Innovation Catalogue Niger

INNOVATION AFRICA
NIGER
Catalogue des Innovations
Locales en Sécurité
U.E.
Alimentaire repérées et
sélectionnées au Niger
ETC –
Ecoculture
UAM.
2013
MAGAGI Saidou: Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN)

Les opinions exprimées dans ce document sont propres aux auteurs et
TOUDOU Adam : Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM)
n’engagent pas l’Union Européenne et ETC-Ecoculture
Ce programme a été exécuté sous financement de l’Union Européenne
Catalogue des Innovations
Locales en Sécurité
Alimentaire repérées et
sélectionnées au Niger
Elaboré par :
MAGAGI Saidou : Institut National de la Recherche Agronomique du

Niger (INRAN)
TOUDOU Adam : Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM)
Financement de l’Union Européenne

Contacts :
INNOVATION AFRICA-NIGER
S/c de CRESA
B.P: 10960
Niamey, Niger
Tel: (+227) 20-31-59-42
(+ 227)-96-96-84-68
(+227) 96-97-17-75
E-mail: cresany@refer.ne/atoudou@refer.ne
saidmague@yahoo.fr /saidmag@refer.ne
Les opinions exprimées dans ce document sont propres aux auteurs et

n’engagent pas l’Union Européenne et ETC-Ecoculture
ii
SOMMAIRE
Page
Sommaire ii
Liste de tableaux iv
Remerciements vi
Préface viii
INTRODUCTION 1
II. METHODOLOGIE 1
III. SITUATIATION GENERALE DANS LES 4 COMMUNES 1

3.1 Principaux domaines des innovations sélectionnées 1
3.2 Origine des innovations sélectionnées 2
IV. INNOVATIONS ET INNOVATEURS CARACTERISES ET SELECTIONNES, COMMUNES

DE TORODI ET MAKALONDI 3
4.1 Généralités 3
4.2 Production agricole 4

4.2.1 Riziculture pluviale 4
4.2.2 Utilisation des variétés améliorées précoces de mil 4
4.2.3 Aménagement privé d’une rivière pour la riziculture pluviale et le maraichage 5
4.2.4 La culture de l’oignon en sol dunaire 6
4.2.5 Maraichage par les femmes organisées à Djoga 6
4.2.6 Culture maraichère et commercialisation du Moringa Oleifera 8
4.2.7 Utilisation d’un système d’irrigation semi-moderne en jardinage 9
4.3 Production animale 10

4.3.1 Elevage de la chèvre rousse de Maradi à Djoga 10
4.3.2 Embouche des bovins par l’utilisation des fruits de Piliostigma reticulata et des glumes
de mil 11
4.4 Agroalimentaire et nutrition 13

4.4.1 Transformation du lait en fromage 13
4.4.2 Transformation du sorgho en couscous 13
4.5 Gestion des ressources naturelles et fertilisation 15

4.5.1 Récupération et fertilisation des terres de glacis par apport de la fumure organique et les
débris végétaux 15
4.5.2 Plantation de Ferdherbia Albida dans les champs à Bogodjotou 16
4.5.3 Récupération des glacis par la plantation d’arbres 17
4.5.4 Fertilisation des terres avec des débris ménagers et déchets 17
4.6 Activités génératrices de revenus 18

4.6.1 Cueillette du miel avec des ruches améliorées 18
4.6.2 Utilisation des comptoirs pour la commercialisation de la gomme arabique 19
Catalogue des Innovations locales en Sécurité Alimentaire /Innovation Africa Niger, Août 2013
iii
4.6.3 Transformation du beurre de karité en savon 20

4.6.4 Utilisation des tiges de combrétacées pour la fabrication des produits artisanaux 21
4.7 Socio-organisation 22
4.7.1 Organisation des femmes de Djoga en groupement CERNAFA 22
V. INNOVATIONS ET INNOVATEURS CARACTERISES ET SELECTIONNES,

COMMUNES DE DIOUNDIOU ET YELOU 24
5.1 Généralités 24
5.2 Production agricole 25

5.2.1Utilisation des glumes de mil dans la production du manioc 25
5.2.2 Culture maraichère de Moringa Oleifera 27
5.3 Production animale 28

5.3.1 Utilisation de manioc pour l’embouche bovine 28
5.4 Agroalimentaire et nutrition 29

5.4.1 Transformation du nénuphar en pâte alimentaire 29
5.4.2 Transformation du manioc en farine panifiable « garin rogo » 29
5.4.3 Utilisation du tourteau pour préserver les aliments 30
5.5 Activités génératrices de revenus 31

5.5.1 Epargne et crédit féminin « Adaché » 31
5.5.2 Extraction du natron par une coopérative féminine à Garin Bourtou 31
5.5.3 Transformation de l’arachide en huile et tourteaux 33
5.6 Socio-organisation 34
5.6.1 Facilitation par les jeunes de l’approvisionnement en intrants agricoles pour le maraichage 34
5.7 Autres 36
5.7.1 Santé 36
5.7.1 Utilisation d’huile de nime pour le traitement du rhumatisme 36
5.8 Infrastructures 37
5.8.1 Entretien des routes par le groupement des jeunes du village de Dioundiou ou contradjé 37
CONCLUSION 38
RECOMMENDATIONS 38
BIBLIOGRAPHIE 39
LISTE DES TABLEAUX

iv
Tableau 1: Répartition des innovations sélectionnées dans les 4 communes par domaine 2
Tableau 2: Répartition des innovations sélectionnées dans les 4 communes par origine 2
Tableau 3: Répartition des innovations sélectionnées par domaine, type et localité, communes
de Torodi et Makalondi 3
Tableau 4 : Répartition des innovations sélectionnées par domaine, type et localité ; communes
de Dioundiou et Yelou 4
v
vi
REMERCIEMENTS
Ce catalogue des innovations locales en sécurité alimentaire est réalisé par le Programme Innovation
Afrique Niger au travers le renforcement de capacités, les enquêtes et la documentation participative
des innovations paysannes.
Nous remercions vivement l’Union Européenne et ETC-Foundation, Pays-Bas qui, à travers leurs
concours financier et technique, nous avons mené à bien le ”Farmer-Led Documentation“ suscité et
de réaliser le présent catalogue qui en est une activité essentielle dans le cadre de la valorisation des
innovations locales, le lobbying et plaidoyer pour assurer la sécurité alimentaire des populations de
ses zones d’intervention.
Les auteurs témoignent également leur gratitude et reconnaissance à Bert Lof, Balla Abdourahamane,
Kalilou Hassane, Mailamba Lokotoro, Maidagi Mamane et tous les autres partenaires des
départements et communes de Gaya, Dioundiou, Yelou, Torodi et Makalondi qui de près ou de loin
ont contribué à la réalisation de cet ouvrage.
MAGAGI Saidou
vii
PREFACE
Le Projet Innovation Afrique a vu le jour en Mars 2010 pour le Niger et le Burkina Faso. Il s’intéresse à
l’identification et la promotion d’innovations locales en matière de Sécurité alimentaire, particulièrement
au niveau des Communautés de base. Dans le même temps, il évalue les systèmes locaux de Sécurité
alimentaire au niveau de ses zones d’intervention et analyse les politiques locales ou nationales en
matière de Sécurité alimentaire.
L’objectif final est d’aider les communautés de base (notamment les communes rurales retenues) à établir
leur propre Plan Local de Sécurité Alimentaire (PLSA), complétant ainsi de façon plus ciblée et
pertinente les Programmes de Développement Communal (PDC) de chaque entité. A terme, forts de leurs
PLSA et des formations reçues, notamment en plaidoyer, documentation et en évaluation des innovations
locales, ces Communes rurales devraient être plus aptes à prendre en main leurs stratégies de
développement local, notamment en Sécurité alimentaire.
Le présent catalogue est une compilation des meilleures innovations en Sécurité alimentaire repérées et
caractérisées, de façon participative, avec les populations dans les Communes rurales de Torodi,
Makalondi, Yélou et Dioundiou.
L’effort de traduction en haoussa et en Zarma (en plus de la version en français), a été fait pour permettre
un meilleur accès des populations locales et leurs partenaires aux riches informations qu’il contient.
Nous ne pouvons donc que souhaiter une bonne exploitation de ce précieux catalogue à tous les usagers.
TOUDOU Adam
Coordonnateur
viii
ix
1
Introduction innovations paysannes objet du présent catalogue.

Les objectifs assignés sont :
Selon les données les plus récentes environ 265 - Repérer et caractériser les innovations et
millions des Africains (environ 30% de la population stratégies locales en sécurité alimentaire,
totale) souffrent de la malnutrition. Plus de 70% des - Rédiger et traduire un catalogue des innovations
ménages pauvres vivent dans les zones rurales alors et stratégies locales,
que les politiques de Sécurité Alimentaire (SA) sont - Utiliser les catalogues pour les formations,
souvent orientées vers la production des cultures de lobbying et plaidoyer.
rente ou d’exportation au lieu de la promotion des
innovations et des stratégies paysannes. En outre les II. Méthodologie
documents sont rédigés dans un langage inaccessible
aux paysans et rarement traduits en langues locales. L’approche utilisée est le Partenariat Multi Acteurs
(PMA). Ainsi, les enquêtes et les supervisions ont été
Les professionnels de développement ont une gamme assurées par des membres des institutions partenaires
d’options et de medias pour documenter et partager nationales et locales (Faculté d’Agronomie, Institut
l’information et les résultats. On note entre autres la National de la Recherche Agronomique du Niger,
documentation visuelle (photos, vidéos, films, mairies, Plate Forme Paysanne du Niger, services
PowerPoint etc.) et la documentation écrite techniques (environnement, agriculture, élevage,
(catalogues, journaux, posters, recueils, rapports, alphabétisation), société civile, ONG et Union des
brochures, publications, livres etc.). paysans Innovateurs du Niger). Ils ont été formés en
octobre 2011 en FLD, concepts clés, outils et
Dans les pays en développement comme le Niger, la méthodes d’enquêtes. Les enquêtes FLD se sont
majorité des paysans adultes sont analphabètes et déroulées en Mars 2012 dans les 4 communes dont
incapables de documenter en langues étrangères le Dioundiou et Yélou pour le département de Gaya et
processus de leurs expérimentations à leurs façons. Torodi et Makalondi pour le département de Say.
L’existence de pratiques de visualisation payantes Deux questionnaires élaborés et validés par les
dans la nuit des vidéos réalisées de l’extérieur dans partenaires ont été administrés afin d’identifier le
les villages et la forte demande des paysans de leurs paysan innovateur et l’innovation. Des cameras
photos prises par les chercheurs/techniciens numériques utilisées par les enquêteurs ont permis de
démontrent l’engouement et l’intérêt pour le filmer et photographier les innovations et paysans
« Farmer Led-Documentation (FLD). Ainsi, dans le innovateurs repérés. Le présent catalogue des
cadre du programme de PROmotion de innovations a été élaboré et amendé par des
l’INNOVAtion Locale (PROLINNOVA), le FLD a partenaires. Au total 32 innovations et innovateurs
contribué dans beaucoup de pays dont le Niger, ont été sélectionnés, caractérisés et illustrés en
l’Ethiopie et l’Afrique du Sud à l’élévation de photographies.
conscience, le leadership et la prise de décision par
les populations rurales Le FLD a également Des ateliers communaux organisés en Janvier 2013
contribué à la création des opportunités pour ont permis de restituer aux partenaires les résultats de
l’apprentissage interne (au sein des communautés) et l’étude FLD, de valider et de sélectionner les
les échanges entre les communautés (partage meilleures innovations pour un catalogue national.
horizontal); agents de développement et les décideurs
politiques et financiers (partage vertical). III. Situation générale dans les 4 communes
Ainsi, pour le Projet Innovation Afrique ; les 3.1 Principaux domaines des innovations
politiques de Sécurité Alimentaire doivent être Les innovations repérées sont classées dans les
basées sur la promotion des innovations et stratégies principaux domaines relatifs à la sécurité alimentaire
locales, une planification locale afin d’améliorer la que sont production agricole, production animale
situation alimentaire au niveau des ménages ruraux agroalimentaire et nutrition, gestion des ressources
les plus démunis et vulnérables. En 2012, une équipe naturelles, activités génératrices de revenus, socio-
multidisciplinaire a mené une étude dans les organisation et autres.
communes de Dioundiou, Yélou, Torodi et
Makalondi qui a permis de documenter les ,
2
3.2 Répartition par domaine et origine des innovations sélectionnées dans les 4 communes
Tableau 1: Répartition des innovations sélectionnées dans les 4 communes par domaine
Domaines des innovations Communes

Dioundiou Yelou Torodi Makalondi Total
Production agricole 2 - 6 1 9
Production animale - 1 1 1 3
Agroalimentaire et nutrition 1 2 - 2 5
Gestion des ressources - - 3 1 4
naturelles
Activités génératrices de 1 2 2 2 7
revenus
Socio-organisation 1 - 1 - 2
Autres
Santé 1 - - - 1
Infrastructures 1 - - - 1
Total 7 5 13 7 32
Le tableau 1 montre qu’il y a 32 innovations sélectionnées dont 13 innovations dans la commune de

Torodi, 7 innovations dans la commune de Makalondi, 7 innovations dans la commune de Dioundiou
et 5 innovations dans la commune de Yelou. Ces innovations ont été mises en œuvre par des hommes,
des femmes et des groupements innovateurs.
Tableau 2: Répartition des innovations sélectionnées dans les 4 communes par origine
Communes Origine
Endogène Hybridée Exogène Total
Torodi 6 3 4 13
Makalondi 5 - 2 7
Dioundiou 6 - 1 7
Yélou 5 - - 5
Total 22 3 7 32
3
Le tableau 2 montre une large dominance des innovations endogènes ou paysannes dans toutes les
communes. Il y a 22 innovations endogènes (68,7%), 3 innovations hybridées (9,4%) et 7 innovations
exogènes (21,9%).
4
IV. INNOVATIONS ET INNOVATEURS CARACTERISES ET SELECTIONNES, COMMUNES DE

