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Intro Macroéconomie L1 - Prof Aka

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Introduction à la macroéconomie

cours de niveau L1 Sciences Economiques et Gestion

Prof AKA B. François


Maître de Conférences Agrégé
DCPE, Ministère auprès du Premier Ministre chargé de l’Economie
et des Finances
UFR Sciences Economiques et Développement, UAO Bouaké
Laboratoire d’Analyse et de Modélisation des Politiques
Economiques
Objectifs du cours…
• Comprendre le comportements des agents
économiques.
• Elucider les interactions et les
interdépendances entre les différents agents
économiques
• Identifier les effets de ces relations sur
l’activité économiques dans son ensemble.
Objectifs du cours…

• Comprendre les modèles macroéconomiques


• Apprendre à construire les modèles
macroéconomiques pour rendre compte des
équilibre et déséquilibre économiques
Plan du cours…

Semestre 1 :
LES FONCTIONS DE COMPORTEMENT
• Introduction générale
• Le comportement de consommation
• Le comportement d’investissement
Plan du cours …

Semestre 2
LES MARCHES ET LES MODELES
MACROECONOMIQUES
• Le marché de la monnaie
• Le marché du travail
• Un modèle de plein emploi : le modèle classique
• Un modèle de sous emploi : le modèle keynésien
Introduction générale
Qu’est ce que la macro économie ?
Macroéconomie :
• étude du fonctionnement économique d’un
pays dans son ensemble => expliquer sa
performance globale.
• Elle étudie les variables, les agents et les
marchés
Quelques questions traitées…

• Questions relatives:
– Au Revenus, l’emploi (chômage), la consommation,
– L’investissement, l’inflation, la croissance
• Relations entre les politiques économiques et
ces différentes variables
• Objet de la macro:
– Comprendre les événements économiques
– Améliorer les politiques économiques
Comment pensent les économistes ?

• Aborder toutes les questions avec objectivité


• Les modèles économiques: outils d’analyse des
économistes
• Modèles= Théories synthétisant, souvent en
termes mathématique, les relations entre
variables économiques.
• Objectif: focaliser l’attention sur les liaisons
économiques essentielles
Variables
modèle
exogènes

Variables
endogènes
Macro, discipline multiple
• Divers problèmes abordés:
– Influence de la politique budgétaire sur l’épargne
nationale,
– Impact du système de sécurité sociale sur le taux de
chômage ou
– Rôle de la politique monétaire dans la sauvegarde et
la stabilité des prix
– Etc.
• la macroéconomie est aussi diversifiée que l’est
l’économie elle-même
Les prix
• Prix flexibles vs prix rigides
• Doctrine Classique et Néoclassiques
Vs
• Doctrine Keynésienne et néokeynésienne
Le rôle de la microéconomie en macroéconomie

• Microéconomie = étude des comportement


individuel des agents économiques et les
interactions de leurs décisions sur les marchés =>
Maximisation de la fonction-objectif
• Les multiples interactions entre les décisions
individuelles des agents affectent l’ensemble de
l’économie :
=> d’où le lien entre macro et microéconomies
Qu’est ce que le PIB ?
• Produit Intérieur brut (PIB) = la valeur au marché
des biens et services finis produits dans un pays
au cours d’une période de temps donné.
• 3 mesures possibles du PIB:
– Optique de la dépenses ou des biens finals
PIB = ∑ Ventes finales de biens et services
PIB = C+ I+ G+ X-M
PIB= C+FBCF+G+∆S+X-M
3 mesures équivalentes du PIB
– Optique de la valeur ajoutée,
PIB= ∑ Valeurs des ajoutées créées dans
l’économie
PIB= ∑ VA

– Optique des revenus,


PIB = ∑ des Revenus distribués.
PIB = Revenus du travail (salaires) + Impôts +
Revenus du capital + profits
PIB nominal et PIB réel
• PIB nominal = somme d la valeur monétaire
de tous les biens et services finals: .
n
PIBn   Pit * Qit
i 1

• PIB réel = valeur de la production finale à prix


constants
n
PIBr   Pibase * Qit
i 1
Le déflateur du PIB
• Déflateur du PIB ou Indice implicite du prix du PIB:
PIBn
IPPIB 
PIBr
• Taux de croissance du PIB réel
PIBrt PIBrt  PIBrt 1
tc  (  1) *100  *100
PIBrt 1 PIBrt 1
De la question du Chômage
Le taux de chômage mesure la proportion des
travailleurs sans emploi dans l'économie et
qui cherchent un emploi, ou la part de la
population active qui n'a pas d'emploi.

U
u *100
L
Différentes formes de chômage

• chômage structurel lié aux caractéristiques du


marché du travail: réglementation et
l'organisation du marché du travail
• chômage keynésien ou chômage conjoncturel lié
à une insuffisance de la demande effective
• chômage frictionnel lié à l’inadéquation entre les
qualifications et les besoins du marché du travail
Le taux d'inflation
• Inflation =hausse soutenue du niveau moyen
des prix des biens et services.
• Deux manières de déterminer le taux d’inflation
 IPPIBt 
ti    1 *100
 IPPIBt 1 
• Ou

