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Qualité Des Eaux

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Qualité, Traitement et épuration

des eaux

1
Avant propos

• L'eau est essentielle à la vie et au bien-être, elle a besoin d'être


protégée, traitée et économisée.
• Ses ressources sont précieuses et rares, sa qualité délicate et
son cycle naturel très long.
• La qualité de l'eau est prioritairement une exigence de santé,
c'est pourquoi, il est nécessaire de la traiter et de l'économiser.
• Application de la loi n° 36-15: Une installation de traitement
d'eau destinée à la consommation doit produire, en toutes
circonstances, une eau répondant aux normes .
2
Avant propos

Les techniques de traitement des eaux diffèrent selon l’origine

de l’eau à traiter (eaux de surface, rivières, lacs, retenues ou

eaux souterraines) mais d’une manière générale, elles se

regroupent sous deux grands types de traitements : physiques et

chimiques auxquels nous pourrions ajouter un troisième type de

procédés physico-chimiques et biologique.

3
Partie 1 : Qualité des eaux

Chapitre I
Origine des polluants liquides, leurs compositions et leurs
caractéristiques
Les maladies liées à l’eau

Chapitre II
Qualité des eaux au Maroc

Chapitre III
Règlementation
Partie 2 : Traitement de l’eau

Chapitre I
Généralités sur les eaux de consommation et normes de potabilité.

Chapitre II
Prétraitement des eaux de consommation.

Chapitre III
Traitement de Clarification.

Chapitre IV
Traitement de finition.
Partie 3 : Epuration de l’eau
Chapitre I
Généralités sur les origines des eaux usées.

Chapitre II
Traitement mécanique des eaux usées.

Chapitre III
Traitement biologique et la clarification.

Chapitre IV
Traitement des boues.
Partie 1 : Qualité des eaux

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Introduction
Le corps d’un être humain adulte contient 60% d’eau, c’est-à-
dire environ 42 litres d’eau pour une personne de 70 kg.
• Cerveau 80 %
• Sang 83 %
• Muscle 76 %
• Os 22 %
Où se cache l’eau ?
• En dehors de l’homme et de tous les êtres vivants, l’eau se
cache partout, car la culture de toute plante et la fabrication
de presque tous les objets exigent de l’eau à un moment
donné
Introduction
Cycle de l’eau
On peut définir les mouvements de l’eau sur la Terre
comme des flux dans un système à circuit fermé, où
les pertes dans l’espace et les apports depuis le
noyau de la Terre sont négligeables:

Masses océaniques Atmosphère

Masses continentales

Fig1.1 Mouvement simplifié d’eau 9


Fig1.2 cycle de l’eau
10
DÉFINITION QUALITÉ DE L'EAU

• La qualité d'une eau, eau douce ou eau marine, est déterminée


par ses paramètres physico-chimiques, via des tests pour
obtenir les paramètres de l'eau, et ses qualités
microbiologiques, tant pour les eaux naturelles que
transformées par l'Homme.

• Avant tout usage socio-économique de l’eau, l’analyse physico-


chimique est indispensable et ce pour pouvoir vérifier
l’adaptation de la qualité vis-à-vis de l’usage prévu.

11
Chimie et cycle de l’eau

L’eau est l’oxyde d’hydrogène, corps composé formé de deux atomes


d’hydrogène liés de façon covalente à un atome d’oxygène, de formule
chimique H2O et de masse moléculaire 18,016.
Les principales caractéristiques physiques de l’eau pure sont les suivantes :
➢ point de fusion 0° C ;
➢ point d’ébullition 100° C ;
➢ densité maximale 1,00g / cm³ à 0° C ;
➢ densité à l’état solide 0,92g / cm³ à 0° C;
➢ l’eau solide, ou glace, est formée de cristaux hexagonaux .

12
Chapitre I:
Origine des polluants liquides, leurs
compositions et les maladies liées à
l’eau

13
I. Origine des polluants liquides

Les polluants liquides sont les eaux usées. On distingue quatre


grandes catégories des eaux usées : les eaux domestiques, les
eaux industrielles, les eaux pluviales et les eaux d’origine
agricole.
La pollution de l'eau est très dangereuse car elle touche les
rivières, les mers et les eaux souterraines.

14
I. Origine des polluants liquides
I.1. Les eaux usées domestiques
On inclut dans cette catégorie les eaux usées ménagères et celles que
rejettent les établissements commerciaux et publics. Les eaux usées
domestiques sont véhiculées par les réseaux d'égout unitaires ou
séparatifs. Elles sont essentiellement porteuses de pollution organique.