TORODI ET MAKALONDI
4.1 Généralités
Au total 20 innovations ont été caractérisées et sélectionnées et dont 13 innovations dans la commune de Torodi
et 7 innovations dans la commune de Makalondi. Le tableau 3 résume les types d’innovations sélectionnées par
domaine, village et commune.
Tableau 3: Répartition des innovations sélectionnées par domaine, type et localité, communes
de Torodi et Makalondi
Domaines Titre des innovations Villages et communes
Production agricole  Riziculture pluviale (H)  Magou, Torodi
 Utilisation des variétés améliorées précoces de mil  Laoudou, Torodi
(H)
 Aménagement privé d’une rivière pour la riziculture  Nialagaré, Torodi
pluviale et le maraichage (H)
 La culture de l’oignon (H)  Bantieri, Makalondi
 Introduction du maraichage à Djoga (H)  Djoga, Torodi
 Utilisation d’un système d’irrigation semi-moderne  Kobadjé, Torodi
en jardinage (H)
 Culture maraichère et commercialisation du  Bogodjotou, Torodi
Moringa Oleifera (H)
Production animale  Elevage de la chèvre rousse de Maradi à Djoga  Djoga, Torodi
(GF)  Bangoubé, Makalondi
 Embouche des bovins par l’utilisation des fruits de
Piliostigma reticulata et des glumes de mil (H)
Agroalimentaire et  Transformation du sorgho en couscous (F)  Bankata, Makalondi
nutrition  Teppé, Makalondi
Transformation du lait en fromage (GF)
Gestion des ressources Récupération et fertilisation des terres de glacis par  Bogodjotou, Torodi
naturelles apport de la fumure organique et les débris
végétaux (H)
 Plantation de Ferdherbia Albida dans les champs à  Bogodjotou, Torodi
Bogodjotou (H)
 Récupération des glacis par la plantation d’arbres  Magou, Torodi
(H)
 Fertilisation des terres avec des débris ménagers et  Kanlnolielo, Makalondi
déchets (H)
Activités génératrices  Cueillette du miel avec des ruches améliorées (H)  Goliboangou, Makalondi
de revenus  Utilisation des tiges de combrétacées pour la  Laoudou, Torodi
fabrication des produits artisanaux (H)
 Transformation du beurre de karité en savon (GF)  Mossi Paga, Makalondi
 Utilisation des comptoirs pour la commercialisation  Tombolé, Torodi
de la gomme arabique (GH)
Socio-organisation  Organisation des femmes de Djoga en groupement  Djoga, Torodi
CERNAFA (GF)
N.B : H = homme F = femme GF = groupement des femmes. Ils sont les innovateurs ou co-innovateurs des
innovations repérées.
Les caractéristiques de chaque innovation et innovateur sont décrites ci-dessous en détails et illustrées par des
photos.
5
4.2 PRODUCTION AGRICOLE 7. Solutions appliquées

 Irrigation,
4.2.1 Riziculture pluviale  Diminution des prix des engrais.
1. Brève description de l’innovation 8. Capitalisation et diffusion de l’innovation

Elle s’inscrit dans le cadre de la production L’innovation est adoptée par de nombreux
agricole. C’est une innovation exogène introduite producteurs des villages et des hameaux
par le projet de développement JALDA en 2005. environnants. Les modes de diffusion sont les
En effet, un hectare a été aménagé et la production journées aux champs et les visites informelles. Les
annuelle moyenne était estimée à 1400 kg. Les producteurs ont des liens avec le projet de
outils utilisés sont : unité de culture attelée, développement JALDA. Le paysan est prêt à
semences de riz et petits matériels. Le riz est partager son innovation et son expérience avec les
destiné à l’autoconsommation. L’innovation a autres.
permis d’augmenter les superficies et la production
agricole, d’améliorer le régime alimentaire et le 4.2.2 Utilisation des semences améliorées
revenu des bénéficiaires. précoces de mil
2. Brève description de l’innovateur 1. Brève description de l’innovation

Mr Nouhou Barké, est cultivateur et natif de la Elle a trait à l’amélioration de la production
commune de Torodi, département de Torodi. C’est agricole et de la sécurité alimentaire des ménages.
le paysan pilote qui a adopté l’innovation. Il est âgé C’est une innovation exogène introduite par un
de 61 ans, alphabétisé en arabe, marié et père de 24 projet de développement en 2007. L’utilisation de
enfants dont 15 mineurs. Il est peu vulnérable. Il a la variété améliorée de mil HKP dans le village de
reçu une formation de courte durée en riziculture et Laoudou est intervenue suite aux insuffisances des
maraichage à Say en 2005. Il a accès aux services pluies, le faible rendement des variétés tardives de
techniques. mil et la réduction de la durée des saisons
hivernales. Ce changement a permis d’augmenter la
3. Principales raisons de l’innovation
productivité de 100 à 150 bottes de mil sur 2 ha.
 Lutter contre le déficit alimentaire,
Ses principaux produits sont le mil et le haricot
 Disposer de suffisamment de nourriture de
destinés à l’autoconsommation et les cadeaux. Ci
qualité,
contre photos mil précoce et mil tardif.
 Assurer l’autosuffisance alimentaire familiale.
4. Investissements réalisés
Il s’agit de la main d’œuvre familiale et des
investissements de départ évalués à 80 000 FCFA. .
5. Bénéfices engrangés
 Production agricole augmentée,
 Déficit céréalier comblé,
 Revenus substantiels de 260 000 FCFA tirés
par campagne,
 Construction d’un magasin de stockage des
vivres,
 Satisfaction des dépenses de mariage et
baptême des enfants.
6. Contraintes rencontrées
 Insuffisance des engrais,
 Insuffisance et irrégularité des pluies,
 Difficultés d’acquisition de matériels
agricoles.
6
2. Brève description de l’innovateur 9. Capitalisation et diffusion de l’innovation

Mr Boukari Soumana Sanda, âgé de 66 ans est natif L’innovation est adoptée par une centaine des
du village de Laoudou, commune de Torodi, producteurs de dix villages. La diffusion a été faite
département de Torodi. Il est chef d’un ménage à travers les visites informelles et de bouche à
composé de 16 personnes dont 9 mineurs. Il est oreille. L’innovateur a de lien avec des projets de
moyennement vulnérable et analphabète. Il n’a pas développement.
accès aux services techniques et financiers.
4.2.3 Aménagement privé d’une rivière pour la
riziculture pluviale et le maraichage
1. Brève description de l’innovation

L’innovation est endogène. C’est une idée propre
de la famille d’Elh. Abdou Hama qui a commencé
en 2009. Une superficie de 1,5 ha au tour d’une
rivière a été aménagée par cette famille avec
l’appui financier d’un frère exodant pour produire
du riz suite aux insuffisances de terres cultivables,
les problèmes récurrents de diminution de pluies,
les sécheresses, l’insécurité alimentaire et
l’incapacité de faire face aux besoins vitaux de la
famille. Les outils utilisés sont : houe, daba, coupe-
3. Principales raisons de l’innovation coupe, motopompe et semences de riz. Cet
 Sécheresses : le mil tardif ne peut produire que aménagement privé a permis d’augmenter la
sous des conditions pluviométriques normales. production de 67 sacs à 101 sacs de riz paddy par
Sur dix ans elle arrive seulement une ou deux campagne. Le site aménagé est aussi utilisé pour
fois !! les cultures de maraichage (oignon, chou, salade et
 Mauvaise répartition des pluies dans le temps, manioc) en saison sèche. Les produits sont destinés
 Inadaptation et faible rendement des variétés à l’autoconsommation et les cadeaux.
tardives,
 Mauvaises récoltes. 2. Brève description de l’innovateur
Elh. Hadj. Abdou Hama, âgé de 51 ans est natif du
4. Durée de réalisation de l’innovation village de Nialagaré, commune de Torodi,
La durée de réalisation est une saison de pluie. département de Torodi. Il est chef d’une famille
composée de 41 personnes. Il est alphabétisé en
5. Investissements réalisés Zarma et socialement peu vulnérable. Il n’a pas
Les investissements réalisés sont : main d’œuvre accès aux services techniques et financiers. Ses
familiale et rémunérée. sources de revenus sont la vente de la paille du riz,
les produits de la cueillette et des animaux
6. Bénéfices engrangés embouchés.
 Augmentation de la production de 100 à 150
bottes de mil/an sur 2 ha, 3. Principales raisons de l’innovation
 Grains de mil mûrs de qualité.  Insécurité alimentaire,
 Déficit de la production agricole pluviale,
7. Contraintes rencontrées  Elargissement de la famille,
 Attaque des parasites sur les tiges de mil,  Insuffisances des pluies,
 Attaque des oiseaux granivores,  Sécheresses,
 Pauvreté des sols.  Pauvreté des sols.
8. Solutions appliquées 4. Durée de réalisation de l’innovation

 La chasse des oiseaux par les bruits des enfants Quatre mois pendant la saison de pluie.
et des épouvantails,
 Apport de la fumure organique et des débris
végétaux dans les champs.
7
5. Investissements réalisés produits maraichers, la supervision de

Les investissements de départ pour l’aménagement l’alphabétisation et le gardiennage. Il a accès aux
et l’achat des matériels ont été faits par son frère marchés de Makalondi. Les moyens de transport
qui est un exodant en Chine. Les autres utilisés sont la moto et les charrettes. Il n’a pas
investissements sont la main d’œuvre familiale et accès aux services techniques.
rémunérée.
6. Bénéfices engrangés  Insécurité alimentaire,
 Autosuffisance alimentaire atteinte,  Pauvreté.
 Possibilité de cultures de maraichage en saison
sèche démontrée, 4. Durée de réalisation de l’innovation
 Donation et location des parcelles et planches La durée de culture est de 7 mois (Décembre à
du site aménagé à d’autres familles du village, Juin).
 Utilisation de la paille de riz pour l’embouche
des animaux. 5. Investissements réalisés
Les investissements réalisés étaient la main
7. Contraintes rencontrées d’œuvre familiale et les moyens financiers.
 Coût élevé du carburant de la motopompe pour
l’irrigation,
 7 à 8 sacs d’oignon/an,
 Insuffisance de l’eau,
 Revenus monétaires importants pour la
 Ensablement de la rivière,
satisfaction des besoins vitaux, vestimentaires
 Cherté des engrais chimiques,
et sociaux.
 Manque de longs tuyaux pour l’irrigation.
8. Capitalisation et diffusion de l’innovation  Manque de matériels modernes lui permettant
L’innovation est adoptée par des producteurs et des de travailler de grandes superficies,
groupements de trois villages environnants. La  Manque d’informations et d’appuis techniques
diffusion a été faite à travers les visites informelles de la part des agents d’encadrement,
et de bouche à oreille.
8. Solutions appliquées
4.2.4 La culture de l’oignon en sol dunaire
Appui reçu auprès des prêtres.
1. Brève description de l’innovation 9. Capitalisation et diffusion de l’innovation
C’est une innovation endogène qui a commencé en L’innovation a été adoptée par des producteurs du
2001. Après la saison hivernale, les paysans village de Bantieri. Les méthodes de diffusion sont
aménagent des petites parcelles dans leurs champs les visites informelles et de bouche à oreille.
dunaires faute de posséder des bas-fonds pour
cultiver l’oignon et les laitues. Les engrais 4.2.5 Maraichage par des femmes organisées à
organiques sont utilisés pour la fertilisation des Djoga
pépinières et des plants repiqués. Les outils utilisés
sont les râteaux, les arrosoirs, les pelles, les 1. Brève description de l’innovation
puisettes etc. Les produits sont destinés à L’innovation est endogène. C’est une synergie
l’autoconsommation, la commercialisation et les entre les femmes et un enseignant Mr Salou
cadeaux. Moumouni Djoga natif du village. Le volet socio-
organisation est l’idée propre des femmes tandis
2. Brève description de l’innovateur que le maraichage est une idée propre.de
Mr Emmanuel Youmanli Wuoba est Gourmantché, l’enseignant qui a adhéré volontairement le
natif du village de Bantieri, commune de groupement. A l’origine, les femmes ont créé un
Makalondi, département de Torodi. Il est chrétien groupement pour lutter contre le paludisme et
et âgé de 43 ans. Il est marié et père d’un enfant. Il améliorer la fréquentation scolaire en 2002.
est moyennement vulnérable. Il a un niveau Chemin faisant, la cohésion sociale est renforcée et
supérieur d’alphabétisation en Gulmancema. Ses les membres ont décidé d’embrasser les activités
principales sources de revenus sont : la vente des
8
maraichères d’abord de façon traditionnelle 2. Brève description de l’innovateur

(clôture en haie vive, puits traditionnels, matériels Les co-innovateurs Mr Salou Moumouni Djoga et
arrêtoirs locaux etc.) sous la supervision de Mr les femmes sont natifs du village du Djoga,
Salou Moumouni Djoga. Le groupement a ensuite commune de Torodi, département de Torodi. Mr
bénéficié d’un appui du Fonds Canadien d’Appui Salou Moumouni Djoga est âgé de 44 ans,
aux Initiatives Locales (FCIL). L’exécution par monogame et père de 3 enfants de moins de 10 ans.
l’ONG-ADD a permis de moderniser les pratiques Il a un niveau supérieur en Français et un niveau
culturales du maraichage. Les outils utilisés sont secondaire d’alphabétisation en anglais, en Hausa
puits cimentés, clôture en grillage, puisettes, seau, et Zarma. Sa catégorie sociale est peu vulnérable. Il
arrosoirs, binette, râteaux, motopompes, bassins a reçu plusieurs formations notamment
etc.. L’élargissement du groupement de 52 à 246 enseignement ; vie associative ; gestion,
membres et les bénéfices engrangés ont permis administration et comptabilité ; alphabétisation ;
l’achat d’un terrain sableux-argileux de près de 6 droits humains/syndicalisme et environnement. Il a
ha. Les principales cultures sont l’oignon, laitue, effectué cinq voyages d’études de 2004 à 2011
chou, aubergine, tomate et poivron. La production dans le domaine de maraichage à Yaboni, Koirin
est montée de 0,2 tonne avant l’innovation à 300 Hausa, Madaoua, Say et Niamey. Sa fonction
tonnes après l’innovation. Les produits sont principale est l’encadrement pédagogique. Ses
destinés à l’autoconsommation, semi- sources de revenus sont le salaire, le maraichage et
commercialisation et cadeau. . Des nouvelles les activités génératrices de revenus. Il est membre
innovations sont nées : élevage de caprins et de la des organisations paysannes villageoises,
volaille ; renforcement de capacités (création d’un communales et nationales au sein desquelles il
centre d’alphabétisation des membres), voyage occupe des postes de responsabilités : président de
d’études, conduite de maraichage en sol dunaire, l’Union Communale des Groupements des
épargne et crédit, etc. Producteurs pour la Protection de la Couche
d’ozone (UGPCOS), secrétaire général national de
l’Association Nigérienne des Professionnels de la
Filière Oignon (ANFO), membre de la Fédération
Régional des Unions des Producteurs d’Oignon et
Activités Maraichères (FRUPOAM) et du
groupement mixte CERNAFA de son village. Il a
un accès facile aux services techniques. Il a un
accès difficile aux marchés et au transport en raison
des problèmes d’infrastructures et des moyens de
transport traditionnels. Il a difficilement accès aux
services financiers. Les autres femmes sont
majoritairement analphabètes.
9
3. Principales raisons de l’innovation  Insuffisance des moyens.

