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Item 221 - Hta

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ITEM

221 : HYPERTENSION ARTERIELLE



HTA ESSENTIELLE
HTA = maladie chronique la plus fréquente : 12 à 15 millions de personnes en France, 30% > 18 ans, 50% > 80 ans
- 25 à 50% non diagnostiqués, 80% traitées et 30 à 50% seulement traités efficacement
er
- Enjeu économique : 1 motif de consultation, 10% des prescriptions médicamenteuses, 6% des dépenses de santé
- Prédominance masculine < 65 ans puis féminine > 65 ans, plus fréquente chez les sujets noirs
- FdRCV le plus grave = risque d’AVC x 7, d’insuffisance cardiaque x 4, d’insuffisance coronaire x 3, et d’AOMI x 2 : & du
risque directement liée à l’élévation de la PA, lié à la PAS et la PAD < 55 ans, puis surtout à la PAS et à la PA pulsée > 60 ans
’ Le risque cardiovasculaire double pour une élévation de PAS de 20 mmHg ou de la PAD de 10 mmHg
’ Une réduction de PAS de 10 mmHg et de PAD de 5 mmHg ( le risque d’AVC de 1/3 et d’insuffisance coronaire de 1/6
- Système nerveux sympathique : baroréflexe carotidien et aortique, centres
A court vasopresseurs dans la formation réticulée du tronc cérébral, voies effectrices sympathiques
terme latéro-vertébrales et médullo-surrénales, neuromédiateurs α1-adrénergique
(vasoconstricteur) ou β2-adrénergiques (vasodilatateur)
Physiopathologie

Systèmes A moyen - Système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)


régulateurs terme - Peptides natriurétiques : ANP et BNP
A long - Natriurèse de pression : excrétion rénale de Na en cas de surcharge de pression
terme - Système arginine-vasopressine
Autres = Bradykinines, PGI2, endothéline, voie de NO endothélial…
Hypothèses = Multifactorielle : - Défaut d’excrétion du sodium à long terme
pathologiques - Surcharge calcique de la paroi artérielle via le système nerveux autonome et le SRA
- Prédisposition génétique (30% des cas) : anomalie de réponse du SNA au stress ou du métabolisme du Na
FdR

ère
- Facteur environnementaux statistiques : - Consommation excessive de sel (surtout dans les 1 années de vie)
- Alcoolisme, obésité, tabac, stress, sédentarité
’ L’HTA non compliquée est asymptomatique : grande majorité des cas
SF - Manifestations fonctionnelles : épistaxis, acouphènes, vertiges, phosphènes, céphalées (occipitales, matinales,
légèrement battante, cédant au lever ou au cours de la matinée), fatigabilité, asthénie, insomnie
= PAS ≥ 140 mmHg et/ou PAD ≥ 90 mmHg mesurée au cabinet par méthode auscultatoire de Korotkoff ou au
tensiomètre automatique, confirmée par 2 mesures sur 3 consultation sur une période de 3 à 6 mois
- Prise de tension humérale au brassard : 2 mesures espacées d’1 minutes (retenir la moyenne), brassard adapté
SC
à la morphologie, sujet au repos, couché ou en position assise, au calme depuis > 5 minutes, sans prise de café ou
d’alcool dans l’heure ou de tabac dans les 15 minutes, prise aux 2 bras (retenir la valeur la plus haute)
- Prise de tension debout : recherche d’HTO chez le sujet âgé > 65 ans, diabétique ou insuffisant rénal
- PA optimale : PAS < 120 et PAD < 80 - HTA légère (grade 1) : PAS ≤ 160 et/ou PAD < 100
- PA normale : PAS = 120-130 et/ou PAD = 80-85 - HTA modérée (grade 2) : PAS ≤ 180 et/ou PAD < 110
Stades

- PA normale haute : PAS = 130-140 et/ou PAD = 85-90 - HTA sévère (grade 3) : PAS > 180 et/ou PAD > 110
- PA pulsée (PAS – PAD) : reflète la rigidité artérielle, - HTA systolique isolée : PAS ≥ 140 et PAD < 90
valeur pronostic négative si > 65 mmHg - Chez le sujet > 80 ans : seuil de PAS ≥ 150
Diagnostic

ère
En cas de suspicion d’HTA à la 1 consultation : mesure ambulatoire de la PA (MAPA = Holter tensionnel) ou
auto-mesure à domicile (selon la préférence du patient) puis consultation le mois suivant
- Elimine une HTA « blouse blanche » si normale ou révèle une HTA ambulatoire si anormale
’ Sauf en cas d’HTA sévère ≥ 180/110 : débuter le traitement antihypertenseur, sous contrôle rapproché
= Pose d’un holter tensionnel pendant 24h d’activité habituelle, avec mesure toutes les 15 min
- Indication : grande variabilité de la PA, PA élevée en consultation chez un patient à bas risque,
Confirmation

