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Cours MCI Approfondi-Chapitre I
Cours MCI Approfondi-Chapitre I
Cours MCI Approfondi-Chapitre I
Polycopié de
Cours approfondi
Réalisé par
Février 2018
Cours moteurs à combustion interne approfondi ; Préface
PRÉFACE
Plusieurs polycopiés de cours ont été rédigés sur les moteurs à combustion internes (MCI)
d’une manière simple et peu approfondie, alors qu’en ce qui concerne les études approfondies des
MCI, on y trouve que peu de de polycopiés qui s’orientent vers ce type de rédaction, même sur
internet, il n’est facile de trouver des études profondes sur ce type de cours.
Dans le présent polycopié « Moteurs à combustion interne approfondi », qui s’adresse aux
étudiants de deuxième année Master Option ENERGETIQUE en Génie Mécanique, J’ai essayé de
grouper plusieurs points d’étude se rapprochant le plus près possible du programme du ministère
de l’enseignement supérieur.
La rédaction de ce cours a été réalisée de manière simplifiée afin que l’étudiant puisse
assimiler le contenu du cours et avoir une compréhension claire.
Le Polycopié a touché plus de 95% du programme imposé par le ministère et est divisé en
cinq chapitres.
I-2-1. Définition....................................................................................................................... 7
I-4-1. Conception................................................................................................................... 24
CHAPITRE II........................................................................................................................................ 33
CHAPITRE IV ...................................................................................................................................... 53
Dr. BERKACHE Amar
Cours moteurs à combustion interne approfondi ; Table des matières
CHAPITRE V ....................................................................................................................................... 62
EXERCICES ......................................................................................................................................... 67
EXERCICE 1............................................................................................................................. 67
EXERCICE 2............................................................................................................................. 69
EXERCICE 3............................................................................................................................. 70
EXERCICE 4............................................................................................................................. 71
EXERCICE 5............................................................................................................................. 72
EXAMEN.............................................................................................................................................. 74
B- EXERCICE........................................................................................................................... 75
CHAPITRE I
Les solutions techniques apportées aux moteurs essence comme aux moteurs diesel
permettent de réduire la cylindrée en conservant une puissance suffisante aux besoins du véhicule
(Figure1)
L'injection directe sur les moteurs essence n'est pas une nouveauté. La magnifique
Mercedes 300 SL (1955) a été la première voiture de série à être équipée d'une injection directe
essence. L'idée n'a pratiquement plus été mise en œuvre jusque dans les années 1980 où le
fabriquant Fiat propose une injection directe diesel. Le principe permet une combustion stratifiée
à mélange pauvre (rapport carburant/air <1), amène une réduction de l'ordre de 10% de la
consommation mais produit dans le même temps plus d'oxyde d'azote (NOx). Depuis, la
technologie a évolué vers le turbo-diesel à injection directe.
Le système d'injection directe est assez commun entre un moteur diesel et un moteur
essence, ce qui n'est pas le cas pour l'injection indirecte dont la conception change en fonction du
moteur essence ou Diesel
L'injection directe est de plus en plus répandue (c'est même systématique maintenant) pour
des raisons environnementales.
Ici c'est donc assez simple, le bout de l'injecteur donne directement dans la chambre de
combustion (le cylindre), il va donc pulvériser le carburant directement dans cette chambre au
moment voulu, plus ou moins tôt, plus ou moins souvent et avec plus ou moins de carburant.
Une injection directe permet de garder plus propre l'admission puisqu'il n'y que de l'air qui
y passe et non pas le mélange air + carburant.
Ce type d'injection implique aussi généralement de plus fortes pressions car ce type de
moteurs a un taux de compression plus élevé. Cela induit donc une injection qui doit être plus
performante en injectant le carburant avec plus de force (la pression est donc supplémentaire et les
injecteurs subissent plus de contraintes).
L'injection d'un moteur à injection indirecte est donc potentiellement plus fiable dans le
temps au niveau des injecteurs et de la pompe qui montent moins en pression.
