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Amputation de La Jambe.

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AMPUTATION DE LA JAMBE

I. INTRODUCTION DEFINITION :
Définition :
-L’amputation est l’ablation chirurgicale d’un membre ou d’un segment de membre
laissant en place un moignon qui se définit comme étant la partie restante d’un
segment de membre après une amputation comprise entre le niveau d’amputation et
l’articulation sus jacente (genou),
-Les amputations de jambe intéressent aussi bien le tibia que le péroné.
-Elles sont réalisées soit:
 A chaud : en urgence, en milieu septique, nécessite le plus souvent une reprise au
moment de l’appareillage.
 A froid: acte de réparation tenant compte du choix du niveau de l’amputation et de
la technique chirurgicale pour obtenir un moignon de bonne qualité en vue d’un
appareillage adapté (confortable, solide et fonctionnel).
L’ostéomyoplastie est la technique de choix pour réaliser un moignon parfait pour
l’appareillage.
Intérêt de la question :
-Elles sont fréquentes, touchent souvent le sujet jeune (20 – 50 ans), en pleine activité,
prédominance masculine, origine traumatique (AC, AT, AVP), puis les artérites, les
infections et rarement les tumeurs et l’agénésie.
-Le moignon à une importance considérable, il permet l’attache, l’appui, et la
mobilisation de la prothèse.
-La PEC d’un amputé débute en postopératoire immédiat, et il est évident et impératif
d’appareiller un amputé de membre afin de lui redonner un appui bipodal et une
marche permettant ainsi une réinsertion socio professionnelle
Historique : l’histoire des amputations, est intimement liée à celle de la chirurgie, elle
commence, le jour ou des archéologues, découvrent dans un sarcophage égyptien, une
momie présentant au niveau d’un M. supérieur un appareillage de type prothétique:
A l’époque déjà, soit 2000 ans avant J-C, des hommes avaient prévus de suppléer
artificiellement l’absence partielle d’un membre
a. L’époque grecque : Hippocrate (460-377 avant JC), dans son  « traité des
articulations » recommandait l’amputation en zone saine afin de réduire douleurs et
hémorragies.
b. La renaissance : Ambroise Paré (1510-1592), barbier chirurgien apprend son art
sur le champ de bataille. Il est partisan, lui aussi de la ligature des artères, et par
ailleurs c’est lui qui répand l’usage des pansements et supprime la cautérisation par le
fer rouge et l’huile bouillante.
Les amputations à cette période, sont réalisées, en l’absence d’anesthésie, à des
vitesses impressionnantes, et la mortalité, est encore considérable.
c. A partir du 17 novembre 1846, la chirurgie des amputations change de visage,
grâce a un chirurgien anglais appeler « Liston », qui réalisa la première amputation de
membre sous anesthésie générale.
A partir de la, le temps opératoire pouvait durer, et donc le chirurgien pouvait parfaire
la technique opératoire.
d. La première guerre mondiale : une guerre très meurtrière, qui a laissé aussi
beaucoup de blessés, et parmi eux des amputés. Ce qui a contribué a une vaste étude
sur l’amputation, et donc accélérer le progrès des techniques opératoires.
e. La période contemporaine : le 1ier qui proposa, la myoplastie du moignon, c’est
Weiss, chirurgien polonais, a la fin de la deuxième guerre mondiale. C’est entre 1952-
1956 que Mondry et Dederich, perfectionnèrent la technique de l’ostéoplastie.

II. ETIOLOGIES :
Sont fréquentes, On retient aujourd’hui trois principales causes d’amputation
 cause vasculaire : la plus fréquente (70 % des amputations pour artérite =
artérite athéromateuse)
-sujet âgé (maladie athéromateuse et diabète, dyslipidémie)
-sujet jeune (maladie de Buerger)
 cause traumatique : c’est par ordre d’importance la 2éme cause d’amputation il
s’agit d’AVP, AC, AT, A Balistique, sujet jeune actif (20 à 50 ans).
 causes diverses :
o causes tumorales : il s’agit d’amputations consécutives à des tumeurs
malignes des os ou des parties molles
o causes infectieuses
o causes congénitales : malformation congénitale « agénésie »

