Neuromatiq Le Livre
Neuromatiq Le Livre
Neuromatiq Le Livre
Dédicaces
Mes parents (AbdelHadi Ben Brahim et Hibbi Aicha) et mes deux sœurs (Asma et
Zineb Ben Brahim) en saluant leur patience et leur soutien moral et matériel sans lesquels ce
projet n’aurait jamais pu aboutir.
A mon meilleur ami: Maureen Conner Tenore qui a beaucoup financé ce travail et qui
For my best friend: Maureen Conner Tenore, you have always been there for me, and
no matter what I asked for, you would give me with no hesitation. At some point you were the
only one pushing me forward, I hope that someday I’ll be able to prove my deep gratitude for
you and your family.
A l’âme de la défunte Hamdoune Hanane qui nous a quittés il y a trois ans sans pouvoir
obtenir son diplôme de doctorat en médecine. Elle s’est battue avec patience et courage même
dans les derniers stades de sa maladie. A ton âme et à l’honneur de ta famille qui est aussi la
mienne je dédie ce travail.
A la famille Qesmi pour leur soutien durant la période de mes études médicales à Fès.
A notre grand maître et professeur d’anatomie : ALAMI HMIDANE TAYA qui nous a non
Au Doyen de la faculté Monsieur My Hassan Farih, qui a accompagné toutes les promo-
tions des étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie de Fès avec un grand soin,
écoute et une grande indulgence.
A tous mes amis : Isam ElMejdi, Issam Jbabri, Ibrahim Lmehjoubi, Zakarya, Lamyae, Ra-
A tous mes enseignants que ce soit en médecine ou sur les sites de formation en ligne.
Merci pour la qualité de vos présentations et vos cours.
A tous ceux qui ont encouragé ce projet de près ou de loin à travers le monde, Merci pour
vos encouragements, votre soutien et vos chaleureux commentaires sans lesquels je n’aurais
pas pu avancer.
Je tiens à remercier :
Tu m’as soutenu même dans les périodes les plus dures et les plus difficiles. Tu as été
toujours pour moi une grande source d’inspiration et de confiance. Tu m’as appris les valeurs
de l’honnêteté, de la modestie et de l’honneur. Tu t’es toujours battu pour moi et à mes côtés.
Tu as toujours cru en moi même si tu n’avais aucune idée de ce que j’étais en train de faire.
Sans ton soutien, je n’aurai certainement jamais pu arriver là. Je te suis éternellement recon-
naissant.
Tu m’as supporté pendant toutes ces années sans plainte ni mécontentement. Je me rap-
pelle les années que tu as passé avec moi et rien que moi durant mes études médicales, la joie
sur ton visage quand je réussi, les larmes qui s’écoulaient sur tes joues chaque fois que
j’échouais. Tant de bonheur et tant de peine. Mais tu ne m’as jamais laissé tomber ou cessé de
croire en moi. Tu m’as épargné le temps pour faire ce que j’ai toujours rêvé de faire, de me
consacrer à ce projet. Avec toi je partage aujourd’hui le fruit de mon travail et de ta patience.
“ Ceux qui font le vrai boulot sont souvent { l’ombre ”, ceci est valable pour ma petite
sœur Zineb qui s’occupe de moi et de la famille. Merci pour ta gentillesse, ton soin, et
ton soutien.
Ma sœur Asma :
Ton travail et ta famille t’obligent peut être à vivre loin de nous, mais saches que
tu es toujours présente dans nos cœurs, Merci pour ton soutien et ton aide toi et ton
mari Abdelghani Kayfouf. Je vous suis très reconnaissant.
“ The friend in need is the friend indeed ”, less than a year and half ago we were perfect
strangers. You liked what I’m doing and gave me endless support. At a very long period of
time you were the only person to encourage me to keep forward, and that means so much to
me. You provided me with everything I needed for this work, although we never really met or
knew each other; well not now that you are family but before. To me you were both a friend
and a mother and much more. Always listening, always caring and always giving. I have never
had any friend like you and I more likely won’t. I wish all the joy and happiness to you, your
family and your friends. Thank you.
Il y a trois ans tu m’as donné une leçon que je n’ai jamais oublié, que la vie mérite
d’être vécue, avec passion et avec enthousiasme jusqu’au dernier moment. Ta mort a
été un tournant dans ma vie. Tu nous as certes quitté mais je t’ai toujours gardé dans
mon esprit. Jamais je n’ai vu quelqu’un affronter la mort avec un courage pareil, je
dédie ce travail à l’honneur de ta mémoire. Puisse Dieu te garder dans sa sainte misé-
ricorde.
La famille Qesmi :
Vous n’êtes peut être pas riches en termes d’argent ni de fortune, mais j’ai trouvé
chez vous une famille d’accueil très aimable, très chaleureuse et très généreuse. Je
n’oublierai jamais les beaux moments que j’ai passé avec vous, ni lorsque vous vous
êtes occupés de moi, Je vous aime tous : Salem, Fatima, Mohammed, Merouane, Otman
gner n’a jamais eu d’égale. J’ai aimé l’anatomie et la médecine à cause de vous et je continue-
rai à pratiquer la médecine comme vous nous l’avez enseigné.
Vous avez été un père pour toutes les générations des étudiants de la faculté de
médecine et de pharmacie de Fès. Vous nous avez prêté conseil et support tout le long
de nos années d’études, tous les étudiants de la faculté vous sont très reconnaissants.
Je tiens à vous féliciter d’abord pour la qualité de votre enseignement et vos cours
au sein de la faculté, et aussi pour votre excellente prise en charge au sein du service
de neurologie. Votre méthode pédagogique de formation nous a donné beaucoup de
confiance en nous-mêmes, nous les futures médecins. On participait dans votre ser-
vice à élaborer les diagnostics et même à proposer des conduites. Je ne me suis pas
autant senti en train de pratiquer vraiment la médecine que lors de mon passage dans
votre service. Alors que dans d’autres services, je ne faisais que prendre la tension et
la température.
depuis un an, vous m’avez invité à voir le cas d’une petite enfant qui présentait une
myopathie toute en m’expliquant sa symptomatologie. Je n’oublierai pas aussi l’autre
jour où vous m’avez invité au service pour me montrer ce qu’est l’anneau de Kayser
Fleischer, et comment ça avait aidé à diagnostiquer la maladie de Wilson chez une pa-
tiente. Je me suis senti comme un professeur de médecine vue votre intérêt à
m’expliquer ces deux cas, pas comme un vulgaire externe qui n’a rien de beau à faire
J’ai aimé collaborer avec vous dans des sujets tels les paraplégies, l’examen neu-
Neuromatiq
san II.
solaire mais qui est destinée au grand public. J’ai été stupéfait par la simplicité et l’élégance
avec laquelle on y présentait le système solaire tout en épargnant aux spectateurs la peine des
détails scientifiques superflus. Résultat, on apprend beaucoup tout en ayant du plaisir.
Quelques mois après, j’ai eu la chance de regarder une vidéo (The inner life of the cell)
une vidéo réalisée à l’université Harvard aux USA qui explique le fonctionnement interne de la
cellule. Les scènes sont époustouflantes, on prend beaucoup de plaisir à regarder la vidéo tout
en apprenant des choses sur la biologie, et c’est encore plus tangible qu’un texte ou un sché-
ma parce que c’est visuel, c’est en 3D, c’est animé et ça fait beau à voir.
A l’époque j’avais travaillé avec deux étudiants en médecine sur deux supports audio-
visuels en neurologie, supervisés par le professeur Belahsen, l’un nommé (Paraplégies) et
toujours un travail amateur, et une réalisation telle que j’imaginais nécessite une véritable
connaissance en la matière alors que je n’avais comme bagage que quelques notions rudimen-
taires sur le programme Flash.
nant cinq ans sans véritablement savoir en quoi ça devait aboutir. J’ai rassemblé une quantité
énorme de références, beaucoup de livres sur la neurophysiologie, de supports multimédia sur
la physiologie avec animations, de supports avec animations 3D interactives, des animations
Neuromatiq -8-
Présentation
vidéo 3D pour référence visuelle, et surtout des collections de vidéos sur le fonctionnement du
système nerveux. La série qui m’a marqué le plus est certainement celle de la TTC (The
Teaching Company) Understanding the brain, une série étalée sur 36 épisodes de 30 mi-
nutes chacun présentée par Le professeur Jeanette Nordon. Cette série explique le fonction-
nement du système nerveux. J’ai vu et revu et revu plusieurs fois tous les épisodes de la série
et je la recommande vivement à tout étudiant en médecine.
Avant de commencer la production des vidéos, j’ai visualisé un nombre énorme de séries
de didacticiels sur bon nombres de plateformes d’animations, plus de 27.000 vidéos dans les
domaines des CG (computer graphics) et CGI (Computer generated Imagery), des prin-
cipes d’animations, des notions d’informatiques générales, de la lumière, théories des cou-
leurs, et surtout des séries pour des produits spécifiques, genre 3dsmax, Photoshop,
Une production de qualité vient à un prix énorme : 4 ans de travail sur ce projet matin et
soir, sans relâche. C’est devenu une véritable obsession, je ne faisais que ça, me former et
produire. J’ai appris comment rédiger un scénario et comment organiser les phrases et les
construire de façon à produire une succession de scènes cohérentes. Pour chaque sujet je
prends mon temps pour la rédaction, je collecte les idées que je dois faire ressortir dans mon
article tout en éliminant le superflu. Je les structure dans un article cohérent et je fais un
sketch pour chaque phrase, un sketch étant un dessin rudimentaire avec crayon sur une page
vide, il s’agit d’une prévisualisation de ce que doit être la scène dans le produit final.
Après, je crée mes modèles dans le logiciel 3d, je m’occupe des couleurs et textures de
la scène, des lumières, des caméras et des paramètres du rendu. Je réalise un rendu de plu-
sieurs séquences sur la même scène, chaque séquence contenant une information spécifique,
une pour les couleurs, une pour les ambres etc. des fois je tire jusqu’à 4 ou 5 séquences diffé-
rentes, Une séquence de 8 secondes peut prendre au rendu 3d de 10 min à trois jours selon la
complexité de la scène, j’utilisais souvent mes deux ordinateurs locaux pour faire le rendu en
même temps.
Une fois que j’ai les séquences avec lesquelles je vais travailler, je les importe sur Af-
tereffect, pour faire du compositing (association des différentes séquences pour la même
scène) et pour ajouter des effets spéciaux.
Je fais l’enregistrement du son sur Audition (parfois sur Soundbooth), pour éliminer les
Neuromatiq -9-
Présentation
Plusieurs autres logiciels ont servi dans de nombreuses étapes de la production, par
exemple Illustrator pour tracer les coupes IRM et envoyer les courbes au logiciel 3D afin de
réaliser la coupe 3D du cerveau. Photoshop pour plusieurs filtres et effets spéciaux, Pre-
miere pro pour le montage vidéo. Bridge comme un DAM (digital asset manager) me fut
très utile pour organiser le travail, ce qui est un élément clé dans une réalisation de type pro-
fessionnel. En moyenne il y a 28.000 images de synthèse pour produire chaque vidéo, il faut
bien qu’elles soient bien organisées dans des dossiers spécifiques pour éviter l’anarchie.
(ActionScript 3) pour concevoir le support et le contenant du texte, des vidéos, des images et
des animations. Les textes sont formatés en HTML avec les pages de styles CSS et les don-
Les animations interactives ont été réalisées grâce au programme Flare3D, une exten-
sion d’AS3 qui assure l’importation et la manipulation des modèles 3D par Flash.
sen et moi, que ça ne doit pas être exhaustif avec beaucoup de détails qui ne sont pas très
utiles. Les textes sont donc très brefs et très concis ne contenant que l’essentiel, avec chaque
fois qu’il est nécessaire, une implémentation de référence pour creuser davantage la question
sur Google Books qui contient un nombre incroyable de références sur le sujet.
Le DVD support du programme est accompagné d’un autre support DVD-vidéo pour vi-
Neuromatiq - 10 -
Abréviations - 11 -
Abréviations
Abréviations
AC Anticorps
Ach Acétylcholine
dB décibels
EEG Electroencéphalogramme
EN Echelle Numérique
GH Growth hormone
Hz Hertz
Ig Immunoglobuline
Abréviations - 12 -
Abréviations
LH Luteinizing hormone
MG Myasthenia Gravis
NMDA N-Méthyl-D-Aspartate
PA Potentiel d’action
PE Potentiels Evoqués
Abréviations - 13 -
Introduction ....................................................................15
Introduction - 14 -
Introduction
Introduction
"Education is the kindling of a flame, not the filling of a vessel ", Socrate.
Le système nerveux (humain en particulier) est sans doute la structure la plus complexe
et la plus fascinante de tout l'univers connu jusqu'à ce jour. C'est le support de notre identité,
de notre pensée, de notre mémoire, de nos émotions et de toutes les sensations que nous vi-
vons à chaque instant. Le système nerveux nous permet de voir, d'écouter, de sentir et de dé-
couvrir le monde et l'environnement auquel nous appartenons. Le système nerveux nous per-
met aussi d'agir sur cet environnement: Il nous permet de construire, de nous déplacer, de
nous nourrir, de nous adapter et d'étendre nos facultés afin d'appréhender aussi bien les parti-
cules les plus infiniment petites que les immenses et vastes structures de l'univers infiniment
grand.
Tout le reste des organes du corps est au service du système nerveux: le système digestif
Depuis l'aube de l'histoire, l'homme cherche des réponses à plusieurs questions sur la
Introduction - 15 -
Introduction
La physiologie comparée avec les autres animaux était aussi et de tout temps très con-
tributive. Mais ce qui a sans doute marqué le plus la science moderne en ce sens, c'est l'élabo-
ration de méthodes et de moyens d'investigation très développés: microscopie optique et
développement de la neurophysiologie...
Tous ces moyens, et surtout les personnes zélées qui se sont acharnées à se poser des
questions et à leur trouver des réponses, nous ont permis aujourd'hui de savoir beaucoup de
choses sur le système nerveux.
afin de trouver de bons remèdes pour des maladies neurologiques horribles et dévastatrices
telles que la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer.
Introduction - 16 -
Anatomie - Généralités ...................................................... 18
La moelle épinière .............................................................. 19
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Rappel anatomique - 17 -
Anatomie - Généralités
thalamus [4, 50], le cervelet [4, 54] et le tronc cérébral [32, 38].
paires de nerfs crâniens [64] situées ou émergeant au niveau du crâne (le nerf optique ap-
partient au SNC [41]), et 31 paires de nerfs rachidiens [6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13] qui émer-
Rappel anatomique - 18 -
Rappel anatomique
La moelle épinière
paires [14].
gaison dont elles émergent, c'est la raison pour laquelle la moelle se termine au niveau de
La moelle épinière - 19 -
Rappel anatomique
Le système nerveux, le tissu le plus complexe qui soit [92] est constitué principalement
de deux grandes catégories de cellules [52, 93]: les neurones [41, 52, 64, 94, 100] (unités
fonctionnelles [39, 64]), et les cellules gliales [50, 57] qui sont des cellules de soutien [36,
39]. Sans ces dernières, les neurones ne peuvent pas ou du moins auront beaucoup de mal à
fonctionner.
Les neurones dirigent la quasi-totalité de leur énergie vers un seul but: la transmis-
sion du signal nerveux [39, 75, 95], ce sont les cellules gliales qui se chargent de leur pro-
téger, de leur nourrir et d’optimiser leur fonctionnement.
La transmission de l’influx nerveux par les cellules nerveuses est due aux propriétés
Le signal se transmet d’une cellule nerveuse à une autre par des jonctions qu’on ap-
pelle synapses [41, 52], un type bien particulier de ces synapses est celui qui relie le neurone
à une cellule effectrice telle qu’une fibre musculaire, cette synapse est alors dite jonction
Le passage de l’information dans une synapse est assuré par des molécules chimiques
appelés neurotransmetteurs [39, 40, 41, 52].
Le bon fonctionnement du SNC est tellement crucial que ce dernier est isolé du reste
de l’organisme par une barrière qui limite le passage des éléments potentiellement nocifs: la
barrière hémato-encéphalique [3, 41, 42, 70, 81].
Les neurones
La cellule nerveuse [41, 52, 64, 94, 100] ou Neurone est l'unité structurelle et fonc-
tionnelle du système nerveux [39, 64]. Ce dernier contient environs 100 milliards de neu-
rones [1, 4].
On y trouve :
Les neurones - 21 -
Rappel anatomique
Un réticulum endoplasmique
rugueux : lieu de synthèse protéique.
métabolisme cellulaire.
Le diamètre du péricaryon varie selon le type de neurone entre 5 à 120 µm [91, 102].
Les neurones - 22 -
Rappel anatomique
moins long avant de se terminer par une arborescence terminale (télodendrite [75]). Celle-
Avant l'arborescence terminale, un neurone peut donner plusieurs branches qui vont
amener l'influx nerveux quelques part ailleurs, on appelle ces branches: des collatérales
[105].
ment du cytoplasme du péricaryon), celui-ci est parcouru dans toute sa longueur par des
neurofilaments et des microtubules qui stabilisent la structure de l'axone et assure le
transfert bidirectionnel des substances entre péricaryon et terminaisons axonales [74].
de l'organisme.
Les neurones - 23 -
Rappel anatomique
l'interphase et donc ne se divisent plus, ce qui en fait des cellules à longévité extrême
[110]. Ceci explique également la rareté des tumeurs cérébrales d'origine neuronale.
gnal et le pôle axonal qui le propage. Cependant l'axone peut recevoir un signal directe-
et en glucose, ceci explique la mort cérébrale en quelques minutes en cas d'anoxie céré-
brale.
On en distingue plus de 150 types [Jeanette Nordon, Understanding the brain] selon
Les neurones - 24 -
Rappel anatomique
les interneurones).
Image 12: Neurone multipolaire.
Les neurones multipolaires : (le cas des
motoneurones).
Sur le plan fonctionnel on distinguent: les neurones sensitifs qui conduisent l'influx
vers le SNC et les neurones moteurs qui conduisent l'influx loin du SNC. Entre les deux
3.7. Les neurones sont les cellules les plus longues de l'organisme :
Ils peuvent atteindre jusqu'à 1 mètre de longueur chez l'homme [113]. Si le corps cel-
Les neurones - 25 -
Rappel anatomique
acteurs majeurs et ultimes en ce qui concerne la transmission de l'influx nerveux, et les cel-
lules gliales [50, 57, 114] appelées aussi gliocytes ou neuroglie [116], qui jouent le rôle de
116, 117], on a pensé que les cellules gliales (la glie de glue en anglais qui signifie colle)
servaient essentiellement de colle pour attacher les cellules nerveuses les unes avec les
autres (d'où leur nomination) [40, 118]. Avec le temps, on ne cesse de leur attribuer plu-
sieurs fonctions fondamentales et cruciales au fonctionnement des neurones [40, 57].
A la différence des neurones qui sont pour la plupart amitotiques, les cellules gliales
peuvent se reproduire [36, 119].
Les astrocytes ont beaucoup de fonctions [104] dont plusieurs sont encore en phase
d'étude. Ainsi:
Ils jouent un rôle de soutien en formant un réseau qui maintient la structure et l'ar-
Les microglies protègent les cellules du système nerveux central contre les agres-
sions infectieuses et toxiques. Elles peuvent migrer vers les régions lésées et éliminer les
débris des cellules mortes. Leur rôle protecteur revêt une grande importance car les cel-
lules aplaties qui constituent les gaines de myéline enveloppant les axones au niveau du
système nerveux périphérique.
