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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de L’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université de Blida 1
Institut d’Architecture et d’Urbanisme

Mémoire de MASTER 2
Architecture Bioclimatique

PROJET
HABITAT CONTAINER
« Eco-quartier El-Djamila – AIN BENIAN »

THEME
Evaluation multicritères de l’habitat container

Réalisé par :
AREZKI Abdelkrim
DJERIBI Walid

Chargée d’options : Encadreurs :


Mme MAACHI.I Mme. BOUNAIRA. A
Mme. RAHMANI. Z
Mme. SAKKI. H
Mr. BOUADI.M

Année universitaire
2017/2018
HABITAT CONTAINER
« Eco-quartier El-Djamila – AIN
BENIAN »
Remercîment

Nous remercierons en premier lieu le bon DIEU, tout puissant, De nous avoir
donné la force, la volonté et le courage afin d’accomplir ce modeste travail.
Nous tenons à remercier notre promotrice MmeBounaira, et ses assistantes
MmeSakki et Mme Rahmani, pour leurs aides qu’elles nous ont apportée, pour
leurs patience, encouragement, et critiques qui nous a été très précieux pour
structurer le travail et pour améliorer la qualité des différentes sections de ce
travail, nous la remercions vivement.

Nous remercions nos promoteurs de projet MrBouaddi et Mmemaachi pour


leur collaboration, leur soutien, et leurs conseils.

Nous tenons également à remercier messieurs les membres de jury pour


l’honneur qu’ils m’ont fait en acceptant de siéger à notre soutenance

Nos familles de nous avoir soutenus, supporter pendant notre cursus


universitaire.

Nos remerciements vont également à nos amis ainsi que nos collègues de
l’Institut d’architecture de BLIDA.

Au monsieur le gérant de EURL optimize construction de nous avoir


accueillis et aider.

À toutes personnes qui nous a aidés de près ou de loin.


En espérant que ce travail est à la hauteur.
Dédicace

Que ce travail témoigne de nos respects :


A nos parents :
Grâce à leurs tendres encouragements et leurs grands sacrifices, ils ont pu
Créer le climat affectueux et propice à la poursuite de nos études.
Aucune dédicace ne pourrait exprimer notre respect, considération et
Nos profonds sentiments envers eux.
Nous prions le bon Dieu de les bénir, de veiller sur eux, en espérant qu’ils
seront
Toujours fiers de nous.
A nos frères et sœurs.
A Toute la famille.
A tous nos professeurs
Leur générosité et leur soutien nous oblige de leurs témoigner notre profond
Respect et loyale considération.

A tous nos amis et collègues :


Ils vont trouver ici le témoignage d’une fidélité et d’une amitié infinie.
Résumé

Ce projet est fait de manière a comparé l’habitat container et conventionnelle qui se


construit en notre pays. Le but de ce travail, est d’étudier la possibilité de construire des
habitations container en Algérie. Pour se fait nous devons choisir les critères à étudier. Ces
critères sont souvent compliqués et contradictoires. Ceci rend difficile, pour un architecte,
d’opter pour une conception et évaluer la « qualité » globale d'une solution proposée.

Donc, il est important de disposer d'une méthode qui puisse assister le concepteur dans le
choix d’une solution architecturale permettant d’aboutir à un bâtiment qui présente une bonne
performance sur les critères considérés.

La méthode SAW « Simple Additive Weighting » a semblé être la plus appropriée. Cette
méthode aide l'architecte dans le choix d'une solution architecturale qui présente une bonne
performance sur les critères considérés.

Pour son développement, nous nous sommes basés sur la méthode de l'analyse multicritère
pour le classement des alternatives de projet. Les critères considérés ont été : le prix; la
disponibilité ; la durée de réalisation et en fin la consommation énergétique.

Les performances des solutions de projet concernant ces critères ont été obtenues à travers
des simulations. A ce propos, Des simulations ont été effectuées à l’aide du logiciel de
simulation du comportement thermique ‘REVIT Architecture’, ainsi que des investigations sur
terrains avec des sociétés spécialiste en Aménagement de container.

Les résultats obtenus permettre d’apporter des choix et désistions au sujet de l’habitat
container et sont intégration a l’urbanisme algérien.
Summary

This project is made in a way to compare and contrast between a habitat container and the
conventional houses that get constructed in our country. The goal of this project is to study the
possibilities of building habitat containers in Algeria. To do so, we must choose the criteria of
study. These criteria are often complicated and contradictory and so, this makes it difficult for
an architect to opt for a design and evaluate the global “quality” of a proposed solution.

Therefore, it is important to have a method which can assist the designer in the choice
of an architectural solution that achieves a building which performs well on the considered
criteria.

The SAW method seemed to be the most appropriate. This method aids the architect in
the choice of an architectural solution that displays a good performance on the considered
criteria.
For its development, we based ourselves on the method of multi-criteria analysis for the
classification of the project’s alternatives. The considered criteria were: the price, the
availability, the duration of the realization and finally, the energy consumption.

The performance of the project’s solutions for these criteria were obtained through
simulations. These simulations were carried out with the help of the thermal behavior
simulation software known as 'REVIT Architecture', as well as on ground investigations with
societies specializing in container Development.

The obtained results allow to bring plenty of choices and desires concerning the habitat
container and, its introduction to the Algerian urbanism.
‫ملخص‬

‫يتم هذا المشروع بطريقة مقارنة بين مسكن الحاويات و مسكن التقليدي التي بنيت في بلدنا‪ .‬الغرض من‬
‫هذا العمل هو دراسة إمكانية بناء بيوت بلحاويات في الجزائر‪ .‬للقيام بذلك ‪ ،‬يجب أن نختار معايير‬
‫الدراسة‪ .‬هذه المعايير غالبا ما تكون معقدة ومتناقضة‪ .‬هذا يجعل من الصعب على المهندس المعماري‬
‫اختيار التصميم وتقييم "الجودة" الشاملة للحل المقترح‪.‬‬
‫لذلك ‪ ،‬من المهم أن يكون لديك طريقة لغرض ومساعدة المصمم في اختيار حل معماري لتحقيق بناء ذو‬
‫أداء جيدا في المعايير التي يتم النظر فيها‪.‬‬
‫يبدو أن طريقة "الوزن اإلضافي البسيط" هي األكثر مالءمة‪ .‬تساعد هذه الطريقة المهندس المعماري في‬
‫اختيار الحل المعماري الذي يقدم أداء جيدا على المعايير المدروسة‪.‬‬
‫من أجل تطويرها ‪ ،‬اعتمدنا على طريقة التحليل متعدد المعايير لتصنيف بدائل المشروع‪ .‬المعايير التي تم‬
‫النظر فيها كانت‪:‬‬
‫الثمن؛ توفر؛ مدة تحقيق وفي النهاية استهالك الطاقة‪.‬‬
‫تم الحصول على أداء حلول المشروع لهذه المعايير من خالل عمليات المحاكاة‪ .‬وفي هذا الصدد ‪ ،‬أجريت‬
‫عمليات المحاكاة باستخدام برنامج محاكاة السلوك الحراري ‪ ،‬باإلضافة إلى إجراء تحقيقات في الموقع مع‬
‫شركات متخصصة في إدارة و تطوير الحاويات‪.‬‬
‫النتائج التي تم الحصول عليها تجعل من الممكن اتخاذ خيارات وقرارات حول المسكن بحاويات و تكاملها‬
‫مع تخطيط المدن الجزائرية‪.‬‬
Sommaire

CHAPITRE I: CHAPITRE INTRODUCTIF


Présentation de l’Atelier Bio-Concept …..…………………………………..01
I.1.Introduction……... ........................................................................................02
I.2. Motivation du choix du thème…………... ..................................................03
I.3. LA Problématique…….. ..............................................................................03
I.4. Hypotheses……............................................................................................04
I.5. Objectifs….. .................................................................................................04
I.6. Structure du Mémoire……….. ....................................................................05
CHAPITRE II: L’ETAT DE CONNAISSANCE
II.1. Introduction………………………………………………………...........06
II.2. Le développement Durable………………………………………...……07
II.2.1. Définition du développement Durable …………………………...…..07
II.2.2. Principe de développement durable ……………………………….....07
II.2.3.Histoire de développement durable……………………………...……08

II.2.4.Les causes de l’émergence du concept…………………………...…...08

II.2.5.L’importance du développement durable…………………………......09


II.2.6.Le développement durable et les origines de l’écologie………………09
II.2.8. Stratégie du développement urbain durable au contexte Algérien.......10
II.3.Morphologie urbain et parcellaire ………………………………….....10
II.3.1.Définition étude de la morphologie urbaine et parcellaire………........10
II.3.2.Impact de la morphologie urbaine sur le climat……………………....11
II.3.3.Analyse bioclimatique des typologies urbaine 19,20, 21em siècle...…11
II.3.3.1.Synthèse…………………………………………………………15
II.3.4.Ilots ouvert …………………………………………………………...15
II.3.4.1.Définition …………………………………………………….…15
II.3.4.2.Indicateurs morpho climatique………………………..………...16
II.3.4.3.Concepts de l’ilot ouvert……………………………………...…17
II.4. ECO-QUARTIER (EQ) ………………………………………………...18
II.4.1.Definition de l’éco quartier (EQ) ………………………………...…...18
II.4.2.Chronologie des Eco-quartiers…………………………………...……18
II.4.3.Principes d’EQ ……………………………………………………..…19
II.4.4.Les cinq piliers d’un EQ………………………………………………19
II.4.5.Objectifs d’un EQ……………………………………..………………20
II.4.6.La Différence entre EQ & QD…………………………...……………21
II.4.7.Sythese ………………………………………………..………………21
II.5.Habitat ……………………………………………………………………21
II.5.1.Définition de l’habitat bio climatique ……………………...…………22
II.5.1.2.Relation de l’habitat bioclimatique et l’environnement…….......23
II.5.1.3.Principes de conception des maisons bioclimatiques………..….24
II.5.1.4.Techniques bioclimatiques spécifiques pour la conception…..…25
II.5.2.Habitat container………………………………………………………26
II.5.2.1.Définition ………………………………………………….……26
II.5.2.2.L’initiative Écologique de construire en container …….….……26
II.5.2.3.Structure du Container………………………………………..…26
II.5.2.4.L’avantage de construire en container ……………….…………27
II.5.2.5.Dimension d’un container ………………………………………28
II.5.6.L’assemblage des modules………………………………..………29
II.5.2.7.Technique de réalisation ………………………………..………30
II.5.3.L’habitat semi collectif ………………………………………….……33
II.5.3.1.Définition de l’habitat semi collectif……………………………33
II.5.3.2.Caractéristiques et critères de l‘habitat semi collectif………..…33
II.5.3.3.Les qualités d’habitats semi collectif……………………………34
II.5.3.4.Typologie……………………………………………..…………35
II.7. Conclusion …………………………………………………...……….….36
CHAPITRE III: CAS D’ETUDE
III.1.Introduction ………………………………………………………………45
III.2.Présentation et situation de la ville d’Ain Benian ………………………..45
III.2.1.Situations ……………………………………………………………45
III.2.2.Historique de la ville …………………………………….………….46
III.2.3.Accessibilité de la ville ……………………………...………………49
III.4.Données climatiques………………………………………………………50
III.4.1.TEMPERATURE……………………………………...………………..50
III.4.2.ENSOLEILLEMENT…………………………………...………………51
III.4.4.HUMIDITÉ………………………………………………………..……51
III.4.5.LES VENTS DOMINANTS……………………………………………52
III.4.6.Diagramme de Givoni……………………………………………..……53
III.5.Topographie de la ville d’Ain Benian …………………………...………55
III.6.1.Choix de site………………………………………………………...…..56
III.6.2.Règlementation …………………………………………………………56
III.6.3.Délimitation de l'air d’étude …………………………………………….57
III.6.4.Gabarit et Typologie architectural………………………………………57
III.6.5.Système viaire…………………………………………..………….…...58
III.6.7.Batis existants sur le terrain………………..……………………….…...59
III.7.Synthèse ………………………………………..…………………………59
III.8.ELABORATION DE PROJET…………………………………………...60
III.8.1.ECHELLE DE QUARTIER ……………………………………………60
III.8.1.2.Démarche d’aménagement……………………………...…………61
III.8.1.3.Simulations …………………………………...………………...…63
III.8.1.4.Gestion des déchets ……………………………...……...………...64
III.8.1.5.Gestion des eaux ………………………………………..…………65
III.8.1.6.Les énergies renouvelables ……………………………………..…66
III.8.1.7.Des matériaux durables …………………………………………...66
III.8.2.ECHELLE DE L’ILOT …………………………...……………………67
III.8.2.1.Genèse du projet …………………………………..………………68
III.8.2.2.Chemin piéton …………………...……………………….………69
III.8.2.3.Aménagement de l’ilot (Programme de l’ilot…………………...…70
III.8.2.4.Aménagement du cœur de l’ilot …………......……………………70
III.8.3.A l’échelle du bâti ……………………………………..………………72
III.8.3.1.Organisation des plans ……………...………………..……………73
III.8.3.2.Conception des façades...……………………………………….…74
III.8.4.Conception habitat conteneur ……………………………… …………75
III.9.Synthèse final………………………………………………………..……77
CHAPITRE IV: APPROCHE MILTICRITERE
VI.1. Évaluation multicritères ……………………..…………………………36
VI.1.1.Introduction ………………………………………..………...………36
VI.1.2.Définition de la prise de décision multicritère………………….…….37
VI.1..3. SAW: Simple additive weighting……………..……………….……38
VI.1.4. La Collecte de données ………………………………………………38
VI.1.5. Analyse Multicritère : La méthode « SAW »…………...……………40
IV.2. Application de l’approche multicritère :(SAW méthode)…………….78
IV.2.1.Etape 1…………………………………………………………………..78
IV.2.2.Etape 2…………………………………………………………………..79
IV.3.Conclusion…………………………………………………………...…...79
V. CONCLUSION GENERALE………………………………………………80
Bibliographie
Annexe
Liste des figures
Figure I.1.Structure du mémoire………………………………………………………………5
Figure II.1.Schéma du développement durable : une approche génomique globale à la
confluence des trois préoccupations, dites les trois piliers du développement durable………..7
Figure II.2.L'îlot haussmannien. Ville de paris……………………………………………….12
Figure II.3.Façade d’un bâtiment Ville de paris. …………………………………………….12
Figure II.4.Continuité des voies. Ville de paris. ……………………………………………..12
Figure II.5.Ville en quadrillage. Paris. ……………………………………………………….12
Figure II.6.Ilot S.Germain Ville de paris. ……………………………………………………12
Figure II.7.Deux bâtiments a Paris. …………………………………………………………..12
Figure II.8.Les Champs-Elysées. Paris. ………………………………………………….…..12
Figure II.9.Composant d’une Façade d’un bâtiment Ville de paris. …………………………12
Figure II.10.Discontinuité des voies. Cité radieuse. ……………………………………..…..13
Figure II.11.Cité radieuse. ………………………………………………………….………..13
Figure II.12.Non alignement des façades. …………………………………….……………..13
Figure II.13.Non homogènes de la ville. Cité radieuse. ……………………………………..13
Figure II.14.Les espaces verts dans la cité radieuse. ………………………………………...13
Figure II.15.Façade de bâtiment. ………………………………………………...…………..13
Figure II.16.Continuité des voies. ………………………………………………….…….…..14
Figure II.17.Structuration des bâtis autour des jardins. ……………………………………...14
Figure II.18.Alignement des bâtis avec les voies. …………………………………………....14
Figure II.19.Discontinuité des bâtiments. …………………………………………………....14
Figure II.20.La mixité des fonctionnes au quartier de Masséna. …………………………….14
Figure II.21.Façade d’un bâtiment a Masséna. …………………………………….………...14
Figure II.22.Implantation des bâtiments dans la limite de l’ilot. …………………………….17
Figure II.23.Traitement du périmètre restant dans un ilot ouvert. …………………………...17
Figure II.24.Bâtiments à l’intérieur de l’ilot R+1. ……………………………………...…..17
Figure II.25.Langueur des bâtiments dans un ilot ouvert. …………………………………...17
Figure II.26.Langueur façade d’angle d’ilot. …………………………………………….…..17
Figure II.27.Traitement surface non bâti. ………………………………………...…………..17
Figure II.28.Bâtiments sur rue. …………………………………………………………..…..18
Figure.II.29. Historique des Eco quartier. …………………………………………..………..18
Figure.II.30. Principes d’un Eco quartier. ………………………………………..…………..19
Figure.II.31.Schéma de conception bioclimatique. …………………………………………..24
Figure.II.32.serre bioclimatique. ……………………………………………………………..25
Figure.II.33.mur capteur. …………………………………………………………………….25
Figure.II.34.puits canadien…………………………………………………………….……..25
Figure.II.35. container de 20 et 40 pieds. ………………………………………………...…..28
Figure.II.36. Différents possibilités de construire avec des modules. …………………...…..29
Figure.II.37.Assemblage des containers. ………………………………….......……………..29
Figure.II.38.Fondation en semelle de béton pour container. …………………………………30
Figure.II.39.Fondation avec des plots en béton pour container. ……………………………..30
Figure.II.40.Fondation en radier pour container. …………………………...………………..31
Figure.II.41.Installation de l’armature en bois et renforcement des ouvertures. ………….....31
Figure.II.42.Installation des cloisons dans un container. ……………………………...……..31
Figure.II.43.Détails des cloisons et planchers. ………………………...……………………..32
Figure.II.44.Détails d’isolant dans un container. …………………………...………………..32
Figure.II.45. Organisation d’un ensemble d’habitat intermediaire. …………………...……..33
Figure.II.46.Immeuble en gradins R+3. …………….………………………………………..35
Figure.II.47. Petit collectif. …………………………………………………………………..35
Figure III.1. .Situation d’Alger………………………………………...……………………..37
Figure III.2.Commun d’Ain Benian………………………………………………………….37
Figure III.3 .Quartier El Djamila. …………………………………………..………………..38
Figure III.4. Période troglodyte et romaine…………………………………………………..38
Figure III.5. Période coloniale………………………………………………………………..39
Figure III.6. Période post coloniale…………………………………………………………..40
Figure III.7. Accessibilité……………………………………………………………..……..41
Figure.III.8. TABLEAU MONTRE LA TEMPÉRATURE MOYENNE D’AIN BENIAN AU
COURS DE L’ANNÉE…………………………………………………………….………..41
Figure.III.9. TABLEAU MONTRANT LES HEURES D’ENSOLEILLEMENT PENDANT
L’ANNÉE……………………………………………………………………………………..42