III. TECHNIQUES D’AMPUTATIONS :


La technique d’amputation est choisie en fonction de l’étiologie de l’amputation.
Dans les amputations traumatiques on a 2 types de moignons selon que l’amputation est
immédiate ou secondaire :
Lorsqu’elle est immédiate (à chaud) :l’amputation est généralement faite en milieu
septique par un objet traumatisant (scie courroie explosif) le chirurgien pare alors au
plus pressé pour sauver le blessé, nécessite le plus souvent une reprise au moment de
l’appareillage.
Lorsque l’amputation est secondaire (à froid) : le chirurgien peut d’emblée réaliser un
moignon parfaitement fonctionnel en utilisant la technique d’osteomyoplastie.
 Technique à moignon fermé « ostéomyoplastie » : technique chirurgicale de
choix pour réaliser un moignon parfait pour l’appareillage.
Principe: quatre temps:
 Temps osseux:
-résection osseuse plus haute que la section musculaire
-périoste remonté à 4-5 cm au dessus et suturé
-canal médullaire bouché par un ciment
-Péroné coupé 2cm plus haut que le tibia les 2 os seront solidaires par un pont périoste
-Abrasion oblique de l’angle de FARABEUF pour le tibia.
 Temps musculaire :
-suture des muscles agonistes –antagonistes latéro-latérale (myoplastie latéro –latérale
formant 2 plans musculaires agoniste antagoniste glissant l’un sur l’autre).
 Temps vasculo-nerveux :
- Les vaisseaux ligaturés séparément, coupés le plus bas possible permettant
une bonne vascularisation du moignon par l’intermédiaire des collatérales.
-Nerfs sectionnés le plus haut possible et enfuis dans la masse musculaire pour
empêcher la formation de névromes, sans suture.
 Temps cutané : Lambeaux ant et post suturés avec cicatrice terminale frontale
postérieure (postéro-médiane). « En gueule de requin » (Cicatrice transversale
légèrement postérieure)
Avantage : La technique d’osteomyoplastie est utilisée chez les amputes
traumatiques ou tumoraux elle donne en principe des moignons faciles à appareiller,
d’une indolence remarquable, avec un très bon confort à la marche grâce au
matelassage musculaire, de plus les moignons réalisés selon cette technique
permettent un appareillage de type contact dans la plupart des cas.

 Amputation à moignon ouvert : Apanage de l’artéritique dans les amputations


tibiales conservant le genou afin d’améliorer la qualité de marche.

IV. NIVEAUX D’AMPUTATIONS :


Choix du niveau : dépend de l’étiologie; qualité de la peau; perfusion en O2;
artériographie; âge et état général.
1. DESARTICULATION DU GENOU : n’est pratiquement plus utilisée
2. LES AMPUTATIONS TIBIALES : union 1/3 moy-1/3 sup
Quelque soit le niveau choisi ces amputations sont toujours facilement appareillables
exceptes les amputations très basses du tibia (1/4 inférieur) qui ne devraient jamais être
pratiquées (troubles circulatoires fréquents)

V. MOIGNONS D’AMPUTATIONS :
A. MOIGNON NORMAL : IDEAL
C’est le moignon d’osteomyoplastie, de niveau 1/3 moyen, indolore, non oedematie,
cylindro-conique avec cicatrice frontale légèrement postérieure (en gueule de requin),
peau d’aspect normal (bonne coloration), ferme, volume bien étoffé, sans névrome, ni
saillie osseuse (pas d’exostose), force musculaire bonne, articulation sus jacente
souple ; Un appareillage dans les meilleures des conditions: type contact
B. MOIGNON PATHOLOGIQUE : 02 catégories de moignons pathologiques :
a. MOIGNON DEFECTUEUX : les défauts les plus souvent rencontrés :
Moignon court
Défaut de la cicatrice : (ant, désunie, vicieuse),
Attitude vicieuse du moignon : Flexum du genou
Oedematie, Douloureux, Peau fine fragile, Maigre, Bulbeux, Exostose, Névrome,
Péroné trop long
Insuffisance de matelassage musculaire
Un appareillage de type classique,

b. MOIGNONS DOULOUREUX : pour plusieurs raisons :


