Université Cadi Ayyad

Faculté des Lettres et Sciences Humaines

Mémoire de Fin d’Etudes Pour l’obtention de la Licence professionnelle

Promoteur du Patrimoine Territoriale A Valeur Touristique (PPTAVT)

Sous le thème :

Le rôle des initiatives locales dans

l’attractivité touristique au sein de la RBA : Cas de la
région d'Essaouira

Réalisé par : Sous la direction de :

Mr. Said Boujrouf

Année Universitaire 2019-2020

 Dédicace
A mes parents ;

Ceux qui m’ont donné la vie et m’ont appris le sens du vrai sacrifice

Ceux qui ont tout supporté et surmonté rien que pour voir ma réussite.

Rien dans ce monde ne peut exprimer ma reconnaissance et mon amour pour

vous mes chers parents.

A la source de mon plus grand bonheur ;

Mes sœurs et mes frères, merci pour votre présence dans ma vie.

******* ******* ******

A l’être humain ;

Qui, malgré tous mes défauts et erreurs, m’a fait confiance et m’a soutenu
jusqu’au bout, merci infiniment pour tout ce que tu as fait pour moi.

A mes amis ;

Qui me couvre de joie, merci pour les moments agréables, qu’on a passé
ensemble et qui m’ont fait oublier mes peines.

******* ******* ******

A tous ceux qui auront l’occasion d’avoir ce travail un jour entre les mains.

******* ******* ******

Je dédie ce modeste travail et j’espère être à la hauteur de vos attentes.

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 Remerciement
Avant de se lancer dans la lecture de ce mémoire de fin d’étude, il est important et
primordiale de commencer par une reconnaissance et des remerciements à ceux qui m’ont
soutenu, accompagné et ont eu la diligence de me supporter tout au long de la rédaction de ce
mémoire.

Je tiens à remercier chaleureusement mon encadrant, le professeur Monsieur Saïd Boujrouf,

pour sa disponibilité, son soutien et son apport lors de la rédaction de ce mémoire de
recherche. Il a su me guider et me réorienter lorsque cela était nécessaire et je lui exprime ma
profondeur gratitude.

Je remercie également Mlle. Hala Idrassen, pour son soutien, sa patience, sa compréhension et
sa générosité durant la période de rédaction de mon mémoire.

Enfin, j’adresse tous mon respect et mes remerciements au corps professoral et administratif
de l’Université Cadi Ayyad au nom de la Faculté des Lettre et Sciences Humaines de
Marrakech, pour la qualité d’enseignement que j’ai eu et de ce qui a fait mon savoir
d’aujourd’hui.

Merci à vous tous…

3
 Sommaire
Introduction générale

Partie I : Cadrage théorique de la recherche

Introduction de la partie I

Chapitre 1 : les interactions entre le secteur de l’ESS et le territoire de la RBA

I. Enjeux de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS)

II. La Réserve de Biosphère d’Arganeraie (RBA)

Chapitre 2 : les acteurs territoriaux et l’attractivité touristique

I. Les acteurs territoriaux

II. Attractivité touristique d’un territoire

Partie II : Le rôle des initiatives locales dans l’attractivité touristique au sein de la RBA
: Cas de la région d’Essaouira

Chapitre 1 : Diagnostic territorial de la zone d’étude au niveau de la RBA : région

d’Essaouira

I. Présentation de la zone d’étude : la région d’Essaouira

II. L’analyse SWOT de la zone d’étude :

Chapitre 2 : l’impact des initiatives locales sur l’attractivité de la région Essaouira

I. Identification et Analyse des acteurs intervenants dans l’ESS dans la région

d’Essaouira

II. Principaux projets et stratégies dans territoire de la RBA au niveau de la

ressource territoriale d’arganier

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Introduction générale
Le tourisme est l'un des principaux moteurs qui contribue favorablement et
efficacement au développement du Maroc. Ce secteur permet de stimuler la croissance dès
lors qu'un certain nombre de facteurs se conjuguent pour offrir une attractivité touristique
favorable à l’avancement et à l’expansion du territoire.
Le Maroc se dote de richesses naturelles exceptionnelles connues pour leur intérêt biologique,
leurs potentialités culturelles ou encore pour leur spécificité environnementale. Ainsi les
positions attractives jouent un rôle de premier plan dans l’organisation spatiale des territoires.
Ce dernier il est attractif parce qu’il permet aux populations de bénéficier de ressources
exploitables, d’infrastructures fiables, de main d’œuvre disponible, qualifiée et productive, de
technologies, de services publics et plus généralement, parce qu’il bénéficie d’un
environnement socio-économique et politique favorable pour maintenir un tourisme durable
qui implique l’innovation de la population locale ainsi que la préservation de
l’environnement.
Dans ce sens, les acteurs impliqués de près ou de loin dans le développement
touristique, que ce soit des administrateurs chargées de ce secteur, des hôteliers, des
associations de développement ou même des coopératives… etc. Ainsi que, la prise en
compte des initiatives locales sont des pratiques fondamentales dans la construction des
territoires visant à instaurer l’équilibre régional ainsi que l’intégration des territoires locaux
dans le territoire national. Bien évidemment, assurer l’attractivité et la compétitivité d’un
territoire suppose une concertation et une collaboration entre ses acteurs institutionnels et non
institutionnels ainsi que la population locale vu que le territoire constitue un facteur de
développement à travers la valorisation des différentes ressources qu’il recèle.

Les objectifs de ce mémoire :

Promouvoir l’attractivité touristique de la région d’Essaouira, à travers :

• L’organisation du secteur d’économie sociale et solidaire entre les différents acteurs
qui interviennent directement ou indirectement au niveau de la région d’Essaouira ;
• La bonne gestion entre les interventions des acteurs territoriaux ;
• La sensibilisation de la population locale vis-à-vis l’importance culturelle et
économique des spécificités qui recèlent la région d’Essaouira ;
• L’encouragement des initiatives féminines collectives dans la valorisation du rôle de
la femme et de son savoir-faire.

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 La problématique :

La Réserve de Biosphère d’Arganeraie (RBA) est un label qui a pris en charge la

reconnaissance des savoir-faire locaux, la valorisation des ressources locales et la création
d’une image territoriale positive susceptible de promouvoir l’attraction touristique. Les
initiatives locales misent en œuvre au sein de la RBA, plus précisément dans la région
d’Essaouira, constituent l’élément fondamental du processus de développement local des
ressources territoriales en raison de leur connaissance réelle des besoins de la population
locale. Le territoire reste un espace passif qui subit des évolutions et des contraintes vis-à-vis
son environnement extérieur, d’où l’intérêt de la coordination entre les interventions des
acteurs. Sans pour autant oublier, le tissu coopératif qui constitue la principale composante du
secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans la région d’Essaouira par sa
participation à l’inclusion sociale et territoriale.

La région d’Essaouira compte parmi les régions les plus caractérisée par l’existence de
ressources naturelles, qui sont valorisées et organisées sous forme de coopératives,
d’associations et de GIE…etc. Le secteur d’économie sociale et solidaire dans cette région
subit plusieurs contraintes telles sont : le manque de locaux et d’équipements pour l’exercice
de leurs activités, la difficulté de mobilisation des bénévoles nécessaires au fonctionnement
des coopératives, le faible niveau de qualification des gérants et des adhérents. S’ajoute à cela,
l’existence d’une multitude d’interventions de divers acteurs ce qui engendre une complexité
de gestion et de pilotage de ce secteur. Alors, quelles sont les acteurs qui interviennent dans le
secteur de l’économie sociale et solidaire au niveau de la région d’Essaouira ? Quels sont les
actions menées par ces acteurs pour promouvoir la région d’Essaouira au sein du système de
la RBA ? quels sont les retombées des projets territoriaux des acteurs locaux dans la région
d’Essaouira ?

Ce qui nous amène à formuler la problématique suivante : quel est le rôle des initiatives
locales dans l’attractivité touristique de la région d’Essaouira ?

Hypothèses :

Pour répondre à notre problématique, on a formulé trois hypothèses qui sont comme suit :
✓ Le label de RBA est une reconnaissance du patrimoine de l’arganier qui entraine sa
valorisation et sa préservation durable.
✓ L’analphabétisme et la pauvreté, deux obstacles qui entravent la promotion du tissu
coopératif et associatif.

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 ✓ La bonne coordination entre les interventions des acteurs au niveau de la région
d’Essaouira contribue à la gestion rationnelle des ressources territoriales (Arganier) au
sein de la RBA

Démarche méthodologique :

Ma recherche va s’entamer, tout d’abord, sur un cadrage théorique sur la base

d’apports des chercheurs et des spécialistes. En effet, une lecture bibliographie se doit d’une
grande importance pour cadrer les concepts de mon sujet. Dans une deuxième partie, on va
dresser une présentation générale de notre zone d’étude ainsi qu’établir un état des lieux, à
l’aide des outils de terrain. Cette étude de terrain va se baser sur une panoplie d’outils
d’analyse, tel que la matrice SWOT, l’analyse PESTEL, la matrice des Parties Prenantes…etc.
à travers ces outils, on se permet de mener à bien notre recherche de terrain vu les
circonstances de Covid-19, on a procédé à la collecte de données en ligne, près de quelques
instances bien déterminées. Finalement, on a procédé à l’analyse des résultats, dans la
perspective de confirmer ou infirmer les hypothèses déjà établies au début de notre travail.

Au niveau de notre recherche, on a choisi l’approche territoriale pour bien cadrer notre
problématique. L’approche territoriale est une façon d’intervenir, Axée sur la participation
citoyenne. Afin de contribuer à la lutte contre la pauvreté et à l’amélioration des conditions de
vie des personnes vivant sur un territoire mais aussi afin d’améliorer durablement toutes les
composantes de ce même territoire. Prend en compte les dimensions sociales,
environnementales, culturelles et économiques. Selon une vision globale d’intervention,
comprenant toutes ces dimensions. L’approche territoriale doit nous permettre d’agir sur les
changements souhaités du territoire région d’Essaouira. L’approche territoriale doit favoriser
la participation citoyenne à la vie collective, au choix des priorités et à la concrétisation des
actions et doit prendre en compte un enjeu central qui est celui de l’intégration des inégalités
sociales et écologiques. (Jacques Theys 2002).
L’approche territoriale comprise comme la capacité d’envisager la diversité des
acteurs, des cultures et des situations à l’échelle des régions, aussi est une manière de pense a
un développement locale ou l’accompagnement du projet qu’un méthode, considère le
territoire comme une construction sociale, matérielle et idéelle, politique et culturelle,
consolidée par l’histoire, qui correspond à un espace identifié, approprié, et caractérisé par des
pratiques et des représentations (Julien Rebotier,2012)

7
Partie I : Cadrage
théorique de la
recherche

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Introduction de la partie I

Au Maroc, une grande partie de l’économie demeure informelle. Dans l’espoir

d’apporter des solutions aux besoins des tribus, de nombreuses pratiques citoyennes de
solidarité ont vu le jour et elles constituent les piliers de ce que nous appelons aujourd’hui
l’économie sociale et solidaire.

L’économie sociale et solidaire au Maroc est considérée comme une alternative aux
dysfonctionnements du marché et à l’insuffisante d’intervention des institutions publiques.
Face à ce constat, de nombreuses initiatives ont vu le jour sous la forme de coopératives,
d’associations et de mutuelles, ainsi que d’entrepreneuriat social.

Dans ce mémoire, on va se focaliser sur la région d’Essaouira qui reconnait une

singularité et un potentiel de biodiversité, plus particulièrement la zone de Réserve de
Biosphère d’Arganeraie, caractérisée par ces conditions climatiques et topographiques très
différentes. En outre, c’est un espace idéal socio écologique qui a mobilisé la population
locale autour de leurs ressources, et qui a réalisé un auto développement. Dans ce sens, on
s’intéresse aux produits de spécificités que procure cette réserve en tant que patrimoine
naturel unique, mais aussi en raison du rôle essentiel qu’elle joue dans l’équilibre
environnemental et de sa contribution à l’économie de la région d’Essaouira. Toutes ces
fonctions ne peuvent être réalisées qu'avec une intervention des acteurs. Parmi les acteurs
concernés par la promotion et le développement de la réserve, nous allons explorer les
associations et les coopératives les collectivités territoriales…etc. Qui jouent un rôle
fondamental dans le développement socioéconomique et touristique via la valorisation de la
ressource d’arganier et autres ressources territoriales.

9
Chapitre 1 : les interactions entre le secteur de l’ESS et le
territoire de la RBA
Ce chapitre sera consacré à la définition des concepts importants tels que l’économie
social et solidaire, et le réserve de biosphère d’arganier au sein de la région d’Essaouira donc
comment peut-on définir ces concepts ? Puis quels sont les acteurs de l’économie sociale et
solidaire qui existe dans le territoire de RBA ?

I. Enjeux de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS)

L’Économie Sociale et Solidaire est l’un des leviers de l’économie nationale et une alternative
en termes de création d'emplois et de mobilisation des ressources (Dahman-Saïdi, 2015). Il
s’agit d’un ensemble de structures économiques dont le statut, l’organisation, le
fonctionnement et l’activité sont basés sur les principes de la solidarité et de l’équité sociale
(Fournier, 2019). Il permet ainsi, de relever les défis majeurs d’inclusion sociale et territoriale
par la contribution efficace à lutte contre la pauvreté et l’exclusion, et à créer de nouveaux
emplois et à organiser le secteur informel. Dans ce sens, on va souligner l’importance des
coopératives, des associations et des GIE…etc. Ainsi que, l’efficacité du secteur de
l’Économie Sociale et Solidaire à travers l’exploration de ses acteurs et leurs actions. Ce qui
va nous permettre, par la suite, d’analyser le système de gouvernance de ce secteur au niveau
de la région d’Essaouira.

