeur artistique.
Alex et Francini, avec Bernard Haller (Philips dont j'ignore d'ailleurs l'âge, semble avoir Remarquez, c'est plutôt la voracité impéria-
434.930 BE-45 P). échappé à l'accident habituel. Grâce à la vertu liste du micro phonographique - phono-
majeure. valable à tous les âges et qui s'appelle : phagique, voulais-je dire - en général qui
Un bon trio dans la meilleure tradition la simplicité. excite mon ironie que ce disque en particulier.
nalve des clowns et dans ce qu'elle peut avoir Mon premier livre de chansons, par Maria Honoré Bonnet sait de quoi il parle. S'il
de valable en disque. Candido (Festival ALB 5012-45 P). estime que des flexions à domicile sont utiles.
Ecoutez. Et, même si vous avez dix ans Ici, également, succès de la simplicité. il faut le croire et faire des flexions sans fléchir 1
depuis un quart ou un demi-siècle, il faudrait Maria Candido n'a pas cru devoir bêtifier Mais avouez - ô Charles Cros I ô Thomas
que vous fussiez drôlement malhonnête pour parce qu'elle c< se penchait vers les tout petits» Edison ! - qui eut cru qui eut dit qu'un jour
ne pas convenir que, vous aussi, vous vous et c'est parfait. Ainsi sont restitués dans leur la pratique du ski débuterait non pas sur des
serez laissé entrainer à chanter « Qu 'est-ce véritable dimension cc Au clair de la June >>, pistes blanches, mais dans des sillons noirs !
que ce, que ça, que c'est >> 1 <c Cadet Rousselle >l et autres « Roi Dagobert ».
Les chansons de « J.ferlin l'enchanreur >l
(Le Petit Ménestrel, 45 VS 590-45 P). Mon petit oscar de la publicité phono-
Charmantes, amusantes, pittoresques et Je vous l'avais bien dit : tout, tout ! graphique (suite). li va une fois de plus à
interprétées de façon propre à laisser les petits Tout passera par le disque, comme les Polydor.
enfants vraiment enchantés. bébés à la moulinette chez Jean-Christophe Reçu de cette maison, sous une enveloppe
Averty. ordinaire, un petit carré de carton ondulé
Benjamin Boda (Festival FX 1403 M-45 P). Voici - tenez-vous bien, oui asseyez-vous, portant, d'un côté : « Si vous aimez Brahms... n
A priori, rien de plus redoutable qu'un c'est préférable, même si vous êtes sportif - et de ! 'autre : « ... venez donc nous aider dans
gamin chantant I Tout de suite, il a la glotte voici l'enseignement du ski par disque et en nos magasins à emballer et expédier les premiers
cabotine et sa fraicheur native devient celle chambre : Honoré Bonnet, entratneur de l'équipe coffrets de la souscription Brahms-Karajan.
du singe savant. Or, à en juger par ce seul de France, vous prépare 011 ski. (BAM LD Tenue de travail. Beaujolais. Saucisson ».
disque que je connaisse de lui, Benjamin Boda, 408-33-17). A la bonne vôtre, Messieurs-Dames 1
DISQQES CLASSIQQES
par Jean-Marie Marcel
J.-S. BACH. Œuvres d'orgues pour Noël. Cet enregistrement excite notre curiosité, car il révèle un compo-
André Marchal aux orgues de la cathédrale siteur espagnol inconnu, du XVIII• siècle, bénédictin et maître
de Zurich. (Guilde Internationale du Disque de chapelle de !'Abbaye de Montserrat. Mais rapidement, notre
M 23 77) Stéréo. Cotation : A 18. curiosité est entrainée dans une autre direction, car les solistes,
Ce disque ne s'inscrit dans aucun programme ni aucune intégrale, dont le rôle est important, sont de jeunes garçons à la voix de
mais réunit simplement quelques pages de Bnch inspirées par soprano ou d'alto. Ces voix sont étonnantes, et leur interprétation
Noël, dont certains extraits de /' Orgelbücl,/ein. L ·autorité calme pleine de sensibilité. Mais il faut admettre que leur manque de
d'André Marchal donne toute leur valeur à ces pages, et l'enregis- science vocale et leur jeunesse donnent un petit sentiment d'insé-
trement remarquablement réalisé traduit toute la perspective et curité, et n'accordent pas à la partition toutes ses chances d'être
la couleur de l'orgue de la Cathédrale de Zurich. A vrai dire, cet mise en valeur. Il y a chez ces jeunes chanteurs quelque chose
orgue sonne assez différemment de ce qu'il paraît dans la prise de d'inachevé, d'inexpérimenté. Sans compter que l'interprétation est
son des disques Harmonia Mundi de l'intégrale de Lionel Rogg. parfois un peu molle et celle de l'orchestre aussi.
