MEMOIRE MAGISTER Step
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SCIENTIFIQUE
MEMOIRE
MAGISTER
Option : Génie Chimique
Par
Zahir BAKIRI
THEME
qui peut également être source de mort si elle n'est pas bien gérée.
1
AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS
Cette étude a été réalisée au Laboratoire de Génie des Procédés Chimiques (LGPC)
de l’université Ferhat Abbas à Sétif, en collaboration avec la station d’épuration des eaux
usées de la ville de Sétif.
En puis merci à ma famille et tous mes amis qui m’ont encouragé et beaucoup aidé
pendant ces années.
Merci.
2
RESUME
L’étude présentée dans ce mémoire a pour objectif l’application de la mathématique au domaine de
traitement de l’eau et s’articule autour de la modélisation et de l’estimation sous des contraintes
d’incertitudes.
Cette étude donc est consacrée au procédé des boues activées à faible charge en stabilisation aérobie des
boues. L’étape initiale concerne l’estimation des paramètres de pollution (MES, DCO, DBO5, N). La
deuxième étape aborde la modélisation des décanteurs secondaires. Le suivi du fonctionnement de la station
d’épuration et les expérimentations sur sites nous ont permis d'améliorer le modèle classique de décanteur.
Bien que celui-ci soit encore imparfait, son intégration dans un système de contrôle et de supervision de la
station, en liaison avec la mesure de hauteur du voile de boues et du taux de boues serait bénéfique à la
gestion du process.
MOTS CLES : Eaux usées, boues activées, décanteur secondaire, sédimentation, épuration, modélisation
mathématique.
ABSTRACT
The study presented in this thesis aims at applying from the control theory in mathematical to solve problems
related to the biological wastewater treatment field and deals with dynamic modelling and state estimation
under uncertainty constraints.
This study is dedicated to the activated sludge by low-load in aerobe stabilisation of the sludge is a treatment
process. First of all, witch the estimation of the pollution parameters (MES, DCO, DBO5 and N). Then we
deal develop a mathematical model of the secondary settlers. The monitoring of the treatment plant and the
experiments on site enabled us to improve the classical model of settler. Although our version is still
imperfect, its integration in a system of control and supervision of the treatment plant, in relation with the
measurement of the depth of sludge blanket and of sludge concentration would be beneficial for the
management of the process.
KEY WORDS: Wastewater, activated sludge, secondary settler, sedimentation, purification, mathematical
modelling.
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3
NOMENCLATURE
A Surface de décanteur
COT Carbone Organique Total
DBO5 Demande Biologique en Oxygène à 5 jours
DCO Demande chimique en Oxygène
DSVI Diluted sludge volume index
EH Equivalent habitant
Fh Flux massique de transport hydraulique
Fl Flux limite
Fs Flux massique de décantation
Ft Flux total des particules solides
IM Indice de Mohlman ou indice de boues
J Flux de dispersion
MES Matières en Suspension
MO Matières organiques
MVS Matières volatiles en suspension
MS Matières sèches
MV Matières volatiles
NGL Azote global
NH4+ Ammonium
NH2- Nitrite
NH3- Nitrate
NTK Azote total de Kjeldahl
ONA Office Nationale d’Assainissement
OUR Actual Oxygen Uptake Rate : besoin en oxygène réel.
PO43- Phosphate
PT Phosphore total
Q Débit
Qr Débit de recirculation
Qs Débit à la sortie du décanteur
rfloc Coefficient associé à la décantation
rhin Coefficient associé à la séparation de phases
STEP Station d’épuration
SSVI Stirred specific volume index
SVI Sludge volume index
Vba Volume du bassin d’oxydation
Vh Vitesse hydraulique
Vmax Vitesse de décantation dans la couche i
Vs Vitesse de sédimentation
Vsi Vitesse maximum de décantation de Vesilind
X Concentration en boues activées
Xba Concentration de bassin d’oxydation
Xh Concentration de transport hydraulique
Xf Concentration de point d’alimentation
Xl Concentration limite
4
TABLES DES MATIÈRES
INTRODUCTION GENERALE…………………………………………………..……11
CHAPITRE 1 : BIBLIOGRAPHIE
5
1-2.3.2 Les critères de dimensionnement……………………………….……….35
1-2.3.3 Importance de l'hydrodynamique………………………………..………36
6
CHAPITRE 4: MODELISATION DYNAMIQUE DU DECANTEUR SECONDAIRE
7
LISTE DES FIGURES
8
LISTE DES TABLEAUX
9
INTRODUCTION GENERALE
10
INTRODUCTION GENERALE
L’eau est la vie sur la terre. Donc, l’eau est quelque chose de spécial. Chaque chose
vivante sur terre (micro-organismes, plantes, animaux, êtres humains et même notre
cerveau) consiste principalement en eau. Le monde contient aussi beaucoup d'eau. Plus que
70% de la totalité de l’eau contenue sur terre, seulement une petite partie qui est
convenable pour la consommation humaine ou l’usage agricole (approximativement 0.5%
de toute l'eau dans le monde) [1]. Cette petite fraction d’eau douce doit pourtant satisfaire
l’ensemble des besoins de l’humanité [2]. Pour cela, la nécessité d’un traitement adéquat
des eaux usées par lequel de contribuer à l’amélioration des performances du traitement.
11
Ce travail s'organise donc autour de quatre chapitres.
12
CHAPITRE 1
BIBLIOGRAPHIE
13
CHAPITRE 1
BIBLIOGRAPHIE
Cette partie a pour but de rappeler les données de base relatives à l'épuration des
eaux usées. Après avoir décrit sommairement les principales caractéristiques liées au
système d'épuration, nous décrirons le principe de fonctionnement des stations d'épuration
à boues activées.
14
L'effluent entrant en station peut comporter une part d'eaux parasites dues à des
défauts de structure du réseau (mauvaise conception, malfaçons, collecteurs endommagés)
[10]. On distingue les eaux parasites de temps sec qui correspondent à l'intrusion d'eau de
la nappe phréatique, et les eaux parasites pluviales, qui concernent uniquement les réseaux
séparatifs eaux usées et qui sont dues à des erreurs de raccordement, voire à du drainage
rapide [11].
Les eaux usées sont principalement de l’eau contenant une petite quantité de déchets
solides [12]. Ces derniers sont essentiellement composés de matière organique d’origine
animale ou végétale [6]. Lorsqu’ils sont organiques, les déchets solides vont se
décomposer [13]. Pour un traitement plus efficace des eaux usées, ces matières organiques
ont besoin d’être stabilisées ou converties en une forme qui ne risquera pas de propager les
maladies ou de polluer les lacs et rivières [14]. Les déchets solides inorganiques doivent
aussi être extraits afin que les eaux usées soient traitées correctement [6].
Les eaux usées contiennent aussi beaucoup de bactéries [15]. Même si certaines de
ces bactéries peuvent être pathogènes, la plupart sont en fait inoffensives. Ces bactéries
non pathogènes sont très utiles parce qu’elles décomposent les matières organiques
contenues dans les eaux usées [16]. Il s’ensuit que les bactéries non pathogènes sont à la
base de tous les procédés de traitement biologique des eaux usées [6].
La composition des eaux usées d’origine domestique peut être extrêmement variable,
et dépend de trois facteurs [10,11] :
15
Ce type de rejets apporte également des micro-organismes et des contaminants divers
(médicaments, etc.) [11].
Les eaux usées urbaines contiennent des matières solides, des substances dissoutes et
des microorganismes [17]. Ces derniers sont la cause des principales restrictions imposées
à la réutilisation des eaux usées [11]. La règlementation distingue des niveaux de qualité
pour les eaux usées épurées, déterminés par les taux de concentration de ces
microorganismes. Il est donc nécessaire de rappeler des notions élémentaires à leur sujet
[12].
Du fait de la multiplicité des cas de différents types d’eaux il est difficile de donner
une composition type des eaux usées [9]. Dans le tableau I-1 est recensé la plupart des
paramètres que l’on peut trouver dans les eaux usées,
16
1-1.2 Les substrats polluants
A la différence de divers phénomènes de pollution, celle des eaux se traduit par les
effets particuliers liés aux spécificités écologiques propres aux milieux aquatiques [19]. En
effet, l’eau peut dissoudre, souvent avec facilité, de nombreuses substances chimiques et
biologiques. Par conséquent, tout polluant peut être véhiculé fort loin de la source de
contamination [11]. On distingue quatre catégories principales liées aux différentes
caractéristiques de ces substances qui déterminent le type de procédé efficace pour leur
purification [8,12,13,14] :
Elles sont formées de particules visibles à l’œil nu (de 0.1 à 1 mm) qui contribuent à
la turbidité de l’eau. Leur traitement s’effectue par des techniques de sédimentation ou de
centrifugation.
Dissoute dans l’eau, elles sont constituées de particules d’un diamètre de 0.01 à 100
µm. A la limite entre les phases solide et soluble, ces éléments sont éliminés par
dégradation biologique ou par décantation associée à un mécanisme de coagulation.
Leur taille est inférieure à 0.01 µm. Ces substances sont directement consommées
par les populations biologiques au cours de traitement secondaire. La partie biodégradable
peut se retrouver dans l’effluent de sortie; si leur quantité est importante un traitement
tertiaire s’impose.
Une autre classification très importante est fondée sur le pouvoir de dégradation des
déchets polluants. On distingue ainsi deux classes principales [6,8,15] :
17
1-1.2.5 Matières biodégradables
Affectées par les activités biologiques des micro-organismes, ces substances sont
soumises aux divers processus biochimiques de conversion. Cette fraction biodégradable
peut être structurée en deux groupes :
Elles sont constituées d’un grand nombre de composés qui ont la particularité
commune de posséder au moins un atome de carbone, d’où leur nom de substances
carbonées. Ces atomes de carbone sont oxydés biologiquement par les micro-organismes
pour fournir l’énergie nécessaire à leur croissance.
18
1-1.2.8 Matières inorganiques
Sont des substances ne contenant pas de carbone. La fraction minérale des eaux
résiduaires représente principalement les produits azotés et phosphorés.
• Matières biodégradables
Pouvoir de dégradation -aisément dégradables
-lentement dégradables
• Matières non-biodégradables
Le monde vivant est classé en trois catégories principales : les végétaux, les animaux
et les protistes qui se distinguent des deux autres règnes par les structure relativement
simple et la multiplication rapide de leurs individus [8]. Ces micro-organismes sont
composés essentiellement des bactéries (êtres unicellulaires), des levures (champignons
unicellulaires), des moisissures (champignons de très petite taille) et des protozoaires
(prédateurs des bactéries) [14]. Certaines de ces populations microbiologiques ont la
faculté de dégrader les substances polluantes présentes dans les eaux résiduaires pour les
convertir en eau, en dioxyde de carbone et en matières minérales dont l’effet polluant est
moins nuisible pour les milieux récepteurs [18]. Ces micro-organismes sont à la base de
l’épuration biologique qui est le procédé le plus utilisé pour restaurer la qualité de l’eau en
la débarrassant de ses principales impuretés pourvu qu’elles soient plus au moins
biodégradables et ne contiennent pas de toxiques qui font l’objet d’un traitement particulier
(épuration physico-chimique) [20].
19
Parmi tous les individus du monde protiste, trois populations jouent un rôle
fondamental dans le traitement [7,8,12] :
1-1.3.2 Les protozoaires : De structure plus complexe que celle des bactéries, la
distinction des protozoaires est plus simple. Certains groupes de protozoaires sont de
redoutables prédateurs pour les bactéries. Ils ont la faculté de se déplacer et sont classifiés
suivant leur mode de mouvement (nageurs, rampants, sessiles). Ces organismes peuvent
jouer un rôle important au cours du processus d’épuration par leur abondance et leurs
interactions avec les bactéries épuratrices (compétition et prédation).
Une grande partie du poids sec des micro-organismes est constituée en général, du
carbone (50%), d’oxygène (20%), d’azote (10 à 15%), d’hydrogène (8 à 10%) et du
phosphore (1 à 3%) [6].