MAPA
discordance entre PA en consultation et au domicile, HTA résistante, suspicion d’hypotension
- HTA si : moyenne des 24h ≥ 130/80 mmHg ou à l’éveil ≥ 135/85 ou au sommeil ≥ 120/70
= 3 mesures consécutives par appareil semi-automatique espacées d’1 minutes, en position
Auto-mesure
assise, le matin au petit déjeuner et le soir avant le coucher pendant 3 jours
tensionnelle - HTA si moyenne ≥ 135/85 mmHg

- Information : risque liés à l’HTA, bénéfices du traitement, objectifs, plan de soin


Consultation - Recherche : HTA secondaire, FdRCV, atteintes des organes cibles, pathologies associées
d’annonce - Bilan OMS : glycémie à jeun, bilan lipidique (EAL), kaliémie, créatininémie, BU, ECG de repos
- Selon le contexte : ETT, protéinurie, microalbuminurie, FO, écho-Doppler TSA, aorte, MI…
- AVC ischémique : transitoire ou constitué
- Hémorragie cérébrale (rupture de micro-anévrisme ou nécrose fibrinoïde) et/ou méningée
Neuro- - Encéphalopathie hypertensive (surtout en cas d’HTA rapide : HTA maligne, toxémie gravidique ou
sensorielle glomérulonéphrite aiguë) : céphalées, vomissements, troubles de conscience, convulsions, coma
- Lacunes cérébrales, évoluant vers une démence vasculaire
- Rétinopathie hypertensive (non corrélée à la sévérité de l’HTA)
Complications

- Insuffisance cardiaque systolique : ischémique ou par & post-charge (HTA sévère ou prolongée)
- Insuffisance cardiaque diastolique : par HVG et fibrose
- Cardiopathie ischémique : SCA, angor, infarctus du myocarde
Cardio- ère
- Fibrillation atriale (1 cause) : par dilatation progressive de l’OG
vasculaire
- Troubles du rythme ventriculaire : & du risque de TV et d’arythmie ventriculaire
- Complication artérielle : AOMI, sténose carotidienne, anévrisme de l’aorte abdominal
’ La mortalité cardiovasculaire est accrue par l’HTA : x 5 chez l’homme, x 3 chez la femme
- Néphroangiosclérose : insuffisance rénale par réduction néphronique, aggravant l’HTA
Rénale
- Sténose athéromateuse de l’artère rénale (unilatérale ou bilatérale)
- Prise médicamenteuse : AINS, EPO, corticoïdes, contraception orale, gouttes nasales
vasoconstrictrices, ciclosporine, dérivés de l’ergot de seigle…
Int
- Atcd personnels ou familiaux de maladie rénale, cardiovasculaire ou endocrinienne
- Prise d’alcool (ou pastis sans alcool), cocaïne, amphétamine, réglisse, boisson anisée
- Triade de Ménard (phéochromocytome) : céphalées, sueurs, palpitations
SF
- Hyperaldostéronisme primaire : faiblesse musculaire, tétanie
Signes - Palpation rénale : polykystose rénale, hydronéphrose
d’HTA - Souffle vasculaire abdominal : coarctation aortique, sténose de l’artère rénale
ndr
2 - PA fémorale ( ou retardée : coarctation aortique, maladie aortique
SC
- Syndrome de Cushing
- Neurofibromatose (phéochromocytome) : tâches « café au lait », neurofibrome, lentigine dans les
aisselles et creux inguinaux, gliome du chiasma optique, nodules iriens de Lisch…
PC - Polyglobulie, hypokaliémie (hyperaldostéronisme), insuffisance rénale, protéinurie, hématurie
’ Recherche d’HTA secondaire en cas de point d’appel clinique, d’HTA grade sévère, brutale ou
d’aggravation rapide, d’âge < 30 ans ou d’HTA résistante
- Age > 50 ans (homme) ou > 60 ans (femme) - Diabète de type 2
FdRCV - Tabagisme actif ou sevré < 3 ans - Dyslipidémie (LDL > 1,6 ou HDL < 0,4 g/L)
- Atcds familiaux d’accident cardiovasculaire précoce : < 55 ans (homme), < 65 ans (femme) ou AVC < 45 ans
ndr
- Atteinte d’organe cible (AOC) = atteinte paraclinique ou infra-clinique 2 à l’HTA
Bilan

ndr
- Pathologie associée = atteinte clinique 2 à l’HTA : maladie cardio-cérébro-vasculaire ou maladie rénale
- Coronaropathie (IDM, angor, revascularisation) ou insuffisance cardiaque ’ maladie cardiaque
- ECG : HVG électrique (indice de Sokolow > 35 mm) ’ AOC
Cardiaque
- ETT indiqué si symptômes (angor, dyspnée), souffle cardiaque, trouble de repolarisation ou BBG à
2
l’ECG : HVG échographique si masse ventriculaire ≥ 125 g/m (homme) ou ≥ 110 (femme) ’ AOC
- Claudication intermittente ’ maladie vasculaire
- IPS < 0,9 ’ AOC
Retentissement de l’HTA