Névrome d’amputation : à l’ origine de sensation de décharge électrique et de trajet
bien précis.
Causalgies : sensation de brûlures cuisantes avec hyperesthésie cutanée.
Membre fantôme douloureux : la sensation de membre fantôme, existe pratiquement
de manière constante chez l’amputé, elle ne devient gênante que lorsqu’elle est
douloureuse, ces douleurs ont tendance à s’atténuer avec le port de la prothèse et la
reprise de la marche ; il est à noter que le traitement des membres fantômes
douloureux est essentiellement basé sur les antalgiques les anti-inflammatoires et
les anxiolytiques, on peut y adjoindre des traitements par des agents
physiques : ultrasons, électrothérapie.
VI. BILAN
TDD : amputation de jambe réglée (ostéomyoplastie), post-traumatique chez
un adulte jeune, 1/3 moyen
A) INTERROGATOIRE
Etat civil : âge, sexe, profession, sport ;
CSE : niveau d’instruction, mode d’habitation, milieu accidenté (rural),
assurance, toilette ;
ATCD : Etiologie ;
HDM : Circonstances de l’accident, lésions associées, TRT reçu et Protocole
opératoire, Motivations, Possibilités physiques. 
B) EXAMEN CLINIQUE
Examen du moignon
Inspection:
-Niveau d’amputation (1/3 moyen)
-Forme (cylindrique, conique, cylindro-conique, en bâton de cloche osseux)
-état de la cicatrice ou plaie : siège (ant, médiane, post),
-état de la peau (coloration, œdème, sudation, propreté, eczéma,
champignon, plaie)
-qualité de moignon : bien étoffé ou maigre (osseux), tonique, ou flasque
-Attitude spontanée (Flexum-Abductum)
Palpation: - Mensuration : longueur (08cm), et volume (circonférence), qui servira de
référence aux examens ultérieurs
-Chaleur locale
-Cicatrice (adhérence, lisse, invaginée présentant des oreilles).
-Pas de protrusion ou exostose
-état vasculo-nerveux (Névrome, circulation superficielle).
- Sensation de membre fantôme douloureux (algo-hallucinose)
-les points douloureux.
-Amyotrophie du quadriceps (la chiffrée).
Mobilité :
-recherche d’une limitation articulaire (F°, E° du genou)
-recherche d’une attitude vicieuse (fléssum).
-mobilité de la rotule dans les 02 sens.
-Choc rotulien, singe de RABOT
-rechercher des mouvements anormaux (tiroir, latéralité)
La sensibilité : subjective (douleur/ causalgie, sensation du membre fantôme douloureux),
objective superficielle (anesthésie, hypo ou hyperesthésie, névrome à la percussion)
Force musculaire : Tonicité du moignon (fléchisseurs et extenseurs du genou)
Réflexes OT
Bilan général :
 Mobilité
-articulation sus jacente
-membre inf. controlatéral
-tronc et membres sup
 Force musculaire
Muscles : sus jacents, muscles de la station debout et la déambulation avec béquilles
 Morphogramme : -poids et taille
Bilan CV et respiratoire :
- Recherche des pouls périphériques.
-Terrain variqueux.
-Auscultation cardiaque et respiratoire.
Bilan fonctionnel :
-Possibilité d’appui monopodal.
-Possibilité de béquillage (déambulation avec aide).
-sautillement.
Bilan psychologique :
-Etat du psychisme et degré de motivation et de coopération.
-Retentissement sur la vie socioprofessionnelle.
C) BILAN PARACLINIQUE :
 Radio
-Moignon (F+P) : ostéoporose, exostose ou spicule, canal médullaire bouchée ou
non, solidarisation des 02 os (pont osseux), péroné coupé plus haut, abrasion de l’angle de
FARABEUF ou non.
- genou (F+P) : désaxation, état des articulations FP et FT.
-Bassin: équilibre et état des hanches
-Rachis
 Biologie :-FNS, glycémie, VS
 Doppler et artériographie : (vasculaire) : Moignon ; Mbre inf
controlatéral
 EMG : Signes d’appels d’une neuropathie diabétique
CONCLUSION : au terme de ce bilan clinique et paraclinique, nous sommes devant
un patient âgé de…, aux ANTC de …, amputé de jambe post traumatique pour lequel
on a réalisé une ostéomyoplastie qui nous a perms d’obtenir un moignon idéal à la
prothétisation :
 Niveau d’amputation 1/3 moyen
 Cylindro-conique
 Bien étoffé
 Cicatrice terminale postéro médiane
 Tégument sain (peau)
 Pas de saillie osseuse
 Pas de névrome, ni causalgie
 Pas de troubles orthopédique, ni de la sensibilité