Figure.III.10.TABLEAU MONTRE LES PRÉCIPITATION (PLUIE) D’AIN BENIAN AU


COURS DE L’ANNÉE…………………………………………………………………...…..43
Figure. III.11. Graphe MONTRE LE TAUX D’HUMIDITÉ D’AIN BENIAN AU COURS DE
L’ANNÉE EN %……………………………………………………………………………...43
Figure III.13. Vent dominant. ………………………………………………………………..44
Figure III.13. Diagramme de Givoni de d’Ain Benian. ……………………………………...45
Figure III.14. Topographie de la baie d’El Djamila…………………………………………..46
Figure III.15. Coupe montrant la topographie et les apparences naturelles par rapport a Ain
Benian………………………………….....................................................................………..46
Figure III.16. Dimensionnements du site……………………………………………………..47
Figure III.17. P.O.S.n°13……………………………………………………………………..48
Figure III.18. Délimitation de site. ………………………………………….………………..48
Figure III.19. Typologies et gabarit…………………………………………………………..49
Figure III.20. Système viaire……………………………………………………...…………..50
Figure III.21. Bâti et non bâti…………………………………………………..……………..50
Figure III.22. L’existant sur site……………………………………………..………………..51
Figure III.23. Zoning. ……………………………………………………………….………..52
Figure III.24. Créations des voies……………………………………...……………………..53
Figure III.25. Piste cyclable et piétonne. ……………………………...……………………..53
Figure III.26. Organisation fonctionnelle. ………………………….………………………..53
Figure III.27. Simulation d’ombrage………………………………………..………………..54
Figure III.28. Simulation des vents. ………………………………………..………………..54
Figure III.29. Ouverture des ilots……………………………………………………………..54
Figure III.30. Création des percés……………………………………………...……………..55
Figure III.31. Gestion des déchets…………………………………………………………....55
Figure III.32. Gestion de l’eau………………………………………………………………..56
Figure III.33. Jardin filtrant……………………………………………………………….…..56
Figure III.34.Energies renouvelables………………………………………..………………..57
Figure III.35.Ilot d’intervention…………………………………………………..…………..58
Figure III.36.Vu d’ensemble de l’ilot .d’intervention…………………………………….…..58
Figure III.37.Dimension de l’ilot d’intervention……………………………………………..58
Figure III.38.Etapes de conception de l’ilot…………………………………………………..59
Figure III.39.Voies suivant les accès de l’ilot……………………………………….………..60
Figure III.40.Voies en setier……………………………………………………………….....60
FigureIII.41. Lampadaire avec de panneau solaire…………………….……………………..61
Figure.III.42.Pavé perméable. ………………………………………………………………..61
FigureIII.43.Sol souple d’un air de jeux. ……………………………………...……………..61
FigureIII.44.Amenagement de l’ilot…………………………………………………...……..62
FigureIII.45.Dimension et surface de l’ilot. ………………………………………...………..63
FigureIII.46.Bati initiale……………………………………………………………….……...63
FigureIII.47. Bâti en gradins……………………………………………………………..…..63
FigureIII.48. organisation des espaces . …………………………………………….………..64
FigureIII.49. Mairie de Ain Benian……………………………………………….…………..64
FigureIII.50. Organisation des espace container……………………………………………..66
Figure.III.51. Mise en œuvre de l’encrage au sol…………………………...………………...67
Figure.III.52. Synthèse du Projet. …………………………………………………………….68
Figure.IV.1.Méthodologie d’approche suivie. …………………………………..…………..69
Figure.IV.2. : Autodesk Revit. …………………………………………………………..…..71
Figure.IV.3. Etiquette énergétique. ……………………………………………………….....72
Figure.IV.4. La matrice de comparaison. …………………………………………..………..74
Figure.IV.5. La démarche générale de l’application de la méthode………………………….76
Liste des tableaux

Tableau.II.1. Ville de 19eme siècle : PARIS…………………………………………………12


Tableau.II.2. Ville de 20eme siècle : Cité Radieuse. Marseille………………………………13
Tableau.II.3. Ville de 21eme siècle : Quartier Masséna. Paris……………………………….14
Tableau.II.4.Concept et principes de l’ilot ouvert……………………………………………17
Tableau.IV.1.Tableau des critères……………………………………………………..……..72
Tableau.IV.2.Tableau des critères……………………………………………………...……..73
Tableau.IV.3.Echelle 1.9 de Saaty (1980)…………………………………………………….73
Tableau.IV.4.Random index Source: Saaty (1980)………………………………….……..…75
Tableau IV.5 : les critères considérés………….……………………………………………...77

Tableau.IV.6. Echelle de Saaty (1980)………………………………………………….…….77

Tableau IV.7. La matrice de comparaison………………………………………………….…77

Tableau IV.8 Le calcul des poids des critères0…………………………………………….....77


Tableau IV.9 calcul du vecteur de la somme pondérée…………………………………….….78
Tableau IV.10 calcul du vecteur de cohérence……………………………………….………78
Tableau IV.11 calcul de la matrice de décision…………………………………….………....78
Tableau IV.12 La matrice de décision normalisée………………………..…………………...79
Tableau IV.13 Résultats finale des solutions architecturales avec leurs classements…………79
CHAPITRE I : INTRODUCTIF

Présentation de l’Atelier BioConcept


Aujourd’hui, la conception des bâtiments, l’architecture et le projet urbain, considérés comme
l’art de bâtir, ne peuvent ignorer la problématique environnementale. Dans un contexte global
de réchauffement climatique, l’architecte est appelé plus que jamais de tenir compte des trois
grands domaines qui définissent l’environnement : l’espace, les ressources et les conditions de
vie. Dans ce sens, la compréhension des phénomènes physiques de base liés au climat est
indissociable du processus de conception de tout projet architectural ou urbain.
Dans le cadre de l’atelier BioConcept, inscrit dans le Master « ArchiBio » qui regroupe deux
années de formation complémentaires, la réflexion ne s’est pas limitée à l’étude des relations
entre l’extérieur et l’intérieur d’un bâtiment. La morphologie « intime » de ce dernier est elle-
même impliquée. Une approche par le développement durable urbain à travers la conception
d’un Eco-quartier pendant la première année de formation a permis de mieux appréhender la
relation qui existe entre le bâtiment et son environnement naturel et artificiel. Cette approche
a permis une meilleure insertion architecturale dans un contexte urbain complexe.
Durant la seconde année de formation, il a été question d’appliquer les concepts d’architecture
bioclimatique sur la base d’une philosophie de relations entre nature et architecture à l’échelle
du bâtiment. L’enjeu était d’intégrer des dispositifs architecturaux qui trouvent leur pertinence
dans le juste équilibre entre leur performance et leur participation à la composition du projet.
Contrairement aux dispositifs techniques, dont la seule fonction est contenue dans leur
appellation et qui sont souvent plaqués sur l’architecture, ont été favorisés les dispositifs
architecturaux dits « de contrôle des ambiances » ceux qui, au-delà de leur valeur technique,
renferment également une valeur d’usage et une valeur esthétique, et font à ce titre partie
intégrante de l’architecture. Néanmoins, les évaluations environnementales qui viennent
consolider cette démarche laissent voir que le recours aux dispositifs techniques est dans la
majorité de situations reste inévitable afin d’atteindre un niveau de performance énergétique
adéquat.
Les projets qui ont été conçus dans le cadre de cet atelier témoignent de la difficulté et de la
complexité de l’exercice qui est de prendre en compte réellement la problématique
environnementale dans la conception architecturale. Quoi qu’il en soit, l’objectif pédagogique
de l’atelier vise justement à mieux comprendre cette complexité. De l’architecture
bioclimatique au développement urbain durable, en passant par les questions énergétiques et
environnementales, il a été question de saisir l’évolution de cette problématique en tenant
compte du changement d’échelle et des enjeux qui gravitent autour.

L’équipe pédagogique
« Atelier BioConcept »

1
CHAPITRE I : INTRODUCTIF

I.1.Introduction

De nos jours les villes font face à de nombreux obstacles. On peut citer par exemple le
réchauffement de la planète, changements climatiques et perturbations des écosystèmes 1,
diminution de la couche d’ozone, pollution des sols, des eaux, et de l’air causé par de
nombreuses activités humaines, qu’elles soient industrielles, chimiques, agricoles, voire
domestiques.

Les déchets sont l’un de ses obstacles qui ont connu une augmentation substantielle au
cours des dernières décennies en raison d’une croissance démographie galopante conjuguée à
une urbanisation non maitrisée, et présentent des risques majeurs pour l'environnement et la
santé publique.

Donc afin de remédier à ces problématiques de nouveaux outils voient le jour et de


nouvelles formes d’aménagement du territoire sont mises en place afin de concevoir la ville
viable. Et cela grâce à une démarche urbain et écologique dont le citoyen est obligé à s’engager
de dans, parmis ces interventions urbain durable on trouve l’Eco quartier dont l’un de ses
principes sont la valorisation et le recyclage des déchets.

Il y a des années de cela il existait qu’un seul type de maison : la maison traditionnelle,
bien solide que tout le monde connait. Toutefois, ces dernières années a été une révolution en
terme de construction de maison individuelle. Premier bouleversement, les maisons dite
écologique, puis tout récemment la maison container s’inscrit parfaitement dans cette vague2.

Ces caissons métalliques distinés au transport de marchandise maritime nous les voyons
aujourd’hui utilisés pour d’autre destination voir des maisons. Mobile, moderne,
personnalisables et peu ordinaire, elle a de quoi rendre rêveur.

La maison container entre dans le registre de l’habitat modulaire l’idée est de détourner
d’anciens containers maritimes pour aménager des ateliers ou des logements.

Apparue en Chine dans les années 1990, ces habitations low cost étaient aménagées en
logements de fortune. On trouve maintenant des maisons en containers un peu partout dans le
monde qui sont déclinées pour plusieurs utilisations distinctes3. Pourquoi un tel engouement ?

1
Ensemble composé d’un environnement donné et de toutes les espèces qui s’y nourrissent, y vivent et s’y
reproduisent.
2
www.constructeurfacile.com/maison-container-concept-etonnant-maison/
3
Construire sa maison container Livre d'Elise Fossoux et Sébastien Chevriot (2011) Edition Eyrolles

2
CHAPITRE I : INTRODUCTIF

Quelle idée saugrenue que d’habiter dans une maison faite de container ! Pourtant, les
bâtiments en containers apparaissent en Europe dès les années 2000. D’abord à Londres par
l’architecte Eric Reynolds puis par le campus d’étudiants d’Amsterdam en 2003 pour en faire
des logements à moindre coût, des projets fleurissent en France aussi peu après. Le Havre a été
la première ville a adopté en 2010 ce type de bâtiments en cité universitaire4.

Les avantages sont certains mais la raison première évoquée est la rapidité de construction
qui a séduite les pouvoirs publics.

On trouve aujourd’hui des maisons containers de particuliers en Australie, Californie,


Angleterre, France et au Québec (la liste ne cesse de s’allonger). Méconnu des professionnels,
le concept de ces habitations est malgré tout porté par des architectes de renom et les projets
souvent réalisés en auto-construction.

Ce nouveau système constructif modulable permet de recycler les containers en fin de


cycle pour leurs donné une autre utilisation tout en pérmétant l’évolution de la construction au
fil du temps et des besoins.

I.2.Motivation du choix du thème

Les raison qui nous ont poussé à choisir ce thème de recherche est l’apparition des maisons
containers aux différents coins du monde et le succès réaliser par rapport au temps et cout de
réalisation, ces maisons se sont inscrites dans un nouveau courant architectural et il est fort à
penser que dans quelques années elles feront partie du notre paysage urbain.

En autre construire en containers c’est également un grand geste pour notre environnement
et cela en récupérant des containers qui s’entassent sur les docks supposés en fin de vie et en
leur donnant une nouvelle fonction donc ces maisons ont un faible impact environnemental 5et
répondent aux exigences écologiques6.

I.3.Problématique

La politique de gestion des déchets s’inscrit dans la Stratégie Nationale Environnementale


(SNE), ainsi que dans le Plan National d’Actions Environnementales et du Développement
Durable (PNAE-DD) qui s’est concrétisée par la promulgation de la loi 01-19 du 12 décembre
2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets, traitant des aspects

4
www.build-green.fr/maison-container-une-solution-ecologique/
5
Ensemble des modifications qualitatives, quantitatives et fonctionnelles de l'environnement (négatives ou
positives) engendrées par un projet, de sa conception à sa fin de vie
6
Elise Fossoux et Sébastien Chevriot, Construire sa maison container, Eyrolles, paris, France, 2011

3
CHAPITRE I : INTRODUCTIF

inhérents à la prise en charge des déchets, et dont les principes on trouve : la valorisation des
déchets par leur réemploi et leur recyclage7.

Ce dernier est de plus en plus valorisé en architecture pour permettre la création de projets
durables. Certes, le conteneur naval été l'un des éléments recyclé pour la conception de
bâtiments privés et publics, respectueux de l'environnement qui ont pris de l'importance ces
dernières années.

En plus de l'attrait écologique, les conteneurs sont un choix viable en raison de la rapidité
et de la facilité de montage, ou même l'option d'un chantier de construction plus propre et les
différentes solutions de conception que ce matériau fournit.

Avec leurs tailles standardisées, il devient possible de créer une structure modulaire qui
permet des possibilités infinies d'intervention, de sorte qu'il convient à différents usages.

Tous ses critères nous amène à formuler notre problématique :

L’habitat container à-t-il les critères nécessaire (prix, durée d’exécution, consommation
énergétique, disponibilité) qui vont lui permette de prendre place un jour dans l’espace
urbain algérien.

I.4.Hypothèse

Pour répondre à la problématique posée, nous avons construit les hypothèses suivantes :

- L’habitat container peut se procurer une part de marcher privilégier en Algerie vue que :
 L’habitat container coute moins cher qu’un habitat conventionnel.
 Le container réduits les délais de construction d’une maison.
- Les containers peuvent s’intégrer dans l’espace urbain algérien comme solutions
d’habitat.

I.5.OBJECTIFS

Les objectifs de notre travail sont les suivants :

• Faire connaitre l’habitat container.


• Protéger l’environnement en récupérant des matériaux en fin de vie pour les
valoriser et leur donner une nouvelle vie.
• Concevoir un habitat répondant a une démarche environnementale.

7
Rapport sur la gestion des déchets solides en Algérie, Deutsche Gesellschaft für Internationale
Zusammenarbeit (GIZ), avril 2014.

4
CHAPITRE I : INTRODUCTIF

I.6.Structure du mémoire

Figure.I.1.Structuration du mémoire

5
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.1. Introduction :
La prise de conscience environnementaliste qui émerge aujourd’hui est le signe que nous
redécouvrons notre extrême dépendance écologique envers notre planète.

En effet, les rapports que l’homme a entretenus avec l’environnement n’ont cessé de se
complexifier au cours du temps et les règles de vies collectives qu’il a établies ont toujours eu des
conséquences sur celui-ci.

Aujourd’hui des nouveaux concepts sont mise en place pour répondre a la demande croissante du
développement toute en optimisant, valorisant et protégeant les ressources collectif afin d’en assurer
la pérennité et cela en diminuant l’impact du développement sur les écosystèmes.

Bien que les activités industrielles et commerciales soient souvent pointées du doigt pour les
dommages qu’elles causent sur l’environnement, il ne faut pas négliger non plus les pressions exercées
par le grand public. Ainsi les déplacements, le logement, les achats ou les déchets qui paraissent avoir
un impact négligeable à l’échelle individuelle, ont un rôle non négligeable à l’échelle collective sur
notre planète1.

Donc le contexte actuel (changement climatique, épuisement des ressources naturelles,


augmentation de la population, habitat container) impose que l’on construise autrement.

Après avoir choisis le thème de recherche et afin de cerner la thématique, il est donc impératif de
présenter et de définir certains concepts qui sont liés au thème.

1
http://www.conservation-nature.fr/article2.php?id=811

6
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.2. Le développement Durable 2


II.2.1. Définition du développement Durable
Le développement durable est l’idée que les sociétés humaines doivent vivre et répondre à leurs
besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.
Concrètement, le développement durable décrit à une façon d’organiser la société susceptible d’être
maintenue sur le long terme. Pour cela, il faudrait alors prendre en compte les conséquences des
activités humaines sur l’environnement, mais aussi tenter de créer les conditions d’une société plus
juste.
La définition « officielle » du développement durable a été élaborée pour la première fois dans
le Rapport Bruntland en 1987. Ce rapport était la synthèse issue de la première commission mondiale
sur l’environnement et le développement de l’ONU.
II.2.2. Principe de développement durable :
Contrairement au développement économique, le développement durable est un développement qui
prend en compte trois dimensions : économique, environnementale et sociale. Les trois piliers du
développement durable qui sont traditionnellement utilisés pour le définir sont donc : l’économie, le
social et l’environnement. La particularité du développement durable est de se situer au carrefour de
ces 3 piliers écosystèmes.

Figure II.1. Schéma du développement durable : une approche géonomique globale à la


confluence des trois préoccupations, dites les trois piliers du développement durable.
Source : https://e-rse.net/definitions/definition-developpement-durable/#gs.a5q8w3s.

2
https://e-rse.net/definitions/definition-developpement-durable/#gs.a5q8w3s

7
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.2.3.Histoire de développement durable

Le mot de développement durable apparaît au début des années 1970 et 1980 dans des écrits
scientifiques. L’un des premiers textes référencés faisant usage de ce concept dans le sens actuel
est le Rapport du Club de Rome « Halte à la croissance », mais on en trouve des occurrences
dans d’autres textes de la même époque dans des disciplines diverses. Ce rapport publié en 1972
et écrit par deux scientifiques du MIT tentait de questionner notre modèle de développement
économique basé sur la croissance économique infinie dans un monde aux ressources finies. Il
montrait alors les limites écologiques de notre modèle.
Au niveau international, on commence à parler de développement durable pour la première
fois dans les rapports des Congrès de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la
Nature). Mais bien avant cela, le développement durable avait commencé à émerger comme
idée.

II.2.4.Les causes de l’émergence du concept


L’émergence de l’idée du développement durable est concomitante avec celle de la société
industrielle. A partir de la deuxième moitié du 19ème siècle, les sociétés occidentales
commencent à constater que leurs activités notamment économiques et industrielles ont un
impact significatif sur l’environnement et sur l’équilibre social. Plusieurs crises écologiques et
sociales vont avoir lieu dans le monde et vont faire prendre conscience qu’il faut un modèle
plus durable.
Voici quelques exemples des crises économiques et sociales qui ont secoué le monde au XXème
siècle :

 1907 : crise bancaire américaine


 1923 : crise de l’hyperinflation américaine
 1929 : la crise financière des années 1930 commence
 1968 : mouvement social de mai 1968 en France et dans le monde
 1973 et 1979 : chocs pétroliers
 1982 : choc de la dette des pays en développement

Et quelques exemples de crises écologiques

 1954 : retombées nucléaires de Rongelap


 1956 : crise du mercure de Minamata
 1957 : marée noire de Torrey Canyon
 1976 : catastrophe Seveso
 1984 : catastrophe de Bhopal
 1986 : catastrophe nucléaire de Tchernobyl
 1989 : marée noire de l’Exxon Valdez
 1999 : catastrophe Erika
 Mais aussi : le réchauffement climatique, la pollution de l’air, la question de la couche
d’ozone, la disparition de la biodiversité….

8
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.2.5.L’importance du développement durable


Si le développement durable était une idée relativement peu connue jusqu’à la seconde
moitié du 20ème siècle, elle a rapidement pris de l’importance face à la multiplication de ces
crises écologiques et de leurs conséquences sur les sociétés humaines. Au fur et à mesure de
l’avancée des connaissances scientifiques sur des enjeux comme la couche d’ozone, le
réchauffement climatique ou la disparition de la biodiversité, la communauté internationale a
pris conscience de la nécessité de trouver un modèle économique susceptible de permettre
d’assurer nos besoins sans détruire notre écosystème.

II.2.6.Le développement durable et les origines de l’écologie12


Ainsi, les premiers penseurs de l’écologie vont émerger dès la fin du XIXème siècle
(Haeckel, Paul Vidal de la Blache), alors que leurs idées ne vont véritablement prendre racine
qu’au cours du XXème. Voici une chronologie du développement de l’écologie :

 Années 1850-60 : développement de la pensée de l' »écologie » par le biologiste Ernst


Haeckel et le poète Henry David Thoreau
 1872 : fondation du parc national de Yellowstone
 1948 : fondation de l’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature)
 1951 : premier rapport de l’UICN sur l’environnement dans le monde
 1963 : publication de « The Silent Spring », qui dénonce les conséquences de la pollution
 1965 : première conférence de l’UNESCO sur la biosphère
 1968 – 72 : fondation du Club de Rome et publication de son premier rapport « Les
limites de la croissance ».