1. Conceptualisation de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS)

Les initiatives de l’ESS constituent des « périmètres de solidarité permettant la mise en

œuvre d’actions collectives fondées sur la réciprocité et l’engagement volontaire (Monnier,
Thiry, 1997).

Au Maroc, bien que la culture de solidarité, d’entraide et de travail collectif, qui

constituent les principes de base de l’économie sociale, elle fait partie des traditions. Un
troisième secteur a émergé, autre que l’État et le secteur privé, qui a apporté une contribution
importante à la solution des problèmes humains en plaçant l’Homme au centre du
développement économique et social. Ce secteur qui prend plusieurs appellations en fonction
du contexte, il s’agit plus évidemment du secteur d’économie social et solidaire. L’économie
sociale est définie comme étant « un ensemble d’initiatives économiques à finalité sociale qui
participent à la construction d’une nouvelle façon de vivre et de penser l’économie à travers
des dizaines de milliers de projets dans les pays du Nord comme du Sud. Elle place la

10
personne humaine au centre du développement économique et social. La solidarité en
économie repose sur un projet tout à la fois économique, politique et social, qui entraîne une
nouvelle manière de faire de la politique et d’établir les relations humaines sur la base du
consensus et de l’agir citoyen » (Bayle, Dupuis,2012). Ensuite, (Dumoustier, 2001), évoque
également la participation du secteur à la production des biens et services, en disant que :«
l’économie sociale et solidaire est l’ensemble des initiatives économiques cherchant à
produire des biens ou des services, à consommer et à épargner autrement, de manière plus
respectueuse de l’Homme, de l’environnement et des territoires ». L’économie sociale se
caractérise, notamment, par son dynamisme territorial et la mobilisation des citoyens au
niveau local. Elle participe ainsi « … à la production de biens et services à ce même niveau en
contribuant à la création d’emplois et de la valeur ajoutée. De ce fait, elle améliore le niveau
de vie des ménages et atténue la pauvreté ». (Defourny, Nyssens, 2011) constatent que
L’économie sociale et solidaire au Maroc est considérée comme une alternative aux
dysfonctionnements du marché et à une insuffisante intervention des institutions publiques.

Face à ce constat, de nombreuses initiatives ont vu le jour sous la forme de coopératives,

d’associations et de mutuelles, ainsi que d’entrepreneuriat social. Notons que, les
organisations de l’économie sociale, particulièrement les coopératives, associations, mutuelles
se sont rapidement développées et ont pris du terrain dans plusieurs domaines, longtemps
réservés à l’État : la fourniture de services de proximité et des équipements de base.
Notamment, dans le monde rural, la lutte contre l’analphabétisme, la création et
l’accompagnement de projets de développement, la promotion et l’intégration de la femme
dans le circuit économique, le financement de petits projets. Ces organisations accomplissent
un travail reconnu aussi bien par les pouvoirs publics, que par les populations ou les
organisations internationales.

La force des entités de l’économie sociale réside dans leur proximité avec les populations,
leur savoir-faire, leur connaissance du terrain, leur mode de fonctionnement souple qui leur
permet d’intervenir rapidement et efficacement. Elles interviennent donc pour identifier les
besoins des populations, porter des activités génératrices de revenus, participer au
financement, organiser les bénéficiaires des projets.

2. L’ESS entre tradition et évolution :

L’économie sociale et solidaire existe depuis les années quatre-vingt au Maroc, des
pratiques religieuses et traditionnelles qui existent et qui s’accordent avec les principes de

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l’économie sociale et solidaire. Ces pratiques de solidarité constituent les piliers de ce que
nous appelons aujourd’hui l’économie sociale et solidaire.

Les formes de solidarité et de travail collectif constituent les piliers des relations entre les
individus de la même famille et de la même tribu, entre jeunes et vieux, entre riches et
pauvres, etc. Elles se manifestent sous forme d’entraide entre voisins, voire dans des groupes
plus larges, Parmi les procédures mises en place pour instaurer une solidarité au sein de la
communauté, on retrouve des pratiques traditionnelles : la Touiza, le Jmaa, le Habouss…

• La Touiza

Touiza était courante en milieu rural. Elle a été mobilisatrice d’efforts et de synergies pour
servir les intérêts d’une personne dans le besoin ou encore ceux de tout un groupe. La Touiza
est une organisation coutumière que s’imposent aux membres d’une communauté pour
s’entraider pour la moisson, la cueillette des olives, des dattes, etc. Elle se crée par nécessité
et s’estompe une fois le problème résolu, pour reprendre si nécessaire. L’objectif est de
solidifier les liens au sein de la communauté et de se soutenir mutuellement. Ainsi, elle
prouve que les individus sont solidaires entre eux et fait le constat que l’effort communautaire
est un moyen de lutte contre la pauvreté et l’exclusion.

• La Jmaa

La Jmaâ est une forme d’organisation coutumière qui a pour objectif la gestion des intérêts
communs de la communauté, à travers la mobilisation des gens sous forme de Touiza. Son
objectif prioritaire est la préservation de la relation sociale par rapport à la production de
ressources, également elle tendait à régler les conflits entre les villageois et à gérer les intérêts
communs tels que la construction de routes, la maintenance des écoles, des jardins, etc.

• Le Habous

Habous est une institution propre au droit musulman. Ce qui justifie sa mobilisation sur le
terrain de la biodiversité, c’est son potentiel patrimonial qui apparait d’abord à travers sa mise
hors du marché de certains biens environnementaux. Son objectif, qui peut re-servir comme
fondement approprié à la protection de la biodiversité. Comme, le développement de la
recherche agropastorale, l’accroissement de la faune sauvage et la restauration de ses habitats,
la création de bois villageois, la construction de bassins, le creusement de puits,
l’aménagement de jardins publics, etc. (Khalfoune, 2005).

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 Selon, ses différentes pratiques d’économie social et solidaire, la Maroc a connaît une
forte croissance ces dernières années. Ses structures sont de plus en plus actives et contribuent
au développement économique et social de notre pays. Malgré les difficultés tant exogènes,
qui ont comme objectif ultime la lutte contre la pauvreté, la vulnérabilité et la précarité.

3. Les composantes de l’économie sociale et solidaire :

L’économie sociale s’exerce au Maroc dans le cadre de coopératives, d’associations, de

mutuelles et de fondations. Toutes ces organisations respectent les valeurs de base de
l’économie sociale en mettant l’accent sur l’insertion des individus dans l’activité
économique. Ainsi, ces organisations ont occupé une place de plus en plus importante dans le
développement économique et social du pays. Plusieurs secteurs sont couverts par ces
organisations : l’agriculture, l’artisanat, le logement, le tourisme, l’exploitation forestière, les
services financiers, la santé et les services sociaux, l’intégration à l’emploi, l’éducation, les
activités culturelles…

• Les coopératives

Le tissu coopératif constitue la principale composante du secteur de l’Economie Sociale et

Solidaire au Maroc, tant par le nombre d’emplois créés que par sa contribution à l’inclusion
sociale, en faveur de l’insertion de la femme dans la vie active. Pour l’organisation du secteur
informel, selon (Zeuli et al. ,2004), les coopératives œuvrent pour le développement durable
de la société. Elles ont un impact social et économique beaucoup plus important que les
entreprises traditionnelles, où il y a la participation économique de chaque membre de la
coopérative. L'autonomie et l’indépendance de chaque coopérative servent l’éducation, la
formation et l'information, et tendent à une collaboration entre les coopératives en vue de
solidifier le tissu coopératif et d'offrir un meilleur service à leurs membres, dont l’objectif
réside dans :
➢ Amélioration de la situation socio-économique des membres de la coopérative ;
➢ Promotion de l’esprit coopératif parmi les membres ;
➢ Amélioration de la qualité marchande des produits fournis à leurs membres ou de ceux
produits par ces derniers et livrés aux consommateurs ;
➢ Développement et valorisation de la production des membres de la coopérative.

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• Les associations

Le tissu associatif a fait valoir de façon habile et efficace leur capacité à jouer
convenablement leur rôle de partenaire dans le développement participatif. Leurs activités
s’étendent aujourd’hui sur un champ vaste touchant toutes les couches de la population et
englobant des domaines très variés. Ainsi, par leurs actions et leurs initiatives, les associations
ont pu répondre aux besoins des populations du territoire. Elles sont ainsi présentes dans tous
les domaines de la santé, l’habitat, l’infrastructure locale et les équipements de base, la
création et l’accompagnement de projets locaux de développement, la lutte contre la pauvreté
et l’analphabétisation.
Selon (Denoeux, 2002), les associations forment un secteur apte à rendre meilleur le niveau de
vie de la population urbaine et surtout rurale. De nombreuses associations se créent dans le
but de changer la vie des individus en apportant des solutions aux difficultés rencontrées dans
de nombreux domaines et à activer le développement du pays.
• Les mutuelles

Le système mutualiste a été créé dans le but de satisfaire les besoins des citoyens, plus
précisément les fonctionnaires qui travaillent dans les administrations. Le système mutualiste
est présent dans tout le pays et repose sur la liberté de choix, c’est-à-dire les individus ont le
choix d’y adhérer ou de rester en dehors de ce système. Son objectif réside dans
l’amélioration des conditions sociales de ses affiliés dans un esprit de prévoyance, de
solidarité et d’entraide.

Les mutuelles refusent, par principe, toute forme d’exclusion ou de sélection de risques quel
que soit les critères d’âge, d’état de santé, de niveau de revenus ou encore de niveau
socioprofessionnel. Les muturelles sont des groupements à but non lucratif, qui au moyen des
cotisations de leurs membres, se proposent de mener dans l’intérêt de ceux-ci ou de leur
famille, une action de prévoyance, de solidarité et d’entraide tendant à la couverture des
risques pouvant atteindre la personne humaine ;

Les composantes de l’ESS regroupent des individus autour d'un concept volontariste et
collectif, et reposent sur un organe de décision unique qui les distingue des entreprises
traditionnelles (Adrdour et al, 2016).

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 II. La Réserve de Biosphère d’Arganeraie (RBA)

La Réserve de Biosphère d’Arganeraie est un outil d’aménagement visant des objectifs

appropriés. Sa mission principale est de garantir la continuité des processus et des
mécanismes de l’évolution naturelle ou semi-naturelle de l’écosystème et aboutir à sa
conservation durable (Man And Biosphere (MAB), 1987). Elle permet de concilier les
fonctions économiques, écologiques et sociales dans un esprit de solidarité et d’équité
profitable aux différents acteurs du milieu (El Fasskaoui, 2009).
Dans ce cadre, on va montrer les répercussions de ce label en matière de valorisation et de
reconnaissance des savoir-faire de la population locale et de mobilisation des acteurs autour
de la préservation des ressources de la RBA.

1. Conceptualisation de de la RBA

Tout d’abord, la vocation principale d’une Réserve de Biosphère est d’aboutir à la

conservation durable de tout un écosystème ou d’une unité biogéographique représentative.
Pour maintenir la durabilité, ou du moins, la continuité des processus et des mécanismes de
l’évolution naturelle ou semi-naturelle de l’écosystème. Ainsi, contribuant à une forte
mobilité vers les grands centres urbains et vers la capitale économique, ayant des forts liens
historiques avec la région (Fasskaoui,2009).

La RBA présente l’une des formations végétales les plus typiques à l’échelle mondiale,
elle a été déclarée par l’UNESCO comme première Réserve de Biosphère du Maroc sur une
superficie de plus de 2.5 millions d’hectares. Elle concerne les villes importantes comme
Agadir, Sidi Ifni, Essaouira, Tiznit et Taroudant. Le territoire de la RBA comprend une
grande richesse et diversité écosystémique et floristique. Ainsi, ce territoire se caractérise par
la forte présence du secteur du tourisme et l’agriculture la pêche ; parmi ces objectifs :
➢ Préserver des ressources biologiques de valeurs paysagères et culturelles ;
➢ Maintenir l’équilibre des écosystèmes ;
➢ Contribuer au développement local et régional.
La RBA est un grand domaine intramontagnard abritant l’arganier, ces arbres constituent une
ressource économique majeure pour un grand nombre des populations locales en tant que
principale source destinée à la production de l’huile d’argan. L’objectif de cette réserve est
d’assurer la protection et l'utilisation durable des arganiers en leur permettant de servir en tant
qu’énergies renouvelables bénéficiant les communautés locales vivant dans les réserves de
biosphère, ainsi que pour la région en général (UNESCO, 2003).

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La RBA est un territoire unique au Sud du Royaume du Maroc, afin d’une part de protéger
son écosystème, sa forêt d’arganier unique au monde et les multiples activités socioculturelles
Amazighes (berbères) qui en découlent. Elle regorge de potentialités touristiques naturelles,
humaines et culturelles ; du coup les activités du tourisme constituent une source importante
de richesses économiques contribuant à l’économie nationale et locale (Aboutayeb ,2014).

Figure 1: Schéma des fonctions de la RBA

Conservation Développement
Conservation de la biodiversité Association de l’environnement
et les écosystèmes avec le développement.

RBA

Appui logistique
Réseau international de recherche
et d’observation

Source : Hassan Aboutayeb ,2011, « La réserve de biosphère de l’arganeraie : un nouvel Eco- -territoire
touristique au sud du Maroc ».

2. Le zonage de la RBA

• Délimitation de la RBA

La Réserve de Biosphère d’arganeraie possède environ une superficie de 2,5 millions

d’hectares, avec 21 millions d’arbres. La zone de la RBA, qui occupe près de 5% de la surface
totale du royaume, s’étend sur un territoire varié et amplement diversifié en matière de
ressources et d’activités économiques. Elle concerne les provinces et préfectures d’Agadir Ida
Ou Tanane, Inezgane Ait Melloul, Chtouka Ait Baha, Tiznit, Taroudant, Sidi Ifni et
Essaouira. Elle est située, essentiellement, sur la plaine du Souss, sur le versant sud du Haut
Atlas et sur le versant nord de l’Anti-Atlas et se termine aux environs de l’oued Noun, avec
son existence sur la partie du Sud-ouest marocain.

