Cours de Géologie Générale Bac 2 Mines 2019
Cours de Géologie Générale Bac 2 Mines 2019
Cours de Géologie Générale Bac 2 Mines 2019
FACULTE POLYTECHNIQUE
INTRODUCTION
1. Définition de la Géologie
Selon Foucault et Raoult (2000), « le mot géologie vient de deux termes grecs Gê
(terre) et logos (discours, logos). Il s’agit d’une science qui étudie les parties de la Terre
directement accessibles à l’observation, et l’élaboration des hypothèses qui permettent de
reconstituer leur histoire et d’expliquer leur agencement ».
Sur le plan fondamental, la géologie traitera de l’origine de la Terre, de sa
structure, de son histoire.
Sur le plan appliqué, elle s’intéressera aux ressources (matières premières) utiles
pour les usines et les travaux d’équipement du territoire (génie civil). L’exploration minière et
la géotechnique se rattachent à ce volet.
2. Insertion du cours
3. Finalité du cours
Figure 2. - Inversion
Figure 4. Contact entre RSF (roche siliceuse feuilletée)-RSC (roche siliceuse cellulaire)
V
2 a
I
V L2 l 2
L’équation appliquée est : 2
I 4l
La sismique se base sur la vitesse des ondes élastiques provoquées. Les trajets de
ces ondes sont illustrés à la figure 8.
Les vitesses de propagation des ondes sismiques dans un milieu élastique sont liées aux
propriétés physiques de ce milieu (densité, module de Young E et coefficient de Poisson v) :
E (1 ) E
Vp Vs
(1 2 )(1 ) 2 (1 )
Soit une coupe verticale d'un terrain avec 4 couches successives horizontales
dont les vitesses de propagation sont respectivement V1, V2, V3 et V4 et les
distances critiques C1, C2 et C3.
Le tableau 1 présente des ordres de grandeur des vitesses des ondes selon la lithologie
qu’elles traversent.
Les couches sédimentaires se déposent les unes au-dessus des autres dans le bassin
de sédimentation (figure 9). Elles constituent ainsi un empilement de strates séparées par des
joints de stratification. Cette disposition nous donne une première clé chronologique : les
couches les plus anciennes sont les couches les plus profondes (à moins que toute la série n’ait
été retournée par les phénomènes tectoniques, ce que nous verrons plus loin).
De cette manière, on a défini l’échelle des temps fossilifères (figure 10). On trouve
d’abord de grandes subdivisions : les ères. On a l’Ere Primaire ou Paléozoïque, l’Ere
Secondaire ou Mésozoïque et l’Ere Tertiaire ou Cénozoïque, dont le Quaternaire en constitue
la fin. Avant l’Ere Primaire dont le début est marqué par l’explosion très diversifiée de la vie
dans les océans, on trouve le Précambrien, en fait la plus grande partie de l’histoire de la
Terre !!
La Terre est une planète du système solaire. Le Soleil est une étoile de la galaxie
voie Lactée, proche de celle d’Andromède. La galaxie Voie Lactée constituée de deux bras
spiralés a un diamètre d’environ 70000 année – lumière (1 année – lumière vaut environ
1013km) (fig. 11). Une galaxie comprend une centaine de milliards d’étoiles, et l’Univers
observable compte une centaine de milliards de galaxies. Son diamètre est de l’ordre de
milliards d’année-lumière. L’âge de l’Univers est d’environ 20.106d’années, celui d’une
galaxie 15.106d’années ; pour le Soleil et la Terre, on l’évalue respectivement à 4.7.106 et
4.6.106années.
Le système solaire comprend le Soleil, 9 planètes (Mercure, Venus, Terre, Mars, Jupiter,
Saturne, Uranus, Neptune, Pluton) qui tournent autour du Soleil dans le sens inverse des
aiguilles d’une montre, 11 satellites et de nombreuses astéroïdes (fig. 12 et 13). Les planètes
externes sont géantes, mais gazeuses.
Le Soleil représente 99.8% de la masse totale du système solaire. Il fait sa rotation
en 25 jours terrestres et sa translation après plusieurs années. Il est constitué de H (70%), He
(29%), autres éléments (1%). La température à sa surface est de l’ordre de 6000°C.
La Terre a une masse de 5,977.1024kg, une densité moyenne de 5.5. Elle fait sa
translation dans 365 jours et 6h, et sa rotation autour du Soleil dans 23h56’, soit environ 24h.
Sa distance au Soleil est estimée à 150000km. Sa forme n’est pas sphérique, mais d’un
géoïde, plus précisément d’un ellipsoïde de révolution légèrement aplati aux pôles, dont les
dimensions sont 12756km (maximum), 12714 km (minimum), donc un rayon moyen de 6370
km. Sa superficie est de l’ordre de 510000000 km2. Les océans et les mers occupent 71% de
sa superficie, et la terre ferme 29%.
% % % Oxydes
Composition de la croûte
La croûte continentale est riche en SiO2 alors que la teneur en silice de la croûte
océanique est plus faible. Les deux croûtes sont riches en Al2O3 ; ce qui, du point de vie
chimique, permettrait de les rassembler sous le vocable de SIAL.
Composition du manteau
Le manteau est séparé de la croûte par une discontinuité dite « Mohorovicic », mise en
évidence par l’accélération des vitesses des ondes sismiques lors de leur passage
croûte/manteau. Elle correspond à un changement de composition des matériaux entre croûte
et manteau. Comme la croûte, le manteau est constitué des roches solides ; il est relativement
peu riche en silice, mais très riche en magnésium.
