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ACF-PAM Reflexion Sur Les Methodes D Analyse Et de Ciblage en Securite Alimentaire en Afrique de L Ouest

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Réflexion sur les Méthodes d'Analyse et

de Ciblage en Sécurité Alimentaire en


Afrique de l’Ouest

Atelier de Dakar, du 22 au 25 mai 2012

Avec le soutien de
TABLE DES MATIERES
GLOSSAIRE ................................................................................................................................................................. 2
INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 3
A. JUSTIFICATION ET CONTEXTE .........................................................................................................................................3
B. OBJECTIFS DE L’ATELIER ...............................................................................................................................................3
C. DEROULEMENT DE L’ATELIER ........................................................................................................................................3
I. L’ANALYSE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE DANS LE CONTEXTE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST ................................ 4
A. ELEMENTS FONDAMENTAUX DE L’ANALYSE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE DANS LE CONTEXTE OUEST-AFRICAIN .............................4
1.Analyse de la situation de « référence » ...........................................................................................................4
2.Analyse des « chocs » et de leur impact sur les moyens d’existence et sur l’état de la sécurité alimentaire ...6
B. PRINCIPALES CONTRAINTES LIEES A L’UTILISATION DES RESULTATS DES ANALYSES .....................................................................6
1. Contraintes liées au cycle d’analyse-programmation .......................................................................................6
2. Contraintes liées aux outils d’analyse ...............................................................................................................7
3. Contraintes liées à des facteurs externes ..........................................................................................................8
C. RECOMMANDATIONS AUTOUR DE L’AMELIORATION DES OUTILS D’ANALYSE ...........................................................................8
II. ARTICULATION ENTRE ANALYSES, PROGRAMMATION ET CIBLAGE .............................................................. 10
A. DONNEES FONDAMENTALES POUR LE CIBLAGE ET L’IDENTIFICATION DES FUTURS BENEFICIAIRES................................................10
B. CONTRAINTES LIEES AU CIBLAGE ..................................................................................................................................11
C. RECOMMANDATIONS AUTOUR DE L’AMELIORATION DU PROCESSUS DE CIBLAGE ....................................................................12
III. REFLEXIONS AUTOUR DE L’UTILISATION DES SYSTEMES DE SUIVI-EVALUATION EN VUE DE L’AMELIORATION
DU CIBLAGE .............................................................................................................................................................. 14
A. PRINCIPAUX OUTILS DE SUIVI-EVALUATION ....................................................................................................................14
1. Outils de vérification en amont/lors du ciblage ..............................................................................................14
2. Outils de suivi post-intervention .....................................................................................................................14
3. Systèmes d’évaluation d’impact .....................................................................................................................14
B. ELEMENTS DE RECOMMANDATION ISSUS DE L’ATELIER .....................................................................................................15
IV. CONCLUSIONS, RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS DE POINTS D’ACTION ISSUS DE L’ATELIER ........... 16
A. CONCLUSIONS .........................................................................................................................................................16
B. RECOMMANDATIONS VALIDEES LORS DE L’ATELIER ..........................................................................................................16
C. POINTS D’ACTION PROPOSES PAR LES PARTICIPANTS ........................................................................................................17
1. Points d’action à mettre en œuvre dans le court/moyen terme .....................................................................17
2. Points d’action à plus long terme (nécessitant un travail supplémentaire de formulation et de mise en
perspective) .............................................................................................................................................................18
ANNEXES .................................................................................................................................................................. 19
ANNEXE 1 : NOTE DE CONCEPT DE L’ATELIER ...........................................................................................................................19
ANNEXE 2 : AGENDA DE L’ATELIER .......................................................................................................................................21
ANNEXE 3 : LISTE DES PARTICIPANTS .....................................................................................................................................23
ANNEXE 4 : PRINCIPALES DIFFERENCES ENTRE LES DEUX OUTILS D’ANALYSE...................................................................................24
ANNEXE 5 : RESTITUTIONS DES DIFFERENTES SEANCES DE TRAVAIL DE L’ATELIER (TABLEAUX DE MISE EN COMMUN) ..............................29

1
Glossaire

 ACF : Action contre la Faim


 AEM / HEA : Analyse de l’Economie des Ménages / Household Economy Analysis
 CFSVA : Comprehensive Food Security Vulnerability Analysis
 CILSS: Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel
 EFSA: Emergency Food Security Assessment
 FAO: Food and Agriculture Organization
 FEG: Food Economy Group
 FGD: Focus Group Discussion
 IPC: Integrated Phase Classification
 M&E : Monitoring and Evaluation (suivi et évaluation)
 PAM : Programme Alimentaire Mondial
 PDM : Post Distribution Monitoring
 SAP : Système d’Alerte Précoce
 SC : Save the Children
 SNIS : Système National d’Information Sanitaire
 VAM : Vulnerability Analysis Mapping (Cartographie et analyse de la vulnérabilité)
 ZME : Zone des Moyens d’Existence

2
Introduction

A. Justification et contexte
Dans un contexte de détérioration continue des conditions de vie et de l’environnement d’une grande
partie de la population de l’Afrique de l’Ouest et en particulier du Sahel, la mise en place de systèmes
d’analyse de la sécurité alimentaire performants est un impératif pour les différents acteurs
gouvernementaux et internationaux intervenant dans la zone.
La récurrence de crises de différents types (climatiques, économiques, politiques) engendre des besoins
supplémentaires en termes d’obtention d’information fiable sur l’évolution des conditions de vie des
catégories de population les plus vulnérables. L’articulation entre des outils d’analyse de fond de la
vulnérabilité (systèmes d’alerte précoce, études approfondies au niveau pays, profils de vulnérabilité, etc.)
et la caractérisation des impacts qu’ont ces chocs sur les moyens d’existence deviennent dès lors un
facteur déterminant de l’efficacité et la pertinence des réponses mises en œuvre.
Au cours des dernières années, les principaux acteurs ont adopté des approches systémiques basées sur la
différenciation des systèmes de vie et de la situation socio-économique des ménages. On peut notamment
citer les analyses de la vulnérabilité et de la sécurité alimentaire des ménages conformément à la stratégie
d’analyse de la sécurité alimentaire du PAM (communément connue sous l’acronyme VAM) et les analyses
de la vulnérabilité des ménages basées sur l’analyse de l’économie des ménages HEA / AEM. Cependant, le
point crucial du ciblage des groupes les plus vulnérables, l’orientation et l’adaptation de la réponse restent
sous-exploitées dans la définition des modalités pratiques d’intervention.
L’atelier de réflexion sur les méthodes d'analyse et de ciblage en sécurité alimentaire organisé
conjointement par le Programme Alimentaire Mondial et Action contre la Faim avec la participation de la
FAO et des ONG Oxfam UK, Croix Rouge Française et Save the Children, a tenté d’apporter des éléments de
réponse à ces problématiques en répondant à des questions cruciales et spécifiques au Sahel telles que :
Quels sont les facteurs qui rendent difficile l’articulation entre analyse et programmation ? Comment les
contourner ? Comment exploiter au mieux les résultats issus de ces deux types d’analyse pour la
programmation ? Comment améliorer ces outils d’analyse pour rendre les résultats comparables et
extrapolables ? Quelles actions entreprendre afin d’améliorer la prise en compte de la vulnérabilité
chronique et conjoncturelle dans les systèmes nationaux et régionaux d’analyse et de veille ?

B. Objectifs de l’atelier
L’objectif général de l’atelier était d’évaluer et de proposer des méthodes d’analyse communes pouvant
mener à un meilleur ciblage des interventions en sécurité alimentaire au Sahel. Ses objectifs spécifiques
étaient :
 Revoir et comprendre les méthodologies utilisées par les acteurs de la région, y compris les
indicateurs phares de chaque approche : Comprendre les avantages et limites de chaque approche
pour estimer le nombre et la localisation des personnes dites vulnérables à l’insécurité alimentaire
 Comprendre et évaluer les limites de l’opérationnalisation de ces analyses dans le processus de
ciblage dans le cadre des réponses d’urgence :
o Comparer les expériences de terrain dans 5 pays de la région où les deux approches ont
été pilotées et testées : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Tchad et Sénégal
o Présenter les bonnes pratiques de ciblage dans les différents pays de la région et
comprendre leur lien avec les analyses
 Comprendre le lien avec le M&E et proposer des indicateurs cohérents pour les interventions
d’urgence

C. Déroulement de l’atelier
A cet atelier ont participé environ 30 personnes, issues du PAM, de la FAO et d’ONG travaillant dans le
domaine de la sécurité alimentaire (ACF, Save the Children, Oxfam, Croix Rouge française) dans différents
pays de l’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal, Tchad et des responsables au

3
niveau régional). Alors que l’assemblée se composait aussi bien d'analystes de la sécurité alimentaire que
de chargés de programme (responsables de la programmation/mise en œuvre des projets d’assistance), il
est important de noter que tous sont familiers de ces principaux concepts et approches méthodologiques
d’analyse et évaluation.
Le travail s’est articulé autour de 5 sessions thématiques au cours desquelles les participants étaient
amenés à réfléchir sur les forces, faiblesses et mesures d’amélioration des différentes étapes du cycle
programmatique ainsi que des principaux facteurs externes conditionnant la programmation et le ciblage :
 Session 1 : Analyse et évaluation des besoins
 Session 2 : Ciblage et sélection
 Session 3 : Mise en œuvre
 Session 4 : Mise à l’échelle
 Session 5 : Recommandations et points d’action

I. L’analyse de la sécurité alimentaire dans le contexte de l’Afrique de l’Ouest

A. Eléments fondamentaux de l’analyse de la sécurité alimentaire dans le contexte


Ouest-africain

1. Analyse de la situation de « référence »


L’analyse de la situation d’un pays ou d’une région en termes de sécurité alimentaire nécessite la mise en
place d’études de référence. Celles-ci décrivent les moyens mis en place par les populations pour subvenir
à leurs besoins fondamentaux et pour maintenir et développer leurs systèmes productifs. Par ailleurs, les
états disposent de systèmes de veille qui fournissent des renseignements sur l’état d’un certain nombre
d’indicateurs de base sensibles à tout bouleversement rapide affectant ces populations.
Lorsque survient une crise affectant les moyens d’existence, ces études servent de base à l’analyse
conjoncturelle et sont censées permettre aux différents acteurs locaux et internationaux de caractériser le
choc (localisation, type, ampleur, impacts à plus ou moins long terme, etc.) et de programmer une réponse
pertinente et dans des délais adéquats.
En Afrique de l’Ouest et en particulier au Sahel, on observe une prévalence de la vulnérabilité chronique
dans plusieurs zones géographiques (vulnérabilité liée en grande partie à la pauvreté), aggravée par la
répétition de multiples crises ayant un impact sur la sécurité alimentaire et sur les moyens d’existence des
populations. Dans ce contexte, il apparaît indispensable de disposer d’une ligne de base informative
cohérente et fiable qui permette d’identifier les groupes vulnérables le plus efficacement possible et
d’assurer la mise en place des réponses dans un cadre de concertation entre acteurs.
A l’heure actuelle, les principaux acteurs œuvrant dans le domaine de la sécurité alimentaire ont adopté
des approches d’analyse systémiques qui s’intéressent à la fois aux causes sous-jacentes (vulnérabilité
structurelle) et directes (vulnérabilité conjoncturelle) sans pouvoir toutefois les différencier dans un
contexte donné. Qu’ils soient basés sur des approches qualitatives ou quantitatives, les outils d’analyse qui
ont été élaborés à partir de ces approches ne génèrent pas les données de même nature ou de même
fiabilité et rendent de ce fait difficile la prise en compte de toutes les données lors de la programmation et
du ciblage des réponses.
Si l’intérêt d’avoir des approches différentes et potentiellement complémentaires est évident (ne serait-ce
que comme moyen de vérification), il se pose cependant un certain nombre de questions liées à
l’utilisation, l’interprétation, le partage et la capitalisation des résultats issus des différentes types
d’analyse. En effet, des différences de méthodes, d’échelle, de niveaux d’analyse et d’interprétation
peuvent être un frein à la mise en place des réponses dans des délais convenables et dans certains cas
peuvent conduire à alimenter des divergences de point de vue lors de l’analyse situationnelle.
Dans le cas particulier de cet atelier, les participants se sont intéressés aux deux outils d’analyse
majoritairement utilisés dans le Sahel depuis plusieurs années : d’une part les instruments et le cadre
global de l’analyse de la sécurité alimentaire issus de l’analyse et la cartographie de la vulnérabilité (ACV ou

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VAM en anglais) mis en place par le Programme Alimentaire Mondial et l’approche basée sur l’Analyse de
l’Economie des Ménages (HEA) initié par l’ONG Save the Children en partenariat avec Food Economic
Group (FEG), d’autre part.
Lors de l’atelier il a été demandé aux groupes de travail d’identifier ce qu’ils considèrent être les résultats
fondamentaux devant émerger des analyses de référence de la sécurité alimentaire dans le contexte ouest
africain et de déterminer dans quelle mesure les principaux outils d’analyse, mis en œuvre par les acteurs
humanitaires, permettent une bonne identification et caractérisation des groupes les plus vulnérables. Les
résultats de cette réflexion sont résumés dans le tableau suivant.
Tableau 1 : Eléments fondamentaux pour une analyse de référence de la sécurité alimentaire

Résultats
Indicateurs Remarques
fondamentaux
Caractérisation  Calendriers des dynamiques naturelles, Cette caractérisation repose généralement sur la définition subjective
de la dynamique productives, économiques et sociales : d’une année « normale », (hors années de surabondance ou de crise
de « référence »  Agriculture et élevage majeure). Il s’avère souvent difficile d’établir ce scénario de référence en
 Climat utilisant que des données quantitatives (moyennes des dernières années,
 Flux monétaires triangulation avec des données secondaires issues des statistiques
 Evolution des prix officielles, etc.) par conséquent, les analyses font souvent appel à la
 Accès aux marchés mémoire des personnes interviewées et à leur capacité à définir elles-
 Vente de force de travail mêmes cette situation de « normalité » (exemple : établissement des
 Migrations profils HEA).
 Maladies, épidémies
 Consommation alimentaire
 Evènements culturels et communautaires
Caractérisation  Identification des groupes de moyens Le concept de groupe/zone de moyens d’existence fait appel aux
préalable des d’existence (groupes de population approches systémiques largement développées par le passé (zonages
moyens dépendant majoritairement d’un ensemble agro-écologiques, analyse des systèmes de production), néanmoins la
d’existence des défini de moyens d’existence) méthode HEA (Household Economic Analysis) propose un cadre d’analyse
populations unifié, centré sur le niveau ménage et ses stratégies d’existence et
 Localisation spatiale des zones de moyens d’adaptation.
d’existence (ZME) où la majorité des ménages L’analyse de la sécurité alimentaire VAM peut reposer sur un
y tirent l’essentiel de leur revenu et leur échantillonnage basé sur les zones de moyens d’existence et permet
nourriture également d’établir des profils de ménages ayant des caractéristiques
similaires d’un point de vue de leurs moyens d’existence.
Typologie socio-  Classification des catégories de ménage en Disposer d’une typologie de référence des ménages permet de
économique des fonction de leur « grade de vulnérabilité » déterminer la sensibilité de chaque groupe aux chocs extérieurs et le
ménages  Classification préalable en termes de risque qu’ils encourent de se trouver en situation de vulnérabilité. La
groupe socio économique – dit de définition des critères de classification et la manière d’aboutir à cette
richesse/pauvreté par zones de moyens typologie diffère fortement selon l’approche méthodologique choisie.
d’existence (méthode HEA) par les Avec la méthode HEA, la classification des ménages est conduite avec la
informateurs communautaires population elle-même au moyen de groupes de discussion. Les analyses
 Classification à postériori en termes de du système VAM utilisent souvent des outils statistiques qui déterminent
vulnérabilité et insécurité alimentaire les principaux critères de différenciation des ménages, ceux-ci étant
(analyse VAM) principalement des indicateurs d’accès alimentaire (capital, revenus,
force de travail, …), le Food Consumption Score et les caractéristiques
socio démographiques.
Cartographie de  Cartographie des zones de vulnérabilité Les ZME permettent un approfondissement de l’analyse en prenant en
l’insécurité  Par unité administrative et/ou zones de compte les moyens d’existence des ménages. Chacune des approches
alimentaire / moyens d’existence (analyse VAM) HEA et VAM permet ensuite de générer les résultats selon les niveaux
vulnérabilité  Par ZME (méthode HEA / AEM) administratifs, plus opérationnels en terme de réponse.

