2012 2 PDF
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UNIVERSITE DE M’SILA
FACULTE DE TECHNOLOGIE
DEPARTEMENT DE GENIE ELECTRIQUE
THEME
- GUIBECHE Lakhdar
- BENLAOUDA Abdelkarim
Thème :
Résumé :
Mots clés :
Machine asynchrone, modèle de park, commande vectorielle, observateur de
Luenberger,
Remerciement
Les travaux présentés dans ce projet de fin d’études ont été effectués au sein du
Nous tenons à exprimer nos gratitudes aux membres du jury, qui ont accepté
le chef de département.
Nous tenons également à remercier tous les enseignants qui nous ont enseigné
depuis le primaire.
̃ : Grandeur estimée.
V [V]: Tension.
I [A]: courant.
[Wb]: flux
M 1, 2,3 : Inductances mutuelles instantanées entre une phase statorique et une phase rotorique.
M 0 : Maximum de l’inductance mutuelle entre une phase statorique et une phase rotorique.
: Pulsation statorique.
: Pulsation rotorique.
: Vitesse de glissement.
: Angle rotorique.
: Couple électromagnétique.
: Couple résistant.
Sommaire
Sommaire
7. Conclusion ………………………………………………………………………..11
Université de M’sila
Sommaire
Université de M’sila
Sommaire
Université de M’sila
Introduction Générale
Introduction Générale
Le moteur à courant continu, est utilisé depuis longtemps dans l’industrie, il fourni la
force motrice et permis un contrôle précis et continu de la vitesse, du couple et de la position,
tout en garantissant la stabilité, la rapidité et le rendement le plus élevé possible [01].
L’inconvénient majeur de ce type de moteur est la présence d’une paire de balais frottant
sur le collecteur à lames, ce qui limite la puissance et la vitesse maximale en plus il présente des
difficultés de maintenance et des interruptions de fonctionnement.
C’est la raison, qui à orienté les recherches vers des solutions de commande du moteur
asynchrone à cage, qui limite le cout et augmente le rapport de puissance massique.
Ce présent travail fera l’objet d’une étude de la commande vectorielle sans capteur
mécanique avec l’orientation de flux rotorique appliqué au moteur asynchrone. Pour ce faire
nous subdivisons notre mémoire en quatre chapitres, selon l’ordre suivant :
1. Introduction
L’entrainement des machines est assuré en très grande majorité par des moteurs
asynchrones, alimentés en courant alternatif triphasé et quelquefois en monophasé. Ce type de
moteur s’impose en effet dans la plupart des applications et ce par son prix de revient
avantageux, ces qualités de robustesse et sa simplicité d’entretien.
Stator (partie fixe) : constitué de disques en tôles magnétiques portant les enroulements
chargés de magnétiser l’entrefer.
Rotor (partie tournante) : constitué de disques en tôles magnétiques empilés sur l’arbre de la
machine portant un enroulement injecté.
Organes mécaniques : permettant la rotation du rotor et le maintien des différents sous
ensembles.
La figure I.1. représente une vue éclatée d’un moteur asynchrone à cage.
2.1 Le stator
Le stator de la Machine Asynchrone est constitué de tôles d’acier dans lesquelles sont
placés les bobinages statoriques. Ces tôles sont habituellement recouvertes de vernis pour limiter
l’effet des courants de Foucault. Au final, elles sont assemblées les unes aux autres à l’aide de
boulons ou de soudures pour former le circuit magnétique statorique.
Une fois l’assemblage terminé, les enroulements statoriques sont placés dans les
encoches prévues à cet effet. Le stator d’une machine asynchrone est aussi pourvu d’une boîte à
bornes à laquelle est reliée l’alimentation électrique.
Fig.I.2. Le stator.
Dans un moteur triphasé les enroulements sont au nombre minimum de trois décalés l'un
de l'autre de 120° comme le montre le schéma ci-dessous.