Elles se répartissent en eaux ménagères, qui ont


pour origine les salles de bains et les cuisines, et
sont généralement chargées de détergents, de
graisses, de solvants, de débris organiques, de
diverses matières organiques azotées et de germes
15
fécaux.
I. Origine des polluants liquides

I.1 Les eaux usées domestiques

La pollution journalière produite par une personne utilisant de


150 à 200 litres d'eau est évaluée de :
- 70 à 90 grammes de matières en suspension
- 60 à 70 grammes de matières organiques
- 15 à 17 grammes de matières azotées
- 4 grammes de phosphore
- plusieurs milliards de germes pour 100 ml.
16
I. Origine des polluants liquides

I.2. Les eaux industrielles

Ce type de pollution étant d'une extrême variabilité.


Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques
varient d'une industrie à l'autre.
En plus de matières organiques, azotées ou phosphorées, elles peuvent
également contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds,
des micropolluants organiques, et des hydrocarbures.

17
I. Origine des polluants liquides

I.3. Les eaux pluviales

Elles constituent la cause de pollutions importantes des cours


d'eau, notamment pendant les périodes orageuses.
L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'air (fumées
industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les
toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants,
résidus de pneus et métaux lourds...).

18
I. Origine des polluants liquides

I.4. les eaux d’origine agricole

Les agriculteurs utilisent beaucoup d'engrais chimiques


(herbicides et insecticides), qui s'infiltrent dans les nappes
souterraines.
Les engrais riches en nitrates et en phosphates, constituent un
danger pour les plans d'eau.
Les rejets des usines de fabrication d'engrais sont aussi, de toute
évidence, des sources de pollution.

19
II. Caractéristiques physico-chimiques des eaux usées

II.1. Pollution physique


• Les matières en suspension (matières inertes) sont de fines particules,
présentes dans les eaux usées domestiques proviennent, des déchets
ménagers incorporés dans les rejets des résidences.
• La pollution générée par la matière sous forme particulaire ou
colloïdale ( M.E.S) est à l’origine de la turbidité de l'eau.
• Sa précipitation provoque le colmatage des fonds:
- elle constitue des niches de protection des germes pathogènes
(difficulté de désinfection) ;
- elle donne à l'eau un mauvais aspect.
II. Caractéristiques physico-chimiques des eaux usées

II.1. Pollution physique

Matières en suspension
• elle empêche la lumière de pénétrer et d'arriver aux cellules végétales qui libèrent
l'oxygène par photosynthèse,
• et peut avoir un effet néfaste direct sur l’appareil respiratoire des poissons.

Elle rend, par ailleurs, plus complexe et plus coûteuse les opérations de traitement
d’eau pour l’alimentation humaine ou les usages industriels.
Leur élimination exige des procédés physico-chimiques : dessablage, filtration,
coagulation et floculation.
Notons aussi que la présence de particules aux dimensions très variables rend le
traitement de ces eaux plus complexe.
21
II. Caractéristiques physico-chimiques des eaux usées

II.2. Matières organiques


Rejets urbains (déjections, résidus alimentaires…) et rejets industriels
(industrie agroalimentaire, papeteries…). Ces polluants sont biodégradables:
peuvent se transformer en eau et en CO2 par des micro-organismes
(bactéries, algues).

La matière organique comprend des protéines, des sucres, des gras, des
composés cellulosiques non digérés et divers éléments du métabolisme. On
retrouve de l'azote et le phosphore organique. Certaines matières ont une
biodégrabilité plutôt faible. C'est le cas des huiles, graisses et certains
détergents.
22
II. Caractéristiques physico-chimiques des eaux usées

II.2. Matières organiques

Les polluants organiques industriels sont directement liés à l'industrie alimentaire.


Brasseries, distilleries, conserveries, abattoirs, laiteries.

Ces quantités énormes de matière biodégradables exigent que les usines soient
modifiées en vue d'une épuration plus efficace.

Les industries du textile, de l'automobile, du pétrole, des produits chimiques,


des pâtes et papiers et des fertilisants, pour ne citer que celles là, concourent
aussi à la pollution organique.