Cela tient sans doute au fait que le ou les micros doivent être placés
plus loin, et que d'autre part il s'agit ici de stéréophonie, alors que Cela dit, la cantate Sile,u:io et les Matines de Noël sont de belles
nous ne connaissions jusqu'iciqu' une version mono chez Harmonia œuvres d'un caractère mozartien assez marqué. Ce disque, malgré
Mundi. ses défauts sensibles et repérables, reste donc d'un grand intéret,
et attachant par ses d ifauts mêmes, pourrait-on dire. L'enregis-
J.-S. BACH. So11a1es pour clavecin el violon. trement est de type g obal, musical autant qu'on peut l'être, et
Clavecin : Zuzana Ruzickova, violon : Josef donne sa perspective naturelle à l'ensemble.
Suk. (Supraphon SUA ST 505 49 & 50,
2 X 30). Stéréo. Cotation : A 19.
Cette version des sonates pour violon et clavecin de J.-S. Bach MOZART. Messe eu 111 maj. K 337. So11a1a
a recueilli les suffrages unanimes de la presse écrite, et de la presse al/'Episto/a K 336. Da vidde Penitente Oratorio
parlée telle que j'ai pu en prendre connaissance. Ces ceuvres de K 469. Chœurs de la radio de Salzbourg,
Bach me tenant particulièrement à cceur j'ai voulu me former orch. Camerata Ac-ademica du Mozarteum
un jugement par moi-même. de Salzbourg dir. .Ernst H inre::ier. (Antho-
Josef Suk a des qualités violonistiques de premier ordre, un logie cc Musica Sacra-Charli~ » AMS 65)
coup d'archet somptueux, de chaudes sonorités. L'interprète a un Stéréo. Cotation : A 18 R.
souffle puissant, une générosité débordante, des conceptions conqué- Ce disque présente un intérêt musical exceptionnel du fait qu'il
rantes ; une conviction aussi, dans le discours, qui frappe. Ce sont s'agit du premier enregistrement d'une des dernières Messes de
des qualités de concertiste qui font que son interprétation est faite Mozart, et que nous y trouvons d'autre part deux airs originaux
pour l 'cstrade, pour gagner un vaste auditoire, forcer la rampe. d'une Cantate, « David de Penitente », qui fut écrite d'après la
Sa partenaire, plus modeste, éclipsée par tant de lumière, fait un Messe en ut mineur. La messe est d'une belle ampleur et d'une
excellent travail, humble mais efficace et juste. Au total, cette grande beauté ; une charmante sonate pour orgue et orchestre
version est prestigieuse et peut-être supérieure à celle de Grumiaux. remplace le Graduel, supprimé par ordre de l'archevêque. Les deux
Mais, je l'ai dit à propos de la récente version de Grumiaux airs de « Davidd~ Penitente » mettent bien en valeur le soprano
justement, ces pages de J.-S. Bach réclament de la part de l'inter- et le ténor, mais m'ont paru un peu superficiels, un peu « airs
prète un certain renoncement à son rayonnement personnel et de bravoure ».
violonistique. Cette intériorité, cet esprit de contemplation, cette
ascèse ne sont pas l'affaire de tout le monde. L'enregistrement est de premier ordre, il respecte avec un grand
Je les ai rencontrés chez Paul Makanowitzky (Lumen). Mais cette naturel la perspective grandiose de l'église et sa réverbération.
version est-elle encore disponible ? Les solistes situés à une place et à un niveau parfaitement vrai-
L'enregistrement de Supraphon est remarquable aussi bien pour semblables.
le violon que pour le clavecin, et rejoint le plus haut standard
international actuel.
ROUSSEL. Le Festin de l'araiqnie. Bacchus
D VORAK. Q110tuor à cordes ert mi ma]eur. et Ariane (2° suite). Si11fo11ietta pour orch.
