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Chapitre 25 La Vérité-Converti

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Chapitre 20 : la vérité

Justification : cette leçon permettra à l'apprenant de définir la vérité afin de l'identifier dans un
discours, de la promouvoir et de la défendre dans sa vie familiale et sociale.

I- QU'EST-CE QUE LA VÉRITÉ ?

1) Définition générale de la vérité


La vérité s’entend généralement comme l’accord de la pensée avec son objet. C’est la correspondance entre ce
qui est dit et ce qui est effectivement. Une pensée en ce sens est véridique lorsqu'elle est en adéquation avec la
réalité. On se demande alors si la vérité se trouve du coté du sujet ou alors du coté de l’objet. A ce sujet, rationalisme
et empirisme s’affrontent.

2) Quelques théories philosophiques de la vérité


a) La théorie rationaliste de la vérité

Pour les rationalistes, la vérité se trouve du coté du sujet pensant. Elle a sa source dans la raison. Le vrai dans
la perspective rationaliste c'est ce qui est évident dans mon esprit. C'est ce que ma raison conçoit clairement et
distinctement. Tout ce qui n'est pas concevable, qui manque de cohérence et de pertinence logique ou qui dépasse
l'entendement est de leur point de vue faux. La raison, en tant que faculté de bien juger et de distinguer le vrai
d’avec le faux, est plus fiable dans la recherche de la vérité que les sens qui eux, sont trompeurs. Descartes dit à ce
propos que « Est vrai ce qui apparaît clairement et distinctement en l'entendement ».

b) La conception empiristes et pragmatiste de la vérité

Pour l’empirisme par contre, la vérité se situe plutôt du coté de l’objet. Elle se trouve dans la réalité des choses et
c’est par les sens que nous y accédons. Le vrai dans ce sens c'est ce qui existe effectivement, ce qui est observable, ce
que nos sens perçoivent. David Hume affirme à cet effet : « il n’y a rien dans l’entendement qui n’ait d’abord été dans
les sens. »
Les pragmatistes situent également la vérité du coté de l’objet bien que ce ne soit pas pour les mêmes raisons
que l’empirisme. Pour eux, est vrai ce qui, dans le cadre de l’action, est efficace sinon avantageux. Une pensée est
vraie lorsqu'elle marche, lorsqu'elle nous réussie, lorsqu'elle est vérifiée. La réussite et la vérification apparaissent
pour eux comme les critères de reconnaissance exclusifs de la véracité d'une opinion. Voilà pourquoi William
James , l’un des fervents défenseurs de cette théorie affirme : « la vérité c’est ce qui est avantageux d’une certaine
manière

II- LES OBSTACLES À LA VÉRITÉ

L’esprit humain, dans sa quête perpétuelle de la vérité, doit faire face à un certain nombre d’obstacles.

- Le scepticisme : doctrine philosophique d’après laquelle l’esprit humain ne peut atteindre aucune vérité
générale. Elle repose sur l’affirmation suivante : « la vérité n’existe pas. » ladite affirmation se vérifie par le fait que les
opinions se contredisent indéfiniment les unes les autres ; les preuves de la véracité d’une opinion régressent
à l’infini ; toute opinion est relative. Mais le scepticisme s’auto-déconstruit car bien que niant l’existence d’une
vérité absolue, il considère l’affirmation « il n’y a pas de vérité » comme une vérité. On comprend alors que le
scepticisme doit s’interdire toute prise de position pour rester fidèle à son principe.
- Le dogmatisme :il s’agit d’une philosophie qui exclut doute et critique. Elle admet que l’esprit humain ne
peut atteindre la vérité absolue par ses propres moyens. Par conséquent il a besoin de révélation et de l’intuition
intellectuelle.
- L’idéologie : il s’agit d’un système d’idées qui se présente sous la forme de mensonge conscient et
d’illusion inconsciente. Sous la forme de mensonge conscient, l’idéologie est un système de pensées logique et
cohérent dont le but inavoué est de masquer la réalité ou de la déformer tout simplement. Sous la forme d’illusion
inconsciente, le sujet individuel ou collectif, se croit être dans le vrai. Il met sur pied un certain nombre d’illusions
de vérités qui assurent sa survie.
- L’erreur : c’est l’acte de l’esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et vice versa. Elle est due au défaut
d’attention et de méthode, à la prévention et à la précipitation du sujet.
- L’opinion : jugement collectif, attitude d’esprit partagée par un groupement humain et à laquelle nous
adhérons avec parti pris sans toutefois faire preuve d’esprit critique.

- Le Relativisme

Lorsque Protagoras affirme : « l’homme est la mesure de toute chose », c’est sans doute pour soutenir le
caractère subjectif de la vérité. C’est dire que la vérité dépend de l’opinion de tout un chacun. D'où le proverbe «
à chacun sa vérité . » Le vrai et le faux dépendent des époques et du lieu où on se trouve.

III- LES CRITÈRES DE RECONNAISSANCE DE LA VÉRITÉ

1) L’évidence rationnelle

La véracité d'une pensée se reconnaît par sa clarté et sa distinction. Quand je doute de mon existence, je ne
peux pas du même coup douter que je doute, donc que je pense. Cette vérité « je pense donc je suis »est tellement
évidente que chacun de nous peut en être convaincu.

2) La vérification empirique ou factuelle


Une pensée est vraie lorsqu’elle est adossée non pas sur de simples croyances, mais sur des faits observés. Le vrai
c'est donc ce qui a été vérifié, ce qui a été prouvé.

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