Memoire Kouider Elouahed Chahinez Et Malaoui Nihel

République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université SAAD DAHLAB BLIDA 1
Institut d’Architecture et d’urbanisme
MEMOIRE DE MASTER
Discipline : Architecture
Option : HABITAT ET ARCHITECTURE
Thème :
La particularité de l’habitat intégré en milieu littoral dans

son aspect architectural et urbain et sa mixité
programmatique
PFE :
Réaménagement urbain et architectural de l’entrée est de la ville de Tipasa
(Projet : 182 logements haut-standing en habitat intégré (podium + logements haut-standing)

(Joint en annexe le rapport explicatif du PFE)
Présenté et soutenu par :

KOUIDER ELOUAHED Chahinez
MALAOUI Nihel
Sous la direction de : Devant le jury composé de :

M. ICHEBOUBENE Youcef
Dr, Archi, Maître de conférences Mme. BOUALI Karima
M. DERDER Mostefa
Architecte, Assistant vacataire Mme. BETTOUCHE Yasmine
M. LABAOUI Smain
Urbaniste, Géographe, Assistant vacataire M. ICHEBOUBENE Youcef
Mlle. BENTOUATI Farah
Architecte, Assistante vacataire
Année universitaire : 2019/2020

IV
Table des matières
Remerciements………………………………………….………………………………………………………I
Résumé……………………………………………………………………………………………......................III
I. INTRODUCTION GÉNÉRALE……………………………………………………………………………5
II. ÉTAT DES CONNAISSANCES ………………………………………………………………………… 12
HABITAT, ARCHITECTURE ET AMENAGEMENT URBAIN EN MILIEU LITTORAL
Introduction :………………………………………………………………………………………………… 12
Section 01 : THÉMATIQUE GÉNÉRALE : ……………………………………………………………... 12
ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL
Introduction de la section …………………………………………………………………………… 13
1 Présentation du cas général……………………………………………………………………………15
1. a / Aspect urbain………………………………………………………………………………….15
1. b / Aspect architectural…………………………………………………………………………. 24
2 Présentation du cas de la ville littorale algérienne…………………………………………………… 29
Conclusion de la section……………………………………………………………………………… 39
Section 02 : THÉMATIQUE SPECIFIQUE : ………………………………………………………...............40
LA PARTICULARITE DE L’HABITAT INTEGRE EN MILIEU LITTORAL DANS SON ASPECT ARCHITETURAL

ET URBAIN ET SA MIXITE PROGRAMMATIQUE
Introduction de la section……………………………………………………………………………… 40
1. Présentation du cas générale……………………………………………………………………………47
1. a / Aspect urbain………………………………………………………………………………….. 56
1. b / Aspect architectural…………………………………………………………………………….58
2. Présentation du cas de l’Algérie………………………………………………………………………87
Conclusion de la section………………………………………………………………………………. 92
III. CONCLUSION GÉNÉRALE…………………………………………………………………………….. 93
IV. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………………………… 95
V. LISTES DES FIGURES……………………………………………………………………………………. 97
V.ANNEXES (projet de fin d’étude) PFE : Réaménagement urbain et architectural de de l’entrée est de la ville
de Tipasa, Projet : 182 logements haut-standing en habitat intégré (podium + logements haut-standing).
Introduction …………………………………………………………………………………………………….. 01
 Choix et présentation du site d’étude…………………………………………………………………..02

 Constat après étude et analyse………………………………………………………………………… 08
IV
 Actions à mener ………………………………………………………………………………………..13
 Plan d’aménagement de l’aire d’intervention choisie ………………………………………………… 16
 Projet architectural …………………………………………………………………………………… 17
 Conclusion……………………………………………………………………………………………. 39
IV
REMERCIEMENT
Avant tout je remercie le dieu tout puissant pour m’avoir donné la force et le courage pour
mener à terme ce modeste travail.
Un très grand merci à mon encadreur Mr ICHEBOUBENE Youcef, Maître de conférences au

Département d’Architecture de l’Université de Blida, qui m’a guidé et dirigé tout au long de
ce travail, avec ses précieux conseils, et ses critiques constructives, sans lesquels ce mémoire
de recherche n’aurait jamais pu voir le jour.
Je témoigne mon profond respect pour les membres de jury Mme BOUALI Karima et Mme
BETTOUCHE Yasmine de m’avoir fait l’honneur d’accepter d’examiner ce travail, pour
lequel elles ont sacrifie de leurs précieux temps.
Je tiens aussi à remercier mes enseignants Mr. LABAOUI Smain, Mr. DERDER Mustafa, et
Mlle BENTOUATI Farah pour l’encadrement sérieux et les riches informations qu’ils m’ont
apportées. Ainsi qu’à tous les professeurs d’institue d’architecture, que j’ai eu le plaisir de
rencontrer durant mon cursus. Merci pour le savoir qu’ils m’ont inculqué.
Mes remerciements s’adressent également à toute personnes ayant contribuée de près ou de

loin à la réalisation et l’aboutissement de ce travail.
Je dédie ce modeste travail a :
Mes parant qu’aucun mot ne pourrait exprimer mon immenses estime et reconnaissance
envers eux, je vous remercie pour tous vos sacrifices, amour, affection et encouragements tout
au long de mes études « Que dieu vous préserve ».
Ma grande sœur Nardjes qui a toujours était présente pour me soutenir et m’encourager quand
j’en avais le plus besoin, un grand merci, et félicitations pour l’obtention du diplôme de
docteur en pharmacie.
Mon frère unique Ayoub, qui a su me soutenir durant les moments difficiles que dieu te
protège et te guide vers la réussite.
Mes grandes mères qui ont était un symbole de stabilité pour moi par leur amour, que dieu
vous procure santé, bonheur et longe vie, à la mémoire de mes très chers grands-pères Hocine
et Chrife qu’ils reposent en paix.
Mes sœurs de cœur Aya et Imen, mes tantes : Nacera, Nadia, Khadîdja, Karima, et Aida. Et
toute ma famille pour leur soutien et leurs encouragements durant cette année.
Enfin, je remercie mes chers amis Yasmine, Wassila, Meriem, Amira, Mahira, Meriem et
Alaa Eddine et particulièrement ma binôme Nihel, qui m’ont épaulé, cru en moi, et m’ont
comblé de conseils.
Mon travail vous est dédié
Chahinez
IV
REMERCIEMENT
Gloire soit rendu au Dieu tout puissant créateur de toutes choses, le très miséricordieux pour
tous ses bienfaits dont il m’a comblé et de m’avoir donné le courage et la force pour réaliser
ce modeste travail que je dédie à :
Mon encadreur M. Y. Icheboubene, Directeur de mémoire et Maître de conférences au

Département d’Architecture de l’Université de Blida -1-, pour sa présence, sa patience, et tout
l’effort qu’il a pu fournir afin de nous donner le meilleur dans un temps limite.
J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs, à Mlle BENTOUATI Farah,
Monsieur LABAOUI et Monsieur DERDER ainsi que tous les enseignants du département
d’architecture de Blida pour tout ce qu’ils nous ont appris durant notre cursus.
Mes remerciements s’adressent également aux membres du jury pour avoir accepté de se
pencher sur mon travail afin de le juger. Au département d’architecture de l’Université de
Blida-1- sans lequel ce mémoire de recherche n’aurait pu voir le jour.
Je remercie mes très chers parents, Abd Elkader et Fatima El zahraa, qui ont toujours été là
pour moi, « Vous avez tout sacrifié pour votre enfant n’épargnant ni santé ni efforts. Vous
m’avez donné un magnifique modèle de labeur et de persévérance. Je suis redevable d’une
éducation dont je suis fière ».
Je remercie mes frères Hani et Mohamed Nour Elssalem.
Je remercie très spécialement mes chères cousines Rania et Nesrine, ainsi que mes chères
tantes Nabila, Zahra, Yasmine, Houria qui ont toujours été là pour moi.
Je tiens à remercier Nadjib BENZADA, pour son soutien inconditionnel et son

encouragement.
Je remercie également ma chère binôme Chahinez pour son sérieux, sa patience, sa sympathie
et son amitié
Enfin, je remercie tous mes Amies que j’aime tant, Moufida, Ines, Amira, pour leur sincère
amitié et confiance, et à qui je dois ma reconnaissance et mon attachement. À tous ces
intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude.
Mon travail vous est dédié
Nihel
IV
RESUME
Le présent mémoire s’inscrit, d’abord dans l’option « habitat et architecture » qui développe l’habitat
en général. Une opportunité pour nous les futures architectes d’acquérir un ensemble de connaissances
précieuses dans notre démarche académique et professionnelle, particulièrement aujourd’hui avec la
problématique de l’habitat en général à travers le monde et plus particulièrement dans le cas de notre
pays où les problèmes de l’habitat ne cessent de nous préoccuper. Il est utile de rappeler que dans le
cadre de la stratégie gouvernementale pour le développement du secteur de l’habitat et pour répondre
aux besoins en logement, l’Etat algérien a accentué ses efforts en créant une nouvelle politique
d’habitat, qui est l’habitat intégré , une nouvelle intervention sur le plan architectural et urbanistique,
qui a pour but d’améliorer le cadre de vie des populations, assurer une attractivité et une mixité sociale
et fonctionnelle et retrouver les éléments de valorisation économique. L’habitat était toujours un
secteur de préoccupation majeure par les autorités à travers sa triple dimension économique, financière
et sociale et pour aussi faire face à la problématique du déséquilibre socio-économique. Puis, dans la
thématique de l’atelier « habitat, architecture et aménagement urbain en milieu littoral ». La
démarche de l’atelier est le rapport ‘Site/projet’, une dé marche que nombr eux
professionnels de la production architecturale et urbaine ont démontrée, de par leurs
projets de renom, ses bienfaits dans nos espaces de vie. Et comme site d’inter vention
‘le milieu littoral’, un espace tr ès complexe et vulnérable, néc essitant ainsi, en tant qu e
futures architectes/urbanistes, notr e attention particulièr e, particulièr ement quand il
s’agit de l’habitat, principale facteur d’urbanisation.
Ainsi, à travers ce mémoire, l'accent sera mis sur l’habitat, l’architecture et les aménagements urbains
en milieu littoral, et plus particulièrement sur l’habitat intégré dans son aspect architectural et urbain et
sa mixité programmatique en ce milieu littoral.
Notre espoir est d’abord de pouvoir apporter un plus utile dans notre manière de penser et de produire
de l’habitat en générale et dans le cas du littoral en particulier. Puis, d’être utile pour un avenir
meilleur pour notre littoral.
Mot clés : Architecture ; urbanisme ; littoral ; ville littorale ; habitat en milieu littoral ; habitat intégré ;
mixité sociale ; mixité fonctionnelle.
IV
Abstract
This present thesis is part of the "housing and architecture" option which develops housing in
general. An opportunity for us future architects to acquire a set of valuable knowledge in our
academic and professional approach, especially today with the housing problems in general
throughout the world and more particularly in the case of our country where these problems
continue to worry us. it is worth reminding that as part of the government strategy for the
housing sector development and to meet the lodging needs, Algeria has stepped up its efforts
by creating a new housing policy, which is integrated housing, a new intervention on the
architectural and town planning sector, which aims to improve the living environment of the
populations, to ensure an attractiveness and a social and functional mix and rediscover the
elements of economic valorization. Housing was always a major area of concern for the
authorities through its threefold economic, financial and social dimension and also to deal
with the problem of socio-economic imbalance. Then in the theme of the workshop "habitat,
architecture and urban design in the coastal environment". The approach is the "Site / project"
report, which many architectural and urban production professionals have demonstrated its
benefits in our living spaces through their renowned projects. And as an intervention site the
coastal environment, a very complex and vulnerable space, requires our special attention as
future architects / town planners, particularly when it comes to housing, the main factor of
urbanization.
Thus, through this thesis, the emphasis will be placed on habitat, architecture and urban
design in coastal areas, and more particularly on integrated housing into its architectural and
urban aspect and its programmatic mix in this coastal environment.
Our hope is first of all to be able to provide a more useful way of thinking and producing
housing in general and in the case of the coastline in particular. Then to be useful for a better
future for our coastline.
Keywords: Architecture; town planning; coastline; coastal town; coastal housing; integrated
housing; social Diversity; functional diversity
IV
I. INTRODUCTION GENERALE
I. INTRODUCTION GÉNÉRALE :
L’architecture est un art particulier mais aussi une science. Comme l’a stipulé ; (Vitruve « de
l’architecture livre I 90 av. J. C » ; qualités de l’architecte texte en latin traduit en française par Ch.L. Maufras
en 1847) « l’architecture est le fruit de la pratique et de la théorie. »
L’architecture est une discipline qui combine l’art et la science en vue d’imaginer des
bâtiments et leur paysage et de les construire.
Donc si l’on admet que l’architecture est en partie une science, il faut assurer l’aspect de la
recherche scientifique, qui permet de lui ajouter une part de logique conceptuelle ; ainsi éviter
les erreurs de perception dues au seul instinct créatif de l’architecte ; car la recherche permet
de s’interroger en permanence ; et ouvre la voie à une remise en question des savoirs et
pratiques du métier.
Depuis quelques années, dans nombreux pays à travers le monde et dont fait partie
l’Algérie, la recherche scientifique donc a été intégrée dans le cursus du système licence-
master-doctorat (LMD) des instituts et écoles d’architecture.
De telle manière le cycle master est conçu comme un cursus d’approfondissement des
études, qui fait le lien entre le monde de la pratique et celui de la recherche.
Le ministère de l’enseignement supérieur a mis en place deux type de master :

professionnel et académique ; d’une durée de deux ans, offrants la possibilité d’accéder à
différents axes de recherches.
Le master professionnel attribue l'expérience professionnelle et permet d'acquérir la maîtrise

du métier d’architecte, se concentre généralement sur la conception, la pratique, la
planification de projets, les étapes d’exécutions, l'assistance à la maîtrise d'ouvrage et les
études techniques…
Par ailleurs le master académique permet lui aussi tout comme le master professionnel,
d’avoir des connaissances très utiles et d’acquérir une méthodologie de travail très
performante dans le domaine pratique de l’architecture et vise à produire, des connaissances
fondamentales, et des connaissances dirigées vers la matérialisation des projets.
Durant les deux années du master académique, les étudiants sont préparés au monde
professionnel, en passant par des orientations progressives proposées dans différents modules
et des connaissances dans le domaine d’architecture.
La première année commune à l’ensemble des étudiants, est consacrée à l'acquisition des
connaissances en architecture, permettant aux étudiants à la fois d'enrichir leur culture et
d'approfondir certaines problématiques, d’une part dans la dimension urbaine et d’autre part
dans la dimension technique et constructive de l’exécution d’un projet d’architecture.
Et la deuxième année les étudiants doivent choisir des options ; cette année de fin d’étude est
une forme d’initiation à la recherche en architecture et urbanisme et la rédaction d’un
5
mémoire et offre aux architectes après obtention du master. Les connaissances et les outils
leur permettant de mieux cerner la production de l’architecture et de l’urbanisme.
Ce Master académique permet également aux architectes :
- Acquérir un ensemble de connaissances nécessaires qui viennent compléter les savoirs

acquis durant les années précédentes.
- Approfondir les connaissances de la culture urbaine et architecturale.
- La maitrise du projet architectural et urbain.
- La compréhension des mécanismes de production de la ville d’aujourd’hui.
- La maitrise d’ouvrage et d’œuvre urbaine et architecturale.
- L’adaptation de la formation aux évolutions des techniques et des technologies
contemporaines.
- La prise en considération des tendances de développements des villes.
- Ouvrir d’autres pistes de recherches notamment en termes de problématiques urbaines
et architecturales d’actualité.
- L’intégration de la démarche de développement durable dans les politiques et les
stratégies de production de l’habitat.
Et enfin, le master académique en architecture est une initiation à la préparation d’une thèse
de Doctorat.
L’option ‘’Habitat et Architecture’’, au sein de notre institut, se repose sur la notion

d’habiter, cette dernière a connu un renouvellement de ses approches en sciences humaines et
sociales depuis les années 2000, comme l’ont souligné, (Stock, 2004), (Lazzarotti, 2006),
(Frelat-Kahn ,2012), (Schmitz, 2012), (Morel-Brochet2012, 2014). (Havel, 1989) que l'habitat
est considéré comme « l'aire que fréquente un individu. Qu’il y circule, y travaille, s'y
divertisse, y mange, s'y repose où y dorme ».
L’habitat rend désormais compte d’un sens plus large que celui du logement, habiter, c’est
donc évoluer dans un milieu, cela dépasse le besoin physique de s’abriter. Il est également
question de mouvoir, d’évoluer, de s’émanciper et de communiquer. Il doit être appréhendé à
la fois comme manière de vivre, de penser, de faire avec son environnement et avec le monde,
d’être acteur de son espace de vie et par hypothèse de participer à sa production. Habiter
signifie, par la conscience, le langage humain, les réalités idéelles (Lussault, 2007), avoir une
existence humaine contingente sur la terre, qui est d’ordre mésologique, autrement dit qui
relève des milieux humains (Berque, 2007). Habiter signifie aussi co-habiter avec l’autre,
dont les pratiques, les représentations et les projections sur l’espace peuvent être différentes et
s’avérer parfois conflictuelles.
Habiter peut se décliner en trois dimensions (Stock, 2012). Les régimes d’habiter, façonnés
au moyen de normes régissant l’organisation sociale et spatiale. Les styles d’habiter,
développés par les individus à partir de leurs parcours personnels. Et, les modes d’habiter,
qui expriment les rapports concrets que les individus établissent avec chaque lieu. Tous
renvoient à des rapports aux lieux, sur des espaces appropriés ou en cours d’appropriation.
(Robert et Melin ,2016).
6
Le besoin de se loger est un besoin essentiel qu’il faudra toujours satisfaire. Et ce besoin est
actuellement, un sujet qui pose problème. Il réside dans l’insatisfaction du besoin en logement
et la nécessité de construire plus en plus. Ce problème a donné naissance à un phénomène de
périurbanisation qui connait une croissance importante ; l’habitat n’est pas adapté au
vieillissement démographique et le nombre de demandeurs de logements sociaux ne cesse
d’augmenter. Tous ces phénomènes ont des conséquences sur l’environnement et le paysage ;
car la périurbanisation est un mode d’occupation de l’espace concurrentiel par rapport aux
espaces agricoles et forestiers. L’usage résidentiel est d’une part consommateur des terrains
qui participent au maintien du cadre naturel. L’étalement urbain transporte une série de motifs
paysagers identiques avec de nombreuses maisons standardisées qui se tournent le dos
(conçues sans architecte et sans prendre compte de l’existant) avec une ségrégation spatiale.
On constate aussi qu’il y a un gaspillage du foncier et que les ressources naturelles
s’affaiblissent et qu’on perd de la biodiversité de par la destruction des milieux naturels.
L’urbanisation actuelle illustre également l’éclatement de notre société et la montée de
l’individualisme. Tous ces constats constituent un réel défi pour les acteurs de l’habitat et de
l’urbanisme. (L’Union sociale pour l’habitat - Fiche thématique, Les demandeurs de
logement sociaux).
En Algérie, le secteur de l’habitat après l’indépendance a toujours été un secteur prisé des
investisseurs mais un secteur stratégique pour l’état car en cas d’insatisfaction de ce besoin
apparaissent des germes d’une explosion sociale. A l’inverse, sa satisfaction peut s’avérer
comme un excellent stimulant pour la croissance économique et l’amélioration des états de
mal vie des populations. D’ailleurs, ce secteur, constitue une préoccupation majeure à travers
sa triple dimension économique, financière et sociale.
L’une des caractéristiques de la question du logement et de l’habitat en Algérie réside en effet

dans son caractère pluridimensionnel : elle interroge des dimensions de la réalité qui ne sont
pas uniquement de l’ordre, de l’analyse, de l’évolution des politiques urbaines et de leur
redéploiement en fonction de facteurs économiques et sociologiques globaux. Cette crise du
logement, née d’une confluence de problèmes affectant à l’économie algérienne, se manifeste
surtout dans le Taux d’Occupation par Logement (TOL) estimé à 7,3 personnes par logement
et dans l’inadaptation entre l’offre et la forte demande. Cette dernière, estimée à 5,2 millions
de logements est due à l’insuffisance de la production par rapport à la demande actuelle.
La production de l’espace de l’habitat a fait l’objet de plusieurs programmes, avec une prise
en charge presque totale de l’état jusqu’en 1985. L’initiative privée se limitait à l’auto
construction et à de rares opérations de promotion immobilière. L'évolution du secteur de
l'habitat en Algérie reste incontestablement marquée par l'histoire du pays. Celui-ci dispose
d'un patrimoine ancien et de réalisations de nouvelles constructions, à mettre principalement à
l'actif de l'état. Le secteur de l’habitat est en crise perpétuelle dans notre pays. Cette politique
n’a pas eu les effets escomptés, bien au contraire, elle n’a fait qu’aggraver ce secteur au point
de créer une crise de logement sans précédent. Cette crise due à un certain nombre de
contraintes parmi lesquelles nous pouvons citer : l’inadéquation entre le rythme de
7
production/l’offre de logements et la croissance de la demande, les retards de réalisation et de

livraison des nouveaux logements, les lacunes liées à la gestion, l’urbanisation anarchique,
l’insécurité, la saturation du foncier urbanisable, le manque d’espaces verts et de lieux de
divertissement, la pollution, la mauvaise gestion des déchets, la vulnérabilité aux risques
majeurs, la surconsommation des énergies non renouvelables, l’augmentation de l’empreinte
écologique, la répétitivité et la monotonie dans toutes les villes algériennes avec le rejet des
références architecturales et urbaines locales ,la construction des cellules-type, façades
répétitives, monofonctionnalité etc. (ONS, résultats RGPH 2OO8).
Pensée, construite, perçue, vécue, l’architecture exprime un rapport raisonné de l’homme