S’il existe bien un consensus sur les types de résultats que doivent fournir les analyses de la sécurité
alimentaire, les outils méthodologiques utilisés introduisent dès ce stade des différences quant à la
présentation des résultats, les critères pris en considération et les niveaux spatiaux d’analyse. Derrière ces
questions se profile déjà la problématique de la prise en compte de la vulnérabilité et de l’insécurité
alimentaire chronique et de définition d’un cadre commun et d’indicateurs standardisés de la « pauvreté ».
Par ailleurs, on observe que les différents outils ne reposent pas sur la même échelle spatiale d’analyse. En
effet, l’unité spatiale d’analyse est choisie en fonction de l’outil utilisé (ménage par groupe socio
économique à l’intérieur d’une ZME, ménage choisi dans une unité administrative…) mais aussi des

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moyens et du temps dont dispose l’équipe. Ainsi, dans un même pays, des analyses conduites en même
temps et en réponse à un même choc, peuvent fournir des résultats très différents soit à cause de l’échelle
choisie (par des effets de dilution ou de trop forte hétérogénéité à l’intérieur de l’échantillon) soit à cause
de la nature des données collectées (par exemple HEA analyse l’écart observé pour la majorité des
ménages sur l’effet du choc par rapport à leur situation en temps « normal »).
Ces différences peuvent par la suite constituer une contrainte à la comparaison des résultats entre
différentes zones ou à l’extrapolation des résultats dans le cadre de la définition de politiques
d’intervention à plus large échelle.

2. Analyse des « chocs » et de leur impact sur les moyens d’existence et sur l’état de la
sécurité alimentaire
Lors d’un choc, l’analyse de la sécurité alimentaire doit être en mesure de répondre aux questions
fondamentales :
 Qui est en situation de vulnérabilité?
 Combien de personnes sont en situation de vulnérabilité?
 Où sont ces personnes?
 Pourquoi sont-elles en situation de vulnérabilité?
 Quelle sera l’évolution de leur situation et quels risques menacent ces personnes?
 Quels types d’intervention doit-on mettre en œuvre pour sauver leurs vies et leurs moyens de
subsistance?
Lorsque survient ce choc, l’analyse doit fournir l’estimation la plus précise possible de l’ampleur et la
sévérité de celui-ci et des risques de mise en péril des vies, des moyens d’existence et des stratégies de
survie des populations.
En partant des études de référence (statistiques nationales, systèmes d’alerte précoce, études
approfondies type CFSVAM, profils HEA / AEM…) et en recueillant des informations et des indicateurs clés
sur l’ampleur du choc, on doit aboutir à une cartographie détaillée des zones et des groupes de population
affectés, reliée à des indicateurs qui permettent de mesurer l’ampleur et le type de choc subi afin d’évaluer
l’écart entre la situation de référence et la situation après choc. La saisonnalité des besoins doit également
être analysée et renseignée afin de recommander un calendrier mettant en avant les périodes où
l’assistance devra être apportée en priorité.
Devant le défi de caractériser une situation de référence et de répondre aux principales questions sur
l’impact du choc, les participants de l’atelier n’ont mis en lumière aucune hiérarchie entre les deux
principales méthodes d’analyse. Ils se mettent d’accord pour dire que le système VAM et les analyses HEA
sont complémentaires et permettent, l’une comme l’autre, de caractériser assez bien la vulnérabilité et de
répondre aux questions fondamentales citées plus haut.
Ceci est dû en grande partie au fait qu’en Afrique de l’Ouest, les deux systèmes opèrent dans un contexte
de prévalence de la vulnérabilité chronique où une part très importante de la population se retrouve de
fait dans des catégories vulnérables ou potentiellement vulnérables.
Néanmoins, leur mise en œuvre génère déjà en amont un certain nombre de limites quant à
l’interprétation des résultats : différenciation complexe entre vulnérabilité chronique et transitoire,
différence de critères de caractérisation des typologies de ménage ou encore incompatibilité des unités
spatiales d’analyse.
Ces aspects constituent un obstacle au ciblage d’actions spécifiques soit en termes de programmes
d’assistance d’urgence ou de réponses visant à la construction d’une résilience sur le long terme.

B. Principales contraintes liées à l’utilisation des résultats des analyses

1. Contraintes liées au cycle d’analyse-programmation


Les principales contraintes liées au cycle programmatique concernent les délais jugés trop importants
entre les phases d’analyse et la programmation de la réponse (qui inclut le ciblage et la sélection des

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bénéficiaires). En effet, les délais moyens de mise en place des outils d’analyse et de publication des
résultats, même avec des outils comme les EFSA ou l’analyse de l’économie des ménages (HEA et Outcome
Analysis), suppose des temps incompressibles et autant de délais avant de pouvoir influencer la réponse
qui font courir le risque de changements de situation (aggravation, déplacements de population, apparition
de tensions communautaires, etc.)
L’autre contrainte majeure concerne les besoins importants en ressources humaines formées et en
ressources logistiques que nécessitent ces évaluations. La complexité des outils d’analyse actuels requiert
la mobilisation de personnel nombreux et ayant avec une certaine expertise technique au risque de nuire à
l’impartialité, la qualité et la fiabilité des données collectées.

2. Contraintes liées aux outils d’analyse


Bien que les différentes analyses permettent d’avoir une idée globale assez fidèle de la situation de la
sécurité alimentaire, les participants de l’atelier ont relevé des difficultés lorsqu’il s’agit d’utiliser les
résultats des analyses pour mener à bien des identifications plus « fines », à des échelles spatiales plus
réduites, ou encore pour extrapoler les données afin d’élaborer des stratégies d’action à des échelles
beaucoup plus importantes (échelle pays ou échelle régionale).
En effet, chaque approche méthodologique et chaque outil utilisé conduit à des niveaux d’analyse et des
catégorisations qui ne sont pas forcément extrapolables et comparables par la suite. Le tableau suivant
compile les principales contraintes liées à l’utilisation des outils d’évaluation :
Tableau 2 : Principales contraintes d’analyse liées aux outils d’analyse

Problème Type de résultat concerné Explications


Questionnements sur la  Identification des groupes Avec la méthode HEA / AEM, la caractérisation des catégories socio-
représentativité des socio économiques et de économiques se fait à partir d’informations secondaires et de discussions de
résultats / impossibilité zones de moyens d’existence groupe dans chaque village type. Etant donné le côté qualitatif de cette
d’extrapolation  Typologie des ménages démarche, on peut s’interroger sur la possibilité d’extrapolation d’un village à
un autre ou encore à l’ensemble des zones de moyens d’existence surtout
pour les ZME étendues.
Dans le cas des analyses VAM, c’est la qualité des grilles d’analyse (et la
capacité des équipes) qui sera le facteur déterminant de la qualité et
pertinence des données collectées. La représentativité des résultats obtenus
et la possibilité d’extrapolation dépendront de la méthode d’échantillonnage
considérée.
Difficulté d’analyse en  Identification des groupes et Les outils d’analyse les plus utilisés aussi bien pour le VAM que pour le HEA,
zone urbaine de ZME plutôt conçus pour le milieu rural, semblent encore insuffisants pour évaluer
 Cartographie des zones de et caractériser la vulnérabilité en zone urbaine où les notions de groupes
vulnérabilité socio-économiques et de la vulnérabilité sont plus complexes. Quelques tests
sont en cours dans certains pays pour le ciblage des interventions urbaines.
Difficulté d’articulation  Cartographie des zones de Avec le perfectionnement de certains systèmes nationaux d’analyse comme
avec les systèmes vulnérabilité les SAP, une réflexion sur la complémentarité des deux approches -pour le
d’alerte précoce suivi et l’analyse de la sécurité alimentaire- telle que le suivi des sites
sentinelles est nécessaire. Les SAP doivent-ils être uniquement des outils de
déclenchement des évaluations ?, des outils permettant une triangulation des
informations? (auquel cas il faudra travailler sur des indicateurs communs) ou
doivent-ils aller assez loin dans l’analyse pour permettre d’aboutir à un pré-
ciblage ?
Difficulté de prise en  Identification des groupes de Les outils d’analyse ne permettent pas toujours d’identifier et de prendre en
compte des dynamiques moyens d’existence compte certains mécanismes internes tels que les systèmes de solidarité et de
et facteurs sociaux  Typologie des ménages redistribution (forcée ou non), les transferts extérieurs, la mobilité des
populations, etc.
Difficulté d’intégration  Cartographie des zones de L’utilisation de niveaux spatiaux d’analyse différents (unités administratives/
des résultats vulnérabilité zones des moyens d’existence) induit des difficultés d’interprétation au niveau
national et de ce fait peut ralentir l’élaboration d’une réponse globale
concertée.

7
3. Contraintes liées à des facteurs externes
Finalement, les participants ont identifié un ensemble de contraintes qui dépendent de l’environnement
dans lequel se déroulent les analyses et qui nécessitent de ce fait une réflexion autour de possibles
mesures d’atténuation ou d’amélioration de la coordination et de la communication avec les acteurs
concernés.
Les principales contraintes -liées à des facteurs externes- identifiées sont :
 Délais supplémentaires dus à la lourdeur du mécanisme de transmission et de diffusion des
informations sur la sécurité alimentaire impliquant parfois les institutions politiques au plus haut
sommet de l’Etat.
 La faible fiabilité et la disponibilité de certaines données secondaires (démographiques,
recensement, statistiques agricoles et d’élevage, données nutritionnelles, etc.)
 La mobilité de certaines catégories de population qui rend difficile l’évaluation ou peut remettre
en question la validité de certains résultats (question des transhumants, des « exodants », etc.)
 L’influence que peuvent avoir les contraintes matérielles et/ou financières sur la qualité de
l’évaluation (par exemple dans le choix des zones d’étude, la couverture de l’évaluation, le type de
programmes envisagés, etc.)
 La faible implication des communautés dans les évaluations qui peut engendrer des pressions et
des incompréhensions et nuire à la fiabilité et à l’acceptation des informations fournies
 L’insuffisance des capacités au niveau de certains partenaires locaux pour mener à bien les
analyses
 Les financements de moyen à long terme des systèmes nationaux d’analyse de la sécurité
alimentaire

C. Recommandations autour de l’amélioration des outils d’analyse


A partir des impératifs et contraintes identifiés précédemment, il a été demandé aux groupes de travail de
proposer des pistes d’amélioration des outils d’analyse. Le tableau suivant présente les résultats de cette
réflexion commune :
Tableau 3 : Recommandations pour l’amélioration des outils d’évaluation

Problématique posée Voies d’amélioration


Au niveau du cycle programmatique
Risque d’invalidation des Apporter une attention particulière au « timing » des évaluations, aussi bien au moment de
résultats des analyses et de collecte des données qu’aux délais d’analyse et de publication des résultats
réponse tardive par un trop Optimiser les données disponibles dans des études de référence (baseline) lors de
long délai entre les étapes l’élaboration des projections liées à la programmation
d’analyse et de programmation
Introduire de plus en plus l’utilisation de nouvelles technologies dans le processus d’analyse
afin d’agiliser la transmission des informations et leur encodage (exemple : utilisation de SIG
pour renseigner des évolutions dans les systèmes pastoraux)
Au niveau des outils méthodologiques
Difficulté d’intégration et Privilégier une analyse par zones de moyens d’existence en systématisant l’utilisation de cartes
d’interprétation des analyses et de codes couleur pour l’analyse et le suivi des principaux indicateurs structurels (baseline) et
obtenues avec des approches conjoncturels (au moyen de « couches » ad hoc)
méthodologiques différentes Arriver à disposer de résultats à la fois par ZME et par zones administratives
Mettre en place des bases de données communes sur les indicateurs clés et mises à jour
régulièrement (via la standardisation de certaines informations et indicateurs de base)
couplées avec la cartographie issue des analyses HEA / AEM et VAM
Améliorer la complémentarité et l’intégration entre les différents outils d’analyse (méthode
HEA / AEM et outils VAM)
 soit en définissant des standards méthodologiques (en termes d’échantillonnage,
indicateurs comme la prise en compte des groupes socio économiques et des seuils de
survie et des moyens d’existence comme variables)
 soit en visant l’élaboration d’un nouvel outil/guide tirant le meilleur de chaque approche
Difficulté de prise en compte Améliorer le processus et les critères de caractérisation de la vulnérabilité chronique et
de la vulnérabilité chronique transitoire en travaillant sur les indicateurs des études de référence (baseline)
Besoin d’une réflexion de fond sur les liens pauvreté / insécurité alimentaire qui pourrait se

8
faire grâce aux méthodes IPC prenant en compte la chronicité de l’insécurité alimentaire
Facteurs externes / environnement de l’évaluation
Risque d’une faible fiabilité des Intégrer davantage l’approche communautaire lors de la phase d’analyse en promouvant une
résultats due aux biais plus grande implication des communautés et autres acteurs locaux dans les processus d’analyse
introduits par des pressions et et dans la prise de décisions
des incompréhensions au
niveau des communautés

Sur la base de ces recommandations, les participants ont réussi à dégager un certain nombre de points
d’action concrets :

Tableau 4 : Récapitulatif des points d’action proposés en vue d’une amélioration des outils d’évaluation

