Le Pakao HG Terminale-1
Le Pakao HG Terminale-1
Le Pakao HG Terminale-1
Introduction
Quant aux Etats-Unis, leurs pertes humaines et matérielles ont été modestes
(295 000 morts). En effet, ils n’ont connu au cours de leur histoire qu’une
véritable guerre, la guerre de Sécession qui avait fait 300 000 victimes et des
pertes matérielles considérables (1861-1865).
Sur le plan social, la communauté juive a été le groupe social le plus touché car
les estimations font état de 6 millions de Juifs tués sur une population totale de 8
millions en Europe. Les Juifs échappé de justesse au génocide des Nazis qui ont
mis en œuvre dès janvier 1942 la « solution finale » du problème juif (à la suite
de la Conférence de Wansee, près de Berlin, 20 janvier 1942, préparée par
Reinhardt Heydrich « Le Boucher », chef adjoint des SS sur la demande de
Goering en 1941).
A ces pertes directes causées par la guerre, il faut ajouter les pertes indirectes
liées à la diminution des naissances (phénomène des classes creuses), à
l’augmentation de la mortalité en raison des conditions de vie précaires et de la
sous-alimentation généralisée. Par ailleurs, le monde a connu durant la guerre
d’importants transferts de populations à travers l’exode des civils, les
déportations des Juifs et des prisonniers de guerre, les réquisitions de
travailleurs. On estime le nombre de personnes déplacées en Europe durant le
conflit à environ 30 millions.
C’est essentiellement sur le plan moral que la Seconde Guerre mondiale eut des
répercussions très lourdes, l’ensemble des valeurs attachées à la civilisation
étant remises en question. En effet, méprisant les droits humains, le conflit se
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Au total donc, le monde de 1945 était un monde meurtri, troublé, dans lequel la
paix n’était maintenue que grâce à un équilibre fragile. Par conséquent, des
efforts immenses doivent être consentis pour consolider la paix et permettre à
l’humanité d’espérer une stabilité durable.
Au sujet de la création de l’ONU, un accord de principe est conclu entre les trois
grandes puissances qui se donnent rendez-vous à San Francisco aux Etats-Unis
le 25 avril 1945.
ont été prononcées dont celles de Ribbentrop (ministre des Affaires étrangères),
de Rosenberg (théoricien de la doctrine nazie et ministre du Reich pour les
territoires occupés de l’Est), de Keitel (chef d’état-major du Haut-
Commandement de Wehrmacht), de Bormann (secrétaire particulier d’Adolf
Hitler), de Goering (maréchal du Reich, chef de la Luftwaffe, président du
Reichstag), etc. A Potsdam, l’atmosphère n’est pas cordiale. A plusieurs
reprises, la réunion a failli être interrompue du fait d’une mésentente croissante.
On peut même affirmer que la Conférence s’est terminée en queue de poisson et
a consacré la rupture définitive de la Grande Alliance entre les Anglo-
américains et les Soviétiques.
- le plan Keynes soutenu par l’Angleterre qui prévoit la création d’un institut
international d’émission monétaire chargé de créer une monnaie de réserve
gagée sur la richesse des pays membres ;
- le plan White, qui a la faveur des Américains et qui sera finalement adopté.
Ce plan propose que la valeur des monnaies soit déterminée en référence au
cours de l’or, et que le paiement des transactions internationales puisse être
assuré en dollars et en livres sterling, monnaies dont la valeur est elle-même
fixée par rapport à l’or. Ce système, qui en outre institue un régime de changes
fixes entre les monnaies, fonctionne jusqu’en 1976, date à laquelle les accords
de la Jamaïque mettent fin à la libre convertibilité des monnaies en or, ouvrant
une période de changes dits flottants entre les devises.
l’Uruguay Round, elle perpétue, dans les faits, l’organisation et les décisions
du GATT dans une structure renouvelée et plus efficace.
Conclusion
Introduction
Comme le formulera plus tard Henry Cabot Lodge, ambassadeur des Etats-
Unis auprès des Nations unies, l’ONU est vouée, non pas « à nous mener au
paradis », mais « à nous sauver de l’enfer ». La mise au point de l’ONU a été
progressive et laborieuse. Son action a été longtemps entravée par la rivalité
opposant les Etats-Unis à l’URSS. Ses résultats sont limités ou décevants.
- des interventions armées : Les troupes de l’ONU se sont dressées contre les
« agresseurs » nord-coréens et chinois en 1950. Les « Casques Bleus » se sont
interposés entre les combattants israéliens et égyptiens dans le Sinaï en 1956 et
ont réussi à réduire à néant la sécession katangaise. ;
a) La décolonisation
c) Le désarmement
d) Le progrès économique
- des recommandations pour que les pays riches augmentent leur aide aux pays
en développement (objectif : 1 % de PNB) ;
L’ONU a été tournée en dérision depuis sa création notamment par les dirigeants
des grandes puissances : du « nid d’agents de l’impérialisme » de Staline, à la
« Maison des morts » du Président Reagan, en passant par le « machin » raillé
par le général De Gaulle (Claire Tréan, « Le Renouveau des Nations unies »,
Le Monde – dossiers et documents, janvier 1989). Pendant la guerre froide,
l’action de l’ONU a été souvent paralysée par l’utilisation abusive du droit de
veto de la part des deux Grands. Selon Daniel Colard, « de 1945 à 1985, les
Etats-Unis ont recours au veto 42 fois, la Grande-Bretagne 23 fois, la
France 15 fois, la Chine 4 fois ; l’URSS détient le record absolu avec 116
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Conclusion
Introduction
Dans le camp oriental, l’URSS et ses alliés refusent l’aide du « plan Marshall ».
En réaction, la mobilisation économique des pays de l’Est aboutit à la création
du Marché commun des pays de l’Est, le Conseil d’Assistance économique
mutuelle (C.A.E.M.) ou Council for Mutual Economic Assistance
(COMECON), pour promouvoir le développement économique de ses
membres.
Dans le camp communiste, le réseau des alliances n’a pas une ampleur
mondiale. L’URSS édifie un bloc continental. L’unique alliance militaire
englobant l’URSS et les sept démocraties populaires est le Pacte de Varsovie
fondé le 14 mai 1955. En plus d’être une alliance militaire, le Pacte de Varsovie
était chargé de jouer le rôle de gendarme idéologique si un pays du bloc de l’Est
remettait en cause le socialisme ou la suprématie de Moscou.
Deux Allemagnes, deux Corées, deux Chines, deux Vietnams : de part et d’autre
de ces frontières, s’organisent les deux blocs, deux systèmes stratégiques qui
s’étendent au monde entier. La guerre froide apparaît comme un conflit entre les
deux superpuissances pour l’hégémonie dans le monde. Comment cet
affrontement par alliés interposés évolue-t-il ?
C’est sans doute la question allemande qui est le pus grand point de désaccord
marquant la guerre froide en Europe, avec notamment la première crise de
Berlin aboutissant au blocus de la ville. Devant l’impossibilité de s’entendre
sur un statut définitif de l’Allemagne, les pays occidentaux décident de
fusionner leurs zones d’occupation (la « trizone ») en vue de créer un Etat
allemand et une nouvelle monnaie, le deutsche mark. L’URSS considère cette
décision comme une violation flagrante des accords de Yalta et de Potsdam sur
l’Allemagne. Ainsi, le 24 juin 1948, Staline décrète le blocus de Berlin, de
toutes les voies terrestres permettant d’accéder à Berlin-Ouest. Pendant 322
jours, 2,2 millions de personnes sont isolées et survivent grâce à un vaste pont
aérien anglo-américain. En 10 mois, 275 000 vols ont été organisés,
transportant 2,5 millions de tonnes de marchandises. Le blocus de Berlin n’a
donc pas atteint son objectif. Par conséquent, Staline décide de le lever le 12
mai 1949. L’intégration de l’Allemagne de l’Ouest dans le camp occidental
s’accélère avec la création de la République fédérale d’Allemagne (RFA) le 23
mai 1949 avec Bonn pour capitale et Konrad Adenauer (1876-1967) comme
premier chancelier (1949-1963). Elle reste désarmée et sans politique étrangère
autonome. Le 7 octobre 1949, la zone d’occupation soviétique devient la
République démocratique allemande (RDA), une démocratie populaire ayant
pour capitale Berlin-Est et pour premier président Wilhelm Pieck (Otto
Grotewohl Premier ministre et Walter Ulbricht, Premier ministre adjoint).
Les années 1947-1953 ont donc été marquées par de violentes oppositions
idéologiques et des affrontements par alliés interposés orchestrés par les deux
Grands. A partir de 1953, la guerre froide diminuée d’intensité et les relations
internationales entrent dans une phase de dégel.
Les deux Grands éprouvent le besoin d’apaiser une guerre froide devenue trop
dangereuse. Chaque camp devait avoir à l’idée que l’existence de l’autre était
une réalité et qu’une guerre pour le détruire était aléatoire et impensable. Cette
situation est bien illustrée par la célèbre boutade du philosophe et sociologue
français Raymond Aron (1905-1983) : « paix impossible, guerre impensable ».
Plusieurs facteurs expliquent l’avènement de la détente :
Les deux Grands se lancent dans une véritable course aux armements avec la
construction de missiles intercontinentaux, de sous-marins nucléaires et de
bombardiers stratégiques. Ils peuvent à la fois mener une guerre nucléaire
graduée ou s’anéantir dans un délai très court. Cet « équilibre de la terreur »
pousse les deux Grands à engager au début des années 1960 des négociations
pour le désarmement d’autant plus que le contexte international change : la
Grande-Bretagne, la France puis la Chine détiennent l’arme nucléaire. La
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En dépit des bonnes intentions déclarées, les deux Grands continuent leur
rivalité, avec notamment la seconde crise de Berlin et surtout la crise des
fusées de Cuba.