23
II. Caractéristiques physico-chimiques des eaux usées

II.3. Agents chimiques inorganiques

Les matières fertilisantes


La présence d'azote et de phosphore en quantité excessive dans les cours d'eau
entraîne la prolifération (reproduction en grand nombre et rapidement) d'algues
qui diminuent la luminosité et surtout consomme l'oxygène dissous dans l'eau.
C'est le phénomène d'eutrophisation. Pollution produite :
• par les eaux usées urbaines (détergents, déjections…),
• effluents industriels (production d'engrais, agroalimentaire, hauts-fourneaux),
• ruissellement des eaux chargées d'engrais apportés en excès aux cultures.

24
II. Caractéristiques physico-chimiques des eaux usées

II.3. Agents chimiques inorganiques

Les polluants métalliques et polluants chimiques persistants


Certains polluants chimiques (des pesticides par exemple) sont particulièrement
persistants: ils résistent à la dégradation chimique, biologique et par la lumière.
Avec les métaux lourds (plomb, mercure, cadmium, cuivre, zinc, nickel,
chrome…), ils forment une famille de polluants très dangereux absorbés par des
plantes ou des petits animaux : effets toxiques.
Quelques soient les industries, on retrouve, dans leurs effluents, des composés
minéraux, notamment les industries minières, métallurgique et chimique.
Les polluants les plus dangereux sont les cyanures, le mercure, le chrome, le
plomb, l'aluminium, le bore et l'arsenic .

25
II. Caractéristiques physico-chimiques des eaux usées

III.3. Agents chimiques inorganiques

Les sels minéraux

Présents naturellement dans l'eau en faible quantité, les sels

minéraux (chlorures ou sulfates de calcium, de magnésium,

de sodium ou de potassium) peuvent voir leur concentration

s'élever à la suite de rejets industriels. Cela peut nuire à la

biologie aquatique.

26
II. Caractéristiques physico-chimiques des eaux usées

II.4. Agents chimiques biologiques

L'eau peut contenir des micro-organismes pathogènes

(des virus, des bactéries, des parasites). Ils sont

dangereux pour la santé humaine, et limitent donc les

usages que l'on peut faire de l'eau (baignade, élevage

de coquillage).

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III. Répercussions environnementales
des eaux usées
 Diminution de la concentration d'oxygène dans l'eau entraînant la
disparition de certaines espèces de poissons;

 Odeurs nauséabondes;

 Enrichissement des eaux en éléments nutritifs (azote, phosphore)


occasionnant la prolifération de la végétation aquatique;

 Destruction des espèces animales et végétales, affaiblissant ainsi un


maillon de la chaîne alimentaire;

 Prolifération d'algues et de plantes aquatiques le long des rivières des


régions agricoles;

 Création d'un milieu propice à la propagation de certaines maladies


28
infectieuses.
IV. Les maladies liées à l’eau

IV. 1. Introduction:
Dans la nature, l’eau n’est pas toujours source de vie, loin s’en faut.
• Elle véhicule en particulier nombre de micro-organismes, bactéries,
virus et protistes en tout genre, qui y vivent et s’y développent, ainsi que
nombre de parasites dont les hôtes ont besoin d’eau pour vivre ou se
reproduire.
• Or de tels organismes peuvent engendrer des maladies parfois graves
lorsqu’ils pénètrent dans le corps humain.
• L’eau est ainsi le vecteur de transmission privilégié de ces maladies que
l’on dit hydriques.
IV. Les maladies liées à l’eau

IV. 2. Types de germes:

micro-organismes= Bactéries = Virus = Germe Protistes = Être


microbe est un organismes vivants pathogène. vivant unicellulaire,
organisme vivant, microscopiques soit animal
invisible à l'œil nu, présents dans tous (protozoaire), soit
qui ne peut être les milieux. végétal
observé qu'à l'aide (protophyte)
d'un microscope
IV. Les maladies liées à l’eau
IV. 2. Types de germes:
• Les micro-organismes abondent dans les eaux souillées par les déjections
animales et humaines, et leur transmission à l’homme se fait par simple ingestion
d’eau infectée.
• Ils se propagent donc rapidement dans les pays qui ne disposent pas de bonnes
conditions d’hygiène.
• Certaines bactéries, notamment le colibacille responsable des colibacilloses et le
vibrion cholérique responsable du choléra, et certaines amibes, véritables
parasites du corps humain, déclenchent de fortes diarrhées.
• Lorsqu’aucun soin n’est dispensé, ces pertes d’eau peuvent conduire à une
déshydratation importante de l’organisme et entraîner la mort.
• La fièvre typhoïde est due elle aussi à une bactérie qui, outre des troubles
digestifs, provoque une forte fièvre
IV. Les maladies liées à l’eau
IV. 3. Types de maladie:
• L’Europe a beaucoup souffert par le passé d’épidémies dues à la mauvaise qualité
de l’eau. La dernière d’entre elles fut une épidémie de choléra qui sévit au cours
du XIXe siècle faisant des milliers de victimes.