 IPCt 
ti    1 *100
 IPCt 1 
Effets économiques de l’inflation

• Réduction de l’utilité de la monnaie dans le


système économique
• Dégradation de la monnaie nationale.
• Baisse des investissements.
• Injustice sociale : baisse du pouvoir d’achat des
agents ayant un revenu non indexé au coût de la
vie.
Chapitre 1:

comportement de
consommation
Chapitre 1:
comportement de consommation
• 1. Hypothèse du revenu courant
• L’approche keynésienne
• L’hypothèse du revenu relatif (Duesembery)
• Le poids des habitudes (Brown)
• 2. Hypothèse du choix inter-temporel
– L’approche de Fisher
– L’hypothèse du revenu permanent (Friedman)
– L’hypothèse du cycle de vie (Modigliani)
Section 1

Fonction de consommation
keynésienne
Fonction de consommation keynésienne

A. Les fondements et les caractéristiques du


revenu courant
• Selon Keynes, la consommation des ménages
s’explique essentiellement par le revenu
disponible courant (Yd )
• avec Yd= Y-T avec Y= PIB ou PNB, T= charges
fiscales ou taxes
Loi Psychologique
« en moyenne et dans la plupart du temps, les
hommes tendent à accroître leur consommation
à mesure que le revenu croît mais non d’une
quantité aussi grande que l’accroissement du
revenu. » : base du raisonnement de Keynes.
=> la consommation est en relation directe mais
non proportionnelle avec le niveau du revenu
disponible tel que: Ct  f (Yd t )
dCt
0 1
dYd t
Remarques de keynes
• même en l’absence de revenu, la
consommation est positive.
• => existence donc d’un seuil minimum de
consommation = au minimum vital =
consommation incompressible
• D’où:
Ct  cYdt  C0
• Avec C0 : consommation incompressible et
0<c < 1.
Conséquences …
• 2 composantes pour La consommation des
ménages:
– une composante autonome (C0) et
– une composante induite (c*Ydt).
• PmC = variation de la Conso. suite à la variation
unitaire du revenu disponible .
• PmC = constante et comprise entre 0 et 1
dCt d (C0  cYdt )
PmC   c
dYdt dYdt
0  c 1
• PMC= consommation des ménages par unité de
revenu disponible. Elle est décroissante et
supérieure à la PmC:
Ct C0  cYdt C0 C0
PMC    c   PmC
Ydt Ydt Ydt Ydt
• Déduction de la fonction d’épargne à partir de
cette fonction de consommation:

St  Ydt  Ct  Ydt  C0  cYdt  (1  c)Ydt  C0  sYdt  C0


avec s =1-c =PmS.
• L’épargne est comme un résidu
• PmS= variation de l’épargne des ménages suite à
la variation du revenu d’une unité
• PmS = constante et comprise entre 0 et 1
dS t
PmS  s
dYdt

• PMS= épargne des ménages par unités de revenu


disponible,
• PMS est croissante et inférieure à PmS
St Ydt  Ct sYdt  C0 C0
PMS    s  PmS  s
Ydt Ydt Ydt Ydt
• PmC+PmS =c +s = c+1-c = 1
• L’épargne peut être négative ou positive selon le
niveau du revenu disponible.
• Il y a un niveau du revenu disponible pour lequel
l’épargne est nulle: C’est le seuil d’épargne ou
seuil de rupture (Yde) tel que
C0
C0  cYdt  Ydt  (1  c)Ydt  C0  Yde 
1 c
• Par ailleurs:
Ydt  Ct
PMC  PMS  PMC   PMC  1  PMC  1
Ydt
Les implications et les limites de
l’hypothèse de revenu courant

• Implications:
– PMC baisse au fur et à mesure que le revenu
augmente
– PMS augmente avec le revenu : PMS=1-PMC
– Pour un pays donné, la PMC doit diminuer au fur
et à mesure que le niveau de vie de la population
croît
• Implications ….
– PMC plus faible et PMS plus élevée pour les pays
riches, et inversement.
– Consommation = composante principale de la
demande
– donc moteur de la croissance économique du
pays.
D’où baisse de la PMC = une stagnation séculaire
des économies riches.
• Limites….
• Remise en cause de la théorie keynésienne par les
travaux empiriques:
• Kuznets:
– théorie vérifiée à court terme mais pas à long terme
– À long terme la PMC et PMS sont stable
• Non confirmation de la stagnation des économies
riches par l’histoire économique
• La non prise en compte de la répartition du
revenu dans la fonction de consommation
keynésienne
• Limites…
• Explication statique du comportement des
ménages:
– Non pris en compte de l’arbitrage entre la
consommation présente et la consommation future
– Epargne =simple statut de résidus.
• Non prise en compte du comportement de
consommation des ménages avec des variations
aléatoires importantes de revenus;
• lissage de leur revenu:
– Epargne pendant les années grasses et
– Désépargne durant les années maigres
La théorie du revenu relatif (Duesemberry)

• Objectif: Expliquer les divergences de résultats


entre données transversales et temporelles,
Duesembery.
Idée de base: les ménages déterminent leurs
choix de consommation en imitant les modes
de vie de la couche sociale immédiatement
supérieure.
(cf. Income, saving and Theory of Consumer
Behavior , 1949).
• Soit une économie avec 2 groupes sociaux : les
« Pauvres » (i) et les « Riches » (j)
• Revenu des pauvres= αY
• Revenu des riches = (1-α)Y
• Avec α% <50%
• La fonction de consommation nationale:
C  Ci  C j  ciY  c j (1   )Y avec
ci  c j
• Sur des données transversales (fonction affine),
la PMC est décroissante avec le revenu
• Par contre, sur série chronologie (fonction
linéaire), elle demeure constante et égale à:
c  ci  c j (1   )
• Comportement de consommation comparable à
un « escalier roulant »:
• Augmentation du revenu des Pauvres 
rattrapage progressif du niveau de
consommation antérieur des riches ( phénomène
d’imitation)
• Possibilité donc de revenir à une propension à
consommer normale.
• il y a parallèlement augmentation de la
consommation des riches suite à l’accroissement
également de leur revenu (phénomène de
différenciation de la masse)
• => surconsommation des pauvres
• Aussi la réduction des inégalités sociale => à une
diminution de la PMC nationale.
• Car plus d’importance pour le jeu simultané de
volonté de rattrapage et de différenciation
Le poids des habitudes (Brown)

