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Expose Sur Le Sida

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Classe de 2nd SMS

Année 2009 – 2010


I) Le SIDA, c’est quoi ?
II) Les symptômes de la contamination
III) Le dépistage
IV) Les traitements
V) Comment se protéger ?
VI) Les droits
VII) Témoignages
I) Le SIDA, c’est quoi ?

Définition du SIDA

Avant tout, il est important de connaître la différence entre le VIH, qui est un virus, et le Sida. Un virus est
une particule minuscule qui est très résistante et qu’il est difficile de détruire. Le Sida, lui, est la dernière
étape du développement d’un virus qu’on appelle le VIH.

Le Sida est une maladie contagieuse qui est transmise par les voies sexuelles ou par les voies sanguines. Le
Sida est l'abréviation de « Syndrôme d'Immunodéficience Acquise ». Ce n'est pas une maladie héréditaire,
c'est-à-dire qu'elle ne se transmet pas de génération en génération.

Le Sida est provoqué par le VIH. Le VIH vient de « Virus d'Immunodéficience Humaine ». C’est un virus qui
attaque le système de défense du corps humain. Les personnes qui sont atteintes par le virus deviennent
extrêmement faibles, parce que leur corps n'est plus capable de combattre les maladies.

Définition de Séropositif

Etre séropositif au VIH signifie que l'on a retrouvé dans le sang des anticorps spécifiques au virus du sida.

NB : En dehors du contexte du SIDA, séropositif signifie que le système immunitaire a fabriqué des
anticorps spécifiques contre des virus ou des microbes qui ont agressé l'organisme.

Définition de Séronégatif

Séronégatif au VIH signifie, ne pas retrouver d’anticorps contre le virus du sida dans le sang donc une
absence de contamination.

NB : Toutefois on utilise parfois ce terme pour d'autres maladies infectieuses.

II) Les symptômes de la contamination :

Lorsqu’une personne est contaminée par le virus du sida, il arrive que des symptômes apparaissent entre 8
jours et 3 à 4 semaines après sa contamination, mais ils ne sont pas obligatoire tout dépend de la
personne. Dans une grande majorité des cas les symptômes sont :

o Une fièvre supérieure à 38°C


o Une grosse angine
o Des ganglions

On appelle cela un syndrome « pseudo grippal »


Dans certains cas, les malades peuvent avoir :

o Des maux de tête


o Des maux de ventre
o Des diarrhées
o Des plaques rouges sur le corps

Et dans d’autres cas beaucoup plus rare, les malades peuvent être victimes :

o problèmes neurologiques (paralysie faciale)

Après avoir pris un risque, seuls trois symptômes :

o grippe et fièvre
o boutons
o ulcérations

Se contractant en même temps sont des signes évocateurs d’une primo-infection par le VIH. La meilleure
chose à faire après avoir pris un risque est d’aller faire un test de dépistage dans un centre spécialisé ou
dans un hôpital.

III) Le dépistage :

Le test de dépistage mesure la présence d’anticorps spécifiques produits par notre organisme en réponse à
la présence du virus dans notre corps ou les antigènes portés par le virus VIH. Il constitue un acte
volontaire.

Un test négatif trois mois après la dernière prise de risque signifie que l'on est séronégatif. Si le test est
positif, on est porteur du virus et on peut le transmettre.

Le test de dépistage est un prélèvement sanguin. Il est remboursé à 100% par la sécurité sociale lorsqu’il
est effectué dans un laboratoire d’analyses médicales, ou gratuit et anonyme lorsqu’il est effectué dans un
centre de dépistage.

Il peut être réalisé suite à une prise de risque ou simplement pour faire le point avec son ou sa partenaire.

IV) Les traitements :

Il n’existe aucun traitement pour guérir cette infection. Les différents traitements ont pour rôle de bloquer
l’évolution du virus dans l’organisme et de maintenir l’équilibre entre la présence du virus dans le corps et
le système de défense de l’organisme.

Les traitements sont à base d’antiviraux qui comportent des « inhibiteurs de la transcriptase inverse » et
des « anti protéases » et à base de nombreuses thérapies.
Les traitements sont très lourds et peuvent provoquer des effets secondaires comme :

o Des nausées
o Des diarrhées
o Une très grande fatigue

Tous les traitements sont différents et doivent être réajustés régulièrement par un médecin en fonction de
l’évolution de la maladie.

V) Comment se protéger ?