à son environnement, rapport au « génie du lieu » (Schultz, 1997). Lorsqu’on dit architecture
cela ne concerne pas seulement l’architecture de l’édifice mais aussi l’architecture du lieu, de
l’environnement où s’est implanté cet édifice qui a un rôle primordial dans le développement
depuis l’existence.
Habitat, architecture et aménagement urbain en milieu littoral ; un atelier qui s’intéresse aux
particularités architecturales et urbanistiques du milieu littoral et plus particulièrement dans le
domaine de l’habitat. L’atelier met en exergue l’importance du rapport site/projet
(architecture et environnement). Ces indications, qui sont aujourd’hui probablement peu
connues seront précieuses pour nous les professionnelles qui avons les compétences de les
traduire dans notre démarche opérationnelle en matière de production et d’aménagement de
l’habitat en milieu littoral.
Nombre de spécialistes du domaine, s’accorde à dire qu’un bon projet, particulièrement quand
il s’agit de l’habitat, est celui qui s’intègre harmonieusement dans son environnement, il doit,
ainsi, prendre racine dans le milieu où il va s‘insérer. En retour la connaissance active du lieu
dans lequel va s'insérer le projet, est plus que nécessaire au moment de la conception dudit
projet. « Il ne s'agit pas d'harmoniser l'édifice avec la nature mais d'inclure la nature dans
l'édifice » (Wright, 1953). (ROUILLARD, PRELORENZO et BORRUEY, 1993), « un bon
projet est celui qui s’intègre dans son contexte, et profitable pour son environnement
immédiat ». Le projet et l'environnement sont donc en équilibre dynamique, le projet constitue
une source intarissable où l'on peut puiser des enseignements en matière de production
architecturale et urbanistique et au niveau duquel on trouve une harmonie entre la société, la
convivialité, les règles structurelles d'organisation des espaces, où l'environnement joue un
rôle majeur, c'est-à-dire que le projet doit être concrètement intégrer d'une façon idéale dans
son environnement. Jean BALLADUR en parlant de son expérience du projet « la Grande
Motte » : …"Plusieurs conjonctions m'ont amené à faire cela. Pour moi c'est une des
grandes leçons de Le Corbusier, que j'ai toujours vu travailler sur les sites, que ce soit à
Chandigarh, que ce soit à Longchamp, c'est un homme qui allait sur place, qui regardait le
paysage et qui faisait des croquis’'.
L’approche, à savoir la connaissance du site, ces particularités sur le plan social, économique,
environnemental naturel, etc., s’avère primordiale au préalable de toute réflexion d’un projet
d’architecture et d’urbanisme.
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Notre choix d’intervenir en milieu littoral est motivé par les particularités si significatives qui
distinguent ces zones du reste du territoire. Ces particularités résident d’abord dans les
qualités dont jouissent les villes du littoral tant sur le plan naturel (climat doux et ensoleillé,
beaux paysages – la mer, les montagnes verdoyantes qui se baignent dans la mer-, etc.), sur le
plan social (l’hospitalité des populations locales, etc.), sur le plan économique (très
convoitées par nombreux acteurs économiques)) et, sur le plan de la beauté du paysage bâti,
où les modèles d’architecture et d’urbanisme présentent des caractères originaux par rapport
aux modèles urbains courants. (LABORDE, 1993).
« Les littoraux constituent des environnements fragiles ou se manifestent de multiples

facteurs d’évolution aux actions, interactions et rétroactions complexes » (PASKOFF, 1993).
Le littoral est vaste et varié ; il présente une grande richesse écologique et paysagère qui
constitue un vecteur d’attractivité démographique et touristique. (Stratégie régionale de la
mer et du littoral ,2012).
Les zones côtières figurent parmi les lieux les plus dynamiques de la planète. Elles
concentrent près des deux tiers de la population mondiale, leur niveau d’occupation est cinq
fois plus élevé que la densité moyenne des terres habitées et elles comptent huit des dix plus
grandes agglomérations du globe. Ces quelques chiffres suffisent à montrer la place centrale
qu’occupe aujourd’hui l’espace littoral au sein des activités humaines, comme lieu d’échange,
de production, d’urbanité et d’innovation. C’est pourquoi, partout dans le monde, les grandes
nations maritimes sont engagées dans des politiques à long terme d’aménagement et de mise
en valeur de leurs espaces littoraux. (La Documentation française, Paris 2004).
Le littoral en tant qu’espace vulnérable est soumis à des enjeux et à des pressions
contradictoires : attractivité résidentielle et urbanisation croissante d’une part, forte sensibilité
environnementale et paysagère d’autre part, qui produisent une immense dérégulation de nos
sociétés locales.
Pour certains auteurs, le bord de mer risque de n’être plus qu’une ligne de maisons et
d’immeubles, à force de spéculation sur le rivage. Pourtant, ce débat sur l’urbanisation n’est
pas nouveau, il naît même consécutivement à l’urbanisation du littoral, au cours du XIXe
siècle en France. Investir sur le littoral à cette époque est une initiative périlleuse toutefois.
Réfléchir sur les motivations d’implantation sur le bord de mer du Sud-Bretagne et de Vendée
permet de comprendre quels sont les mécanismes qui ont créé le littoral tel que nous le
connaissons aujourd’hui.
Parmi les implantations les plus dominantes sur le bord de mer se trouve l’habitat. L’habitat
en milieu littoral était souvent adapté à ses besoins et répondant aux contraintes (naturels,
économiques, et sociaux culturels), qui se traduisant finalement par un équilibre harmonieux
entre l'homme et le milieu naturel. Mais avec l’arrivée d’une nouvelle population motivée par
une nouvelle mode, transformation et accessibilité au rivage ont rendu ce territoire viable et la
relation entre l'homme et la nature a pris un autre sens, et l'habitat en milieu littoral été réalisé
avec une approche entièrement différente, et l'image de la ville littorale dans certains cas a été
renversée. (Johan VINCENT, 2015)
9
Dans le cas de l’Algérie, l’espace littoral représente à la fois un terrain essentiel d’activité
humaine et économique, mais aussi un potentiel vital de ressources naturelles, renouvelables
ou non préservés, à terre comme en mer. « Le littoral Algérien entre dégradation et protection
du patrimoine, cas de la commune côtière d’Ain El Türck ». (Mohamed Tewfik Bouroumi,
Avril 2014). Toutefois l'extrême concentration des activités humaines sur la bande littorale qui
est environ les deux tiers de la population et qui ne représente que 4% du territoire, génère des
tensions, et parfois des conflits, dans l’utilisation de l’espace entre les différentes
composantes du territoire. L’Algérie est bordée au Nord par la mer Méditerranée. Son littoral
s’étend d’Est en Ouest sur un linéaire côtier de 1622,48 Km, ce dernier a été longtemps l’axe
majeur de l’urbanisation puisque les villes littorales et sublittorales regroupaient en 2010 plus
de 53% de la population contre 19,3% en 1954. Cette concentration de la population, dans les
grandes métropoles algériennes et dans celles du littoral est l’une des conséquences directes
de l’implantation de zones industrielles dans ce secteur et qui a entraîné une urbanisation
démesurée. Le taux d’urbanisation est passé de 26% en 1962 à 61,4% en 2010.
L’Organisation du littoral Nord-Ouest Algérien a largement été perturbé en raison des
aménagements effectués qui ont affaibli, voir brisé l’équilibre de l’écosystème. Par
conséquence, un grignotage constant et préoccupant des espaces agricoles et naturels à la
périphérie des grandes agglomérations, au détriment de la qualité des paysages et des milieux
contigus à la zone côtière. (Stratégie régionale de la mer et du littoral » | Région Provence-
Alpes-Côte d’Azur |Octobre 2012).
Le littoral algérien, est soumis à des pressions : enjeux financiers, risques climatiques,
pollutions et préservation de l’eau. Depuis la fin des années 90, il connait des transformations
profondes et brutales. Si toutes ne sont pas apparentes, un phénomène au moins est
directement perçu par les populations qui y résident : celui de sa dégradation.
Un autre phénomène qui a accentué la dégradation du littoral qui est l’habitat, car l’habitat en
milieu littoral en Algérie n'est pas vraiment réfléchit par rapport aux particularités des villes
littorales, il présente une construction standard réalisée de la même façon des autres villes
intérieures afin de répondre aux besoins en logement, mais cette méthode a donné naissance à
d’autres problèmes pour notre littoral algérien qui se présentent comme suit : l’absence de
l'intégration avec l'environnement naturel et urbain, le manque de la composition avec les
valeurs conceptuelles de la mer, une mauvaise qualité de la gestion, l’absence des façades
maritimes etc. Pour cela, la problématique de l'habitat côtier n'est pas seulement le logement,
mais l'habitat et ses constituants de la rue jusqu’aux équipements.
En effet cette situation de notre littoral algérien et la crise de l’habitat en Algérie, nous a
motivé de participer en tant que professionnelles à redonner à ces villes littorales algériennes
la vie dont elles jouissaient autrefois. Et aussi pour :
• Améliorer la qualité architecturale et urbanistique dans le milieu littoral, et ainsi par la

suite améliorer la qualité de vie de nos villes littorales.
• Une meilleure adaptation aux particularités du milieu littoral, dans notre manière de
produire et d’organiser l’espace bâti.
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• Réfléchir dans une démarche de développement durable, ceci pour une meilleure
protection et mise en valeur des potentialités de nos espaces littoraux.
• Enfin, pouvoir redonner à ces villes littorales leur image architecturale et urbanistique
et ainsi que la vie agréable dont elles jouissaient autrefois.
La crise de l’habitat en Algérie et la dégradation de notre littoral algérien sont les deux
facteurs qui constituent notre problématique du mémoire, qui sera structuré comme suit :
Le document est un mémoire de fin d’étude qui a une méthodologie de recherche qui consiste
une lecture analytique de l’état de fait ainsi sur des exemples opérationnels dans le but de
satisfaire les objectifs pédagogiques du master Habitat et Architecture. Afin d’apporter un
éclairage sur le thème de recherche qui est « l’habitat intégré en milieu littoral ».
Le mémoire sera constitué par une introduction générale, un état de connaissance et une
conclusion. Il se compose de deux parties
- Une thématique générale en section 1, intitulée « Architecture et aménagements urbains

en milieu littoral ». Il s’agira de l’identification des indicateurs qui ont marqué l’architecture
et l’urbanisme du milieu littoral, indications précieuses et nécessaires pour nous qui devons
intervenir en ce milieu pour développer notre projet architectural et urbain. Cette thématique
constitue notre première hypothèse.
- Une thématique spécifique en section 2, intitulée « Aspect architecturale et urbain de

l’habitat intégré en milieu littoral ». Elle est dédiée au thème du projet à développer «
l’habitat intégré en milieu littoral », cela nous permettra de s’armer judicieusement d’outils
pour mieux penser et argumenter notre projet. Cette thématique constitue notre deuxième
hypothèse.
- Enfin, en annexe, il sera joint le PFE (Projet de Fin d’Étude).
La finalité de cette étude, va nous orienter vers la définition du constat général de la ville
littorale, puis l’élaboration d’un plan d’aménagement adéquat avec des principes
d’aménagement précis jusqu'à l’aboutissement à l’aménagement du plan masse et du projet
architectural pour répondre aux objectifs établis dans notre travail.
11
II. ETAT DE CONNAISSANCES
II.1. THEMATIQUE GENERALE : ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL
II. ÉTAT DE CONNAISSANCES

HABITAT, ARCHITECTURE ET AMENAGEMENT URBAIN EN MILIEU LITTORAL
Introduction :
A travers cet état de connaissances, nous allons mettre l’accent sur la problématique que pose
notre option Habitat et Architecture, particulièrement en milieu littoral.
Le but de cette recherche est de compléter nos connaissances sur l’habitat et architecture en
général et l’aspect architectural et urbain de l’habitat intégré en milieu littoral, en particulier.
Elle sera consacrée à l’identification des indicateurs qui ont marqué la production
architecturale et urbanistique en milieu littoral et plus particulièrement en matière d’habitat.
Par ricochet, cela nous permettra d’avoir un éclairage sur les spécificités du milieu littoral
principalement méditerranéen, et les moteurs principaux à l’origine de son artificialisation.
Ces connaissances seront accumulées à travers deux thématiques qui sont les suivantes :
Une thématique générale en section 01, intitulée Architecture et aménagements urbains en
milieu littoral, il s'agit de cerner les éléments nécessaires à la compréhension de la
dynamique de l'urbanisation et à la particularité architecturale des villes littorales en général,
et le cas de la ville littorale algérienne en particulier, afin d'acquérir un ensemble de
connaissances, et d’approfondir notre vision sur les différents plans urbanistique et
architectural et elle va nous permettre d'entamer la deuxième thématique avec plus d'aisance.
Cette thématique constitue notre hypothèse générale.
Et une thématique spécifique en section 02, intitulée La particularité de l’habitat intégré en
milieu littoral dans son aspect architectural et urbain et sa mixité programmatique, nos
investigations porteront plus particulièrement sur l’habitat intégré en milieu littoral. Il s'agit
alors, à travers la présentation de l’habitat en milieu littoral, de ses exigences de confort et son
aspect urbanistique et architectural ainsi que des exemples choisis sur le pourtour de la
méditerranée occidentale, de comprendre et d'expliquer ce thème en général, et en Algérie en
particulier afin de poursuivre notre intervention sur le site d’étude, Cette thématique constitue
notre hypothèse spécifique.
Enfin, en annexe, il sera joint le rapport de notre Projet de Fin d’Étude (intitulé)
Cette recherche sera basée sur la lecture d’ouvrages (livres, mémoires, thèses,) ayant traité des
thèmes choisis et sur l’étude et l’analyse d’exemple déjà réalisés ou encore des projets de
renom.
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II.1. Section 01. THÉMATIQUE GÉNÉRALE
ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL
Introduction de la section :
Il y a moins d’un siècle, dans le monde occidental, le littoral était encore pour le commun
des mortels, un objet de crainte et de répulsion. Il a été une frontière d’où partaient des
bateaux de pêche, de commerce ou de guerre, mais où nul ne se rendait pour le plaisir. Les
populations s’éloignaient du littoral pour fuir les pestilences des zones humides ou les dunes
mises en mouvement par le vent ou encore pour se protéger, notamment de la piraterie qui y a
sévi jusqu’au début du 19eme siècle.
Aujourd’hui, le littoral est devenu un espace attractif, convoité et le plus étudié. Il séduit
d’emblée par la beauté de ses sites. La mer lui confère notoriété, attractivité, et un rôle
stratégique dans les perspectives de développement grâce à ses particularités paysagères,
socio-économiques et ses caractéristiques physiques et climatiques remarquables. En effet, il
abrite un grand nombre d’écosystèmes parmi les plus complexes, les plus divers et les plus
productifs de notre planète.
Le littoral a joué un rôle essentiel dans le développement et l'organisation des sociétés dans la
méditerranée qui représente un berceau de civilisations. En effet, La méditerranée est un
espace de référence où la vie des territoires est très largement centrée sur les côtes, ce que
rappelle le dernier rapport du Plan Bleu : « Le littoral (…) est sans doute la question
essentielle et emblématique de l'avenir de la Méditerranée… » (Benoit et Comeau, 2005).
Le pourtour de la méditerranée s'étire sur environ 46 000 km. Les régions méditerranéennes
s'étendent sur un peu plus de 1 million de km2, dont ses espaces littoraux se caractérisent
également par une atmosphère particulière : les sons, les odeurs, les couleurs du cadre bâti,
l’ambiance des marchés, le climat, la lumière…une atmosphère vivante. Sa position en plus
d’autres caractéristiques, confère à l’espace littoral méditerranéen, un type urbain distinct tant
par son histoire, son climat, ses paysages mais surtout son urbanisme et son architecture.
Les littoraux du monde ne sont pas, ou ne sont plus, des espaces périphériques. 60 % de
l’humanité seraient installés sur une bande littorale de 60 km de large. La densité des littoraux
est estimée à 170 habitants au kilomètre carré, soit une valeur moyenne cinq fois plus élevée
que la densité moyenne des terres habitées. Ces quelques chiffres suffisent à montrer la place
centrale qu’a prise le littoral. Ce phénomène de long terme a deux séries de causes :
 Une “maritimisation” des activités humaines, particulièrement sensible dans le bassin

méditerranéen, qui fait que les littoraux sont devenus des lieux d’échange et de
production stratégiques.
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 Dans les pays développés, l’héliotropisme et la forte attraction de la mer pour les
activités de loisirs ont induit un tourisme balnéaire de masse, qui a souvent préparé
l’installation de populations résidentes.
Figure1 : Cartes de concentration des villes mégapoles sur la méditerranée.
(Source: AFD, Nestear, Plan Bleu)
14
1. Présentation du cas général
a/ Aspect urbain :
a.1.Formes de développement urbain :
Comme tout phénomène de société, l’urbanisation du littoral demeure complexe à expliquer

et a fortiori à anticiper. Elle résulte de la combinaison de multiples facteurs, dont beaucoup
présentent une grande variabilité dans l’espace et dans le temps. L’urbanisation est le
marqueur des formes qui mettent en valeur le littoral, elles sont liées à des caractéristiques qui
lui sont propres et qui, si elles sont mises en lumière, peuvent servir d’appui à une approche
renouvelée de la gestion et de l’aménagement de l’espace.
Pendant très longtemps, la plupart des implantations humaines sur les rivages des mers ont
répondu à des nécessités d’ordre économique, logistique et militaire. Les ports (de pêche, de
commerce, militaires), les chantiers navals et les arsenaux ont été les principaux moteurs du
développement urbain et de l’artificialisation du littoral. Les installations concernaient des
sites choisis pour leurs caractéristiques pratiques et ne présentaient pas d’extensions spatiales
démesurées.
De nos jours le développement des transports maritimes et les implantations industrielles

portuaires restent un facteur de l'urbanisation côtière. Sur les côtes méditerranéennes la mer
demeure la principale destination touristique, l'empreinte du tourisme sur l'espace littoral est
forte, elle se manifeste par des équipements et des aménagements (hébergement et accueil,
pour loisir et distraction) bien souvent au plus près du rivage pour assurer un bon niveau de
fréquentation.
Toutes ces occupations durant le temps ont engendré plusieurs formes de développement
urbain, qui sont classées dans l’ordre et elles sont les suivantes :
Afin d’avoir pieds dans l’eau et une vue panoramique vers la mer, plus à des activités
économiques liées au rivage telles que le tourisme balnéaire, la ville s’est développée selon un
processus de développement parallèlement à la mer dont cette dernière oriente les
constructions et elle constitue un centre d’attraction. Cette forme de développement qui
représente la tendance de développement d’antan, fut pour de multiples facteurs :
topographiques (absence des terrains accidentés et des contraintes naturelles), climatiques
(profit de ventilation naturelle), historiques, économiques et socioculturels (les échanges
commerciaux).
A la rencontre d'un obstacle sur lequel l'urbanisation ne peut pas s'étendre, ou elle peut
mais au prix d'aménagements très coûteux, la ville change son sens de développement pour
aller perpendiculairement à la mer. Ces obstacles peuvent être naturels comme les
montagnes, cours d’eau, forêts, terres agricoles etc. Dans de très nombreuses villes côtières
méditerranéennes, par exemple, il n'est pas rare que les quartiers s'étendent sur des collines
perpendiculairement à la mer, avec une bonne intégration au site, c'est-à-dire le tracé urbain
15
suit la morphologie du terrain. Les constructions en dégradé donnant ainsi naissance à des
terrasses et des balcons d'où se dégagent d'innombrables perspectives sur la mer (Marseille,
Gênes, Alger...) tout en restant loin de la côte. Cette distance donne lieu à un intérêt
particulier d'un côté la possibilité de s'éloigner des risques naturels tel que l'érosion,
l'élévation du niveau de la mer et d'un autre côté l'utilité des zones humides comme tampon,
en plus d'une protection des vents violents en jouissant d'une ventilation naturelle. Et d’autres
obstacles artificiels tels que les zones militaires, axes routiers majeurs...
Nous assistons aujourd'hui à une des nouvelles tendances de développement urbain de la ville
littorale qui est l’étalement sur mer (les îles flottantes), apparue grâce à la découverte de
nouvelles techniques et matériaux de construction. « L’extension en mer n’est pas une chose
en plus mais comme un rééquilibrage, un embellissement et un perfectionnement d’une chose
déjà présente » (Michel Desvigne). Cette nouvelle tendance a pour but de répondre aux
problèmes de la rareté du foncier sur les côtes et la saturation de la bande côtière.
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II. ETAT DES CONNAISSANCES
Exemples d’illustration :
Figure 2: Vues sur le développement urbain de la ville de Saint Malo en France.
1 4
Carte de Cassini (fin XVIIIème)

(Source : ille-et-vilaine.gouv.fr)
2
Plan cadastral de la commune de Paramé en 1914
(Source : ille-et-vilaine.gouv.fr)
Carte d’Etat-major de Saint-Malo (1845) Le nouveau centre urbain

(Source : ille-et-vilaine.gouv.fr) (Source : Google Earth traité par le groupe)
Commentaire de la figure 2 : Vaisseau de pierre sur l’embouchure de la Rance, Saint Malo dresse fièrement ses remparts au-dessus de ses plages et de son port. Les façades et tours émergeant des
fortifications donnent à la ville sa silhouette unique.
Saint Malo est une ville portuaire de Bretagne, au nord-ouest de la France. Le littoral de Saint-Malo représente près de 29 kilomètres de linéaire côtier partagé entre côtes maritimes et côtes estuariennes.
-Pour des raisons naturelles telles que la typologie du littoral (estuaire), les marécages ainsi le trafic portuaire que Saint Malo a connu un développement de deux centres historiques séparés montré par la
1ère image.
-La 2ème image montre la disposition tentaculaire des anciens ports où le développement était concentré autour des zones portuaires pour des raisons économiques (trafic portuaire) et la naissance d’un
troisième pôle sous forme d’une station balnéaire pour des raisons économiques et sociales (création des lignes ferroviaires et le déclenchement du tourisme de masse en Europe). Le troisième pôle s’est
développé parallèlement à la mer suivant la typologie d’une station balnéaire dans le but d’avoir les pieds dans l’eau et une vue dégagée vers la mer (plan en damier, tracé régulier, promenade parallèle à
la mer, percée perpendiculaire à la mer) (image 03).
-La 4ème image montre le développement de la ville d’une façon satellitaire où les trois pôles se rapprochent en formant un nouveau centre qui relie entre eux autour de l’ancien port, à cause de la
saturation des anciens pôles et pour des raisons économiques, les activités industrielles et commerciales qui entourent le port.
17
Figure 3: Vues sur le développement urbain dela ville d’Alexandrie, (Egypte).
1 2
Ancien Alexandrie Plan d’Alexandrie 1890