De= valses. Quatuor Dvorak. (Supraphon à cordes. André Cluytens, Société des
SUA ST 50 528) Stéréo. Cotation : A 18 R. Concerts du Conservatoire. (Columbia SAXF
Cette interprétation est marquée par une telle autorité et une 1 001) Stéréo. Cotation : A 14,
telle animation qu'on a peine à imaginer que le montage ait pu
y jouer un rôle : on a le sentiment d'assister à un moment parti- Je n'avais pas demandé ce disque lors de sa parution, et c'est
culièrement heureux et euphorique de cet ensemble, où se réalise la sélection pour l'Académie d u Disque qui l'a amené entre mes
un accord profond pour exalter une œuvre dans tout son élan et mains. La discographie de Roussel est actuellement réduite, et
tous ses contrastes. nous avons ici avec André Cluytens une interprétation chaleureuse,
L'enregistrement est excellent, quoique légèrement trop réverbéré colorée, souple. Un peu trop impressionniste parfois, en assou-
pour mon goût : ! 'équilibre est excellent et chaque instrument plissant ce qu'il y a de volontairement sec et rythmique chez l'auteur.
garde avec précision sa personnalité. Je crois que la technique de 1'enrcgistrement est pour quelque
Les deux valses qui, heureusement, occupent peu de place sur la chose dans ce sentiment. Les sonorités sont d'une vérité et d'une
seconde face, m'ont laissé assez indifférent. fraîcheur remarquables, mais l'acoustique (de la Salle Wagram
probablement) est mal maîtrisée. Le grave est gonflé, outré, la
J osep Antoni MARTI (1719-1763). Camare de réverbération enfle l'orchestre. L'impression qu'on reçoit de l'orches-
de Noël « Silencio ». Ma1i11es de Noël « 0
Magnum Mysterium ». Maîtrise et chœurs tre est frappante, certes, mais anormalement ; la salle paraît vide.
de l'abbaye de Montserrat, ensemble instru- Il y a là de quoi faire une démonstration d'orchestre pour haute-
mental des solistes de Barcelone dir. dom fidélité mal comprise, mais pas de quoi convaincre un habitué de
lreneu Segarra. (Anthologie« Musica Sacra- concert.
Charlin » (AMS 42) Stéréo. Cotation : B 18. ( Suite page 81)
revue du S - Nu 4 - Fé r r 1965 79
LES CONCERTOS
Serge BERTHOUMIEUX
Riche de six disques, cette rubrique offre aujourd'hui une belle
diversité et le plaisir de quelques découvertes, mais auparavant,
parlons d'œuvres consacrées.
De Beethoven, la deuxième gravure du Concerto ('Empereur par
A. Rubinstein apparait avec Leinsdorf au pupitre de l'orchestre
Des microsillons ... Symphonique de Boston et nous y trouvons un Rubinstein toujours
égal à lui-même. Cependant toujours dans la plénitude de la force
expressive, son jeu semble avoir gagné en clarté et en vigueur ;
mais nous parlons là sur des pointes extrêmes. Ce qui différencierait
ces deux gravures viendrait de l'orchestre de Boston. Le commen-
tai re de Leinsdorf gagne dans la rondeur des timbres, dans la noblesse
des nuances, qui donnent aux thèmes une générosité plus grande.
LA MUSIQUE DE CHAMBRE
Précisons bien que ceue nouvelle version a bénéficié des apports
Dans ce domaine, une très large place est faite aux classiques ce de la technique dynagroove. En somme le point dominant de cette
mois-ci. Un disque consacré à Albinoni nous offre de fort belles nouvelle version est sa supériorité sonore. (R.C.A. mono 635.028.
pages de sa musique avec le célèbre Adagio dans une rnterprétation Stërèo 645.028).
donL la rare beauté d'expression atteint une certaine grandeUJ Avec un calme olympien et une Jeunesse déjà évoluée, soutenu
avec J.F. Hcndel, violoniste qui possède une sonorité claire et par la forte densité musicale de Brahms, Van Cliburn nous donne
harmonieuse conduite avec un archet d'une maltr1se supérieure. du Concerto N• 1 pour piano, une vision très proche de la grande
Le Concerto à 5 op. 9 N• 2 met en lumière les fines sonorités du tradition brahmsienne. Le trait est travaillé dans sa matière riche
haubolstc Jacques Chambon, toujours parfait musicien; un concerto tout en lui donnant l'ampleur qu'il faut sans le moindre excès.
