Recollection Careme
Recollection Careme
Recollection Careme
Récollection de Carême
L'épreuve
Notre communauté élargie aux paroissiens, élèves et amis s'est retrouvée en ce
deuxième dimanche de Carême pour prier et célébrer ensemble. La matinée a commencé
par un temps d'enseignement du Père Georges Abi Saad (autour du thème de l'épreuve
et de la purification du cœur) et s'est prolongée par une méditation en ateliers avec la
deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens (2 Cor 4: 7-18).
Comment vivons-nous les épreuves ? Comme nos temps éprouvés nous accablent-ils,
nous éprouvent-ils ou nous rendent-ils plus matures, plus patients, plus croyants
?Comment ce temps de Carême peut-il être le moment favorable pour retrouver la
confiance, l'espérance, la force et peut-être même la joie ?
Nous parlons de l'épreuve, et essayons tout d'abord de la définir : qu'est-ce que l'épreuve
?
C'est une expérience difficile à tel point qu'elle bascule nos sécurités, renverse nos
repères et nous mets face à des choix radicaux.
Nous ne pouvons pas contrôler ni empêcher les épreuves, elles viennent. Mais il relève
de notre responsabilité de prendre les bonnes décisions et de poser les bons choix quand
elles adviennent.
Parce que l’épreuve peut être un temps de tentation, de déviation de décroissance et peut
détruire, elle est difficile. Mais elle peut aussi être une occasion de croissance humaine et
spirituelle (d'union à Dieu, de pardon, de miséricorde, de solidarité, de fraternité, etc.)
Il y a des épreuves qui viennent de l'extérieur et qui se situent sur le plan social, politique,
ecclésial, ou familial... Et des épreuves intérieures ou personnelles comme la maladie, la
sécheresse, etc.
Nous choisissons de parler de quatre types d'épreuves que l'on peut lire dans Bible, les
épreuves d'hommes de Dieu et de croyants et même les épreuves collectives de tout un
peuple qui souffre ensemble.
1) L’épreuve comme examen ou moment de vérité. C'est une épreuve dans laquelle
je reconnais et connais mes limites, mes blessures et mes faiblesse. Et parfois, cette
épreuve révèle la vertu et la force qui sont en moi, la force de Dieu en moi. C'est
l'exemple de l'épreuve d'Abraham quand Dieu lui demande de se dessaisir de son fils
unique (Gn 22,1-18). "01 Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » [...]
Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu
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l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai »".
Normalement, l’épreuve doit nous mener à plus de confiance et d'abandon à Dieu.
C'est quand on connait ses limites que l'on peut se jeter dans les bras de Dieu. Sinon
nous restons dans la mission sur nos propres forces, alors que nous sommes appelés
à laisser Dieu faire en nous. Cf. Le texte de saint Paul : « Nous ne voulons pas vous
le laisser ignorer, frères : la détresse que nous avons connue dans la province d’Asie
nous a accablés à l’extrême, au-delà de nos forces, au point que nous ne savions
même plus si nous allions rester en vie. Mais, si nous nous sommes trouvés sous le
coup d’un arrêt de mort, c’était pour que notre confiance ne soit plus en nous-mêmes,
mais en Dieu qui ressuscite les morts » (2 Co 1,8-9).
2) L’épreuve comme purification. Nous avons besoin d'être purifiés du mal qui a sa
racine en nous, dans nos cœurs, comme Jésus en parlait : « C’est du dedans, du
cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et
démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur » (Mc 7,21-23). Le
mal a son siège dans notre cœur. Cf. Is 6,5 « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis
un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures ». Le
prophète est purifié par la présence de Dieu : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant
ta faute est enlevée, ton péché est pardonné » (Is 6,7).
La lumière de Dieu révèle les ténèbres en nous, mais aussi les purifie.
La Parole de Dieu aussi nous purifie : « Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la
parole que je vous ai dit » (Jn 15,3). Dans l’histoire du peuple de Dieu c'est la parole
prophétique qui appelle la conversion (Metanoïa).
Si le peuple n’écoute pas, ce sera à travers les évènements difficiles que Dieu
exhortera son peuple (comme le temps de la déportation et de l'exil). Dans cette
épreuve, il y a les tentations de la rigidité et de l’endurcissement des cœurs, mais
aussi l’occasion d’ouvrir son cœur à la parole du Seigneur : accepter de se tourner
vers lui, de renoncer aux conduites mauvaises et de se convertir.
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voit l'autel ou s’offrir. C’est de désir des saints de vivre leur amour jusqu'à la fin. C’est
un amour fécond et fructueux. Un amour qui se donne et qui promet un printemps de
vie nouvelle. Il n’y a pas de grands changements ni de réalisations, ni de
renouvellements authentiques dans nos vies sans cet esprit eucharistique, sans cet
amour qui se donne, cette offrande de nos vies, de nos personnes.