20
• Catabolisme : Représente l’ensemble des réactions d’oxydation et de dégradation
enzymatique. C’est une activité exothermique qui libère l’énergie inhérente à la
structure complexe des molécules organiques et minérales, et qui est stockée par les
micro-organismes.
• Oxydation : C’est une réaction qui implique une perte d’électrons suivie d’une
production d’énergie. Une perte des matières absorbées par les micro-organismes
est utilisée pour fournir l’énergie nécessaire afin d’accomplir leurs fonctions
biologiques. Selon la nature de l’accepteur final d’électrons, le processus
d’oxydation peut s’effectuer sous les conditions d’aérobiose (présence d’oxygène),
d’anaérobiose (absence d’oxygène) ou d’anoxie (présence de nitrate).
21
la nitritation qui est effectuée par les nitritants dont la majorité appartient à
l’espèce Nitrosomonas. Ces autotrophes sont responsables de l’oxydation de
l’ion ammoniac (NH4+) en nitrite (NO2-). La réaction totale est de la forme :
2 NH 4+ + 3O2 Nitrosomon
as
→ 2 NO2− + 4 H + + 2 H 2 O
la nitratation qui est accomplie par les nitratants de l’espèce Nitrobacter. Ces
cellules autotrophes effectuent l’oxydation du nitrite en nitrate. La réaction
stoechiométrique s’effectue comme suit :
2 NO2− + O2 Nitrobacte
r → 2 NO3−
22
La floculation permet aux micro-organismes d’améliorer leurs caractéristiques
d’absorption des aliments sur leur membrane cellulaire.
Avant d’entamer l’étude générale du traitement des eaux usées, nous tenterons
d’éclaircir quelques points sur la terminologie liée à ce domaine.
En effet, en général, le traitement des eaux usées a pour fonction de les transformer
en eau potable. Alors que l’assainissement des eaux usées a pour objectif de collecter puis
d’épurer les eaux polluées avant leur rejet. Toutefois, le terme « traitement » est
généralement employé pour désigner l’opération d’assainissement [8]. Ainsi, bien que le
terme « traitement » sera largement utilisé dans ce manuscrit, il concernera seulement la
seconde définition.
Par ailleurs, épurer signifie « rendre pur » tandis que la définition de purifier est
« débarrasser des impuretés ». Quand on parle d’épuration des eaux résiduaires, il n’est
pourtant pas question de les rendre pures, mais plutôt d’en retirer le plus de déchets
possible avant de les évacuer [8].
23
1-1.5.1 Des traitements différenciés
Les caractéristiques des eaux brutes sont extrêmement variées [9]. Il existe un certain
nombre de procédés élémentaires destinés à les traiter. Les professionnels de l’eau peuvent
combiner de différentes manières ces procédés, en fonction des cas spécifiques [21]. En
outre, chaque procédé pourra changer de rôle en fonction de la place qu’il occupe dans la
filière du traitement et de la façon dont il est mis en œuvre [22].
Il n’est pas simple de prétendre décrire de façon complète les différents procédés et
filières de traitement [23]. Il est, cependant, possible de proposer une classification
générale de procédés de base, puis une description des étapes les plus courantes du
traitement [8].
Ce sont des opérations de séparation de phases non-miscibles dont l’une au moins est
liquide [8]. Parmi ces procédés, les plus courantes sont :
Le dégrillage permettant d’éliminer les corps flottants et les gros déchets par
l’intermédiaire de grilles placées en travers du canal d’amenée afin de protéger les
installations contre les obstructions [17].
La filtration, passage d’un mélange liquide-solide à travers un milieu poreux
(filtre) qui retient les solides (gâteau de filtration) et laisse passer les liquides
(filtrat) [24].
La décantation utilisant les forces de gravité pour séparer les particules de densité
supérieure à celle du liquide en provoquant leur dépôt [25].
La centrifugation, opération de séparation par action de la force centrifuge, du
mélange entraîné dans un mouvement de rotation [8].
La flottation visant à séparer les phases solides des phases liquides par la poussée
d’Archimède. En flottation naturelle, les flocs de faible densité remontent librement
à la surface. La flottation assistée s’obtient par l’injection d’air [15].
24
1-1.5.1.2 Procédés physico-chimiques
Ils sont très utilisés dans le traitement final des effluents. On peut citer les procédés
suivants :
• L’oxydation par des agents tel que le chlore et l’ozone, agit sur les métaux, sur
les matières organiques et détruit où inactive totalement ou partiellement les
germes vivants, les virus et les bactéries [8].
• Les échanges d’ions sont des procédés de substitution d’ions sur des résines
spécifiques [8].
• La neutralisation ou l’acidification agissent sur le pH de l’eau [6].
25
décomposée sous l’action des ions qui cassent leurs liaisons chimiques. La
décontamination bactériologique est réalisée par destruction des bactéries et des
virus [8].
26
• Le procédé à cultures fixes : Les micro-organismes sont fixés sur des supports. Le
contact entre les eaux à traiter et les cellules épuratrices est assuré soit par arrosage des
supports avec l’eau usée (lits bactériens), soit par rotation des supports dans le mélange
pollué (disques biologiques). Ces ouvrages permettent d’obtenir des concentrations en
biomasse plus importantes et donc des traitements intensifs avec une taille relativement
faible, mais présent des risques de colmatage ou d’émanation d’odeurs.
• Le procédé à cultures libres : Les micro-organismes sont maintenus en suspension dans
le mélange à épurer. La biomasse entre ainsi constamment en contact avec les polluants.
Ces dispositifs ont l’avantage d’avoir un traitement plus homogène et une meilleure
maîtrise des facteurs d’épuration (apport de l’eau résiduaire et de masse bactérienne)
comparés aux procédés à culture fixée.
• Le traitement aérobie : Ce type de traitement fait appel aux bactéries aérobies qui se
développent en présence d’oxygène. La dégradation des polluants est effectuée par des
réactions d’oxydation dans un milieu aéré.
• Le traitement anaérobie : Ce traitement s’effectue en condition d’anaérobiose c'est-à-
dire en absence d’oxygène. Les bactéries anaérobies assurent la décomposition
métabolique des composés biodégradables par des processus de fermentation.
Parmi l’ensemble des procédés biologiques utilisés dans le traitement des eaux usées,
on peut citer les principaux procédés suivants [8, 12, 19] :
• Les disques biologiques : Dans ce procédé, les micro-organismes sont fixés sur des
disques à demi immergés et tournant lentement (quelques tours par minute) autour d’un
axe horizontale. La biomasse est ainsi alternativement mouillée par les eaux résiduaires
et aérée par l’air ambiant. Cette technique présente l’avantage d’être peu coûteuse en
énergie mais peut entraîner l’émanation d’odeurs.
• Les lits bactériens : Ce procédé aérobie à cultures fixées consiste à faire supporter les
micro-organismes par des matériaux poreux. L’effluent est distribué par aspersion en
surface et l’oxygénation est apportée par ventilation naturelle de bas en haut. L’affluent
arrive par la partie supérieure alors que l’effluent est évacué par le fond afin de ne pas
perturber la fonction aérobie. De ce fait, ce système présente un inconvénient majeur, en
27
ce sens qu’il nécessite un dispositif de relevage. La biomasse se développe à la surface
du support. Lorsqu’elle devient trop importante, la pellicule bactérienne se détache
naturellement ; elle doit alors être séparée de l’effluent par décantation.
• Le lagunage : Il s’agit d’un étang ou un système de lagunes mettant en œuvre une
culture mixte algo-bactirienne. Suivant le profondeur du bassin, ou peut distinguer
différentes régimes de fonctionnement.
En zone peu profonde, le traitement s’effectue dans des conditions d’aérobiose. Les deux
populations vivent en symbiose. Bien qu’une partie limitée de l’oxygène dissous
provienne de la diffusion naturelle à travers l’interface air-liquide, les besoins en
oxygène des bactéries sont principalement assurés par l’activité photosynthétique des
algues exposées à la lumière. De leur coté, les végétaux profitent du gaz carbonique ainsi
que les nutriments inorganiques produits au cours des réactions métaboliques des cellules
vivantes.
Dans le cas des lagunes plus profondes, en plus de la zone supérieure aérobie, on peut
distinguer une région intermédiaire facultative où la disponibilité de l’oxygène dépend de
la lumière solaire. Le traitement a lieu dans des conditions d’aérobiose le jour, et en
anaérobiose durant la nuit.
Les dépôts de boues au fond des bassins suffisamment profonds forment une couche
anaérobie où ont lieu des processus de fermentation.
• Les boues activées : Ce système comprend deux compartiments principaux. Le premier
est le bassin d’aération où ont lieu les activités biologiques de transformation des
polluants biodégradables par l’intermédiaire des micro-organismes en suspension. Outre
les matières organiques assimilées par les hétérotrophes, principaux constituants des
boues activées, les composés azotés peuvent aussi être oxydés par des phénomènes de
nitrification-dénitrification. Les bactéries floculantes utilisées dans ce système, ont la
faculté de transformer les éléments ingérés en matière corpusculaire. Les flocs formés
dans le bassin d’aération sont alors conduits vers un second compartiment appelé
décanteur secondaire où a lieu la séparation des solides de la phase liquide par
décantation.
De nombreuses variantes de ce procédé sont disponibles dont les principales sont
résumées dans ce chapitre (section 1-2). Cette unité de traitement fera l’objet d’une étude
beaucoup plus détaillée dans les chapitres II, III (moyens expérimentaux et résultats
expérimentaux) et VI (modélisation et simulation).
28
Prétraitements
Types Procédés Opérations
Eaux usées Dégrillage Elimination
Physique Dessablage des déchets
Déshuilage grossiers
Traitements primaires
Types Procédés Opérations
Décantation Elimination
Physique Filtration des matières Boues Traitements des
Flottation en suspension boues
Digestion
Epaississement
Traitements secondaires
Types Procédés Opérations Centrifugation filtration
Boues activées Elimination Boues Lits de séchage
Biologique Disques biologiques Des matières
Lits bactériens organiques
Lagunage
Incinération
Epandage
Décharge
Traitements tertiaires
Boues
Types Procédés Opérations
Déphosphatation Elimination
Biologique Nitrification du phosphore
Dénitrification et de l’azote
Physico- Coagulation Elimination des
chimique Floculation micropolluants
Décantation et des colloïdes
Echanges d’ions Eaux épurées
Chimique Ozonation Désinfection
Chloration
29
1-2 EPURATION BIOLOGIQUE PAR BOUES ACTIVEES (CULTURE
LIBRE)
Le principe des boues activées réside dans une intensification des processus d'auto-
épuration que l'on rencontre dans les milieux naturels [6]. Il a été développé à l'origine par
Arden et Lockett en 1914 au Royaume Uni [7]. Les boues activées constituent la référence
des traitements biologiques aérobies en cultures libres. On y maintient une concentration
déterminée de bactéries (on fixe donc l’âge de la boue) grâce à la recirculation des boues.
Elles sont séparées de l’eau traitée par décantation dans le clarificateur, puis réintroduites
dans les bassins de traitement c’est-à-dire, dans le cas le plus simple, le bassin d’aération.
L’aération est assurée mécaniquement, soit par des aérateurs de surface, soit par
insufflation d’air. Les deux principes connaissent de nombreuses variantes [17]. Dans des
conditions adéquates d'aération les micro-organismes présents naturellement dans l'effluent
à épurer se multiplient et s'agglomèrent en petits flocons qui se déposent lorsqu'on arrête
l'aération. Cette masse est appelée "floc bactérien". Si, après vidange de l'eau épurée, on
recommence l'opération avec une nouvelle charge d'eau usée, en conservant la boue formée
précédemment, l'épuration se révèle plus rapide, d'où l'idée de recycler les boues au cours
d'un traitement en continu. Du fait de leurs propriétés particulières ces boues sont appelées
boues activées [7].