Chaque cellule de Schwann myélinise une partie d'un seul axone [40, 124, 126, 130]. Il
arrive parfois qu'un neurolemmocyte entoure des axones sans constituer de gaine de myé-
line, on dit alors que ces axones sont (amyélinisés ou amyélinique [131]).
glement que délimite chaque cellule de Schwann avec sa voisine s'appelle (nœud de Ranvier
[81, 94]). C'est à ce niveau que des collatérales peuvent émerger de l'axone [99]. La zone dé-
Les cellules de Schwann jouent un rôle trophique et nourricier des axones au niveau
périphérique. Elles permettent d'accélérer la vitesse de l'influx nerveux jusqu'à 100 fois
[132], et elles jouent également un rôle très important dans la régénération des axones du
système nerveux périphérique en cas d'éventuelles lésions [100]...
L'influx nerveux
La membrane plasmique des neurones comporte des canaux et des pompes capables
de réguler la répartition des ions de part et d'autre de la membrane selon leur charge élec-
trique et leur concentration. Nous allons voir que cette régulation joue un rôle primordial
dans la transmission de l'influx nerveux.
A la différence d'un fil électrique, ce n'est pas le flux d'électrons qui conduit le signal
[96], mais c'est une onde d'échanges ioniques qui s'effectuent à travers la membrane.
Cette propagation est donc de nature électrochimique.
1. Notions fondamentales :
Deux notions sont très importantes à retenir, le gradient de concentration [39] et le
gradient électrique [39].
En effet, dans les milieux biologiques, les molécules ont tendance à diffuser des mi-
lieux de forte concentration vers les milieux de basse concentration, on dit alors qu'elles
suivent leur gradient de concentration.
ainsi donc les molécules de charge positive vont diffuser vers les milieux de charge négative
et vice versa.
Mais souvent, ces molécules se trouvent partagées entre des gradients électriques et
de concentration différents, parfois même opposés. Elles vont alors diffuser d'une manière
équilibrée selon ces deux gradients. Elles suivent alors un gradient électrochimique [100].
spécifiques. Les canaux de potassium sont très perméables [113], ce qui n'est pas le cas
pour les canaux de sodium. En effet, la membrane à l'état de repos est peu perméable au
L'influx nerveux - 31 -
Rappel anatomique
pompe
Canal Na +
Canal K+ Na+-K+-ATPase
Sur la membrane plasmique, on trouve une pompe Na+-K+-ATPase qui mobilise acti-
vement et à chaque consommation d'une molécule d'ATP (la devise universelle de l'énergie
pompe consomme tellement d'énergie que certains lui ont attribuée 30% voire 50% de
dium, et à chaque intervention elle mobilise un bilan d'une charge positive vers l'exté-
rieur de la cellule.
milieu extracellulaire en apportant de plus en plus de charges positives avec elles, le ver-
Donc, en dehors de toute transmission, l'équilibre instauré avec tous ces éléments en-
gendre une différence de potentiel électrique entre le milieu extracellulaire chargé positi-
Il existe d'autres molécules et d'autres éléments intervenants qu'on n'a pas voulu dé-
tailler ici pour simplifier le phénomène, sinon c'est beaucoup plus compliqué [39, 41, 100,
133].
L'influx nerveux - 32 -
Rappel anatomique
d'une variation du potentiel électrique entre les deux versants de la membrane. Lorsque le
potentiel membranaire dépasse une valeur seuil, les canaux sodiques voltage-dépendants
s'ouvrent et provoquent une entrée massive des ions Na+ à l'intérieur de la cellule (environs
Le potassium peut alors suivre son gradient de concentration est sortir vers l'extérieur
de la cellule, ceci va ramener peu à peu le potentiel membranaire à son état de repos
(phase de repolarisation). Durant cette phase, les canaux de sodium s'inactivent et ils ne
peuvent plus être ouverts pendant une période réfractaire.
Le sodium continue à être pompé activement en dehors de la cellule contre les molé-
Le retard que fait le potassium pour rentrer dans la cellule est responsable d'une hy-
4. La propagation du signal :
Lorsqu'il y a une dépolarisation membranaire pour une raison ou une autre, le plus
ainsi de suite.
ton terminal.
obéit à la loi du tout ou rien: Soit le potentiel transmembranaire dépasse une valeur seuil
Sur une seule fibre nerveuse, l'amplitude du potentiel d'action ne varie pas, le co-
dage de l'intensité du signal se fait par la fréquence des potentiels d'action, plus il y a de
L'influx nerveux - 33 -
Rappel anatomique
Propagation saltatoire
Propagation continue
les fibres myélinisées, le potentiel d'action saute de nœud en nœud, on parle d'une trans-
mission de type (saltatoire) qui est très rapide (jusqu'à 120 m/s [75, 119]) à l'opposé de la
Au niveau des fibres myélinisées, les canaux de Na+ sont condensés au niveau des
nœuds, le potentiel d'action enregistré à ce niveau est si important qu'il peut rapidement
influencer les canaux sodiques qui se trouvent dans le nœud suivant et ainsi de suite.
L'influx nerveux - 34 -
Rappel anatomique
Les synapses
vitesse de l'influx nerveux depuis le cortex jusqu'aux membres était inférieure à celle de la
propagation au niveau d'une seule fibre nerveuse. Il conclut alors qu'il devait y avoir une
sorte d'interruptions qui ralentissent la transmission de l'influx. C'est ainsi qu'il apporta le
concept de Synapse (du grec, syn qui signifie ensemble, haptein veut dire toucher ou sai-
En effet, les neurones communiquent les uns avec les autres grâce aux synapses. Sur
un seul neurone on peut trouver de 1.000 à 10.000 synapses [109] (environ 300.000 au
niveau des cellules de Purkinje cérébelleuses [57]). Multipliez ce nombre par 100 mil-
liards de neurones pour avoir une idée sur le nombre des communications au sein du sys-
tème nerveux !
Les terminaisons axonales peuvent être au contact des dendrites (synapse axo-
Les synapses - 35 -
Rappel anatomique
Les synapses chimiques [52] sont de loin les plus répandues, le signal y circule par
inhibiteur (GABA). Un neurone peut sécréter plus d'un type de neurotransmetteur [38, 39,
41].
Les synapses peuvent lier des neurones avec d'autres neurones ou avec des cellules
effectrices [2]: glandulaires (jonction neuro-glandulaire) ou musculaires (jonction neuro-
musculaire).
Les synapses - 36 -
Rappel anatomique
3. Processus :
Quand un train de potentiels d'action (succession de potentiels d’action) arrive au
une cascade de réactions chimiques [39, 57] la fusion des vésicules synaptiques avec la
membrane plasmique. En moyenne 300 vésicules synaptiques se libèrent avec chaque po-
tentiel d'action [57]. Plus il y a de potentiels d'action, plus le nombre de vésicules libérées
augmente.
récepteurs puis sont rapidement éliminés [57] soit par diffusion en dehors de la fente sy-
naptique (ils seront alors captés par les gliocytes), soit dégradés par une enzyme spécifique
et réabsorbés par le bouton terminal afin de produire d'autres neurotransmetteurs (Recap-
4. Potentiels post-synaptiques :
4.1. Potentiel post-synaptique excitateur :
Dans une synapse activatrice, le neurotransmetteur provoque une ouverture des ca-
naux sodiques permettant au sodium de pénétrer à l'intérieur de la cellule créant ainsi une
dépolarisation locale appelée (Potentiel Post-Synaptique Excitateur ou PPSE [4, 39, 41]).
Les synapses - 37 -
Rappel anatomique
diffuser de la même façon que le PPSE jusqu'au cône d'émergence où elle va rendre plus
Les synapses inhibitrices sont souvent situées près du cône d'émergence, c'est à ce
5. Intégration :
En temps réel, il est rare qu'une seule stimulation puisse donner lieu à un PA. Le neu-
issues de différentes synapses et arrivant en même temps au cône d'émergence est supé-
rieur à une valeur seuil elle va déclencher un potentiel d'action, sinon elle sera ignorée.
prochés dans le temps, ils s'ajoutent et peuvent également atteindre le seuil de dépolari-
sation et donner lieu à un potentiel d'action.
Le cône d'émergence va jouer alors le rôle d'intégrateur nerveux [96] qui va décider,
selon les différents potentiels recueillis à son niveau, s'il va déclencher un potentiel d'action
ou pas.
Les synapses - 38 -
Rappel anatomique
La jonction neuromusculaire
nerfs.
1. L’unité motrice :
Chaque motoneurone innerve plusieurs fibres musculaires, cette association définie
ce qu'on appelle (une unité motrice [41, 54, 107, 109]).
En général, moins il y a de fibres musculaires dans une unité motrice plus le mouve-
ment est précis. Au niveau du muscle temporal par exemple, il y a environ 1.000 fibres
musculaires par unité motrice [1, 3], alors qu'au niveau des muscles oculaires externes il n'y
en a que cinq, ce qui témoigne du degré de précision des mouvements de l'œil [4, 41].
2. La jonction neuromusculaire :
Un motoneurone donne plusieurs ter-
minaisons qui s'éparpillent parfois sur toute
l'épaisseur d'un muscle. Chaque terminai-
son est destinée à stimuler une seule fibre
musculaire dans un endroit bien précis: La
La jonction neuromusculaire - 39 -
Rappel anatomique
de la jonction neuromusculaire ).
La plaque motrice [39, 109, 135], épaisse et électriquement non excitable, forme des
replis jonctionnels qui augmentent la surface de contact synaptique.
3. Processus :
Une fois arrivé à la terminai-
son nerveuse, l'influx moteur pro-
La jonction neuromusculaire - 40 -
Rappel anatomique
d'Ach à un récepteur [5, 100, 113, 136] provoque l'ouverture d'un canal sodique, ce qui
favorise l'entrée des ions du sodium à l'intérieur de la fibre musculaire, dépolarisant ainsi
la membrane post-synaptique et créant un potentiel de plaque [4].
En fonction du nombre des récepteurs activés, ce potentiel peut dépasser une valeur
seuil et déclencher ainsi un potentiel d'action musculaire qui va diffuser vers l'ensemble
Il peut y avoir une libération minime d'Ach par exocytose spontanée dans l'espace
4. Elimination de L’acétylcholine :
Les molécules d'acétylcholine sont rapidement détruites par une enzyme (l'acétylcho-
La jonction neuromusculaire - 41 -
Rappel anatomique
Les neurotransmetteurs
Les cellules nerveuses communiquent entre elles et avec d’autres cellules grâce à la
sécrétion de substances biochimiques appelées neurotransmetteurs [5, 38, 41, 54,].
Beaucoup de neurones sécrètent plus d’un type de neurotransmetteurs [38, 39, 41].
Certains neurotransmetteurs peuvent avoir différentes actions sur la même cellule cible. Le
Chaque bouton terminal contient plusieurs milliers de vésicules [1], chacune est rem-
1. Les neurotransmetteurs :
On dénombre aujourd’hui plus de 50 substances [52, 82] qui répondent aux critères
des neurotransmetteurs . Ces principaux critères sont les suivants [38, 39, 41]:
Il faut qu’il y ait dans le neurone postsynaptique des récepteurs spécifiques pour
ce neurotransmetteur.
D’autres molécules très répandues dans l’organisme tel que l’ATP et le monoxyde
d’azote sont récemment considérées comme neurotransmetteurs [57, 110] bien qu’ils ont
On en distingue généralement deux grandes catégories selon leur structure [38, 41,
Les neuropeptides [2, 57] sont faits essentiellement de chaînes d’acides aminés, ils
comprennent une large gamme de molécules à effets divers tels que les endorphines [76]
Les neurotransmetteurs - 42 -
Rappel anatomique
tels que l’acétylcholine [41], le glutamate [38], le GABA [48] et les catécholamines [52].
Ils sont synthétisés essentiellement au niveau des terminaisons nerveuses et ont une action
beaucoup plus rapide que celle des neuropeptides.
Quelques soit le lieu de synthèse des neurotransmetteurs, les enzymes sollicitées sont
2. Les neuromodulateurs :
Tandis que le rôle majeur des neurotransmetteurs est de transmettre l’influx nerveux
d’une cellule nerveuse à une autre, les neuromodulateurs [1] (qui sont aussi secrétés par
lule cible pendant une durée très considérable. Ces neuromodulateurs affectent généra-
3. Les neuro-hormones :
Les neuro-hormones [1] comme certaines catécholamines (adrénaline et noradréna-
line) sont des substances libérées par des cellules nerveuses dans le courant sanguin,
elles agissent donc à distance sur leurs cellules cibles disséminées au niveau de tout
l’organisme.
Les récepteurs sont des structures macromoléculaires spécifiques qui se trouvent dans
des régions particulières de la membrane plasmique des cellules cibles.
Les neurotransmetteurs - 43 -
Rappel anatomique
Les substances capables de se fixer sur un récepteur et le bloquer sont appelées (antago-
nistes).
Les récepteurs associés à un canal (appelés aussi ionotropes) [4, 39] qui permettent
une action directe et rapide des neurotransmetteurs. Ces récepteurs ouvrent un canal pro-
voquant ainsi une diffusion ionique spécifique et du coup un changement directe et rapide
du potentiel de la membrane post-synaptique.
Les récepteurs métabotropes (à protéine G) [4, 39] qui déterminent des réponses
synaptiques lentes, produites par la protéine G et par des seconds messagers intracellu-
laires.
drogues.
Les neurotransmetteurs - 44 -
Rappel anatomique
La barrière hémato-encéphalique
Le cerveau humain qui pèse environ 2% [137] de la masse corporelle nécessite plus
de 20% [138] de l'apport énergétique de tout le corps, c'est ainsi qu'il reçoit à lui seul
16% [5] de l'irrigation artérielle.
Le SNC ne dispose pas de véritables réserves d'énergie ou d'oxygène [109] et les neu-
rones ne sont pas capables de fonctionner en anaérobie [52]. C'est donc un organe tout à
fait dépendant d'une bonne vascularisation artérielle et d'un apport suffisant en oxy-
ment optimal. Il ne peut pas tolérer des fluctuations énormes et soudaines dans la constitu-
tion moléculaire et ionique au niveau des espaces interstitiels. Pour cela, le système nerveux
est quasi totalement isolé du sang grâce à une barrière qui constitue un filtre de passage
Avant la découverte des microglies et leur rôle immunitaire au sein du SNC, on consi-
Les jonctions serrées des cellules endothéliales qui tapissent l'intérieur des capil-
laires sanguins. Au niveau du cerveau, ces jonctions ont une structure particulièrement plus
étanche qu'au niveau du reste du corps et le nombre des mitochondries de ces cellules
endothéliales est 5 à 10 fois plus élevés qu'ailleurs [91], ceci est en réponse à la demande
70], qui (en se joignant les unes avec les autres) forment un véritable bouclier contre tout
La barrière hémato-encéphalique - 45 -
Rappel anatomique
la dilatation des vaisseaux sanguins [96], régulant ainsi le débit sanguin afin de gérer le
l'alcool [91] peuvent librement la traverser selon leur gradient de concentration (du plus
vers le moins concentré). Alors que les molécules polaires (ionisées, hydrophiles) ne peu-
vent diffuser que grâce à des mécanismes de transport actifs qui font appel à des canaux et
Cette contrainte peut être contournée soit par l'injection de fortes doses de médica-
ments, l'administration d'un agoniste ou un précurseur qui passe la barrière (le cas par
exemple de la L-dopa vs dopamine [1, 41]), ou par l'injection intrathécale [42] du médi-
aussi efficace que chez l'adulte, elle permet le passage de certaines molécules neuro-
toxiques comme les pigments biliaires qui peuvent endommager le cerveau (ictère nu-
cléaire) [42].
Dans certains cas pathologiques comme par exemple les méningites, il y a une rup-
ture de la BHE, ce qui heureusement favorise le passage d'antibiotiques tels que la pénicil-
La barrière hémato-encéphalique - 46 -
Rappel anatomique
La neuroplasticité
"L'être humain est génétiquement programmé, programmé pour apprendre " (F. Ja-
cob, 1981).
1. Cerveau vs Ordinateur :
Le fonctionnement du système nerveux et celui d'un système informatique présen-
Les deux ont un signal binaire de base (0–1). Pour les ordinateurs, soit le courant
passe soit il ne passe pas. Pour le système nerveux: la loi du tout ou rien des potentiels
d'action.
Ils ont tous les deux une partie hardware (matériel pour l'ordinateur et organes
pour le système nerveux), et une partie software [229] (logiciels pour les systèmes informa-
étant le centre de calcul et de traitements des données dans un ordinateur) à une synapse
puisque les deux ont des fonctions similaires, on se rend compte que dans les plus perfor-
mants des microprocesseurs conçus aujourd'hui il n'y a que de 3 milliards de transistors
[Wikipedia, Transistor count]. Alors qu'au niveau du système nerveux, on dispose d'environ
Notre cerveau est un superordinateur qui non seulement compte un nombre aussi
considérable de neurones et de synapses, mais aussi les gère à un coup minimal d'éner-
gie: à peu près de quoi alimenter une lampe ordinaire. Si on construirait un superordinateur
doté du même nombre en transistors il nous faudrait au moins 100 mégawatts d'énergie
pour le faire fonctionner: assez d'énergie pour alimenter toute une ville [139] !
tion des connexions. Celles-ci au niveau du cerveau marchent en parallèle: à chaque ins-
tant des milliards d'informations circulent à la fois. Alors qu'au niveau des microprocesseurs
il s'agit d'un mode de fonctionnement en série; une information après l'autre.
La neuroplasticité - 47 -
Rappel anatomique
[111] et pourtant on continue à vivre comme si rien n'était, cela est dû à la formation de
2. Découverte :
En 1890, le célèbre physiologiste russe Ivan Pavlov [76] a remarqué que les chiens
avaient tendance à saliver avant d'entrer réellement en contact avec les aliments. Il décida
alors d'investiguer plus en détail cette (sécrétion psychique). Il réalisa une expérience dans
laquelle il annonçait à chaque fois le repas au chien par un signal sonore. Après quelques
jours, le chien commençait à saliver chaque fois qu'il entendait ce signal. Pavlov conclut
alors que les réflexes d'ordre physiologique peuvent être provoqués par un conditionne-
ment spécial du cerveau et il apporta le concept de (réflexe conditionné [54]).
davantage les recherches de Pavlov. On sait aujourd'hui que les réflexes conditionnés ne
sont en fait que des variantes d'une propriété fondamentale et essentielle du système ner-
veux: La neuroplasticité [97].
l'expérience. C'est grâce à la neuroplasticité qu'on peut mémoriser, qu'on peut oublier,
qu'on peut apprendre, qu'on peut se développer et qu'on peut récupérer des lésions cé-
La découverte de Pavlov n'est qu'un seul exemple de ce dont le système nerveux est
potentiel de la neuroplasticité.
Grâce aux techniques modernes comme la TEP (tomographie par émissions de po-
sitons [67]) et l'IRM fonctionnelle [76] qui permettent de localiser les régions cérébrales
La neuroplasticité - 48 -
Rappel anatomique
correspondances dans les grands traits, mais il y a quand même quelques différences selon
le passé et l'expérience de chacun.
