Gestion Des Ressources Naturelles - Wikipédia
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ressources
naturelles
définition du ressource naturel
Une gestion raisonnable des ressources naturelles est une gestion qui permet à ces
ressources de se renouveler et d'être conservées de manière pérenne, sans être menacées
par la surexploitation.
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La surexploitation a été identifiée dès le / siècle comme cause de stagnation voire
de recul économique par David Ricardo et Thomas Malthus.
Cette gestion durable est une condition et un enjeu de survie pour l'humanité et de
nombreuses autres espèces qui partagent la biosphère avec elle. Elle est un des éléments du
développement soutenable.
En économie, le principe de la rente d'Hotelling (ou « rente de rareté ») postule qu'une rente
est rendue possible par la quantité limitée de ressources non renouvelables ; situation qui
peut conduire à la surexploitation d'une ressource fut elle vitale (ex : surpêche).
Au-delà d'un certain seuil (de pression, qui est aussi le seuil de surexploitation), une ressource
a priori renouvelable (ex : forêt, ressource halieutique ou cynégétique) peut devenir
épuisable ; la gestion durable d'une ressource vise à éviter que ce seuil ne soit jamais atteint.
Le cas extrême de mauvaise gestion de ces ressources, avec dépassements de seuils
irréversibles, conduirait au collapsus écologique avec destruction de l'espèce humaine et
d'une partie de son environnement par elle-même. On appelle ressource naturelle tout
élément d'un milieu (substance, organisme, objet) susceptible d'être exploité pour satisfaire
les besoins de l'homme.
Typologies
ressources énergétiques
non renouvelables : uranium et ressources fossiles (notamment le pétrole, le gaz, le
charbon et la tourbe) ; Ici la notion de gestion se limite à une extraction, un transport
et une utilisation moins polluants ou
renouvelables (soleil, vent, courant, chute d'eau, traction animale, certaines formes de
méthanisation, géothermie…) ;
ressources agricoles (plus ou moins sélectionnées par l'Homme, parfois depuis plusieurs
milliers d'années, et qui dépendent aussi de la ressource en sol et en eau, ainsi que de la
diversité génétique des plants et graines ;
ressources génétiques ;
Enjeux
Ils sont longtemps restés différentiés et « locaux » (la ressource en eau a par exemple une
importance très différente en zone aride saharienne de ce qu'elle aurait au Royaume-Uni ou
au Costa Rica où l'eau manque rarement).
Avec une économie mondialisée et souvent prédatrice à l'égard des ressources naturelles,
ces enjeux sont devenus globaux. Une prise de conscience du caractère limité des
ressources naturelles semble se faire à grande échelle, notamment matérialisées par le
Rapport Meadows, du club de Rome (en 1972), puis par de grandes conférences
internationales et/ou intergouvernementales organisées depuis le Sommet de la Terre de Rio
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(juin 1992) sous l'égide des Nations unies, sont apparues à la fin du siècle les concepts
de gestion durable, gestion raisonnable et raisonnée, de gestion restauratoire, et différentiée,
qui tous demandent de tenir compte d'état des lieux, d'analyse de la valeur et des enjeux, du
contexte, de la résilience écologique et du caractère plus ou moins pas, peu, difficilement,
couteusement, lentement ou non renouvelable des ressources, ainsi que de l'interdépendance
qui les lient souvent.
« Il s'agit de développer et de répandre les principes d'une philosophie nouvelle. Cette
philosophie, basée sur une nouvelle conception de la nature humaine, reconnaît que la
destination de l'espèce, sur ce globe, est d'exploiter et de modifier à son plus grand
avantage la nature extérieure ».
Afin de remédier aux dégâts occasionnés sur l'environnement, des principes ont été définis
afin de gérer d'une façon raisonnable les ressources naturelles, sans surexploitation.
Dans le cas des ressources non-fossiles ayant une origine biotique (origines animales,
végétale, microbienne, fongique, écosystémiques), souvent il s'agira de gérer les conditions
d'auto-entretien des ressources, qui passent par le maintien ou la restauration du bon état
écologique et des capacités de résilience écologique.