• Objectif: Expliciter l’instabilité de la


propension à consommer sur le court terme.
Constat:
• Ajustements de la consommation aux
modifications du revenu courant décalés dans
le temps.
• Retards à la fois volontaires (habitudes de
conso.) et contraints (incompressibilité de
certaines dépenses à court terme).
• Fluctuations de la consommation généralement
atténuées par rapport à celles du revenu.
• La hausse et la baisse du taux de croissance de la
consommation faibles par rapport à celles du
taux de croissance du revenu.
• Ajustements avec retards de la consommation
réagit souvent aux variations du revenu.
• Courbe de consommation légèrement décalée
par rapport à celle du revenu.
• Duesembery (1948):
• modélisation du comportement de
consommation en fonction du revenu courant (Yt)
et du revenu maximal (YM) atteint par le passé :

Ct  C (Yt , YM )
• Baisse des revenus présents: tendance à
maintenir, autant que possible, le niveau de
consommation antérieur.
• Ajustement de la consommation par rapport à YM,
=> Une diminution de la proportion épargnée sur
le revenu courant : effet de cliquet
• Inversement, lorsque le revenu augmente, YM
joue un rôle de frein sur la consommation
• Tendance à épargner une proportion plus élevée
du revenu courant.
• Evolution contra cyclique de la PMC (Ct/Yt) sur le
court terme:
– Augmente en période de diminution de revenu,
– Baisse en période d’expansion.
• Mais sur le long terme, la PMC = constante car
Yt = YM du fait du développement économique
• Mais, construction jugée trop rigide à cause de
l’irréversibilité totale des comportements
• Thomas Brown (1952): une Version atténuée de
la fonction de consommation.
Ct  cYt  aCt 1  b avec 0  a  1
• La consommation dépend du revenu courant (Yt)
et de la consommation de la période antérieure
(Ct-1) et non du revenu maximal du passé.
• Comportement inertiel du consommateur : plus a
est élevé, plus l’effet de mémoire est important.

48
• Sur le court terme:
• Ajustement partiel de la consommation au
revenu sera partiel.
• Car Ct-1 freine les modifications de la
consommation tant à la hausse qu’à la baisse.
• Et PmC  dCt  c  cons tan te
dYt

• Sur le long terme:


• Stationnarité de la consommation: Ct  Ct 1  ...  C
• PmC plus élevée : PmC  c
1 a
• Démo:
Ct  cYt  aCt 1  b  C  cYt  aC  b
cYt  b
 (1  a )C  cYt  b  C 
1 a
dC 1 d (cYt  b)
 PmC   *
dYt 1  a dYt
1 c
Pmc  *c 
1 a 1 a
c
0  a  1  c
1 a
• Explication plausible des énigmes empiriques par
la prise en compte des comportements inertiels.
• Mais cette prise en compte des événements du
passé constitue également un élément
d’affaiblissement de la théorie keynésienne
• C’est la voie de la contre-attaque néoclassique
menée par Milton Friedman.
• La contribution de Fisher semble l’alternative à la
théorie keynésienne de la consommation, fondée
sur le revenu courant, la plus exhaustive
• Elle a donné naissance à plusieurs interprétations
Section 2 :

LA THEORIE DU CHOIX INTER-TEMPOREL


I. Approche de Fisher (1930)
• But: Donner un fondement microéconomique à
la fonction de consommation macroéconomique.
Hypothèses:
• Agents économiques rationnels dans un
environnement de concurrence parfaite.
• Ces agents raisonnent en terme réel
• Comportement de maximisation de la fonction
« objectif » sous contrainte (homo oeconomicus)
• Finalité de la consommation des ménages est la
maximisation de l’utilité pour toute la vie et non
pour une période.
• Possibilité donc pour un ménage de sacrifier une
certaine quantité au présent en vue d’avoir une
quantité plus élevée dans le futur, et
inversement.
• Soit :
o n années: l’espérance de vie du ménage représentatif.
o Y1, Y2,…,Yn : les revenus disponibles annuels anticipés
o C1, C2, …, Cn :ses consommations annuelles
• alors son plan de consommation inter temporel
consiste à maximiser son utilité sous contrainte
de sa richesse
A. Plan de consommation inter temporel
Soit un ménage représentatif:
o Espérance de vie = 2 périodes ( présent et futur)
o Richesse initiale=Zéro et pas d’héritage à léguer.
o Préférence pour la consommation au présent,
• taux d’intérêt = r
• Possibilité à chaque période:
o d’épargner (consommation<revenu courant)
o d’emprunter (consommation>revenu courant)
• Quels sont les mécanismes d’élaboration du plan
de consommation inter temporel?
a. La notion de richesse