S’organiser en groupement pour mener des
activités maraichères collectives. 8. Solutions appliquées
 Recherche de financements à l’intérieur et à
4. Durée de réalisation de l’innovation l’extérieur du pays,
L’innovation a duré 8 ans. Elle est totalement  Création d’un centre d’alphabétisation des
opérationnelle. Elle se réalise par campagne. membres du groupement et autres villageois,
 Sensibilisation et formation des membres.
L’investissement de départ s’élevait à 200000 9. Capitalisation et diffusion de l’innovation
FCFA et les investissements additionnels sont L’innovation est adoptée par 11 villages de la
évalués à 23000000 FCFA. commune de Torodi. Le nombre de paysans est
estimé à 1187 (500 hommes et 687 femmes). Une
union de vingt groupements des 17 villages est
 300 tonnes/an des produits maraichers de
créée. Les méthodes de diffusion de l’innovation
toutes les spéculations confondues,
sont les visites formelles et informelles et de
 8 657 000 FCFA revenus de la vente des bouche à oreille. L’innovateur a des liens avec les
produits maraichers/an, services techniques/gouvernement, les ONG et les
 Création de microclimat avec les haies vives OP. Il existe des rapports techniques élaborés par
défensives, les partenaires qui appuient le groupement, les
 Fertilisation des sols, photos et vidéos. Le groupement est prêt à partager
 Diversification de la flore, son innovation et son expérience à travers les
 Attraction des oiseaux autour du site, enquêtes, réunions et visites de terrain.
 Diversification des sources de nutriments dans
l’alimentation humaine, 4.2.6 Culture maraichère et commercialisation
 Disponibilité de l’oignon toute l’année pour les du Moringa oleifera
populations rurales,
 Changement de la vision de la femme à 1. Brève description de l’innovation
Djoga : elle est considérée comme source de L’innovation est endogène. La principale idée était
création de revenus pour la satisfaction des une recommandation d’un autre paysan adaptée par
besoins vitaux familiaux ; payement des l’innovateur. La culture du Moringa oleifera a
cotisations ; achat des animaux, équipement remplacé en 2008 la boucherie en raison des
des maisons et charrettes, marges bénéficiaires engrangées. Les outils utilisés
 Création des nouvelles organisations sont : graines de Moringa oleifera, jeunes plants,
paysannes à Djoga et dans les villages daba, puits, sceaux, puisettes. La superficie a été
environnants, élargie de 3 ha à 3,5 ha et la production est
augmentée de 5 sacs à 50 sacs. Les produits
 Cohésion et unité sociale au sein du village
(feuilles et semences) sont destinés à
renforcé,
l’autoconsommation, la commercialisation et les
 Attraction du prestige, honneur et renommée
cadeaux.
pour le village,
 Djoga est devenu le premier producteur de
légumes dans la commune de Torodi et le
département de Say.
 Mévente des produits due à l’insuffisance des
débouchés pour les vendre,
 Problèmes de conservation et transformation
des produits maraichers,
 Problèmes d’hygiène des produits,
 Analphabétisme de la majorité des femmes
membres du groupement mixte,
10
 Faire face aux besoins vitaux et sociaux de sa

famille,
 Recherche d’un métier honorable car la
boucherie était mal appréciée.
4. Durée de réalisation de l’innovation

La durée de réalisation de l’innovation est 2 ans.
Elle est totalement opérationnelle.
Les investissements de départ sont évalués à
100000 FCFA tandis que les autres investissements
2. Brève description de l’innovateur non chiffrés sont la main d’œuvre familiale et la
Mr Illa Ango, âgé de 57 ans est originaire du main d’œuvre rémunérée.
village de Reré, département de Dogon Doutchi. Sa
profession était la boucherie à son arrivée dans le 6. Bénéfices engrangés
village de Bogodjotou, commune de Torodi. Les  250000 FCFA de vente des feuilles du
problèmes de mévente de viande et d’insécurité Moringa oleifera par campagne,
alimentaire l’ont amené à embrasser la culture de  Besoins vitaux, vestimentaires et dépenses de
Moringa oleifera pour faire face aux besoins vitaux mariage et baptême sont satisfaits.
et sociaux de sa famille composée de 17 membres
dont 4 mineurs. Il est alphabétisé en Arabe et 7. Contraintes rencontrées
moyennement vulnérable. Il est satisfait de son  Sécheresses,
innovation qui constitue ses principales sources de  Insuffisance d’eau pour l’irrigation,
revenus. Il a accès aux services techniques de  Manque d’infrastructure d’irrigation,
l’agriculture et de l’élevage. La charrette est le  Manque de matériel de clôture,
moyen de transport auquel il a accès pour aller aux  Absence d’infrastructure moderne de transport.
marchés. Il n’a pas accès aux services financiers et
aux informations de transformation. 8. Solutions appliquées
 Clôture en haie vive défensive,
 Requête d’appui adressée auprès du service de
l’agriculture et d’autres partenaires.
9. Capitalisation et diffusion de l’innovation

L’innovation n’a pas été capitalisée. Elle a été
diffusée à travers les visites informelles.
4.2.7 Utilisation d’un système d’irrigation semi-

moderne en jardinage

C’est une innovation exogène introduite en 2007
par l’Association Nigérienne pour la Promotion de
l’Irrigation Privée (ANPIP) adaptée par
l’innovateur. L’innovation est une nouvelle forme
d’irrigation. Une pompe hydraulique à motricité
humaine dénommée « Nya Da Kokari » est utilisée
pour l’irrigation des cultures maraichères. Les
outils utilisés sont : puits, pompe à motricité
humaine, tuyaux, pelles et râteaux. La superficie
cultivée a été augmentée par le paysan de 0,25 ha à
 Augmenter ses revenus,
3,5 ha et la production est multipliée par dix. Les
 Faire face à l’insécurité alimentaire,
produits du jardinage sont destinés à
11
l’autoconsommation, la commercialisation et les  Amélioration du couvert végétal du jardin,

cadeaux.  Amélioration de la faune édaphique,
 Réduction du temps de l’arrosage,
2. Brève description de l’innovateur
 Réduction de l’utilisation des enfants dans les
Mr Elh. Ali Sambo, âgé de 64 ans, ethnie peulh est
travaux désormais assurés par les adultes.
natif du village de Kobadjé, commune de Torodi,
département de Torodi. Il est analphabète, peu 7. Contraintes rencontrées
vulnérable et chef d’une famille composée de 20  Mévente des produits pendant les années de
personnes. Il a reçu plusieurs formations dans les bonne production,
domaines de traitement des cultures, utilisation des  Motricité humaine demande beaucoup d’effort
engrais minéraux et la confection des planches des humain.
cultures maraichères. Il a effectué des voyages
d’études au Nigeria, Balleyara, Tillaberi et 8. Capitalisation et diffusion de l’innovation
Ouallam qui lui ont permis d’approfondir ses L’innovation a été adoptée par de nombreux
connaissances et échanger avec d’autres maraichers producteurs du village de Kobadjé et des villages
et encadreurs. Sa fonction principale actuelle est le environnants. Les méthodes de diffusion sont les
jardinage (cultures irriguées) qui a remplacé les visites informelles, les journées aux champs et de
cultures pluviales. Il est le président de la bouche à oreille. Il a des liens avec les services
coopérative des producteurs maraichers de techniques, ONG, OP et projet de développement.
Kobadjé. Ses sources de revenus sont la vente des Il est disposé à continuer à partager son innovation
produits maraichers (feuilles de Moringa oleifera, et son expérience avec les autres à travers les
tomate, aubergine, oignon). Les produits rencontres et les visites. L’innovation a été
maraichers sont autoconsommés, vendus et donnés capitalisée par l’ANPIP à travers des rapports
cadeaux. Il a accès aux marchés locaux et le techniques.
transport. Les produits son vendus au marché de
Kobadjé et aux grossistes venus de Niamey. Il a 4.3 PRODUCTION ANIMALE
accès aux services financiers et de l’agriculture. Il
n’a pas accès aux informations de transformation 4.3.1 Elevage des chèvres rousses de Maradi à
mais a des connaissances sur les méthodes de Djoga
conservation de l’oignon et des tomates.
3. Principales raisons de l’innovation C’est une innovation endogène qui a commencé en
 Démonstration réussie du système d’irrigation 2010 par le groupement mixte CERNAFA. Le
dans le village par ANPIP, groupement a en effet, choisi l’élevage de la chèvre
 Haut débit d’irrigation par rapport aux rousse de Maradi car elle est prolifique et appuie
puisettes traditionnelles, l’agriculture biologique par l’approvisionnement en
 Efficacité et efficience. fumure organique pour le jardinage. Au total 66
progénitures et 126 caprins ont été achetés et
4. Durée de réalisation de l’innovation élevés. Les principaux produits le lait et la fumure
La durée de réalisation est une saison. Elle est organique sont destinés à l’autoconsommation du
totalement opérationnelle. groupement. Les outils utilisés sont : enclot,
abreuvoir et produits de traitement.
Les investissements de départ étaient destinés à la
réalisation du puits, l’installation de la pompe et les
canalisations. La main d’œuvre familiale a été
utilisée par la suite.
 Superficies cultivables élargies (0,25 à 3,5 ha),
 Rendement multiplié par dix,
 Arrosage facile et rapide,
 Humidité du sol augmenté,
12

L’innovation a duré 2 ans et son expérimentation
est toujours en cours.
L’investissement de départ s’élève à 1500000
FCFA pour l’achat des animaux. La main d’œuvre
rémunérée est constituée de l’entretien d’un éleveur
qui conduit les chèvres au pâturage et l’achat
d’aliment de bétails.
2. Brève description de l’innovateur  Multiplication de nombre des chèvres de 66 à
Il s’agit d’un groupement mixte CERNAFA du 126 progénitures,
village de Djoga, commune de Torodi. Les  Disponibilité et accessibilité à la fumure
membres sont majoritairement analphabètes. organique de qualité utilisée pour la culture
Certains ont un niveau primaire en Français et biologique (fertilisation du site du
Arabe. Ils sont moyennement vulnérables. Ils ont maraichage),
reçu des formations sur le maraichage, l’embouche,  Echanges socioculturels avec les femmes de
les banques céréalières (B.C) et la transformation Maradi développés.
alimentaire. Certains membres ont effectué des
voyages d’études en 2011 à Cotonou, Azarori, 7. Contraintes rencontrées
Lillato/Koré Mairoua dans les domaines du  Problèmes de regroupement des animaux,
maraichage hivernal, commercialisation de
 Difficulté de vivre en association.
l’oignon, banque céréalière etc. Les sources de
 Incompréhension.
revenus sont les cotisations, la vente des chèvres
d’embouche, les appuis des partenaires, les
amandes et les dons. Le groupement est membre
 Partage des taches et responsabilités aux
d’U.G.P.C.D.S, FRUPDAM et ANFO. Il a accès
membres du groupement,
aux services techniques de l’agriculture et de
 Les chèvres ont été affectées aux membres
l’environnement. Il a difficilement accès aux
pour une gestion individuelle tout en restant
marchés et services financiers. Les charrettes sont
propriété du groupement CERNAFA.
les principaux moyens utilisés pour le transport. Il
n’a pas accès aux informations agricoles, de
transformation et de l’élevage.
L’innovation est adoptée par les femmes du
groupement qui gèrent les chèvres au compte du
groupement. Le groupement a des liens avec les
services techniques, les ONGs et les OPs. Des
rapports sont rédigés et adressés aux partenaires.
Le groupement est prêt à partager son innovation et
son expérience.
4.3.2 Embouche de bovins par l’utilisation de

Piliostigma reticulata et des glumes de mil

C’est une idée propre du paysan, mise en œuvre
suite à un voyage à Kantchari au Burkina Faso.
3. Principales raisons de l’innovation Elle a vu le jour en 2007 pendant la période de
 Faire face aux besoins en fumure organique problème de pâturage. Les fruits de Piliostigma
pour le maraichage, reticulata ou « kossaray » sont pilés et mélangés
 Diversification des activités. aux glumes. Ils sont donnés aux bovins embouchés
13
en période de soudure par manque de fourrage

habituel. Les outils utilisés sont les sacs vides, les
ingrédients, le mortier, le pilon etc.

 Faire face au manque de pâturage et de
fourrage,
 Engraissage rapide de l’animal
embouché/embonpoints,
 Recherche des bénéfices.

Une campagne d’embouche dure 2 mois.
L’innovation est totalement opérationnelle.
Main d’œuvre familiale.
75000 FCFA de bénéfice par bœuf embouché et
2. Brève description de l’innovateur vendu. En effet, un bœuf acheté à 75000 FCFA est
Mr Kanfirini Yamboido, âgé de 34 ans est généralement vendu à 150000 ou 200000 FCFA
musulman et gourmantché d’origine. Il est natif du après 2 mois d’embouche. Il peut le faire 3 fois par
village frontalier de Bangoubé, commune rurale de an.
Makalondi, département de Torodi. Il est
cultivateur, marié, père de 5 enfants mineurs, 7. Contraintes rencontrées
analphabète et socialement peu vulnérable. Ses  Manque de glumes suffisantes,
sources de revenus sont l’embouche des bovins et  Manque d’eau.
la vente des céréales. Il a accès aux marchés de
Torodi, Makalondi, Tchelol Balol et Kantchari où il 8. Solutions appliquées
vendait les animaux embouchés et les céréales. La  Achat des glumes auprès des femmes au
moto est son moyen de transport. Il n’a pas accès moment de l’abattage du mil,
aux services techniques et financiers. Il a accès aux  Surveillance des femmes à l’abattage de mil,
informations de l’élevage du Burkina Faso.  Recherche de l’eau.
14
9. Capitalisation et diffusion de l’innovation 2. Brève description de l’innovateur

Bien répandu dans les villages environnants. Il s’agit des femmes Peulh du village de Teppé,
L’innovation est diffusée de bouche à oreille. commune rurale de Makalondi, département de
L’innovateur est disposé à partager son innovation Torodi ; organisées en groupement féminin. Elles
et son expérience avec les autres. sont en général socialement peu vulnérables et
analphabètes. Elles ont reçu une formation sur les
4.4 AGROALIMENTAIRE ET NUTRITION techniques de fabrication de différents types de
fromages.
4.4.1 Transformation du lait en fromage

L’innovation est une recommandation d’une ONG
adaptée en 2000 par le groupement des femmes
Peulh du village de Teppé. Elle rentre dans le cadre
de la transformation du lait et les activités
génératrices de revenus. Le fromage est fabriqué
avec du lait frais et de la plante de « Sagay ». Le
mélange des deux ingrédients est chauffé et
refroidi. Il se forme deux couches hétérogènes qui
sont séparés après. Les femmes achètent du lait
pour le transformer en fromage. 20 unités de
fromage sont fabriquées avec 16 litres du lait. La
plupart des fromages sont vendus à l’auto gare de 3. Principales raisons de l’innovation
Makalondi et une partie est vendue à Niamey. Les  Satisfaire les besoins nutritionnels,
outils utilisés de transformation sont : lait, marmite,
 Conduire des activités génératrices de revenus.
sceau, cops, tissus filtres, séchoirs etc.
Une journée.
Main d’œuvre familiale et des moyens financiers.
 Manque de lait,
 Problème de conservation du lait et du
fromage,
 Manque de réfrigérateur,
 Mévente des produits,
Production de fromages en fonction de la
disponibilité du lait.