(Source : https://www.alamy.com) (Source : https://www.egyptedantan.com)
Plan d’Alexandrie
(Source : https://www.alamy.com)
Commentaire de la figure 3 :
 L’Alexandrie est une ville portuaire égyptienne, située à l’ouest du delta du Nil, au Nord du lac Maréotis et au sud de l’île de Pharos. C’est la deuxième plus grande ville d’Egypte, elle est
nommée ‘la perle de la méditerranée’.
-La fondation de la ville d’Alexandrie date de l’époque hellénistique, qui était surnommée ‘comptoir du monde’, elle formait un pôle commercial majeur. Elle s’est édifiée entre le lac Maréotis et la mer,
près du port de Pharos, avec un plan de type hippodamien, qui représente un réseau formé de rues orthogonales formant des ilots de tailles constantes (image1). Ces dernières ont été tracées
perpendiculairement à la mer, de sorte que l’air marin du nord puisse s’y engouffrer afin de rafraichir la cité.
-La présence du Lac Maréotis et le canal de Suez qui diverge de la mer, ainsi que les terrains agricoles fertiles qui se trouvent au sud ont mené la ville d’Alexandrie à se développer perpendiculairement à
la mer arrivant jusqu’à la limite du canal (image2).
-Au fil du temps et avec le développement culturel et touristique connu dans la ville d’Alexandrie, cette dernière a changé sa direction en allant vers un développement parallèle à la mer (image3) pour
pouvoir bénéficier de la vue sur mer et attirer les gens à la visiter pour augmenter le flux touristique.
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Figure 4 : Vues sur le développement urbain de : la ville de Malaga en Espagne et la ville d’Azzefoune en Algérie.
1 2 3
Carte de Malaga 1799 Carte de la ville ancienne de Malaga 1899 Carte du Plan Répertoire de la Ville 2018
(Source : https://www.alamy.com) (Source : https://www.alamy.com) (Source : https://www.alamy.com)
4 5
La ville de Malaga Azzefoune (Algérie)

(Source : Google Earth traitée par le groupe) (Source : Google Earth traitée par le groupe)
 Malaga est une ville espagnole, située à l'extrémité ouest de la mer méditerranée et dans le sud de la péninsule Ibérique, à environ 100 kilomètres à l'est du détroit de Gibraltar.
-La 1ère image montre le premier noyau historique autour du port à cause des activités commerciales des phéniciens et économiques des romains.
-La 2ème image montre le développement perpendiculaire à la mer de la ville suivant le cours d’eau pour des raisons naturelles (topographie du site, colline) sécuritaires (occupation des montagnes pendant la période des
conflits entre les musulmans et chrétiens).
-La 3ème image montre le développement tentaculaire de la ville suivant les anciens tracés romains vers l’est et l’ouest et la ligne ferroviaire vers le nord pour des raisons économiques (déclenchement de trafic).
-La 4ème image montre une nouvelle direction de développement vers le sud – ouest parallèlement à la mer pour bénéficier des plages, comme site touristique rentable économiquement à la ville après la crise économique et
avec le déclenchement du tourisme de masse en Europe.
 Azzefoune est une ville côtière de la Région de Tizi-Ouzou (Algérie), son histoire remonte à l'ère romaine - appelée Ruzazus du temps des romains. Azzefoune est une commune algérienne située à 70 km au nord-est de
Tizi-Ouzou et à 95 km à l’ouest de Bejaia.
- L’image 5 montre les formes de développement urbain de la ville d’Azzefoune deux contraintes naturelles ont emmené la ville d’Azzefoune à se développer perpendiculairement à la mer qui sont les deux oueds est/ouest
et les terres agricoles, ce développement a donné naissance à un village colonial puis la ville s’est développée parallèlement à la mer suivant l’axe routier qui longe la côte et dans toutes les directions.
19
Figure 5: Vues sur le développement urbain de : la ville de Tanger au Maroc et la ville de Grau du Roi en France.
1 2 4 6
Développement urbain de la ville de Tanger Port de Tanger Résidence et port de Camargue

(Source : http://mc3.lped.fr/IMG/pdf/mobilite_urbaine_tanger_fr.pdf) (Source : Google Earth traité par le groupe) (Source : Google Earth traité par le groupe)
3 5 7
Port de Tanger Résidence et port de Camargue

(Source : http://mc3.lped.fr/IMG/pdf/mobilite_urbaine_tanger_fr.pdf) (Source : http://www.tangerport.com/) (Source : https://internaide30.com/)
 Une ville portuaire dans le détroit de Gibraltar, Tanger constitue depuis l’époque des phéniciens un point stratégique entre l’Afrique et l’Europe.
-La naissance de la ville de Tanger a débuté par la construction d’un port commercial phénicien, elle s’est développée parallèlement à la mer dans cette époque (image 01).
-En raison de sa morphologie (présence des collines et des pentes fortes) ainsi avec la présence des cours d’eau et les zones inondables, Tanger a changé sa forme de développement urbain en allant vers un développement
satellitaire (image02). Elle s’est étalée sous forme de tâches à partir des axes routiers principaux (Route de Rabat et de Tétouan) et secondaires (ruelles reliant entre les douars et les communes périphériques) (image03).
-La projection de la population pour l’an 2010 table sur 2,8 millions d’habitants dans la région de Tanger, avec un taux d’urbanisation de 86,4 %. Ce dernier a engendré la nécessité d’un étalement sur la mer (image 04).
Cet étalement consiste à la reconversion du port de Tanger, qui prévoit l’aménagement d’un grand espace public dans le prolongement de la corniche sur 30 ha récupérés, ainsi que le maintien de l’activité de pêche artisanale
rattachée à l’identité du port (image 05). Ce projet s’intègre parfaitement dans le paysage urbain de la ville. Tout au long de cette reconversion, le respect de l’environnement a été une préoccupation majeure ainsi que le
développement durable et la préservation de la nature.
 Grau du Roi est une commune française située dans le sud-est de la France dans le département du Gard en région Occitanie.
-La 6éme image et la 7éme image montrent le cas de la ville de Grau du Roi, ce n'est qu'à partir des années 1960 que Le Grau-du-Roi surmonte véritablement les dégâts causés par la guerre. En construisant des stations balnéaires
qui représentent un réel développement touristique et économique pour la ville. Ces stations sont conçues par l’architecte Jean Balladur, des constructions sur la mer, des complexes touristiques et un port de plaisance, capables
de satisfaire l’afflux touristique tout en respectant la qualité de vie des autochtones et en préservant l’environnement.
20
a.2.Aménagements urbains spécifiques à l’espace littoral :
Le littoral est une entité géographique nécessitant des aménagements spécifiques qui doivent répondre à ses particularités, ses contraintes et qui prendre compte de son identité géographique . Il existe deux catégories
d’aménagements urbains spécifiques littoraux, qui sont les suivantes :
La première catégorie représente les aménagements urbains spécifiques propres au littoral ou les aménagements urbains spécifiques par leur emplacement, orientation, et leur traitement architectural et
urbain, qui favorisent la relation ville/mer et nécessitent l’installation sur les rivages tels que : les gares maritimes, les promenades maritimes et les aménagements des zones portuaires etc. Il y a d’autres aménagements
tels que les écoles de recherches maritimes, plongée sous-marine, école de pêche., qui nécessitent l’installation à proximité du rivage suite à leurs fonctions liées à la mer.
Figure 6: Vues sur des exemples d’aménagements urbains spécifiques propres au littoral.
1 2 3 4
Ecole nationale supérieure maritime du Havre Le port du Havre (France) Le port de Gênes (Italie)
(France)
(Source : https://www.archdaily.com) (Source : https://www.paris-normandie.fr) (Source : https://www.routard.com)
5 6 7
Promenade maritime Playa San Juan, Alicante (Espagne) Promenade maritime Benidorm (Espagne)
(Source : https://www.webtenerifefr.com/) (Source : https://www.pgiengineering.com/)
-La 1ère image et la 2ème image montrent l’école nationale supérieure maritime du Havre en France. Le bâtiment broute le front de mer d’un côté tout en s’étirant vers la ville de l’autre côté. Il est en relation
directe avec le bassin et le port sur un tronçon de 100m le long du quai.
-La 3ème image montre la zone portuaire du Havre, aménagée à partir d’un grand port maritime français de dimension internationale. C’est un port de commerce et de passagers et aussi de plaisance et de pèche. Il
est situé au Havre, en Seine-Maritime et s’étendant sur plusieurs communes de l’est et l’estuaire de la Seine. Sa construction est à l’origine de la fondation de la ville du Havre.
-La 4ème image montre la zone portuaire de Gènes, aménagée à partir du port industriel et commercial le plus grand d’Italie. Il joue un rôle important dans le transport des passagers avec ses quais pour les ferries et
croisières. Il est situé à proximité de la France et connecte en effet le nord de la péninsule italienne.
-La 5ème image montre le centre touristique de Playa San Juan qui possède une promenade maritime de deux kilomètres de long environ où découvrir les charmes de la côte de Guía de Isora. Elle dispose des
cafétérias et restaurants qui jouxtent la promenade, ce sont l'endroit parfait pour reprendre des forces.
- La 6ème image et la 7ème image montrent un paysage marin de Benidorm en Espagne. La région est une attraction populaire équipée d’une promenade avec un nouveau design à différents niveaux, le niveau
supérieur est adapté à tous les citadins qui se promènent le long du chemin et les courbes inferieures pour les amateurs de plage et les coureurs.
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La deuxième catégorie comprend les aménagements urbains spécifiques par leur emplacement/ (position), leur orientation et leurs traitements architecturaux et urbains, tels que : les espaces publics, les places et
les terrasses. Ce sont des espaces de rencontre et de sociabilité par excellence, ils sont généralement orientés vers la mer pour en bénéficier de la vue. Quant aux percées visuelles qui sont des aménagements spécifiques
aux villes littorales. Ces aménagements sont des articulations qui affaiblissent les ruptures existantes entre les villes et leurs fronts de mer par la création d’une continuité visuelle ou spatiale ainsi, elles combattent
l’effet de l’humidité et assurent la ventilation et le renouvèlement de l’air dans la ville. Les percées peuvent être aménagées de différentes façons selon leur importance dans la ville, elles peuvent apparaitre sous la
forme de rues principales et de ruelles procurant une vue directe sur la mer, ou sous forme de boulevards aménagés et aboutissants généralement sur des places publiques ou même sous forme d’axes mécaniques.
Figure 7: Vue sur des aménagements des percées : Cas de Nice en France, Alger en Algérie.
1 4
2 3
Avenue Jean Médecin, Nice (France) Percée de l’Hôtel Aurassi – Tafourah, Alger (Algérie)
Source : (https://fr.mappy.com/poi//) (Source : http://www.yannarthusbertrand2.org/collection/algeria_book/)
La rue Boumerzag à Bab El Oued, Alger (Algérie) La rue Ourida Medad qui donne sur le port, Alger
(Algérie)
(Source : https://jolygram.com/profile/tourism_algeria/) (Source : http://espace.algerie.over-blog.com/article-
boulevard-ourida-meddad-96322277.html)
- La 1ère image montre l’avenue-Jean Médecin est une avenue du centre de Nice. Elle constitue un des axes de circulation nord-sud de la ville. Elle apparait comme l’artère commerçante principale de Nice et est désignée par
les Niçois comme « l’Avenue ». Elle débute sur le côté nord de la place Masséna et poursuit vers le nord jusqu'à la voie ferrée Marseille-Vintimille.
-La 2ème image montre (la rue Boumerzag à Bab El oued) et la 3ème image (la rue Ourida Medad qui donne sur le port), montrent qu’à Alger est comme le cas de toutes les villes littorales, les percées ne sont pas
aménagées uniquement au niveau des grands axes ou des rues principales mais les rues secondaires également sont orientées vers la mer.
-La 4ème image montre un exemple de percée aménagée et animée à Alger centre ; la percée « hôtel l’Aurassi – Tafourah » qui est une succession de jardins à partir de l’hôtel l’Aurassi jusqu’à la mer.
22
Figure 8: Vue sur des aménagement des places et des terrasses : Cas d’Alger et de Bejaia en Algérie, Venise et Manarola en Italie.
1 2 3
Place Gueydon à Bejaia, Algérie Place des martyrs à Alger, Algérie La place Saint Marc, Venise, Italie.
(Source : algerie360.com) (Source : algerie360.com) (Source : https://www.vivre-
venise.com/quartier-san-marco-venise/)
4 5 6
Vue sur les différentes parties de La Vues sur deux terrasses de Manarola (Italie)
place Saint Marc, Venise, Italie. (Source : Pinterest)
(Source : https://www.vivre-
venise.com/quartier-san-marco-venise/)
-La 1ère image montre la place Gueydon (Bejaia, Algérie), nommé aujourd’hui la place du 1er novembre est ancienne place publique de la période coloniale à Bejaïa. Elle est construite sur un balcon surplombant le
port, elle offre une vue magnifique de la baie de Bejaïa.
- La 2ème image montre la place des martyrs (Alger, Algérie), anciennement dénommée la place du gouvernement, c’est la toute première place aménagée à Alger par l’armée française.
-La 3ème image montre la place Saint Marc (Venise, Italie) se situe au bord du Grand Canal et constitue le cœur de la ville, un lieu de convergence des visiteurs, un centre politique, administratif et religieux de la
ville et un lieu de fêtes et de réceptions. La place est en fait divisée en 2 parties : la piazza correspond à la partie située entre la basilique Saint Marc et l'aile Napoléon et la piazzetta ouverte vers la mer et qui est
illustrée par l’image 4.
- La 5ème image et la6ème image montrent Manarola qui est l'une des belles villes des Cinque Terres en Italie. Ce petit hameau côtier remonte à la fin du Moyen-âge, offrant en haut de la falaise des vues
panoramiques sur la mer méditerranée.
23
b/ Aspect architectural :
Un projet architectural réussi dans un site urbain littoral se caractérise par sa complexité et il se distingue par sa volumétrie et sa forme ainsi que son orientation par rapport à la mer, au soleil et au
vent, aussi par les spécificités des matériaux de construction et les techniques utilisées qui doivent être de nature environnementale et répondant aux exigences de la durabilité. Tout en réduisant les
dépenses énergétiques par des techniques actives de chauffage, de ventilation et de rafraichissement…
 Implantation et orientation du bâtiment :

La localisation et le choix de l’assiette pour l’implantation d’un projet, est une étape très importante. Elle se fait selon des critères de choix et diffère d’un projet à un autre. L’implantation judicieuse d’un édifice permet
de déterminer les apports solaires, les possibilités d’aération et aussi les qualités de l’édifice (rapports de voisinage, vues sur mer…).
L’orientation d’un édifice en milieu littoral varie d’un projet à un autre selon le type et les besoins de ce dernier. Le choix de l’orientation contient plusieurs paramètres tels que : le sens des vents dominants, les
besoins en lumière naturelle, le profit de l’ensoleillement et de la vue sur mer et aussi l’intérêt d’utiliser le rayonnement solaire pour chauffer le bâtiment ou au contraire, la nécessite de s’en protéger pour éviter la
surchauffe
Figure 9 : Vues sur un exemple d’implantation et orientation du bâtiment en milieu littoral : Cas de World Trade Center à Barcelone, (Espagne) et cas des tours de Quais à Marseille, (France).
Les tours de Quais à Marseille World Trade Center à Barcelone
1 2 3 4
(Source : Google Earth traité par le groupe) (Source : https://lemoniteur.fr/) (Source : Google Earth traité par le groupe) (Source : https://www.barcelonaconventionbureau.fr/)
- Les images 1 et 2 montrent l’implantation de nouveaux projets en gratte-ciel à Marseille, des immeubles bureaux et de logements de haut standing sur les Quais d’Arenc, dans le quartier d’affaires d’Euro-
méditerranéen, nouveau quartier urbain sur le front de mer revitalisé.
- Les images 3 et 4 montrent le projet World Trade Center à Barcelone, un centre d’affaires implanté sur la nouvelle entrée du port de Barcelone. Il représente un des points de repère avec sa forme originale sous
forme d’un bateau entouré par la mer, ce qui offre un maximum de vue sur cette dernière.
24
 Forme et volumétrie :
Les constructions de type balnéaire sont marquées par la fluidité de leurs formes qu’elles
soient géométriques ou organiques. Ces formes représentent une métaphorique qui permet de
s’intégrer judicieusement à l’environnement littoral et aussi pour résoudre la contradiction
entre les vents dominants, l’ensoleillement et la vue sur mer.
Les bâtisses situées en bord de mer sont organisées plus librement en volume et en plan, ce
qui a permis aux architectes de laisser éclater leurs inspirations et réaliser des projets
grandioses et attractifs qui peuvent devenir une importante source de revenu pour la ville.
Elles se démarquent aussi par l’emploi d’un vaste vocabulaire architectural, sorte de double
peau, permettant la transition entre le bâti protecteur et la nature vivante.
Figure 10 : Vues sur des exemples de formes de bâtiments en milieu littoral qui renvoient
à des formes fluides : Cas du parc océanographique de Valence, (Espagne) et cas de world
Trade Center à Barcelone, (Espagne)
World Trade Center à Barcelone
1 2
(Source : https://cronicaglobal.elespanol.com/) (Source : https://www.istockphoto.com//)
Parc océanographique de Valence

3 4
(Source : https:// http://www.sensdureel.fr) (Source https://www.gralon.net/)
Commentaire de la figure 10 : La structure du bâtiment World Trade Center à Barcelone

a été inspirée par la forme d'un bateau entouré par la mer Méditerranée (image 1et 2).
Les images 3 et 4 montrent le parc océanographique de Valence, ses bâtiments arborent
une forme rappelant celle de nénuphars (plante aquatique). Les deux exemples montrent
des formes architecturales qui renforcent le rapport entre le projet et son environnement.
25
 Les ouvertures :
Les ouvertures sont les moyens de communication de l’édifice : leurs positions, leurs
dimensions et leurs proportions sont influencées par des données inhérentes au site, elles
représentent un élément de captage en fonction de l'exposition et de l'ensoleillement.
L’utilisation de grandes ouvertures et baies vitrées ne permet pas seulement de créer une
limite entre la mer et l’intérieur du bâtiment mais aussi de mieux profiter de l’éclairage
naturel, l’ensoleillement, l’aération, la ventilation et surtout de vues panoramiques. Parfois
l’utilisation des éléments de protection tels que : moucharabiehs, pare –soleil horizontal, pare
soleil vertical …, est nécessaire pour assurer la protection contre les rayonnements solaires.
Figure 11 : Vues sur un exemple des types d’ouvertures utilisées en milieu littoral : Cas
de World Trade Center à Barcelone, (Espagne)
1 2
Vues d’intérieur du projet World Trade Center

3 4
(Source : https://www.barcelonaconventionbureau.fr/)
Commentaire de la figure 11 : Les relations entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment

World Trade center sont modulées par de grandes baies vitrées (images 1, 2, 3,4) d’où
elles permettent la pénétration de la lumière naturelle et avoir une bonne aération ainsi
pour bien profiter de la vue sur la mer.
26
 Terrasses et balcons :
L’architecture balnéaire se distingue par des aménagements spécifiques qui marquent son
identité, tels que les aménagements de terrasses, de loggias et de balcons. Ces éléments sont
des espaces de transitions, des espaces tampons entre l’intérieur et l’extérieur, ils sont souvent
sur la façade qui donne sur la mer pour mieux profiter de l’éclairage naturel, l’ensoleillement,
l’aération et la vue panoramique.
Figure 12 : Vues sur des exemples de terrasses et balcons : Cas des terrasses du
projet Blue Lake à Istanbul, (Turquie).
1 2
Immeuble d’habitation à Istanbul Vue sur les terrasses

(Source : https://madainvestments.com/) (Source : https://madainvestments.com/)
4
3
Terrasse qui donne sur la mer
Espace jour Espace nuit
Vue d’une terrasse
(Source : https://madainvestments.com/)
Plan d’appartement type 2+1F
(Source : https://salepropertyturkey.com/)
Commentaire de la figure 12 : Blue Lac est l’un des plus importants projets européens à
Istanbul. Vu sa position, il offre des aménagements de terrasses et de balcons qui sont sur
la façade qui donne sur la mer et le lac Kuchuk Chikmeji (montrés par les images 1, 2,
3,4) pour bien profiter des vues panoramiques.
27
 Les matériaux et les techniques de construction et la couleur extérieure du

revêtement :
Le choix de matériaux de construction doit prendre en considération les facteurs climatiques
(le soleil, les vents, l’humidité et la pluie). Autrefois, dans les milieux littoraux, c’était
l’utilisation des matériaux de construction durables et locaux, résistants à l’air saliné et à
l’humidité comme le bois, la pierre et la tuile qui prédominait, puis l’utilisation du béton qui
offre une grande liberté de formes et d’aspects et avec l’évolution de nouvelles techniques de
construction, le métal après avoir était un matériau à éviter à cause des problèmes d'érosion, il
est aujourd’hui utilisé même dans les façades des bâtiments.
Parmi les multiples aspects du paysage urbain des milieux littoraux, la couleur apparait à
nouveau comme une composante incontournable dans la conception architecturale. Elle
possède un fort potentiel identitaire, elle est un outil d’intégration et de valorisation.
L’utilisation des couleurs claires en revêtement des façades tel que le blanc pour les murs et le
bleu pour la menuiserie, est comme une réponse à des exigences climatiques telles que le
soleil car cette solution renforce la protection solaire.
Le confort thermique peut être atteint par un choix judicieux des matériaux et techniques de
construction ainsi que par la couleur du revêtement.
Figure 13 : Vues sur des exemples des matériaux de construction et la couleur extérieure :
Cas du bâtiment voiles et vents de Valence, (Espagne).
Bâtiment voiles et vents de Valence
1 2
(Source : https://www.alamy.com) (Source : https://www.alamy.com)

