2022 DIALOGUESENFRANCAISNiveau B2 Transcription
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- Salut Hélène, ça va ?
- Bof… Il a fait un temps de chien, la nourriture était mauvaise et les Italiens vraiment pénibles…
- Non ?!
- Ben écoute, c’était vraiment bien. Déjà le logement, impeccable. Un bel appartement, en plein centre-ville, du coup
on a pu tout faire à pied ou presque. Et la ville, un vrai bijou ! C’est vraiment magnifique ! Y’a pas à dire, l’Italie, c’est
un pays superbe ! L’architecture, les vieux palais, les vieilles églises. Ma-gni-fique ! Et les restaurants !
- Oui, mais pas seulement… Ils font de très bons desserts aussi ! On a goûté un truc, j’ai oublié le nom, mais c’était
un régal… Une espèce de rouleau, avec de la pâte frite, de la ricotta, de la pistache… Mmm, c’était délicieux !
- Ah, eh bien vous avez de la chance parce qu’ici, c’est le soleil qu’on a pas beaucoup vu…
- Ouais, c’est ce qu’on m’a dit. Heureusement pour toi, c’est bientôt les vacances…
- Ben non…
- Mais si ! Il s’en est aperçu au moment de prendre les billets d’avion. Son passeport est périmé depuis deux mois…
- Ah merde !
- Eh oui, du coup il est allé à la préfecture, il a demandé si c’était possible qu’ils lui en fassent un nouveau
rapidement. Mais ils lui ont dit qu’ils étaient débordés en ce moment, que ça allait prendre un mois minimum…
- Tu m’étonnes ! J’étais furieuse ! Heureusement, on avait pas encore réservé de logement… Mais bon, moi qui
attendais depuis longtemps ces vacances au Maroc…
- Ah ah, t’es fou ! C’est hors de question, j’ai besoin de prendre l’air. Non, ça va être des vacances plus classiques, on
va dans le Midi.
- Non, la Côte d’Azur, c’est devenu hors de prix, surtout quand tu réserves au dernier moment… Non, on va dans
l’Hérault, à Palavas-les-Flots…
- Palavas-les-Flots ?!
- Tu connais ?
- Ouais, j’y ai passé toute mon enfance ou presque ! J’ai un oncle qui avait un bungalow là-bas, on y allait chaque été
avec mes parents et ma sœur. J’y ai passé des moments formidables !
- Ah ben merci, tu me rassures ! Je t’avoue que j’étais pas très motivée au début, surtout qu’on va dans un camping…
Ça fait presque 20 ans que j’ai pas mis les pieds dans un camping. Mais vu qu’on a réservé au dernier moment, on
avait pas trop le choix !
- Attends, je sais plus trop… Si, c’est la “Belle Bleue”, le camping de la Belle Bleue…
- Ah non, c’est pas ça. Ça aurait été une belle coïncidence ! Mais vous allez voir, Palavas, c’est très sympa, moi en tout
cas, j’en ai gardé de très bons souvenirs.
- Ben on verra bien, de toute façon, j’ai surtout besoin de repos et de baignades… Le camping est quasiment sur la
plage, c’est ce qui nous a décidés. Et puis, pour le Maroc, ce n’est que partie remise. L’année prochaine, on y va, c’est
sûr !
- Bonjour, ce matin, j’ai le plaisir d’accueillir dans notre émission Jacques Bertrand, responsable du pôle tourisme à la
mairie de Paris. Bonjour monsieur Bertrand.
- Bonjour.
- Eh bien écoutez, après deux années difficiles, en raison de la pandémie, je crois que l’on peut dire que les visiteurs
sont de retour dans les rues de Paris. En tout cas, les chiffres de cette année sont très encourageants.
- Non pas encore, mais on espère y arriver rapidement et retrouver l'attractivité qui était la nôtre. Vous savez qu’en
2019 par exemple, il y avait en moyenne un touriste qui arrivait chaque seconde à Paris.
- Ah oui, impressionnant ! Et de quels pays viennent les personnes qui visitent Paris ?