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 L’arganier se rencontre au Sud-Ouest d’Essaouira surtout qu’il constitue la deuxième
ressource forestière marocaine après le chêne vert.
Le territoire de la RBA est caractérisé par une répartition hétérogène de l’arganier. La RBA
s’étend sur un milieu physique vaste et complexe de point vue géomorphologique. Elle
contient une très grande diversité des milieux naturels (altitude, végétation, sols, climat, eaux
superficielles et souterraines, faune…).
Carte 1: la localisation de la RBA au niveau du territoire national

Source : Haut-Commissariat des Eaux et Forêts, Maroc 2008

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• La structure de la RBA

Pour une meilleur structuration et équilibre des fonctions de la Réserve de Biosphère

d’Arganeraie, les responsables ont procédé au zonage pour individualiser trois zones stipulées
dans les normes du réseau MAB de l’UNESCO (Voir la carte ci-dessous)

Carte 2: la structure de zonage de la RBA

Source : Haut-Commissariat des Eaux et Forêts, Maroc 2008

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 ➢ Des aires centrales ou zones de protection intégrale à long terme :

Cette zone se situe au centre de la réserve permettant de conserver la diversité biologique, de

surveiller les écosystèmes les moins perturbés et de mener la recherche scientifique. Ces
zones, strictement protégées, se situent à l’intérieur de zones tampons. Ici, seules les activités
de recherche, d’observation et de surveillance sont acceptées.

➢ Des zones tampons :

Sont beaucoup plus étendues que les précédentes, qui constituent en quelque sorte un «
périmètre de sécurité » devant réduire au maximum toutes influences anthropiques
susceptibles de compromettre la fonction écologique des aires centrales. Elle peut servir de
support d’activités coopératives non destructrices comme la recherche scientifique,
l’éducation, la formation et l’écotourisme.

➢ Des zones de transition :

Elles comprennent les espaces les plus vaste de la RBA non couverts par les zones
précédentes. L’objectif assigné à ces zones est la concrétisation d’un développement
harmonieux et cohérent. Cette zone sert au développement afin que les populations locales
puissent s’installer et utiliser durablement les ressources disponibles.

3. Les ressources territoriales, composantes de la RBA

Le territoire de la RBA est un riche patrimoine naturel ; De par son étendu géographique et la
diversification des reliefs et habitats, le territoire de la RBA représente près du tiers de la flore
totale du pays avec un niveau d’endémisme bien marqué.

• Arganier :

C’est l’une des principales forêts du Maroc. Cet arbre endémique, à la fois forestier,
fruitier et fourrager. Elle est considérée vitale par ses particularités d’adaptation
indispensables pour le maintien de l’équilibre écologique, la lutte contre la désertification et la
sauvegarde de la biodiversité. La forêt d’Arganier est un écosystème d’une très grande
originalité. En effet, le système agraire s’articule autour de trois productions : les produits de
l’Arganier, l’élevage et l’agriculture. Les ressources d’arganier, qui ont permis jusqu’ici de

19
répondre aux besoins d’une population dense dans une zone difficile, confrontée à des risques
à la fois économiques, sociaux et environnementaux (CIA, 2013).

• Thuya :

Le Thuya est un arbre de la famille des conifères, qui repoussent après les incendies. Il
peut pousser sur des sols pauvres, et joue donc un rôle très important dans la protection contre
l’érosion, surtout au niveau des montagnes. Il pousse uniquement au Maroc, dans les
montagnes de l’Atlas. L’arbre de Thuya possède un branchage épais qui le rend unique parmi
tous les autres types de bois exotique. Le thuya est largement présent dans tout le Maroc mais
il fait également partie d’une sorte de ceinture verte qui entoure Essaouira et qui constitue une
véritable forêt mêlant. C’est une espèce très différente de l’arbuste qui est utilisé en Europe,
principalement en haies d’ornement.
Le thuya est un arbre issu de temps géologiques assez lointains, dont certaines traces ont
été repérées à l’ère tertiaire. Sa rareté rend son exploitation contrôlée et son utilisation
strictement réglementée par le gouvernement. Le bois de thuya, rare, aromatique et dense, est
unique parmi tous les autres types de bois. L’un des premiers emplois du thuya a été pour la
construction des plafonds des belles demeures ou des mosquées, tel que l’on peut encore le
voir dans les maisons traditionnelles, et aussi tel que l’on peut le trouver dans certains des
chambres de Dar Liouba. En outre, le thuya fut employé pour la fabrication de coffres, de
boites, de meubles, qui pouvaient être laissés à l’état naturel, vernis ou peints (Hafi ,2007).
• Chêne vert

Le chêne vert est un arbre qui peut atteindre 10 à 15 m de hauteur et d'étalement, avec un
tronc droit et puissant, jusqu’à un mètre de diamètre, et à la cime importante. Il croît
lentement et vit très longtemps, particulièrement présent dans la région méditerranéenne. Il est
répandu dans les bioclimats humide et subhumide, localement semi-aride, tempérés, frais et
froids, sur tous les types de substrats. Ses peuplements sont très hétérogènes, mais les
Chênaies vertes pures ne sont pas rares. Le chêne est utilisé depuis l’antiquité pour ses vertus
médicinales. L’écorce séchée et pilée a toujours été employée, en décoction, en cas
d’affection gastrique et intestinale. De par sa plasticité écologique, sa résistance aux
mutilations et son grand dynamisme, il est très présent dans le quotidien des forestiers, des
exploitants et des populations rurales. Le bois du chêne vert est lourd, dur et compact. Autrefois,
on l'utilisait surtout en charronnage et pour préparer du charbon de bois. On apprécie son aspect
décoratif, hiver comme été.

20
• Genévrier rouge

Le genévrier rouge (Juniperus phoenicea L.) est une espèce très rustique, qui joue un rôle
indéniable de protection aussi bien en montagne que sur le littoral. Il occupe des surfaces
importantes, à Essaouira, dans deux milieux très différents : en montagne et sur le littoral,
c’est une essence forestière résistante aux conditions arides et semi arides mais non valorisée
dans les programmes de reboisement de conservation,
Il se développe dans des conditions thermiques de -12 °c jusqu'à 45°c et dans des zones arides
où il pleut uniquement 200 mm. Il est indifférent au type de sol et sa résistance au vent est très
remarquable. C’est une espèce qui pourrait être choisie pour la fixation des dunes maritimes et
les reboisements de montagnes sèches où elle peut être plantée jusqu'à 2000 m d'altitude.
Son bois est utilisé comme bois de charpente et de construction par les populations locales.
Les petites perches sont assemblées et tressées pour être utilisées comme armatures des dalles
en terre des terrasses. C’est un bois qui se conserve bien et constitue un excellent combustible,
on l'utilise autrefois pour la confection des toitures de maisons en montagne.

4. Valorisation du territoire RBA à travers l’ESS

Le secteur de l’économie social et solidaire à vocation d’apporter un nouveau souffle à la

croissance économique en contribuant à mieux révéler les défis de l’inclusion social. Ce
territoire est, essentiellement, développé dans le but de combler un vide laissé par l’Etat.
L’ESS compte plusieurs secteurs, à savoir l’agriculture, l’artisanat, le tourisme et
l’exploitation forestier qui sont présente d’une manière ou d’une autre dans le territoire de la
réserve de biosphère d’arganeraie. Il est bien évidemment que les activités économiques au
sein de la réserve biosphère, ont permis d’améliorer de façon significative la situation de
l’emploi dans le milieu rural, la participation active de la population locale ainsi que
l'adhésion des populations dans des associations et des coopératives qui prônent le
développement local.

21
Chapitre 2 : les acteurs territoriaux et l’attractivité
touristique
Ce chapitre sera consacré au volet de l’acteur territorial, à sa conceptualisation et au
concept de l’attractivité touristique. Alors, qu’est-ce qu’un acteur territorial ? quels sont les
acteurs clés qui interviennent dans le territoire de la RBA ? quel est le rôle de chaque acteur ?
d’un autre côté, on va s’arrêter sur le concept de l’attractivité touristique. Donc, comment
peut-on définir l’attractivité touristique ? quels sont les déterminants de l’attractivité
touristique d’un territoire ? et quels sont les impacts de l’attractivité touristique sur le
tourisme ?

I. Les acteurs territoriaux

Les acteurs territoriaux peuvent contribuer à ouvrir des voies alternatives qui répondent à
des exigences sociétales et ainsi forger une vision de la communauté territoriale et de son
devenir. Telle que sa place et le rôle qu’elles assignent à la culture dans la vie publique
tendent à s’élargir pour représenter aussi un vecteur de développement touristique, éducatif et
social (Fortin, 2015).

1. Conceptualisation :

Un acteur territorial désigne tout personne (individu, organisation, groupe) concerné par
un projet, une décision ou action, c’est-à-dire dont les intérêts sont affectés d’une façon ou
d’une autre par sa mise en place. Chaque acteur agit sur son territoire selon des moyens et des
stratégies, en fonction de la représentation qu’il a de ce territoire , pour l’amélioration de
l’infrastructure de l’économie locale, du cadre de vie et de l’attractivité. La concertation, la
collaboration et la mise à contribution d’acteurs locaux pourraient contribuer à l’attractivité
du territoire (Brunet et al., 1993).
On va citer les acteurs territoriaux qui interviennent, directement et indirectement dans la
région d’Essaouira, au niveau de la ressource territoriale d’Arganier. On va s’interroger, par la
suite, sur le rôle et les modalités de ces acteurs dans la gestion et la contribution à l’attractivité
touristique de la région d’Essaouira.
Les acteurs sont au centre du développement territorial, avec leurs idées et leurs
représentations du territoire qui sont concrétisées. La complexité vient de la diversité des
acteurs, mais elle vient aussi de la diversité des rôles des différents acteurs. Un acteur peut
intervenir dans différents domaines et avoir plusieurs légitimités ; Les acteurs d’un territoire

22
donné ne jouent donc pas un seul rôle et n’agissent pas à partir d’une seule organisation.
Cependant possèdent un potentiel de transformation du territoire. Ils sont motivés par des
besoins spécifiques et une volonté d'agir dans leur intérêt, pour améliorer leur qualité de vie.
Ainsi l’attractivité et la compétitivité d’un territoire suppose une concertation et une
collaboration entre ses acteurs institutionnels et non institutionnels ainsi que la population
locale. (H. Gumuchian et al 2003).
L’acteur c’est celui qui, participe aux débats sociaux, engage une réflexion sur le devenir du
territoire.il dispose d'une marge de manœuvre pour aborder le changement et tenter de
modifier les conditions de son environnement, en d'autres termes pour construire et
déconstruire des territoires, les territoires se trouvent au cœur des stratégies de développement
c’est dons Objet principal des actions publiques et terrain de contributions de décideurs
institutionnels et non institutionnels ainsi que de praticiens du développement, le territoire
suscite, depuis toujours, l’intérêt des chercheurs relevant de disciplines aussi diverses que la
géographie, la sociologie, l’économie, le droit, etc.
tous les acteurs revendiquant son appartenance au territoire signifiant par là son identité, son
attachement et sa solidarité envers sa région puis il peut contribuerait à la développement de
son territoires par la valorisation des ressources naturelles et humaines, sur l’amélioration de
l’infrastructure régionale, ainsi que sur l’impulsion de l’entrepreneuriat et l’encouragement de
l’investissement privé (Goria, 2009 ; Meyer, 2012). Les acteurs sont considérés comme des
personnes physiques ou morales possèdent le pouvoir d'agir sur une certaine portion de la
surface terrestre, de la transformer, d'en user suivant ses intentions et ses besoins (Brulat- et
al., 1996). Ils agissent dans des communautés où existent des initiatives locales de
développement durable, tendent à devenir des acteurs territorialisés lorsqu'ils sont mobilisés
dans un système participatif ou dans un projet respectant une approche participative. Les
acteurs peuvent, ainsi, devenir des instigateurs de plusieurs changements si ses compétences
sont considérées et mises à profit.

2. Les différents acteurs de la région Essaouira

Le territoire de notre étude, qui est la région d’Essaouira, se caractérise par l’existence
de nombreux acteurs qui réagissent d’une manière directe ou indirecte, on cite entre
eux :

• Direction Provincial d’Agriculture (DPA) :

Généralement, cet acteur est chargé du développement du secteur agricole dans la Province
d'Essaouira, à savoir :

23
-Assurer le suivi, la vulgarisation et la modernisation agricole.
-Prendre toutes les mesures visant à encourager l'investissement dans le secteur agricole ;
-Définir et mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de
l’aménagement agricole ;
- Etudier et élaborer une stratégie d’intervention visant l’amélioration et la restructuration de
l’état des structures du secteur agricole ;
- Prendre les dispositions nécessaires pour rationaliser l'utilisation des ressources en eau pour
l'irrigation

La DPA assure un service de proximité par la vulgarisation de l’innovation agricole. Elle est
organisée en service (service de production végétale, élevage, étude et programmation). Sur
le terrain des centres délocalisés appelés : Centres de Travaux (CT). Le personnel des CT
s’appuie sur des séances de sensibilisation, de démonstration et d’information sur prix afin
de faire passer les messages aux agriculteurs intéressés.

• Direction Provinciale des Eaux et Forêts et de la lutte Contre la Désertification

DPEFLCD

Cet acteur est chargé de la protection des écosystèmes, de la gestion patrimoniale de la forêt,
du pilotage et de mise en œuvre du Contrat Programme de la direction, d’assurer la
préservation et le développement durable des écosystèmes forestiers locales, et enfin de
Contribuer au développement humain local.