30
Berland et al. [6] qui ont réalisé une très bonne comparaison des principaux systèmes
de traitement utilisés dans le monde, cite les inconvénients suivants :
Notons que la comparaison est réalisée avec des systèmes encore plus extensifs
(lagune, infiltration) ou moins performants (filtre biologique, traitement anaérobique...) et
que les commentaires concernent également les pays en voie de développement.
31
1-2.2.1 Principaux paramètres de fonctionnement
Les micro-organismes sont nourris par les matières organiques et éliminent les
polluants par différents processus [7]:
Micro −
Pollution Micro −
Eau + + + oxygène → organismes + CO2 + H 2 O
organique orgamismes
en excés
Pour les cultures libres, on parle de charge massique (Cm). Le terme de numérateur
est exprimé en DB05 ou DCO (Kg/j). Le dénominateur est exprimé en matières volatiles
(MV en Kg), paramètre représentatif de la masse de biomasse viable du réacteur.
32
• L'âge de boue représente le temps de rétention moyen des bactéries dans le
réacteur biologique; c'est le rapport :
Charge massique
0.05 à 0.1 0.2 0.5 1
(Kg DBO5/KgMV.j)
Production spécifique
de boue 0.6 à 0.7 0.8 1 1.2
(KgMS/KgDBO5)
Consommation
spécifique d’oxygène 0.8 à 0.9 0.65 0.30 0.13
(KgO2/KgDBO5)
La notion de temps de séjour hydraulique est par fois utilisée, c’est le rapport :
La biocénose des boues activées est complexe et ne peut se définir qu'au moyen des
principaux groupes écologiques: bactéries, champignons, algues et métazoaires. L'essentiel
de l'épuration est due à des bactéries aérobies. Certaines espèces sont gênantes dans la
mesure où elles interviennent pour contrarier la décantation des boues : ce sont les
bactéries filamenteuses. Ces bactéries se développent souvent dans les milieux
déséquilibrés en azote et riches en éléments facilement assimilables ou dans les réseaux
septiques [7].
33
La micro-faune est représentée surtout par des protozoaires, organismes prédateurs
de taille comprise entre 20 et 200 microns. On y trouve des Flagellés, des Rhizopodes et
surtout des Ciliés. Les Métazoaires, de taille supérieure (10 à 150 microns) sont peu
représentés, ce sont surtout des Rotifères, parfois des Nématodes et des vers Oligochètes.
Pour chaque station, il s'établit un équilibre écologique donné, la longueur de la chaîne
trophique sera alors fonction de la charge organique [7].
Quelle que soit la filière retenue, la finalité du traitement des eaux consiste
précisément à séparer les boues de l'eau, d'où le nom de "clarificateur", si on s'intéresse à
l'eau traitée, et "décanteur" si on s'intéresse au devenir des boues et plus précisément à leur
épaississement [30]. Notons qu'en aération prolongée le rendement demandé au décanteur
secondaire est élevé. En effet, pour une concentration à l'entrée de 3 à 4 g/l en moyenne, on
exige une concentration en sortie inférieure à 30 mg/l; soit un rendement supérieur à 99 %
[7,31].
L'aptitude des boues à décanter est classiquement estimée par l'intermédiaire de tests
de décantabilité effectués en éprouvette. Les limites de ces tests seront évoquées dans le
troisième chapitre. Il existe trois protocoles différents (SVI, DSVI, SSVI) [7,32]. Ces
indices quantifient le volume occupé par 1g de boue après 30 minutes de décantation en
éprouvette et sont appelés également, indice de MOHLMAN (IM) [33]. Les limites
retenues pour caractériser l'aptitude des boues à décanter sont [6] :
34
IM < 50 ml/g : aspect granuleux, risque de formation de dépôts
IM > 150 ml/g : mauvaise décantabilité qui peut être due à la présence de
bactéries filamenteuses suite à un déséquilibre nutritionnel ("bulking").
La charge hydraulique superficielle a les dimensions d'une vitesse, elle est également
appelée vitesse ascensionnelle.
Cette valeur correspond à une boue de qualité moyenne (IM = 180 ml/g) dont la
concentration est voisine de 4 g/l. Il va de soi que tout dépassement de ces chiffres sur une
durée prolongée se traduira par des pertes de boue même si le débit nominal d’entrée n’est
pas dépassé [19]. Dans la littérature nous avons trouvé deux techniques de
dimensionnement. Dans le premier cas, le dimensionnement est basé sur la théorie des
flux; la décantabilité des boues peut être introduite par l'intermédiaire d'une relation
fonctionnelle entre la vitesse de la décantation et la concentration des boues, intégrant un
indice de boue. Dans le deuxième cas, le dimensionnement est empirique et concerne non
seulement la surface, mais également la profondeur, la concentration maximale de
recirculation, la concentration de transfert (bassin d'aération-décanteur) et la concentration
moyenne de stockage dans le décanteur. Ces paramètres dépendent tous de la décantabilité.
35
Les chercheurs et les concepteurs de station s'intéressent de plus en plus à
l'aménagement des bassins, notamment en ce qui concerne les conditions hydrauliques à
l'intérieur du décanteur et donnent comme exemple pour les différents indices de boues, le
critère suivant [7] :
La décantation est un processus lent et très sensible aux perturbations de flux [7].
D'une façon générale, des conditions opératoires douces, sans perturbation hydraulique,
sont bénéfiques au déroulement du processus. Pour illustrer simplement ce principe Bergh
(1996) [cité dans 6] donne l'exemple suivant :
36
1-3. REPONSE DU SYSTEME D’EPURATION PAR TEMPS DE PLUIE
Par temps de pluie, les refus du dégrillage peuvent être cinq à dix fois plus
importants que par temps sec et le volume de sable peut être multiplié par 2 à 20 [7].
L'afflux de sable représente alors un risque important s'il n'est pas convenablement retenu à
l'entrée de la station (abrasion des pompes, dépôts en fond de bassin, bouchage des
conduites,...) [20].
37
1-3.2 Impact sur le décanteur secondaire
38
1-4 CONCLUSION
39
CHAPITRE 2
MOYENS EXPERIMENTAUX
40
CHAPITRE 2
MOYENS EXPERIMENTAUX
L’objectif principal de ce chapitre, est de présenter les moyens qui ont été entrepris
jusqu’à ce jour, par l’Office National d’Assainissement (ONA) pour restaurer notre
environnement, et à montrer l’importance de la gestion quotidienne des activités de la
station d'épuration afin d’assurer la bonne marche de la station. Pour ce faire, nous
présenterons:
La station d’épuration est située à 5 Km de Sétif dans la mechta de Ain S’fiha. Elle a
été mise en service en mars 1996. Les rejets domestiques proviennent essentiellement de la
ville de Sétif. Le traitement biologique se fait par boues activées en aération prolongée et
en faible charge. Le tableau 2-1 donne la fiche technique sur ce site.
41
2-1.1 La station d'épuration de Sétif
La station d'épuration de Sétif (Aïn S’Fiha) est alimentée par un réseau semi-
séparatif. L'effluent est plutôt urbain, les rejets des industries ne passent pas par la station.
La station est de conception récente. Elle a une capacité de 330 000 équivalent-habitants et
a été conçue pour accueillir 66 000 m3/j par temps sec, dont la qualité moyenne a été
estimée, lors de sa conception, à 270 mg/l de DBO5, 780 mg/l de DCO, 350 mg/l de MES.
Le débit horaire maximal dirigé dans la filière "traitement" peut atteindre 4 400 m3/h. Les
concentrations rejetées doivent être inférieures à 30 mg/l de DBO5, 90 mg/l de DCO et 30
mg/l de MES. La capacité de la station est résumée dans le tableau 2-2.
42
A) Grille grossière: Largeur de la grille = 1.8 m,
Poste de relèvement Inclinaison = 70°, Forme des barreaux =
principale C N rectangles 10 x 50 mm,
B Ecartement entre les barreaux = 50 mm.
A
B) Grille mécanisée: largeur de la grille = 1 m,
Profondeur des chenaux=1.50m,
Espacement entre barreaux = 25 mm,
Epaisseur des barreaux = 10 mm.
C) Dessableur-Déshuilleur: Longueur = 20 m,
Largeur = 4 m, Volume = 200 m3,
Temps de séjour = 8 mn.
D) Décanteur primaire: Diamètre = 33 m,
Profondeur d’eau = 3 m à la périphérie,
Volume = 1473 m3.
E) Bassins d’aération et de stabilisation:
Forme carrée=35.4 m de coté, volume= 5000 m3,
Hauteur d’eau = 4.0 m, Nbre d’aérateurs = 4.
F) Décanteur secondaire: Diamètre = 46 m,
Surface = 1661m2, Profondeur d’eau 4 m à la
périphérie.
G) Bassin de désinfection: Dimension 30x20
m2, Profondeur 3 m, Débit journalier = 66000
m3/J, Dosage de chlore 5010 ppm.
H) Epaississeur: Diamètre = 22 m,
D
Surface = 380 m3, Hauteur = 4 m.
I) Lits de séchage: Nombre = 36, Dimension =
30x15 m, surface unitaire = 450 m2, surface
totale = 16200 m2.
J) Salle de pompage: pompes à vis.
43
2-1.1.2.2 Description des ouvrages
a) Le prétraitement
L’accessibilité, la facilité des opérations manuelles doivent présider dans les choix
technologiques. Dans le cas des petites stations, ces impératifs militent en faveur d’un
rehaussement général des prétraitements qui se situeront à 1,5 m - 2 m au-dessus du sol
[17]. Toute disposition visant à diminuer la fréquence des interventions manuelles sera
préconisée dans la mesure où elle ne risque pas d’induire des dysfonctionnements
ultérieurs [19].
* Le dégrillage
* Le dégraisseur-dessableur
44
b) Le traitement primaire
* Le décanteur primaire
D'une forme cylindro-conique, son volume total est de 1473 m3, soit un diamètre de 33 m,
La hauteur de la partie cylindrique est de 2.50 m.
c) Le traitement secondaire
Les bassins d’aération sont les réacteurs biologiques dans lesquels s’effectue la
transformation de la matière organique par les microorganismes aérobies [17]. Ils
constituent un élément fondamental de la filière définie sous le terme de boues activées [7].
Une bonne gestion de l’aération permet également d’assurer les réactions de nitrification et
de dénitrification [19].
* Le décanteur secondaire
Le bon fonctionnement de cet ouvrage implique le respect des règles de conception, une
gestion rationnelle de la production de boue ainsi que la maîtrise de sa décantabilité [19].
Le décanteur secondaire est l’ouvrage le plus important dans cette étude, Il est de
type cylindro-conique raclé de 46 mètres de diamètre, et 7.20 mètres de profondeur. Ce qui
développe une surface de 1661 m². La hauteur du cylindre est de 4 mètres et la partie
conique sous-jacente mesure 3 mètres de haut. Le fond de l'ouvrage contient une petite
fosse ou les boues recirculées sont aspirées par les pompes se trouvant dans le puits de
recirculation à côté du décanteur. L'effluent se déverse dans une goulotte périphérique
après être passé sous une cloison siphoïde et par dessus une lame déversante dentée
(Goulotte de récupération de l’eau épurée). L'ouvrage est équipé d'un pont racleur qui
dirige les boues décantées vers le puits de recirculation et qui écrème les flottants en
45
surface. Les flottants s'écoulent par une goulotte dans le puits à flottants, ceux-ci sont
ensuite pompés et renvoyés au prétraitement.
d) Traitement tertiaire
Ils ont pour but de compléter plus au moins l’épuration, selon les normes de qualité
applicables aux eaux épurées ou selon les utilisations ces eaux; absents ou peu nombreux
dans le cas des rejets en rivière, ils deviennent en revanche multiples s’il s’agit d’affiner
l’eau en vue d’une réutilisation [12].