Le préservatif masculin est généralement en latex. Il se place sur le pénis en érection, avant une relation
sexuelle. Il protège des MST (Maladies Sexuellement Transmissibles). Il doit être utilisé en cas de :

o Pénétration vaginal
o Pénétration anale
o Fellation

Il faut respecter les précautions d'utilisation :

o Il ne s'utilise qu'une seule fois


o Il doit être conservé dans un endroit frais et sec
o Il est périmé au bout de 5 ans
o Il ne faut jamais utiliser deux préservatifs l'un sur l'autre
o Il doit être enlevé de sa pochette avec les mains et non à l'aide d'ustensiles coupants sous risque
de l'endommager ; il doit ensuite être manipulé avec précaution
o En cas de rapports anaux, l'usage des gels lubrifiants
o Les corps gras (crèmes, huiles, beurre …) sont déconseillés avec les préservatifs en latex car ils les
rendent poreux, et donc inefficaces.

Le préservatif féminin est en polyuréthane. Il se place à l’intérieur du vagin, avant une relation sexuelle. Il
protège des MST (Maladies Sexuellement Transmissibles). Il doit être utilisé en cas de :

o Pénétration vaginal

Il faut respecter les précautions d'utilisation :

o Il ne s’utilise qu’une fois


o Il doit être conservé dans un endroit frais et sec
o Il est périmé au bout de 5 ans
o Il doit être enlevé de sa pochette avec les mains et non à l'aide d'ustensiles coupants sous risque de
l'endommager ; il doit ensuite être manipulé avec précaution
VI) Les droits :

Droits des malades

La divulgation de la séropositivité du malade sans son consentement par un proche ou un tiers est illégale
car constitue une révélation de la vie privée du malade. En cas de malade mineur, le consentement du
mineur est obligatoire, ainsi que celui des parents.

Droits sociaux

Les personnes atteintes du sida bénéficient d’aides sociales venant du financement de la commune, de la
région ou de son département.

Droits du travail

L’employeur n’est pas tenu de posséder le questionnaire de santé du malade ni de connaître la pathologie
ou le diagnostic du malade. De même, le malade n’est pas obligé de communiquer sa séropositivité à son
employeur.

Le malade est en droit de demander un arrêt maladie. Aucune profession n’est interdite pour les malades
du sida.

VII) Témoignage :

Florent est devenu séropositif à la fin de l’année dernière. Pendant qu’il attendait les résultats de ses tests
de dépistage, il a téléphoné plusieurs fois à Sida Info Service et il nous a écrit. Ce témoignage sur l’attente
et la découverte de la séropositivité, Florent nous a autorisés à le publier sur le Blog Sida. (Florent est un
nom d’emprunt – NDLR)

***

Je n’arrive à me soulager qu’en dormant. Je me couche à 8 h du soir dès que les regrets et les remords
pèsent trop. A mes parents, j’ai réussi à leur faire croire que j’avais une angine carabinée. Et que je
préférais rester seul. J’attends encore quelques résultats, celui de mardi et celui du lundi 20 décembre (à
un mois de la prise de risque).

Même si Sida Info Service m’a rappelé que seul le test du Western-Blot était significatif, qu’il permettait
réellement de savoir si une personne était séropositive, je n’y crois pas. Je me sens contaminé. Et je me
sens perdu. Tous mes projets tombent à l’eau : acheter un appart ; passer une retraite bien méritée ; être
léger à Noël.

J’entends sans arrêt des petites voix intérieures : « Mets une capote. Fait chier ça va tout couper. »

Une copine vue le lendemain « T’es sûr de ce partenaire ? Va aux urgences !!!!! »
J’y étais allé une fois quand une capote avait craqué. J’en avais bavé avec le traitement. Mais là, j’en bave
mille fois plus de ne pas l’avoir pris ! Et cette image de ce mec qui m’a peut-être contaminé. Est-ce que je
n’aurais pas dû prendre conscience du risque !????

J’en suis con à en pleurer.

A prendre des somnifères et des anxiolytiques dès que j’ouvre un œil. J’ai du mal à m’affronter, à affronter
ma nouvelle vie, à affronter ce que l’avenir me réserve.

Ça me pétrifie.

Je sais que je vais devoir relever la tête. Je n’ai plus rien pris depuis 6 h du matin. Je ne me cogne plus aux
meubles. Je n’ai plus sommeil et je trouve de mieux en mieux les touches du clavier pour écrire.

Dieu merci, on n’est pas seul. J’imagine ceux et celles qui ont vécu cet enfer il y a 25 ou 30 ans.

