Cours Contraintes Panet PDF
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ET DU LOGEMENT
MINIST~RE DES TRANSPORTS
LABORATOIRE CENTRAL
] DES PONTS ET CHAUSSHS
Rapport de recherche N° 28
La stabilité
des ouvrages souterrains
Soutènement et revêtement
M. PANET
-ç;· .- -· · · . . ....
Septembre 1973
'
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• Les collections du LCPC, Techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées, Méthode
d'essai
www.ifsttar.fr
M. PANET
Ingénieur civil des Mines
Chef du Département de Géotechnique
Laboratoire central des Ponts et Chaussées
..,
·;
Sommaire
Résumé en français 4
Présentation, J. Berthier 5
Introduction 7
- Caractéristiques géologiques et géotechniques
des terrains et stabilité des ouvrages souterrains 9
11 - Contraintes naturelles 14
Il - 1 Contraintes naturelles résultant de la gravité 14
Il - 2 Contraintes résiduelles et contraintes tectoniques 22
dans un massif rocheux
Il - 3 Mesures de contraintes dans les massifs rocheux 23
Ill - Etude de la stabilité des galeries sans soutènement 25
111- 1 Milieu élastique 25
Ill- 2 Equilibre élasto-plastique autour des excavations 37
Ill- 3 Equilibre d'un massif à comportement élasto-fragile
autour d'une galerie 43
111..:... 4 Eqüilibre d'un massif rocheux discontinu autour
d'une excavation 49
Ill- 5 Influence des écoulements sur la stabilité des ouvrages
souterrains 59
Ill- 6 Stabilité au front de taille 69
IV - Soutènement 76
IV- 1 Soutènement pendant les travaux d'excavation 76
IV- 2 Soutènement à long terme 85
IV- 3 Soutènement dans les massifs rocheux · 90
IV-4 Soutènement dans les sols 101
Bîbliographie 104
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Nos lecteurs étrangers trouvero_nt ce résumé traduit
en anglais, allemand, espagnol et russe en fin de rapport.
Résumé Our readers will find this abstract at the end of the report.
Unsere Leser finden diese ,(usammenfassung am Ende des Berichtes.
Nuestros lectores hallaràn este resumen al final del informe.
Pyccrmü. me1>cm aHHomaquu noMe14eH e Kottqe omlf.ema.
L'analyse de la stabilité des excavations souterraines et du calcul des soutènements se heurte à trois
difficultés majeures :
- les lois contrainte-déformation des sols et des roches sont mal connues, notamment au-delà de la
rupture;
- l'état initial de contrainte et de déformation dans un massif est difficile à connaître;
- l'analyse des efforts repris par les soutènements est un problème hyperstatique où la technique de
creusement et de mise en place du soutènement doivent être prises en compte.
Dans une première partie, la stabilité d'ouvrages souterrains non revêtus en déformation plane et au
front de taille est analysée pour différentes lois de comportement des terrains. Une attention spéciale
est donnée aux problèmes des écoulements vers les ouvrages souterrains.
Dans une ·deuxième partie consacrée à l'analyse du soutènement, l'auteur distingue le soutènement
pendant les travaux d'excavation, et les sollicitations à long terme dues au comportement différé
des terrains :
- pendant les travaux d'excavation, le soutènement à niettre en œuvre doit résulter de la mesure
et de l'analyse des déformations à l'arrière du front de taille ; l'influence de la rigidité du revêtement
vis-à-vis des caractéristiques de déformabilité des terrains encaissants est soulignée ;
- le comportement différé des terrains est mal connu, aussi l'étude à long terme des sollicitations
sur les revêtements devrait se fonder sur des recherches au laboratoire, et sur de nombreuses
mesures et auscultations sur les ouvrages existants.
On donne des indications sur les types de soutènements les plus employés pour différentes natures
de terrains. ·
MOTS CLÉS : 43. Rapport de Recherche _:_ Stabilité - Excavation ~ Galerie - Souterrain
--:- Ecoulement - Déformation - Blindage - Revêtement de tunnel - Rigidité - Mesure -
Contrainte - Roche - Cintre - Boulon d'ancrage - Béton Projeté - Sol- Soutènement (36).
4 "
PRÉSENTATION
J. BERTHIER
Adjoint au Directeur
du Laboratoire central des Ponts et Chaussées
Il est frappant de constater les progrès très sensibles réalisés au cours des dernières années
en matière de dimensionnement des ouvrages souterrains.
Il était précédemment de règle de faire des calculs, mais d'usage de ne pas trop y croire,
compte tenu du caractère caricatural des hypothèses nécessaires pour les mener à leur terme.
Le but réel des calculs était de justifier des règles de dimensionnement empiriques le plus
souvent pessimistes ou mal adaptées à la nature des terrains.
Cette situation évolue depuis quelques années. A des calculs dits exacts fondés sur des hypo-
thèses fausses, se sont substitués des calculs moins rigoureux fondés sur des hypothèses
beaucoup plus satisfaisantes.
Les calculs sur ordinateur permettent de mieux cerner la réalité en ajustant le modèle avec ·
une large gamme d'hypothèses par comparaison des résultats obtenus et des mesures effec-
tuées en place.
Au cours des prochaines années; les recherches devraient s'organiser autour de ces trois
thèmes. Il est nécessaire d'insister sur l'absolue nécessité des mesures en place dans les ou-
vrages souterrains pour progresser dans ces domaines. ·
La synthèse présentée par M. Panet, qui rassemble l'essentiel des connaissances actuelles sUr
la stabilité des ouvrages souterrains et le calcul des soutènements, arrive donc à point
nommé. Elle permet de bien situer la limite de nos connaissances ·et met en évidence la na-
ture de nos lacunes.
La bibliographie retenue par M. Panet constitue une sélection pertinente des très nombreux
. f.··· ····-·---------~-~-QYYr.ggfJs.~Lgr..ticks__ç_QnS.élC..r..é.s. _à.._ç_fJs__p_ro__bl~mes_ ;__e_ll_e_n!...es.Lpas_le...m.oindr..e_intêret.de~ s.on.rap~.
port.