• Richesse (W) = somme des revenus


disponibles réels actualisés du ménage

Y2
W  Y1 
1 r
b. La contrainte budgétaire
• La Contrainte budgétaire d’un ménage désigne
désigne l’égalité entre ses ressources et leur
emploi
•  égalité entre la somme de ses revenus réels
actualisés et la somme de ses consommations
réelles actualisées
C2 Y2
C1   Y1  W
1 r 1 r
C2
 W  C1  C2  (W  C1 ) * (1  r )
1 r
C2  W * (1  r )  C1 * (1  r )
C2  W * (1  r )  C1 * (1  r )
Equation de la contrainte budgétaire ou équation
de richesse: droite décroissante de pente -(1+r).
c. La fonction d’utilité
• Objectif du ménage représentatif: maximiser une
fonction d’utilité inter-temporelle:
U  U (C1 , C2 )
d. L’optimum
• Maximiser la fonction d’utilité sous contrainte
de richesse revient à maximiser la fonction:

C2
L  U (C1 , C2 )   * (W  C1  )
1 r

L  U (C1 , C2 )   *W  * C2
1 r
• Condition de premier ordre (CIO):

dL dU
  0    0  0 Um1    (1)
dC1 dC1
dL dU  
   0  Um2   (2)
dC2 dC2 1  r 1 r
dL C2 C2
 W  C1   0 W  C1   (3)
d 1 r 1 r
dU
(1) dC1 Um1 
    1  r  TMSI
(2) dU Um2 
dC2 1 r
• Le Taux Marginal de Substitution Inter-temporel =
quantité de conso. future que le ménage serait
prêt à céder pour avoir une unité de conso.
supérieure présente avec le même niveau d’utilité
• C’est le taux d’échange subjectif entre les
consommations future et présente.
• 1+r =valeur future d’une unité de conso présente.
• C’est le taux d’échange objectif entre
consommation future et consommation présente
• Donc à l’optimum, taux d’échange objectif =
taux d’échange subjectif.
TMSI  1  r

 C2
W  C1 
 1 r
• Remarques:
• Consommation des ménages fonction de leur
revenu disponible et du taux d’intérêt.
• Deux catégories de ménages:
o Ménage créditeur: C1  Y1  S1  0
o Ménage débiteur: C1  Y1  S1  0
• Pas d’héritage: épuisement total de la richesse du
ménage à la fin de la deuxième période de vie (à la
fin de sa vie, son épargne= sa dette =0)
=> Epargne à la période2 = Dette de la période1
B. Déplacement de l’équilibre

Objectif:
• Préciser la nature de cette relation (décroissante
ou croissante) entre consommation et revenu, et
entre consommation et taux d’intérêt.
• => Analyser les conséquences des variations du
revenu disponible et du taux d’intérêt sur
l’équilibre.
a. Variation du revenu disponible et
déplacement de l’équilibre
• Toute variation des revenus disponibles, r restant
constant (ceteris paribus ou toutes choses égales
par ailleurs) = une variation dans le même sens
de la richesse.
• Déplacement parallèle de la droite budgétaire va
subir un déplacement parallèle puisque la
• donc variation dans le même sens des
consommations présente et future, et de
l’épargne.
• ∆Y1 > 0 et /ou ∆Y2 > 0 = ∆W >0 ; ∆C1 > 0 ;
∆C2 > 0 et ∆S >0.
• ∆Y1 < 0 et /ou ∆Y2 < 0 = ∆W < 0 ; ∆C1 < 0 ;
∆C2 < 0 et ∆S <0.
b. Variation du taux d’intérêt et
déplacement de l’équilibre
• Toute variation du taux d’intérêt réel, Y1 et Y2
restant constant  un déplacement non
parallèle de la droite de budget et un
déplacement de l’équilibre.
• Déplacement de l’équilibre consécutif à la
présence de deux effets :
o un effet substitution
o un effet richesse
• L’effet richesse:
• Ménage plus riche ou plus pauvre selon le
sens de variation du taux d’intérêt et selon
que l’agent soit débiteur ou créditeur.
• Une augmentation du taux d’intérêt enrichit
l’agent créditeur et appauvrit l’agent débiteur.
•  Augmentation ou diminution de C1 et C2.
• Modification de la récompense de la
renonciation au présent (i.e. prix C1 en C2)
• L’effet substitution:
• Identique quelle que soit la situation de l’agent.
• Augmentation du taux d’intérêt = incitation à
l’épargne
•  effet négatif sur la consommation présente et
effet positif sur la consommation future.
• Baisse du taux d’intérêt = épargne moins rentable
•  effet positif sur la consommation présente et
effet négatif sur la consommation future.
Combinaison des deux effets:
• Effets conjugués relativement complexes sur les
consommations présente et future et sur
l’épargne.
• fonction du sens de variation du taux d’intérêt et
de la situation de l’agent.
• Par hypothèse, quand effet revenu opposé à effet
substitution alors effet substitution > effet revenu;
• Donc, si effet revenu= positif et l’effet
substitution=négatif, alors effet global= NÉGATIF.
∆r > 0 ∆r < 0