op. 7 N• 6 écrit initialement pour hautbois mais interprété ici à la La sonorité, tout en restant de clarté analytique, a dans ses réso-
trompette par Maurice André trouve un éclat fort séduisant sans nances tour à tour fines et fortes, un certain voile caractéristique
lui enlever ses qualités premières; les qualités de Maurice André qui la nimbe d'une poésie très sentie. Je suis Van Clibum depuis
y sont pour beaucoup. Enfin, deux Sinfonias témoignent d'une sa suprême récompense du Concours Tchaîkowsky de Moscou et
belle richesse mélodique. Au total, une belle anthologie qui reflète je suis heureux de constater la maturation qui s'est effectuée chez lui
le climat de cette république vénitienne si riche d'enseignement, pour arriver à une concentration aussi fortement établie pour un
de portée culturelle et de rayonnement. Les Solistes et les musiciens artiste de 30 ans seulement. li est remarquablement soutenu par le
de l'orchestre de chambre de la Radiodiffusion Sarroise semblent commentaire de Leinsdorf d'une impressionnante projection ; il
conquis par ! 'ambiance joyeuse de cette musique bien conduite par taille et construit ses intervention~ avec un souffle d'une tension
Karl Ristenpart. Côté technique, une mise au point travaillée assure rare ; les inflexions sont généreusement calculées pour l'épanouisse-
une belle reproduction. (ERATO mono LDE 3331 ; stéréo STE mcnt d'un lyrisme pur. Côté technique un dynagroove des mieux
50-231). réussis. (R.C.A. mono 635.027. Stéréo : 645.027).
Quoi d'étonnant à ce que Beethoven à l'aube de sa carrière, L 'œuvre pour flOte et orchestre de Mozart, c'est-à-dire les Con•
établi à Vienne auprès de Haydn, écrive des Sérénades. Le frère certos en ré et en sol et 1'andame qui en est Je complément bénéficie
de Haydn, Michel Haydn les avaient mises à la mode et elles étaielll aujourd'hui d'une nouvelle gravure dont vous comprendrez l'intérêt
depuis longtemps le fond même de la production musicale, viennoise quand vous saurez qu'elle est signée Aurèle Nicolet et Karl Richter.
en particulier_ Deux d'entre elles paraissent aujourd'hui sur un Aurèle Nicole! est un flOtiste de très grande classe ; d'origine Suisse,
disque : la Sérénade op. 8 pour Trio à cordes et la Sérénade op. 25 il est né à Neuchatel ; il se produisit dès l'âge de dix ans et son succès
pour flOte, violon et alto. Ce sont des pages finement dessinées où était bientôt confirmé par un premier prix au Conservatoire de
la légèreté et la fantaisie restent dans le style de l'époque et ne Paris et ensuite au Concours international de Genève. Fait assez
manquent pas de gaité. Les interprètes, Jean-Pierre Rampal et le rare dans les annales de la musique, Wilhelm Furtwangler qui
Trio à cordes français, une jeune formation que nous devons suivre était Cl\trêmement difficile quant au choix de ses musiciens le fit
comprenant Gérard Jarry, violoniste, Serge Collot altiste et Michel venir dès ses 18 ans comme fiOte solo de l'orchestre Philharmonique
Tournus violoncelliste, s'y montrent sensibles et les traduisent de Berlin. Son interprétation est ici d'une éloquence racée qui con-
avec une conviction enthousiasmante. (DISCOPHILES FRANÇAIS vient fort bien à la musique de Mozart, comme sa sonorité mélo-
mono 730.086; stéréo 740.086). dieuse et fine. Karl Richter lui apporte la précision et la haute musi-
La célébrité de Schubert repose sur quelques œuvres seulement, calité d'une direction el\emplaire au pupitre de 1'orchestre Bach de
qui ont fait le tour du monde, et parmi celles-ci, Je Qumtene Munich. (TELE.FUNK.EN mono et stéréo 10).