5
INTRODUCTION
."..-~--------------,~--=--L~.état--initia 1- des-..con train.te s .. -et-. de S--déformation S--dans- le .. mas sif.. est - t.rès ........ -·-- -· ·
difficile à déterminer.
7
- enfin l'étude de la stabilité de l'ouvrage et la détermination des efforts qui
doivent être repris par les soutènements ou le revêtement est un problème hy-
perstatique dont la solution ne dépend pas seulement des caractéristiques du sol,
de l'état initial des contraintes, de la nature du soutènement et du revêtement,
mais aussi des techniques de réalisation de l'ouvrage et en particulier des dif-
férentes phases d'exécution des travaux.
8
- CARACTÉRISTIQUES GÉOLOGIQUES ET GÉOTECHNIQUES
DES TERRAINS ET STABILITÉ DES OUVRAGES SOUTERRAINS
Ce sont dans les formations meubles que l'on rencontre les plus
grandes difficultés, notamment pour les sols pulvérulents sous la nappe et
pour les sols fins proches de la limite de liquidité. Dans les sols cohérents,
la stabilité immédiate du front de taille dépend essentiellement du rapport
entre la cohésion non drainée et la profondeur.
9
VR,i
indice de carottage modifié Qualité des massifs rocheux --
V
RQD 9;c
%
0 - 25 très mauvaise 0 - 0,2
25 - 50 mauvaise 0,2 - 0,4
50 - 75 moyenne 0,4 -0,6
75 - 90 bonne 0,6 - 0,8
90 - 100 excellente 0,8 - 1
1 .;;.. les massifs pratiquement continus, lorsque les discontinuités sont très
rares et ont une fréquence hectométrique,
2 - les massifs à familles de discontinuités lâches; la qistance moyenne entre .,
les plans de discontinuité d'une même famille est de l'ordre du mètre ou ·
de quelques mètres,
3 - les .ma:ssi.f s à familles de discontinuités denses~ où la distance moyenne
entre les plans de discontinuité est de quelques décimètres à quelques
mètres,
4 - les massifs très fissurés; la fissuration est très dense et le massif est
découpé en éléments qui ont des dimensions de l'ordre du centimètre; ces
massifs se comportent comme des milieux pulvérulents à angle de frottement
interne plus ou moins élevé.
Dans tous les cas une étude hydrogéologique soigneuse doit être
effectuée car l'eau est à l'origine des plus graves difficultés que l'on ren-
contre au cours de I'executiëi!lQe travaux souterrains.
- - -·· - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - · - ·- --·- ------------------ - -- - - ---- --- ------- -- ---- -------------~----~----·- -- -- ---··-- ·--- - -····- ···•······ - ·'·'·'· ····· · ···-.··- · ·j
10
- Tableau 1 -
Nécessité :
- d'un blindage complet (y compris pour le
front de taille)
- ou d'un traitement préalable des terrains
Sols raides très surconsoli- Bonne tenue en cours de travaux pour les ou-
dés (R > 2 bars) vrages peu profonds. Risque de pression de
c
gonflement.
11
(J 0
V
= (J 0
- ylih
0 0 \)
(Jh (J ylih
1 - \)
0 \)
d'où (Jh (J 0
+ ( 1 - - - ) ylih
V 1 - \)
En mécanique des sols, les sols dits surconsolidés ont souvent un coef~
ficient Ko supérieur à 1 ; SHERIF et WU ont proposé la relation empirique sui-
vante :
K
o
= À + a (P
r
- 1)
a et À
K0 = À. +·a ( P,. -1 )
20 40 60 80 100
16
Contraintes naturelles sous un versant plan indéfini.
cr o \) 2
_ \> yz cos 13
X 1
··· . ·..,
; ·· si
frott~ ~
..., (._ .· :·.:·•
- '"::.·"; .... _=::~: : . .· ·-. .
..
yz (1
2 \)
tg 13 > - \)
17
'l
Tunnel réalisé sous un versant en équilibre limite (Tunnel du Peyronnet; Autoroute A 08).
18
T
.ro
xy
-·---- ~--
"j 1
(JO
y ')''t.
g
(/ o
. 1 (/
To '
1
yx
~t~--
a) milieu élastiqu~ v= 113 .
I
/ T
(1
/ ~
b) milieu pulvérulent en équilibre limite {3 == ·'{J
T.
qo
y
/
I
c) hypothèse de la relaxation complète (d'après J. Goguel) .
·~----- ---..:..--'--·-·-"'--~·-------
· -~__,__,_
Fig. 2 -
___ ___
._.:._.._ -·-· -·--'-----·----"----
.. --·--'-'--~---'-
· . · -~-'-----·--· ~'""--'"·-'"--....._--··-·---'-- -- __ _, _,_.,_ - - -·-· ·-·--·~· -"''- ·· ' ··'-- '---- ·-··----'---"
Distribution des contraintes sous. un versant plan indéfini en déformation plane.
19
Dans les versants naturels, les contraintes de traction peuvent appa-
raître dans les parties superficielles et sont vraisemblablement à l'origine
>•
des phénomènes de fauchage ; dans ces zones le creusement de tunnels pose des
problèmes difficiles. Il faut remarquer qu'en profondeur la notion de versant
plan indéfini n'a plus de sens.
les coe.fficients . a et b étant déterminés en écrivant que les contraintes s' exer-
çant sur le plan des arêtes sont nulles.
a2 <P 1 2
<J
X
ax
2
+ yz
2 cotg (3 yz
a2<1> 1
<J = - 2 + yz yz
z 2
dZ
_ip__ 1
T
xz dXdZ 2 yx
pour cotg (3 yz
20
L'hypothèse de la relaxation des contraintes proposée par J. GOGUEL
conduit à une distribution intermédiaire aux deux précédentes plus satisfaisan-
te pour l'esprit et plus conforme aux observations et mesures effectué~s lors
de creusement de galeries dans les chaines de montagne.