La crise des fusées de Cuba est déclenchée en 1962 par l’installation à Cuba de
rampes de lancement de missiles soviétiques révélée par l’avion espion U2. Le
déploiement des fusées soviétiques fait suite au débarquement de 1 500
commandos cubains formés et armés par la CIA (débarquement de la Baie des
Cochons du 17 avril 1961) pour renverser le régime de Fidel Castro (né en
1927, dirigeant de Cuba depuis 1959, surnommé le « lider maximo »). Face à
la situation, le président américain Kennedy opte pour une riposte graduée :
dans un discours télévisé le 22 octobre 1962, il annonce un blocus autour de
l’île de Cuba afin d’empêcher l’arrivée de nouveaux missiles et se déclare prêt
à employer l’arme nucléaire tout en ouvrant la porte à des négociations. Le
monde est soudain suspendu à la menace d’une possible guerre nucléaire. Les
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A partir de 1962, on assiste à une pause dans la guerre froide due à deux
facteurs :
A partir de 1963, une liaison téléphonique directe (le « Téléphone rouge ») est
mise en service entre Washington et Moscou. Les deux Grands entament alors
des négociations ayant permis la signature de plusieurs accords :
Cependant, au milieu des années 1970, une période de tensions commence avec
la « guerre fraîche »
Conclusion
Les relations Est/Ouest ont été marquées par une guerre froide violente (1947-
1953), une pause relative (1953-1975), une reprise de la tension (1975-1985) et
une détente (1985-1991). La fin de la confrontation entre les deux blocs ouvre
pour les relations internationales une nouvelle ère dans laquelle dans laquelle
les Etats-Unis entendent jouer un rôle de superpuissance et gendarme
planétaire. Mais l’effacement de la bipolarité Est/Ouest donne aussi une acuité
nouvelle à la question des rapports Nord-Sud.
Introduction
En 1949, la Chine est déjà un pays très peuplé (500 millions d’habitants en
1949), très pauvre et très divisé qu’il faut reconstruire.
Pour mettre le pays en marche, le Parti communiste chinois (PCC) adopte trois
mesures principales :
Les paysans disposent des lois de terres. L’industrie lourde principalement basée
en Mandchourie est contrôlée par l’Etat. Le prestige extérieur de la Chine est au
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plus haut après l’intervention chinoise dans la guerre de Corée. Les responsables
chinois prennent alors des mesures radicales afin de mettre en place le régime
socialiste.
Toutefois des restrictions à ces droits montrent bien les limites imposées aux
libertés. Par exemple, la campagne des "Cent Fleurs" ("déstalinisation à la
chinoise") initiée en 1956 est suspendue l’année suivante. Le pouvoir de Mao est
sévèrement critiqué. Ce dernier rompt avec l’URSS et répond par le "Grand
bond en avant".
La nouvelle stratégie invite la Chine à « marcher sur ses deux jambes » mas le
"Grand bond en avant" connaît un cuisant échec. En conséquence, la tendance
de Liu Shaoqi, favorable à la recherche du progrès économique, connaît une
ascension fulgurante dans la vie politique.
Sur le plan politique, la Chine entretient des relations officielles avec les Etats-
Unis, le Japon et l’URSS. Les actes de Mao sont critiqués mais sa pensée
politique est intouchable, c’est-à-dire que les changements politiques sont
limités. Le massacre de la place Tian’anmen (3-4 juin 1989, « Printemps de
Pékin ») contre les étudiants et les intellectuels qui réclamaient plus de
démocratie, montre que les libertés fondamentales sont souvent bafouées (plus
de 700 morts). Lors du XIVe Congrès du PCC (octobre 1992), la politique
d’économie socialiste de marché est lancée. En 1993, la Chine devient le 2e
pôle d’investissements derrière les Etats-Unis.
Conclusion
Pays longtemps replié sur lui-même, la Chine s’est engagée dans la voie
socialiste pour se développer. Après la mort de Mao Zedong, Deng Xiaoping
développe un socialisme pragmatique et apparaît comme le précurseur de la
"perestroïka" à la chinoise. Cependant des limites sont imposées à la
restructuration du modèle chinois. Aussi le peuple réclame-t-il avec insistance
une "cinquième modernisation" : la démocratie.
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Introduction
1. La colonisation elle-même
Les syndicalistes et les intellectuels ont joué un rôle important dans l’essor du
nationalisme dans les territoires dominés. Les syndicats ne se sont pas limités à
des revendications concernant les conditions de travail mais ils ont œuvré pour
la liquidation du régime colonial : exemples : la CGT, l’UGTAN, la FO, etc.
Ces syndicats sont soutenus par des partis politiques créés de nouvelles élites
formées dans les universités occidentales : Sékou Touré (1922-1984) vient du
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Le Tiers Monde va constituer une force politique pour la prise en charge les
revendications de l’indépendance notamment lors des conférences de Bandung
(18-24 avril 1955), du Caire (1957) et d’Accra (1958). Il faut aussi souligner le
rôle joué par les grands courants politiques comme le Panarabisme (né à la fin
du XXe siècle) qui aboutira à la création de la ligne arabe au Caire le 22 mars
1945 , l’Asiatisme né au début du XXe siècle sous l’influence du Japon
victorieux des Russes en 1905, et le Panafricanisme, mouvement parti
d’Amérique, au sein des Noirs et dont le contenu est précisé lors des Congrès de
Paris (1919), de Bruxelles (1921), de Londres (1923), de New York (1927) et
surtout de Manchester (1945).
Ils ont pris la forme d’encouragements ayant précipité la ruine des empires
coloniaux
La politique anticoloniale de l’URSS est plus idéologique que celle des Etats-
Unis. L’idéologie marxiste-léniniste, qui soutient qu’ « un peuple qui en
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3. L’action de l’ONU
Conclusion
Introduction
I. La décolonisation pacifique
Conclusion
Introduction
Depuis 1857, l’Inde était devenue une colonie de la Couronne, dirigée par un
gouverneur général, le vice-roi des Indes. Avec 300 millions d’habitants et le
développement de la culture, du riz, du thé et de l’industrie textile, l’Inde est
considérée comme "Perle de l’empire colonial britannique". Une bourgeoisie
industrielle et commerciale formé dans les écoles et les universités anglaises voit
le jour. En 1885, est crée le Parti du Congrès ou Congrès national indien
(Indian National Congress). En 1906, est fondé la Ligue musulmane.
Les colonies françaises d’Asie du Sud-Est sont regroupées en 1905 dans une
Confédération dite Union indochinoise, dirigée par un Gouverneur général.
L’Indochine dite française comprenait dans sa totalité le Cambodge (devenu
protectorat en 1863), le Laos (complètement occupé en 1893) et le Vietnam
avec ses trois « ky » (« provinces ») : au nord le Bak Ky dit Tonkin avec pour
capitale Hanoi ; au centre le Trung Ky dit Annam avec comme chef-lieu Hué ;
le Nam Ky ou Cochinchine avec pour capitale Saigon, conquis successivement
entre 1858 et 1895 et devenus officiellement « colonie » pour la Cochinchine,
« protectorat » pour le Tonkin et l’Annam. Dans ces territoires, l’administration
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Minh1. Ces accords reconnaissaient le Viêt Nam comme « un État libre avec
son gouvernement, son Parlement et ses finances, faisant partie de la
Fédération indochinoise et de l’Union française ». Mais ces accords sont
torpillés sur le terrain par les initiatives militaires du nouveau commissaire en
Indochine, Thierry d’Argenlieu. Au lieu d’organiser le référendum prévu en
Cochinchine, ce dernier fait proclamer la République le 1er juin 1946,
empêchant ainsi de se réaliser l’unité du Vietnam souhaitée par « l’Oncle Hô ».
La tension monte entre la France et le Vietminh, surtout après l’échec de la
Conférence de Fontainebleau (6 juillet-25 août 1946).
4. La guerre d’Indochine
De 1946 à 1949, la France mène, seule, une guerre purement coloniale. Les
troupes du Vietminh se retirent dans les campagnes et adoptent la guérilla avec
comme slogan la célèbre phrase : « Le jour aux Français, la nuit aux
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Les accords de Genève signés dans la nuit du 20 et 21 juillet 1954 (entre Pierre
Mendès-France et Pham Van Dong) prévoient le partage provisoire du
Vietnam de part et d’autre du 17e parallèle Nord. Au nord, la République
démocratique du Vietnam (RDVN) accède à l’indépendance. Le sud reste sous
l’autorité de Bao Dai. Ces accords prévoient également l’organisation, dans
deux ans (juillet 1956), d’un référendum sur la réunification du pays. Le
Cambodge et le Laos accèdent également à l’indépendance totale. Le bloc de
l’Ouest enregistre une deuxième défaite en Asie dans le cadre de sa politique
d’endiguement du communisme. Aussi le refus du Vietnam Sud dirigé par Ngô
Ðình Diêm de procéder au référendum de réunification débouche-t-il sur une
nouvelle guerre : la guerre du Vietnam (1959-1975), dans laquelle l’armée
américaine intervient directement de 1964 à 1973.
Conclusion
Dans son ensemble, la décolonisation de l’Asie est marquée par la guerre froide.
Après l’indépendance, l’Inde s’est rapprochée de l’URSS. En Indochine,
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Introduction
Entre 1919 et 1939, l’Organisation sioniste, aidée par les Anglais, favorise
l’émigration vers la Palestine des Juifs d’Europe et d’Amérique (55 000 en 1919
et 455 000 en 1939). En 1939, il y avait 1 million d’Arabes en Palestine. Pour
se protéger, les Juifs créent des milices d’autodéfense4 (Haganah, Irgoun,
Groupe Stern). Le climat de terrorisme et d’émeute est constant.
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les Juifs pour annexer le territoire prévu pour l’Etat arabe, la voie était ouverte à
la guerre dite d’indépendance par les Israéliens mais qui, pour les Arabes,
deviendra la « Nakba » (catastrophe).