Enfin, il faut noter que l'injection directe permet d'envoyer plusieurs jets au lieu d'un seul
pour un même cycle, cela permet alors de mieux mélanger l'air et le carburant (plus c'est homogène
mieux c'est, sauf pour la combustion stratifiée).
L’injection se fait d’une manière classique c'est-à-dire que le carburant est injecté au
moment de l'admission d'air pour que le tout se mélange de manière homogène. Il se vaporise sous
l'effet de la chaleur et brûle de manière optimale. Car l'essence s'enflamme sous forme de vapeur
et non pas quand elle est liquide.
L'injection directe nécessite une plus grande pression pour injecter le carburant dans les
cylindres que pour une version indirecte (taux de compression plus élevé pour améliorer le
rendement moteur, et donc la consommation. Sans oublier le turbo qui augmente encore le tout),
le coût est alors plus élevé.
Cette méthode permet aussi de contrôler au millimètre la dose de carburant injectée, avec
une modulation possible selon le régime moteur. Le calculateur a alors la main de manière parfaite
sur la combustion. Pour une injection indirecte, le carburant (essence) arrive au même moment
que le comburant (air), sans autre possibilité.
Les moteurs essence et diesel ne fonctionnant pas de la même manière, il faut distinguer
les deux.
Dans le cas d’une injection indirecte sur un moteur diesel, l'injection se fait dans une petite
chambre séparée (préchambre de combustion) qui donne sur le cylindre, et non pas dans le conduit
d'admission comme dans le cas d'une injection indirecte essence.
En gros, cette méthode permet d'améliorer la combustion du diesel malgré l'emploi d'une
injection basse pression.
Lors de la compression, l'air admis va être envoyé vers cette préchambre sous pression
pour se mélanger au carburant vaporisé qui va alors commencer à s'enflammer.
Une petite chambre connectée au cylindre permet à la fois d'injecter le carburant mais aussi
de le mélanger à l'air de l'admission grâce à une forme spécifique en termes d'aérodynamisme.
(Figure I.5)
La forme des injecteurs pour une injection directe et une injection indirecte est assez
différente comme le montre la figure I.6.
Voici les différences entre une version directe et une autre indirecte
Le turbocompresseur à faible inertie fonctionne alors à tous les régimes moteur et permet
d'observer une caractéristique de couple pratiquement constante de 2000 à 5000 tr/min ; l'économie
de carburant est alors de l'ordre de 10%.
I-2-1. Définition
a b
) )
Figure I.10. Emplacement de l’arbre à cames : a) arbre à cam latéral, b) Arbre à cames en tête
I-2-2-2. Entraînement de l'arbre à came
Dans tous cas c'est le vilebrequin qui assure l'entraînement de l'arbre à cames.
L'arbre à cames doit tourner deux fois moins vite que le vilebrequin car les soupapes ne
doivent s'ouvrir qu'une fois par cycle.
✓ Les pignons reliés par courroie crantée. Système de plus en plus répandu dans les
moteurs à arbre à cames en tête. Son fonctionnement est plus silencieux et ne
nécessite pas de système de lubrification.
Cet arbre tourne alors au même rythme que le vilebrequin, les cames situées dessus
viennent alors ouvrir temporairement les soupapes en les poussant (elles reviennent en position
grâce à des ressorts).
Le degré et le temps d'ouverture sont donc relatifs à la forme des cames. Plus elles sont
arrondies plus le temps d'ouverture sera long, plus elles sont longues plus l'ouverture sera grande.
Plus la came sera "pointue", moins la durée d'ouverture sera longue. En effet, la came de
droite viendra forcément ouvrir la soupape sur une durée plus longue puisque son extrémité va être
en contact plus longtemps (elle appuiera sur la soupape pendant une durée plus longue donc, elle
sera donc ouverte plus de temps).
Si le bout est de la même taille mais que la came est plus grande, et bien la soupape sera
poussée plus loin vers le bas (sans toutefois que la durée d'ouverture ne change).