Agent Agent Agent Agent


créditeur débiteur créditeur débiteur
ES ER EG ES ER EG ES ER EG ES ER EG

∆C1
- + - - - - + - + + + +
∆C2
+ + + + - + - - - - + -
∆S
+ - + + + + - + - - - -
c. Conclusion
• Puisque par hypothèse, effet substitution > effet
revenu, alors selon Fisher, il y a une relation
croissante entre la consommation présente et la
richesse d’une part, et une relation décroissante
entre la consommation présente et le taux
d’intérêt (i) d’autre part:
C  f (Y , r )
 dC
 0
 dY
av ec
 dC  0

 dr
II. L’hypothèse du cycle de vie de Modigliani
• Objectif: Résoudre l’énigme de la consommation
et expliquer la contradiction entre la théorie
keynésienne et les observations à partir du
modèle de Fisher
• Hypothèses centrale de Modigliani:
o Revenu cyclique et variable le long de la vie
o Transferts d’une partie du revenu des années grasses
vers la consommation des années maigres en vue
d’avoir une structure de la consommation relativement
stable durant toute la vie
• Cause principale des fluctuations de revenu:
o existence d’une période d’activité avec des
revenus relativement élevé,
o et d’une période d’inactivité avec des revenus
faibles ou nuls.
• Le rôle de l’épargne dans ce cas:
o Répondre au désir des ménages de ne pas voir
leur revenu et leur consommation baisser durant
la retraite.
• Influence de l’incitation à l’épargne sur la
fonction de consommation.
• Illustration de la contribution de Modigliani:
o Soit un ménage représentatif disposant d’une
richesse initiale (W0).
o Espérance de vie du ménage= n années dont e
d’activités, (n-e) année de retraite.
• Quel niveau de consommation doit-il avoir pour
être à mesure de lisser sa consommation durant
toute la vie ?
• Revenu annuel constant =Y (en d’activité).
• taux d’intérêt (r) =0.
• Ressources du ménage= W0 +e*Y.
• Consommation annuelle (C):

W0  e * Y W0 e
C   *Y
n n n
• Consommation fonction de la richesse (W0) et du
revenu (Y)
• toute augmentation de W0 d’une unité => une
augmentation de Consommation de (1/n) unités
• toute augmentation de Y => une augmentation de
la consommation de (e/n) unités
• Fonction de consommation agrégée :

C  W  Y
où α = Propension marginale à consommer une
part de la richesse
et β= Propension marginale à consommer une part
du revenu
• A priori, W= constante à court terme et variable à
long terme suite à l’accumulation de l’épargne.
• Tendance ascendante de la richesse au niveau
macro économique.
• À court terme W  W
0

•  C  W  Y 0
• Fonction similaire à celle de Keynes avec
W0  C0
Y  cYdt
• PMC  W0  Y  W0  
Y Y
• A long terme:
• Déplacement progressif de la fonction de
consommation vers le haut suivant l’augmentation
de la richesse.
• Compensation de la l’accroissement du revenu par
l’accroissement de la richesse
•  PMC = constante

Conclusion:
• La consommation dépend en partie du revenu
courant, mais aussi de la richesse.
III. L’hypothèse du revenu permanent de
Friedman
• Objectif:
• Elaborer à partir de l’approche de Fisher un
plan de consommation allant au-delà de la
période courante.
• Notions clefs: revenu permanent et de
consommation permanente.
• Anticipation de la richesse selon l’approche du
revenu permanent.
A. La notion de revenu permanent

• Revenu permanent = montant de la


consommation permettant au ménage de
maintenir la valeur de son capital constante.
• Vu sous l’angle des avoirs d’un ménage= reflet
des revenus annuels stables sur une longue
période.
• valeur présente actualisée de ceux-ci= richesse de
ce ménage.
• Epargne du ménage accroissement de la
richesse du ménage  augmentation de son
revenu permanent.
• Notion de revenu permanent intimement lié à
celle de la richesse.
Y2 Yn
W  Y1   ... 
1 r (1  r ) n 1

Yp Yp
W Y p
  ... 
1 r (1  r ) n 1
 1 1 
W  Y 1 
p
 ...  
 1 r (1  r ) n 1

• suite géométrique de premier terme 1 et de
raison 1/ (1+r):

  1 n 
1   
p  1 r   p 1 r  r
W Y   W  Y   Y 
p
*W
 1   r  1 r
 1    
 1 r  

• impossible d’évaluer d’une manière empirique
le revenu permanent à partir de sa définition
théorique eu égard à l’indétermination des
revenus futurs et du taux d’intérêt futur.
• Définition empirique du revenu permanent à
partir des revenus observés au présents et au
cours des périodes passées (Friedman):
• Hypothèse de base:
o les revenus courants subissent d’année en année des
chocs temporaires aléatoires.
o Le revenu courant est donc formé de deux
composantes : une composante permanente et une
composante transitoire :
Yt  Yt  Yt
p T

• De même consommation globale = composante


permanente + composante transitoire.
B. La fonction de consommation

• Peu d’influence des variations temporaires du


revenu sur le comportement de consommation
des ménages:
o Baisse temporaire du revenu => désaccumulation
pour financer la consommation.
o Augmentation temporaire du revenu=> augmentation
du taux d’épargne.
• Idée principale derrière la théorie du revenu
permanent: « la consommation courante est
une proportion du revenu disponible courant
mais cette proportion est plus importante pour
la partie qui est permanente et plus faible pour
celle qui est transitoire ».
• Les ménages épargnent une plus grande
proportion de leur revenu.
• Si leur revenu transitoire devient négatif, ils
puisent dans leur épargne pour maintenir leur
niveau de vie.
Conséquences:
• variation de la PMC et de la PmC à court terme
par rapport leur valeur de long terme au cours
du cycle économique
• Période d’expansion économique transitoires
positifs importants => incitation à l’épargner.
• Donc augmentation de la richesse des ménages.
• comportement inverse en cas de récession
revenu transitoire négatif.
• PMC sous l’influence de deux forces
contradictoires :
o Tendance à la baisse de la PMC à court terme en
période d’expansion
o Tendance à la hausse de la PMC en période de
ralentissement.
• Raisons:
o Stabilité de la consommation dans le temps
o Alors que les revenus le sont moins.
• Mais, tendances contrecarrées par la propension
des ménages à épargner une forte proportion
des revenus transitoires.
• conséquence de ces mécanismes:
• Stabilité de la fonction de consommation à long
terme.
• Et instabilité à court terme, de cette fonction est
instable.
• Soit Ctp= consommation permanente de long
terme, Alors C  kY
p p
t t