Lorsque les enroulements du stator sont parcourus par un courant triphasé, ceux-ci
produisent un champ magnétique tournant à la vitesse de synchronisme. La vitesse de
synchronisme est fonction de la fréquence du réseau d'alimentation (50 Hz) et du nombre de
paires de pôles. Vu que la fréquence est fixe, la vitesse de rotation du champ tournant du moteur
ne peut varier qu'en fonction du nombre de paires de pôles.
Paires de pôles 1 2 3 4 6
Nombre de pôles 2 4 6 8 12
N [tr/min] 3000 1500 1000 750 500
2.2 Le rotor
Tout comme le stator, le circuit magnétique rotorique est constitué de tôles d’acier qui
sont, en général, de même construits de la même manière que les stators ; les phases rotoriques
sont alors disponibles grâce à un système de bagues-balais positionné sur l’arbre de la machine.
En ce qui concerne les rotors à cage d’écureuil, les enroulements sont constitués de barres
de cuivre pour les gros moteurs ou d’aluminium pour les petits. Ces barres sont court-circuitées à
chaque extrémité par deux anneaux dits "de court-circuit".
3. Principe de fonctionnement
D'une part sur la création d'un courant électrique induit dans un conducteur placé dans un
champ magnétique tournant. Le conducteur en question est un des barreaux de la cage
d'écureuil ci-dessous constituant le rotor du moteur. L'induction du courant ne peut se faire
que si le conducteur est en court-circuit (c'est le cas puisque les deux bagues latérales relient
tous les barreaux).
D'autre part, sur la création d'une force motrice sur le conducteur considéré (parcouru par un
courant et placé dans un champ magnétique tournant ou variable) dont le sens est donné par
la règle des trois doigts de la main droite.
Comme montré sur le schéma ci-dessus, le champ tournant, à un instant donné, est
orienté vers le haut. En considérant deux conducteurs diamétralement opposés, on constate que
les courants induits dans ces deux conducteurs sont en sens inverse et, associés au champ
magnétique, créent des forces motrices en sens inverse. Le rotor étant libre de tourner sur l'axe
X-Y, les deux forces s'associent pour imprimer aux deux conducteurs un couple permettant la
rotation de la cage d'écureuil : le moteur électrique est inventé.
Pour entretenir la rotation du moteur, il est nécessaire de faire varier soit le courant dans
les conducteurs de la cage, soit le champ magnétique. Dans un moteur asynchrone, c'est le
champ magnétique qui varie sous forme de champ tournant créé dans le stator.
Au démarrage le champ tournant balaye les conducteurs de son flux à la vitesse angulaire
de synchronisme. Le rotor mis en rotation tend à rattraper le champ tournant. Pour qu'il y ait un
couple entretenu au niveau des conducteurs, la variation de flux doit être présente en
permanence; ce qui signifie que si les conducteurs tournent à la vitesse de synchronisme comme
le champ tournant, la variation de flux sur les conducteurs devient nulle et le couple moteur
disparaît.
La vitesse a vide des moteur asynchrones n’est pas influencée par les variations de
tension mais elle est proportionnelle a la fréquence du courant d’alimentation et inversement
proportionnelle au nombre de paires de pôles constituant le stator [03].
N= (I.1)
Comme nous l’avons vu précédemment, la vitesse d’un moteur à cage est fonction de la
fréquence du réseau d’alimentation et de nombre de paires de pôles. Il donc possible d’obtenir un
moteur à deux ou plusieurs vitesse en créant dans le stator des combinaisons de bobinages qui
correspondent à des moteur des pôles différents.
Pour l’une des vitesses, le réseau est connecté sur les trois bornes correspondante; pour la
seconde, celle-ci sont reliées entres elles ; le réseau étant branché sur les trois autres bornes.
Le plus souvent le démarrage s’effectue directement aussi bien en grande qu’en petite
vitesse. Dans certains cas, si les conditions d’exploitation l’exigent et si le moteur le permet, le
dispositif de démarrage réalise automatiquement le passage temporaire en petite vitesse avant
d’enclencher la grande vitesse ou avant de revenir à la vitesse nulle.
affectées. Parfois, un tel moteur fonctionnant en « petite vitesse » absorbe un courant plus
important qu’en « grande vitesse ».