-•-.-f-M-1-·- - - -
1
J}
21
II. 2 - CONTRAINTES RESIDUELLES ET CONTRAINTES TECTONIQUES DANS LES MASSIFS
ROCHEUX -
Des contraintes résiduelles ont été mises en évidence dans les massifs
rocheux; elles peuvent exister à l'échelle des cristaux, mais aussi à l'échelle
des plissements qui introduisent des dé.formations permanentes différentes entre
les bancs. On peut citer par exemple le cas des plissemènts disharmoniques dans
le coeur des anticlinaux.
22
II.3 - LES :MESURES DE CONTRAINTES DANS LES MASSIFS · ROCHEUX -
Plusieurs techniques ont été mises au point pour mesurer les contrain-
é;
tes dans les fuassifiL.rocheux·. L'a description ·des-· méthodes: sortirait du cadre de
ce't ' ~xp 0 s <~~;s'. . : ~ét~~~~ ~ : :- ~~. re g,f~up:~~t :e~' :·'~, ~ ~.·~_:',; ·~· rap~;i~- .2"~.s~ife'ri·~.s
··;·:~·:.;.:·::· ...... ~;:':.:y: __ ,_. --·.
• •.<>"·' \·; -
. ·-.... «.: .:\. ·- .·.. ,, -
.-, •. -.-; ·.-; . .,.·::.• :· · , : · .i
<
·
•• • - • • ·.'=~-<> _;~:· ;· --.~.;:,•.
~ : '·:· ;.;':;.!'' ~:·· . ;:. · · - ' ·'
·'..·<:··:
·.' /~ ';i:.'·o:
.·;' .•. .
23
Galerie sans soutènement (Galerie expérimentale prédécoupée, tunnel de l'Epine).
24
Ill - ÉTUDE DE LA STABIUTÉ DES GALERIES SANS SOUTENEMENT
25
Fig. 4
cp =A tnp + Bp
2
+ (Cp
2
+ Dp
4
+ ~2 + F) cos 28
p
_ 1 a~
2
1 a cp
cr---+---
P P ap P2 ae2
(î : ) 0
pe r
r
on obtient, en posant a=
p
26
(J
p i1 (ai+ a;)(I - a)+
2
i1 (a; - a;)(I + 3a
4 2
- 4a) cos 28
(JO
2
en posant À = 0 ~ À ~ 1
0 (JO 0
1
,
0
[) + À - 2 (J - À ) CO S 2 8] (J
0 0 1
En particulier pour
0 = o (3À - 1) (JO
0 1
TI
8
2
( 08)
p=r
= (3 - À )
o
(JO
1
Si À
r
< :-- , la zone en traction èst limitée par .la courbe dont l 'é- .
3 0
quation polaire est : ·
(1 + À )
0
( 1 + c?) = ( 1 - À )
0
( 1 + 3 a 4) cos 2 e
Cette zone en traction a son . extension maximale dans le cas très rare
- ., ,,- ·-
où À = O. L'équation de la courbe limitant cette zone est alors
-·-·- -·-··-·- ---- - - 0 ---- - -- ---- - - - - - ---- - -- - ---- - -- - - -- . ·-·- - - - ... ........ ··----··
27
2 2
p = 3 r cos 2 8
I
/ " '\
\
,_., "- .faible (8 =
2
7T
).
ca e)
/ \ Le rapport --..-~p_=!:. varie
/ al
\
{ \
entre 3 et 2 lorsque À
0
varie entre
a = c ch Ç et b c sh '
0 "'o
28
2 2 2
2ab(cr~ + cr2) - (a~ - a2) (a+b) cos 2(f3- n) +, (a - b ) , cos 2f3
pour f3 =o
'TT
et pour f3
2
+ -2a - À ] a 0
b 0 1
{
29
.9..= 5 JO
b
~=5
b
cas f3 = O ~=4
b
a -3
b~
5 5
point A
point B
~=2 .::_ = 2
b b
.................. ..9.... =2
b
7r
cos f3=-
: 2
0
Ào
_, Fig. 7
_, ·.'!-· '
30
Ces résultats (fig.7) montrent que pour éviter les fortes concen-
trations dans les zones à faible rayon de courbure, i l faut que le grand axe
de la section elliptique soit dirigé dans la direction de la contrainte ini-
tiale maximale a~
On voit que les cavités en forme d'ogive à axe vertical ont ten-
dance à être les plus stables lorsque les contraintes verticales initiales
sont les plus fortes. Par . contre un profil à voûte surbaissée,· qui présente
l'intérêt dans de cas des tunnels pour les voies de communication de réduire
01
le volume d excavation, n'est pas favorable à la stabilité.
31
()~
j 1 j j l j l j 11l l
y 4
X • Ox
•
2 mr 4
î î î î î î î î
Fig. 8
î rJ l
m ae
---- ao ae / (JO
y
7T
e= o e= 7T e= o e= 7T e= + -
2
0 2,894 0 3,869 0 2,569
0,5 2,255 2,887 3, 151 3,264 2,623
1'0 2' 158 2 ,411 3', 066 3,02 2,703
2 2,080 2' 155 3,02 2,992 '2' 825
4 2,033 2,049 3,004 2,997 2,927
7 2,014 2,018 3,001 . 2' 999 2,97
JO 2,000 2,000 3,000 3,000 3,000
.u .
·· Ta:b-1~e-a:u ~-2- '"" Concentrations-·de· contraintes riiaxirnales · pour · deux--trous
circulaires dans une plaque (d'après LING) -
32
- Galerie horizontale dans un milieu élastique homogène anisotrope -
(a )
e p=r
= {(l+a 1)sin 2e- /!fi
Ecos 2e}
2
+a; EEe
2
{(l+a 2)cos 28- ~2
E
1
sin 2 81
+2 ~
El
al , [ - -2v - ] 1/2
Gl2 12 ' 2
. 2 2 cos 8
sin 8 cos ·8 + - - -
E2
En posant a; ='À
0
a~
pour 8 = O, on obtient
33
7T
et pour 8
2
a 0 (1 +a
1 1
~ Ào/~
E; )
a 1. ( 2 ,75 - 0,71 À)
0 0
a 1 (- 1,41+3,5 À)
0 0
(fig. 9. a).
a 1 (- 0,71 + 2,75 À)
0 0
a 1 (3,5 - 1,41 À)
0 0
34
i i
!