Composition du noyau
Représente 16% du globe terrestre. Il est séparé du manteau par une discontinuité dite
de Gutenberg. Cette discontinuité se manifeste par un ralentissement des vitesses des ondes
sismiques traduisant un changement de composition par rapport au manteau. Contrairement
au manteau et à la croûte, le noyau n’est pas silicaté ou est très peu silicaté. On distingue :
Figure 16. D’après A Concise world Atlas of Geology and Mineral Deposits,
DUNCAN R. DERRY, 1980
II.3.2.1. LE GONDWANA
Elle a toujours frappé les imaginations. L’argument est plus fort lorsque l’assemblage se fait
par ordinateur en prenant comme limite l’isobathe de 2.000 m (mi – hauteur du talus
continental, figure 17).
Par le Professeur
Figure 17. Assemblage Ordinaire
de l’Amérique du sud etGabriel MAKABU
de l’Afrique K. ordinateur.
effectué par
L’isobathe des 2.000 mètres (à mi – hauteur du talus continental) limite les blocs
continentaux.
Cours de Géologie Générale 18
b. La série gondwanienne
Au Carbonifère et au Permien, les glaciations ont laissé des traces sous forme de
tillites. Or, ces tillites se trouvent dans les séries géologiques de l’Amérique du Sud, de
l’Afrique du Sud, de l’Antarctique, de l’Inde, de l’Australie et de la Tasmanie. Cela indique
que ces terres devaient être réunies vers le Carbonifère et le Permien et se trouver au pôle.
Mais cela va plus loin que les simples tillites. On retrouve aussi des fossiles pareils sur toutes
ces terres actuellement déplacées, comme des plantes du genre Glossopteris et Gangamopteris
(figure 18). Elles se situent souvent dans des couches de charbon.
c. Les cratons
Ces notions ont une conséquence forte importante sur la recherche des gîtes
minéraux. En effet, si on découvre des gisements de telle ou telle caractéristique, de tel ou tel
élément sur une région qui appartenait autrefois au Gondwana, on peut se dire que des
gisements de même type existent peut – être sur les autres terres du Gondwana, maintenant
séparées par des milliers de kilomètres.
II.3.2.2. Le paléomagnétisme
II.3.3.1. Introduction
des plaques. Les épicentres des séismes (c’est – à – dire la projection normale en surface du
foyer) dessinent à la surface de la Terre des zones étroites bien délimitées.
La première zone comprend les dorsales médio – océaniques. Ces
tremblements de terre sont superficiels (moins de 70 Km de profondeur) et résultent de
mécanismes d’extension. Ils sont associés à un flux thermique important et un intense
volcanisme basaltique.
La deuxième zone se situe sur des failles de coulissement horizontal. Ces
failles se situent loin d’un volcanisme. Les séismes y sont aussi superficiels. Ces régions
peuvent se trouver sur les continents, comme la faille de San Andreas en Californie. Les
séismes résultent de glissements.
La troisième zone est liée aux fosses océaniques. Ces fosses bordent les arcs
insulaires comme le Japon, l’Indonésie, les Antilles et certaines bordures continentales
comme la cordillère des Andes. Les tremblements de terre se situent dans une large gamme de
profondeurs, depuis les séismes superficiels (quelques dizaines de Km) jusqu’à des séismes
très profonds (300 à 700 Km). Ces séismes sont essentiellement dus à des forces de
compression. La distribution des foyers dessine une zone plongeante depuis la fosse
océanique sous l’arc insulaire ou chaîne de montagne : c’est le plan de Bénioff. Des volcans
actifs, surtout explosifs, jalonnent ces régions.
La quatrième zone de séismes est continentale et très large. Les séismes sont
superficiels et associés à la surrection des grandes chaînes de montagne du cycle alpin. C’est,
par exemple, la zone qui va des Alpes jusqu’à l’Himalaya. Là aussi les séismes résultent de
mécanismes en compression.
a. Les dorsales
C’est là que les plaques prennent naissance par la montée d’un magma basaltique.
C’est le départ de l’expansion des fonds océaniques. Les fonds océaniques s’écartent
symétriquement de la dorsale comme un tapis roulant (figure 20).
Figure 20. Coupe schématique de l’axe d’une dorsale. A partir d’une chambre
magmatique, de l’axe de la dorsale.
Les plaques peuvent coulisser le long de ces failles. Les dorsales océaniques sont
divisées en tronçons qui sont décalés par les failles transformantes.
Figure 21. Structure d’une plaque lithosphérique entre la dorsale et la zone de subduction.
En 1, l’asthénosphère partiellement fondu donne naissance à une dorsale. En 2, du
matériel remonte également par la formation d’une mer arrière – arc par fusion partielle du
manteau. Ce matériel provient partiellement de la fusion partielle de la plaque ploque
plongeante (3, 4) et alimentent la chaîne volcanique
Par le Professeur Ordinaire Gabriel MAKABU K.
Cours de Géologie Générale 23
Il existe, suivant la tectonique des plaques, deux types d’océans. Le premier est dit
de type Atlantique caractérisé par une dorsale centrale et deux masses continentales qui
s’éloignent l’une de l’autre par rapport à la dorsale. Le second est dit de type Pacifique. Non
seulement il est caractérisé par une ou plusieurs dorsales, mais surtout il est délimité partout
par des zones de subduction. D’une manière générale, les plaques qui le constituent sont
océaniques et non continentales.
