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Analyse Dynamique

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Analyse Dynamique: Le tableau de

financement

Réalisé par :
KANCHE Zineb
AMIR Meriem

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PLAN

Introduction 1
I- Présentation du Tableau de Financement 1
I-1 Définition 1
II-2 Utilité du tableau de financement 2
II- Présentation du TF du Plan Comptable Marocain 2
II-1 Le tableau de synthèse des masses du bilan 3
II-2 Le tableau des emplois et des ressources 4
a- Présentation du tableau des emplois et des ressources 4
II-3 Interprétation du tableau de financement 7
II-4 Quelques limites du tableau de financement 7

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Introduction
L’analyse financière par les flux est un complément de l’analyse par la méthode des ratios dans
une approche dynamique qui fait apparaître de façon explicite les variations du patrimoine de
l’entreprise au cours de la période de référence, c’est-à-dire les modifications qui ont affecté les
éléments de l’actif et du passif entre deux bilans successifs.
En effet, ni l’étude du bilan ni celle du compte de résultat ne permet d’obtenir une vision
dynamique de la structure financière de l’entreprise. Or, ce point peut intéresser tant l’analyste
financier externe que le gestionnaire de l’entreprise.
En analysant son bilan, le chef d’entreprise est souvent amené à s’interroger sur la localisation de
son bénéfice dans le patrimoine. De même, il peut être perplexe devant une certaine discordance
entre l’augmentation de sa production et de son chiffre d'affaires et le volume de sa trésorerie. Il peut
enfin avoir du mal à évaluer ses possibilités d’investissement et les moyens à mettre en œuvre.
Pour combler ces lacunes, et répondre à ces besoins, l’analyse financière propose un outil
particulièrement intéressant : Le Tableau de Financement (TF).

I- Présentation du Tableau de Financement

I-1 Définition

Le tableau de financement est un état de synthèse qui retrace la façon dont l’entreprise, au cours
d’un exercice, a pu faire face à ses besoins par les ressources dont elle a disposé. Il permet une
analyse dynamique de la situation et des équilibres financiers de l’entreprise, remédiant ainsi au
caractère statique du bilan et complétant, par la même, le compte des produits et des charges et l’état
des soldes de gestion qui permettent un diagnostic dynamique de l’activité et de la rentabilité de
l’entreprise.

Le tableau de financement est destiné à décrire l’articulation des politiques d’investissement et de


financement de l’entreprise. Il s’agit d’un état explicitant la relation :

Investissement Autofinancement
+ remboursement de + financement externe
dettes = (nouvelles dettes)

La lecture de ce tableau est complémentaire de celle du bilan sachant que ce dernier document
décrivant des stocks comptables à un instant donné, et non les flux d’une période, est instrument
inadapté à l’analyse et la compréhension des politiques d’investissement et de financement.

I-2 Utilité du tableau de financement

Le tableau de financement présente pour les analystes financiers un certain nombre d’intérêts :

- Il explique les variations du patrimoine de l’entreprise au cours d’un exercice. Il renseigne


sur les politiques d’investissement, de désinvestissement, de remboursement,

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d’autofinancement et de financement externe (emprunt ou augmentation du capital social) de
l’entreprise ;

- Le tableau de financement constitue un précieux instrument d’élaboration du plan


d’investissement et de financement qui caractérise la politique générale à moyen et long terme de
l’entreprise. En effet, toutes les prévisions se basent sur une vision préalable du passé ; le plan
d’investissement et de financement n’est donc qu’un prolongement prévisionnel du tableau de
financement ;

- Dans le cadre toujours de la gestion prévisionnelle, le tableau de financement est un outil


efficace de contrôle de l’exécution du plan d’investissement et de financement. Ce contrôle
consiste à comparer les réalisations aux prévisions et à analyser les écarts éventuels qui
apparaissent afin de redéfinir les conditions de l’équilibre financier prévisionnel et mettre à jour le
plan d’investissement et de financement.

En général, nous pouvons admettre qu’un tableau de financement permet de mieux répondre aux
trois questions suivantes :

● Quels sont les investissements de l’entreprise ?


● Quelles sont les ressources qui ont permis de financer ces investissements ?
● Y a-t-il une bonne adéquation des ressources aux emplois ?

II- Présentation du TF du Plan Comptable Marocain


Le modèle normal du tableau de financement proposé par le PCM comporte deux tableaux :
- Le tableau de synthèse des masses du bilan ;
- Le tableau des emplois et ressources.