C'est ainsi par exemple qu'un violoniste a une région du cerveau assez développée
pour les muscles qui contrôlent le doigt auriculaire au détriment des autres doigts, qu'un
aveugle de naissance ou depuis l'enfance et qui utilise le langage de Braille pour lire déve-
loppe une activité importante au niveau du cortex visuel même si l'individu est incapable de
voir.
Chaque fois qu'une région du cerveau se trouve non fonctionnelle à cause d'une lé-
sion d'un appareil sensorielle ou effecteur elle cède son capital de cellules nerveuses à
Ceci explique comment les aveugles ont une ouïe et un tact très fins, comment les
sourds muets développent des facultés de communication avec les signes assez impres-
sionnantes et comment d'autres handicapés arrivent à compenser leur handicap en déve-
La neuroplasticité nous explique aussi comment on peut devenir plus intelligent avec
le temps alors qu'on perd chaque jour des dizaines de milliers de neurones sans qu'ils
soient remplacés !
3. Mécanismes :
D'où vient cette souplesse et cette plasticité du système nerveux ? En fait, Il y a plu-
On appelle ce phénomène la potentialisation à long terme (PLT) [3, 38, 39]. Chaque
fois qu'une synapse est sollicitée plusieurs fois, elle devient plus réactive et plus efficace
La neuroplasticité - 49 -
Rappel anatomique
mation des épines dendritiques, ce qui a des retentissements sur l'amplitude de l'excitation
synaptique. Le seuil d'excitabilité au niveau du cône d'émergence peut également varier se-
lon plusieurs facteurs notamment hormonaux, ainsi un seuil plus haut va rendre plus diffi-
fonctions.
Il peut y avoir une réorganisation des réseaux des neurones et redéfinition de leurs
connexions. On retient de Donald Hebb [140] (qui est considéré comme le père de la neu-
roplasticité dans les années cinquante) la phrases "Neurons that fire together wire together
[140] = Les neurones qui déchargent ensemble se lient ensemble". Chaque fois qu'un cir-
cuit de neurones est sollicité à plusieurs reprises, il forme un réseau solide qui se spéci-
fiera à exécuter une fonction bien précise.
4. Applications :
De plus en plus d'études se focalisent sur la neuroplasticité afin d'élucider ces méca-
nismes, ses limites et surtout ses promesses. Aujourd'hui, Les neurochirurgiens ont de plus
en plus de connaissances leur permettant de prévoir si une fonction va être récupérée
Cette souplesse cérébrale commence à être exploitée depuis quelques années, en par-
ticulier dans le domaine des pertes sensorielles. En effet, Il existe actuellement des dispo-
sitifs qui permettent à des personnes atteintes de certaines formes de cécité de (voir) en
utilisant la langue [97, 141]: des caméras posées sur le front transmettent les données
visuelles à un dispositif qu'on met sur la langue, les différents signaux lumineux sont con-
vertis en signaux mécaniques. La langue étant très sensible permet au patient de faire la
La neuroplasticité - 50 -
Rappel anatomique
discrimination entre ces pixels mécaniques. Avec le temps le cerveau arrive à s'adapter à
cette nouvelle fonction et c'est le cortex visuel qui va se charger de percevoir cette nou-
velle modalité de vision.
Un autre exemple d'une patiente qui a perdu le sens de l'équilibre après une toxicité
labyrinthique due aux antibiotiques. On lui a équipé d'un dispositif qui envoie selon la lo-
calisation spatiale des signaux réguliers vibratoires au niveau du plancher buccal. Peu à
peu, le cerveau s'est adapté à cette nouvelle forme de signale et a intégré son fonctionne-
ment de la même façon qu'il intègre les données neurologiques issues des labyrinthes.
Ces applications très pratiques de la neuroplasticité sur des pertes sensorielles nous
prouvent une fois de plus que les organes de sens ne sont que des moyens d'extraction des
données que nous recevons du monde. Ils sont certes très puissants et très élaborés,
mais en cas de panne périphérique, on peut pallier à leur perte par des organes artificiels
(substitution sensorielle [97]), et le cerveau va se charger de s'adapter aux nouvelles moda-
lités.
La neuroplasticité - 51 -
Systèmes sensoriels – Généralités ..................................... 53
La somesthésie .................................................................... 54
La vision ................................................................................ 59
L'audition .............................................................................. 65
L'équilibre ............................................................................. 71
L'olfaction ............................................................................. 74
La gustation ......................................................................... 76
Systèmes sensoriels - 52 -
Systèmes sensoriels
Les sens jouent un rôle fondamental dans notre vie. C'est grâce à nos différents sys-
tèmes sensoriels que nous sommes liés à notre environnement et qu'on est constamment
On estime qu'à chaque seconde notre cerveau reçoit plus d'un milliard d'informa-
tions des différentes modalités sensorielles [142]. Ce nombre extrêmement énorme nous
Ainsi, nous disposons d'un système visuel fabuleux sensible à la lumière. Grâce à ce
Nous disposons également d'un système auditif qui détecte les variations de pression
Deux autres systèmes chimiques olfactifs et gustatifs nous permettent de détecter des
tème somesthésique, aussi important que la vision et l'audition. Ce système, diffus et ubi-
quitaire à travers tout l'organisme [39], nous renseigne constamment sur notre propre
corps, ce qui le touche et surtout ce qui le menace.
Les systèmes sensoriels sont souvent faits d'un organe récepteur, d'une voie de
conversion des propriétés physico-chimiques à des signaux électriques pouvant être trans-
La somesthésie
récepteurs sont distribués partout sur le corps [39] et elle correspond à des modalités
1. Modalités somesthésiques :
La somesthésie est au fait un système multi-sensoriel qui renseigne sur :
Le tact fin (épicritique) [36]: détecteur des formes délicates et des textures fines
des objets.
Le tact grossier (protopathique): nous donne une idée globale sur la géométrie des
objets.
La pression.
La température [4].
sibilité profonde).
La somesthésie - 54 -
Systèmes sensoriels
Corpuscule Terminaisons
De Pacini Libres
Récepteurs Corpuscule
Pileux De Meissner
Récepteurs Fuseau
De Krause Neuromusculaire
On distingue ainsi : Les récepteurs pileux [44], les disques de Merkel [38, 41], les cor-
puscules de Meissner (très importants pour le tact fin) [38], et les corpuscules de Ruffini
[143].
et récepteurs au froid.
tendineux de Golgi [54, 109], les fuseaux neuromusculaires [3, 38, 109] et les récepteurs ar-
ticulaires [54, 109].
Il existe également des récepteurs polymodaux [57, 144] et des terminaisons ner-
La somesthésie - 55 -
Systèmes sensoriels
3. La transmission :
3.1. Voies périphériques de la transmission somesthésique :
(proprioception).
tion).
la thermoception) [3].
Gasser (ganglion trijéminal) [45] pour le nerf trijumeau qui est responsable de la sensibilité
du visage.
On appelle (champ récepteur) [5] la zone anatomique innervée par les prolongements
dendritiques d'une seule cellule nerveuse. Ces régions sont d'autant plus petites et nom-
breuses au niveau des extrémités (pulpe des doigts, lèvres, langue), ce qui explique la fi-
La somesthésie - 56 -
Systèmes sensoriels
3.3. Dermatomes :
les neurones suivants, ceux-ci croisent la ligne médiane (décussation) et montent le long
du ruban de Reil médian (lémnisque médian) jusqu'au thalamus où ils vont faire une deu-
xième synapse.
système font relais au niveau de différents noyaux du tronc cérébral notamment la forma-
La somesthésie - 57 -
Systèmes sensoriels
Il existe également un troisième système qui relie le cervelet aux fibres ramenant
les informations de la proprioception inconsciente (faisceau spino-cérébelleux) [38, 75].
complexe ventro-basal [50]. A ce niveau, il existe une carte somatotopique des différentes
parties du corps, la tête au niveau du noyau ventral postéro-médial (VPM) [71] et le reste
primaire.
4. La perception :
Le cortex somatosensoriel primaire S1 se situe au niveau de la circonvolution parié-
Des fibres issues du cortex somesthésique primaire S1 vont se projeter sur le cortex
cortex pariétal postérieur (aire 5 et 7) [57], c'est là que va se faire l'intégration des infor-
mations sensitives avec les informations visuelles afin de construire une réalité cohérente.
La somesthésie - 58 -
Systèmes sensoriels
La vision
" On ne voit pas avec les yeux, on voit avec le cerveau. "
De tous les systèmes sensoriels dont on dispose, la vision [52, 57, 133] est sans doute
le sens qui nous marque le plus. C'est grâce à la vision qu'on peut observer, analyser et
interagir proprement avec le monde qui nous entoure. Sans vision la vie serait noire !
1. Réception :
1.1. Anatomie :
tine.
La choroïde [5, 64, 146]: Une enveloppe noire Image 41: Une section du globe
et richement vascularisée qui nourrit les cellules oculaire.
des yeux et qui délimite une ouverture: la pupille. Toutes ces structures vasculaires forment
La rétine [57]: Une membrane mince de 0,5 mm environs [154] très vascularisée. C’est
le tissu nerveux qui se prolonge par le nerf optique au niveau de la papille optique. La ré-
tine est la partie sensitive qui contient les cellules photo-réceptrices [39, 94].
Derrière l'iris, on trouve le cristallin [99, 148], une sorte de lentille transparente et
La vision - 59 -
Systèmes sensoriels
viscosité qui nourrit la cornée. En arrière du cristallin se trouve le corps vitré [116, 148, 149],
une substance gélatineuses transparente qui maintien la rétine en place contre la paroi ocu-
laire et absorbe une grande quantité des rayons ultraviolets.
1.2. Optique :
La cornée est la première surface que la lumière doit franchir pour arriver jusqu'à la
rétine, elle est bombée et de ce fait participe amplement à la convergence des rayons lu-
mineux.
La pupille est le diaphragme de l'œil [52], elle règle la quantité de lumière entrante
avec son diamètre qui varie en fonction de l'intensité lumineuse grâce au système muscu-
laire antagoniste de l'iris [150]: Les fibres radiaires dilatent la pupille et les fibres circu-
laires la rétrécissent.
Le cristallin est l'objectif de l'œil [43], de forme biconvexe, il permet grâce à sa flexibi-
lité de modifier sa courbure et donc de faire une mise au point adaptée à la distance des
L'œil joue donc le rôle d'un appareil photo [43] avec diaphragme (la pupille) [52] à
cus et une surface photosensible (la rétine). L'image obtenue va se focaliser sur la rétine
La vision - 60 -
Systèmes sensoriels
La rétine (tissu nerveux provenant du diencéphale lors du développement [41, 72]) est
constituée essentiellement de trois couches de cellules nerveuses [1, 70, 151]. Du centre à
la périphérie de l'œil, on trouve d'abord les cellules ganglionnaires [4, 99, 152], celles dont
les axones forment le nerf optiques, il y en a environ 1 million dans chaque œil [75, 96,
Puis les cellules bipolaires [153], des intermédiaires entre les photorécepteurs et les
rones photorécepteurs [99] forment la couche la plus éloignée de la lumière, ils sont direc-
Il existe aussi deux autres types de neurones au niveau de la rétine: les cellules hori-
zontales et les cellules amacrines [99] qui s'interposent entre les trois couches de la ré-
veau.
1.3.2. Photorécepteurs :
Chaque œil humain contient environs 125 millions photorécepteurs [99] dont 5 millions
gion centrale (la fovéa [4, 39, 148]) qui est complète-
sibles au bleu, au vert et au rouge. Chaque cône con- Image 43: un cône.
La vision - 61 -
Systèmes sensoriels
tient préférentiellement un de ces pigments. Les cônes nous permettent de percevoir les
détails des images [1, 39], car chaque cône est lié à une seule cellule bipolaire qui elle-
rie de la rétine, ils nous permettent de déceler les mouvements des objets [149]. Leur
forte sensibilité nous permet de voir dans l'obscurité (vision scotopique) [41], à la diffé-
Sur un fond d'œil [67], on voit bien la zone où se rassemblent toutes les fibres ner-
veuses avant de former le nerf optique, on appelle cette zone: la papille optique [148]. A ce
niveau il n'y a pas de photorécepteurs, c'est donc une zone aveugle [41]. Comment se
champ visuel se divise donc aussi en deux hémi-champs correspondant chacun à la région
de la rétine qui le reçoit [41]. La rétine nasale de l'œil droit et celle temporale de l'œil gauche
La vision - 62 -
Systèmes sensoriels
2. Transmission :
Rétine Rétine
Toutes les fibres nerveuses issues des cellules Temporale Nasale
ganglionnaires forment le nerf optique [41, 116], celui-
En effet, de point de vue anatomique c'est le seul Image 45: Rétine nasale et rétine
nerf à être entouré des trois tuniques des méninges temporale.
[64]. De point de vue embryologique, il se développe à partir du diencéphale [50]. De point
Le nerf optique naît derrière l'œil et se termine au niveau du chiasma optique juste en
Le chiasma optique [119] est une zone de carrefour où les fibres de chaque rétine na-
sale vont croiser la ligne médiane pour rejoindre les fibres issues de la rétine temporale de
l'œil controlatéral et former ainsi une paire de deux bandelettes optiques. Chaque bande-
Les deux bandelettes optiques vont contourner le tronc cérébral (pédoncules céré-
braux) et vont aboutir aux noyaux géniculés latéraux du thalamus. De là, vont partir plu-
sieurs faisceaux de fibres (radiations optiques) [41, 149] qui vont se projeter sur le cortex
visuel primaire au niveau du lobe occipital, mais aussi sur d'autres structures comme les
colliculi supérieurs au niveau du tronc cérébral où il y a élaboration de certains phéno-
mènes réflexes.
3. Perception :
Le cortex visuel primaire (V1, aire 17 de Brodmann) [49, 73], situé au niveau du cor-
tex occipital, est le premier relais cortical des fibres nerveuses du système visuel. Le cortex
visuel primaire reçoit l'information visuelle et se charge de son traitement primaire.
Chaque cortex visuel analyse l'hémi-champ visuel controlatéral. Il existe une réti-
notopie [5] avec une zone très importante du cortex visuel qui correspond à la fovéa (la
La vision - 63 -
Systèmes sensoriels
Noyau géniculé
latéral
Chiasma optique
Bandelette optique
Nerf optique
Depuis le cortex visuel primaire, d'autres fibres nerveuses vont aller rejoindre d'autres
régions du cortex cérébral dites cortex visuel secondaire [57]: V2, V3, V4, V5, MT …[57]
Afin d'étudier les propriétés visuels, telles que: La couleur, la forme, la texture, le mou-
vement et le relief.
D'autres fibres vont se projeter sur des régions éloignées du cortex, on appelle ces ré-
gions les aires associatives [57]. On distingue deux grands types de ces projections [57]:
La vision - 64 -
Systèmes sensoriels
L'audition
Ce qu'on appelle son [3, 39] n'est en réalité qu'une succession de zones de hautes et
de basses pressions de l'air. Cette succession forme une onde sonore [141]. Chaque onde
sonore se caractérise par une fréquence [39]: le nombre de cycles par secondes exprimé en
hertz (Hz) et une amplitude [39]: l'intensité sonore exprimée en décibels (dB).
Le décibel est une unité logarithmique, c’est-à-dire que quand l’onde sonore aug-
mente d’un décibel en amplitude, ça veut dire que le son a gagné dix fois en puissance.
1. Réception :
L'organe récepteur du son est l'oreille [57], celle-ci se compose de trois parties:
sonores jusqu'au tympan [5], une fine membrane qui subit constamment l'impact des vibra-
tions sonores.
L'audition - 65 -
Systèmes sensoriels
L'oreille moyenne comporte trois os essentiels: le marteau qui est lié au tympan grâce
à son manche, l'enclume et l'étrier. Ce complexe, qu'on appelle chaîne des osselets ou
chaîne ossiculaire [84], va jouer le rôle de médiateur sonore entre le milieu aérique en de-
hors du tympan, et le milieu liquidien de l'oreille interne au-delà de la fenêtre ovale.
Quand une onde sonore passe de l'air vers un milieu liquide sa puissance se réduit de
99,9%, c'est ce qu'on appelle la résistance ou communément l'impédance acoustique [52].
Le rapport diamètre tympanique sur le diamètre de la fenêtre ovale qui est très élevé per-
met parmi d'autres mécanismes de contourner cette perte [3] et d'amplifier l'intensité de
vibration de 30 dB.
Au niveau de l'oreille moyenne, il existe un mécanisme qui permet d' amortir les in-
tensités sonores de plus de 70 dB (néfastes pour l'oreille interne). Ceci grâce au réflexe
stapedien [72] (stapes = étrier) qui met en œuvre le muscle de l'étrier et le muscle ten-
seur du tympan. La chaîne des osselets se trouve alors plus rigide, ce qui permet d'affaiblir
l'intensité sonore.
L'oreille interne [5] contient la cochlée (ou limaçon) [57], l'organe propre de la trans-
duction du signale mécanique (vibrations) en signal électrique (potentiels d'actions), le lan-
gage des neurones. La cochlée a une forme conique et spirale semblable à une coquille
L'audition - 66 -
Systèmes sensoriels
fenêtre ovale, elle communique dans l'apex Image 49: Une section de la cochlée.
avec la rampe tympanique au niveau d'une ouverture qu'on appelle l'hélicotrème. Ces deux
57] qui est la structure responsable de convertir les vibrations en signal électrique. Le canal
L'audition - 67 -
Systèmes sensoriels
gées [38] en forme de V. Ces cellules contiennent des cils qui sont amarrés à une membrane
Lorsque les cellules ciliées glissent par rapport à la membrane tectoriale, elles se dé-
polarisent et libèrent des neurotransmetteurs [41] qui vont stimuler des fibres ner-
veuses qui suivent la membrane basilaire jusqu'à la columelle, là où leur corps cellulaire
forme le ganglion spiral. Depuis ce dernier, vont se rassembler les fibres axonales en for-
transmettent via la chaîne des osselets à la fenêtre ovale. Celle-ci va faire vibrer la péri-
duellement plus souple et plus large de la base vers l'apex [5]) va subir des vibrations pré-
férentiellement au niveau d'une zone précise [39]. Cette zone se situe près de la fenêtre
ovale pour les sons aigues et proche de l'apex pour des sons graves [41].
rieure de la membrane tectoriale [5], elles se dépolarisent et envoient un signal nerveux via
L'audition - 68 -
Systèmes sensoriels
membrane basilaire au niveau de la stimulation [96], ce qui permet de dépolariser les cel-
lules ciliées internes à de basses amplitudes. Ce sont les cellules ciliées internes qui jouent
le rôle le plus prépondérant dans la réception auditive [38], les cellules ciliées externes
sont plutôt des cellules Tuner qui amplifient les vibrations là où il le faut. Ceci s'illustre
bien par le fait que 95 % des fibres afférentes sont destinées aux cellules ciliaires internes.
Les relais centraux du système auditif sont plus compliqués que ceux du système vi-
suel. En effet, le traitement des sons que reçoit l'oreille requiert l'extraction de beaucoup
On distingue deux principales voies auditives [5] au niveau du SNC: la voie auditive
L'audition - 69 -
Systèmes sensoriels
De là, des fibres vont rejoindre le cortex auditif primaire au niveau de l'aire 41 de
Brodmann [39]. Celui-ci est entouré par une aire auditive secondaire. Il faut souligner qu'il
existe au niveau du cortex auditif primaire une tonotopie [5] avec une répartition graduée
La voie auditive non primaire est une voie non spécifique et polymodale, elle fait des
du thalamus. De là, ses fibres vont projeter vers le cortex associatif poly-sensoriel.