Les océans de type Atlantique commencent leur évolution par l’ouverture d’une
masse continentale (c’est la rupture du Gondwana en ce qui concerne notre actuel Atlantique)
suivant des rifts d’abord continentaux qui deviennent ensuite de type océanique. Au fur et à
mesure que l’océan vieillit, donc que l’on s’éloigne de la dorsale, le plancher s’enfonce, car la
plaque en se refroidissant, devient plus dense.
Une coupe transversale de l’océan Atlantique montre donc des profondeurs
croissantes au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la dorsale (fig. 23). Cette lithosphère
épaisse, dense, alourdie par une masse énorme de sédiments qui proviennent des continents
bordiers se trouvera bientôt en déséquilibre gravitationnel au-dessus de l’asthénosphère. A ce
moment, nous assisterons à la formation de nouvelles zones de subduction à la transition entre
l’océan et le continent. Les marges passives deviennent des marges actives.
Une matière dont les caractéristiques physiques sont celles du manteau (possibilité
de se déplacer lentement en structures fluidales), chauffée dans ce cas grâce à la
désintégration des isotopes radioactifs, se structure en cellules de convection (cellules de
Bénard). Les courants chauds montent, les courants froids descendent, délimitant les cellules
de convection.
Ces remontées de matière chaude dans le manteau sont appelées des panaches
(« plumes » en anglais) et leur intersection avec la surface terrestre des points chauds (« hot
spots ») (figure 24).
Hawaï est un de ces points chauds, Yellowstone un autre en domaine continental.
Les plaques se déplacent sur ces points chauds qui ont l’air immobile. Ils laissent ainsi une
traînée de traces sur la plaque en mouvement, comme par exemple la suite des Îles
volcaniques à l’ouest d’Hawaï.
Enfin, les points chauds jouent un rôle important dans la fragmentation des
continents. Quand un continent reste fixe au-dessus de l’asthénosphère, les panaches
engendrent des points chauds qui, manifestant leur activité toujours au même endroit,
engendre un intense volcanisme, un bombement en dôme et, finalement, une fragmentation de
la croûte continentale. C’est ce qui s’est passé dans le Gondwana il y a 120 millions d’années.
On constate ce fait en recensant un grand nombre de points chauds actifs en Afrique.
Figure 24. Un point chaud est le contact entre un panache et la surface de la Terre. Il
résulte d’une remontée de matériaux des profondeurs du manteau (1 : île volcanique
résultant de la remontée de magma, 2 : panache). La composition des laves émises aux
points chauds diffère de celles émises aux frontières de plaques (sur une dorsale par
exemple, en 4, voir chapitre suivant). Les panaches n’ont pas nécessairement de rapport
avec le mouvement des plaques qui passent au-dessus d’eux en laissant des traînées de
volcans (3). 5 : océan, 6 : croûte océanique, 7 : lithosphère océanique, 8 : asthénosphère.
III.1. INTRODUCTION
L’écorce est constituée des minéraux et des roches. Celles-ci sont le résultat
de l’assemblage des minéraux. La science qui les étudie sur le plan descriptif s’appelle la
pétrographie. Leur formation est cyclique.
jouent un rôle important pour l’homme car ils représentent la source d’éléments
indispensables : les minéraux comme les oxydes, sulfures, sulfates et carbonates de métaux.
Ce sont les minerais.
Les minéraux sont identifiés grâce à leurs propriétés physiques, chimiques et
optiques dont : la couleur, la duret, l’éclat, la cassure, la densité, le clivage, la radioactivité, la
luminescence, le magnétisme, la réaction aux acides, aux bases, à la chaleur, l’isotropie ou
l’anisotropie, etc.
1. Éléments natifs
Ce groupe comporte plus de 300 minéraux qui se forment lorsque des atomes de
soufre se combinent avec d'autres éléments, surtout des métaux.
3. Oxydes et Hydroxydes
4. Halogénures ou Haloïdes
5. Carbonates, Nitrates
Les nitrates : le groupement anionique est l'ion nitrate [NO3]-. Exemple : la Nitratine
(NaNO3).
8. Silicates
C’est le plus important des groupes ; il compte plus de 500 membres qui sont issus des
combinaisons de multiples atomes avec une structure de base silicatée (silice et oxygène) dans
des rapports atomiques 1 : 4 ou 2 : 7.
9. Minéraux organiques
Nous décrirons en détails ici les silicates pour mieux aborder la pétrographie.
Selon le mode de groupement des tétraèdres, on a les classes suivantes (elles seront
étudiées avec plus de détails par la suite) (fig. 25 et 26).
Groupements SiO4 isolés (figure 25 a et 26/1) : Nésosilicates ;
Groupements SiO4 mettant en commun 1 oxygène (figure 25b) :
Sorosilicates (peu de minéraux : la mélilite);
Groupements SiO4 mettant en commun 2 oxygènes (figure 25 d) et sous
forme d’anneaux: Cyclosilicates (fig. 26/4);
Groupements SiO4 mettant en commun 2 oxygènes (figure 25 c, d, e) et
sous- forme de chaîne simple ou double: Inosilicates ;
Groupements SiO4 mettant en commun 3 oxygènes et formant des feuillets
plans : Phyllosilicates ;
Groupements SiO4 mettant en commun tous les atomes d’oxygène et
formant une charpente tridimensionnelle : Tectosilicates
1) Les olivines.
Chimisme : Le cation intervenant dans la structure des olivines est divalent, d’où
une formule générale du type A2 (SiO4) avec A=Mg ou Fe
Mg2(SiO4) ou 2MgOSiO2 (Forstérite)
Fe2(SiO4) ou 2 FeOSiO2 (Fayalite)
2) Les silicates d’alumine.
a) Chimisme. Structure.