• Mais aujourd’hui, ces épidémies sont surtout le drame des pays chauds qui ne
disposent pas de latrines septiques, ni de traitements des eaux.

• Dans ces conditions en effet, les matières fécales des personnes malades
contaminent rapidement les eaux de boisson consommées par les personnes
saines…

• Les parasites pullulent dans les régions chaudes et humides, proviennent des
mollusques ou larves d’insectes, dont certains affectionnent les canaux
d’irrigation quand d’autres préfèrent les eaux courantes ou encore les eaux
stockées. Ces parasites sont transmis à l’homme par pénétration à travers la
peau.
IV. Les maladies liées à l’eau

IV. 3. Types de maladie:


• La bilharziose par exemple, endémique en Afrique et en Asie, provoque
des troubles graves du foie, de la vessie et des intestins. Elle est due à un
tout petit ver, le schistosome, qui vit aux dépens de certains mollusques
se développant dans les eaux stagnantes. Ces mollusques prolifèrent dans
les champs irrigués où ils infectent les paysans qui y travaillent sans
protection.

• L’onchocercose est une maladie parasitaire que l’on trouve surtout en


Afrique et qui engendre la cécité. Le parasite responsable est un ver
véhiculé par une mouche, la simulie, dont les larves vivent dans les eaux
courantes.

• Pour tuer cette larve et éradiquer la maladie, les eaux des rivières doivent
être traitées aux insecticides pendant parfois plusieurs années.
IV. Les maladies liées à l’eau

IV. 3. Types de maladie:


• Le paludisme, est une maladie, transmise à l’homme par la simple
piqûre d’un moustique infecté, se traduit par des accès intermittents
de fortes fièvres.
• La dengue enfin est une maladie virale propagée par un moustique qui
vit normalement dans les zones tropicales humides d’Afrique mais qui
est également présent depuis une vingtaine d’années dans les régions
chaudes et humides d’Amérique Latine.
Elle a tendance aujourd’hui à gagner des régions au climat aride : là en
effet, les populations démunies stockent leur eau dans des conteneurs où
ce moustique peut venir pondre ses œufs. La forme la plus virulente de
cette maladie déclenche des hémorragies : elle est très grave et peut être
mortelle.
VI. Les maladies liées à l’eau

IV. 3. Conséquences :
✓ Aujourd’hui, ces maladies hydriques sont à l’origine de la mortalité très
élevée des populations des pays en voie de développement. Dans le
monde, environ:
• 6 millions d’enfants meurent chaque année suites de gastro-entérites,
• 100 millions de personnes souffrent en permanence de gastro-entérites
hydriques,
• 260 millions d’individus sont atteints de bilharziose,
• 2 à 3 millions de décès sont observés chaque année parmi les 700 et 800
millions de sujets impaludés et 30 millions d’onchocercose sont dénombrés.
VI. Les maladies liées à l’eau

IV. 3. Conséquences :
✓ Aujourd’hui, ces maladies hydriques sont à l’origine de la mortalité très
élevée des populations des pays en voie de développement. Dans le
monde, environ:
• 6 millions d’enfants meurent chaque année suites de gastro-entérites,
• 100 millions de personnes souffrent en permanence de gastro-entérites
hydriques,

260 millions d’individus sont atteints de


bilharziose, 2 à 3 millions de décès sont
observés chaque année parmi les 700 et
800 millions de sujets impaludés et 30
millions d’onchocercose sont dénombrés
VI. Les maladies liées à l’eau

IV. 3. Conséquences :

La raison principale de cette situation catastrophique est


la pauvreté. Nombre de populations ne disposent pas
d’eau potable, les aménagements indispensables aux
traitements des eaux usées et à la fabrication d’eau
potable étant trop coûteux, ni même des soins que ces
affections nécessitent, les infrastructures médicales
n’étant pas suffisantes.
Chapitre II:
Qualité des eaux au Maroc

38
Bilan hydrologique moyen pour le Maroc

Type de ressource Volume (x109 m3)

Ressources en eau potentielles 150


Évapotranspiration 120
Ressource en eau globales 30
………………… non mobilisables 09
………………… mobilisables 21
………………… de surface 16
………………… souterraines 05
Capacité des barrages 39 18
40
Loukkos, Tangérois et côtiers méditerranéens

Carte
Administrative
du Bassin

Ressources La zone dispose d’un potentiel en eau renouvelable considérable, d’environ 4 milliards de
en Eau m3/an (3600 Mm3/an d’eau superficielles et 460 Mm3/an d’eau souterraine), comme apport
moyen interannuel.