Vasculaire - Echo-Doppler TSA non systématique : & paroi artérielle (≥ 0,9 mm) ou plaque d’athérome ’ AOC
- Vitesse de l’onde de pouls carotido-fémorale > 12 m/s non systématique ’ AOC
- Echographie-Doppler des MI et/ou échographie abdominale si point d’appel clinique ’ AOC
- AVC/AIT ’ maladie cérébrale
Cérébral
- TDM cérébrale au moindre doute : lacune, séquelle d’AVC … ’ maladie cérébrale
- Maladie rénale, insuffisance rénale (DFG < 60) ou protéinurie (> 500 mg/j) ’ maladie rénale
- Hausse discrète de créatininémie ou insuffisance rénale modérée avec clairance > 60 mL/min ou
Rénal microalbuminurie (30 à 300 mg/24h) ’ AOC
’ Microalbuminurie non recommandé systématiquement chez le patient non diabétique
- Si signe d’appel : échographie rénale, écho-doppler des artères rénales
- Acuité visuelle - 1 : rétrécissement artériolaire focal /diffus
- FO : rétinopathie hypertensive Classification - 2 : signe du croisement
Oculaire
’ Maladie ophtalmique si ≥ 3 de Kirkendall - 3 : hémorragie, exsudat cotonneux
± Angiographie à la fluorescéine - 4 : œdème papillaire
PA normale Normal haute HTA grade 1 HTA grade 2 HTA grade 3
Stratification du niveau de risque
< 130/80 < 140/90 < 160/100 < 180/110 > 180/110
Risque cardiovasculaire global

Aucun FdRCV Normal Normal & Légère & Modérée & Très forte
1 ou 2 FdRCV & Légère & Légère & Modérée & Modérée & Très forte
≥ 3 FdRCV
et/ou Atteinte d’organe cible & Modérée & Forte & Forte & Forte & Très forte
et/ou Diabète
Atteinte cardiaque, cérébrale,
& Très forte & Très forte & Très forte & Très forte & Très forte
vasculaire, rénale et/ou oculaire
- Risque faible = risque absolu à 10 ans : De maladie cardiovasculaire < 15% De décès cardiovasculaire < 4%
- Risque modéré = risque absolu à 10 ans : De maladie cardiovasculaire = 15-20% De décès cardiovasculaire = 4-5%
- Risque élevé = risque absolu à 10 ans : De maladie cardiovasculaire = 20-30% De décès cardiovasculaire = 5-8%
Selon le risque PA normale haute HTA grade 1 HTA grade 2 HTA grade 3
Aucune RHD plusieurs mois RHD plusieurs
Aucun FdRCV
Indication

intervention Traitement si non contrôlé semaines


Traitement si non
1 ou 2 FdRCV RHD plusieurs semaines Traitement
RHD contrôlée
Traitement si non d’emblée
≥ 3 FdRCV Aucune indication contrôlée
de traitement Traitement d’emblée
Diabète, AOC, maladie Traitement d’emblée
- PAS = 130 à 140 et PAD < 90 mmHg (ou 135/85 en auto-mesure), voire plus strict sur avis spécialisé
Objectif
- Chez le diabétique ou en cas de maladie rénale : PAS = 130-140 et PAD < 90
= Recommandées chez tous les patients hypertendus : ( PAS de 5 à 15 mmHg et PAD de 3 à 7 mmHg
- Réduction pondérale si surcharge pondérale/obésité : objectif d’IMC < 25
- Normalisation de la consommation sodée : < 6 g/jour (soit 100 mmol/24h de Na)
RHD
- Limiter la consommation d’alcool : 3 verres (homme) ou 2 verres (femme) de vin ou équivalent/j
- Régime alimentaire méditerranéen : riche en fruits et légumes, pauvre en graisses totales et saturées
- Exercice physique régulier : en endurance, ≥ 30 minutes ≥ 3 fois par semaine
- Dépistage et traitement des autres FdRCV : sevrage tabagique, PEC d’un diabète, dyslipidémie
- Aspirine en prévention secondaire (atcds cardiovasculaires) ou en prévention primaire (risque
Mesures cardiovasculaire global élevé) : instauré après équilibre tensionnel (( risque hémorragique)
associées - Statine : en cas de dyslipidémie, ou chez le patient diabétique ou à haut risque cardiovasculaire
- Favoriser l’observance : informer sur risques de l’HTA/bénéfices du traitement, adapter le traitement
- Traitement par diurétique, IEC ou ARAII : arrêt en cas de déshydratation et/ou diarrhée
= Efficacité démontrée sur la réduction de mortalité et morbidité cardiovasculaire
- Diurétique thiazidique : HYDROCHLOROTHIAZIDE (Esidrex®), INDAPAMIDE (Fludex®)
- β-bloquant : ATENOLOL (Tenormine®), NEBIVOLOL (Temerit®), BISOPROLOL (Detensiel®)
TTT

