Cours PGC - chapII - Béton
Cours PGC - chapII - Béton
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MATERAUX DE CONSTRUCTION
LE BETON
b- Granularité
C’est la distribution dimensionnelle des grains. On distingue :
- La granularité continue : toute la population de grains est représentée : fins , moyens,
gros.
- La granularité discontinue : une partie de la population de grains est absente. C’est la
plus fréquente.
c- Propreté
Les granulats ne doivent pas contenir d’impuretés. La propreté des granulats est assurée par lavage en
carrière (carrière argileuse). La présence d’argile peut causer des fissurations.
Pour le sable, la propreté est définie par l’essai d’équivalent de sable (E.S): on met dans une éprouvette
une quantité de sable, on remplit l’éprouvette d’eau et on agite (figure 1). Après, on laisse reposer le
contenu pendant 20 minutes. On distingue un dépôt de sable avec une fraction de dépôt argileux ou
limoneux appelé floculat. On mesure la hauteur de sable h1 et la hauteur h2 du floculat et sable.
Eau
Fines argileuses
h2
h1
Sable lavé
Figure 1.
1
L’E.S est donné par : ES 100 h1
h2
M f
ri
100
avec ri : refus cumulés en % pour les tamis 0,16; 0,315; 0,63; 1,25; 2,5; 5; 10; 20; 40; 80.
On préférera utiliser un sable tel que : M f 2,50,3
Exemple :
Quantité prévue de sable sec : 500 dm3
Sable humide avec Cf = 20 %
Quantité de sable humide équivalente au sable sec à prévoir : 500 x 1,20 = 600 dm3
II.1.1.2 Liants
Les liants hydrauliques ou ciments ont la propriété de s’hydrater en présence d’eau et parce que cette
hydratation transforme la pâte liante, qui a une consistance de départ plus ou moins fluide, en un solide
pratiquement insoluble dans l’eau. Le ciment résulte du broyage et de l’homogénéisation de composants
suivants :
- Le clinker
- Le laitier granulé de haut fourneau
- Les fumées de silice
- Les pouzzolanes naturelles
- Les cendres volantes les schistes calcinés
- Le calcaire
- Les constituants secondaires
Les caractéristiques principales des ciments sont données en annexe.
II.1.2.1 L’ouvrabilité
C’est la qualité d’un béton qui permet sa maniabilité en conservant son homogénéité. Cela se traduit par
la facilité :
- De mise en œuvre dans les coffrages ;
- D’enrobage des aciers ;
- D’obtention d’un parement brut acceptable.
La condition d’ouvrabilité est fixée par la plasticité du béton.
a) Essais de plasticité
1 00
A
300
2 00
Figure 2.
3
D
17
12,5
25
Figure3.
Inconvénients
Ce qu’il faut
Un dosage précis et constant de la quantité totale d’eau juste nécessaire en tenant compte de:
o L’eau apportée par les granulats;
o L’eau ajoutée pour l’hydratation et la mise en œuvre.
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Détermination de la teneur en eau des granulats
II.1.2.2 La résistance
La résistance, comme l’ouvrabilité, est également une qualité fondamentale du béton. Il s’agit surtout de
la résistance à la compression mais également à la traction.
a) Résistance en compression
Désignée par fc28 : résistance en compression à 28 jours. Elle se mesure par compression axiale de
cylindres de béton dont la hauteur est double du diamètre (diamètre = 15.96cm). La section est de 200
cm2.
b) Résistance en traction
Désignée par ft28 : résistance en traction à 28 jours. Elle peut être évaluée par :
Traction par fendage : en écrasant un cylindre de béton placé horizontalement entre les
plateaux d’une presse (essai Brésilien)
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II.1.3 COMPOSITION DES BETONS
La composition des bétons est basée avant tout sur l’expérience et sur les résultats obtenus après essais de
rupture d’éprouvettes, à la compression et à la traction.
Il s’agit de définir les pourcentages optimaux des différents granulats (sables, graviers, cailloux) dont on
dispose, pour obtenir avec un dosage approprié en ciment :
- une ouvrabilité souhaitée ;
- une résistance escomptée.
p% A100 A d
D
Dans laquelle :
A est un coefficient variant de 8 à 16 d’autant plus élevé que le dosage en liant est important.