Il est également possible de réaliser des moteurs à trois ou quatre vitesses, en procédant
au couplage des pôles sur l’un des enroulements statoriques ou sur les deux. Cette solution exige
des prises supplémentaires sur les bobinages.
Le raccordement d’une résistance permanente aux bornes du rotor d’un moteur à bagues
abaisse sa vitesse, et cela d’autant plus que la résistance est de valeur élevée. C’est une solution
simple pour faire varier la vitesse. Ces résistances « de glissement » peuvent être court-circuitées
en plusieurs crans pour obtenir soit un réglage discontinu de la vitesse, soit l’accélération
progressive et le démarrage complet du moteur. Elles doivent être prévues pour supporter la
durée de fonctionnement en réglage de vitesse, de ce fait, leur volume est parfois important et
leur cout élevé.
pendent la marche à vitesse réduite, une grande partie de l’énergie prise au réseau et dissipée
en pure perte dans les résistances.
la vitesse obtenue n’est pas indépendante de la charge, c’est-à-dire la chute de vitesse par
rapport à la vitesse de synchronisme (à vide) est proportionnel au couple.
Ces systèmes s’adressent seulement aux moteurs asynchrone déjà décrits, mais également
à des moteurs à courant continu. Ils offrent des performances variées et permettent de réaliser si
nécessaire des régulations à hautes caractéristiques dynamiques[03].
Ils occupent actuellement la première place parmi les dispositifs de variation de vitesse.
Citons entre autres :
dans la machine ne doit pas varier et la tension doit être sensiblement proportionnelle à la
fréquence.
Le glissement reste constant en valeur absolue et devient donc plus important aux valeurs
relatives pour les faibles vitesses. Cependant, ce procédé permet d’obtenir des basses vitesses à
caractéristique très stables.
Le variateur « ROTOVAR » : Pour moteur asynchrone à bagues. Il agit sur le courant débité
par le rotor.
Les systèmes électromécaniques de réglage de vitesse, sont d’un emploi moins fréquent
depuis la généralisation de variateurs de vitesse électroniques.
Moteurs couplés en cascade : Deux moteurs sont montés sur le même arbre ; le second est
alimenté par le rotor du premier. Le nombre de pôles de « moteur équivalent » est égal à la
somme des pôles des deux moteurs couplés.
Le principe consiste après avoir isolé le moteur du réseau. Alors qu’il tourne encore, à le
connecter sur le réseau, mais en sens inverse. C’est un mode de freinage très efficace qui doit
être arrêté suffisamment tôt pour éviter que le moteur ne tourne en sens inverse[03].
Divers dispositifs automatique sont employés pour commander l’arrêt dès que la vitesse
approche à zéro : détecteurs d’arrêt à friction ; détecteurs d’arrêt centrifuges, dispositifs
chronométriques,…etc.
La valeur de ce courant étant fixée par la seule résistance des enroulements du stator, la
tension de la source de courant continu est faible. Cette source est généralement constituée de
redresseurs qui doivent supporter les surtensions transitoires produites par les enroulements qui
viennent d’être déconnectés du réseau alternatif.
Le mouvement du rotor constitue un glissement par rapport à un champ qui est fixe dans
l’espace. Les caractéristiques obtenues avec un système de freinage par injection de courant
continu présentent, par rapport à celles résultant d’un système à contre-courant des différences
importantes :
- l’énergie dissipée dans les résistances rotoriques, ou dans la cage, est beaucoup moins
importante.
- si la charge est entrainante le système fournit un freinage permanent qui retient cette
charge à faible vitesse. La caractéristique est beaucoup plus stable qu’en contre-courant.
Dans le cas d’un moteur à bagues, les caractéristiques couple-vitesse sont fonction du
choix des résistances. Dans le cas d’un moteur à cage, ce système permet de régler facilement le
couple de freinage, en agissant sur le courant continu d’excitation.