- De tous les pays du monde ! Paris continue de bénéficier d’une image de marque dans le monde entier. Ça reste
une des destinations préférées des touristes étrangers !
- Oui, bien sûr. Avant la pandémie, les premiers touristes étrangers à Paris étaient les Américains, suivis par les
Chinois et les Japonais… Mais en fait, la majorité des touristes à Paris sont Français ! Eh oui, ce sont des gens qui
viennent des différentes régions de France et qui séjournent en général chez des amis ou de la famille. Cela montre
que Paris séduit non seulement à l’étranger mais aussi en France.
- Alors depuis l’incendie de Notre-Dame, le trio de tête est constitué du Louvre, de la tour Eiffel et du centre
Pompidou, dans cet ordre-là.
- Et qu’est-ce que vous pourriez conseiller à nos auditeurs et à nos auditrices qui souhaitent faire quelque chose de
différent, quelque chose d’un peu insolite ?
- Oh, il y a plein de choses originales à faire à Paris, vous savez ! Il y en a pour tous les goûts ! Alors si vous aimez les
chats par exemple, je vous recommande le Café des chats, dans le IIIe arrondissement. C’est un endroit
extraordinaire, où vous pouvez siroter tranquillement un thé, entouré d'une dizaine de chats, tous plus gentils les uns
que les autres.
- Ah, ben vous pouvez faire autre chose alors, si vous n’êtes pas allergique aux écrivains, vous pouvez suivre leurs
traces dans les rues de Paris. Ce sont deux femmes, passionnées de littérature et amoureuses de Paris, qui ont lancé
ce projet qui s’appelle Sur le pavé la plume et qui consiste à découvrir Paris en suivant une œuvre littéraire, comme
Les Misérables par exemple, de Victor Hugo.
- Ah, c’est plus intéressant pour moi, en effet. Eh bien je vous remercie, Jacques Bertrand, pour toutes ces précisions.
- Au revoir.
- Oh là là ! La SNCF a encore augmenté ses prix ! Je dois aller à Marseille la semaine prochaine et regarde le prix d’un
aller simple : 148 euros !
- Ben pourquoi ?
- Parce que c’est dangereux, le covoiturage ! Tu sais jamais sur qui tu vas tomber ! J’ai pas envie de finir en petits
morceaux !
- Arrête tes bêtises ! C’est super sûr, le covoiturage ! Moi, maintenant, je ne voyage plus que comme ça…
- Ben, c’est très simple, tu vas sur le site de blablavoiture.fr, tu mets la destination que tu souhaites faire, la date, et
ça te met les conducteurs qui ont une place disponible dans leur voiture pour le même trajet que toi. Tu les
contactes, et hop, c’est parti !
- Oui, mais c’est bien ce que je disais, c’est dangereux… Tu les connais pas ces gens-là…
- Non, mais grâce au système d’évaluation, avec les commentaires, les notes, etc., tu peux quand même avoir une
idée de la personne à qui tu vas avoir affaire. En tout cas, moi, j’ai déjà fait ça une quinzaine de fois, et j’ai jamais eu
de mauvaise expérience…
- Vraiment ? Genre tu n’es jamais tombé sur un type qui roulait trop vite ou quelque chose comme ça ?
- Non, je te dis, si dans les commentaires, je vois qu’il y a écrit “ce conducteur n’est pas prudent, il roule comme un
fou, c’est un psychopathe”, eh bien je passe mon chemin, et j’en choisis un autre… C’est vraiment toi qui décides
avec qui tu vas voyager.
- Et il y a beaucoup d’annonces ?
- Mais oui ! Pour un Brest-Marseille, je suis sûr que tu vas trouver ton bonheur ! Et à un très bon prix !
- Ah oui, bien moins cher, même si les tarifs sont plus élevés ces derniers temps, avec l’augmentation du prix de
l'essence, ça reste quand même plus avantageux que le train au niveau financier. Et c’est bon aussi au niveau
écologique.
- Alors là, tu vas pas me faire croire que ça pollue moins que le train !