'!'
l
1 t, 1 rr•
i;
·~
'B
U' 0
2
---==et 1= '
uo
2
rr9
U'.
l
1
au point A
3 3
-
2~ 1
~ 2
~
h r"
..-".: 7'
/, '/"'
/ /
/ /
1 4 1 1 /
(.>
/
"' / /
/ /
/ /
/ !I /
/ /
0 Ào 0 Ào
1 0,5
/ /
/
~
/
/
/
-1 V au point B _, _,.,/· au point B
El E2
E2 2 E
1
2 \)21 0,3 E
1
= 2 E
2
2 \)21 0, 15
Gl2 Gl2
Fig. 9 - vaJiations des contraintes tangentielles.autour d'une galerie circula ire creusée dans un milieu orthotrope.
i· ____ milieu isotrope _ _ milieu orthotrope . ·
1
1
~ Galeries dans un milieu élastique hétérogêne -
soit
en intégrant, on obtient
a
up p
d'où
- E:
p
Suppo~ronsîa-relattuncle---cumpurtenrentll"évi-atori-que-tlu-mi-l+eu-s·oi-r---------
non linéaire de la forme
n
01 - 03 = a E: 1
où a et n sont des constantes
da n
_P n a
a E: a _2_n_+_I
dp
p
36
soit
0
2n
ap o ( 1 - _r-)
p2n
0
2n
ae a [ 1 + ( 2n - 1) r 2n J
p
pour p = r
. 0
(a 8) p=r = 2na
0
pour n 1 on retrouve le résultat classique en élasticité linéaire ae = 2a
0
si n < J < 2a , les contraintes tangentiell~s à la paroi sont
(a )
8 p=r
infirieures à ce qu'elles sont dans le cas de l'élasticité linéaire, et
vice versa pour n > J,
da a - a8
__ P+ p 0
dp p
37
Dans le domaine élastique_ les relations entre contraintes et dé-
formations sont en déformation plane :
+ \! dup
E:
p E [ ( l - V) ap - va
6
]=
dp
u
+
E
v [ ( l . - v) a e - va P = PP1
2
du
2 d up p-p - u
p d2+ p
0
p dp
u
p
= -ap + 8p
d'où
a
E: - - + 8
p p2
se = ~
p2
+ 8
E a
ap
1 + \) [ "' -2+ 1
p
~ 2\! J
08 =
E
+ \)
[ a
2p
+ S
1 - 2\!
J
E a
cr
p + \) 2
p
38
A la limite entre la zone plastique et la zone élastique (p = r ) ,
p
on admet qu'il y a continuité des contraintes et par conséquent (a )p-
et (a ) satisfont au critère de plasticité d'où : p -rp
8 P=r
. P
a ; V f (a 0 ) r~
.ae = a
0 0
+ f (o )
a
1
- a3
= --2--
2
ou bien encore
2 'f
où k
p
= tg (47T + 2) et Re est la résistance en compression simple.
da
p-P+a ( 1 - k ) - R =O
dp p c
R k-1
39
Les lignes de glissement font un angle constant g avec · le rayon OM
(fig.10).
8
±---
p
tg g
a e
/
.----- /
/
/
/
I
/
I
Fig. 1o - Les lignes de glissement dans la zone plastique sont des spirales logarithmiques.
elles délimitent en clef de galerie une zone qui sous l 'e.ffet de la pesanteur
peut s'effondrer (fig.li).
40
Zone in sta ble
/
........
/
/
/ "' \
/ \
r
I
I
\
\
p_= I - tg gin rp
1 1
\ /
\
\
/
/ _,. ..
"" '-
-- - __ .,.,, ./
<T
MN/m2
10
r = 2 : ~p 5 P (m)
1 1
1 1
1 1
1 1
1 '
--·--:·------:- ·F1g:ï·2- -= - oiStri 5ITti'On- 'ëlës"'ëonrraîme·s·1mtc5ma·iîîlè"gii1efieèirculaiîecf iïns 1Yrr m n ieu -éTasfü-plaslîqu'E!-. - - - -
' 1 le critère de plasticité étant le critère de Mohr Coulomb.
41
On peut remarquer que lorsque le critère de plasticité est tel que f
soit une fonction qui croît rapidement avec la contrainte moyenne, la zone en
plasticité autour de la galerie n'est pas très étendue, car il suffit d'une
faible étreinte pour que le terrain reste dans le domaine élastique.
~e = À
~ ( 1 - k) À
p
R
c 1 - sin '-P
où H c cotg <r = 2 sin 'f
r
2 2 2 2 4 2
r =r 0 + Ec (l+v)(A-2v)r o + Ec (J-2v)(l+v)r o in _.E_
r
0
42
Lorsque l'état des contraintes initiales n'est pas hydrostatique,
certains auteurs, notamment KASTNER, étudient la zone plastique en partant de
la solution élastique de KIRSCH et en examinant les zones où le critère de
rupture est dépassé; il est clair que les solutions obtenues ne satisfont pas
les équations d'équilibre et qu'il est difficile d'apprécier l'erreur que l'on
fait ainsi.
o _ E a
0
1 + \) p2
= 0o + E a
1 + \) 7
Le critère de rupture de la roche peut s'écrire sous la forme
- ------~------"-------------~,------
43
Au delà de la rupture on observe une chute rapide de résistance de
la roche. Cette chute de résistance est d'ailleurs accompagnée d'un foisonne-
ment de la roche. On peut ~.dm~ttre que rlans la zone fracturée les contrai~tes
principales sortt liées par la relation (fig. 13) :
+ \) - OO) rf
2
a. ( a où a = (a p) p=r
E rf rf . f
d'où
2 2
rf rf
a ao ( 1 - -) + a
p
p
2 rf p 2
2
rf
0° (1 + - )
2
p
do
Dans la zone fracturée l'équation _P 0
dp
do on
__ P = a _e_
devient ·
dp p
0"1-0"3
Oj-~
------- +
1
Re
1
Re a un
3
+
" '
44
Tunnel du Mont Blanc - Phénomènes de décompression des piédroits.