• Les coopératives :

Il s’agit de valoriser le travail de la femme, en lui permettant de s’organiser avec d’autres et

de recevoir des cours d’alphabétisation. Dans ces structures, les femmes effectuent le même
travail qu’auparavant, mais elles le réalisent à la coopérative et le salaire leur revient
directement. Elles sont créées sous l’impulsion de l’aide publique au développement.
Elles ont cependant tenté d’infléchir le processus et de permettre à une part plus importante
de la plus-value de rester sur place.

• Les collectivités territoriales :

L’Etat n'est plus le seul acteur dans le territoire et doit coopérer avec les collectivités
territoriales (dont bien souvent les objectifs sont différents). Depuis lors, le territoire avec les

24
mutations socio-économique, est devenu plus difficile car il faut obtenir le consensus de
toutes les parties. Les collectivités territoriales regroupent :
Les régions : coordonnent les actions de développement économique dans le cadre d’un
SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale).
Les départements : entretiennent et aménagent le réseau routier et subventionnent des zones
d’activité économiques.
Les communes : définissent l’organisation de leur territoire grâce au PLU (plan local
d’urbanisme).
L’intercommunalités : concerne plus de 90% de commune qui mettent en commun des
moyens pour des projets ambitieux.
Les citoyens : à travers les associations essaient d’influencer sur les décisions.

• Les associations

Les associations constituent le cœur battant de l'action sociale, de l'aide à l'enfance et de l'aide
aux femmes en détresse sociale... Elles agissent, créent des événements, font des collectes, et
aident beaucoup de monde.

Ces projets sont multiples et s'articulent principalement autour de la scolarisation des enfants
principalement dans le but de leur offrir un avenir jusque sur les bancs de l'université.

• Conseil Provincial du Tourisme (CPT)

Le Conseil Provincial du Tourisme Essaouira Mogador est constitué de professionnels du

secteur touristique (aérien, hôtellerie, restauration, loisirs...) afin de coordonner les actions de
communication, de promotion et de développement touristique de la ville d'Essaouira et de sa
région. Il est doté par la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il regroupe les
membres fondateurs soussignés ainsi que toute autre personne qui sera admise. Il est chargé
de développer l’industrie touristique et de mener toutes les études nécessaires, et de contribuer
par tous les moyens à la réalisation des conditions propres à assurer un développement rapide
et harmonieux du tourisme.
• Agence national pour le développement des zones oasienne et de l’arganier
(ANDZOA)

L’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’arganier a été créée
en février 2010. Elle est placée sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Pêche
Maritime. L’ANDZOA œuvre pour l’élaboration et la mise en œuvre des projets de

25
développement intégrés pour les zones oasiennes et d’arganier en concertation avec tous les
acteurs locaux et en parfaite harmonie avec les stratégies nationales et sectorielles.

L’ANDZOA a pour principale mission de dynamiser le développement territorial dans ses

zones d’action en fédérant tous les acteurs locaux : collectivités locales, autorité, institutions
et société civile. Elle vise aussi le développement humain des zones cibles, la valorisation des
ressources économiques, naturelles et culturelles, ainsi que la protection de l’environnement.

• Le Réseau Régional des Associations de la Réserve de Biosphère de l’Arganeraie

(RARBA) :

Le RARBA est un réseau créé en vue de promouvoir le travail des associations de

développement local (ADL) et les fédérer autour de la Réserve de Biosphère Arganeraie
(RBA) reconnue par l’UNESCO depuis 1998.
Ce réseau crée en mai 2002, à l’initiative de plus de 120 associations appartenant aux 6
provinces et préfectures de la RBA (Réserve de Biosphère Arganeraie). Il a pour mission
principale, de soutenir l’action associative visant la préservation, de réaliser la bonne gestion
des ressources naturelles, d’activer et de rendre opérationnelle la Réserve de Biosphère
Arganeraie, d’appuyer et de soutenir les associations dans les domaines techniques et
institutionnelle.
Le RARBA est convaincu que la préservation des ressources naturelles et la sensibilisation de
la population locale à l’importance de l’arganier dans leur vie, constituent des outils pour
réaliser le développement local durable escompté et partant contrecarrer les dangers qui
compromettent la valorisation de l’espace arganier.

• Délégation Provinciale de Tourisme d’Essaouira (DPT) :

La Délégation Provinciale du Tourisme d'Essaouira est rattachée au Ministère du Tourisme et

de l'Artisanat. La Délégation Provinciale du Tourisme est la représentation locale du
Ministère du Tourisme. Sa vocation essentielle et d'ordre administratif. Les guides et
brochures sont édités par l'Office National Marocain de Tourisme et le Conseil Provincial du
Tourisme (qui s'occupent de la promotion) et qui sont distribués par la suite aux visiteurs de la
ville.

• Les Universités Ibn Zohr et Cadi Ayyad ;

Ils s’intéressent par la RBA à travers les recherches scientifiques et académiques.

26
 • Etat

Les interventions étatiques en vue de protéger les ressources naturelles devraient être
motivées en premier lieu par une défaillance du marché. L’État devrait privilégier les
instruments qui prévoient une charge financière adéquate en cas de surexploitation de ces
ressources, les interventions de l’État entraînent par contre des coûts supplémentaires, sans
pour autant engendrer une meilleure croissance économique ni une progression de l’emploi.

• L’Institut National de la Recherche Agricole (INRA) :

L’Institut National de la Recherche Agronomique "INRA" a pour mission d’entreprendre les

recherches pour le développement agricole. C'est un établissement public dont les origines
remontent à 1914 avec la création des premiers services de recherche agricole officiel. Il a
connu dernièrement une réorganisation structurelle visant la modernisation de son processus
de gestion. Parmi ses missions, on peut citer :

➢ Système intégré de suivi, d'évaluation et de contrôle ;

➢ Gestion intégrée et rationnelle des ressources ;
➢ Politique de valorisation de ses produits ;
➢ Politique cohérente d'information et de coopération.

• Le Réseau Régional de Développement de Tourisme Rural

Créé en 2011, le Réseau de Développement du Tourisme Rural est né d’une volonté commune
des acteurs locaux et régionaux afin de promouvoir le tourisme rural à l’échelon de la région
Souss-Massa. L’objectif primordial du RDTR est de procéder à la structuration et
l’organisation du secteur du tourisme rural et à la valorisation de son potentiel. Un tourisme
rural basé, indubitablement, sur un développement touristique durable. Il est à rappeler que le
RDTR a été créé grâce à l'appui du Conseil Régional du Souss Massa. Parmi ses missions :

➢ Promouvoir le tourisme rural de la région Souss Massa en général et l’offre de ses

adhérents en particulier.
➢ Organiser et gérer l’ensemble des intérêts communs et favoriser la pratique du
tourisme rural.
➢ Veiller à la qualité des produits et des services en matière de l’offre touristique rurale.

27
 II. Attractivité touristique d’un territoire

L’attractivité est une notion omniprésente dans les orientations stratégiques des parties
prenantes. Il s’agit de la capacité à drainer et à attirer du capital humain, des
activités/fonctions et des compétences sur un territoire grâce à ses ressources, sans pour autant
négliger la qualité de vie de la population. Dans ce cadre le développement durable joue un
rôle parfois majeur en matière d’attractivité du territoire (Leroux et Pupion, 2014).
L’objectif du pouvoir d’attraction d’un territoire est le fait de se démarquer et de pouvoir se
positionner vis-à-vis l’économie internationale et mettre l’accent sur les spécificités locales
qui peut être un facteur de distinction dans la forte dynamique concurrentielle (Bouinot,
2002).

1. La conceptualisation de l’attractivité touristique dans un territoire

L’attractivité touristique peut se référer à : « la ou les zones d’un périmètre destiné aux
loisirs qui font l’objet d’une attirance plus forte que d’autres, induisant une concentration de
fréquentation en ces points. Cette concentration des attraits peut être due à la disposition
d’équipements, leur qualité ou encore au cadre paysager de ces derniers » (Joliet et Martin,
2007). D’après cette définition, l’auteur met en lumière la satisfaction des attentes des
touristes, en se focalisant sur la qualité de la destination, en matière d’équipements, du
paysage…
L’attractivité touristique reflète généralement les croyances, les sentiments et les opinions des
individus sur la capacité perçue d'une destination touristique à satisfaire ses besoins
particuliers en vacances. L’influence de l’attractivité de la destination ne se limite pas au stade
de la sélection de la destination, elle influe également sur le comportement des touristes en
général. Il est à noter que l'attractivité de la destination est le facteur prédictif le plus
significatif de l'intention d’être revisiter par un voyageur. Ainsi, il a été spécifiquement défini
comme une combinaison de « l'importance relative des avantages individuels et de la capacité
perçue de la destination à offrir des avantages individuels » (Mayo et Jarvis, 1981).
L’attractivité d’une destination est déterminée par ses attributs uniques. L'importance de ces
attributs aide les gens à évaluer l'attractivité d'une destination et à faire des choix de
destination. Plus une destination est en mesure de satisfaire les besoins de ses visiteurs, plus
elle est perçue comme étant attrayante et plus grande sera sa probabilité d'être choisie comme
destination finale. Ces attributs comprennent tous les éléments d'un lieu non familial qui
éloignent les voyageurs discrétionnaires de leur domicile, et sont perçus comme les « facteurs
d'attraction » qui poussent un individu à choisir une destination plutôt qu’une autre une fois

28
que la décision de voyager a été prise. Ils comprennent toute la gamme d’installations et de
services offerts localement, ainsi que l'ensemble des ressources socioculturelles,
environnementales et des biens public (Jebrane et Zerouali Ouariti, 2019).

L’attractivité touristique c’est la capacité d’une destination à générer des flux touristiques vers
elle. En outre, de proposer des logements, un cadre de vie agréable pour les employés des
entreprises, des infrastructures scolaires de bon niveau et des loisirs pour leur famille, des
infrastructures de transports adaptées à leurs besoins, elle consiste à articuler les actions
d’acteurs hétérogènes, à favoriser leurs complémentarités et à dégager des synergies sans
perdre de vue l’objectif d’un projet de développement pérenne. C’est dans cet ordre d’idée
qu’il convient d’envisager l’attractivité d’une destination touristique. Ainsi la qualité de
l’attractivité touristique est révélée non seulement par le nombre d’entrées mais aussi par la
durée des séjours et surtout des dépenses générées par les touristes et une image positive de la
ville sur laquelle le tourisme est souvent vu comme un levier de développement. (Hmioui,
Haoudi.2016)

L’attractivité, c’est le potentiel touristique ou la notoriété résulte de l’agrégation d’un

ensemble de valeurs attachées aux attributs matériels ou symboliques, proprement dite
l’attraction touristique d’un territoire renvoie à une diversité d’équipements, d’acteurs,
d’actions, d’événements qui provoquent des déplacements. Ce qui fonde l’attractivité du
produit est alors lié à l’organisation de l’espace, à ce qui permet la mise en valeur d’un
contenu préalablement évalué comme potentiel, quels que soient le lieu et les qualités
naturelles ou culturelles de celui-ci. Un territoire est attractif parce qu’il permet aux
entreprises de bénéficier de ressources exploitables, d’infrastructures fiables, de main d’œuvre
disponible, qualifiée et productive, de technologies, de services publics et plus généralement,
parce qu’il bénéficie d’un environnement socio-économique et politique favorable. Un
territoire qui vise une attractivité pérenne se doit non seulement d’attirer mais aussi de retenir
les populations et les entreprises. L’attractivité fait aussi référence à l’appropriation du
territoire par les acteurs localisés. En effet les territoires touristiques seraient donc investis de
valeurs culturelles prises en charge par les sociétés à des époques données, mais sans pour
autant être entièrement décidées par ces sociétés. Les individus et les groupes sont
dépositaires de valeurs culturelles qu’ils ne produisent pas pour autant dans leur totalité
(Fabry, 2009).

L’attractivité touristique peut être définie comme une notion relative spatialement et
temporellement. Elle réfère à un lieu aménagé et pensé dans le but déclaré d’attirer les gens.
L’attractivité d’une destination, c’est-à-dire de tout territoire à vocation touristique, elle

29
renvoie à une diversité d’équipements, d’acteurs, d’actions, d’événements qui provoquent des
déplacements. Proprement dit un territoire est attractif non seulement parce qu’il possède des
avoirs naturels et/ou créés mais aussi parce qu’il est en mesure de les dynamiser et les projeter
dans l’avenir, et donc de pérenniser son attractivité. Par ailleurs, les acteurs ont des
représentations du territoire qui varient selon leur horizon temporel et leur secteur
d’appartenance. L’enjeu donc de l’attractivité consiste à articuler les actions d’acteurs
hétérogènes, à favoriser leurs complémentarités et à dégager des synergies sans perdre de vue
l’objectif d’un projet de développement pérenne. C’est dans cet ordre d’idée qu’il convient
d’envisager l’attractivité d’une destination touristique (Serge Gagnon, 2007).

2. Les principaux déterminants d’attractivité touristique

La demande touristique a connu de fortes mutations qui imposent aux destinations et aux
territoires une sérieuse remise en cause. Œuvrer à la visibilité et la lisibilité des destinations
semble donc être l’enjeu de toute politique d’attractivité touristique, en effet l’attractivité
touristique d’un territoire dépend certes des qualités naturelles et spectaculaires d’un site,
Les ressources patrimoniales sont l’élément de base de l’activité touristique. Elles
représentent le premier critère de choix des flux touristiques. Elles constituent ainsi la valeur
ajoutée nécessaire au développement d’une activité touristique et permettent de valoriser et de
rendre le territoire attractif. Elles peuvent se caractériser de deux manières : les ressources
naturelles et les ressources culturelles.