Principales - IEC : PERINDOPRIL (Coversyl®), RAMIPRIL (Triatec®)


classes - ARA2 : LOSARTAN (Cozaar), IRBESARTAN (Aprovel®), VALSARTAN (Tarea®)
thérapeutiques - Inhibiteur calcique : - Vasodilatateur AMLODIPINE (Amlor®), LERCANIDIPINE (Lervan®)
- Bradycardisant : VERAPAMIL (Isoptine®)
’ Si possible à longue durée d’action (24h), en 1 prise unique/jour
TTT médicamenteux

’ Rapidité d’action : β-bloquant et diurétique > inhibiteur calcique > IEC/ARA2


Sujet âgé, HTA systolique Diurétique, inhibiteur calcique ( AVC
Protéinurie IEC/ARA2 ± diurétique
( Progression de l’IR et protéinurie
Insuffisance rénale Diurétique de l’anse si DFG < 30
Indications privilégiées

Post-infarctus IEC/ARA2, β-bloquant ( Mortalité


Angor Inhibiteur calcique, β-bloquant ( Evénements CV
IEC/ARA2, β-bloquant, diurétique,
Insuffisance cardiaque ( Mortalité
anti-aldostérone
Inhibiteur calcique bradycardisant,
FA permanente Ralentissement de la FC
β-bloquant
Diabète IEC/ARA2 ( Atteinte rénale
HVG IEC/ARA2, diurétique ( Morbi-mortalité, ( HVG

Indications privilégiées
Athérome IEC/ARA2, inhibiteur calcique ( Athérome
Syndrome métabolique IEC/ARA2, inhibiteur calcique Meilleure tolérance métabolique
Grossesse Inhibiteur calcique, β-bloquant Sans risque sur la grossesse
Atcd d’AVC Diurétique, IEC/ARA2 ( Récidive d’AVC
Sujet noir Diurétique, inhibiteur calcique Meilleure sensibilité
- Diurétique thiazidique : goutte
Contre- - β-bloquant : asthme, BAV 2/3
indication - Inhibiteur calcique bradycardisant : BAV 2/3, insuffisance cardiaque
absolue - IEC : grossesse, angioedème bradykinique, hyperkaliémie, sténose bilatérale des a. rénales
- ARA2 : grossesse, hyperkaliémie, sténose bilatérale des artères rénales
- Diurétique thiazidique : syndrome métabolique, intolérance au glucose, grossesse
CI relative
- β-bloquant : AOMI, syndrome métabolique, intolérance au glucose, BPCO
TTT médicamenteux

- HTA de grade 1 avec risque cardiovasculaire faible ou modéré : monothérapie à faible dose
- Réévaluation de l’efficacité et de la tolérance du traitement à 4 semaines
TTT

’ L’usage d’une association est nécessaire chez la majorité des patients


er
- Changement de classe si 1 médicament inefficace ou mal toléré
- Augmentation de posologie : même médicament à pleine dose
ère - Association de 2 médicaments à faible dose : possiblement d’emblée si HTA
1 étape
≥ 160/100, risque cardiovasculaire élevé ou objectif tensionnel < 130/80
’ Une bithérapie à faible dose est plus efficace et mieux tolérée qu’une
Intensification monothérapie à forte dose
du traitement
- Augmentation de posologie : 2 médicaments à pleine dose
ème
2 étape - Association de 3 médicaments à faible dose : trithérapie anti-hypertensive
comportant un diurétique
- Synergique : - Diurétique + IEC/ARA2, inhibiteur calcique ou β-bloquant
- Inhibiteur calcique + IEC/ARA2, β-bloquant ou diurétique
Association - Association déconseillée : IEC + ARA2, β-bloquant + IEC/ARA2, β-bloquant +
inhibiteur calcique bradycardisant
- L’association diurétique + β-bloquant augmente le risque de diabète
Autres - Inhibiteur direct de la rénine : ALISKIREN (Rasilez®)
traitements - Antihypertenseur central : CLONIDINE (Catapressan®), α-METHYLDOPA (Aldomet®)
médicamenteux - α1-bloquant : PRAZOSINE (Alpress®)
- HTA plus fréquemment systolique, avec augmentation de la pression pulsée
- Pseudo-HTA par rigidité artérielle fréquente
Sujet âgé
- Risque d’hypotension orthostatique élevé
> 80 ans
- Traitement : régime sans sel inadapté, association médicamenteuse limitée à une trithérapie
- Objectif : PAS < 150 mmHg sans hypotension orthostatique
= Persistante sous RHD et trithérapie anti-hypertensive optimale comprenant un diurétique thiazidique
Cas particuliers

- Fausse HTA résistante : HTA « blouse blanche », pseudo-hypertension (rigidité artérielle chez le sujet
âgé, diabétique ou sous hémodialyse), brassard inadaptée, doses insuffisance d’antihypertenseur
- Mauvaise observance du traitement (questionnaire de Girerd) : arrêt des traitements mal tolérés,
simplification du schéma thérapeutique, pilulier, auto-mesure tensionnelle, éducation thérapeutique
HTA - RHD non suivies : consommation excessive de sel, prise de poids, abus d’alcool…
résistante - HTA secondaire méconnue
- Surcharge volémique : diurétique insuffisant, insuffisance rénale, apports sodés excessifs
’ Avis cardiologique et MAPA systématique
Traitement - Dénervation rénale sympathique par cathétérisme fémorale
interventionnel - Baro-stimulation (électrodes de stimulation placées en regard des carotides)
- Phase d’ajustement thérapeutique : consultation toutes les 2 à 4 semaines
- Après contrôle tensionnel : - Patient à faible risque, HTA grade 1 : consultation tous les 6 mois
Suivi