II-1 Le tableau de synthèse des masses du bilan

Il est axé principalement sur la présentation des trois indicateurs d’équilibre financier de
l’entreprise : le fonds de roulement fonctionnel, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie
nette ainsi que leurs variations entre le début et la fin de l’exercice.
Le tableau de synthèse des masses du bilan se base sur la relation fondamentale d’équilibre
financier formulée de la façon suivante :

Δ FRF = Δ BFR + Δ TN

Cette relation signifie que la situation du cycle de trésorerie dans l’entreprise est conséquence
des situations des cycles d’investissement et des opérations courantes ; en d’autres termes, la
variation de la trésorerie dépend des variations du FRF et du BFR.
Masses Exercice Exercice N-1 Variation N-(N-1)
N
Emplois Ressources

1 Financement permanent
2 (-) Actif immobilisé

4
3 =Fond de roulement fonctionnel (1-2) (A)
- +
4 Actif circulant
5 (-) Passif circulant

6 Besoin de financement global (4-5) (B)


+ -
7 Trésorerie nette (T. Actif – T. Passif)= (A-B)
+ -

Pour élaborer le tableau de synthèse des masses du bilan, il est intéressant de préciser que :
- Les augmentations d’éléments de l’actif, du BFR et de la TN ainsi que les réductions
d’éléments du passif et du FRF correspondent à des emplois à financer ;
- Les augmentations d’éléments du passif, du FRF ainsi que les réductions d’éléments de
l’actif, du BFR et de la TN constituent des ressources de financement.

EXEMPLE DE TABLEAU DE SYNTHESE DES MASSES DU BILAN Etats financiers du 01/04/05


31/03/06 de la société IB-MAROC
La T.N est négative
• L’entreprise recourt aux crédits bancaires à court terme (découvert bancaire, etc.). Le F.R.N.G
ne couvre pas le B.F.R.
• Cette structure des financements ne peut être que temporaire et représente un réel danger pour
l’entreprise si elle devient chroniquement structurelle : elle laisse présager un risque de faillite.

II-2 Le tableau des emplois et des ressources

Il s’agit d’un tableau visant à interpréter les variations trouvées dans le tableau de synthèse des
masses du bilan. Il est constitué de quatre masses fondamentales :
- Les ressources stables de l’exercice ;
- Les emplois stables de l’exercice ;
- La variation du besoin en fonds de roulement ;
- La variation de la trésorerie nette.

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Les deux premières masses sont analysées en termes de flux de l’exercice ; les deux dernières
apparaissent pour leurs variations nettes globales.
Les flux de ressources et d’emplois stables mettent en évidence les politiques d’investissement,
de désinvestissement, de remboursement et de financement à caractère permanent de l’entreprise
survenues au cours de l’exercice ; ils expliquent la variation du FRF trouvée dans le tableau de
synthèse des masses du bilan.

a- Présentation du tableau des emplois et des ressources

Le modèle de tableau des emplois et des ressources présentées ci-dessous est basé sur celui du
PCM duquel il se distingue légèrement. Pour construire ce tableau, il convient de préciser que :
- La base est l’analyse fonctionnelle du bilan, en ce sens qu’il faut apporter à ce tableau
(même chose pour le tableau de synthèse des masses du bilan) les mêmes corrections que celles pour
le bilan fonctionnel ;
- Les virements de compte à compte ne doivent pas être retenus ;
- Les flux ne doivent pas être compensés, les augmentations et les réductions doivent être
analysées séparément.

Exercice Exercice précédent

Emplois Ressources Emplois Ressources

RESSOURCES STABLES (FLUX) DE L’EXERCICE

AUTOFINANCEMENT (A) x x

Capacité d’autofinancement
(-)Distribution des bénéfices

CESSION et RÉDUCTION D’IMMOBILISATIONS (B) x x

- Cessions d’immobilisations incorporelles


- Cessions d’immobilisations corporelles
- Cessions d’immobilisations Financières
- Récupération sur créances immobilisées

AUGMENTATION DES CAP PROPRES & ASSIMILES (C) x x

- Augmentation de capital, apports.


- Subvention d’investissement

AUGMENTATION DES DETTES DE FINANCEMENT (D) x x


(Nette de prime de remboursement)

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TOTAL DES RESSOURCES STABLES ( A+B+C+D) x x

EMPLOIS STABLES DE L’EXERCICE

ACQUISITION & AUGMENTATION DES IMMOBILISATIONS x x


(E)

- Acquisitions d’immobilisations incorporelles


- Acquisitions d’immobilisations corporelles
- Acquisitions d’immobilisations financières
- Augmentation des créances immobilisées

REMBOURSEMENT DES CAPITAUX PROPRES (F) x x

REMBOURSEMENT DES DETTES DE FINANCEMENT (G) x x

EMPLOIS EN NON VALEUR (H) x x

TOTAL EMPLOIS STABLES (E+F+G+H) x x

VARIATION DE BESOIN DE FINANCEMENT GLOBAL x ou x x ou x

VARIATION DE LA TRÉSORERIE x ou x x ou x

TOTAL GENERAL x x x x

Certaines rubriques du tableau des emplois et des ressources nécessitent des explications :
• Détermination de la CAF : elle peut être calculée par deux méthodes différentes : soit à partir
du résultat net, soit à partir de l’excédent brut d’exploitation ;

• Cessions ou réductions d’immobilisations : les cessions d’immobilisations sont enregistrées


pour leurs prix de vente (« produits de cessions des immobilisations cédées » dans le CPC). Il ne faut
pas donc inscrire au tableau des emplois et des ressources la valeur d’origine des immobilisations
cédées. S’agissant des réductions d’immobilisations, elles concernent les prêts immobilisés ou les
dépôts et cautionnement remboursés pendant l’exercice ;

• Augmentation des capitaux propres : seules les augmentations de capital en numéraire et en


nature ainsi que les primes d’émission ou de fusion qui sont retenues.