VII. REEDUCATION DES AMPUTES


La rééducation revêt une importance primordiale dans la prise en charge des amputes ; elle
devra être la plus précoce possible (postopératoire immédiat)
BUTS :
 Le lever précoce
 Bonne trophicité cutanée et musculaire
 Bon état orthopédique
 Prise en charge psychologique
Permettant la réussite d’un appareillage : Confortable, solide, Fonctionnel, Et bien accepté.
 Redonner la marche
 Réinsertion socio-professionnelle
MOYENS : - rééducation + appareillage

PEC : La prise en charge en rééducation est subdivisée en 2 grandes phases :

1. Phase postopératoire immédiate : préparation de l’ampute a l’appareillage


(0 à 21j)
étant celle du nursing, pendant laquelle il s’agira :

 Indolence: -Moyens médicamenteux ; Moyens physiques

 Soins infirmier du moignon :


-Lavage et changement quotidien de pansement
-Bandage élastique
-Apres la cicatrisation lavage quotidien avec savon PH neutre et séchage
par tapotement
 Lutte contre œdème et troubles trophiques :
-bandage du moignon
-Surélévation, Posture, traction collée et massage circulatoire

 Entretien articulaire et lutte contre les attitudes vicieuses :


-Mobilisations passives pluriquotidiennes ;
-Bon positionnement au lit
-Eviter les postures en flexion que le patient favorise par un coussin
sous le genou
-Mobilisations passives de la rotule et actives du genou
 Entretien et renforcement musculaire, globulisation du moignon :
-Avant la cicatrisation (contraction statique, isométrique des différents
muscles)
-Apres la cicatrisation (contraction analytique active dans toute
l’amplitude)
 Prévenir les complications thromboemboliques : par HBPM
 Préparation à la remise en charge en appui monopodal :
-Rééducation respiratoire
-Renforcement musculaire du MI controlatéral, du tronc, et des MS en
vue du béquillage
-Hygiène du malade (éviter la prise du poids)
 Lever précoce et progressif :
-Travail de la position assise au lit puis au bord du lit
-Travail de la position debout sur plan incliné puis entre 02 barres parallèles
puis avec canne béquille
-Travail de l’équilibre postural debout face au miroir
-Marche entre 02 barres parallèles puis avec 02 cannes béquilles on veillant à
(la mobilisation du moignon comme s’il prenait part à la marche ;
l’horizontalisation du regard ; l’équilibre de la statique rachidienne)

 Prise en charge psychologique +++


2. rééducation de l ampute appareillé : phase d’appareillage proprement dite
(03 phases)
Phase d’appareillage provisoire (+21 j)

But :
 Lutte contre l’œdème et les troubles orthopédiques
 Moduler le moignon
 Eduquer le patient et familiariser le moignon à la prothèse
 globulisation
 Stabilisation du moignon +++
 Retour à la marche en appui bipodal
1) Confection d’une prothèse provisoire : (Emboiture plâtrée + axe tibial + pied
Confection de l’emboiture :
Sujet en décubitus dorsal ou assis
Recouvrir le moignon de jersey
Protection de zones fragiles et saillantes par feutres
Moignon en légère flexion est recouvert de bande plâtrée circulaire allant de
l’extrémité inferieure jusqu’en dessus des condyles
Moulage :
L’appui de part et d’autre du tendon rotulien
Le contre appui au niveau du creux poplité marqué par les 02 mains de l’opérateur
On accentue la flexion du moignon d’environ 30° et on laisse sécher, puis l’emboiture
retirée et peut être renforcé à sa partie supérieure
Une fois sèche on procède au découpage des conteurs
Le fond de l’emboiture est perforé pour permettre le passage du jersey servant au
chaussage
Fixation de l’emboiture à l’ensemble (interface) fait de 04 tiges plâtrées verticales qui
se joignent en bas pour former l’axe tibial métallique celui-ci se termine par un pied.
L’alignement de cet appareil doit être fait avec soins (les verticales passant par le
milieu de l’emboiture doivent tomber de face au milieu du talon = entre les 02
malléoles ; de profil, sur la malléole externe = 02 cm en avant du talon.
L’emboiture se compose d’une partie externe rigide double à l’intérieur d’un manchon.
Le manchon épouse la forme du moignon, formé à partir d’un moulage plâtré afin
d’améliorer l’appui rotulien, tibial externe et interne et le contre appui poplité
Il glisse librement dans l’emboiture, et reste maintenu en contact du moignon
L’extrémité inferieure du manchon reste libre
Les appuis du moignon sur le manchon se font au niveau de TR et plateaux T
2) Apprentissage du chaussage - déchaussage de la prothèse :
Au moyen d’un jersey qui passe dans le trou de l’extrémité inferieure de l’emboiture.
3) Rééducation respiratoire
4) Apprentissage de la marche avec la prothèse :
- Travail de l’équilibre postural debout face au miroir
- Travail de la marche entre barres parallèles (apprentissage du déroulement du
pas, attaque du talon au sol, égalisation du pas) ; en dehors des barres parallèles
(marche avec cannes, procéder progressivement à leur sevrage)
- Développer les différents types de marche (avant, arrière, latérale, marche sur
terrain plat, accidenté, montée et descente d’escalier, cours), exercices de chute,
relèvement
5) Réentrainement à l’effort
6) Prise en charge psychologique
7) Evaluation :
- Établir une fiche de mensuration du moignon ; l’emboiture sera adaptée au fur
et mesure que le moignon maigrit
- Un moignon est stable quand les mensurations à 3 ou 4 semaines successives
restent inchangées en plateau
- Quand le moignon est stable et la marche est correcte on passe l’appareillage
semi définitif.
Phase d’appareillage semi-définitif

