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La pollution

La pollution est la dégradation d'un écosystème ou de la biosphère par


l'introduction, généralement humaine, d'entités (physiques, chimiques ou
biologiques), ou de radiations altérant le fonctionnement de cet écosystème1. La
pollution a des effets importants sur la santé et la biosphère, comme en témoigne
l'exposition aux polluants et le réchauffement climatique qui transforme le
climat de la Terre et son écosystème, en entraînant l'apparition de maladies
inconnues jusqu'alors dans certaines zones géographiques, des migrations de
certaines espèces, voire leur extinction si elles ne peuvent s'adapter à leur
nouvel environnement biophysique.
La Seconde Guerre mondiale est suivie d'une prise de conscience des
répercussions des activités humaines sur l'environnement et la santé,
parallèlement à l'approfondissement de l'écologisme et de l'écologie théorisée
dès 1886 par Ernest Haeckel2. Les préoccupations de santé
environnementale conduisent les gouvernements à prendre des mesures pour
limiter l'empreinte écologique des populations humaines et pour contrer des
activités humaines contaminantes.

Les premières grandes pollutions semblent avoir été induites par la révolution industrielle,
permise par les machines à vapeur et le charbon. Cheminées industrielles, par Eugen
Bracht (1842–1921), tableau daté de 1905.

Fumées industrielles généralement chargées de résidus de combustion.


En 2012 selon l'OMS, plus de 7 millions de personnes sont mortes
prématurément à cause de la pollution de l'air (extérieur et domestique) ; l'Asie
et le Pacifique étant les régions les plus touchées3.
En 2017, le journal The Lancet a estimé qu'au moins 9 millions de personnes
sont prématurément mortes en 2015 à cause de la pollution (soit une mort
« prématurée », c'est-à-dire avant 65 ans, sur six

La pollution de l'air ou pollution


atmosphérique
Environnement

Sur le boulevard périphérique parisien, entre voitures et usine


d'incinération des déchets
© Christophe Magdelaine / www.notre-planete.info - Licence : Tous
droits réservés

La pollution de l'air en milieu urbain est générée par les


transports, les industries et la production énergétique. Elle se
manifeste par la présence de particules fines (les aérosols, et
notamment de carbone) et de smog urbain (dont l'ozone
troposphérique) bien visible.

La pollution atmosphérique s'aggrave presque partout dans le


monde : les habitants de plus de 90 % des villes respirant un air
pollué, toxique pour leur santé cardiovasculaire et respiratoire.
En effet, entre 2010 et 2016, les concentrations des polluants
de l’air se sont aggravées dans presque 70% des villes du
monde entier, notamment dans les pays à revenu faible et
intermédiaire (The 2018 report of the Lancet Countdown on
health and climate change: shaping the health of nations for
centuries to come, 28/11/2018). En 2018, sur les 10 villes les
plus polluées au monde, 7 se trouvaient en Inde.

Résultat : la pollution atmosphérique cause en moyenne


chaque année la mort prématurée de 8 millions de personnes
dans le monde dont 600 000 en Europeet 48 000 en France.

Enfin, alors qu'une population de plus de 1,7 milliard de


personnes environ dépend encore du fumier, du bois, des
résidus de récolte et du charbon pour satisfaire leurs besoins
énergétiques de base, la pollution de l'air à l'intérieur des
habitations serait responsable de plus de 1,6 million de décès
par an selon les estimations. Cette pollution affecte
particulièrement les femmes et les enfants, qui passent
davantage de temps au foyer.
Un fléau trop souvent passé sous silence.

La pollution atmosphérique a des effets sur la santé et sur


l'environnement et donc des répercussions économiques.
Selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé) dans ses
lignes directrices relatives à l'air (synthèse de l'évaluation des
risques, mise à jour 2005) : « Le fait de respirer de l'air pur est
considéré comme une condition essentielle de la santé et du
bien-être de l'homme. Cependant la pollution de l'air continue
de faire peser une menace importante sur le plan sanitaire
partout dans le monde. […] Plus de 2 millions de décès
prématurés peuvent chaque année être attribués aux effets de
la pollution de l'air extérieur dans les villes et de l'air à l'intérieur
des habitations […] à travers le monde ». Compte tenu de cette
situation, l'OMS émet des recommandations visant à réduire les
effets sanitaires de la pollution (  pdf - 798 ko). Le Centre
international de recherche sur le cancer (IARC), agence
spécialisée de l'OMS, a également classé en 2013 la pollution
de l'air extérieur et plus spécifiquement les particules comme
cancérigènes.