Ici on décale juste la position de la came par rapport à l'arbre (d'où le petit repère placé sur
l'axe de l'arbre pour le voir)
B-Distribution variable
Principe
La distribution variable consiste donc à pouvoir moduler les paramètres (pas forcément
tous, cela dépend des systèmes) des soupapes d'admission et d'échappement (souvent que
d'admission), à savoir :
L'ouverture variable des soupapes est alors généralement produite par un circuit
hydraulique qui vient faire bouger un élément intermédiaire situé entre les soupapes et les cames
(culbuteur à plusieurs positions). On peut citer le ValveTronic (BMW) ou encore le système VTEC
(Honda). Il existe aussi des systèmes qui rendent la poulie de l'AAC modulable au niveau de son
axe afin de changer les moments d'ouverture (pas de culbuteur mobile ici), système VVT de
Toyota.
Sur le système Valvetronic de BMW, on fait bouger la position des culbuteurs spécifiques
grâce à un système de vis sans fin qui bouge un arbre (cet arbre modifie donc la position des
culbuteurs sur toute la ligne). Le culbuteur est une pièce qui se situe entre l'arbres à cames et les
soupapes (sorte de levier), en poussant l'un d'entre eux ça pousse aussi la soupape correspondante.
Grâce à des culbuteurs ayant une forme spécifique, le fait de modifier leur positionnement permet
alors de pousser les soupapes d'une manière différente. Ici on a deux culbuteurs en cascade, la
came vient pousser un premier culbuteur, qui lui-même pousse le deuxième et qui lui-même pousse
la soupape. Un système permet de faire varier la position initiale du premier culbuteur, ce qui aura
comme effet de modifier toute la chaîne, entraînant alors une modification du temps d'ouverture
des soupapes. Mais les manières de faire varier l'ouverture des soupapes peuvent être différentes.
De plus, certains systèmes ne vont jouer que sur le degré d'ouverture quand d'autres vont
se focaliser sur le temps d'ouverture ou encore le moment.
On peut préciser par exemple que le VTEC va jouer sur la "grandeur" et le temps
d'ouverture de la soupape, le VVT va lui décaler le moment d'ouverture / fermeture
Système Vanos.
Son principe : Il consiste à ajuster la quantité de carburant/air ainsi qu’à gérer la sortie
des gaz, cela en contrôlant le positionnement des temps d’ouverture des soupapes en fonction
du régime moteur et de la position de la pédale d’accélération.
Par exemple : si on a besoin de puissance alors les soupapes resteront ouvertes légèrement
plus longtemps afin d’envoyer plus de carburant dans le cylindre.
Système Valvetronic
Ce système est semblable au système Vanos, il a pour but de réduire l’effet de pompage lorsque
le moteur est à bas régime (résultat des forces de pression et de dépression au-dessus du piston et qui
s’opposent à la rotation du moteur).
Son fonctionnement. Un levier est placé entre l’arbre à cames et le culbuteur à rouleau
habituel. À forte charge, ce levier est en permanence en contact avec la came. La descente de la
soupape est de 9,7 mm. La soupape est ouverte pendant 250° de vilebrequin. À faible charge, le
levier est éloigné de la came par l’action du moteur électrique (jaune). Le levier ne suit qu’une
partie du mouvement de la came. Le temps d’ouverture de la soupape est plus court et son
déplacement peut être réduit jusqu’à 0,25 mm (images dans le slide-show plus bas).
Ce fameux levier est commandé par un moteur électrique, via une vis sans fin et réagit en
0.3 secondes. Ce système pèse environ 5kg.
Certains modèles à 4 soupapes par cylindre ont une levée asymétrique entre les 2 soupapes
pour améliorer l’effet tourbillon dans le cylindre.
Vue de profil : les cames du "premier plan sont sur le même plan" et les deux du fond aussi
(bleu clair et rose). Notez que l'arbre du haut tourne sur lui-même au même rythme que le
vilebrequin (c'est un arbre à cames classique). Le deuxième du dessous ne tourne pas sur lui-même,
il ne peut qu'être incliné vers le bas et revenir à sa position initiale.