3
(Source : https://www.alamy.com)
Commentaire de la figure 13 : Pour le bâtiment voiles et vents de Valence l’architecte a

choisi d’employer le béton, l’acier et le verre. L’utilisation de l’acier peint en blanc de la
structure en béton, des panneaux de métal blancs pour les plafonds et pour les sols
intérieurs il a utilisé la résine blanche. Ce blanc est un contraste avec des meubles de
couleurs vives. Les sols extérieurs sont revêtus de bois, rehaussant la ressemblance de
l’édifice avec un navire
28
Présentation du cas de l’Algérie :
Le XIXème et le XXème siècle marquèrent en Algérie la rupture d’un équilibre qui avait
longtemps existé entre société, économie et espace. Un bouleversement fut profond et brutal
et ce dans tous les domaines. La conquête coloniale a introduit dans les villes algériennes,
notamment les villes côtières un modèle bien différent sur le plan urbanistique et
architectural, dont ces villes côtières sont devenues un héritage d’art urbain colonial, qui a
introduit la proportion, la régularité, la symétrie, la perspective en les appliquant aux voies,
places, édifices. Bien évidement l’urbanisation à cette période était établie d’une manière bien
réfléchie mais la destruction du patrimoine algérien a produit une perte de l’identité
architecturale, urbaine et patrimoniale de l’Algérie.
Dans la période postcoloniale, la ville littorale algérienne, s’étend et se construit dans la

précipitation. Bousculée par la rapidité et l’ampleur de l’urbanisation. Les pouvoirs publics
s’efforcent de parer au plus pressé en développant un urbanisme d’improvisation qui fait
abstraction du passé, ignorant le patrimoine légué et aussi construire sans prendre en
considération les particularités des villes littorales, donc on intervient de la même manière que
pour les villes intérieures sur le plan architectural et urbanistique. Le résultat est la production
d’un cadre bâti non intégré, sous équipé et d’une pauvreté architecturale caractérisée et
surtout un patrimoine architectural urbain, d’une richesse artistique incomparable, si délicat,
si prodigue en forme et en nuances, qui est en perdition voire même menacé de disparition.
Figure 14 : Vue sur un exemple sur un modèle de construction des villes intérieure et
une ville sur la mer : Cas de Sidi Abdallah (Zéralda/ville littorale) en Algérie et de
Médéa (ville intérieure) en Algérie.
1 2
Immeuble de logements à Sidi Abdallah –Algérie- Immeuble de logements à Médéa –Algérie-
Source : https://www.elkhadra.com/fr/aadl-procedures/ Source : https://www.elkhadra.com/fr/aadl-procedures/
Commentaire de la figure 14 : les images (1) et (2) montrent deux bâtisses dans deux
villes différentes une littorale et l’autre une ville intérieure, on remarque une monotonie
et une répétitivité avec un rejet des références architecturales et urbaines locales, sans
prendre en considération les particularités du site.
29
En Algérie l'intérêt porté au littoral est récent, la loi relative à la protection et à la valorisation
du littoral date du 05 février 2002. Depuis, les pouvoirs publics ont consenti dans ce domaine
des efforts effectifs et une politique très ambitieuse a été mise en œuvre.
Le désir de maîtriser la gestion des espaces littoraux en Algérie est récent, la loi 90-29 du 1er
décembre 1990 relative à l'aménagement et à l'urbanisme est le premier texte ayant défini en
« dispositions particulières à certaines parties du territoire » l'espace littoral. Les dispositions
de ce texte s'appliquent à toutes les îles, îlots ainsi qu'une bande de terre d'une largeur
minimale de 800 mètres longeant la mer et incluant l'intégralité des zones humides et leurs
rivages sur 300 mètres de largueur dès qu'une partie de ces zones est en littoral tel que défini.
En outre toute construction sur une bande de terre de 100 mètres de largeur à partir du rivage
est frappée de servitude de non aedificandi, toutefois sont autorisées sur cette bande les
constructions nécessitant la proximité immédiate de l'eau (art.45 de la loi 90-29).
Les dispositions de cette loi n'ont pas empêché l'urbanisation de s'étendre dans les zones
proches du rivage. Ces espaces connaissent également une dégradation importante due à
l'extraction non autorisée du sable et à la fréquentation anarchique des plages. Ce n'est qu'en
février 2002 qu'une loi spécifique au « littoral » a été promulguée. Il s'agit de la loi 02-02 du
05 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral. Cette loi délimite trois
bandes dans le littoral, dans lesquelles sont édictées des restrictions relatives à l’urbanisation.
Figure 15 : Vue sur les bandes délimitées par la loi 02-02 du 05-02-2002.
Bande 1 : il s'agit de la bande inconstructible dont la largeur peut atteindre 300 mètres à partir
du rivage pour des motifs liés au caractère sensible du milieu côtier. Cette bande inclut le
rivage naturel dans lequel sont interdits la circulation et le stationnement des véhicules (sauf
les véhicules de service, de sécurité, de secours, d'entretien ou de nettoyage des plages)
Bande 2 : D'une largeur de 800 mètres où sont interdites les voies carrossables nouvelles
parallèles au rivage (alinéa 1 de l'article 16). Toutefois, en raison de contraintes
topographiques de configuration des lieux ou de besoins des activités exigeant la proximité
immédiate de la mer, il peut être fait exception à cette disposition.
30
Bande 3 : Dont la largeur est de trois kilomètres, dans cette bande sont interdites
• Toute extension longitudinale du périmètre urbanisé.
• L'extension de deux agglomérations adjacentes situées sur le littoral à moins que la
distance les séparant soit de cinq (5) kilomètres au moins.
• Les voies de transit nouvelles parallèles au rivage.
La loi 02-02 du 5 février 2002 innove dans la mesure où elle revalorise une dimension
naturaliste des espaces côtiers. Elle ne définit pas précisément un aménagement du « littoral »,
elle montre plutôt que la protection et la valorisation contribuent de façon générale à
l'aménagement, un aménagement qui rompt avec l'idée répandue jusqu'alors que
l'aménagement signifie équiper plus, construire plus. L'aménagement du littoral n'est plus
inscrit dans une logique productiviste, mais plutôt dans la perspective du développement
durable.
La promulgation de la loi relative à la protection et à la valorisation du littoral constitue
indéniablement un progrès certain dans la mise en place des conditions nécessaires au
développement durable de cette zone stratégique du territoire national.
31
De nos jours, il y a une prise de conscience de l’état par l’intégration de nouveaux projets
d’aménagements (équipements de loisirs et de services, mobilier urbain, aspect
architectural…). Ces projets prennent en considération l’espace littoral, pour donner une
meilleure image touristique aux villes littorales et de mettre en valeur son patrimoine
touristique, ainsi l’intégration harmonieuse de nouvelles villes dans ce tissu pour un équilibre
de l’ensemble.
Figure 16 : Vues sur des exemples de nouveaux projets sur le littoral algérien.
1 2
Projet : Village touristique Agrioun, Bejaia. 

Projet : Village touristique Sghirat Boumerdès.
3 4
Projet : Village touristique Zéralda-Ouest. Projet : Village touristique Oued Bellah. Tipaza
(Source : SDAT 2025)

Commentaire de la figure 16 : les images sélectionnées (01.02.03.04) représentent les nouveaux
 touristiques projetés :
villages

Le nouveau village touristique Agrioun à Bejaia (image01), un village touristique Sghirat à

Boumerdès (image 02), le village touristique Zéralda-Ouest (image03) et le 4eme village touristique
Oued Bellah à Tipaza (image04).
La ferme volonté de l’état par la construction de ces villages touristiques est de valoriser le potentiel
naturel, culturel et historique du pays et de mettre en valeur son patrimoine touristique. Cette approche
novatrice suppose ainsi une mise en œuvre s’appuyant sur des actions affirmées du niveau
d’enracinement du tourisme dans le développement du territoire.
32
Les instruments d'aménagement et d’urbanisme :
 PDAU (Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbain) : C'est un instrument de

planification et de gestion urbaine qui, en divisant son territoire (commune ou
groupement de communes) en secteurs urbanisés, à urbaniser, d'urbanisation future et
non urbanisables :
 Détermine la destination générale des sols.
 Définit l'extension urbaine, la localisation des services et activités, la nature et
l'implantation des grands équipements et infrastructures.
 Détermine les zones d'intervention sur les tissus urbains existants et les zones à
protéger (sites historiques, forets terres agricoles, littoral).
 POS (Plan d'Occupation des Sols) : C'est un instrument issu des orientations et
prescriptions du plan directeur d'aménagement et d'urbanisme. Il définit les droits
d'usage des sols et de construction à la parcelle. Il précise :
 La forme urbaine et les droits de construction et d'usage des sols.
 La nature et l'importance de la construction.
 Les règles relatives à l'aspect extérieur des constructions.
 Les espaces publics, les installations d'intérêt général, les voiries et les réseaux divers
 Les servitudes.
 Les zones, sites et monuments historiques, à protéger;(littoral, terre, agricole...)
Les instruments d'urbanisme (PDAU et POS) ont les mêmes champs d'application dans
le territoire, ces derniers ne prennent pas en considération la zone littorale si vulnérable
en présentant des particularités propres à elle.
 PAC : (Plan d'Aménagement Côtier) : il a pour objet de délimiter l'espace littoral.

La proposition de délimitation de l'espace littoral s'est faite sur la base de critères
physiques. Ainsi au niveau des zones des falaises, il a été retenu une profondeur de
800 mètres et au niveau des espaces relativement plats, il a été retenu une profondeur
de 3 km. Il a été intégré les espaces forestiers (forêts et maquis dégradés) dans leur
intégralité, les plaines littorales, les terres à vocation agricole, les zones humides et les
sites historiques.
 SNAT (Schéma National d'Aménagement du Territoire) : il est initié par l'état, il
régule la distribution des activités, fonctions et peuplements (aéroports, réseaux
routiers) au niveau national. Il a une importance stratégique car on peut mieux
visualiser tous les secteurs sensibles.
 SRAT (Schéma Régional de l'Aménagement du Territoire) : il est initié à l'échelle
d'inter wilaya par l'état, afin de décentraliser et responsabiliser les 9 régions du pays. Il
33
distribue les activités par région, localise les infrastructures et les équipements, et
régule l'armature régionale des réseaux.
 PAW (Plan d'Aménagement de la Wilaya) : il est initié par la wilaya (limites
administratives). Suivant les grandes orientations des plans supérieurs, il fixe les
vocations de chaque commune de la wilaya, il identifie la hiérarchie urbaine de la
wilaya (communes rurales et urbaines). Il fixe le rythme de l'urbanisation, il détermine
les aires de planification intercommunales et localise les zones d'activités
économiques avec les zones à mettre en valeur.
En l'absence de textes clairs, la loi est plus contournée qu'appliquée strictement. Les textes
juridiques doivent être précis et ne comporter aucune notion floue donnant lieu à un possible
contournement de la loi. Ils doivent définir explicitement les notions et les responsabilités de
chacun et donner la possibilité d'adapter la réglementation aux réalités territoriales locales par
la géographie. Les décrets d'application ne doivent pas tarder après la promulgation de la loi.
34
En plus de la classification des villes littorales par taille « petites –moyennes –grandes », elles sont distinguées aussi par leurs paysage architectural et urbanistique selon l’activité dominante
comme suit :
 Ville littorale touristique :

L’aménagement des villes côtières touristiques est caractérisé par un développement d’une architecture et d’un urbanisme doté par des infrastructures qui favorisent l’attractivité touristique, citant quelques-uns (port
de plaisance, complexes touristiques, espaces de loisirs, de distraction et de consommation, infrastructures hôtelières …). Ces sites sont marqués par la prédominance de l’habitat individuel acco mpagné de services
et de commerces. Elles possèdent aussi un paysage urbain spécifié qu’il les rend particulières et qui joue le rôle d’un facteur attirant un grand flux touristique.
Figure 17 : Infrastructures touristiques de la station balnéaire d’Agadir au Maroc.
Port de plaisance Marina Sea Front promenade La corniche d’Agadir La vallée des oiseaux d’Agadir Royal Atlas & Spa Hôtel
1 2 3 4 5
(Source : Google Earth) (Source : Google Earth) (Source : Google Earth) (Source : Google Earth) (Source : Google Earth)
(Source : Google Earth traité par le groupe)
Commentaire de la figure 17 : Agadir, ville située sur la côte atlantique au sud du Maroc dans les contreforts de l’Anti-Atlas. De nos jours, elle est devenue une destination touristique par excellence.
Proche du centre-ville, la Marina est un port de plaisance et centre commercial de qualité pour les touristes d’Agadir (image 01).Elle est située dans la continuité de la promenade du front de mer, elle offrira à sa clientèle une
multitude de services et de loisirs (boutiques et commerces divers, restaurants…).Image 02 et 03 montrent Sea front promenade ou la corniche d’Agadir, inspirée des îles de Canaries, elle offre un véritable lieu de promenade
pour les habitants et les visiteurs, elle est bordée de cafés, de restaurants et d’équipements de loisirs. Image 04 montre la vallée des oiseaux d’Agadir, un petit parc d’attractions près du bord de mer. Royal Atlas & spa hôtel
d’Agadir (image 05), situé à seulement 500 mètres de la plage d’Agadir, cet hôtel de 5 étoiles prépose 03 restaurants, des soins de spa et des piscines intérieures et extérieures.
35
 Ville littorale industrielle et commerciale :

Les villes industrielles et commerciales sont parmi les villes littorales qui favorisent la notion d’échange et d’attractivité, elles se composent de grandes infrastructures portuaires et industrielles (usines, entrepôts et
hangars), ainsi que de grands ensembles d’habitats collectifs, incluant les cités dortoirs. Malgré que l’impact de ces villes soit de donner forme à un paysage commercial et industriel sur le plan urbanistique et
architectural, mais elles représentent un réel danger, considéré comme un facteur de pollution avec leurs émissions de gaz, créant ainsi une rupture aussi bien physique que visuelle avec la mer.
Figure 18 : Paysage urbain et architectural de la ville commercial et industriel de Gènes en Italie.
Port commercial 1 2 3
Station maritime
(transport des
marchandises)
Port de plaisance
4 5 6
Port commercial
Port de plaisance
(transport des
passagers)
(Source : Google Earth traitée par le groupe) (Source : https://boowiki.info/art/port-de-genes
Commentaire de la figure 18 : Gènes (Genova) est une ville portuaire, une région du nord-ouest de l’Italie. Elle est connue pour le rôle central qu’elle joua dans le commerce maritime grâce à son port qui
est en termes d’espace et de trafic le plus grand port commercial et industriel d’Italie et un des plus actifs en Europe.
Les images sélectionnées montrent les différentes sections du port :
-La présence d’un vieux port commercial montré par image 01 et la 2éme image montre le nouveau port commercial ainsi que le port de plaisance illustré par image 03.
-La présence d’une station maritime (image04) et des espaces de stockages et de dépôts et d’une infrastructure de transport (image 05) ainsi que la dominance de l’habitat collectif (image 06).
36
 Ville littorale agricole :

Les villes littorales agricoles se développent près de leur trait de côte, et leur extension se fait
à l’intérieur en préservant les terres agricoles qui représentent un facteur économique
important.
Sur le plan architectural et urbanistique, elles se caractérisent par la prédominance des

activités agricoles, développées par les habitants. Ces agglomérations sont généralement
constituées de constructions d’habitat individuel et paysannes (ferme), et le reste du territoire
est composé de terres agricoles qui constituent un obstacle physique pour le développement
urbain.
Figure 19: Ville à vocation agricole le cas de Zéralda en Algérie.
(Source : Google Earth traitée par le groupe)
2 3
Source : http://www.dknews-dz.com Source : https://agrichem.dz.com
Commentaire de la figure 19 : Zéralda est une commune de la wilaya d’Alger, en Algérie. Une ville
littorale agricole aménagée d’une manière à respecter les terres agricoles (image 01) avec des constructions
individuelles à caractère paysans (dont l’architecture est simple et modeste) montrées par image 02
et paysagistes (fermes et serres) (image 03).
37
 Villes littorales à plus d’une vocation :

Ce sont des villes qui possèdent plusieurs activités dominantes.
Figure 20: Ville à vocation touristique et agricole le cas de Tipaza en Algérie.
Port de plaisance Complexe touristique La Corne d’Or

Complexe touristique Matares Complexe touristique CET
(Source : Google Earth) (Source : Google Earth)

(Source : https://www.algeriege-monde.com/) (Source : Google Earth)
Parc archéologique Est Parc archéologique Ouest
(Source : https://generationvoyage.fr/) (Source : https://generationvoyage.fr/)
(Source : Google Earth traité par le groupe)
Musée de Tipaza Promenade piétonne de la ville au cœur des ruines

romaines
(Source : http://cnra.dz/atlas/musee-de-site-de-tipaza/) (Source : http://cnra.dz/atlas/musee-de-site-de-tipaza/)
Commentaire de la figure 20 : Tipaza est une ville algérienne côtière située à l’ouest de la capitale Alger. Elle se caractérise par un paysage admirable marqué par la présence de la mer et les reliefs du
Chenoua. Son intérêt touristique réside également dans les nombreux vestiges d’origine puniques, chrétiens, africains et romains qui en disent long sur la richesse historique de cette région. Tipaza est
également une ville-port qui fut choisie par les Phéniciens pour établir un de leurs fameux comptoirs. En effet, la côte de Tipaza s’étend sur 123 km jalonnés de nombreuses plages et de complexes
touristiques tels que CET, Matares et Corne d’Or. Elle dispose aussi une superficie agricole appréciable dont les potentialités sont élevées.
38
Conclusion de la section :
Aujourd’hui, les villes littorales sont les lieux de vie et d’échanges avec la mer. Elles
constituent des espaces à la fois stratégiques et sensibles qui offrent des caractéristiques
naturelles, économiques, patrimoniales et sociales propres à ce milieu, des facteurs qui sont à
l’origine d’une formation et d’une transformation de ces villes, tout en créant des structures
urbaines particulières par leur forme, leur orientation et leurs fonctions.
L’urbanisation des villes littorales algériennes après l’indépendance a été un échec, souvent
décidée dans l’urgence, la précipitation ou par le jeu des pressions qui s’y exercent,
engendrant des dysfonctionnements importants, une uniformisation, une dégradation du cadre
bâti et une destruction des milieux et écosystèmes naturels. Les villes algériennes risquent de
devenir très vulnérables dans la mesure où elles ne répondent à aucun projet urbain à long
terme. Le chaos urbain observé dans certaines d’entre elles accentue cette vulnérabilité en
l’empêchant de répondre aux besoins quantitatifs et qualitatifs immédiats et futurs.
Dans ce conflit latent de la création architecturale et urbanistique, la ville littorale algérienne

doit s’aligner avec les autres villes côtières du monde, afin d’être compétitive, elle doit savoir
s’adapter aux évolutions du contexte international et aux demandes des acteurs économiques
et elle doit surtout s’inscrire dans une optique de gestion intégrée des zones
côtières(GIZC).Pour tous les urbanistes et aménageurs du territoire, la gestion intégrée de la
ville côtière signifie développer durablement la ville côtière comme n’importe quelle autre
ville qui aurait la particularité d’avoir une vue sur la mer. Pour eux la relation avec la mer se
résume à sauvegarder à tout prix ce paysage pour y installer des habitants qui auront le
privilège d’en bénéficier. Cette privatisation de la vue sur la mer ne peut bien sûr se faire qu’à
condition qu’elle ne soit pas polluée par le spectacle d’activités conchylicoles ou autres.
39
40
II.2. THEMATIQUE SPECIFIQUE : LA PARTICULARITE DE L’HABITAT INTEGRE EN MILIEU LITTORAL

DANS SON ASPECT ARCHITECTURAL ET URBAIN ET SA MIXITE PROGRAMMATIQUE
II.2. Section 02.THÉMATIQUE SPECIFIQUE :
La particularité de l’habitat intégré en milieu littoral dans son aspect

architectural et urbain et sa mixité programmatique
Introduction :
L’habitat est désigné par Max Dervaux (2006) comme « l'agencement des espaces habités qui
sont occupés par les maisons et leurs dépendances », cependant, on le définit généralement
comme « le lieu où l'on habite, le domicile, la demeure, le logement », tout en ignorant que le
concept habitat est plus vaste, dans la mesure où il intègre l’ensemble des éléments matériels
et humains qui qualifient les modes de résidence des hommes.
Le concept d'habitat peut donc potentiellement avoir une définition plus large, globalisante.
Michel Lussault (2003), dans son article « Habitat », le définit comme : « l’organisation des
espaces de vie des individus et des groupes », ou encore « cadre de vie des hommes en société
» et Barbara Boyle Torrey admet aussi que : « Habiter n’est plus seulement être chez soi dans
une coupure avec les autres pratiques quotidiennes du travail, du shopping, des loisirs. Habiter
c’est aussi travailler à domicile ou dans un environnement proche de son logement, faire son
shopping à l’échelle du quartier, inventer de nouvelles pratiques d’interactivités sociales,
occuper son temps libre sans être obligé de parcourir des distances importantes ».Nous
constatons qu'avec une acception aussi élargie, l'habitat devient quasiment un pur et simple
synonyme de « discipline géographique».
L’habitat se présente en différentes formes et typologies, citées ci-dessous :
 Habitat individuel : Une habitation construite sur un ou plusieurs niveaux, destiné á

servir d’habitation, notamment pour une famille ou à une seule personne.
L’habitat individuel désigne une maison, une villa, un pavillon ou bien toute autre forme
vernaculaire qui est destinée à être habitée par une seule famille. Ce type d’habitat se
caractérise par une largeur et une hauteur de la façade, un espace non bâti de la parcelle
(jardin ou parc lorsqu'ils existent), ainsi qu’une superficie intérieure de 120 m² variables.
- L’habitat individuel présente plusieurs types :
1. Habitat individuel jumelé : Souvent en système modulaire avec des types de maisons
identiques ou peu différentes, assez grande liberté dans l'organisation du plan
d'ensemble et la surface minimale du terrain 375 m².
2. Habitat individuel isolé : Moins de cinq logements sur 1 Ha, avec une consommation
foncière de 3300 m² et moins de 7 habitants à l'hectare. Ce tissu se caractérise par une
individualisation et une transformation par mitage du paysage.
40