A partir de là, un mouvement de plus en plus international se met en place pour dénoncer
les dérives de la société de consommation, de l’industrie et de l’économie internationale. Les
représentants de ce mouvement sont notamment les altermondialistes, les écologistes, les
tiermondistes… Face à la multiplication des catastrophes écologiques et sociales, de plus en
plus d’individus et de citoyens internationaux réclament la prise en compte de l’environnement
et de la justice sociale par les gouvernements.
II.2.7.La prise en compte internationale du développement durable
Progressivement, les autorités publiques vont donc inscrire ces problématiques dans leur
agenda politique, notamment avec :

 1972 : premier Sommet de la Terre à Stockholm


 1987 : Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement de l’ONU et
publication du Rapport Brundtland sur le développement durable.
 1982 : Deuxième Sommet de la Terre à Nairobi
 1992 : Sommet de la Terre à Rio
 2002 : Sommet de la Terre à Johanesburg
 2012 : Sommet de la Terre Rio +20

12
www.e-rse.net

9
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.2.8. Stratégie du développement urbain durable au contexte Algérien13 :

L’Algérie a participé et à signer toutes les conventions et les chartes internationales


concernant le développement durable. Le pays a élaboré son propre AGENDA21, deux ans
après la conférence de RIO (1994) pays puis économique et social. Puis on a établi le haut
conseil de l’environnement du développement durable et social. On a établi aussi le ministère
de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Il ya en aussi l’utilisation des ressources
naturelles dans une perspective durable, sans oublier la désignation du ministre délégué charge
de la ville pour avoir des orientations de la ville sous les principes du développement durable.

II.3.Morphologie urbain et parcellaire


La population urbaine augmente d’une manière constante et elle représente aujourd’hui la
plus grande partie de la population mondiale. Les grandes agglomérations de nos jours sont
souvent accusées de développer dans leur milieu plusieurs problèmes microclimatiques. Ils sont
principalement dus aux activités humaines ainsi qu’à la transformation de la morphologie du
tissu urbain. Ces problèmes impliquent une augmentation excessive des températures au centre-
ville en comparaison avec les températures ambiantes relevées en zones rurales.

On est alors en face d’une modification importante des paramètres microclimatiques. Les
changements provoqués résultent d’une interaction complexe entre différents paramètres. Plus
spécifiquement, les phénomènes physiques comme le rayonnement solaire, l’écoulement du
vent et l’humidité interagissent avec les éléments qui constituent la ville comme les
aménagements urbains, les matériaux de construction ainsi que l’activité humaine qui se
développe en son sein.

II.3.1.Définition étude de la morphologie urbaine et parcellaire


C’est l'étude des formes urbaines. La morphologie urbaine vise à étudier les tissus urbains
au-delà de la simple analyse architecturale des bâtiments et à identifier les schémas et structures
sous-jacents. La morphologie urbaine étudie les formes et les caractéristiques de la ville (la
voirie, le parcellaire, le découpage du sol, les densités, les usages), et les phénomènes qui en
sont à l’origine : topographie, histoire, règles d'urbanisme, contexte technologique ou encore
énergétique.

Elle s'appuie sur les différentes échelles constitutives du monde urbain : le bâtiment, l'îlot,
le tissu urbain, la ville, l'agglomération. Elle est interdisciplinaire, entre histoire et géographie
urbaines, urbanisme et archéologie14.

13
Soufiane Boukarta, « Un développement urbain durable politisé ou une politique de développement urbain
durable ? », Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], Débats, Mondialisation et pays du sud,
décembre 2011.
14
Newman and Kenworthy, Cities and Automobile Dependence, 1989

10
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.3.2.Impact de la morphologie urbaine sur le climat


Le milieu urbain a une grande influence sur le climat. L’une de ces manifestations
climatiques les plus connues est la formation d’îlots de chaleur. Des différences importantes de
température peuvent ainsi être relevées au sein d’une même ville, selon le relief, l’exposition
(versant sud ou nord), mais aussi la nature de l’occupation du sol (verdure, étendues d’eau,
surfaces construites…), la capacité de la surface de la Terre à renvoyer l’énergie solaire ou
encore la « rugosité du sol » c’est-à-dire sa capacité à permettre la circulation de l’air. Ainsi
que le type d’habitations (ensemble d’immeubles compacts ou espacés, maisons éparses…) et
de terrains (arbres denses, éparses, pelouses...), hauteur du bâti, ventilation de l’îlot, nature du
sol et écoulement de l’air, ombrage lié aux arbres, effet canyon des rues étroites bordées
d’immeubles hauts.

Donc les futures constructions doivent prendre en compte les éléments influant sur le climat
afin qu’elles ne viennent pas accentuer encore un peu plus l’effet de chaleur15.

II.3.3.Analyse bioclimatique des typologies urbaine 19em 20em 21em siècle


a) Ville de 19eme siècle : (PARIS)

L’industrialisation va apporter, au XIXe siècle, un nouveau bouleversement des villes, tant


par l’accroissement de la population que par le remodelage urbain. La population urbaine va
croître brutalement et la composition sociale de la population des villes en sortira transformée.
Les fortifications sont alors détruites définitivement et les villes s’étendent aux alentours.

15
Laetitia Van Eeckhout, Quelle est l’influence du milieu urbain sur le climat ?, LE MONDE, 2014.

11
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

L'échelle de la ville : Structure rationnelle en gardant la même structure qu'au Moyen Âge basée sur la continuité des
voies et l’alignement du bâti sur la voie.

A l’échelle de l’ilot : Le principe est de structure autour d’un espace ou un monument donc en ilots et en parcelles.
Structure
A l’échelle du bâtiment : La façade des bâtiments est souvent composée.

Figure II.2. L'îlot Figure II.3. Façade d’un Figure II.4. Continuité des
haussmannien. Ville de paris bâtiment Ville de paris Source : voies. Ville de paris. Source :
Source : Auteur Auteur Auteur

L'échelle de la ville : Ville en quadrillage plus au moins régulier avec des perspectives urbaines a travers des axes
principaux menant vers les monuments-repères.

A l’échelle de l’ilot : Le principe est de structure autour d’un espace ou un monument donc en ilots et en parcelles.
Forme
A l’échelle du bâtiment : Le bâti est de forme régulière qui suit la forme de la parcelle.

Figure II.6. Ilot S.Germain


Ville de paris. Source :
Figure II.5. Ville en https://www.ilotsaintgermain.fr/ Figure II.7. Deux bâtiments a
quadrillage. Paris. Source : Paris. Source :
Auteur http://www.unjourdeplusaparis.c
om.

L'échelle de la ville : La Statue des voies est définie selon l’importance et leur emplacement.

A l’échelle de l’ilot : Se caractérisent par les cours et courettes facilite le partage des moyens ainsi qu'un accès
important.
Fonction
A l’échelle du bâtiment : Le bâti englobe le commerce sauvant sur les voies importante et de l’habitation avec les
différents catégories de population.

Figure II.8. Les Champs-


Figure II.9. Composant d’une
Elysées. Paris. Source :
Façade d’un bâtiment Ville de
http://paris-atlas-historique.fr/
paris. Source : Auteur

Tableau.II.1. Ville de 19eme siècle : PARIS.

12
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

b) Ville de 20eme siècle : (Cite radieuse)

A partir de fin 19eme siècle et plus précisément avec l’arrivée du mouvement moderne
(charte d’Athènes) qui a créé un changement radical dans la conception de la ville : la
structuration l’organisation des fonctions et la forme, ce qui a provoqué une crise urbaine qui
existe jusqu’à présent.

Structure L'échelle de la ville


-Discontinuité entre les voies existant et projeté
-Aucune hiérarchisation des voies en conséquence la
perte de l’îlots et bâti comme forme
L'échelle de l’ilot
-Perte de l'îlot et la parcelle comme unités
d'intervention
L'échelle du Bâti Figure II.10. Discontinuité des voies.
-Apparition des tours de grands gabarits Cité radieuse. Source : Auteur
-Positionnement aléatoire du bâti
-L’apparition de béton (structure poteau-
poutre, et structure métallique)

Figure II.11.Cité radieuse Source :


https://encrypted-tbn0.gstatic.com

Forme L'échelle de la ville


Plan irrationnel de la ville
Pas d'alignement des façades urbaines
L'échelle de l’ilot
Formes non homogènes et la perte de l’intégration
du bâti à son environnement
L'échelle du Bâti Figure II.12.Non alignement des
Passage à la géométrie parfaite façades. Source : Auteur
La production en série de la barre et de la tour

Figure II.13.Non homogènes de la ville. Cité


radieuse. Source : http://www.culture.gouv.fr/

Fonction L'échelle de la ville


Apparition de zoning (séparation entre les zones (travail,
habitat et commerce) ce qui favorise les déplacements
mécaniques.
L'échelle de l’ilot
Situation des jardins et places sans une logique précise
L'échelle du Bâti Figure II.14.Les espaces
verts dans la cité radieuse.
Le bâti est destinée seulement a une fonction l’habitat Source : Auteur
La prise en compte du rayonnement solaire dans la
conception architecturale.
Figure II.15.Façade de bâtiment. Source :
http://carnetdevoyagedejosephine.e-monsite.com

Tableau.II.2. Ville de 20eme siècle : Cité Radieuse. Marseille.

13
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

c) Ville de 21eme siècle : (Quartier Masséna, Paris)

Apres les conséquences du 20emme siècle et l'apparition de problématique de l’ilot de


chaleur urbain et les changements climatique l’apparition de la nouvelle démarche de
développement durable (charte d’Alborg) représente une évolution important afin de
réorganiser le plan de la ville et diminuer et réglé les problèmes du 20eme siècle.

L'échelle de la ville
La structuration est faite par rapport a la structuration
existante en continuité des voies existant.
A l’échelle de l’ilot
Structure Le principe est de structure autour d’un espace partagée
(jardin, air de jeux…)
A l’échelle du bâtiment
Les bâtiments sont structure au bord des voies, ce qui permet Figure II.16.Continuité des
de séparer l’espace public et privé. voies. Source : Auteur

Figure II.17.Structuration des bâtis


autour des jardins. Source : Auteur

L'échelle de la ville
Discontinuité des bâti et différences des hauteurs permet d’avoir
plus de visibilité, accédé au cœur d’ilot, ventile et ensoleille
cette espace.
A l’échelle de l’ilot
Forme Ouverture entre les bâtiments et intérieure d’ilots occupé par des
espaces verts. Figure II.18.Alignement des
A l’échelle du bâtiment bâtis avec les voies. Source :
Une autonomie des bâtiments permet d’avoir une mixité du Auteur
programme et de matériaux.

Figure II.19.Discontinuité des


bâtiments. Source : Auteur

L'échelle de la ville et de l’ilot


Intégrer les espaces verts de convivialité au centre du quartier et occupation de l’intérieure
d’ilot par des cours jardins et des cours privatives pour plus de mixité
Fonction A l’échelle du bâtiment
Le bâti englobe des bureaux et des commerces aux logements pour diminuer les distances et
facilité la vie aux habitants

Figure II.20.La mixité des fonctionnes au Figure II.21.Façade d’un bâtiment a


quartier de Masséna. Source : Google image Masséna Source : Google image

Tableau.II.3. Ville de 21eme siècle : Quartier Masséna. Paris.

14
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.3.3.1.Synthèse
L'étude nous a permis de distinguer la meilleure composition urbaine et sortir avec des outils
de conception durable qui assure La durabilité du projet.

Retour vers l'îlot qui favoriser la mixité social par des espace à l'intérieur de l'îlot ; favoriser
la mixité fonctionnelle dans l'intégration des activités administrative commercial au logement.
Utilisation de l'îlot ouvert la forme.

Forme du bâti en fonction du sol avec plus d'ouverture permettant la pénétration des rayons
du soleil, de la lumière et de l'air.

II.3.4.Ilots ouvert
II.3.4.1.Définition
L’ilot C’est la plus petite unité de l’espace urbain, entièrement délimité par des voies.

L’ilot ouvert se différencie de l’îlot commun par sa forme, qui permet sa traversée. Théorisé
par l’architecte-urbaniste Christian de Portzamparc, l’îlot ouvert se défini par un côté « plein »,
autonome et pourtant varié et un côté « vide », ouvert et lumineux.

Portzamparc formalise peu à peu le concept de l’îlot ouvert au cours des années 1980. Il
l’oppose aux deux types d’îlots qui ont dominé l’architecture depuis le XIXe siècle :

o le bloc haussmannien qui offre une façade continue sur la rue et, à l’intérieur, se referme
sur une cour intérieure.
o le plan ouvert des grands ensembles, dans lequel les immeubles ne s’orientent plus par
rapport aux rues.

Les hauteurs des bâtiments sont limitées, mais non généralisées. Il en est de même pour les
façades, alignées, mais sans continuité d’une construction à une autre. La mitoyenneté est évitée
afin de créer des bâtiments aux expositions multiples et de privilégier la création d’échappées
visuelles au sein de l’îlot.

Il retient de l’Haussmannien la hiérarchisation entre espaces publics, semi-publics et privés.


Il regrette la perte de la rue multifonctionnelle d’autrefois, remplacée par l’architecture de tours
et de barres des années 50.

15
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.3.4.2.Indicateurs morpho climatique

a) Densité urbaine
La densité urbaine exprime un rapport théorique entre une quantité (nombre d’habitants,
nombre d’emplois, de logements ou encore un nombre de m² de plancher par exemple) et
l’espace occupé (surface de terrain brute ou nette). Il n’existe donc pas une seule densité
urbaine.

De même, la densité ne prend de réelle signification que si elle est rapportée à une échelle de
référence et des densités ne peuvent être comparées entre elles que si elles mesurent la même
chose et à une même échelle. Les géographes et les démographes ont tendance à parler de
densité de population (nombre d’habitants par km² par exemple, ou encore nombre de personnes
par logement, par immeuble, etc.). Les architectes et les urbanistes quant à eux vont parler le
plus souvent de densité bâtie. Le coefficient d’occupation des sols (COS), peut être un
indicateur qui détermine la densité de construction admise sur une parcelle16.

b) Porosité urbaine
La porosité urbaine fait référence au volume total d'air des creux urbains et leur rapport
avec le volume de la canopée urbaine.

Les creux urbains peuvent être classés en deux catégories :

Creux urbains publics : il s'agit de l'ensemble des espaces ouverts au publics (rue, square,
boulevard,...etc.), c'est-à-dire l'ensemble des espaces identifiés comme espaces publics urbains
extérieurs ;

Creux urbains privés : il s'agit des cours et jardins privés distribués généralement en début
ou en fond de parcelles dans les tissus anciens (Quartier), ainsi qu'autour des maisons de type
isolées dans les tissus récents.

La porosité d'un tissu urbain conditionne la pénétration du vent dans le tissu ainsi la
pénétration des rayons solaires est en fonction des dimensions horizontales de ces creux
urbains17.

c) Compacité urbaine
Le niveau de compacité peut être défini comme le rapport entre l’espace utilisable des
bâtiments (volume) et l’espace occupé par la superficie urbaine (surface).

Le bâti compact exprime l’idée de proximité urbaine : il augmente le contact et la


possibilité d’interconnexion entre les citadins, ce qui constitue l’un des principes de base des

16
http://www.citego.org/bdf_organisme-21_fr.html
17
AHMED OUAMEUR FOUAD, « MORPHOLOGIE URBAINE ET CONFORT THERMIQUE DANS LES
ESPACES PUBLICS Etude comparative entre trois tissus urbains de la ville de Québec » mémoire de magistère,
UNIVERSITÉ LAVAL, 2007.

16
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

villes méditerranéennes classiques. Il permet aussi d’optimiser la gestion d’une des ressources
naturelles les plus importantes : le sol.

Toutefois, des niveaux excessifs de compacité ne sont pas souhaitables. Il faut les corriger
en introduisant des espaces publics de qualité pour les piétons, des espaces verts, des places et
des trottoirs d’une largeur minimum18.

II.3.4.3.Concepts de l’ilot ouvert19

 Implantation des bâtiments dans la limite de l’ilot.


Périmètre bâti entre 50 et 70%
Distance entre bâtiments 6m
Figure II.22. Source : Auteur

 Traitement du périmètre restant.


(30% -50%)
50% libre –jardin
50% peut être construit en R ou R+1
Figure II.23. Source : Auteur

 Bâtiments à l’intérieur de l’ilot R+1

Distance 10m avec la limite de l’ilot.


Distance 6m aux autres bâtiments
Figure II.24. Source : Auteur

 Langueur des bâtiments.

-L ≤ 45m si H ≤ R+4
- L ≤ 30 si H ≥ R+4 Figure II.25. Source : Auteur
- L ≤ 60 en cas de différence d’hauteur (H ≥ R+4).

 Langueur façade d’angle.

X+Y ≤ 60
Figure II.26. Source : Auteur

 Traitement surface non bâti.

50% de la surface non bâti doit être végétalisé.


Un arbre pour 2000m² de SHON.
Figure II.27. Source : Auteur

18
http://www.catmed.eu/indicateurs
19
Cours de Mme Bonnaira. Masséna De Portzamparc Paris Rive Gauche (13e). « Extrait du cahier des
charges » , Med Adel Souami, EPAU, Alger.

17
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

 Bâtiments sur rue.

Les bâtiments haut sur rue doive avoir pour vis-à-vis


des jardins ou des constructions basses. sur rue.

On peut avoir un chevauchement Max 4m entre deux bâtiments hauts en vis-à-


vis avec un traitement spécifique des vues

 La séparation entre le public et privé doit être nette (murs –


clôture) Figure II.28. Source : Auteur
 Les angles subissent un traitement (ouverture) en cas de mauvais ensoleillement.

Tableau.II.4.Concept et principes de l’ilot ouvert.

II.4. ECO-QUARTIER (EQ)


II.4.1.Definition de l’éco quartier (EQ)
Un éco-quartier est une opération d’aménagement, de transformation d’un quartier existant
ou la réalisation d’un nouveau morceau de ville, qui se donne pour objectif de répondre de façon
combinée et cohérente à des enjeux sociaux, économiques, environnementaux, urbains. Ces
enjeux peuvent être locaux (créer une école, des commerces) mais aussi plus globaux (lutter
contre le changement climatique, protéger la biodiversité).

C’est surtout un quartier accessible et perméable, en lien avec le reste de la ville et où il fait
bon vivre. Il contribue à l’attractivité de la ville et du territoire. Les aménagements réalisés
doivent faciliter et améliorer la vie des habitants, riverains et usagers. Il s’agit aussi d’inciter à
des usages et des comportements éco-citoyens, par exemple en proposant des transports en
commun et des services de proximité attractifs20.

II.4.2.Chronologie des Eco-quartiers21

Figure.II.29. Historique des Eco quartier. Source Auteur


20
http://www.vedura.fr/economie/amenagement-territoire/eco-quartier
21
Stéphane La Branche. "Gouvernance et jeux d’acteurs dans les écoquartiers". - innovatiO | Numéro 2 : "Energies en
(éco) quartier". Février 2015.

18
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.4.3.Principes d’EQ

Figure.II.30. Principes d’un Eco quartier. Source Auteur

II.4.4.Les cinq piliers d’un EQ 22:


 -Habitations : construire des logements économes en énergie, utilisant des énergies
renouvelables.
 -Déplacements : marche à pied, vélo, transports en commun, les voitures garées à
l’extérieur des quartiers.
 Déchets : réduire les quantités de déchets par le réemploi, le recyclage et la valorisation,
apprendre les techniques de compostage.
 Propreté et eau : améliorer la propreté des lieux de façon permanente et récupérer les
eaux de pluie.
 Végétaux : améliores les espaces naturels et le patrimoine végétale qui consomme du
CO2.