La qualité des ressources en eau

globalement bonne à l’exception de certains tronçons situés en aval de rejets urbains ou


Les eaux de industriels: Martil, Mghogha, Lihoud et Loukkos.
surface D’autre part, les eaux usées de Tanger sont rejetées en mer, ce qui engendre une dégradation
des littoraux avoisinants.

la qualité des eaux souterraines dans la zone est bonne, à l’exception de quelques secteurs de
la nappe de Rmel au droit desquels des teneurs excessives en nitrates atteignant des valeurs
Les eaux
élevées dues à l’emploi des engrais et pesticides ont été enregistrées, principalement dans les
souterraines
périmètres irrigués. Aussi, dans les zones côtières, les nappes alluviales de la Méditerranée
connaissent des minéralisations de l’eau parfois forte, en raison de l’intrusion des eaux
marines.
ABH – Moulouya

Carte
Administrative
du Bassin

Le potentiel en eau du bassin de la Moulouya s’élève à 1760 Mm3/an, réparti comme suit :
Ressources en – Le potentiel en eau de surface ; des bassins de la zone ; a été estimé à environ 1 300
Eau Mm3,– Les ressources en eaux souterraines sont estimées à 460 Mm3, avec un potentiel
exploitable de 352 Mm3/an.

La qualité des ressources en eau

bonne qualité excepté les trois points suivants :


Les eaux de L’oued Isly en aval des rejets de la ville d’Oujda où la pollution est essentiellement
surface organique,
L’oued Cherraa en aval des rejets de la ville de Berkane,

Nappe des Angads (Basse Moulouya) : La qualité organique et bactériologique est


globalement satisfaisante.
Nappe des Triffa (Basse Moulouya sont de bonne qualité organique et
Les eaux bactériologique. Par contre, la qualité minéralogique et azotée est dégradée.
souterraines Nappe de Kert- Gareb et Bouareg (Basse Moulouya): La qualité des eaux des nappes
de Kert-Gareb et Bouareg est restée nettement dégradée en raison de la forte
salinité.
ABH – Sebou

Carte
Administrative
du Bassin

Ressources en Les apports moyens annuels du bassin hydraulique du Sebou s’élèvent à 5560
Eau Mm³ par an, soit 887 m³/ hab en moyenne. C’est un des niveaux les plus
élevés du Maroc (moyenne nationale 604 m³/ hab).
La qualité des ressources en eau

La qualité des eaux de surface est très mauvaise à l’aval des principales
agglomérations. Ainsi les eaux de l’oued Sebou sont très dégradées de l’aval
Les eaux de
de la ville de Fès jusqu’à l’embouchure. La qualité des eaux de surface est
surface
également mauvaise en aval de la ville de Mèknès (oued R’dom), en aval de
la ville de Sidi Slimane (oued Beht), en aval de la ville de Sefrou (oued
Lihoudi) et en aval de Taza (Inaouène).
Les eaux La qualité des eaux souterraines dans le bassin du Sebou est jugée
souterraines préoccupante dans les régions à fortes activités agricoles (Gharb, Sais et
Maamora) dû à l’accroissement du taux de nitrates.
ABH – Bouregreg et des côtiers atlantiques de
Casablanca

Carte
Administrative
du Bassin

Ressources en La moyenne des apports des eaux de surface s’élève à 850 Mm3/an dont 675
Eau Mm3/an proviennent du bassin du Bouregreg et de ses affluents.