Les silicates d’alumine constitués de tétraèdres indépendants SiO4 sont
caractérisés par un rapport O/Si > 4. Ces tétraèdres sont coordinés à un cation autre que Si
(A1 par exemple) pour donner des silicates d’alumine de formule (SiO4) OA12 ou A12O3SiO2
que l’on rencontre dans la nature sous trois espèces minéralogiques différentes : andalousite,
sillimanite, disthène ou kyanite (fig. 27).
3. Les sorosilicates
Deux tétraèdres s’associent par leurs sommets formant une structure de
composition Si2O7. Les minéraux sont rares si ce n’est la mélilite retrouvée dans les laves
volcaniques.
Tableau 3. Les sorosilicates
Groupe de l'hémimorphite
Sys
Minéral Formule De Du Minéral Form S De Du
t
Zn4(Si2O7)(OH)2 4.5 CaFe2(Si2O7)( 3.8- 5.5
Hémimorphite O 3.4 Ilvaïte O
.H2O OH) 4.1
CaAl2(Si2O7)(O
Lawsonite O 3.1 8
H)2.H2O
Groupe de l'épidote
Ca2(Al,Fe,Mn)Al2O
Piémontite O 3.4 6 Zoïsite Ca2Al3O(Si2O11)(OH) O 3.4 6.5
(Si3O11)(OH)
Ca2(Al,Fe)Al2O(Si3 6.5 Clinozoïsit
Epidote O 3.4 Ca2Al3O(Si3O11)(OH) M 3.3 6.5
O11)(OH) e
a) Chimisme
Le béryl : Be3 Al2 (Si6 O18).
Les Fe2+ - Fe3+ peuvent également se substituer à Al (variétés émeraude et aigue
marine).
Les tourmalines :
Na X3 Al6 (Si6 O18 )(B3O9) (OH)4, avec X = Fe- Mg - Li.
Il existe une solution solide complète entre les variétés Fe - Mg.
Li peut également se substituer à Fe-Mg étant donné les valeurs des rayons
ioniques ; mais le potentiel ionique étant environ deux fois plus petit, les conditions de
cristallisation des tourmalines Fe, Mg et Li sont différentes.
Les édifices en chaînes peuvent être de deux types. Dans les édifices en chaîne
simple les tétraèdres SiO4 mettent en commun deux atomes d’oxygène pour donner la
formule générale A (SiO3), les chaînes des tétraèdres étant unies grâce aux cations
métalliques. C’est le groupe des pyroxènes. Dans les édifices en chaînes doubles les tétraèdres
SiO4 mettent en commun alternativement 2 et 3 O-, d’où la formule générale A (Si4 O11 ).
C’est le groupe des amphiboles.
Syst. Dens.
Dur
Clinopyroxènes
Pyroxènes alcalins
Pyroxénoïdes
Anthophyllite (Fe,Mg)7(Si4O4O11)2(OH)2 O
3.1-3.5 6
Série trémolite-actinote
Trémolite Ca2Mg5(Si4O11)2(OH)2 M
2.9-3.2 5-6
Actinote Ca2(Mg,Fe)5(Si4O11)2(OH)2 M
3.1-3.4 5-6
Série de la hornblende
Riébeckite Na2(Fe",Fe"')5(Si4O11)2(OH)2 M
3.4-3.8 5
Glaucophane Na2Mg3Al2(Si4O11)2(OH)2 M
3.1 6
a) Chimisme.
La formule globale résultant de la structure en feuillet est du type A(Si2O5) dans
laquelle le Si peut éventuellement être remplacé par Al.
Les micas (Aluminosilicates hydroxydés d’alumine)
Muscovite : aluminosilicate hydroxylé de K et Al dont la formule peut être
déduite de la structure suivante :
𝐴(𝑆𝑖4 𝑂10 )4 → (𝑆𝑖3 𝐴𝑙 𝑂10 )5 → (𝐾𝐴𝑙2 )7+ (𝑆𝑖3 𝐴𝑙𝑂10 )5− (𝑂𝐻)2−
2
𝐾𝐴𝑙2 (𝑂𝐻)2 (𝑆𝑖3 𝐴𝑙 𝑂10 ) 𝑜𝑢 (𝐾2 𝐴𝑙4 )(𝑆𝑖6 𝐴𝑙2 𝑂20 )(𝑂𝐻)4
Nous distinguerons :
Les espèces holocristallines : quartz, tridymite, cristobalite ;
Les espèces cryptocristallines et colloïdes : calcédoine (anhydre) et opale
(hydratée). Les agates sont des mélanges de calcédoine et d’opale. Elles
présentent généralement des zones concentriques à couleurs différentes.
Les silex sont également constitués de calcédoine et d’opale.
Polymorphisme
Les espèces holocristallines se présentent sous plusieurs variétés allotropiques. A
la pression atmosphérique les domaines de stabilité sont les suivants : quartz α T< 573°C,
quartz β 573°C <T< 870°C, tridymite 870°C< T<1470°C, cristobalite T > 1470°C.
Chimisme et structure
Les feldspaths sont des aluminosilicates d’alcalis et de chaux. Ils peuvent former des
cristaux mixtes dont les types extrêmes sont : K(AlSi3O8) ; Na(AlSi3O8) ; Ca(Al2Si2O8).