L’innovation est adoptée dans 2 villages à travers
les visites informelles.
4.4.2 Transformation du sorgho en couscous

C’est une idée propre de l’innovatrice. Elle a
commencé en 2007. Les grains de sorgho et ceux
d’Acacia Tora sont transformés en farine. Les deux
15
farines sont malaxées et des ingrédients sont

ajoutés. Le couscous est cuit à l’aide d’une marmite
couscoussière. Les outils utilisés sont la marmite
couscoussière, tasse, seau, calebasse etc. Les
produits sont utilisés pour l’autoconsommation, la
commercialisation et les cadeaux.

 Satisfaire les besoins vitaux et vestimentaires
de la famille,
 Diversifier les produits alimentaires. .

Elle dure 2 jours. Elle est totalement
opérationnelle.
Main d’œuvre familiale et des moyens financiers.
Besoins vitaux et vestimentaires de la famille sont
satisfaits.
 Mévente des produits,
2. Brève description de l’innovatrice  Difficulté d’approvisionnement à temps des
Mme Yalamhana Gbaba, âgée de 44 ans, est native graines d’Acacia Tora,
du village de Bankata, commune rurale de  Insuffisance de fonds de fonctionnement.
Makalondi, département de Torodi. Elle est
d’origine Gourmantché et chrétienne. Elle est 8. Solutions appliquées
mariée, ménagère et mère de 3 enfants dont 2 Elle se débrouille avec des petits crédits.
mineurs. Elle est analphabète et socialement peu
vulnérable. Sa profession principale est la 9. Capitalisation et diffusion de l’innovation
transformation du sorgho qui constitue sa L’innovation est adoptée dans 2 villages dont
principale source de revenus. Elle marche à pieds Kantchari au Burkina Faso. Elle est diffusée de
pour se rendre au marché de Makalondi. bouche à oreille.
16
4.5 GESTION DES RESSOURCES durée dans les domaines de la récupération des
NATURELLES terres, le maraichage, la culture de manioc, la
documentation participative et vie associative. Ses
4.5.1 Récupération et fertilisation des terres de sources de revenus sont l’agriculture et l’élevage.
glacis par apport de la fumure organique Il est membre des groupements-Bonferey et
et des débris végétaux Hareyban. Il a augmenté sa superficie de
production de 2 à 3 ha et la productivité de 80 à
1. Brève description de l’innovation 200 bottes de céréales par an. Les produits sont
C’est une innovation hybridée qui a vu le jour en destinés à l’autoconsommation et les cadeaux. Il a
1992. Les principaux partenaires sont les paysans, accès aux informations agricoles, les services
la recherche et les projets tels que PROLINNOVA techniques (agriculture, environnement et élevage).
Niger. Elle s’inscrit dans le cadre de la production Il n’a pas accès aux informations de
agricole, la gestion des ressources naturelles et la transformation, le transport et les services
conservation des eaux. L’innovation consiste à financiers.
épandre de la fumure organique sur des terres
glacis, la construction des cordons pierreux
perpendiculairement aux pentes afin de réduire la
vitesse de l’eau de ruissèlement. Des graminées
sont ensemencées le long des cordons pour
encourager la rétention du sable éolienne. Les
outils utilisés sont : charrette, sacs de ramassage du
fumier, pelle, pierres, graminées, pioche, et
râteaux.

 Récupérer et fertiliser les terres glacis,
 Augmenter les superficies cultivables,
 Améliorer la conservation et l’infiltration de
l’eau de ruissèlement,
 Améliorer la productivité,
 Assurer la sécurité alimentaire des ménages.

La durée de réalisation est une année. Elle est
totalement opérationnelle.
L’investissement de départ était un don d’une
charrette et un âne. La main d’œuvre familiale a été
utilisée pour tous les travaux par la suite.
 Amélioration de la productivité (80 à 200
bottes de mil et sorgho/an),
2. Brève description de l’innovateur  Augmentation de la superficie cultivable à
Mr Boubacar Alzouma, paysan innovateur est né à travers les glacis récupérés,
Bogodjotou, commune de Torodi, département de  Protection et amélioration de la fertilité des
Torodi. Il est âgé de 58 ans, monogame, père de 4 sols,
enfants. Il est peu vulnérable et alphabétisé en  Création de la biodiversité par
Zarma. Il a reçu plusieurs formations de courte l’ensemencement des graminées,
17
 Diversification des techniques agricoles, 2. Brève description de l’innovateur

 Capacités du paysan renforcé, Monsieur Boubacar Alzouma, natif du village de
 Salubrité et propriété du village à travers le Bogodjotou, commune de Torodi fut le premier
ramassage des déchets et débris, innovateur a testé l’expérience de plantation du
 Sécurité alimentaire atteinte. Faidherbia albida dans son champ. . Il est âgé de
58 ans, marié et père de 4 enfants mineurs. Il est
7. Contraintes rencontrées alphabétisé en Zarma et a reçu plusieurs formations
 Eloignement de la source des pierres, et des voyages d’études dans les domaines
 Insuffisance de matériels de travail, suivants : récupération des terres, maraichage,
culture de manioc, FLD et vie associative. Ses
 Rareté de la fumure organique,
principales occupations actuelles sont l’agriculture,
 Concurrence dans l’utilisation de la charrette,
la récupération et restauration des terres dégradées.
 Visites et fréquences des partenaires limitées.
Il est membre des groupements Bonfereye,
8. Capitalisation et diffusion de l’innovation Hareyban et de l’union des paysans innovateurs-
L’innovation est adoptée dans cinq villages « Fasaha ». Il est peu vulnérable.
environnants de Bogodjotou. Les modes de
diffusion sont les visites informelles et de bouche à
 Absence de Faidherbia albida dans les
oreille. Il a de liens avec la recherche, les services
champs,
techniques et les projets de développement.
 Fertilisation des terres cultivables,
L’innovation a fait l’objet de rapports techniques,
Powerpoint et photos. Il est prêt à continuer à  Augmentation de la productivité,
partager son innovation et son expérience.  Gestion des ressources naturelles.

4.5.2 Plantation du Faidherbia albida dans les
La durée de réalisation de l’innovation est une
champs à Bogodjotou
saison. Elle est totalement opérationnelle.
L’innovation est exogène. La principale idée de
Les investissements de départ sont l’achat de
l’innovation venait d’un projet de développement
matériels, outils pour la mise en œuvre de
piloté par un Américain de « Peace Corps » qui a
l’innovation et la main d’œuvre temporaire pour
remarqué l’absence de Faidherbia albida dans la
l’exécution des travaux.
zone en 1983. Il a expliqué aux paysans l’utilité de
la plante dans la fertilisation des sols et la 6. Bénéfices engrangés
productivité agricole. Il a ensuite recommandé aux  Fertilité de sols par dépôt des feuilles et la
paysans d’essayer de planter le Faidherbia albida déjection des animaux qui viennent brouter est
dans leurs champs. Les outils utilisés sont : pots améliorée,
plastiques, plants de Faidherbia albida, pelle,  Apparition des nouvelles espèces utiles à la
brouettes, arrosoirs, fumier et sable. société,
 Productivité et rendement des champs sont
augmentés.
7. Contraintes rencontrées et attentes des

innovateurs
 Divagation des animaux,
 Difficultés de protéger les plants exposés à la
destruction par les animaux en divagation,
 Indisponibilité de sachets plastiques dans le
village et au niveau communal.
Utilisation de paniers de protection.
18
9. Capitalisation et diffusion de l’innovation polygame, père de 23 enfants. Il est moyennement

L’innovation a été adoptée dans le village. Les vulnérable et alphabétisé en Arabe. Il a reçu des
méthodes de diffusion sont les visites informelles et formations sur la récupération des terres par la
de bouche à oreille. L’innovateur a de liens avec le plantation d’arbres et la riziculture respectivement
service de l’environnement et les projets de en 1998 et 2002 à Filingué et Say. Il est membre de
développement tel que PROLINNOVA Niger. la coopérative de son village. Il a accès aux
services de l’agriculture et de l’environnement.
4.5.3 Récupération des glacis par la plantation
d’arbres 3. Principales raisons de l’innovation
 Lutter contre l’érosion,
1. Brève description de l’innovation  Récupérer et mettre en valeur les terres
L’innovation s’inscrit dans le cadre de la gestion dégradées,
des ressources naturelles, la conservation des eaux  Acquérir des nouvelles superficies des champs
et des sols. C’est une innovation hybridée. Elle a cultivables.
commencé en 2004 avec l’appui du projet JALDA
et le service de l’environnement. La technique a 4. Durée de réalisation de l’innovation
permis d’éviter l’avancée des glacis en plantant et L’innovation a durée 8 ans.
protégeant des arbres aux bordures. Les outils
utilisés sont les plants d’arbres, construction des 5. Investissements réalisés
demi-lunes, cordons pierreux. Le paysan a Les investissements sont exclusivement la main
augmenté la superficie de ses terres cultivables de d’œuvre familiale.
1 à 2 ha et la production élevée de 400 kg à 800 kg
par an. Les principaux produits mil, sorgho et niébé 6. Bénéfices engrangés
sont destinés à l’autoconsommation.  Des superficies cultivables récupérées et mises
en valeur,
 Beaucoup d’arbres plantés et le couvert végétal
restauré,
 Des nouvelles flores et végétation apparues ont
servi à l’alimentation des animaux.
 Rareté des pierres pour la construction des
cordons pierreux,
 Longue distance parcourue et temps mis pour
la recherche des pierres,
 Pénibilité du travail. Effort physique des
membres de la famille très important.

L’innovation est adoptée par 11 paysans du village
de Magou. La méthode de diffusion était les
journées aux champs. L’innovateur a de liens avec
un projet de développement et les services
techniques de l’agriculture et de l’environnement.
Il est prêt à partager son innovation et son
expérience avec les autres.
4.5.4 Fertilisation des terres avec des débris

ménagers et déchets
Monsieur Amadou Boukary, agriculteur est natif du
village de Magou, commune de Torodi,
C’est une idée propre du paysan qui a commencé
département de Torodi. Il est âgé de 48 ans, marié
en 2010. L’innovation a trait à la gestion des
19
ressources naturelles, la conservation des eaux et Main d’œuvre familiale.

des sols. Elle consiste à ramasser des débris et des
saletés dans les villages et de les transporter dans 6. Bénéfices engrangés
les champs pendant les saisons sèches. Ils sont  Champs cultivables fertilisés,
déposés en tas équidistants. Ils sont décomposés  Productivité et rendements augmentés.
par les termites puis épandus en saison de pluies.
Les outils utilisés sont : charrette, pelle, râteaux, 7. Capitalisation et diffusion de l’innovation
sacs polyéthylènes. L’innovation est adoptée dans 2 villages Pita 2 et
Koulbou 1. Les méthodes de diffusion étaient les
visites informelles et de bouche à oreille.
4.6 ACTIVITES GENERATRICES DE

REVENUS
4.6.1 Cueillette du miel avec des ruches

traditionnelles améliorées

C’est une idée propre de du paysan.
L’expérimentation a commencé en 2008. Les
ruches sont tissées minutieusement avec de la paille
blanche appelée « mougbandi engulumences » de
sorte qu’elles soient impénétrables par l’eau de
pluies. Les fruits de Piliostigma reticulata ou
« kossoray » sont fumés dans les ruches
accompagnés des incantations destinées à amener
beaucoup d‘abeilles dans la ruche. Les outils
utilisés sont la paille blanche, des écorces et fruits
de Piliostigma reticulata. Le miel est destiné pour
cadeaux.

Mr Yahaya Adamou est natif du village de
Kanlnolielo, commune de Makalondi, département
de Torodi. Il est Gourmantché, musulman, âgé de
34 ans, marié et père de 5 enfants. Il est
analphabète et socialement très vulnérable. Sa seule
source de revenu est l’agriculture.

 Transformer les glacis en terres fertiles,
 Pauvreté des terres cultivables,
 Augmenter la productivité.

La durée de réalisation est de 5 mois.
20

L’innovation est adoptée par 2 paysans du village
de Kanlnolielo. Elle est diffusée de bouche à oreille
et des visites informelles.
4.6.2 Utilisation des comptoirs pour la

commercialisation de la gomme arabique

Il s’agit d’une coopérative des producteurs de la
gomme arabique. Le site est une surface forestière
2. Brève description de l’innovateur de la commune de Torodi. La gomme est
Mr Hamiyé Moamba, âgé de 50 ans est commercialisée localement aux comptoirs. C’est
Gourmantché, chrétien, et cultivateur. Il est marié une innovation hybridée. L’organisation est une
et père de 8 enfants. Il est natif du village de recommandation du projet gestion des forêts
Galiboangou, commune de Makalondi, communales et communautaires (GESFORCOM)
département de Torodi. Il est analphabète et mise en place en partenariat avec les paysans, la
moyennement vulnérable. Ses sources de revenus commune de Torodi et le service forestier en 2009.
sont la vente de miel, l’agriculture et l’élevage. Avant l’innovation, la culture des Combretum
nigricans se faisait par des individus non organisés
dans leurs champs. Les aspects innovants sont la
culture de la gomme arabique (qui procure de
revenus et des fertilisants des sols), la synergie. Les
produits sont de qualité, accessible et disponible.
Les stratégies utilisées sont : sensibilisation,
formation, obtention d’un agrément officiel à la
coopérative et collecte des cotisations des membres
qui ont permis de disposer d’un fond de roulement.
En 2011, 1465 kg de gomme arabique ont été
récoltés et entièrement vendus.