La qualité des ressources en eau

La qualité des eaux de surface est globalement bonne, en effet les principaux
Les eaux de
centres urbains et industriels se trouvent sur la côte. Néanmoins 30% des
surface
stations de mesure indiquent une qualité mauvaise ou très mauvaise des
oueds du Bassin, à l’aval des villes.
La qualité des eaux souterraines est jugée mauvaise ou très mauvaise,
notamment à cause de la salinité de l’eau dans certaines zones à savoir :
Les eaux Nappe de Berrechid : forte pollution observée ;
souterraines Nappe de la Chaouia côtière : très forte minéralisation et pollution par les
ABH – Oum Er R’bia

Carte
Administrative
du Bassin

Ressources en L’Oum Er Rbia est un bassin riche en ressources renouvelables avec plus de 3.130 Mm³.
Eau Celles-ci sont principalement des eaux de surface.

La qualité des ressources en eau

La qualité des eaux est dégradée à l’aval des bassins principalement du à la pollution
Les eaux de industrielle, mais aussi urbaine. Le tronçon situé entre l’aval du rejet Kasba-Tadla et l’aval du
surface rejet de Dar Ouled Zidouh sur l’Oued Oum Er Rbia est particulièrement pollué (notamment
en été et du en partie à l’industrie sucrière).

La qualité des nappes du bassin s’est dégradée de façon continue sur les 15 dernières
années, en particulier dans la nappe de Tadla. Actuellement des taux de nitrates supérieurs
Les eaux à 50 mg/l ont été mesurés dans la majorité des stations échantillonnées : plus de 60% (soit
souterraines 80 000 hectares) de la superficie de la nappe du Tadla est polluée par les nitrates. Il existe
aussi une salinité élevée de certaines nappes de l’aquifère du Tadla liée à l’intrusion marine
(Les Béni Amir, les Béni Moussa
ABH – Tensift et côtiers d’Essaouira

Carte
Administrativ
e du Bassin

Ressources en Les apports d’eau du bassin de l’Oum Er R’bia sont évalués à 1142 Mm³/an
Eau

La qualité des ressources en eau

Les eaux de Les eaux des deux oueds côtiers atlantiques (Ksob et Igouzoulen) sont globalement de bonne
surface qualité, contrairement aux eaux de l’oued Tensift, lequel reçoit les rejets en eaux usées de
Marrakech.
Les nappes présentant une eau de bonne qualité, aptes à tous les usages sans contraintes
majeure sont celles de Meskala- Akermoud, du Haouz – Mejjate à l’exception des secteurs de
bordure de l’oued Tensift au voisinage de Marrakech et au nord de R’dat. Les nappes
Les eaux présentant une qualité moyenne à mauvaise sont celles du Haouz-Mejjate (Bas Tensift), de
souterraines la Bahira et du bassin d’Essaouira. Les zones ou les eaux sont de très mauvaise qualité
chimique se limitent à certains secteurs de la nappe de la Bahira, où les teneurs en nitrate
sont élevées et où la salinité dépasse 4 g/l, et à des secteurs de la nappe du Haouz à l’aval de
la ville de Marrakech.
Bassins du Souss-Massa
• Le Bassin SMD est scindé en trois majeurs
bassin :
• Bassins du Souss-Massa,
• Bassin de Guelmim
• et le Bassin du Draa.
Qualité des Ressources en eau
. Au niveau des nappes alluviales : Il s’agit de la nappe alluvi
ale de Tikrit dont la minéralisation des eaux varie de 0.5 et
3 g/l et de la nappe alluviale de Ouarzazate dont la qualité
Haut
de l’eau n’est pas très bonne.
Draa
Au niveau des nappes profondes : La qualité de l’eau peut
être bonne, mais le contact avec le gypse peut augmenter le niveau de
minéralisation
Les nappes associées aux oasis présentent un gradient de salinité qui
augmente de l’amont vers l’aval. Les nappes de M’hamid et Ktaoua sont
Moyen particulièrement chargées en sels et ce fait impropre à la consommation et
Draa à l’irrigation.

De manière générale, les nappes associées aux Foums sont de bonne


qualité avec des faciès chimiques variables. Au niveau de la partie littorale,
les nappes sont de nature saumâtre. Il s’agit de la nappe du crétacé et de la
Bas Draa
nappe de Ben Khlil avec des Salinité pouvant atteindre 16 g/l
ABH – Guir, Ziz, Rheriss et Draa

Carte
Administrati
ve du Bassin

Ressources Les apports d’eau du bassin de l’Oum Er R’bia sont évalués à 1142 Mm³/an
en Eau