D est le plus gros diamètre des grains.
p est la proportion de constituants des granulats passant au tamis correspondant de maille d.
Méthode Faury :
Cette méthode tient compte, par des coefficients :
- de l’effet de paroi ;
- de la nature des grains ;
- de la plasticité recherchée ;
- de la vibration.
Elle aboutit en principe à une granularité continue.
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cylindres16 x 32 cm : on les remplit en deux couches de préférence avec une pelle à
charbon et le serrage dans le moule se fait par piquage à raison de 20 coups par couche si
le béton est mou; si le béton est plastique ou ferme, on utilise la vibration à l’aiguille de 25
mm de diamètre ; le temps de vibration par couche est approximativement dans le tableau
n°5 suivant :
tableau 5.
prismes 10 x 10 x 40 cm : ils sont moins souvent utilisés que les cylindres ; on les remplit
en une seule couche et on les vibre en 3 points (au milieu , au quart et au trois quarts de la
longueur).La durée de vibration en chacun des 3 points est approximativement de :
10 à 12 secondes pour les bétons très fermes ;
8 à 9 secondes pour les bétons fermes ;
6 à 7 secondes pour les bétons plastiques.
Pour les bétons mous, on se contente d’un simple piquage à raison de 40 coups répartis sur la
surface de l’éprouvette.
Plateau
16cm
32cm
Plateau
figure 4.
7
La résistance en traction peut se mesurer en écrasant des cylindres placés horizontalement entre les
plateaux d’une presse (figure 5) ; le diamètre vertical du cylindre est alors soumis à une contrainte de
traction et d’après la charge obtenue au moment de la rupture, on calcule la contrainte de rupture par
traction-fendage.
F F
Plateau Plateau
cm
16 fente
Plateau Plateau
F F
Figure 5.
L’essai de traction le plus fréquemment utilisé consiste à rompre par flexion des éprouvettes
prismatiques (10 x 10 x 40 cm par exemple). La résistance en traction que l’on désigne par la notation
ftj est beaucoup plus faible que la résistance en compression (12 à 15 fois moins).On peut l’évaluer
approximativement par la formule :
II.2.2.1 Le scléromètre
Il comporte un cylindre et un piston à ressort (figure 6) . On pose la base du piston sur le béton et en
appuyant, on enfonce le piston dans le cylindre jusqu’au moment où une bille intérieure se trouve projetée
sur le béton et rebondit plus ou moins selon la dureté et la résistance du béton ; le rebond déplace un
index qui permet la lecture de l’indice sclérométrique . Il faut faire un assez grand nombre de mesures (
au moins une dizaine) et prendre la valeur moyenne.
S c lé ro m è tre e n p o s itio n
v e rtic a le
In d e x m o b ile
T ig e m é ta lliq u e
B lo c a rm é
E s s a i s c lé ro m é triq u e
Figure 6.
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Quelques valeurs approximatives de l’indice sclérométrique et de la résistance correspondante sont
données dans le tableau n°5 suivant :
Indice sclérométrique 20 25 30 35 40
Résistance approximative en MPa 10 15 25 35 40
Tableau 5.
1 1
Dans le premier cas de la figure ci-dessus, le béton est homogène. Les temps de propagation de l’onde
sont sensiblement les mêmes quel que soit le niveau considéré du sondage.
Dans le deuxième cas, le béton de l’ouvrage présente une caverne. Le temps de propagation de l’onde
sera plus long au niveau 2 du sondage qu’aux niveaux 1 ou 3 car le chemin à parcourir est plus long.
II.2.2.3 Le pachomètre
Cet appareil met en jeu l’influence d’une barre d’acier se trouvant placée dans un champ magnétique ;
lorsque l’on promène l’appareil sur la surface du béton, le champ magnétique créé par l’appareil se trouve
modifié lorsque l’on passe près d’une des barres constituant le ferraillage et l’aiguille du cadran de
l’appareil se déplace ; le déplacement maximum se produit quand on est à l’aplomb de la barre et il est
d’autant plus important que la barre est plus près de la surface ; on peut donc ainsi repérer et vérifier la
position des barres d’acier dans le béton.