* Le bassin de désinfection
• Désinfection à l’ozone,
Une grande rigueur est toujours portée aux prélèvements qui constituent l’élément
majeur pour l'appréciation des concentrations et charges traitées et rejetées par la STEP. Le
prélèvement d'échantillons en entrée de STEP est problématique et très difficilement
représentatif. Pour les STEP de forte capacité avec un personnel à temps plein, des
prélèvements rigoureux sont effectués régulièrement à chaque étape de traitement pour les
auto-contrôles; sur les eaux brutes d'entrée sans les cycles internes, à la sortie du décanteur
primaire ainsi que sur les eaux traitées. Ces informations sont nécessaires et permettent de
dresser un bilan assez précis du fonctionnement annuel des installations et d'exercer une
exploitation rationnelle de celles-ci.
46
2-1.2.1 Objectifs du dispositif
Le but initial de notre travail sur ce site est d'évaluer les flux (débit x concentration)
de pollution entrant et sortant de la station, ainsi que les flux de matières entre les
différents ouvrages. Nous suivons également des paramètres caractéristiques du
fonctionnement de la station comme la hauteur du voile de boues.
Les paramètres analysés sont : T°, pH, O2 dissous, conductivité, décantabilité des
boues, transparence, MS, IM, MES, DCO, DBO5, NO3-, SO42-.
Pour les boues activées, on réalise des prélèvements à sortie du bassin d'aération
(boues fraîches), sur le décanteur secondaire (boues recirculées), et sur l’épaississeur (bous
épaissies). Les analyses réalisées peuvent être : pH, NO3-, MES, MV, MS, IM (DSVI),
observations microscopiques.
47
2-2 CONCLUSION
Pour cette étude nous travaillons dans une station d'épuration moderne et
instrumentée pour connaître les flux de polluants entre bassins.
Ce site nous a permis d'évaluer les performances de la mesure en continu sur une
période supérieure à deux années, donc ce chapitre a pour objectif de mieux comprendre et
de suivre le fonctionnement des procédés d'assainissement biologique des eaux urbaines.
48
CHAPITRE 3
RESULTATS EXPERIMENTAUX
49
CHAPITRE 3
RESULTATS EXPERIMENTAUX
En vue de limiter les rejets urbains de temps sec, une station d’épuration à boues
activées à faible charge de la ville de Sétif, traite en stabilisation aérobie les effluents de
type essentiellement domestique provenant de la commune, capacité nominale de 330 000
équivalent-habitants, 66 000 m3/j). Elle permet selon les objectifs du projet, la protection
de l’oued Boussalem, qui est l’un des principaux affluents du barrage de Aïn Zada. Le but
initial de nos études sur ce site est d'évaluer les flux (débit x concentration) de pollution
entrant et sortant de la station, ainsi que les flux de matières entre les différents ouvrages.
Nous suivons également des paramètres caractéristiques du fonctionnement de la station
comme la concentration et la hauteur du voile de boues.
Au pas de temps journalier, l'analyse suivante repose sur deux années de données et
de mesures de débit relevées à la station. Depuis octobre 2003/2004, les volumes
journaliers sont calculés à partir des données horaires de la mesure en continu. Les débits
ou volumes calculés sont :
• Le débit non traité- le volume d'eau ayant subit le prétraitement, mais ne passant
pas dans la filière "boues activées".
50
La figure 3-1 représente la répartition des volumes entrant vis-à-vis de la chaîne de
traitement. Il est bon de rappeler que le volume dénommé ‘volume non traité’ correspond
au volume d’eau rejeté par la station d’épuration au niveau du traitement physique. Pour
l’année sèche 2004/2005 la répartition des volumes est comparable; environ 2% du volume
annuel sont rejetés à la filière boues activées. Par contre, pour l’année pluvieuse
2003/2004, la fraction non traitée augmente légèrement avec la pluviométrie annuelle et
atteinte près de 8 %. Cependant, le volume d’eau subissant un traitement différé reste
relativement constant.
100%
90%
80%
70%
60% Non traité
50% Traitement différé
40% Traitement immédiat
30%
20%
10%
0%
1
2003/2004 2
2004/2005
Un volume journalier de près de 9500 m3 a été mesuré sur la base des contrôles à
l'entrée de la station d’épuration et 9000 m3 auraient été traités en biologie. Ces volumes
sont approximativement les mêmes que ceux mesurés en 2003/2004 (voir tableau 3-1),
bien que la pluviométrie, se situant entre 350 à 750 mm selon la station, soit sensiblement
plus forte mais avec une répartition dans le temps relativement bien équilibrée.
51
Tableau 3-1 : Répartition des volumes entrants et sortants -période 2003-2004.
Après avoir redistribué et retranché les débits journaliers d'eaux usées, on constate
que le débit journalier suit grossièrement la même évolution pour les différents jours de la
semaine. L'augmentation du débit débute vers 6h du matin et est linéaire jusqu'à 8h. De 9h
à 10h, le maximum journalier est atteint et le débit décroît progressivement jusqu'au soir où
un pic apparaît après le déjeuner. Après 18h, le débit chute jusqu'à son minimum (débit de
base) qui se maintient de 20h à 4h.
2000
variation quotidienne
1800 maximum enregistré
1600
1400
1200
Débit (m /h)
1000
3
800
600
400
200
0
Mar Mer Jeu Ven Sam Dim Lun
0 24 48 72 96 120 144 168
Temps (h)
Figure 3-2: Evolution du débit de temps sec-période 2003-2004
52
Le maximum enregistré n'avoisine que rarement le débit de pointe de temps sec. La
pointe constatée le dimanche correspond d'ailleurs à la fête de l’Aïd El Adha (1860 m3/h
entre 9 et 11 heures le 01/02/04), c'est la seule fois où les deux décanteurs secondaires ont
fonctionné simultanément par temps sec.
Par temps sec, le débit d'eaux usées est en moyenne plus élevé à la fin de la semaine
(jeudi, vendredi). Le lundi se distingue par un débit nettement en dessous de la moyenne
après 12 heures, par contre, le samedi est représentatif d'une journée moyenne. Le tableau
3-2 montre la distribution du volume journalier moyen au cours de la semaine.
Tableau 3-2: Volumes journaliers moyens par temps sec et par jour - période
2003/2004.
Eaux usées
Moyenne en m3/j %
Samedi 9180 100
Dimanche 9100 99
Lundi 8960 97
Mardi 9050 98
Mercredi 9070 99
Jeudi 9380 102
Vendredi 9610 105
Moyenne 9192 100
Ces données peuvent servir à construire des chroniques synthétiques de débit utiles
pour optimiser des stratégies de gestion par modélisation.
3-1.3 Conclusion
Les deux années étudiées sont très différentes au niveau de la pluviométrie. Une
variation de 25% du volume annuel est possible entre une année très sèche (2004/2005) et
une année exceptionnellement pluvieuse (2003/2004). Sur ces deux années, de 88% à 95%
du volume entrant en station passe par le traitement biologique. Les volumes d’eau
parvenant à la station sont très fortement dépendant de la pluviométrie et de l’état hydrique
du sol.
53
3-2 FONCTIONNEMENT DE LA STATION PAR TEMPS SEC
3-2.2 Résultats
Durant l'année 2004, six prélèvements de temps sec ont été réalisés de façon
satisfaisante. Les résultats des analyses sont présentés dans le tableau suivant :
Sam 31/01/2004 09h 11680 414 751 250 7.58 116 7.48
Lun 15/03/2004 14h 08160 553 910 400 7.75 136 11.0
Sam 03/04/2004 09h 09800 284 810 300 8.27 118 8.80
Mer 26/05/2004 14h 08720 656 946 430 7.93 127 13.5
Dim 04/07/2004 11h 10880 456 880 320 7.75 120 17.5
54
Ces analyses montrent que les caractéristiques physico-chimiques de l’effluent sont
très différentes d’un événement à l’autre. Le rapport entre DCO et MES est relativement
élevé (entre 1.50 et 2.85 g de DCO / g de MES).
Globalement, les concentrations moyennes diminuent lorsque le débit augmente
(sauf pour les nitrates). Par contre les flux de pollution restent à peu près constants (figure
3-3), ce qui prouve qu'il y a bien une dilution de l'effluent.
10000 15000
8000 12000
D C O (K g /j)
M E S (K g /j)
6000 9000
4000 6000
2000 3000
0 0
8000 9000 10000 11000 12000 8000 9000 10000 11000 12000
3 3
Débit (m /j) Débit (m /j)
5000
4000 150
D B O 5 (K g /j)
3000
100
N O 3 - (K g /j)
2000
50
1000
0 0
8000 9000 10000 11000 12000 8000 9000 10000 11000 12000
3 3
Débit (m /j) Débit (m /j)
55
3-3 EFFICACITE DE LA STATION D’EPURATION
La politique et les normes liées aux réseaux communautaires d’eaux usées dans les
collectivités sont décrites dans le document de politique de la nouvelle loi sur l’eau par
l’Office National d’Assainissement sous la tutelle du ministère des ressources en eau. Le
document de politique contient les nouvelles lois et normes de conception établie pour les
réseaux communautaires d’eaux usées.
Les mesures et les analyses des indicateurs de pollution constituent les moyens de
contrôle du fonctionnement correct des stations d’épuration. Elles permettent, en outre, de
vérifier si l’effluent épuré satisfait à la réglementation en vigueur [18].
Les prélèvements d’échantillons devront s’effectuer avec le plus grand soin. Si le but
de mesure est de fournir un renseignement à un moment déterminer de la journée (débits
de pointe), il faut procéder à une prise d’échantillon instantanée.
56
d’action du procédé, ainsi que par la disponibilité d’informations sur les variations des
concentrations de certains composés influents dans l’unité de traitement biologique.
À cet égard, nous présentons dans le tableau 3-4 les principales grandeurs
d’indicateur de pollution à l’entrée et à la sortie de la station d’épuration.
Ce − Cs
r= ⋅ 100
Ce
Ce : Charge entrante,
Cs : Charge sortante,
r : Rendement d’épuration.
57
Il ressort très clairement du tableau 3-5 que le traitement est très efficace vis-à-vis de
la pollution. Il est également instructif de comparer les résultats sur les deux années malgré
la différence au niveau de la pluviométrie et de souligner la grande variabilité sur les
charges massiques de nitrates et également sur les rendements.
2003 2004
L’ensemble de ces résultats confirme la très bonne aptitude à la décantation des eaux
usées en temps sec. Par ailleurs, il a pu être démontré que les rendements de décantation
dépendent des concentrations initiales; ainsi la décantation est plus rapide pour les eaux
chargées.
58
3-4 ANALYSE DU FONCTIONNEMENT DU DECANTEUR
Dans une station d’épuration, le décanteur secondaire est l’ouvrage fondamental qui
assure la séparation gravitaire de la boue et de l’eau épurée rejetée dans le milieu récepteur
[19]. La bonne connaissance du procédé est un préalable à tout essai de modélisation [7].
C'est à partir de cette connaissance et des objectifs poursuivis que s'élabore le processus de
traitement et de modélisation.
Le bon fonctionnement de cet ouvrage implique le respect des règles de conception, une
gestion rationnelle de la production de boue ainsi que la maîtrise de sa décantabilité [19].
Position des
prélèvements
dans le décanteur
Pont racleur
Recirculation, soutirage
des boues Alimentation
Les boues pénètrent dans le clarificateur par le clifford. Elles plongent vers le bas et
alimentent horizontalement une couche de concentration équivalente. Dauphin et coll. [34]
ont supposé que les boues s'écoulent verticalement dans un clifford virtuel où elles sont
diluées.
Cette dilution provoque une cellule de convection entre la couche d'alimentation et une
couche haute du décanteur [7].
59
Figure 3-5 : Représentation conceptuelle du régime hydraulique [7].