3. La guerre des Six Jours (5-10 juin 1967) : Elle fut déclenchée par Israël à la
suite de la fermeture du golfe d’Akaba par l’Egypte. En six jours, Israël
occupe le Sinaï, la zone de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau
du Golan. La résolution 242 du Conseil de sécurité (22 novembre 1967)
réaffirme que la paix au Proche-Orient par la restitution des territoires occupés
pendant cette guerre et la reconnaissance de tous les autres Etats de la région.
Dès 1988, l’OLP reconnaît la résolution 181 de 1947 sur le partage. Mais ce sont
les accords d’Oslo, signés le 13 septembre 1993 sur le perron de la Maison
Blanche entre Yasser Arafat (Abel Raouf Arafat al-Qudwa, 1929-11
septembre 2004) et Yitzhak Rabbin (né en 1922, vainqueur de la guerre des
Six Jours, Premier ministre d’Israël de 1992 à son assassinat par Ygal Amir le 4
novembre 1995), qui constituent le point de départ des négociations entre
Israéliens et Palestiniens qui se fondent sur la résolution 242. Elles devaient
durer cinq ans, de mai 1994 à mai 1999, et aboutir à la proclamation de l’Etat
palestinien. Mais elles butent sur les points suivants :
- Les colonies : On dénombre de 150 à 200 colonies juives. Depuis 1967, Israël
mène une politique systématique de colonisation pour rendre impossible la
continuité du territoire palestinien et la création d’un Etat palestinien. Se fondant
sur la résolution 465 de 1980 du Conseil de sécurité de l’ONU, l’OLP demande
le démantèlement des colonies.
- Le statut de Jérusalem (Al Qods) : l’enjeu de la ville est le contrôle des lieux
saints de la vieille ville de Jérusalem-Est. La zone de Haram el-Charif ou Dôme
du Rocher où se trouve la mosquée d’Al-Aqsa est contiguë au Mur des
Lamentations, ruines de l’ancien Temple détruit par les Romains. Pour les
Israéliens, la mosquée d’Al-Aqsa est édifiée sur les vestiges du Temple de
Salomon qu’ils veulent reconstruire. Pour rechercher les vestiges, des fouilles
archéologiques entreprises sous les lieux saints musulmans provoquent des
protestations car elles menacent la stabilité des monuments islamiques. En plus,
des groupes extrémistes juifs ont essayé à plusieurs reprises de faire sauter la
mosquée. Israël voudrait de cette ville réunifiée sa « capitale éternelle ». Pour
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les Palestiniens, la partie Est de la ville est un territoire occupé qui doit être
évacué et devenir leur capitale.
L’Etat d’Israël menait également des négociations séparées avec la Jordanie (sur
la question de l’eau) et avec la Syrie (sur la restitution du plateau du Golan).
- l’escalade de la violence.
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Conclusion
Introduction
Le nationalisme algérien est réveillé par la profonde inégalité sociale entre les
deux principales communautés qui peuplent l’Algérie : les Algériens musulmans
(5,5 millions en 1931) et les "Pieds Noirs" (800 000 en 1931). Ces derniers
occupent les meilleures terres dans une Algérie qu’ils considèrent comme leur
patrie tandis que les musulmans majoritaires disposent de maigres lopins de
terre et sont confrontés à des problèmes comme le manque de moyens et le
chômage. Sur le plan politique, la participation des indigènes est limitée et leur
statut juridique est celui de l’indigénat. Ce contraste et cette injustice rendent le
mouvement nationaliste très populaire. Les origines du nationalisme algérien
remontent au XIXe siècle mais il s’est affirmé au XXe siècle.
- L’intervention policière
- La solution politique
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- La voie militaire
Ce projet est considéré comme une trahison par les Français d’Algérie. En
janvier 1960, des barricades sont dressées à Alger. C’est le début de multiples
affrontements qui culminent le 21 avril 1961 avec une tentative de putsch
militaire ["Putsch des généraux" Maurice Challe (1905-1979), Raoul Salan
(1899-1984), Edmond Jouhaud (1905-1995) et André Zeller (1898-1979)].
Devant l’échec du coup d’Etat, l’Organisation de l’Armée secrète (OAS, créée
en février 1961) multiplie les actions de violence en Algérie et en France,
laissant planer la menace d’une guerre civile.
Conclusion
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La guerre d’Algérie a fait près de 300 000 victimes du côté français et 1 million
du côté musulman. Il a fallu à De Gaulle près de 4 ans pour régler la question
algérienne. Après avoir fait tomber la IVe République, la guerre d’Algérie a failli
faire subir le même sort à la Ve République. La guerre d’Algérie est
certainement l’une des pages les plus noires et les plus controversées de
l’histoire de France : elle soulève encore aujourd’hui de nombreux débats.
Jusqu’en 1999, cet épisode de l’histoire de France ne fut officiellement qu’une
« opération de maintien de l’ordre ». Une loi votée par le Parlement a alors
reconnu que ces événements constituaient désormais la « Guerre d’Algérie ».
Introduction
La décolonisation en Afrique noire a débuté en Gold Coast pour s’étendre aux
autres régions de l’Afrique occidentale. L’implantation d’une administration
indirecte a rendu précoce l’éveil du sentiment national contrairement au système
administratif direct de la France qui a cherché à étouffer les mouvements
nationalistes. L’entêtement du Portugal pousse les mouvements nationalistes
à faire recours à la voie des armes pour arracher leur indépendance.
Ce contexte historique est marqué par une crise économique et des tensions
sociales : baisse des cours du cacao, maladie des cacaoyers (swallen shoot),
ruine des bourgeois planteurs, mécontentement des anciens combattants qui
réclament l’indépendance qui venait de s’imposer en Inde.
Les élections de février 1951 sont gagnées par le CPP (34 sièges sur 38).
Nkrumah, libéré, devient Premier Ministre. Ainsi, pour la première fois
dans l’histoire coloniale, un Noir est appelé à la direction de son pays.
L’émiettement politique qui en résulte a été considéré par Senghor comme une
voie à la « balkanisation » de l’Afrique occidentale.
Aux élections de 1956, le BDS triomphe. Mamadou Dia est nommé vice-
président du Conseil de Gouvernement. Il décide de transférer la capitale
de Saint-Louis à Dakar en 1957.
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Le BDS, dans une dynamique d’élargir les bases du parti, procède à une série de
fusions : avec l’UDS de Thierno Bâ et Abdoulaye Guèye pour devenir BPS et
avec le PSAS de Lamine Guèye pour donner l’UPS.
2) La décolonisation de la Guinée-Bissau
a) La lutte pour l’indépendance
La Guinée-Bissau était la plus pauvre des colonies portugaises sur le
continent africain. Le régime du Dr Antonio De Oliveira Salazar (1889-
1970) considérait la Guinée-Bissau comme une colonie d’exploitation
mercantile. La population bissau-guinéenne est peu dense. Elle compte plusieurs
ethnies (Peuls, Balantes, Mandjacks) qui pratiquent essentiellement
l’agriculture. C’est pourquoi en 1954, Salazar fit une distinction entre la
population non civilisée et les « assimilados », sachant lire et écrire le portugais.
Ces derniers représentaient 0,39 % de la population totale.
Le PAIGC est fondé par Amilcar Cabral (1921-1973) qui fit des études
d’agronomie au Portugal et devint en 1952 fonctionnaire en Guinée. Jugé
dangereux, il est affecté en Angola. Lors d’un de ses retours à Bissau, il crée ce
mouvement avec cinq camarades dont son demi-frère Luiz de Almeida Cabral
et Aristides Preira.
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- le 3 août 1959, les autorités ouvrirent le feu sur les dockers en grève de
Pidgiguiti. Cinquante (50) personnes furent tuées et un grand nombre de
blessés, tandis que d’autres étaient arrêtées.
Aidé par Sékou Touré, Amilcar Cabral fonde à Conakry en 1960 une école de
cadres et des bases d’entraînement. Trois ans après, le PAIGC emploie la
tactique qui consiste à créer des « zones libérées » à l’intérieur desquelles on
installe un embryon d’administration, des écoles, des hôpitaux… En 1970, les
5 000 combattants du mouvement ont libéré 2/3 de la Guinée-Bissau, le Portugal
gardant le contrôle des zones urbaines grâce à une armée forte de 40 000
soldats.
Du 2 au 8 avril 1972, une mission spéciale des Nations unies visite les « zones
libérées » de Bissau et apprécie les réalisations sociales, sanitaires et éducatives.
Ainsi, l’ONU considère le PAIGC comme « seul et authentique représentant
des populations du territoire » de Guinée et réaffirme le droit inaliénable de
celles-ci à l’indépendance.
3. La décolonisation de l’Angola
a) Une colonie d’exportation
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c. La guerre d’indépendance
Devant l’entêtement du Portugal qui n’entrevoit aucune évolution politique de
ses colonies, les mouvements nationalistes engagent la lutte armée par des
attaques de planteurs portugais et des attentats urbains.
Le nouveau régime mis en place par le général Spinola (le 25 avril 1974, à la
suite du coup d’Etat (« révolution des Œillets ») marque un tournant dans la
décolonisation portugaise. Ce gouvernement, ayant pris conscience de
l’irréversibilité de la décolonisation, engage des négociations avec les
mouvements qui débouchent sur les accords d’Alvor le 15 janvier 1975 qui
prévoient la mise en place d’un gouvernement intérimaire devant conduire le
pays à l’indépendance.
Conclusion
L’accession à l’indépendance de la Gold Coast en 1957 a été facilitée par
l’Angleterre qui a fait preuve d’une grande souplesse. Trois ans plus tard, le
Sénégal obtient son indépendance (1960). Ce retard résulte de l’attentisme
d’une élite modérée qui a tardé à la revendiquer. L’indépendance de la Guinée-
Bissau (1974) et celle de l’Angola (1975) ont été plus tardives. L’entêtement de
la métropole portugaise, par son immobilisme, a poussé les mouvements
nationalistes à prendre l’option de la lutte armée pour arracher leur
indépendance de leur main.