L'audition - 70 -
Systèmes sensoriels
L'équilibre
L'équilibre [42, 130] joue un rôle primordial dans notre vie. C'est grâce à cette aptitude
qu'on peut se tenir debout, qu'on peut marcher, qu'on peut se localiser dans l'espace…
L'équilibre est l'ensemble des mécanismes qui stabilisent le corps lors de la station et
des déplacements actifs ou passifs. Ces mécanismes contribuent à maintenir une attitude
licitent une composante motrice faite d'éléments neuromusculaires mais aussi et surtout
des mécanismes qui informent constamment le SNC de la position des différents élé-
Le système visuel.
pieds.
L'équilibre - 71 -
Systèmes sensoriels
férences afin de tenir constamment le SNC de la position ou des mouvements des diffé-
rentes parties du corps pour qu'il puisse réagir ensuite de la manière la plus appropriée.
2. Réception :
L'oreille interne comporte essentiellement le labyrinthe osseux, ce dernier contient la
périlymphe où baigne le labyrinthe membraneux qui est rempli d'endolymphe. Le laby-
L'utricule et le saccule sont appelés (organes otolithiques) [38] car ils contiennent
des otolithes (des cristaux de carbonates de calcium). Ils sont spécialisés dans la détection
des mouvements et des accélérations linéaires de la tête ainsi que sa position statique par
L'utricule est disposé d'une façon horizontale [38], ses cellules sensorielles détectent
tous les mouvements qui se font dans le plan horizontal. Le saccule par contre a une dis-
position verticale, il fournit des informations sensorielles sur les mouvements verticaux.
Ces deux systèmes informent constamment le SNC sur la position de la tête et sur les mou-
Canaux
Semi-circulaires Canal cochléaire
Utricule
Saccule
L'équilibre - 72 -
Systèmes sensoriels
Les cellules sensorielles du système vestibulaire sont similaires aux cellules ciliées de
la cochlée [41], elles sont enfouies dans l'épithélium avec des cils sur leur pôle apical : sté-
réocils et kinocils. Ces cils baignent dans une couche gélatineuse (la cupule) [52] qui au
sa consistance.
temps pour suivre, et donc va pousser la cupule dans le sens inverse du mouvement.
Celle-ci va entrainer avec elle les cils des cellules sensorielles qui vont se dépolariser
Les trois canaux semi-circulaires sont disposés chacun dans l'un des plans de l'espace
lules sensorielles qui fonctionnent selon le même mécanisme [38] que celles au niveau du
saccule et de l'utricule, sauf que les cupules à ce niveau ne contiennent pas d'otolithes.
Du fait de leur disposition circulaire, les canaux semi-circulaires signalent les mou-
3. Transmission – Perception :
Les fibres nerveuses issues des cellules ciliées du système vestibulaire ont leurs corps
au niveau du ganglion de Scarpa (ganglion vestibulaire) [50]. De celui-ci va émerger le
nerf vestibulaire qui rejoint le nerf cochléaire pour former le nerf cochléo-vestibulaire
(VIII).
Après avoir atteint le noyau vestibulaire [38] au niveau du tronc cérébral, les fibres de
la branche vestibulaire du nerf VIII vont faire relais avec d'autres neurones qui vont gagner
différentes régions du système nerveux central: Le thalamus [41], le cervelet, le cortex céré-
bral, la moelle épinière, la formation réticulée, et les noyaux oculomoteurs qui permettent
de réaliser le reflexe vestibulo-oculaire [50], celui-ci stabilise les images sur la rétine pen-
dant le mouvement.
L'équilibre - 73 -
Systèmes sensoriels
L'olfaction
Tout comme le goût, l'olfaction [5, 133, 141] est un sens dont les stimuli sont de nature
chimique. C'est grâce à ce sens qu'on peut détecter et analyser les substances chimiques
volatiles présentes dans l'air et qui constituent ce qu'on appelle: Odeurs.
Alors que ce sens est d'importance vitale chez d'autres espèces, chez l'être humain son
intérêt est très secondaire. En effet, chez l'homme l'odorat est peu développé par rapport
aux autres animaux [5] et se heurte à une grande subjectivité qui le rend difficile à étudier.
1. Réception :
L'organe récepteur de l'olfaction siège au niveau de la partie supérieure des cavités
nasales. Il s'agit de la muqueuse olfactive [94, 130] qui comporte des cellules sensorielles
olfactives, 10 millions chez l'homme contre 200 millions chez le chien [141]! Ces cellules
sont des neurones bipolaires munies de cils olfactifs, elles ont la capacité de détecter des
Les neurones olfactifs sont uniques: Ils continuent de proliférer chez l'adulte (neu-
rogenèse) [4, 116]. La durée de vie d'un neurone olfactif primaire est d'environ 30 à 60
jours [99].
Nous sommes capables de sentir entre 4000 et 10.000 odeurs différentes [5],
trices au niveau de la membrane ciliaire des récepteurs olfactifs. Cette liaison va provo-
quer une cascade de réactions biochimiques qui vont finir par dépolariser la membrane et
2. Transmission :
Les axones des neurones récepteurs vont traverser la lame criblée de l'ethmoïde en
formant le nerf olfactif [41, 50, 116]. Ce dernier est un nerf très particulier. D'abord, c'est le
nerf le plus court puisque sa longueur dépasse à peine l'épaisseur de la lame criblée, et
puis il n'a pas une structure anatomiquement solide et ferme comme le reste des nerfs du
corps, mais c'est plutôt un amas de faisceaux de fibres nerveuses qui traverse la lame cri-
L'olfaction - 74 -
Systèmes sensoriels
Certains auteurs confondent le nerf olfactif avec le tractus olfactif [83] entre le bulbe
et les bandelettes olfactives alors que la majorité des auteurs s'accordent sur le fait que le
nerf olfactif n'est autre que l'ensemble des fibres nerveuses entre la muqueuse olfactive et
le bulbe olfactif [116].
Le bulbe olfactif [4, 38, 41] se caractérise par la présence de glomérules [38, 96], des
structures sphériques contenant les jonctions synaptiques des neurones récepteurs, des
cellules mitrales (principaux neurones de relais du bulbe olfactif) [5] et des interneurones
locaux. Il y a environ 1.000 glomérules dans le bulbe olfactif [5], chacun compte en
Les neurones olfactifs qui possèdent la même affinité pour une odeur particulière se
regroupent dans un même glomérule où ils font synapse avec les cellules mitrales de re-
lais. Celles-ci passent par le tractus olfactif [116] puis la bandelette olfactive latérale [45]
3. Perception :
Du cortex olfactif primaire plusieurs fibres vont se projeter sur l'hypothalamus, le tha-
Les fibres qui se projettent sur le système limbique (hippocampe, amygdale en parti-
L'olfaction - 75 -
Systèmes sensoriels
La gustation
et dans l'alimentation. La langue joue aussi le rôle de récepteur sensoriel principal d'un
sens chimique [36]: La gustation [38, 72].
1. Réception :
On trouve sur la muqueuse linguale de nombreuses saillies qu'on appelle (les papilles
linguales) [99]. On en distingue: Les papilles caliciformes [4, 72], fongiformes [41] et fili-
formes [72]. Ce sont les papilles caliciformes et fongiformes qui sont les structures respon-
sables de la gustation [99].
A la différence des récepteurs olfactifs rudimentaires qui sont composés des terminai-
sons libres des cellules neurosensorielles, la transduction gustative se fait au niveau de
récepteurs spécialisés: (les bourgeons gustatifs) [41]. Ces bourgeons se situent au niveau
de la muqueuses des papilles caliciformes et fongiformes [99], ils sont formés de cellules de
soutien (cellules basales) qui entourent les cellules réceptrices disposées de manière con-
centriques.
Chaque bourgeon contient de 50 à 150 cellules réceptrices [38]. Chaque cellule récep-
trice contient un pôle apical cilié chargé de capter les substances chimiques et un pôle ba-
y a d'autres saveurs qui s'ajoutent à cette liste: saveur astringente (airelles, thé, tanins),
saveur piquante (piment, gingembre), saveurs métalliques (Sulfate ferreux hydrate), sa-
Il faut que les substances chimiques soient solubles dans la salive pour pouvoir être
Il est couramment dit qu'il existe des régions spécifiques au niveau de la langue pour
chaque saveur, ce qui n'est pas vrai. En fait, ces différentes saveurs peuvent être détectées
par la totalité de la surface de la langue [41].
Une fois liées à la membrane cellulaire, les substances chimiques vont activer une cas-
cade de réactions biochimiques qui vont finir par dépolariser la cellule réceptrice [41].
La gustation - 76 -
Systèmes sensoriels
2. Transmission [5]:
Une fois dépolarisée, La cellule gustative secrète des neurotransmetteurs qui agis-
sent sur le neurone sensoriel affilié et déclenchent un potentiel d’action qui va se propa-
Les bourgeons gustatifs des deux tiers antérieures de la langue sont innervés par le
nerf facial [3]. Bien que le nerf trijumeau par sa branche linguale innerve aussi cette partie,
son action se limite à la sensibilité somesthésique. Le nerf glossopharyngien assure la
Les corps cellulaires des fibres de ces deux nerfs sont situés dans le ganglion géniculé
(VII) [116] et le ganglion pétreux supérieur (IX). Les fibres post-ganglionnaires entrent dans
le tronc cérébral et se terminent dans les noyaux correspondants où elles font relais avec
d'autres neurones qui vont rejoindre les parties ventrales et postérieures du thalamus.
A ce niveau, ces neurones font relais avec des fibres qui vont suivre la capsule in-
terne pour se terminer dans le cortex gustatif primaire [5] au niveau du lobe pariétal à
3. Perception :
Du cortex gustatif primaire vont partir des fibres qui se projettent sur le cortex gustatif
secondaire [5] au niveau du lobe temporal, mais aussi sur l'hypothalamus, l'amygdale et
Enfin, il faut souligner que les fibres nerveuses de la gustation ne croisent pas la ligne
médiane, ce qui fait que le cortex gustatif primaire gauche reçoit et analyse les informations
gustatives issues de la partie gauche de la langue et vice versa [38].
La gustation - 77 -
Systèmes moteurs – Généralités ....................................... 79
Le système pyramidal ......................................................... 80
Système extrapyramidal .................................................... 82
Rôle du cervelet .................................................................. 84
Le système nerveux autonome ........................................ 86
Les réflexes ........................................................................... 88
Systèmes Moteurs - 78 -
Systèmes Moteurs
Alors que les systèmes sensoriels nous procurent des informations sur notre propre
corps et sur l'environnement, les systèmes de la motricité nous permettent d'interagir avec
cet environnement. Chaque mouvement, aussi simple qui soit, est réalisé grâce à des mé-
En effet, à chaque instant, les systèmes que nous allons voir: pyramidal, extrapyra-
midal et le cervelet vont synchroniser leurs actions afin de produire un mouvement fluide
et correcte [3].
Le système nerveux autonome comme son nom l'indique n'est pas soumis au contrôle
volontaire. Il se charge par ses deux versants sympathique et parasympathique de con-
trôler différents organes internes afin d'adapter leur fonctionnement aux différentes situa-
Les réflexes sont des raccourcis moteurs qui eux aussi échappent au contrôle de la
volonté. Ils nous permettent d'éviter une menace avant même de l'identifier, ce qui est très
Le système nerveux autonomes et les réflexes sont un peu particuliers puisqu'ils re-
quièrent à la fois des composantes sensitives aussi bien que motrices.
Le système pyramidal
Un mouvement volontaire [5], quel que soit sa nature, doit passer par plusieurs étapes
et de nombreux circuits nerveux avant d'être mis en œuvre [3, 130]. Le recueil d'informa-
tions sensorielles est important avant, durant et même après la réalisation du mouvement
[39]. On a constamment besoin d'un feed-back des gestes qu'on fait afin de pouvoir les cor-
riger tout au long de leur mise en action [75], c'est pour ça que le cortex moteur primaire
L'exécution des mouvements est assurée par le cortex moteur primaire (aire 4) [4,
39] qui occupe tout le gyrus précentral. Il est caractérisé à l'image de son homologue so-
mesthésique par une distribution somatotopique des différentes parties du corps. Cette
d'autres structures sous corticales (noyaux gris centraux en particulier) pour assurer une
2. La voie pyramidale :
Les fibres issues du cortex moteur primaire forment ce qu'on appelle la voie pyrami-
dale. Appelée ainsi parce que les neurones qui la forment ont un corps cellulaire pyramidal
au niveau du cortex cérébral (couche 5) [157]. Une autre explication aussi plausible est que
le parcours principal de la voie pyramidale (faisceau cortico-spinal) forme les deux pyra-
mides au niveau du bulbe rachidien [32], cette définition exclut le faisceau cortico-
nucléaire.
Le système pyramidal - 80 -
Systèmes Moteurs
La voie pyramidale [179] est la voie principale de la motricité volontaire [130, 227]. Il
faut savoir que cette voie compte aussi des fibres provenant des aires prémotrices et du
cortex somesthésique et associatif [31]. En effet, seules 40% des fibres de la voie pyrami-
cortico-nucléaire ou cortico-bulbaire).
veau de son bras postérieur [4], puis la partie moyenne du pédoncule cérébral et la protubé-
rance annulaire.
fibres de cette voie vont croiser la ligne médiane pour former la voie cortico-spinale laté-
rale [5]. Celle-ci va descendre le long du cordon latéral de la moelle [38]. Le reste des
térale vont se lier soit à des interneurones, soit directement à des motoneurones pour la
musculature des mouvements fins [39].
dans la colonne ventrale de la moelle épinière. Elles vont croiser la ligne médiane à chaque
segment au niveau de la commissure antérieure pour se lier aux interneurones corres-
pondants situés dans les cornes antérieures de la moelle. Ces fibres assurent une innerva-
tion bilatérale de la musculature axiale [41].
Le faisceau géniculé [31, 157] part aussi du cortex. Il traverse la capsule interne au
niveau de son genou (d’où son nom), puis livre différentes fibres aux différents noyaux des
nerfs crâniens au niveau du tronc cérébral. De là, les fibres vont ou pas croiser la ligne
médiane selon la musculature cible.
Le système pyramidal - 81 -
Systèmes Moteurs
Système extrapyramidal
"In spite of the great degree of motor weakness and helplessness, in a pure case [of
hepatolenticular degeneration] the abdominal reflexes are preserved and a double flexor
response is obtained ... in other words, this affection, where it occurs in an uncomplicated
Ces voies sont très complexes car elles font intervenir plusieurs constituants du sys-
tème nerveux: cortex cérébral, cervelet, noyaux gris centraux, tronc cérébral et moelle épi-
nière. Elles comptent donc beaucoup de relais nerveux très difficile à étudier.
1. Définition :
Le terme extrapyramidal pose un problème d'ordre terminologique. En effet, il faut
distinguer entre deux utilisations pour le terme: Le système extrapyramidal qui fait souvent
référence au système moteur régit par les ganglions de la base [79], et les voies extrapy-
ramidales qui comportent les voies motrices qui descendent dans la moelle épinière in-
dépendamment de la voie pyramidale.
2. Système extrapyramidal :
La notion de système extrapyramidal [75] a été introduite en 1912 par Kinnier Wil-
son [158]. Celui-ci a pensé qu'il y avait une entité à part entière qui régule la motricité à cô-
té de la voie pyramidale.
Il s'est avéré plutard que ce système est si compliqué que le concept (extrapyramidal)
en soi commence à perdre un peu de son intérêt dans le domaine de la physiologie neurolo-
gique [4] au profit du concept du système des ganglions de la base [158], mais il garde son
chaque noyau qui intervient dans ce système provoque l'apparition d'anomalies motrices
particulières [41].
Le système extrapyramidal fait intervenir les ganglions de la base [38, 39, 78, 79]. Il
s'agit d'un système de contrôle des mouvements volontaires. Lorsqu'un mouvement est ini-
Système extrapyramidal - 82 -
Systèmes Moteurs
tié par le système pyramidal, des collatérales vont partir vers les ganglions de la base pour
informer le système extrapyramidal de la nature du mouvement à réaliser [41].
Le système extrapyramidal n'a aucune extension motrice directe vers la moelle épi-
nière. C'est un système qui compte un grand nombre de circuits qui font appel à plusieurs
types de feedbacks pour fonctionner, mais le résultat de cette analyse se termine toujours
3. Voies extrapyramidales :
Les voies extrapyramidales comportent quatre faisceaux principaux :
Le faisceau rubro-spinal [38, 41], qui part du noyau rouge et suit un trajet parallèle
phale avec la moelle épinière. Il contrôle les mouvements de la tête en réponse à des stimuli
visuels et auditifs.
Système extrapyramidal - 83 -
Systèmes Moteurs
Rôle du cervelet
Le cervelet (ou petit cerveau) joue un rôle extrêmement important dans notre vie. Il
contient à lui seul plus de la moitié des neurones de tout l'encéphale [54] avec plus de 50
1. Fonctions du cervelet :
Le cervelet joue un rôle primordial dans la motricité volontaire, dans la posture,
dans le maintien de l'équilibre, dans la coordination des mouvements complexes, dans
Quel que soit la simplicité des mouvements à réaliser, le cervelet est toujours là pour
les contrôler et les coordonner. Sans cervelet, il serait impossible pour nous de marcher,
ni même de nous tenir debout. Il nous serait impossible de faire les gestes les plus simples
de la vie qui demandent plus ou moins un certain degré de précision, et sans cervelet nous
serions incapables d'apprendre à réaliser des taches plus ou moins complexes.
2. Cortex cérébelleux :
Le cortex cérébelleux est différent de son homologue cérébral, alors que ce dernier se
constitue de différentes couches cellulaires de nombre variant selon les régions corticales
allant jusqu'à 6 et délimitant ainsi les aires de Brodmann, le cortex cérébelleux contient
partout trois couches cellulaires [75], donc pas d'aires de Brodmann au niveau du cervelet.
3. Cellules de Purkinje :
De toutes les 50 milliards des cellules cérébelleuses, seulement les cellules de Pur-
kinje (qui sont au nombre de 15 millions environs [3]) projettent à l'extérieur du cervelet
Chaque cellule de Purkinje peut avoir jusqu'à 300.000 synapses avec d'autres neu-
rones [57], ceci démontre le degré d'intégration qui ce passe dans le cervelet [82].
Les patients qui ont une pathologie cérébelleuse présentent des symptômes clini-
Rôle du cervelet - 84 -
Systèmes Moteurs
ques similaires à ceux d'une personne ivre. En effet, l'alcool est très toxique pour les cel-
lules de Purkinje qui sont les cellules les plus précieuses du cervelet.
toutes sortes et de presque toutes les parties du SNC. Ainsi, il reçoit des informations
proprioceptives directement de la moelle épinière et des signaux d'origine visuelle et ves-
tibulaire pour assurer l'équilibre du corps. Il reçoit également des faisceaux de la plupart
des noyaux gris centraux ainsi que des noyaux du tronc cérébral.
Le cervelet reçoit par le biais du pons des relais collatéraux provenant des fibres de la
voie pyramidale [41], ce qui lui permet constamment d'être au courant des mouvements à
alors que les hémisphères cérébelleux ont un contrôle homolatéral de la motricité [5].