Amélioration des études de Le PAM et les principaux acteurs de la sécurité alimentaire promeuvent et mettent en place de
base (baseline) façon coordonnée des études de base informatives sur la base des deux outils principaux, VAM
et HEA, dans tous les pays de la région.
Amélioration du cadre de Les principaux utilisateurs de l’approche HEA (FEG, SC, services étatiques…), mènent à bien une
réalisation des profils HEA réflexion afin d’améliorer la lisibilité des analyses HEA, notamment autour de :
 La définition d’une unité spatiale d’analyse minimum (et consensuelle) pour la réalisation
des profils HEA (niveau département)
 La standardisation du format des rapports
 La mise à disposition des bases de données brutes pour tous les acteurs
L’objectif ultime étant de disposer de profils HEA pour toutes les zones de moyens d’existence
de tous les pays afin de pouvoir procéder plus rapidement à des analyses des résultats
(outcomes analysis).
Facilitation du processus Les analystes de la sécurité alimentaire et les responsables des outils de collecte systématique
d’analyse des résultats d’indicateurs (SAP, SNIS, etc.) se concertent pour adapter au mieux les indicateurs de veille afin
qu’ils soient utilisables pour les analyses des résultats (analyses VAM et outcome analysis de
l’approche HEA)
Améliorer la complémentarité Le PAM, les services étatiques et les principaux utilisateurs de l’approche HEA travaillent sur la
entre méthode AEM/HEA et correspondance entre Zones de Moyens d’Existence (ZME) et unités administratives afin de
système VAM limiter les risques d’erreurs d’extrapolation lors des étapes d’analyse des résultats et de
disposer d’une échelle commune avec les analyses du système VAM (qui intègre de plus en plus
l’échelle ZME)
Amélioration de la prise en Le PAM, la FAO, le CILSS et les responsables des SAP se réunissent afin d’établir une
compte de la vulnérabilité cartographie de la vulnérabilité chronique selon la saisonnalité dans le contexte du cadre
chronique et transitoire harmonisé et IPC

9
II. Articulation entre analyses, programmation et ciblage
En se basant sur les résultats présentés dans la partie précédente, on peut affirmer qu’en dehors de
contraintes extérieures et des difficultés d’utilisation et d’interprétation de certains résultats, les outils
d’analyse mis en œuvre en Afrique de l’Ouest permettent généralement d’identifier les catégories de
population les plus vulnérables aux chocs. Cependant, c’est au niveau des étapes de programmation et de
ciblage des groupes de population à assister que l’on rencontre un grand nombre de problèmes.
Or il s’agit là d’une étape cruciale car elle détermine non seulement la pertinence mais aussi l’impact que
va avoir l’intervention. Dans ce contexte, il a été demandé aux groupes de travail de s’intéresser au
processus de ciblage lui-même afin d’identifier les éléments fondamentaux dont les équipes ont besoin, les
éventuelles contraintes pour proposer des voies d’amélioration du ciblage à différents niveaux.

A. Données fondamentales pour le ciblage et l’identification des futurs bénéficiaires


Le tableau suivant compile les données considérées comme fondamentales pour mener à bien le ciblage
en fonction de leur origine et du niveau de collecte :
Tableau 5 : Données fondamentales pour le ciblage

Niveau de
Type de donnée
collecte
Données Au niveau de la « zone d’intervention »:
secondaires  Recensement de la population
 Caractéristiques de la population (taille moyenne des ménages, composition)
 Liste complète des villages
 Cartes administratives à jour
 Informations qualitatives sur la saisonnalité, la mobilité de la population
 Liste des villages affectés (fournie éventuellement par les services techniques/ partenaires locaux)
 Listes des ménages identifiés comme vulnérables (fournies éventuellement par les services sociaux)
 Cartographie des autres interventions (acteurs, type d’assistance, volume d’assistance)
 Taux de prévalence de l’insécurité alimentaire (par catégorie socio-économique)
 Eventuellement les taux de malnutrition : information sur la situation nutritionnelle
Au niveau village :
 Nombre de ménages à assister (pouvant venir de services ou comités communautaires, souvent lié à la capacité
d’assistance)
 Liste des bases de données nationales, reconstitution locale (administration et collectivités locales)
Données issues  Cartographie des zones de vulnérabilité
de l’analyse  Population totale affectée
 Filtrage des villages (ranking) en termes de vulnérabilité relative (selon besoins et objectifs de l’intervention et des
moyens financiers) en prenant en compte :
o Les moyens d’existence
o Les profils de vulnérabilité
o Le calendrier
o La couverture des autres intervenants
o Le niveau de déficit
o L’accès aux soins de santé
o Les données de santé/nutrition
o L’accès aux marchés
o L’enclavement des villages
 Profil des ménages vulnérables / en insécurité alimentaire
o Soit profil HEA / AEM
o Soit facteurs socio-éco de vulnérabilité (chef de ménage femme, etc.…)
o Soit profil issu d’enquêtes ménage/FGD
 Existence de mécanismes de solidarité/entraide
 Existence de minorités peu visibles

Le tableau montre que le processus de ciblage est redevable, pour une grande partie, de l’existence de
certaines informations brutes de qualité et notamment en ce qui concerne les données de population. Or
sur le terrain, il arrive souvent que des données cruciales comme la liste des villages ou les données brutes
de population ne soient pas mises à jour par les services étatiques concernés, tant au niveau national que
local. Ces lacunes d’information constituent toujours un obstacle lors du ciblage car elles obligent à faire
des recoupements qui ralentissent le processus.

10
Un autre facteur important qui ressort de ce tableau concerne l’importance du ciblage géographique. En
effet, en pratique, et pour des raisons de temps, de disponibilité de moyens et de mise à l’échelle, les
équipes sont souvent amenées à effectuer des filtrages et des classements à des échelles spatiales plus
réduites que les zones de vulnérabilité définies lors de l’analyse (sous-région, groupes de villages).
Ceci implique qu’il peut y avoir des lacunes d’information entre la cartographie de la vulnérabilité fournie
par les analyses et les besoins réels d’informations pour aboutir au ciblage opérationnel. En pratique, ces
lacunes peuvent être en partie comblées par les statistiques locales et des données qualitatives, mais il
arrive aussi que le filtrage soit plus conditionné par les moyens financiers et/ou logistiques.
Finalement, le dernier conditionnant du ciblage se situe autour des critères de vulnérabilité utilisés pour
caractériser les ménages vulnérables car ce sont eux qui seront la base des critères de ciblage
opérationnel. Or, on voit bien que ceux-ci dépendent pour une large partie du type de profilage fait lors de
l’analyse.
Les expériences des participants montrent qu’en réalité l’établissement des critères de ciblage s’appuie sur
des données venant aussi bien des évaluations que des informations recueillies auprès des communautés
et que la complexité de ces critères ou le nombre de « filtres » appliquées aux listes de base dépend pour
une grande partie de facteurs externes de moyens, de mise à l’échelle, de contraintes logistiques et
politiques, etc.

B. Contraintes liées au ciblage


Le tableau ci-dessous présente les différents types de contraintes liées au ciblage et identifiées par les
participants de l’atelier :
Tableau 6 : Principales contraintes du ciblage

Type de contrainte Description


Contraintes liées aux  Risques de perte de fiabilité en raison d’un délai trop long entre publication des résultats des évaluations et
processus de programmation/ciblage
ciblage/sélection  Processus généralement « lourd » nécessitant des moyens en temps, ressources humaines, logistiques et
financières importants
 Forte dépendance aux données qui sont parfois manquantes ou peu fiables dans les contextes de terrain
(données de population, listes de villages, données sur la prévalence de l’insécurité alimentaire, profils HEA / AEM
insuffisamment détaillés ou non applicables à des échelles spatiales plus petites, etc.)
 Manque de cadre ou de standards définis en ce qui concerne la définition et l’application des critères de ciblage
 Processus dépendant de la possibilité d’accès total à toute la population (ce qui n’est pas toujours le cas)
 Difficulté de mise en œuvre en milieu urbain
 Absence de système de suivi du ciblage après interventions
Contraintes liées aux  Possible manque de consensus sur les critères de ciblage et leur application (au sein des comités, au niveau
dynamiques locales politique)
 Risque d’invalidation du ciblage en cas de mobilité des bénéficiaires
 Possibles biais ou difficultés d’application du fait de pression communautaire, politique, acceptation de la
population
Contraintes liées à la  Risque de couverture insuffisante du fait d’un rapport défavorable entre « caseload » et la réalité des besoins ou
mise à l’échelle la taille de la zone d’intervention

Le tableau montre que les principales contraintes pour le ciblage se situent au niveau du processus lui-
même du fait de sa complexité et des besoins importants en temps et ressources. Ce constat renforce
l’idée développée dans la première partie qu’il est nécessaire d’aboutir à un cadre d’analyse plus
harmonieux et standardisé afin de disposer de données fiables et les plus détaillées possibles dès la
phase d’évaluation et d’alléger ainsi le processus de ciblage et de programmation.
Par ailleurs, la mise en lumière d’un certain manque de transparence dans l’identification et la
caractérisation des critères de ciblage peut également être rapprochée de la problématique de prise en
compte de la vulnérabilité chronique et plus largement de la caractérisation de la pauvreté. En effet, s’il
existait un cadre plus standardisé de définition et de caractérisation de ce type de vulnérabilité, il serait
plus facile d’aboutir à des critères de ciblage plus clairs et acceptables par tous.
Actuellement, il existe plusieurs grilles de caractérisation de la vulnérabilité établies par divers acteurs
(listes de ménages vulnérables fournies par les services sociaux, indicateurs de pauvreté

11
gouvernementaux, caractéristique des groupes socio-économiques issues des HEA / AEM, rankings de
vulnérabilité des systèmes VAM, etc.). L’utilisation de critères de vulnérabilité globaux et génériques,
aboutissant à des critères de ciblage qui le sont tout autant, est en partie à l’origine des incompréhensions
de la part des communautés et génèrent des problèmes d’acceptation. Ces problématiques font du ciblage
une étape délicate du cycle programmatique, généralement peu appréciée par les équipes de terrain en
charge de la mettre en œuvre en raison des tensions qu’elle crée.
A partir de ces constats, il a été demandé aux groupes de travail de réfléchir à des propositions concrètes
d’amélioration du processus de ciblage. Le résultat de ce travail est présenté dans le tableau ci-dessous :

C. Recommandations autour de l’amélioration du processus de ciblage


Tableau 7 : Recommandations en vue de l’amélioration du processus de ciblage

Problématique de ciblage Recommandations


Mise en cause des critères de ciblage par Réduire le temps entre programmation et mise en œuvre, notamment en intégrant et en
un trop long délai entre ciblage et mise en « visibilisant » les étapes de préparation dans la planification
œuvre de la réponse
Risque de réponse tardive due au temps Améliorer l’identification des ménages vulnérables en responsabilisant davantage les communes
requis pour l’élaboration du ciblage dans le processus de ciblage (établissement et mise à jour fréquente de listes de ménages à risque
par la communauté elle-même) – lien avec les services sociaux en place
Amélioration des systèmes d’alerte précoce (SAP) afin qu’ils fournissent des informations plus
détaillées permettant d’alimenter le processus de ciblage
Avec la question de fond : ces systèmes sont-ils capables/voués à fournir ce type de résultat ?
Complexité et longueur du processus de Nécessité de mener à bien une réflexion autour du coût, du temps et des moyens requis pour le
ciblage et besoin important en moyens ciblage afin de mieux l’intégrer dans les processus de dimensionnement des programmes et de
humains et matériels planification
Faciliter la mise à disposition des données de vulnérabilité par une capitalisation/mise en commun
des bases de données (en lien avec la partie I. sur les outils d’analyse) : standardisation de la
présentation des informations, bases de données disponibles pour les acteurs, amélioration de la
lisibilité des résultats des analyses.
Amélioration des systèmes d’alerte précoce (SAP) afin qu’ils fournissent des informations sur le
dimensionnement des besoins (caseloads) permettant d’orienter le processus de ciblage
Réduire le temps et les moyens requis lors de futurs ciblages par la capitalisation des résultats
issus des systèmes de suivi-évaluation (rétro-alimentation - suivi des inclusion/exclusion) compte
tenu du fait que, d’une crise à l’autre, il est vraisemblable qu’une grande partie des ménages
identifiés vulnérables lors d’une crise le soient toujours lors de la crise suivante (dégradation
permanente des conditions de vie des ménages).
Améliorer le ciblage en amont par l’affinement des outils d’analyse (par exemple en s’inspirant des
fiches d’élaboration des profils HEA / AEM de référence)
Biais au niveau du ciblage dû à des Renforcement de l’approche communautaire en améliorant la représentativité et l'implication
pressions communautaires ou à un communautaire. Mettre l'accent sur la représentativité des comités de ciblage/sélection (présence
manque de transparence lors de la des leaders naturels, représentation de toutes les communautés, approche genre, représentativité
définition des critères des différentes classes socio-économiques…). Mettre en place un comité de plainte.
Non prise en compte de la vulnérabilité Améliorer la prise en compte de la vulnérabilité chronique à travers l’amélioration des indicateurs
chronique des systèmes d’alerte précoce
Identifier lors de l’analyse les facteurs de vulnérabilité chronique et proposer des actions.
Erreurs de ciblage: identification, prise en Intégration de l’analyse de la situation des ménages non-bénéficiaires dans les évaluations post-
compte, rectification intervention (PDM…)
Systématisation des outils de vérification des données au niveau des ménages :
 Vérification systématique des pré-listings
 Triangulation des données
 Vérifications visuelles
 Enquêtes sur un échantillon des ménages afin de vérifier les éventuelles erreurs d’inclusion
 Vérification de la cohérence des listes lors de l’encodage
Avec une mise en place systématique de systèmes de rectification lorsqu’un certain niveau
d’erreur est constaté

Les principales propositions en vue de l’amélioration du processus de ciblage concernent l’optimisation


des résultats en amont. Les propositions concernant une amélioration des outils d’analyse rejoignent les

12
recommandations présentées dans la partie I., notamment en ce qui concerne la mise en commun et
l’harmonisation des bases de données existantes. Il est intéressant de remarquer que les participants de
l’atelier accordent également un rôle important aux systèmes d’alerte précoce dans l’amélioration du
processus de ciblage. Les propositions d’amélioration vont dans le sens d’une adéquation des indicateurs
et des résultats fournis aux besoins programmatiques (meilleure caractérisation des groupes vulnérables,
de leur localisation, données chiffrées sur les caseloads) mais aussi dans le sens d’une meilleure prise en
compte de la vulnérabilité chronique.
Finalement, l’autre facteur d’amélioration du processus de ciblage se situe au niveau des vérifications
issues des systèmes de suivi-évaluation, avec la définition d’indicateurs de suivi du ciblage mesurés lors
d’enquêtes dans les ménages et la mise en place de véritables systèmes de vérification qui permettent des
rectifications rapides en cas d’erreurs trop significatives.
Sur la base de ces recommandations, les participants ont réussi à dégager un certain nombre de points
d’action concrets :
Tableau 8 : Récapitulatif des points d’action proposés en vue d’une amélioration du processus de ciblage