• avec k la propension marginale à consommer le


revenu permanent anticipé.
• k est proche de l’unité mais variable d’un pays à
un autre et selon les différentes catégories de
ménages (exemple k=0.88 pour les USA)
• Et comme:
Yt  Yt 1   (Yt  Yt 1 )
p p p

p

 Ct  k Y   Yt  Y p
t 1  p
t 1 
Ct  kY  k Yt  Y
p p
t 1  p
t 1 
• Avec Ctp la consommation permanente de courte
période des revenu transitoires
• Pour k =0.9 et   0.25 :
• Propension marginale à consommer le revenu
permanent: PmC p  k  0.9
• Propension marginale à consommer le revenu
transitoire: PmC T  k *   0.9 * 0.25  0.225

• Relation entre Ct p et Yt

Ct  k (1   ) *Y  k *Yt
p p
t 1
• Conclusions de la théorie du revenu permanent de
Friedman très semblables à celles de la théorie de
la consommation en escalier de Duesembery
expliquant la variabilité de la propension moyenne
à consommer à court terme et sa stabilité à long
terme par la forte propension à l’inertie des
ménages quant au changement de leurs habitudes
de consommation.
• Possibilité aussi d’établir une relation de
proximité entre les conclusions de Friedman
et celles de Brown:
Ct  k (1   )Y  k * Yt
p p
t 1

 Ct  (1   ) * C
p p
t 1  k * Yt
• Et Semblable à:

Ct  c *Y   * Ct 1  
Chapitre 2

Le comportement
d’investissement
Chapitre 2
Le comportement d’investissement
• Investissement : acte consistant à acquérir des
biens d’équipement durables destinés à accroître
la production des biens et services dans le futur.
• C’est la composante la plus irrégulière de la
demande globale.
• Objectif des théories de l’investissement:
expliciter cette extrême instabilité des achats de
biens de production au regard des variations de
l’activité économique nationale.
• 3 déterminants de la décision d’investir:
o L’influence de la demande : accroître les capacités de
production pour répondre à l’augmentation de de la
demande: effet d’accélération.
o La rentabilité relative : évaluation de l’efficacité
marginale du capital au regard du niveau des taux
d’intérêt.
o Le rôle des anticipations : parier sur l’avenir compte
tenu de l’irréversibilité partielle caractérisant le
monde économique incertain.
• Accent mis sur l’investissement privé réalisé par les
entreprises dans ce cours
• Quelques remarques:
• Exclusion de l’acquisition de valeurs
mobilières (action ou obligations)
• Exclusion du produit de la revente de biens
immobiliers et de biens d’équipements
• Distinguer la formation brute de capital fixe
(FBCF) de l’investissement (I):
• I  FBCF  Stocks
• Distinguer l’investissement brut (Ib) de
l’investissement net (In ).
• Investissement net=> accroissement du stock de
capital
• Investissement brut intègre investissements de
remplacement ou amortissement pour maintenir
constant le stock de capital suite la dépréciation
d’une période à une autre du capital existant due à
l’ usure.
• Si  = taux de dépréciation du capital (K),
• Alors : I b  I n  A  ( Kt  Kt 1 )   * Kt 1
Rôle de l’investissement
• En tant que composante de la demande finale
globale: Investissement= dépense donc variable
de soutien de l’activité économique.
• En tant que facteur de production:
Investissement = accroissement des capacités
productives donc moteur de la croissance
économique.
• Investissement fonction à la fois de facteurs
objectifs observables (taux d’intérêt), et aussi de
facteurs subjectifs difficiles à évaluer (confiance
des milieux d’affaire).
• Primauté accordée aux facteurs objectifs par
l’économiste: un ou deux selon les écoles de
pensée.
• Pour Les classiques: le taux d’intérêt =
déterminant fondamental de l’investissement
• Pour Keynes: investissement déterminé par le
taux d’intérêt et la demande anticipée
• Mais reconnaissance tout de même de l’existence
des facteurs subjectifs
Section 1 :

La théorie keynésienne de la
demande d’investissement
Section 1 :
La théorie keynésienne de la
demande d’investissement

• La décision d’investissement dépendante du


producteur
• Transformer des avoirs monétaires en actifs
physiques (bien d’équipement).
• Selon Keynes cette décision va dépendre du taux
d’intérêt et du volume des ventes anticipées.
A. Le rôle du taux d’intérêt dans la
décision d’investissement
• Investissement financé soit par des fonds propres
soit par des emprunts.
• Dans les deux cas les intérêts représentent le
coût rattaché à cet investissement
• Objectif des entrepreneurs:
o Rechercher la rentabilité financière => comparer le
coût du projet avec le rendement du projet.
a. L’approche de la Valeur Actuelle Nette (VAN)

• VAN = règle fondamentale en matière de décision


d’investissement
• Principe de la VAN: comparer les coûts et les
recettes d’un projet d’investissement.
• Eléments à prendre en compte:
o La Dépense d’investissement initial (I0)
o Les recettes nettes attendues de l’investissement
(RN1, RN2, …, RNn )
o La durée de vie du projet: n années.
• Soit r le taux d’intérêt et n la durée de vie:
RN 1 RN 2 RN 3 RN n
VAN     ...   I0
1  r (1  r) 2
(1  r) 3
(1  r) n

Critères de décision:
• VAN > 0, => Projet rentable.
• Si par contre VAN < 0, => Projet non rentable.
• Si VAN = 0, alors la somme des revenus attendus
actualisés égale au coût de l’investissement initial
ou Les revenus attendus du projet justes
suffisants pour couvrir les dépenses engagées
pour la mise en place du projet.
b. Approche du taux interne de rendement
•Concept alternatif d’efficacité marginale du
capital.
•TRI = taux d’actualisation annulant la différence
entre la valeur présente de l’investissement et la
somme de ses revenus futurs actualisés.