Le clarificateur est affecté par les chocs hydrauliques (variation brutale et positive du
débit traversant la station) pouvant influencer ses fonctions de clarification et
l’épaississement [7]. Si le flux massique entrant est supérieur aux flux sortants (extraction
et recirculation), la masse des boues du décanteur augmente et le voile de boue monte. Si le
voile de boue atteint la surface, la boue rejetée dans le milieu récepteur peut contenir des
valeurs élevées de MES (30-400 mg/l) [30,35].
Une exploration manuelle de la surface du voile de boue a été effectuée à l'aide d'un
disque blanc de 20 cm de diamètre câblé au centre avec un fil de 5 m gradué de 0.1 m.
Cette exploration a été réalisée suivant quatre radiales perpendiculaires, à un instant "t" (la
durée de la manipulation est d’environ une demi heure). Le voile de boues se trouve à une
profondeur inférieure à la base du clifford (figure 3-6).
Hormis une zone turbulente à proximité du clifford (jupe de répartition), ces mesures
montrent une bonne horizontalité (à ± 50 cm près) du voile de boues sur l'ensemble de la
surface du décanteur.
60
Distance (m)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
0,0
0,5
1,0
Profondeur (m) radiale 1 1
1,5 radiale 2 4
radiale 3 2
2,0 radiale 4 3
2,5
3,0
3,5
4,0
La liqueur mixte apportée par l'alimentation est plus chargée que l'eau clarifiée du
décanteur. Ayant une densité supérieure, la suspension plonge jusqu'à la rencontre de
couches de densité équivalente. Il y a équilibre hydrostatique. Elle se répand alors et forme
la couche d'alimentation. En conséquence, cette couche d'alimentation ne peut pas être
fixe, elle est fonction des boues présentes dans le décanteur. Ce phénomène est bien connu
des exploitants, mais est totalement ignoré par les modèles classiques basés sur la théorie
des flux, qui supposent que la couche d'alimentation est au niveau du clifford, et qui
prévoient que le voile de boues s'établit à ce niveau, sauf en cas de surcharges [7].
61
3-4.3 Profils de concentration des boues
4,0
3,5
Log10 (concentration, (mg/l))
3,0 1
2
2
2,5
radiale 1
2,0 radiale 2
moyenne
1,5
1,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Profondeur (m)
62
3-6 CONCLUSION
Par temps sec et à l'échelle horaire, les rythmes quotidiens et hebdomadaires sont
bien marqués. La charge de pollution varie brutalement au cours de la journée, puisque la
concentration en MES augmente avec le débit arrivant en station. A l'échelle
hebdomadaire, la charge en MES varie du simple au double entre le jeudi et le vendredi.
En fonctionnement moyen de temps sec, la qualité de l'eau rejetée après décanteur est
très bonne par contre les objectifs de qualité ne sont pas beaucoup plus sévère sur cette
station.
63
CHAPITRE 4
MODELISATION DYNAMIQUE
DU DECANTEUR SECONDAIRE
64
CHAPITRE 4
Notre travail s’axera particulièrement sur la connaissance des processus mis en jeu
lors de la décantation des boues activées dans le décanteur secondaire.
Nous essayons de présenter dans cette partie quelques définitions majeures liées au
mécanisme de décantation des composés dans le décanteur secondaire.
65
4-2.1 Les différents types de sédimentation
a) Définition de la sédimentation
Bürger [25] décrit quatre régimes de sédimentation dont les facteurs sont la
concentration en solide et la tendance des particules à la cohésion (figure 4-1). Ces régimes
de sédimentation apparaissent dans les tests en éprouvette et l’on peut aisément distinguer
leurs effets sur la vitesse de décantation enregistrée sur les courbes h=f(t). Dans les
décanteurs secondaires en épaississement continu il s’établit également une stratification
due à ces différents types de sédimentation.
Par les modes ou bien les régimes d’introduction et de soutirage de l’eau décantée,
Bürger distingue les zones suivantes :
• Zone de l’eau clarifier (A),
• Zone de concentration initiale (B),
• Zone de transition (C),
• Zone de compression (D).
A B C D
Figure 4-1: Régimes de sédimentation lors d’un test en éprouvette
(adapté Bürger [25]).
66
Récemment, les auteurs Lee et coll., 1999 [37]; Diehu et coll. 1998 [38]; Wett, 2002
[39] ont intéressés particulièrement à trois modes de sédimentation (négligeant la zone de
transition) dont les facteurs sont la concentration en solide et la tendance des particules à la
cohésion (figure 4-2).
b) La clarification
La liqueur mixte apportée par l'alimentation est plus chargée que l'eau clarifiée du
décanteur. Par conséquent, ayant une densité supérieure, la suspension va plonger et se
répandre à travers les couches supérieures du décanteur jusqu'à ce que l'équilibre
hydrostatique soit atteint [7]. L'eau de la couche d'alimentation ainsi formée peut contenir
de fines particules non décantables qui s'acheminent vers la surverse du décanteur avec
l'eau clarifiée. Si ces particules ne floculent pas entre elles, elles s'en iront à la surverse; par
contre si ces particules ont assez de temps pour s'agglomérer durant le trajet vers la
surverse elles peuvent de nouveau décanter vers la couche d'alimentation. La
sédimentation des particules ou flocules indépendants est propre à la clarification.
c) La décantation en masse
A ce régime les flocules, petit ou gros, sont incorporés dans la même structure solide
et décantent tous plus ou moins à la même vitesse. De nombreux auteurs dénomment ce
régime "sédimentation troublée" par opposition à la sédimentation de particules isolées
[41]. En effet la concentration en boue est suffisamment élevée pour que les particules se
gênent mutuellement pendant la décantation. Ainsi la vitesse de décantation devient
67
fortement inférieure à celle d'un floc isolé. Le ralentissement est du au mouvement
ascendant de l'eau à travers les couches de flocs [42].
d) La compression
Dans cette zone la structure solide est suffisamment consolidée pour exercer une
force de compression due à son propre poids. Si la matière est compressible les boues se
compactent à une concentration plus élevée [7]. Certains auteurs pensent que seule une
fraction de la matière est capable de produire la pression (structure rigide du floc), ainsi, la
concentration et la pression ne seraient pas une fonction évidente de la masse de matière et
de sa hauteur.
Un aspect majeur qui intervient dans le processus de sédimentation des flocs solides
dans le décanteur secondaire, est la biofloculation. De nombreuses études sur les cinétiques
de biofloculation ont été réalisées. Les publications les plus importantes traitant les
mécanismes de floculation, en général des travaux de Bürger et al [41] ont montré que le
processus de biofloculation est encore plus complexe que les autres phénomènes
(coagulation, décantation).
68
4-2.3 La théorie du flux des particules solides
Historiquement, la théorie des flux apparaît en 1916 [7]. Le principe de cette théorie
repose sur le fait que les particules solides dans le décanteur (de concentration X) sont
soumises principalement à deux actions différentes provoquant leur transport vers le fond
du bassin.
à partir du débit ( Q ).
Q
Fh = X Vh = X (4-1)
A
Fs = Vs X (4-2)
Le flux total des particules solides est alors déduit des deux équations (4-1) et (4-2)
Ft = Fh + Fs = (Vh + Vs )X (4-3)
La courbe du flux massique total est évidemment obtenue par addition des deux
courbes du flux de transport (droite de pente Vh ) et du flux de sédimentation
(figure 4-3(d)).
69
Le flux limite Fl est la capacité maximum du flux massique dans la zone
d’épaississement dans les conditions d’équilibre. Maarten Biesheuvel [46] nota que le
point minimum d’intersection de la courbe avec une droite horizontale fournissait la valeur
de ce flux limite ( Fl ). La concentration limite X l correspondante, représente la
concentration des matières solides entre la couche de boue et le fond du bassin. La
concentration X h où le flux de transport est égale au flux total correspond à la
concentration des composés solides dans le débit de recyclage. Cette approximation repose
sur le fait que la sédimentation due à la gravité, est négligeable dans la partie inférieure du
module de séparation.
Vs1
X1
X2
X2 X1
temps (h) Concentration des particules en suspension X (mg/l)
(a) Test des vitesses de sédimentation
(b) Courbe des vitesses de sédimentation.
pour différentes concentrations.
Flux massique total Ft (Kg/m 2h)
Ft
Flux massique Fs (Kg/m 2h)
Flux limite
Fh
Fl
Vh
Fs
Xl Xh
Concentration des particules en suspension X (mg/l) Concentration des particules en suspension X (mg/l)
(c) Flux massique de sédimentation. (d) Flux massique total.
Figure 4-3 : Analyse graphique par la théorie des flux des particules solides.
70
La théorie du flux des particules solides qui a été développée à l'origine par Kynch
(1952). Si on laisse reposer une suspension solide dans une phase liquide, on observe que
les particules sous l'action de la pesanteur et de la poussée d'Archimède, tendent à tomber
vers le fond ou à remonter à la surface selon leur densité et leur taille. Cette décantation
peut cependant être relativement lente pour les très fines particules et les liquides
particulièrement visqueux (équation 4-2).
Le bilan de masse autour d'un cylindre vertical d'épaisseur ∆Z, pour le flux FS
s’écrit :
FS,Z
Z
Z+∆Z
FS,Z+∆Z
∂( X .dz )
= FS ( z + dz ) − FS (z ) (4-4)
∂t
∂X ∂FS
= (4-5)
∂t ∂z
∂X ∂X
+ξ =0 (4-6)
∂t ∂z
X ( z + dz , t + dt ) = X ( z, t ) (4-7)
∂X ∂X
dt + dz = 0 (4-8)
∂t ∂z
71
L’équation (4-8) donne le modèle de décantation dynamique sans dispersion d’une
seule couche d’hauteur z et une concentration constante X . On peut écrire l’expression
suivante du rapport dz / dt , et on compare avec l’équation (4-6) :
∂X
dz ∂t = ξ , X = const.
=− (4-9)
dt ∂X
∂z
Où les indices ‘1’ et ‘2’ font référence au-dessous et au-dessus des couches ‘1’ et ‘2’
de la discontinuité, U est la vitesse entre les deux couches.
F1 − F2
U= (4-11)
X 2 − X1
Pour des concentrations très petites, l’équation (4-11) prend la forme suivante :
dFS
U =− =ξ (4-12)
dX
∂ξ d 2 FS
=− (4-13)
∂X dX 2
dξ d 2 FS
〉0 ⇒ 〈0 (4-14)
dX dX 2
72
Une discontinuité peut exister si la vitesse de sédimentation augmente avec
l’augmentation de la concentration. Cela implique que la fonction FS ( X ) est concave vers
l'axe X . En pratique, elle se produite quant une couche de haute concentration (qui se
propage vers le haut) dépasse une couche d’une concentration plus faible et plus lente que
celle-ci. Donc à partir de l’équation (4-14), une discontinuité peut être détectée par
l’inspection de la courbe de sédimentation FS ( X ) .
5
Point de flexion
Fg (g/cm min)
4
2
3
L'épaississement continu
2
L'épaississement discontinu
1
0
0 5 10 15 20
Xi Xf Xt Xr
X (g/l)
73
4-2.4 Analyse mathématique de la sédimentation
Aucune hypothèse spéciale n’a été faite tel que le cas du modèle mathématique du
flux de sédimentation FS ( X ) , surtout concernant les conditions pour l’existence d’une
discontinuité et sa stabilité. Parmi les nombreuses expressions mathématiques existantes
dans la littérature, on a utilisé celle qui prédit le mieux les résultats expérimentaux.