Rôle du cervelet - 85 -
Systèmes Moteurs
A côté du système nerveux somatique [160] qui agit sur notre relation avec le monde
extérieur et dont nous somme en grande partie conscients, il existe un autre système tout à
fait involontaire qui assure le fonctionnement interne des différents organes du corps.
C'est le système nerveux autonome [3, 4, 42, 50, 104, 107, 160] dit aussi végétatif.
Le système nerveux autonome se divise en deux grands systèmes qui ont des actions
le plus souvent antagonistes [3, 52, 133] sur leurs différentes cibles: Le système nerveux
ganglionnaires qui vont se terminer soit dans un ganglion de la chaîne sympathique soit
dans un ganglion périphérique [160]. De ces ganglions vont partir d'autres fibres dites post-
naline) ou adrénergiques (sécrétant de l'adrénaline), ces deux molécules font parties des
catécholamines [52].
Le système nerveux sympathique joue un rôle primordial dans les situations de stress
gie [82].
Ainsi, ce système dilate les pupilles, dilate les bronchioles pulmonaires et augmente la
losurrénale [133]. Il inhibe la digestion, dirige le sang vers les muscles, stimule la libération
du glucose par le fois dans le sang et inhibe l'émission d'urines par la vessie.
fonction de leur réponse préférentielle à une catécholamine ou une autre. On a donc des
récepteurs alpha 1, alpha 2, béta 1, béta 2 et béta 3.
trique) [38]. Ce dernier constitue la voie principale du système parasympathique, ainsi que
linergiques [107]. L'acétylcholine stimule des récepteurs nicotiniques au niveau des gan-
glions autonomes et des récepteurs muscariniques au niveau des tissus cibles [3].
Le système nerveux parasympathique est impliqué dans les situations de calme, de re-
pos [82] et de maintien d'énergie [136]. Son action s'oppose presque point par point au sys-
tème sympathique [3, 52, 133].
Ainsi, Les effets généraux d'une stimulation parasympathique sont: Bradycardie (nerf
Les réflexes
On désigne par réflexe [4] tout comportement de l'organisme qui se fait en réaction à
tement réactionnel est de nature motrice (musculaire), mais il peut être aussi de nature
Ils nous permettent de nous adapter aux différentes situations notamment là où l'inté-
grité physique de l'organisme est menacée. C'est le cas notamment lorsqu'on retire immé-
diatement et involontairement la main avant même qu'on s'aperçoit qu'elle a été brûlée
[82].
vie [1].
Les réflexes dont on dispose sont très nombreux et variés, mais ils obéissent au même
principe: Peu de relais synaptiques, ce qui garantit la rapidité de la réaction.
Un réflexe nécessite un récepteur sensoriel qui capte le signal, une fibre afférente
qui amène le signale vers le SNC souvent la moelle épinière ou le tronc cérébral. De là, va
naître un influx moteur qui va cheminer le long d'un motoneurone pour stimuler un or-
gane effecteur (souvent un muscle) qui va réagir. On appelle cet enchaînement d'événe-
ments: l'arc reflexe [1, 54].
3. L’arc reflexe :
Il n'existe pas de contrôle volontaire sur l’arc réflexe. Cela dit, il y a parfois des
fibres qui remontent jusqu'au cortex cérébral pour nous tenir compte de ce qui a été réalisé.
Lorsque le médecin percute le ligament rotulien [57] (lors d'un examen physique),
cette percussion cause une élongation du muscle quadriceps. Les fuseaux neuromuscu-
laires [3, 38, 109] qui s'y trouvent s'étirent et émettent un signal vers la moelle au moyen
Les réflexes - 88 -
Systèmes Moteurs
Ces fibres se terminent au niveau de la corne antérieure de la moelle épinière [1] sur
Les fibres proprioceptives activent également des neurones intermédiaires qui vont in-
hiber les motoneurones du muscle antagoniste [130, 133]. On assiste alors à une réaction
d'extension du genou.
Ainsi, si le reflexe rotulien est aboli, on sait qu'il s'agit donc d'une panne périphé-
rique. Si par contre il est exagéré et vif, on conclut alors qu'il s'agit d'une disparition du
contrôle central de l'arc réflexe, l'atteinte est donc centrale [67].
Les réflexes - 89 -
Fonctions supérieures – Généralités ................................. 91
La mémoire et l'apprentissage ......................................... 92
La conscience ..................................................................... 96
Le sommeil............................................................................ 99
Le langage .........................................................................104
Le système limbique .........................................................107
Fonctions supérieures - 90 -
Fonctions supérieures
avons étudiées, le SNC (le cerveau en particulier) est responsable de l'élaboration de fonc-
tions hautement compliquées et plus difficiles à étudier qu'on appelle généralement: les
fonctions supérieures [42].
Cette entité regroupe des processus très complexes comme la mémoire et l'apprentis-
sage, le langage, la conscience, le jugement et autres fonctions de l'esprit.
Dans ce chapitre, nous allons discuter de la conscience, ce que c'est et d'où elle peut
Nous allons entamer le langage, une des fonctions les plus fascinantes de la race hu-
maine car sans cette faculté il n'aurait pas été possible de transmettre le savoir de géné-
ration à génération et donc il n'aurait pas été possible de réaliser un progrès quelconque.
Nous allons aussi parler du système limbique et son rôle dans des fonctions élaborées
telles que la mémoire, les émotions et les fonctions exécutives [161, 162].
La mémoire et l'apprentissage
La mémoire joue un rôle déterminant dans notre vie [3]. Au fait, sans mémoire il n'y
aurait aucun sens à la vie. La mémoire est le moyen de se situer dans le temps, c'est le tissu
qui façonne l'histoire de chacun.
1. Définitions :
La mémoire se définit comme la capacité de capter, de coder, de conserver et de pou-
sont souvent liés, il est utile de mentionner que l'apprentissage [1] ne s'applique essentiel-
lement qu'à la phase d'acquisition et de stockage des souvenirs.
requiert seulement de décider si une chose parmi d'autres a été préalablement rencontrée
[119].
2. Classifications :
La notion de mémoire, d'usage très courant, est en fait plus complexe qu'elle en a l'air.
En effet, on distingue plusieurs types de mémoires [38, 135]:
Celle-ci est de durée extrêmement brève, ce n'est autre que notre perception des
choses et des événements. C'est l'écho et la résonnance interne des informations senso-
Dite aussi (mémoire de travail [163]), constitue un niveau de filtrage sélectif des in-
formations recueillies par nos sens durant au moins une minute [164]. Elle nous permet de
[42], données avec lesquelles on travail (d'où son nom). Celles-ci en fonction de leur impor-
La mémoire et l'apprentissage - 92 -
Fonctions supérieures
La mémoire à long terme assure la sauvegarde des souvenirs pendant une longue du-
Dite également déclarative [167], concerne les données qu'on peut exprimer par des
mots. On en distingue:
La mémoire épisodique [145] qui concerne des événements bien situés dans le
temps.
Dite aussi procédurale [165], est une mémoire essentiellement motrice qui concerne
le savoir-faire. Elle est faite d'automatismes sensori-moteurs si bien intégrés que nous n'en
avons pas conscience. Par exemple, pour quelqu'un qui sait faire des sutures, il aura du mal
à expliquer la méthode en utilisant seulement des mots.
3. L'efficacité de la mémoire :
3.1. Nature de la mémoire :
Notre mémoire est associative [119], ça veut dire qu'elle est d'autant plus efficace si
on associe les données à mémoriser avec des éléments déjà enregistrés dans notre mé-
moire; une chose nous en rappelle une autre, qui nous en rappelle une autre, etc.
pas des scènes entières dans notre cerveau. D'ailleurs, aucun souvenir n'est vraiment iden-
tique à son origine comme une photo, cela ferait beaucoup de choses à mémoriser et notre
boîte crânienne et malheureusement inextensible.
La mémoire et l'apprentissage - 93 -
Fonctions supérieures
On ne retient que quelques pièces du puzzle, quelques miettes de pain qui vont nous
aider après à reconstruire et retrouver des souvenirs à partir de différents éléments clés.
mémorisation.
La répétition.
Le lieu, l'éclairage, l'odeur, les bruits... brefs, tout le contexte présent lors de la
mémoire c'est donner un sens aux éléments à mémoriser et faire des liaisons logiques avec
ce qu'on a déjà acquis. Plus un souvenir est codé, élaboré, organisé et structuré, plus il sera
facile à retrouver.
4. Mécanismes de la mémoire :
Plusieurs structures nerveuses jouent un rôle primordial dans la mémoire :
L'hippocampe [54] joue un rôle clef dans la mémoire épisodique. Il permet de recueil-
lir constamment les données des différentes aires sensorielles (visuelles, auditives, somato-
sensorielles...), en sélectionner les plus marquants, les lier en un seul épisode d'événe-
ments au lieu de demeurer une collection de souvenirs séparés et les redistribuer aux
aires appropriées.
Les personnes ayant subi une ablation des deux hippocampes ne peuvent plus enre-
gistrer de nouveaux souvenirs dans leur mémoire à long terme [167], mais ils conservent
Certains souvenirs personnels très intenses mettent en jeu ce qu'on appelle la mé-
moire émotive [169]. Celle-ci impliquerait en plus de l'hippocampe une autre structure du
système limbique: l'amygdale [39], une région connue pour gérer nos réactions de peur.
façon durable.
La mémoire et l'apprentissage - 94 -
Fonctions supérieures
[38, 50], celui-ci lie hippocampe, fornix, corps mamillaires, thalamus antérieure et gyrus
cingulaire.
La mémoire procédurale ne solliciterait pas du tout l'hippocampe. Elle serait plutôt as-
sociée à des modifications dans le cervelet [1], les ganglions de la base et le cortex moteur.
ment d'autres. Celles-ci auraient bien pu exister avant, mais leur fonctionnement aurait été
inefficace.
La potentialisation à long terme (PLT) [3, 38, 39],qui est le mécanisme principal de la
plasticité neurologique, joue un rôle essentiel dans la formation et l'efficacité de ces sy-
napses.
La mémoire et l'apprentissage - 95 -
Fonctions supérieures
La conscience
" La conscience est au psychologue ce que la gravité est au physicien : inévitable. "
(Baars).
1. Problématiques de la conscience :
La conscience [73, 119, 133] est un sujet très difficile à étudier pour plusieurs raisons
[119]. D'abord parce qu'il existe plusieurs définitions de la conscience, nous employons le
mot conscience à différentes sauces [164], et puis parce qu'elle fait intervenir beaucoup de
structures encéphaliques [166] et d'autres fonctions supérieures telles que la mémoire [73]
et le langage [170].
Un autre élément s'ajoute à la complexité du sujet, c'est que la conscience est une ex-
périence purement subjective [166] et n'est donc accessible qu'à la personne qui l'expéri-
mente, ainsi son étude doit se faire à travers des sujets, et le modèle animal est très peu
contributif car on ne sait pas encore avec certitude quelle forme de conscience leur attribuer
[41].
2. Généralités :
2.1. Définition :
L'état d'éveil;
La faculté d'abstraction;
La conscience - 96 -
Fonctions supérieures
2.2. L’inconscient :
possède en effet une multitude de circuits spécialisés qui traitent à chaque moment envi-
rons 1 milliard de données par seconde sur différents aspects de notre environnement
[142]. Ce n'est qu'une quantité infiniment petite de ces données qui émerge dans notre
conscient.
2.3. Sommeil :
Tout état de rupture de la conscience n'est pas pathologique, car à l'inverse des comas
[57], des syncopes ou des lipothymies qui ont des origines pathologiques certes, le sommeil
constitue un état de rupture physiologique de la conscience qui est d'ailleurs très intéres-
sant à étudier [91, 119].
3. Classification :
On distingue entre deux formes de consciences: la conscience dite primaire [170]
responsable de la vigilance ou de l'état d'éveil qui se définit surtout par son opposé (perte
de conscience), et la conscience d'ordre supérieur [171] telle que la définition et la dis-
tinction du (soi) qui est plus difficile à étudier et à expliquer.
L'approche du soi fut depuis toujours l'œuvre des philosophes et psychologues et fait
l'objet depuis quelques temps de plusieurs études qui ne sont pas encore unanimes sur les
conclusions.
Il est donc nécessaire de bien définir de quel niveau de conscience on parle quand on
4. Mécanismes :
La conscience met en œuvre la mémoire à court terme, les processus évoluant dans
D'abord la formation réticulée [38, 42, 57], dont le niveau d'activité influence notre état
de vigilance, de veille et de sommeil. En effet, être éveillé nécessite une interaction entre la
formation réticulée et d'autres structures cérébrales notamment le cortex cérébral. Pour
La conscience - 97 -
Fonctions supérieures
cette raison, les voies ascendantes de la formation réticulée sont nommées : Système réti-
Ensuite le thalamus, la gare de triage de tous les signaux en provenance du corps [38].
Et finalement le cortex cérébral [44], dont l'importance est cruciale pour toutes les formes de
perception et de contrôle des mouvements volontaires [73].
La protubérance [166], les noyaux du raphé et le locus cœruleus sont aussi des
Pour qu'il y ait conscience, il semble donc qu'il doit y avoir échange ou résonance entre
différentes régions du cerveau. Grâce aux techniques d'imagerie cérébrale fonctionnelle, on
peut voir les étapes qui mènent à l'émergence d'une image mentale consciente.
Dans des formes d'épilepsie rebelles à tout traitement médicamenteux et qui se pro-
pagent aux deux hémisphères cérébraux, on procède parfois à une section du corps cal-
leux.
Même s'il s'agit d'environ 200 millions de fibres nerveuses [39, 80] sectionnées, après
l'opération les sujets ne se rendent compte d'aucun déficit notable. Mais des expériences
élaborées constatent quelque chose de fascinant. Chaque hémisphère développe une cons-
cience propre et indépendante de l'autre hémisphère [73]!!!
Si on met un objet dans la main gauche du sujet concerné en bandant ses yeux, il ne
reconnait pas l'objet car la région du langage, située dans l'hémisphère gauche n'a pas ac-
cès aux informations sensitives qui dans le cas de la main gauche aboutissent sur l'hémis-
phère droit, pourtant le sujet arrive à dessiner l'objet avec sa main gauche [39, 166]!!
La conscience - 98 -
Fonctions supérieures
Le sommeil
Le sommeil [91, 119] est une perte de conscience physiologique qui se distingue du
coma par sa réversibilité. En effet, même dans les stades les plus profonds du sommeil, un
stimulus suffisamment fort peut être perçu par le cerveau et réveiller le dormeur [1]. L'al-
ternance veille-sommeil correspond à l'un des cycles fondamentaux chez l'homme et chez
pratiquement tous les animaux: le rythme circadien [38, 119].
1. Durée du sommeil :
Nous dormons au moins le tiers de notre vie [41], cela suffit pour prouver l'impor-
tance du sommeil.
par jour [42]. Les gros dormeurs peuvent avoir besoin de 10 heures de sommeil alors que
Il n'y a pas de véritable durée optimale de sommeil, le seul critère d'une bonne dose de
sommeil est de se sentir en forme dans la journée qui suit.
La durée du sommeil varie avec l'âge [145]. En gros, de la naissance à la mort, il ne fait
que diminuer.
2. Phases du sommeil :
Loin d'être uniforme, notre sommeil fluctue entre différents stades (ou phases) [38,
sommeil. L'hypnogramme (EEG du sommeil) [5, 136] permet d'enregistrer l'activité des
neurones corticaux à l'aide d'électrodes disposées dans des endroits précis du cuir chevelu.
Les ondes de l'EEG permettent selon leur fréquence et leur amplitude de distinguer 4
fond.
Le sommeil - 99 -
Fonctions supérieures
l'éveil avec son rythme rapide et sa faible amplitude. C'est pour cette raison que le neuro-
biologiste Michel Jouvet l'a nommé sommeil paradoxal en 1959 [119]. Les anglo-saxons le
désignent sous l'appellation de REM (pour Rapid Eye Movement, en anglais [32]) parce
que ce type de sommeil est caractérisé par de nombreux mouvements oculaires rapides
sous les paupières closes.
3-4-3-2-1-SP-1-2… etc. Chaque descente en sommeil profond est suivie d'une remontée
qui mène à une période de sommeil paradoxal [5].
Bien que de durée semblable, les cycles évoluent au cours de la nuit. Dans le premier
tiers, c'est le sommeil lent qui domine [39]. En fait, les deux premiers cycles comportent
essentiellement du sommeil lent profond [57], c'est ce qui explique les grandes vertus de
récupération physique associées aux premières heures du sommeil.
3. Sommeil et activité :
Le sommeil est loin d'être une simple mise en veilleuse de notre activité physique et
mentale. Il s'agit d'un état second aussi varié et complexe que l'état de veille [57] et qui
Les muscles sont plus relâchés, et les rares mouvements ne servent qu'à ajuster la po-
sition du corps. Le métabolisme général de l'organisme diminue: température, consomma-
tion d'énergie, fréquence cardiaque, respiration, fonction rénale, tout ceci ralentit confor-
mément à la prédominance du système parasympathique durant cette phase du sommeil.
Les rythmes lents de l'EEG durant le sommeil lent indiquent que le cerveau semble
également au repos.
est très élevée, même supérieure à celle d'un cerveau éveillé qui réfléchit à un problème co-
gnitif complexe.
Le sommeil - 100 -
Fonctions supérieures
Il y a perte quasi totale du tonus musculaire qui fait que nous sommes littéralement
paralysés, ce qui empêche le corps d'actualiser les rêves!
Les muscles respiratoires et cardiaques assurent toutefois les services vitaux. Les
muscles oculaires demeurent actifs et produisent les fameux mouvements oculaires rapides,
et la fréquence cardiaque et respiratoire augmente de manière irrégulière sous l'influence du
système nerveux sympathique.
4. Rôle du sommeil :
On dispose de très peu de certitudes quant au rôle du sommeil [1]. Le sommeil lent
Alors que pendant le sommeil lent, l'organisme se met au repos, raison pour laquelle
le sommeil profond est aussi dit sommeil réparateur. Le rôle du sommeil paradoxal est
beaucoup plus controversé, il parait qu'il sert à consolider les processus de mémoire et de
l'apprentissage [163], il joue aussi un rôle dans les émotions et les traits de personnalité,
Le rôle des rêves est aussi controversé [5]: Freud qualifie les rêves de (voie royale de
l'inconscient) [76]. Leur scénario serait alors fabriqué à partir d'impressions vécues durant
la journée et d’anciens souvenirs qui sont transformés ou déguisés afin d'échapper au con-
trôle de la conscience.
interprétation par le cerveau des signaux venus de l'extérieur vue l'état de conscience per-
turbé par le sommeil.
Les rêves ne surviennent pas que lors du sommeil paradoxal, mais c'est dans cette
phase qu'on vit les scènes et les images les plus claires et les évènements les plus cohérents
[57], le sommeil profond est le terrain propice des cauchemars et des terreurs nocturnes
[166].
5. Mécanismes du sommeil :
Les mécanismes de l'éveil et du sommeil sont très complexes [5, 95], ils mettent en
Le sommeil - 101 -
Fonctions supérieures
sommeil peuvent être groupées en deux grandes voies qui ont toutes les deux comme ori-
produit un état d'éveil comparable à celui que l'on obtient par la stimulation de la
Une structure clé du cycle sommeil-éveil est le noyau suprachiasmatique [57], celui-
[119]. L'activité des neurones de ce noyau augmente et diminue sur une période d'environ
24 heures, ce noyau semble donc un élément clé dans la régulation du rythme circadien.