3. Habitat individuel groupé : Environ 10 logements sur 1 Ha, avec une consommation
foncière 1250 m² et moins de 20 habitants à l'hectare. Ce tissu se caractérise par : un
processus de construction collectif organisé, des espaces communs souvent occupés
par l'automobile et un aspect souvent uniforme et répétitif.
4. Habitat individuel en bande : De 15 à 60 logements sur 1 Ha, une consommation
foncière de 520 m², moins de 35 à 140 habitants à l'hectare. Ce tissu se caractérise par
: un processus de construction collectif organisé, une meilleure rationalisation du
foncier, des espaces privatifs extérieurs, une forme urbaine qui peut être significative
et identitaire et une mixité possible des programmes.
 Habitat intermédiaire (semi collectif) : Le concept d’habitat intermédiaire est né de la

volonté de donner à l’habitat collectif l’allure et certains avantages de la maison
individuelle ou, inversement, dépenser le groupement des logements individuels de façon
à approcher les densités et l’urbanité du logement collectif.
Cet habitat tente de donner à un groupement d’habitations le maximum de qualités de

l’habitat individuel comme le jardin privé, la terrasse, le garage, l’entrée personnelle, ... et
proche de l’immeuble par l’organisation en appartements et leur regroupement. Elle combine
entre l’indépendance du chez-soi et l’agrément du voisinage. Il est en général plus dense mais
il assure quand même l’intimité pour les habitants. La hauteur est limitée en général à trois
(03) étages. Il comprend plusieurs types :
1. Maisons en bandes.
2. Maisons jumelées et superposées.
3. Maisons jumelées et accolées.
4. Maisons superposées et accolées.
5. Lotissement dense.
 Habitat collectif : Il est défini comme « l’habitat le plus dense consistant à rassembler
plusieurs logements (appartements) au sein d'un même édifice. Il se trouve en zone
urbaine et se développe en hauteur. Il se présente comme un lieu de vie où habitent
plusieurs entités (familles ou personnes). Il présente certaines spécificités tels que : son
caractère urbain, la densité, ses différentes typologies, ainsi que différentes dimensions
qui le caractérisent, il s’agit de :
1 - La dimension spatiale : l'habitat collectif est composé d'espaces privés (habitations ou
logements) ainsi que d'espaces communs (jardin, parking, etc.) définis par l'ensemble du
groupe.
2 - La dimension sociale : cette dimension est complémentaire à la première puisque qu'elle

prône l'épanouissement de la vie sociale (au travers des espaces communs) sans altérer
l'épanouissement de l'individu (au travers de sa sphère privée).
41

3 - La dimension volontariste : la spécificité de l'habitat collectif c’est qu'il faut avoir la

volonté de vivre de manière collective.
4 - La dimension d'autogestion : les habitants d'un tel habitat sont les gestionnaires de leur lieu
et de leur mode de vie (organisation interne, rencontres, tâches, etc.), ce qui varie en fonction
du public de l'habitat collectif.
- L’habitat collectif présente plusieurs types, qui sont :
1-Bloc d’immeubles : Forme de construction fermée à l’intérieur, utilisant l’espace sous

forme homogène ou en rangée de bâtiments individuels.
2-Immeubles en barres : Forme de constructions ouvertes et étendues, sous forme de

groupement de types d’immeubles identiques ou variés ou des bâtiments de conception
différente.
3-Immeubles écrans : Forme de bâtiments indépendants de grandes dimensions en largeur et

en hauteur.
4-Grand immeuble composite : Assemblage en extension d’immeubles écrans en forme de

construction indépendante de très grandes surfaces.
5-Tour : Forme de construction solitaire à façade libre développée en hauteur.
6-Immeuble de 01logement/niveau : Un seul logement par niveau n’est pas économique

souvent limité à 3 par étages.
7-Immeuble de 02 logements/niveau : Permet une bonne intégration par rapport à

l’ensoleillement et nous donne une possibilité de configuration en plan étendu et diversifié.
8-Immeuble de 03 logements/niveau : Présente un rapport favorable entre valeur

immobilière et rentabilité, adapté à la configuration d'immeubles en angles avec une demande
courante de logements : appartements de 2, 3 et 4 pièces.
- On distingue quatre Classes d’habitats collectifs :
1- Habitat social : C’est un type de logement destiné aux seules personnes dont le niveau de
revenus les classe parmi les catégories sociales défavorisées et dépourvues de logement ou
logement dans des conditions précaires ou insalubres.
2-Habitat promotionnel : Le logement promotionnel, réalisé par les promoteurs publics ou

privés, doit avoir au moins R+3 et une superficie maximale de 100 m². L’usager participe
avec un pourcentage considérable dans le financement de son logement, l’acheter déjà fini, ou
il peut le payer à travers un loyer considérable mensuel ou annuel, sans avoir un rôle dans la
conception.
42

3-Habitat standing : Ce sont les logements dépassant les normes de superficies définies
pour le type amélioré et utilisant des matériaux de luxe dans la construction (F2 à F6, leur
surface de 55 m² à 137m²)
4-Habitat Haut Standing : Désigne une situation de luxe, de haut de gamme ou de grand
confort. On utilise cette expression Anglo-saxonne lorsqu’on vit ou que l’on recherche à vivre
dans un environnement de grande qualité.
L’habitat est souvent accompagné d’équipements publics qui apparaissent sous forme de
bâtiments dans lesquels certains services collectifs sont assurés : administrations publiques,
installations sportives et culturelles, établissements d'enseignement, de santé, etc.
Ces équipements divers tels qu'écoles, crèches, équipement sportif, culturel ou soins de
santé doivent répondre à la demande quant à leur capacité, leur qualité, leur coût, leur
répartition et leur accessibilité. L’implantation des équipements doit être choisie de
manière à assurer leur accessibilité, à renforcer la structure spatiale, à limiter les
déplacements automobiles (équipement de proximité) par la suite faciliter les tâches pour
les habitants du quartier. La bonne localisation des équipements publics signifie à la fois
leur bonne accessibilité et leur intégration dans l'habitat, ce qui suppose une maîtrise
foncière et une qualité architecturale.
L'offre d'équipements doit répondre à la demande, que ce soit à l'échelle locale ou à une
échelle plus large. Les différentes instances responsables (commune, province, région)
doivent également estimer les besoins futurs en tenant compte des évolutions
démographiques et des mouvements de population prévisibles. Le résultat de ces
investigations servira de base à une programmation des équipements et à une stratégie de
leur répartition à différentes échelles spatiales. Cette stratégie devra se traduire dans les
plans et les schémas d'aménagement et dans la programmation dans le temps de l'usage
du sol.
Depuis la nuit des temps, l’être humain n’a eu de cesse de développer des stratégies et des
techniques pour se protéger des agressions climatiques. L’habitat et la thermique sont les plus
anciennes préoccupations de l’homme, sa première grande découverte, « le feu » en est la
preuve. Depuis toujours, l’amélioration de la qualité de vie a été le moteur essentiel d’une
partie des grandes découvertes.
Il s’agit moins d’une définition que d’une conception. Il en existe deux : celle des
professionnels et celle de l’habitant. Pour l’architecte par exemple, mais aussi pour la plupart
des professionnels du bâtiment et du logement, le confort c’est le fait de disposer de la même
qualité (qualité architecturale, de chaleur, de régulation, etc.) partout dans le logement. Pour
l’habitant, le confort se définit par la variabilité et la variation. Il ressent son lieu de vie par les
yeux, la peau, le toucher, etc. Ces ressentis lui font créer et vivre dans des ambiances
différentes. Le confort thermique, lumineux, architectural, etc… du logement ne peut pas être
défini de manière coercitive par une norme. Or c’est bien de cela dont il s’agit aujourd’hui :
43

les acteurs publics édictent des normes de confort en négligeant les savoirs des habitants sur
leur logement et leurs manières d’habiter, et en n’associant pas les apports de la technique à
ce savoir empirique.
L’atteinte du confort recouvre une réalité complexe car il s’agit toujours d’un confort ressenti
par l’habitant, dans une situation concrète, lors d’un certain usage. Un constat important est
qu’il paraît primordial de laisser une marge de liberté à l’habitant afin qu’il puisse adapter les
conditions effectives de son habitation à ce qu’il ressent et ce quelle que soit la réalité
objective sous-jacente. L’absence de contraintes ressenties par l’habitant est en effet l’une des
composantes premières du sentiment de bien-être. Ainsi par exemple, en matière de
chauffage, le niveau de satisfaction des habitants est proportionnel aux capacités de réglage
qui leur sont laissées (choix de la température, faculté d’ouvrir les fenêtres). La liberté laissée
à l’habitant n’est pas synonyme d’irresponsabilité. Grâce aux progrès de la domotique, il lui
est désormais possible de disposer d’une information précise sur ses consommations et de
piloter individuellement ses conditions de confort. Plus de liberté équivaut à plus de
responsabilité. En mobilisant l’habitant avec des outils simples (ex : thermostat simple et non
nécessairement électronique programmable) et bien expliqués (ex : fiche occupant « conseils
pour assurer le confort d’été »), il peut devenir un acteur de la performance et du confort de
son habitat.
La consommation énergétique dans les bâtiments est le résultat de l’imbrication des deux
systèmes thermiques que sont l’habitat et l’habitant. Si le premier est considéré comme bien
cerné, le second fait encore montrer de nombreuses inconnues, tant par son comportement que
par le jugement qu’il porte sur son environnement. On peut penser (et espérer !) que le
développement de systèmes économes, informés par des capteurs performants, et s’appuyant
sur des modèles plus complets, permettra d’éviter les gaspillages et d’offrir à l’homme une
ambiance qu’il appréciera. Toutefois, il faudra refuser le « tout automatique » et laisser leur
part à la liberté et la fantaisie.
A l’instar des pays en voie de développement, l’Algérie demeure un pays à urbanisation

rapide grâce à la forte demande en logement qui ne cesse d’augmenter. Cette dernière a
conduit à une urbanisation anarchique, où l’habitat en milieu littoral aujourd'hui est réfléchi
pour satisfaire les besoins en abri sans prendre en considération les particularités du littoral. Il
se présente sous la forme d'un habitat standard qui tourne le dos à la mer, réalisé de la même
façon des autres villes intérieures sans tenir compte des conditions naturelles, sociales, voire
même économiques. Par conséquence, on constate l’absence de l'intégration avec
l'environnement naturel et urbain et par la suite une disparition de la façade maritime avec une
mauvaise qualité de la gestion…
La forte demande en milieu littoral a permis à l’habitat d’être orienté vers la production
massive de logements, avec objectif d’atteindre des résultats quantitatifs ; sans se soucier et se
préoccuper du résultat qualitatif de l’habitat et son adéquation avec l’environnement naturel,
au mode de vie et modèle culturel de la famille algérienne.
44

Pour satisfaire et répondre à cette demande, des promoteurs privés et publics ont pris en
charge la production du logement dans ce secteur, mais cette démarche n’a pas mené à une
solution adéquate car la production du logement est caractérisée par une lenteur dans le cycle
de production qui est systématiquement supérieur à une année, en élargissant le temps de
reprise de l’offre à la demande de logement.
L’habitat haut standing :
Comme il est cité précédemment, l’habitat haut standing est le logement haut de gamme qui
répond aux nouvelles exigences du confort et se réfère à un immeuble de luxe fournissant un
service de qualité
Plusieurs paramètres et exigences, peuvent être pris en compte pour le qualifier ainsi, qui sont
les suivants:
 Les paramètres du haut-standing :

- La densité et le coût du foncier.
- Le statut du quartier et la localisation du site.
- La participation de l’usager et la transparence avec la clientèle dans toute étape
concernant son futur logement (financement, conception, matériaux de construction,
qualité technique, aménagements extérieurs…etc.).
- La présence des équipements supplémentaires (climatisation, téléphone, interphone,
des pièces équipées...)
- Un environnement et aménagements extérieurs de qualité.
- La qualité architecturale du projet, qualité des matériaux utilisés, le confort visuel et
l'isolation phonique et thermique.
- De grandes superficies.
- Une esthétique particulière.
 Les exigences du haut-standing :

- Des exigences de Sécurité.
- Des exigences de Durabilité.
- Des exigences de Confort.
Les espaces communs :
- Les espaces extérieurs doivent être aménagés en esplanade, aires de jeux, espaces
verts et lieux de détentes pour garantir un environnement de qualité, entretenu par des
agents de maintenance et conservation des lieux et des jardiniers.
- La sécurité du quartier est garantie par les gardiens de surveillance et des vigiles.
Composition de l’espace du logement :
- Un grand hall d’entrée et de distribution :

 L'ouverture de la porte d'accès est obligatoirement vers l'extérieure
45

 Un emplacement doit être réservé pour des rangements de 1 à 2m² selon la

taille des logements.
- Un séjour :
 Il doit être disposé à l'entrée, de façon qu'un visiteur éventuel puisse y accéder
directement, sans passer par des espaces réservés à la vie intime.
 Il est prolongé d'une loggia, un balcon ou une terrasse.
 Sa surface moyenne varie de 22m² à 30m² en haut standing, selon la taille du
logement.
- Une cuisine :
 En plus de ses fonctions habituelles, elle doit offrir un espace de repas.
 Sa surface doit être au minimum 14m² en haut standing.
- Des chambres :
 Leur surface doit être au minimum 14m² en haut standing.
 Le rapport de leurs dimensions et la disposition des ouvertures doivent
permettre un taux d'occupation maximum.
- Une salle de bain :
 Sa surface minimum est de 5m² en haut standing.
 Elle est équipée obligatoirement d'une baignoire, parfois douche ou jacuzzi, un
lavabo et un bidet.
- Un WC :
 Sa surface minimale est de 1,20 m² en haut standing.
- Une buanderie :
 Sa surface minimale est de 1,20 m² en haut standing.
 Un emplacement doit être réservé pour une machine à laver standard et d’un
sèche-linge.
- Un séchoir.
- Des terrasses ou des balcons.
Les recommandations :
- L’utilisation des matériaux de construction de qualité non seulement à l’intérieur des

logements mais aussi à l’extérieur, comme dalle de sol ou marbre au sol, carreaux de
céramique ou faïence en cuisine et salle de bain, fenêtres et portes en bois massif …
- Matérialisation du maximum de confort, en hiérarchisant les espaces du public jusqu'à
l’espace privé, pour garantir l’intimité.
- Conception d’un sas qui s’ouvre sur les chambres constituant la partie privative et
familiale du logement.
- Conception et réalisation des parois extérieures pour recevoir un ensoleillement
minimal, réduire les déperditions thermiques, exploiter l’éclairage naturel et assurer le
confort.
- L’orientation des fenêtres à l’ouest et à l’est, doivent être réduites à la superficie
minimale permettant un éclairage et une aération suffisante….
46

1. Présentation du cas général :

L’habitat intégré est une mixité de fonctions, dominé par le logement ; associé à une
diversité d’activités économiques, commerciales, services et équipements…, pour favoriser la
création d’emplois, renforcer les filières économiques, le développement urbain et
économique, le développement de l’entreprenariat et l’attractivité du territoire…
Cet habitat est considéré donc comme un élément majeur de l’attractivité qui peut animer
les quartiers des villes littorales car la ville littorale est la vitrine du pays, attirant les touristes
et montrant le statut social de cette dernière; il nécessite aussi une architecture spéciale et un
aménagement particulier des espaces extérieurs qui résident dans :
- l’utilisation des matériaux de construction adéquats avec le traitement des façades des villes
littorales.
- le choix d’un site d’implantation éloigné du bord de la mer, pour éviter le risque d’humidité
et réduire les dispositions au phénomène d’érosion.
- et une bonne orientation de la partie jour de l’habitat vers le côté de la mer, pour bien
profiter de la vue.
L’habitat intégré permet aussi d’obtenir une mixité programmatique fonctionnelle et sociale
au sein du tissu urbain qui est devenu depuis quelques temps l'objet principal des nouvelles
politiques d’habitat, il organise l’espace en permettant le rééquilibrage de la ville pour objectif
de créer des quartiers équilibrés qui mêlent différentes fonctions et toute la diversité humaine,
sociologique et culturelle.
La mixité programmatique consiste alors à aménager un quartier en mettant de façon

équilibrée à disposition de différentes classes d’habitants le logement, commerces, services,
équipements culturels, de loisirs et de détente…
47
II.2. THEMATIQUE SPECIFIQUE : LA PARTICULARITE DE L’HABITAT INTEGRE EN MILIEU LITTORAL DANS SON ASPECT ARCHITECTURAL ET URBAIN ET SA MIXITE PROGRAMMATIQUE
- La mixité programmatique :
La mixité programmatique fait désormais l’unanimité dans les villes d’aujourd’hui, car une ville diffuse, coupée en morceaux, ce n’est plus une ville, ce concept, appelé aussi mixité urbaine, consiste à organiser
l'espace permettant le rééquilibrage des fonctions de la ville et l’interaction entre ces habitants.
Cette mixité garantie d’une part un intérêt social, pour générer des rapports et liens sociaux conviviaux et d’une autre part un intérêt économique par la diversité des quartiers, parcelles ou édifices avec différents types
d'activités, ainsi permettant l’interpénétration (activité / habitat / services) avec des lieux d’échanges et de partage entre habitants.
1. La mixité fonctionnelle :
La mixité fonctionnelle est devenue une nécessité pour la dynamique de la ville d’aujourd’hui, qui repose sur l’intégration des activités économiques, liée à une ambition d’introduction d’un environnement
multiculturel et multifonctionnel envisagé d’une manière globale dans les villes, adapté au développement urbain.
Ce concept forme un élément majeur de l’attractivité d’un territoire car outre son rôle économique, il contribue aussi à l’animation des quartiers par l’implantation des services, commerces et des équipements de
proximité afin de revaloriser les zones résidentielles pour effacer l’image des cités dortoirs, offrir le confort aux habitants avec une liberté de circuler dans leur lieu de vie.
Elle est mobilisée pour renforcer l’attractivité des investissements dans le secteur du logement par rapport à celle des investissements dans le secteur d’activités, dans une ville où les activités économiques sont
dominées par les activités tertiaires, pour but de créer une cohérence entre l’ habitat, l’emploi et le commerce.
Finalement cette mixité favorise la diversité d’activités de manière à créer une articulation et harmonisation des formes urbaines pour satisfaire les besoins fondamentaux des habitants et faciliter leur vie quotidienne.
 Mixité fonctionnelle par quartier ou par îlot :
La mixité fonctionnelle dans chaque quartier urbain devient désormais une nécessité, pour faciliter la vie quotidienne de ses habitants, l’objectif étant de pouvoir mêler différentes fonctions urbaines à l’échelle des
quartiers, tout en favorisant une diversification des activités et de l'habitat dans une perspective de croissance cohérente d'habitat, d'emplois et de commerce.
Il faut donc «un peu de la ville partout dans la ville», pour mieux répondre aux exigences de l’habitat contemporain en ville.
Figure 21: Vue sur le cas de la mixité fonctionnelle par ilots ou par quartier :
48
Figure 22 : Vue sur un exemple d’une mixité fonctionnelle par quartier : cas du quartier « Les Quais d’Arenc » à Marseille en France.
- La 1ère image illustre la mixité fonctionnelle du quartier Les Quais d’Arenc, à Marseille en France, composé de 4 tours avec une diversité de
programme entre des bureaux, des logements et des commerces, le bâtiment A et B : 47 000 m² utilisé en bureaux, bâtiment C : 13 000 m²
d’hôtelleries et bâtiment D : 17 000 m² en logements, qui proposent aussi plusieurs autres activités dans chacune des tours.
- La 2ème image présente la tour (Le Balthazar), de 8 niveaux sur 31 mètres de hauteur, orienté face à la mer, qui offre 8 900 m² utilisé en bureaux,
avec 2 commerces en pied de l’immeuble et 150 places de stationnement, signé Roland Carta.
- La 3ème image montre la tour (Marseillaise), qui s’implante à l’extrémité des quais d’Arenc, s’élève à135 mètres de haut, soit 31 étages, pour 35 000
m² utilisés en bureaux, 2 800 m² en restaurant interentreprises, 3 commerces en pied d’immeuble et 350 places de stationnement, conçu par
l’architecte Jean Nouvel.
- La 4ème image présente la tour (La Porte Bleue), destinée à l’hôtellerie, proposera sur 17 étages, 200 chambres d’hôtels et 150 chambres de
résidence de tourisme, superposé sur un restartant indépendant, un café et une supérette au rez-de-chaussée, imaginée par l’architecte Jean-Baptiste
Pietri.
- La 5ème image montre la tour (H99), destiné à des logements de standing avec des vues panoramiques sur la ville et sur la mer, de 99m de hauteur
sur 27 étages, compte 149 appartements conçus sur mesure, du T2 au duplex T5,un spa, une salle de sport, une surface commerciale au rez-de-
chaussée et 317 places de stationnement au sous sol , conçu par l’architecte Jean-Baptiste Pietri.
- La 6ème image illustre une placette entre les quatre immeubles des quais d’Arenc, une véritable rue intérieure, éclairée de nuit comme une grande
avenue, bordée de commerces, dont le traitement architectural rappellera celui du quai du littoral. La transparence des rez-de-chaussée de
l’ensemble des bâtiments permettra d’ouvrir la vue sous les passerelles routières, sur le port, et la sur mer.
49
 Mixité fonctionnelle par bâtiment
La mixité fonctionnelle par bâtiment est la superposition de plusieurs fonctions dans un même édifice. Appelé aussi l’urbanisme vertical, Le cas le plus frétant c’est d’organiser les commerces aux étages inferieurs
et de superposer les autres services et logements en dessus, créant un seul bâtiment avec une diversité de programme.
Figue 23 : Vue sur les cas de mixité fonctionnelle par bâtiment.
Figue 24: Vue sur un exemple d’une mixité fonctionnelle par bâtiment : cas du Complexe de jardin Zaferaniye, a Olgooco en IRAN.
- La 1ère image montre une volumétrie du Complexe de jardin Zaferanieh , conçu en