Les deux premiers termes peuvent former des cristaux mixtes à solubilité totale à chaud et
partielle à froid. Ils constituent la série des feldspaths sodicopotassiques. Les deux derniers
termes forment des cristaux mixtes à solubilité totale à chaud comme à froid. C’est la série
des feldspaths calcosodiques ou plagioclases.
C.VOLCANISME
1. Cadre structural
Les volcans se manifestent surtout aux frontières des plaques qui sont :
Le volcan admet une activité intermittente avec une succession des phases
d’activités (brèves) et des phases passives (repos). Ensuite on assiste à la sortie des laves du
cratère qui vont couler sur les flancs du volcan suivant les lignes de plus grande pente. Leurs
vitesses varient selon leurs fluidités et leurs compositions chimiques.
En général, ces coulées par refroidissement rapide se recouvrent d’une croûte
solide tout en continuant à couler dans la partie inférieure d’où la forme chaotique, crevassée
de certaines coulées.
Enfin, l’éruption volcanique se termine par des venues gazeuses qui peuvent
persister pendant plusieurs siècles. Ces venues gazeuses sont appelées fumerolles.
3. Les produits volcaniques
3.1. Les gaz (plus importants)
Les vapeurs d’eau sont de loin plus représentées. Elles peuvent provenir des
eaux superficielles (eaux d’infiltration), mais elles proviennent également des roches en
fusion (eaux juvéniles).
Par exemple, le granite contenant 2% d’eau donne pour 1km3 de granite
environ 25.106T d’eau.
A côté de l’eau on trouve N, CO2, SO2, vapeur de S, Cl, H, …ces gaz peuvent
intervenir de 2 manières différentes :
1. Dans la composition chimique des laves ou de fumerolles
2. D’une façon mécanique dans le dynamisme éruptif.
2. Les bombes : elles sont projetées dans l’atmosphère à l’état visqueux et vont acquérir
leur forme caractéristique en tournoyant dans l’atmosphère ou en s’écrasant au sol. On
aura des bombes fusiformes, hélicoïdes, globuleuses et aplaties.
Lapillis et cendres
- Lapillis : entre 4 et 32mm ; sont des fragments de forme irrégulière souvent bulleux et
vitreux ;
- Cendres : <4mm, ce sont des formations fines et meubles.
Elle consiste en une désagrégation mécanique d’une roche sous l’effet des
chocs spectaculaires dus à la chute d’un plan de falaise en montagne ou au bord de la mer ; ou
encore aux chocs répétés des galets ou des grains de sables entre eux ou contre les obstacles.
2. L’hydrolyse
L’hydrolyse ou altération chimique s’attaque aux liens les plus intimes des
minéraux en les détruisant, et conduit ainsi à la mise en solution de certains éléments
constituant les minéraux des roches.
Les éléments chimiques réagissent de différentes manières selon leur potentiel
ionique (=rapport entre charge et rayon, Z/r) (fig. 32).
Généralement les matériaux transportés par les rivières et fleuves sont triés en
fonction de leur dimension et de leur densité. Les plus denses et gros vont vers le bas et ainsi
on aboutit au granoclassement suivant des sédiments :
Les plus fins au sommet ;
Les fins et les moyens ;
Les moyens ;
Les grossiers à la base.
3. Diagenèse
C’est la transformation par différents processus des sédiments meubles en
roches consolidées, dans les bassins de sédimentation.
En effet, après la mobilisation par fragmentation ou mise en solution, suivie du
transport et dépôt dans un bassin les sédiments subissent la diagenèse.
Les processus diagénétiques sont des modifications de conditions de stabilité
des minéraux formés en surface. Ce qui exclut le métamorphisme et l’anatexie. Ces
transformations correspondent à une interaction des matériaux sédimentés et des solutions
interstitielles qui réagissent avec ces minéraux. Ainsi la diagenèse comprend :
Transformations des minéraux et réactions
Elles affectent les minéraux formés par précipitation à partir des solutions.
Exemple
L’aragonite (orthorhombique) se transforme en calcite (rhomboédrique) ; les
calcites magnésiens donnent la calcite plus la dolomite ; Kaolinite + SiO2⟶Pyrophyllite +
H2O (300-400°).
La compaction
Elle a pour but de réduire la porosité des sédiments (le rapport entre le volume
des espaces interstitiels et le volume total de la roche). Elle provient de la charge exercée par
la colonne des sédiments, laquelle est proportionnelle à l’épaisseur des sédiments.
Ce tassement produit par une charge varie selon la nature des sédiments. Il
s’ensuit une réduction du volume de ces derniers et une élimination des fluides qui y sont
contenus.
La cimentation
Les argiles sont généralement indurées après la compaction. Ce qui n’est pas le
cas pour d’autres sédiments dont la porosité est difficile à éliminer complètement.
La cimentation a donc lieu lorsque les éléments chimiques dissouts dans les
solutions interstitielles précipitent. Ils forment alors un ciment qui lie les différents éléments
des sédiments, et qui peut être argileux, siliceux, calcaire, ferrifère, …
Les graviers, les galets et les blocs constituent des sédiments meubles. Ce n’est
qu’après la diagenèse qu’ils deviennent des roches consolidées.
Si les éléments sont anguleux, le conglomérat (rudite) est une brèche
(sédimentaire), s’ils sont arrondis, on obtient une poudingue.
- Grès ou arénites : roches formées par des éléments de 2mm à 1/16mm (62µm). ces
éléments sont appelés sables ;
- Les pélites ou lutites ou shales : roches contenant les éléments de moins de 62µ.
- Siltites : 62-4µm ;
- < 4µm : ce sont les argilites, formées par les argiles.