22
Les quartiers écologiques proposent une autre manière de construire et d'habiter la ville.
https://www.nantesmetropole.fr/institution-metropolitaine/competences/les-5-piliers-d-un-ecoquartier-
dechets-developpement-durable-eau-logement-et-habitat-transport-et-deplacements-29109.kjsp, mise ajour
juin 2015

19
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.4.5.Objectifs d’un EQ23


a) Objectifs Environnementales : Réduire l’Empreinte Ecologique
L’objectif est de créer ou de rénover des bâtiments respectant au mieux l’environnement. Il
s’agit de les doter des technologies adéquates mais aussi de les intégrer au maximum dans un
environnement local en utilisant les ressources disponibles.
 On peut venir dans ce nouveau quartier par différents moyens de transport : tramway,
bus, vélo, voiture en partage, ... et bien sûr à pieds, en trottinette et en patins à roulettes
... La première façon de se déplacer, c’est en utilisant ses propres ressources et son
énergie pour le faire. La marche à pied, le vélo, la trottinette, le roller…, c’est bon pour
la santé, bon pour l’environnement… et plutôt rapide sur de courtes distances ! Les
déplacements doux
 Dans ce nouveau quartier on peut s’amuser à des jeux en plein air.
 La connaissance du climat et de ses caractéristiques nous permet de profite de ses
bienfaits et se protège de ses inconvénients : C’est ce qu’on appelle l’architecture bio
climatique.
C’est seulement après toutes les précautions et les différents dispositifs bioclimatiques,
qu’on peut utiliser les énergies renouvelables pour se chauffer, se laver...
b) Objectif Social :
La création d’une certaine harmonie sociale, et cela se fait par une mixité à la fois socio-
économique, générationnelle et culturelle.
Ainsi la participation du citoyen au processus du développement du projet ne peut que
mieux lui faire comprendre les enjeux et entrainer une plus forte adhésion de sa part. Les
habitants deviennent ainsi concepteurs, du moins en partie, de leur propre espace de vie.
Dans l’éco quartier :
 On n’habite pas tous de la même façon ; On se mélange (jeunes et moins jeunes, familles
plus ou moins aisées, célibataires et familles nombreuses).
 Au pied des immeubles, on trouve des commerces (restaurants, épiceries, boulangeries
...) et des services (salles de réunions, centre médical ...)
 L’espace public est l’espace libre, entre les constructions, dans lequel peut circuler
l’habitant, se rencontrer, se détendre, ... On y trouve des jeux pour enfants, des
barbecues, des bancs, des jardins partagés, ...
c) Objectif économique :
Une opportunité économique : les exigences en termes de développement durable
constituent un potentiel économique, dans la mesure où elles nécessitent à la fois la création de
nouveaux emplois, une recherche appliquée efficace afin d’utiliser les technologies les plus
appropriées.
Une relocalisation partielle de l’économie afin de créer certain équilibre et proximité.

23
Lebreuil T. - « les ecoquartiers » - Janvier 2009

20
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

Un cadre idéal pour le développement d’une économie de fonctionnalité visant à remplacer


la vente d’un bien par celui d’un service, ces derniers conduisent à une moindre consommation
et participent donc à une réduction de l’empreinte écologique.

II.4.6.La Différence entre EQ & QD24


Contrairement à l’éco-quartier, le quartier durable n’a pas de chartes

Le terme éco-quartier a parfois été distingué du quartier durable. Le premier relève


davantage de l'écologie alors que le second comprend aussi les dimensions économiques,
sociales et participatives.

La confusion est relativement importante et fréquente, mais, à la suite des orientations


données par Jean-Louis Borloo, ministre d'état française, le terme « éco-quartier » a emporté et
il est utilisé aujourd'hui en France indifféremment pour les deux types de projets.

II.4.7.Sythese :
L’éco-quartier a vu le jour au cours des dernières années afin d’aider les décideurs à
concrétiser les principes du développement durable et pour la mise en place d’un urbanisme
durable. L’éco-quartier c’est un concept encore en construction et c’est là tout son intérêt .Il est
en réalité l’application à l’échelle locale(le quartier), du développement durable, c'est-à-dire
une analyse permanente des interactions et des arbitrages à prendre. Il doit contribuer à la
durabilité de la ville tous ce la permettre d’améliorer le bienêtre citoyens et faciliter leur vie
quotidienne.

II.5.Habitat :
Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de l’humanité on relève que les efforts
déployés par les hommes ont longtemps été dirigés vers la satisfaction de deux besoins
fondamentaux : se nourrir et s’abriter. Ainsi donc immédiatement après la nourriture apparaît
l’autre préoccupation essentielle de l’être humain : La nécessite d’avoir un toit pour s’y
abriter25.

L’habitat a toujours été pensé en relation avec les modes de vie correspondant à une époque
et à un groupe social donnés. Mais ces dernières décennies on voit l’émergence d’un certain
nombre de phénomènes sociaux et environnemental dont l’influence sur les usages et pratiques
du logement a engendré une diversification des parcours, des relations sociales,
environnemental et des aspirations liées à l’habitat. Certains de ces phénomènes étant en
accélération, l’univers référentiel des professionnels du logement est bouleversé par cette

24
https://www.lemoniteur.fr/article/le-risque-est-que-tout-nouveau-projet-d-amenagement-soit-baptise-
ecoquartier.635304
25
KEHAL KAMEL, Le Lotissement résidentiel : enjeux urbanistiques et développement urbain durable : Cas de
Constantine (entre recherche de la qualité urbanistique et la consommation du foncier), MEMOIRE DE
MAGISTER, UNIVERSITE MENTOURI. CONSTANTIN E, 2006.

21
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

transformation de la demande et par ces nouveaux besoins ; et e de ses transformations a vu le


jour : la maison bioclimatique, l’habitat semi collectif et l’habitat container26.

II.5.1.Définition de l’habitat bio climatique :


La construction bioclimatique pourrait se définir comme une symbiose entre le bâtiment
(site, forme, matériaux, mise en œuvre,…), le bien être de son occupant, et le respect de
l‘environnement. Ce type d’architecture permet au bâtiment de consommer moins d’énergie,
que ce soit pour le chauffage en période froide, le rafraîchissement en période chaude, la
ventilation, l’éclairage du bâtiment... Il est donc bénéfique pour la qualité de vie de son
occupant, pour réaliser des économies et surtout pour l’environnement. Le point de distinction
de ces habitations par rapport à un habitat traditionnel est l’utilisation du climat et du lieu où
l’habitation est bâtie comme alliés dans une quête à la fois écologique et économique. Penser
bioclimatique revient à composer avec l’environnement plutôt que de se battre avec lui. Tout
est dans la conception structurelle du bâtiment via quelques principes de base à appliquer :
maison compacte, éviter le plain-pied, exposition plein sud... De plus, ces constructions ne
nécessitent pas la mise en place de matériaux et équipements du style pompes à chaleur,
panneaux photovoltaïques, capteurs solaires de chauffage... 27

A ne pas confondre le bioclimatique avec28 :

Maisons climatiques : ne retiennent que l’influence du climat (se protègent passivement de ses
inconvénients, valorisent toujours passivement ses atouts).

Maisons bioclimatiques : reposent sur l’idée que l’édifice peut, par le choix de son orientation
et sa conception, tirer le maximum d’énergie des éléments naturels et en particulier du climat
et de la topographie locale.

Maisons passives : elles répondent à un standard strict quant aux déperditions thermiques et à
la consommation d’énergie. Elles jouent donc essentiellement sur une très bonne isolation de
l’enveloppe.
Maisons « solaires » : précurseurs des maisons bioclimatiques, elles n’utilisent que le soleil
direct comme solution d’économie d’énergie.
Maisons « positives » : maisons dont le bilan énergétique est positif, elles produisent plus
d’énergie qu’elles n’en consomment (via des capteurs photovoltaïques sur le toit, chauffage
solaire surdimensionné, chaufferie bois…). Ce type d’habitation demande un investissement
initial très important.
Maisons saines (ou « bio construction ») : la maison saine est avant tout une maison dont les
matériaux (tous naturels) sont choisis pour leur faible impact supposé sur leurs habitants.

26
Le logement intermédiaire : définitions et interprétations, AGENCE D'URBANISME ET
D'AMÉNAGEMENT DE LA MARTINIQUE, Paris, France.
27
http://sboisse.free.fr/planete/maison-ecologique/maison-bioclimatique.php
28
http://ekopedia.osremix.com/maison_bioclimatique/

22
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.5.1.2.Relation de l’habitat bioclimatique et l’environnement


La démarche bioclimatique est de construire avec l’aide des énergies qui nous entourent,
qu’elles soient thermiques ou lumineuses, afin de les intégrer dans un projet de construction.
En ce qui concerne l’énergie, il faut penser transmission, absorption et réflexion. La mise en
place d’un projet de construction bioclimatique s’inscrit dans une démarche s’intéressant
d’abord au climat local, ensuite au terrain de construction et enfin à l’architecture de l’habitation
en elle-même. Toutes ces données sont manipulées en fonction de deux paramètres
fondamentaux : la performance énergétique souhaitée et le budget dont on dispose. A titre
d’exemple, une maison bioclimatique réussie est très peu demandeuse en chauffage : tout est
conçu pour profiter un maximum des apports caloriques du soleil. Cependant, celui-ci ne couvre
pas tous les besoins de chauffage, mais les besoins résiduels sont si faibles qu’il devient alors
très simple de fournir l’appoint par un moyen parfaitement renouvelable, peu complexe, et peu
onéreux, généralement par un simple poêle à bois performant.
Exemple : les rayons du soleil d’hiver chauffent la maison en hiver à travers les baies vitrées.
En été, les avancées du toit empêchent les rayons du soleil estival de darder directement sur les
vitres.
L’architecture bioclimatique L’architecture bioclimatique n’est pas chose nouvelle, nos
ancêtres suivaient déjà la plupart de ses principes. Malheureusement, ce type de construction a
été oublié pendant quelque temps et est remis au goût du jour récemment en y incluant des
progrès de la technique29.

II.5.1.3.Principes de conception des maisons bioclimatiques30 :


1. L’implantation et l’intégration au relief : les façades vitrées sont à placer vers le sud et le
bâtiment sera abrité par un talus ou un écran de végétation afin d’optimiser l’ensoleillement
et de minimiser les pertes dues aux vents froids.
2. Le volume de la maison : une forme compacte est à préférer pour éviter les déperditions
thermiques (en été comme en hiver). Afin d’augmenter le confort thermique, des matériaux
tels que la dalle massique, l’argile...seront utilisés pour leurs propriétés d’inertie thermique
et ainsi créer des accumulations de chaleur ou de fraîcheur.
3. La disposition des pièces de vie : Au sud, la maison peut accueillir une serre non chauffée.
C’est un espace tampon, capteur de calories et de lumière habité temporairement. Au côté
nord, on place les pièces nécessitant peu de chauffage (garage, cellier...) pour jouer le rôle
de ’zone tampon’ entre l’extérieur et l’habitation. C’est le principe de la « double enveloppe
».
4. Des parois performantes permettant des gains en chaleur passive et en lumière naturelle.

29
https://www.m-habitat.fr/plans-types-de-maisons/types-de-maisons/les-maisons-bioclimatiques-1552_A
30
http://www.envirolex.fr/caracteristiques-maison-bioclimatique/

23
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

A retenir :
 L’inertie thermique : utilisation de matériaux lourds à l’intérieur ayant la capacité
de stocker les calories (exemple : un sol en pierre sombre isolé dans une serre bien
exposée), et de les restituer progressivement pendant la nuit (déphasage jour/nuit)
;
 L’isolation : performante et de préférence posée par l’extérieur pour réduire les
ponts thermiques ; Le vitrage : à placer de préférence au sud pour profiter des
apports caloriques du soleil et de la lumière. Le double vitrage est de mise ;
 Les matériaux : l’utilisation de matériaux naturels, respirant et hygroscopiques
permet une régulation naturelle de l’humidité ambiante ;
 Les murs : les murs exposés au soleil doivent être plutôt sombres (les couleurs
sombres accumulent le rayonnement solaire tandis que les couleurs claires le
réfléchissent), l’entrée principale doit être protégée par un sas pour limiter
l’entrée/sortie de l’air chaud ou froid…

Figure.II.31.Schéma de conception bioclimatique, Source : http://www.maison-


construction.com/quest-ce-que-la-bioclimatique/

24
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.5.1.4.Techniques bioclimatiques spécifiques pour la conception31 :


- Les serres bioclimatiques : c’est un volume vitré capteur,
séparé du logement par une paroi munie de fenêtres ou de portes
fenêtres. C’est un espace tampon occultable, et naturellement
ventilable. Sa conception (isolation, dimensionnement, sol, etc.) est
très variable et peut mener à des bilans thermiques très différents.

Figure.II.32.serre bioclimatique
Source :http://www.cobse.fr/

- Les murs capteurs et les murs trombes : c’est un mur constitué


d’un vitrage disposé devant une paroi lourde, et séparé par une lame
d’air. La masse du mur accumule, conduit et diffuse la chaleur par
rayonnement vers l’intérieur de l’habitation. Le mur trombe
comporte en plus des orifices de communication entre la lame d’air
et l’espace de vie, permettant aussi un transfert thermique par
convection naturelle.

Figure.II.33.mur capteur. Source :


http://www.economie-
denergie.wikibis.com/mur_trombe.php

- Le puits canadien : c’est un échangeur thermique constitué


de canalisations souterraines dans lesquelles l’air transite avant
d’arriver à la maison. Selon la saison, l’air s’y réchauffe ou s’y
refroidit. A 2 m de profondeur, la température du sol est
constante et ne dépend pas de la météorologie.

Figure.II.34.puits canadien
Source :http://www.cobse.fr/techniq
ues_specifiques.html

- La ventilation : elle permet de renouveler l’air intérieur pour satisfaire les besoins en oxygène,
évacuer la vapeur d’eau et réduire les pollutions intérieures. Elle peut être naturelle ou
mécanique, couplée à un système de récupération de la chaleur ou à un puits canadien.
Ce sont là quelques pistes à suivre pour construire ou rénover son habitat « à la mode
bioclimatique ». Mais, il ne faut pas perdre de vue que l’habitat bioclimatique est aussi un mode
de vie réfléchi et qu’on peut aussi résoudre un certain nombre de problèmes énergétiques en
adoptant quelques comportements simples, comme vivre avec le soleil, ouvrir et fermer des
protections nocturnes en hiver (volets), opter pour du double vitrage, ne pas surchauffer son
logement…faisant des occupants des habitants actifs de leur maison.

31
http://www.cobse.fr/techniques_specifiques.html

25
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.5.2.Habitat container32
II.5.2.1.Définition
Les constructions modulaires et les maisons préfabriquées à partir de containers fleurissent
un peu partout dans le monde. Et pour cause : les technologies modernes de fabrication ont
sensiblement amélioré l’aspect esthétique et fonctionnel des bâtiments et habitations façonnés
selon ce processus de construction, qui concurrence désormais sérieusement l’architecture
traditionnelle.

Les containers utilisés pour la réalisation de maisons sont des containers Dry33. Il s’agit
d’une boîte en acier conçue pour transporter des marchandises non polluantes et non liquides.
Ce container est normalisé (norme ISO)34 et répond à des contraintes d’entretien afin d’être
toujours en état de fonctionnement (état impeccable) pour chaque voyage. Si ce n’est pas le cas
et qu’il perd sa norme ISO, il n’est plus transportable.
Le container Dry est conçu pour transporter la marchandise par camion et par bateau. C’est
pour cela qu’il porte le nom de « container maritime » : il ne doit pas s’oxyder ni souffrir des
intempéries du grand large.

II.5.2.2.L’initiative Écologique de construire en container


Le choix du container - s'il est d'occasion - participe de cette idée du recyclage du matériau,
par détournement de son usage initial. Après avoir donné de bons et loyaux services aux
compagnies maritimes de transport, c'est l'opportunité de lui donner une seconde vie. À terme,
il peut être démantelé, fondu, réintégré dans le circuit de l'acier, mais nécessitera plus d'énergie
qu'un module en bois (pouvant être transformé en planches, mobilier, planché, charbon ...)
matériau présentant certes une résistance inférieure et un entretien nécessaire contre les
intempéries.

Mais quoi qu'on en dise, il n'est pas réellement écologique, si- l'on calcule l'énergie nécessaire
à sa fabrication (fonderie à très haute température) et à son transport. Aussi, les peintures ne
sont pas toujours très saines et les sols peuvent être imprégnés de produits chimiques, qui
auraient pu se renverser lors d'un transport de marchandises. Seule l'idée de recyclage par le
détournement de containers en fin de vie peut s'inscrire dans une démarche écologique. En
outre, la traçabilité du container est difficile à établir.

II.5.2.3.Structure du Container
La structure du container sert de squelette à la maison.

Faite d’une ossature en acier soudée, elle ne comporte pas de visserie et forme un seul bloc pour
une résistance à toutes épreuves.

32
ELISE FOSSOUX- SEBASTIEN CHEVRIOT Construire sa maison container Editions EYROLLES.
33
Container Dry : Ce type de container est conçu pour transporter des marchandises non polluantes et non
liquides.
34
Norme ISO: International standardisation organisation.

26
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

Chaque poteau et traverse en métal serviront de poutres à la maison. La tôle qui s’y rattache
permet aussi un soutien à la boîte que forme le container pour qu’elle soit autoportante et que
les containers puissent être empilés les uns sur les autres, supportant ainsi plusieurs fois leur
poids. Néanmoins, si on fragilise la structure par des fenêtres, des ouvertures ou des portes,
l’ensemble peut s’affaisser si on ne le solidifie pas avec d’autres poutres et poteaux permettant
de supporter la pression qu’exercent les containers qui se trouvent dessus.

Le plancher du container est fait de plaques d’aggloméré, il peut soutenir une charge de 300
kg au mètre carré. Il faut toutefois répartir la charge sur toute la surface, en positionnant les
charges les plus lourdes sur l’ossature du container, puisque c’est là que se situe la résistance
principale.

Le container peut supporter4 fois son poids puisqu’il est fait pour être empilé.

Les containers sont composés à 99% d'acier. La structure est en acier 5 mm (cadre avant et
arrière) pouvant supporter cinq autres unités, pour un poids total pouvant dépasser 100 tonnes.
Le toit et les parois sont en tôle de 1 ,5 à 2,2 mm d'épaisseur. Outre sa résistance, l'acier présente
l'avantage de pouvoir être indéfiniment recyclé sans perdre ses propriétés, et ainsi réduire son
impact écologique. La fabrication d'une tonne d'acier recyclé engendre 80 % de co2 en moins
qu'une tonne d'acier manufacturé à partir du minerai de fer.

II.5.2.4.L’avantage de construire en container


a) Résistant
Le container a l'avantage d'être déjà un contenant. Avec sa coque résistante, il présente une très
haute résistance face à des conditions climatiques extrêmes - il voyage en mer et est exposé à
l'eau salée, particulièrement corrosive ; on en a vu certains totalement recouverts de glace en
Russie. Sa structure et son enveloppe présentent des caractéristiques nettement supérieures à
celles préconisées pour l'habitat, et ce, avec de faibles épaisseurs de parois. En effet, par rapport
à des murs en parpaings de béton (matériau le plus souvent mis en œuvre pour des constructions
de maisons) qui font 20 cm d'épaisseur (soit 200 mm), les parois du container ne mesurent que
2 mm d'épaisseur, pour une résistance plus importante, eu égard à la structure métallique.

b) Chantier propre
Le container est un module déjà existant, qu'il ne reste plus qu'à adapter. Il participe d'une
construction dite "sèche", c'est-à-dire qui n'emploie pas de matériaux liquides comme le béton
pour être bâti - sauf des fondations superficielles en béton (de type blocs ou plots). Il peut être
associé à des structures métalliques et à des enveloppes en panneaux pleins ou vitrés, sans faire
usage d'eau comme pour une maçonnerie traditionnelle, ce qui complique les interventions des
différents corps de métier. La plupart du temps, les adaptations sont réalisées en atelier, donc
au sec et à l'abri, pour qu'il ne reste plus qu'à poser le module sur des fondations préalablement
réalisées sur site. En bref, c'est une sorte de montage en kit.

27
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

c)Transformable :
La composition métallique du container autorise des découpes, du moment que cela ne fragilise
pas sa structure.

Dans le cas contraire, des renforts seront nécessaires. Il convient alors de mettre en œuvre les
modules ad hoc (voir Typologies) afin de combiner les modules qui concerneront plus
particulièrement tel ou tel usage.