- Ah non, je dis pas ça, mais si la personne doit absolument aller de Brest à Marseille en voiture, eh bien c’est mieux
pour la planète qu’elle le fasse avec d’autres passagers, et pas seule !
- Ça va, merci…
- Oui…
- 17 ans, monsieur.
- Voilà, 17 ans, alors écoutez Valérie, je ne vais pas vous mentir, mais vos résultats, ces derniers mois, sont très
décevants, très en-dessous des performances auxquelles vous nous aviez habitués.
- Oui, je sais mais ça a été compliqué ces derniers temps. Je viens de divorcer…
- Oui, je sais, madame Jeunechamp m’en a parlé. Elle m’a expliqué que vous aviez vécu des moments difficiles au
niveau de votre vie privée. Mais vous comprenez que pour nous aussi, la situation est embarrassante. Un passage à
vide, ça peut arriver à tout le monde, bien entendu. Mais là, vous voyez, je viens de jeter un œil sur les chiffres des 6
derniers mois et chaque semaine, c’est vous qui avez les moins bons résultats parmi les 10 personnes de notre
équipe de vente. Ça fait quand même beaucoup..
- Oui, je comprends, monsieur le directeur, je vous promets que je vais faire un effort…
- Écoutez, je veux bien vous donner une chance, bien sûr, mais le temps presse. Vous savez, nous aussi, nous avons
nos soucis… Ces derniers temps, les ventes ne vont pas dans le bon sens. Notre chiffre d’affaires de cette année
risque d’être encore plus bas que celui de l’année dernière, qui n’était déjà pas très brillant.
- Oui, monsieur, mais c’est la crise… Vous savez, les clients sont intéressés par nos produits, mais ils se plaignent
toujours des prix, ils disent qu’ils n’ont pas les moyens, qu’il faudrait faire un geste commercial…
- Oui, Valérie, je comprends, mais des crises, notre entreprise en a connu d’autres, non ? Vous étiez déjà là en 2008,
n’est-ce pas ? Je crois qu’à l’époque, vous étiez l’une de nos meilleures vendeuses.
- Écoutez, Valérie, je vous fais confiance. je suis convaincu que vous n’avez pas perdu toutes vos qualités du jour au
lendemain. Retrouvez l’esprit combatif que vous aviez… Je veux revoir Valérie Corgnac, la vendeuse qui battait tous
les records.
- Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps, Valérie. Passez un bon week-end, reposez-vous bien et revenez-nous en
pleine forme lundi !
- Allô.
- Bonjour, est-ce que je pourrais parler à madame Groseille s’il vous plaît ?
- Bonjour madame Groseille, ici Dominique Dubois de Citron Télécom. J’aimerais faire le point avec vous par rapport à
votre abonnement mobile… Est-ce que vous auriez deux minutes pour qu’on en discute ?
- Écoutez madame Groseille, j’ai vu que vous aviez actuellement un forfait Confort à 7,99 euros par mois, c’est bien
cela ?
- Oui, je crois…
- Eh bien écoutez, en ce moment, nous proposons une offre exceptionnelle sur le forfait Liberté.
- C’est-à-dire qu’actuellement, avec votre forfait Confort, vous ne pouvez pas passer plus de deux heures d’appel par
mois. Avec le forfait Liberté, vous pouvez appeler 10 heures, 20 heures, 50 heures, comme vous voulez, il n’y a pas de
limites...
- Ah, eh bien justement, les vidéos, ça consomme beaucoup de données internet… Vous êtes actuellement limitée à
1 Go par mois, ce qui est vraiment peu. Vous n’avez jamais eu de problème pour regarder des vidéos ?
- Ah oui, mais c’est normal, madame, c’est parce que 1 Go d’internet, ça part très vite, surtout quand on regarde des
vidéos. Avec le forfait Liberté, vous disposerez de 50 Go, 50 fois plus ! Je vous garantis que là, vous n’aurez plus de
problème, vous pourrez regardez toutes les vidéos que vous souhaitez…
- Très bien. Et sachez que nous avons des offres spéciales sur les smartphones, si vous êtes intéressée, on peut
combiner le forfait Liberté et l’achat d’un nouveau téléphone…
- Non, non, merci, je suis très contente de mon téléphone, je n’ai pas envie d’en changer.