L’exemple typique est celui des roches charbonneuses dont la formation est
résumée ci-dessous :
Plantes animaux
Bois protéines
Lignine Cellulose
Oxydation Triose Hydrolyse
microbienne microbienne
métylglyoxal Composés aminés
Acides humiques Acides humiques
pauvres en N riches en N
Lignite charbon
Si le métamorphisme affecte :
Des roches sédimentaires, on obtient des roches para-métamorphiques ;
Des roches magmatiques, on obtient des roches orthométamorphiques.
2. Facteurs du métamorphisme
Les principaux facteurs du métamorphisme sont : la température, la pression
lithostatique , la pression tectonique et la pression des fluides.
Ce sont les facteurs (T et P) qui causent, lorsqu’ils augmentent les
transformations métamorphiques.
L’accroissement de la température est lié à:
L’enfouissement des roches dans l’écorce terrestre
Les masses rocheuses exercent une pression lithostatique sur les sédiments qui
sont en profondeur.
Au plissement
Les plissements entraînent des transformations dans les roches qu’ils affectent
et la composition minéralogique.
A la phase gazeuse
La pression exercée par les fluides peut équivaloir à la pression lithostatique.
Elle peut occasionner la déshydratation des silicates et la décarboxylation des carbonates.
Les types de métamorphisme
- Le métamorphisme de contact
Il est lié généralement à l’accroissement de la température occasionné par :
L’intrusion d’un corps magmatique venant de la profondeur ;
L’épanchement d’une coulée de lave sur une formation autochtone.
- Le métamorphisme général
Il est lié à une généralisation des conditions de pression et de la température, il
affecte des terrains très étendus sur des vastes régions. Il est lié à l’orogenèse (ensemble des
facteurs qui sont à la base de la formation des chaînes de montagnes plissées).
Les traits majeurs du métamorphisme engendré par l’orogenèse sont les
suivants :
- Le métamorphisme général est un phénomène à l’échelle de la lithosphère ;
- Les roches préexistantes sont transformées à divers degrés, chaque étape étant
caractérisée par la disparition d’une phase minérale et l’apparition d’une nouvelle ;
- Le métamorphisme général ou régional produit des roches à textures orientées
appelées roches cristallophylliennes et liés au fait que les pressions sont orientées ;
- Il accompagne la formation de chaînes de montagnes (= le plissement des couches) et
se produit dans les zones internes de celle-ci ;
- La source de chaleur responsable du métamorphisme se situe dans les zones internes
du globe ;
- Les roches affectées par le métamorphisme régional subissent en même temps une
augmentation de pression et de température et des contraintes tectoniques qui
engendrent des déformations (effets de la compression et du raccourcissement) ;
- Le métamorphisme est contemporain de l’orogenèse.
b) Les migmatites
Dans les migmatites, une partie de minéraux des ectinites subit une fusion
partielle ou passe en phase liquide. La structure orientée disparaît progressivement jusqu’à
une homogénéisation complète de la roche.
Cette migmatisation de la roche solide est favorisée par le mélange entre cette
ectinite et les solutions fluides circulant à travers la croûte.
IV.1. Concept
Le mot stratigraphie vient du grec stratos (strate). La stratigraphie est donc par
définition l’étude des strates, c’est-à-dire des couches de terrains, de leur disposition relative,
de leur âge. Elle concerne donc la succession des dépôts sédimentaires, généralement arrangés
en couches (ou strates). Son but est, d’une part d’aider à la compréhension de la géologie
locale par la datation des terrains (chronologie relative), et, d’autre part, de reconstituer le
milieu de formation des couches sédimentaires et, par-là, la paléogéographie au sens large. La
chronologie stratigraphique se base sur les trois principes que nous verrons au point IV.3.
Une couche sédimentaire est plus récente que celle qu’elle recouvre.
Trois critères principaux existent. Les deux premiers sont particulièrement
utilisables dans les bancs de grès.
Le granoclassement vertical définit la diminution de la taille des grains de
bas en haut (diminution de compétence du courant dans le temps). Ce
granoclassement se définit à l’échelle de la séquence
Figure 33.
Stratifications
Par le Professeur Ordinaire Gabriel MAKABU K. entrecroisées
Cours de Géologie Générale 56
Une couche sédimentaire limitée par un plancher et par un toit et définie par un
faciès donné est de même âge en tous ses points.
Deux mêmes couches contenant les fossiles stratigraphiques ont le même âge.
Le fossile étant la trace d’un être vivant, il est caractérisé par le milieu de vie de
cet être vivant. Pour bien définir une tranche de temps, il faut un fossile qui présente des
caractères morphologiques bien précis durant un laps de temps le plus court possible. Cela
explique le soin qu’il faut prendre pour bien définir des fossiles stratigraphiques que l’on
appelle des fossiles – marqueurs. Le fossile – marqueur doit être caractérisé par la plus
grande répartition géographique possible pour avoir de fortes chances de le découvrir dans
divers faciès et par la plus faible extension temporelle possible dans les dépôts.
Les coupes géologiques donnent la succession des couches d’un site en fonction de la
profondeur (fig. 34 et 35). Elles sont capitales en recherche minière et pétrolière ainsi qu’en
génie civil.
Figure 35. Illustration d’une coupe géologique exécutée dans le gisement de Dianda au
Katanga
De ces coupes se dressent des logs stratigraphiques qu’on peut corréler. On peut y lire
des lacunes (figure 36).