La qualité des ressources en eau

Les eaux de La qualité globale des eaux de surface du bassin de GZRM a été très mauvaise à
surface mauvaise au niveau de 40% des stations d’échantillonnage, bonne à moyenne à
excellente dans 38% et 22% restante des stations sont en état à sec.
La qualité des eaux souterraines est généralement très mauvaise (41%) à
moyenne (38%).
Le problème accru de la qualité des eaux dans la zone d’étude est reflété par l’état
des eaux souterraines de la plaine du Tafilalet. Les mesures les plus récentes de la
salinité des eaux de la nappe de Tafilalet, dont l’eau souterraine emmagasinée est
Les eaux de 250 Mm3, indiquent des concentrations de sel de 7 à 8g/l sur une grande partie
souterraines de la palmeraie, avec une augmentation moyenne annuelle de la salinité de 0,1g/l.
ABH – SAHARA
Carte
Administrative
du Bassin

Le bassin du Sahara bénéficie des plus faibles ressources renouvelables


Ressources en mobilisées, avec un total de 19 Mm³ (25 Mm³ en prenant en compte les
Eau ressources non conventionnelles).

La qualité des ressources en eau

La qualité de l’eau dégagée est généralement moyenne avec une salinité qui
Les eaux de varie entre 2 et 3g/l au centre du bassin. Cette salinité est cependant variable
surface dans le bassin, l’eau est saumâtre en direction des affleurements à l’Est (3 à 5
g/l) et devient encore plus salée en direction de l’Ouest pour atteindre des
salinités élevées dans la zone d’Akhfenir-Dcheira-Lamsid (jusqu’à 30 g/l).
La nappe profonde de Paléogène s’étend sur une superficie de 50 000 km². La
Les eaux
productivité des forages qui captent la nappe varie entre 5 et 40 l/s, la qualité
souterraines
de l’eau est acceptable au Sud (2 à 3g/l) dans la région de Dakhla-Bir Gandouz
et mauvaise au Nord (6 à 10 g/l).
Chapitre III:
Règlementation
Règlementation

• Les directives de l’organisation mondiale de la


santé
• La loi n°36-15 sur l’eau
• Loi n°11-03 promulguée par le dahir n°1-03-59 du
12 mai 2003 relative à la protection et à la mise
en valeur de l’environnement
• Normes de potabilité
• Normes de qualité agricole
• Normes de rejet des eaux usées
I. Les directives de l’OMS

L’objectif principal des Directives de qualité


pour l’eau est de protéger la santé publique.
I. Les directives de l’OMS

i. Les Directives sont destinées à appuyer le développement et la mise en


œuvre de stratégies de gestion des risques visant à garantir la salubrité
des approvisionnements en eau de boisson à travers la maîtrise des
teneurs en constituants dangereux de cette eau.

ii. Ces stratégies incluent des normes nationales, établies à partir des
éléments scientifiques fournis par les Directives.

iii. Celles-ci décrivent les exigences raisonnables minimales s’appliquant aux


pratiques sans risque, destinées à protéger la santé des consommateurs
et/ou définissent des « valeurs guides » numériques pour les constituants
de l’eau, ou encore des indicateurs de qualité de l’eau.
I. Les directives de l’OMS

Si l’OMS s’abstient de promouvoir l’adoption de normes


internationales pour la qualité de l’eau de boisson, c’est
principalement en raison des avantages procurés par l’application
d’une démarche risques/bénéfices (qualitatifs ou quantitatifs) dans la
définition des normes et des réglementations nationales:

• En outre, le meilleur moyen de mettre en œuvre les Directives est


un cadre de gestion préventive visant à assurer la salubrité de
l’eau, qui s’applique du captage au consommateur.
I. Les directives de l’OMS

i. Les Directives fournissent une base scientifique permettant aux


autorités nationales de développer des réglementations et des normes
relatives à l’eau de boisson adaptées à la situation de chaque pays.

ii. La démarche appliquée dans ces Directives vise l’établissement de


normes et de réglementations nationales qui soient faciles à mettre en
œuvre et à faire appliquer et qui protègent la santé publique.

iii. Les Directives s’appliquent:


• aux réseaux d’eau de boisson par canalisations
• Et au rejet des eaux d’assanissement
L’essentiel de la nouvelle loi sur l’eau
36-15 en 4 points
Pour consolidation de l’ancienne loi sur l’eau
10-95, la chambre de représentant a adopté
la nouvelle Loi 36-15 approuvée en
Novembre 2015 par le gouvernement.
II. LES APPORTS DE LA LOI SUR L’EAU