II.5.2.5.Dimension d’un container 35:


20 Pieds :

 Dimensions extérieures : 6.06m x 2.44m x 2.59m


 Dimensions intérieures : 5.90m x 2.35m x 2.40m
 Volume : 33
 Poids à vide : 2 300kgs
 Poids maximum : 28 000 kgs

40 Pieds High Cube :

 Dimensions extérieures : 12.19m x 2.35m x 2.90m


 Dimensions intérieures : 12.03m x 2.35m x 2.70m
 Volume : 70
 Poids à vide : 4 250kgs
 Poids maximum : 26 000 kgs.

Figure.II.35. container de 20 et 40 pieds


Source : www.capsa-container.com

40 Pieds :

 Dimensions extérieures : 12.19m x 2.44m x 2.59m


 Dimensions intérieures : 12.03m x 2.35m x 2.39m
 Volume : 67
 Poids à vide : 2 300kgs
 Poids maximum : 26 000 kgs

45 Pieds High Cube :

 Dimensions extérieures : 13.72m x 2.44m x 2.90m


 Dimensions intérieures : 13.58m x 2.35m x 2.70m
 Volume : 82
 Poids à vide : 4 110kgs
 Poids maximum : 29 600k.

35
http://www.logtrans-services.fr/transport-de-marchandises/dimensions-des-conteneurs

28
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.5.2.6.L’assemblage des modules

1. Transport des modules individuels par la route et


installation sur le site à l’aide de grues.

2. Juxtaposition d’autant de modules que nécessaire, côte à côte ou de bout en


bout, afin de créer la superficie voulue.

3. Agencement intérieur du bâtiment complet obtenu en ajoutant des cloisons


et/ou des escaliers selon vos souhaits.

4. Possibilité de créer un deuxième niveau en superposant les modules.

Figure.II.36. Différents possibilités de construire avec des modules. Source : www.euro-modules.fr.

La technique idéale pour souder de l’acier est la soudure à l'arc électrique. Ce type de soudure porte ce nom
car l'arc électrique et la réaction produite tu rentres l'électrode et la pièce à souder reliée à la masse montée a une
température de plus de 3000 degrés.

Cette chaleur permet de fusionner des métaux de même nature sans apport de matière autre que les pièces à
souder et l'électrode.

Par contre dans les fondations les plots doivent être soudés aux corners fitting (4 coins qui se situe à la base
du conteneur)

Le boulonnage est une autre méthode d'assemblage qui peux être appliqué pour une installation temporaire
augmente sensiblement le risque de corrosion c’est pour cela qu'elle est déconseillé

Les espaces entre les deux parois vont être comblés à la mousse polystyrène recouvert de mastic d'une bande
de roofing pour venir parfaire les lacets l'étanchéité

Figure.II.37.Assemblage des containers Source : ELISE FOSSOUX- SEBASTIEN


CHEVRIOT Construire sa maison container Editions EYROLLES.

29
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.5.2.7.Technique de réalisation
1) Fondation

Les fondations sont différentes selon la nature du terrain


et le projet envisagé. Leur profondeur dépend de la
situation géographique du terrain la plus grande et de 90
cm et pourra être majorée 5 cm tous les 200 mètres à partir
de 150 mètres altitude

a) La semelle de béton : est très souvent employé elle


est très utile lorsque l’on n’a pas besoin de chape de béton
Figure.II.38.Fondation en semelle de béton pour container
comme c'est le cas pour une construction avec des Source : ELISE FOSSOUX- SEBASTIEN CHEVRIOT
containers elle se place sous les containers à l'endroit de Construire sa maison container Editions EYROLLES.

séparation

b) Fondation avec plots de béton :


Alternatif aux fondations classiques ces fondations
sont encore peu répandues dans notre pays mais cette
technique se prête particulièrement au cas des
containers puisque les plots n'ont pas besoin d'être
posé sur une chape de béton. Les plots à béton Sont
des petits piliers enfoncés dans la terre. Les
containers sont des boîtes autoportantes qu'il n'est pas obligatoire de
soutenir sous la surface totale du plancher mais simplement aux
quatre coins et aux endroits où la structure a besoin de renfort.

Il existe deux formes de plots a béton les rectangulaires et les


circulaires.

Les plots a béton circulaire doivent être posée aux quatre angle du
conteneur et doivent aussi être placer à chaque endroit où la structure
a été découpé puis renforcée par un pilier de métal pour but de
transférer la pression exercée sur le pilier jusque dans le sol Figure.II.39.Fondation avec des plots en béton pour
pour conserver une bonne résistance du conteneur après container Source : ELISE FOSSOUX- SEBASTIEN
CHEVRIOT Construire sa maison container Editions
l'avoir découper est vidé. EYROLLES.

Un plot peut être ajouté au milieu de chaque container au sol afin de solidifier les fondations en
améliorant la portance.

Ces derniers servent souvent pour les terrains humides où il est préférable de laisser un espace
supplémentaire entre le sol et les containers pour éviter les points de rosée qui pourrait endommager
l'isolation voir corroder le conteneur.

30
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

c) Fondations en Radier :
Les radiers sont des fondations
constituées de plots à béton surmontés d'un
cadre de bois ou d'un cadre métallique sur
lequel on posera les containers.

Le radier peut-être poser aussi bien sûr


plots a béton que sur une semelle.
Figure.II.40.Fondation en radier pour container
Source : ELISE FOSSOUX- SEBASTIEN CHEVRIOT
Construire sa maison container Editions EYROLLES.

2) Consolidation des ouvertures et finitions des murs

Le conteneur et une boîte autoportante dès que des ouvertures sont pratiquées cela fragilise sa structure
c’est pour la cause que les couvertures sont renforcer par des cadre en bois qui fera tout le tour de la
découpe

Pour consolider la structure ainsi que le cadre de la fenêtre ou de porte,


deux chevrons de bois ou de métal partiront du sol jusqu'au plafond de
chaque cote de celle-ci et deux autres du
sol jusqu'au cadre pour renforcer la
structure fragilisée par l'ouverture.

Armature en bois une technique utiliser


dans la maison ossature bois, elle a pour
utilité de tout fixé à l'intérieur ou à
l’extérieur des containers que ce soit
l'isolation ou la finition de façon rapide et Figure.II.41.Installation de l’armature en bois et renforcement des
ouvertures Source : ELISE FOSSOUX- SEBASTIEN CHEVRIOT
efficace. Construire sa maison container Editions EYROLLES.

La cloison intérieure d'une maison


container n'est pas différente de celle d'une
maison classique.

Comme dans toute la maison il y a deux


principales méthodes pour monter une
cloison des plaques de plâtre sur rails
métallique ou des carreaux de plâtre
toutefois il est possible de conserver une des Figure.II.42.Installation des cloisons dans un container Source :
ELISE FOSSOUX- SEBASTIEN CHEVRIOT Construire sa maison
container Editions EYROLLES.

31
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

parois existantes des containers assemblée comme cloison intérieur, elle s’habille de plâtre de la même
façon pour les cloisons périphérique.

Et cela s'applique pour toutes les parties d'une maison


container voir pour le plancher, sont revêtement et pour
les faux plafonds.

Figure.II.43.Détails des cloisons et planchers Source :


ELISE FOSSOUX- SEBASTIEN CHEVRIOT
Construire sa maison container Editions EYROLLES.

3) Isolation d’un container

L'isolation intérieure est une solution


économique de nombreuses habitation en
container sont isolées par cette méthode et ne
présente pas de dégradation il sera possible
d'isoler avec une couche tellement de roche de 6
à 10 cm pour conserver un maximum d'espace

Pour cela l'ossature en bois au métallique est


posé a une certain distance des parois du mur
cette distance correspond a l'épaisseur de
l'isolant cette ossature devras être réalisée en
respectant l'emplacement des portes et des
fenêtres et les encadrant pour pouvoir fixer
ensuite les différentes parties de l'isolation Figure.II.44.Détails d’isolant Source : ELISE FOSSOUX-
SEBASTIEN CHEVRIOT Construire sa maison container Editions
Une fois les isolant placé vérifier que ossature EYROLLES

dépasse de 2 cm pour laisser une la lame d'air


suffisante avant de poser le par vapeur une deuxième ossature doit être placé sur le par vapeur en la
fixant sur la première elle aura pour but de fixer les finitions de plâtre et de laisser une Lame d'air
suffisante au bon fonctionnement du par vapeur.

32
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.5.3.L’habitat semi collectif :


II.5.3.1.Définition de l’habitat semi collectif :
Cet habitat tente de donner un groupement d’habitations le plus grand nombre des qualités de
l’habitat individuel : jardin privé, terrasse, garage, entrée personnelle,…Il est en général plus dense
tout en essayant d’assurer au mieux l’intimité.

Il est caractérisé par une hauteur maximale de trois étages. Le concept «d'habitat intermédiaire» ou
d'habitat «à coût abordable» est né, dans les années 70, d'une volonté de donner un habitat personnalisé
à tous et d'une meilleure gestion de la consommation de foncier. L’influence de l’intimité sur la
conception architecturale27.

II.5.3.2.Caractéristiques et critères de l‘habitat


semi collectif 28
L’habitat semi-collectif se caractérise par

- L’agencement vertical de deux habitations, cette solution


généralement adoptée pour combiner les avantages de
l’individuel et du collectif ;
- L’existence d’une terrasse ou d’un jardin prive. Cet
espace apparait comme une pièce supplémentaire en plein
air sauvant ;
- Une Surface améliorée ;
- Accès individualisés
- Une hauteur maximale de 3 niveaux. Double niveau (pas
plus de R+2) ;
- Partie commun ; Figure.II.45. Organisation d’un
- Densité de 50 logements / ha ; ensemble d’habitat intermediaire
http://www p.bambou@aquitanis.fr
- Une surface de terrasse jardin égale au quart de celle
de logement ;
- Espace complémentaire extérieur (espace privatif extérieur pour chaque logement) ;

27
Cas d’un Quartier d’habitat collectif 220 logement Sedrata –Souk ahras- Mémoire de master Université Larbi Tébessi –
Tébessa, Algérie, 2016
28
Barbara Allen, Michel Bonetti (CSTB) & Jean Werlen (Urbitat), « habitat intermédiaire-Entre individuel et collectif » :
Rapport, Juillet 2010.

33
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

- Ces logements auront 3p ,4p ou 5p ;


- Stationnement.

o On pourrait aujourd'hui ajouter :

La relation directe de la voiture a la maison

L'existence d'espaces complémentaires bien dimensionnes pour le rangement, les loisirs ou le bricolage
La possibilité de tourner autour de la maison, symbole d'indépendance vis-à-vis du voisinage Un espace
réel ou mythique de fusion entre habitation et nature.

L ’« intermédiaire » représente aussi la possibilité de combiner, d’assembler, de superposer les


logements entre eux tout en gardant une ressemblance avec l’habitat individuel. Il permet de moduler
la densité, d’apporter une diversité au paysage urbain, de créer une convivialité chez les habitants pour
qui il est agréable à vivre. On a là une typologie adaptée :
— à la transformation d’édifice (lofts) ;
— à l’implantation dans une pente ;
— à l’occupation d’une parcelle profonde.29

II.5.3.3.Les qualités d’habitats semi collectif 30

 Une organisation spatiale composée de manière à permettre un passage progressif du public


au plus intime (existence d'espaces intermédiaires)
 Un espace organisé autour d'oppositions fondamentales : montré/caché, public/privé ;
 Un espace privatif extérieur important et appropriable ;
 Un accès individuel permettant un "marquage" personnel ;
 Une hauteur et une échelle modeste.

29
Barbara Allen, Michel Bonetti (CSTB) & Jean Werlen (Urbitat), « habitat intermédiaire-Entre individuel et collectif » :
Rapport, Juillet 2010.
30
https://www.etudier.com/dissertations/Habitat-Semi-Collectif/66491305.html

34
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.5.3.4.Typologie 31:

L’habitat intermédiaire peut être regroupé en deux grands types :

 L’habitat individuel intermédiaire :

L'idée de créer des immeubles de logements en


forme de gradins, pour octroyer a chaque logement
d'importants espaces extérieurs - substituts du jardin
de la maison individuelle.
Figure.II.46.Immeuble en gradins R+3 Source : voire
l’index 30

 L’habitat collectif intermédiaire :

C'est l'habitat intermédiaire qui tente plus aux


principes de l'habitat individuel que l'habitat collectif.

Figure.II.47. Petit collectif.


Source : voire l’index 30

31
Agence d’urbanisme et de développement intercommunal de l’agglomération rennaise, « Entre maison et
appartement : l’habitat intermédiaire », Les nouvelles formes urbaines de la ville archipel, 2008

35
CHAPITRE II : ETAT DE CONNAISSANCE

II.7. Conclusion :
Ce chapitre, nous a permis d’approfondir nos connaissances, et de mieux comprendre la démarche de
développement durable, les quartiers durable et Eco quartiers, la meilleure forme morphologique
présente parmis les trois étudier et les différentes interfaces de projet concernant l’habitat container.
Il nous a fait savoir que l’architecture bioclimatique permet de proposer des bâtiments exemplaires en
termes d’architecture, de confort, d’efficacité énergétique et environnementale, et cela est réuni dans
des éco-quartier qui sont la meilleure démarche qui englobe tous ces bénéfices.

36
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.1.Introduction
La connaissance du cadre urbain dans lequel s’inscrit notre projet nous permet de collecter les
différentes données du site, les analyser, et tirer les potentialités et les contraintes.
Les synthèses de cette analyse avec celles issues de chapitre précèdent vont nous permettre
d’élaborer un schéma d’aménagement et d’établir un programme qualitatif et quantitatif du
projet.

III.2.Présentation et situation de la ville d’Ain Benian :


III.2.1.Situations
III.2.1.1.A l'échèle national
Le site d’intervention se trouve dans la wilaya d’Alger,
"El Bahdja, la Blanche, capital politique, administrative
et économique" est située au nord –centre du pays et
occupe une position géostratégique intéressante, aussi
bien, du point de vue des flux et échanges économiques
avec le reste du monde, que du point de vue géopolitique.
Elle s'étend sur plus de 809 Km2.
La wilaya d’Alger est délimitée :
-Au Nord : la mer méditerranée. -Au SUD : la wilaya de
Blida. -A l’EST : la wilaya de Boumerdes. -A l’Ouest
: la wilaya de Tipaza Figure III.1. .Situation d’Alger. Source :
Auteur.
III.2.1.2.A l'échèle communal
Aïn Benian (Guyot-ville lors de la colonisation) est une commune de la wilaya
d'Alger en Algérie, située a 15 km de centre dans la banlieue Ouest d'Alger. Elle est l’une des
villes les plus dynamiques et les plus
vivantes de la métropole algéroise
par des activités culturelles. Elle est
déjà marquée par un début de
développement du tourisme.
Elle est limitée :
•A l’Est par la commune d’El
Hammamet.
•Au Sud et au Sud-Ouest : la
commune de Chéraga.
• Au Nord et à l’Ouest : la mer méditerranée.
• Au Sud Est : la commune de Béni Messous.
Figure III.2.Commun d’Ain Benian
Source : Auteur.

37
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.2.1.3.A l'échèle du quartier


Notre périmètre d’intervention se situe dans le
quartier El Djamila (ex: La Madrague), située
au nord-ouest de la commune d’Aïn Benian.
Muni d’un petit port de plaisance et de pêche,
le quartier a une vocation touristique avec la
présence de belles plages, hôtels et de
nombreux restaurants.

Figure III.3 .Quartier El Djamila. Source : Auteur.

III.2.2.Historique de la ville :
Ain Benian a connu le passage de plusieurs civilisations à travers le temps mais l’absence des
documents graphiques et littéraires fait que l’histoire s’est tournée vers les données
archéologiques qui ont été faites pendant la période coloniale.
 Période troglodyte et antique :les recherches archéologique ont prouvé l’existence des
grotte témoigne de l’établissement d’une population troglodyte :Grotte de la pointe
pescade (1), grotte de grand rocher (2), grotte des carrières(3), et grotte de cap
Caxine(3), ainsi que l’existence des dolmens sur la rive droite de l’oued de Beni-
Messous
 Période romaine : Présence de parcours reliant Alger Cherchell ( Ecosium Sole )

Figure III.4. Période troglodyte et romaine Source


: Auteur.

38
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

 Période coloniale :
1830/1853 :
Le compte Guyot , après l’exploration du Sahel , crée le premier village maritime algérien
« Guyot-Ville » avec 20 maisons et 5 colonnes en 1845.
1830/1869 : Cette période a été marquée par :
Construction de l’église Saint Roch qui a permis la construction de plusieurs maisons autour
formant le centre du village,
La transformation d’un village pécheur a un village agriculteurs a engendré un découpage
agraire et la création des chemins d’exploitations,
1869/1910 : Cette période a été marquée par :
Le franchissement de l’oued et l’étalement la ville en longueur vers l’ouest, à cause de la
présence du grand rocher vers l’est qui forme une barrière naturelle
1910/1962:
L’extension de la ville représentant le dédoublement du centre-ville vers le sud suivant la
parcours romain historique Ain Benian / Chéraga.
La disparition de l’oued permet de lié Alger – Cherchell et l’ouverture d’une voie « le
boulevard Parmentier » a la place du tramway.

Figure III.5. Période coloniale. Source : Auteur.

39
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

 Période post coloniale après 1962 :


La commune a connu une extension démesurée composée de programmes additionnels et
d'urgence, afin de répondre aux besoins pressants de la capitale. Elle a connu également une
promotion de lotissements à un rythme accéléré, sans schéma directeur préalablement conçu
L'urbanisation s'accentue sur le franc du littoral et l'implantation de lotissements le long de
la RN11, sur El Djamila et au niveau des quartiers de Belle vue et du Grand Rocher.
• Constructions européennes individuelles (l’ilot et madrague).
• Constructions européennes collectives (cité belle vue).
• Constructions européennes algériennes individuelles (grand rocher).
• Constructions européennes touristiques (El Djamila)

Figure III.6. Période post coloniale.

Source : Auteur.

40
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.2.3.Accessibilité de la ville :
III.2.3.1.Accessibilité mécanique

Ain Benian est accessible par la route


RNn°11 par le centre de wilaya et de
staoueli
Et par les hauts plateaux de Cheraga.
III.2.3.2.Accessibilité maritime
La navette maritime d'Alger est un service
de bateau-bus exploité par Algérie Ferries.
La première ligne reliant le port d’Alger-La
Pêcherie au port de pêche et de plaisance
d’El Djamila (La Madrague) dans la Wilaya
d'Alger.
Une autre ligne a vu le jour reliant Ain
Benian a Cherchell via Tipaza.
Figure III.7. Accessibilité. Source : Auteur.
III.4.Données climatiques
Le climat d’Alger se caractérise par un climat méditerranéen tempéré. il est connu par ses
longs étés chauds et secs et les hivers sont doux et humides sans variations de températures
brusques.
La neige est rare mais pas impossible. Les pluies sont abondantes et peuvent être diluvienne
Pour notre site qui est près de la cote on a une influence régulatrice de la mer qui s’y fait sentir
particulièrement (L'eau agit comme tampon thermique), développant durant l’été un peu plus
de fraîcheur et pendant l’hiver un peu plus de chaleur.

III.4.1.TEMPERATURE

Figure.III.8. TABLEAU MONTRE LA TEMPÉRATURE MOYENNE D’AIN BENIAN AU COURS DE


L’ANNÉE .Source : https://fr.climate-data.org

41
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

Deux saisons dominent dans la région de Ain Benian ; une saison chaude qui s'étale de Juin à
Octobre où les températures moyennes de l'air varient entre 23°C et 30°C et se rafraichissent
en Novembre et une autre saison qui débute en Décembre et s'achève en Mars où les
températures moyennes varient entre 11°C et 18°C.
Le mois le plus chaud est le mois d'août et le mois le plus froid est le mois de janvier on a
enregistré une température minimum de 5.7°C (en hiver) , et une température maximum de
33°C (en été)
Recommandation :
-Pour rafraîchir le climat d'été, on doit créer des plans d'eaux ou des barrières végétales
-Minimiser les surchauffes estivales à l'aide de débords (toitures, brises soleil,…etc.).
-Utilisation des matériaux à grandes inertie.