3. Principales raisons de l’innovation Il s’agit d’une coopérative des producteurs de la
 Faire face à l’insécurité alimentaire, gomme arabique du village de Tombolé, commune
 Lutter contre la pauvreté. de Torodi, département de Torodi. Elle a été créée
en 2009. Elle compte 25 membres (dont 5 femmes)
4. Durée de réalisation de l’innovation majoritairement analphabètes et très vulnérables.
Elle est de 6 jours. Seul 2 membres ont un niveau primaire en Français
et 1 membre alphabétisé en Arabe. Les membres
5. Investissements réalisés ont reçu des formations de courtes durées en vie
Main d’œuvre familiale. associative, saignée des gommiers, fonctionnement
d’un comptoir et négociations des prix. Les sources
de revenus sont : vente de la gomme arabique,
250000 FCFA à 400000 FCFA par campagne.
vente des cartes d’adhésion, cotisations des
7. Contraintes rencontrées membres, dons et legs. Le groupement a un accès
facile au service de l’environnement. Il n’a pas
 Déforestation continue,
accès aux informations de transformation et les
 Rareté de miel.
services financiers. Il a un accès difficile au
transport sur une piste rurale à 40 km de Torodi.
Les paysans vont loin dans les forêts pour la 3. Principales raisons de l’innovation
cueillette du miel.  Valoriser la gomme arabique,
21
 Eviter la marginalisation des enfants et des 4.6.3 Transformation du beurre de karité en

femmes qui reçoivent moins que les hommes, savons de ménage
 Assurer la distribution équitable des revenus
aux membres, 1. Brève description de l’innovation
 Problèmes de débouchés et acquéreurs C’est une innovation exogène. La principale idée
immédiats. est venue de CECI en 2006 qui fut adoptée par le
groupement féminin FINDINI YAMA. Le beurre
4. Durée de réalisation de l’innovation est d’abord extrait des fruits de Karité par les
Elle a commencé en 2009. L’expérimentation est femmes. La soude caustique est dissoute dans le
toujours en cours. La campagne de cueillette dure 4 beurre transformé en huile avec une quantité d’eau
mois (Novembre-Février). dans une bassine. On remue avec la spatule pour
obtenir une solution homogène. Les outils utilisés
5. Investissements réalisés sont : soude caustique, gans, balance, huile de
Les investissements de départ étaient les efforts karité, balanites, bassine, spatule, marmite, seau,
consentis pour la mise en place de la coopérative, louche.
l’élaboration des statuts et règlement intérieur et le
fonds de roulement.
 Construction des comptoirs de
commercialisation et un magasin de stockage,
 Ecoulement facile de la gomme localement,
 Création d’une nouvelle forme de partenariat,
 Valorisation du prix de vente de la gomme au
comptoir,
 Distribution équitable des bénéfices aux
hommes, femmes et jeunes,
 Bonne position de négociation du prix de la
gomme.
 Insuffisance de fonds de roulement,
 Coût élevé de transport vers les marchés de
Torodi et Kobadjé,
 Insuffisance des débouchés immédiats, 2. Brève description de l’innovateur
 Manque d’acquéreur sûr et garantie Il s’agit d’un groupement féminin du village de
d’écoulement. Mossi Paga, commune de Makalondi, département
de Torodi. Il est composé de 25 femmes ménagères
8. Solutions appliquées moyennement vulnérables dont 22 analphabètes et
 Prêt auprès de mutuelle d’épargne et de crédit, 3 alphabétisées. La vente de savons constitue une
 Recherche des débouchés potentiels tels que la autre source de revenus des femmes.
Société Nationale de Carbonisation du
Charbon Minéral.

L’innovation est en cours d’adoption par les
producteurs du village de Tombolé et ceux des
villages environnants. Les méthodes de diffusion
sont les visites informelles et de bouche à oreille.
Le groupement a de liens avec le service de
l’environnement de Torodi et le projet
GESFORCOM.
22
utilisés : tiges de combrétacées, fil de fer et pince.

Les produits sont destinés entièrement à la
commercialisation.

 Désœuvrement,
 Pauvreté.

La durée de réalisation de l’innovation est de deux
jours. L’innovation est totalement opérationnelle.
6. Bénéfices engrangés Mr Yacouba Gorgno âgé de 53 ans est natif du
Production de 75 à 100 savons par opération. village de Laoudou Tchambanga, commune de
Les produits sont bien vendus et les femmes sont Torodi, département de Torodi. Il est marié, père de
satisfaites des marges bénéficiaires tirées 13 enfants. Il est moyennement vulnérable et
alphabétisé en Arabe. Il a effectué un voyage
7. Contraintes rencontrées d’exode au Ghana en 1980. Ses sources de revenus
 Insuffisance des matériels de travail, sont la vente des produits artisanaux et agricoles. Il
 Insuffisance de beurre de karité. a accès aux marchés de Torodi et Kobadjé.

 Insécurité alimentaire,
 Récupération des terres dégradées,
 Manque de travail et de revenus en saison
 Plantation et entretien des plants de karité.
sèche.

L’innovation est adoptée par 22 femmes du village
Une saison pour la réalisation de l’innovation.
de Mossi Paga. Les femmes du groupement ont un
lien avec CECI. Les méthodes de diffusion étaient 5. Investissements réalisés
les visites informelles et de bouche à oreille. Les investissements de départ étaient l’achat des
fils de fer, les travaux de recherche des tiges de
4.6.4 Utilisation des tiges de combrétacées pour combrétacées et la fabrication des produits
la fabrication des produits artisanaux artisanaux. Il a utilisé aussi la main d’œuvre
familiale.
Il s’agit d’une idée propre de l’innovateur. 6. Bénéfices engrangés
L’expérimentation a commencé en 1992. Elle  11 000 FCFA par semaine pour la vente des
rentre dans le cadre de l’artisanat. Elle consiste à chaises et paniers,
utiliser des tiges de combrétacées pour fabriquer  Assez des jeunes rejets de combrétacées non
des chaises, des lits et des paniers. Les outils nuisibles à l’environnement,
23
 Création d’emplois rémunérateurs, des produits agricoles par an. Les principaux
 Arrêt de départ en exode, produits oignon, laitue, chou, pomme de terre,
 Lutte contre l’insécurité alimentaire, aubergine sont destinés à l’autoconsommation,
 Valorisation de l’artisanat forestier. semi commercialisation et cadeau.
 Cherté de fil de fer,
 Pénibilité d’exploitation sélective des tiges
pour la fabrication des lits,
 Manque de moyens de transport des produits,
 Conflits avec les agents forestiers,
 Insuffisance des débouchés pour les paniers,
 Pratique informelle.
Transport des produits artisanaux à la tête.

L’innovation est adoptée par 4 personnes du même
village. Les méthodes de diffusion étaient la
formation, les visites informelles et de bouche à
oreille. L’innovateur est prêt à partager son
innovation et son expérience.
4.7 SOCIO-ORGANISATION
4.7.1 Organisation des femmes de Djoga en Il s’agit d’un groupement féminin CERNAFA
groupement CERNAFA composé de 82 femmes du village de Djoga,
commune de Torodi, département de Torodi. Les
1. Brève description de l’innovation membres sont majoritairement analphabètes et
L’innovation est une idée propre des femmes du certaines ont un niveau primaire en Français et
village de Djoga. Elle est endogène et socio- Arabe. Elles sont moyennement vulnérables. Elles
organisationnelle. Elle a commencé en 2002. Les ont reçu en 2011 des formations dans les domaines
femmes végétaient dans une situation difficile en de l’alphabétisation, du maraichage, de la gestion
raison de l’exode de leurs maris, manque d’emploi de banque céréalière, de l’embouche et de la
et de revenus. Il y a une mauvaise fréquentation transformation agroalimentaire. Le groupement est
scolaire et quand les enfants sont malades, il n’y a membre d’ANFO, FRUPOAM ET UGPCDS. Le
pas de traitement. Les initiatives mises au point groupement a accès difficile aux marchés et les
sont l’élaboration des statuts et des règlements moyens de transport utilisés sont les charrettes. Il a
intérieurs du groupement, formation du accès aux services de l’agriculture et de finances.
groupement composé de 82 membres au départ, Par contre les femmes n’ont pas accès aux
obtention de l’agrément de reconnaissance, informations de transformation et de l’élevage.
programmation des activités, payement des
cotisations par les membres, acquisition d’un site
de maraichage, fonçage de 3 puits. Le maraichage
constitue la principale activité du groupement et les
activités secondaires sont le tissage des « tattari »,
agriculture pluviale, banque céréalière,
transformation alimentaire et élevage. Les sources
de revenus sont : appui des partenaires, cotisation
des membres, fonds d’amortissement, amande et
dons. Les superficies totales cultivées après
l’innovation sont estimées à 7,26 ha et 300 tonnes
24
 Production des pépinières et érection des haies

vives défensives,
 Diversification des aliments,
 Renforcement de liens de parentés, fraternités
et cohésion social.
 Inondation du site de maraichage en saison
hivernale,
 Analphabétisme de la majorité des femmes
source d’incompréhension et de problème de
fonctionnement,
 Formation d’un groupement actif des femmes,
 Problème d’eau,
 Création des emplois et revenus aux femmes.
 Problème de semences de qualité,
 Problème de conservation des oignons et
Un an. laitues.
5. Investissements réalisés 8. Solutions appliquées

Les investissements de départ sont estimés à  Fonçage des puits,
164000 FCFA représentant les cotisations des  Recherche des appuis auprès des partenaires.
membres. Cette somme a été dépensée en partie
dans le cadre de l’obtention des textes juridiques au 9. Capitalisation et diffusion de l’innovation
groupement. L’innovation a été adoptée. La méthode de
diffusion a été de bouche à oreille. Le groupement
6. Bénéfices engrangés a de liens avec des ONG, des services techniques et
 Provision de travail aux femmes, financiers.
 Augmentation des revenus des femmes,
 Les enfants sont bien traités,
 Fréquentation scolaire améliorée,
 Satisfaction des besoins vitaux, cérémonies de
mariage, baptême et trousseau des jeunes
femmes mariées,
 Production des légumes disponibles
localement,
 Capacités des femmes du groupement
renforcées dans différents domaines de
transformation et conservation de l’oignon,
tomate et chou,
25
V. INNOVATIONS ET INNOVATEURS CARACTERISES ET SELECTIONNES DANS LES

COMMUNES DE DIOUNDIOU ET YELOU
5.1 Généralités
Au total 12 innovations ont été sélectionnées et caractérisées dont 7 innovations dans la commune de
Dioundiou et 5 innovations dans la commune de Yélou. Le tableau ci-dessous résume les types
d’innovations par domaine, village et commune.
Tableau 4 : Répartition des innovations sélectionnées par domaine, type et localité ; communes
de Dioundiou et Yelou
Domaines Types d’innovations Villages et communes
Production  Utilisation des glumes de mil pour la production du  Takalafiya,
agricole manioc à Takalafiya Dioundiou
 Culture maraichère de Moringa Oleifera (H)  Koutoumbou,
Dioundiou
Production  Utilisation de manioc pour l’embouche bovine (H)  Garin Danya,
animale Yélou
Agroalimentaire et  Transformation du nénuphar en pâte alimentaire (F)  Angoual Doka I,
nutrition  Transformation du manioc en farine panifiable « garin Dioundiou
rogo » (F)  Sormo, Yélou
 Utilisation du tourteau pour préserver les aliments (H)  Sormo, Yélou
Activités  Epargne et crédit féminin « Adaché » (GF)  Angoual Doka I,
génératrices de Dioundiou
revenus  Extraction du natron par une coopérative féminine à  Garin Bourtou,
Garin Bourtou Yelou
 Garin Dagna,
 Transformation de l’arachide en huile et tourteaux
Yélou
Socio-organisation  Facilitation des jeunes pour l’approvisionnement en  Koutoumbou,
intrants agricoles (GJH) Dioundiou
Autres
Santé  Utilisation d’huile de nime pour le traitement du  Takalafiya,
rhumatisme (F) Dioundiou
Infrastructures  Entretien des routes par le groupement des jeunes du  Dioundiou,
village de Dioundiou ou contradjé (GJH). Dioundiou
N.B : H = homme F = femme GF = groupement des femmes GJH = groupement des jeunes hommes
Toutes les innovations et innovateurs sont ci-dessous décrites en détails et illustrées par des photos.
26
5.2 PRODUCTION AGRICOLE - Salinité des sols,

- Faible rendement et mauvaise qualité des
5.2.1 Utilisation des glumes de mil dans la tubercules,
production du manioc à Takalafiya - Problèmes d’accès aux engrais,
- Insécurité alimentaire,
1. Brève description de l’innovation - Pauvreté.
C’est une innovation endogène qui a trait à
l’épandage des glumes de mil dans les champs du 4. Objectifs de l’expérimentation participative
manioc par un paysan innovateur du village de - Améliorer les conditions de vie des
Takalafiya, commune de Dioundiou. Elle a été populations rurales,
caractérisée et sélectionnée par le programme de - Déterminer les doses minimales et maximales
PROmotion de l’INNOVAtion Locale des glumes de mil et les dégâts des termites,
(PROLINNOVA) Niger. Elle a fait l’objet d’une - Déterminer l’aptitude à la transformation et à
expérimentation participative en raison de sa la qualité des tubercules
pertinence et des aspects innovants.
L’expérimentation a permis de résoudre les dégâts
causés par les termites, d’améliorer la qualité des
tubercules et les conditions de vie des producteurs.
Les outils et matériels utilisés sont les boutures
d’une variété locale « Lakalga », les glumes de mil,
la daba, la houe etc. Les tubercules sont destinés à
l’autoconsommation, la vente et les cadeaux.