Le noyau suprachiasmatique reçoit des signaux en provenance des nerfs optiques qui
permettent de calibrer l'horloge biologique [1, 39, 119] à partir des cycles jour-nuit. Il se
Le locus cœruleus [38] (un noyau situé au niveau du pons) joue également un rôle ma-
jeur dans le cycle sommeil-éveil grâce à ses connexions avec les noyaux du raphé [38]
sommeil paradoxal.
Deux processus doivent se superposer correctement dans l'organisme pour que l'on
puisse s'endormir:
Le sommeil - 102 -
Fonctions supérieures
Le rythme circadien, réglé par notre horloge biologique, et qui orchestre la sé-
sommeil.
nine qui est secrétée par l'hypothalamus antérieur et qui inhibe l'hypothalamus pos-
térieur [136].
L'un des facteurs hypnogènes les plus étudiés est l'adénosine [136], une petite molé-
cule issue de la dégradation de l'ATP (substrat énergétique principal des cellules). L'adéno-
sine agit aussi comme neuromodulateur au niveau de nombreuses synapses dans le cer-
veau. Des antagonistes naturels des récepteurs de l'adénosine comme la caféine du café ou
la théophylline du thé sont des substances bien connues pour leur effet stimulant.
Le sommeil - 103 -
Fonctions supérieures
Le langage
pénétrer jusqu'à cette faculté interne dont le langage est la manifestation ou le signe exté-
Le langage [3, 4, 57] est la fonction qui nous permet de communiquer avec l'autre.
Qu'elle soit parlée, écrite ou signée, la communication joue un rôle primordial dans notre
vie. En effet, grâce au langage on peut exprimer nos pensées, nos besoins et nos désirs, on
peut informer l'autre et s'informer soi-même sur d'éventuelles menaces ou dangers.
Sans langage, il n'y aurait pas eu d'histoire ni de progrès... Brefs, le langage se situe au
cœur sinon au sommet des fonctions cognitives les plus importantes pour l'homme [5].
1. Langage et langues :
Le langage est notre faculté de coder des éléments abstraits ou concrets par un en-
chaînement de signes et de symboles compris par d'autres. Ces signes sont structurés
d'une manière précise afin de former des expressions qui ont un sens.
L'ensemble de ces signes et les règles de leur structuration constituent une langue. On
compte aujourd'hui plus de 6.000 langues à travers la planète [173], 1.000 langues en
Le nombre des symboles et des mots d'une langue particulière n'est pas infini. Pour-
tant, grâce à leurs différentes combinaisons selon des phrases on peut former une infinité
quelqu'un est quelque chose de très remarquable. Il suffit d'écouter une langue qui nous est
étrangère pour se rendre compte de la difficulté d'en isoler les éléments constitutifs. Une
personne qui parle dans sa langue n'isole pas les mots entre des silences, comme les es-
paces qui séparent les mots écrits, et pourtant, notre cerveau les reconnaît individuellement
et leur attribue un sens.
2. Appareil phonatoire :
Pour pouvoir parler, nous disposons d'un appareil phonatoire très sophistiqué [175].
Le langage - 104 -
Fonctions supérieures
L'appareil vocal humain peut être comparé à un instrument de musique à vent et à corde
[175]. Il comprend une source de vent: les poumons (le générateur), une structure qui
vibre: les cordes vocales dans le larynx (le vibrateur), et une série de caisses de résonance
que forment le pharynx, la bouche et les fosses nasales (résonateur ou amplificateur). La
transformation du son laryngé en parole est ensuite complétée par la position du voile du
palais, de la langue, des lèvres et des dents qui agissent en (modulateurs) du son émis.
Celle-ci se situe sur le lobe temporal juste à côté du cortex auditif primaire et secon-
daire. Elle assure la compréhension des éléments du langage. L'aire de Wernicke reçoit des
informations de l'aire auditive pour le langage parlé, les analyse et envoie des influx vers
l'aire de Broca par l'intermédiaire du faisceau arqué.
Des études récentes ont montré que le faisceau arqué lie plutôt l'aire de Wernicke à la
région du cortex moteur primaire [198] située en arrière de l'aire de Broca au lieu de se
terminer directement sur celle-ci. C'est la portion latérale du faisceau longitudinal supé-
rieur qui fait communiquer l'aire de Wernicke à l'aire de Broca via le gyrus supra-
marginal [198].
Située sur le lobe frontal, l’aire de Broca est responsable de l'expression du langage.
Elle est reliée à l'aire motrice principale qui commande les contractions des différents
4. Latéralisation cérébrale :
Le langage est le plus souvent sous la dépendance d'un seul des deux hémisphères du
cerveau [41], qualifié de l'hémisphère dominant [50]. Ce phénomène est l'un des aspects
de l'asymétrie générale du fonctionnement cérébral qu'on appelle: Latéralisation cérébrale
[166].
Le langage - 105 -
Fonctions supérieures
L'hémisphère dominant est presque toujours le gauche (dans 90% des cas [96]) chez
les droitiers. Chez les gauchers, la physiologie cérébrale est à la fois plus variable et moins
bien connue selon les individus: l'hémisphère dominant est souvent le gauche, mais parfois
le droit, dans d'autres cas, il semble que la latéralisation soit moins nette et que les deux
hémisphères soient plus équilibrés [4].
Toutefois, cette vision catégorique d'un hémisphère dominant pour le langage est loin
d'être absolue. Des études récentes ont démontrés le rôle important de l'hémisphère droit
dans l'intonation (prosodie) [41], faculté par laquelle on peut formuler une même phrase de
diverses manières pour qu'elle ait des sens complètement différents. Elle permet de trans-
former une affirmation en un ordre, un souhait ou une question.
Le langage - 106 -
Fonctions supérieures
Le système limbique
" L'émotion, est-elle un produit magique ou est-ce un processus physiologique qui dé-
1. Historique :
Le terme limbique (Limbus qui veut dire bord en latin [39]) a été introduit la première
fois par le médecin et anatomiste français Paul Pierre Broca en 1878 [74]. Ce dernier dé-
signait par le grand lobe limbique un lobe supplémentaire impliqué particulièrement dans
cingulaire (cingulum est une ceinture en latin) [75]. Bien entendu, on ne reconnaît pas ac-
En 1937, le neuroanatomiste américain James Papez a publié ses recherches [80] sur
un circuit des émotions qu'on appelle aujourd'hui le circuit de Papez [38, 50]. Ce circuit
Quelques années plus tard, en 1949, Paul MacLean [39] reprendra les idées de Papez
et les intégrera avec le concept du grand lobe limbique proposé par Paul Broca, pour aboutir
à la notion d'un système limbique [80].
L'émotion dans le domaine de la neurophysiologie ne veut pas dire sentiment, qui est
l'expérience interne et purement subjective qu'une personne ressent face à une situation
particulière. Les émotions sont plutôt les réactions physiologiques qui accompagnent ces
[119]) car il joue un rôle important dans toute une série d'émotions dont la douleur, le plai-
tuées autour du thalamus [80]. Toutes ces structures formeraient un système intégré qui
assure la survie de l'individu par la mise en œuvre de réponses viscérales et de comporte-
ments adaptés.
Depuis les années 50, la liste des structures cérébrales définissant le système limbique
corps calleux [32] ou gyrus cingulaire, l'hypothalamus, les noyaux antérieurs du thala-
mus, l'appareil olfactif, l'hippocampe, les noyaux amygdaliens...
Au cœur de ce système se trouve le circuit de Papez qui est très important pour la
mémoire. Dans ce circuit, l'information circule en boucle depuis l'hippocampe vers les
corps mamillaires de l'hypothalamus (par l'intermédiaire du fornix) puis passe aux
noyaux antérieur du thalamus ensuite au cortex cingulaire antérieur pour revenir à l'hip-
pocampe.
Le complexe amygdalien [38] joue plusieurs rôles, il est impliqué dans l'olfaction, dans
les émotions et surtout dans l'élaboration des réponses adaptées face aux dangers [96].
L'expérience classique d'une souris dont on a détruit les deux amygdales montre qu'elle n'a
pas tendance à fuir un éventuel prédateur.
Nous allons voir dans ce chapitre comment une interruption du flux sanguin dans
une artère cérébrale produit des conséquences néfastes non seulement sur la région con-
cernée mais aussi sur les régions de l'entourage.
Nous allons parler de la myasthénie et décrire comment les principaux moyens théra-
en plaques, des aphasies. Ainsi que deux maladies dégénératives dont les conséquences
sont horribles et dévastatrices: la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer.
1. Généralités :
Le cerveau représente moins de 2% [137] du poids du corps humain. Cependant, il re-
çoit à lui seul plus de 16% [5] de tout l'apport sanguin de ce dernier. C'est un organe
d'une activité métabolique très élevée, il nécessite plus de 20% [138] de l'apport énergé-
(oxygène et glucose) [109]. Les neurones meurent au bout de quelques minutes en cas d'ab-
sence d'apport énergétique [105]. Si un neurone meurt, il y a de très faibles chances à ce
qu'il soit remplacé. C'est pour cette raison que le maintien de l'apport vasculaire cérébral est
L'accident vasculaire cérébral [4, 178] (AVC ou attaque cérébrale) est une interruption
soudaine du flux sanguin d'une région du cerveau se compliquant par des troubles neurolo-
giques [179].
Selon leur nature, on distingue entre deux entités d'accidents vasculaires: L'AVC
ischémique, par obstruction d'un vaisseau sanguin (80% de l'ensemble des AVC), et l'AVC
hémorragique qui provoque un saignement dans le cerveau (20% des AVC) [180].
2. AVC ischémique :
2.1. Causes :
Un AVC ischémique [69] est la conséquence d'une occlusion d'une artère qui vascula-
rise le cerveau (artère cérébrale, carotide interne ou système vertébro-basilaire). Cela en-
traîne un infarctus cérébral (ou ramollissement cérébral [181]).
Un athérome obstructif,
2.2. Clinique :
Le déficit engendré intéresse un territoire cérébral bien défini: il est dit systématisé.
Ainsi, si c’est l'artère cérébrale postérieure gauche qui est atteinte, le sujet va dévelop-
per une hémianopsie latérale homonyme droite. Si par contre c'est l'artère cérébrale
[31]) avec retour rapide, et sans séquelles, à l'état normal. Le déficit peut aussi être perma-
nent, c'est le cas d'accident vasculaire cérébral constitué (Accident Ischémique Constitué ou
AIC [184]).
Une interruption sévère et prolongée du débit sanguin cérébral même dans une petite
région du cerveau entraîne une hypoxie tissulaire conduisant à:
tique),
tion élevée est très toxique pour les cellules nerveuses [41],
en intracellulaire [183]...
duisant à des lésions cellulaires irréversibles. Voilà pourquoi les symptômes initiaux d'un
AVC peuvent être mineurs au départ mais si pas pris en charge précocement le tableau cli-
nique peut s'aggraver.
pénombre [183].
[182].
3. AVC hémorragique :
L'AVC hémorragique [69] est dû à la rupture d'un vaisseau sanguin qui est souvent en-
dommagé (une malformation artério-veineuse ou un anévrisme [38]) et soumis à une
pression sanguine excessive. Le tabac et l'alcool sont les facteurs qui fragilisent le plus les
vaisseaux sanguins.
signes neurologiques focaux d'apparition brutale en rapport avec les structures cérébrales
détruites ou comprimées.
boîte crânienne étant inextensible, les structures nerveuses sous pression peuvent s'enga-
ger sous la faux du cerveau ou à travers le trou occipital menaçant le pronostic vital.
Parfois lors d'un AVC hémorragique, il y a une libération massive des ions de calcium,
ceci induit un vasospasme [69] brutal qui peut être à l'origine d'autres accidents isché-
miques.
Les épilepsies
1. Généralités :
Le terme épilepsie vient du grec, il signifie: prendre par surprise [186].
L'épilepsie [41, 69, 179, 185] est une affection neurologique caractérisée par la répéti-
tion de crises qui associent :
Il faut souligner que l'épilepsie n'est pas une maladie mentale [69], comme on trouve
dans les croyances populaires, même si elle peut s'accompagner dans certains cas de
quelques troubles comportemento-cognitifs.
2. Physiopathologie :
Une crise d'épilepsie est la conséquence clinique de décharges paroxystiques exces-
Cette décharge synchronisée est le résultat d'un déséquilibre entre les mécanismes in-
hibiteurs et excitateurs [188], ce qui explique la mise en jeu d'une activité neuronale intense
et désordonnée. Cette activité, qui a parfois comme source une petite zone corticale (zone
Les crises se manifestent de façon très variable, en relation avec la zone du cerveau
d'où part la décharge et son mode de propagation. Par exemple, une crise partielle localisée
dans le lobe occipital, se traduira par une perception visuelle anormale, si elle se pro-
page vers l'avant, elle pourra entraîner des phénomènes moteurs ou sensitifs. Si elle dif-
fuse à l'ensemble du cerveau, elle pourra se transformer en crise généralisée tonico-
Une crise épileptique est un phénomène très dynamique qui met en jeu, de façon
anormale et successive, diverses structures cérébrales et, par voie de conséquence, leurs
Les premiers signes cliniques ont une valeur très localisatrice. Souvent, il peut sur-
venir une (aura) [187], un phénomène presque toujours identique pour une même personne,
crise.
Habituellement, la décharge suivra le même cheminement, donc les signes seront les
3. Classification :
On peut distinguer plusieurs types de crises épileptiques. Il existe par exemple des
crises convulsives et d'autres silencieuses, elles peuvent être partielles ou généralisées, elles
peuvent ou non s'accompagner de perte de connaissance, elles peuvent être uniquement
motrices, ou sensorielles et survenir en pleine conscience...
Crise épileptique symptomatique [187]: Secondaire à une cause bien définie (trau-
Epilepsie essentielle [107]: La forme la plus répandue, idiopathique sans cause or-
Epilepsie cryptogénique : qui a bien une cause organique [145] mais qui échappe
Quand les crises prennent leur origine dans une zone localisée du cerveau, elles sont
appelées partielles. Quand elles viennent de la totalité du cerveau, elles sont dites généra-
lisées.
C’est la plus connue, parce que c'est la plus spectaculaire. Elle se manifeste par une
sans interruption et sans retour à la conscience, le coma est profond avec des troubles vé-
gétatifs sévères mettant en jeu le pronostic vital du patient. Il s’agit d’une urgence théra-
peutique.
3.2.1.2. L'absence :
L'absence [188] est un type de crise généralisée comportant une brève suspension de
Dans sa forme motrice, dite Bravais-Jacksonienne [189], la crise débute par des
signes moteurs localisés qui s’étendent peu à peu selon la progression au niveau du cortex
Il y a d'autres types de crises partielles simples non motrices avec des troubles senso-
riels, neuro-végétatifs ou psychiques.
4. Diagnostic :
Il faut d'abord s'assurer qu'il s'agit bel et bien d'une épilepsie et en rechercher une
cause éventuelle. Il faut éliminer les crises ou malaises qui peuvent ressembler à une épi-
lepsie [188]: hystérie, malaises vagaux, spasmes du sanglot, syncope, tétanie, spasmophi-
L’ECG permet de mettre en évidence des anomalies inter-critiques (entre les crises)
et parfois d'enregistrer les crises. L'idéal est de coupler l'EEG avec un enregistrement vi-
déo [187].
Quand une épilepsie est sévère, il faut parfois réaliser un enregistrement de longue
durée couplé à la vidéo sur un ou plusieurs jours en centre spécialisé.
Ils ne sont pas toujours indispensables. Si on recherche une lésion, une IRM (Imagerie
par Résonance Magnétique) pourra montrer des anomalies que la simple radiographie ou le
scanner ne peuvent pas déceler. D'autres techniques d'imagerie peuvent être proposées,
essentiellement si on envisage une possibilité chirurgicale.
5. Traitement :
Le traitement des épilepsies nécessite souvent une approche multidisciplinaire
Les deux impératifs du traitement antiépileptique sont le contrôle complet des crises
Chaque produit est actif préférentiellement sur une ou quelques variétés d'épilepsie,
et son but est d'empêcher la survenue de nouvelles crises, ou de réduire leur fréquence.
Les benzodiazépines sont les médicaments d'urgence de référence pour les crises
nexions).
La maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson [54, 79, 187] a été décrite pour la première fois en 1817 par
un médecin anglais James Parkinson [74] dont elle a gardé le nom. Il s'agit d'une affection
cus niger [38] et d'une atteinte des faisceaux nigro-striés [31]. La maladie débute habi-
tuellement entre 45 et 70 ans [74]. C'est la deuxième maladie neurodégénérative [79, 91],
1. Physiopathologie :
Il s'agit d'une affection neurodégénérative qui se caractérise par la mort prématurée
des neurones, essentiellement ceux de la substance noire (substantia nigra - locus niger)
La perte des neurones dopaminergiques fait qu'il n'y a plus de dopamine en quantité
suffisante au niveau du striatum, et l'évolution progressive explique comment la maladie
Les premiers signes cliniques n'apparaissent qu'après la destruction d'au moins 70%
mémoire, les émotions, l'équilibre, la pression artérielle, les sphincters et la sexualité [191].
2. Diagnostic :
Les symptômes de la maladie de Parkinson sont multiples. Ils ne sont pas toujours très
spécifiques, et la maladie peut débuter par des troubles vagues tels que des douleurs péri-
Au début de la maladie, les symptômes se caractérisent par leur aspect unilatéral [79,
sommeil et s'aggravent par l'émotion. Ils affectent surtout les membres supérieurs, en par-
ticulier les mains, la tête ne tremble pas. Ils constituent souvent une gêne sociale mais cau-
sent rarement un handicap majeur.
Rigidité du corps [187]: l'excès de tension dans les muscles se traduit par une rigidi-
3. Traitement :
Le traitement de la maladie de Parkinson a connu des progrès considérables au
tique car la dopamine ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique [1, 41]. La L-dopa
en dopamine dans le cerveau et couvre les besoins au niveau des régions en manque de
celle-ci. Cependant, après quelques années de traitement, la lévodopa se révèle peu à peu
efficace [31].
D'autres traitements peuvent être administrés pour atténuer les tremblements, il s'agit
les précédents.
Certains symptômes tels que les pertes d'équilibre, les chutes de tension, les troubles
de l'humeur ou l'altération de la mémoire répondent peu ou mal aux médicaments antipar-
kinsoniens car ils sont causés par une atteinte d'autres circuits cérébraux ne faisant pas in-
Quand les médicaments n'apportent plus les bénéfices escomptés, il est possible chez
certains patients d'implanter dans certaines régions du cerveau des électrodes reliées à
rapie [193], ergothérapie [191] et logopédie [195]) est un complément indispensable. Elle
La maladie d'Alzheimer
1. Généralités :
La maladie d'Alzheimer [69, 196, 197] est une pathologie neurodégénérative [138,
198] qui touche différentes régions de l'encéphale. Il s'agit de la principale [140, 199] cause
Cette maladie tire son nom du Dr Aloïs Alzheimer qui, en 1907 [196], décrivit pour la
première fois les altérations anatomiques observées dans le cerveau d'une patiente de 51
ans, Auguste D [201].