L’expression en question est d’une forme exponentielle :
Q
Clarification
Q
Bassin d’oxydation (1+r) Q Zone d’alimentation Fa
(V, Xi)
r. Q Fi Décantation en masse
Compression Fc
Xr
74
L’équation de bilan de masse au tour du décanteur est :
Fi = Fa + Fc (4-17)
Q
charge X a , et le flux gravitationnel X aVa . L’expression du flux ascendant Fa est alors :
A
Q Q
Fa = X a − X aVa = X a − X a k1 exp− (k 2 X a ) (4-18)
A A
Q
(1 + r )X i = k1 X c exp− (k 2 X c ) + X c Q r + X a Q − X a k1 exp− (k 2 X a ) (4-19)
A A A
L’équation (4-19) peut être résolue avec une seule variable X a , on peut écrire cette
équation sous une forme de Newton- Raphson :
Q
X − K 1 exp− ( K 2 X ) − ∆F
= X N −1 −
A
X (4-20)
N Q
+ K 1 exp− ( K 2 X )(K 2 X − 1)
A N −1
a) Oxydation
dX i
= βX r r − β (1 + r )X i (4-21)
dt
75
Où V est le volume du bassin d'oxydation, Q est le débit à l’entrée du processus, r
est le taux de recyclage et β = Q V est le taux de dilution.
b) Sédimentation
On suppose que la nouvelle masse qui arrive dans la zone de compression est
épaissie immédiatement à Xc , un bilan de masse au-dessous de la discontinuité selon les
cas suivants :
dM
= X i Q (1 + r ) − AFc (4-22)
dt
• Autrement, si Fi 〉 Fc (surcharger) alors :
dM
= X i Q(1 + r ) − AFc + AFa (4-23)
dt
Pour démontrer que le modèle constitué par les deux équations précédentes (4-21 et
4-22), est en accord avec l’hypothèse que la biomasse est constante dans le système, on
considère que :
VX i + M = cont. (4-24)
En dérivant l’équation 4-24 par rapport au temps et en substituant les deux termes de
dX i dM
dérivées et par les expressions données par les équations 4-21 et 4-22, on
dt dt
obtient :
Q Q
V X ro r − V (1 + r )X i + X i Q(1 + r ) − AFc = AFi − AFc = 0
V V
Fc A
Avec : X ro =
r Q
Dans le cas d’une charge critique, et en considérant le cas d’un régime stationnaire,
on a alors :
dM Q
= 0 ⇒ X i (1 + r ) = Fc (4-25)
dt A
dX i r
Et = 0 ⇒ Xi = X ro (4-26)
dt 1+ r
76
En éliminant X i , alors :
Q
X ro r = Fc (4-27)
A
Pour un débit donné Q , la masse totale qui circule dans le système dépend du flux de
compression Fc et le taux de recyclage r . Notons que pour démonter le mouvement de la
boue due à la sédimentation représenté par le modèle ainsi développé, on a émis
délibérément les hypothèses suivantes à savoir que la croissante de la boue est négligeable
et la masse totale du système est constante.
Vs1 = k1 e − n1 X (4-28)
V s 2 = k 2 X − n2 (4-29)
77
Pour Vanderhasselt et Vanrolleghem [49] la vitesse se détermine à partir de plusieurs
essais à concentrations différentes. Vanderhasselt et al [50] ont repris les idées de Kynch
pour montrer comment la vitesse pouvait être déterminée pour toutes les concentrations à
partir d'un seul test de décantation. Renko [47] a mis au point une méthode pour évaluer la
vitesse de sédimentation sur une suspension de craie. Les essais réalisés montrent que cette
méthode donne systématiquement une vitesse plus proche que celle issue de l'approche de
Kynch. Vanderhasselt conclut qu'on ne peut déterminer la vitesse de sédimentation d'une
suspension floculée par un seul essai en éprouvette puisqu'il n'existe pas de courbe de
vitesse unique, mais que la courbe Vs=f(X) dépend de la concentration initiale.
Il n'est pas besoin d'une longue démonstration pour comprendre que cette
interprétation ne s'applique pas rigoureusement aux boues activées. Le principal reproche
concernant la théorie de Kynch n'est pas que la loi est fausse mais qu'elle ne s'applique qu'à
une suspension idéale [51,52]. Une autre façon de dire ceci est, que le comportement des
suspensions des flocs ne correspond pas aux théories de Kynch sur la sédimentation [37].
Pour Vesilind et Jones [51], les déviations par rapport à la théorie proviennent de la
dilution progressive des couches hautes par l'eau éjectée des couches basses qui se
compressent, (figure 4-7). Joinnis et al [53], observant également le phénomène de
chenalisation pour les essais à fortes concentrations. Ils distinguent également à l’opposé
pour les faibles concentrations une agrégation rapide en gros flocs. Ces deux processus
favorisent la sédimentation.
78
Vs Vs
Les modèles de décantation des boues activées les plus couramment utilisés sont
basés sur la théorie des flux, telle qu'elle a été décrite par Kynch. Cette théorie suppose que
la vitesse de sédimentation des flocs de boues activées, lors de la décantation en masse,
varie uniquement en fonction de la concentration locale en boues activées.
79
Tableau 4-1 : Les principaux modèles vitesse-concentration.
1980 k1 (1 − n1 X ) 2 + k 2 [55]
n
1991 ( ( (
max 0, min V0' , V0 e − rh ( X − X min ) − e
− rp ( X − X min )
))) [56]
1993 k (1 − nX ) X [57]
4
1993 k e − nX X [57]
1993 (k (1 − n X )
1
4
)
X e − n2 X [57)
80
Tableau 4-2: Vitesse de sédimentation en fonction des indices de décantation.
La figure 4-8 nous a permis de mentionner l’effet des paramètres et des indices de
décantation sur la vitesse de décantation.
6 éprouvette
modèle MARSILLI-LIBELLI
modèle JOANNIS
5
vitesse de décantation (m/h)
0 2 4 6 8 10 12 14 16
concentration (g/l)
81
4-3 MODELISATION DYNAMIQUE DU DECANTEUR
Depuis quelques années, des modèles numériques plus sophistiqués sont utilisés pour
analyser le fonctionnement des ouvrages existants. Ces modèles sont de deux types [7]:
(1) les modèles à une dimension, ils sont basés généralement sur la théorie des flux et
portent essentiellement sur les problèmes d'épaississement. Les variables simulées sont
alors la hauteur du voile de boues et la concentration des boues recirculées. Plus
récemment, ce type de modèle a été adapté pour modéliser la concentration en MES de
l'effluent. Des efforts sont entrepris pour utiliser ce type de modèle dans le contrôle des
stations d'épuration en temps réel.
(2) les modèles hydrodynamiques, ils sont plus complexes que les premiers et à deux
ou trois dimensions. Ces modèles sont essentiellement utilisés pour analyser la distribution
spatiale des flux (solide et liquide) à l'intérieur du décanteur et l'interaction entre flux
hydrauliques et boues en décantation. Ils sont destinés, par exemple, à étudier de nouvelles
techniques relatives à l'aménagement des bassins.
Nous nous limiterons ici au premier type de modèle, ils sont plus accessibles et
mieux connus.
∂X ∂F
=− (4-30)
∂t ∂z
t : temps (h)
z : profondeur (m)
82
Le modèle est lié à la théorie des flux quand l'équation (1-3) remplace le terme de
flux. Ce qui nous donne la formulation la plus simple, établie par Stenstrom en 1976 (Hill
[63]).
∂X ∂ (VS X ) ∂X
=− + Vh (4-31)
∂t ∂z ∂z
Une autre caractéristique des modèles dérivés de l'équation (4-31) est que la vitesse
hydraulique à l'intérieur du décanteur est ascensionnelle au dessus de la couche
d'alimentation (fonction du débit traité) et descendante en dessous (fonction de la
recirculation), voir Figure 4-9. Les décanteurs modélisés ont d'ailleurs généralement un
clifford profond s'adaptant bien à ce partage du flux puisque la couche d'alimentation se
situe alors toujours en dessous du voile de boues (Vitasovic [64], Hill [63], Laikari [65];
Zaied [66]; Takacs et al [56]; etc...).
83
Figure 4-9: Modèle classique de décanteur (Takacs et al, 1990 [56])
D'autres adaptent le modèle afin de le rendre plus réaliste, en tenant compte des
phénomènes de court circuit, des courants de densité, de la compression.
Patry et Takacs [56] ont montré que la concentration de l'effluent traité d'un
décanteur pouvait être relié au diamètre des flocs de la zone clarifiée et à leur vitesse de
décantation. Cette notion est reprise dans leur modèle dont la principale nouveauté est que
la loi vitesse-concentration est adaptée pour être validée à la fois dans la zone clarifiée et
dans la zone d'épaississement (Figure 4-10). La loi est une double exponentielle qui
nécessite cinq paramètres.
84
VS max
Vitesse de décantation VS
Xmin
Concentration (mg/l)
(
Vs = VS max e − k1 ( x − xmin ) − e − k2 ( x − xmin ) ) (4-32)
Ainsi, avec une loi de ce type, la vitesse de chute des flocs contenus dans la zone de
clarification est inférieure ou du même ordre de grandeur que la vitesse ascensionnelle.
Ce qui permet de maintenir une faible concentration dans les couches hautes du
décanteur. De plus, la forme de l'expression permet de paramétrer la clarification (facteurs
fns et k2) indépendamment de l'épaississement.
85
avec : X pp = concentration de particules primaires (mg/l),
X min = concentration minimale en particule primaires (mg/l),
QS = débit à la sortie du décanteur (m3/h),
A = surface de décanteur (m2),
K1 , K 2 = constantes.
La concentration en macroflocs est obtenue en retranchant la concentration en
particules primaires à la concentration d'alimentation. La loi de vitesse est commune aux
deux populations et s'apparente par la forme à celle de Takacs et al [56]. Cette loi a été
calée sur des expérimentations conduites sur deux types de colonne, une pour la
décantation libre (faible concentration) et une pour la décantation en masse.
X MF + X pp
ln
k3
− 0.5
La loi de vitesse est : VS = VS max e k4
(4-34)
L'ajout du terme de dispersion a deux avantages (Krebs [68]) d'une part, le profil de
concentration est lissé et d'autre part il est toujours possible d'obtenir un profil même
quand le flux d'alimentation est inférieur au flux limitant. Selon Krebs, le terme de
dispersion englobe des informations hydrauliques et peut être calé dans une gamme
acceptable.
86
classique qui est utilisée. Laikari utilise une expression de la dispersion qui est une
fonction puissance de la vitesse ascensionnelle de l'eau.
∂X ∂ (VS X ) ∂X ∂2 X
= + Vh +D 2 (4-36)
∂t ∂z ∂z ∂z
Récemment, Watts et al (1995) [70] ont réalisé un comparatif entre modèle classique,
en l'occurrence, le modèle de Takacs et al, et un modèle analogue à Hamilton et al, où
l'expression de la dispersion est fonction de la concentration en boues activées et du débit
d'alimentation :
∂X ∂ (VS X ) ∂X ∂ ∂X
= + Vh + D (4-37)
∂t ∂z ∂z ∂z ∂z
Notre modèle de départ est donc est un modèle à une dimension basé sur la théorie
des flux et intégrant la dispersion.
4-3.4.1 Description
87
concentration de liqueur mixte, l’indice de volume des boues et le taux de recirculation
(voir section 1-2.3.2).
4-3.4.2 Objectifs
4-3.4.3 Hypothèses
Notre modèle de départ est donc un modèle à une dimension basé sur la théorie des
flux et intégrant la dispersion. Nous rappelons que ce modèle repose sur plusieurs
hypothèses simplificatrices :
88
Pour chaque couche, la variation de concentration peut être due à quatre processus,
correspondant au quatre termes de l'équation (4-38):
• Le transport lié au régime hydraulique, les flocs sont entraînés par le déplacement
de l'eau environnante,
∂X ∂X ∂(Vs . X ) ∂2 X
= Φ + Vh + +D (4-38)
∂t ∂Z ∂Z ∂Z 2
Figure 4-11: Equation aux dérivées partielles du modèle.
Avec :
Vs = f ( X ) : Vitesse de sédimentation (m/h)
L'équation aux dérivées partielles (4-38) est identique au modèle de Lee (1999) [37].
89
4-3.4.4 1 Zone de clarification
La zone de clarification constitue la partie supérieure du décanteur par laquelle
l’effluent est rejeté de l’unité d’épuration. Le taux des particules en suspension est donc
très faible. Le débit de la liqueur mixte provenant du bassin d’oxydation ( Qa ) est recirculé
vers le décanteur au niveau de l’épaississeur (figure 4-12).