III.4.2.ENSOLEILLEMENT

Figure.III.9. TABLEAU MONTRANT LES HEURES D’ENSOLEILLEMENT PENDANT


L’ANNÉE .Source : https://fr.climate-data.org

La région d’Ain Benian est caractérisée par un été ensoleillé et un hiver nuageux. Le tableau
révèle l'existence de trois périodes où l'ensoleillement est :
· Fort entre Juin et Août atteignant son maximum, 329 h en Juillet ;
· Faible de Novembre à Février avec une moyenne de 160 h ;
· Moyen réparti en deux phases, de Mars à Mai et de Septembre à Octobre
Heure de soleil par an 2776h.

42
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.4.3.PLUVIOMÉTRIE

Figure.III.10.TABLEAU MONTRE LES PRÉCIPITATION (PLUIE) D’AIN BENIAN AU COURS DE L’ANNÉE.


Source : https://fr.climate-data.org .

À Ain Benian, les pluies sont fréquentes en automne et en hiver et diminuent dès la fin du
printemps et deviennent presque nulles en été.
Deux saisons humides se distinguent : l'une allant du mois de Novembre au mois de Février
où la moyenne mensuelle maximale atteint 116 mm et l'autre plutôt sèche allant du mois de
Juin au mois d’octobre avec un minimum de 1,6 mm.
Il existe cependant, une période transitoire entre Mars et Mai où les précipitations moyennes
varient entre 40 et 68 mm.
Quant a la précipitation moyenne annuelle, elle est de 691mm, avec un nombre moyen de
jours avec précipitation de 95 jours.
Recommandation :
Prévoir des systèmes de récupération des eaux pluviales.

III.4.4.HUMIDITÉ

Figure. III.11. Graphe MONTRE LE TAUX D’HUMIDITÉ D’AIN BENIAN AU COURS DE L’ANNÉE EN
% Source :Revit architecture2014

43
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

Le mois le moins humide est le mois de juillet avec un taux d'humidité moyen de 67 % ,
et le mois le plus humide est le mois de Février avec un taux d'humidité moyen quotidien de
79% sachons que la partie la plus chaude de la saison tend à être la moins humide.

III.4.5.LES VENTS DOMINANTS

Les vents qui prédominent Ain Benian sont :


Des vents du Nord et Nord-Est, ces vents secs et froids favorisent les chutes de neige à plus de
1 400 mètres d'altitude, De mars-avril à octobre, ces vents sont chauds et parfois humides par
suite de leur passage sur la mer
Vents d'Ouest et Sud-Ouest, Ils soufflent du sud-ouest au nord-ouest. Une grande partie des
précipitations provient de ces vents, ce qui permet à Ain Benian d'être relativement arrosée.
Vents du Sud (sirocco) Secs et chauds, les vents du Sud qui soufflent surtout au printemps et
en automne, avec une fréquence de 5 à 10 jours par an.

Vents > 1m/s Vents > 5m/s

Figure III.13. Vent dominant. Source : www.sunearthtools.com.

 Recommandation :
Dans notre conception on doit assurer une protection contre les vents chauds et froids par une
protection végétale et une bonne orientation du bâti.

44
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.4.6.Diagramme de Givoni

En prenant les données climatiques précédentes des températures et de l’humidité on


dessine notre digramme.

Figure III.13. Diagramme de Givoni de d’Ain Benian. Source : Auteur.

Rouge : Zone de confort.


VV’ : Zone influence à la ventilation.
MM’ : Inertie thermique.
EC EC’ : Zone influence du refroidissement évaporatif.
H H’ : Zone non-chauffage par la conception solaire passif

III.4.6.1.Interprétation

Zone de la sous-chauffe:
Elle est définit par une (T) inférieur à 20°c entre 5°c et 19°c; Avec une (H) relative de 62%
à 80% ; elle s'étale de mois d’octobre au fin février.

Il est nécessaire de chauffeur, (limites H et H’ Franchise). Et donc orienter de façon à avoir


le maximum d’apport solaire (sud).

Zone de la surchauffe:
Elle peut atteindre une température de 33°c et une humidité relative élevée de 60%, elle
s'étale les mois de Juillet et d'Aout.
Pour cela faut adopter une ventilation naturelle qui consiste de dégager l’air chaud vers
l’extérieure et laisser pénétrer l’air frais.
Adopter des protections solaires avec des avancés de toiture, stores ou bien avec les
plantations d’arbres à feuilles caduques.

45
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

Zone de confort :

Correspond aux mois de septembre, mars, et début juin.

III.5.Topographie de la ville d’Ain Benian

Le territoire de la commune se répartit sur colline d’Ain-Benian avec une pente légère qui
varie de 0 % à 10 %,

Figure III.14. Topographie de la baie d’El Djamila. Figure III.15. Coupe montrant la topographie et les
Source : Hadjadje Mouaadh, Touzout Ahmed, apparences naturelles par rapport a Ain Benian Source :
Recomposition du front de mer ouest Hadjadj mouaadh,Touzout Ahmed, Recomposition du
d’Alger, Mémoire de fin d’etude, Blida 2012. front de mer ouest d’alger, Mémoire de fin d’etude, Blida
2012.

46
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.6.Présentation du site d’intervention


Notre périmètre d’intervention se situe dans le quartier El Djamila (ex: La Madrague), située
au nord-ouest de la commune d’Aïn Benian. D’une superficie de 8 hectares.

Port de
plaisance et
de pêche

Quartier de La
Madrague

Figure III.16. Dimensionnements du site. Source : Auteur.

III.6.1.Choix de site
Notre choix s'est porté sur la commune d’Ain Benian
 Le site est une friche urbain et l’un des principes de développement durable se consiste
en la densification urbain pour empêcher l’étalement de la ville sur le périphérique
(terres agricoles) ;
- Connaissances de la ville ;
- Quartier résidentiel ;
- Aspect touristique de la ville (port de pêche et de plaisance, nombreux restaurants,
beaucoup de plages ….) ;
- Proximité du boulevard commercial de La Madrague.

47
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.6.2.Règlementation

Notre site
d’intervention se trouve
dans le P.O.S n°13.
Nommé UPR zone
précaire à reconvertir.

Figure III.17. P.O.S.n°13. Source : Auteur.

48
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.6.3.Délimitation de l'air d’étude


Le site est repéré par : Le port de pêche et de plaisance, la tour de 14 étages de la cité 500
logements.

Figure III.18. Délimitation de site. Source : Auteur.

III.6.4.Gabarit et Typologie architectural

Figure III.19. Typologies et gabarit. Source : Auteur.

49
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.6.5.Système viaire
Le système viaire est un système en résille (réseau en échelle)

Flux important Flux moyen Flux Faible

Nœuds Nœuds Nœuds mineur


Majeurs Majeurs près du site
Figure III.20. Système viaire. Source : Auteur.
III.6.6.Bâti et non bât
On trouve quelques jardins a la cité 500 logements et un autre au port de pêche et de plaisance.

Figure III.21. Bâti et non bâti. Source : Auteur.

50
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.6.7.Batis existants sur le terrain


Le Terrain est entièrement vierge sauf quelque habitation précaire en cours de démolition et
2 écoles primaires qui existent

Figure III.22. L’existant sur site. Source : Auteur.

III.7.Synthèse
Apres l’analyse de la ville d’Ain Benian et le quartier d’El Djamila nous avons sortie par la
conclusion suivante :
- Le grave manque des espaces verts dans la ville.
- Manque des espaces de loisir et équipements sportifs.
- Manque des équipements touristique vu l’emplacement coutier de la ville d’Ain Benian
- Manque d’équipements sanitaire.

51
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.ELABORATION DE PROJET
III.8.1.ECHELLE DE QUARTIER
III.8.1.1.Programme d’Eco-quartier
-Habitat Semi collectif pour crée la -Equipements sanitaire.
dégradation avec l’existant
-Equipements de proximité.
-Equipements touristiques
-Espaces de loisirs et espaces verts.
III.8.1.2.Démarche d’aménagement
Suite à l’analyse du site nous commençons la conception de notre projet à l’échelle de quartier
par la structuration du sol

Zoning de programme on implantant des


équipements éducatifs et loisirs au niveau de la
zone d'articulation entre notre quartier et la ville Voies structurantes de notre terrain
pour favoriser la mixité sociale.et l’habitat semi en continuité avec l’existant afin de
collectifs pour créer une dégradation des créer une articulation entre la ville et
typologies existantes notre projet
Les espaces verts au nord de l’ilot pour
bénéficier de vu sur mer

Figure III.23. Zoning. Source : Figure III.24. Créations des voies.


Auteur. Source : Auteur.

52
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

Création d’un réseau cyclable et piéton afin Création des liaisons entre les voies
de minimiser les déplacements mécaniques afin de finaliser les formes des ilots
et favorise les déplacements doux.

Figure III.25. Piste cyclable et piétonne. Source : Auteur.

Occupations des ilots par zone L’organisation fonctionnelle de quartier et


affectation de chaque ilot.
Définition de Gabarit

R+2

R+2
R+2
R+2
R+2 R+2

R+2 R+2
R+3 R+2

Figure III.26. Organisation fonctionnelle. Source : Auteur.

53
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.1.3.Simulations
Pour obtenir des résultats meilleures
nous avons procéder a des simulations
numérique faite avec le d’Ecotect pour
vérifier l’ombrage, et Envi-met 4.2 pour
savoir l’écoulement des vents dans le
quartier.

L’etude a été faite en décembre pour


but de profiter le maximum
d’ensoleillement Après cette étude
nous avons constaté que la densité des Figure III.27. Simulation d’ombrage. Source : Auteur.
îlots créer un problème d’ombrage.
Sur cette base on a décidé d’Ouvrir les îlots
d’une façon que le reste soit bien ensoleillé.

On remarque que le terrain est exposé aux


vents dominant venant du nord donc on
recommande :
La création d'un masque végétal en utilisant
des arbres à feuilles persistantes.

Opter pour des formes aérodynamiques afin


de dévier ces vents. Et favoriser la porosité et
cela afin d’avoir un max de ventilation
naturelle et d’ensoleillement.
Figure III.28. Simulation des vents. Source : Auteur.

Solution :

Ouverture des ilots selon les


principes d’ilots ouvert et création
des espaces verts.

Aménagement de la placette et
création de commerce de proximité.
Dans le but de réduire la longueur du
déplacement et éviter la pollution.
Déterminer les gabarits
On a surélevé des équipements pour
but de se protéger des vents nord-est.

Figure III.29. Ouverture des ilots. Source : Auteur.

54
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

Créations des percés au RDC, basés sur la


continuité entre les ilots afin de favoriser la
porosité et créer une relation entre eux (la
mixité sociale).

Figure III.30. Création des percés. Source : Auteur.

III.8.1.4.Gestion des déchets


Afin de réduire les impacts environnementaux et sanitaires de notre quartier, on a prévu des
collecteurs a tri dans la périphérie du chaque ilots du quartier, accessible par les voies
principales, et cela avec des camions spécialisés en la collecte et le traitement des déchets
(camions pour les matières recyclables, déchets alimentaires, dangereux, inertes).

Figure III.31. Gestion des déchets. Source :


Auteur. 55
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.1.5.Gestion des eaux

La ville de Ain Benian à une forte précipitation, et pour éviter les ruissèlements de l’eau, on
a prévu l’intégration des citernes et bassins pour la récupération de l’eau et le réutilisé dans
l’arrosage…
Des espaces verts munis d’un système filtrants qui permettent la récupération des eaux.
Des pavées perméable conçus dans chaque parcours piétons.

Figure III.32. Gestion de l’eau. Source : Auteur.

Coupe montrant le système de


récupération d’un Jardin filtrant.

Figure III.33. Jardin filtrant. Source :


www.phytorestore.com

56
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.1.6.Les énergies renouvelables

Le terrain est bien exposé au soleil ça nous permet de profiter de l’énergie solaire par l’installation
des panneaux solaires, photovoltaïques au niveau de bâti.
Des lampadaires photovoltaïques pour l’éclairage extérieur.

Figure III.34.Energies renouvelables. Source : Auteur.

III.8.1.7.Des matériaux durables


On a utilisé des matériaux de forte inertie thermiques et isolation: la pierre, bois...

57
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.2.ECHELLE DE L’ILOT :

Ce projet de construction de 18 maisons semi-collectif constitue la phase d’élaboration de


notre projet de fin d’étude sis Ain Benian quartier EL DJAMILA.
Les maisons sont réparties en 5 lots. 3lot de 3 unités, un lot de 4 unités, un dernier de 5
unités et un espace communautaire. Chaque maison dispose d’un espace extérieur, d’un garage
individuel, un axé individuel et d’une surface habitable de +/- 134 m2.
Alors que 14 d’entre elles sont des constructions conventionnel, les 4 autres font l’objet de
notre cas d’étude qui est l’habitat conteneur (2 en conteneurs et 2 copie conforme mais en
briques béton), toutes sont conçues de manière à s’accommodé avec le climat du site.

Figure III.35.Ilot d’intervention


Source : Auteur
Figure III.36.Vu d’ensemble de l’ilot d’intervention
Source : Auteur

Figure III.37.Dimension de l’ilot d’intervention


Source : Auteur
58
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.2.1.Genèse du projet

L’élaboration du projet est basée sur le principe d’aménagement d’un ilot ouvert voire
chapitre

Etape 1 : Terrain Etape 2 : Recule

Etape 3 : Bâti / Non bâti Etape 4 : Elévation.

Etape 5 : Elévation. Etape 6 : Pesées visuelles.

Figure III.38.Etapes de conception de l’ilot.


Source : Auteur.
59
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.2.2.Chemin piéton

Création des voies suivant les


accès à l’ilot.

Pour donner l’impression d’une


balade nous avons modifié les
voies pour leur donner un aspect
de setier naturel.

Figure III.39.Voies suivant les accès de l’ilot.


Source : Auteur.

Figure III.40.Voies en setier.


Source : Auteur.
60
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.2.3.Aménagement de l’ilot (Programme de l’ilot)

Habitats semi collectif Habitat conteneur Espace communautaire Terrain de jeux

Aire de détente Lieu de rencontre Bac de compostage Tri de déchets

III.8.2.4.Aménagement du cœur de l’ilot


L’aménagement du cœur d’ilot consiste a intégré le maximum de matériaux locaux naturel
et durable, donc l’aménagement se fera sur les bases du développement durable tout en
respectant le programme établie préalablement.
L’aménagement s’effectuera comme suite :
 L’éclairage : équiper de lampadaire solaire avec des panneaux photovoltaïques qui les
rend autonome.
 Revêtement du sol :
- Cheminement piéton avec du pavage perméable.
- Terrain de jeux tapissé d’un sol souple amortissant.
 La végétation :

-Arbres à feuilles persistantes et d’autre caduc pour profiter du soleil en hiver.


-Gazon tolèrent a la sécheresse.

Figure.III.42.Pavé perméable. FigureIII.43.Sol souple d’un


FigureIII.41. Lampadaire
Source : air de jeux. Source : 61
avec de panneau solaire.
http://www.patiodrummond.com www.techni-contact.com/
Source : SolairePratique.com
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

 SYNTHESE

FigureIII.44.Amenagement de l’ilot

Source : Auteur
62
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.3.A l’échelle du bâti


La conception des habitations va se faire sur le lot "D", Le résultat obtenu sera
appliqué adéquatement sur l'ensemble des lots restants.

FigureIII.45.Dimension et surface de l’ilot.

Source : Auteur

Définir le bâti et le non bâti et faire une élévation


du bâti comme le prévoie le plan de masse de l’éco
quartier.

FigureIII.46.Bati initiale .Source : Auteur

Décalage des unités d'habitations en échiquier pour


donner un certain dynamisme au projet, profiter au mieux
de la ventilation naturelle , optimiser l’éclairage naturel
dans les espaces intérieur et donner une certaine
dépendance et intimité à chaque unité d’habitation.

FigureIII.47.Décalage du Bâti .Source : Auteur

Vu l'orientation du site (est-


ouest) qui n'est pas la plus
favorable.
L’immeuble à gradin s’est
présenté comme une solution
pour avoir plus de façade orientée
sud donc plus de superficie en
contact avec les rayons du soleil.

FigureIII.47. Bâti en gradins .Source : Auteur 63


CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.3.1.Organisation des plans


 Principe d’organisation

Axé privé Par le cœur Espace extérieur privé


de l’ilot

Favoriser l’orientation sud


pour les séjours et nord pour
Garage privé
les combles et espaces
tampons

Espaces jour /Nuit


La partie jour et la partie nuit sont séparées en 2 niveaux la partie jour est au
premier niveau et partie nuit au 2 eme niveau, pour un maximum de confort, de
calme et d’intimité, contrairement à l’espace jour qui permet la promiscuité, ou
l’on peut recevoir, se réunir dans des conditions conviviales.

 Organigramme spatial

1er niveau 2eme niveau 3eme niveau

FigureIII.48. organisation des espaces .Source : Auteur

Création et l’intégration d’une suite dans la partie jour destinée aux personnes âgées afin de
favorise la mixité sociale.

64
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

 Synthèse : Plan finaux en annexe.

III.8.3.2.Conception des façades


Nous avons épuisé notre inspiration de l’existant et nous avons choisi comme modèle la
Mairie de Ain Benian tout en intégrant des dispositifs bioclimatiques.

FigureIII.49. Mairie de Ain Benian .Source : Auteur

Les dispositifs intégrer sont les suivant :


-Toiture en pente pour favorisé la collecte des eaux pluviale, facilité la pose des panneaux
photovoltaïques, le grenier joue le rôle d’espace tampon pour une meilleur isolation
-Pergola pour se protéger des rayons du soleil l’été et en bénéficiant l’hiver (degré des
rayons est faible car le soleil est au plus bas)
-Peinture claire a faible albédo pour réfléchir les rayons du soleil voire notre climat chaud
en été.

 Synthèse
Façades et coupe voire annexe.

65
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.8.4.Conception habitat conteneur


 Principe d’organisation

Axé privé par le cœur Favoriser l’orientation sud pour


Garage privé les séjours et réserver la façade nord pour
de l’ilot.
les combles et espace tampon.

 Organigramme spatial

Choisir le conteneur de 40 pieds comme


module de départ.

Surface d’un conteneur de 40 pieds est égale à 27.98 m²,


donc prendre 3 conteneurs pour chaque unité.
Juxtaposition des modules d'une manière a créer un
dynamisme de la façade.

Empilassions de des unités d’habitation sur deux niveaux,


comme prévu sur le plan de masse.

Création d'un socle, un parallélépipède de base


carré de 7.2x 7.2m (7.2= largeur de
l'habitation), qui va abriter le garage.

66
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

Organisation des espaces.


Orienter les espaces jour vers le sud

FigureIII.50. Organisation des espaces container


.Source : Auteur

Assemblage* du socle et conteneurs, puis nous


avons créé les escaliers menant aux
appartements d’une manière à avoir un accès
privé.

FigureIII.49. Assemblage finale de l’habitat container


.Source : Auteur

*L’Assemble se fait par encrage


pour une meilleur stabilité

Figure.III.51. Mise en œuvre de l’encrage au sol

Source :https://shop.hpceurope.com/fr/produit.asp?
prid=3878

 Synthèse
Plan façade coupe annexe.
Conventionnel annexe.

67
CHAPITRE III : CAS D’ETUDE

III.9.Synthèse final

68
Figure.III.52. Synthèse du Projet

Source : Auteur.
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

IV.1. Évaluation multicritères

IV.1.1.Introduction :
Cette partie du chapitre présente la méthodologie d’approche suivie. Il s’agit dans le
premier axe de la phase de collecte des données (simulation et de l’investigation) comme un
moyen de recueillir les données nécessaire pour l’application de la méthode multicritères. La
phase de simulation elle-même exige la connaissance des propriétés physique du cas d’étude
(dans notre cas il s’agit d’un habitat container), les conditions climatiques et l’usage. Le
deuxième axe abordera les critères pris en considération dans la simulation comme des
indicateurs de performances et en fin l’application de la méthode multicritère.
Notre démarche se compose de deux éléments : La collecte de données et l’application de la
méthode multicritère « SAW ». Voir figure.IV.1.