2016 en Iran , d’une superficie de 38 000m², qui propose une diversité dans son
programme avec 64 unités résidentielles sur 12 étage, un entre sol qui contient un
gymnase de 120m², une salle de cérémonie (salle de formation et d’exposition
artisanale) de 160m² et un parking de trois niveaux en sous-sol.
- La 2ème montre les fonctions du rez-de-chaussée entre différentes typologies de
logements et surface commercial et espace à usage communs, comme le cabinet
médical et la salle de rencontre.
- La 3ème image présente le plan du 1er, 2ème et 3ème étage, qui montre des appartements f3
et f4, le projet propose 25 types d’appartements, allant de 220 à 750m² y compris les
grands appartements familiaux et les duplexes sur deux niveaux.
- La 4ème image montre le plan du 10ème étage, qui propose aussi différents types de
logements avec un jardin sur le toit et un salon extérieur.
- La 5ème image montre l’entrée du sous-sol et de l’entresol de l’annexe (le gymnase et
terrain de sport), qui est connecte avec le sous-sol du bâtiment. 50
 Mixité fonctionnelle par étage ou groupement d’unités :
La mixité fonctionnelle par étages ou groupements d’unité est le groupement de chaque activité dans un ensemble d’unités dans un même ilot ou dans un seul étage. Comparée la plupart du temps au macro lot. Le cas
le plus fréquant c’est d’organiser les commerces dans un socle au rez-de-chaussée et de superposer en dessus les autres services et logements sous forme d’unités, créant ainsi une mixité programmatique au projet.
Figue 25 : Vue sur les cas de mixité fonctionnelle par étages ou groupements d’unité :
Figue 26 : Vue sur un exemple d’une mixité fonctionnelle par étages ou groupements d’unité : cas de l’Ilot Mantilla à Montpellier en France.
- La 1ère image illustre une volumétrie de l’Ilot Mantilla, conçu en 2015 à Montpellier, d’une superficie de 32
000 m ², qui propose une diversité programmatique, se compose de 7 bâtiments qui offrent différentes activités
entre hébergements et bureaux, posés sur l’ensemble de lots commerciaux formant un socle en rez-de-
chaussée puis un parking souterrain.
- La 2ème image montre l’ensemble des unités des logements sur une surface de 19 200 m² d’un gabarit entre
R+3 et R+13, proposent 283 logements (entre 220 accessions et 63 sociaux).
- La 3ème image montre la tour des bureaux de R+8 d’une surface de 3500 m ² qui se situe au coin de la rue, le
tout organiser autour d’un vaste cœur d’îlot comprenant près de 2 000 m² d’espaces verts.
- La 4ème image présente la résidence d’étudiants sur une superficie de 3350m² d’un gabarit entre R+3 et R+8,
offre 124 hébergements
- La 5ème image présente la surface commerciale de 5700m² formant un podium en rez-de-chaussée en double
hauteur, en dessous de trois niveaux de sous-sol réservé pour le parking de 738 places de stationnement.
51
2. La mixité sociale :
« On désigne par mixité sociale l’objectif d’une politique sociale visant, par l’élaboration des
Programmes de logement notamment, à faire coexister différentes classes sociales au sein d’une même unité urbaine » ARMAND COLIN (2003).
La mixité sociale est tout d’abord employée pour résorber la ségrégation sociale, ainsi favoriser l’égalité et la solidarité entre les individus et les groupes sociaux, ce concept s'est appuyé sur le constat de l'homogénéité
sociale, qui se traduit par la concentration de la population en difficulté dans les quartiers d'habitat défavorisés qui est jugée néfaste, Notamment par une urbanisation marquée par la sectorisation des espaces (le
zoning), qui limite les connexions entre les différents secteurs et ne favorise pas les relations sociales.
Ce principe est conçu pour renforcer la cohésion sociale par la cohabitation harmonieuse des catégories et classes différents, en outre assurer la paix sociale dans la ville et vivre ensemble aux différentes échelles de la
vie quotidienne.
Ainsi la mixité sociale est la cohabitation de groupes sociaux aux caractéristiques diverses (âge, genre, nationalité, statut professionnel, niveau de ressources, état de santé), sur un même territoire, afin d’équilibrer la
répartition des populations les plus en difficulté sur l’ensemble du territoire urbain, touchant alors dans l’habitat intégré des domaines aussi divers que l’école, l’emploi et la formation, la rue ou les espaces
commerciaux, l’aménagement de l’espace public, les transports, le sport, la culture, les loisirs…
Elle consiste donc à organiser le quartier avec une diversité d’espaces publics adaptés pour la vie en communauté, en lieux de rencontres, d’échanges et d’animation entre les populations d’origines géographiques,
culturelles et de niveaux de vie différents pour une vie sociale de partage.
Figure 27 : Vue sur un exemple de la mixité sociale : Cas du projet « 8 HOUSE » à Copenhague en Danemark.
52
- La 1ère image montre l’exemple du 8 HOUSE ou BIG HOUSE à Copenhague en Danemark. Achevé en 2010 et réalisé par BIG (Bjarke Ingels Group), le
projet présente un exemple idéal de mixité sociale et fonctionnelle, au niveau des espaces communs qui incluent des aménagements extérieurs, au rez-de-
chaussée des commerces, des bureaux au sous-sol, des appartements aux étages et une toiture végétalisée.
- La 2ème image illustre le plan de masse du projet, qui se situe a cote d’un canal, le BIG HOUSE est constitué de deux blocs sépares par un passage de 10 mètres
de large d’une forme d'un chiffre 8, qui se développe en dégradé afin de profiter de la vue panoramique vers le canal et la nature.
- La 3ème et 4ème images présentent l'espace de rencontre et de regroupement des individus, qui se constitue d’espaces verts, d’aires de jeux et de détentes.
- La 5ème, 6ème et 7ème images montrent l’organisation des espaces de services, qui offrent des bureaux, des commerces et des espaces de consommations, au rez-
de-chaussée et au sous-sol et de l’habitat du R+1 jusqu’au 10ème étage, pour garantir la hiérarchisation des espaces, du public jusqu’au privé dans les étages
supérieurs.
- La 8ème et 9ème image montrent une rampe de base en haut qui fait le tour du projet en boucle dédié à la circulation verticale et horizontale, avec des petits
jardins et pistes cyclables, jusqu'au 10ème étage créant un quartier urbain tridimensionnel.
- La 10ème et 11ème images illustrent les plans des appartements et des photos de l’extérieur qui montrent la variété des logements idéals pour différents
personnes (des familles nombreuses, des célibataires et des personnes âgés…).
Conclusion de l’exemple :
Le 8 HOUSE c’est un projet qui favorise la mixité sociale dans ses différentes dimensions, permet aux activités individuelles de trouver leur chemin vers l'endroit le plus idéal dans le cadre commun.
La coexistence des commerces, services et logements est structurée par une hiérarchie dans l’organisation des espaces, du public jusqu’au privé, de bas en haut, où l’on observe un équilibre entre les usages
commerciaux et non commerciaux garantissant ainsi une intimité pour les résidants.
Le projet propose à travers ses 476 logements des appartements de tailles variées, cette diversité dans la typologie d’habitat permet aux personnes des différentes classes sociales et intergénérationnelles de se rencontrer
dans un même endroit. Tous peuvent circuler que ce soit un piéton, un cycliste ou locataire en fauteuil roulant à travers une série de rampes accessibles du rez-de-chaussée jusqu’au dernier étage dans un usage mixte,
rempli de lumière, jardins et de vues panoramiques, cette circulation horizontale et verticale semi privée en boucle autour du complexe est conçue pour recréer la connectivité sociale, la rencontre spontanée et
l'interaction entre voisins.
Le centre du quartier est marqué par deux cours reliées par un passage de 10 mètres de large, aménagées avec soin et accueillent aussi bien la mobilité piétonne que la détente : bancs publics, espaces verts, des aires de
jeux... permettent aux résidences de profiter des espaces extérieurs privatifs et assurent la rencontre et le partage culturel entre eux.
53

- Les différentes fonctions de l’habitat intégré :

Figure 28 : Vue sur les différentes fonctions de l’habitat intégré.
1. Echanges et communication :
 Les bureaux de locations qui seront divers (grands, moyens, petits).
 Les agences (bancaires, assurances, voyage…)
2. Détente et loisirs :
Ce sont les fonctions qui font introduire le public dans l’équipement et qui lui assure la
rentabilité.
 Restaurant.
 Cafétéria.
 Salon de thé.
3. Commerce :
Le commerce est l’une des fonctions principales qui participent dans l’animation et la
vitalité du projet, sous formes de :
 Boutiques.
 Magasins.
 Surfaces locatives.
54

4. Administration :
 Les fonctions libérales : La fonction libérale désigne toute activité professionnelle exercée
par une personne seule et de manière indépendante, elles concernent les services
intellectuels et conceptuels pour le public et non les activités commerciales ou
industrielles.
 Bureau experts comptables.

 Bureau architectes.
 Bureau avocats, notariés.
 Bureaux opticiens.
 Cabinet médecine.
 Cabinet dentistes…
 Sièges d’entreprises : Pour les sièges d’entreprises et d’administration, ces espaces sont
des surfaces de location avec leurs différentes tailles et grandeurs, ces derniers peuvent
accueillir les différentes formes d’organisations ou d’associations.
 Bureaux d’organisme privé, forme de siège ou antenne.
55

a. Aspect urbain de l’habitat intégré en milieu littoral :

L’espace urbain de l’habitat intégré en milieu littoral est aussi important que l’espace
intérieur, et plus exploité par rapport à d’autres régions pour sa richesse.
 L’implantation de l’habitat :
- L’implantation de l’habitat loin du rivage suivant la tendance du milieu littoral pour éviter
les risques des phénomènes naturels et leurs dégâts (érosion, tsunami, remontée d’eau …).
- L’implantation judicieuse de l’habitat pour permettre un bon apport solaire, une bonne
aération, et une bonne qualité du logement (rapport du voisinage, le confort, vues sur la
mer...).
Figure 29 : Vue des exemples de l’implantation de l’habitat en milieu littoral :
- La 1ère image montre l’implantation de la tour d’habitat (Odéon) à Monaco, un peu loin du rivage pour éviter les
risques des phénomènes naturels et leurs dégâts.
- La 2ème image montre les maisons à la ville de Lisbonne en Portugal, qui sont implantées loin de la mer pour éviter
les risques des phénomènes naturels.
 Les espaces et aménagements extérieurs :

- Le regroupement des fonctions et services aux niveaux inférieurs des bâtiments facilite
les tâches de la vie quotidienne et réduit les surfaces construites du foncier.
- L’aménagement des terrasses (terrasses urbaines et esplanades) en espaces de
consommation, de détente et de jeux permet de bénéficier des richesses des villes
littorales.
- L’aménagement des espaces verts et l’implantation des arbres garantissent la fraîcheur de
l’air.
- L’Animation des boulevards urbains.
- L’aménagement des percées fait profiter des vues vers la mer.
- L’utilisation des grands passages aménagés permet d’éviter l’effet de venturi.
- L’utilisation des gabarits en harmonie permet d’éviter l’effet de Wise.
56

Figure 30 : Vue sur les espaces et aménagements extérieurs de l’habitat en milieu littoral :
- La 1ère image montre un projet d’habitat à Montpellier regroupant les services et commerces au niveau du
rez-de-chaussée, ce qui permet de réduire les surfaces construites aux zones littorales, et d’animer le
boulevard urbain.
- La 2ème image montre une percée vers la mer dans la ville de Barcelone.
- La 3ème image montre la tour Odéon à Monaco, qui est aménagée avec une terrasse urbaine, des espaces
verts en pied de la tour et des lieux de divertissement et de détente sur le toit pour profiter des vues
panoramiques vers la mer.
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b. Aspect architectural de l’habitat intégré en milieu littoral :
 L’orientation des logements :

- L’orientation du logement en milieu littoral doit prendre en considération certains critères:
 Les sens des vents dominants pour orienter la cuisine et sanitaire par exemple
contre les vents dominants pour éviter le retour des odeurs.
 L’utilisation des rayonnements solaires pour chauffer le bâtiment naturellement
ou pour la nécessité de s’en protéger afin d’éviter la surchauffe et aussi profiter
de la durée d’ensoleillement.
 La lumière du jour pour profiter de l’éclairage naturel.
 L’ombre pour permettre le refroidissement des pièces le soir et pour garder la
fraîcheur à l’intérieur.
 Les vues qui donnent sur la mer.
- L’orientation de la partie jour des logements vers la mer pour profiter des vues
panoramiques.
Figure 31 : Vue sur l’orientation des logements en milieu littoral, cas du projet Odéon à Monaco (France) :
 La 1ère image montre l’exemple de la tour Odéon à Monaco en France, dessinée par l'architecte Alexandre
Giraldi, développée avec des boutiques et des bureaux au rez-de-chaussée, la tour offre, avec l’orientation de
ses deux ailes réunies et reliées avec un noyau central, un maximum de vue sur mer.
 La 2ème image montre le plan des appartements du 28ème étage de la tour Odéon, offrant un double panorama
sur la plage du Larvotto et la ville, depuis des grands séjours pour profiter de la vue panoramique vers la
mer.
58

 Forme et volumétrie :
L’adaptation de la forme de l’habitat à une architecture visuelle du littoral pour la façade

maritime :
- L’utilisation des formes organiques et fluides qui renvoient à une métaphore de

l’environnement littoral, renforçant le rapport entre le projet et le site.
- L’utilisation des formes aérodynamiques avec des brises vents et pare-soleil naturels et
artificiels contre le soleil et les vents.
Figure 32 : Vue sur la volumétrie de l’habitat en milieu littoral, cas du projet Odéon à Monaco
(France) :
- La 1ère image montre l’utilisation d’une forme fluide dans le socle de la tour Odéon pour marquer l’entrée,
rappelant la forme de la vague et renforçant ainsi le rapport entre le projet et la mer.
- La 2ème image montre la forme aérodynamique de la tour Odéon qui propose une forme originale.
L’architecte a opté pour cette forme, à la fois pour une typologie de gratte-ciel, mais aussi pour un marquage
fort avec l’environnement littoral.
59

 Les ouvertures :
- L’utilisation des grandes ouvertures et baies vitrées avec un emplacement adéquat pour un
bon éclairage naturel, une bonne exploitation de l’ensoleillement, une ventilation et
aération agréable ainsi qu’une vue panoramique sur la mer, pour permettre au logement
d’exploiter les richesses du littoral.
- L’utilisation des moucharabiehs et des brises solaires pour permettre le refroidissement du
logement tout en protégeant les pièces des rayonnements solaires.
- L’orientation du maximum des ouvertures vers la mer pour la vue panoramique.
- L’aménagement des balcons, terrasses et loggias vers la mer pour profiter du soleil et des
vues.
Remarque : Les performances des ouvertures recherchées à atteindre varient au cours de la
journée et d’une saison à une autre.
Figure 33 : Vue sur les ouvertures de l’habitat en milieu littoral, cas du projet Odéon à Monaco (France) :
- La 1ère image montre un plan de la tour Odéon proposant de grandes baies vitrées sur toute la façade qui fait
face à la mer, aménagées avec des balcons, pour profiter du soleil et du maximum des vues vers la
méditerranée.
- la 2ème image montre l’intérieur des espaces
- la 3ème la 4ème image montrent les balcons des logements et une terrasse aménagée sur le toit de la tour,
offrant une vue panoramique vers la mer.
60

 Les façades :
 Le traitement de façades :
- La création d’un jeu de volumes et décrochements sur la façade avec une diversité de
formes géométriques (forme en dégradée, forme courbée…) pour assurer un certain
confort (aération, ventilation, éclairage naturel…) du bâti.
- L’utilisation des façades caractérisées par une transparence en termes de matériaux et
d’organisation du plein et du vide.
- L’utilisation des ouvertures pour profiter de la vue, et bénéficier de l’aération et de
l’éclairage…
- Un traitement de façade doté de protections fixes tels les auvents, les brises solaires, pare-
soleil…pour assurer la protection des rayonnements solaires et éviter la surchauffe du
bâtiment.
 Pare-soleils horizontaux : permettent l’ombrage des façades orientées au sud et au
nord à midi, ils sont inefficaces sur les façades orientées à l’est et à l’ouest.
 Pare-soleils verticaux : protègent les murs extérieurs de l’ensoleillement direct et
permettent la ventilation au long de la paroi du bâtiment.
- Figure 34 : Vue sur les façades de l’habitat en milieu littoral, cas du projet Odéon à Monaco (France) :
- La 1ère et 2ème images montrent la tour Odéon qui adopte une forme courbée en bas, disposée des éléments
architecturaux en haut, avec un calepinage des balcons en forme de vagues irrégulières, créant un côté
dynamique sur les façades, le noyau central comporte un traitement particulier et rythmé, par l’intermédiaire
d’un maillage structuré de sérigraphie venant l’habiller et le marquer par rapport aux deux ailes de la tour.
- La 3ème et 4ème images illustrent la transparence de la façade, par son traitement avec des baies vitrées le
long de la tour, pour bénéficier de l’éclairage et des vues panoramiques.
61

 Couleurs :
- L’utilisation des couleurs claires sur les façades, souvent le blanc et le bleu qui sont les
plus utilisés dans les villes littorales du bassin méditerranéen, la couleur blanche pour
refléter la lumière du soleil et la couleur bleue pour l’intégration environnementale
rappelant la mer.
- Figure 35 : Vue sur la couleur des façades de l’habitat en milieu littoral, cas du projet Odéon (France) :
- La 1ère et 2ème images montrent la tour Odéon qui

propose des changements de traitement, offrant
deux couleurs à la façade, la couleur blanche pour
refléter la lumière du soleil et la couleur bleue pour
rappeler la mer, ce qui garantit la transparence du
projet.
 Matériaux et techniques de construction :
L’utilisation des matériaux de constructions adéquates aux contraintes inhérentes des villes
littorales, en prenant en considération la nature agressive du climat du littoral et ses aléas (le
soleil, les vents, l’humidité, la pluie et les airs salins) qui nécessitent :
- l’utilisation de matériaux souvent durables et résistants à l’air marin, non oxydables

comme (la pierre, la brique, le béton, le béton cellulaire, béton-fibre, la tuile, les panneaux
isolés, l’aluminium, l’acier galvanisé ou PVC, le bois imputrescible et le verre
renforcé…).
 Le bois : bonne isolation thermique et phonique, bonne durabilité et bonne
tenue de peinture.
 Le métal ; durabilité illimitée si l’on sait contourner les problèmes de
corrosion et structure facile à concevoir.
62

 Le béton : résistant et durable même dans l’environnement extrême, il offre

une grande liberté de formes et d’aspects.
 Le verre : garanti la transparence des façades et l’éclairage naturel.
- l’utilisation de la chaux pour la couleur blanche de la façade offre une meilleure réflexion
solaire.
- L’utilisation des peintures anti-humidités, hydrofuges, peinture pliolite et le vernis marin.
- L’utilisation d’un enrobage conséquent pour protéger les aciers de la corrosion et éviter
l’utilisation de ce dernier sur la façade sans protection.
- L’utilisation des façades végétalisées.
Figure 36: Vue sur les matériaux de constructions.
63

- Etude d’exemples :
 Etude d’exemple 1 : Cas du quartier Casablanca Marina (Maroc) :
 Situation :
Le quartier se situe au Maroc, à Casablanca dans le secteur du port de Casablanca.
Figure 37: Vue sur la situation du quartier Casablanca Marina (Maroc) :
 Description du projet :
Casablanca Marina figure parmi les grands projets de développement du Maroc, c’est le futur
pôle multifonctionnel conçu au centre de Casablanca ouvert sur la baie.
Ce projet prévoit au total, quatre structures : le secteur Marina, le secteur Remblas, le secteur
jardins de la Grande Mosquée et le secteur Portes Océanes sur 450 000m².
Il présente une grande diversité d’activités, proposant des hôtels, des bureaux, des
commerces, des logements de haute qualité, intégrant toutes les conditions de confort visuel,
spatial et technologique, et des loisirs et avec un port de plaisance et une corniche piétonne
tout le long du front de mer.
Casablanca Marina s’inscrit dans une stratégie d’animations du front de mer par la
revalorisation de l’ensemble du secteur pour donner un nouvel élan au positionnement
touristique et économique de la baie de Casablanca
Figure 38 : Vue sur quartier Casablanca Marina (Maroc) :
64

 Composition du projet :
Le projet se compose de quatre secteurs, dans lesquels sont insérés des programmes mixtes,
avec des logements, des bureaux, des commerces et des espaces de détente et de loisir.
Figure 39: Vue sur le plan de masse du quartier Casablanca Marina (Maroc) :
- La 1ère image illustre la mixité fonctionnelle dans le plan de masse du projet « Casablanca marina » au
Maroc, qui se compose de plusieurs secteurs et chaque secteur de plusieurs ilots offrant une diversité de
programmes entre : 164 800m² de bureaux (35%), 131 200m² de logements (28%), 86 700m² de commerces
(19%), 54 400m² d’hôtelleries (12%) et 30 900m² d’équipements (6%).
- La 2ème image illustre le plan de masse du projet « Casablanca marina » qui montre la localisation des
activités dans les secteurs, entre verdure, loisir, résidence, affaire, vente et tourisme.
65

Figure 40: Vue sur le secteur « Marina » :
- La 1ère image illustre le secteur « Marina », qui offre une mixité fonctionnelle dans chaque ilot.
- La 2ème image montre des vues sur l’ilot C2 proposant un port de plaisance avec des commerces de 4598 m²,
un club nautique de 1597m², une école de voiles de 496m² et une capitainerie de 537m².
- La 3ème image présente des vues sur l’ilot C proposant un hôtel 5* de luxe (cet hôtel compte 136 chambres,
14 suites, un centre d’affaire et de conférences, un Spa, une piscine et des restaurants) ainsi que des vues sur
l’ilot C4 proposant un showroom de 3000m².
66

- Figure 41: Vue sur le secteur « Ramblas » :
- La 1ère image illustre le secteur « Ramblas », qui offre une mixité fonctionnelle dans chaque ilot.
- La 2ème image montre des vues sur l’ilot C1 qui propose un palais de congrès de 20 000m² (avec une salle
plénière de 2200m², hall d’exposition de 5000m², salles de commissions, auditorium, espaces de restaurants
et un parking souterrain de 350 places), une tour d’hôtel d’affaire « le Marriott 5*» de 350 clés et une place
publique.
- La 3ème image montre des vues sur l’ilot B2 qui propose une tour hôtel 4* de 37 500m² sur 29 étages (avec
un centre d’affaire et de conférence , un spa, fitness, piscine et un restaurant), et des vues sur l’ilot B2 qui
propose un centre commercial dont 58000m² consacrés au commerces et 18 000 m² utilisé en bureaux et un
parking au sous sol de 1600 places.
67