<< La Truite» occupe une place de choix. Une nouvelle gravure L'esprit français dans le sens architectural, la souplesse humaine
vient de paraître, signée Z. Székely, D. Koromzay, G. Magyar, de la mélodie ; une science technique fabuleuse, voilà les qualités
membres du Quatuor Hongrois, avec L. Kentner au piano et G. que détient au suprême degré Zino Francescatti. Nous savons qu'il
H ortnagel à la contrebasse. Une interprétation essentiellement est un grand violoniste, peut-être le plus grand, mais à coup silr
musicale créé tout le pouvoir musical de ses chants, de ses harmonies celui qui réunit les qualités les plus riches, celles qui gagnent entière•
qui fusent ou ondulent dans un jeu de lumière où se cache une très ment notre cœur : l'amour intense de la vie sous toutes ses faces,
grande sensibilité. Et toute cette richesse de timbres trouve dans la une générosité soutenue par un idéal de bonté et qui croît en fonction
technique une restitution fidèle. (Vox mono 12.690; stéréo 512.690). dc.s affinités rencontrées. Sous son archet, Introduction et Rondo
Nombreux sont les disques qui répondent à une idée, mais rares capriccioso de Saint-Saëns se trouve rajeuni, revitalisé dans ses
sont ceux qui atteignent à la beauté de ceux que vient d'éditer élans lumineWt et ses superbes envolées. Dans le Tzigane de Maurice
CRITERE sous les titres respectifs de« Festival du Marais» et « Splen- Ravel, il scrute jusqu'aux moindres détails de ses savantes combi·
deur des cuivres». Le premier reproduit le concert donné le 23 Juin naisons sonores, y ajoutant une vie, une couleur qui étonnent et
à l'Eglise Saint-Paul de Paris dans le cadre du festival du Marais subjuguent. Le poème de Chausson, cette page unique du violon
par Je Collegium Musicum de Paris conduit par Roland Douatte qui vit par l'affirmation du triomphe de la sérénité sur l'inquiétude,
avec la participation de solistes comme Maurice André, Laurence gagne sous l'archet de Zino Francescatti une volupté secrète, des
Boulay, Pierre Pierlot, Maxence Larrieu; nous y trouvons des élans vibrants dans une tension d'autant plus puissante qu'elle
pages d'Alessandro Scarlatti, Corelli et Vivaldi. Le second ne com- reste sous-jacente. Devant ces trois pages, Zino Franccscatti est
porte que deux noms : Telemann et Vivaldi et les solistes y sont, tout simplement grand, éloquent par l'expression, au point que nous
avec Maurice André et P. Pierlot, G. Barboteu et G. Coursier. en oublions sa stupéfiante virtuosité. 11 est rare de trouver un corn•
Dans l'un comme dans l'autre, la joie que prirent les musiciens mentaire aussi près du soliste que celui de Léonard Bernstein qui
à ces concerts nous est perceptible dans cc climat de détente heureuse discipline ses musiciens de l'orchestre Philharmonique de New
qu'ils ont su tisser tout en nous rendant sensibles les multiples York avec la même flamme que Zino Francescatti sans leur enlever
beautés des œuvres présentées. Des œuvres inédites pour la plupart, cet enthousiasme qui fait les grandes interprétations. Aujourd'hui,
une haute qualité artistique et technique prouvent ici la conscience nous avons là pour chacune de ces pages, la version de référence.
de Roland Douatte et son désir de bien servir la musique. (CRITERE Techniquement, cette gravure est d'une clarté et d'une présence
mono 186 et 200; stéréo 5.186 et 5.200). exemplaires. (C.B.S. mono et stéréo 72.247).
est construit sur le thème du « God save the King ». Ce sont là UN RADAR ULTRA-SONORE
des pages d'une fraîcheur exquise marquées par l'insouciance du POUR OPHTALMOLOGISTES
siècle, mais aussi par l'aisance et la délicatesse des courbes, l'élé-
gance naturelle du discours. Annie Challan y trouve un magnifique D'après« Radio Elcctronics » de janvier 1965, le Docteur Bronson,
moyen pour mettre en valeur ses dons de musicienne et de virtuose. aidé par des spécialistes de la« Smith Kline Instrument Corporation»,
Son touché délicat et précis, toujours d'une extraordinaire stlreté, aurait mis au point un radar ultra-sonore miniaturisé, pour mieux
est au service d'une compréhension très fine de la musique. Elle est guider les chirurgiens ophtalmologistes, ayant à retirer un corps
une brillante élève de notre grande Lily Laskine. Marcel Couraud étranger accidenteUement introduit dans l'œil. Emetteur et récep-
conduit en connaisseur la jeune formation « Antiqua musica >> teur, exploitant les propriétés piézoélectriques du titanate de
de Paris obligemment prêtée par son fondateur Jacques Roussel baryum, sont montés à l'extrémité d'une pince chirurgicale minia•
(PHIUPS mono 641.740. Stéréo 835.740). ture, dont les mouvements sont ainsi guidés avec grande précision.