- Comme vous voulez, madame. Par contre, pour le nouveau forfait, il faut vous dépêcher car notre offre à 9,99 euros
n’est valable que jusqu’à la fin du mois, jusqu’au 31. Après, le forfait retrouve son prix traditionnel de 18,99 euros.
Donc si vous voulez en profiter, ne tardez pas trop.
- Ok, et comment je dois faire ? Je veux dire, il faut que je vienne chez vous ?
- Eh bien pourquoi pas alors, oui. 9,99 euros par mois, c’est bien cela ? Il n’y a pas d’arnaque, hein ?
- Bien sûr que non, madame ! Et de toute façon, si vous changez d’avis, si quelque chose ne vous convient pas, vous
aurez toujours un délai d’une semaine pour vous rétracter, donc soyez tranquille…
- Ok, alors je viendrai en fin de semaine je pense. Vous ouvrez à quelle heure le matin ?
- Nos boutiques sont ouvertes tous les jours de 9 h 30 à 19 h 30, sauf le dimanche.
- Merci, au revoir.
- Au revoir.
- Allô.
- Salut Pascal, ça va ?
- Et Laurence ?
- Ah, génial ! Où ça ?
- Chez Castocasa, tu sais le nouveau magasin de bricolage, qui vient d’ouvrir sur la route de Saint-Marcellin. Ils lui ont
proposé un CDI direct, elle est trop contente.
- Trop bien !
- Ouais, depuis le temps qu’elle cherchait quelque chose de bien, ça fait plaisir… Et toi, ça va ?
- Ouais, super bien. En fait je vais me marier bientôt, c’est pour ça que je t’appelle.
- Non ?!
- Et si !
- Avec euh…
- Merci !
- Mais je savais pas que c’était si sérieux entre vous. Vous vous êtes rencontrés il y a pas si longtemps, non ?
- Ah oui, mais là, c’est le grand amour, le vrai ! J’ai l’impression de le connaître depuis toujours.
- Oh, j’ai l’impression que ça ne te fait pas vraiment plaisir. T’es pas jaloux quand même ?
- Moi, jaloux ? Mais pas du tout ! C’est juste que c’est un peu rapide, je trouve… Et puis je te connais, hein !
- Oh, arrête ! Tu sais, je n’ai plus 15 ans ! Et puis, je te jure, je suis sûre que c’est l’homme de ma vie. Je suis tellement
heureuse avec lui.
- Vraiment ?
- Bon, ben merci, en tout cas je voulais vous inviter, toi et Laurence, au mariage.
- Je pense que oui. Je vais voir avec Laurence, mais je pense que oui. Je te confirme ça rapidement. Et ce sera où ?
- Oui !
- Oui, bien sûr, je les ai pas encore appelés mais je compte les inviter.
- Génial ! Ça va faire plaisir de les revoir ! Bon, alors écoute, je te confirme ça vite, ok ?
- Allô, Lucie ?
- Oui…
- Oui, et toi ?
- Ben le problème, c’est que dimanche, c’est mon tour… Normalement je dois m’occuper d’un groupe de Brésiliens.
Quand Jean-Jacques a fait le planning le mois dernier, je lui avais dit que j’étais dispo, j’avais pas réfléchi… Et c’est
hier que je me suis aperçu de mon erreur… Ma femme m’a demandé si j’avais appelé mes parents pour l’anniversaire
du petit et là j’ai compris….
- Écoute, Pierre, tu exagères… Moi en plus, j’ai déjà travaillé dimanche… J’ai une famille aussi, tu sais… Deux
dimanches de suite, c’est mon mari qui va être content…
- Oui, je sais, je suis vraiment désolé. Mais si j’annonce à ma femme que je suis absent pour l’anniversaire de Gabriel,
tu imagines sa réaction... Et le petit, il va être terriblement déçu, tu comprends bien…
- Écoute, franchement, ça m’arrange vraiment pas… Demande à Laurent plutôt, il est célibataire lui, il a plus de
temps que moi…
- Ben justement, je lui en ai parlé ce matin, mais il est pas là dimanche. Il a sa sœur qui se marie samedi en Bretagne,
du coup il est pas là du weekend…
- Et pourquoi vous n’organisez pas l’anniversaire de ton fils samedi par exemple ? Vous n’êtes pas obligés de le fêter le
jour même, non ? Ton fils ne va pas voir la différence.