-Après stabilisation du moignon (stable 3-4 S) et l’obtention d’une marche correcte.


- Mise en place de la prothèse semi-définitive
C’est une prothèse type contact
L’emboiture est faite de matériaux définitifs mais peut être transformée dans sa
configuration interne ou externe
Les mécanismes sont définitifs mais depourvus de revêtement esthétique
 Continuer l’entretien articulaire et musculaire,
 Accentuation de la globulisation du moignon
 Intensifier la marche en appui bipodal (PSD) afin de modifier d’emboiture en
fonction de l’amaigrissement du moignon.
 L’apprentissage de l’hygiène de la prothèse et du moignon (bandage en dehors du
port de la PSD, soins du moignon peau et cicatrice, lavage et séchage)
 Rééducation respiratoire
 Apprentissage du chaussage - déchaussage de la prothèse
 Faire des exercices visant à développer l’équilibre et la coordination des gestes et
leur automatisation
 Réentrainement à l’effort
 Prise en charge psychologique
Phase d’appareillage définitif

Après stabilisation définitive du moignon (stabilisation des mensurations à 03 niveaux


après 02 – 03 semaines)
Buts :
- l’obtention marche prothétique plus correcte possible
- Hygiène du moignon et prothèse
- Réinsertion socio-prof ou reclassement prof
Mise en place de la prothèse définitive :
Prothèse classique :
Indication: moignon très court ; défectueux ; cicatrice a peau fragile et douloureuse ;
contre indication à l’appareillage type contact.
Inconvénients : appareil assez long ; difficile à mettre et à enlever ; fonte rapide et
importante des muscles de la cuisse ; contrôle du pas est médiocre.
Prothèses contact (moderne) :
Avantages l’appui se fait sur toute la surface ; démarche plus physiologique ; entretien
de la trophicité du moignon ; plus esthétique.
Inconvénient : exige une certaine dépense d’énergie

PTS (Prothèse Tibiale Supra condylienne de NANCY ; tendon quadricipital), le collet


enserre le genou et recouvre complètement la rotule et les faces latérales des condyles
sur lesquelles la prothèse s’accroche.
Indication : moignon court ; instabilité du genou
Contr indication : fracture de la rotule ; arthrose fémoro patellaire ; raideur en flexion
du genou ; rotule plate ; condyles saillants

PTB (Patellar Tibial Bearing à mi-rotule ; mi-condyle), le bord supérieur s’arrête à