RN1 RN 2 RN 3 RN n
   ...   I 0 0
1   (1   ) (1   )
2 3
(1   ) n
• Critères de décision:
o TRI > TI (   r ) : projet rentable
o TRI< TI (   r ): projet non rentable
o TRI = TI (   r ): la somme des revenus futurs
actualisés juste suffisante pour couvrir le coût de
l’investissement.
• Plus le taux d’intérêt est faible, plus le montant
des investissements est élevé du fait qu’il y aura
de plus en plus de projets rentables.
• Investissement = fonction décroissante du taux
d’intérêt
I  f (r ) Avec dI
dr
 0
Remarques:

Analyse Keynésienne de courte période =>


constance des prix : le taux d’inflation anticipé nul
donc les taux d’intérêts nominal et réel sont égaux.

A des niveaux très faibles du taux d’intérêt,


l’investissement ne dépend plus du taux
d’intérêt: sensibilité de l’investissement au
taux d’intérêt nulle
B. Le rôle de la demande anticipée dans la décision
d’investissement : la théorie de l’accélérateur

• Idée de base: plus l’output sera élevé


plus le capital nécessaire pour le
produire sera important et donc plus il
faut investir.
• Investissement lié positivement aux
variations de la demande anticipée.
a. Les hypothèses du modèle

• H1 : Capacités de production pleinement


utilisées: pas de capitaux oisifs.
• H2 : Ajustement immédiat de la production à la
demande de sorte que la production remplace
la demande dans la fonction d’investissement
• H3 : Fonction de production à coefficient fixe et
à rendement d’échelle constant.
b. Formulation de l’accélérateur simple
• Adaptation immédiate de la production à la
demande anticipée (Ya=Y).
• Principe de l’accélérateur: Investissement net
d’une période proportionnel à la variation de la
production de la même période:
Kt  Yt  I nt   Yt    Yt  Yt 1 
• où α = coefficient d’accélération ou coefficient
de capital
• Et comme Yt-1 = constant, =>Investissement net
fonction constante du niveau de production:
dI nt
I nt  f (Yt )avec 0
dYt
• Remarque :
• Investissement nouveau nécessaire pour
répondre à l’accroissement de la demande=
investissement induit.
• Investissement brut = Investissement induit +
Investissement de remplacement.
• L’accélérateur ne fonctionne que dans le cas où la
demande est croissante.
• Baisse de la demande => investissement net nul +
constitution de capitaux oisifs.
• Accroissement de la demande=> utilisation des
capitaux oisifs puis investissements nouveaux
• En définitive, la demande d’investissement dans
la théorie keynésienne dépend aussi bien du taux
d’intérêt que du volume des ventes anticipées:
dI nt dI nt
I nt  f (r , Yt )avec  0et 0
dr dYt
• La demande est la variable motrice et
l’investissement la variable dépendante.
• Antériorité des fluctuations de
l’investissement par rapport à celles de la
demande finale
• Si coefficient de capital>1, alors fluctuations
de la demande des biens de production plus
amplifiées par rapport aux variations de la
demande de bien de consommation.
d. L’Accélérateur flexible
• Ajustement à la hausse pas aussi instantané que
dans le modèle de l’accélérateur simple:
• Coûts irréversibles de transactions de liés à tout
acte d’investissement.
• Incertitudes sur durabilité de l’augmentation de la
demande.
• => Ajustement lent du stock de capital fixe au
stock désiré par mesure de prudence:

I t  Kt  Kt 1   * ( K  Kt 1 )
*
t
• Ajustement partiel entre stock de bien de
production hérité et stock désiré sur la période.
• λ = vitesse d’ajustement (0 < λ <1).
• Si le volume de capital désiré proportionnel au
volume de la demande, alors:

K  vYt  I t  vYt  Kt 1


*
t
• Investissement déterminé par le montant absolu
de la demande Yt et négativement des capacités
de production de la période précédente (Kt-1).
Néanmoins présence toujours de l’effet d’accélérateur
I t  K  K
*
t
*
t 1 ; I t 1  K *
t 1  K *
t 2

I t  I t 1  K  K t 1  K
*
t
*
t 1  K t  2
I t  I t 1   ( K  K
*
t
*
t 1 )   ( K t 1  K t  2 )
I t  I T 1   ( K  K
*
t
*
t 1 )  I t 1
It   (K  K *
t
*
t 1 )  I tt 1  I t 1
It   (K  K *
t
*
t 1 )  (1   ) I t 1
I t   (vYt  vYt 1 )  (1   ) I t 1
 I t  v(Yt  Yt 1 )  (1   ) I t 1
I t  vYt  (1   ) I t 1