Raccourcissement et Les acteurs de l’analyse de la sécurité alimentaire et les instances étatiques concernées
simplification du processus de travaillent à l’amélioration et l’adaptation des indicateurs des SAP pour qu’ils alimentent le
ciblage par l’harmonisation et processus de ciblage. Cette amélioration se baserait sur des discussions approfondies entre les
la capitalisation des divers acteurs sur la mise à niveau des critères de vulnérabilité, des unités spatiales, du ‘timing
informations en amont des résultats et de l’opérationnalisation du ciblage
En plus du travail de mise en place de lignes de base communes fondées sur les deux principaux
outils d’analyse (voir point d’action de la partie I.) les acteurs de l’analyse de la sécurité
alimentaire et les instances étatiques concernées travaillent à la standardisation et à
l’harmonisation d’autres bases de données utiles au processus de ciblage (bases de données
sur la vulnérabilité, la pauvreté, résultats des systèmes de suivi évaluation, etc.)
Amélioration du ciblage par le Les acteurs de la sécurité alimentaire et les états se concertent sur la mise en place de profils
perfectionnement des outils HEA/AEM de référence sur l’ensemble du territoire (ou là où ils manquent) selon un cadre
d’analyse harmonisé :
 Zonage harmonisé : découpage en ZME en tenant compte des unités administratives
 Définition consensuelle des critères de vulnérabilité retenus
 Mise en place d’un cadre méthodologique standard et des formats-types de présentation
des résultats
 Formation adéquate des équipes à l’utilisation des outils

13
III. Réflexions autour de l’utilisation des systèmes de suivi-évaluation en vue de
l’amélioration du ciblage
La plupart des acteurs mettant en œuvre des programmes d’assistance disposent de systèmes de suivi-
évaluation destinés à vérifier les hypothèses de départ et la pertinence du ciblage et du type
d’intervention : a-t-on visé les bonnes catégories de population ?, l’assistance a-t-elle atteint les plus
vulnérables ?, et au delà, la réponse apportée répond-elle aux besoins des populations et a-t-elle un impact
sur l’amélioration de leurs conditions de vie ?
L’intérêt et l’importance de la mise en œuvre de ces outils d’évaluation font l’objet d’un large consensus,
cependant la qualité de mise en œuvre et la prise en compte de leurs résultats, dans la programmation,
peuvent parfois se heurter à des contraintes de temps et de moyens. En partant de ces constats et avec
des exemples concrets de systèmes de monitoring-évaluation mis en œuvre par les organisations
présentes à l’atelier, les participants ont été amenés à réfléchir sur les possibles voies d’amélioration de
ces systèmes afin de mieux rétro-alimenter le processus de ciblage.

A. Principaux outils de suivi-évaluation


Les présentations et les discussions en plénière montrent que l’on dispose d’outils de suivi-vérification à
divers stades du processus programmatique.

1. Outils de vérification en amont/lors du ciblage


Il existe des outils de vérification qui peuvent intervenir en amont du ciblage et qui permettent, par
conséquent, de limiter les risques d’erreur et de gagner du temps. D’une manière générale il s’agit de
vérifications faites sur les pré-listes ou listes de bénéficiaires avant la mise en œuvre de l’intervention et
qui peuvent être de différente nature :
 Vérifications qualitatives : triangulation auprès de différentes sources, vérification et validation
lors de groupes de discussion, vérifications visuelles.
 Vérifications quantitatives (enquêtes) : vérification de la cohérence des listes lors de l’encodage
(confrontation avec les critères de ciblage), réalisation d’enquêtes de vérification auprès d’un
échantillon réduit avec un seuil de marge d’erreur toléré, etc.
Leur impact sur la qualité du ciblage n’est effective qu’à condition d’établir des seuils d’erreur qui
déclenchent des mécanismes de rectification voire d’annulation des listes fournies.

2. Outils de suivi post-intervention


Il s’agit d’évaluations conduites pendant ou immédiatement après l’intervention. Les outils dont on dispose
sont divers et généralement adaptés aux besoins de chaque organisation en termes d’évaluation. D’une
manière générale on peut distinguer :
 des outils plutôt qualitatifs : enquêtes qualitatives ou FGD auprès des bénéficiaires sur leur
satisfaction, d’éventuelles plaintes, identification de phénomènes de redistribution, etc.
 des outils quantitatifs : évaluations in-situ, enquêtes de monitoring post distribution (PDM), food
basket monitoring, etc.
En cas d’erreur, la réactivité est généralement moins importante dans ce cas car il s’avère souvent difficile
de reprendre le ciblage ou d’introduire des changements dans les modalités d’intervention à ce stade. D’où
l’importance d’une bonne capitalisation de ces résultats et de l’intégration systématique des leçons tirées
dans les processus de ciblage réalisés par la suite.

3. Systèmes d’évaluation d’impact


Finalement, il est important de disposer de lignes de base fiables et complètes qui permettent d’évaluer
l’impact des interventions sur les populations bénéficiaires (et non bénéficiaires). Pour cela, une attention
particulière doit être apportée à la définition des indicateurs de baseline afin qu’ils soient facilement
mesurables et compatibles avec les outils de suivi-évaluation mis en œuvre.

14
Un autre aspect abordé pendant l’atelier concerne l’intérêt de mettre en place des évaluations
communautaires des programmes (et en particulier des processus de ciblage) afin d’intégrer dans la
réflexion la perception et les pistes d’amélioration issues des communautés.

B. Eléments de recommandation issus de l’atelier


Les principales problématiques identifiées autour des systèmes de suivi évaluation se situent au niveau de
la définition des critères de ciblage en amont, des outils de suivi du ciblage et de la question de l’évaluation
des impacts des interventions. Le tableau suivant présente en détail les différentes questions soulevées :
Tableau 9 : Problématiques autour des systèmes de suivi-évaluation

Type de problématique Questions soulevées lors de l’atelier


Définition des critères  Antagonisme entre le niveau souhaitable de complexité des critères de ciblage qui assure à priori un meilleur
de ciblage (en amont) filtrage et le besoin important en temps et moyens pour en assurer le suivi
 Besoin d’une réflexion autour du « coût » (temps, moyens) du suivi du ciblage compte tenu notamment des
phénomènes de redistribution
Suivi du ciblage  Comment améliorer le suivi du ciblage en utilisant des groupes de contrôle/groupes témoins. Faut-il mener des
enquêtes auprès des non bénéficiaires ?
 Quels mécanismes de vérification et surtout quels moyens de rectification mettre en œuvre étant donné les
contraintes de temps et matérielles rencontrées sur le terrain ?
 Quels outils de suivi du ciblage ? (quantitatifs et qualitatifs)
 Comment concilier les différentes « portes d’entrée » pour définir les critères de ciblage qui découlent de
l’utilisation de différents outils/approches (ciblage partant du niveau d’insécurité alimentaire/ciblage partant des
catégories socio-économiques)
Evaluation d’impact des  De quelle manière les systèmes de suivi-évaluation peuvent-ils contribuer à une meilleure prise en compte de
programmes l’évolution ou de l’impact sur la vulnérabilité chronique ?
 Quelle place donner aux communautés dans le suivi et l’évaluation des programmes

Certaines de ces questions n’ont pas trouvé de points de recommandations clairs à l’issue de cet atelier,
notamment celles qui concernent la caractérisation des outils de suivi les plus pertinents et le lien avec les
portes d’entrée du ciblage imposées par les outils d’analyse utilisés en amont.
De l’avis des participants, il n’est pas évident de caractériser des outils de suivi standard, qu’ils soient
qualitatifs ou quantitatifs, étant donné les contraintes particulières à chaque type d’intervention. En
revanche, il y a consensus sur l’intérêt d’intégrer des outils de vérification à la fois qualitatifs et
quantitatifs, les premiers permettant de prendre en compte et de comprendre les dynamiques complexes
de redistribution et les seconds permettant de réajuster les modes de ciblage et d’intervention.
De la même manière, il y a une convergence d’avis sur l’indifférence d’avoir des critères de ciblage socio
économiques ou d’insécurité alimentaire étant donné la prévalence de la vulnérabilité chronique dans
cette région. Avec cependant des risques inhérents à chaque type d’approche (risque d’exclusion de
groupes vulnérables au regard de la sécurité alimentaire mais qui ne se trouvent pas à priori dans les
catégories socio-économiques les plus pauvres dans le cas de l’analyse de l’économie des ménages, prise
en compte non systématique de la vulnérabilité chronique avec les outils du VAM).
Les principales recommandations formulées par les participants se situent plutôt autour de la gestion des
données issues des systèmes de suivi évaluation et de son amélioration en vue d’un gain de temps et de
moyens.

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Tableau 10 : Recommandations en vue de l’amélioration des systèmes de suivi-évaluation

Problématique Recommandations
Allégement des moyens requis pour mettre  Lorsque les moyens financiers sont limités, il faut accorder une plus grande importance aux
en œuvre les systèmes de suivi-évaluation critères de pré-ciblage géographique
 Valorisation des données déjà existantes et en particulier de celles liées à l’analyse de la
vulnérabilité chronique
 Nécessaire partage d’informations et capitalisation des bases de données (zones, listes de
bénéficiaires, méthodes de ciblage) des interventions d’urgence avec les programmes de long
terme (développement, filets sociaux de sécurité)
 Mise en place de comités de plaintes
Amélioration des critères de suivi du  Validation systématique des critères de suivi avec les communautés
ciblage  Meilleure intégration des outils de suivi qualitatifs et quantitatifs
 Evaluation communautaire des programmes et en particulier du ciblage
 Améliorations itératives du processus analyse-opérationnalisation-suivi-évaluation

IV. Conclusions, recommandations et propositions de points d’action issus de


l’atelier

A. Conclusions
L’intérêt et l’implication des participants à cet atelier est la preuve que la problématique du ciblage et de
son lien avec les systèmes d’analyse et évaluation est au cœur des préoccupations des acteurs de la
sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
La réflexion autour des outils d’évaluation utilisés majoritairement dans cette région a posé d’emblée la
question du besoin d’amélioration de la complémentarité entre les principales méthodes d’analyse. Par
ailleurs, il est apparu évident qu’il existe encore une marge d’amélioration des outils existants afin de les
rendre plus compatibles avec les besoins informatifs et méthodologiques liés aux étapes ultérieures de
programmation.
En ce qui concerne l’articulation entre ces outils et le processus même de ciblage, les préoccupations se
centrent principalement sur le besoin de rendre ce processus plus efficace (et en particulier plus rapide) et
d’améliorer la qualité des indicateurs à l’origine des critères de ciblage afin qu’ils rendent compte de la
vulnérabilité chronique et transitoire.
Finalement, l’atelier a mis en lumière l’importance des systèmes de suivi évaluation pour l’amélioration de
la qualité et du suivi du ciblage, et la nécessité de mettre en place des mécanismes de gestion et de
capitalisation des informations
En conclusion, nous présentons les principales recommandations générées lors de l’atelier et qui
répondent à des problématiques avant de dessiner un schéma de points d’action pour le guidage concret
des actions à entreprendre à court et long terme.

B. Recommandations validées lors de l’atelier


Les recommandations produites par les groupes de travail se sont articulées autour de trois questions
principales :
 Que faudrait-il faire et avec quels acteurs pour améliorer la prise en compte à la fois de la
vulnérabilité chronique et conjoncturelle dans tout le processus de l’analyse au suivi/évaluation?
 Comment aboutir à un guide de bonnes pratiques sur la complémentarité entre les différentes
méthodes (HEA/VAM)? Avec quels acteurs? A quel niveau?
 Quels points d’action pour capitaliser les leçons tirées en termes de méthodes de ciblage et S&E
pour pouvoir les valoriser lors de la prochaine crise?
Le tableau suivant présente l’ensemble des recommandations proposées autour de chaque question :

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Problématique Recommandations issues de l’atelier
Prise en compte de Amélioration de la prise en compte de la vulnérabilité chronique au niveau des outils d’analyse
la vulnérabilité  Renforcement de l’analyse au niveau des groupes de population affectées (caractérisation
chronique et chronique/transitoire)
conjoncturelle  Capitalisation des données issues des analyses
 Intégration d’autres niveaux de données dans les analyses : niveau de vie des ménages, indices de
pauvreté au niveau national, séries agro, etc.
 Renforcement des capacités de suivi de la vulnérabilité chronique par les acteurs locaux (communes,
mairies, collectivités territoriales)
 Promotion d’outils d’analyse qui mettent en lumière la vulnérabilité conjoncturelle
Amélioration de la prise en compte de la vulnérabilité chronique au niveau des systèmes nationaux
 Renforcement des cadres nationaux de concertation pour inclure vulnérabilité et chronicité
 Développement des contacts et réseaux avec les structures en charge de l’analyse et de la prise en
charge de la pauvreté (Ministères, Banque Mondiale, acteurs du développement)
 Travail autour des indicateurs de la pauvreté à différents niveaux : relativité entre définition de la
pauvreté selon la méthode HEA / AEM et indicateurs nationaux de pauvreté
 Incorporation de l’analyse de la vulnérabilité chronique dans les outils utilisés par les acteurs
humanitaires et les systèmes d’alerte précoce
 Coordination entre programmes d’urgence et actions de long terme lors de la programmation des
réponses d’urgence (acteurs humanitaires/acteurs du développement)
 Amélioration des mécanismes d’alerte précoce régionaux à travers une amélioration de la qualité des
indicateurs du cadre harmonisé
 Elargissement du cadre de suivi/évaluation (en s’appuyant sur le leadership des gouvernements)
 Elargissement du cadre des partenaires (en intégrant les systèmes de protection sociale)
Complémentarité  Elaboration d’un guide de bonnes pratiques sur l’utilisation des outils d’analyse au niveau national et
entre les deux régional
approches d’analyse  Développement de la complémentarité VAM/HEA et l’intégration avec les approches gouvernementales
des SAP
 Mise à jour des profils des ZME et remplissage des éventuelles « lacunes » de couverture d’analyse
 Prise en compte des ZME dans les échantillonnages, dans les analyses VAM
 Travail sur la concordance/compatibilité entre les ZME et le découpage administratif
Capitalisation Gestion de l’information
autour du ciblage et  Harmonisation des formats et de la mise en commun des bases de données au niveau pays
du suivi-évaluation  Conservation des listes des bénéficiaires au niveau des communautés, villages, autorités locales avec
des formats compatibles
Processus
 Evaluation, capitalisation et partage d’expériences sur les méthodes de ciblage (en partant de la gestion
de la crise de 2012)

C. Points d’action proposés par les participants

1. Points d’action à mettre en œuvre à court/moyen terme


Premier bilan sur l’utilisation des différents outils lors de la crise de 2012
Réalisation d’un premier bilan de la gestion de la crise de 2012 à travers la mise en place d’un groupe de travail
multi acteurs réunissant des représentants des systèmes d’alerte précoce, du PAM, de la FAO et des ONG dont
l’objectif serait de dégager les principales forces, faiblesses, convergences et synergies liées aux analyses
conduites suivant les différentes approches méthodologiques et en particulier les analyses VAM et les profils
HEA / AEM
Ce groupe de travail devra également fournir des recommandations aux principaux utilisateurs de l’approche
HEA (FEG, SC, services étatiques…) en vue de l’amélioration des analyses HEA/AEM, notamment en termes
d’échelle spatiale d’analyse et de l’extrapolation des résultats lors de l’outcome analysis

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Guide de bonnes pratiques sur la complémentarité entre outils d’analyse
A partir des résultats dégagés par le groupe de travail et en partant d’un cas concret de zone dont l’évaluation
a utilisé à la fois les analyses VAM et la méthode HEA / AEM (par exemple le Niger, le Tchad ou le Burkina Faso)
un groupe de travail composé de spécialistes de l’analyse issus de différentes organisations (à définir) doit tirer
les leçons de la programmation de 2012, les points de convergence/divergence entre les deux approches et
aboutir à la rédaction d’un guide de bonnes pratiques centré sur la complémentarité entre les deux approches

2. Points d’action à plus long terme (nécessitant un travail supplémentaire de


formulation et de mise en perspective)
Actions de plaidoyer
Instaurer une réflexion sur les actions de plaidoyer à mener à bien pour promouvoir une prise en compte
systématique de la vulnérabilité chronique auprès des gouvernements, bailleurs de fonds et acteurs
humanitaires et du développement.
Ce plaidoyer doit porter sur la responsabilité collective d’améliorer l’analyse, la mise en œuvre et le suivi-
évaluation au regard des besoins très importants en Afrique de l’Ouest et en particulier au Sahel.
Ils doivent plaider pour un engagement réel des Etats (inscription des systèmes d’alerte précoce et des
programmes de réponse d’urgence dans les budgets) afin de s’affranchir progressivement des
financements conjoncturels.

