Amputation de La Jambe.
Amputation de La Jambe.
Amputation de La Jambe.
I. INTRODUCTION DEFINITION :
Définition :
-L’amputation est l’ablation chirurgicale d’un membre ou d’un segment de membre
laissant en place un moignon qui se définit comme étant la partie restante d’un
segment de membre après une amputation comprise entre le niveau d’amputation et
l’articulation sus jacente (genou),
-Les amputations de jambe intéressent aussi bien le tibia que le péroné.
-Elles sont réalisées soit:
A chaud : en urgence, en milieu septique, nécessite le plus souvent une reprise au
moment de l’appareillage.
A froid: acte de réparation tenant compte du choix du niveau de l’amputation et de
la technique chirurgicale pour obtenir un moignon de bonne qualité en vue d’un
appareillage adapté (confortable, solide et fonctionnel).
L’ostéomyoplastie est la technique de choix pour réaliser un moignon parfait pour
l’appareillage.
Intérêt de la question :
-Elles sont fréquentes, touchent souvent le sujet jeune (20 – 50 ans), en pleine activité,
prédominance masculine, origine traumatique (AC, AT, AVP), puis les artérites, les
infections et rarement les tumeurs et l’agénésie.
-Le moignon à une importance considérable, il permet l’attache, l’appui, et la
mobilisation de la prothèse.
-La PEC d’un amputé débute en postopératoire immédiat, et il est évident et impératif
d’appareiller un amputé de membre afin de lui redonner un appui bipodal et une
marche permettant ainsi une réinsertion socio professionnelle
Historique : l’histoire des amputations, est intimement liée à celle de la chirurgie, elle
commence, le jour ou des archéologues, découvrent dans un sarcophage égyptien, une
momie présentant au niveau d’un M. supérieur un appareillage de type prothétique:
A l’époque déjà, soit 2000 ans avant J-C, des hommes avaient prévus de suppléer
artificiellement l’absence partielle d’un membre
a. L’époque grecque : Hippocrate (460-377 avant JC), dans son « traité des
articulations » recommandait l’amputation en zone saine afin de réduire douleurs et
hémorragies.
b. La renaissance : Ambroise Paré (1510-1592), barbier chirurgien apprend son art
sur le champ de bataille. Il est partisan, lui aussi de la ligature des artères, et par
ailleurs c’est lui qui répand l’usage des pansements et supprime la cautérisation par le
fer rouge et l’huile bouillante.
Les amputations à cette période, sont réalisées, en l’absence d’anesthésie, à des
vitesses impressionnantes, et la mortalité, est encore considérable.
c. A partir du 17 novembre 1846, la chirurgie des amputations change de visage,
grâce a un chirurgien anglais appeler « Liston », qui réalisa la première amputation de
membre sous anesthésie générale.
A partir de la, le temps opératoire pouvait durer, et donc le chirurgien pouvait parfaire
la technique opératoire.
d. La première guerre mondiale : une guerre très meurtrière, qui a laissé aussi
beaucoup de blessés, et parmi eux des amputés. Ce qui a contribué a une vaste étude
sur l’amputation, et donc accélérer le progrès des techniques opératoires.
e. La période contemporaine : le 1ier qui proposa, la myoplastie du moignon, c’est
Weiss, chirurgien polonais, a la fin de la deuxième guerre mondiale. C’est entre 1952-
1956 que Mondry et Dederich, perfectionnèrent la technique de l’ostéoplastie.
II. ETIOLOGIES :
Sont fréquentes, On retient aujourd’hui trois principales causes d’amputation
cause vasculaire : la plus fréquente (70 % des amputations pour artérite =
artérite athéromateuse)
-sujet âgé (maladie athéromateuse et diabète, dyslipidémie)
-sujet jeune (maladie de Buerger)
cause traumatique : c’est par ordre d’importance la 2éme cause d’amputation il
s’agit d’AVP, AC, AT, A Balistique, sujet jeune actif (20 à 50 ans).