Fonctionnement "normal"
Ici tout se produit comme avec un arbre à cames normal, on peut donc oublier les deux
cames du fond (bleu clair et rose). La came du haut (AAC moteur) vient pousser la came de l'arbre
intermédiaire du bas qui elle-même pousse la queue de soupape. La longue came du haut vient
pousser assez bas la came rose du deuxième arbre. Mais comme elle n'est pas fixée à son arbre
cela n'influe sur rien.
Ici les choses changent un peu, les deux cames de l'arbre du dessous (l'arbre intermédiaire)
sont désormais fixées entre elles par un loquet. De ce fait, la came rose est en prise avec son arbre,
résultat la longue came de l'arbre du haut (bleu clair) pousse la came rose qui entraine donc en
même temps la bleue située à ses côtés. Cela fait donc varier plus l'inclinaison du deuxième arbre
de manière plus importante car la deuxième came du haut est plus longue.
La distribution variable par les cames permet donc d'avoir des soupapes qui s'ouvrent et se
ferment à la suite dans les bas régimes mais qui en même temps peuvent avoir une ouverture
commune (une toute petite partie du temps) à haut régime.
Le fonctionnement d’un moteur met en jeu un ensemble mobile constitué d’un vilebrequin,
de bielles et de pistons. Le piston monte et descend, alternativement : lorsqu’il est à sa position la
plus haute, on dit qu’il est au point mort haut (PMH). Lorsqu’il est à sa position la plus basse, il
est au point mort bas (PMB). La course C d’un moteur est la distance entre le PMB et le PMH.
L’alésage d’un moteur est le diamètre du cylindre. La cylindrée unitaire d’un moteur (notée V et
représenté en jaune sur le schéma en dessous) est le volume du cylindre dont le diamètre est
l’alésage et la hauteur la course. On a donc
D2
V= xC
4
I.1)
La cylindrée Vt est la somme de toutes les cylindrées unitaires.
Lorsque le piston est au PMH, le volume de la chambre de combustion est appelé le volume
mort (noté v et représenté en rouge sur le schéma en dessous).
V+v I.2)
RVC =
v
Pour une cylindrée donnée, le taux de compression est donc uniquement lié au volume
mort. Plus ce dernier est petit, plus le taux de compression est élevé. Il est important de noter que
tel qu’on l’a défini, le taux de compression est géométrique. Le taux de compression réel, qu’on
appelle taux de compression effectif varie très souvent du taux de compression géométrique. En
effet, la fermeture des soupapes d’admission n’a que très rarement lieu exactement au PMB. La
cylindrée n’est donc pas totalement exploitée, le taux de compression effectif est donc inférieur au
taux de compression géométrique.
Pour notre problématique, on s’intéresse uniquement au taux de compression géométrique.
Petit rappel du cycle thermodynamique d’un moteur à allumage commandé, appelé cycle
Beau-de-Rochas
1-2 : les soupapes d’admission sont ouvertes. Le piston descend du PMH vers le PMB, en
aspirant les gaz frais. C’est l’admission. Arrivé au point 2, les soupapes d’admission se ferment.
2-3 : toutes les soupapes sont fermées. Le piston monte du PMB vers le PMH, en
comprimant les gaz frais. C’est la compression.
3-4 : l’allumage se déclenche. C’est la combustion.
4-5 : toutes les soupapes sont encore fermées. La pression pousse le piston du PMB vers le
PMH. C’est la détente.
5-6 : les soupapes d’échappement s’ouvrent.
6-1 : les soupapes d’échappement sont ouvertes. Les gaz sont refoulés par la montée du
piston. C’est l’échappement.
On remarque que :
✓ Le gain en rendement s’estompe lorsqu’on arrive vers des RVC élevés. Par
exemple, en passant d’un RVC de 8 à 9, on passe d’un rendement de 56,5 à 58,5%, soit 2,0
points de rendement en plus. En passant d’un RVC de 14 à 15, le rendement passe de 65,2
à 66,1%, soit seulement 0,9 point de rendement en plus.
Quand on voit ce graphique, le choix est vite fait : on choisit un taux de compression élevé
pour maximiser le rendement. Malheureusement, ce n’est pas si simple et un phénomène impose
un compromis : c’est le cliquetis.
