Revue Algérienne des Sciences A, Vol.

4 (Janvier 2020) 48-53

REVUE ALGERIENNE DES SCIENCES -A

Sciences de la Nature et de la Vie
Sciences Techniques
ISSN : 2661-7064
http://univ-eltarf.dz/fr/

Contribution à l’étude épidémiologique de la cryptosporidiose bovine

dans la région de Guelma

Djebir Soumiaa,b, Ksouri Samira,b,*, Maaichia Ba, Ghouafria Ia, Khelaifia Ha

a Department of Biology, Faculty of Nature and Life Sciences and Earth Sciences and the Universe, University of 8 Mai
1945 Guelma, BP 401 Guelma 24000, Algeria
b Proteomics and Molecular Biology Laboratory in Animal Breeding and Pathology, University Chadli Bendjedid El-

Tarf, BP 73, El-Tarf 36000, Algeria.

Informations Résumé
Durant la période de mars à mai 2019, nous avons mené une enquête auprès des
élevages bovins en vue d’explorer l’état de la cryptosporidiose et d’étudier l’effet de
certains facteurs sur leur prévalence dans la Wilaya de Guelma. Au total, 109
Mots clés :
prélèvements de matières fécales ont été réalisés dans des élevages de type intensif
et extensif. La mise en évidence des oocytes est assurée par la coloration de Ziehl-
Cryptospridium parvum,
Neelsen modifiée par Henriksen et Pohlenz après concentration des parasites par la
Diarrhée néonatale,
technique de Ritchie simplifiée par Allen et Ridley. La prévalence de cette
Guelma,
protozoose intestinale a été estimée à 84,40% en moyenne. Cette prévalence est plus
Prévalence,
importante en élevage intensif, chez les femelles plus que les mâles, chez les veaux
Bovin.
âgés de 15 jours à trois mois. Le parasite est isolé dans 100% des cas des diarrhées
néonatales. Le portage asymptomatique atteint 82.11% des adultes. Des sources
*Correspondance :
probables du parasite ont été évaluées après filtration et examen de l’eau des
ksourisamir@gmail.com
abreuvoirs pour la recherche des oocystes. D’autre part, une analyse des pratiques
ksouri.samir@univ-guelma.dz
élevages et de niveau d’hygiène des exploitations étudiées. Suite aux résultats
obtenus à partir de ce travail, il semble urgent d’améliorer les mesures de prévention
contre cette parasitose et d’investiguer la probable distribution de cette zoonose
chez l’être humain notamment chez les sujets immunoréceptifs.

1. Introduction affection. Elle entraîne des pertes économiques

majeures en raison de la morbidité, la mortalité, le
La cryptosporidiose est une maladie parasitaire due retard de croissance et les coûts liés aux
à un protozoaire ubiquiste du genre Cryptospridium. traitements. Malheureusement, en Algérie, comme
Ce protozoaire est à l’origine des troubles gastro- dans de nombreux pays, les éleveurs de bétail sont
intestinaux chez de nombreux mammifères, oiseaux confrontés à des graves pertes économiques en
et reptiles à travers le monde. Cette parasitose est l'absence d'un programme de lutte contre la
classée parmi les zoonoses où elle représente un cryptosporidiose bovine. Le présent travail s’est
risque de santé publique pour l’homme, notamment tracé comme objectif général d’apporter une
pour les personnes immunodéprimées et les contribution originale à la connaissance de l’état de
enfants. Les bovins et plus particulièrement les la cryptosporidiose chez les bovins dans la région
veaux, représente un réservoir majeur de de Guelma, en découvrant la prévalence d’infection
Cryptosporidium parvum, espèce à caractère dans nos troupeaux de bovins laitiers et l’étude de
zoonotique et peuvent être à l’origine de l’influence d’un certain nombre de facteurs
contamination des aliments et du réseau d’eau intrinsèques (âge, sexe, race) et extrinsèque
potable. En Algérie, les veaux nouveaux nés, (conditions d’élevage) sur l’infection.
continuent à être perdus dans la période néonatale
suites aux pathologies digestives (Khelef, 2007). En 2. Matériels et méthodes
effet, la cryptosporidiose est la parasitose la plus
2.1. Matériel biologique
communément rencontrées pendant cette période
Durant trois mois allant de mars à mai 2019, nous
de vie du veau (Akam et al., 2007 ; Khelef et al.,
2007 ; Ouchene et al., 2012). A l’heure actuelle, avons collectés des prélèvements à partir de deux
aucun traitement efficace n’existe contre cette types d’élevage, intensif et extensif.