- Patient à risque élevé ou sous RHD seules : consultation tous les 1 à 3 mois
- Surveillance : - Glycémie, bilan lipidique et ECG tous les 3 ans si bilan initial normal
- Si diurétique ou IEC/ARA2 : kaliémie, créatininémie 7 à 15 jours après modification puis tous les 1-2 ans




HTA SECONDAIRE
HTA de cause secondaire : 5 à 10% des HTA, dont 1% de cause curable
A évoquer si : - Orientation étiologique à l’interrogatoire, clinique ou paraclinique
- Patient jeune < 30 ans
- HTA sévère d’emblée (≥ 180/110 mmHg) ou s’aggravant rapidement
- HTA résistante
’ Evaluation après 6 semaines d’antihypertenseur neutre : inhibiteur calcique, antihypertenseur central, α-bloquant
- Adulte jeune, avec protéinurie, hématurie, insuffisance rénale : néphropathie
- Adulte jeune, HTA résistante, OAP flash, athérome diffus, asymétrie de taille des reins, IRA sous IEC ou ARA2,
Orientation

hypokaliémie d’origine rénale : sténose de l’artère rénale


- Hypokaliémie spontanée ou induite d’origine rénale, HTA résistante : hyperminéralocorticisme
- Hypersomnie diurne, asthénie matinale, élévation nocturne de PA, céphalées, surpoids, bronchopathie, pauses
respiratoires nocturnes, HTA résistante : SAOS
- Triade céphalées + sueurs + palpitations : phéochromocytome
= HTA fréquente, & avec l’aggravation de l’IR : 85% des patients avec DFG < 30 ml/min
- Insuffisance rénale aiguë : traitement par restriction sodée et épuration extra-rénale
Néphropathie - Glomérulonéphrite aiguë ou chronique
parenchymateuse - Polykystose rénale
(2-4%) - Néphropathie interstitielle chronique : HTA moins fréquente
- Origine parenchymateuse unilatérale : hypoplasie segmentaire ou globale unilatérale,
destruction rénale unilatérale (pyélonéphrite chronique, tuberculose)
= Rétrécissement de calibre d’une artère rénale = sténose athéromateuse (homme âgé polyvasculaire)
ou dysplasie fibro-musculaire (femme jeune) : < 1% des HTA modérées, fréquente si HTA maligne
- Mécanisme : ischémie rénale et baisse de pression des artérioles afférentes ’ si chute > 50% de la
Cause rénale

pression = activation du SRAA ’ & sécrétion de rénine du côté atteint et ( controlatérale ’ &
angiotensine II, & aldostérone (rétention hydrosodée et hypokaliémie), & ADH
- Rein sain controlatéral : néphroangiosclérose induite par l’HTA
- HTA d’évolution rapide, mal contrôlée par le traitement, notamment chez la femme jeune
HTA réno- - Hypokaliémie avec hyperaldostéronisme secondaire (& rénine et aldostérone, & kaliurèse)
vasculaire
Signes évocateurs

- Souffle lombaire au niveau du flanc


- HTA maligne
- OAP flash : OAP récidivant à fonction ventriculaire gauche préservée
- Rein hypotrophique inexpliquée : différence de taille > 1,5 cm
- Insuffisance rénale chronique inexpliquée, sans syndrome urinaire
- Insuffisance rénale aiguë sous IEC/ARA2
- Contexte athéromateux
ère
’ Echographie-Doppler des artères rénales : examen de dépistage en 1 intention
= Hypersécrétion primitive d’aldostérone : & réabsorption sodée ’ & volémie, ( activité rénine
plasmatique (rétrocontrôle), hypokaliémie avec natrémie normale (échappement)
- Adénome surrénalien de Conn (35%) : tableau franc avec aldostérone très élevée
Cause

- Hyperplasie bilatérale des surrénales (65%)


- Hyperaldostéronisme familial (< 5%)
- Carcinome (< 1%) : ovarien ou surrénalien
Hyper-minéralocorticisme

- En rapport avec l’hypokaliémie (inconstant) : crampes musculaires, faiblesse, fatigabilité