• Les ressources naturelles

Les ressources naturelles sont les biens et service provenant de la nature de manière
directe, c’est-à-dire, sans avoir besoin d’intervention humaine. Ces ressources s’avèrent de
vitale importance au développement de l’humain, dans la mesure où elles permettent d’obtenir
des aliments, de produire de l’énergie et de subsister d’une manière générale. Elle
Comprennent tous les atouts relatifs aux espaces touristiques et aux paysages, au patrimoine
historique, artistique. Elles revêtent souvent un caractère unique, authentique et, de surcroît,
difficilement reproductible.
• Les ressources culturelles

Les ressources culturelles se définit comme l'ensemble des éléments relatifs à la

culture, matériels ou immatériels, ayant une importance artistique et/ou historique certaine, et
qui appartiennent soit à une entité privée, soit à une entité publique; cet ensemble de biens
culturels est généralement préservé, restauré, sauvegardé et montré au public, en effet Chaque

30
territoire détient un patrimoine culturel unique. Les différences de tenues vestimentaires
traditionnelles, les goûts gustatifs, les accents, les musiques ou les aspects sociaux rendent le
touriste spectateur mais lui donnent l’envie d’être acteur.

➢ Les attributs de destination touristique selon (Crouch & Ritchie, 1999, 2000)

Premièrement, elle possède un portefeuille de ressources naturelles et/ou créées assimilable à

un avantage comparatif. Elles revêtent souvent un caractère unique, authentique et, de
surcroît, difficilement reproductible. A ces dotations naturelles il convient d’ajouter les
ressources humaines qui constituent un facteur essentiel pour la mise en valeur et
l’exploitation des ressources naturelles et l’accueil des touristes. Ainsi les ressources
constituent le socle sur lequel les acteurs vont pouvoir valoriser les acquis et avantages
touristiques, voire parvenir à les renouveler.

Deuxièmement, une destination doit être en mesure d’élaborer une politique de compétitivité
orientée création de valeur ajoutée. La présence des acteurs et en particulier de l’innovation
intégrée dans la production de leurs services et de leur capacité à différencier et à créer des
produits touristiques originaux ou renouvelés, de la fiabilité des infrastructures, de la qualité
des ressources humaines, de la politique des pouvoirs publics. Donc Elle implique une
coopération étroite entre les acteurs privés et publics.

Troisièmement, la destination doit pouvoir bénéficier d’un support institutionnel et

gouvernemental en amont et en aval, capable de renforcer l’image touristique de la
destination, d’encadrer juridiquement la profession, de fixer les normes qualitatives, et de
soutenir voire de susciter les manifestations de grande ampleur

Quatrièmement, la destination doit rencontrer une demande touristique forte et ciblée ayant
une dimension nationale et internationale, cette dernière permettant d’engranger des dépenses
touristiques apparentées à des exportations. Ces attributs constituent une grille ouverte dans
laquelle de nombreux éléments sont juxtaposés. L’attractivité résulte de la mise en tourisme
de ressources via l’activité des acteurs du secteur du tourisme et leurs orientations
managériales.

Dans ce cadre, on vient de résumé des attributs touristiques dans un schéma comme suite :

31
Figure 2: Les quatre attributs d’une destination touristique

Attribut Support Illustration

Ressources naturelles : difficilement Espaces touristiques et paysages : reliefs,

reproductibles, localisées, base de la climat, littoral, rivières, fleuves, lacs, faune,
Portefeuille spécialisation touristique flore, montagnes, … Patrimoine historique,
de artistique, culturel et naturel : Château de
ressources Versailles, Joconde, Tour Eiffel, Côte d'Azur

Ressources créées : Valorisation des Main d'œuvre Infrastructures : transports,

ressources et accueil des touristes hébergement, aménagements touristiques, …

Politique de Industrie touristique compétitive (rapport Concentration spatiale des acteurs du tourisme
compétitivit qualité - prix) Capacité à innover, différencier l'offre, fiabilité
des infrastructures et équipements, qualité des
é
ressources humaines, planification régionale,
…

Support Renforcer l'image touristique de la Communication touristique, organisations de

institutionnel destination grandes manifestations Encadrement de la
profession, normes, formation

Cibler la demande au niveau national et Goût pour la variété des touristes et prise en
Demande
international compte de la variété des goûts des touristes :
touristique
différenciation, niches, innovation de produits.
soutenue

Source: (Crouch & Ritchie, 1999, 2000; Dwyer & Kim, 2003, Enright & Newton, 2004)

3. Les facteurs d'attractivité d’un territoire

Le concept d’attractivité touristique devient fédérateur pour tous les acteurs du

développement territorial dans la mesure où il est avéré que le potentiel touristique est
pourvoyeur de richesses et d’emplois en soi, mais surtout inducteur de dynamisme
économique auprès des autres secteurs intégrés dans le système économique local. A ce sens
il y’a plusieurs autres facteurs ayant une incidence sur l'attractivité d'une destination, ce sont
des environnements propres et paisibles, la qualité des installations d’hébergement, les
équipements destinés aux familles, la sécurité, l’accessibilité, la réputation, les
divertissements et les activités de loisirs.

D’une part, Hamri, Zerouali Ouariti et Sadiqui (2014) ont résumé les facteurs d'attractivité du
territoire en cinq catégories :

32
 • Environnement économique, technique et financier :

Il désigne tous les facteurs externes et qui influencent les habitudes et les conditions de vie et
le niveau de revenus et de la communauté dont fait partie la population locale.
• Ressources humaines :

Ce sont au cœur de l’organisation, ont pour objectif d’assurer le nombre suffisant, de

personnel compétent et motivé pour le bon fonctionnement de l’organisation. Elle garantit la
bonne productivité de l’organisation en lui fournissant un personnel compétent et motivé.
Tout cela pour lui amener une valeur ajoutée face à la concurrence.
• Organisation et les acteurs :

Les acteurs peuvent avoir plusieurs rôles au sein de l’organisation.

Les acteurs prennent les décisions qui concernent l’ensemble de l’organisation qui entre dans
le cadre de leurs compétences, de leurs attributions.
• Qualité de vie :

Se mesure à travers l'indice de développement humain, et prend en compte le pouvoir d'achat,

la liberté, les droits ou encore la santé. Ainsi la qualité de vie d’une population est un enjeu
majeur en sciences économiques et en science politique elle dépend dans une large partie de la
capacité à acheter des biens et services mais aussi des situations dans les domaines de la
liberté de respect des droits de l'homme, de bonheur, de santé, etc. En fait la qualité de vie,
c’est un peu tout ça réuni. C’est un sentiment de sécurité matérielle, sociale et mentale qui
nous permet d’avancer sereinement dans la vie.
• L’image du territoire :

L’image de marque est un concept issu des marques commerciales pour répondre aux
objectifs d’attractivité des territoires. Néanmoins, le territoire est un objet complexe et porteur
de valeurs publiques qui implique d’adapter les concepts marketing au contexte territorial et
public. L’image du territoire par les différentes parties prenantes permettrait d’atteindre
différents objectifs d’ordre économique, touristique, démographique ou social.

D’autre part (Galarneau, 2015) à déterminer les attributs d’un territoire touristique en quatre
groupes :

33
 • Le patrimoine naturel :

Généralement, il représente ce qui n'est pas transformé par l'homme dont les saisons, le
climat, les paysages et les lieux naturels tels que les cours d'eau et les montagnes qui peuvent
être des produits touristiques.

• La logistique :

Consiste dans les infrastructures d'accueil et l'accessibilité et les transports. Les infrastructures
d'accueil sont principalement les hôtels, les ports, les gares et les aéroports. L'accessibilité et
les transports sont tout ce qui permet de rendre le territoire accessible (routes, aéroports, ports,
voies ferrées, transport en commun.

• Les produits touristiques :

Représentent uniquement des attributs créés par l'homme. Les lieux culturels et historiques
sont aussi des attraits, Les divertissements peuvent aussi bien être des casinos ou des centres
de ski. Les événements sont principalement des festivals ou des spectacles à grand
déploiement.

• Les facteurs sociaux et économiques :

Représentent les influences des populations locales. Le plus important est la culture qui
caractérise la destination et l'accueil de la population.la religion, les prix (hôtels, nourriture,
déplacements, visites, etc.).

34
Conclusion partie I

La réserve de biosphère d’arganeraie est un label qui a comme fonction principal, la

préservation des ressources biologiques des valeurs paysagères et culturelles et le maintien de
l’équilibre et des écosystèmes ainsi la contribution au développement local et régional de la
zone, en mettant l’être humain au centre de la problématique de préservation et de
développement de cette réserve.
Ensuite, la conservation, la mise en valeur et la régénération des ressources naturelles dans la
réserve renvoient à ce qu’on appelle le développement durable, qui implique l’utilisation
rationnelle des ressources renouvelables, la préservation des traditions culturelles et sociales
ainsi que l’équité entre toutes les régions. Ceci ne peut se réaliser sans une participation
directe et soutenue de la population locale, sans l’intervention des acteurs qui ont un rôle
important dans la protection de l’arganeraie. Ils ont un sentiment d’appartenance à la région
et souhaitant la développer ; nul ne peut douter de l'importance que représente chacun de ces
acteurs (individuels ou collectifs/ physique ou morale) dans un processus participatif. Ils sont
impliqués de près ou de loin dans le développement de la région, quel que soit les
collectivités locales ; la population locale au sein de la réserve… etc., puisqu’il constitue une
source de revenus et un patrimoine valorisé dans un cadre touristique. Les acteurs chargés de
porter la thématique environnementale, et bien sûr sans le respect et l’utilisation des savoirs
faire locaux, et une valorisation des compétences traditionnelles des populations locales. Et ce
le territoire de RBA détient une richesse naturelle, il constitue un terrain à intérêt touristique,
possédant des atouts naturels écotouristiques importants.
Parmi les secteurs économiques de la RBA, le tourisme qui constitue une activité à forte
croissance. En effet, elle jouit d’une richesse patrimoniale de renom et représente un territoire
propice à une mise en tourisme raisonnée dans un cadre durable. De ce fait le tourisme rural
est considéré par de nombreux acteurs comme une voie de développement d’avenir pour les
zones rurales, notamment grâce à la création de circuits écotouristiques connectés à un pôle
représenté par la région. Ainsi que, les touristes tendent vers un tourisme durable qui respecte
la nature et recherchent l’authenticité du territoire ce qui est présent au territoire RBA, la
rencontre avec les populations locales et la découverte de la vraie âme de la destination. Ils
logent chez les habitants, aident et apprennent à faire la cuisine. Ils pratiquent des activités
tout en respectant l’environnement et les locaux. Ici vient le rôle important des coopérative
qui est le principale composant dans le secteur d’économie social et solidaire et le rôle qu’elle
assure dans la valorisation du travail de la femme, et tant donne par le nombre d’emplois créés
que par sa participation à l’inclusion sociale et au développement économique, ainsi ce

35
secteur présente un gisement important d’emploi et permet de relever les défis majeurs
d’inclusion sociale et territoriale et à apporter un nouveau souffle à la croissance économique
en contribuant à mieux relever les défis de l’inclusion et la valorisation des ressources locales
et leur mobilisation accrue par la reconnaissance des savoir-faire locaux et la prise en charge
des initiatives locales permettront aux collectivités communales d’en tirer profit et de créer
ainsi des avantages compétitifs, de développer ce label spécifique et de créer une image
territoriale.

36
 Partie II :Le rôle des
initiatives locales dans
l’attractivité touristique au
sein de la RBA :Cas de la
région d’Essaouira

37
Introduction de la partie II
Le tourisme est considéré comme une option de développement territorial qui permet à
un territoire de basculer du statut d’espace mis en tourisme à celui de destination touristique.
La mise en tourisme d’un territoire consiste à le rendre accessible (infrastructures) et à gérer
sa capacité de charge (déchets, eaux usées, préservation et mise en sécurité du patrimoine
naturel et bâti, ainsi que du patrimoine culturel). D’où, l’intérêt d’aborder la question
d’attractivité touristique au niveau de la région d’Essaouira.

Après le cadrage théorique, la présentation des concepts formulant notre travail, nous
avons consacré cette partie à la partie pratique. A travers cette partie, on va présenter notre
zone d’étude au niveau de la RBA, qui est le territoire d’Essaouira. Dans ce cadre, on va
procéder à l’analyse SWOT pour déterminer un état des lieux de ce territoire. Vu, le rôle
crucial des acteurs au niveau de l’attractivité touristique, on va procéder à l’analyse de ces
parties prenantes à travers la matrice pouvoir/intérêt.

Dans ce sens, nous allons consacrer cette deuxième partie de notre travail à connaitre
le rôle des initiatives locales dans l’attractivité touristique au sein de la réserve de biosphère
d’arganier cas de la région Essaouira. Et notre objectif sera de promouvoir l’attractivité
touristique a la région d’Essaouira, en vue de confirmer ou infirmer l’existence des différents
avantages qu’on a vu dans l’étude théorique et explorer les actions de motivation par le biais
de ces derniers.

38
Chapitre 1 : Diagnostic territorial de la zone d’étude au
niveau de la RBA : région d’Essaouira

Dans ce chapitre, on va présenter le territoire d’Essaouira à l’aide d’une série de

données sur le cadre administratif, le cadre physique, la population, les activités socio-
économiques et les infrastructures…etc. Ces données ne prétendent pas décrire la ville en
détail, mais plutôt en brosser un portrait rapide faisant ressortir quelques aspects qui lui sont
propres.

I. Présentation de la zone d’étude : la région d’Essaouira

Dans cette section, on va voir les caractéristiques naturelles de la région d’Essaouira à savoir
le climat, le relief, population histoire, secteurs économiques….