Afin d’éviter les échauffements inutiles, il est conseillé de prévoir un dispositif coupant
le courant dans le stator une fois le freinage réalisé.
S’il s’agit d’un moteur à bagues, il est essentiel de court-circuiter toutes les résistances
rotoriques ; dans le cas contraire, le moteur serait entrainé très au-delà de sa vitesse nominale,
avec les risques mécaniques que cela comporte.
- Le freinage hyper-synchrone utilisé aussi sur les moteurs à plusieurs vitesses, alors du
passage de la grande à la petite vitesse.
7. Conclusion
Les deux types des moteurs asynchrones (à cage et à bagues) sont les plus utilisés dans
l’industrie, mais malgré leurs avantages (économiques, robustes, ...etc.), ils ont aussi des
inconvénients qui sont : Pointe de courant plus importantes, qui ne permet un démarrage doux et
progressif de la machine dont le réseau ne peut pas l’admettre dans le cas des Moteurs à cage ;
et la nécessité de résistances pour les Moteurs à bagues.
Chapitre 2 :
Modélisation de la Machine Asynchrone et
de son Alimentation
1. Introduction
Pour simuler le fonctionnement de la machine asynchrone, ou encore, pour étudier sa
commande en régime transitoire ou en régime permanent, il faut choisir un modèle aussi
simple que possible qui représente réellement la machine et traduit fidèlement son
fonctionnement.
Dans ce chapitre, nous allons représenter le modèle triphasé de la machine asynchrone et
de sa transformation en utilisant le modèle de Park qui aboutit à un modèle biphasé
équivalent plus simple à utiliser et permet de déboucher sur une commande suivant un
schéma de contrôle vectoriel.
Ensuite, une modélisation de l’alimentation constituée d’une cascade redresseur, filtre
passe bas et onduleur commandé en courant par la technique de l’hystérésis est représentée.
La validation du modèle de la machine par des simulations du démarrage de la machine
alimentée par le réseau et par l’onduleur de tension commandé en courant s’avère nécessaire.
Ces enroulements sont : trois enroulements statoriques (A, B, C) et les trois enroulements
rotoriques (a, b, c) et l’angle que fait le rotor en effectuant sa rotation par rapport au stator.
Fig. II.1 : Représentation d’une machine asynchrone triphasée et définition des repères
statoriques et rotoriques.
[ ] [ ][ ] [ ]
{ (II.1)
[ ] [ ][ ] [ ]
Rs 0 0 Rr 0 0
[ ] 0 Rs 0 , [ ] 0 Rr 0
0 0 Rs 0 0 Rr
ls Ms Ms lr Mr Mr
Ls M s ls
M s , Lr M r lr M r
M s Ms ls M r Mr lr
2 2
cos(θ) cos(θ ) cos(θ )
3 3
2 2
M sr M rs T M 0 cos(θ ) cos(θ) cos(θ )
3 3
cos(θ 2 ) cos(θ
2
) cos(θ)
3 3
M 0 : Maximum de l’inductance mutuelle entre une phase statorique et une phase rotorique.
2 4
cos(θ a ) cos(θ a 3 ) cos(θ a 3 )
2 2 4
P(θ) sin(θ a ) sin(θ a ) sin(θ a ) (II.3)
3 3 3
1 1 1
2 2 2
( ) ( )( ) (II.6)
= ( ) ( ) (II.9)
( ) ( ) ( ) ( ) (II.10)
3) puissance mécanique :
( )
(II.13)
{ ⁄
Le choix de l’expression à utiliser dépend de vecteur d’état choisi, dans notre travail on utilise la
quatrième expression.
2.5. Equation mécanique
La loi de la mise en rotation du moteur est donnée par l’équation générale de la
dynamique:
∑ (II.14)
Repère d, q lié au rotor : ce repère est fixe par rapport au rotor, il est utilisé pour la
Avec :
( ̇)
{ (II.16)
( )
( )
( )
, ( )
( )
=P
( )
̇
̇ ( )
( ̇ ) ( ) ( ) (II.18)
̇
( )
( )
3. Modélisation de l’alimentation
Les machines asynchrones sont généralement conçues pour fonctionner à fréquence fixe
qui est celle du réseau électrique, pour les faire tourner à vitesses variables, elles doivent être
alimentées en fréquence variable.