Figure.IV.1.Méthodologie d’approche suivie Source : auteur

69
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

IV.1.2.Définition de la prise de décision multicritère :

La prise de décision multicritère recouvre toutes les formes des approches et des
méthodes multicritères. Ces approches structurées ont pour objectif la détermination des
préférences parmi les choix, les alternatives ou les options qui répondent au mieux à plusieurs
objectifs.
De nombreux termes, comme l’aide à la décision multicritère, analyse multicritère,
l’évaluation multicritère, MCDM « multicriteria decision making », MCDMA
« multicriteria decision making anlaysis » sont trouvés dans la littérature. Ils sont définis au
sein de leurs groupes respectifs de partisans, mais il n'y a pas vraiment de différenciation
claire entre eux. Ce que ces approches ont en commun c’est le fait qu'elles essaient d'examiner
simultanément plusieurs critères conflictuels (Janssen et Munda 1999) et elles sont plus
réalistes que les approches monocritères (Roy et Vincke, 1981)1. On présente ci-dessous
quelques définitions trouvées de la prise de décision multicritère :
L’analyse de la décision multicritère n'est pas un outil qui offre la solution à un problème
de décision car aucune solution n'existe. Mais, plutôt, elle est une aide à la prise de décision
qui permet aux décideurs d'organiser l'information disponible, d'explorer leurs propres
souhaits et de minimiser la possibilité d'une déception après la décision (Belton et Stewart,
2002)2.
La prise de décision multicritère est définie comme étant l'évaluation des alternatives pour
des fins de sélection ou de classement, en employant un certain nombre de critères qualitatifs
et/ou quantitatifs qui ont différentes unités de mesure3.
L’une des définitions phares est celle donnée par (Roy et al, 1993)4:
"L'aide à la décision est l'activité de celui qui, prenant appui sur des modèles clairement
explicités, mais non nécessairement complètement formalisés, aide à obtenir des éléments de
réponses aux questions que se pose un intervenant dans un processus de décision et
normalement à recommander, ou simplement à favoriser, un comportement de nature à
accroître la cohérence entre l'évolution du processus d'une part, les objectifs et le système de
valeurs au service à partir desquels cet intervenant se trouve placé d'autre part".

IV.1.3. SAW: Simple additive weighting


Elle est la plus ancienne méthode, très simple et la plus connue et utilisée en pratique
(Ginevicius et autres 2008 ; Ginevičius, Podvezko 2006 ; Podvezko 2011). Dans la méthode
SAW, des scores finaux de chaque alternative sont calculés et classés. Dans cette méthode
l'intégration des critères de valeurs et les poids se fait par une seule grandeur (Ginevičius,
Podvezko 20095. Les alternatives comparées devraient être classées en suivant un ordre
décroissant. La méthode SAW est la base de la plupart des méthodes MADM comme AHP et
PROMETHEE qui emploient sa propriété additive pour calculer les scores finaux des
alternatives6.

1
Omann ,I, Multi-criteria decision aid as an approach for sustainable development analysis and
implementation, thèse de doctorate, der Karl-Franzens Universität,2004.
2
Danae. D et Stelios. G, Multi-criteria Analysis, Final Report, 2004
3
Özcan. T et al, “Comparative Analysis Of Multi-Criteria Decision Making Methodologies And
Implementation Of A Warehouse Location Selection Problem”. Expert Systems with applications, 2011.P.2-
22, 2011.
4
Diaby. M et al, « Utilisation d’une méthode multicritère d’aide à la décision pour le choix des clones
d’hévéa à planter en Afrique », Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2010, 14 (2), 299-309.
5
Stankevičienė. J, “Valuation model of new start-up companies: Lithuanian case”, 2012, P.240–249.
6
Memariani. A et al, “Sensitivity Analysis of Simple Additive Weighting Method (SAW):The Results of
Change in the Weight of One Attribute on the Final Ranking of Alternatives”, Journal of Industrial Engineering
4,2009, 13- 18.
70
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

IV.1..4. La Collecte de données :


La collecter des données est utile pour soutenir notre processus de prise de décision.
Avant de commencer à en collecter, il est primordial de comprendre les types de données dont
on aura besoin ainsi que leur nature statique ou dynamique.
Pour notre cas les données sont statiques donc la méthode de recherche est l’analyse de
données chiffrées, sont but est de recueillir des informations, consulter et regrouper les
données disponibles. La première étape avant d’entamer la collecte est de définir les
indicateurs d’aide à la décision (critères) à étudier ;

IV.1.4.1. Les indicateurs d’aide à la décision (critères) :


 .La consommation énergétique : L'énergie nécessaire pour climatiser (chauffage et
rafraichissement) est le critère le plus important d’ans une construction bioclimatique.
 Le prix : le prix d’une maison est un critère important pour sa construction ou son
l’acquisition.
 La durée d’exécution : le délai est souvent un critère de choix.
 La disponibilité : la disponibilité du matériau influe sur la prise de décision.

*la collecte de données s’effectuera en deux méthodes : collecte de données par simulation et
collecte de donnée par investigation.

IV.1.4.2. La collecte de données par simulation

La simulation numérique consiste à déterminer la consommation énergétique des deux


solutions. La simulation avec le logiciel REVIT prévoit l'utilisation de modèles qui décrivent
non seulement les deux types d’habitation, mais, aussi, les conditions externes auxquelles
elles seront soumises.

 Présentation de logiciel REVIT


Logiciel Revit est spécifiquement construit pour Building
Information Modeling (BIM), l'autonomisation conception et de
construction des professionnels pour apporter des idées, de la
conception à la construction avec une approche basée sur un
modèle coordonnée et cohérente. Il comprend toutes les
fonctionnalités de toutes les disciplines de Revit (architecture,
MEP, et structure) dans une interface unifiée.
La modélisation par revit est basée sur des outils suivant : murs,
dalles, poteaux, poutres, toits ou topographie pour les terrains...
avec une bibliothèque offrant une petite quantité d'objets Figure.IV.2. : Autodesk
paramétrables (appelées familles) est fournie avec Revit. Ces Revit. Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/R
objets sont des fenêtres, des portes, des éclairages, poteaux, un evit
certain nombre d’éléments de mobilier (tables, chaises, lits...)
etc... 7

7
https://fr.wikipedia.org/wiki/Revit

71
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

 Étiquette énergétique :

(Quantité d'énergie primaire annuelle pour les différents


postes à considérer diminuée de la quantité d'énergie
électrique primaire annuelle produite à demeure) / Surface
du lot.
Le résultat (étiquette) est alors positionné selon une échelle
à 7 (voire 9) classes de A, très économique en énergie, à G
(respectivement I) très énergivore, voire l'expression de «
Figure.IV.3. Etiquette énergétique.
passoire thermique ». 8 Source : http://prefenerg.univ-lille1.fr/
 Objectifs de la simulation :

En possédant un modèle virtuel descriptif du bloc et les données du climat, un ensemble


de simulations peuvent être réalisées pour obtenir des résultats des indicateurs de
performance.
Dans cette étude, l'objectif final des simulations est, donc, l'obtention des résultats de
consommation énergétique de chaque type.
Les valeurs obtenues sont en Wh, intégrées pour la période annuelle, c'est-à-dire,
l’énergie consommée pour le chauffage ou le rafraichissement pour chaque type durant
l’année.

 Nombre des simulations :

Le nombre total de simulations nécessaire pour la détermination des indicateurs de


performance du bloc est le nombre des typologies à étudier c'est-à-dire deux (habitats
container – habitat conventionnel).

II.6.4.3. La collecte de données par investigation :


La collecte de données par investigation s’est effectuée au pré d’entreprise spécialisée
en aménagement de conteneur et en consultant des fichiers officiels d’habitat en Algérie.
La collecte de données par investigation prévoit de déterminer le prix du m² des deux
types de construction, la durée d’exécution d’une unité d’habitation la valeur est en jour et
en fin la disponibilité la valeur de la disponibilité est représentée dans le Tableau.IV.1.

Critères Explication
Non disponible 0
Faible disponibilité 0.25
Moyennement disponible 0.5
Disponible 0.75
Forte disponibilité 1

Tableau.IV.1.Tableau des critères. Source : Auteur

8
http://prefenerg.univ-lille1.fr/grain3/co/03_07_03_etiqu_energ_climat.html

72
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

IV.1..5. Analyse Multicritère : La méthode « SAW »


Par l’utilisation des cinq critères cités ci-dessous (Tableau.IV.2.)
Critères Explication
C1 Consommation énergétique
C2 Prix d’exécution
C3 Disponibilités
C4 Durée d’exécution

Tableau.IV.2.Tableau des critères. Source : Auteur

On veut choisir parmi les deux solutions architecturales laquelle qui répond au mieux à
tous les critères mentionnés ci-dessus, c'est-à-dire, la solution optimale. Les résultats des
simulations et la collecte de données servent comme une base d’information pour les deux
solutions architecturales (alternatives).
La solution architecturale 1 qui présente un habitat container, possède une valeur V1C1
pour le critère (C1), une valeur V1C2 pour le critère (C2), une valeur V1C3 pour le critère
(C3), une valeur V1C4 pour le critère (C4).
La même typologie architecturale mais en béton, possédant une valeur V2C1 pour le
critère (C1), une valeur V2C2 pour le critère (C2), une valeur V2C3 pour le critère (C3), une
valeur V2C4 pour le critère (C4).
Les étapes de la méthode SAW se déroulent comme suit :
Etape 1 :Construire une matrice de comparaison par paires (n×n) des critères par
rapport à l’objectif en employant l'échelle 1-9 de comparaison binaire de Saaty. En d'autres
termes, elle est employée pour comparer chaque critère avec les autres critères, un par un.
Pour chaque comparaison, on décide lequel des deux critères est le plus important, et puis on
assigne un score à ce critère pour montrer à quel point il est important par rapport à l’autre
critère. Quant à la matrice de comparaison binaire (voir fig.IV.4.) alors que pour l’échelle 1-9
de comparaison binaire de Saaty, voir le Tableau.IV.3.
Intensité de Définition Explication
l’importance

1 Importance Deux activités contribuent également à l’objectif


égale

2 Faible ou léger

3 Importance Le jugement favorise légèrement une activité par rapport à une


modérée autre

4 Modérée +

5 Importance forte Le jugement favorise fortement une activité par rapport à une
autre

6 Forte +

7 Très fort une activité est favorisée très fortement par rapport à une autre

8 Très, très fort

9 Importance L’évidence favorisant une activité par rapport à autres est de


extrême l’ordre le plus élevé possible de l’affirmation

Tableau.IV.3.Echelle 1.9 de Saaty (1980)

73
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

Figure.IV.4. La matrice de comparaison

Calculer chaque élément de la matrice de comparaison par le total de sa colonne et calculer


le vecteur de priorité en trouvant les moyennes de rangées.
La matrice de la somme pondérée est le résultat de la multiplication de la matrice de
comparaison binaire et le vecteur de priorité.
diviser tous les éléments de la matrice de la somme pondéré par leurs vecteurs de priorité
respectifs pour trouver les vecteurs de cohérences.
Calculer la moyenne de cette valeur pour obtenir λ max.
Une fois cette première comparaison faite. Il est nécessaire de vérifier la cohérence de cette
comparaison. Saaty (1990) a proposé un index de cohérence (C.I.) et un ratio de conférence
(C.R.) pour vérifier la cohérence de la matrice de comparaison.
En d'autres termes, il est important de vérifier si le décideur était cohérent dans ses jugements
(c.-à-d., à quel point la transformation des variables qualitatives en variables quantitatives est
précise). Pour cela, CI (index de cohérence) est calculé. La formule est décrite comme suit :

λ𝑚𝑎𝑥 − 𝑛
𝐶𝐼 =
𝑛−1

CI est l'index de cohérence, λ max c’est la plus grande valeur, n est l’ordre de la matrice (la
taille de la matrice n× n). Saaty recommande de ne pas comparer trop d'éléments. Il stipule
que cette méthode puisse fonctionner raisonnablement avec une matrice 8×8. Cela signifie que
la plus grande valeur λ max ne devrait pas être plus grande que 8. CI devrait être moins de
10% pour qu’on puisse dire que les comparaisons sont cohérentes. Si CI est plus grand que
10%, cela signifie que les comparaisons ne sont pas cohérentes et le décideur devrait refaire
les comparaisons9.
Calculer le ration de cohérence CR, comme suit :

𝐶𝐼
𝐶𝑅 =
𝑅𝐼

RI est le « random index ». Il est calculé par rapport à la taille de la matrice voir Tableau.IV.4 *

9
Machado. R et al, “The use of a mathematical multi-criteria decision-making model for
Selecting the fire origin room”, Building and Environment 43, 2008, 2090–2100.

74
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

Taille de la matrice Random index (RI)


1 0
2 0
3 0.58
4 0.9
5 1.12
6 1.24
7 1.32
8 1.41
9 1.45
10 1.49

Tableau.IV.4.Random index Source: Saaty (1980)


Etape 2 :
Construire la matrice de décision (m × n) qui incluent les solutions architecturales « m » et les
critères « n ». Calculer la matrice de décision normalisée par les formules suivantes :

𝑎𝑖𝑗 − 𝑎𝑗𝑚𝑖𝑛
𝑋𝑖𝑗 = … … … 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑒𝑟𝑒 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑖𝑠é𝑠 … … … (1)
𝑎𝑗𝑚𝑎𝑥 − 𝑎𝑗𝑚𝑖𝑛

𝑎𝑗𝑚𝑎𝑥 − 𝑎𝑖𝑗
𝑋𝑖𝑗 = … … … 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑒𝑟𝑒 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑖𝑠é𝑠 … … … (2)
𝑎𝑗𝑚𝑎𝑥 − 𝑎𝑗𝑚𝑖𝑛

Etape 3:
Evaluer chaque alternative (solution architecturale) par la formule suivante :
𝑚

𝑆𝑆𝐴𝑊 = 𝑚𝑎𝑥𝑗 ∑ 𝑥𝑖𝑗 𝑥𝑤𝑖 , 𝑗 = 1, … . , 𝑛.


𝑖=1

Wi : le poids du critère
SSAW : le score final d’une alternative
N est le nombre des critères
Xij est la valeur normalisée

75
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

La démarche générale de l’application de la méthode est présentée dans la Figure.IV.5.

Figure.IV.5. La démarche générale de l’application de la méthode


Source : auteur

76
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

IV.2. Application de l’approche multicritère :(SAW méthode) :

Considérant les critères mentionnés ci-dessous dans le tableau (IV.5) : on passe aux étapes
de l’approche multicritère en utilisant la méthode « Simple Additive Weighting »
Critères Explication
C1 Consommation énergétique
C2 Prix d’exécution
C3 Disponibilités
C4 Durée d’exécution
Tableau IV.5 : les critères considérés. Source : Auteur

IV.2.1.Etape 1 :

A- Développement de la matrice de comparaison par paires


Dans ce travaille chaque critère est comparé avec un autre, un par un, en utilisant l’échelle
de 1-9 de Saaty . Dans cette étude on limite l’échelle juste de 1-5 (voir tableau IV.6) pour la
maitrise des critères. Les résultats de la matrice de comparaison binaire paire sont présentés
dans le tableau IV.7

La valeur de l’importance Définition


1 Importance égale
2 Importance égale à moyenne
3 Importance moyenne
4 Importance moyenne à forte
5 Importance forte
Tableau.IV.6. Echelle de Saaty (1980). Source : Auteur

Critères C1 C2 C3 C4
C1 5 4 2 3
C2 1.25 1 0.5 0.75
C3 2.5 2 1 1.5
C4 1.66 1.33 0.66 1
Total 10.41 8.33 4.16 6.25
Moyenne 2.6025 2.0825 1.04 1.5625
Tableau IV.7. La matrice de comparaison : source : Auteur

B- le calcul des poids des critères :


Les poids calculé pour chaque critère sont présentés dans le tableau IV.8

Critères C1 C2 C3 C4 Poids
C1 0.480307 0.480192 0.480769 0.48 0.480317
C2 0.120076 0120048 0.120192 0.12 0.120079
C3 0.240153 0.240096 0.240384 0.24 0.243522
C4 0.159462 0.159663 0.158653 0.16 0.157444
Tableau IV.8 Le calcul des poids des critères. Source : Auteur.

77
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

C- Évaluation du Ratio de Cohérence (Consistency ratio) :


Le calcul du vecteur de la somme pondérée (the weighted sum vector) : les
Résultats sont présentés dans le tableau IV.9

Critères C1 C2 C3 C4 WSM
C1 1.921229 1.920768 1.923 1.92 1.921249
C2 0.480307 0.480192 0.480762 0.48 0.480315
C3 0.960614 0.960384 0.961538 0.96 0.960634
C4 0.637848 0.638655 0.634615 0.64 0.637779
Tableau IV.9 calcul du vecteur de la somme pondérée. Source : Auteur

Déterminer le vecteur de cohérence : les résultats sont présentés dans le tableau IV.10

WSM Poids Résultats


1.921249 0.480317 3.999960
0.480315
0.960634
/ 0.120079
0.243522
= 3.999991
3.944752
0.637779 0.157444 4.050830
Total :
15.995533
Tableau IV.10 calcul du vecteur de cohérence. Source : Auteur

Calculer lambda (λ)


λ= 3,998883
Le calcul d’Index de Cohérence CI :
CI= 0,0169433
Calcul du Ratio de Cohérence CR :
CR= 0,018
CR < 0.10 donc le rapport indique un niveau raisonnable de cohérence dans les
Comparaisons binaires.

IV.2.2.Etape 2 :

A- Construire une matrice de décision des solutions architecturales :


Les valeurs de simulation sont données par rapport aux deux typologies architecturales.
Donc avant de construire la matrice des solutions on doit d’abord trouver la valeur globale
des critères. Pour les résultats de simulation et la collecte de donnée, voir annexe.

La matrice de décision est présentée dans le tableau IV.11

Min Min Max Min


C1 C2 C3 C4
Solution 1 64,875951 8 318 019 1 1000
Solution 2 64,296296 6 874 050 0,5 90
Tableau IV.11 calcul de la matrice de décision. Source : Auteur
78
CHAPITRE IV : APPROCHE MILTICRITERE

B) Construire une matrice de décision normalisée des solutions architecturales :


Pour normaliser les valeurs brutes de la matrice de décision, les équations (1) et (2) sont
appliquées. Les résultats sont présentés dans le tableau IV.12:

Min Min Max Min


C1 C2 C3 C4
Solution 1 0 0 1 0
Solution 2 1 1 0 1

Tableau IV.12 La matrice de décision normalisée. Source : Auteur

Etape 3 :

Solutions Score final Classement


Solution 1 0,243522 02
Solution 2 0,75784 01

Tableau IV.13 Résultats finale des solutions architecturales avec leurs classements. Source :
Auteur

D’après le tableau IV.13 des résultats finals du « rangement », la solution 2 qui est
l’habitat conteneur présente la meilleure performance avec un score 0,75784.

IV.3.Conclusion :
Le présent chapitre a pour finalité de présenter les critères de chaque bloc. Les données
sont obtenues grâce aux traitements des résultats des simulations sur le modèle virtuel du bloc
et des données récolter par investigation.
Toutes les simulations avaient été réalisées en employant le logiciels ©REVIT.
Les résultats des simulations obtenus sont indiqués dans l’annexe (3) et les données
récoltées par investigation sont dans l’annexe 3.
La méthode multicritère d'aide à la décision « S.A.W » est appliquée de manière
détaillée.

