Image de La Cite
Image de La Cite
Image de La Cite
Lynch,
L'image de la cité,
Paris, Dunod, 1969, 222 p.
Traduction de The image of the city, Cambridge, M.I.T. Press, 1960
Par Claudia Renau
Kévin Lynch révolutionna la pensée sur la ville par ce livre, encore aujourd’hui une
référence dans la théorie de l’aménagement urbain. Kévin Lynch parle de
sémiologie de la ville, de la ville perçue comme une image. Il accorde de
l’importance aux signes de la ville , aux noeuds, aux repères...Un classique dans les
bibliothèques d’architecture.
Comptes-rendus:
I- L'image de l'environnement
Ce livre examine les qualités visuelles de la ville américaine en en étudiant la
représentation mentale chez ses habitants. L'une de ces qualités est la lisibilité.
-La lisibilité
C'est la clarté du paysage, la facilité d'identifier les éléments de la ville et de les
structurer en schéma cohérent. Cette clarté permet de s'orienter, grâce aux
indications sensorielles et aux souvenirs, assurant ainsi la "sécurité émotive" des
habitants. De plus, elle fournit du sens, en permettant l'élaboration de symboles et
de souvenirs collectifs.
Certes, le cerveau peut s'adapter au désordre - mais au prix d'efforts importants.
Certes, on peut aimer le labyrinthe ou la surprise - mais uniquement s'ils sont
circonscrits dans un ensemble visible. Enfin, nous ne cherchons pas un ordre
définitivement ordonné, mais un ordre capable d'évolution. (p. 3)
-Bâtir l'image
Les images sont le résultat d'une interaction, d'un va-et-vient entre le milieu et
l'observateur, qui reconnaît facilement les objets familiers et les objets imposants.
La tâche des urbanistes consistant à modeler un espace destiné à de nombreux
habitants, c'est l'image collective qui les intéressent. (p. 7)
-Structure et identité
Les trois composantes de l'image mentale consistent en : son identité (ce qui fait
qu'on la reconnaît), sa structure (la relation spatiale de l'objet avec l'observateur) et
sa signification pratique ou émotive : cependant la signification d'une ville étant très
diverse, il vaut mieux la laisser se développer sans la guider.
L'image qui sert à orienter doit être claire, complète (permettant ainsi des choix
différents d'action), ouverte (s'adaptant aux individus) et communicable. (p. 9)
-L'imagibilité (ou lisibilité, ou visibilité)
C'est la qualité d'un objet qui provoque de fortes images, grâce à la continuité de sa
structure et à la clarté de ses éléments, plus nécessaires que d'autres propriétés
comme l'agrément des sens.
Pour renforcer l'image, on peut utiliser des moyens symboliques, comme les cartes,
mais ces moyens sont précaires. On peut aussi exercer l'observateur à mieux
percevoir la réalité, notamment à l'échelle nouvelle de la région urbaine. Enfin, on
peut agir sur la forme de l'environnement. ( p. 11)
-1).Les voies
C'est le réseau des voies qui permet d'appréhender la ville et d'en relier les
éléments : d'où leur importance pour les habitants connaissant assez bien la ville.
Les voies se particularisent par les activités qui les bordent, par leur largeur (à
laquelle on associe "rue principale") ou leur étroitesse, par les caractéristiques des
façades ou de la végétation. L'imagibilité des voies s'accroît grâce à plusieurs
qualités :
. leur continuité, par la continuité de la chaussée, de la largeur, du nom …
. leur direction : la pente, des gradients d'intensité d'utilisation ou d'ancienneté, un
bâtiment typique d'un côté, etc. permettent de se rendre compte de la direction
qu'on a prise. Il est important aussi que les extrémités (l'origine et la destination)
soient nettes, par exemple grâce à la présence d'un bâtiment dans l'axe visuel.
C'est la clôture visuelle.
. leur étalonnage : des points de repère permettent de se situer le long de la voie
. leur caractère en ligne, c'est-à-dire rapporté clairement au reste de la voirie. Ce
n'est pas le cas à Boston où certaines rues parallèles deviennent perpendiculaires,
ni à la sortie des autoroutes en tranchées ou des stations de métro.
Les intersections, importantes car là se prennent les décisions d'orientation, doivent
être facilement comprises - surtout lorsqu'elles font se croiser plus de 4 voies - :
c'est rarement le cas des échangeurs autoroutiers. (p. 57)
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