- Oui, mais le problème, c’est que ma femme a déjà tout prévu… Elle a invité les beaux-parents, les cousins, les
oncles, les tantes… Bref, tout le monde… Alors si on annule ou qu’on change de date maintenant, ça va être le
drame, tu comprends…
- Et Jean-Jacques, il peut pas te trouver un remplaçant? C’est son boulot après tout…
- Oui, mais tu sais, en ce moment, il est sur les nerfs… J’ai peur qu’il le prenne vraiment mal… Déjà la dernière fois, il
m’a passé un savon à cause du problème avec le bus des Japonais, alors cette fois, je crains vraiment sa réaction…
- Bon, écoute, il faut que je voie ça… Je dois en parler à mon mari…
- Ah, tu me sauves la vie ! Je te revaudrai ça, promis ! Et bien sûr, je te paie la journée et même plus, pas de
problème…
- Attends, j’ai pas encore dit oui… Et puis c’est pas une question d’argent… C’est un groupe de Brésiliens, tu dis ?
- Oui, ils sont super sympas… Ils sont arrivés hier et franchement, c’est un groupe très agréable, très tranquille.
- En plus ça fait longtemps que j’ai pas eu de visite en portugais, moi, j’ai un peu oublié…
- Ah, ben je te trouve bien optimiste… Si à 18 heures, je suis chez moi, je pourrais m’estimer heureuse.
- Mais non, tu sais, ils auront eu une longue semaine… À mon avis, tu pourras raccourcir la visite sans problème, ils
ne seront pas contre…
- Mouais… On verra. Bon écoute, je vais en parler à mon mari, vérifier s’il peut bien garder les petits et je te tiens au
courant. Mais c’est la dernière fois que tu me fais un coup pareil, hein !
- Allez, salut !
- Salut !
- Vous écoutez Radio Campus, il est 9 heures, l’heure de notre émission “Paroles d’étudiants”. Aujourd’hui, j’ai le
plaisir d’accueillir Paloma. Bonjour Paloma.
- Bonjour.
- Je suis née et j’ai grandi à Madrid. J’y ai vécu jusqu’à l'âge de 19 ans et après, je suis parti faire mes études à
Salamanca… enfin on dit “Salamanque”, en français.
- Ah, mais dans le sud, par rapport à la France, je voulais dire ! Bon, j’avoue, j’ai toujours été nul en géographie, ceux
qui suivent régulièrement cette émission le savent. Bon, alors Paloma, qu’est-ce qui t’a amené à Dijon ?
- En fait, j’ai toujours voulu partir étudier en France et comme mon université et celle de Dijon ont un partenariat,
c’était plus facile pour moi de choisir Dijon. Et puis, dans ma fac, j’avais rencontré des étudiants qui avaient passé un
- En quelle année ?
- En troisième année.
- Très bien. Alors parle-nous un peu des cours, de ton intégration à la fac. Ça a été ?
- Oui, oui…
- Je veux dire… La langue par exemple, tu parles super bien français, mais au début, ça n’a pas été trop difficile ?
- Non, mais en fait, j’ai passé mon bac au lycée français de Madrid et ensuite je me suis inscrite au département de
littérature française, à la fac de Salamanque. Donc au niveau linguistique, je n’ai pas eu de problème.
- Ah ok, je me disais aussi ! Et alors au niveau des cours, tu n’as pas trouvé de différences entre la France et
l’Espagne ?
- En fait, j’ai trouvé qu’en France, les étudiants étaient un peu plus livrés à eux-mêmes. Alors peut-être parce que je
suis arrivée directement en 3e année, mais tout de suite, il a fallu que je me débrouille toute seule, personne ne m’a
vraiment aidé…
- Ah oui ?