Lignes de recherche sur la caractérisation de la vulnérabilité chronique


Instaurer une réflexion sur les lignes de recherche qui devraient être priorisées afin de mieux comprendre
les liens entre les deux types de vulnérabilité (avec en toile de fond les liens pauvreté-insécurité
alimentaire)
Un premier pas pourrait être de rendre visibles et de communiquer autour des initiatives d’intégration
entre sécurité alimentaire et pauvreté (exemple : travail conjoint BM-PAM)

Harmonisation des systèmes d’analyse


Instaurer une réflexion sur les modalités de mise en place d’un cadre de travail autour de la cartographie
de la vulnérabilité, qui prend en compte à la fois la récurrence des chocs, la saisonnalité, l’amélioration des
indicateurs et la définition de standards méthodologiques (notamment sur les niveaux d’analyse,
l’utilisation de données quantitatives/qualitatives, etc.)
Ce travail peut être conduit au niveau du cadre harmonisé et doivent y participer des représentants des
instances gouvernementales concernées, le CILSS, les SAP, le PAM et la FAO

18
ANNEXES

Annexe 1 : note de concept de l’atelier


Atelier de réflexion sur les méthodes d'analyse et de ciblage
en sécurité alimentaire
Note Conceptuelle
L i e u e t D a t e : Dakar - du 22 au 25 Mai 2011, 3 jours et demi
L a n g u e s : Français

Introduction
La récurrence des crises alimentaires et nutritionnelles au Sahel souligne la détérioration continue des conditions de
vie d’une frange de la population enclenchée depuis une vingtaine d’années sous les effets de l’accroissement
démographique et de la dégradation écologique. Les stratégies d’adaptation des populations sont de plus en plus
limitées : mécanismes d’entraide érodés par les transformations sociales et dépassés par l’intensité des sollicitations,
stratégies d’accès aux ressources perturbées par les différents évènements et tensions politiques dans la région, etc.
Les difficultés alimentaires affectent de plus en plus de ménages Sahéliens chaque année, et un choc, même de petite
envergure (déficit de production, mauvaise pluviométrie, fluctuation des prix sur les marchés, etc.) a des
conséquences de plus en plus importantes sur la situation des populations, voire irréversible pour un grand nombre
de ces ménages (décapitalisation extrême, etc.).
Certes, la récurrence des crises au Sahel nécessite de réinterroger les présupposés de la politique actuelle de sécurité
alimentaire afin de s’assurer de sa cohérence entre les enjeux de court et de long terme. Mais de façon urgente,
l’ampleur de ces crises, le nombre de populations affectées sans cesse croissant, impose de réinterroger les
méthodes et modes d’intervention de secours pour ces populations : qui sont les ménages les plus affectés, qui
sont les ménages les plus vulnérables, comment les identifier ?
Les questions de dimensionnement et d’orientation de l’aide deviennent prédominantes pour la transparence,
l’efficacité, l’efficience et l’impact des interventions.
Justification
Depuis 2005, les dispositifs (nationaux et régionaux) d’information sur la sécurité alimentaire ont évolué, notamment
sur les résultats suivants :
- Les processus d’analyse et d’alerte ont largement intégré l’approche accessibilité, suivi du pouvoir d’achat et
anticipation des comportements des marchés, même si de nombreux points restent encore à améliorer ;
- Ces même processus ont intégré, dans une certaine mesure, le suivi de l’environnement socio-économique
des pays sahéliens et de leur impact sur la situation et les stratégies de résilience des ménages ;
- L’intégration dans les analyses de vulnérabilité des dimensions nutrition et santé a été grandement
améliorée, même si de nombreuses améliorations restent encore à faire du point de vue de la collecte, de
l’interprétation et de l’utilisation des ces informations à tous les niveaux ;
- Le suivi et l’analyse de la vulnérabilité des ménages fondés sur la différenciation des systèmes de vie et socio-
économie des ménages ont été largement améliorés à tous les niveaux, notamment par la dissémination des
analyses « économie des ménages » renforçant l’ouverture des réseaux d’analyse d’information vers les
communautés elles-mêmes ;

Nous comprenons mieux qui, aujourd’hui, risque le plus d'être exposé à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition au
Sahel, et pourquoi. Cependant, beaucoup d’efforts restent à fournir pour que ces processus d’information, d’analyse
et d’alerte servent effectivement la programmation et la définition des modalités pratiques d’intervention en cas de
crises.
Pour les acteurs, le point crucial de l’orientation et de l’adaptation de l’aide sur la base de la différenciation des
systèmes de vie et de la situation socio-économique des ménages reste sous-exploité dans la définition des modalités
pratiques d’intervention malgré l’amélioration et la dissémination des « analyses de vulnérabilité et de la sécurité
alimentaire des ménages » basées sur l’approche « VAM » et des « analyses de la situation alimentaire des ménages »
basées sur l’approche « HEA ».
Pourquoi ? Ces deux méthodes d’analyses sont-elles effectivement exploitables pour la programmation ? Ces
méthodes comportent-elles des éléments contradictoires difficiles à interpréter et donc à prendre en compte dans la

19
définition des programmes ? D’autres éléments, non retracés par ces méthodes, doivent-ils influencer l’orientation de
l’aide ? Ces méthodes sont-elles adaptéees et adaptables aux besoins d’information de tous les acteurs ?
Sur la base de ces questions fréquentes, et sur la base des expériences récentes au Sahel, Action Contre la Faim et le
Programme Alimentaire Mondial organisent cet atelier à l’attention des spécialistes en évaluation de la sécurité
alimentaire, des experts en programmation et gestionnaires de programmes dans la région devant faire le lien entre
résultats des études de vulnérabilité et implémentation et suivi de projets d’urgence.

Objectif général de l’Atelier:


Evaluer et proposer des méthodes et des évaluations communes pouvant mener à un meilleur ciblage des
interventions des interventions en sécurité alimentaire au Sahel.

Objectifs Spécifiques de l’Atelier :


 Revoir et comprendre les méthodologies utilisées par les acteurs de la région, y compris les indicateurs
phares de chaque approche : Comprendre les avantages et limites des approches pour estimer le nombre et la
localisation des personnes dites vulnérables à l’insécurité alimentaire
 Comprendre et évaluer les limites de l’ « opérationnalisation » de ces évaluations dans le ciblage des
réponses d’urgence :
o Comparer les expériences de terrains dans 5 pays de la région où les deux approches ont été
pilotées et testées : Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et Sénégal
o Présenter les bonnes pratiques de ciblage dans les différents pays de la région et comprendre leur
lien avec les évaluations
 Comprendre le lien avec le M&E et proposer des indicateurs cohérents pour les interventions d’urgence

Résultats attendus:
 Les participants améliorent leur connaissance des méthodes d’analyse et de leur utilisation pour le ciblage et la
programmation.
 Des recommandations conjointes sont adressées aux différents acteurs impliqués pour améliorer les méthodes
d’évaluation et de ciblage dans les interventions d’urgence
 Des indicateurs de suivi – évaluation harmonisés sont proposés pour les interventions d’urgence en sécurité
alimentaire.

Participants:

Les participants seront des spécialistes en évaluation de la sécurité alimentaire, familiers avec les deux méthodes,
mais aussi des experts en programmation et gestionnaires de programme ayant eu à faire le lien entre résultats des
études de vulnérabilité et implémentation et suivi de projets d’urgence. L’atelier se concentrera particulièrement sur
les échanges d’expérience et d’expertise entre 5 pays de la région : Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et Sénégal.

Documents utiles
- VAM, analyse de la sécurité alimentaire ;
http://documents.wfp.org/stellent/groups/public/documents/liaison_offices/wfp221441.pdf
- Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis (CFSVA); http://www.wfp.org/food-
security/assessments/comprehensive-food-security-vulnerability-analysis
- Emergency Food Security Assessment (EFSA); http://www.wfp.org/food-security/assessments/emergency-
food-security-assessment
- The Practitioners’ Guide to the Household Economy Approach;
http://www.savethechildren.org.uk/resources/online-library/practitioners%E2%80%99-guide-household-
economy-approach
- Household Economy Approach Informations; http://www.feg-consulting.com/test/household-economy-
approach-information
- Household Economic Approach – Sahel; http://www.hea-sahel.org/index.php
- La lutte contre l'insécurité alimentaire au Sahel : permanence des questionnements et évolution des
approches - Cahiers Agricultures. Volume 19, Numéro 3, 177-84, mai - juin 2010, Étude originale – Pierre
Janin ; http://www.jle.com/fr/revues/agro_biotech/agr/e-docs/00/04/58/3B/article.phtml

20
Annexe 2 : Agenda de l’atelier
A t e l i er d e r é fl e x i o n s u r l e s m é t h o d e s d ' a n a l y s e e t d e c i b l a g e en s é c u r i t é
alimentaire
Dakar du 22 au 25 mai 2012

JOUR 1, Mardi 22 mai


Horaire Sujet / Activité Présentateurs / facilitateurs
INTRODUCTION
8.30 – 9.00 Enregistrement des participants et installation Secrétaire
9.00 – 9.30 Présentation des facilitateurs PAM - ACF
Présentation de l’Agenda
Briefing sur les aspects logistiques de l’atelier
9h30 – 10.15 Présentation méthode HEA/Outcome Analysis et principaux indicateurs Save the Children / FEG
d’estimations et de ciblages– limites et difficultés
10.15 – 11.00 Présentation méthode VAM et principaux indicateurs d’estimation et de VAM régional
ciblages – limites et difficultés
11.00 – 11.15 Pause Café
11.15 – 12.30 Présentation par pays (10’ par pays) Participants
Lien entre analyse et méthode de ciblage
Points forts / points faibles / leçon apprises et questionnement en suspens
12.30 – 13.15 Résumé des points forts / points faibles / leçons apprises Facilitateur
Relevé des attentes des participants vis-à –vis de l’atelier
13.15 – 14.30 Pause Déjeuner
SESSION 1 : Analyse et évaluation
14.30- 14.45 Introduction au travail de groupe Facilitateur / organisateurs
15.00 – 16.00 Groupes de travail Utilisation des méthodes pour l’analyse et évaluation – Groupes de travail (3)
quelles améliorations apporter ?
 Forces, faiblesses, mesures de valorisation et mesure d’atténuation
16.00 – 16.15 Pause Café
16.15 – 16.45 Restitution des groupes de travail : 10’ par groupe Groupes de travail (3)
16.45 – 17.30 Consolidation et Résumé des recommandations « analyse et évaluation » facilitateur

JOUR 2, Mercredi 23 mai


8.30 – 8.45 Introduction au jour 2 (agenda – lien jours précédents) Facilitateur
SESSION 2 :Programmation et ciblage
8.45 – 9.45 Introduction au travail de groupe Facilitateur / organisateurs
9.45 – 10.45 Groupes de travail Utilisation des méthodes pour la programmation et le ciblage Groupes de travail (3)
– quelles améliorations apporter ?
 Forces, faiblesses, mesures de valorisation et mesure d’atténuation
10.45 – 11.00 Pause Café
11.00 – 11.30 Restitution des groupes de travail : 10’ par groupe Groupes de travail (3)
12.30 – 13.15 Consolidation et Résumé des recommandations « programmation et ciblage » Facilitateur
13.15 – 14.30 Pause déjeuner
SESSION 3: Mise en oeuvre
14.30– 14.45 Objectifs de la session et Introduction au travail de groupes
15.00 – 16.00 Groupes de travail : Mise en œuvre (lien avec les plans de réponses des Groupes de travail (3)
gouvernements, agendas politiques, lien SAP/CILSS)
 Forces, faiblesses, mesures de valorisation et mesure d’atténuation
16.00 – 16.15 Pause café
16.15- 16.45 Restitution des groupes de travail : 10’ par groupe Groupes de travail (3)
16.45 – 17.30 Consolidation et Résumé des recommandations « mise en œuvre » Facilitateurs

JOUR 3, jeudi 24 mai


8.30 – 8.45 Introduction au jour 2 (agenda – lien jours précédents) facilitateur
SESSION 3: Suivi et évaluation
8.45 – 9.00 Présentation des objectifs de la session / Présentations et discussions plénières Facilitateurs / organisateurs
9.00 – 10.15 Suivi du ciblage (erreurs d’exclusion / inclusion, standard de vérification) : 2 2 présentateurs
expériences présentées (15’ par expérience) – 40’ échanges / leçons apprises et Facilitateur
recommandations)
10.15 – 10.45 Pause Café
10.45 – 12.00 Utilisation des méthodes comme baseline / endline : 1expérience HEA / 1 2 présentateurs