I-3-2-2 Le cliquetis
Par exemple en passant d’un RVC de 9 à 10, la pression au PMH augmente de quasiment
7 bar et la température de 31°C. On avance donc fortement le moment où le mélange va s’auto-
enflammer.
Un taux élevé est très bon pour le rendement pour les faibles charges par contre pour les
charges motrices les plus élevées, on va avoir beaucoup de cliquetis et donc un rendement mauvais
car on va être obligé de dégrader l’allumage. Si par contre on opte pour un taux de compression
faible, on va avoir un rendement plutôt mauvais sur les faibles charges mais un rendement
relativement bon sur les charges élevées.
L’idéal est donc de d’adapter le taux de compression pour chaque point de
fonctionnement.
L’entreprise française MCE-5 propose un moteur MCE-5 (de l'anglais « Multi Cycle
Engine - 5 parameters »), c’est un moteur à explosion, plus particulièrement un type de moteur à
compression variable VCR (Variable Compression Ratio).
Il s'agit d'un moteur fonctionnant sur le principe d'un moteur à allumage commandé dont
le volume de la chambre de combustion varie continûment en fonction de la charge du moteur.
Pour cela, le moteur utilise un mécanisme classique bielle-manivelle associé à des engrenages à
longue durée de vie, réalisant un piston à la cinématique parfaitement verticale, débarrassée des
contraintes radiales, principale source de frottements.
que plus la pression dans la chambre est élevée, meilleur est le rendement. Cependant, les moteurs
à allumage commandé sont sensibles au phénomène de cliquetis, si bien qu'il est impossible
d'augmenter indéfiniment la compression. Les moteurs classiques calculent le taux de compression
en fonction de l'apparition du cliquetis à pleine charge et à haut régime. Les moteurs VCR
permettent de compenser le faible taux de compression en bas régime et/ou à faible charge en
faisant varier ce taux. La puissance et le couple à bas régime s'en trouvent par conséquent améliorés
et les émissions de polluants réduits.
L'avantage du moteur MCE-5 par rapport aux autres systèmes de compression variable est
qu'il n'y a plus aucune poussée latérale sur le piston, d'où un important gain de frottements et une
usure moindre pour une meilleure fiabilité. La roue dentée faisant levier, la course du piston est le
double de la course de la tête de la bielle, permettant un vilebrequin plus compact. Le surcoût de
ce type de moteur est généralement faible à négatif selon la configuration. Néanmoins, le système
de crémaillère augmente les masses mobiles et l'inertie tandis que les efforts sur l'embiellage sont
doublés d'où d'importantes contraintes mécaniques et un doublement des pertes par frottement sur
les paliers.
Deux méthodes sont prises en compte afin de régler initialement le taux de compression.
La première consiste à mesurer la hauteur du Point Mort Haut du piston (PMH) via les puits de
bougies dans la culasse tandis que la deuxième s'effectue par la mesure du volume de la chambre
de combustion après assemblage. Cette dernière méthode présente l'avantage de pouvoir s'appuyer
sur les dimensions réelles de la chambre.
Le vérin de commande, entouré d'huile moteur, est mû par une technique toute particulière.
La pression des gaz ainsi que les inerties mises en jeu permettent le déplacement du vérin de
commande. Des culbuteurs contrôlés électroniquement engendrent le déplacement des tiges de
commandes et maintiennent ouverts ou fermés des soupapes, permettant ainsi le passage de l'huile
de part et d'autre du vérin. Les forces exercées (pressions et inerties) sur l'huile déplacent de ce fait
le vérin jusqu'à ce qu'elles se compensent de part et d'autre de ce dernier.
b) b
)
I-4-1. Conception
Le cycle Atkinson peut aussi faire référence à un moteur à quatre temps dans lequel la
soupape d'admission est tenue ouverte au-delà du point mort bas pour permettre l'éjection d'une
partie du mélange auparavant admis. Le taux de compression est réduit (du fait qu'une partie de
l'air est éjectée au lieu d'être comprimée) mais le taux de détente est inchangé. Ce qui veut dire
que le taux de détente est plus élevé que le taux de compression. L'objectif du cycle Atkinson est
d'abaisser tout autant qu’envisageable la pression de fin de détente, pour récupérer un maximum
d'énergie mécanique.