Une campagne dure 6 à 12 mois.
L’expérimentation participative conduite par une
équipe pluridisciplinaire a duré de 2006 à 2010.
6. Processus de l’expérimentation
6.1 Critères de suivi et évaluation participatifs
Ils ont été définis et co-construits avec les paysans
sur la base des idées émises au cours des échanges
et des discussions en groupe focus avec tous les
acteurs.
6.2 Investissements réalisés et rôles des

partenaires
 Les villageois
Ils ont contribué à la fourniture en ressources
locales disponibles (parcelles d’essais et glumes de
mil) et main d’œuvre non rémunérée, y compris les
travaux de préparation des parcelles d’essais et les
sarclages. Les villageois ont également assuré
2. Brève description de l’innovateur l’approvisionnement en boutures pour les essais de

Le paysan innovateur, Mr Halidou Mamane est âgé l’expérimentation et des contributions à
de 67 ans, marié et père de nombreux enfants. Il a l’organisation des journées des paysans
pleinement participé au processus de innovateurs. Un paysan « animateur » a suivi au
l’expérimentation de son innovation. Il a été formé quotidien (en collaboration avec les autres paysans
et alphabétisé par PROLINNOVA Niger. expérimentateurs) les activités de délimitation des
parcelles, le repiquage des boutures, l’évolution des
27
jeunes plants, le labour, le sarclage et l’épandage - Augmentation du nombre des commerçants

des glumes. grossistes environ 20 qui viennent à Takalafiya
acheter du manioc,
 Les agents de développement - Satisfaction des besoins vitaux pour la sécurité
Ils ont surtout joué un rôle d’appui technique et alimentaire des familles. Exemple de Mr
d’encadrement dans la mise en place des essais Tanimoune, expérimentateur : Les recettes de
d’expérimentation. Ils ont apporté des appuis- l’embouche avec les tubercules de manioc en
conseils et sensibilisé les femmes et les hommes 2010 lui ont permis d’acheter 4 bœufs (coût
expérimentateurs à l’action collective et à l’épargne estimatifs 515 000 FCFA), 1 moto à 80 000
des revenus de la vente des tubercules. Ils ont FCFA, 6 sacs de maïs à environ 100 000
fourni des véhicules pour certaines missions de FCFA pour l’alimentation de sa famille.
suivi et contribué de manière active à la promotion - Valorisation des glumes due à la forte adoption
de cette innovation. de l’innovation,
- Eveil de conscience et leadership
 Les chercheurs communautaire à travers les associations
Ils ont contribué au renforcement de capacités des créées, la réalisation et la visualisation des
acteurs entre autres formation en Développement films ainsi que la lecture des livrets de la
Participatif de l’Innovation (DPI) et bibliothèque villageoise,
expérimentation participative, la rédaction des - Capacités des innovateurs et expérimentateurs
rapports et des posters présentés lors des réunions renforcées,
et des ateliers nationaux et internationaux. - Achat d’animaux d’embouche par les petits
producteurs,
 Le programme PROLINNOVA Niger - Achat des trousses des jeunes filles mariées
Il a fourni des ressources additionnelles non avec les bénéfices de la vente du manioc,
disponibles localement (balance, prise en charge du - Construction de 2 classes en matériaux
paysan animateur et un appui aux paysans définitifs de l’alphabétisation,
expérimentateurs pour le transport des glumes aux - Cohésion sociale renforcée : création de
champs) de même que les moyens matériels et nouvelles coopératives (coopérative Biyaya,
financiers pour les formations en DPI ; les visites coopérative Matasa) et Union-Fasaha,
de terrain ; les voyages d’étude et d’échange - Obtention des agréments officiels aux
d’expériences ; le suivi et l’évaluation de nouvelles coopératives et Union-Fasaha,
l’expérimentation participative et les journées des - Adhésion de l’union des paysans innovateurs
paysans innovateurs. PROLINNOVA Niger a « FASAHA » à la fédération des groupements
également facilité le réseautage des paysans MORIBEN,
innovateurs au niveau départemental et national. - Participation des associations villageoises pour
l’entretien du forage,
7. Bénéfices engrangés - Augmentation du nombre des adultes et des
- Augmentation de la production et de la qualité jeunes alphabétisés,
des tubercules de manioc, - Transport des glumes, récolte et transport des
- Forte adoption de l’innovation par les autres tubercules, sarclage etc. procurent des revenus
producteurs de Takalafiya et des villages aux jeunes.
environnants,
- Augmentation du prix de vente 4000 à 5000
FCFA par sac de tubercules aujourd’hui contre
750 à 1500 FCFA par sac avant le projet
- Visibilité et reconnaissance par l’extérieur à
travers les interviews des paysans (Mr
Mamane Sani sur la radio Deutch Veller) et la
vente des tubercules de qualité (bon goût et
farineux),
28
- Les discussions participatives accélèrent la

compréhension, l’apprentissage et
l’appropriation,
- Les glumes de mil font rares dans les villages
due à l’adoption de l’innovation par plusieurs
paysans du village et environnant.
11. Perspectives
- Aménagement de la route du village pour
mieux écouler la production du manioc,
- Installation des unités de transformation de
- Bonne application des doses des glumes de mil
manioc dans les villages producteurs de
aux essais: Exemple : 75 sacs de glumes (1 sac
manioc,
de glumes = 25 kg) par ¼ ha, 75 x 4 = 300
- Formation en marketing et gestion des unités.
sacs de glumes de mil par 1 ha,
- Tests de dégustation des tubercules et sélection
5.2.2 Culture maraichère de Moringa oleifera
participative des variétés,
- Autoévaluation et validation des essais à la 1. Brève description de l’innovation
récolte C’est une innovation exogène qui a permis
d’intensifier les cultures maraichères. Elle a vu le
jour suite à une formation dispensée par le service
- Visite des autres paysans producteurs dans les
de l’environnement sur la promotion du Moringa
essais d’expérimentation,
oleifera en 2000. L’innovateur a reçu 2000 pots
- Organisation des Journées du Paysan
remplis de sables pour produire des plants pour la
Innovateur et des Journées Portes Ouvertes,
première fois dans son village. Les outils utilisés
- Alphabétisation des adultes notamment les
sont les plastiques, brouettes, râteaux, semences,
paysans innovateurs et expérimentateurs,
arrosoirs, fumier et eau. La production des arbres
- Réalisation des vidéos villageoise, photos,
du Moringa oleifera ont contribué à la sécurité
édition des journaux en Hausa, rapports
alimentaire.
techniques etc. .
Mr Ayouba Issaka est natif du village de
Koutoumbou, commune de Dioundiou,
département de Dioundiou. Il est âgé de 35 ans,
monogame et père de 4 enfants âgés de moins de
10 ans. Il a un niveau primaire en Français et
alphabétisé en langues Hausa et arabe. Il est
moyennement vulnérable. Ses principales sources
de revenus sont l’élevage et le jardinage. Il est
membre de l’association des jeunes maraichers de
Koutoumbou. Il possède en bas-fonds des petites
10. Leçons tirées superficies cultivées près du village. Il cultive en
- Appliquer des glumes aux poquets est mieux association le chou, la salade, la tomate, la pomme
que l’épandage, de terre et l’oignon. Les produits sont destinés à
- Faire l’épandage des glumes après les l’autoconsommation et à la commercialisation. Il
premières pluies permet de réduire les termites, vend ses produits sur place au marché de
érosion éolienne etc., Koutoumbou. Il n’a pas accès aux informations
- Effectuer le premier sarclage avant l’épandage agricoles, aux informations de transformation, de
des glumes donne des meilleurs résultats, l’élevage, les services techniques et financiers.
- La négociation des dispositifs expérimentaux a
tourné en faveur des paysans innovateurs et 3. Principales raisons de l’innovation
expérimentateurs, Essayer l’expérience après la formation reçue du
service de l’environnement.
29
4. Durée de réalisation de l’innovation analphabète et socialement peu vulnérable. Sa

Elle a commencé en 2000. L’expérimentation est fonction principale est l’agriculture. Ses sources de
totalement opérationnelle. revenus sont l’agriculture (mil, sorgho, arachide et
manioc), l’élevage, la vente des produits séchés de
5. Investissements réalisés manioc et l’exode. Il a 2 ha de terres sableux-
L‘investissements jusque-là réalisé est argileux cultivables. Il produit 30 sacs/an. Les
essentiellement la main d’œuvre familiale. outils utilisés sont la houe, la daba, la hache et le
coupe-coupe. Les produits sont utilisés pour
l’autoconsommation, les cadeaux et la
Autoconsommation des feuilles pour satisfaire les
commercialisation. Il a accès aux marchés locaux
besoins familiaux et la vente de 200 kg par
(Yelou, Bela) et Nigeria (Goumbi Kamba). Les
campagne. Les bénéfices monétaires sont estimés à
moyens de transport auxquels il a accès sont les
60 000 FCFA/campagne.
mototaxis et charrettes. Il n’a pas accès aux
7. Contraintes rencontrées services techniques et financiers. Il n’est affilié à
 Attaque des insectes, aucune organisation paysanne ou réseau.
 Insuffisance d’appui technique au
développement de la culture du Moringa
 Lutter contre la divagation et les dégâts des
oleifera,
animaux venus de l’Azawak,
 Manque d’appui en renforcement de capacité,
 Faire face aux problèmes du fourrage,
 Insuffisance de matériels de travail.
 Faire face à l’insécurité alimentaire et la
8. Solutions appliquées pauvreté.
Achat des fongicides/pesticides et traitement des
arbres.
La durée de réalisation de l’innovation est de 14
9. Capitalisation et diffusion de l’innovation jours. Elle est totalement opérationnelle.
L’innovation est adoptée par tous les maraichers du
village et quinze villages environnants.
Main d’œuvre familiale et rémunérée. L’achat de
L’innovation n’est pas capitalisée. Il n’a pas de
matériel de travail constitue l’investissement de
liens avec les ONG et la recherche. Il est disposé à
départ.
partager son innovation et son expérience avec les
autres. 6. Bénéfices engrangés
 Problème de fourrage d’embouche est résolu,
5.3 PRODUCTION ANIMALE  Disponibilité et accessibilité aux tubercules
frais et produits conservés même en période
Utilisation du manioc pour l’embouche bovine d’insécurité alimentaire,
 Bénéfices utilisés pou la satisfaction des
besoins vitaux et vestimentaires,
L’innovation est endogène. C’est une idée propre
 Intensification de la production du manioc en
des paysans innovateurs de Garin Dagné et
association avec le mil (2 sacs de mil et 20
Takalafiya. Les tubercules de manioc sont utilisés
sacs de manioc),
pour l’alimentation humaine et des animaux. Ils
 Innovateur est fier de son innovation.
sont donnés crus aux animaux dans le village de
Takalafiya et transformés et séchés dans le village
de Garin Dagné. Les outils utilisés sont daba,
couteau, hangar, nattes. Elle a permis de
transformer le manioc et conserver les produits
pour être utilisée à la période de soudure.

Mr Ousmane Bougi, est natif du village de Garin
Dagné, commune de Yelou, département de Gaya.
Il est âgé de 70 ans, polygame et sans enfant. Il est
30
7. Contraintes rencontrées moyennement vulnérable. Elle a un niveau primaire

 Dégâts des animaux, en Français. Elle est alphabétisée en Hausa. Ses
 Insuffisance des pluies, principales sources de revenus sont la
 Manque de matériels modernes de commercialisation du poisson, l’extraction d’huile
transformation de manioc, d’arachide, l’agriculture et l’élevage.. Les produits
 Attaques des termites et parasites. sont entièrement destinés à l’autoconsommation.
 Utilisation de matériels traditionnels,
 Amélioration de la méthode traditionnelle.

L’innovation est adoptée par les producteurs de 2
villages environnants (Garin Goubé et Kouaché).
La méthode de diffusion est de bouche à oreille. Il
n’a pas de liens avec les services techniques, ONG
et OP. Il est disposé à partager son innovation avec
les autres. 3. Principales raisons de l’innovation
 Cohabitation avec les touaregs venus du Nord
5.4 AGROALIMENTAIRE ET NUTRITION
de Niger,
5.4.1 Transformation du nénuphar en pâte  Attraction et intéressement pour l’aliment,
alimentaire  Imitation.
1. Brève description de l’innovation 4. Durée de réalisation de l’innovation

C’est une innovation endogène qui a vu le jour C’est une tradition modifiée. L’innovation est
pendant la crise alimentaire de 1984. Il s’agit d’une opérationnelle.
adaptation venue des touaregs qui étaient arrivés
dans le village pour faire face à la famine. Les
L’investissement réalisé est la main d’œuvre
fruits du nénuphar sont collectés, séchés,
familiale.
décortiqués et broyer pour obtenir de la farine. La
farine est ensuite bouillie et pétrie pour fabriquer la 6. Capitalisation et diffusion de l’innovation
pâte. Les outils pour la mise en œuvre de L’innovation a été adoptée par 10 femmes du
l’innovation sont la calebasse, la natte, le mortier, village d’Angoual Doka I. Elles sont toutes
le pilon, la marmite, la tasse, le bois et l’eau. touaregs. Les méthodes de diffusion sont les visites
informelles et de bouche à oreille. Elle n’a pas de
liens avec les services étatiques, les ONGs, la
recherche et les organisations paysannes.
L’innovation n’est pas capitalisée. L’innovatrice
est toujours disposée à partager son innovation et
son expérience avec d’autres.
5.4.2 Transformation du manioc en farine

panifiable ou « Garin Rogo »

L’innovation est une idée propre de l’innovatrice.
2. Brève description de l’innovatrice Elle est endogène. Elle a commencé suite à la
Mme Habi Nomaou, âgée de 55 ans, habite le famine de 1973. Après la récolte, les tubercules
village d’Angoual Doka I, commune de Dioundiou, sont épluchés, séchés et stockés dans les sacs
département de Dioundiou. Elle est leader dans sa jusqu'à la transformation en farine. Les matériels
communauté. Elle est ménagère, mariée et mère de utilisés sont : daba, couteau, séchoir, mortier, pilon
7 enfants mineurs, et un enfant adulte. Elle est et tamis.
31
 Insuffisance des moyens financiers de

fonctionnement.

L’innovation est adoptée par des familles
productrices du manioc du village de Sormo et des
villages environnants.
2. Brève description de l’innovatrice

L’innovatrice âgée de 55 ans est native du village
de Sormo, commune de Yelou, département de
Gaya. Elle est ménagère, marée et mère d’un
enfant. Elle est peu vulnérable. Elle est
alphabétisée en arabe et a un niveau primaire en
Français. Elle a reçu une formation par l’INRAN et
le PADEL Gaya en production du « garin rogo » en
5.4.3 Utilisation du tourteau pour préserver les
2003/2004 à Bengou. Les produits sont destinés à
aliments
cadeaux. Ses sources de revenus sont la vente des 1. Brève description de l’innovation
produits transformés de manioc, les produits L’innovation est une propre idée des paysans. La
agricoles (arachide, fonio et riz) et l’élevage farine de tourteau est utilisée pour conserver les
(chèvres, brebis et volaille). Elle n’est affiliée à denrées alimentaires contre les dégâts des termites.
aucune organisation paysanne ou réseau. Elle a axé La méthode utilisée est locale et les outils utilisés
aux marchés de Koutoumbou et Goumki (Nigeria). sont le mortier, le pilon, le tamis et les petits
Les moyens de transport auxquels elle a axé sont ustensiles. L’expérimentation a commencé il y a 2
les véhicules, les charrettes et les motos. Elle a axé ans.
aux services techniques et les informations de
transformations.