Après les différents Palmarès des u Amis de la Musique flûtes, piccolo et accordéon dans sept danses aussi gracieuses
de Genre>> dont nous avons eu le plaisir de vous rendre compte que variées et qui « sonnent » un peu, par instant, comme des
au cours des derniers mois, c'est maintenant la 25• Sélection musiques anciennes et orientales.
de Musique Récréative Enregistrée, effectuée courant décem-
bre 1964, qui est mise à votre disposition et dont nous vous GRANDE MUSIQUE POUR PETITS RATS. Capri, 655.009,
apportons présentement quelques échos, nous promettant de 33 tr, 30 cm. Valse de la « Sérénade pour cordes >), Polka de
compléter votre information à ce sujet dans notre prochain fa « Fiancée vendue », Danse des Heures de la <c Gioco11da )),
numéro. Ainsi, ce document, faisant suite aux tours d'horizon Barcarolle des « Contes d'Hojfmann », Valse du « Chevalier
récapitulatifs auxquels nous vous avons conviés ici par le à la Rose», Danses Polovtsiennes, Valse des Fleurs de << Casse-
passé, vous permettra d'être tout à fait« à jour» dans la connais- Noisette », Tango d'Albeniz, Danse des Sabots de « Tsar et
sance de ce que le marché phonographique vous offre de plus Charpentier», Da11Se bohême de c< Carmen», Valse de «Faust»,
éminent dans le domaine de la fantaisie et de 1'originalité Da11Se du Sabre.
instrumentales et orchestrales. Une telle « somme » n'exclut
pas pour autant d'autres enregistrements de valeur parus depuis Nous avons ici le recueil de cc que le répertoire de musique
l'avènement du microsillon et que nous ne pouvons citer et «sérieuse» compte de plus aimable, de plus souriant, de plus
commenter dans nos colonnes vu leur nombre, mais qui figu- populaire : par le choix des pages comme par la forme d 'expres-
reraient en bonne place au sein d'une sorte de catalogue général sion essentiellement avenante et accessible, ce divertissement sym-
spécialisé que nos .fidèles auditeurs et lecteurs nous font l'hon- phonique léger cstle type même de l'initiation aux plus hauts som-
neur de nous réclamer depuis plusieurs années ; le temps mets de la musique. Dans un limpide style cc de salon» consolidé
nous manque pour entreprendre un tel ouvrage, mais nous ne et chaleureux, Peter Cramer (que nous aimerions entendre
saurions décevoir encore très longtemps nos amis qui nous dans des morceaux de genre qui lui conviendraient sans doute
accordent une touchante et encourageante con.fiance ; patience !.. fort bien) a réuni quelques-unes des signatures les plus presti-
Dans l'immédiat, n'hésitez pas à nous consulter personnelle- gieuses sous un titre amusant : <c Grande musique pour petits
ment par l'intermédiaire de la «revue du SON» afin d'obtenir rats ». Nous avons particulièrement appré, ié : la polka de
tous renseignements complémentaires. la « Fiancée vendue », le <c Tango » d 'Albcniz, la « Danse
Une vingtaine de disques, dont quatre « Mentions d'hon- bobême » (de Carmen) et surtout une version pleine d'allant de
neur » constituent ce 25° Palmarès, l'un des plus variés et des la valse du « Chevalier à la Rose », trop rarement enregistrée.
plus brillants publiés à ce jour et réservé scrupuleusement,
comme ses cc prédécesseurs », au divertissement hors de toute MANTOVANI. Decca, 33 tr, 30 cm. 68.001. Deux petits clu111s-
banalité : c'est là une tradition inébranlable chez les A.M.G 1 so11S, Hirondelles de Vil/age, Schàn Rosmarin, Tammy, Come
Aux 33 et 45 tr dont il va étre question ci-après, il convient prima, Gree11sleeves, J'aurais l'Oulu da11Ser, Tout sera rêve.