De même, dans le programme CAFE (Clean Air for Europe, un


Air propre pour l'Europe), la Commission européenne estimait à
près de 300 000 le nombre de décès anticipés liés à l'exposition
aux niveaux de particules observés en 2000 à travers les Etats
membres (soit une perte d'espérance de vie de 9 mois en
moyenne en Europe) et à 21 000 pour l'ozone. Le coût sanitaire
pour ces deux polluants était évalué à un montant compris
entre 189 et 609 milliards d'euros par an en 2020.
Nombre de mois de perte d'espérance de vie moyenne dans
l'UE due aux particules fines (PM2,5)
Source : International Institute for Applied Systems Analysis

Principaux résultats des évaluations de l'impact sanitaire des


particules mesurées par la commission européenne
(programme CAFE - Clean Air for Europe)
Source : L'environnement pour les Européens, Magazine de la
direction générale de l'environnement 
- Commission européenne, 2005

Compte tenu de ces effets, un certain nombre de polluants sont


réglementés, tant au niveau français qu'au niveau européen. La
plupart de ces réglementations s'inspirent
des recommandations de l'OMS.
Les polluants sont des gaz ou des particules irritants et
agressifs qui pénètrent plus ou moins loin dans l'appareil
respiratoire et qui peuvent induire des effets respiratoires
ou cardiovasculaires tels que :
 Une augmentation des affections respiratoires :
bronchiolites, rhino-pharyngites, etc...
 Une dégradation de la fonction ventilatoire : baisse de la
capacité respiratoire, excès de toux ou de crises d'asthme.
 Une hypersécrétion bronchique.
 Une augmentation des irritations oculaires.
 Une augmentation de la morbidité cardio-vasculaire
(particules fines).
 Une dégradation des défenses de l'organisme aux
infections microbiennes.
 Une incidence sur la mortalité à court terme pour
affections respiratoires ou cardio-vasculaires (dioxyde de soufre
et particules fines).
 Une incidence sur la mortalité à long terme par effets
mutagènes et cancérigènes (particules fines, benzène).
Les données de qualité de l'air relevées par Airparif et les
autres associations de surveillance de la qualité de l'air
françaises sont utilisées par des organismes tels que l'InVS
(Institut national de veille sanitaire) ou l'ORS (Observatoire
régional de la santé) pour évaluer l'impact de cette pollution sur
la santé grâce à des études épidémiologiques.
Par ailleurs, les effets des polluants atmosphériques se
conjuguent également avec ceux des particules biologiques
présentes dans l'air, parmi elles, les pollens et les moisissures.
La pollution atmosphérique est ainsi suspectée d'exacerber les
allergies polliniques : les pollens seraient plus agressifs sous
l'influence des polluants atmosphériques qui, de plus, fragilisent
les voies respiratoires et les rendent plus réceptives aux
pollens.
C'est pourquoi Airparif diffuse chaque semaine le bulletin
pollinique du RNSA (Réseau national de surveillance
aérobiologique).

Surveillance des pollens dans l'air par le RNSA
Les effets de la pollution atmosphérique sur
l'environnement peuvent se ressentir à différentes échelles
géographiques.
Pollution de l'eau

Pollution dans un canal à sec à Ouagadougou (Burkina Faso).

Dépollution après la marée noire de l'Exxon Valdez.

Article détaillé : Pollution de l'eau.