L’alimentation en fréquence variable se fait à l’aide des convertisseurs statiques dont le
schéma de principe est donné par fig.II.4. Le convertisseur est composé d’une cascade :
Redresseur, filtre passe bas et onduleur.
(II.22)
̅
=7%
Ce facteur caractérise la qualité de la tension redressée, plus ce facteur est petit plus la tension
redressée est moins ondulée.
{ (II.23)
1
fc (II.24)
Lf C f
{
Vao , Vbo et Vco sont les tensions de sortie de l’onduleur par rapport à la référence ‘o’.
Les tensions des phases sont données par :
{
Donc on tire :
La forme matricielle :
V s T V0
Avec :
( ) ( ) ( )
( )
k 31.
Le contrôle de courant par hystérésis est la technique la plus utilisée dans les systèmes
d’entraînement à haute vitesse, à cause de la simplicité de sa mise en oeuvre, sa robustesse,
l’exactitude en poursuite du courant de référence et une dynamique extrêmement bonne.
Cependant, ce contrôleur a les inconvénients suivants:
5. Conclusion
Après la modélisation de la machine asynchrone dans le repère (d, q) Par l’utilisation du
modèle de Park, la modélisation de la MAS aboutit à un système plus simple ainsi que le
modèle de son alimentation. L’alimentation se fait par une cascade redresseur-filtre-
onduleur, l’onduleur est de tension commandé en courant par la technique d’hystérésis.
Les simulations montrent la validité de ce modèle (machine + alimentation), en
alimentant la machine, on retrouve les valeurs nominales du couple électromagnétique, du
courant et du flux rotorique après un régime transitoire.
Dans cette partie, la machine fonctionne dans son régime nominal, pour pouvoir contrôler
la machine dans son fonctionnement dynamique, nous allons l’appliquer une commande
vectorielle, qui sera l’objet du troisième chapitre.
Chapitre 3 :
Commande vectorielle directe de la machine
asynchrone
1. Introduction
Contrairement au modèle de la machine à courant continu, le modèle de la machine
asynchrone présente un couplage naturel entre le courant qui crée le couple
électromagnétique et le courant qui crée le flux magnétique, ce qui va rendre la commande plus
difficile [7].
Plusieurs méthodes de commande de la machine asynchrone ont été proposées, on cite à titre
d’exemple, la commande scalaire, qui consiste à garder le rapport entre la tension et la fréquence
d’alimentation constant appelée aussi ⁄ = constant. L’inconvénient majeur de ce type de commande
est posé pour les basses vitesses (impossible de maintenir le couple constant).
Il existe d’autres méthodes mais elles sont touts limitées [7]. En 1972, Blaschke a
proposé l a théorie de commande par orientation du flux, ce qui permis de rendre le modèle de la
machine semblable au modèle de la machine à courant continu. Cette technique a permis
l’amélioration de la commande des machines asynchrones [4], [5] .
Dans ce chapitre, la commande vectorielle directe à flux rotorique orienté de la machine
asynchrone alimentée par l’onduleur de tension commandé en courant par la technique d’hystérésis est
présenté, en utilisant des régulateurs classiques de type PI et un estimateur de flux rotorique.
̀ ̀
Pour cela, on choisit d’orienter le flux rotorique de telle sorte à annuler sa composante en
quadrature, qui revient à éliminer le deuxième produit de la quatrième expression du système (II.15).
C’est-à-dire de choisir un angle de Park convenable pour porter le flux rotorique sur l’axe d et donc
annuler , le principe est donné en fig.III.2.