- Figure 42: Vue sur le secteur « les portes océanes » :
- La 1ère image illustre les ilots du secteur « les portes océanes » qui offrent une mixité fonctionnelle dans chaque
ilot.
- La 2ème image montre des vues sur l’ilot A2 proposant 3 tours de R+9 à R+16 à usage d’habitation haut-standing
nommées « Les Turquoises » de 43 340 m², 2 tours de R+8 et R+5 à usage de bureaux de 11 894 m² et un sous-sol
sur deux niveaux de 850 places conçus par l’architecte Abdelaziz LAZRAK
- La 3ème image montre des vues sur l’ilot A3 proposant 3 tours de R+9 à usage bureaux de 29 000m² avec
plateformes communes en annexe de R+5 et deux niveaux de parking en sous-sol de 300 places de stationnement
conçu par l’architecte Saad BENKIRANE.
68

- La 4ème image montre des vues sur l’ilot A4, qui propose 2 tours de R+16 à usage d’habitation haut-
standing intégré nommé « Les Océanes » de 110 logements en 38 830 m² et commerce au niveaux
inférieurs, 1 tour de R+9 à usage de bureaux de 16 100 m² et un sous-sol sur deux niveaux avec 360
places de stationnement, conçu par l’architecte : Sijil MASSI
- La 5ème image montre des vues sur l’ilot A5, qui propose 2 tours de R+14 et R+12 à usage de bureaux
nommé « les tours Crystal » de 47 046 m², avec gallérie commune de commerce et un sous-sol de deux
niveaux avec 390 places de stationnement, conçu par l’architecte : Omar ALAOUI
- La 6ème image présente des vues sur l’ilot A6 de 105 000m², qui se compose de deux parties,
 A6-2 : propose quatre Tours de logement haut standing de 27 000m² (115 appartements sur
R+14).
 A6-1 : propose une Tour d’affaire nommée « Atlantic » de 78 000m² de bureaux, d’une hauteur de
100m en R+28 et deux niveaux de sous-sol de 1000 places de stationnement avec une place
publique.
69

 Figure 43: Vue sur le secteur « jardin de la mosquée » :
- La 1ère image illustre les ilots du secteur « jardin de la mosquée », qui se compose de trois parties
offrant des espaces de loisirs et de détente.
- La 2ème image présente des vues sur le secteur « jardin de la mosquée » d’une superficie de 710 000m²,
proposant :
 Un grand jardin, dans la partie deux.
 Une place publique avec des boutiques de souvenirs, dans la partie trois
 Et un bassin de phoques, des aquariums de différentes tailles, Forêt tropicale sous dôme et un
restaurant dans la partie quatre.
 Figure 44: vue sur la promenade maritime du projet:
70

 Etude d’exemple 2 : Cas de la tour H99
 Situation :
Le projet se situe en France, à Marseille dans le secteur d’Euro-méditerranéen, qui s’inscrite

dans le projet du quartier les Quais d'Arenc, situées dans une zone très dynamique proche du
port de Marseille, entre le Silo et la tour CMA CGM, entre les deux bras de la passerelle
autoroutière A55.
- Figure 45: Vue sur la situation de la tour H99 :
Figure 46 : Vue sur le quartier les Quais d'Arenc :
71

- Nom du projet : tour H99 (Les Quais d'Arenc)

- Lieu : Marseille (France)
- Usage : logement standing et services
- Maitre d’œuvre : Jean-Baptiste Pietri
- Maître d’Ouvrage : SAS Suède Marseille Constructa
- Surface : 18 000 m²
- Hauteur : 99m
- Nombres d’étages : 27 étages
La tour H99 est un projet de gratte-ciel à Marseille, qui s’inscrit dans le cadre du projet des
Quais d'Arenc, l’un des sites phares du quartier d’Euro-méditerranéen, qui comporte aussi
deux autres tours, l’une de logements et l’autre de bureaux.
H99 propose de nouvelles typologies conçues en fonction de leur orientation, ainsi que
l’intégration dans la verticalité de fonction de services type sport et espaces communs, dans
une stratégie d’habitat intégré.
L’édifice de 99m² d’hauteur d’où son nom est inspiré, compte 149 logements destiné à des
logements de standing avec vues panoramiques sur ville et sur mer, 317 places de
stationnement, showroom, salles de gym, spa, deux piscines et un bar panoramique…
Figure 47 : Vue sur la tour H99.
72

 Composition du projet :
Le projet se compose de trois volumes superposés, entre lesquels sont insérés des programmes
et des logements atypiques, unis par une façade comme ‘’un voile’’
Figure 48: Description de chaque volume de la tour H99
Le volume City View ou Le bloc Sea View propose Le volume Sky View
vue sur la ville et le jardin, des surfaces plus propose des surfaces plus
offre des surfaces du T1 au généreuses, du grand T3 spacieuses, du grand T4 au
T3, de 52 à 96 m². Pied-à- au T4. Situés entre 43 et duplexe T5. Situés entre
terre ou maison de ville, 70 mètres de hauteur, ses 70 et 99 mètres de hauteur,
les logements disposent appartements garantissent, ses appartements
tous d’un espace de vie quelle que soit leur garantissent, quelle que
extérieur, loggia, balcon orientation, une vue soit leur orientation, des
ou terrasse. exceptionnelle. Les T4 vue panoramique vers la
situés à l’ouest dévoilent mer, la ville et ciel. Les T4
Dès le 1er étage, à 11 une vue panoramique sur
mètres de hauteur, les situés à l’ouest dévoilent
la Méditerranée. une vue panoramique sur
premières vues que l’on
tout le port de Marseille.
aperçoit de City View sont Chacun des appartements
celles du Parc d’Euromed est équipé d’une suite Les appartements sont
Center, des Docks et du parentale spacieuse offrant équipés d’une suite
centre-ville historique. une vue sur la mer ou sur parentale spacieuse d’une
Rapidement, les étages les la ville, d’une salle d’eau salle de télé et d’un grand
plus élevés permettent et d’un walk-in closet séjour offrant une vue sur
d’embrasser du regard la entièrement aménagé. la mer et la ville.
mer et l’horizon.
73

 Etude des plans :
Figure 49 : Vue sur le plan de masse.
- La 1ère image montre le plan de masse globale du quartier les Quais d’Arenc, avec les trois autres
tours du projet [tour Balthazar(A), tour La Marseillaise(B) et tour Horizon(C)], la tour (D) est la
tour H99.
- La 2ème image montre le plan de masse de la tour H99.
74

Figure 50 : Vue sur le rez-de-chaussée et le sous sol de la tour.
- La 1ère image montre une coupe de la tour H99, qui contient un sous-sol de 6 niveaux avec 317 places de
stationnement et un rez-de-chaussée en double hauteur à usage de commerce.
- La 2ème image montre le plan du rez-de-chaussée de la tour, qui contient une surface commerciale et un
grand hall d’entrée pour les résidents qui donne sur un espace central pour la circulation vertical privé.
- La 3ème image illustre le show-room de l’espace commercial.
- La 4ème image illustre un hall d’entrée aménagé pour accueillir les visiteurs et les habitants.
75

- Figure 51 : Vue sur deux petits appartements T1 du 8ème étage de CITY VEW :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement T1 City view au 8 ème étage, qui offre une surface de 23m²,
qui propose un séjour et cuisine en open-space, elle dispose d’un balcon avec une vue vers la ville.
- La 2ème image montre le plan d’un appartement T1 City View au 8ème étage, qui offre une surface de 26m²,
qui propose un séjour et cuisine en open-space, elle dispose d’un balcon avec une vue qui donne sur un
jardin.
- La 3ème image présente l’emplacement de l’étage où se trouvent les appartements (8 ème étage).
- La 4ème image présente l’emplacement du plan des appartements dans la cellule.
76

- Figure 52: Vue sur un appartement T1 du 8ème étage de CITY VEW :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement T1 City view au 8ème étage, qui offre une surface de 36.8m²,
qui propose un séjour et cuisine en open-space, elle dispose d’un balcon de 4.5m² avec une vue vers la ville.
- La 2ème image présente l’emplacement du plan de l’appartement dans la cellule.
- La 3ème image présente l’emplacement de l’étage où se trouve l’appartement (8ème étage).
77

- Figure 53: Vue sur un appartement T2 du 9ème étage de CITY VEW :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement T2 City view au 9ème étage, qui offre une surface de 53.1m²,
qui propose un séjour et cuisine en open-space, à cote d’une suite, les 2 espaces disposent d’un balcon
chacun de 3.4 et 1.8 m² avec une vue vers la ville.
78

- Figure 54: Vue sur un appartement T3 duplexe du 6ème et 7ème étages de CITY VEW :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement T3 duplexe City view au 6 et 7 ème étages,
qui offre une surface de 71.9m², qui propose un séjour et cuisine en open-space au
rez-de-chaussée avec un espace de vie extérieur: loggia de 18.8m² avec vue sur la ville
et vers la mer.
- La 2ème image montre le plan de l’étage du duplexe, avec un espace nuit composé
de deux chambres disposant d’un balcon de 17.6m² avec une vue sur la ville et vers la mer.
- La 4ème image présente l’emplacement des étages où se trouve l’appartement
(6 et 7ème étages).
79

- Figure 55 : Vue sur un appartement T3 du 18ème étage de SEA VEW :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement T3 Sea view au 18ème étage, qui offre une surface de 93.2 m²,
qui propose un séjour et cuisine en open-space avec des baies vitrées et un espace extérieur : loggia de 8.5m²
qui donne une vue sur un jardin.
- La 4ème image présente une vue axonométrie sur l’intérieur
80

- Figure 56: Vue sur un appartement T4 du 15ème étage de SEA VEW :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement T4 Sea view au 15ème étage, offre une surface de 145.8 m²,
qui propose quelle que soit l’orientation pour tout les espaces, avec leur baies vitrées une vue panoramique
sur la mer, ainsi qu’une vue sur la ville.
- La 4ème image présente une vue axonométrie sur l’intérieur, l’appartement est aménagé d’une suite spacieuse
et deux autres chambres avec une vue vers la mer et la ville.
81

- Figure 57 : Vue sur un appartement T4 du 22ème étage de SKY VEW :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement T4 Sky view au 22ème étage, offre une surface de 126.1 m²,
qui propose quelle que soit l’orientation pour tous les espaces, avec leur baies vitrées une vue panoramique
sur la mer, ainsi qu’une vue sur la ville.
- La 4ème image présente une vue axonométrie sur l’intérieur, l’appartement est aménagé d’un séjour et
cuisine en open-space, de part et d’autre une suite et une chambre avec une vue panoramique sur tout le port
de Marseille et une autre chambre avec une vue sur ville..
82

- Figure 58: Vue sur un appartement T5 duplexe du 25et 26ème étages de SKY VEW :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement T5 duplexe Sky view au 25 et 26 ème étages, qui offre une
surface de 160m², propose un grand séjour et un salon TV en open-space au rez-de-chaussée avec une
grande terrasse extérieur: de 32.2m² avec vue une sur la ville et la mer.
- La 2ème image montre le plan de l’étage du duplexe, avec un espace nuit composé de deux chambres et une
suite parentale spacieuse avec une vue sur la ville.
- La 3ème image présente l’emplacement des étages où se trouve l’appartement (25 et 26ème étages).
- La 4ème image présente l’emplacement du plan du rez-de-chaussée de l’appartement dans la cellule.
- La 5ème image présente l’emplacement du plan du 1er étage de l’appartement dans la cellule.
83

- Figure 59 : Vue sur l’étage panoramique de la piscine du 10ème étage.
- La 1ère image montre le plan du 10ème étage, qui offre différents services pour les habitants, propose une salle de sport
de 110 m² avec des grands baies vitrées qui donne sur la ville et sur la mer, un spa de 110m² avec une piscine et une
grande terrasse de 114m² avec une piscine et un bar de 42m² orienté vers la mer avec vue panoramique .
- La 2ème image présente l’emplacement des différents services dans la cellule, qui contient un spa, une salle de sport et un
bar avec piscine panoramique
- La 3ème image présente l’emplacement de l’étage où se trouvent les services (10ème étages).
- La 4ème image montre une vue en 3D de la piscine panoramique et la salle de sport.
84

Figure 60 : Vue intérieur sur les logements :
- Le 1èr image présente l’emplacement des étages

où se trouvent les appartements.
- Le 2ème image montre une vue intérieure sur le
séjour qui dispose d’un espace de vie extérieur,
une chambre aménagée avec un dressing, les deux
avec de grandes baies vitrées pour profiter de la
lumière et des vues sur la ville, et une vue vers
l’extérieur de l’appartement du bloc CITY VIEW.
- La 3ème image montre une vue intérieure sur un
séjour spacieux en open-speac avec la cuisine, qui
offre des grandes baies vitrées pour profiter de la
vue panoramique vers la mer, et une vue vers
l’extérieur de l’appartement du bloc SEA VIEW.
- La 4ème image montre une vue intérieure sur un
séjour spacieux en open-speac avec une cuisine
aménagée qui propose des grandes baies vitrées
pour assurer la transparence entre l’intérieur et
l’extérieur, et une vue vers l’extérieur de
l’appartement du bloc SKY VIEW.
85

Figure 61 : Vue intérieure sur le 10ème étage :
- La 1ère image montre la salle de sport qui offre une vue panoramique vers la mer avec ses grandes baies
vitrées, elle est accessible aux seuls résidents de H99. A l’intérieur l’espace propose une la salle de fitness,
un bassin chauffé et un sauna.
- La 2ème et 3ème image présente une terrasse panoramique situé au 10ème étage, à 38 mètres de hauteur,
avec un bar, une piscine panoramique et un solarium avec un jacuzzi, qui offre une vue sur la mer et tout le
port de Marseille.
 Façades : Figure 62
- La 1ère image présente Les deux façades latérales de la

tour H99, qui sont comme un voile qui unit les 3
volumes, pensés en fonction de l'ensoleillement, du vent
et de l'air marin, proposent des baies vitrées et loggias
pour que tous les logements profiter des vues extérieurs.
- La 2ème image montre la façade principale, qui est
orientée vers l’ouest, fait face à la mer, offre sur toute sa
surface des baies vitrées pour profiter de la vue
panoramique tant sur la ville, la mer ou le ciel et une
grande terrasse au niveau du premier décrochage du
volume.
- La tour H99 est adaptée aux notions du développement durable, avec l’utilisation des matériaux
adéquats (béton blanc coulé sur place pour l'enveloppe, bois, inox pour les serrureries et les garde-
corps…) et l’intégration de la performance énergétique, la gestion de l'eau et le cycle de vie du
bâtiment.
86

2. Présentation du cas de l’Algérie :
L’habitat intégré est la diversité des activités, projetées d’une manière globale dans un même
quartier ou bâtiment, dans le but d’une croissance cohérente entre le logement, le commerce,
les services et les équipements d’accompagnements. Néanmoins en Algérie il est représenté
par des commerces intégrés aux rez-de-chaussée des immeubles de l’habitat collectif, non
rentabilisés, qui fait perdre malheureusement sa forme réelle et ses objectifs pour améliorer la
qualité de vie des habitants.
En Algérie, la crise de l'habitat est aujourd'hui, une crise multidimensionnelle complexe qui a
engendré la détérioration de la qualité architecturale du logement et son environnement.
Pendant des décennies la seule préoccupation de l’état était de satisfaire une demande de
production massive de logement, sans se soucier de l’aspect qualitatif de l’habitat ou son
adéquation au mode de vie ou l’impact sur son cadre urbain, ce qui a causé une grande
dégradation des paysages littoraux et pauvreté des aspects architecturaux dus à la
standardisation des modèles de l'habitat sur tout le territoire.
L’habitat intégré est considéré comme une source d’animation urbaine et d’activités
économiques par sa mixité programmatique, qui favorise l’attractivité dans les villes littorales,
négligée en Algérie avec la production d’un type d’habitat, ou la qualité est inexistante, le
respect de l’aspect architectural et urbain du milieu littoral est absent, que ce soit à l’intérieur
du logement ou à l’extérieur avec l’utilisation de la mono-fonctionnalité des quartiers, qui se
caractérise comme suite :
- Les espaces extérieurs sont considérés comme des espaces qui n’appartiennent à personne,
donc l’absence de l’entretien.
- Les aménagements extérieurs sont mal conçus, le pied de l’immeuble n’est pas traité et
l’absence des aires de jeux pour enfants.
- L’absence de l’entretien de la cage d’escalier, le hall et le palier de distribution.
- La standardisation des formes des constructions du milieu littoral avec celles des autres
villes, qui modifient l’organisation spatiale du cadre bâti, ainsi une perte d’identité de la
ville littorale.
- L’orientation des immeubles d’habitat qui donnent leur dos à la mer et la mauvaise
orientation des espaces jours.
- L’utilisation des couleurs sombres sur les façades, qui augmente la surchauffe du
bâtiment.
- L’inadaptation des matériaux et textures utilisés, avec les exigences des villes littorales.
- L’utilisation d’un vitrage fumé, qui diminue la transparence et la pénétration de l’éclairage
naturel à l’intérieur des logements.
- L’utilisation des barreaudages sur les fenêtres pour la sécurité, qui nuit aux façades des
villes littorales.
87

- La suppression des balcons, loggias et terrasses, en les annexant avec les logements,
endommagent la façade urbaine.
- L’absence du confort à l’intérieur du logement.
C’est seulement à partir de ces dernières années qu’on a commencé à évoquer d’une façon
réaliste l’amélioration du cadre bâti, ainsi l’approche qualitative du logement a pris un autre
angle, afin de produire un habitat adapté, qui tient compte du mode de vie et du modèle
culturel de la famille algérienne et se plie aux exigences de son lieu d’implantation.
- Etude d’exemple 1 : Les tours CHERIF à Oran, (Algérie).
 Situation :
Le projet se situe en Algérie, à Oran, au rond-point ZABANA dans le prolongement du front

de mer, dans un secteur dynamique sur la bais d’Oran.
Figure 63: Vue sur la situation des tours chérif à Oran.
Les Tours CHERIF est un programme de gratte-ciel à Oran, qui se compose de

317 logements haut standing, répartis sur deux tours, conçu sur une plateforme commune qui
propose une galerie marchande et un parking.
Une première Tour à l’Ouest de 21 étages et une deuxième à Est de 25 étages, offrant des
appartements allant des F2 de 65m² jusqu'au F6 de 320m², avec une vue panoramique sur le
port d’Oran, la montagne ‘le Murdjajo’ et santa Cruz.
88

Figure 64 : Vue sur les tours chérif à Oran (Algérie) :
Figure 65 : Vue sur un appartement F4 duplexe:
- La 1ère image montre le plan d’un appartement F4 duplexe d’un étage courant du 3ème au 22ème étage de la tour Est et
du 1er au 18ème étage de la tour Ouest, qui offre une surface de 193m².
 Au rez-de-chaussée un séjour avec un espace extérieur: balcon qui donne sur la mer.
 Au 1er l’étage un espace nuit composer de trois chambres disposent d’un balcon, avec une vue panoramique sur
la mer.
- La 3ème image montre des vues sur l’intérieur de l’appartement, qui propose un séjour spacieux qui dispose des89
grandes baies vitrées pour profiter de la vue sur la mer et la salle de bain de la suite parentale à l’étage.