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Elevages de type intensif : deux fermes ont été rouge-vif sur un fond vert (vert malachite), ils se
servis pour cette étude, la ferme pilote « Mekhancha présentent sous forme d’éléments arrondis de 2 à 6
Nafaa » et la ferme école de l’institut technique µm de diamètre et renfermant de grosses
moyen agricole (I.T.M.A.) de la Wilaya de Guelma. granulations noirâtres (Belkaid et al., 1992). Il est
dit négatif quand aucun oocyste n’est visualisé
Elevage de type extensif : trois exploitations à après observation de 100 champs microscopiques
économie familiale ont été choisie dans le territoire (Khelef et al., 2007).
de la commune Boumahra Ahmed.
2.4. Paramètres étudiés
2.2. Prélèvement
L’analyse de 109 prélèvements de la matière fécale
Le mode d’élevage, la maitrise de la période de est assurée dans la présente étude afin d’étudié
vêlage, les méthodes d’hygiène suivies et le degré de l’influence : de l’âge, de sexe, de tableau clinique, de
saleté des arrières-trains des femelles laitières la race, et même le type d’exploitation sur la
selon la grille classique de Faye et Barnouin (1985) ; prévalence d’excrétion de Cryptospridium parvum.
sont estimés pour chaque exploitation choisie. La recherche des sources potentielles des oocystes
L’ensemble des animaux qui sont servis pour cette comme les eaux d’abreuvement a été exploré aussi
étude, ont été subi à un examen clinique en vue de dans cette étude.
la recherche d’un syndrome digestif à signaler (la
prise de température, l’observation de la 3. Résultats
consistance de la matière fécale et de leur
couleur…). Un questionnaire est préparé destiné au 3.1. Pratique d’élevage
près des éleveurs, des techniciens ou du médecin
Au cours de notre enquête, les élevages suivis
vétérinaire traitant, pour s’informer de l’état de avaient présenté en ensemble des conditions
santé générale des animaux et de chaque d’hygiène moyennes pour les intensifs et mauvaise
médication en cours. Dans nos élevages étudiés, des pour les extensifs. Il est à bien noter dans les deux
échantillons des matières fécales de tous les types d’élevages ; l’absence de la pratique
animaux existants ont été réalisés sur toute tranche d’isolement des veaux allaitants de leurs mères ;
d’âge et sans distinction de sexe. Chaque animal a stabulation est de type libre, et les abreuvoirs et les
mangeoires sont librement accessibles par les
fait l’objet d’un seul prélèvement directement à
animaux. Après examen clinique des animaux, seul
partir du rectum ou juste après leur émission dans 14/109 cas ont été signalé avec syndrome digestif
des pots en plastiques stériles et étiquetés. En outre, caractérisé par une matière fécale de consistance
l’âge, le sexe, la race de chaque animal et la présence diarrhéique, une légère hyperthermie, un malaise et
ou l’absence de la diarrhée ont été notés. De plus, en des douleurs abdominales.
essayant de diagnostiquer des sources possibles de
parasite, des échantillons de l’eau de boisson des 3.2. Prévalence de la cryptosporidiose bovine
animaux ont été recueillies aussi dans des bouteilles dans les élevages étudiés
en verre bien stérilisés. Ces prélèvements ont été
acheminés au laboratoire, en respectant la chaine de Sur le total de nos prélèvements, 92 ont été positifs
froid à une température avoisinante 4 °C. et seulement 17 sont négatifs. Une prévalence de
84,40% de la cryptosporidiose bovine à
2.3. Méthodes d’exploration des oocystes de Cryptosporidium parvum dans la population étudiée
a été enregistré (Fig. 1).
Cryptosporidium parvum
16%
Dans la présente étude, la mise en évidence des
oocytes est assurée par la coloration de Ziehl-
Neelsen modifiée par Henriksen et Pohlenz
(technique spécifique pour la coloration des 84%

oocystes de Cryptosporidium sp.) après une

concentration des oocystes par la technique de
% Cas positifs % Cas négatifs
Ritchie simplifiée par Allen et Ridley (Henriksen et
Pohlenz, 1981 ; Guillaume, 2007 ; Belkaid et al., Fig.1 : Prévalence de la cryptosporidiose dans la
1992). Le diagnostic est dit positif, quand les population bovine étudiée.
oocystes de Cryptosporidium sp. apparaissent en