45
soit en intégrant
1-n
[ a ( 1 - n) .R-n E. ]
r
[ 1 + 1 J
( 1 - n) · .R-n E.
r
. .
" .En ~érivant qu.e po\lr p = ' rf la discontinui.té des cont.raintes tangen..,.
tielles est ~gale. _ a Re, .on obti~n·t . r'équationpermettant de dé.termi_ii~r rf
·. . ·. 1 .·· .
.· rf l '.7n ·{
[ a ( l - n) .R-n ·-·.. ] .·.
r '· ·.
fz ,. + - -1-· - - r]f -- 2à - R
•O · , c
( 1 - n) .R-n
r
,·
(Ji·, ,. - ?3 = 1 1 ,·..2
· . ,.V·..3° ,]S + ' 1·00
1, 22 r
= 1,6 MN/m2 .
46
Fig. 14 - Distribution des contraintes autour d'une galerie circulaire
creusée dans une roche ayant un comportement élasto-fragi le.
1
1
1
1
1
1
1
1
o;... 50 -+-+--.- -
'
1
11
1
1
"e
- - -·-------.-
o r Ql p
:i
CY
·~
"'
:ijj
Ql
c:
0
N
47
u
Des phénomènes analogues ont été observés lors du creusement par EDF
d'une galerie dans la craie à Venteuil. Les mesures effectuées ont montré que
les contraintes initiales étaient hydrostatiques et égales à 2,5 MN/m2, le
recouvrement étant de 125 mètres. En régime élastique, il serait apparu à la
paroi une contrainte tangentielle ~gale à 5 MN/m2 alors que la résistance en
compression simple n'est que de 4 MN/m2 ; on a pu constater un écaillage à la
paroi et la formation de grandes plaques très minces mais sans détachement ex-
plosif, l'énergie emmagasinée étant faible et la craie étant sous faible con-
trainte susceptible de s'adapter plastiquement.
For-ce Forc<Z
a Déplacement b Déplacement
Fig. 16 - Courbes effort-déformation d'une éprouvette de roche fragile en fonction de la rigidité du système de chargement.
48
Pour que se manifestent des phénomènes de décompression brutale à la
paroi des excavations, il faut aussi que le système de chargement ait une rigi-
dité inférieure à la rigidité de la roche constituant les parois de l'excava-
tion. Ceci a souvent été observé pour la tenue des piliers de mines.
· La grande majorité des massifs rocheux sont )affectés par des discon-
tinuités; fracture~, failles, diaclases, joints de stratification ou de schis-
tosité. La présence de ces discontinuités peut sérieusement perturber l'équi-
libre du massif autour d'une excavation. La densité des différentes familles
de discontinuités et leurs caractéristiques mécaniques en sont les principaux
paramètres.
est plus favorable que lorsqu'elle lui est parallèle (la galerie .est dite
"creusée en direction"). Dans ce dernier cas les problèmes de stabilité se
posent différemment suivant que le pendage est accentué ou non.
49
s'effondrer soit au fur et à mesure des travaux de creusement soit à cause de
l'altération progressive des propriétés de résistance des joints entre blocs.
De nombreuses méthodes de calculs des soutènements sont fondées sur l'appr:é-
ciation empirique des dimensions de cette zone foisonnée dite"décomprimée"
qui doit être soutenue. L'analyse de l'extension de cette zone est difficile.
/ F
Fig. 17
50
•
2
08 cos a
T = 0 8 sin a cos a
soit
cos 2 a
51
- Cas des galeries creusées dans un massif à stratification horizontale -
'Yh
=c:::I:~.1...-J-~~=t,
i
Fig. 19 - Fléchissement des bancs du toit
et compression des piédroits dans une galerie
quadrangulaire creusée dans une couche.
d'où
52
0
X
La déflexion est maximale pour x =o
y 9,
4
1 1
ymax +
1 2
2E'h
1
1 1
fy Le moment fléchissant M est donné par
l'équation
·----11---r--
Fig. 20 M
2
soit M (3 \ - 1)
9,
M
max
où
53
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - S u r f a c e du sol
*•
t ++ t ,
2
+,--------.X •
h1
•
f f t t t 1
O"~+koy 1
1
.fy h0
2J,
4----------.
et pour lxl < t , on suppose que la dalle du toit s'est décollée de la couche
supérieure d'où l'équation de la déflexion
-ax
y = e (A cos a x + B sin a x)
4
où Cl.
et pour 1 xi < t
2
y = a + bx +
En posant
on· trouve
54
f
4
y 1h1 Q, 3 2
13 +413 +613+6
a =
24E;r 1 133
2
y 1h1 Q, 2
13 +313+ 3
b
12E;r 1 13(1+13)
4
y 1h1 Q, 13
A
12E 1 Il 3
e
13 ( 1+13) l 2 2
(3+613+213 ) cos 13 - (3-213 ) sin 13 ]
4
ylhlQ, e 13 2 . 2
B
12E 1r; 133(1+13)
[ (3+613+213 ) sin 13 + (3-2S ) cos 13 J
pour Ix 1 > Q,
X
(--1)
Q,
- (3-213 2)cosS (--l)
X
Q,
]
Q,2
k + k
4 2 0
--------- - - -0-r ,·- - -tah )-=---.....,Ef'i""'l==---'--- - - - - - - - - - -·- - - - - - - - - - _ _ __
1
hl
il faut donc que
et soient faibles
55
2
0 X
..