mi-rotule, mi-condyle, la suspension est complète par un bracelet sus articulaire
Indications : moignon long ; femme 
Inconvénients : maintien mal le moignon court ; ne protège pas le genou contre l’hyper
extension
KBM (Kondylar Bettung Munster; tendon rotulien), le collet laisse libre la rotule et
recouvre largement les condyles ; c’est le choix chez notre patient
Indication : amputation 1/3 moyen ; fracture de la rotule ; rotule plate ; condyles
saillants ; limitation de la flexion active du genou
Avantage :
Permet une démarche physiologique
Permet l’entretien de la trophicité du moignon et une meilleure circulation veineuse et
lymphatique
Plus esthétique
Inconvénient : exige une certaine dépense d’énergie.
Mécanismes :
L’axe tibial est souvent endo-squelettique type modulaire ou tubulaire
Le pied prothétique le plus utilisé est le pied à recurvatum plantaire type sach
On procède à l’alignement de différentes pièces de la prothèse dans le plan frontal
et sagittal.
Phase de réadaptation :
a) Contrôle de la prothèse :
Debout :
Le poids du corps doit être reparti sur la prothèse et le membre inferieur sain
La longueur en appréciant l’équilibre du bassin
L’alignement sur le plan frontal et sagittal
L’orientation axiale du pied prothétique qui doit être égale au pied sain (RE= 15°).
Pied au sol bien à plat
Bon contact moignon-prothèse par l’orifice e…
Assis :
Flexion complète
Creux poplités bien dégagés
Hauteur des 02 genoux égale
b) Chaussage et déchaussage :
On vérifie si cela se fait très facilement et correctement
S’assurer de la sensation du confort
Et si l’emboiture est trop large ou trop étroite
c) A la marche : Rechercher une douleur ou une boiterie
d) Examen du moignon après la marche :
Rechercher les points d’hyperpression, une stase veineuse
e) Apprendre au patient l’hygiène quotidienne :
- Du moignon et de la prothèse avec surveillance cutanée rigoureuse (dermite,
folliculite, eczéma allergique, irritation par frottement).
- Le but de cette phase est d’obtenir une marche esthétique la plus correcte possible :
o En évitant toute gêne douloureuse qui peut relever soit de l’état du moignon soit
de la prothèse
o En développant une nouvelle proprioceptivité neuro-musculaire.
o Acquisition de l’équilibre P.D par les muscles des M.inf et non du tronc
o Développement des différentes marches
- Chez l’amputé de jambe la marche prothétique est proche de la marche normale sur
un terrain plat, le bloc talonnier et l’avant pied élastique (pied sach) vont permettre
le déroulement du pas.
- La marche est caractérisée par une flexion importante de la hanche et du genou
pour le dégagement du sol
- Si le pied prothétique ne dispose pas de mécanisme cité on aura une rigidité du
membre, absence de propulsion, à la période d’appui, un raccourcissement du
membre et une boiterie.
- Défaut de la marche : les causes peuvent être (état général, moignon, défaut de la
prothèse, insuffisance d’entrainement)
Phase de réinsertion socio-professionnelle :
L’objectif de toute PEC d’un amputé est d’assurer une vie sociale et professionnelle
concordante avec les nouvelles aptitudes physiques (déplacement et loisirs, orientation
professionnelle, pratique de certains sports, conduite de véhicule).
PROBLEMES RENCONTRES AU COURS DE LA PEC : membre fantôme
douloureux ; névrome ; cyanose ; friction ; problème de piston ; boiterie ;

VIII. FORMES CLINIQUES :


A) Autres Amputations post-traumatiques :
1) Selon le niveau :
a- 1/3 moyen court (sup) : OMP possible => PTS ; très court : OMP impossible =>
PTS avec bracelet
b- 1/3 inferieur : - Le plus long possible d’amputation (amputation de SYME).
- Bon bras de levier.
- OMP inutile (masse musculaire réduite).
- Problème d’adaptation moignon-prothèse.
- Appui douloureux.
- PTB.
2) Selon la qualité :
a- Moignon défectueux : cicatrice (adhérente, invaginée, avec oreilles), exostose,
protrusion osseuse.
b- Moignon douloureux : névrome (03 infiltrations / j pendant 21j) ; membre
fantôme douloureux (tegrétol)
B) Amputations post-artéritiques :
1) Bon état vasculaire : (artériographie, doppler) => OMP : prothèse type
contact
2) Etat vasculaire médiocre : appareillage classique.

C) Amputations post-tumorales : intérêt de les appareiller rapidement afin de les


mettre debout rapidement.
D) Amputations : bilatérale de jambe ; d’une jambe d’un coté et d’une cuise de
l’autre coté… 
IX. CONCLUSION :
La PEC d’amputé commence le lendemain de l’acte chirurgical qui doit être pratiqué
selon des normes précis (ostéomyoplastie) en milieu spécialisé de façon rigoureuse
pour prépare le patient à la prothétisation et pour l’indication d’une prothèse adéquate
Tout cela afin de placer le patient dans des conditions favorables à une réinsertion
socio-professionnelle.

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