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3.2.1. Prévalence de l’infection en fonction du

tableau clinique
90.00%
Nos résultats montrent que tous les animaux qui 85.00%

Prévalence
présentent un syndrome digestif (P.S.D) sont
positifs aux analyses coproscopiques. Les animaux 80.00% 87.18%

qui sont caractérisées par une absence d’un 75.00% 77.42%

syndrome digestif (A.S.D), avec une matière fécale
70.00%
de consistance pâteuse normale, ont présenté un Mâle Femelle
taux d’infestation important de 82.11% (Fig. 2). Sexe

Fig. 4 : Variation de l’excrétion de cryptosporidies chez

les bovins en fonction du sexe.
100%
3.2.4. Prévalence de l’infection en fonction de la
80% race
60% 100%
82.11%
40% Les résultats relatifs à l’influence de la race ont
montré une grande prévalence enregistrée chez les
20%
races améliorées (Prim’Holstein, Montbéliarde) que
0% chez les races locales (Guelmoise, Cherfa…) (Fig. 5).
P.S.D A.S.D

Fig. 2 : Variation de l’excrétion de cryptosporidies chez

les bovins en fonction du tableau de clinique
90.00%
3.2.2. Prévalence de l’infection en fonction de
Prévalence

85.00%
l’âge
80.00% 86.59%
La présence des cryptosporidies a été enregistrée 75.00% 77.78%
pratiquement dans toutes les catégories d’âge des 70.00%
bovins, particulièrement chez les veaux de 15 jours Amélioré Locale
à 3 mois et les animaux âgés de plus de 8 ans (Fig. Race
3).
Fig. 5 : Variation de l’excrétion de cryptosporidies chez
100%
83.33% 83.33% 84.38%
88.89% les bovins en fonction de la race.
100%
66.67%
80% 3.2.5. Prévalence de l’infestation en fonction du
Prévalence

60% mode d’élevage

40%
L’étude de l’influence du mode d’élevage sur
20%
l’infection, a montré que la plus grande prévalence a
0%
15j-3 3-6 6 mois 1-4 ans 4-8 ans plus 8
été enregistrée chez les bovins en mode d’élevage
mois mois - 1 an ans intensif en comparaison avec ceux élevés en mode
Age extensif (Fig. 6).

Fig. 3 : Variation de l’excrétion de cryptosporidies chez

les bovins en fonction de l’âge.
90.00%
3.2.3. Prévalence de l’infection en fonction du 85.00%
Prévalence

sexe 80.00% 88.46%

75.00%
Dans l’ensemble des prélèvements examinés, les 70.00% 74.19%
femelles présentent une prévalence relativement 65.00%
élevée que les mâles (Fig. 4) Intensif Extensif
Type d'élevage

Fig. 6 : Variation de l’excrétion de cryptosporidies chez

les bovins en fonction de mode d’élevage.

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III.2.6. Etude de l’influence de contamination Mitidja, ont suggérés des infections parasitaires
des eaux d’abreuvement par Cryptosporidium n’intéressent que les veaux âgés moins de 3 mois en
parvum sur la prévalence de la cryptospridiose signalant la grande réceptivité des veaux aux
dans l’élevage choisies cryptosporidies appartenant à cette tranche d’âge
avec toutefois, une prévalence maximale à la
Dans les élevages extensifs ayant servis pour cette deuxième semaine (47,3%). De même, la tranche
étude, les animaux sont amenés à s’abreuver au d’âge la plus touchée d’après Ouchene et al. (2012)
niveau d’une source d’eau courante naturelle, avec dans la région de Sétif est de 15 jours à 1 mois avec
absence de toute installation d’abreuvoir, donc une prévalence de 39,2%. En 2018, Laatamna et al.
aucun prélèvement d’eau n’a été réalisé. Par contre, ont observé un taux important (52,6%) de cas de
des échantillons d’eau ont été recueillis à partir des cryptosporidiose chez les veaux nouveau-né. Cela
abreuvoirs des élevages intensifs choisis, la ferme pourrait s’expliquer, par la grande sensibilité des
de Mekhancha et la ferme école ITMA. L’analyse de jeunes animaux à l’infection cryptosporidienne en
ces échantillons pour la recherche des oocystes des présence d’un système immunitaire encore
cryptosporidies a permis de les détecter immature, et même qu’une faible dose d’oocyste
uniquement dans l’élevage Mekhancha, or la peut induire la maladie. Une fois que les
prévalence de cette maladie dans les deux fermes, cryptosporidies contaminent une étable pendant la
Mekhancha et la ferme école ITMA sont très proches période de la mise-bas, les veaux s’infestent
(Fig. 7). aisément soit indirectement par le milieu extérieur,
soit en tétant les trayons souillés de leur mère ou au
contact des autres veaux (Bourgouin, 1996). Par
ailleurs, la fréquence d’apparition du parasite
89.50% diminue avec l’âge des sujets examinés,
89.00% particulièrement à partir de l’âge de 3 mois. Cette
Prévalence