2- LA FORMATION DU PEUPLEMENT
On peut distinguer cinq sous-races noires : les guinéens, types moyens, les
soudanais plus grands, les nilotiques, les congolais petits, les sud africains de
coloration moins marquée (Zoulous). A ceux-ci s’ajoutent les peuples métissés :
Ethiopiens et Peuls.
traditionnelle est une symbiose qui unit les humains, utilisateurs du sol, aux êtres
invisibles, qui sont les véritables propriétaires. L’élevage est étroitement
dépendant des conditions climatiques. Les peuples pasteurs (peuls) sont
nomades. Leur alimentation provient pour l’essentiel du produit des troupeaux.
L’habitation et le vêtement varient suivant la région et le climat. Dans
toute la zone nord soudanaise, c’est la maison quadrangulaire d’argile qui
domine. En forêt, la maison est le plus souvent végétale. Le village est le vrai
centre de la vie collective. Le vêtement dépend du climat, du genre de vie et de
la religion.
L’alimentation est presque toujours déséquilibrée et déficiente. En
Afrique noire l’alimentation est pauvre, les famines ne sont pas rares et les
disettes temporaires. Les africains tiraient leurs subsistances de leurs plantations
et de la cueillette à l’exception des pêcheurs (poissons frais et fumés) ou des
éleveurs (lait). La viande a joué un rôle très faible dans l’alimentation en
Afrique. Divers interdits concernaient l’alimentation.
Les artisans occupent une place à part au sein de la société. Le forgeron
est le principal technicien (secret de la métallurgie), il est selon les populations
ou bien honoré ou bien méprisé mais toujours craint.
Il existe une répartition des activités techniques suivant le sexe. La femme ne
travaille jamais le fer, les métaux précieux, le bois. Mais les deux sexes se
partagent le travail de l’argile, des matières colorantes et de la laine.
son équilibre. Il se sent heureux au milieu des rythmes de vie collective. Isolé, il
perd une partie de sa confiance en soi.
La cellule de base est la communauté familiale. Il s’agit de la grande
famille ou famille étendue composée de la réunion des descendants d’un même
ancêtre vivant dans le même lieu et formant une communauté économique
(communauté de travail, de production et de consommation). Le chef est le plus
ancien et tire son autorité du fait qu’il est considéré comme mandataire des
ancêtres. Le pouvoir se transmet de frère à frère dans l’ordre de naissance.
L’intégration à la vie se fait par l’intermédiaire de rituels appelés
« initiation ». L’enfant ne fait pas partie réellement du groupe avant la puberté.
L’appartenance à une classe d’âge est liée à une commune initiation. C’est une
école de vie, marquée par des épreuves à l’occasion d’une retraite dans la
brousse, dans un bois sacré, les épreuves physiques les plus pratiquées en
Afrique noire sont la circoncision (garçons) et l’excision (filles) Tous les
humains appartenant à la même classe d’âge sont unis toute leur vie par des liens
puissants.
L’organisation politique africaine est variée. Certaines sociétés ne
vivent que dans le cadre du clan. D’autres forment des tribus (ensemble de
clans) dirigées par un chef dont l’autorité est religieuse. Les assemblages de
tribus forment des royaumes à la tête desquels se trouve un roi, personnage
sacré. L’Etat est par le fait même théocratique et la société hiérarchisée :
aristocrates, lettrés, gens de commun, esclaves. Les conseils ont tenu une place
importante dans la vie politique jusqu’à la colonisation.
Les structures économiques : la propriété au sens occidental du
terme n’existe pas. La terre est la possession de la communauté villageoise. Les
échanges ont pour fonction de manifester des liens sociaux. Exemple : la dot, les
dons. L’Afrique connaît les principes du marchandage et de la monétarisation,
Page 78 sur 158
mais la fixation des prix est souvent étrangère à toute rationalité. Le commerce
se heurte à de multiples impératifs dont les interdits (lait, viande de porc, bière,
vêtements). Chaque société contraint ses membres à consommer certains
produits : hécatombes de moutons aux fêtes, consommation de noix de cola etc.
Les fondements religieux : L’importance des croyances et du sacré
dans les sociétés africaines est supérieure à celle des autres sociétés. La
conception du monde de l’Afrique noire est imprégnée de religion et de magie.
Les religions sont multiples. Les puissances invisibles sont nombreuses : les
totems, les mânes ou cultes des ancêtres, les divinités responsables de l’ordre ou
du désordre de l’Univers. Les cultes sont réglés avec minutie, rien n’est laissé au
hasard. on trouve parfois des cycles rituels. Les rites sont effectués dans les
lieux particuliers où séjournent les puissances invisibles. Les religions de
l’Afrique noire, longtemps très mal connues, étaient considérées comme des
pratiques fétichistes sans grande portée. Les confréries regroupent autour d’un
personnage central quelques centaines de fidèles. Ces confréries sont
hiérarchisées et la discipline qui y règne est stricte.
La création artistique et littéraire : l’Afrique noire mêle le plus
souvent les genres. Ses chansons et même ses contes sont dramatisés, mimés,
chantés et souvent appuyés par la musique. Il s’agit d’arts littéraires plutôt que
de littératures. Ce sont les griots qui sont les récitants en Afrique Occidentale.
Cette littérature orale est souvent « engagée ». Elle exprime les idéaux du
groupe ou fait la satire sociale.
Dans les sociétés africaines, le créateur exprime le consensus profond du
groupe. Il traduit le sentiment commun du groupe surtout dans la sculpture et la
décoration.
LA CIVILISATION MUSULMANE
Introduction
Né dans la péninsule arabique au VIIe siècle, l’islam est l’une des trois grandes
religions révélées. Cette nouvelle religion, qui s’inscrit dans la lignée de ses
prédécesseurs, est prêchée par le prophète Mohamed de 610 à 632. A sa
disparition, ses successeurs se sont employés à propager l’islam à travers le
monde qui compte actuellement une large communauté d’environ un milliard
d’adeptes. Cette religion, avec son dogme et son culte qui en sont les
fondements propose à l’homme un véritable code de conduites socio-politico-
économiques faisant partager aux musulmans une m^me civilisation.
1. NAISSANCE DE L’ISLAM
Page 82 sur 158
assez difficile : morts de son père avant sa naissance, de sa mère en 577, de son
grand-père Abu Mutalib deux ans après. Il se retirait dans la grotte du Mont
Hira pour noyer son angoisse métaphysique. En méditant au cours d’une de ses
retraites, l’ange Gabriel lui révéla sa mission en 610. Il avait alors 40 ans. Il
commença alors à prêcher mais, devant l’hostilité croissante et la persécution
des Mecquois, il dut s’exiler à Médine en 622. Cette date, appelée Hégire,
marque le début de l’ère musulmane.
C’est le livre de la révélation qui compte 114 sourates et 6 211 versets. Il est
descendu en fragments en 23 ans (de 610 à 632). Ce texte a été rassemblé par le
calife Ousmane en 653. La tradition prophétique, appelée sunna est un
ensemble de hadiths qui constituent un précieux appoint du Coran.
Nous venons de Lui et nous retournerons à Lui et c’est pour cette raison que
nous rendrons compte à Dieu de tous nos actes.
4. LA CIVILISATION MUSULMANE
4.3. La cité
C’est le cadre dans lequel s’est développée cette civilisation. La ville s’organise
autour de 2 pôles :
Les lettres et les sciences ont connu un développement grâce aux écoles
coraniques et aux universités. La principale langue littéraire est l’arabe, à côté
du persan et du turc. C’est une littérature d’inspiration religieuse, mais aussi
profane. Les genres littéraires dominants sont la poésie, les contes et les fables.
Le recueil de contes populaires le plus célèbre est celui des Mille et une nuits.
Grâce aux conquêtes et au commerce, les Arabes ont introduit peu à peu chez
eux les techniques chinoises. Ils ont traduit dans leur langue les manuscrits de la
Perse, de l’Inde et surtout de la Grèce antique. Ces traductions sont regroupées
dans de grandes bibliothèques. Ceci leur a permis de mieux se cultiver et de
faire avancer la science dans plusieurs domaines. Ainsi, ils fondent l’algèbre ;
Page 88 sur 158
leurs astronomes, par l’observation des étoiles, émettent l’idée que la Terre
tourne autour du Soleil ; leurs médecins parviennent à ligaturer (serrer avec un
lien) les artères, à anesthésier (endormir artificiellement une personne ou une
partie de son corps) les malades et à opérer les yeux. Enfin, leurs géographes
comme Ibn Battuta ou Al Moqqadasi font des descriptions précises sur
l’Afrique et l’Asie et dressent de nombreuses cartes.
L’art musulman est beaucoup influencé par la Perse, Byzance et l’Egypte. C’est
un art iconoclaste d’autant plus que l’islam interdit la représentation des êtres
vivants. Dans l’architecture, les mosquées et palais sont les principaux
témoins. On y voit de grandes salles soutenues par des colonnes (comme en
Egypte), des voûtes à coupoles et des décorations de mosaïques (comme à
Byzance). Le décor est assuré par des figures géométriques, des phrases du
Coran ou des arabesques (dessins stylisés de végétaux).
- l’école malékite fondée par l’imam Malik Ibn Anas : elle admet comme
source le Coran, la sunna et la coutume médinoise ;
- l’école hanéfite fondée par Abu Hahifa en 767 : c’est une école qui admet
l’analogie et l’opinion personnelle ;
- l’école chaféite, fondée par Al Chafi (767-820) : elle limite la sunna aux
seules traditions attribuées formellement au prophète ;
Ils sont considérés comme les puritains de l’islam. Ils refusent l’hérédité du
califat car, pour eux, il doit être électif. Ainsi, pour eux, toutes les composantes
de la Umma sont égales. Ainsi, un esclave peut devenir calife s’il est jugé le
plus digne. Ils sont divisés entre eux :
Ce sont les partisans de Ali (9 % des musulmans). Leur doctrine est fondée sur
l’imam et le culte des imams. Ceux-ci doivent être les descendants de Ali.