Il existe dans la littérature deux méthodes : orientation du flux rotorique et orientation du flux
statorique. Dans notre travail, nous nous limitons à l’orientation du flux rotorique, car, elle est la plus
utilisé, elle élimine l’influence de réactances de fuite rotorique et statorique et donne de meilleurs
résultats [13].
Le flux rotorique est alors :
En tenant compte du choix de référentiel, c'est-à-dire, référentiel lié au champ tournant, puis en
choisissant d’orienter le flux rotorique, le modèle d’état du système (II.18) nous donne :
On remarque d’après les équations (III.3) et (III.4) que le couple électromagnétique est contrôlé
par la composante du courant statorique en choisissant de maintenir le flux rotorique constant, alors
que le flux rotorique est contrôlé par la composante du courant. Donc, on a bien découplé le courant
statorique en deux composantes, la première correspond au flux et la deuxième au couple, ainsi le
modèle semblera au modèle de la machine à courant continu.
( )
( )
Si on oriente le flux rotorique pour éliminer sa composante en quadrature, le système (III.5) devient :
̂ ̂
(III.8)
̂ ̂ (III.9)
Pour réaliser cette commande, on a besoin d’un bloc d’estimation dont les composantes sont
définies précédemment (fig.III.3), d’un bloc de régulation, des capteurs de courant et un capteur de
vitesse.
La troisième valeur de courant est donnée par une somme des courants nulle. La vitesse de
rotation est mesurée directement par un capteur (tachymètre ou décodeur incrémental) monté sur l’arbre
du moteur. Nous régulons la vitesse de rotation et le flux rotorique de la machine.
Le schéma définissant le bloc de régulation qui est utilisé est donné en fig.III.5.
Le régulateur utilisé est donc de type PI dont le schéma est donné en fig.III.6 :
=
( )
La fonction de transfert en boucle fermée de la vitesse est une fonction du second ordre de
Donc on utilise un régulateur de type PI, qui a en entrée la différence entre le flux de référence et le
flux estimé et en sortie la référence du courant . Le régulateur est schématisé en fig.III.7 :
S+
qui donne:
Les résultats de simulations sont faits en MATLAB. Cette machine est alimentée par un
convertisseur se composant d’une cascade redresseur-filtre-onduleur, l’onduleur est de tension à deux
niveaux commandé en courant par la technique d’hystérésis, en plus du bloc réalisant la commande
vectorielle directe à flux rotorique orienté. Le flux rotorique et l’angle de transformation sont estimés
à partir des courants mesurés par des capteurs. La vitesse de rotation est mesurée par un capteur de
vitesse.
Nous remarquons que la vitesse augmente jusqu’à la valeur de consigne choisie (157rad/mn)
dans le temps qu’on a fixé par le régulateur de vitesse (0.2 s). Le flux rotorique s’établie à la valeur 1.2
Wb après un temps déterminé par le régulateur du flux qui est 10 ms, le dépassement n’affecte pas
beaucoup le flux rotorique pendant le démarrage, ce dernier est léger. Le courant en quadrature est
l’image du couple, ils ont la même forme de variation.
Le démarrage en charge n’influe pas le flux, on trouve la même courbe qu’en démarrage à vide,
la machine suit sa consigne de vitesse de 157 rad/sec dans le même temps déterminé par le régulateur
(0.2 s). La différence est au niveau du courant qui va à sa valeur nominale, le courant représenté sur la
figure est le courant , il va à sa valeur nominale (15A) et bien sûre le couple électromagnétique qui
est l’image du courant en quadrature.
L’introduction du couple de 25 N/m après une seconde diminue légèrement la vitesse de rotation,
qui revient à sa valeur de consigne après une courte durée par l’effet de régulation. Le couple
électromagnétique augmente jusqu’à 25 N/m, le courant aussi augmente à sa valeur nominale. La
différence est au niveau du flux qui n’est pas affecté par la variation du couple, c’est l’effet du
découplage (orientation du flux rotorique), alors nous avons bien fait le découplage flux-couple.
On remarque que l’inversion du sens de rotation influe sur le couple développé. Le choix du
régulateur est justifié, le dépassement n’est pas assez grand et la réponse est rapide.