La loi sur l’eau vise à mettre en place une politique


nationale de l’eau basée sur une vision prospective qui
tient compte:
1. d’une part de l’évolution des ressources
2. et d’autre part des besoins nationaux en eau.
II. LES APPORTS DE LA LOI SUR L’EAU

Elle prévoit des dispositions légales visant:


i. la rationalisation de l’utilisation de l’eau,
ii. la généralisation de l’accès à l’eau,
iii. la solidarité inter-régionale,
iv. la réduction des disparités entre la ville et la campagne dans le
cadre de programmes dont l’objectif est d’assurer la sécurité
hydraulique sur l’ensemble du territoire du Royaume.
v. Elle contribuera également de manière efficace à créer le cadre
adéquat au partenariat entre l’administration et les communes
rurales en vue de réduire rapidement les écarts dans l’accès à l’eau
potable entre les villes et la campagne.
II. LES APPORTS DE LA LOI SUR L’EAU

A cet égard, la loi sur l’eau constitue la base légale de la politique de l’eau du pays
et se fixe, en conséquence, les objectifs suivants :

– une gestion des ressources en eau dans le cadre d’une unité géographique,
le bassin hydraulique, qui constitue une innovation importante permettant
de concevoir et de mettre en œuvre une gestion décentralisée de l’eau;

– une planification cohérente et souple de l’utilisation des ressources en eau,


tant à l’échelon du bassin hydraulique qu’à l’échelon national ;

– une mobilisation optimale et une gestion rationnelle de toutes les


ressources en eau, en tenant compte des ordres de priorité fixés par le plan
national de l’eau PNE ;

– une protection et une conservation quantitative et qualitative du domaine


public hydraulique dans son ensemble ;
II. LES APPORTS DE LA LOI SUR L’EAU

Une administration adéquate de l’eau permettant d’aider à la conception de


l’utilisation et au contrôle des opérations citées ci-dessus, en associant les pouvoirs
publics et les usagers à toute prise de décision relative à l’eau.

• Les agences de bassins ont pour mission d’évaluer, de planifier et de gérer les
ressources en eau au niveau des bassins hydrauliques.

• Ces agences peuvent accorder des prêts, aides et subventions à toute personne
engageant des investissements d’aménagement ou de préservation des
ressources en eau.

• Leurs ressources sont constituées des redevances recouvrées auprès des


usagers et utilisateurs de l’eau, des emprunts, des subventions, des dons...
II. LES APPORTS DE LA LOI SUR L’EAU

• Ainsi, grâce à la souplesse dans la gestion et la prise de décision dont peuvent


disposer les agences de bassins, tous les usagers de l’eau d’un même bassin
peuvent bénéficier du soutien financier et de l’assistance technique nécessaire
à leurs opérations relatives à l’utilisation du domaine public hydraulique.

• la protection de la santé de l’homme par la réglementation de l’exploitation, de


la distribution et de la vente des eaux à usage alimentaire,

• la réglementation des activités susceptibles de polluer les ressources en eau,

• la répartition rationnelle des ressources en eau en période de sécheresse pour


atténuer les effets de la pénurie,
II. LES APPORTS DE LA LOI SUR L’EAU

La protection des ressources en eau, par


1. Le contrôle des rejets ( tout rejet d’eau usée industrielle sans
autorisation est passible d’une amende allant de 10.000 à 50.000 dh)
entre autres..
2. Le texte mets le point aussi sur la protection de l’environnement en
imposant de doter les agglomérations urbaines en Schémas Directeurs
d’Assainissement Liquide.
3. La mise en place d’un cadre institutionnel et des mécanismes pour
la protection contre les phénomènes extrêmes (Sécheresses et
Inondations), par l’élaboration des Plans de Gestion de
Sécheresses au niveaux des ABH qui doivent caractériser et
surveiller les sécheresses et suivre les situations hydriques;
II. LES APPORTS DE LA LOI SUR L’EAU

• La protection des ressources en eau, par

4. Le recours et la valorisation des ressources en eau non-

conventionnelles, par la mise en place de cadre juridique du:

▪ dessalement des eaux de mers,

▪ La simplification de procédures valorisation des eaux de pluies et

des eaux usées;

5. L’Etat compte aussi encourager l’investissement dans ce côté, par

les exonérations fiscales et les aides matérielles et techniques pour

les stations de traitement des eaux usées.

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