Figure 66 : Vue sur un appartement F4 et F3 :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement F4 d’un étage courant du 2ème au 22ème étage de la tour Est et du 2ème
au 18ème étage de la tour Ouest, qui offre une surface de 218m².
- La 3ème image montre des vues sur l’intérieur de l’appartement, qui propose un séjour spacieux avec un coin de salle
à manger, offrant des grandes baies vitrées avec une vue sur la mer et la ville.
- La 1ère image montre le plan d’un appartement F3 d’un étage courant du 3ème au 22ème étage de la tour Est et du 1er
au 18ème étage de la tour Ouest, qui offre une surface de 145m².
- La 3ème image montre des vues sur l’intérieur de l’appartement, qui propose une suite parentale et un séjour
spacieux, qui dispose d’un balcon avec une vue panoramique sur le port d’Oran. 90

Figure 67 : Vue sur un appartement F4 et F5 :
- La 1ère image montre le plan d’un appartement F4 d’un étage courant du 23ème au 25ème étage de la tour Est et du
19ème au 21ème étage de la tour Ouest, qui offre une surface de 245m².
- La 3ème image montre des vues sur l’intérieur de l’appartement, qui est aménagé d’un séjour spacieux qui dispose des
grandes baies vitrées avec une vue panoramique sur tout le port d’Oran, et une autre image qui montre la cuisine de
l’appartement, toutes les pièces disposent d’un balcon le long de la façade pour profiter le maximum de la mer.
- La 1ère image montre le plan d’un appartement F5 d’un étage courant du 23ème au 25ème étage de la tour Est et du
19ème au 21ème étage de la tour Ouest, qui offre une surface de 320m², qui est le plus grand appartement des tours.
- La 2ème image présente l’emplacement des plans des appartements dans la cellule.
- La 3ème image montre des vues sur l’intérieur de l’appartement, qui propose un séjour spacieux avec un coin de salle
à manger, dispose des grandes baies vitrées avec un espace extérieur, qui offre une vue panoramique sur la mer.
91

Conclusion de la section 2 :
L’habitat en milieu littoral est l’espace résiduel au bord de mer qui représente un sujet très
riche et complexe dû à ses particularités et ses exigences. Ainsi que par beaucoup d’autre
facteurs agissant sur son environnement (climatiques, physiques, sociologiques et
réglementaires…).
De nos jours l’habitat n’est plus seulement un abri pour se protéger des intempéries, il a connu
une nouvelle révolution tant sur le plan urbanistique que sur le plan architectural. Il englobe
une grande échelle venant du quartier jusqu’au logement. Avec le développement connu dans
le secteur d’habitat une nouvelle typologie est apparue, connue sous le nom de l’habitat
intégré. Ce dernier permet de créer une diversité d’usage distingué par le langage particulier
de son urbanisme et son architecture, tout en respectant les spécificités du littoral et en
intégrant de nouvelles technologies.
L’habitat intégré favorise aussi la mixité programmatique, ce concept repose sur l’existence
dans un même secteur, de plusieurs fonctions urbaines : habitat, commerce, activités
économiques et services…, qui va permettre avec le temps de réduire les inégalités sociales,
d’améliorer la qualité de vie des habitants et de répondre aux enjeux environnementaux en
limitant les déplacements. Ainsi, il permet l’introduction d’un rééquilibrage de la ville pour
objectif de créer des quartiers équilibrés qui mêlent différentes fonctions et toute la diversité
humaine, sociologique et culturelle. Ce type est recommandé dans le secteur d’habitat
algérien pour assurer l’équilibre socio-économique dans les villes algériennes et
particulièrement dans les villes littorales.
92

III. CONCLUSION GÉNÉRALE :

A l'issue de ce modeste mémoire inscrit dans l'option « Habitat et Architecture » qui met en
exergue le rapport site/ projet (architecture et environnement) et dans lequel une thématique
générale intitulée architecture et aménagements urbains en milieu littoral, qui met
l’accent sur la complexité et les caractéristiques de développement urbain propre à la ville
littorale ainsi que ses aménagements spécifiques , qui lui rend distincte par rapport à d’autres
villes .Elle se caractérise aussi par une structure spatiale si significative et particulière tant sur
le plan architectural et urbanistique .
Depuis près de cinquante ans, l’urbanisation des villes littorales figure au rang des questions
majeures relatives à la conservation de l’environnement et au développement humain de la
planète.
Cette urbanisation des villes littorales ne figure pas seulement dans l’espace terrestre, c’est
une interface, une zone d’influence réciproque entre le domaine marin et le domaine terrestre,
qui la mise en interaction avec le paysage et plus particulièrement avec la vue sur la mer, ce
qui engendre des aménagements urbains spécifiques à ces villes littorales.
Il faut mettre en évidence aussi que le développement urbain des zones littorales est le jeu
combiné de différents facteurs parmi les : fonctions portuaires, l’attraits en matière de qualité
de vie et de douceur du climat, importance des activités touristiques et de loisirs etc. Ces
facteurs qui sont à l’origine de remettre au paysage urbain de la ville littorale sa version
visible et de créer une vitrine urbaine ornée avec ses différents aménagements spécifiques.
Cependant, si l'on tente d'en identifier les causes premières, on ne peut manquer de remarquer
qu'à l'origine, il y a la satisfaction d'un désir : celui de voir la mer, ce qui est affirmé à travers
l’analyse des exemples des projets architecturaux cités dans le mémoire tels que le cas des
‘Tours de Quais’ à Marseille en France et le Centre World Trade’ à Barcelone en Espagne,
qui montrent leur ambition de s’ouvrir vers la mer tout en respectant les principes de
construction auprès de cette dernière et surtout les spécificités du littoral, donc un bon projet
bien intégré dans son environnement doit prendre en considération tous les facteurs à l’origine
du site (naturels, historiques et culturels) sur le plan architectural et urbanistique et redonner
l’identité à la ville littorale et par la suite réussir le rapport site/projet.
Une autre thématique, qui est la thématique spécifique qui traite La particularité de
l’habitat intégré en milieu littoral dans son aspect architectural et urbain et sa mixité
programmatique. Cette thématique touche un secteur si particulier et il devient si sensible
quand il est dédié au milieu littoral. L’habitat en milieu littoral constitue un champ d'étude
très riche et complexe que celui de l'habitat en général, cela, par ses particularités
architecturales et urbanistiques très significatives dont les facteurs à l’origines sont complexes
et particuliers au littoral, tant sur le plan naturel, social, économique, réglementaire,…
Bien évidemment, n’oublions pas que l’habitat ne se limite pas seulement aux logements
(immeuble ou maison), il débute du logement jusqu’au quartier, voire jusqu’à la ville dans son
ensemble. Cela, de par sa relation avec ensemble de services nécessaire et vital permettant à
chacun, selon son âge et son statut social, de vivre au quotidien. Ce type d’habitat est connu
sous le nom d’habitat intégré.
93

La particularité de l’habitat intégré en milieu littoral réside dans l’architecture des bâtiments
d’habitation et les aménagements urbains devant respecter les spécificités de ce milieu littoral
complexe et vulnérable. Cette architecture et ces aménagements urbains doivent respecter cet
espace très particulier sur le plan naturel tout en satisfaisant les exigences de qualité et
diversifiées de l’homme.
À travers les exemples analysés précédemment dans le mémoire tels que le quartier ‘Les
Quais d’Arenc’ à Marseille en France et le projet d’habitat ‘8 House’ à Copenhague en
Danemark, qui nous ont permet de tirer l’importance du lien entre le milieu littoral (la
mer),l’habitat (logement, équipements…), vivre ensemble et le bien-être des habitants, un vrai
rétablissement d'un équilibre entre les différentes entités de la ville, dans le but de créer un
véritable quartier de vie avec toutes ses exigences (naturelles (s’ouvrir vers la mer) ;
sociales ;fonctionnelles ;culturelles..)et assurer sa durabilité pour les futures générations ,
ainsi la réflexion sur l'ensemble comme un aménagement global de la ville littorale va
renforcer le rapport (site/projet).
Nous avons acquis un ensemble de connaissance à travers ce mémoire, qui nous a permet à :
- Atteindre notre objectif qui réside à bien comprendre le concept d’habitat en milieu
littoral et ses particularités dans les zones littorales ainsi que son intégration avec
l’environnement et son rapport site/projet.
- Comprendre le nouveau concept de la mixité programmatique et créer une diversité
d’usage avec l’habitat et les services dans les quartiers qui ont un rôle important dans
l’animation de la ville et l’amélioration de son cadre urbain, adaptée aux besoins
d’aujourd’hui.
- Ce mémoire nous a également permis aussi d’acquérir des informations sur des
exemples qui s’inscrit dans les mêmes objectifs que notre projet fin d’étude.
 Avoir ces résultats à l’esprit ne peut être qu’un avantage pour notre intervention, afin
d’améliorer le cadre urbain algérien sur le plan urbanistique et architectural.
94

IV. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
OUVRAGE :
 PASKOFF, Roland (1993). « Les littoraux-impact des aménagements sur leur

évolution ».
 COLLETA Teressa, « Une réflexion sur l’esprit du lieu de la ville méditerranéenne»,
revue aménagement et nature, numéro 121.p33.
 CAUDERT, ELISABETH. «Le littoral méditerrané ; un espace convoité ». Revue
aménagement et nature, numéro 121, page 33.
Mémoires et thèses :
 Samuel, Robert et Hélène, Melin (2016). «Habiter le littoral Enjeux

contemporains».Presses Universitaires de Provence. Page 39.
 Robert, Samuel (4 Décembre 2009). « La vue sur mer et l’urbanisation du littoral ».
Thèses de doctorat, université de Nice Sophia-Antipolis.
 HABBOUCHE Sarra(2018/2019). « Aspect architectural et urbain de l’interface
ville/mer, mémoire de master de l’université Saad Dahleb Blida-1-.
 Mme LAOUAR et BOURAHLI Radja Maya, « Le logement promotionnel en
Algérie Entre l’ordinaire et le standing (Cas de la nouvelle ville Ali Mendjeli-
Constantine) ». Thèse pour l’obtention du diplôme de Magister en Architecture,
université de Constantine 2008. 275 Pgaes.
 Lydia ICHEBOUBENE et Assia BELHOUT, « aspect architectural et urbain de
l’habitat intégré en milieu littoral ». mémoire de master de l’université Saad Dahleb
Blida 1, 2017-2018. 64 Pages.
 Mme. Ibtissem HALLAL « LA MIXITE URBAINE DANS LES QUARTIERS
D’HABITAT CONTEMPORAINS (CAS DE AYOUF – JIJEL) ». Thèse pour
l’obtention du diplôme de Magister en Architecture, université de Mentouri de
Constantine 2007. 192 Pages.
 BELABDEL Marwa et MAZA Khawla, « La crise de logement et ses effets sur la
qualité architecturale d’un logement collectif ». Mémoire de fin d’études pour
l’obtention du diplôme de master, Université L’arbi Ben Mhidi d’Oum El Bouaghi
2016-2017. 123 Pages.
95

Articles :
 LABORDE, Pierre (1993) « architecture, urbanisme et aménagement en milieu

touristique littoral » Recherche urbaines N°8. Page 119.
 Stratégie régionale de la mer et du littoral (Octobre 2012). Région Provence-Alpes-
Côte d’Azur. Page 05.
 BOUYER.Christine (2004). « Construire ensemble un développement équilibré du
littoral ». La Documentation française, Paris /page07.
 VINCENT, Johan. « Aux origines de l’urbanisation balnéaire sur le littoral sud-
breton ou vendéen ». Page 01.
 Bouroumi, Tewfik (Avril 2014). « Le littoral Algérien entre dégradation et protection
du patrimoine, cas de la commune côtière d’Ain El Türck ». Page 03-04.
 CHAOUCHE, Salah (juin 2013). « L’IMPACT DE L’URBANISME COLONIAL
SUR LA FABRIQUE DE LA VILLE ALGERIENNE ». Page 40. (Article)
 Kacemi, M. (2004). « Recommandations pour l’élaboration des PDAU et des POS
dans les zones littorales ». Article
 Dr. ICHEBOUBENE, Youcef. « Extrait du programme master Architecture en Zones
Urbaines Littorales : Présentation du Master ».
 KACEMI, Malika(2011). « Protection et valorisation littoral en Algérie, législation et
instruments ; cas des communes littorales d’Oran », Université des Sciences et de la
Technologie d’Oran.
 THELLIER, Françoise, MONCHOUX, Françoise, BEDRUNE, Jean-Pierre
(2015). « Le Confort dans le bâtiment : n’oublions pas l’habitant ». (Revue)
 Jones LANG LASALLE, Casablanca Marina société de projet EL MANAR, 2004.
 Conseil de développement du grand Lyon « penser et mettre en œuvre la mixité
sociale comme outil du vivre ensemble » 2010.
 Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement du morbinan.
Documents techniques :
 Schéma directeur d’aménagement touristique « SDAT 2025 » (2008). Par

Ministère de l’Aménagement du Territoire de l’Environnement et du Tourisme.
Sites internet :
- https://journals.openedition.org
- https://www.alamy.com
- https://www.archdaily.com
- https://www.pietriarchitectes.com
- https://fr.slideshare.net/projet-casablanca-marina
- https://sadbenkirane.com/projet/casa-marina/
- https://tpf.eu/fr/projects/marina-casablanca/
- http://www.H99.fr
96

- https://www.pss-archi.eu
- http://cherifathmanpromotion.com
Projet renoms :
- Quartier « Les Quais d’Arenc » de l’architecte Jean NOUVELLE, à Marseille en

France, 2018.
https://madeinmarseille.net
https://http://www.pietriarchitectes.com
97

V. LISTE DES FIGURES :

 Figure1 : Cartes de concentration des villes mégapoles sur la méditerranée……...…14
 Figure 2: Vues sur le développement urbain de la ville de Saint Malo en Fran..…...17
 Figure 3: Vues sur le développement urbain dela villed’Alexandrie, (Egypte)....…..18
 Figure 4 : Vues sur le développement urbain de : la ville de Malaga en Espagne et la ville

d’Azzefoune en Algérie…………………………………………………………19
 Figure 5: Vues sur le développement urbain de : la villede Tanger au Maroc et la ville de

Grau du Roi en France……………………….………………………………20
 Figure 6: Vues sur des exemples d’aménagements urbains spécifiques propres au

littoral……………………………………………………………………………….. 21
 Figure 7: Vue sur des aménagements des percées : Cas de Nice en France, Alger en
Algérie…………………………………………………………………………….…22
 Figure 8: Vue sur des aménagement des places et des terrasses : Cas d’Alger et de Bejaia en
Algérie, Venise etManarola en Italie………………………………………23
 Figure 9: Vues sur un exemple d’implantation et orientation du bâtiment en milieu littoral :

Cas de World Trade Center à Barcelone, (Espagne) et cas des tours de Quais à Marseille,
(France)……………………………………………………………………24
 Figure 10 : Vues sur des exemples de formes de bâtiments en milieu littoral qui renvoient à
des formes fluides : Cas du parc océanographique de Valence, (Espagne) et cas de world
Trade Center à Barcelone, (Espagne) ………………………...…….25
 Figure 11 : Vues sur un exemple des types d’ouvertures utilisées en milieu littoral : Cas de
World Trade Center à Barcelone, (Espagne)……………………………….. 26
 Figure 12 : Vues sur des exemples de terrasses et balcons : Cas des terrasses du projetBlue
Lake à Istanbul, (Turquie)………………………………………………. 27
 Figure 13 : Vues sur des exemples des matériaux de construction et la couleur extérieure :Cas
du bâtiment voiles et vents de Valence, (Espagne)…………………. 28
 Figure 14 : Vue sur un exemple sur un modèle de construction des villes intérieure et une
ville sur la mer : Cas de Sidi Abdallah (Zéralda/ville littorale) en Algérie et de Médéa (ville
intérieure) en Algérie…………………………………………………...29
 Figure 15 : Vue sur les bandes délimitées par la loi 02-02 du 05-02-2002………… 30
 Figure 16 : Vues sur des exemples de nouveaux projets sur le littoral algérien……..32
 Figure 17 : Infrastructures touristiques de la station balnéaire d’Agadir au Maroc.. 35
 Figure 18 : Paysage urbain et architectural de la ville commercial et industriel de Gènes en

Italie……………………………………………………………………….. 36
 Figure 19: Ville à vocation agricole le cas de Zéralda en Algérie…………………..37
98

 Figure 20: Ville à vocation touristique et agricole le cas de Tipaza en Algérie.….. 38
 Figure 21: Vue sur le cas de la mixité fonctionnelle par ilots ou par quartier………………..48
 Figure 22 : Vue sur un exemple d’une mixité fonctionnelle par quartier : cas du quartier « Les
Quais d’Arenc » à Marseille en France……………………………………………...……….49
 Figue 23 : Vue sur les cas de mixité fonctionnelle par bâtiment……….……….……………50
 Figue 24: Vue sur un exemple d’une mixité fonctionnelle par bâtiment : cas du Complexe de
jardin Zaferaniye, a Olgooco en IRAN…………………………………………………….…50
 Figue 25 : Vue sur les cas de mixité fonctionnelle par étages ou groupements d’unité……...51
 Figue 26 : Vue sur un exemple d’une mixité fonctionnelle par étages ou groupements d’unité :
cas de l’Ilot Mantilla à Montpellier en France………………………………………...………51
 Figure 27 : Vue sur un exemple de la mixité sociale : Cas du projet « 8 HOUSE » à
Copenhague en Danemark…………………………………………………………………….52
 Figure 28 : Vue sur les différentes fonctions de l’habitat intégré…………………………….54
 Figure 29 : Vue des exemples de l’implantation de l’habitat en milieu littoral………………56
 Figure 30 : Vue sur les espaces et aménagements extérieurs de l’habitat en milieu
littoral………………………………………………………………………………………….57
 Figure 31 : Vue sur l’orientation des logements en milieu littoral, cas du projet Odéon à
Monaco (France)………………………………………………………………………………58
 Figure 32 : Vue sur la volumétrie de l’habitat en milieu littoral, cas du projet Odéon à
Monaco (France)………………………………………………………………………………59
 Figure 33 : Vue sur les ouvertures de l’habitat en milieu littoral, cas du projet Odéon à
Monaco (France)………………………………………………………………………………60
 Figure 34 : Vue sur les façades de l’habitat en milieu littoral, cas du projet Odéon à Monaco
(France)………………………………………………………………………………………..61
 Figure 35 : Vue sur la couleur des façades de l’habitat en milieu littoral, cas du projet Odéon
(France)………………………………………………………………………………………..62
 Figure 36: Vue sur les matériaux de constructions…………………………………………...63
 Figure 37: Vue sur la situation du quartier Casablanca Marina……………………………...64
 Figure 38 : Vue sur quartier Casablanca Marina……………………………………………..64
 Figure 39: Vue sur le plan de masse du quartier Casablanca Marina…………………...……65
 Figure 40: Vue sur le secteur « Marina »……………………………………………………66
 Figure 41: Vue sur le secteur « Ramblas »…………………………………..………………67
 Figure 42: Vue sur le secteur « les portes océanes »………………………………………...68
 Figure 43: Vue sur le secteur « jardin de la mosquée »……………………………………...70
 Figure 44: Vue sur la promenade maritime du projet………………………………………...70
 Figure 45: Vue sur la situation de la tour H99……………………………………………….71
 Figure 46 : Vue sur le quartier les Quais d'Arenc……………………………………………71
 Figure 47 : Vue sur la tour H99………………………………………………………………72
 Figure 48: Description de chaque volume de la tour H99……………………………………73
 Figure 49 : Vue sur le plan de masse…………………………………………………………74
 Figure 50 : Vue sur le rez-de-chaussée et le sous sol de la tour……………………………...75
 Figure 51 : Vue sur deux petits appartements T1 du 8ème étage de CITY VEW……………..76
 Figure 52: Vue sur un appartement T1 du 8ème étage de CITY VEW………………………..77
 Figure 53: Vue sur un appartement T2 du 9ème étage de CITY VEW………………………..78
 Figure 54: Vue sur un appartement T3 duplexe du 6ème et 7ème étages de CITY VEW………79
 Figure 55 : Vue sur un appartement T3 du 18ème étage de SEA VEW……………………….80
 Figure 56: Vue sur un appartement T4 du 15ème étage de SEA VEW……………………….81
 Figure 57 : Vue sur un appartement T4 du 22ème étage de SKY VEW……………………...82
 Figure 58: Vue sur un appartement T5 duplexe du 25et 26ème étages de SKY VEW……….83
99

 Figure 59 : Vue sur l’étage panoramique de la piscine du 10ème étage……………………..84

 Figure 60 : Vue intérieur sur les logements…………………………………………………..85
 Figure 61 : Vue intérieure sur le 10ème étage…………………………………………………86
 Figure 62 : Vue sur la façade de la tour H99…………………………………………………86
 Figure 63: Vue sur la situation des tours chérif à Oran………………………………………88
 Figure 64 : Vue sur les tours chérif à Oran…………………………………………………...89
 Figure 65 : Vue sur un appartement F4 duplexe……………………………………………..89
 Figure 66 : Vue sur un appartement F4 et F3………………………………………………...90
 Figure 67 : Vue sur un appartement F4 et F5………………………………………………...91
100

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

La particularité de l’habitat intégré en milieu littoral dans

(Projet : 182 logements haut-standing en habitat intégré (podium + logements haut-standing)

Présenté et soutenu par :

Sous la direction de : Devant le jury composé de :

Année universitaire : 2019/2020

II. ÉTAT DES CONNAISSANCES ………………………………………………………………………… 12

HABITAT, ARCHITECTURE ET AMENAGEMENT URBAIN EN MILIEU LITTORAL

Section 01 : THÉMATIQUE GÉNÉRALE : ……………………………………………………………... 12

ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL

Introduction de la section …………………………………………………………………………… 13

1 Présentation du cas général……………………………………………………………………………15

2 Présentation du cas de la ville littorale algérienne…………………………………………………… 29

Section 02 : THÉMATIQUE SPECIFIQUE : ………………………………………………………...............40

LA PARTICULARITE DE L’HABITAT INTEGRE EN MILIEU LITTORAL DANS SON ASPECT ARCHITETURAL

1. Présentation du cas générale……………………………………………………………………………47

2. Présentation du cas de l’Algérie………………………………………………………………………87

III. CONCLUSION GÉNÉRALE…………………………………………………………………………….. 93

IV. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………………………… 95

V. LISTES DES FIGURES……………………………………………………………………………………. 97

 Choix et présentation du site d’étude…………………………………………………………………..02

Un très grand merci à mon encadreur Mr ICHEBOUBENE Youcef, Maître de conférences au

Mes remerciements s’adressent également à toute personnes ayant contribuée de près ou de

Je dédie ce modeste travail a :

Mon travail vous est dédié

Mon encadreur M. Y. Icheboubene, Directeur de mémoire et Maître de conférences au

Je remercie mes frères Hani et Mohamed Nour Elssalem.

Je tiens à remercier Nadjib BENZADA, pour son soutien inconditionnel et son

Mon travail vous est dédié

Le ministère de l’enseignement supérieur a mis en place deux type de master :

Le master professionnel attribue l'expérience professionnelle et permet d'acquérir la maîtrise

Ce Master académique permet également aux architectes :

- Acquérir un ensemble de connaissances nécessaires qui viennent compléter les savoirs

L’option ‘’Habitat et Architecture’’, au sein de notre institut, se repose sur la notion

L’une des caractéristiques de la question du logement et de l’habitat en Algérie réside en effet

production/l’offre de logements et la croissance de la demande, les retards de réalisation et de

Pensée, construite, perçue, vécue, l’architecture exprime un rapport raisonné de l’homme

« Les littoraux constituent des environnements fragiles ou se manifestent de multiples

• Améliorer la qualité architecturale et urbanistique dans le milieu littoral, et ainsi par la

- Une thématique générale en section 1, intitulée « Architecture et aménagements urbains

- Une thématique spécifique en section 2, intitulée « Aspect architecturale et urbain de

- Enfin, en annexe, il sera joint le PFE (Projet de Fin d’Étude).

II.1. THEMATIQUE GENERALE : ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL

II. ÉTAT DE CONNAISSANCES

II.1. THEMATIQUE GENERALE : ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL

II.1. Section 01. THÉMATIQUE GÉNÉRALE

ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL

 Une “maritimisation” des activités humaines, particulièrement sensible dans le bassin

II.1. THEMATIQUE GENERALE : ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL

(Source: AFD, Nestear, Plan Bleu)

II.1. THEMATIQUE GENERALE : ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL

1. Présentation du cas général

Comme tout phénomène de société, l’urbanisation du littoral demeure complexe à expliquer

De nos jours le développement des transports maritimes et les implantations industrielles

II.1. THEMATIQUE GENERALE : ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL

II.1. THEMATIQUE GENERALE : ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL

Carte de Cassini (fin XVIIIème)

Carte d’Etat-major de Saint-Malo (1845) Le nouveau centre urbain

II.1. THEMATIQUE GENERALE : ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENTS URBAINS EN MILIEU LITTORAL