Figure 36. Corrélation des logs stratigraphiques établis sur base des coupes géologiques
exécutées sur le gisement de Dianda
V.1. Définition
V.2.1. Contrainte
Géologie et mécanique des roches sont deux disciplines liées. Les déformations de
l’écorce terrestre affectent des roches dont le comportement mécanique est du domaine de la
physique des corps solides.
La courbe temps – déformation tient compte du fait qu’à l’échelle géologique, les
phénomènes se passent infiniment lentement par rapport aux expériences habituelles de
laboratoire. Or, ce phénomène joue un rôle considérable. Une roche cassante à une
sollicitation instantanée devient plastique et est susceptible de fluer à une sollicitation
continue très lente. On distingue ainsi un fluage élastique et un fluage plastique.
Figure 37.
Schéma de
principe d’une
presse triaxiale.
Figure 38.
Déformation d’une
éprouvette lors
d’essais en
compression (1) et
en extension (2). a :
déformation
discontinue. b :
déformation
continue.
Figure 39. Courbe contrainte- déformation. La courbe commence par une partie linéaire de
forte pente appartenant au domaine élastique : si on supprime la contrainte, le corps
repend sa forme initiale. Si la roche se brise dans ce domaine, on parle de rupture fragile.
Ensuite, la pente de la courbe diminue : on est dans le domaine plastique. Si on supprime
Par le Professeur Ordinaire Gabriel MAKABU K.
la contrainte, le corps ne reprend pas sa forme initiale. En 1 – 2, on a l’allure de la
déformation quand on supprime la contrainte (1) et qu’on le remet ensuite (2). En R, on a
la rupture.
Cours de Géologie Générale 61
Les plis sont des déformations continues plastiques. A partir d’une surface de
référence généralement plane, on obtient une surface gauche. Il est donc important de bien
définir la surface de référence. Dans le cas de roches sédimentaires, il s’agit de la
stratification.
Le pli est défini par une série de grandeurs : charnière, flanc, surface axiale,
direction, pendage des couches, etc. (figure 40). On peut définir, pour chaque surface de
référence (les joints de stratification par exemple) un axe de pli. Le lieu géométrique de tous
les axes de pli est la surface axiale qui se réduit, dans le cas le plus simple, à un plan axial
(figure 41). Le pendage de l’axe du pli définit son plongement axial (figure 42).
Figure 41.
Bloc diagramme
illustrant le plan
axial.
Figure 42.
Définition du
pendage.
B. Types de plis
En plus de leur géométrie générale, les plis se distinguent par leur géométrie de
détail. Pour caractériser cette géométrie, il est utile de définir les isogones. Ce sont les courbes
qui relient les points de même pendage sur deux courbes de référence. Lorsque les isogones
sont parallèles, le pli est semblable (figure 44). On peut passer d’un pli à l’autre par une
simple translation. Lorsque l’épaisseur des strates reste constante quelques soit la position
dans le pli, ce dernier est dit isopaque ou parallèle (figure 45). Les isogones sont divergentes
(ou convergentes).
Enfin, un pli peut n’avoir aucune crête discernable (dôme, anticlinorium, figure 46).
Les failles sont des cassures, des déformations discontinues. Si la fracture ne fait
que briser les couches sans les déplacer, on parle de diaclases. Si, au contraire, les deux
panneaux de part et d’autre de la cassure se déplacent, on a affaire à une faille. La faille est
donc définie par le plan de faille, plan de rupture entre les deux panneaux, et par le vecteur
joignant deux points de chaque compartiment, points qui étaient jointifs avant le déplacement
(figure 47).
Le mouvement des deux plans rocheux qui glissent l’un sur l’autre fait apparaître
des stries dont l’orientation permet de connaître la direction du mouvement de la faille.
L’angle que font les stries avec l’horizontale déterminée dans le plan de cassure est le pitch.
B. Types de failles
Suivant les contraintes mécaniques qui agissent sur le massif rocheux, différents
types de failles en résultent (figure 48). Un régime en compression provoque la formation
d’une faille inverse qui absorbe le raccourcissement des terrains. Une extension aboutit à une
faille normale. Un mécanisme de cisaillement donnera une faille de décrochement. De
multiples combinaisons de contraintes existent, aboutissant à diverses structures.
Il faut être attentif à l’allure des couches rencontrées en sondage suivant que ce
sondage recoupe une faille normale ou une faille inverse. En effet, la faille normale est un
accident soustractif : elle « enlève » des terrains à l’investigation. La faille inverse est un
accident additif (figure 49).
C. Ensemble de failles
Les failles sont assez rarement isolées mais elles appartiennent à des réseaux conjugués. Dans
le cas le plus simple, on a deux failles conjuguées par rapport à un plan vertical (figure 50).
E. Les joints
Les roches présentent de nombreuses fractures qui ne présentent pas de
déplacement relatif : ce sont les joints. Ce terme est plus général que celui de diaclases,
lesquelles sont des fractures plus ou moins perpendiculaires à la stratification. Evitons la
confusion entre le terme joint (de l’anglo-saxon « joint ») et la notion de joint de stratification.
Ces joints peuvent être ouverts (fentes, fissures) ou encore remplis par des minéraux
néoformés (calcite, quartz par exemple) : ce sont des filons ou filonnets.
Figure 49. Sondages traversant une faille normale (A) et une faille inverse (B). En A, le sondage
traverse deux fois les mêmes niveaux tandis qu’en B il ne trouve pas les couches 2 et 3.
Ces joints sont multiples : ils découpent la roche en un réseau plus ou moins serré.
Ils sont indispensables aux carriers : la roche se découpe surtout suivant leurs
directions.