SF
musculaire, pseudo-paralysie, crise de tétanie, SPUPD
Hyper- - Hypokaliémie sévère à kaliurèse conservée avec alcalose métabolique
aldostéronisme ’ Kaliémie normale dans 50% des cas, surtout au stade précoce
primaire Bio - Mesure couplée aldostérone/rénine à 2 reprises: & aldostérone plasmatique > 1,5N et
aldostéronurie/24h ,( activité rénine plasmatique, rapport aldostérone/rénine active > 30
’ Sous traitement neutre, à jeun, à 8-10h, après 2h d’activité puis 15 min de position assise
- TDM ± IRM des surrénales : adénome habituellement unilatéral, > 1 cm, hypodense,
contours fins ’ risque de faux positif (incidentalome) ou de faux négatif
- Scintigraphie à l’iodo-cholestérol après freinage par la dexaméthasone : fixation
PC persistante unilatérale si adénome, aucune fixation si hyperplasie
- Test dynamique de la sécrétion d’aldostérone (sérum salé isotonique ou épreuve
d’orthostatisme) : adénome non freinable, hyperplasie freinable (( aldostérone après test
de freinage, & en orthostatisme)
= Indiqué devant un adénome surrénalien à l’imagerie, chez un patient sans
contre-indication, d’âge < 55 ans avec HTA évoluant depuis < 10 ans
Traitement
- Après cathétérisme veineux sélectif des v. surrénales : asymétrie sécrétoire
chirurgical
- Surrénalectomie après normalisation de la TA par anti-aldostérone
Hyper- ’ Guérit l’HTA dans 1/3 des cas et améliore le contrôle dans 1/3 des cas
aldostéronisme TTT
primaire = En cas d’hyperplasie surrénalienne, de scanner normal ou si contre-indication
Hyper-minéralocorticisme

à la chirurgie d’adénome
Traitement
- Antagoniste de l’aldostérone : spironolactone, parfois à forte dose
médical
- Epargneur potassique : amiloride
- Souvent associé à un autre antihypertenseur : inhibiteur calcique…
- Tumeur sécrétante de rénine = cellules de l’appareil juxta-glomérulaire : HTA sévère chez un
Hyper- sujet jeune, activité rénine plasmatique && avec hyperaldostéronisme 2
ndr

aldostéronisme - HTA réno-vasculaire


secondaire - HTA sous oestroprogestatif
- HTA maligne
= Avec aldostérone et rénine basse : autres hormones avec effet minéralocorticoïde
Pseudo- - Syndrome de Cushing
hyperminéralo- - Bloc enzymatique en 11-β-hydroxylase ou 17-α-hydroxylase
corticisme - Rétention sodée primitive : syndrome de Liddle, syndrome de Gordon
- Intoxication à la glycyrrhizine (réglisse) : inhibition de la transformation cortisol ’ cortisone
= Par rétention hydrosodée, & sensibilité vasculaire aux vasopresseurs (noradrénaline) et sécrétion de
Hyper- minéralocorticoïdes (désoxycorticostérone) fréquente
corticisme - Etiologie : adénome hypophysaire, paranéoplasique, adénome surrénalien, cortico-surrénalome
- Biologie : généralement ( rénine, angiotensine II et aldostérone
= Tumeur des cellules chromatoffines (dérivées de la crête neurale), rarement maligne (M+ : 10%)
- Sécrétion paroxystique de catécholamines : - Adrénaline : HTA systolique, flush, sueurs
- Noradrénaline : HTA, vasoconstriction périphérique
± Dopamine ’ évoque une tumeur maligne
- Siège : - Médullosurrénal dans 90% des cas
- Paragangliome des ganglions sympathiques sous-diaphragmatiques ou médiastinaux (10%)
- Affection héréditaire (10% des cas) : neurofibromatose de Recklinghausen, maladie de von Hippel-
Lindau, NEM2, paragangliomes familiaux
- HTA permanente ou paroxystique (70% des cas) ± hypotension orthostatique fréquente
- Poussées hypertensives avec triade de Ménard : céphalée pulsatile, palpitations, sueurs
Autres causes endocriniennes

C abondantes
- Crises brèves, à début brutal, déclenchée par le stress, une anesthésie, un accouchement, la
manipulation de la tumeur (per-opératoire = risque vital), le tabac, la caféine, une drogue…
Phéo- - Tendance à l’hyperglycémie (voire diabète secondaire), la polyglobulie et l’hyperleucocytose
chromo- - Hypokaliémie possible
cytome - Dosage urinaire de la métanéphrine et normométanéphrine : affirme le diagnostic si & en
Bio l’absence de traitement α/β-bloquant, plus rentable si réalisé dans les 3h après une crise
- Test de stimulation par glucagon et/ou de freination par clonidine : si & modéré des dérivés de
catécholamines urinaires
- Dosage plasmatique de catécholamine : difficile à interpréter en dehors des crises
- Echographie, scanner et/ou IRM des surrénales : tumeur surrénalienne ronde, unique,
hypodense, souvent volumineuse (5 cm en moyenne) + recherche de localisations ectopiques
- Scintigraphie au MIBG : localisations surrénaliennes et ectopiques (organe de Zuckerkandl
PC
(bifurcation aortique), vessie, hile rénal, médiastin postérieur, péricarde, cou… : souvent malin)
- Recherche de pathologie associée (NEM 2) : hyperparathyroïdie, cancer médullaire de thyroïde
- Dépistage génétique si suspicion de forme familiale : gène RET, VHL, SDHB, SDHD, TMEM 127
= Ablation de la surrénale systématique après préparation par α et β-bloquant ou anticalcique
TTT - Récidive fréquente : surveillance annuelle à long terme (clinique, glycémie, métanéphrine)
’ β-bloquant seuls contre-indiqués : peut aggraver l’HTA
- Acromégalie : HTA dans 15-20% des cas, modérée, sans particularité, généralement non compliquée
- Hyperthyroïdie : HTA par & du débit cardiaque
Autres
- Hyperparathyroïdie/hypercalcémie : HTA par & de la contractilité des muscles lisses vasculaires
- Tumeur carcinoïde
- AINS : déséquilibration d’une hypertension équilibrée
- Corticoïdes : effet minéralocorticoïde, potentialisation des catécholamines et inhibition endothéliale
- Oestroprogestatifs : stimulation de la synthèse hépatique d’angiotensinogène
’ Le traitement hormonal substitutif n’augmente pas significativement la tension artérielle
- Vasoconstricteurs nasaux
Médicament
- Ciclosporine, tacrolimus ’ à traiter par anticalcique
Cause toxique