La pollution de l'eau peut avoir diverses origines parmi lesquelles :
l'industrie
dont ses sous-produits sont une des sources de pollution de l'eau
parmi les plus importantes. Il s'agit essentiellement des produits
chimiques et d'hydrocarbures (par exemple : dégazage en mer,
rejet de papeteries, etc.) ;
l'agriculture
dont l'utilisation excessive de produits chimiques (entre autres avec
l'épandage du lisier) qui finissent soit dans les nappes phréatiques
soit dans les cours d'eau par ruissellement ;
L’automobile
dont les rejets d'hydrocarbures (carburants imbrûlés, huile, etc.)
finissent dans les cours d'eau s'ils ne sont pas captés et recyclés
correctement ;
les eaux usées
si elles ne sont pas traitées correctement, peuvent être une source
de pollution de l'eau. Dans la plupart des pays développés comme
en France des législations ont été mises en place obligeant à un
traitement des eaux usées, afin de réduire ce type de pollution.
La pollution des eaux cause 14 000 décès par jour, pollution
principalement la conséquence de mauvais traitements
des eaux usées dans les pays en voie de développement. Il
est estimé que 700 millions d'indiens n'ont aucun accès à
l'hygiène et qu'un millier d'enfants meurt chaque jour de
diarrhée infectieuse28. Près de 500 millions de Chinois n'ont
aucun accès à de l'eau potable29.
En 2009, l'Association Santé Environnement France et
le WWF ont mené une étude sur l'imprégnation aux PCB
des riverains du Rhône. Les conclusions du rapport ont mis
en évidence un lien entre la consommation de poissons
ainsi que le lieu de vie et le niveau d’imprégnation aux
PCB30.

Pollution des sols


La pollution du sol peut être diffuse ou locale, d'origine
industrielle, agricole (utilisation excessive d'engrais,
de pesticides, etc. qui s'infiltrent dans les sols). Ces
pollutions agricoles peuvent avoir plusieurs impacts sur la
santé humaine en contaminant par bioaccumulation ou
diffusion par ruissellement.
Recherche des sources, causes ou responsabilités
Depuis très longtemps, la justice ou les autorités cherchent en cas de pollution grave ou
chronique à identifier les causes et les responsables.
Au XXe siècle, les méthodes d'Investigation environnementale, parallèlement à l'évaluation
environnementale se sont développées (en France, souvent sous l'égide des DRIREs
(devenues DREALs) et des Agences de l'Eau depuis que ces entités existent.
Alors que le droit de l'environnement se développe, et sur le modèle anglophone du
mot forensic, on parle maintenant de « forensie environnementale » pour décrire les
enquêtes et méthodes mobilisées par les experts appelés à chercher des preuves et des
faits scientifiques utilisables devant un tribunal43.

Comment lutter contre la


pollution de l’air ?
Nous contribuons tous aux émissions atmosphériques de polluants. L’Etat, les collectivités et les
industriels ne sont pas les seuls qui doivent agir afin de réduire les émissions de polluants.
Chacun d’entre nous devra consentir quelques efforts afin de protéger notre environnement,
notre santé et par conséquent notre futur.

Vous pouvez contribuer à la réduction des émissions atmosphériques de polluants de différentes


manières :

Les transports :

Lors de l’achat du véhicule  :

Choisissez un modèle d’automobile adapté à vos besoins qui consomme peu.

Au quotidien  :

Prenez soin de votre voiture : L’entretien

 filtre à huile
 filtre à gasoil
 filtre à air (filtre à air bouché = 10 % de carburant en plus)
 vidange
 réglage du ralenti
 ne pas modifier le réglage de la pompe à gasoil
 pression des pneus
 les galeries : surconsommation de 10 à 20 %

Une voiture mal réglée pollue jusqu’à 50 fois plus qu’une voiture bien réglée. En faisant réviser
votre véhicule, vous faites des économies et vous limitez les émissions polluantes.

Minimisez l’utilisation de la voiture en :

 regroupant vos courses en un seul voyage ;


 organisant des téléconférences ;
 travaillant à la maison (télétravail), si possible.

Avant de se déplacer  :

Choisir le moyen de transport le plus adapté à vos déplacements

Pour les petits trajets, laissez votre voiture au garage.

Dans le quartier : à pied, à vélo


D’un quartier à l’autre : à vélo, en bus
Pour aller plus loin : la voiture, le bus

En France, 40% des déplacements font moins de 2 km. Ces trajets effectués généralement
moteur froid sont très pénalisant en terme de pollution atmosphérique.
Un court trajet de 500 m en ville s’effectue en 8 minutes à pied. Difficile de faire mieux en
voiture : feux de circulation, stationnement difficile et souvent payant …

Pensez au covoiturage : si vous prenez votre voiture, offrez les places disponibles
Afin de contribuer à la réduction du nombre de voitures en circulation, offrez les places
disponibles dans votre voiture à ceux qui font le même trajet que vous. Vous pouvez faire des
économies en partageant les frais de carburant.