 Insécurité alimentaire,
 Disposer des produits stockés utilisables pour
les besoins alimentaires en période de soudure.

Elle dure toute la période de campagne (3 mois).
 Refuge alimentaire (céréales),
 Diversification des aliments énergiques. 2. Brève description de l’innovateur
Mr Ibrahim Zada, est natif du village de Sormo,
7. Contraintes rencontrées commune de Yélou, département de Gaya. Il est
 Insuffisance de la matière première de qualité, âgé de 46 ans, marié (2 femmes) et père de 6
 Inondations des champs de manioc, enfants dont 3 enfants âgés de 0 à 10 ans et 3 autres
âgés de 11 à 18 ans. Il est analphabète et
32
moyennement vulnérable. Ses sources de revenus communication auprès des femmes. Les aspects
sont les produits agricoles (mil, fonio, haricot, innovants sont la collecte des cotisations des
manioc) et maraichères. L’élevage représente membres, l’épargne et la redistribution aux
l’activité secondaire. Il a 3,5 ha de terres sableux- membres pour faire face aux dépenses de mariage,
argileux cultivables situées à 1 km du village. Les accouchement, baptême et trousses des jeunes filles
produits sont utilisés pour l’autoconsommation, la mariées. Certaines femmes contribuent également
semi-commercialisation et les cadeaux. Il a un aux besoins alimentaires de la famille.
cheptel composé de 4 bovins, 3 ovins, 3 caprins et
de la volaille. Il a accès aux marchés de Sormo, 2. Brève description de l’innovateur
Bela, Dioundiou, Koutoumbou et Goumbi Il s’agit d’un groupement de 40 femmes ménagères
(Nigeria). Les moyens de transport auxquels il a du village d’Angoual Doka I, commune de
accès sont les charrettes et les véhicules. Il n’a pas Dioundiou, département de Gaya. Il a un bureau
accès aux services techniques et financiers. exécutif qui préside les réunions et exécute les
taches courantes. Les fonds sont gérés par Mme Ai
3. Principales raisons de l’innovation Harouna. Sept femmes ont un niveau primaire en
 Bien conserver les denrées alimentaires qui Français, 20 sont alphabétisées en hausa et les
pourrissent vite, autres sont analphabètes. Elles sont socialement
 Avoir des produits alimentaires de qualité, peu vulnérables. Les principales sources de revenus
 Réaliser des économies alimentaires et sont les activités génératrices de revenus (AGR).
financières. Le groupement a un effectif total de cheptel de 10
têtes composées de 3 vaches, 4 brebis et 3 chèvres.
Elle dure seulement 15 minutes. L’expérimentation 3. Principales raisons de l’innovation
est totalement opérationnelle.  Conduire des AGR,
 Disposer des moyens financiers pour subvenir
5. Investissements réalisés aux besoins quotidiens,
Il s’agit essentiellement de la main d’œuvre  Etre indépendantes vis- à-vis des maris,
familiale.  S’unir et promouvoir l’entraide.
6. Bénéfices engrangés 4. Durée de réalisation de l’innovation
 Les termites ne font plus de dégâts aux denrées L’innovation a duré vingt ans.
alimentaires,
 Succès de stockage de denrées alimentaires à 5. Bénéfices engrangés
base de la farine de tourteau.  Réduction de la dépendance des femmes vis- à
–vis des maris,
7. Solutions appliquées  Satisfaction des besoins alimentaires,
Lutter contre les termites. vestimentaires et sociaux,
 Entraide,
Elle est adoptée par tous les producteurs du village  Avantages socioculturels,
de Sormo et des villages environnants.  La marraine de la tontine a un pourcentage sur
L’innovation a été diffusée de bouche à oreille. chaque montant versé.
5.5 ACTIVITES GENERATRICES DE 6. Capitalisation et diffusion de l’innovation

REVENUS L’innovation a été adoptée par 80 femmes. Les
femmes sont disposées à partager leur innovation et
5.5.1 Epargne et crédit féminin expérience avec les autres.
1. Brève description de l’innovation 5.5.2 Extraction du natron par une coopérative

C’est une innovation socio-organisationnelle féminine à Garin Bourtou
appelée en Hausa « Adaché » qui a débuté en 1992
par un groupe de 40 femmes organisées en 1. Brève description de l’innovation
association. Elle est endogène. Elle a permis de Le site de l’extraction du natron est le village de
consolider les liens de solidarité, d’entraide et de Garin Bourtou situé dans la commune rurale de
33
Yélou, département de Gaya. L’extraction du revenus sont l’extraction du natron, activités

natron a été identifiée comme une innovation génératrices de revenus, agriculture et élevage.
paysanne pour faire face à la pauvreté et la salinité
des sols de cultures. Le sable où se dépose le natron 3. Principales raisons de l’innovation
après la décrue est gratuit, localement disponible et - Manque de travail aux femmes en période
accessible. Une femme innovatrice Mme Haoua sèche,
Guida, a commencé à fabriquer du natron à partir - Pauvreté,
de ce « sable blanc » collecté des champs. Mais, les - Déficits alimentaires,
gens n’y croyaient pas en elle et à son produit - Recherche de bien être familiale,
jusqu’à ce qu’il soit testé pour l’alimentation des - Réduction de la salinité des terres cultivables.
animaux et dans la fabrication des galettes par
d’autres femmes de Garin Bourtou et des villages
Conduite de l’expérimentation participative de
environnants. Le natron est destiné à
l’innovation de 2006 à 2010 pour résoudre les
l’autoconsommation et la commercialisation.
contraintes rencontrées notamment insuffisance de
la qualité du natron, manque de moyens personnels
de transport (charrette bovine ou asine) de substrats
et de natron fini aux marchés ; insuffisance de
matériels et équipements de l’extraction du natron
(ustensiles, bassines, charrette, bœufs etc.) et
désorganisation.

Les produits sont fabriqués en 1 jour de travail.
6. Méthodologie de l’expérimentation
- Conduite de l’expérimentation participative de
l’innovation de 2006 à 2010 par une équipe
pluridisciplinaire de PROLINNOVA Niger,
- Prospection des innovations et des innovateurs,
- Planification de l’expérimentation
participative,
- Mise en place du protocole consensuel et
flexible de l’expérimentation avec des
indicateurs de suivi et évaluation participatifs
qui ont consisté en des visites de terrain; des
pesées et dégustation de natron; des
discussions en groupe focus; des réunions et
des rapports,
2. Brève description de l’innovatrice - Négociation des contributions et des rôles des
L’innovatrice Mme Haoua Guida et d’autres partenaires,
femmes qui ont adopté l’innovation ont formé un - Mise en place d’un dispositif amélioré pour
groupement de 46 femmes ménagères. Le l’extraction du natron dans un lieu sûr (chez le
groupement est doté d’un bureau exécutif qui chef du village) choisi par les femmes,
préside les réunions et exécute les taches courantes. - Mise en place par les femmes d’une
Les fonds sont gérés par Mme Haoua Salifou, coopérative appelée « Kanwa Biyan Bukata »
trésorière, et le secrétariat est assuré par Mme, qui a facilité les travaux en groupe,
Za’Ida qui a un niveau CM2 en Français et - Autoévaluation et validation des résultats,
alphabétisé en Hausa. Les autres membres du - Partage des résultats et pérennisation de
groupement son majoritairement analphabètes. Les l’approche,
femmes mariées membres sont des ménagères - Une femme animatrice était choisie par ses
socialement peu vulnérables tandis que les veuves paires paysannes de Garin Bourtou pour sa
sont très vulnérables. Les principales sources de capacité à lire et écrire, sa disponibilité et sa
34
motivation à suivre localement les substrats aux villages. Il a donné les moyens
expérimentations et à collecter les données. matériels et financiers pour les formations en
DPI et l’alphabétisation des femmes; les voyages
7. Investissements réalisés et rôles des d’études et d’échange d’expériences ; le suivi et
partenaires l’évaluation participatifs. PROLINNOVA Niger a
également contribué à la hauteur de 75% du
 Les femmes montant de l’achat de la charrette et les 2 bœufs de
Elles ont contribué à la fourniture en ressources la coopérative. Il a facilité le réseautage des
locales disponibles (eau, bois, substrats etc.) et la femmes innovatrices/expérimentatrices au niveau
main d’œuvre non rémunérée, y compris les départemental et national.
travaux de transport, filtration et précipitation du
filtrat. Les femmes de la coopérative « Kanwa 8. Bénéfices engrangés
Biyan Bukata » ont également contribué à la - Prise de conscience des partenaires de
hauteur de 25% du montant de l’achat d’une l’importance des innovations locales;
charrette et 2 bœufs. Le chef du village a fourni la - Adoption des résultats des expérimentations
place d’implantation du dispositif expérimental et participatives par d’autres femmes et villages;
les essais d’expérimentation de filtration et de - Les paysans sont arrivés à conduire le
précipitation du filtrat. Une femme « animatrice » a processus d’expérimentations eux-mêmes et
suivi au quotidien (en collaboration avec les autres ont appris aux autres ;
femmes membres de la coopérative) l’extraction et - Les paysans ont documenté leurs travaux en
la commercialisation du natron; les réunions tenues Hausa au travers de l’alphabétisation ;
par la coopérative; l’épargne et crédit; la boutique - Dotation de la coopérative KANWA BIYAN
d’intrants; la gestion de la charrette et les bœufs; BOUKATA de Garin Bourtou d’une charrette
les nouvelles activités génératrices de revenus etc. bovine et 2 bœufs ; des bassines en aluminium
pour la précipitation du filtrat et un dispositif
 Les agents de développement de filtration amélioré,
Ils ont surtout joué un rôle d’appui technique et - Création d’un cadre fédérateur multi acteur de
d’encadrement dans la mise en place des essais travail (chercheurs, paysans, services
d’expérimentation. Ils ont apporté des appuis - techniques, ONGs, société civile, etc.) ;
conseils et sensibilisé les femmes et les hommes - Capacités des acteurs renforcées;
expérimentateurs à l’action collective; à l’épargne - Dotation du groupement féminin de Garin
des revenus de la vente du natron et des stocks de Bourtou d’une camera numérique qui a servi à
vivres; la gestion de la charrette et les bœufs. Ils filmer et photographier les activités par les
ont fourni des véhicules pour certaines missions de paysans eux-mêmes ;
suivi et contribué de manière active à la promotion - Apparition d’un leadership féminin.
de cette innovation et l’approche Développement
Participatif de l’Innovation (DPI). 9. Capitalisation et diffusion de l’innovation
Les canaux de diffusion de l’innovation étaient les
 Les chercheurs visites des autres paysans producteurs aux sites
Ils ont contribué au renforcement de capacités des d’extraction du natron, de bouche à oreille, les
acteurs tels que formation en DPI et échanges lors des réunions, ateliers et marchés.
expérimentation participative ; partage et Documentation en langues par les membres de la
l’institutionnalisation de DPI, rédaction des « coopérative Kanwa Biyan Bukata », photos et
rapports techniques et PowerPoint présentés lors vidéos.
des réunions et ateliers nationaux et internationaux.
5.5.3 Transformation de l’arachide en huile et
 Le programme PROLINNOVA Niger tourteaux
Il a fourni des ressources additionnelles non
disponibles localement (bassines en aluminium
C’est une idée propre des femmes du village de
plus résistantes à la corrosion du natron ; prise en
Garin Dagna. L’innovation s’inscrit dans le cadre
charge de la femme animatrice ; un appui aux
des activités féminines pour la satisfaction des
femmes expérimentatrices pour le transport des
besoins vitaux et socioculturels. Les produits sont
35
destinés à l’autoconsommation et à la 4. Durée de réalisation de l’innovation

commercialisation. D’autres femmes ont achèté des Les produits tourteaux et huile sont fabriqués en 2
animaux d’embouche et des trousses des jeunes jours de travail.
mariées. Les outils utilisés pour la transformation
sont : mortier, pilon, calebasse, marmite et bois. 5. Investissements réalisés
 Besoins vitaux, baptême, mariage, trousse de
chambres des jeunes mariées sont satisfaits,
 Les coqs d’arachide épandus dans les champs
comme fertilisants ont augmenté la production
agricole,
 Achat des animaux d’embouche (ovins,
caprins).
 Manque de matériel adéquat de travail,
 Manque de formation,
2. Brève description de l’innovatrice  Demande beaucoup d’effort physique,
Mme Salamatou Bahari, est une jeune femme âgée  Difficulté d’acquisition de l’arachide de
de 28 ans, native du village de Garin Dagna, qualité.
commune de Yélou, département de Gaya. Elle est
mariée, ménagère et mère de 2 enfants mineurs. 8. Solutions appliquées
Elle est peu vulnérable et alphabétisée en Arabe.  Recherche de l’arachide de qualité dans les
Ses sources de revenus sont : activités ménagères, villages environnants et les marchés,
extraction d’huile, élevage (ovins, caprins et  Utilisation d’une méthode traditionnelle simple
volailles) et petit commerce. Elle est membre d’un d’extraction d’huile.
groupement féminin du village. Elle ne possède pas
de terres cultivables. L’huile extraite et les 9. Capitalisation et diffusion de l’innovation
tourteaux sont destinés à l’autoconsommation, la L’extraction d’huile d’arachide est adoptée par dix
semi-commercialisation et les cadeaux. Les femmes dans le village. La diffusion de
équipements utilisés sont : mortier, pilon, l’innovation s’est faite de bouche à oreille et les
calebasse. Elle n’a pas accès aux services visites au lieu de travail/domicile. Elle n’a aucun
techniques, aux véhicules de transport et aux lien avec les services techniques, les ONGs et la
marchés. recherche. Elle est prête à continuer à partager son
innovation avec les autres femmes.
5.6 SOCIO-ORGANISATION
Facilitation par les jeunes de

l’approvisionnement en intrants agricoles pour
le maraichage

L’innovation est endogène. Il s’agit d’une tradition
modifiée par une association des jeunes maraichers
du village de Koutoumbou (AJMK), commune de
Dioundiou, département de Gaya. La principale
idée à la base de maraichage est venue des
3. Principales raisons de l’innovation enseignants du village. Ils ont commencé les
 Lutter contre l’oisiveté et la pauvreté, cultures de contre saison à l’école, appelés jardin-
 Satisfaire les besoins vitaux, sociaux et scolaire en 1966. Par la suite, les jeunes se sont
culturels de la famille. constitués en groupement en vu de palier aux
36
problèmes d’approvisionnement des producteurs

individuels en intrants agricoles (semences, engrais
et pesticides). Les cotisations des membres ont
permis de réparer les canaux d’irrigation et de
subvenir aux besoins des membres. Les outils
utilisés pour le travail sont râteaux, dabas,
arrosoirs, motopompes, tuyaux, bottes et gans. Les
principales semences sont : choux, salade, carotte,
tomate, oignon, gombo, aubergine etc.