Parmi les chiites, on distingue :
Fatimides au Caire, les Qarmates en Syrie, les Druzes au Liban, les Alaouites
au Maroc, etc.
Malgré les nombreuses disparités, les musulmans adoptent la même foi fondée
sur la révélation divine à Mohamed. Ils font du Coran leur référence première
et de la sunna leur deuxième source. Les cinq piliers de l’islam sont acceptés
de tous et la langue arabe est reconnue comme la langue par laquelle Allah
s’est exprimé. La création de la Umma dirigée par un calife est aussi un facteur
d’unité.
Comme toutes les religions, l’islam a été secoué par la modernité. Ainsi, par
rapport à celui-ci, se dessinent deux courants principaux, l’un réformiste qui
veut composer avec elle, l’autre radical qui s’en démarque. Pour mieux faire
face aux grands bouleversements du XXe siècle, les musulmans ont préconisé les
regroupements.
Son objectif est de résoudre les problèmes de la société par la religion et aussi
restaurer l’intégralité des dogmes de la religion musulmane : c’est le
Page 92 sur 158
Conclusion
Géographie
Introduction
Le monde est de plus en plus considéré comme un système c’est-à-dire un
ensemble organisé d’éléments et d’interactions entre les éléments. Les système-
monde est une expression caractérisant l’espace mondial comme un ensemble
fonctionnant en système dans lequel un nombre croissant d’hommes et
d’espaces sont mis en relation .Ce système implique des relations
d’interdépendance entre les différents espaces, ce qui favorise la formation
d’espaces-blocs pour pallier les effets néfastes de l’interdépendance et de la
mondialisation.
On distingue :
Ce qui accroît aussi les flux entre les ensembles de la planète. Cette DIT élargit
également le nombre de pays producteurs : en 1900, 10 pays concentraient 95 %
de la production mondiale et actuellement, 95 % de la production mondiale
émanent d’une trentaine de pays.
Les relations entre les espaces se traduisent par l’expression d’une asymétrie
entre lieux centraux qi organisent la mondialisation et en tirent profit et espaces
périphériques, dominés, qui assurent seulement des fonctions de production et
d’exécution. Cette asymétrie fonctionne elle-même à deux échelles différentes :
d’une part, entre pays riches menant la mondialisation et pays dominés, voire
oubliés par ces flux ; d’autre part, à l’échelle nationale, entre métropoles
enrichies par la mondialisation et régions périphériques en marge de ce
processus.
Les pays pauvres subissent les diktats des pays riches et sont victimes de
l’échange inégal avec la détérioration des termes de l’échange. Ils connaissent
une faiblesse des investissements et une dépendance notable.
Conclusion
La mondialisation est un processus de mise en relation des différents ensembles
géographiques qui constituent le monde .Ce processus qui rend les espaces
interdépendants, profite inégalement aux territoires : les centres d’impulsion
concentrent le pouvoir économique et politique et imposent leur au reste du
monde. Enfin, pour faire face efficacement aux effets négatifs de la
mondialisation, les Etats doivent nécessairement coopérer pour éradiquer ou
réduire les fractures de toutes sortes pouvant aboutir à des situations
conflictuelles.
Introduction
L’espace Nord-Américain est une immense étendue de 21.557.900km2 .Il a la
forme d’un triangle dont la base se situe au-delà du cercle polaire arctique et le
sommet au Sud du tropique Cancer à la latitude 12° Nord. L’espace Nord-
Américain renferme d’énormes potentialités qui sont des atouts considérables,
mais il comporte aussi des faiblesses liées aux handicaps naturels qui perturbent
ou freinent les activités des hommes.
-A l’Est, une région de plissements anciens : On a ici de vieux massifs, usés par
l’érosion et relativement peuélevés.Les altitudes dépassent rarement 2000m. Il
s’agit du bouclier canadien et des Appalaches (USA).Le mont Mitchell est le
point culminant des Appalaches avec 2045m.
Page 98 sur 158
-Au centre, la plaine centrale : Elle a la forme d’un entonnoir allongé qui
s’ouvre vers l’Est. Elle est semée de lacs au Nord et elle est drainée par de
puissants fleuves (Mississipi, Missouri…).
NB : Le relief littoral est aussi important avec des côtes assez découpées surtout
les côtes orientales.
-Les climats zonaux : Ils sont disposés du Nord au Sud, dans la zone des plaines
et des vieux massifs. Ce sont des climats dont les caractères dépendent de la
position en latitude : le climat polaire, le climat continental froid, le climat
continental tempéré et le climat tropical.
Les écarts entre les températures d’Hiver et d’Eté sont dans la plupart des
régions considérables (New York : -0,5°C en Janvier et 23,3°C en Juillet).
-Les climats azonaux : ils sont localisés dans la façade Ouest de l’espace Nord-
Américain. Ce sont des climats dont les caractères ne dépendent pas de la
position en latitude, mais de la disposition du relief et de son influence sur les
courants marins venant du pacifique. Il s’agit des climats océanique et
méditerranéen qui reçoivent les influences de la mer, le climat de montagne dû à
l’altitude, le climat continental sec situé dans des zones inaccessibles aux vents
humides à cause de la montagne (domaine des grands déserts : Arizona, Nevada,
Colorado…).
Page 99 sur 158
3- L’hydrographie
La diversité climatique et la disposition du relief donnent à cet espace de
puissants fleuves :
Mackenzie , Yukon, Saint-Laurent …au Canada, Mississipi, Missouri,
Tennessee, Ohio, Arkansas…aux Etats-Unis, Rio Grande sur la frontière entre le
Mexique et les Etats-Unis. Cet espace dispose aussi d’un réseau de Grands lacs
entre les USA et le Canada qui totalisent 250.000km2.
Les catastrophes naturelles causées par les cyclones qui se manifestent par des
tornades (hurricanes) provoquent des pertes humaines, des destructions
d’infrastructures et l’inondation des cultures. les dégâts matériels entraînent
aussi un chômage technique. Récemment, en 2005, le cyclone Katrina a ravagé
une bonne partie du Sud-est des Etats-Unis (NewOrléans).
L’espace Nord-américain abrite donc de milieux stériles qui constituent des
entraves aux activités économiques.
Conclusion
L’espace Nord-américain renferme tous les types de relief, de climat mais aussi
une gamme de ressources économiques. Son milieu physique porte de nombreux
avantages mais de contraintes certaines. Le plus grand atout de cet espace est
qu’il ne présente pas d’obstacles majeurs pour sa mise en valeur par l’homme.
Par conséquent, le niveau de développement actuel de cet espace est aussi lié
aux facteurs humains (ingéniosité et labeur des populations).
Page 101 sur 158
Introduction
L’espace Nord-Américain présente des caractéristiques démographiques
originales liées à son histoire. La population qui est très inégalement répartie
connaît une forte urbanisation. En outre, les sociétés Nord-Américaines sont
marquées par une hétérogénéité particulière et par des disparités économiques et
sociales saisissantes qui créent des problèmes socioéconomiques criards.
Les noirs qui sont surtout présents aux Etats-Unis, sont des descendants
d’anciens esclaves , vivant souvent dans des conditions difficiles. Ils sont peu
intégrés dans la société américaine.
3- la répartition de la population
La population Nord-Américaine est très inégalement répartie. Cette inégale
répartition s’observe à l’intérieur de chaque Etat. Elle résulte d’une part, des
contraintes du milieu et d’autre part, des facteurs historiques et économiques.
Page 103 sur 158
-La région des Grands lacs : La forte concentration est liée à l’industrialisation
importante de cette région aux possibilités énormes.
-La côte atlantique de l’Est : C’est la position géographique qui explique la forte
concentration humaine dans cette zone. En plus, le Nord-est a été la première
région à s’industrialiser de l’espace Nord-Américain.
-La côte pacifique de l’Ouest : C’est le facteur naturel qui explique la forte
concentration .Les densités sont plus fortes au niveau de l’axe californien, de
Los Angeles à San Francisco.la Californie, plus puissant Etat des Etats-Unis, a
une puissance attractive extraordinaire (25% de ses habitants sont nés à
l’étranger), ce qui renforce les densités.
On trouve ici une cinquantaine de villes millionnaires .Sur les 100 premières
villes du monde, le tiers se trouve aux Etats-Unis. La Mégalopolis atlantique qui
s’étend sur plus de 1000km , de Boston à Washington, en passant par New
York, Philadelphie et Baltimore, est la plus grande concentration urbaine du
monde (50 millions de personnes).
Les principales villes sont mexico, Guadalajara, Monterrey, Puebla. Elles sont
les principales destinations de l’émigration intérieure (exode rural).La misère
s’amplifie dans les bidonvilles qui manquent presque de tout : eau, électricité,
emploi, santé, sécurité, etc.
Aux Etats-Unis et au Canada, les villes ont dans l’ensemble un plan orthogonal
.Le centre peuplé de gratte-ciel est le « Central Business District » (CBD) .Les
quartiers résidentiels qui jouxtent le centre sont d’anciens quartiers qui sont
actuellement en restructuration .Ce sont des quartiers peu sûrs où l’on trouve des
minorités comme les noirs et les hispaniques aux Etats-Unis. par contre, les
banlieues avec des maisons individuelles sans clôture et des espaces verts, sont
aisées (« gated community »=quartier résidentiel dont l’accès est contrôlé et
dans lequel l’espace public est privatisé).
2-Réussites de l’ALENA
Les échanges commerciaux dans le cadre de l’ALENA ont fait depuis 1994un
bond énorme grâce à l’engagement des Etats signataires. Les exportations
mexicaines vers les Etats-Unis et le canada ont connu une hausse exponentielle.
Les investissements américains vers le Canada et le Mexique ont enregistré une
forte augmentation. En effet, les investissements américains au Mexique ont
atteint 12milliards de dollars par an au cours de la décennie19942004 .Symbole
de l’intégration, les maquiladoras ( entreprises industrielles appartenant à des
sociétés étrangères,essentiellemnt américaines, et implantées au Mexique, le
Page 107 sur 158
long de la frontière des Etats-Unis) ont créé près d’un million d’emplois (main-
d’œuvre mexicaine 10 fois mois chère qu’aux Etats-Unis).Avec ces entreprises,
le Mexique est devenu le premier fournisseur textile et électronique des Etats-
Unis.