Le flux rotorique est légèrement affecté, une influence négligeable.
Dans la figure fig.III.12, pour la commande en basses vitesses ; le couple suit sa référence, la
vitesse aussi, le dépassement du flux est acceptable. Le temps de réponse de régulation de la vitesse de
rotation est toujours le même (0.2 s) ainsi que le temps de régulation du flux rotorique (10 ms).
6. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons fait la commande de la machine asynchrone par le control vectoriel
direct à flux rotorique orienté en utilisant un régulateur de vitesse et un régulateur de flux rotorique, la
machine est toujours alimenté par la cascade redresseur-filtre- onduleur de tension commandé en
courant par la technique d’hystérésis.
Les simulations montrent les performances de la commande ; le découplage entre le flux et le
couple est complètement réalisé, le choix des régulateurs est justifié, à savoir, la rapidité de la réponse et
son dépassement acceptable.
La vitesse est mesurée à partir d’un capteur de vitesse, qui n’est pas désiré a cause de ces
inconvénients qui sont nombreux. Le prochain chapitre sera consacré pour l’introduction de
l’observateur de vitesse dans la structure de commande pour remplacer le capteur de vitesse en plus d’un
observateur du flux rotorique qui améliore la qualité de sa valeur estimée.
Chapitre 4 :
Commande vectorielle sans capteur
mécanique de la MAS
1. Introduction
La commande de la machine asynchrone requière la connaissance de certaines
grandeurs physiques, appelées variables d’état du système, qui se fait grâce à des capteurs.
Généralement, certaines variables sont inaccessibles à la mesure; d’autres sont accessibles mais
l’installation du capteur nécessite un soin particulier à cause de sa fragilité. D'où la nécessité de
l'introduction d’un système dynamique capable de déterminer les variables d'état non
mesurables à partir des mesures effectuées [13], [05].
La connaissance exacte de la position du flux rotorique est importante pour pouvoir
l’orienter; or, l’estimation du flux est sensible aux variations des paramètres du système
et aux perturbations. Afin de surmonter la sensibilité de la commande aux problèmes posés par
les capteurs, des techniques modernes de commande sans capteur mécanique qui permettant
des meilleures performances à faible coût ont commencé.
Dans ce chapitre, la commande sans capteur de la machine asynchrone est présenté et
ce par l’introduction de deux observateurs de Luenberger qui détermine la variable d’état du
système à partir des entrées et sorties, dont un pour observé la vitesse et l’autre pour observé le
flux rotorique.
Un système linéaire est caractérisé par son modèle d’état dont l'observabilité ne
dépend pas de l'entrée appliquée U, elle dépend aussi des matrices A et C. Ainsi, un système
est observable pour n’importe quelle entrée s’il est seulement observable pour une entrée
nulle.
̇
{
( )
Les matrices A, B, C sont à coefficients constants.
Le critère de Kalman permet d'étudier l'observabilité de ce type de systèmes. Selon ce
critère, un système est dit observable si le rang de la matrice d'observabilité, noté , est égal à
la dimension du vecteur d’état X. La matrice se formule de la manière suivante :
( ) (VI.2)
̃̇ ̃ ( ̃)
{
̃̇ ̃ ( )
̇
̇
( )( ) ( * ( )
̇
̇
( ) ( )
Avec les paramètres :
Le vecteur d’état est composé des deux composantes du courant statorique et des deux
composantes du flux rotorique. Les deux courants statoriques sont donnés comme étant sorties
du système et les composantes du flux rotoriques sont à observer. Le modèle de la machine est
linéaire variant dans le temps, alors l’observateur linéaire de Luenberger est applicable.