J’ai trois amis proches à qui je peux en parler. Mais j’ai surtout Sida Info Service. Je les aime de me soutenir
pendant toute cette dure épreuve. Grâce à eux je peux combattre, affronter, lutter jusqu’au dernier
verdict. Sans oublier cet espoir qui, je le reconnais, est bien minime, dérisoire. (Le résultat du Western-Blot
qui pourrait être négatif) alors que l’Elisa et l’Antigénémie P24 ont été positifs à 17 jours de la prise de
risque. Mais c’est parfois ce petit espoir auquel on ne croit pas vraiment qui nous fait prendre qu’un seul
anxiolytique plutôt que deux.

Il y a aussi la dame du laboratoire d’analyses médicales. Qui a vu mon visage, mes résultats, et m’a pris à
part. M’a écouté pleurer. M’a tout expliqué en ne niant pas la réalité, a su me rassurer sur ma vie à venir. «
Oui madame ! » Oui. Mais je sais que 5 minutes de conneries, 48 h d’insouciance et de confiance idiote,
m’ont amené à une vie en suspens. Tout en écrivant ça, je pleure comme vous pouvez vous en doutez. Je
m’en veux, je m’en veux, je m’en veux. Je lui en veux aussi à ce mec, mais moins que je ne m’en veux. Il
m’a appelé. Je ne veux plus de contact avec lui.

Je me disais qu’étant actif je ne prenais quasiment pas de risque, que c’était plus pour lui et que moi j’étais
négatif. Je l’étais effectivement.

Je me disais : « Une fois, bon… T’aurais vraiment pas de bol ! » Mais une fois suffit…

Je me rattache à Sida Info Service et au test du Western-Blot à venir, mardi. Je me rattache beaucoup au
docteur rencontré à l’hôpital.

Mais je redoute…. Je redoute mon état de santé en cours. Je veux poursuivre mon travail, j’aime ce que je
fais… Je redoute la réaction de mes parents. Je ne veux pas les affoler, les accabler, les inquiéter. Et je
redoute les jugements, leur jugement surtout.

Vous qui recevez cet e-mail, vous faites partie des rares (amis ou professionnels) à qui j’ai pu en parler.

C’est grâce à vous que je peux tenir encore un jour de plus. Et certainement grâce à vous que j’affronterai
les suivants.

Merci.

Florent (janvier 2010)

http://www.sida-info-service.org/
Chiffres

Le sida est toujours responsable de 6.500 contaminations annuelles. Des contaminations qui touchent de
plus en plus les femmes. Elles ne représentent que 20% des cas de sida depuis le début de l'épidémie, mais
la proportion de femmes dans les nouvelles contaminations atteint plus de 42% aujourd'hui.

Statistiques de l'infection à VIH et du sida en France au 31 décembre 2007 :

• Personnes vivant avec le virus HIV : 120 000

• Nombre de nouveaux cas de SIDA en 2007 : 1200

• Nombre de nouveaux cas diagnostiqués séropositifs en 2007 : 6500

• Nombre de personnes qui ignorent être porteuses du virus : 36 000 personnes

• Nombre de décès cumulés depuis le début de l'épidémie : 35140

• 60 % ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels (et parmi celles- ci la moitié est de nationalité
d'un pays d'Afrique sub-saharienne) ;

• 38 % lors de rapports homosexuels

• 2 % avec l'usage de drogues injectables.

Dans le monde :

• Près de 8 000 morts par jour

• Plus de 28 millions de morts depuis 1981

• 7 400 nouveaux cas par jour dont près de 1 000 cas chez les enfants de moins de 15 ans

• Selon une étude de l'OMS parue en Mars 2009, le nombre de cas de SIDA chez les hommes de plus de 50
ans augmente considérablement: le recours de plus en plus fréquent au Viagra, des relations sexuelles non
protégées, un âge où les hommes se sentent moins concernés par le virus Hiv expliqueraient en partie
cette augmentation
Lexique

Antiviraux : produits combattant un ou plusieurs virus

Inhibiteurs de la transcriptase inverse : Les inhibiteurs de la transcriptase inverse sont des médicaments
spécifiques du virus du Sida destinés à l’empêcher de se multiplier

Anti protéases : qui s'oppose à la protéase

Protéase : enzyme détruisant les protéines par hydrolyse

MST : « maladies sexuellement transmissibles »

Primo-infection : La primo-infection, où le nombre de virions présents dans l'organisme augmente


fortement juste après la contamination, puis diminue rapidement grâce à l‘action du système immunitaire.

Sources

www.sida-info-service.org/

www.doctissimo.fr/

fr.wikipedia.org/

www.le-dictionnaire.com/

+ Larousse Médical

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