3
milieu de l'excavation
2 n
.-·-
=
~==~===~~~--===-:·:~,-
__ _ _ _ ,_ -- - - - - - 1.
l 1
---· - - - . ---·---·
*
2 4 {3
Fig. 22
56
... <-u<h. <~
Lorsque l'épaisseur du bancs , accroit selon
5 1 2
O. STEPHANSSON), on ne peut plus négliger la déflexion due à l'effort tranchant.
2
Y1 X ( ,Q, - x) 2
y - 2 .
--·-----· -----2- E- h- - - - - - - -
·- ·
1
,Q,
y est maximum pour X =
2
d'où
y 9,4
Ymax
32 E h2
1
Cette déflexion est donc quatre fois plus forte que celle d'une
n;
· ··paütrë_ a_'épaiss!fo-r i- - ~-·
57
J=
cas a)
cas b)
c_~_s_c..alç..uJ._ll_n.e_p_t~nn.e..nJ:_p.M_en_CQJ!lP-tJL.l_~is..t.en.c.e._p.r:_e.s.q_u.e._s.y..s_t..é.mat.-'-· - - - - - - --
que de diaclases perpendiculaires aux strates qui annulent la résistance en
traction des bancs perpendiculairement à la stratification. Mais inver:sement
l'existence de contraintes horizontales initiales entraine un effort normal de
précontrainte des bancs favorable à la stabilité. L'existence de contraintes
horizontales élevées permet d'expliquer la stabilité du toit de certaines ex-
cavations où les portées entre les appuis paraissent défier les calculs de la
résistance des matériaux.
58
III.5 - L'INFLUENCE DES ECOULEMENTS SUR LA STABILITE DES OUVRAGES SOUTERRAINS -
Seuls des cas très simples sont accessibles à l'analyse. Nous exami-
nerons donc le cas d'une galerie circulaire creusée dans un massif que nous
----~su·pJ>es·0ns-e·0n·t-i~nu-hemeg·ène-,-.i-s·e·trope-, -. obéi-s·s-an-t-à--1-a- l-o·±-de- BA:RC:Y-. - ha- vit·e·s·s·e- - - -
d 'é cou lemen test proportionnelle au gradient hydraulique.
v = - k grad h
h charge hydraulique h + z
k coefficient de perméabilité
p pression intersticielle
59
Si on se place dans le cas du régime permanent, l'équation s'écrit
alors 6h = O.
w (('.) +
T i
,,,
~ =
g_
Zn .R,n 1;; + d
1;; _ d + este
w
où
1;; ~ + in
p'
2 2 H
d WP = / H - r M
p
q débit
Fig. 24
q _p'
'f' = - kh = - .R-n + este
2TI p
2TI k hl
q =
.R-n H + d - r
d + r - H
.R,n .e.p'
et h h (1 -
1 H + d - r)
.R-n d + r - H
60
La fig.25 donne les courbes équipotentielles dans le cas où
-Hr = O, I. On peut remarquer que si {f est petit, on a
tn H + d - r
d + r - H
soit
tn . .e_
p'
h ~h (1 ---'---)
1 .tn 2H
r
hl 2d
grad h
9,n H + d - r (2d - p)p
d +r - H
et en A où p= d + r - H
2d
(grad h)A 2 2
9,n H + d - r d -(H - r)
d + r - H
r
s l. - est petit
H
hl
(gr ad h)A ~
2H
r .tn
r
61
0
0,9
---~---i--------
- - o.s
--;-------
0,7
0,6
-----. ----- 1
1 Cas a = 0,1
1
1 1
: 1
1 1
1 1
1 1
1 1
1 1
.---=: - 1
----
1
1
0,7
1
- - ~ - --- - - - "l~ -- -- - -- 1
H-----
Réseau des équipotentielles graduées en !:!_ "j Variation de la charge !:!_ sur l'axe oz.
hl
Fig_ 25
Ces calculs sont faits dans l'hypothèse de l'existence d'une surface
équipotentielle horizontale à charge constante. Cependant le plus souvent
l'écoulement vers la galerie provoque un rabattement de la nappe. L'étude de
l'écoulement doit être faite par des méthodes analogiques ou des méthodes numé-
riques qui par approximations successives permettent la détermination de la
surface piézométrique.
0 Fig. 26
a .. n. = T.
l.J J 1.
sur sa
u. u. sur Su
1. 1.
a .. . + F. = 0
l.J ,J 1.
a.. cr!. + p ô .•
l.J 1.J 1.J
---· -·----~-------L_!_âquat-i.on.-dl.équi-1-bb-i:e--devi-ent,-en-cont:ra·:i:nte·s-ef·fe·ct±ve'S'
63
a! . . + ~- ol.J. . + F. 0
l.J ,J ax j i
J al.J.. oE l.J
.. dn - J F.]_ ou.]_ dv - f T.]_ ou.]_ dS o
n n sa
1
et 0€ .. - (ou. . + ou . . )
l.J 2 l.,J J ,i
J a!.
l.J
0€.. dn +
l.J
f po l.J.. ôE .. dn
l.J - J Fi ôu.]_ dn
. - J T.
]_
ôu.]_ dS 0
n n n s::r
Or, en intégrant par parties la deuxième intégrale et en tenant compte que
ôu.]_ = 0 sur Su, on a
ap
pô .. n. ôu.]_ dS
Jn pô l.J.. ÔE.. dn = -
l.J J ax.J
n
ô .. ôu.]_ dn +
l.J J
Sa
l.J J
d'où
J
n
cr!. ÔE .. dn -
l.J l.J I
n
dp
.. ) ôu. dn
(F.]_ + hx. ô l.J
J
. ]_ - J
sa
(T. - pô .. n.) Ôu. dS
]_ l.J J ]_
0
64
'(1-- 0
{
a'r ::. 0
Afin de donner un
ordre de grandeur des con-
traintes créées par un écou-
lement, examinons le cas
simple d'un écoulement ra-
dial convergent entre deux
ao' cylindres coaxiaux, en admet-
tant que le squelette solide
0 r a un comportement élastique
linéaire.