• Subventions d’investissement : On doit retenir les augmentations des capitaux propres


assimilés (nouvelle subvention d’investissement obtenue ou à obtenir par l’entreprise au cours de
l’exercice) ;

• Augmentation des dettes de financement : Il s’agit des emprunts nouveaux contractés par
l’entreprise au cours de l’exercice (compte tenu du retraitement des opérations de crédit-bail et
déduction faite des primes de remboursement des obligations émises au cours de l’exercice).

• Distribution des dividendes : il s’agit des dividendes versés au cours de l’exercice provenant
du résultat de l’exercice précédent

• Acquisitions et augmentations d’immobilisations : Il s’agit essentiellement des nouvelles


acquisitions (y compris celles par crédit-bail), des productions immobilisées, des dépôts et

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cautionnement et des prêts immobilisés accordés au cours de l’exercice. Il ne faut pas prendre en
compte les augmentations provenant des virements de poste (transferts d’immobilisation en cours
vers un poste d’immobilisations).

• Remboursement des capitaux propres : Il s’agit des prélèvements effectués par les
actionnaires sur les fonds propres de l’entreprise (cas assez rare dans la réalité) ;

• Remboursement des dettes de financement : Il s’agit de la part des annuités correspondant au


capital, payées par l’entreprise au cours de l’exercice (y compris la part des redevances de crédit-
bail correspondant au capital, versées au cours de l’exercice). Les dettes de financement incorporées
dans le capital ne sont pas prises en compte.

II-3 Interprétation du tableau de financement


Le tableau de financement permet de rapprocher les besoins financiers de l’entreprise
(immobilisations et BFR) aux ressources collectées pour les couvrir (autofinancement, capital,
endettement). L’ajustement se fait par la trésorerie.

Un tableau de financement permet de caractériser :


- La stratégie de croissance (ou de décroissance) interne (acquisitions d’immobilisations
corporelles et incorporelles) ou externe (acquisition d’immobilisations financières : titres de
participations) de l’entreprise ;
- La stratégie de financement : financement interne (autofinancement, cessions
d’immobilisations) ou externe (augmentation de capital, recours à l’endettement) ;
- La politique de dividendes en étudiant l’évolution des dividendes distribués.

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II-4 Quelques limites du tableau de financement

Le tableau de financement est un état indispensable pour comprendre l’évolution de la structure


financière de l’entreprise entre deux années successives ; or le modèle préconisé par le Plan
Comptable Marocain présente quelques imperfections nécessitant ainsi certaines adaptations.

1. Tout d’abord, le modèle adopté par le PCM présente, de la même façon que pour le bilan,
un compromis entre l’approche fonctionnelle dont il s’inspire largement et l’approche
patrimoniale. Un exemple est donné par les biens acquis en crédit-bail qui ne sont pas intégrés dans

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les emplois stables du tableau des emplois et des ressources. D’où la nécessité d’apporter certains
retraitements pour obtenir une représentation réelle du montant des investissements réalisés.

2. Ensuite, aucune séparation n’est prévue, dans ce modèle, entre les investissements qui
sont destinés à l’exploitation et ceux qui sont hors exploitation ; cette séparation est très
importante d’un point de vue économique et financier dans la mesure où elle permet de juger de la
capacité de l’entreprise à dégager de la trésorerie par le seul fait de son exploitation.

3. En plus, ce modèle ne permet pas d’analyser de manière détaillée la variation du BFR ;


il ne peut pas déterminer le ou les élément(s) responsable(s) de la détérioration de la trésorerie ou à
l’origine de son amélioration.

Conclusion :

Le tableau de financement du Plan Comptable Marocain, qui aurait pu sortir un peu des sentiers
battus, en raison de son élaboration relativement récente, ne semble pas avoir tiré parti des
évolutions enregistrées ces dernières années en matière d’analyse financière. De même qu’il ne
semble pas, malgré les affirmations de ses acteurs, avoir suffisamment marqué son arrimage aux
normes internationales, en l’occurrence l’IAS 7 qui précise que « dans tous les cas, les variations des
éléments de fond de roulement, tels que les stocks et travaux en cours, clients, fournisseurs et
trésorerie, doivent être mentionnés » dans le tableau de financement ; et que les emplois et
ressources provenant des opérations d’exploitation doivent être distingués des autres emplois et
ressources.

Bibliographie :
- Pierre RAMAGE « Analyse et diagnostic financier » Edition d’organisation 2001
- Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE « Gestion Financière » DECF Manuel &
applications 12e édition DUNOD, Paris 2003.
-Younes ETTAHRI & Hassan SASSI “ Les déterminants dynamiques de la notion de trésorerie :
l’importance du tableau des flux de trésorerie”

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