21
expérience VAM (15’ par présentation – 40’ discussions / leçons apprises et Facilitateur
recommandations)
12.00 – 13.00 Consolidation et Résumé des recommandations « Suivi et évaluation » Facilitateur
13.00 – 14.30 Pause déjeuner
SESSION 4: Mise à l’échelle
14.30 – 14.45 Présentation des objectifs de la session Facilitateurs / organisateurs
14.45 – 15.00 Présentation des bailleurs – attentes pour une mise à l’échelle / lien avec la ECHO / OFDA
contrainte financière
15.00 – 15.15 Introduction aux travaux de groupes Facilitateurs / organisateurs
15.15 – 16.00 Travaux de groupes: principales contraintes pour une mise à l’échelle : Groupes de travail (3)
identification, proposition de mesures d’atténuation
1) Timing et timeframe
2) Volume financier
3) Partenariats, formation, RH
16.00 – 16.15 Pause Café
16.15 – 16.45 Restitutions des groupes de travail (10’ par groupe) Groupes de travail
16.45 – 17.30 Consolidation et Résumé des recommandations « mise à l’échelle » Facilitateur

JOUR 4, Vendredi 25 mai


8.30 – 8.45 Introduction au jour 2 (agenda – lien jours précédents) Facilitateur
Validation des recommandations et conclusion
8.45 – 11.15 Résumé des recommandations de chaque partie, validation des Facilitateur
recommandations en plénière.
Recommandations générales
11.15 – 11.30 Pause Café
11.30 – 13.00 Evaluation de l’atelier - cloture Facilitateur
13.30 – 14.30 Pause déjeuner

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Annexe 3 : Liste des participants
Noms/prénoms Bureaux/pays Email
Maliki Mahamane PAM Rome maliki.mahame@wfp.org
Lawan Tahirou PAM Niger lawan.tahirou@wfp.org
Telesphore Ouedraogo PAM Burkina Faso telesphore.ouedraogo@wfp.org
Jonas Soubeiga PAM Burkina Faso jonas.soubeiga@wfp.org
Maria Luigia Perenze PAM Sénégal marialuigia.perenze@wfp.org
Daddy Danbakoye PAM Sénégal daddy.danbakoye@wfp.org
Isabelle Dia (présente le jeudi) PAM Sénégal isabelle.dia@wfp.org
Diaba Ba (présent le jeudi) PAM Sénégal diaba.ba@wfp.org
Raphael Chuinard PAM Tchad raphael.chuinard@wfp.org
Sylla Moyabi PAM CIV sylla.moyabi@wfp.org
Moustapha Toure PAM CIV moustapha.toure@wfp.org
Xavier Huchon Croix-Rouge Fr Régional fs-westafrica.frc@croix-rouge.fr
Cedric Charpentier PAM BR Dakar cedric.charpentier@wfp.org
Naouar Labidi PAM BR Dakar naouar.labidi@wfp.org
Malick Ndiaye PAM BR Dakar malick.ndiaye@wfp.org
Catherine Pirling PAM BR Dakar catherine.pirling@wfp.org
Patricia Hoorelbeke ACF Afrique de l’Ouest p.hoorelbeke@actionagainsthunger.org.uk
Christophe Breyne ACF Afrique de l’Ouest c.breyne@actionagainsthunger.org.uk
Aissatou Faye Sow ACF Afrique de l’Ouest asta602003@yahoo.fr
Julian Galindo Consultant/facilitateur juliangalindo@yahoo.fr
Abdou Malam Dodo Save The Children Niger same.coord@savethechildrenniger.org
Bachir Yacouba Save The Children Régional b.yacouba@savethechildren.org.uk
Madeleine Evrard Diakite (abste 22/05) Oxfam Régional mediakite@oxfam.org.uk
Patrizia Papinutti PAM BR Dakar patrizia.papinutti@wfp.org
Papa Gormack Ndiaye PAM BR Dakar papa-gormack.ndiaye@wfp.org
Kinday Samba PAM BR Dakar kinday.samba@wfp.org
Anna Horner PAM BR Dakar anna.horner@wfp.org
Lucas Riegger PAM BR Dakar lucas.riegger@wfp.org
Nanthilde Kamara FAO TCEO Dakar nanthilde.kamara@fao.org

23
Annexe 4 : Principales différences entre les deux outils d’analyse
COMPARISON BETWEEN EFSA & HEA: METHODS & PROCESSES
METHOD Emergency Food Security Assessment (EFSA) Household Economy Analytical Framework
(HEA Framework)
What are the Estimate the number of food insecure people and the The objectives depend on the use (emergency needs
objectives? number of people at risks to lives and livelihoods; assessment, development planning, policy evaluation,
Identify the most appropriate and feasible response monitoring and evaluation of projects, poverty reduction
options to alleviate the short-term and address the long- planning, etc.);
term problems; The six components of the framework (Livelihood
Quantify food aid needs if food aid if appropriate. Zoning, Wealth Breakdowns, Quantification of Livelihood
Strategies, Problem Specification, Analysis of Coping
Strategies and Projected Outcome Analysis) have specific
objectives such as:
 to enable geographic targeting of assistance;
 to customise indicators for livelihoods monitoring systems;
 to estimate numbers of people who will be affected by
different changes;
 to facilitate the prioritisation of resources;
 to mathematically link between the shock and each relevant
livelihood strategy;
 to identify and provide support to people’s own strategies of
response;
 to predict whether and when assistance is needed (up to nine
months in advance) to help people survive and/or protect
their livelihoods and to determine numbers in need. To
model the potential beneficial effects of proposed policies or
programs.
What is the The Emergency Food and Nutrition Security Conceptual The HEA Framework is comprised of two main components:
conceptual Framework analyses the food and nutrition security The Baseline and Outcome Analysis. Each of these is broken
framework? situation to determine risks to lives and livelihoods in a down into three steps, thus the entire framework consists of
food security crisis. The framework is an adaptation to six steps.
UNICEF's Causal Framework of Malnutrition.
What indicators/ Mortality (population level) Baseline: Markets; agro-ecological agro-economic and
information are Nutrition status (individual and population levels) farming systems, population data
collected? Food consumption & food access (food security) Household productive and non-productive assets/capital
(household level) base, demographic details, %by wealth groups
Coping strategies (household level) Sources of food, sources of cash income, expenditures by
Context specific indicators, including political, historical, wealth group; seasonal calendars; market/prices; crop and
agricultural (i.e. food availability), economic (i.e. market livestock productions; water sources; health/diseases;
indicators), social etc.; livestock health
Coping strategies
What benchmarks Three Standard thresholds/benchmarks Survival Threshold: total income requirements to cover
and thresholds are 1) Crude Mortality: 100% of minimum food energy needs (2100kcal) + costs
used? *< 1 death per 10 000 people per day (Reasonable health associated with food preparation and consumption + any
situation) expenditure on water for human consumption.
*1–2 deaths per 10 000 people per day (Elevated Livelihood Protection Threshold: context-specific; refers to
mortality) the total income required to ensure basic survival, maintain
*> 2 deaths per 10 000 people per day (Health access to basic services, sustain livelihoods in the medium to
emergency) longer term, and achieve a minimum locally acceptable
2) Nutrition: standard of living.
*Wasting: weight-for-height scores are < -2 Z for children
1
(risks to lives) The Livelihoods Protection threshold is an ‘emergency trigger’ .
*MUAC: < 12.5 cm for children, and < 22.5 cm for women In general, it is advised that:
(risk to lives) * annual Survival Threshold gap of more than 10% needs to be
3) Food Consumption Score: met through an emergency response of some sort (whether
*Poor food consumption: 0 to 21. food or non-food).
*Borderline food consumption: 21.5 to 35. * Livelihood Protection Threshold gaps of more than 0-10%

1
According to HEA, the livelihoods protection threshold should not be confused with a development target, or an international standard
associated with a global norm. The reason given is that if an emergency trigger was set to the international standards, there would be emergency
interventions in most areas of the world most years, given that 4 billion people live below the poverty line. However, the survival and the
livelihood protection thresholds are open to local modification based on the scope and objectives of the intervention.

24
METHOD Emergency Food Security Assessment (EFSA) Household Economy Analytical Framework
(HEA Framework)
*Good food consumption: > 35. trigger the need for a livelihoods support transfer (direct or
otherwise).
Three context-specific thresholds & benchmarks for:
1) Food access indicators
2) Coping Strategies
3) Severity of a crisis at population level (i.e. number of
people at risk to lives and livelihoods in relation to
mortality, nutrition, food security and coping strategies
used). Tentative thresholds are:
*> 10% at risks to lives: critical crisis;
*> 30% at risk to livelihoods: severe crisis.
How is the Initial Investigation: Rapid secondary data review; Livelihood Zoning: Semi-structured interviews; participatory
information and contacts with key informants at national and local levels; workshops; secondary data and map review; selected
data collected? a few site visits, if possible with purposive sampling to do field/village enquiries to ground-truth; GIS digitization;
observations, key informant interviews and a few verification of results with key informants; census (population
household interviews for ground-truthing. figures)
Rapid EFSA: Secondary data review; visits to relevant Wealth Breakdowns: Community level semi-structured
administrative centres and logistic hubs; visits to a sample interviews; follow-up verification in household-group
of sites (if possible random sampling) with key informant representative interviews; use of census
and community group interviews; household survey; Livelihood Strategy Quantification: Household-group
quick market review. representative semi- and highly-structured interviews with
In-depth EFSA: Thorough secondary data review; each wealth group; market trader interviews; price data from
extensive site visits with key informant and community district/regional offices; production data for crosschecking
group interviews; household survey with probability collected from district or regional offices
sampling or multiple in-depth sub-group discussions; Problem Specification: Depends on context, hazard and time
nutrition survey, market survey. of year; crop and livestock and price data collected by
government (or alternative) monitoring system or seasonal
assessment; remote sensing data; seasonal assessment
gather other income data
Coping Capacity Analysis: household-group representative
interviews; secondary information
Which type of Initial Investigation Livelihood Zoning: Purposive sampling
sampling is used? Purposive sampling whenever possible. If not possible, Wealth Breakdown: Purposive sampling
convenience sampling may be the only option, Livelihood Quantification: Purposive sampling
particularly if time and access are severely constrained; Problem Specification: Depends on monitoring system – can
in this case, informants are chosen because they are be survey or cluster or purposive or combination
accessible. Coping Capacity: Same as Livelihood Quantification
Rapid & In depth EFSA (purposive sampling)
*Random sampling most commonly used to ensure
extrapolation to wider population.
*Purposive sampling sometimes applied in certain
situations (in case of limited time, need for in-depth
investigation on specific issue, etc.)
How many Initial Investigation Depends on the scope of the work: in the context of setting up
households and *Between 2 and 4 “typical” households and/or 2 to 5 a national early warning system, a full HEA Baseline would be
communities are households or individuals with special needs interviewed required. The numbers below apply just to the Baseline – not
sampled? Rapid EFSA the Problem Specification/Seasonal Assessment work, and are
*Random sampling: a simple rule of thumb is to consider based on the example of SNNPR, a large region in Ethiopia:
a sample size of between 150 and 250 households per Livelihood Zoning: Workshop based, with key informants
geographic area or population group. from all around region, refined throughout the baseline
*Purposive sampling: between 70 and 150 households per fieldwork
geographic area or population group Wealth Breakdown Interviews: at least 1 per community; 8
In-depth EFSA communities per livelihood zone; 4 – 8 people per interview;
*Random sampling: approx. 250 households per stratum 38 livelihood zones in SNNPR  at least 304 interviews,
including approx 1800 people
Trader Interviews: typically 2-4 per livelihood zone x 38
livelihood zones = 76 – 152 interviews for SNNPR region
Household Representative Interviews: at least 1 interview per
wealth group; 4 wealth groups per village; 8 villages per
livelihood zone; 32 interviews per zone; 3 – 5 people per
interview; 38 livelihood zones in SNNPR  at least 1216
interviews, including approximately 4850 people

25
METHOD Emergency Food Security Assessment (EFSA) Household Economy Analytical Framework
(HEA Framework)
Which type of Initial Investigation Livelihood Zoning: Cross-checking and triangulation on-going
analysis is done? *Simple analytical tools, i.e. templates, excel, etc., use of throughout the workshop and field work
absolute values rather than proportions Wealth Breakdowns, Quantification of Livelihood Strategies:
Rapid and In-depth EFSA Calculations to ensure things are adding up are done after
*Means, proportions, correlations, cross-tabulations, each interview, and checks by the team leader; Information
statistical analyses (regressions, multivariate analyses) to entered into the Baseline Storage Sheet with built-in internal
allow for extrapolation to the whole population and/or checks on calculations and consistency.
area and for comparison of results across time and space. Interim analysis done after the first few villages to ensure
gaps are identified, the general picture is piecing together,
and specific information requirements are pursued in
coming villages
Analysis of problem specification and projected outcomes:
done seasonally or as needed, usually using spreadsheets
designed for HEA analysis

How and where is EFSA Executive Briefs: short and targeted Decision-maker brief: short and targeted; methodology
the method EFSA reports are required to have a detailed method background not included, HEA guidance usually footnoted
approach section, clearly describing the approach taken, tools Full baseline reports, profiles, and livelihood zonings; include
presented? used, assumptions made, problems encountered and methodology section
general limitations of the process and analysis presented. Seasonal assessment reports; include methodology section
or annex
Where is the Databases, publicly accessible Baseline information: stored in the Baseline Storage
information/ Spreadsheets
analysis stored? Problem specification information and reference information:
stored in the Livelihood Impact Analysis Spreadsheets (LIAS)
Outcome Analysis information: stored in the LIAS