[ ] (IV.6)
avec : [ ] ( IV.7)
Pour que l’erreur tende vers zéro, on impose un polynôme caractéristique de la matrice
Ao de telle sorte à avoir des valeurs propres à partie réelle négative. Le polynôme caractéristique
est du quatrième degré donnant un système de quatre équations ayant huit variables ; pour
simplifier, on impose quatre variables de la matrice du gain :
[ ] (IV.8)
[ ] (IV.9)
Fig.IV.8 : Erreur sur le flux et le couple dans la commande vectorielle à basse vitesse de la
machine asynchrone avec observateur du flux.
Fig.IV.9 : Insertion du couple résistant puis inversion du sens de rotation dans la commande
vectorielle avec observateur du flux de la machine asynchrone.
On remarque que la vitesse suit bien sa consigne, la chute de vitesse à l’insertion du
couple résistant a l’instant (0.5sec) est petite et rapidement compensée. Le flux n’est pas affecté
par cette insertion, alors le découplage couple-flux est toujours respecté. Lors de l’inversion de
sens de rotation, on remarque une légère perturbation du flux, qui est plus importante.
Les erreurs dans l’observation du flux et du couple en fig.IV.10 tendent vers des valeurs
négligeables, l’erreur statique du flux est de l’ordre de 10-3 Wb et l’erreur statique du couple est
de 10-1 N.m, ces erreurs augmentent en régime dynamique mais le correcteur les force à
converger dans des temps relativement petits (0.3 s).
̇
{ ̇ ( )
Soit X2 le vecteur donné par les mesures, le vecteur X1 est alors à observer.
L’observateur est alors donné par :
̃̇ (̃ )
{
( )
̃ ( ) ( )
{
( )
̇
̇
( ) ( ) ( )( )
̇
( ) ( )
X= ( )
( )
( )
( ) ( )
( )
̇ ⁄
⁄
̇
̇ ( )
̇
( ̇ ) ( )( )
( )
(IV.18)
Dans cette étape, nous avons fait une combinaison entre l’observateur du flux réalisé
précédemment et un observateur d’ordre réduit pour observer la vitesse de rotation. Pour cela,
on suppose que les flux rotoriques sont connus. Le nouveau vecteur d’état à réduit est donné par
:
̇
{
Avec :
( ) ( )
⁄
⁄
( ⁄ ) , et =( )
̃̇ ̃ ( ̃ )
{
̃ ̃
L=( )
= ( ) (IV.22)
⁄
Fig IV.11 : Commande vectorielle de la machine asynchrone par observateur à ordre réduit.
La figure fig.I .11 montre les variations du flux rotorique, du couple électromagnétique,
de la vitesse rotorique et le courant d’une phase statorique. Dans laquelle le découplage flux-
couple est bien vérifié, la vitesse suit sa valeur de référence après un temps de réponse de 0.2 s,
elle chute d’une valeur de 5% de sa valeur de référence lors de l’insertion d’un couple résistant
de valeur nominale et elle revient à sa valeur de référence dans la même durée.
5. Conclusion
Conclusion Générale
La commande vectorielle directe à flux rotorique orienté, et les observateurs d’état sont des
applications relatives à la commande des machines asynchrones; La commande vectorielle à flux
orienté utilisant des régulateurs classiques est la plus utilisée, les performances qu’elle présente sont
considérables malgré quelque problèmes qu’elle pose.
Le but du travail présenté dans ce mémoire est d’introduire la commande vectorielle et son
application dans la commande des machines asynchrones. En plus, d’utiliser des algorithmes
d’observation de la vitesse de rotation et du flux rotorique afin de pouvoir éliminer les capteurs qui
posent des problèmes techniques en plus du coût élevé.
Bibliographie
[01] A .ROUBEH K, BATTACHE « Commande vectorielle d’un moteur asynchrone sans
capteur de vitesse » mémoire d’ingéniorat, université de Jijel 2010.
[12] B.K.BOSE, « Power Electronics and AC Drives. » Prentice-Hall, New Jersey, 1986.
Annexe A
Paramètres de la machine
UNIVERSITE DE M’SILA I
ANNEXE B
ANNEXE B
B-1.Régulateur de vitesse
Pour un Temps de réponse de 0.2 s
UNIVERSITE DE M’SILA II