- EPO
- IMAO
- Anorexigène amphétaminique
- Traitement anti-VEGF
- Alcool : à partir de 3 verres par jour
- Glycyrrhizine (réglisse, antésite, pastis sans alcool) : tableau d’hyperaldostéronisme primaire (HTA avec
Toxique hypokaliémie) avec aldostérone effondrée
- Cocaïne/crack (poussée hypertensive), ecstasy, amphétamines
- Sevrage en héroïne ou en alcool
= Sténose aortique : hypertension aux membres supérieurs et vasoconstriction généralisée
’ Peut être asymptomatique chez l’adulte, découverte par une HTA ou une autre complication
- HTA aux membres supérieurs
- Hypotension aux membres inférieurs avec diminution/abolition des pouls fémoraux
C
- Souffle : systolique ou continu, para-sternal gauche, inter-scapulo-vertébral, thrill supra-sternal
- Circulation collatérale péri-scapulaire
Coarctation ème ème
- RP : image en « double bouton » aortique, érosions du bord inférieur des côtes (3 à 6 )
aortique PC
- ETT : examen clé pour le dépistage ’ à confirmer par angio-TDM ou angio-IRM
- Insuffisance cardiaque
Complic

- Greffe oslérienne
- Accident vasculaire cérébro-méningé (HTA céphalique)
Autres causes

- Anévrisme pré- ou post-coarctation


TTT - Résection chirurgicale de la partie coarctée puis anastomose
= A évoquer chez le patient obèse, surtout en cas d’HTA résistante, avec une absence de baisse nocturne
SAOS de PA en MAPA (patient non dippers)
- Diagnostic : polysomnographie ’ appareillage par masque à pression positive si IAH > 30/h
- Grossesse : HTA gravidique ou HTA aggravée par la grossesse
- HTIC : tumeur, encéphalite
- Acidose métabolique
- HTA centrale : quadriplégie, syndrome de Guillain-Barré, porphyrie aiguë, dysautonomie familiale
- Brûlures
- Hypoglycémie
- Hyperventilation
- Stress
- Anomalie métabolique
- Dosage rénine et aldostérone debout/couché
- Dosage aldostérone urinaire
- Dosage de CLU, cortisolémie à 8h, ACTH
- Dosage des catécholamines urinaires et plasmatique
- Echo-Doppler des artères rénales
- TDM/IRM abdominale
- Recherche de SAOS
Bilan

- Arrêt : - IEC/ARA2 et β-bloquant depuis 2 semaines


- Diurétiques depuis 2 à 4 semaines
Traitement
- Inhibiteurs directs de la rénine et anti-aldostérone depuis 6 semaines
neutre pour
- A distance (6-8 semaines) : contraception oestroprogestative, grossesse et/ou allaitement
évaluation
- Contrôle de la TA par α-bloquant, antihypertenseur central, inhibiteur calcique dihydropyridine
du SRAA
- Sous régime normosodé (6 à 9 g/j) depuis 3 jours
- Après correction de l’hypokaliémie et contrôle de la kaliurèse
- HTA curable (50%) : iatrogène, sténose des artères rénales, endocrine ’ selon l’âge et l’ancienneté de l’HTA
- HTA non curable : néphropathie irréversible (glomérulaire, polykystose…)

CRISE AIGUË HYPERTENSIVE – HTA MALIGNE
= Elévation rapide de la TA : PAS ≥ 180 mmHg et/ou PAD ≥ 110 mmHg chez un patient normotendu
Crise - Rechercher un retentissement viscéral = urgence hypertensive
hypertensive - En l’absence de retentissement viscéral = élévation tensionnelle transitoire sans souffrance viscérale
(HTA sévère si élévation chronique), de bon pronostic, ne nécessitant pas de traitement en urgence
= Crise hypertensive avec retentissement viscéral aigu ’ pronostic vital à court terme
- HTA maligne
- HTA avec retentissement cardio-vasculaire : SCA, OAP, dissection aortique
- HTA avec retentissement neurologique : encéphalopathie hypertensive, hémorragie méningée, AVC
Urgence
- Phéochromocytome
hypertensive - HTA toxique liée à l’usage d’amphétamines, de LSD, de cocaïne et d’ecstasy
Définitions