26
PROCESS Emergency Food Security Assessment (EFSA) Household Economy Approach
(HEA)
Which type of skills, Initial investigation: Knowledge of the area and the Livelihood Zoning: The team leader / facilitator should be a
knowledge and effects of such events; skills in interviewing and analysing highly experienced HEA practitioner, although team members
experience are secondary data, quantitative and qualitative data; / participants do not require much experience. People cannot
required for the familiarity and ability to use various means to collect be trained quickly to be team leaders.
team leader? information (i.e. semi-structured interviews with key Wealth Breakdowns/Livelihood Strategy Quantification: Team
informants, formal interviews, group discussions, etc.) leaders must have attended a baseline training and
Rapid EFSA: Local knowledge; survey design, sampling, participated in fieldwork, analysis and production of outputs
facilitating groups and household interviews, food for at least 2 livelihood zones.
security and economic/market analysis; analysis of Analysis of Problem Specification and Projected Outcomes:
qualitative data; simple quantitative analysis. Team leaders must have attended outcome analysis or ‘using
In-depth EFSA: Local knowledge; survey design and the baselines’ training and participated in one outcome
management; food security, livelihood, economic/market analysis exercise.
and nutrition analyses; data management; statistical Formal certification levels and specific requirements are
analysis of quantitative data; qualitative data analysis. applied at each level.
How long does the Initial Investigation: 6 – 10 days Depends on the scope of the wor, number of livelihood zones
assessment process and number of field teams working concurrently:
take from start to Rapid EFSA: 2 – 6 weeks Normal baseline assessment in one livelihood zone:
final report? approximately 25 – 30 days from start to finish.
In-depth EFSA: 1 – 3 months Rapid assessment in one livelihood zone by an experienced
practitioner with a local partner: 8 – 12 days
How long does Initial Investigation: 1 day Depends on the scope of the work:
design and planning
take? Rapid EFSA: approx. 4 days (including training for Baseline assessment in one livelihood zone: usually 2 days for
assessment teams and field-testing of HH questionnaire) secondary information review and planning + 4-6 days for
training if team members are untrained;
In-depth EFSA: approx. 1 month (including preparation of Larger assessment: about a week for planning, but training
sample frame, review of secondary data, design of data takes the same amount of time as above.
collection tools)
How long does data Initial Investigation: 2 - 3 days Livelihood zoning: Workshop usually 2-4 days, depending on
collection in the field size and complexity of region/country being zoned.
take? Rapid EFSA: 7 - 10 days Wealth Breakdowns/Livelihood Strategy Quantification:
Baseline data collection for one livelihood zone: 10 – 14 days
In-depth EFSA: Approx. 3 weeks for a team of 2-4 people; length of time for a region or
country depends on number of livelihood zones and number
of field teams working concurrently.
Gathering Information for Problem Specification: depends on
the status of the monitoring system. Current year information
can be gathered at the same time as baseline data collection
if a formal monitoring system is unavailable.
How long does Initial Investigation: 1 - 2 days Livelihood zoning: Data processing and analysis done during
processing and the workshop. The time needed for mapping the zones
analysis of data Rapid EFSA: 8 - 10 days afterwards depends on the availability of digitised maps
take? down to the smallest administrative unit.
In-depth EFSA: 3 – 6 weeks Wealth Breakdowns/Livelihood Strategy Quantification: 1
day for interim analysis + 2-3 days per livelihood zone for final
analysis; length of time for a region or country depends on
the number of livelihood zones.
Analysis of Problem Specification and Projected Outcomes: 1
day to enter problem specification information and generate
the outcome analysis for a number of livelihood zones
How long does Initial EFSA: 2.5 days About 3 days per livelihood zone + 5 days for a regional or
report writing take? national overview.
Rapid EFSA: a preliminary report within 2-3 days of
completing data analysis; draft of full report for
circulation within maximum of 6-8 days of presentation of
summary findings.

In-depth EFSA: approx. 1.5 – 2 months, including analysis,


drafting, large circulation for comments, and finalization

27
PROCESS Emergency Food Security Assessment (EFSA) Household Economy Approach
(HEA)
What measures for EFSA Handbook and Technical Guidance Sheets Standardized set of comprehensive training materials
quality control are in Teams often comprise various agency representatives and Internal consistency and cross-checks built into Baseline
place? sectors Storage Sheet and LIAS
Internal Quality Monitoring Checklists Team leader reviews all interviews
Linkage Matrix to ensure that assessment findings are the Interim and final analyses designed to cross-check,
basis for programmes triangulate and ensure accuracy – inclusion of many points of
Partnerships/Observers on missions view from team members
External reviews of assessment reports Teams comprise combination of people and skills usually
Level of confidence in the data provided by analyst from more than one agency
How are the results Executive Briefs Depends on the agency and purpose of the work. For example:
communicated? Assessment Reports  Oxfam – press releases, presentations, reports
Press Releases  SC-UK – reports, website, press releases, publications
Presentations such as HPN, Disasters, etc.
 FEWS NET - Decision-maker briefs, Livelihood profiles,
Customized Briefs, Presentations, Website, Baseline
reports
 WFP – executive briefs, assessment reports, press
releases, presentations

28
Annexe 5 : Restitutions des différentes séances de travail de l’atelier (tableaux de mise en commun)
SESSION 1 : « ANALYSE ET EVALUATION » - Mardi 22 mai 2012 (Après-midi)
Résumé des points forts exposés par les différentes présentations :
 D’une manière générale, grâce aux deux outils on arrive à répondre aux principales questions concernant la vulnérabilité
(zonage, profilage HH, nb HH vulnérables, compréhension des moyens d’existence, saisonnalité…)
 Les analyses permettent d’élaborer des projections /scenarios
 Les analyses permettent généralement une assez bonne définition des critères de vulnérabilité
 Il existe généralement un consensus multipartenaires pour la validation des critères
 Les agences/organisations disposent d’outils d’analyse divers et complémentaires
 Certains outils permettent d’obtenir des résultats rapides (outcome analysis, EFSA)
 Les outils dont on dispose permettent généralement d’adapter les réponses
 Il commence à y avoir des expériences de capitalisation des données
Résumé des points faibles exposés par les différentes présentations :
 Délais parfois trop longs entre analyse et programmation/ciblage (risques de changement)
 Difficulté d’articulation entre analyse et programmation/ciblage opérationnel (sélection des bénéficiaires)
 Souvent, critères de sélection et nombre de bénéficiaires sont déterminés par les contraintes budgétaires
 Faible fiabilité des certaines données (listes de villages, population totale, listes des ménages)
 Représentativité de certains résultats, notamment lors des outcome analysis du HEA (extrapolation ?)
 Pressions exercées sur les agences et les équipes au moment de la programmation et du ciblage
 Difficulté à intégrer des évaluations issues des 2 types d’outils (VAM-HEA) lors de l’élaboration de programmes
stratégiques au niveau national (notamment à cause de niveaux spatiaux d’analyse différents)
 Insuffisance des capacités au niveau de certains partenaires locaux pour mener à bien les analyses
 Coût élevé
 Difficulté de prise en compte de certaines dynamiques et facteurs sociaux (mécanismes solidaires et de redistribution,
transferts extérieurs d’argent, mobilité des populations, etc.)
 Aspects importants non pris en compte par ces outils (dynamiques économiques, nutrition)
 Difficulté d’analyse en zone urbaine
Résumé des leçons tirées exposées par les différentes présentations :
 Importance de l’implication des communautés
 Importance de la compréhension et validation des critères de ciblage dans les communautés
 Importance et nécessité des outils de contrôle, monitoring, M&E
 Importance de la formation des analystes
 Importance de la question de la fiabilité (collecte des données…)
Questions en suspens :
 Possibilité et validité des extrapolations (zonage, profilage, projections dans le temps…)
 Quel niveau spatial d’analyse (jusqu’où on descend ?)
 Quelles approches, quels outils lorsque le temps et les moyens sont limités ?
 Comment combiner/intégrer les différentes approches (ex : niveau d’analyse) ?
 Comment prendre en compte les mécanismes sociaux ?

TRAVAUX EN GROUPES
Questions :
o Quels résultats attendons-nous afin de fournir de bonnes recommandations?
o Quels sont les aspects clés qui déterminent et conditionnent la qualité de l’information qui permettra d’aboutir aux
critères de ciblage (au niveau spatial, ménage, temporel)?
o Quels sont les limites à l’obtention de critères de ciblage observables et vérifiables?
o Quelles améliorations des outils pour aboutir à des critères plus pertinents?

29
Session 1, Restitution des groupes de travail :
Questions Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3
Résultats  Avoir une idée sur l’ampleur et la sévérité du choc (5  Caractérisation préalable des moyens d’existence et  Une cartographie de la situation de référence
attendus questions VAM : où, qui, combien ?, leurs besoins, les des groupes de ME (en tenant compte de la ( ?) devant inclure:
moyens d’existence, stratégies de survie avec défi de saisonnalité des activités, typologie des populations,  Calendrier (agri, événements)
seuils de survie/protection…) systèmes de productions…)  Profil socio-éco des ménages
 Analyse prévisionnelle (type de choc, durée, scenarii) →Avoir une caractérisation en ‘année normale’ avant le  Cartographie de la sécurité alimentaire par ZME
Idée sur les prévisions pour imaginer les réponses choc- répondant aux questions (Pb ?, Qui ?, Qd ?, Où ?,
possibles  Caractérisation du choc (type, ampleur spatiale, Comment ?)
intensité, sévérité à mettre en relation avec les  Indicateurs :
moyens d’existence) ISA, MAG/chronique, productions, accès marchés, CSI. /
 Apprécier l’impact du choc sur les conditions de vie Par ZME
des HH affectés / groupe de moyens d’existence  Calendrier :
(revenus, dépenses, conso alim., stratégies Climat, productions, événements, santé/Nut/épidemio,
d’adaptation, moyens de production) pour identifier Socio-polit., culturel
espace entre avant et après le choc (Gap) ce qui
implique des recommandations
Critères clé  taille de l’échantillon  triangulation des infos, points de vue différents
 type de collectes des données (qualitatives et  consensus des acteurs (population, acteurs du
quantitatives) domaine, étatiques, non étatiques…) quanta à :
 triangulation des données l’approche de l’analyse, les méthodes, la qualité des
 Participation des différents acteurs (partenariats) données, l’analyse
 existence des données secondaires de qualité avant
même le choc permettant de relativiser et de mettre
en perspective
 importance de la proximité (point discute dans la salle
car pose question et susceptible de fournir des
données biaisées d’où la nécessité de trianguler les
infos) aidant les populations à avoir confiance
(meilleure compréhension du choc et de son impact)
Limites  manque de synergie entre données qualitatives et  Localisation des ménages (urbain, péri-urb. Rural)  Absence/défaillance des SAP
quantitatives (difficulté d’analyser ensemble ces deux (difficulté dans l’harmonisation du travail)  Coût élevé
types de données)  mobilité des populations (question des transhumants,  Temps d’exécution importants
exodants)  Logistique
 fiabilité des données (démographiques, recensement,  Formation et disponibilité des ressources humaines
agriculture, élevage…)  méthodologie, fiabilité, rapidité de collecte d’infos
 pression communautaire  Faible implication des communautés
 Prise en compte des interactions entre groupes de  temps, délais dus à validation politique
populations
 Difficulté d’analyse en zone urbaine
Amélioration approche communautaire (plus gde implication de tous  tirer le meilleur de chaque type d’outil afin d’aboutir à  avoir des bases de données communes couplées avec
des outils les acteurs dans la prise de décision) un outil mixte HEA/VAM, intégration et cartographie HEA/VAM
complémentarité (en termes de type  mises à jour régulièrement, extrapolables et

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d’échantillonnage, d’indicateurs, etc.) représentatives
Questions : Jusqu’à quel niveau ?, quel coût ?
Apports complémentaires du groupe en discussion  Utilisation de nouv. Tech. Pour agiliser la transmission
 Il faut lier le travail de mise en place d’une ligne de de l’info (SIG pour pasto/agro, NTIC)
base/analyse de la situation de référence à la
problématique de caractérisation de la vulnérabilité
chronique et transitoire
 Il faut arriver à disposer de résultats par ZME et par
zones administratives
 De la même manière, il faut utiliser la ligne de base
lors de l’élaboration des projections liées à la
programmation
 Il faut apporter une attention particulière au
« timing » des évaluations, aussi bien au moment de
collecte des données qu’aux délais d’analyse et de
publication des résultats