 Déficit alimentaire,
 Imitation du jardin-scolaire réussi,
 Palier au déficit alimentaire et financier,
 Satisfaire les besoins alimentaires et financiers.

Elle a débuté en 1966. Elle se réalise en une
campagne (3 à 6 mois).
2. Brève description de l’innovateur 5. Investissements réalisés

Il s’agit d’une association des jeunes producteurs.  Main d’œuvre familiale,
Elle a 55 adhérents âgés de 19 à 60 ans. Ils sont  Moyens financiers,
moyennement vulnérables. Trente cinq membres  Investissements de départ,
ont un niveau primaire et secondaire en Français et  Extension de la superficie du site.
20 sont alphabétisés en arabe. Le groupement a
reçu une formation sur la culture de la tomate. Les 6. Bénéfices engrangés
principales activités sources de revenus sont  1 million de Francs CFA environ par paysan
l’agriculture, le maraichage et l’élevage. Le maraicher/campagne,
groupement possède 15 hectares sableux limoneux  200 millions de francs CFA environ pour le
prés du village aménagés avant l’innovation contre village/campagne,
30 hectares après l’innovation. La production  125 tonnes de choux environ par campagne,
s’élève à 62,5 tonnes et environ 300 kg des  100 tonnes de salades par campagne,
produits séchés par an. Les produits sont destinés à  Diversification : possibilité d’association de
l’autoconsommation et à la commercialisation. Le toutes les cultures de contre saison,
groupement possède 30 bœufs et 40 moutons.  Regroupement des producteurs maraichers a
Certains membres pratiquent la pêche et environ contribué à l’unité et à la cohésion sociale,
150 kg de poisson sont pêchés/an. Ils sont destinés  Renforcement des capacités d’investissement
à l’autoconsommation et à la commercialisation. dans d’autres activités, principalement
Ce groupement a accès aux marchés de Bella, l’embouche.
Dioundiou, Sormo et Nigeria. Le transport est
assuré par les véhicules, les charrettes bovines et 7. Contraintes rencontrées
asines. Il a accès aux informations agricoles et aux  Insuffisance des semences, engrais et
services techniques. Il n’est pas affilié aux réseaux pesticides,
et associations nationales et régionales. Les  Divagation des animaux et problème de
membres n’ont pas accès aux informations de clôture,
transformation des produits maraichers et aux  Insuffisance des terres fertiles,
services financiers.  Problème de salinité de sols,
 Manque d’accès aux réseaux et associations
nationales et régionales,
 Manque d’accès aux informations de
transformation,
37
 Manque de magasins de stockage/conservation démangeaisons et galle. Les matériaux utilisés pour

appropriés et méconnaissance des techniques la mise en œuvre de l’innovation sont : feuilles de
de transformation, neem, tasse en plastique, mortier, pilon, tamis et
 Insuffisance de matériels de pêche, eau. Avant l’innovation, les graines de neem ne
 Manques d’accès aux services financiers, sont pas utilisées dans le village. Aujourd’hui,
 Insuffisance de formation sur certaines l’innovatrice a transformé une quantité importante
techniques culturales. des graines de neem. A chaque phase, elle
transforme 7,5 kg. Les produits sont destinés à
8. Solutions appliquées l’autoconsommation, à la commercialisation et les
- Clôture des jardins cadeaux.
 Création de l’association des jeunes, 2. Brève description de l’innovatrice
 Achat groupé par les membres de l’association Mme Ai est native du village de Takalafiya,
des semences, engrais et pesticides, commune de Dioundiou, département de Gaya.
 Renforcement des capacités de certains Elle est âgée de 60 ans, mariée, ménagère et
membres. moyennement vulnérable. Elle traite le rhumatisme
à base d’huile de neem. Elle a 8 enfants (5 enfants
9. Capitalisation et diffusion de l’innovation âgés de 11 à 18 ans et 3 enfants de 19 à 60 ans).
L’innovation a été adoptée par 10 villages Elle est alphabétisée en Hausa et arabe. Ses
environnants. La diffusion de l’innovation a été principales sources de revenus sont l’agriculture,
facilitée par la RADIO FARA’A, Gaya. l’élevage et la transformation du manioc en gari et
L’innovation n’a pas été capitalisée. Les jeunes tapioca. L’innovatrice n’a pas accès aux services
sont disposés à partager leur innovation et techniques et financiers, marchés et transport.
expérience avec les autres.
3. Principales causes de l’innovation
 Rhumatisme incurable de son enfant qui a subi
un traitement au dispensaire sans succès,
 Découragement des soins modernes,
 Manque de moyens pour aller dans les grands
centres de soins.

Le travail dure 2 mois correspondant à la période
d’abondance des fruits de neem et de paludisme.
L’innovation est totalement opérationnelle pendant
5 ans.
5.7 AUTRES
Les investissements jusque-là réalisées sont la main
5.7.1 Santé d’œuvre familiale, la main d’œuvre rémunérée et
des moyens financiers pour : achats des graines de
Utilisation d’huile de neem (Azadirachta indica) neem auprès des enfants du village, achat de l’eau
pour le traitement du rhumatisme et le matériel de travail.
1. Brève description de l’innovation 6. Bénéfices engrangés

« Après plusieurs traitements au dispensaire de Cette innovation a contribué à assainir les maisons
mon enfant resté coucher malade et sans issue, une et les rues du village. Elle a permis de créer des
nuit l’idée m’est venue en tête d’extraire l’huile du emplois et des revenus aux enfants qui sont payés
neem pour le tester sur le corps de mon enfant » a pour les graines de neem ramassées. L’innovatrice
révélé l’innovatrice. Cette nuit, l’enfant avait bien a appris le métier à certaines femmes du village.
dormi. L’innovation est née à partir de ce
traitement traditionnel en 2007. L’utilisation de
 Insuffisance du matériel de travail,
l’huile a été un succès pour les traitements des
 Insuffisance des moyens financiers.
autres maladies telles que vers intestinaux,
38
8. Solutions appliquées 2. Brève description de l’innovateur

Achat du matériel en fonction de ses moyens. L’innovation a été initiée par un groupement de 24
jeunes moyennement vulnérables du village de
9. Capitalisation et diffusion de l’innovation Dioundiou, commune de Dioundiou. Ils sont pour
L’innovatrice a déjà appris à d’autres femmes du la plus part des anciens élèves exclus de Collège
village. Les villageois connaissent le produit et d’Enseignement Général. Un membre a reçu une
l’utilisent pour se traiter. Elle reste disponible à formation en communication et sensibilisation. Ils
partager d’avantage son innovation et son pratiquent l’agriculture, l’élevage et le petit
expérience avec d’autres. Les canaux de partage de commerce qui leur procurent de revenus pour
l’innovation et de l’expérience sont : radio, foire et subvenir à leurs besoins. L’association possède un
formation de base. Elle n’a pas de liens avec les champ collectif de 2 hectares situé à cinq
services techniques, les ONG, la recherche etc. kilomètres du village. Les jeunes cultivent le niébé
L’innovation n’est pas capitalisée. pour ses gousses et les fanes qui sont
exclusivement réservées à la commercialisation.
5.7.2 Infrastructures
L’association possède également 10 moutons
d’embouche achetés avec les bénéfices engrangés
5.7.2.1 Entretien communautaire des routes
de la vente des fanes et gousses de niébé.
villageoises

L’innovation est une idée propre d’une association
du club des jeunes appelés « FADA HAMDALLA »
qui a décidé d’entretenir les routes et assurer la
salubrité du village par les efforts de la
communauté et l’appui de la mairie de Dioundiou.
Elle a commencé en 2007. Un comité d’entretien
des routes est créé appelé « Contradjé ». Les outils
utilisés pour sa mise en œuvre sont les charrettes et
les bœufs qui transportent les latérites, les ânes, les
pèles, les pioches, les râteaux, les brouettes, les
ressources humaines. 3. Principales raisons de l’innovation
 Promouvoir le développement socio-
économique du village,
 Créer les conditions d’accès au marché du
village pour s’approvisionner en produits
alimentaires vitaux,
 Faciliter l’exportation des produits agricoles
des producteurs du village vers les marchés
environnants et du Nigeria,
 Remballer les koris afin de faciliter
l’évacuation des malades au Centre Intégré de
Santé,
 Assister les autorités communales à mieux
assainir l’environnement.

Elle a duré cinq ans. Elle est totalement
opérationnelle.
Moyens financiers de l’association relèvent
exclusivement de la contribution des membres et
des aides. L’association a de liens avec la mairie de
39
Dioundiou. Les fonds collectés servent à l’entretien

des charrettes et la gratification aux travailleurs.
 Voies d’accès au village sont réparées,
 Salubrité des rues et des cimetières assurée
 Koris sont traités,
 Entraide, unité et cohésion sociale renforcées.
 Insuffisance de matériel de travail,
 Faible mobilisation des jeunes,
 Manque d’appui financier des autorités
communales de la transition militaire de 2010.
Sensibilisation pour la prise de conscience des
autorités communales. Autorités communales
actuelles ont acheté du matériel de travail pour le
club des jeunes et participent aux travaux
communautaires de réparation des routes
latéritiques, salubrité et traitement des koris, Appel
aux jeunes de se mobiliser davantage. Demande
d’appui au renforcement de capacités des jeunes.

L’innovation est adoptée dans 15 villages
environnants. Les méthodes de diffusion utilisées
sont la RADIO FARA’A communautaire de
Dioundiou et les visites informelles. Les jeunes
sont disposés à partager leur innovation et
expérience avec d’autres.
CONCLUSION
L’étude s’est déroulée dans les bonnes conditions

avec une forte et active participation des paysans
innovateurs, enquêteurs, superviseurs et
coordonnateurs. Trente Deux (32) innovations ont
été caractérisées, sélectionnées et documentées
dont 12 innovations pour les communes de
Dioundiou et Yélou et 20 innovations pour les
communes de Torodi et Makalondi. Les
innovations paysannes ou endogènes sont
dominantes par rapport aux innovations exogènes
et hybridées.
RECOMMANDATIONS
 Traduire le catalogue en langues locales

« Hausa et Zarma »,
 Utiliser les catalogues pour les formations,
lobbying, plaidoyer et l’élaboration des Plans
Locaux en Sécurité Alimentaire (PLSA) des 4
communes.
40
BIBLIOGRAPHIE

Innovation Catalogue Niger

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INNOVATION AFRICA

MAGAGI Saidou: Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN)

MAGAGI Saidou : Institut National de la Recherche Agronomique du

Financement de l’Union Européenne

Les opinions exprimées dans ce document sont propres aux auteurs et

III. SITUATIATION GENERALE DANS LES 4 COMMUNES 1

IV. INNOVATIONS ET INNOVATEURS CARACTERISES ET SELECTIONNES, COMMUNES

4.2 Production agricole 4

4.3 Production animale 10

4.4 Agroalimentaire et nutrition 13

4.5 Gestion des ressources naturelles et fertilisation 15

4.6 Activités génératrices de revenus 18

4.6.3 Transformation du beurre de karité en savon 20

V. INNOVATIONS ET INNOVATEURS CARACTERISES ET SELECTIONNES,

5.2 Production agricole 25

5.3 Production animale 28

5.4 Agroalimentaire et nutrition 29

5.5 Activités génératrices de revenus 31

LISTE DES TABLEAUX

Introduction innovations paysannes objet du présent catalogue.

Domaines des innovations Communes

Le tableau 1 montre qu’il y a 32 innovations sélectionnées dont 13 innovations dans la commune de

IV. INNOVATIONS ET INNOVATEURS CARACTERISES ET SELECTIONNES, COMMUNES DE

4.2 PRODUCTION AGRICOLE 7. Solutions appliquées

1. Brève description de l’innovation 8. Capitalisation et diffusion de l’innovation

2. Brève description de l’innovateur 1. Brève description de l’innovation

2. Brève description de l’innovateur 9. Capitalisation et diffusion de l’innovation

1. Brève description de l’innovation

8. Solutions appliquées 4. Durée de réalisation de l’innovation

5. Investissements réalisés produits maraichers, la supervision de

maraichères d’abord de façon traditionnelle 2. Brève description de l’innovateur

3. Principales raisons de l’innovation  Insuffisance des moyens.

 Faire face aux besoins vitaux et sociaux de sa

4. Durée de réalisation de l’innovation

9. Capitalisation et diffusion de l’innovation

4.2.7 Utilisation d’un système d’irrigation semi-

1. Brève description de l’innovation

l’autoconsommation, la commercialisation et les  Amélioration du couvert végétal du jardin,

4. Durée de réalisation de l’innovation

4.3.2 Embouche de bovins par l’utilisation de

1. Brève description de l’innovation

en période de soudure par manque de fourrage

3. Principales raisons de l’innovation

4. Durée de réalisation de l’innovation

9. Capitalisation et diffusion de l’innovation 2. Brève description de l’innovateur

1. Brève description de l’innovation

8. Capitalisation et diffusion de l’innovation

4.4.2 Transformation du sorgho en couscous

1. Brève description de l’innovation

farines sont malaxées et des ingrédients sont

3. Principales raisons de l’innovation

4. Durée de réalisation de l’innovation

3. Principales raisons de l’innovation

4. Durée de réalisation de l’innovation

 Diversification des techniques agricoles, 2. Brève description de l’innovateur

4. Durée de réalisation de l’innovation

7. Contraintes rencontrées et attentes des

9. Capitalisation et diffusion de l’innovation polygame, père de 23 enfants. Il est moyennement

8. Capitalisation et diffusion de l’innovation

4.5.4 Fertilisation des terres avec des débris