88.50% 89.47%
diminution du taux de parasitisme, est liée, au fait
88.00%
que la résistance des animaux aux cryptosporidies
88.14% augmente avec l’âge, bien que la maladie reste
87.50%
maintenue à cause des mauvaises conditions
87.00%
Mekhancha Ferme école ITMA
d’élevage et de la défaillance des protocoles de
Exploitation
désinfection favorables à la survie des oocystes
(Akam et al., 2007 ; Mezali et al., 2015). Ceci est
Fig. 7 : Prévalence de la cryptosporidiose dans les concordant de ce qui a été enregistré dans le
exploitations intensives étudiées. présent travail sur les autres catégories d’âge
notamment plus de 8 ans. Cette sensibilité accrue
4. Discussion des adultes semble être liée, outre au stress du peri-
partum qui affecte certains bovins à un milieu
Notre enquête épidémiologique sur la fortement souillé par les cryptosporidies, à la
cryptosporidiose bovine effectuées dans la région mauvaise conduite du tarissement et à des
de Guelma a révélé une infestation très fréquente conditions d’hygiène très souvent déplorables
par le parasite au sein de la population étudiée, avec Ouchene et al. (2014) et Khelef et al. (2007).
une prévalence globale de 84,40 %. Ouchene (2008)
au niveau de quatre exploitations dans deux régions L’étude de l’influence du sexe sur l’infestation des
de l’est algérien (Sétif et Guelma), a obtenu une bovins par la cryptosporidiose a montré que les
prévalence de 91,66% qui parait proche de notre femelles (87,18%) sont plus parasitées par rapport
valeur. aux mâles (77,42%). Ceci ne correspond pas à ce qui
est rapporté dans les études épidémiologiques
Les données de la littérature indiquent une comme celles de Akam et al. (2007) et Laatamna et
prédominance de Cryptospridium sp. chez les veaux al. (2018) qui montrant qu’aucune différence
(Chartier, 2003 ; Villeneuve, 2003 ; Naciri et al., significative d’infection cryptosporidienne entre les
2000) ce qui conforte nos résultats qui montrent deux sexes. Notre résultat peut être expliqué par le
une prévalence de 100% sur les prélèvements fait qu’un grand nombre des femelles examinés
réalisés chez des veaux de 15 jours à 3 mois. Des vivent en mode intensif. De plus, dans le présent
fréquences relativement importantes d’isolement travail, les bovins de la race améliorée ont été les
des cryptosporidies chez les veaux sont déjà notées plus touchés par cette parasitose (86,59%), alors
par plusieurs auteurs. Chartier (1996 , 2001) que les bovins des races locales sont les moins
rapporte pratiquement une prévalence de 100% infectés (77,8%). L’étude de la prévalence de la
entre la deuxième et la troisième semaine de vie des cryptosporidiose en fonction du sexe associe avec la
bovins en France. En revanche, Khelef et al. en 2007 race a montré que les infestations parasitaires
dans l’Est et le Centre de l’Algérie ont montré chez étaient plus élevées chez les femelles des races
les veaux âgés de 2 à 3 semaines, une prévalence de améliorées que celle des race locale (91,23% contre
39,6%. De plus, Akam et al. (2007) dans la région de 76,19%) du fait que les femelles des races