En voiture  :

1) Roulez doucement les premiers kms :

Les systèmes antipollution (pots catalytiques) ne sont efficaces que lorsque le moteur est chaud.
Les premiers kms moteur à froid use le moteur mal lubrifier et surconsomme 50% de plus pour le
premier km et 25% de plus pour le 2ème.

2) Roulez futé

Evitez les encombrements en vous déplaçant si possible hors des heures de pointe.
Tenez compte des informations routières pour employer les axes les plus dégagés.

3) Evitez de créer des encombrements

Ne bloquez pas la circulation. Ne vous engagez pas dans un carrefour encombré. Ne vous
arrêtez pas en double file. Ne gênez pas le trafic quand vous effectuez des livraisons.

Une voiture mal arrêtée (même moteur coupé) pendant 5 minutes peut générer le blocage de
tout un quartier et provoquer une pollution équivalente à celle émise pour un trajet de 1500 km.

4) Pensez à couper le moteur lors des arrêts prolongés

En cas d’arrêt de plus de 10 secondes (livraisons, courses, tourisme, conversation téléphonique,


…) je coupe le contact.
Je réalise une économie de carburant, je réduis le bruit et la pollution.
Consommation d’un moteur tournant au ralenti :2 litres à l’heure.
C’est uniquement le démarrage à froid qui est coûteux en terme de carburant. Une fois le moteur
chaud, l’éteindre et le rallumer n’entraîne pas de surconsommation ni de pollution
supplémentaire. Arrêter le moteur est un réflexe à prendre.

5) Adoptez une conduite souple et économique

Une conduite agressive, brusque ou trop rapide entraîne une surconsommation de 30 à 40 % et
donc une augmentation des émissions de polluants.

6) N’abusez pas de la climatisation

La climatisation entraîne une surconsommation de carburant allant jusqu’à 25 % en ville, et 10%


sur route et donc des rejets polluants supplémentaires.

 5% de surconsommation sur l’année.


Pensez à fermer vos vitres ! et veillez à son entretien.

À la maison

 éteignez les lumières lorsque vous quittez une pièce et économisez l’électricité (65% de
l’électricité produite à La Réunion est d’origine fossile) ;
 évitez l’usage des produits à base de solvants (peinture à l’huile, essence, térébenthine,
pesticides et autres). Sinon, manipulez-les avec soin et fermez les contenants hermétiquement.
Si vous devez les jeter, faites-le à la déchèterie …
 Préférez les produits recyclés et optez pour le tri sélectif. Les produits recyclés
permettent d’économiser de l’énergie et de réduire la quantité de déchets destinés à
l’incinération, source de pollution atmosphérique.

Air Intérieur : Changeons nos comportements !

Nous passons en moyenne 22 heures par jour dans des locaux fermés (bureaux, écoles,
équipements publics...) dont plus de 16 heures à notre domicile. 
Pour notre confort et notre santé, il est donc important de se préoccuper de la qualité de l’air
intérieur. Cette qualité est influencée par nos habitudes de vie, la pollution extérieure entrante,
les substances polluantes à l’intérieur de la case et l’aération.

Alors, faisons les bons gestes !

 Renouveler l’air de la maison est nécessaire pour s’oxygéner, éliminer les odeurs,
diminuer l’humidité et la concentration des polluants.

 Le tabagisme est la première source de pollution, alors ne fumez pas dans la maison en
présence d’enfant ou de femme enceinte.

 Vérifiez les appareils à combustion de la maison (chauffe eau et appareils de cuisson), et


le conduit de fumée (ramonage obligatoire une fois par an pour le gaz). La flamme doit être bleue
et courte ! Une mauvaise combustion peut entraîner une intoxication au monoxyde de carbone.

 Ouvrez les fenêtres pendant et après les travaux.

 Parfums d’intérieur, combustion d’encens et de bougies … à utiliser avec modération et


aération.

 Utilisez raisonnablement les produits de nettoyage, respectez les doses et évitez de les
mélanger.

 Produits anti-moustiques, respecter les consignes du fabricant et n’utilisez des spirales


que dans des lieux bien ventilés (de préférence à l’extérieur).

 Des plantes dans le logement pour son bien être… mais pas pour dépolluer ! Elles ne
pourront jamais se substituer à une bonne aération.

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