79
V.CONCLUSION GENERALE

V. Conclusion générale

Dans la conception architecturale en général et la conception bioclimatique plus


spécifiquement, l’objectif de l’architecte devant sa table de dessin est de trouver des solutions
architecturales satisfaisantes et efficaces pour concevoir le projet architectural. Vis-à-vis d'un
certain nombre de variables importantes qu’elles soient qualitative ou quantitatives, l’architecte
fixe des valeurs, et forme une combinaison qui ne représente qu’une seule parmi une infinité de
possibilités. Néanmoins, plusieurs de ces « combinaisons » sont satisfaisantes aux yeux de
l’architecte. Il doit alors décider entre plusieurs bonnes alternatives possibles de projet.

Des problèmes de décision complexes de ce type impliquent différents critères multiples


et conflictuels qui ont besoin d'être combinés pour l'obtention d'une solution optimale qui
répond au mieux à tous les critères. De ce fait, il est difficile d'évaluer la « qualité » globale
d'une solution architecturale proposée. Ainsi, ce n'est pas rare que les valeurs calculées pour
quelques critères soient sujettes à des imprécisions, et indéterminations et parfois une
subjectivité. En outre, dans les applications réelles, il est toujours impossible de définir
précisément les valeurs pour tous les critères. Pour ces raisons, des procédures basées sur une
analyse multicritère sont largement utilisées dans la sélection de projets quand les variables du
problème ne peuvent pas être décontextualisées. Ces approches multicritères peuvent contribuer
à l’amélioration du processus de conception Architecturale. Elles sont un outil pour une
conception rationnelle où toutes les données doivent s’intégrer naturellement dans la démarche
du projet architectural.

Il est à noter également que la conception architecturale impliquent des problèmes de


décision complexes ce qui implique des critères multiples et conflictuels qui ont besoin d'être
combinés pour l'obtention d'une solution idéale. Pour ce faire, une approche multicritère est
exigée pour évaluer la « qualité » globale d'une solution architecturale proposée.

Après avoir choisi notre cas d’étude. Nous avons vu qu’il implique des critères qualitatifs et
des critères quantitatifs ainsi que des acteurs de différentes disciplines. L’utilisation des
méthodes multicritères permet aux décideurs de prendre en compte tous les critères qualitatifs
et quantitatifs impliqués dans le processus de la conception architecturale. Elle permet
également d’avoir une vue d’ensemble afin d’effectuer des choix judicieux dans le projet
architectural ce qui aide les architectes d’avoir une évaluation globale de la qualité et la
performance des solutions architecturales et s'assurer que tous les critères soient considérés.

Puis, on a défini les critères qui doivent être considérés au long de la procédure de décision.
Ces critères sont des expressions qui permettent de juger les solutions architecturales. Aux
critères est associée une échelle de valeurs. Tous les critères n’ont pas la même importance et
différents poids ont été attribués à eux.

Dans ce travail, nous avons considéré quatre critères pour l'évaluation des solutions de
projet. Donc, ces quatre critères seront utilisés pour définir les performances individuelles de
chaque solution de projet. Une application de la méthode a été réalisée en considérant un modèle
virtuel d’un habitat conteneur et d’un habitat conventionnel de même conception à Ain Benian.
Les simulations nécessaires ont été exécutées et les données importantes trouvées.

La méthode retenue « SAW » a servi comme un outil d'aide à la conception et d'interaction


entre le concepteur et le processus d’évaluation des solutions architecturales. Nous avons
cherché à appliquer une méthode simple et adéquate d'utilisation par les architectes.

80
V.CONCLUSION GENERALE

Il est possible aussi d’affirmer que les méthodes multicritères sont un préalable pour des
approches interdisciplinaires. Sans elles, il est très difficile, voire impossible d'adresser des
dimensions et des critères multiples. La matrice d'évaluation ne pourrait pas être développée
sans elles.

81
Annexe 1
ECO- QUARTIER DE GYNCO
Le projet est en cours de réalisation depuis l’année 2010. Sa superficie est d’environ 32 hectares, réalisé par Bouygues avec l’agence d’architecture BLP (Brochet, Lajus, Pueyo) s’insèrent dans un contexte urbain fort (présence
d’activités commerciales et tertiaires et des habitats au Nord, à l’Est et au Sud).

Présentation
La ZAC est aménagée par îlots, avec l’idée de développer une architecture à la fois cohérente dans son ensemble, mais aussi diversifiée bâtiment par bâtiment. Ginko contient 2150 logements + 4 000 m² de résidences avec services
+ EHPAD, 30 000 m² de commerces, 25 000 m² du bureau, Maison des Danses, Gymnase, Eglise, stations de tramway, 50 parcelles de jardins partagés.

Principes et aspect bioclimatique -Gestion des déchets


Plan de masse -Les énergies renouvelables
Chaque ilot est équipé de bacs à 4
-Réseaux de circulation doux La priorité a été donnée à une architecture bioclimatique à faible
compartiments : emballages, verre, plastique,
consommation énergétique. Ainsi 90% des logements sont labellisés BBC-
et déchets biodégradables. IL existe 120 bacs
Effinergie (Bâtiment à Basse Consommation), des logements THPE (Très
dans l’ensemble de l’EQ.
Haute Performance Énergétique), ainsi que une chaufferie biomasse,
alimenté à 100 % par des énergies renouvelables. 80% biomasse (bois
provenance forêt landaise) et 20% biomasse végétale.

FigureA1,4 : chaufferie biomasse. FigureA1,5 : capteurs solaires. Source


Source : :http://www.agencedevillers.com/archives
http://www.aquitaineonline.com/images/th /734
umbnails/images/stories/Nature/
FigureA1,2 : réseaux de circulation doux.
Source auteur
FigureA1,3 : tris et compostage des déchets. Source
La voiture en deuxième plans en
auteur
mettant 50% des espaces de voirie -Gestion de l’eau pluviale
consacrés aux modes doux (pistes
Les toitures terrasses sont végétalisées afin
cyclables et piétons) et au tramway,
d’assurer le tamponnage des eaux de pluie puis le
ainsi que l’usage modéré (1pl pk/logt)
stockage au sein des îlots afin de pallier à
et partagé de l’automobile (Autocool+).
Figure,A1,1 : plan de masse de GINKO. Source l’arrosage des espaces verts. FigureA1,6 : toiture végétalisé. FigureA1,7 : chaufferie biomasse.
auteur, Source :http://new.quadrivium.fr/2016/02/ Source :
Les 3 canaux servent a collectée les eaux pluviales http://www.bordavenir.fr/2013/11/26/gink
09/
des bâtiments situés en bordure de canal. o-bientot-connecte-a-la-ville/

Synthèse :
L’organisation : Les espaces publiques : Maitrise énergétique : l’approche énergétique écologique concerne
l’organisation du quartier est structurée par rapport aux axes des parcours de - Des places canaux et 3 jardins. Mobilité : Favoriser l’usage des deux domaines : les énergies renouvelables et les économies
l’automobile et tramway. Une organisation spatiale qui favorise la mixité des déplacements faibles consommateurs d’énergie (6 km de pistes d’énergie.
fonctions, des usages, des habitants et des services à l’échelle de l’îlot avec cyclables et des cheminements piétonniers). Cela offre une qualité de vie et d’usage exceptionnelle et un projet
une diversité des formes et des ambiances. Eau : des techniques alternatives permet un retour direct au milieu respectueux de l’environnement tout en restant accessible à tous.
Parcourt : naturel qui évite la saturation des canalisations existantes et
L’accès aux voitures et le stationnement sont limités au nombre des résidents l'augmentation du risque d'inondation en milieu urbain.
et les gens qui travaille au quartier, et sont situés au bord des voies mécanique Mixité fonctionnelle : Accueillir une grande diversité de fonctions et
et des zones réservées au stationnement sous les jardins. la mixité des usages : habiter –travailler- consommer –se divertir.
LE QUARTIER DE LA CONFLUENCE
Comme son nom l’indique se trouve au Confluent du Rhône et de la Saône au sud de la Presqu’île, le centre ville de Lyon. Lancée en 2003 par le Grand Lyon, Sa superficie s'étend sur 150 hectares.

Présentation
Depuis les années 2000, la décision est prise de tirer profit de cet espace de friches industrielles pour agrandir le centre ville de Lyon. Le programme de réhabilitation de la Confluence s'articule autour de projets de logements, de
bureaux et de loisirs. En cours d'aménagement, ce quartier d'architecture contemporaine donne à voir les réalisations de grands noms de l'architecture actuelle. Citons par exemple l'Hôtel de Région de Christian de Portzamparc, le cube orange de
Jakob + MacFarlane, ou l’ilot A3 de herzoge et de meuron, Qui constitue des nouveaux signaux fort de la ville.

Objectifs du projet : Analyse de l’ilot A3


• Créer un nouveau quartier en centre-ville renforçant le rayonnement de l'agglomération lyonnaise. a) Traitement du périmètre
• Développer une offre innovante et attractive de loisirs urbains.
• Mettre en valeur les fleuves et les qualités paysagères du site.
• Reconquérir les friches industrielles et logistiques.
• Désenclaver le sud de la presqu'île notamment par les transports en commun.

L’ILOT A3 (HERZOG & DE MEURON

L’îlot A3 s’inscrit sur un tènement de 7690 m2 , qui


accueillera un ensemble immobilier mixte d’environ
28100 m2 sur 8 nouveaux bâtiments de logements, Figure A1,9: périmètre bâti, non bâti a l’Ilot Figure A1,10: périmètre libre a l’Ilot A3.
bureaux, commerces et services. Conçue sur les A3. Source : Auteur. Source : Auteur.
prescriptions et orientations architecturales et
environnementales de l’agence Herzog & de Muron, b) Traitement du cœur d’ilot
architecte en chef de la phase 2 de la Confluence,
cette vaste pièce urbaine dessine une ville dense,
variée et ouverte, apaisée par des cours jardinées en
cœurs d’îlot,
FigureA1,8 : logements et équipements de
l’Ilot A3. Source : Auteur.
Synthèse
La Confluence est reconnue éco-quartier par le gouvernement français, quartier durable par le Fonds mondial
pour la nature, et s'est vue décerner le label européen Concerto pour la faible consommation énergétique des
bâtiments , et on retient les concepts suivant :
- la mixité fonctionnelle appliquée à l’îlot
- un projet d’une grande modularité : divisibilité, évolutivité, différentes typologies d’habitat adaptées à tout
type de demande
- Logements traversant pour permettre une ventilation et un rafraîchissement naturel,
FigureA1,11 : cœur de l’Ilot A3. Source : Figure A1,12: Espace bâti et végétalisé au cœur
- Le traitement des passages publics à travers les îlots et celui des cours jardinées
Auteur. de l’Ilot A3. Source : Auteur.
- Favorisation des modes doux
HABITAT 67 QUEBEC
Habitat 67 est situé sur le fleuve Saint-Laurent à Montréal, Québec, Canada. On est loin du reste de centre d’affaires de Montréal donc c’est un endroit prive, calme, et paisible.
Construit par Moshe Safdie (juillet 1938) un israélien/Canadian/American architecte, urbaniste, éducateur, théoricien et auteur.

Présentation
Habitat 67 fut la première réalisation de Moshe Safdie. Elle s'appuie sur les idées qu'il avait développées dans sa thèse à l'Université McGill, à Montréal, où il a obtenu son diplôme d'architecte en
1961.Le principe d'Habitat 67 était de construire une individualité superposée, avec des avantages de collectif.

Conception du complexe Plan de différents types d’appartements


La conception se compose de 354 Comme mentionné avant il existe plusieurs types d'appartements du fait des différentes imbrications des cubes.
cubes construit l’un sur l’autre vers
le haut formulant les 146
résidences imbriquées. Le tout
réunit en un intérieur liée par des
rues piétons, des escaliers, et des
terrasses suspendus.
Espaces aériens, grandes places et FigureA1,13 : Vue d’une conception Source :
http://ville.montreal.qc.ca/
piliers monumentaux d'ascenseurs,
portal/page?_pageid=5798,85041649&_dad=portal
sans oublier les différents &_schema=PORTAL
emplacements des ouvertures, qui
donne autant de clins d'œil et
d'appels à la méditation de FigureA1,16 : différents types de plans d’appartement et son volumes,
l'environnement Source : ville de Montréal, Habitat 67- Gestion des interventions, rapport, juin 2009.
Le développement a été conçu
pour intégrer les avantages des Espaces intérieures, extérieurs, et espaces de circulation
maisons individuelles, à savoir la Les espaces sont réparties en espace semi public, semi privé, privé, et d’autre qui sont intimes.
vie privée des jardins d'air frais et Les espaces de circulation sont des passages verticaux, ascenseurs, ou bien par des escaliers la
les environnements à plusieurs plupart sont couverts, chauffé
niveaux avec l'économie et la
FigureA1,14 : Exemple d’une conception Source :
densité d'un immeuble
http://ville.montreal.
d'appartements urbain moderne qc.ca/portal/page?_pageid=5798,85041649&_dad
=portal&_schema=PORTAL

L’intérieure de complexe
-Il y a 158 appartements formés à partir
de 354 standard cube modules combinés
dans une variété de façons intéressantes.
-L’intérieur du complexe les rues sont en
plastique recyclé, reliant les appartements
avec les ascenseurs et les parkings. FigureA1,18 : Detail d’une
-Chaque appartement a au moins un FigureA1,17 : espaces et Trame de projet et espace. Source : appartement Source : Auteur.
Figure A1,15: combinaison des cubes et création
jardin-terrasse sur le toit d’une unité ci- Auteur.
des jardin-terrasse, Source : Auteur
dessous.
Il existe 16 types de « maisons ».
Synthèse :
Accès privatifs pour chaque logement
Des jardins et terrasses à la disposition de chaque logement
Couverture des espaces de déplacement
Superpose les logements à la manière de l’habitat collectif tout en proposant des configurations proches de l’habitat individuel.
RESIDENCE UNIVERSITAIRE CROUS A DOCKS
La ville du Havre a été la toute première ville française à mettre un point d'honneur à l'utilisation des containers comme logement d’étudiant
Dote de 100 logements en conteneurs maritimes, la résidence A’DOCKS s’inscrit comme un élément significatif du vaste projet de requalification du quartier des docks engagés par la ville du Havre.

Présentation
La résidence A’Docks situé au Havre dans l’interface ville-port. Projet pionnier en France, il développe un concept d’habitat collectif ambitieux en containers. Trouvant un équilibre entre architecture industrielle et qualité des
logements plus grands que la moyenne, il offre aux étudiants 100 studios de 25 m2 chacun, comprenant une chambre, une cuisine et une salle de bains. s'organisent autour d'une cours centrale

Intégration paysagère Plan architectural


Par sa nature et sa conception architecturale, Les spécificités dimensionnelles du conteneur avec une surface
elle établit un lien avec le paysage portuaire habitable de 25 m² est organisé par un accès latéral aux logements
environnant. afin d’optimiser l’utilisation de la surface habitable. Ces entrées par
le côté autorisent le recours à une importante surface vitrée, aux
Véritablement immeuble d’angle entre le
extrémités des conteneurs, (2 baies vitrées de 4 m² chacune.
bassin fluvial et la rue Marceau, il structure
le quartier et annonce une possible Une partie jour et autre nuit qui enveloppent : une kitchenette, une
continuité urbaine. L’enjeu de la démarche salle de bain, un espace de travail, de repos et de repas.
était de trouver un équilibre entre une FigureA1,22 : Plan d’une chambre. Source :
expression architecturale industrielle et une Structure des immeubles auteur

qualité d’habitat maîtrisée Déplacement


La partie pris architectural est désolidarisé avec une structure
primaire indépendante ayant vocation à soutenir les conteneurs et de Les déplacements s’effectuent en
les séparés les uns des autres par une structure métallique. verticale d’une cage d’escalier
métallique qui distribue les
Ce choix autorise une grande liberté de composition par la mise en logements de l’extérieur.
jeu des volumes permettant, ainsi, de s’affranchir d’un simple FigureA1,23 : L’accès au chambre. Source :
empilement dont le rendu renvoie trop exclusivement à leur auteur
fonction traditionnelle du conteneur. Les façades permettent une meilleure identification de chaque logement, et différents niveaux de
l’immeuble, Et comme on le constate la structure primaire, facilite la mise en valeur des, des
terrasses, et balcons
Les ouvertures nord et sud des logements générant une importante prise de lumière et offres ainsi
une transparence visuelle dans ce sens. Présence de protection solaire au sud de l’extérieure de
FigureA1,19 : intégration des containers dans le logements. L’emploi des containers sans dénaturer le caractère brut de l’objet comme il est visible sur
site. Source : auteur la façade.

FigureA1,21 : Structure et espace de


circulation métallique . Source : auteur

Synthèse
Dans l’habitat container on a pleine de choix pour les dispositions et les
types des logements, on n’est pas obligé à faire un plan typique.
L’habitat container peut être en différents typologies d’habitat et elle
FigureA1,20 : vu par le site du port. Source :
s’implante parfaitement dans le tissu urbain de la ville.
http://visle-enterrasse.blogspot.com/2012/06/visle-
Les espaces de vie et les conditions dans un habitat container sont les
voyage-la-cite-adock-des.html
mêmes présentes dans un habitat conventionnel. FigureA1,24 : différentes façades des containers.
Source : auteur
Bibliographie :
1. Elise Fossoux et Sébastien Chevriot, Construire sa maison container, Eyrolles, paris, France,
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Zusammenarbeit (GIZ), avril 2014.
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développement urbain durable ? », Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne],
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2014.

6. AHMED OUAMEUR FOUAD, « MORPHOLOGIE URBAINE ET CONFORT


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Numéro 2 : "Energies en (éco) quartier", Février 2015.
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10. KEHAL KAMEL, Le Lotissement résidentiel : enjeux urbanistiques et développement urbain


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11. Le logement intermédiaire : définitions et interprétations, AGENCE D'URBANISME ET
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12. Cas d’un Quartier d’habitat collectif 220 logement Sedrata –Souk ahras- Mémoire de master
Université Larbi Tébessi, Algérie, 2016

13. Barbara Allen, Michel Bonetti (CSTB) & Jean Werlen (Urbitat), « habitat intermédiaire-Entre
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14. Agence d’urbanisme et de développement intercommunal de l’agglomération rennaise, « Entre
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 www.constructeurfacile.com/maison-container-concept-etonnant-maison/
 https://www.nantesmetropole.fr/institution-metropolitaine/competences/les-5-piliers-
d-un-ecoquartier-dechets-developpement-durable-eau-logement-et-habitat-transport-
et-deplacements-29109.kjsp
 www.build-green.fr/maison-container-une-solution-ecologique/

 http://www.conservation-nature.fr/article2.php?id=811
 https://e-rse.net/definitions/definition-developpement-durable/#gs.a5q8w3s
 www.e-rse.net
 http://carnetdevoyagedejosephine.e-monsite.com
 http://paris-atlas-historique.fr
 http://www.citego.org/bdf_organisme-21_fr.html
 http://www.vedura.fr/economie/amenagement-territoire/eco-quartie
 https://www.lemoniteur.fr/article/le-risque-est-que-tout-nouveau-projet-d-
amenagement-soit-baptise-ecoquartier.635304
 http://sboisse.free.fr/planete/maison-ecologique/maison-bioclimatique.php
 http://ekopedia.osremix.com/maison_bioclimatique/
 https://www.m-habitat.fr/plans-types-de-maisons/types-de-maisons/les-
maisonsbioclimatiques1552_A
 http://www.envirolex.fr/caracteristiques-maison-bioclimatique/
 http://www.cobse.fr/techniques_specifiques.html
 http://www.logtrans-services.fr/transport-de-marchandises/dimensions-des-conteneurs
 https://www.etudier.com/dissertations/Habitat-Semi-Collectif/66491305.html
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Revit
 http://prefenerg.univ-lille1.fr/grain3/co/03_07_03_etiqu_energ_climat.html
 http://www.catmed.eu/indicateurs

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