• Effet accélérateur atténué:


o coefficient accélérateur plus faible: λv< v
o effet d’inertie dans les ajustements dû au retard pris à
la période précédente ((1-λ)It-1 ).
• Si λ = 1accélérateur simple.
• Dès lors, effet accélérateur profondément modifié
au cours de la phase d’augmentation
décroissante de la demande finale.
Section 2 :

Le modèle néoclassique
de l’investissement
Section 2 :
Le modèle néoclassique de l’investissement

• Investissement= différence entre le stock de


capital désiré et le stock de capital existant Kt-1
moyennant un coefficient d’ajustement 0<λ<1.
• Pour simplifier, supposons λ=1.
• Stock de capital désiré ou stock de capital
optimum = stock de capital maximisant le profit
des entreprises.
• Point de départ: fonction de production de
courte période (K = fixe et L varie)
A. Le stock de capital optimum
• Hypothèse:
• Capital vendu à la fin de la période et racheté ou
loué pour la période suivante (Kt);
• la quantité de travail détenue par chaque
producteur à la fin de la période positive
• Nouveau capital pas immédiatement
opérationnel: stock de capital de la période t
productif au cours de la période t+1
• Ainsi Yt+1= ƒ (Kt, L t+1)
• Problème de l’entrepreneur: L étant donné, choisit
Kt en vue de maximiser le profit :
t 1  Pt 1 *Yt 1  Wt 1 * Lt 1  Cu * Kt 
• Variation unitaire du stock de capital  variation
de la production de Yt 1  PmK
K t
• Pmk = productivité marginale du capital,
décroissante lorsque le capital avec
l’augmentation, le travail restant constant (ceteris
paribus)
• Pour une économie à un seul bien, prix unitaire de
capital à la période t = Pt.
• Rendement de l’investissement
o Investissement d’une unité => augmentation de la
production (Yt+1)de la PmK vendue au prix Pt+1 : revenu
additionnel= Pt+1*PmK .

o Capital restant en fin de période avec un taux


d’amortissement périodique de Δ = 1-Δ. => valeur
résiduelle récupérée =
1    * Pt 1
• Ainsi donc une unité d’investissement coûte Pt à la
période t et rapportera en t+1 : Pt+1[Pmkt + (1-Δ)]
• D’où le rendement en valeur de cet investissement
ou gain net= Pt+1 [Pmkt + (1-Δ)] - Pt
• Gain net= recette marginale + valeur résiduelle –
prix d’achat
• Cout d’opportunité du montant Pt dépensé pour
l’achat du capital= R*Pt ( taux d’intérêt créditeur =
taux d’intérêt débiteur = R)
•  un revenu ou un gain probable si Pt était placé
auprès d’une banque.
B. La décision d’investissement
Principe de décision:
• comparaison entre le gain net ou rendement de
l’investissement et le coût d’opportunité des
fonds investis.
• Investir si rendement du capital > supérieur au
coût d’opportunité du capital.
• Le stock de capital optimum est obtenu par
l’égalisation entre rendement et coût
d’opportunité
• On a: P  t 1  1  P   P  1 * P

P 
t t 1 t t
Pt  
Pt 1 * Pm K  (1  )  Pt  R * Pt
 
  Pt  1 * Pt * Pm K  (1  )  Pt  R * Pt
 
 
 Pt  1 * Pm K  (1  )  1  R *
 

• Rendement nominal= taux d’intérêt nominal


  R 1
 
 Pt  1 * PmK  (1  )  R  1  PmK  (1  )  
   
P 
 t  1
 

0  Pt  1; alors
• Puis que R 1 


 1  R  Pt
Pt

 Pm K  (1   )  1  R  Pt


• Avec R  Pt  taux d’intérêt réel (r)
• Deux écritures possibles:
• soit PmKt – Δ= r; avec (PmKt – Δ) : taux de
rendement réel d’une unité additionnelle
d’investissement
• L’équation (PmKt – Δ= r) indique que les
investisseurs égalisent le taux de rendement réel
de l’investissement et le taux d’intérêt réel.
• soit PmKt = r+Δ; avec (r+Δ)=Cu= coût d’utilisation
du capital pendant une période de production
appelé aussi coût d’usage du capital.
• Selon l’équation (PmKt = r+Δ ), le capital optimum
est obtenu en égalisant ce que rapporte une unité
de capital et ce que coûte l’usage de cette unité
de capital; i.e. le capital optimum est tel que :
PmK= Cu
• Production efficace supposant productivité
marginale décroissante, alors stock de capital
optimum = fonction décroissante du coût d’usage
du capital.
*
dK
K *
t  f (Cu ); avec 0t
dCu

Cu  r    R  Pt  
 K *
t  f ( r   );
 dK t*
 0
 dr
avec *
 dK t  0

 d
C. Du stock de capital optimal à l’investissement
• Comme I  I  A  ( K *  K )   * K
bt t t t t 1 t 1
• Et comme que Kt-1 est constant, alors:
dI b t
I bt  f ( K ); avec
*
t *
0
• dK t
 dK t*
 0
 dr
or : K t*  f ( r   ); avec *
 dK t
0

 d
 dI b t
 0
 dr
 I b t  f ( r   ); avec
 dI b t 0

 d
• D’où:

I b t  f ( R  Pt   )

 dI b t  0
 dR

 dI b t
av ec 
 0
 d Pt

 dI b t  0

 d

• Conclusion: L’investissement est en relation


décroissante avec le taux d’intérêt nominal et le
taux d’amortissement, et en relation croissante
avec le taux d’inflation anticipé.
Merci !!!!!!

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