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améliorées sont des hautes productrices de lait, ce A la lumière de notre étude, l’infection des bovins
qui lui rend fragilisées avec un statut immunitaire par la cryptosporidiose est très fréquente dans les
affaibli. différents types d’élevage de la région de Guelma.
Ce parasite est observé sur les deux sexes et de
La répartition des résultats selon le statut clinique différentes races, surtout chez les jeunes veaux et a
des bovins rapporte que les cryptosporidies sont un degré moindre chez les adultes. De plus, il a été
plus isolées chez les sujets diarrhéiques (100%) isolé surtout à partir des cas des veaux
quel que soit le sexe et chez les deux races, par diarrhéiques. En outre, le portage asymptomatique
rapport à ceux n'ayant pas développés de la est fréquemment enregistré, surtout chez les
diarrhée (82,11%), ceci est confirmée par d’autres adultes. En fin, la transmission hydrique des
études (Akam et al., 2007 ; Ouchene et al., 2012 ; oocystes de Cryptosporidium parvum est bien
Ouchene et al., 2014 ; Naciri et al., 2000) avec une prouvée au cours de ce travail. Du fait, la résistance
prévalence de 44,43% , 65,3% , 68,08% et 80% chez du parasite dans le milieu extérieur, l’absence de
les sujets diarrhéiques et de 22,83% , 17,8% , traitement efficace spécifique et l’absence de vaccin
19,08% et 25% chez les sujets non diarrhéiques rendent les mesures de lutte sanitaire primordiales
respectivement. Ils nous a apparait que les sujets dans le contrôle de cette maladie. Toutefois, compte
présentant un syndrome digestif semblent être plus tenu du nombre important d’oocystes émis par les
réceptifs à l’infection par rapport aux animaux veaux diarrhéiques infectés et par les porteurs
sains. sains, les exploitations où ce type de problème est
déclaré, des mesures zootechniques, sanitaires et
Par ailleurs, il nous parait que les animaux qui hygiéniques strictes doivent accompagner la saison
vivent en mode d’élevage intensif se sont montré de vêlage, l’allaitement et du sevrage des veaux. La
relativement plus sensibles à l’infection par rapport prévention doit concerner aussi bien la santé
aux élevages extensifs avec une prévalence de publique, compte tenu de caractère zoonotique de la
88,46% et 74,19% respectivement. Cela pourrait maladie et du pouvoir pathogène très élevé de
s’expliquer par le parcage collectif et dense des l’agent causal notamment chez des sujets
animaux permettant la contamination massive et immunodéprimés.
continue de l’espace environnant et la défaillance
des protocoles de désinfection dans l’élevage Références
intensif. Selon Chartier (2001), les facteurs de
risque au niveau de la ferme sont essentiellement, 1. Akam, A., Lafri, M., Khelef, D., Kaidi, R., Bouchène, Z.,
l'effectif et le type de maternité. Cozma, V., et Şuteu, E. (2007). Cryptosporidiose
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Etant donné que la transmission des
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Cryptosporidium parvum est assurée par ingestion De Parasitologie (Tome 1 Protozooses). Office des
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présente étude, et vu la très haute prévalence parasitologie vétérinaire. Edité par le service de
enregistrée, on a essayé de d’explorer des sources parasitologie, école nationale vétérinaire Alfort.
France.
possibles du parasite dans nos exploitations. Après
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l’analyse d’eau de boisson qui est recueillie à partir Actualités en matière d'épidémiologie, de diagnostic
d’un élevage de type intensifs (ferme de Mekhancha et de contrôle. Protozooses bovins : Actualités.19-
et la ferme école de l’ITMA), le résultat été positif 31.
pour la ferme de Mekhancha, ou s’installe des 6. Chartier, C. (2001). Epidémiologie de la
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a présenté une eau de boisson saine, cela peut être Lefèvre, Blancou, Chermette, et Coordinateurs,
expliqué par la méthode d’abreuvement des Principale maladies Infectieuses Et parasitaires Du
bétail/Maladies bacteriennes Mycoses Et
animaux qui est basé sur l’installation des
parasitaires (Tome 2).Edition tec et doc/Edition
abreuvoirs automatiques de type Buvette. Par médicales internationales.
contre, dans le cas d’élevage extensif les bovins France.1559-1568.p1761.
s’abreuvent dans une source d’eau courante 8. Faye B, Barnouin J. Objectivation de la propreté des
naturelle, où le renouvèlement d’eau est continu ce vaches laitières et des stabulations- L’indice de
qui élimine le risque d’hydrotransmission. propreté. Bull. Tech. CRZV Theix INRA. 1985; 59: 61-
67.
5. Conclusion

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