d'ajouter trois réalisations de votre serviteur (incluses dans Rien d'exceptionnel dans ce séduisant album (d'une concep-
celle sélection), que nous vous avons signalées antérieurement tion technique assez curieuse, puisque quatre séquences seule-
et que nous vous rappelons pour mémoire : ment, de durée normale pourtant, composent chaque face),
- « Voyage au Pays des Fées ». Orch. Wesscl Dckker 'et mais toute la haute qualité, toute l'élégance, toute la délica-
Bénédict Silberman. Ducr. 300 V 132. tesse des orchestrations dont Mantovani a le secret. Disque
- c< Guir/a11de i11strumenta/e ». Divers solistes. Barclay 82.349. réalisé probablement en regroupant des éléments disparates,
mais tous essentiellement mélodiques et mélodieux, puisés
- cc Du Musette... au Champêtre ». Les Drilles-en-Trilles. dans différentes gravures antérieures. Trois <c sommets l) :
Barclay. 72.629. cc Tammy », cc Greensleeves >) et « Schôn Rosmarin >).
Passons au détail des autres lauréats.
Franck POURCEL. V.S.M., 33 tr, 30 cm, FELP 267. Enfants
AR GABALERIEN. Polydor, 33 tr, 25 cm, 45 580 DS. Ar de tous pays, No11 ho l"-tta, Nice Majorettes, Cala di volpe,
Chavr, An Dro, Dans Dro, Chanson du Péitre, La Dérobée, Je t'aime, Maria Elen'.I, Skating wa/tz, Cham de Mallory,
Suite de Cornouaille. Où som-elles passées ?, Ecoute dans le vent, Sur 1011 visage
une Larme.
Quelle captivante et ravissante surprise à l'écoute de ce
disque ! Nous ne boudons nullement les âpres et fiers bombardes C'est le vingt-deuxième grand disque de la série « Amour,
et binious du pays breton, mais nous devons reconnaître que, danse et violons», certainement un record en matière d'orches-
pour le profane en la matière, pas trop n'en faut ! C'est pourquoi tre récréatif moderne. Douze titres, pour la plupart empruntés
l'ensemble, conçu et dirigé par Pierre-Yves Moign, nous enchante: aux succès de la chanson ; sept d'entre-eux nous ont plus
il nous apporte à la fois une découverte et une opportune particulièrement plu et deux méritent une mention spéciale
diversion. li y aurait long à dire à son sujet : contentons-nous car ils échappent à cette règle des refrains à la mode ; cc sont
de vous recommander chaleureusement de ne pas manquer le deux compositions caractéristiques : une marche-de-concert de
classicisme, la poésie, la finesse, la coquetterie, la précision, style américain : cc Nice-Majorettes » et une valse imitative
les couleurs gaies de ses harpes celtiques, grandes harpes, <c Skating Waltz ». Du percutant Pourcel !
82 WWW.RETRONIK.FR
COMPn. RE'\iDl,
DE L'ASSEM BLÉE Gf.Nf:RALF D E 1 'AFDfRS PROGRAMME DES RÉU"iIO 'S DE L' AFDERS
Salle du Musée - Association Valentin Haüy
le ~cndrcdi 4 décembre 1964
9, rue Duroc, Paris-78
à la Fondation Valentin-Haüy, 9, rue Dun>c, Pans-Vil•
• Samedi 27 ri<vricr 1965 à 14 h 30.
C'est dans les nouveaux locaux de la Fondation Valentin-Hauy Prc,entatio de 1., ,crie de, magnctt,phon,--i; , P1111 w, "·
que l'Assemblee Gènërale de l'AFDl RS a eu lieu celle année.