- Oui, sauf les autres étudiants étrangers, avec qui j’ai sympathisé dès le début.
- Alors franchement, c’était un peu difficile… Maintenant, j’ai des amis français, mais au début, je trouvais que les
étudiants français étaient un peu froids, un peu distants. Après, c’est une autre mentalité, c’est pour ça, au fur et à
mesure j’ai appris à les connaître et je me suis fait des amis, mais c’est vrai que les premiers contacts n’étaient pas
faciles. En Espagne, je crois qu’il est plus simple de rencontrer des gens.
- Eh bien c’est pareil, dans mon université, les professeurs sont assez proches des étudiants : ils connaissent ton
prénom, tu peux leur parler facilement et tout. Ici, après 9 mois, je crois qu’il n’y a pas un seul prof qui sait comment
je m’appelle…
- Mais de l’autre côté, ce sont de bons profs quand même, en général. En tout cas j’ai appris plein de choses.
- Ah oui ?
- Et les examens ?
- Ils sont assez difficiles. Moi, j’ai eu de la chance, car comme j’étais au lycée français, à Madrid, je savais ce que
c’était une dissertation, un commentaire de texte. Mais j’ai des amis étrangers qui ont vraiment eu du mal avec la
méthode au début.
- Et dis-moi, alors, plus généralement, est-ce que Dijon te plaît ? Est-ce que tu aimes la vie ici ?
- Oui.
- Oui… Pour être honnête, l’hiver a été un peu long. Le problème ici, c’est que le campus est assez éloigné du
centre-ville.
- Oui, juste derrière la bibliothèque de Sciences. Et donc pour aller au centre-ville, il faut quand même 20, 25 minutes
de marche. Et quand il fait froid, l’hiver, c’est pas très motivant...
- Oui, mais moi, j’aime bien tout faire à pied… Non, mais en fait, maintenant, ça va beaucoup mieux, surtout depuis
l’arrivée des beaux jours… J’aime de plus en plus cette ville.
- Je sais pas… Déjà je trouve que le centre-ville est vraiment magnifique. Les bâtiments, les rues piétonnes. Au
niveau patrimoine, c’est exceptionnel. Il y a toujours de nouvelles choses à voir, à découvrir, il suffit de lever la tête. Et
j’aime bien l’atmosphère dans les cafés, les bistrots…
- Tu sors beaucoup ?
- De plus en plus, oui ! Maintenant qu’il fait beau, je passe beaucoup de temps en terrasse…
- Ah, attention, c’est le début de la fin ! On commence comme ça et après on passe plus de temps au café qu’à la fac !
- Non, mais je n’oublie pas mes études ! C’est juste que j’aime beaucoup cette atmosphère, quand on parle de tout et
de rien avec des inconnus, qu’on refait le monde, qu’on parle de politique, de littérature, de cinéma… C’est vraiment
cool !
- Bon, merci Paloma, la fin de l’émission approche, deux questions rapides pour finir… Finalement, qu’est-ce qui te
plaît le plus à Dijon ?
- La moutarde !
- Non mais plus sérieusement, je vais dire les boulangeries…. Bon, c’est pas spécifique à Dijon et c’est un peu cliché,
mais je trouve qu’en France, le pain est vraiment bon ! Et les croissants ! Et les pâtisseries ! À chaque fois que je
rentre dans une boulangerie, je deviens folle !
- Ne t’inquiète pas, nous n’avons pas beaucoup d’auditeurs sur Radio Campus, tu peux parler librement !
- Bon, je sais pas… Je vais dire peut-être… Enfin c’est un peu délicat. Disons que certains propriétaires de chiens
pourraient faire plus attention… Les trottoirs ne sont pas toujours très propres…
- Ah, je vois ce que tu veux dire ! Les fameuses crottes de chiens dijonnaises ! Merci beaucoup Paloma pour ce
moment de poésie !
- Ah, désolée !
- Non, mais merci pour ta franchise, vraiment ! Et merci beaucoup d’avoir répondu à notre invitation ! Bon courage
pour la suite !