1. Monographie locale de l'environnement d'Essaouira

La province d'Essaouira est une subdivision à dominante rurale de la région marocaine de

Marrakech-Safi, située au sud-ouest de la région de Marrakech-Safi. Elle couvre une
superficie de 649 115 ha, dont 280 518 ha de surface agricole utile, et 2 758 ha irrigués. La
province d’Essaouira qui comprend 52 communes rurales et 5 communes urbaines. Se situe
au nord de l’aire de répartition de l’arganeraie. Cette province située à l’ouest du Maroc a été
par ailleurs ciblée par de nombreux projets autour de l’arganier. Cette province est soumise à
des dynamiques socio-économiques en rapides mutations et qui reposent pour beaucoup sur
l’exploitation des ressources naturelles. Ainsi quelle développement économique et social
représente un levier d’action important pour la conservation des ressources naturelles ?

• Population

La population totale de la région Marrakech-Asfi représente selon le Haut-Commissariat au

Plan 4 504 767 habitant. Tandis que la population de la Province d’Essaouira est de 449 133
habitants, (recensement national de l’année 2014), soit 9,96% du total de la population de la
région Marrakech-Safi. - Les ruraux représentent 77.6 % de la population soit 343.537
habitants, contre 22.4% qui vivent en milieu urbain soit 105 596 habitants. Ainsi Les jeunes
constituent la plus grande partie de la population, soit 31,1 % des personnes qui ont moins de
15 ans, 57,1 % ont entre 15 et 59 ans et seulement 11,8% ont plus de 60 ans.

39
 • Climat

Essaouira profite d'un climat doux tout au long de l'année, avec une température minimale
moyenne entre 12 et 13 °C, entre novembre et février, en raison du courant froid venant
des îles Canaries et du vent des alizés, le climat de la province Essaouira est méditerranéen
de type semi-aride frais avec une période sèche importante de six à sept mois, Les jours de
pluie couvrent en moyenne 40 à 50 jours par an (pluviométrie moyenne annuelle 318.8 mm,
température annuelle ; température moyenne minimale : 10°C, température moyenne
maximale : 34°C). Les jours de pluie couvrent en moyenne 40 à 50 jours par an.

• Relief

Dans le territoire Essaouira, le relief est une composante importante.il est compose d'une série
de plateaux étagés où il faut s'enfoncer à 25 km pour pouvoir atteindre les 300 m. Ces
plateaux sont orientés parallèlement au littoral suivant une direction méridienne. Zone quasi-
montagneuse accidentée au sud et constituée au nord par de petites plaines entrecoupées des
collines. Le point culminant atteint 1400m d'altitude par rapport au niveau de la mer

• Histoire

Des fouilles archéologiques ont révélé que le site d'Essaouira, appelé jadis « Mogador »
était initialement un comptoir phénicien. Vinrent ensuite les Crétois, les Grecs et les Romains.
En 1506, la ville devait devenir le siège d'une forteresse portugaise mais fut abandonnée peu
de temps après. La ville actuelle date de 1765, année au cours de laquelle le Sultan alaouite
Sidi Mohamed ben Abdallah décida de construire un port pour concentrer les échanges du
sud, en se substituant à Agadir que son éloignement rend difficile à surveiller, voire à
contrôler.

Sa création sur une presqu’île rocheuse dans l’océan en une suite d’îlots éparpillés sur le
littoral, la voue d’emblée à une activité maritime intense. Essaouira a connu son apogée à la
fin du 19ème, début 20ème siècle. Les grandes nations de l'époque avaient établi des
consulats dans Mogador et la communauté juive était particulièrement active. La ville est
alors répartie en trois quartiers distincts. La Kasbah qui comprend le vieux quartier
administratif. La Médina entièrement entourée d'une muraille de style Vauban (architecture
militaire) est construite entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. Elle est traversée par
deux axes principaux, l'un reliant Bab Doukkala au port et l'autre partant de Bab Marrakech
pour rejoindre la mer. L’arrière pays, quant à lui, a conservé les structures de certaines
confréries religieuses (Regraga, Idrissides, Tijaniennes, maâchats) qui avaient joué le rôle de

40
défense des routes commerciales du sahel contre les attaques Portugaises, Espagnoles et
Anglaises.

• Le tourisme

Le tourisme est indubitablement la locomotive avérée de l’économie Souirie. D’importants

efforts ont été entrepris ces dernières années pour créer de l’infrastructure touristique et pour
développer les services aux visiteurs. Le territoire étudié est caractérisé par un développement
touristique très contrasté entre le littoral et l’arrière-pays, La ville d'Essaouira dispose d'un
fort potentiel touristique, grâce notamment à ses atouts naturels, historiques et culturels,
devenant ainsi une grande destination touristique, du fait de sa localisation Côtière, ainsi qu’à
son climat favorable, particulièrement en automne et au printemps. Sa médina, inscrite
au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001. Avec ces potentialités, le secteur du
tourisme est en mesure de jouer un rôle primordial dans l'économie de la ville par drainage
des ressources en devises et impulsion des autres secteurs d'activité, notamment le commerce,
l'artisanat et l'emploi. Ainsi le patrimoine de la ville d’Essaouira et sa richesse culturelle lui
ont conféré un statut de ville touristique depuis longtemps. Ainsi, la ville jouit d’une certaine
attractivité touristique naturelle.

• Agriculture

L'agriculture occupe une place importante dans l'économie nationale et une position
centrale dans le développement de la région, Essaouira offre une agriculture vivrière assez
diversifiée constituant la source principale de revenu pour la majorité de la population de la
Province. Ainsi la superficie agricole utile représente 43% de la superficie total de la province
L’agriculture est l’activité dominante des habitants de cette région et est aussi la principale
source de revenu de la population (DPA, monographie). En effet, la population est pour une
grande majorité rurale. L’agriculture est à caractère extensif, principalement vivrière.
Le nombre d’agriculteurs selon les résultats de hcp 52 594 agriculteur, et parmi les principales
productions on trouve Céréaliculture, Arboriculture, sylvicoles et pastorales.
La superficie agricole utile est répartie sur trois zones agro-climatiques homogènes
telle que :
Zone du littoral : S’étendant sur l’atlantique, de la ville d’Essaouira jusqu’à la Province de
Safi (nord), cette zone est caractérisée par un sol sablonneux et une pluviométrie moyenne
annuelle d’environ 335 mm.
Zone intérieure : Il s’agit de la zone des tribus des Chiadmas, caractérisée par un sol
argilocalcaire et une pluviométrie moyenne annuelle de 300 mm.

41
Zone de montagne : Occupant la partie sud de la Province, cette zone est caractérisée par un
sol squelettique, un relief très accidenté et une pluviométrie moyenne annuelle inférieure à
300 mm.
Sur ce territoire différentes formations végétales sont présentes et font parties de
l’écosystème considéré, il ne s’agit pas d’un écosystème homogène :
* l’arganeraie représente la majorité du couvert forestier de la zone considérée ;
* les écosystèmes dunaires répartis le long de la bande côtière à partir d’Essaouira ;
* les forêts de thuya notamment sur les reliefs tels que le jbel Amsitten
• Artisanat

Le secteur de l’artisanat occupe le troisième rang dans le développement économique et social

de la province, après l’agriculture et la pêche, il est l’un des secteurs les plus pourvoyeurs
d’emplois, très largement ouvert aux jeunes ayant des difficultés d’insertion académique

L'artisanat est très important dans la vie des habitants d'Essaouira. Diversifié, il reste la
principale activité de la ville, il regroupe habituellement un grand nombre de métiers et
d'activités économiques réalisés à une petite échelle mais dont la main-d’œuvre est intensive.
En effet, l'artisanat comprend des activités très différentes : œuvres d'art, métiers traditionnels,
ou travaux élaborés à domicile, en milieu rural ou en milieu urbain.

Proprement dite l’artisanat est la source de revenus pour 31% de la population active de la
Province d’Essaouira soit 14000 artisans qui s’activent dans différents domaines à savoir, le
travail du Bois et du Bois de thuya, la Marqueterie, la Vannerie, la Bijouterie, le Tissage et
l’Artisanat de Services.

• L’industrie

La province Essaouira dote pour une industrie locale important telle que l’industrie
mécanique électrique et électronique, ce secteur présente une faible importance. Il porte
principalement sur les activités de réparation et de construction de petits bateaux et barques de
pêches. Industrie chimique et para chimique, ce secteur concerne principalement la production
de sac d’emballage de ciment, le travail du bois de Thuya et l’imprimerie. Il emploie 40 à 60
personnes. Ainsi le textile et cuir. Il s'agit principalement d'unités de confection et de
transformation du cuir (tannerie). Ce secteur se développe lentement en raison de l'existence
d'un secteur artisanal qui n'a pas pu évoluer au niveau industriel.
La province Essaouira regorge autant d’atouts qui augurent pour Essaouira un avenir
industriel prometteur.

42
 • Les infrastructures

Afin de renforcer son attractivité économique, la Province d’Essaouira mise sur le

développement perpétuel de son infrastructure de base telle que les route, le port, les réseaux
de télécommunication, des hébergement touristiques, aéroport…
La province Essaouira dote pour une infrastructure importante en matière de d'hébergement,
Essaouira comprend des hôtels classés et d'autres non classés qui offrent des capacités
d'accueil répondant, surtout en matière de prix, à une large gamme de choix allant des hôtels
de luxe aux unités d'hébergement les moins coûteuses. Elle dispose d'un aéroport international
bâtis sur une superficie de 66ha pouvant accueillir 300000 Passagers /an. Elle possède, aussi
un port sa mission principale c’est la pêche. Il fait aussi parti des monuments historiques et
s’inscrit dans la continuité de l’ancienne médina ce qui constitue un attrait touristique
incontournable. En outre, elle est bien équipée en termes de technologies d’information et de
communication répondant aux normes internationales (ADSL, internet, téléphonie fixe et
mobile)
Le réseau routier de la Province s’étend sur 1352 Kms dont 155 Km de routes nationales, 203
Km de routes régionales et 1028 Km de routes provinciales. Ce niveau d’équipement n’est pas
encore satisfaisant pour la province dont une partie du territoire est montagneuse et
accidentée.

2. Essaouira selon le plan de développement provincial

Plan de développement de la province d’Essaouira, qui prévoit plusieurs projets de

développement programmés dans la province d'Essaouira. Ces projets entrent dans le cadre du
Programme de mise à niveau urbaine d'Essaouira, dont la 2ème tranche (2015-2018) est en
cours de réalisation. Ce plan provincial couvre trois axes d’intervention, à savoir le
développement humain, le développement économique et la mise à niveau environnementale
et culturelle. à savoir la mise à niveau de la deuxième tranche de l'ensemble (Boulevard
Mohammed V/corniche, l'aménagement des jardins des remparts et des places publiques), la
réhabilitation de la Médina d'Essaouira et la réhabilitation du quartier Mellah.
Les objectifs de ces projets consistent à mettre à niveau les infrastructures de base,
rehausser le paysage urbain d'une ville touristique tout en préservant les ressources et
l’environnement, améliorer la qualité de vie des citoyens, et de partager et d’échanger, via
divers ateliers, pour construire une vision future à même de booster davantage cette
destination et contribuer ainsi à son envol touristique et à son développement sûr et durable.
Eclairage public, Assainissement des eaux pluviales, aménagement des jardins et places,
voirie, circulation des véhicules

43
 Ces projets sont financés par le ministère de l'Intérieur (Direction générale des
collectivités locales-DGCL), le ministère des Habous et Affaires Islamiques, le ministère de la
culture, le ministère de l'habitat et de la politique de la ville, l'Office national de l'électricité et
de l'eau potable (ONEE-branche eau), le Conseil Régional, le Conseil Provincial et le Conseil
Municipal.

II. L’analyse SWOT de la zone d’étude :

Dans cette deuxième section, nous allons traiter l’analyse SWOT, ressortir les points forts et
faibles, les opportunités et les menaces de notre zone d’étude.

1. La matrice SWOT de la région d'Essaouira

44
Figure 3: la matrice SWOT de la région d'Essaouira

Les Forces Les Faiblesses

➢ Biodiversité naturelle ➢ La pression sur la forêt exercée par le
➢ Proximité géographique des grandes cheptel surtout les caprins,
agglomérations urbaines de ➢ Réseau hydrographique à débit
Casablanca et de Marrakech. intermittent, ne coule que pendant la -
➢ Savoir-faire traditionnel et artisanal période pluvieuse et de manière
➢ Richesse patrimoniale et culturelle torrentielle.
INTERNE

➢ Destination touristique nationale et ➢ Le manque d’emplois et une population

internationale aux revenus faibles.
➢ Diversité de l’agriculture et la qualité ➢ Pression d’urbanisation sur le massif
des produits locaux. dunaire.
➢ Diversité et la multiplicité des ➢ Problème de l’approvisionnement des
associations dotées d’un fort artisans en bois d’œuvre de Thuya.
d’engagement bénévole et citoyen. ➢ Domaine forestier très sensible et très
spécifique
Les Opportunités Les Menaces
➢ Présence de volontaires pour exécuter ➢ Absence de stratégie globale intégrée
des projets territoires (Associations, impliquant tous les acteurs publics et
coopératives). privés.
➢ Forte demande touristique locale et ➢ La compétitivité/imitation entre les
EXTERNE

internationale. territoires de proximité.

➢ Intérêt pour les investissements
internationaux dans le tourisme au
Maroc.
➢ Un tourisme excursionniste avec la
proximité des pôles urbains.