Qui plus est, l’essentiel des maquiladoras n’utilisent pas les produits locaux et,
les droits élémentaires des travailleurs ne sont pas toujours respectés. L’ALENA
a aussi favorisé un déséquilibre économique du pays en entraînant un
enrichissement du Nord du pays. Aux Etats-Unis, les syndicats s’opposent aux
délocalisations industrielles vers le Mexique et le Canada car elles
s’accompagnent de pertes d’emplois.
Conclusion
La proximité géographique des Etats-Unis, du Canada et du Mexique est un
atout pour la coopération économique. Ainsi, l’ALENA a renforcé
considérablement les relations économiques des Etats membres même si
quelques problèmes subsistent encore. Les Etats membres essaient d’étendre
l’ALENA à toute l’Amérique latine avec l’ALCA. Mais, beaucoup de pays
latino-américains ne sont pas pour le moment favorable.
A l’aube du XXe siècle, force est de constater que les Etats-Unis d’Amérique
sont plus qu’une grande puissance et sont devenus une grande superpuissance
sans rivale dans le monde. Le pragmatisme, le professionnalisme des ressources
humaines et la souplesse de l’approche américaine, conjugués à l’abondance de
ressources naturelles ont permis un dynamisme économique étonnant.
Cependant, leur modèle économique qui tend à s’universaliser, connaît un
certain nombre de problèmes liés à plusieurs facteurs.
Enfin, l’Etat limite les effets de la concurrence étrangère dans les secteurs
sensibles pour protéger les entreprises américaines (automobile,
aéronautique…).
Les deux autres pôles de la Triade (Europe, Japon) sont des concurrents
redoutables sur la marché mondial comme sur le marché intérieur américain.
Cette concurrence et la hausse fréquente du dollar expliquent le déficit
commercial des USA depuis quelques décennies. Ce déficit fait que les USA
sont aujourd’hui le premier débiteur mondial.
Page 111 sur 158
Conclusion
Un ensemble de facteurs naturels et humains contribuent, dans un réseau
d’interactions complexe, à façonner l’économie américaine. Le modèle
économique américain se caractérise par des mutations quasi permanentes .le
dynamisme et l’efficacité de ce modèle ont permis la réussite économique des
USA .Ainsi, ils sont devenus la première puissance économique du monde.
Cependant, leur dynamisme économique s’accompagne de bouleversements et
de souffrances. Mais, l’économie américaine toujours trouvé les ressources
nécessaires pour surmonter les difficultés.
Page 112 sur 158
Introduction
L’Europe n’est que l’extrémité occidentale de l’Eurasie. Ses limites, qui
englobent une partie de la Russie, sont conventionnelles à l’Est, où elles suivent
les monts Oural. Elle est limitée au Nord par l’Arctique, au du par la
Méditerranée, et à l’Ouest par l’océan Atlantique. L’Europe qui renferme des
milieux naturels diversifiés, a une superficie de 10,5 millions de km2 et compte
plus de 700 millions d’habitants. Cette population a des caractéristiques
singulières.
1-Le relief
La structure géologique est variée. Composée de roches très anciennes et de
roches relativement récentes, elle a été soumise à de vastes mouvements
orogéniques et tectoniques, et a connu plusieurs glaciations.
Au Sud, les plaines subalpines s’encaissent entre les chaînes (Plaines de l’Ebre,
du Pô, plaine hongroise…).Les plaines sont constituées de riches terrains de
bassins sédimentaires.
2-Les climats
A l’exception d’une frange polaire au Nord et d’une lanière tropicale à l’extrême
Sud de l’Espagne, toutes les nuances des climats sont tempérées. Ce sont les
influences maritimes, celles des vents d’Ouest et du courant de dérive des eaux
tropicales (Gulf Stream) qui épargnent à l’Europe, les contrastes brutaux que
connaissent d’autres territoires situés aux mêmes latitudes.
Le domaine atlantique est océanique avec des hivers doux et humides, et des
étés frais. A l’Est, le climat devient de plus en plus continental entre des hivers
longs et froids et des étés chauds.
3-L’hydrographie
L’Europe est un continent bien arrosé disposant de plusieurs cours d’eau et de
nombreux lacs. De grands cours d’eau parcourent ce continent en tous sens :la
Volga (3690km),le Danube (2960km),le Rhin (1326km),l’Oder (912km),etc.
Conclusion
Les milieux naturels de l’Europe ont, depuis toujours conféré aux populations,
un inestimable privilège. Sa population postindustrielle connaît une faible
croissance. Son savoir-faire a largement contribué à l’émergence de l’Europe,
émergence qui se perçoit aujourd’hui par la place de l’Union européenne dans le
monde.
Introduction
Les racines historiques de l’Union Européenne remontent à la Seconde Guerre
mondiale. La construction européenne est alors lancée avec la fondation du
Conseil de l’Europe le 5 mai 1949 à Londres par les pays de l’Europe
occidentale. Ce premier pas vers une coopération aboutira à l’UE. Cependant,
Page 115 sur 158
cette construction européenne qui n’est pas encore achevée, doit relever de
nombreux défis.
Les objectifs de ces trois communautés étaient bien précises : l’obtention d’une
forte croissance économique, la résorption du chômage, une meilleure division
du travail en Europe, la réalisation d’économies d’échelles, la promotion de
nouvelles techniques et méthodes de production, la libre circulation des
personnes, des marchandises et des services entre les pays membres, le
renforcement de la solidarité et de la coopération entre les pays membres.
De plus, l’UE présente des inégalités fortes à toutes les échelles de son territoire.
Elle renferme des périphéries au niveau de développement faibles, comparées
aux pôles dynamiques.
Des mécanismes sont mis en place pour atténuer les disparités dans l’UE :
Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), Fonds Social
Européenne (FES),Fonds européen de Garantie agricole (FEOGA),etc.
Des politiques communes ont été mises en place, certaines très complètes et
efficaces
(PAC..).D’autres sont embryonnaires, comme la politique sociale, la politique
culrurelle, la politique de la recherche, etc. Quelques-unes enfin s’élaborent à
peine, comme la politique extérieure et de sécurité commune (PESC), censée
den faire de l’UE une puissance diplomatique et militaire ; et la politique
extérieure de sécurité et de défense (PESD).
Page 118 sur 158
Dans quelques cas, une UE à géométrie variable s’est constituée. La zone Euro
(Euroland) et l’espace Schengen qui permettent ainsi à la construction
européenne d’avancer ne concernent pas toujours tous les membres, ce qui
limite l’efficacité de cette construction.
Conclusion
Le morcellement politique de l’Europe n’a pas été un obstacle à sa construction.
L’intégration économique a fait de l’UE une puissance mondiale. Cependant,
l’élargissement pose de nouveaux défis ; et les difficultés dans la mise en place
des politiques communes retardent le processus vers les Etats-Unis d’Europe.
Ainsi, l’UE doit relever tous ces défis car la construction européenne semble
être le seul moyen d’assurer la stabilité de l’Europe.
Introduction
L’économie française est l’une des plus puissantes et des plus performantes du
monde. La France est l’une des locomotives de l’Union Européenne.
L’économie française, à l’image de ce qui se passe ailleurs dans le monde,
connaît des mutations profondes liées au contexte économique mondial.
La France est un pays de tradition agricole qui dispose d’un potentiel agricole
important. Cette tradition repose sur une mise en valeur ancienne de son terroir
grâce à un climat et à des sols globalement très favorables.
L’agriculture française a aussi réalisé, à partir des années 1980, une profonde
modernisation de ses structures et de ses modes de production. Cette
transformation a été soutenue par l’Etat dans le cadre de la Politique Agricole
Commune.
Page 119 sur 158
Conclusion
La France présente aujourd’hui une économie de type postindustriel, fortement
impliquée dans l »économie mondiale et dominée par un puissant secteur
tertiaire, particulièrement performent sur le plan national et international.
L’économie française occupe ainsi une position de plus en plus importante en
Europe et dans le monde. L’ouverture croissante et l’internationalisation de
l’économie française contraignent celle-ci à de profondes mutations
Page 121 sur 158
Introduction
L’Allemagne est située au centre de l’Europe. C’est l’un des plus grands pays
industrialisés du monde. Ce pays a connu un redressement spectaculaire de son
économie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ce qui fait qu’on parle
de « miracle économique allemand ».Ainsi, l’Allemagne est redevenue une des
puissances économiques du monde et son poids ne cesse de peser dans l’UE et
dans le monde.
Les entreprises allemandes ont su se positionner sur les marchés des pays
d’Europe centrale et orientale. Avec l’élargissement de l’UE en 2004, les
exportations allemandes vers les pays e l’Est ont augmenté. Les entreprises
allemandes se sont aussi délocalisées vers l’Est où elles ont créé près d’un
million d’emplois.
2-Dans le monde
L’Allemagne est un centre de l’économie mondiale, un marché international et
un site technologique productif, offrant des produits innovants de qualité. Le
Page 123 sur 158
pays a assuré 9 ,3% des exportations mondiales 2006, devançant les USA et la
Chine. Son excédent commercial a atteint les 170 milliards d’euro en 2006.
Cette performance s’explique par la très bonne image de marque des produits «
made in Germany », mais aussi par la concentration des exportations sur
certains secteurs très dynamiques (automobile, chimie, pharmacie, machines-
outils).D’autre part, les investissements à l’étranger des entreprises allemandes
sont très importants.53 % des salariés qui sont employés par les 130 sociétés
cotées à la Bourse de Francfort travaillent à l’étranger.
L’Allemagne est aussi un marché ouvert et très accueillant pour les investisseurs
étrangers.