- HTA péri-opératoire
- Pré-éclampsie sévère ou éclampsie
- Syndrome hémolytique et urémique
= Crise aiguë hypertensive avec nécrose fibrinoïde extensive, notamment cérébrale et rénale, auto-
entretenue par la natriurèse de pression entraînant un hyperaldostéronisme secondaire
- Souffrance viscérale : - Œdème papillaire au FO (stade 4)
- Insuffisance ventriculaire gauche
- Insuffisance rénale aiguë avec protéinurie ± hématurie
HTA maligne
- Encéphalopathie hypertensive : signes de focalisation, jusqu’au coma
- Signes associés : asthénie, AEG, troubles digestifs (douleurs abdominales, nausées, vomissements),
soif, signes de déshydratation
- Bio : hypokaliémie, anémie hémolytique régénérative fréquente
- Evolution généralement rapide avec décès en quelques mois
- Arrêt de traitement antihypertenseur (notamment centraux) avec effet rebond
- Elément intercurrent : fièvre, douleur aiguë ou chronique, AVC, globe vésical, crise de panique…
Facteur
- Toxique sympathomimétique : cocaïne, amphétamine, LSD, ecstasy
déclenchant
- Prise concomitante de médicament ( l’efficacité antihypertenseur : AINS, pansement gastrique…
- Phéochromocytome
- TA élevée > 180/110 mmHg
Présentation
- Point d’appel d’atteinte viscérale
- Céphalée : n’est pas un signe de gravité ou de retentissement viscéral si modérée
- Encéphalopathie hypertensive : céphalées, confusion, convulsions voire coma, vomissements
Diagnostic

Atteinte cérébrale
- AVC (hémorragique > ischémique), hémorragie méningée
- Eclampsie
- Dissection aortique
Atteinte cardio-
- Angor, SCA
vasculaire
- OAP par dysfonction ventriculaire gauche
Atteinte rénale - Insuffisance rénale aiguë, rapidement progressive avec risque de néphroangiosclérose maligne
Atteinte - Rétinopathie hypertensive : œdème papillaire, hémorragie, exsudat
ophtalmologique - Flou visuel, BAV, OVCR
Atteinte ORL - Epistaxis, acouphène
Autre - Microangiopathie thrombotique : insuffisance rénale, anémie hémolytique
- Bilan standard : ionogramme (hyponatrémie, hypokaliémie), urée, créatinine, NFS, bilan de coagulation (CIVD),
troponine (SCA), bilan d’hémolyse (bilirubine libre, haptoglobine, LDH, recherche de schizocytes)
Bio
- Bilan urinaire : BU ± protéinurie/24h, sédiment urinaire, ECBU
- Dosage de toxique : cocaïne…
Bilan

- ECG et RP systématique : recherche de SCA et OAP


- FO systématique : recherche d’OVCR ou de rétinopathie hypertensive stade 4
PC
- Selon le contexte : ETT, scanner/IRM cérébrale, imagerie aortique…
- En l’absence de cause retrouvée : bilan d’HTA secondaire à distance
- Repos et surveillance avec réévaluation à quelques heures, régime sans sel
HTA sans
TTT

- Si persistance de l’HTA : RHD, débuter d’emblée un traitement antihypertenseur


retentissement
- Consultation de suivi rapprochée
’ Hospitalisation en USI + scope PA-ECG continu, VVP, repos au lit, régime sans sel
- Remplissage prudent par SSI (500 ml à 1,5L) ’ uniquement en l’absence d’OAP associé
- Rechercher et traiter un facteur déclenchant

ère - α-bloqueur : urapidil IV (Eupressyl®)


Choix en 1
- Anticalcique : nicardipine IV (Loxen®) ’ contre-indiqué en cas
intention
d’insuffisance cardiaque
Cas - SCA ou OAP : dérivé nitré = isosorbite dinitrate IV
TTT anti- particulier - Phéochromocytome : α + β-bloqueur = labétalol IV
Urgence
TTT

hypertensive
hypertenseur - Baisse progressive la PAM de 20 à 25% maximum en 2h
- Atteindre 160/110 mmHg dans les 2 à 6h
Objectif
’ Eviter une baisse brutale (risque d’ischémie viscérale) ou une
hypotension
Suite - Relai par voie oral après contrôle de l’HTA
- Dissection aortique : transfert en chirurgie, contrôle optimal de la PA
PEC des - Eclampsie : sulfate de magnésium IV, extraction fœtale
complications - OAP : diurétiques associés
’ En dehors de l’OAP, les diurétiques peuvent aggraver l’HTA

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