45
 2. Analyse de la matrice

La région Essaouira se caractérise par une richesse patrimoniale ce qui l’a parmi de se
positionner parmi les villes attrayantes. On peut dire qu’elle a tous les atouts pour inscrire sa
dynamique touristique dans une logique de durabilité et une évolution exponentielle, ainsi sa
proximité géographique des grandes agglomérations urbaines de Casablanca et de Marrakech,
Agadir, et la rendre capable de répondre aux exigences de la vie moderne ainsi de l’adaptation
à l’agitation de la vie sociale.
La forte demande touristique contribue à l’épanouissement de l’économie de la région à
travers la création des opportunités d’emplois …
Ce territoire subi nombreux faiblesses tel que le manque de l’approvisionnement des
artisans en bois d’œuvre de Thuya, et des menaces ; on peut citer la compétitivité/imitation
entre les territoires de proximité, ce qui entraîne une grande rivalité entre ses pôles de
proximité.
Dans ce cadre, on peut constater que ces faiblesses et ces menaces vont diminuer l’attractivité
touristique de la région d’Essaouira, d’où l’intérêt de traduire ces faiblesses en forces et ces
menaces en opportunités. on est sensé atteindre la compétitivité grâce aux synergies locales
entre les acteurs, ou en intégrant au tissu local les entreprises extérieures, exploiter des effets
de débordement technologique et d’organisation , ainsi élargir et lancer de nouveaux défis de
caractère culturel et politique et enfin assurer la possibilité d’une participation effective et
efficace des citoyens aux choix qui les concernent.

Pour conclure, Essaouira et ses régions avoisinantes recèlent des potentialités énormes
et diversifiées à même de permettre, à l’avenir, la création d’un véritable pôle touristique où
les produits culturel, historique, architectural, rural, naturel, balnéaire, écologique et sportif
serviront de socle pour une activité touristique pérenne et durable.
Aujourd’hui, Essaouira est devenu une station balnéaire qui attire les Marocains et les
touristes de tout le pays, Elle recèle des potentialités riches et diversifiées, et une série de
monuments historiques de valeur architecturale indéniable. Un legs qu’illustre
majestueusement la succession de plusieurs dynasties. A même, de lui permettre de projeter
un avenir prometteur. Grâce à ses atouts, Essaouira, une ville cosmopolite, est devenue une
destination touristique populaire. Ainsi sa médina, inscrite au patrimoine mondial de
l’UNESCO. Du coup, tous ces atouts confèrent à Essaouira une situation confortable en tant
que destination touristique sûre et prometteuse,

46
Chapitre 2 : l’impact des initiatives locales sur
l’attractivité de la région Essaouira

Le tourisme est alors considéré comme un levier de développement des régions hôtes.
Les communautés autochtones sont placées au centre de l’expérience touristique avec un fort
potentiel créatif. Il va sans dire que la destination étant d’abord le lieu où l’on se rend pour un
séjour, il faut que ce lieu soit connu et clairement identifié pour prétendre au statut de
destination, au-delà des touristes, doit attirer, accueillir et retenir des entreprises, des
investisseurs, des services publics, des institutions, la main-d’œuvre, afin de devenir un
système touristique intégré localement.

L’attractivité des territoires est un concept multidimensionnel. Elle a été envisagée, en

effet, tant du point de vue des acteurs, sur lesquels s’exerce l’attraction d’un territoire, que du
point de vue des facteurs qui conditionnent cette attractivité pour les ménages ou pour les
investisseurs. Proprement dite elle renvoie à une diversité d’équipements, d’acteurs, d’actions,
d’événements qui provoquent des déplacements.
Ici, vient le rôle important des parties prenantes dans le secteur de l’économie sociale et
solidaire. Elles se contentent de promouvoir des aspects valorisant la région en mettant en
œuvre des actions destinées à la modifier et à mettre en mouvement ce territoire et ceux dans
un cadre collectif dont des acteurs s’engagent ensemble à mettre en commun leurs moyens
afin de développer la notoriété et l’image de la région Essaouira.

47
 I. Identification et Analyse des acteurs intervenants dans l’ESS
dans la région d’Essaouira

1. Identification des parties prenantes

Dans ce tableau, on va présenter l’ensemble des parties prenantes qui interviennent

directement et indirectement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire.

• Liste des PP dans le secteur de l’ESS

Tableau 1: tableau des Parties Prenantes dans l'ESS

Partie Prenante Objectif

Chargé de la mise en œuvre de la politique

L’Office de Développement gouvernementale dans le domaine des coopératives
de la Coopération
Etablissement dédié à la réduction de la pauvreté et à la
L’Agence de Développement promotion du développement social au Maroc
Social
Agrégateur des petits et moyens producteurs dans le
Maroc Taswiq cadre du « Plan Maroc Vert »

Chargée d’apporter toute forme d’aide et d’assistance

L’Entraide Nationale aux populations et de concourir à la promotion familiale
et sociale

La Promotion Nationale Chargée de coordonner et de mettre en œuvre la

réalisation du plein-emploi des populations rurales pour
promouvoir la mise en valeur du territoire national

l’Agence de Développement Chargée de soutenir l’agriculture solidaire à travers la

Agricole promotion et la mise en œuvre de projets
économiquement viables en vue d’améliorer le revenu
des agriculteurs.

Coopératives Participation dans le développement économique et

l’inclusion sociale

Associations Chargées de changer la vie des individus en apportant

des solutions aux difficultés rencontrées dans de
nombreux domaines

Chargées de satisfaire les besoins des citoyens et, en

Mutuelles premier lieu, ceux des fonctionnaires travaillant dans les
administrations.

48
 • Matrice pouvoir/intérêt des parties prenantes

L'analyse des parties prenantes, est une méthode efficace pour garantir le succès d'un projet.
Elle prend en compte l'intérêt et le pouvoir de toute personne liée au projet pour déterminer
les stratégies à mettre en place pour répondre à leurs attentes.

Figure 4: Matrice des Parties Prenantes

L’Entraide Nationale L’Office de Développement de la

Faible

Coopération
La Promotion Nationale
L’Agence de Développement Social
L’Agence de Développement Agricole
POUVOIR

-Maroc Taswiq -Associations

Faible

-Coopératives
-mutuelles

Faible Elevé

INTERET
• Analyse de la matrice intérêt pouvoir

✓ Pouvoir élevé + Intérêt élevé : Manager/Collaborer

Avec l’importance accordée par ces pouvoirs publics au secteur coopératif, la nécessité de sa
restructuration est imposée ainsi la collaboration entre ces acteurs est essentielle pour assurer
leurs soutiens en matière d’attractivité touristique a la région Essaouira.

✓ Pouvoir élevé + Intérêt faible : Satisfaire

Malgré leur faible intérêt particulier pour le ESS mais leur fort niveau de pouvoir peut les
amener à intervenir et s'opposer à celui-ci. Pour coordonner et de mettre en œuvre la
réalisation du plein-emploi des populations rurales pour promouvoir la mise en valeur du
territoire d’Essaouira ainsi Identifier et satisfaire leurs besoins spécifiques est une manière de
développer leurs niveaux d'intérêt tout en évitant les conflits futurs.

49
 ✓ Pouvoir faible + Intérêt élevé : Informer/Communiquer
Les associations, les coopératives et les mutuelles doivent coopérer dont l’objectif de
l’attractivité touristique à la région Essaouira à travers la production et la commercialisation
des produits de terroir locale ainsi le savoir-faire.

✓ Pouvoir faible + Intérêt faible : Contrôler/surveiller

Ces parties doivent augmentaient leurs intérêts et leurs pouvoir, ainsi ils doivent
s’organisaient au niveau local pour un territoire attractif compétitive et conservée ainsi
doivent surveiller et contrôler par les autorités locales

50
 II. Principaux projets et stratégies dans territoire de la RBA
au niveau de la ressource territoriale d’arganier :

Le territoire de la RBA est caractérisé par un niveau de pauvreté très élevé et qui touche de
manière importante les femmes plus que les hommes. Le travail des femmes rurales est
largement invisible, parce qu’elles ne sont pas rémunérées et parce qu’elles sous-déclarent
elles-mêmes leur condition d’agricultrice indépendante, de travailleuse non rémunérée dans
l’exploitation familiale ou de travail en échange de denrées ou de garde d’enfant dans les
exploitations voisines, voire non déclarée dans des entreprises agricoles.

1. Le rôle de la femme dans la RBA au milieu rural (les coopératives)

La femme rurale joue un rôle très important les régions défavorisées, à travers les activités
agricoles. Elle contribue d’une manière considérable au revenu de sa famille par un travail
souvent non rémunéré et qui contribue pourtant à la richesse de la société. De ce fait, elle
constitue une force importante dans le travail et la production.
Depuis 2005, sous l’impulsion du roi Mohammed VI, l’Initiative Nationale pour le
Développement Humain (INDH) cherche à favoriser des programmes dédiés aux femmes
dans le milieu rural afin de les insérer dans le développement économique de région
Essaouira. Ainsi la création de coopératives agricoles a été une des solutions proposées à un
niveau national et largement adoptée localement pour tenter de résoudre la situation de
vulnérabilité dans laquelle se trouvent de très nombreuses femmes marocaines. Les
coopératives, malgré leurs défauts, peuvent permettre des formes d’autonomie et ainsi
contribuer à une solution à la vulnérabilité, tout en en créant de nouvelles formes, favoriser
l’intégration des femmes dans l’économie nationale, les maintient en réalité cependant dans
des tâches proches du travail domestique, l’organisation des secteurs productifs informels et la
valorisation des produits du terroir
La coopérative permet d’organiser des activités génératrices d’emploi, les solidifier,
mutualiser les forces et créer une dynamique locale en institutionnalisant des activités
économiques qui existaient auparavant de façon atomisée, sans visibilité aucune et souvent
sans efficacité, la coopérative permet aussi de développer de nouvelles activités qui se
réalisaient de façon domestique (Gaëlle Gillot 2016).
La coopérative se présente donc comme un moyen intéressant pour elles d'obtenir un meilleur
revenu et d'améliorer leur qualité de vie générale de façon durable. Les femmes rurales
adhérentes dans les coopératives féminines ont pour atout leur détermination et leur savoir-

51
faire, elles œuvrent pour la valorisation de leurs territoires et pour acquérir une valeur ajoutée,
diversifier leur produit, contribuer aux opportunités de l’emploi et préserver le patrimoine
naturel et culturel de leur territoire. Leur adhésion se veut participer à la fois à l’innovation, à
la modernisation et aux changements positifs de leur entourage et au même temps à la
conservation de leurs connaissances ancestrales et à la préservation du patrimoine local.
Leurs produits sont très dépendants du local pour leur écoulement, mais à une échelle plus
régionale voire nationale ou internationale, ils deviennent dépendants des cours des matières
premières, de la demande, et des intermédiaires potentiellement en situation de domination
qui écoulent leurs produits, sans avoir les ressources pour y faire face. Sans oublier sa
participation au tourisme qui est l’un des principaux moteurs de richesse et d’emploi, il offre
aux femmes adhérentes un vaste éventail d’activités rémunératrices, notamment, dans la
région Essaouira en développement. Il joue, ainsi, un rôle déterminant au regard de
l’autonomisation des femmes dans les sphères politiques, sociales et économiques, le secteur
du tourisme offre aussi aux femmes une grande opportunité d’activités rémunératrices,
spécialement dans les régions en développement, ce secteur joue aussi un rôle important dans
l’autonomisation des femmes (L’ONU-Femmes, mars 2011).

Le rôle des acteurs comme étant les membres actifs et apparent de la population dans
le processus de développement territorial, à travers la mise en place de nombreux programmes
et conventions. Ces programmes montés ont la volonté de développer les conditions de vie
des populations rurales, notamment les conditions de la femme, via la création des projets
sociaux portant sur des activités génératrices de revenus ainsi que sur des projets sociaux
portant sur le développement du tourisme rural.

2. Les projets et programmes au niveau du territoire de la RBA

Ce tableau présente quelques projets et les programmes établis au niveau du territoire de la

RBA, en précisant les acteurs-partenaires du projet ou programme avec l’objectif et les
retombées. On a précisé aussi la coordination des partenaires.

52
Tableau 2: quelques projets et programmes au niveau du territoire de la RBA

Acteurs Intitulé du Objectifs Retombées Actions La

dans le projet projet Impacts coordination

L’Office de MOURAFAKA La mise en œuvre de la L’accompagnement -Financer des campagnes de C’est un programme
Développement politique des coopératives vulgarisation et formation au profit des d’appuis post-
de la Coopération, gouvernementale dans dans les domaines coopérateurs création aux
le domaine des de la formation, -Aider à la réalisation d’œuvres sociales coopératives
coopératives l’information et au profit des coopérateurs nouvellement crée
l’appui juridique. -Etudier et proposer toutes réformes au niveau national
législatives ou réglementaires et toute
mesure à caractères particulier qui
concerne la création et le
développement des coopératives
L’Agence de IRTIKAE Etablissement dédié à la Lutte contre la Initiation et de soutien des actions et Programme de
Développement réduction de la pauvreté pauvreté et la programmes destinés à améliorer qualification des
Social, et à la promotion du vulnérabilité, durablement les conditions de vie des associations aux
développement social populations les plus vulnérables niveau national
au Maroc
l’Agence de Le Plan Maroc Charge de soutenir La concrétisation Le lancement des projets concrets C’est une stratégie
Développement Vert (PMV) l’agriculture solidaire à des ambitions -le soutien de l’agriculture solidaire à ambitieuse qui s'est
Agricole travers la promotion et stratégiques tracées travers la promotion et la mise en œuvre fixé pour objectif
la mise en œuvre de pour le secteur de projets économiquement viables en d'ériger le secteur
projets agricole à l’horizon vue d'améliorer le revenu des agricole en véritable
économiquement 2020, dans le cadre agriculteurs. levier du
viables en vue du « Plan Maroc -développement de la chaîne de valeurs développement
d’améliorer le revenu Vert ». des produits du terroir marocain sur le socio-économique
 des agriculteurs. marché national et international. au Maroc.