31
SESSION 2 : CIBLAGE ET SELECTION (Synthèse des travaux en groupe) - Mercredi 23 mai 2012 (Matin)
Questions Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3
1) Quelles sont les En fonction de leur source En fonction du niveau géographique En fonction du niveau géographique
données Données issues des évaluations FS (VAM/HEA) : Niveau « zone d’intervention »: Ciblage des villages :
fondamentales  Cartographie avec zones vulnérables -Données statistiques (secondaires)  Liste des villages et population mises à jour
dont on a besoin  Profil des ménages vulnérables  Pop. totale,  liste des bases de données nat, reconstitution locale
pour mener à bien  Population affectée  Taille moyenne des ménages (admin+ collectivités locales)
le ciblage/la Données issues d’autres sources/acteurs :  Idéalement, liste des villages (avec leur pop.)  Filtrage des villages selon besoins et objectifs de
sélection des  Liste complète des villages  Taux de prévalence d’insécurité alimentaire (par cat. l’intervention et des moyens financiers (système
bénéficiaires ? où  Cartes administratives à jour Socio-éco) ranking) selon:
les trouve-t-on  Recensement des populations  Taux de malnutrition (pas vraiment nécessaire) o moyens d’existence
(existantes,  Liste des villages affectés (fournie éventuellement par  Infos qualitatives (saisonnalité, mobilité de la pop…) o profil vulnérabilité
inexistantes, services techniques/ partenaires locaux)  Eventuellement, infos secondaires permettant de o calendrier
partielles) ?  Listes des ménages identifiés comme vulnérables cibler les villages les plus affectés, afin d’affiner le o couverture des intervenants
(fournies éventuellement par les services sociaux) ciblage géographique o niveau de déficit
 Cartographie des autres interventions  Infos sur les autres programmes d’assistance o accès aux soins de sante
Niveau village : o données de santé/nutrition
-Données statistiques brutes o accès aux marches
 Nb de ménages à assister (souvent lie à capacité o enclavement des villages
d’assistance) Sélection des bénéficiaires par:
-Données issues de l’analyse  Données socio-éco minimales par ménage (âge, sexe,
 Profilage des ménages en insécurité alimentaire actifs, exodes, animaux, biens) → dans EFSA ou HEA
o Soit profil HEA  Taux d’insécurité alimentaire au sein des différentes
o Soit facteurs socio-éco de vulnérabilité (chef catégories socio éco
de mén. Femme…)  Sources de revenus/dépenses
o Soit profil issu d’enquêtes ménage/FGD
 existence de mécanismes de solidarité/entraide
 existence de minorités peu visibles
ATTENTION : différence entre avoir des enquêtes dispo
(EFSA/PAM) ou profils HEA
2) Quels sont les  Critères de ciblage fiables, pertinents, consensuels,  La détermination des critères de ciblage doit venir à la  Choisir des critères vérifiables
éléments qui applicables, mesurables fois :  Prise en cpte des avis des acteurs locaux
déterminent un  Implication des communautés dans l’identification et o Des critères de vulnérabilité identifiées lors  Implication des comités dans la validation des critères
bon ciblage/une la a validation des critères (à travers des comites de l’analyse (enq. EFSA si niveau de précision lors de FGD
bonne sélection ? reconnus et fonctionnels) suffisant, profil HEA, type des ME, minorités,  Croisement/triangulation des listes
 Implication des services techniques de l’Etat, capacité mobilité…)  Tri
(logistique, financière, en personnel) de mise en o Des critères identifiés et validés de manière  FG pour validation finale
œuvre participative en FGD ou AG
 Garder en tête les contraintes de programmation  Identification des ménages correspondant à ces
critères (liste) en gardant a l’esprit le caseload.
 Vérification des listes (par enquêtes, visites aléatoires)
avant validation.
3) Quelles sont les  Temps, délais entre publication des résultats des  Processus « lourd » en temps et ressources  Risques de faible fiabilité de certaines données de
limites/contraintes évaluations et programmation/ciblage (risque de financières base (population, taux malnut….)
liées aux étapes de changements)  Problèmes « politiques » : pression communautaire,  Pression communautaire
ciblage/sélection ?  Besoins importants en ressources humaines, acceptation  Pression politique
logistiques et financières  Contraintes liées à programmation, rapport entre  Logistique selon volume
 Possible manque de données « caseload »/besoins ou taille de la zone  Ressources financières limitées
 Possible manque de consensus (au sein des comités, d’intervention → pose le pb. « couverture »  Capacité et rigueur des partenaires sur le terrain
au niveau politique)  Blocages en cas d’insuffisance/non-fiabilité des  Temps
 Souvent, manque de transparence dans l’application données (pop. Des villages, prévalence de l’insécurité
des critères alim., liste des villages/villages touchés, profils HEA)
 Risque de mobilité des bénéficiaires
 Difficulté d’accès aux bénéficiaires
 Difficulté de mise en œuvre en milieu urbain
4) Quelles  Réduire le temps entre planification et mise en œuvre  Analyses, SAP, systèmes de surveillance doivent être  Améliorer représentativité et implication
améliorations  Mettre l'accent sur la représentativité des comites de adaptés afin de fournir un maximum de données sur communautaire
peut-on apporter ciblage/sélection (présence des leaders naturels, les besoins, caseloads, etc. et de gagner du temps au  Vérification des données ménages et reprise si erreur
aux outils de représentation de toutes les communautés, approche moment où surviennent les chocs  Capitaliser et archiver base de données
ciblage/sélection ? genre, représentativité des différentes classes socio-  Leurs résultats et la manière de les présenter  PDM bénéficiaires
économiques…) devraient être plus orientés vers les besoins de  Capitaliser suivi évaluation pour efficacité et efficience
 Renforcement de l’approche communautaire programmation et processus de ciblage, pour être (réduire les temps et les moyens requis lors de futurs
 Responsabiliser les communautés dans plus facilement exploitables. ciblages)
l’identification des ménages vulnérables  Ne pas attendre les crises pour savoir où sont les  Question de l’amélioration des SAP qui devraient
 Capitalisation des bases de données (par qui ?) ménages vulnérables. Responsabiliser les permettre d’avoir des données fiables et d’intervenir
 Disposer d’un « format type » pour les bases de communes/actions sociales et les impliquer dans rapidement
données processus village, pour avoir les listes très tôt.  Améliorer la rigueur de ciblage, davantage de HEA de
 Intégration de l’analyse de la situation des ménages  Mettre les SAP au service de l’identification de la référence (mais attention à extrapolation !)
non-bénéficiaires dans les PDM vulnérabilité chronique.  Amélioration des données de base
 Améliorer coordination intra et inter structures
SESSION 3 : MISE EN OEUVRE (Synthèse des travaux en groupe) - Mercredi 23 mai 2012 (Après-midi)
DYNAMIQUES POLITIQUES (Niveau national, régional) DYNAMIQUES COMMUNAUTAIRES (Niveau local)
AVANTAGES CONTRAINTES AVANTAGES CONTRAINTES
 Synergie avec les services de l’état pour  Non acceptation des résultats des  A priori, bonne connaissance des  Influence des pouvoirs locaux (biais)
faire remonter les informations analyses (a cause d’agendas politiques, situations, besoins  Education (dialogue difficile)
 Elaboration de plans de réponse ex : Niger 2005)  Meilleure acceptation des critères de  Faible fiabilité, manque de données au
(crédibilisation du choc, de l’analyse)  Manque de moyens des services étatiques ciblage si validation commune niveau village
 Les orientations générales des gvts  Manque d’intérêt de la part des resp pol  Transfert des capacités au sein des  Existence de systèmes de redistribution,
peuvent contribuer a la prise de décisions  Ciblage peu flexible communautés partage
 Transfert de capacités mutuel  Manque de définition au niveau de leur  Ciblage peut créer conflits
 Leadership naturel des gvts mandat (gestion crise)  Faibles capacités matérielles et fin pour
 Appropriation  Difficulté d’élaboration de stratégies a participer plus activement au ciblage
 Meilleur accès aux comm si serv court moyen terme lorsque faible  Pb de représentativité de certaines pers
décentralisés implication (ex : Tchad) ressource
 Instituts spécialisés en eval dans certains  Variations imposées (caseloads, zones)
pays qui perturbent la programmation
 Appui logist de certains partenaires  Difficulté à chiffrer leurs contributions
 Concertation sur une approche d’eval,  Implication politique au niveau du ciblage
ciblage (ex : BF) peut introduire des biais
 Faible implication dans les systèmes de
S&E
 Critères méthodologiques imposes
(zones, échantillon)
 Manque de données désagrégées par
niveau administratif inférieur
 Influence des calendriers politiques,
élections (ex : saupoudrage)
 Dépendance des plans de réponse
 Différences dans les indic de succès,
performance
MESURES DE VALORISATION MESURES DE VALORISATION
 Meilleure intégration/implication dans les processus d’analyse  Utilisation de moy de com (radio) pour faire passer les messages
 Sensibilisation/plaidoyer sur l’intérêt des analyses  Entretiens qualitatifs
 Renforcement de leurs capacités (mat et fin)  Comites de ciblage
 Valoriser/renforcer/créer des structures de coordination (type clusters)  Sensib sur pgs/actions
 Ponts avec d’autres services (type action sociale) Mécanismes de plaintes
 Amélioration des cadres d’analyse nationaux en dehors des chocs
 →valorisation des systèmes d’identification des chroniques
 Appui a la création de formations spécifiques à l’analyse (universités)
Transfert d’outils aux gouvernements
SESSION 5 : MISE A L’ECHELLE - Jeudi 24 mai 2012 (Après-midi)
1. Travail en groupe
Question
Quelles sont les contraintes pour une mise à l’échelle (timing et timeframe, volume financier, partenariats, formation, RH)
→Identification, proposition de mesures d’atténuation

Restitution :
Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3
Contraintes  Décentralisation des capacités  Financement insuffisant,  Efficacité des SAP ? (manque de
de mise à  Personnel bien forme et risques : manque d’impact des mise à jour)
l’échelle disponible programmes (qualité, objectifs  Faible implication des Etats dans
 Manque de temps manqués) SAP (souvent soutenu par
 Ressources financières,  Ingérence politique (accès de partenaires extérieurs)
matériel (MUAC, PDA…) certaines régions par ex)  Manque de coordination des
 Systèmes admin et financiers  Insuffisance qualité de bailleurs
plus flexibles l’évaluation des besoins :  Lacunes dans les profils des ZME
 Infrastructures difficulté de faire des qui conditionnent l’extrapolation
 Environnement (sécurité) projections et mise à jour,  Manque d’anticipation/
 Disponibilité des partenaires et rigidité dans la planification des temps de
de leurs ressources programmation/ financement ciblage lors des phases de
 Bailleurs de fonds et leur  Manque de capacités programmation
propre lenteur admin  Faible articulation entre les  Complexité/contraintes sociales
 Changement incessant et partenaires (différence de pour les équipes de terrain lors
intempestif du personnel mandats) des étapes de ciblage
Atténuations  Approche verticale, équipe  Sensibilisation des politiques principes inverses !
support prête à être déployée pour faciliter la mise à l’échelle
 Relais locaux (bottom up)  Inclusion de projections dans
 Mise en place de plans de les évaluations des besoins
contingence  Démarche itérative (update des
 Bonnes baselines évaluations)
 Renforcement continu des  Renforcement de la
capacités coordination entre partenaires
 Mise à disposition de personnel  Visibiliser certaines étapes de
inter agences préparation dans les
 Accords de partenariat documents de planification
planifiés, budgétisés  Renforcement des capacités
 Partenariats avec secteur privé  Recherche de partenaires

Commentaires en plénière
 globalement, dans les contraintes : peu de planification, manque d’anticipation des différents
acteurs (y compris au niveau du ciblage)
 solution : inscrire étapes préalables dans activités
 étapes de préparation très complexes et exigeantes (ciblage), lourdes, difficile à gérer sur le
terrain
 ex du cash dont processus très lourd à mettre en place, contrairement à distribution de vivres.
Du coup, est-ce que cash adapté à situation d’urgence ?
SESSION 5 : RECOMMANDATIONS ET POINTS D’ACTION - Vendredi 25 mai 2012 (Matin)
« Blocs » de réflexion pour les groupes de travail
1. Que faudrait-il faire et avec quels acteurs pour améliorer la prise en compte à la fois de la vulnérabilité chronique
et conjoncturelle dans tout le processus de l’analyse au suivi/évaluation?
2. Comment aboutir à un guide de bonnes pratiques sur la complémentarité entre les deux méthodes (HEA/VAM)?
Avec quels acteurs? A quel niveau?
3. Quels points d’action pour capitaliser les leçons apprises en termes de méthodes de ciblage et S&E pour pouvoir
les valoriser lors de la prochaine crise?
RESTITUTION – MISE EN COMMUN

Que faudrait-il faire et avec quels acteurs pour améliorer la prise en compte à la fois de la vulnérabilité chronique et
conjoncturelle dans tout le processus de l’analyse au suivi/évaluation?
Recommandations Points d’action
Prise en compte de la vulnérabilité chronique  Renforcer le plaidoyer auprès des gouvernements, bailleurs
 Renforcer les cadres nationaux de concertation pour inclure et acteurs du développement sur la prise en compte
vulnérabilité et chronicité systématique de la vulnérabilité chronique
 Renforcer l’analyse au niveau des groupes de pop affectés  Inclure des partenaires de recherche (anthropologie,
(caractérisation chronique/transitoire) sociologie) pour mieux comprendre le lien entre les 2 type
 Capitalisation/revue des données. Intégrer d’autres niveaux de vulnérabilité dans une optique d’amélioration de
de données (niveau de vie des ménages, indices de pauvreté l’analyse et des indicateurs (et de leur qualité)
au niveau national, séries agro, etc.)  Amélioration des indicateurs du cadre harmonisé pour une
 Elargir cadre de suivi/évaluation (en s’appuyant sur le prise en compte systématique de la vulnérabilité chronique
leadership des gvts) (ex : ICP)
 Elargir le cadre partenaires (en intégrant les safety net)  Rendre visibles, communiquer autour des initiatives
 Elargir le cadre/articulation chronique/transitoire d’intégration entre sécurité alimentaire et pauvreté (ex :
Amélioration de la prise en compte de vulnérabilité chronique BM-PAM)
 Développer contacts et réseaux avec les structures en charge
de l’analyse et prise en charge de la pauvreté/vulnérabilité
chronique (Ministères, Banque Mondiale, acteurs du
développement). Travail autour des indicateurs de la pauvreté
à différents niveaux, HEA-indicateurs nationaux (relativité)
 Incorporer l’analyse de la vulnérabilité chronique dans les
outils utilisés par les acteurs humanitaires, et les SAP
 Coordination entre programmes d’urgence et actions de long
terme lors de la programmation des réponses d’urgence
(acteurs humanitaires/acteurs du développement)
 Renforcer les capacités de suivi de la vulnérabilité chronique
par les acteurs locaux (communes, mairies, collectivités
territoriales)
Amélioration de la prise en compte de vulnérabilité
conjoncturelle
 Promotion d’outils d’analyse qui mettent en lumière la
vulnérabilité conjoncturelle
 Développer la complémentarité VAM/SAP/HEA
 Amélioration des mécanismes d’alerte précoce régionaux :
cadre harmonisé (amélioration de la qualité des indicateurs)
Comment aboutir à un guide de bonnes pratiques sur la complémentarité entre les deux méthodes (HEA/VAM)? Avec quels
acteurs? A quel niveau?
Recommandations Points d’action
 Elaboration d’un guide de bonnes pratiques au niveau national AU NIVEAU NATIONAL
et régional Soit en partant de l’expérience concrète de pays où les deux
Autour des ZME méthodes ont déjà été mises en place (plus rapide), soit en
 Mise à jour des profils ZME et remplissage des « gaps » mettant en place des expériences pilote (long terme) :
 Prise en compte des ZME dans les échantillonnages des outils 1. Mise en place d’un groupe de travail au niveau
VAM national (réunissant SAP, PAM, ONG ayant travaille
 Travail sur la concordance/compatibilité entre les ZME et le avec HEA et FAO) pour :
découpage administratif  Faire le bilan et l’analyse de la crise de 2012 en même
temps que la planification pour 2013, en partant des zones
ou les 2 méthodes ont été implémentées (ex : Tchad,
Burkina Faso, Niger)
 A partir de là, dégager les forces, faiblesses et
convergences/synergies entre les 2 méthodes (+ remplir les
« gaps »)
 Triangulation des données EFSA/HEA
 Aboutir à une cartographie de vulnérabilité qui tient
compte de la saisonnalité

 Tirer les leçons et mise en place du guide des bonnes
pratiques.
AU NIVEAU REGIONAL
2. Réunir les acteurs (CILSS, PAM, SAP, FAO) et établir
une cartographie de la vulnérabilité selon
saisonnalité (cadre harmonisé, IPC)
3. Faire plaidoyer pour que guide soit applicable dans
les différents pays.

Comment ?
 Mettre ensemble des analystes des 2 méthodes pour un
bilan permettant de comprendre, extrapoler, déterminer
une cartographie de la vulnérabilité (+ gaps), mutualiser au
maximum les efforts d’analyse
 Mise en commun du travail des analystes sur :
o « Ways of working »
o Evaluation du ciblage
 Aboutir à programmation régionale
 Atelier de capitalisation au niveau de la complémentarité :
suivi d’un test pilote (analyse/programmation, ciblage) et
remontée au niveau global pour l’élaboration de guide.
 Changer les méthodologies HEA et VAM (travailler sur les
complémentarités de l’une et de l’autre) et arriver à une
nouvelle méthodologie intégrée, faire un test, valider avant
l’élaboration du guide.

Cas concrets : Tchad, BKF et Niger pour concrètement analyser


les 2 méthodes
Quels points d’action pour capitaliser les leçons apprises en termes de méthodes de ciblage et S&E pour pouvoir les valoriser lors
de la prochaine crise?
Recommandations Points d’action
Gestion de l’information 1. Mise en place d’un atelier bilan (ex : au Tchad)
 S’assurer que bases de données au niveau d’un pays soient Niveau local (département, intra-cluster, inter-cluster)
harmonisées (format commun) entre partenaires et Puis niveau national (clusters)
centralisées (par le PAM ?)  En partant de la gestion de la crise de 2012, bilan des
 Conserver les listes des bénéficiaires au niveau des forces, faiblesses, opportunités autour du ciblage, suivi-
communautés, villages, autorités locales avec des formats évaluation et coordination entre acteurs
compatibles  Archivage et mise en commun des bases de données
Processus existantes (format unique)
 Evaluation, capitalisation et partage d’expériences sur les  Recommandations pour la mise en place d’une base
méthodes de ciblage (en partant de la gestion de la crise de harmonisée
2012)  Elaboration d’un guide de bonnes pratiques

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