causes diverses :
o causes tumorales : il s’agit d’amputations consécutives à des tumeurs
malignes des os ou des parties molles
o causes infectieuses
o causes congénitales : malformation congénitale « agénésie »
V. MOIGNONS D’AMPUTATIONS :
A. MOIGNON NORMAL : IDEAL
C’est le moignon d’osteomyoplastie, de niveau 1/3 moyen, indolore, non oedematie,
cylindro-conique avec cicatrice frontale légèrement postérieure (en gueule de requin),
peau d’aspect normal (bonne coloration), ferme, volume bien étoffé, sans névrome, ni
saillie osseuse (pas d’exostose), force musculaire bonne, articulation sus jacente
souple ; Un appareillage dans les meilleures des conditions: type contact
B. MOIGNON PATHOLOGIQUE : 02 catégories de moignons pathologiques :
a. MOIGNON DEFECTUEUX : les défauts les plus souvent rencontrés :
Moignon court
Défaut de la cicatrice : (ant, désunie, vicieuse),
Attitude vicieuse du moignon : Flexum du genou
Oedematie, Douloureux, Peau fine fragile, Maigre, Bulbeux, Exostose, Névrome,
Péroné trop long
Insuffisance de matelassage musculaire
Un appareillage de type classique,
But :
Lutte contre l’œdème et les troubles orthopédiques
Moduler le moignon
Eduquer le patient et familiariser le moignon à la prothèse
globulisation
Stabilisation du moignon +++
Retour à la marche en appui bipodal
1) Confection d’une prothèse provisoire : (Emboiture plâtrée + axe tibial + pied
Confection de l’emboiture :
Sujet en décubitus dorsal ou assis
Recouvrir le moignon de jersey
Protection de zones fragiles et saillantes par feutres
Moignon en légère flexion est recouvert de bande plâtrée circulaire allant de
l’extrémité inferieure jusqu’en dessus des condyles
Moulage :
L’appui de part et d’autre du tendon rotulien
Le contre appui au niveau du creux poplité marqué par les 02 mains de l’opérateur
On accentue la flexion du moignon d’environ 30° et on laisse sécher, puis l’emboiture
retirée et peut être renforcé à sa partie supérieure
Une fois sèche on procède au découpage des conteurs
Le fond de l’emboiture est perforé pour permettre le passage du jersey servant au
chaussage
Fixation de l’emboiture à l’ensemble (interface) fait de 04 tiges plâtrées verticales qui
se joignent en bas pour former l’axe tibial métallique celui-ci se termine par un pied.
L’alignement de cet appareil doit être fait avec soins (les verticales passant par le
milieu de l’emboiture doivent tomber de face au milieu du talon = entre les 02
malléoles ; de profil, sur la malléole externe = 02 cm en avant du talon.
L’emboiture se compose d’une partie externe rigide double à l’intérieur d’un manchon.
Le manchon épouse la forme du moignon, formé à partir d’un moulage plâtré afin
d’améliorer l’appui rotulien, tibial externe et interne et le contre appui poplité
Il glisse librement dans l’emboiture, et reste maintenu en contact du moignon
L’extrémité inferieure du manchon reste libre
Les appuis du moignon sur le manchon se font au niveau de TR et plateaux T
2) Apprentissage du chaussage - déchaussage de la prothèse :
Au moyen d’un jersey qui passe dans le trou de l’extrémité inferieure de l’emboiture.
3) Rééducation respiratoire
4) Apprentissage de la marche avec la prothèse :
- Travail de l’équilibre postural debout face au miroir
- Travail de la marche entre barres parallèles (apprentissage du déroulement du
pas, attaque du talon au sol, égalisation du pas) ; en dehors des barres parallèles
(marche avec cannes, procéder progressivement à leur sevrage)
- Développer les différents types de marche (avant, arrière, latérale, marche sur
terrain plat, accidenté, montée et descente d’escalier, cours), exercices de chute,
relèvement
5) Réentrainement à l’effort
6) Prise en charge psychologique
7) Evaluation :
- Établir une fiche de mensuration du moignon ; l’emboiture sera adaptée au fur
et mesure que le moignon maigrit
- Un moignon est stable quand les mensurations à 3 ou 4 semaines successives
restent inchangées en plateau
- Quand le moignon est stable et la marche est correcte on passe l’appareillage
semi définitif.
Phase d’appareillage semi-définitif