L’Entraide Charge d’apporter toute Elle effectue la L’intervention selon les orientations des L’implantation de
Nationale forme d’aide et collecte, le pouvoirs publics et la nouvelle ses centres à travers
d’assistance aux stockage, la conjoncture tout le territoire
populations et de répartition et la National y compris
concourir à la distribution des le monde rural
promotion familiale et dons et subventions
sociale dans le cadre des
missions qui lui
sont dévolues.
Maroc Taswiq EDEC Agrégateur des petits et Exportation de Les PME, les TPE et les coopératives Il est comme un
moyens producteurs produits marocains de différentes régions du Maroc qui instrument d’appuis
dans le cadre du « Plan : agrumes, disposent d’un potentiel de croissance pour l’accès à la
Maroc Vert » primeurs, produits et qui opèrent dans des secteurs de marche halal
du terroir l’agroalimentaire, des produits de la Au niveau national
mer et du cuir
La Promotion Programme des Chargé de coordonner Répondre au Mobiliser les ressources naturelles du Instrument de
Nationale Nations Unies et de mettre en œuvre la problème du pays par l'investissement de l'épargne développement des
pour le réalisation du plein- chômage et limiter travail régions
Développement emploi des populations l'exode rural.
PNUD rurales pour .
promouvoir la mise en
valeur du territoire
national

54
 Les femmes dans la société rurale, et notamment dans l'agriculture, ont toujours
constitué une main d'œuvre invisible. Trop peu est fait pour reconnaître pleinement le rôle des
femmes dans les exploitations agricoles et les communautés rurales et ce dans les domaines
juridique, économique, technologique et statistique.et ce grâce à la femme rurale qui devient
un élément déclencheur du processus de patrimonialisation. Ainsi, ces filières confondues font
objet de plusieurs labellisations afin de valoriser et promouvoir autant le savoir-faire que le
produit de terroir. Ainsi l’implication de la femme rurale dans les dynamiques de
développement socio-économique et patrimonial dans régions Essaouira. En effet, de
nouveaux organismes sociaux tels que les associations et les coopératives féminines ont vu le
jour, ils s’articulent souvent dans l’amélioration de la situation socio-économique de la femme
rurale autant que dans la préservation et la transmission des savoir-faire relevés au statut de
patrimoine. Le patrimoine alors offre des opportunités de développement économique à
travers le tourisme et l’agriculture. Notamment, une mobilisation de différents acteurs et de
différentes ressources est engagée autour des projets d’appui aux activités génératrices de
revenus (AGR), visant le développement des territoires difficiles via le développement de
Produits de la RBA.
Conclusion de la partie II
A travers cette partie nous avons ambitionné de répondre à notre problématique de
recherche à travers des résultats empiriques nous avons expliqué d’une manière approfondie
la méthodologie adoptée pour notre recherche, Nous avons à cet effet confronté l’analyse de
la région à travers la Diagnostic territorial de la zone d’étude par la matrice SWOT et
l’identification et l’analyse des partie prenante pour arriver à tirer les points forts et les limites
de la région Essaouira.

Les résultats nous ont montré qu’il y a une coordination entre les interventions des
acteurs au niveau de la région d’Essaouira qui contribue à la gestion rationnelle de l’arganier
au sein de la RBA à travers les projets quelle crée à ce niveau, et qui vise a amélioré la
situation sociale de la population ainsi réduire l’inclusion sociale, ces projets territoriaux
ayant comme objectif de la promotion des activités génératrices de revenus dans la région
Essaouira.

Il vient aussi de montre que la réserve de biosphère d’arganier est une reconnaissance
du patrimoine de l’arganier qui entraine sa valorisation et sa préservation durable a travers la
ressource territoriale qui représente à la fois un moyen et un objectif explicite des politiques
de développement local, en mettant l’être humain au centre de la problématique de
préservation et de développement de la réserve, qui constituent une source importante de
richesses économiques contribuant à l’économie nationale et locale.

56
Conclusion générale
Cette recherche avait comme adjectifs, en premier lieu, le rôle que peut jouer les
initiatives locales dans l’attractivité touristique En second lieu, elle ambitionnait d’analyser
les différentes parties prenantes qui intervient dans l’économie sociale et solidaire.
Les hypothèses principales pour notre recherche étaient les suivantes :
-Le label de RBA est une reconnaissance du patrimoine de l’arganier qui entraine sa
valorisation et sa préservation durable.
-L’analphabétisme et la pauvreté, deux obstacles qui entravent la promotion du tissu
coopératif et associatif.
-La bonne coordination entre les interventions des acteurs au niveau de la région d’Essaouira
contribue à la gestion rationnelle des ressources territoriales (Arganier) au sein de la RBA
Au terme de notre analyse, ces hypothèses sont-elles validées ?
La réserve de biosphère d’arganier est un label qui assure la protection et l’utilisation durable
des arganiers dans la réserve de biosphère tout en développant l’économie de la région
Essaouira, elle regorge de potentialités touristiques naturelles, humaines et culturelles.
Constituent une source importante de richesses économiques contribuant à l’économie locale
d’Essaouira. Vaut la peine de dire que ce label demande la participation et l’intervention de
tous les acteurs hommes et femmes, de la ressource naturelle, du savoir-faire, d’initiative
locale, et doit veiller à la création d’une synergie locale entre ces derniers. Ainsi la grande
participation et la responsabilisation des populations locales dans toutes les actions et les
dynamiques du développement territorial, notamment les coopératives féminines avec les
activités génératrices de revenue, ont permis aux femmes rurales d’intégrer le processus de
développement, elles présentent un emploi à ces femmes mais qui n’est pas forcément
équivalent d’épanouissement et d’autonomisation.
C’est vraiment l’absence d’instruction et par conséquent de connaissance de leurs droits et
donc leur vulnérabilité qui mènent les femmes à accepter des emplois qui ne sont pas
rémunérés à leur juste valeur, à travailler plus que ce qui est physiquement supportable et
accepter vexations et violences. Proprement dite le travail des femmes en milieu rural peut
être une source de satisfaction personnelle, malgré la dureté des tâches et le rythme soutenu
des journées interminables.
Pour mieux cerner cette question de recherche, le rôle des initiatives locales dans
l’attractivité touristique, nous avons opter pour l’approche territoriale, cette approche nous a
permis de porter sur l’intégration effective de la population locale ciblée, notamment les
femmes, pour réussir à la fois le bien être sociale. Afin de contribuer à la lutte contre la

57
pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des personnes vivant sur la région
Essaouira, mais aussi afin d’améliorer durablement toutes les composantes de cette dernière, à
travers les projets réalisés dans cette région.

58
 PHOTOS
Photo n° 1 : territoire de la RBA Photo n° 2: Coopérative Ajddigue Féminine

Source : Travail de terrain, 2019 Source : Travail de terrain, 2019

Photo n° 3: Coopérative Ajddigue Photo n° 4 : Forêt d'Arganier, Région

Féminine2 d'Essaouira

Source : travail de terrain, 2019 Source : travail de terrain, 2019

59
Bibliographie
Aafi, A, 2007, étude de la diversité floristiques de l’écosystème de chêne-liège du foret de Maamora.
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Aziz Hmioui, Amina Haoudi.2016 « le rôle de la gastronomie et de l’artisanat dans l’attractivité
touristique de la ville de Fès : étude à partir des perceptions des touristes étrangers » 2016/3 N° 85 |
pages 149 à 169 ISSN 1768-5958.
Defourny et Nyssens, 2011, économie sociale et solidaire socio économie du 3émé secteur
Denoeux, 2002
Dominic Galarneau, 2015 ; L'attractivité du territoire touristique
Dumoustier, 2001, cité par Danièle Dumoustier & Marie-Claire Malo, « l’économie sociale et
solidaire, une économie relationnelle ? Questions d’identité de stratégie ouvrage « Management des
entreprises de l’économie sociale et solidaire, op. cit, p 16.
Emmanuel Bayle Jean-Claude Dupuis, « management des entreprises de l’économie sociale et
solidaire : identités plurielles et spécificités » De Boeck supérieur, 2012 p : introduction.
Fasskaoui,2009, Fonctions, défis et enjeux de la gestion et du développement durables dans la Réserve
de Biosphère de l’Arganeraie (Maroc).
Hassan Aboutayeb ,2014, nota d’investigation, la réserve de biosphère d’arganier : un nouvel Eco- -
territoire touristique au sud du Maroc.
Jebrane et Zerouali Ouariti, 2019. " Attractivité Touristique et Logistique Territoriale : Cas d’Etude de
la Ville de Marrakech." IOSR Journal of Business and Management (IOSR-JBM), Vol. 21, No. 6,
2019, pp. -.49-58
Khalfoune, 2005, Le Habous, le domaine public et le trust [article].
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Mayo, E.J, Jarvis, L.P 1981 The psychology of leisure travel: Effective marketing and selling of travel
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Nathalie Fabry,2009, clusters de tourisme, compétitivité des acteurs et attractivité des territoires ISSN
2101-647X ISBN 9782743011666
Serge Gagnon, 2007, L’attractivité touristique des territoires
Zeuli et al. 2004, cooperatives principals and practices in the21 century
Office Du Développement De La Coopération (ODCO) : Données générales secteur coopératif marocain, 2015
Haut-commissariat au Plan: Monographies, 2019
Office Du Développement De La Coopération (ODCO) : Données générales secteur coopératif marocain, 2020
Actes du 2ème Congrès International de l’Arganier • Agadir, 9 - 11 décembre 2013

60
Webographie
https://rbarganeraie.ma/

https://www.maroc-tourisme-rural.com/produit-touristique/rba/

https://journals.openedition.org/developpementdurable/9732#ftn4

https://www.cairn.info/resultats_recherche.php

https://corpus.ulaval.ca/jspui/bitstream/20.500.11794/26086/1/31521.pdf

https://journals.openedition.org/teoros/786?lang=fr

61
Liste des figures :
Figure 1: Schéma des fonctions de la RBA ------------------------------------------------------------------------ 16
Figure 2: Les quatre attributs d’une destination touristique ----------------------------------------------- 32
Figure 3: la matrice SWOT de la région d'Essaouira --------------------------------------------------------- 45
Figure 4: Matrice des Parties Prenantes --------------------------------------------------------------------------- 49

Carte 1: la localisation de la RBA au niveau du territoire national --------------------------------------- 17

Carte 2: la structure de zonage de la RBA ------------------------------------------------------------------------ 18

Tableau 1: tableau des Parties Prenantes dans l'ESS --------------------------------------------------------- 48

Tableau 2: quelques projets et programmes au niveau du territoire de la RBA ---------------------- 53

Photo n° 1 : territoire de la RBA ------------------------------------------------------------------------------------- 59

Photo n° 2: Coopérative Ajddigue Féminine --------------------------------------------------------------------- 59
Photo n° 3: Coopérative Ajddigue Féminine2 ------------------------------------------------------------------- 59
Photo n° 4 : Forêt d'Arganier, Région d'Essaouira ------------------------------------------------------------ 59

62
Tables des matières

Dédicace----------------------------------------------------------------------------------------------------- 2
Remerciement ---------------------------------------------------------------------------------------------- 3
Sommaire --------------------------------------------------------------------------------------------------- 4
Introduction générale -------------------------------------------------------------------------------------- 5
Les objectifs de ce mémoire : -------------------------------------------------------------------- 5
La problématique : -------------------------------------------------------------------------------- 6
Hypothèses : ---------------------------------------------------------------------------------------- 6
Démarche méthodologique : --------------------------------------------------------------------- 7
Partie I : Cadrage théorique de la recherche ----------------------------------------------------------- 8
Introduction de la partie I ------------------------------------------------------------------------------ 9
Chapitre 1 : les interactions entre le secteur de l’ESS et le territoire de la RBA -------------10
I. Enjeux de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) ----------------------------------------10
II. La Réserve de Biosphère d’Arganeraie (RBA) --------------------------------------------15
Chapitre 2 : les acteurs territoriaux et l’attractivité touristique ----------------------------------22
I. Les acteurs territoriaux ------------------------------------------------------------------------22
II. Attractivité touristique d’un territoire-------------------------------------------------------28
Conclusion partie I -------------------------------------------------------------------------------------35
Partie II :Le rôle des initiatives locales dans l’attractivité touristique au sein de la RBA :Cas
de la région d’Essaouira ---------------------------------------------------------------------------------37
Introduction de la partie II ----------------------------------------------------------------------------38
Chapitre 1 : Diagnostic territorial de la zone d’étude au niveau de la RBA : région
d’Essaouira ----------------------------------------------------------------------------------------------39
I. Présentation de la zone d’étude : la région d’Essaouira ----------------------------------39
II. L’analyse SWOT de la zone d’étude : ------------------------------------------------------44
Chapitre 2 : l’impact des initiatives locales sur l’attractivité de la région Essaouira---------47
I. Identification et Analyse des acteurs intervenants dans l’ESS dans la région
d’Essaouira -------------------------------------------------------------------------------------------48
II. Principaux projets et stratégies dans territoire de la RBA au niveau de la ressource
territoriale d’arganier : ------------------------------------------------------------------------------51
Conclusion de la partie II -----------------------------------------------------------------------------56
Conclusion générale --------------------------------------------------------------------------------------57
PHOTOS ---------------------------------------------------------------------------------------------------59

63
Bibliographie ----------------------------------------------------------------------------------------------60
Webographie ----------------------------------------------------------------------------------------------61
Liste des figures : -----------------------------------------------------------------------------------------62
Tables des matières ---------------------------------------------------------------------------------------63

64