" '·-~ p -M
~ R
""'
Fig. 27
(a 1 )
p p=R
=O 1
o
p = P d'où a a' + P
r 0
E
E ( 1 -v) a'p - va'8
+ V p
E s
+ v e
= \l - v) a - va'
e p
du u
et
dp p
65
on obtient l'équation différentielle
2
d u + J_ du _ u ( 1 + \!) ( 1 - 2V) dp
dp2 P dp p2 = - (1 - V) E dp
soit
d'où
p
u = -
( 1 - 2v) (1 + v)
( 1 - V) E
[ J_
- p
f ppdp + ap + ..ê.
p -
l
r
où a et S sont des constantes.
in E.
p r
p
R
in -
r
d'où
( 1 - 2 V) ( 1 +V) P c2
u =- 2(1-v)E
[ p in Q.. r- + C1 p + -p J
in !r
où cl et c2 sont des constantes.
d'où
a'p
a'e 1 p
2 (1 - V) in!
[
in -p + C + \) +
r 1
c (1
2
- 2\!)
p2
J
r
2 (1 - V) in~ 2
c2 ( 1 - 2V) ___ P _ _ _ _r__
R_2_r___r_2 [ a~ + 2 (~ - v) J
et
66
R2 . p p - 2V
(cr') = 2 [ 01 + ] + -.,..---.,......
8 p=r · R2 _ r2 o 2 (1 - V) 2 (1 - V) .9,n !
r
R
par exemple pour 10 et V = 0,2
r
on obtient
(a') ~ 2 (0 1 + P)
e p=r 0
67
La perméabilité des masses rocheuses est essentiellement liée à sa
fissuration, puisqu'un calcul théorique montre qu'une fissure de 1/10 mm par
mètre conduit à une perméabilité de l'ordre de 10-4 cm/s dans la direction
des fissures.
68
III.6 - LA STABILITE AU FRONT DE TAILLE -
Dans les pa·r agraphes précédents, la stabilité des tunnels a été ana-
lysée à deux dimensions en considérant un cylindre infiniment long en déforma-
tion plane, ce qui correspond aux conditions les plus sévères d'un tunnel
sans soutènement; mais le plus souvent ce sont les conditions de stabilité à
proximité du front de taille qui sont prépondérantes pour la conduite des tra-
vaux et notamment pour le choix du type de soutènement.· L" analyse de la stabi-
lité du front de taille est un problème tridimensionnel qui, par conséquent,
n'a fait l'objet que d'études très limitées.
On peut aussi noter que lorsque l'état initial des contraintes est
tel que le rapport ~ est faible, la contrainte a
3
sur les parois de la
a1
galerie est une tract ion à proximité du front de taille.
69
x,
A'
X2
01 a OO
1
- b OO
2
- c o;
b 0° + a OO - c 0°
02 1 2 3
TJ2 d T~2
03 Tl3 T23 0
pour
Fig. 28 - Etat des c.ontraintes au centre du front de taille d'une galerie circulaire en régime élastique.
c
2 .• 3 4
---·--------- ------\·
A'
70
- Cas des massifs rocheux fissurés -
71
H
"-
"\
a - --
)t ~OCu Fig. 30 ~ StabiHté d'une ouverture_dans une paroi
/ verticale soutenant ·un milieu cohérent (d'après
/ Broms et Bennermark).
_/
yH
Cu
5,57 - 5,85 . IQ
w - w
p
où li Ip
w limite de plastidté
p
Ip indice de plasticité
..
w teneur en eau
72
RAT M. donne une solution explicite approchée pour une galerie ci11:"-
culaire semi infinie creusée dans un milieu limité par un plan horizontal
équipotentiel; la galerie est remplacée par des puits ponctuels placés sur la
demi axe de la galerie (fig. 3 J ) • La théorie des images donne alors pour po-
tentiel au point M
-o;f-'--0'- ___...,
t X
1 1
1
1 p' h A .Q.n X +! p2 + X
2
+ h
0
2
1 1 X +/ p'2 + X
Plan équipotentiel h = h0 J
1
où p est la distance de M à l'axe ox
p' distance de M à l'axe o'x'
symétrique de OX pàr rapport au plan
. équipotentiel h = h0
Fig. 31
2x
h A .Q.n ~-----~ + h
0
---------·--,.----~x +j. 2
4H _._.-Lx.
2
73
::;
11
::r
Q
H
..
-~
~
- - -- - -O- - - - - --o -
L
:;. ,-----
--l---- ~ X
L_ _ _ _ _
Fig. 32
2 2 . . 2 2
X +/ .P + X 2L-x +/ (2L- x) + p'
h(M) - A .Q.n + h0
2
X +/ p
12 + X
2
2L- x +/ (2L-x) 2 + p
2 (L-x)
L+x+~ (L-x)
2
+ 4H
2
[h(M) J =A 9-n ---'~-'---~-- + h
0
2 (L+x)
ox L-x+ / (L-x) 2
[h (M)]
OX
= A 9-n ~
L + X.
+. h
O
74
La gravité d'un tel accident ne dépend pas uniquement de la pression
existante mais aussi de la quantité d'eau en cha~ge dans la zone aquifère.
Il faut garder à l'esprit la notion d'énergie potentielle en particulier pour
le choix de la méthode de franchissement de tels accidents; un drainage peut
être suffisant si la quantité d'eau est faible et qu'il est alors possible de
faire chuter les pressions, sinon un traitement des terrains par injection ou
même par congélatiop doit être envisagé. Le passage de telles zones est tou-
jours long et onéreux.
75
IV - SOUTÈNEMENT
76
l'arrière du front de taille; mais il s'agit d'un problème tridimensionnel
qu'on ne peut pas ramener à un problème plan comme cela est généralement fait
dans la plupart des méthodes de calcul de soutènement qui ont pu être propo-
sées 2t qui sont par là même insuffisantes.