En 1901 [200], le Dr Alzheimer demande à la patiente de lui dire son nom, Auguste
essaye de s'en rappeler mais il n'y arrive pas, c'est alors qu'elle lève les yeux, regarde le
docteur et dit "j'ai perdu moi-même" [202].
2. Physiopathologie :
Le processus neurodégénératif responsable de la maladie correspond à la formation
(entre les neurones) de plaques amyloïdes [113] (plaques séniles), et à l'intérieur des neu-
rones d'agrégats de protéines tau qui forment des dégénérescences neurofibrillaires [196].
Ces deux phénomènes provoquent une destruction neuronale massive qui se mani-
feste macroscopiquement par une atrophie corticale [185, 196].
Chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer, le cerveau peut perdre 8 à 10%
de son poids tous les dix ans, contre 2% chez un sujet sain [203]. L'atrophie corticale s'ac-
tex, cortex entorhinal, amygdale, hippocampe, noyau basal de Meynert [50, 119, 172]), nora-
3. Facteurs de risque :
Les causes exactes de la maladie d'Alzheimer sont encore inconnues [39], mais on
suppose que des facteurs environnementaux (Aluminium et métaux lourds dont le mer-
cure [204]) et génétiques [196, 197] y contribuent. Des mutations dans au moins quatre
L'âge est le facteur de risque le plus important [196]. En vieillissant, les mécanismes
Les maladies cardiovasculaires: Tous les facteurs de risque des maladies cardiovas-
Le diabète [205].
4. Clinique :
Le premier symptôme de la maladie d'Alzheimer est la perte des souvenirs des événe-
ments récents (amnésie) [201], celle-ci se manifeste initialement par des distractions mi-
neures qui s'accentuent progressivement avec la progression de la maladie, tandis que les
souvenirs anciens sont relativement préservés.
Par la suite, les déficits cognitifs s'étendent aux domaines du langage (aphasie) [198],
suelle) [197] et des fonctions exécutives (telles que la prise de décision et la planification)
[206], ces derniers symptômes reflètent en particulier le processus pathologique de dégéné-
5. Traitement :
Aucun traitement ne permet de guérir aujourd'hui la maladie d'Alzheimer [206], ni
même de stopper son évolution. Toutefois, quelques médicaments ralentissent son évolu-
Ainsi, ils visent à corriger le déficit en acétylcholine observé dans le cerveau des personnes
Dans tous les cas, la prise en compte des perturbations qu'entraînent les troubles co-
gnitifs sur la vie personnelle et relationnelle des patients est indispensable ainsi que le sou-
tien aux familles.
La douleur
La douleur [3, 4, 57] est une sensation pénible et désagréable perçue par l'organisme
en réponse à un stimulus douloureux. Habituellement, elle correspond à un signal
Même s'il s'agit d'une expérience désagréable, les circuits de la douleur jouent un rôle
capital dans notre survie [48, 187], car c'est cette sensation qui nous force à agir malgré
La douleur est le symptôme numéro 1 dans la plupart des maladies [208, 209]. Sa des-
cription clinique est d'un intérêt majeur pour aboutir à un diagnostic exacte et par la suite
un remède adéquat. Toutefois, la douleur peut être tellement excessive et intolérable qu'elle
devient un mal en elle-même. Plusieurs stratégies thérapeutiques peuvent et doivent être
élaborées afin d’éviter au malade de souffrir.
1. Physiopathologie de la douleur :
veau des terminaisons nerveuses des structures cutanées [69], musculaires, articulaires ou
viscérales. Ce message est ensuite véhiculé par des voies nerveuses afférentes vers le SNC
[1, 4].
chimiques) et les fibres C amyéliniques jouent un rôle majeur dans la détection, le codage
un diamètre <1 µm [3] et une vitesse de conduction lente <2 m/s. D'autres types de fibres
participent aussi à la conduction des signaux nociceptifs, par exemple les fibres A delta
Après leur trajet dans les nerfs périphériques, les fibres afférentes nociceptives rejoi-
gnent le système nerveux central [41] au niveau des racines postérieures de la moelle épi-
La douleur - 125 -
Troubles neurologiques
les neurones de la corne dorsale de la moelle [1, 38, 107]. L’influx nociceptif suit alors la voie
spino-thalamique (extra-lémniscale) [145] spécifique de la thermo-nociception.
Une fois le message nociceptif de la périphérie transmis au SNC, il va être modulé par
Les fibres afférentes (A alpha et béta) qui transmettent les messages tactiles vont inhi-
ber la nociception au niveau médullaire. Ceci explique notre attitude de toucher l'endroit
où on s'est fait mal juste après l'accident. Ces phénomènes inhibiteurs peuvent être pré-
synaptiques ou post-synaptiques (Système de la porte, gate-control [39]).
Au niveau du tronc cérébral il existe des neurones qui sont à l'origine de voies des-
cendantes inhibitrices [38, 107] (par exemple ceux au niveau de la substance grise péria-
queducale [3]). Ces neurones entraînent par le blocage des voies nociceptives une analgésie
au niveau de la zone qui fait mal.
Se dit des douleurs qui ne résultent pas de lésions tissulaires, mais qui sont dues à
une interruption des voies nociceptives entraînant une perturbation du système de trans-
mission.
La douleur - 126 -
Troubles neurologiques
à la fois de la peau et de certains viscères. En cas de réception d’un influx nociceptif, le cer-
veau attribue la source du stimulus à la peau qui est d’ailleurs la plus sollicitée.
C’est le cas par exemple lors d’un infarctus du myocarde où c’est la main gauche et
la mandibule qui font mal bien qu'il n'y a pas de lésion à leur niveau.
3. Evaluation de la douleur :
ment intense.
Celle-ci permet au patient de noter la douleur en sachant que la note minimale est 0 et
C'est une réglette qui présente d'un côté une ligne subjective et de l'autre côté une
réglette de 100 mm. Le patient tracera un trait ou avancera le curseur en fonction de
l’évolution.
La douleur - 127 -
Troubles neurologiques
classé les différentes substances antalgiques en trois niveaux selon leur activité. Il est re-
commandé de suivre cette stratégie palier par palier dans la prise en charge de la douleur
[91].
4.1. Le niveau 1 :
sable d’une cascade de réactions chimique à l’origine, entre autres, d'une douleur.
Les effets secondaires les plus fréquents de ces médicaments sont surtout gastriques,
4.2. Le niveau 2 :
veau 1, car leurs modes d’action sont différents et complémentaires, leur action est sy-
nergique. Ce type de substance agit au niveau du SNC sur des récepteurs spécifiques res-
ponsables de l’abolition de la douleur.
dance physique.
4.3. Le niveau 3 :
Les antalgiques opioïdes forts, la morphine [48, 211] et ses dérivés. Ces médicaments
ont les mêmes caractéristiques et le même mode d’action que les précédents, mais sont
plus puissants. Ils sont utilisés en cas de douleurs intenses ou rebelles aux antalgiques de
niveau 2. Ils ont les mêmes effets secondaires que les antalgiques opiacés faibles et peu-
vent entraîner les mêmes problèmes de dépendance.
La douleur - 128 -
Troubles neurologiques
La myasthénie
La myasthénie [39, 41, 212], dite aussi myasthenia gravis (MG) du latin [219] (grave
faiblesse musculaire), est une maladie auto-immune chronique relativement rare qui
La myasthénie est liée à un défaut de transmission de l'influx nerveux entre les termi-
naisons nerveuses des motoneurones et les fibres musculaires [219]. Elle se manifeste par
une faiblesse musculaire qui s'aggrave à l'effort et s'améliore au repos. Sa gravité tient au
risque des complications respiratoires [69] qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital du
patient.
1. Physiopathologie :
Le défaut de transmission neuromusculaire résulte du blocage des récepteurs de
A côté de ce facteur humoral, il est établi que le thymus joue un rôle important dans la
pathogénie de la myasthénie [187]. Environ 10% des myasthéniques sont porteurs d'un
thymome et deux malades sur trois ont une hyperplasie thymique [185].
nie semble être liée à un phénotype HLA différent selon qu'il s'agit d'une forme de la
2. Diagnostic :
Dans la moitié des cas, les premiers signes sont oculaires, avec une diplopie (vue
double) ou un ptosis (chute des paupières supérieures) [107]. Dans les autres cas, le début
est marqué par une difficulté de phonation, de mastication ou par une faiblesse des muscles
des membres.
à une paralysie partielle du muscle concerné. Le repos améliore la force musculaire [75].
Cependant, dans les formes graves de la maladie, la force musculaire est diminuée en per-
L'examen clinique doit être complété par la réalisation d'un test aux anticholinestéra-
La myasthénie - 129 -
Troubles neurologiques
3. Traitement :
La myasthénie peut être traitée par des médicaments inhibiteurs des cholinesté-
corticoïdes.
La myasthénie - 130 -
Troubles neurologiques
La sclérose en plaques
La sclérose en plaques [41, 69, 86, 187, 212] (SEP) est une maladie neurologique in-
C'est une pathologie multifactorielle dont les manifestations cliniques sont liées à
une démyélinisation [213] des fibres nerveuses de la substance blanche du système ner-
veux central (encéphale, moelle épinière et nerf optique, celui-ci faisant partie du SNC
[41]).
La définition de la SEP est avant tout anatomique, c'est la description des lésions qui
1. Physiopathologie :
C'est une pathologie démyélinisante, ses symptômes sont liés à la destruction de la
myéline [107, 185] tout en respectant les axones (dissociation myélino-axonale [31, 36,
107, 179]).
C'est une maladie inflammatoire [182] comme en témoignent les lésions jeunes où
Dans les lésions moins jeunes, c'est à la périphérie des lésions, dans leurs zones de
progression, qu'on trouve l'inflammation: Lymphocytes T (CD4), puis macrophages et lym-
Les lésions anciennes sont le siège d'une prolifération astrocytaire qui caractérise la
sclérose du tissu nerveux (plaques). Ce que Charcot a décrit en 1868 [214], n'est que la
Les plaques sont multiples et disséminées dans le système nerveux central. Elles
peuvent toucher n'importe quel secteur de la substance blanche, mais avec des sites de pré-
dilection: tronc cérébral et zones péri-ventriculaires [36].
La particularité de cette maladie est son évolution, marquée par des phases de pous-
entraîne une altération de la conduction électrique dans l'axone, ce qui aboutit à des signes
cliniques variés qui apparaissent en quelques jours.
Malheureusement, avec le temps, les nouvelles poussées cicatrisent moins bien, et les
altérations neurologiques finissent par ne plus régresser, constituant des lésions défini-
tives.
Le rythme des phases des poussées-rémissions est très variable d'un individu à un
autre, ce qui fait que pour certains la maladie reste très longtemps sans impact majeur en
dehors des poussées, alors que pour d'autres une détérioration rapide de la qualité de vie
survient en rapport avec des poussées fréquentes et peu résolutives. Il existe aussi une
forme évolutive qui consiste en une poussée permanente.
Chez les patients que souffrent de SEP, La chaleur altère la conduction nerveuse et
donc aggrave les symptômes lors des poussées (phénomène d'Uhthoff) [215].
2. Causes :
Il n'y a vraisemblablement pas une cause unique de la SEP, on doit plutôt admettre
que c'est une maladie multifactorielle dont certains facteurs commencent à être démon-
C'est une maladie auto-immune, liée à l'activité anormale de certains anticorps dirigés
contre la gaine de myéline des fibres nerveuses, déclenchée après un événement probable-
ment viral [75], chez un sujet génétiquement prédisposé à la maladie [216]. La SEP a une
3. Diagnostic :
Souvent, les premiers signes de la maladie incluent une baisse temporaire de l' acuité
l'équilibre s'installent.
Les patients atteints de SEP peuvent présenter des troubles moteurs (faiblesse mus-
ments, sensations anormales dans une partie du corps, aux extrémités, dans les mains, les
Il n'existe pas de test spécifique de la sclérose en plaques [212]. Les examens mo-
dernes permettent un diagnostic précoce mais souvent les données cliniques sont généra-
lement suffisantes: Une évolution par poussées successives est très évocatrice du dia-
La dissémination dans l'espace est le deuxième critère [212], il s'agit alors de dé-
montrer que le patient présente au moins deux lésions du système nerveux central. La si-
tuation clinique idéale permettant le diagnostic est l'atteinte concomitante du névraxe et du
nerf optique. Dans les autres cas, le recours aux examens complémentaires est nécessaire
pour démontrer cette multifocalité. Notons que les lésions mises en évidence sont souvent
L'analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR) [91, 215] est d'un apport diagnostique
Les potentiels évoqués (PE) [31, 216] visuels, auditifs, sensoriels et plus récemment
les PE moteurs permettent de dépister une souffrance infra-clinique des voies axonales
L'imagerie par résonnance magnétique (IRM) [183] est le second examen de choix,
elle permet de mettre en évidence la multifocalité des lésions de façon précoce avant même
le début de la symptomatologie [215].
4. Traitement :
Le traitement de la sclérose en plaques vise deux objectifs: Ralentir la progression de
[217].
dépresseurs, Interféron-bêta...
Pour les personnes atteintes de la maladie, il est possible de freiner l'apparition des
symptômes en se reposant suffisamment [212], en évitant les sources de stress et l'exposi-
Les aphasies
L'aphasie [75, 185, 198, 221] est un terme d'origine grecque qui signifie (perte de la
parole) [222]. Elle désigne une perte acquise partielle ou totale de la faculté de s'exprimer
et/ou de comprendre le langage, qu'il soit parlé ou écrit, malgré l'intégrité anatomique
1. Physiopathologie :
L’aphasie survient suite à une lésion de l’hémisphère gauche dominant pour le lan-
gage. Cette lésion apparait à la suite d’une atteinte au cerveau: une tumeur, un trauma-
tisme crânien ou le plus souvent un accident vasculaire cérébral (AVC) [198].
certains patients ne montrent que des incertitudes légères pour trouver leurs mots, alors
que d’autres ont presque totalement perdu la faculté de s’exprimer, de comprendre ce
qu’on leur dit, de lire et/ou d’écrire, alors que d’autres facultés comme la mémoire ou
l’orientation sont bien préservées.
2. Classification :
Il existe plusieurs types d'aphasies selon les mécanismes sous-jacents et la traduction
clinique des anomalies cérébrales [50]. Cependant, On peut classer les aphasies en trois
grandes catégories [212]:
ficulté d'interpréter le sens des mots et des phrases. Elle se caractérise par des troubles de
la compréhension très importants et par une expression verbale utilisant des mots inappro-
priés, avec l’utilisation d’un nouveau vocabulaire (néologisme [50]). Le patient n’est pas
Perte de la parole, difficulté d'exprimer des idées. Elle se caractérise par des troubles
Ce type d'aphasie se rencontre souvent lors d'une lésion qui concerne le faisceau ar-
Conclusion - 137 -
Conclusion
Conclusion
"The Art is long, life is short, opportunity fleeting, experience delusive, judgment diffi-
Le système nerveux est plein d'énigmes et de mystères, chaque fois qu'on arrive à
expliquer un phénomène une centaine d'autres questions nous mettent à l'épreuve.
Comment à partir d'une masse inerte qu'est le cerveau peut s'élaborer une pensée, se
forger une idée et se construire une conscience et un sentiment profond d'individualité?
Comment des circuits électriques nous donnent cette énorme illusion subjective du soi ?
Comment cette masse de 1,3 kg arrive à faire de nous –humains- des êtres si exceptionnels
et si puissants ?...
Conclusion - 138 -
Résumés - 139 -
Résumés
Résumé
nerveux sous un angle différent, basé sur des vidéos 3d et des animations interactives.
Sur ce support, les sujets sont traités selon des niveaux de complexité croissante, en
commençant d’abord par le rappel anatomique, puis les notions de base, ensuite les sys-
tèmes sensoriels et moteurs pour finir avec les fonctions supérieurs qui présentent l’aspect
le plus difficile de la physiologie neurologique.
Il serait inutile de traiter la physiologie neurologique dans une thèse de médecine sans
parler de ses applications en pathologie. C’est pour ça qu’un chapitre des troubles neurolo-
giques expose les différents aspects physiopathologiques dans les maladies les plus cou-
rantes en neurologie.
Aucun volume et aucun livre ne serait suffisant à lui seul pour comprendre le fonction-
nement du système nerveux, c’est pour cette raison que le texte de la thèse est truffé de
liens de références permettant à l’utilisateur de lire davantage sur chaque question que
nous avons omis de détailler.
Résumé - 140 -
Résumés
Summary
Understanding the functioning of the nervous system is a very difficult task, and de-
spite the availability of many masterpieces on neurological physiology in particular, they ap-
pear very rarely to go beyond the tradition of a book based on text and images or attached
schemas. I hope through Neuromatiq to present the nervous system from a different angle,
In this project, the subjects are presented according to increasing levels of complexity,
starting with the anatomical callback, then the basics of neurophysiological functioning,
then sensory and motor systems to finish with the superior functions that present the most
difficult aspect of neurological physiology.
No volume and no book would suffice alone to understand the functioning of the
nervous system, it is for this reason that the text of the thesis is full of links to references
allowing the user to read more about each question we omitted to detail further.
Summary - 141 -
Résumés
ملخص - 142 -
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Feed-back
En dépit des commentaires négatifs autours de moi du genre “…tu perds ton
temps…” ou “…ça ne sert à rien…”… Les vidéos de ce support qui ont été publiées sur le
net ont été accueillies avec beaucoup d’intérêt et beaucoup d’admiration de la part de pro-
fesseurs de médecine, d’instituteurs, d’étudiants de chercheurs et autres à travers le
monde.
J’ai eu des milliers de messages et des milliers de mails qui m’ont poussé à continuer
dans ce sens, je vais me contenter ici de citer ceux qui m’ont impressionné le plus sinon
c’est impossible d’inclure tous les commentaires.
“Mohammed, Thank you for making these medical videos that are informative yet pre-
sented in such a way that allows for people who are not trained in medicine to understand
the way the human body functions.
The combination of the audio and visual presentation provided a format that kept the
material not only educational, but entertaining and enjoyable as well. By watching your
videos I learned about the amazingly complex and precise way the human being functions
in a way I never would have had the opportunity to know.
Your work is an inspiration. ” Maureen Conner Tenore, États-Unis.
“ Il y a beaucoup d'heures de travail .Ce sont des animations très bien faite avec des
explications en français .Ils sont très rare merci pour tout. Je fais mon bac en sciences infir-
miers(es) et cela m'a été extrêmement utile je suis visuel. Merci et continue ton implication
au niveau de la médecine. ” Jacobine, Canada.
“ Bonjour Monsieur,
Je suis enseignant dans un centre de formation professionnelle se situant dans la ville
de Québec, province de Québec au Canada. J'aimerais savoir si vous me donniez la permis-
sion d'utiliser quelques vidéos que vous avez créées sur les cellules nerveuses afin de les pré-
senter à des étudiants qui seront éventuellement infirmiers. Merci de votre réponse. Bonne
journée. ” Jean-François Deschênes, Canada.
“ Je suis des études de psychologie et ces animations en langue française sont vraiment
magnifiques et aident à retenir chaque aire. Il y a déjà beaucoup de choses en anglais et ces
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vidéos en français sur Youtube sont une rareté vraiment très appréciable. Merci. ”
Musiinfsk, France.
“ Bravo! J'ai suivi moi aussi des études de psychologie il y a 25 ans... Si ces merveilles
avaient existé, cela nous aurait vraiment facilités la vie.... C'est un travail fantastique et je
suis fière de le regarder en français et de pouvoir le partager avec ma fille de 16 ans, qui
pourra comprendre bien plus vite que je n'ai pu le faire. Merci infiniment. ”
Mirabilis, France.