Les matières en suspension dans la zone de clarification sont aussi soumises aux
processus de décantation (flux de sédimentation).
Les transfert des boues entre les zones de clarification et d’épaississement est régi
par les phénomènes de suspension et décantation. Les matières décantables dans la zone
d’épaississement circulent sous l’effet de la gravité et des débits de recyclage et de purge.
90
Alimentation provenant du bassin d’aération Effluent
Compartiment de clarificateur
Compartiment d’épaississeur
QS
Surface
Couche (1)
Longueur au-dessus
Clarification
d'alimentation (Lup)
Couche 2 à la couche (M-1)
Couche d’alimentation
Qa Couche (M)
Epaississement
Couche (M+1) à la couche
(N-1) Longueur au-dessous
d'alimentation (Lbot)
Fond
Couche (N)
Qr
91
La figure 4-13 montre les composants individuels des flux des particules solides dans
une couche d’épaisseur ∆Z, au niveau de la zone d’épaississement.
Fh , Z FS , Z JZ
Z+∆Z
Fh, Z + ∆Z FS , Z + ∆Z J Z + ∆Z
∂X
A.∆Z . = A.Fh z − A.Fh z + ∆z + A.FS z − A.FS z + ∆z + A.J z − A.J z + ∆z (4-39)
∂t
∂X Qr
Avec : J = − DS , Fh = X et FS = VS X
∂Z A
∂X ∂F ∂F ∂ ∂X
=− h − S + DS (4-40)
∂t ∂Z ∂Z ∂Z ∂Z
∂X Q ∂X ∂ (VS X ) ∂2 X
=− r − + DS (4-41)
∂t A ∂Z ∂Z ∂Z 2
On peut simuler avec l’équation (4-41) pour la zone de clarification, (voir figure 4-
12), on a donc :
∂X Q ∂X ∂ (VS X ) ∂2 X
=− S − + DS' (4-42)
∂t A ∂Z ∂Z ∂Z 2
92
Pour la couche de surface (i=1) :
QS Lup X 2 − X 1
QS ( X 2 − X 1 ) − VS ,1 X 1 A +
dX 1 Peup ∆Z
= (4-43)
dt A.∆Z
D’où Pe up Nombre de Peclet dans la zone de clarification, et QS Débit à la sortie du
décanteur (m3/h).
Qr Lbot X i +1 − 2 X i + X i −1
Qr ( X i −1 − X i ) + VS ,i −1 X i −1 A − VS ,i X i A +
dX i Pebot ∆Z
= (4-46)
dt A.∆Z
Qr Lbot X N − X N −1
Qr ( X N −1 − X N ) + VS , N −1 A −
dX N Pebot ∆Z
= (4-47)
dt A.∆Z
93
4-4 RESULTATS ET DISCUSSION
La loi de vitesse de décantation dans chaque couche est décrite par une double
exponentielle de décantation, cette vitesse, décrite par Takács et al. (1991) [56], est donnée
par:
(
Vs = VS max e − k1 ( x − xmin ) − e − k2 ( x − xmin ) ) (4-48)
Avec :
V S max : Vitesse maximale de sédimentation (m/h),
3
k 1 : Paramètre de décantation relatif aux faibles concentrations (m /Kg),
Les essais sont réalisés en régime permanent pour des différentes charges.
Nous allons présenter les résultats expérimentaux de Pflanz (1969) [cité dans 37]
avec les modèles de la littérature, les valeurs sont obtenues par la variation de la
concentration des boues en fonction de la hauteur du voile de boues qui sont portée sur la
figure 4-14.
Dans nos conditions de travail (le décanteur d’un volume de 1800 m3, 33 m de
diamètre, 2.27 m de profondeur, 1.25 m le niveau de point d’alimentation, et le débit varie
entre 360 à 600 m3/h), on voit que, d’une part, la concordance est presque bonne, et d’autre
part, que les modèles de Takács et al [56] et Lee et al [37] entre les deux zones de
clarification et d’épaississement (1.0 et 1.5 m) dépassent la plage des résultats
expérimentaux. En fin, on peut dire que la précision de notre modèle est très bonne.
94
4,5
Résultats expérimentaux, Pflanz(1969)
10 couches, Takacs(1991)
4,0 20 couches, Lee(1999)
Notre modèle
3,5
Log10(concentration, (mg/l))
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
profondeur (m)
Dans la partie précédente, nous avons vu que la concordance entre les études
existantes est bien réalisée. Ici nous allons comparer nos résultats expérimentaux avec
notre modèle, et les conditions de travail dans la station d’épuration de Sétif qui sont
rassemblées dans le tableau 4-3.
Sur la figure 4-15 (moyenne et basse charge), on voit que la coïncidence est bien
réalisée aux faibles valeurs de la profondeur (0.0-2.0 m). Aux fortes valeurs de la
profondeur, les résultats expérimentaux sont généralement plus grands que les résultats
95
simulés. Il est intéressant de noter que les écarts les plus importants correspondent à la
zone d’épaississement. Ces écarts peuvent être liés à la difficulté de prendre les
échantillons à profondeur supérieure à 2m.
4.5
Mesuré
Simulé
4
3.5
log10(concentration,(mg/l))
2.5
1.5
0.5
moyenne charge
13h30 / 13h50
0
0 1 2 3 4 5 6
Profondeur(m)
4.5
Mesuré
Simulé
4
3.5
log10(concentration,(mg/l))
2.5
1.5
0.5
basse charge
11h30/12h15
0
0 1 2 3 4 5 6
Profondeur(m)
96
4-4.3 Influence du nombre de couches
4.5
4
log10(concentration,(mg/l))
3.5
3
10 couches
20 couches
50 couches
2.5
1.5
0 1 2 3 4 5 6
Profondeur(m)
Pour les autres courbes, l'ensemble des simulations est réalisé avec une discrétisation
en 10 couches.
97
4-5 CONCLUSION
Ce chapitre concernait la modélisation d’un procédé des boues activées abordant les
problèmes liés à la nature différente des processus de sédimentation. Le modèle dynamique
unidimensionnel de décanteur a été modifié pour être conforme aux observations réalisées
sur le décanteur de la station d’épuration de la ville de Sétif. Nous avons donc modifié le
schéma de répartition des flux en conséquence.
98
CONCLUSION GENERALE
99
CONCLUSION GENERALE
D’un point de vue qualité des eaux, la gestion intégrée du système d’assainissement
(réseau d’assainissement, station d’épuration et milieu naturel récepteur) permet
d’optimiser le traitement des effluents. En effet, connaître la qualité des eaux sortant du
réseau c’est connaître la qualité des eaux entrant dans la station d’épuration et c’est
indispensable à la détermination des filières de traitement ainsi qu’à leur
dimensionnement; de même connaître les objectifs de qualité du milieu récepteur permet
de définir des normes de rejet en sortie de station d’épuration, ce qui conditionne les choix
des types d’ouvrage d’assainissement à mettre en place en amont.
Pour cette étude nous travaillons dans une station d'épuration moderne et
instrumentée. Cette instrumentation nous a permis d'évaluer les performances de la mesure
en continu sur une période supérieure à deux ans.
Pour l'eau brute prétraitée et l'eau traitée nous avons réalisé plusieurs séries de suivi à
des échelles de temps s’étendant de l’heure à l’année. L’analyse est cependant limitée par
la justesse des mesures de débit et de concentration et leur relation avec les paramètres de
pollution, et pour le temps de pluies, par le manque événements pluvieux durant les deux
années de suivi de la station et des règlements de la mise en marche de la station. Ce travail
est basé sur la mesure en continu des débits et des concentrations à l’entrée et à la sortie
des bassins afin d’estimer les flux de matières. Nous suivrons également la profondeur et
les concentrations du voile de boues.
Pour les boues activées, la mesure de concentration sur les boues activées est
délicate, le milieu est assez ingrat, les concentrations sont élevées et la suspension de flocs
n'est pas forcément homogène. Dans notre cas nous avons mesuré deux types de boues
100
différentes. Le premier à la sortie du bassin d'aération, l'amélioration de la mesure passe
par un traitement des données par filtrage et en ligne. Le deuxième sur les boues
recirculées, la principale difficulté provient de la chasse des boues vers le décanteur, qui
provoque une diminution de la capacité épuratoire et un engorgement du décanteur. Le
départ de boues représente d'ailleurs le plus gros risque. Nous avons présenté aussi la
stratégie de contrôle de la hauteur du voile des boues et le stockage des boues dans le
décanteur secondaire pour le bon fonctionnement de la station. Le domaine d'application
de cette stratégie correspond au type de station d'épuration le plus répandu en Algérie: les
stations d'épuration biologique par boues activées en aération prolongée.
101
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102
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[34] Dauphin, S., Joannis, C., Deguin, A., Bridoux, G., Ruban, G. and Aumond, M., 1997
Influent flow control to increase the pollution load treated during rainy periods.
-Wat. Sci. Tech., Vol 37, 12, pp 131-139.
105
[40] Bürger, R., 2005
A Relaxation Scheme for Continuous Sedimentation in Ideal Clarifier-Thickener Units.
-Computers and Mathematics with Applications, Vol 50, pp 993-1009.
[42] Vanderhasselt, A., Aspegren, H., Vanrolleghem P. and Verstraete W., 1999
Settling characterisation using on-line sensors at a full-scale wastewater treatment plant.
-Water SA, Vol 25, 4, pp 453-458.
[43] Chancelier, J.Ph., Cohen De Lara, M., Joannis, C. and Pacard, F.,1997
New insights in dynamic modelling of a secondary settler-I. Flux theory and steady-states analysis.
-Wat. Res. Vol 31, 8, pp 1847-1856.
[44] Chancelier, J.Ph., Cohen De Lara, M., Joannis, C. and Pacard, F.,1997
New insights in dynamic modelling of a secondary settler-II. Dynamical analysis.
-Wat. Res. Vol 31, 8, pp 1857-1866.
[50] Vanderhasselt, A., De Clercq, B., Vanderhaegen, B., Vanrolleghem P. and Verstraete W., 1999
On-line control of polymer addition to prevent massive sludge washout.
-Journal of Environmental Engineering, Vol 125, 11, pp 1014-1021.
[53] Joinnis, C., Aumond, M., Dauphin, S., Ruban, G., Deguin, A., Bridoux, G., 1999
Modelling activated sludge mass transfer in a treatment plant.
-Wat. Sci. Tech., Vol 39, 4, pp 29-36.
106
[54] Dauphin, S., Joannis, C., Deguin, A., Bridoux, G., Ruban, G. and Aumond, M., 1998
Traitement des surcharges hydrauliques en station d'épuration.
-3ème conférence internationale sur les nouvelles technologies en assainissement Pluvial-NOVATECH
98, Lyon 4-6 mai 1998, pp 353-360, France.
[57] Cho, S.H., Colin, F., Sardin, M. and Prost, C., 1993
Settling velocity model of activated sludge.
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[58] De Clercq, J., Devisscher, M., Boonen, I., Vanrolleghem, P.A. and Defrancq, J., 2003
A new one-dimensional clarifier model – verification using full-scale experimental data.
-Wat. Sci. Tech., Vol 47, 12, pp 105–112.
[59] Jobbágy, A., Farkas, F., Garai, G., Sevella, B. and Oszoly, T., 2001
Trial operation of a selector at the Northpest wastewater treatment plant.
-Periodica Polytechnica, SER. CHEM. ENG., Vol 45, 1, pp 41-52.
[62] Joannis, C., Ruban, G., Zaied, N., Cornier, J.C. and Baptiste P., 1994
Quelle est la capacité de pointe d’un décanteur secondaire?
-11ème congrès “Journées Information Eaux”, Ecole supérieure d’ingénieurs de Poitiers, 28-30 septembre
No 27, 16 pp, France.
107
[68] Krebs, P., 1995
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-Water Science and Technology, Vol 31, 2; pp 181-191 .