L'inconvénient principal d'un moteur à quatre temps à cycle Atkinson est sa puissance
réduite comparé à un cycle de Beau de Rochas classique car il admet moins d'air et par conséquent
moins de combustible.
Dr. BERKACHE Amar Page 24
Cours moteurs à combustion interne approfondi ; Chapitre I
Dans le cycle Otto la soupape d'admission s'ouvre quand le piston est au PMH et se referme
quand il est au PMB. Tandis que dans le cycle Atkinson, la soupape d'admission se ferme après le
PMB, et refoule ainsi un peu de mélange dans le collecteur d'admission. Il faut donc moins de
mélange, donc moins de carburant, pour obtenir un cycle complet.
La compression du moteur est aussi plus basse du fait que le volume d'air comprimé est
moindre.
L'inconvénient principal d'un moteur à quatre temps à cycle Atkinson est sa puissance
réduite comparé à un cycle de Beau de Rochas classique car il admet moins d'air et par conséquent
moins de combustible.
I-5-1. Principe.
La charge stratifiée signifie que le mélange air/essence dans le cylindre est réparti en
plusieurs couches de richesses différentes.
Pour l’essence, le rapport qui assure une combustion totale (rapport stœchiométrique) est
d’environ 14,7 c’est-à-dire qu’il faut sensiblement 14,7 kg d’air pour brûler totalement 1 kg de
carburant.
𝑚𝑐𝑎𝑟𝑏𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡
2) : Richesse r=1/ = /0.068 I.4)
𝑚𝑎𝑖𝑟
✓ À la stœchiométrie
C'est-à-dire quand la combustion du mélange est totale, dans la mesure où les deux
constituants, combustible et comburant, sont présents dans un rapport bien déterminé. Un tel
mélange se nomme mélange stœchiométrique, dans ce cas on a : r = = 1
> 1 donc r < 1 dans ce cas le mélange contienr d′ avantage d′ air que de carburant
Le mode stratifié ne fonctionne qu'à faible charge et faible régime. Dès qu’une puissance
supérieure est demandée, la gestion du moteur passe en mode " mélange homogène ".
Charge Mélange
stratifiée homogène
I-6-1. Principe.
Le moteur HCCI a des caractéristiques issues des deux types de combustion les plus
connues : l'allumage commandé (par une ou plusieurs bougies) d'une charge homogène étant
utilisée dans les moteurs à essence alors que l'auto-allumage d'une charge stratifiée est utilisé dans
les moteurs Diesel. Comme dans les moteurs à allumage commandé d'une charge homogène, le
carburant et l'oxydant (en général l'air) sont mélangés de manière homogène. Néanmoins, plutôt
que d'utiliser une étincelle d'origine électrique pour enflammer un point du mélange, le mélange
est comprimé pour atteindre une température et une densité assez haute pour que le mélange
s'enflamme entièrement et spontanément.
Les moteurs à charge stratifiée fonctionnent selon le même principe de compression mais
la différence est que la combustion démarre aux frontières entre l'air et le carburant injecté mais
non vaporisé.
La combustion dans le moteur HCCI commence à plusieurs lieux à la fois, ce qui résulte
en une combustion de tout le mélange air-carburant presque simultanée, il n'y a pas d'initiateur
direct de la combustion. Le moteur présente dans ce cas plus de difficulté de contrôle de la
combustion. Pourtant, les progrès des microprocesseurs et la meilleure compréhension physique
des phénomènes de combustion permettent ce contrôle au point d'arriver à des émissions
polluantes semblables à un moteur à essence, tout en ayant l'efficacité plus élevée d'un moteur
Diesel.
Les moteurs HCCI permettent d'arriver à des émissions de NOx extrêmement faibles sans
traitement post-combustion (par exemple grâce à un pot catalytique). Les hydrocarbures non-
brûlés et le monoxyde de carbone émis restent à des niveaux élevés à cause du pic de température
de combustion plus bas ; ces émissions doivent toujours être post-traitées pour garantir des
émissions en-deçà des normes en vigueur fixées par les autorités.