Certains auteurs et organismes (dont l'UICN qui a mis en place un groupe de travail sur la
gestion participative GTGP, le WWF qui via les écolabels FSC et MSC propose d'associer
respectivement les populations et les pêcheurs à la gestion des ressources forestières et
halieutiques, GTZ…) proposent de développer une « gestion participative des ressources
naturelles » [2] basée sur la négociation, l'apprentissage et des approches collaboratives, avec
un objectif de réduction de la pauvreté et des inégalités[2]. Ils parlent aussi de gestion
pluripartite ou de gestion collaborative[2].
Pour l'UICN, la gestion participative désigne toute « situation dans laquelle au moins deux
acteurs sociaux négocient, définissent et garantissent entre eux un partage équitable des
fonctions, droits et responsabilités de gestion d'un territoire, d'une zone ou d'un ensemble
donné de ressources naturelles »[2]. Elle peut s'appuyer sur une gestion adaptative définie par
l'UICN comme « une approche de la gestion reconnaissant, d'une part, le manque de
connaissance univoques et définitives sur le comportement des écosystèmes et, d'autre part,
l'incertitude qui domine notre interaction avec eux »[2], le pluralisme (intégrant notamment le
droit coutumier), une bonne gouvernance, une gestion patrimoniale, une gestion des conflits,
la communication sociale[3], et un accès égal à toutes les informations utiles[2].
Des auteurs comme D'aquino & Seck (2001) se demandent si les approches participatives
sont adaptées ou non à la gestion décentralisée de territoire[4] et il existe aussi des analyses
critiques de certains « arrangements institutionnels »[5] et « comportements opportunistes »[5]
ou égoïstes apparaissant dans le cadre de ce mode particulier de gestion[5] (en Inde dans les
sociétés marquées par les castes notamment ont constaté Agrawal (1994)[6] et Andersen
(1995)[7])
Notes et références
4. D'aquino P & Seck S.M (2001) Et si les approches participatives étaient inadaptées à la
gestion décentralisée de territoire?/And if participative approaches were inadapted to
decentralised territorial management?. Géocarrefour, 76(3), 233-239.
5. Ballet J (2007) La gestion en commun des ressources naturelles : une perspective critique
(http://developpementdurable.revues.org/3961) . Développement durable et territoires.
Économie, géographie, politique, droit, sociologie.
. Agrawal A. (1994), “Rules, Rules Making and Rules Breaking: Examining the Fit Between
Rule Systems and Resource Use”, In E. Ostrom, R. Gardner et J. Walker (eds), Rules, Games
and Common-Pool Resources, Ann Arbor: University of Michigan Press
Voir aussi
Bibliographie
…
Angeliaume-Descamps A (2010) Acteurs locaux et gestion participative de la ressource en
eau dans un contexte d'activité productive intensive dans le Parc national de la Sierra Nevada
(Venezuela). In Edytem (No. 10, pp. pp-25) (résumé (https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-
00739390/) ).
Bigombe Logo P. (2002), La gestion alternative des conflits liés à la gestion des ressources
naturelles: cadre méthodologique ; Programme FTPP-ASS ; Presses de l'UCAC ; 29 pages
Breton J.M (2009) Aires protégées, gestion participative des ressources environnementales
et développement touristique durable et viable dans les régions ultra-périphériques (http://etu
descaribeennes.revues.org/3560) . Études caribéennes, (12).
Daou Véronique Joiris, Patrice Bigombe Logo (2010) La gestion participative des forêts
d'Afrique centrale : un modèle à l'épreuve de la réalité ; Éditions Quae, 236 pages
Hilhorst T & Coulibaly A (1998) Une convention locale pour la gestion participative de la
brousse au Mali. International Institute for Environnement and Development.
Articles connexes
…
Développement durable
Economie de l'environnement
Éthique de l'environnement
Gestion restauratoire
Gestion différenciée
Perturbation écologique
Réserves pétrolières
Ressources naturelles
Surexploitation
Terre (économie)
Liens externes
…
La gestion de l'énergie. La quadrature du cercle ! (http://www.academieroyale.be/cgi?us
r=spwu98fqba&lg=fr&pag=1026&tab=146&rec=6270&frm=0&par=secorig1025&par2=0&id
=5964&flux=46842166#detail) : conférence d'Alain Préat au Collège Belgique.
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