[69] Hamilton, J.; Jain, R.; Antoniou, P.; Svoros, S.A.; Koopman, B., 1990
Modelling and pilot-scale experimental verification for predenitrification process.
-Journal of Environmental Engineering, Vol 118, pp 38-55.
108
ANNEXES
109
Annexe A (Lexique)
Anaérobie : se dit des êtres vivants qui peuvent ou doivent vivre en absence
d’oxygène libre, ainsi que des réactions chimiques se faisant à l’abri de l’air (fermentations
lactique ou alcoolique, par exemple).
Anoxie : qualifie les milieux ou les processus dans lesquels l’oxygène est présent
sous forme de nitrate.
110
Colloïde : système dans lequel des particules se trouvent suspendues dans un fluide.
Celles-ci ont un diamètre inférieur à 100 microns. Les émulsions d’huile dans l’eau, les
fumées et les brouillards, les peintures, les cosmétiques sont le plus souvent des colloïdes.
DBO5 : la demande biochimique en oxygène est une mesure des matières organiques
aisément biodégradables. C’est la quantité d’oxygène dissous dans l’eau nécessaire pour
oxyder par voie biologique ces matières organiques. Cette mesure s’effectue suivant un
protocole normalisé en 5 jours, d’où le terme de DBO5.
Eaux industrielle usées : toutes les eaux usées provenant de locaux utilisés à des
fins commerciales ou industrielles, autre que les eaux ménagères usées et les eaux de
ruissellement.
Eaux ménagères usées : eaux usées provenant des établissements et des services
résidentiels et produites essentiellement par le métabolisme humain et les activités
ménagères.
Eaux urbaines résiduaires : eaux ménagères usées ou mélange des eaux ménagères
usées avec des eaux industrielles usées et/ou des eaux de ruissellement.
111
Epandage : consiste à répondre des boues d’épuration à la surface du sol, afin de les
dégrader par l’action des micro-organismes du sol, de la flore présente à la surface du sol
et du soleil.
Lessivage : écoulement de l’eau sur le sol, par gravité, entraînant avec lui des
substances solubles et polluantes. Ce phénomène est accentué lors de fortes précipitations.
Lits bactériens : procédé qui consiste à faire ruisseler l’eau à traiter, préalablement
décantée, sur une masse de matériau de grande surface servant de support aux micro-
organismes épurateurs qui y forment un feutrage percolateur.
MES : les matières en suspension est l’ensemble des particules minérales et (ou)
organiques présentes dans une eau naturelle ou pollué.
112
Annexe B (Matériels et Méthodes)
Matières totales en suspension ( MES )
113
Indice de Mohlman ( IM )
But :
La détermination de l’indice de Mohlman permet de contrôler le fonctionnement des
bassins de boues activées.
Principe :
L’indice da Mohlman est le rapport entre le volume de boues en ml/l et le teneur en
matières sèches du même échantillon de boues en g/l. On obtient ainsi un chiffre en ml/g
de matières sèches après 30 minutes de décantation. Cette valeur caractérise la capacité de
décantation des boues activées.
En pratique, la détermination de l’indice de Mohlman revient à :
1. mesure de volume de matières décantables en 30 min ;
2. mesure la teneur en matières sèches à 105°c ;
L’indice est calculé sur la base de ces deux analyses.
Calcul :
Volume de boues après 30 Minutes en ml / l
Indice de Mohlman =
Teneur en matières sèches en g / l
Expression des résultats :
Indice de Mohlman ou Indice en ml/g
• Indice plus petit que 50ml/g arrondi à 1ml/g ;
• Indice plus petit que 100ml/g arrondi à 5ml/g ;
• Indice plus petit que 1000ml/g arrondi à 10ml/g.
Exemple :
• Volume de boues après 30min =360 ml/g ;
• Teneur en matières sèches =3.5g/l ;
• Indice de Mohlman (ou index) =360/3.5=102.9 ml/g.
Recommandations :
• Une installation de boues activées en bon état de fonctionnement présente des
index allant de 50à 150 ml/g ;
• Des boues activées ayant de mauvaises caractéristiques de décantation
présentent des valeurs à 200ml/g.
114
Matières sèches ( MS )
But : mesure de la totalité des substances présentes dans l’eau ou la boue (à
l’exception des gaz dissous) dans le but de déterminer les quantités de matières amenées
par les eaux usées ou extraites avec les boues.
En soustrayant les matières en suspension des matières sèches, on obtient les
matières dissoutes.
Principe : un échantillon de boue ou d’eau de volume connu est séché à étuve à
105°c jusqu’à constante du poids dans un creuset taré, refroidi au dessicateur et pesé. Les
matières sèches ainsi obtenues serviront, le cas échéant, à la détermination de la teneur en
matières minérales et organiques.
Matériel : Creusets de porcelaine, 150ml, étuve, si possible à circulation d’air,
dessicateur garni de gel de silice avec indicateur d’humidité, cylindre gradué 100ml,
pissette d’eau distillée, balance de précision, lecture au mg près pour les eau, lecture à 0.1g
près pour les boues.
Mode opératoire :
• Mesurer 100ml de l’échantillon fraîchement prélevé et mélangé, au moyen d’un cylindre
gradué A. Si la boue est trop consistance, peser 100g de boues.
• Verser le contenu du cylindre dans un creuset préablement séché et taré B.
• Rincer le cylindre avec de l’eau distillée jusqu’au transfert complet des particules
adhérant aux parois.
• Sécher le contenu du creuset dans l’étuve à 105°c. Le séchage intégral dure plusieurs
heures, il donc judicieux de laisser les échantillons à l’étuve durant la nuit. Temps de
séchage minimum 5-6 heures.
• Placer le creuset dans le dessicateur et laisser refroidir une heure. Peser C.
Expression des résultats :
MS en mg/l pour les eaux à 1mg près ;
MS en g/l pour les boues à 1g près ou ;
MS en g/Kg pour les boues à 1g près.
Calcul : volume de la prise A (ml)
Poids du creuset vide B (g ou mg)
Poids du creuset avec MS après séchage C (g ou mg)
C−B
MS = × 1000
A
Exemple : A=100 ml de boue, B=84.6 g, C=89.7 g, MS =51 g/l
115
Demande chimique en oxygène ( DCO )
But : détermination de la charge d’une eau usée à des fin de contrôle de
fonctionnement de la STEP.
Contrôle de l’influence du rejet de la STEP sur la qualité de l’exutoire.
Principe : de nombreux produits organiques et certains composés minéraux sont plus
au moins oxydés en milieu acide par le bichromate de potassium.
La quantité de bichromate de potassium consommée est déterminée par titration.
L’oxydation dépend de la nature des composés en présence, de la concentration de
l’oxydant, du pH, de la température et du temps de la réaction. C’est pourquoi des
conditions d’exécution précises doivent être en milieu acide, le chromate VI, l’ion
dichromate Cr2O72- est réduit en chrome trivalent Cr III.
Cr2 O72− + 6é + 14 H + → 2Cr 3+ + 7 H 2 O
Après réaction, l’excès de bichromate est titré à l’aide d’une solution de fer (II)
ammonium sulfate (NH4)2Fe(SO4)2 en présence de ferroïne comme indicateur.
Cr 2 O72− + 6é + 14 H + → 2Cr 3+ + 6 Fe 3+ + 7 H 2 O
Matériel : 3 erlenmeyer 500 ml, col rodé 29/32, ou 3 ballons ronds 500 ml, col rodé
29/32, pipette jaugée 10ml, 25ml, 50ml, cylindre gradué 50ml, 100ml, burette de 50ml,
graduation de 0.1ml, 3 réfrigérant à boule, rodés 29/32, 1 rampe de brûleurs infra-rouge, ou
1 rampe de plaques chauffantes, 3 minuteries de laboratoire, 1 agitateur magnétique, billes
de verre.
Réactifs :
1) sulfate de mercure (II) HgSO4 p.a. (élimine l’interférence due au chlorure),
2) solution de bichromate 0.25N :
Dissolution 12.259g de bichromate de potassium p.a. K2Cr2O7, préablement séché 2
heures à 105 °C, dans de l’eau distillée ou déminéralisée.
Introduire la solution dans un jaugé de 1000 ml.
Ajouter 0.12g d’acide amino-sulfonique : p.a. H2NSO4H et compléter à 1000ml avec
de l’eau distillée ou déminéralisée.
3) solution de bichromate 0.05N :
Introduire 20ml de solution de bichromate de potassium 0.25N dans un jaugé de
100ml et diluer à 100ml avec de l’eau distillée ou déminéralisée (dilution 5x).
4) solution de sulfate de fer II et d’ammonium 0.25N (sel de Mohr) :
116
Dissoudre 98.0g de (NH4)2Fe(SO4)2.6H2O, séchés 2 heures, à 105°C, dans l’eau
distillée ou déminéralisée.
Introduire la solution dans un ballon jaugé de 1000ml.
Ajouter 20ml de l’acide sulfurique concentré p.a., mélanger et laisser refroidir,
compléter à 1000ml.
5) solution de sel de Mohr 0.05N :
Diluer 20ml de solution de sel de Mohr 0.25N à 100ml dans un jaugé de 100ml avec
de l’eau distillée ou déminéralisée.
6) solution d’acide sulfurique-sulfate d’argent :
Introduire 20g de sulfate d’argent p.a. Ag2SO4 dans un ballon jaugé de 1000ml.
Verser environ 500ml d’acide sulfurique concentré p.a. et mélanger à chaud (50°C).
Refroidir et compléter à 1000ml avec de l’acide sulfurique concentré p.a. le sulfate
d’argent favorise l’oxydation des hydrocarbures.
7) solution de ferroïne:
a) Diluer 1.76g de 1,10-chlorure de phénantroline p.a. dans de l’eau distillée ou
déminéralisée et introduire la solution dans un jaugé de 100ml, ajouter 0.695g de sulfate de
fer II p.a. FeSO4.7H2O.
b) indicateur ferroïne 1/40M du commerce.
Mode opératoire:
1) Introduire une pointe de spatule de sulfate de mercure II et 3 à 4 billes de verre
dans un erlenmeyer de 500ml.
2) ajouter 40ml d’échantillon.
3) introduire 10ml de solution de bichromate de potassium 0.25N (u 0.05N selon le
cas), avec une pipette jaugée. Si une solution de 0.05N utilisée, diluer les échantillons
comme suites :
eaux épurées : sans dilution, eaux décantées : diluer 2x, eaux brutes : diluer 4x
4) ajouter 60ml d’acide sulfurique-sulfate d’argent en agitant (porter des lunettes).
5) porter à l’échantillon à reflux pendant deux heures, si la solution vire au vert,
recommencer avec une dilution plus forte.
6) laisser refroidir, puis rincer le réfrigérant à l’eau dislillée ou déminéralisée.
7) ajouter environ 200ml d’eau distillée ou déminéralisée et 10 gouttes d’indicateur
ferroine (0.4ml).
8) titrer avec la solution de sel de Mohr 0.25 (ou 0.05N selon le cas) jusqu’au virage
de vert-bleu à brun.
117
Pour chaque série, contrôler le titre de la solution de sel de Mohr :
-introduire 10ml de solution de bichromate 0.25N (ou 0.05n) dans un erlenmeyer de
500ml avec une pipette jaugées.
-ajouter 200ml d’eau distillée ou déminéralisée et 10 gouttes de ferroine.
-titrer avec la solution de sel de Mohr 0.25 (0.05N).
Calcul :
Calcul de la normalité :
normalité du bichromate ml / bichromate
N fe =
ml sel de Mohr
Calcul de la DCO :
(a − b ).N f .8000
DCO = e
mgO2 / l
e
a : ml titrés pour le blan (sel de Mohr)
b : ml titrés pour l’échantillon
N f e : titre de la solution de Mohr
DCO= (12-10.4)0.25*0.958*8000/10
DCO=307mgO2/l.
118
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