“ J’ai l'impression d'avoir trouvé un trésor. vous ne savez pas à quel point vos anima-
tions vont m'aider dans mon travail d'enseignant d’SVT. je suis fier de vous.
PS : SVT (sciences de la vie et de la terre).au Maroc, c'est la nouvelle appellation des
sciences naturelles. ” Enseignant de Science de la vie et de la terre, Maroc.
“ Bonjour ! Passant mon partiel de neurobiologie dans 2 jours, je dois vous remercier pour ce
travail qui m'a permis de comprendre les 3/4 de cours et de diapos que je ne saisissais pas ! Merci! ”
Etudiante, France.
“ Bonjour, Merci beaucoup pour ce magnifique travail et pour votre générosité à le partager.
Je travaille dans le champ de la psychologie et de la psychothérapie, vos présentations me sont pré-
cieuses. ” Thildeswingout, France.
“ C'est vrai que tes vidéos sont super bien faites et agréables à regarder, on comprend beau-
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coup mieux de la manière dont tu expliques. bravo et merci!!! c'est vraiment génial!! ”
Beehyenneprod, France.
“ Merci beaucoup, ta vidéo m'a beaucoup servis à moi et mon collègue pour nos révisions. Fé-
licitation pour cette synthèse en 12 minutes !
On aurait juste voulu avoir un peu plus de précision concernant les mécanismes induisant
l'hyperpolarisation lors d'un PA mais c'est déjà génial! ” Raitomea, France.
“ C'est un travail excellent... la structure est claire, l'information précise et, en plus, un véri-
table artiste dans la présentation. J'aimerais pouvoir aussi lire le texte en français pour votre vidéo
"transmission neuromusculaire". Merci et respect. ” ferrc75, France.
“ C'est vraiment super! ça m’aide beaucoup car je n’arrivais pas à bien situer les différentes
structures en 3D, maintenant, tout est clair! :). C'est très bien fait! Je pense que vous aidez beaucoup
d'étudiants! ” SnowMarine, Belgique.
“ Mais ce vidéo est simplement incroyable. Merci !!! J'ai un test de bio demain et cela fait une
bonne révision. ” Carlos, Canada.
“ C'est PARFAIT ! je suis élève à l'école d'orthophonie de Paris, et il s'agit exactement de notre
programme, en plus synthétique. Les images sont vraiment géniales pour se repérer dans l'espace,
bien mieux qu'un schéma illisible à plat ! ” cstanzie, France.
“ This is an excellent video!! I'm in nursing school and this was very very helpful!! Many
thanks! ” native1910, États-Unis.
“ Thank you so much. I finally understood the process of the Neuromuscular Junction. Thank
You. Please post more videos related to Anatomy and Physiology.
Great explanation. ” Grlena, États-Unis.
“ An exceptional video. 5/5. It's not too simple that it avoids detail, but not so
cated that it’s hard to understand. A well rounded video. ” Urbanfire, Australie.
“ Very nice explanation. Helped me a lot with my studies and visualizing the process. Thank
you! ” Pikesbeach, États-Unis.
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“ Great video (description) Could you please continue download them in English.... truly un-
derstand and follow you teaching method. Thank you! ” Paopats, États-Unis.
“ This was an absolutely amazing video. I too was looking for something that explained in a 3-
dimensional way that was detailed enough that I would walk away with the whole picture but not
too difficult to understand. ” Kcj, États-Unis.
“ It is one of the best and didactic explanation that define a neuromuscular junction. Thank
you very much.
A great and prosperous future is waiting for you. ” Mizrahi, Palestine.
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plains the whole process, and it does so with beautiful visuals and beautiful and patient narration.
Also the fact that it describes muscles makes it so much more tangible to me, so I can easily make
the leap to neurons. ” Omu, États-Unis.
“ Tout simplement GENIAL ! Très bien expliqué et schématisé Je suis à 7h de mon concours et
vos vidéos sont en train une par une de me permettre de faire la différence ! Tout est beaucoup plus
clair ! Merci beaucoup ! ” Amfibiun, France.
“ Merciiiiiii pour ces vidéos !! moi qui ai tant de mal à me représenter ces choses abstraites, là
c'est une aide très précieuse.. Continuez, c'est génial !! ” Arsen, France.
“ Ton travail est excellent, c'est exactement ce dont je rêvais pour bien visualiser mes cours de
neuro-anatomie. Merci beaucoup!!! ” Chicatube, France.
“ Bonjour, je trouve vos vidéo très intéressant. Je me cherche de la documentation sur diffé-
rents sujets, car je suis enseignante pour des infirmières, au Canada. Vos vidéos son complets et
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simples à comprendre. Es-ce possible d'utiliser vos vidéos dans mon cours sur la cellule, la génétique
et le système neurosensoriel?
Je vous félicite encore pour votre travail, c'est très intéressant. En espérant une affirmation de
votre part bientôt... ” Valérie Perreault, Canada.
“ I am proud of you ! You do such good work masha'allah. I am proud to be Moroccan, and I
learn great things about medicine by watching your videos. A professor is using your video to show
us structures of certain cells. Keep up the good work ! ” Solidus, France.
“ Bonsoir, je viens de visionner votre animation sur la description du LCR. Félicitation pour
votre création pédagogique, je la proposerai maintenant dans mes cours. Je suis enseignant cher-
cheur sur la dynamique du LCR et son implication dans les pathologies cérébrales. Si cela vous inté-
resse sachez que je peux vous fournir des animations représentant l'aspect dynamique de ce liquide
vital est encore mystérieux. N’hésitez pas.
Respectueusement ! ” Olivier Balédent, France.
“ Juste pour te remercier pour tes vidéos. je prépare le concours de médecine et je galère un
peu mais grâce à tes vidéos je comprends mieux. Merci infiniment. ”
Madelinxs, France.
“ Bonsoir, je vous remercie énormément d'avoir déposé ces vidéos, c'est vraiment un excellent
travail de votre part, et bien évidemment de notre cher professeur Belahsen. C'est comme ça que
notre Faculté va rayonner avec le savoir ce ses professeurs et de ses étudiants. Au fait je suis Naidal
un étudiant en 2ème année dans la FMPF. Cordialement. ”
Naidal, Maroc.
“ Salam, Vos vidéos sont très riches et bien faites. Bravo pour ce travail. Mon épouse souhaite
utiliser certains passages à des fins pédagogiques. Existe-t-il une méthode pour copier certains ex-
traits. Merci d'avance et bonne continuation. ”
Hechmi M'NASRI, France.
“ Dear Ben Brahim Mohammed, I found your animation and would like to inquire if we can
use parts of it in an educational DVD about the human muscular functions, of course with credits?
Thank you for a quick answer. ” BriggiV, Allemagne.
“ Hi , My Name Is Allan and I'm a student of Sport Science, I Saw some Of your Videos And they
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Are amazing and well explained. I would like to ask your permission to translate them into my Lan-
guage (Hebrew) so it could help others with the same interest. I would make sure to make comment
as to the source of the videos and their origin. Greetings. ”
Allan, Australie.
“ En premier lieu je tiens à vous féliciter pour la qualité de votre travail. C'est justement à ce
sujet que je me permets de vous solliciter. M'autoriseriez-vous à utiliser votre travail dans le cadre
de mon intervention auprès d'élèves infirmiers ?
Je vous remercie par avance de l'attention que vous porterez à ma requête et vous souhaite
une excellente continuation. ” Skarabunta, France.
“ Dear colleague, I was heavily impressed by your marvelous video animation on the neuro-
muscular junction. I would really be eager to show this video to my medical and neuroscience stu-
dents. Is there a possibility to get the video for teaching purposes ? Looking forward to your answer,
kind regards. ”
Hannsjörg Schröder, MD, Professor of Anatomy / Neuroanatomy, Department of Anatomy,
University of Köln, Kerpener Straße 62, 50924 Köln. Germany.
“ Bonjour, j'ai vu votre vidéo en ligne et je la trouve très bien. Seriez-vous d’accord pour me la
donner ou prêté, je suis formateur dans le sport.
Merci pour une réponse amicalement. ” Boxingsavate, France.
“ Very helpful for me. I am studying fitness theory to be a personal trainer, and Biology and
Physiology are important components. It is a perfect primer for my level of study. Your voice is
great, your accent is fine and I really appreciate the effort you put into this. ”
WrinkleTimeFilms, Canada
“Cher monsieur, recevez toute ma Gratitude pour cette mine d'or : tant d'informations qui me
permettent à 46 ans de mieux comprendre tous ces mécanismes du corps humains (qui, je dois
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l'avouer, restent parfois quelque peu nébuleux pour mes petits neurones). Dans quelques mois, j'au-
rai un examen de fin de formation en vue d'une reconversion professionnelle et grâce à vous c'est un
réel plaisir d'apprendre :-).......D'ailleurs, créez-vous d'autres vidéos sur d'autres systèmes (circul.
digest...).” edithsandra11, Suisse.
“J'aime beaucoup les vidéos que vous publiez ! C'est géant, super bien fait, bien expliqué ! En
plus y'a plein couleurs ^^ ça doit prendre pas mal de temps à faire tout ça...
C'est génial !! J'avais du mal à comprendre certaines choses (comme par exemple les canaux
et la pompe Na+/K+) mais alors là c'est beaucoup plus clair !!
Merciiii infiniment à l'auteur pour ce super travail étonnant ! (En plus j'aime bien car il y a
pleins de couleurs ^^)
En tout cas merciiii beaucoup ! :) ” clara83560, France.
“ I didn't understand the NS at all. This helped so much!!! TY! ” AshaApathy, USA.
“ tes video sont toutes d'une grande aide merci et puis bravo c du grand art Si tu est ensei-
gnant tes élèves ont de la chance bonne continuation ” LIILANLA, France.
“Awesome video,, i had trouble understanding all this talk about ions and polarize/depolarize
whatever thing!! you made my life much easier.. many thanks! =D” LabLE4, Iraq.
“ Bonjour! Je voulais simplement vous remercier pour vos vidéos. Ils sont très bien expliqués et
cela m'a grandement aidé dans mon étude. Merci” PrincessAsian91, Canada.
“ Bonjour,
je tenais à vous féliciter et à vous remercier pour ce superbe travail.En effet je suis chirurgien
dentiste spécialisé en posturologie, discipline indissociable de l'ostéopathie, et la vision que vous
proposé, en 3 dimensions du système cranien(cranio-sacré) m'a fortement éclairée sur l'impact de
certaines manipulations craniennes. De plus, ces images de synthèses donnent le sentiment d' un
voyage magique au centre du système nerveux.Encore un grand bravo!
Cordialement, Dr Piccirillo. ” docteurpiccirillo, France.
“ Je n'avais pas du tout compris cette histoire d'LCR et son agencement Mais là c'est limpide!
Exelent travail! ” ind0o, France.
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“ merciiiii bcp:)))))c'est un vidéo très explicatif, il m'a servi bcp dans ma leçon de neuro . ”
dodo240492, Tunisie.
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Springer, Georg Deutsch, Editeur : De Boeck Université, 2000, Pages : 416 pages.
[222], Sémiologie clinique, Auteur : Jean Bariéty, Jean Bariéty, Gilles Grateau, Loïc Capron, Loïc
Capron, Gilles Grateau, Edition : 8, Editeur : Elsevier Masson, 2009, Pages : 503 pages.
[223], Le langage, qu'est-ce que c'est?, Auteur : Bénédicte de Boysson-Bardies, Editeur : Odile
Jacob, 2003, Pages : 239 pages.
[228], Les réseaux du sens: de l'informatique aux neurosciences, Auteur : Gérard Chazal,
Editeur : Editions Champ Vallon, 2000, Pages : 279 pages.
Références de vulgarisation
“Understanding the brain”, Comprendre le cerveau, professeur: Jeanette Norden, Ph.D., Van-
derbilt University School of Medicine, Vanderbilt University. Cette série de 36 conférences, 30 mi-
nutes chacune constitue un véritable trésor destiné au grand public. Le professeur Jeanette Nordon
y explique de façon élégante et simple le fonctionnement du cerveau.
"Biology: The Science of Life", Biologie: La science de la vie, Professeur Stephen Nowicki, Ph.D.
Cornell University, Duke University. Une série de 72 conférences de 30 minutes chacune, Le profes-
seur Stephen Nowicki y présente les principes fondamentaux de la biologie générale, 3 chapitres
sont consacrés à la neurophysiologie.
"Biology and Human Behavior: The Neurological Origins of Individuality, 2nd Edition",
Biologie du comportement humain: Les origines neurologiques de l'individualité, 2ème édition, Pro-
fesseur : Robert Sapolsky, Ph.D., Rockefeller University, Stanford University. Une série de 24 épi-
sodes, 30 min chacun sur la neurobiologie du comportement humain.
"Origins of the Human Mind", Origines de l'esprit humain, Professeur Stephen P. Hinshaw,
Ph.D., University of California, Los Angeles, University of California, Berkeley. Une série de 24 confé-
rences de 30 minutes chacune, qui explique la relation entre le cerveau en tant que structure ana-
tomo-biologique et l'émergence de l'esprit.
"Brain rules", Les règles du cerveau. John J. Medina, Developmental molecular biologist and re-
search consultant. Un site internet qui explique en vidéos d'une façon très simplifiée le fonctionne-
ment cérébral.
"BBC Brain Story: Unlocking Our Inner World of Emotions, Memories, Ideas and Desires",
BBS L’histoire du cerveau, Professeur: Susan Greenfield, Professor of Synaptic Pharmacology at Lin-
coln College, Oxford. Une série télévisée faite de 6 épisodes traitant les aspects fascinants du fonc-
tionnement cérébral.
"Brain Fitness Program and Neuroplasticity", "le programme d'entraînement cérébral", Pe-
ter Coyote, Acteur. Une émission télévisée qui traite du pouvoir de la neuroplasticité.
"Le cerveau à tous les niveaux". Un site internet bilingue anglais/Français qui présente
chaque aspect du fonctionnement neurologique selon 3 niveaux de complexité croissante, chaque
niveau traité de 5 manières (Sociales, Psychologiques, Cérébrales, Cellulaires et Moléculaires).
"The Brain Explorer". Un site internet bilingue qui traite d'une façon simplifiée différents as-
pects du système nerveux.
"Médecine et santé - anatomie". Un site internet vulgarisé destiné au grand publique qui traite
de l'anatomie et de la santé en général.
"Neuranat". Professeur : Dominique Hasboun, MD, Ph.D, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris, France.
Un site internet destiné aux étudiants de médecine qui présente différents vidéos de dissection ainsi
que plusieurs cours de neurophysiologie.
"Neuroanatomie fonctionnelle", Dr. Bertrand Boutillier et Pr. Gérard Outrequin. Un site inter-
net destiné aux étudiants de médecine où les auteurs expliquent le fonctionnement du système ner-
veux par des articles et des schémas.
"Digital Anatomist: Interactive Brain Atlas", John W. Sundsten. Un site internet qui offre plu-
sieurs vidéos des reconstitutions 3D des constitutions du système nerveux central.
"The whole brain atlas". Un site internet qui offre une grande collection de coupes IRM du sys-
tème nerveux.
"Neuroanatomy Tutorial". Un site internet qui offre plusieurs vues et coupes anatomique des
organes du système nerveux.
"dralami.edu". Le site internet du Professeur Taya Alami, On y trouve une riche documentation
concernant l'anatomie et la chirurgie pédiatrique.
"Aphysionado". Un site internet qui traite de façon pédagogique les différents aspects de la
neuroanatomie et de la neurophysiologie.
"access.inrp.fr : Le cerveau". Un espace qui regroupe les études et les productions en neuros-
ciences.
Illustrations
Image 1: Le SNC.......................................................................................................... 18
Image 2: La moelle épinière protégée au sein du canal rachidien. ............................ 19
Image 3: La moelle épinière entourée des trois tuniques de méninges. ..................... 19
Image 4: Ponction lombaire. .................................................Erreur ! Signet non défini.
Image 5: Les cordons de la moelle. ........................................Erreur ! Signet non défini.
Image 6: L'émergence des racines nerveuses rachidiennes. .Erreur ! Signet non défini.
Image 7: Les trois portions du tronc cérébral. ......................Erreur ! Signet non défini.
Image 8: Quatrième ventricule..............................................Erreur ! Signet non défini.
Image 9: Le bulbe rachidien. .................................................Erreur ! Signet non défini.
Image 10: Situation du cervelet au sein du crâne. ................Erreur ! Signet non défini.
Image 11: Le cervelet. ...........................................................Erreur ! Signet non défini.
Image 12: Les lobes du cervelet. ...........................................Erreur ! Signet non défini.
Image 13: Comparaison entre cerveau et cervelet. ..............Erreur ! Signet non défini.
Image 14: Comparaison entre la surface du cortex cérébelleux et cérébral...... Erreur !
Signet non défini.
Image 15: Les pédoncules cérébelleux. .................................Erreur ! Signet non défini.
Image 16: Le cerveau. ...........................................................Erreur ! Signet non défini.
Image 17: Télencéphale et diencéphale. ...............................Erreur ! Signet non défini.
Image 18: Une coupe frontale du cerveau. ...........................Erreur ! Signet non défini.
Image 19: Vue latérale du cerveau. ......................................Erreur ! Signet non défini.
Image 20: Le liquide cérébro-spinal......................................Erreur ! Signet non défini.
Image 21: Le compartiment extra-encéphalique..................Erreur ! Signet non défini.
Image 22: Le compartiment intra-encéphalique. .................Erreur ! Signet non défini.
Image 23: Résorption du LCR................................................Erreur ! Signet non défini.
Image 24: L’aqueduc de Sylvius. ...........................................Erreur ! Signet non défini.
Image 25: Le système ventriculaire. .....................................Erreur ! Signet non défini.
Image 26: Le diencéphale. ....................................................Erreur ! Signet non défini.
Image 27: Le thalamus..........................................................Erreur ! Signet non défini.
Image 28: Les deux thalamus, vue supérieure. .....................Erreur ! Signet non défini.
Image 29: Les noyaux du thalamus.......................................Erreur ! Signet non défini.
Image 30: Les noyaux de l’hypothalamus. ............................Erreur ! Signet non défini.
Image 31: Situation de l’hypothalamus. ...............................Erreur ! Signet non défini.
Image 32: Le striatum. ..........................................................Erreur ! Signet non défini.
Illustrations - 170 -
Contenu
Illustrations - 171 -
Contenu
Illustrations - 172 -
Contenu
Dédicaces ............................................................................................................0
Remerciements ....................................................................................................3
Présentation ........................................................................................................7
Neuromatiq .......................................................................................................... 8
Abréviations ...................................................................................................... 11
Abréviations ....................................................................................................... 12
Introduction ....................................................................................................... 14
Introduction ....................................................................................................... 14
La neuroplasticité ............................................................................................... 47
La somesthésie .................................................................................................. 54
La vision ............................................................................................................ 59
L'audition ........................................................................................................... 65
L'équilibre .......................................................................................................... 71
L'olfaction .......................................................................................................... 74
La gustation ....................................................................................................... 76
La conscience ..................................................................................................... 96
Le sommeil ........................................................................................................ 99
ملخص.............................................................................................................. 142
Feed-back ....................................................................................................... 143