Les quelques 22.000 entreprises étrangères implantées en Allemagne et qui
emploient plus de
2,7 millions de personnes en sont la preuve. Etant donné l’attrait considérable
des entreprises allemandes et les conditions d’investissement favorables, le pays
est de plus en plus convoité par les sociétés étrangères et les fonds spéculatifs.
Conclusion
L’économie allemande est caractérisée par les PME.C’est ce qui fait sa grande
flexibilité, sa diversité et sa compétitivité. Grâce à l’étroite coopération entre les
entreprises et les grands organismes de recherches, les nouvelles idées se
transforment vite en produits commercialisables. L’Allemagne est actuellement
la première puissance l’Europe. Mais, malgré cette puissance, l’économie
allemande est confrontée à un certain nombre de difficultés (chômage,
vieillissement de la population, dépendance énergétique …).
Leçon 9 : L’Asie-Pacifique
Introduction
L’Asie-Pacifique correspond à la « façade pacifique de l’Asie » et regroupe 18
pays entre l’archipel indonésien au Sud et l’Extrême-Orient au Nord. Les pays
asiatiques riverains ou proches de l’océan Pacifique forment désormais une
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L’Asie-Pacifique est un pole de la Triade qui tend à devenir dans les années à
venir le centre de gravité du monde. La plupart des pays de cette région qui
étaient des pays pauvres au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sont
aujourd’hui des pays émergents. Plusieurs facteurs sont à l’origine de
l’émergence économique de ces pays et par conséquent de l’AsiePacifique :
La région n’est pas aussi épargnée par les tensions et certaines frontières
demeurent fragiles (Corée du Nord/Corée du Sud, Intimidation de Taiwan par la
Chine, contrôle de la mer de Chine…).
Tous ces pays ont cependant en commun de forts héritages d’autoritarisme et les
systèmes démocratiques restent fragiles. On a longtemps évoqué le « despotisme
oriental » comme caractéristique politique de la région.
Conclusion
La réussite économique de l’Asie-pacifique ne cesse de fasciner depuis plus de
trois décennies. C’est actuellement le premier foyer de croissance de la planète
avec la mise en place de conditions favorables et un des axes principaux du
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Le peuple japonais est le plus « vieux du monde » (19,73% sont âgés de 65ans
et plus en
2007).Le marché de l’emploi doit faire face à une situation de pénurie de main-
d’œuvre. Du coup, les retraités se remettent à travailler (« papy-boomers.
Le pays enregistre les taux d’activité des seniors les élevés du monde, avec plus
de 30% de plus de 65 ans comptant encore parmi les actifs.
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Conclusion
Le Japon est devenu en moins de 40 ans la deuxième puissance économique
mondiale et une puissance régionale en Asie. Il doit cette position à un modèle
économique original, une recherche permanente de la compétitivité et une
internationalisation de sa production. Malgré sa réussite spectaculaire, le modèle
japonais enregistre des signes de faiblesses .La crise financière, qui a gravement
frappé les pays d’Asie en 1997 (bulle spéculative), a ébranlé la puissance
japonaise et montré combien celle-ci était tributaire des marchés mondiaux.
Introduction
La question démographique a toujours constitué une préoccupation en Chine.
Elle a été au cœur de toutes les politiques de développement menées dans le
pays depuis l’arrivée des communistes au pouvoir en 1949.La croissance de la
population et sa répartition inégale ont été des défis pour les autorités chinoises
qui ont initié diverses politiques démographiques pour faires faire aux
contraintes démographiques.
Mais, ce n’est qu’à partir de 1979 que le pays adopta une politique de limitation
des naissances stable après les tentatives de 1956 et au début des années 1960.
Cette politique de l’enfant unique appliquée à partir de 1979 traduit
radicalisation de la politique de limitation des naissances. L’âge au mariage est
fixé à 23 ans pour les filles et à 25ans pour les garçons.
Les familles qui respectent le principe de l’enfant unique se voient accorder des
privilèges. Ces avantages sont supprimés pour les couples qui font un deuxième
enfant.
Pour corriger les disparités régionales, l’Etat chinois a développé des politiques
pour inciter les jeunes à coloniser les terres vierges du Nord et de l’ouest. Dans
le même ordre d’idées, des centres industriels vont être ouverts dans ces régions
avec des salaires incitatifs. Des voies de communication seront réalisées (lignes
aériennes, routes, chemins de fer…).
Conclusion
Les problèmes démographiques constituent la base du maintien de la Chine dans
le TiersMonde.Tous les efforts qui ont été faits pour atténuer les contraintes de
la démographie sur le développement commencent à porter leurs fruits car la
croissance démographique est maîtrisée. Mais, la Chine continue encore à faire
face à une forte demande sociale. Par conséquent, avec le maintien de sa forte
croissance économique, le pays pourra faire face à ses défis démographiques.
Introduction
Conclusion
Premier pays industriel du Sud, la Chine réalise un développement économique
stable et durable avec des taux de croissance compris entre 7 et 10 % chaque
année. La stabilité politique, la hausse de la demande intérieure, l’urbanisation
et la libéralisation économique constituent les moteurs de ce dynamisme. Avec
sa croissance spectaculaire, la Chine émerge comme un acteur majeur du
développement économique de l’Asie. Son modèle de développement qui émeut
l’essentiel des pays en développement doit encore relever 3 grands défis : la
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Introduction
L’Amérique Latine est un sous-continent qui couvre une superficie de 22,5
millions de km2 .Elle s’étend du Mexique au Nord à l’Argentine au Sud. Sa
position en latitude (entre 30°N et 55°Sud) a favorisé un milieu naturel riche et
varié avec de larges potentialités propices au développement économique. Sa
population, ancienne et très diversifiée, se caractérise par une forte croissance
naturelle en baisse, et par de grandes disparités sociales.
Les montagnes, les plaines et les plateaux succèdent d’Ouest en Est. Les plaines
sédimentaires très immenses et dominantes la partie centrale de l’Amérique
latine occupent le tiers du territoire. Elles sont formées d’alluvions récentes et
mes altitudes y dépassent rarement 200m (plaines de l’Amazonie, du Chaco, de
la Pampa argentine, etc.).A l’Est des plaines, s’étale le plateau brésilien et au
Nord de celui-ci le plateau de Guyanes.
Les Andes présentent encore des traces de volcanisme et les séismes s’y
manifestent souvent.
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-Le climat tropical qui a deux formes : le climat tropical à saison sèche plus ou
moins longue avec des températures élevées (25 à 30°C) et le climat tropical
humide avec des pluies d’été et d’hiver provoquées par le front polaire.
-le climat de montagne : ils se trouvent sur les Andes et sont différenciées par
l’altitude et la latitude.
L’Amazone, plus grand fleuve du monde, confère à cet espace le plus important
bassin hydrographique du monde (7 millions de km2).Il voit sa puissance
renforcer par la Madeira, le Rio Négrille Tocantins et plusieurs autres affluents.
Son cours es t très large et rapide avec un débit moyen de 120.000 m3 /s près de
son embouchure.
Les plus grandes villes sont : Sao Paulo, Buenos Aires, Montevideo, Rio de
Janeiro, Lima,
Bogota…
Conclusion
Introduction
Pour les réserves foncières, il détient 480 millions d’hectares, soit 4 fois celles
de toute l’Asie en développement. Il a aussi un patrimoine forestier très riche.
Le Brésil est à la fois l’un des premiers pays colonisés du Sud, occupé par les
portugais à partir de 1500, et un pays neuf. Indépendant en 1822, exportateur de
produits bruts, le Brésil s’est largement ouvert à l’immigration et aux apports
extérieurs.
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Après le coup d’Etat militaire de 1964, le Brésil s’est davantage ouvert avec la
nouvelle stratégie dite celle de l’ouverture du pays aux capitaux étrangers
(développement extraverti).Cette stratégie se fonde sur la promotion des
exportations comme locomotive du développement, sur les investissements
internationaux, sur un endettement massif du pays , sur les implantations
d’entreprise étrangères à la recherche de paradis fiscaux. Les atouts du pays ont
facilité l’arrivée des entreprises étrangères (main-d’œuvre à bon marché,
richesses naturelles, infrastructures de communication…).
Les écarts de développement expliquent les flux migratoires vers les villes et
surtout depuis le Nordeste, vers les zones prospères du Sudeste (Triangle Belo
Horizonto/Rio de Janeiro/Sao Paulo : cœur économique du Brésil) et du sud, et
les espaces en réserve du Mata Grosso ou du Rondônia.
Conclusion
Le Brésil, chef de file du Mercosur, est une puissance du Sud. Il cherche
encore la solution à l’immense pauvreté de la majorité de sa population. Son
endettement et les inégalités croissantes constituent des obstacles à son
développement économique. Mais, avec le « Plan d’Accélération de la
Croissance », il espère atteindre le développement dans les meilleurs délais.
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Introduction
Le continent africain couvre une superficie de 30,3 km2 pour une population de
plus de 900 millions. C’est un continent qui fait face à de nombreux problèmes
de développement en raison de nombreux facteurs naturels et humains.
Cependant, de nouvelles initiatives sont mises en place depuis 2001 pour
relancer le processus de développement du continent africain.
L’agriculture qui occupe les ¾ de la population est très fragile. Les raisons
principales sont : les aléas du climat, la pauvreté des sols et le sous-équipement
des paysans. Les faibles rendements entraînent entraînent une dépendance
alimentaire chronique. L’élevage et la pêche sont dominés par le système
traditionnel. L’exploitation anarchique des ressources forestières accentue la
désertification.
Le secteur industriel est dominé par les secteurs des transformations avec des
unités qui parfois ne sont que des filiales des firmes internationales. A part
l’Afrique du Sud et les pays du Maghreb, l’industrie lourde est absente.
L’artisanat est en recul engendrant des pertes d’emploi que l’industrie n’a pu
compenser.