I-6-2. Histoire
L'origine du moteur HCCI n'est pas récente, même s'il n'a pas été tout autant utilisé que le
moteur à allumage commandé ou l'injection directe dans le moteur Diesel. Le moteur HCCI était
déjà connu avant que n'apparaisse l'allumage électronique.
I-6-3. Méthode
I-6-4. Avantages
✓ Le moteur HCCI est plus proche du cycle de Beau de Rochas parfait que le moteur à
allumage commandé,
✓ Le mélange pauvre implique un rendement plus élevé que dans le moteur à allumage
commandé,
✓ La charge homogène mène à des émissions de polluants moins élevées, les émissions
de NOx sont négligeables,
✓ L’absence de papillon évite les pertes de vannage (ou pertes par pompage).
I-6-5. Inconvénients
Dans un moteur à essence, on utilise une étincelle pour enflammer le mélange air-
carburant. Dans un moteur diesel, la combustion commence quand le carburant est injecté dans
l'air comprimé.
Dans les deux cas, la combustion est contrôlée exactement dans le temps. Au contraire,
dans un moteur HCCI, la combustion commence quand les conditions de densité et de température
du mélange sont atteintes et il n'y a pas d'évènement initiateur contrôlable exactement.
La conception du moteur peut être faite avec pour objectif un début de combustion à un
temps précis, mais ceci n'est envisageable que pour un point de fonctionnement spécifique du
moteur, ce qui n'est pas compatible avec la volonté d'un conducteur qui souhaiterait pouvoir choisir
le couple développé par le moteur, au travers de son action sur la pédale d'accélérateur.
PCCI est l'hybride de la combustion HCCI et diesel, a plus de contrôle sur la combustion /
allumage et le taux de dégagement de chaleur avec moins de NOx et émission de suie car la charge
prémélangée peut être contrôlée avec différents mélanges de carburant pour obtenir des résultats
optimaux.
Pour obtenir une efficacité élevée, il faut avoir une combustion CI. Les moteurs à allumage
par compression actuels utilisent du carburant diesel qui s'enflamme très rapidement après son
injection dans le cylindre avant qu'il ne se mélange à l'oxygène dans le cylindre, ce qui provoque
des suies et des NOx élevés à l'échappement. La combustion PCCI est un moyen pratique d'obtenir
de faibles émissions de NOx et de faibles suies dans les moteurs à allumage par compression. Les
émissions de NOx peuvent être réduites en réduisant la température de combustion. La formation
de suie peut être évitée si le rapport d'équivalence (rapport combustible sur oxygène rapporté au
même rapport dans les conditions stœchiométriques) est inférieur à 2 environ. La suie moteur
reflète l'équilibre entre la suie formée et la suie oxydée dans le cylindre. Dans les moteurs HCCI,
les mélanges très pauvres garantissent une faible teneur en NOx et une faible teneur en suie. En
effet, dans les moteurs HCCI, le rapport d'équivalence (charge à une vitesse donnée) augmente,
les NOx (et le dégagement de chaleur) augmentent et deviennent trop élevés. De plus, les moteurs
HCCI n'ont aucun contrôle en cours sur le phasage de la combustion.
Dans les moteurs diesel (CI pratiques). Les NOx peuvent être réduits en utilisant la vanne
EGR. Cependant, si on utilise la vanne EGR, l'oxydation de la suie est inhibée et la suie du moteur
En résumé, dans la combustion PCCI (ou PCI), on essaye d'obtenir les avantages de la
combustion HCCI (faible NOx, faible teneur en suie et rendement élevé) tout en conservant le
contrôle sur la phase de combustion. Le carburant et l'oxygène doivent être suffisamment
prémélangés pour obtenir ces avantages, mais ils ne doivent pas être entièrement prémélangés.
L'inhomogénéité du cylindre obtenue avec une injection tardive permet au moteur de fonctionner
dans des conditions où la combustion HCCI ne serait pas possible.