Ce sont d’abord les dorsales médio – océaniques qui ont été examinées dans le
chapitre sur la tectonique des plaques. Il existe ensuite des grandes structures distensives à
l’échelle d’un continent, comme le grand rift africain.
La tectonique des plaques nous enseigne que les chaînes de montagnes se forment
dans les zones en collision. En combinant les données de la tectonique globale et celle de la
géologie structurale, on arrive à distinguer divers types de chaînes de montagnes.
Les chaînes intracontinentales
Elles se situent à l’intérieur d’une seule plaque continentale. Elles sont dues soit à
un bombement de la croûte (probablement provoqué par des cisaillements plutôt qu’à une
remontée asthénosphérique), soit à une zone de faiblesse (amincissement de la croûte) qui
donne un bassin sédimentaire. Les Pyrénées constituent une chaîne intercontinentale, entre le
craton ibérique et le craton européen.
Les chaînes de subduction
La chaîne de type andin se forme au-dessus d’une zone de subduction à pendage
moyen lorsque la plaque continentale se dirige vers la plaque océanique.
La cordillère au Pérou est un exemple de chaîne andine.
VI.2.1.1. Magma
Les gisements magmatiques sont formés des minéraux cristallisant dans le magma
à des températures de l’ordre de 1500 à 900 °C et sous une forte pression, à plusieurs
kilomètres de profondeur. Ils sont étroitement liés aux roches mères. La formation des
gisements peut s’étendre jusqu’au stade final de différenciation.
Les gisements magmatiques sont principalement associés aux roches basiques et
ultrabasiques. C’est le cas des gisements de Cr-Pt du Bushveld complex (RSA) et du Great
dyke of Zimbabwe et des kimberlites
a. Gisements résiduels
b. Gisements détritiques
Ces gisements appelés aussi de substitution se mettent en place dans les roches
fissurées par précipitation des éléments contenus dans les eaux froides de surface, notamment
Fe, Mn, Cu,U ,V , P . Ils sont épigénétiques.
Quand un gisement sulfuré est exposé en surface, il est oxydé. La zone
d’oxydation descend, en principe jusqu’à la surface piézométrique. Cependant dans certains
cas, elle peut s’arrêter au-dessus ou descendre plus bas que la surface piézométrique actuelle ;
sa position est alors conditionnée par les anciennes surfaces piézométriques et par les
caractéristiques hydrogéologiques et structurales des roches encaissantes. D’une manière
générale, la zone d’oxydation est haute de quelques dizaines de mètres (30 à 80m au Katanga
méridional).
Dans la zone d’oxydation, au-dessus du niveau piézométrique, l’eau circule
rapidement vers le bas. Elle est chargée d’oxygène et de gaz carbonique atmosphériques et
elle dissout les éléments chimiques des roches et des minerais qui sont entraînés vers le bas.
La partie sommitale de la zone d’oxydation est appelée chapeau de fer ou « gossan ». Elle est
composée d’oxy-hydroxydes de fer (hématite, goethite, magnétite). La partie inférieure de la
zone d’oxydation comprend les minéraux oxydés comme la calamine ou hémimorphite,
malachite, azurite, cornétite, cuprite, hétérogénite, chrysocolle, etc. (figure 54).
Chapeau de fer
O
Lessivage
CO2
Zone
d’oxydation
Nappe
phréatique
Zone de cémentation
Minéraux
Protor
Minéraux supergènes
e
hypogènes
Figure 54. Allure d’un gisement de substitution avec les différentes zones de minéralisations
Au-dessous de la surface piézométrique, dans la zone de saturation (d’eau), les
roches sont imbibées d’eau en permanence. L’eau descend lentement vers les points bas. Les
solutions descendantes contenant les éléments dissous dans la zone supérieure réagissent sur
les sulfures primaires (exemple : chalcopyrite, pyrite) et précipitent des sulfures secondaires,
supergènes, à l’instar de la bornite, chalcosine, covelline : c’est la zone de cémentation. Cette
zone est souvent plus enrichie que la zone d’oxydation et le minerai primaire.
Dans la zone de stagnation (d’eau), l’eau ne contient pas d’oxygène libre et ne se
déplace presque pas. Les sulfures sont en équilibre avec l’eau et le minerai primaire n’y est pratiquement pas
modifié : c’est la zone de minerai primaire (protore) ou hypogène.
A. Gisements métamorphisés
Ils sont formés au détriment des gisements préexistants ; c’est le cas de certains
gisements de Fe, Mn, Au,U , dont les accumulations étaient sédimentaires. L’hydroxyde de
fer donne l’hématite et la magnétite.
Le gisement Au – U de Witwatersrand en RSA appartient à cette catégorie. Il est
encaissé dans un conglomérat qui a subi un métamorphisme ultérieur.
B. Gisements métamorphiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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-BOURQUE, P.A., 2000, Planète Terre -– Université Laval (Québec) – cours de géologie
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-CALEMBERT, L. & PEL, J., 1972, Introduction à la Géologie de l’Ingénieur, (2 édition) ––
Cours de la Faculté des Sciences Appliquées de l’Université de Liège
-DEJONGHE, L., 1998, Guide de lecture des cartes géologiques de Wallonie -– éd : Direction
Générale des Ressources Naturelles et de l’Environnement
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- DERCOURT, J. & PAQUET, J., Géologie : objets et méthodes, (9 édition) - - éd : Dunod,
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-POMEROL, C., LAGABRIELLE, Y. & RENARD, M., 2003, Eléments de Géologie, Ed.
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