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Sur le plan social, l’Afrique a les niveaux de développement les plus faibles de
la planète. Au plan démographique, il est aujourd’hui le continent dont la
population s’accroît le plus rapidement. La croissance annuelle qui est en
baisse, dépasse 2% (2,23% pour 2005-2010), alors qu’elle est désormais aux
environs de 2% dans la majorité des pays du Tiers Monde.
Dans l’ensemble, les Etats africains ont aussi souvent démontré peu d’efficacité
dans la gestion (mauvaise organisation administrative, mauvais choix
économiques, corruption généralisée, etc.).
Tous ces problèmes ont ralenti l’essor économique, social et culturel des pays
africains.
Le NEPAD a pour but essentiel de combler le retard qui sépare l’Afrique des
pays développés. Il s’agit, au demeurant, moins de financer des projets tous
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Pour ce faire, le NEPAD dégage, suite à une approche concerté avec les pays
riches 10 priorités :la bonne gouvernance politique, la bonne gouvernance
économique, les infrastructures, l’éducation, la santé, les NTIC, l’agriculture,
l’énergie, l’accès aux marchés des pays développés et l’environnement
Conclusion
L’Afrique demeure un continent qui présente tous les aspects du sous-
développement. Le retard criard du continent en général, et de l’Afrique
subsaharienne en particulier, devient de plus en plus inquiétant dans le contexte
de la mondialisation. Les possibilités de l’Afrique sont énormes .C’est pourquoi,
la matérialisation des projets du NEPAD doit contribuer à réduire l’écart de
développement entre l’Afrique et les pays développés et surtout à assurer son
développement économique. Mais, la clé de réussite de cette nouvelle initiative
africaine reste la volonté politique des Etats africains.
Introduction
1-Le relief
Le Sénégal est un pays plat au relief peu élevé, constitué essentiellement de
plaines et de palataux entaillés par des vallées mortes du Ferlo, du Sine et du
Saloum. Les altitudes sont inférieures à 130 m dans tout le bassin sédimentaire
et décroissent de l’Est vers l’Ouest. Les points les plus élevés se localisent :
-Au Sud-est : c’est la zone la plus accidentée du pays avec des massifs et des
plateaux qui culminent à 581 m sur les monts Bassari
Les températures sont élevées en toutes saisons. Elles sont rarement inférieures
à 20°C.Le mois de Janvier est le plus froid ; et, pendant cette période la
moyenne des températures varie entre 20 et 23°C. La période la plus chaude se
situe entre mi-avril et mi-mai avec des températures pouvant dépasser 40°C à
l’intérieur du pays.
Les précipitations diminuent du Sud vers le Nord .Si au Sud, les précipitations
peuvent dépasser 1300mm, nous avons des localités qui accusent régulièrement
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3-Sols et végétations
Les sols qui se dégradent de plus en plus sont tributaires de la pluviométrie. On
peut distinguer du Sud au Nord les 3 grands domaines suivants :
-Le domaine sub-guinée au Sud avec des sols ferralitiques, souvent argileux,
occupés par une végétation importante de forêt et de savane arborée.
-Le domaine soudanien occupe la majeure partie du pays avec des sols
ferrugineux .Et, du Sud au Nord, nous avons une savane boisée ou arborée, une
savane herbeuse ou herbacée et une savane arbustive.
-Le domaine sahélien avec des sols arides très pauvres au Nord, dominés par la
steppe.
4-L’hydrographie
Le Sénégal est un pays dont les eaux de surface sont peu répandues. Cette
situation est liée essentiellement à ma faiblesse des précipitations et des pentes,
mais aussi à la perméabilité des roches facilitant l’infiltration plutôt que le
ruissellement.
constituent l’ethnie majoritaire avec 40%, suivis des Poulars 25% et des Sérères
18%.Les autres ethnies représentent des pourcentages peu importants : Diolas
(7%), Baïnouks, balants, mandjaks, Bassaris, mankangns, Soninkés, etc. Il ya
aussi la présence de la population non sénégalaise, composée d’africains,
d’européens, de libano-syriens, etc. estimée à 1,8 ou à 2% de la population.
Sur le plan religieux, près de 95% des sénégalais sont des musulmans. Les
chrétiens font 4% et les adeptes des religions traditionnelles près de 1%.La
principale langue parlée est le
Wolof. Plus de 70% de la population l’utilise comme première ou deuxième
langue. Le Français reste la langue officielle et la principale langue écrite.
L’Ouest, avec l’essentiel des activités économiques, les villes les plus
importantes et le climat plus accueillant, concentre environ 75% de la
population sur un quart du territoire. Les densités les plus élevées s’y trouvent
notamment à Dakar avec plus de 3.500 hbts/km2 en moyenne. L’Est et le Nord-
est affichent les plus faibles densités avec moins de 10 hbts/km2 dans le Ferlo et
la région de Tambacounda.
Cette croissance inquiète les autorités par les problèmes qu’elle pose
(éducation, logement, formation, prise en charge sanitaire, etc.).En plus, les
pesanteurs socioculturelles limitent la politique de contrôle des naissances de
même que le caractère substantiel des allocations familiales accordées aux
familles.
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Les sénégalais sont aussi très mobiles .L’exode rural est le principal mouvement
interne. Les migrations interrégionales sont également importantes
(transhumance, migration interurbaine)
La structure par âge est dominée par les moins de 20 ans qui représentent
57,7% de la population .viennent ensuite respectivement les adultes (37,3%) et
les vieux (5%).Cette jeunesse de la population pose d’énormes difficultés :
pauvreté, chômage, délinquance juvénile, prostitution, etc.
Conclusion
Le Sénégal dispose de milieux naturels présentant des contraintes, mais non sans
atouts. Sa population est caractérisée par une croissance rapide et par une
répartition inégale. Ces donnes mettent donc en lumière des problèmes
fondamentaux. Et, pour pallier ces problèmes, de bonnes politiques de
protection de la nature, de population et d’aménagement du territoire
s’imposent, c’est ce qu’a compris l’Etat sénégalais qui œuvre dans ce sens.
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Introduction
Source de vie et moteur essentiel du développement, l’eau constitue une
équation majeure dans les pays en désenveloppent et de surcroît sahéliens
comme le Sénégal où l’accès à l’eau potable n’est pas encore généralisé. Le
pays dispose d’énormes ressources hydriques mais, plusieurs facteurs limitent
son exploitation. Néanmoins, l’Etat sénégalais conscient des effets négatifs du
déficit de l’eau sur son développement économique, a entrepris depuis son
indépendance, des tentatives pour pérenniser l’approvisionnement en eau des
populations.
L’exode rural qui s’est traduit par une forte concentration urbaine entraîne une
surexploitation des nappes souterraines alors que le réseau de la SDE ne
parvient pas à satisfaire la demande, surtout dans les bidonvilles situés à la
périphérie des villes et non branchés au réseau.
Le fluor peut se rencontrer dans l’eau entraînant des conséquences graves dans
les régions de Kaolack et Fatick.En plus, l’arrivée des plus lessive le sol souillé
et charge la nappe de polluants.
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Les moyens financiers nécessaires pour exploiter les ressources hydriques sont
énormes (un forage vaut 20 à 30 millions de franc voire plus).Les projet du
doublement du lac de Guiers devait coûter 92 milliards et celui du canal de
Cayor 220 milliards.
Les projets de revitalisation des vallées fossiles et du Canal du Cayor n’ont pas
pu arriver à terme pour des blocages financiers. Enfin, depuis 2000, l’Etat a
initié un vaste programme de mise en place de bassins hydrographiques
(bassins de rétention) pour une meilleure gestion des ressources en eau, et un
programme d’expérimentation des pluies artificielles (Programme
BAWAN).
Conclusion
Le Sénégal dispose d’un important potentiel en ressources en eau qui est mal
réparti sur l territoire. Le déficit en eau est réel au Nord de la ligne Thiès-
Kaokack-Tamba.Ainsi, il se pose un vrai problème de maîtrise de l’eau,
ressource indispensable à toute activité humaine. Cependant, pour assurer son
autosuffisance alimentaire dont le succès dépend de la maîtrise de l’eau et du
développement de l’agriculture irriguée, le pays doit réussir ses politiques de
maîtrise de l’eau.
développement
Introduction
des pays en développement, le Sénégal s’est engagé dès son indépendance dans
la voie du développement économique. C’est dans ce sens que plusieurs
expériences ont été successivement mises en place pour atteindre le
développement.
Elle est sensible aux aléas climatiques. La brièveté de la saison des pluies rend
les cultures sous pluie particulièrement aléatoires. Le modèle d’exploitation,
toujours traditionnel, est extensif. Il pratique peu la jachère, ce qui entraîne la
dégradation des sols. L’agriculture est toujours marquée par la monoculture de
l’arachide el production céréalière est encore limitée.
L’économie sénégalaise est extravertie, ce qui fait que l’essentiel des échanges
s’effectuent avec des Etats non africains. La France est le principal partenaire
commercial.
Pour y parvenir, l’Etat sénégalais, pour ce qui le concerne, avait recours à une
planification simple, à la création de sociétés d’économies mixtes (association
entre entre l’Etat et des partenaires privés), à la création de coopératives dans le
monde rural en suscitant et en encourageant des initiatives privées. Cette voie
socialise fondée sur une action de contrôle et de catalyseur de l’Etat s’est
surtout illustré au Sénégal dans l’organisation du monde rural (OCAS, ONCAD,
etc.).
1984 par le célèbre slogan « moins d’Etat, mieux d’Etat » après une intervention
du chef de l’Etat, Abdou DIOUF, au Conseil Economique et Social.
Conclusion
Les problèmes économiques du Sénégal s’inscrivent dans le cadre général des
problèmes de tous les pays en voie de développement (sous-équipement,
pauvreté, échec des politiques économiques, etc.) .Il s’y ajoute un milieu
physique (support des activités économiques) caractérisé par beaucoup de
handicaps. En plus, les politiques de développement adoptées se heurtent à
d’innombrables obstacles ou elles sont tout simplement mal adaptées. Enfin, la
bataille du développement semble difficile mais réalisable avec une bonne
volonté politique.
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