Et nous devons avouer que c'e,t avec plaisir que nous .ivons troqué • Samedi 6 mars 1965 à 14 h 30
pour un soir, les austères vitrines de l.i SoJlc du Musée contre le, Pré,cntation des Chaines Haute F1dèlitc: par le, ftabll\..e-
lumières el le, couleur, des nouveau:\ bâtiment, de la F,mdation. mcnts HEU< ,fL
ENCEINTES
ACOUSTIQUES
BREVET~ES
HE p HE& HE 10 HE35 1
GAMME 1
REPRODUITE EN
FREQUENCES '40 Hi à 23.000 Hi 35 H1 à 23 000 H, 30 H1 à 23.0DO H1 16 Hi i + de 50.000 Hi
FON DAM ENTA- (± SdB de 50 H, à 19.000 H,) ( ± 3d8 de 40 H1 i 19.000 Hz) ( _ 3d8 de 35 H1 à 19.000 H1) (± 3d8 de 25 Hz i 50.000 Hi)
LES
PUISSANCE
ADMISE 12 w 18 w 25 w 50 w
IMPEDANCE 16 n 16 n 16 n 16 n
TYPE
D'ENCEINTE à charge acou,tique système Hi-Tone à charge acoustique systàme Hi-Tone à charge ittcoudique système Hi.Tone à chdrge acou5tique systàme Hi-Tone
VOLUME
16 dm' 46 dm' 72 dm' 180 dm 1
INTERNE
-- -
DIMENSIONS
(en m/m) H = 442 L = 292 p - 166 H 600 L = 400 . p = 285 H - 800 L - 505 P = 260 H = 1230, L = 650, p = 470,
POIDS 7 kg 13 kg 22 kg 75 kg
EQUIPEMENT a} grave medium : a) grave et medium: 1 HP ellip-a) Graves avec coupure à 600 H1 a) graves : avec coupure à 600 H1
1 HP diamètre 21 cm spécial Hi- tique spécial Hi-Tone 21 X 32 cm
1 HP elliptique spécial Hi-Tone 1 HP 38 cm JB Lansing type LEl5
Tone densité de flUl dans l'entre- densité de flul dans l'entrefer =
21 X 32 cm, densité de flul dans densi" de flu• 15.000 gauss. =
fer = 13.500 gauu, flux total =
75.000 Ma•wells.
14.000 gauss. flux total 85.000 Max•
wells.
l'entrefer =
14.000 gauss, flux total Flu• total = 450.000 M..wells
85.000 Mx. b) Medium: 1 HP ellip- b) médium : reprise à 60a Hi
b) aigu: 1 Tweeter de 65 mm à b) eigu: 1 Tweeter 65 mm à dèn•
tique spécial Hi-Tone 21 X 32 cm de 2 HP ellipt. 21 X 32 cm Hi - Tone
densité de flux dans l'entrefer = sil~ de flu• dans l'entrefer =
13.500
nnêmu caract. magn. que le HP spéciaux
13.500 gauss.
Reprise à 7.000 Hz avec séparation
gauss. Reprise à 7.000 Hx avec sépa•
ration par résistance et condenst!lteur
graves. densité de flux 14.000 gau1S.
c) aigu: 1 Tweeter de 65 mm i Flu• total =. 85.000 Maxwell,
=
par résistance el condensateur
compl"•nt parfaitement la caracté-
complétant parfaitement la carac- den,ité de flux dans l'entrefer
=
c) aigu : 1 Tweeter Ionique ci lono-
!éristique de tran,miuion du HP 13.500 gauu, repris à 7 .000 Hi avec vac • transmettant de 7.000 H1 à
ristique de tr•nsmission du HP Hi- Hi-Tone grave-medium. sép. par condens. et résist. + de 50.00:l Hi
Tone grave~medium. 1 filtre double cellule pour le grave d) 1 filtre coupure 600 Hi, deux
el medium identique à celui employé cellulos 12dB par oct. à induct. en
dan< les HE 35. Niveau régi. des re• circuit magnit. ferrite faibles résist.
91ist. m.dium et aigu comme HE 35. et distorsion, et cond, de précision
au pap. métallisé, une cellule 6 dB
~
par oct. à condens. et résist. :.!
...
mime ,quip. que HE 35 1 sauf • lonovac" el mêmes caract. sauf la gamme du fréq. qui est
HE comprise entre I& Hi et 23.000 Hr ( ± ldB de 25 Hx à 19.000 Hi) .
Le TwHter lonovac ut remplacé par 2 Tweeters de 65 mm à densité de flux de Il. 500 gauss.
Le nive,u du registre médium est
réglable par ligne artificielle à
impéd. constante et l'aigu réglable
par potenliomitre.
....fil
:::,
35 mime, dimen<ions que HE 35 1. poids 73 kg = Nécessite une alim. sec!. 50-60 HI, a.
Ce baffle ne nécessite pu d"alimenl•lion secteur. 117 V, 50 w pour l'lonovac. ,.a.
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