- à l'opposé des méthodes très empiriques ont été proposées; elles supposent
1 'existence d'une zone de .terrain décomprimée au- dessus de la voGt.e qui tend
à se sépirer du massif et sollicite par ~on poids propre le soutènement;
celui-ci en se déformant mobilise des réactions latérales du terrain; diffé -
rents auteurs, notamment K. TERZAGHI, ont proposé des règles permettant de
déterminer le volume de cette zone; ces méthodes ont le mérite de s'appuyer
sur une expérience concrète, mais elles sont en général pessimistes. Elles
ne tiennent pas compte de nombreux facteurs essentiels, notamment les diffé-
rentes phases de déroulement des tràvau'x, la rigidité du soutènement, les
liaisons entre le terrain et le soutènement.
+ \) 0
U
r
(oo)
E
a r
?
Des études sur modèle numérique conduisent aux résultats suivants
(fig. 33 )
77
au front de taille, à peu près le ti~rs du déplacement radial s'est déjà
produit
u (o)
r
~ ..!.
3
u ( 00 )
r
u (4r) ~ U (oo)
r r
À(4r)c:::-1
X 4r 2r
u (d)
soit en posant r
u ("")
r
78
On obtient la pression de soutènement
E
en posant 2µ
+ \)
(2)(3) soutènement de
rigidité
. ks
X k (.3)> k (2)
s s
(4) soutènement infini-
ment rigide.
11)
12 J
( 3)
(~)~~~~~~~~~~~-== ............,,.
4r d
Fig. 34 - Variation du déplacement radial ur pour des soutènements de rigidité différente.
Ce résultat établi avec des hypothèses par trop simp1es pour être uti-
lisé en pratique, permet néanmoins de mettre en évidence un certain nombre de
faits essentiels pour l'analyse .des efforts auxquels est soumis le revêtement
79
0,8 - - - - - - - - - - - - - - - ==--===-=-,.----~----:---
0,6
0/1
0,2
2 3 4 5 10
k
Cependant si ~ > 8, le revêtement peut être considéré comme rigide.
µ
Pour un revêtement en béton d'épaisseur é et une galerie circulaire de rayon r
e (2r-e)
k
s 2
2r (1-v) - e (2r-e)
b
k "' .::_ E
s r b
En prenant Eb= 25.000 MN/m2, ks est égal à 5.000 MN/m2 pour fe = 0,2 (revêtement
relativement épais) et à 500 MN/m2 pour .::_ = 0,02 (revêteme:~·1t mince). Nous voyons
. . . . .. r . . .... . . . . ,
donc que pour les sols tels queµ< 60 MN/m2, un. revêtement meme mince en béton
______e_s_Ldéj.à.._t.r.è.s-Li.gi.da..~~Q.U.L.leJL..r.o.c.h.e,s. . .-t.~JHiris.....e..t...J..e.s.._..s..g.lU.a~~Ùu.t.r~e~-----
revê t emen t en béton. mince et revêtement . en béton épais n'est pas de ce point de
vue aussi marquée qu'on le pré'tend parfois.
·' 2
p pl + Pz sin 8
80
Xz L'effort normal N(8) et le
moment fléchissant M(8) dans le revê-
tement sont donnés par
Pz
N( 8) = r [ p1 + ( 1 _ co;Z8)]
2
p rz
z
M(8) = -6- cosZ8
x, Pz
soit en clef N , = r (p 1 + - )
\ / c 3
\ P rZ
\ z
M - -6-
"" '-._
c
Zpz
Fig. 36 - Pressions de t errain sur un revêtement i. et aux naissances NA= r (pl + -3-)
z
Pzr
MA~ - 6 -
Pz
N( 8)
3E
r [pl + -
0
- - + (-
1+v r 2
3E
1+v
i) ( 1
r
cosZ6)
3 ]
P2 E z
M( 6) (-
' 6 1+v
i)
r
r cosZe
d'où
P2
f- J r
E
NA = [ p 1 +3- + - -
1+v
z E 0
N
c = P1 + 3 1+v r
81
Mais le momerit fléchissant aux naissances est aussi donné par l'ex-
pression .·
:•.,,.
3ô
représentant lâ variation de la courbure de la ligne neutre en A e~ C
2r
'. .
où Eb est le module d'Young' du béton , . ,~
3
et I = ~ l'inertie du revêtement,
12
d'où
ô
r 2
6 [ 2µr + 3 k
s
avec les notations précédentes
d'où
3k (~) 2
s r
M - M
A c 2
2µ + 3k s (~)
r
e ) MA · 600
pour 0,2 et k 5.000 MN/m2 on a
r s 2 600 + 2µ
pr
-6-
e MA 0,6
pour - = 0,02 et k 500 MN/m2 on a
r s 2 0,6 + 2µ
pr
-6-
n 1 exerce une action sut le . massif que lorsqu'il y a une convergence suffisante
de l'excavation pour le solliciter, le soutènement actif exerce sur le terrain
une pression en l'absence de toute convergence et s'oppose aussi au desserre-
ment des terrains situés au dessus de l'excavation. Différents dispositifs de
soutènement actifs ont été utilisés (~érinages de cintres, voussoirs actifs,
cintres coulissants ... ).
b) La stabilisation de l'excavation -
82
complet qui peut pour des travaux peu profonds remonter jusqu'à la surface;
ces instabilités peuvent apparaître à une distance plus ou moins grande de
l'excavation ; le choix du mode de s6utènement le plus ratiorinel est alors
délicat.
83
par les méthodes d'abattage.
t
kd-( 1 + a)
s
a varie suivant la nature des terrains que LAUFFER H. classe en 7 catégories
(tableau 3)
G Terrain nécessitant le 10
0, 15
bli~<.lage çlufrcint de
- -- · -'FaiT1e=-·-· ---·-·- ·- -··-- ~.
84
IV.2 - LE SOUTENEMENT A LONG TERME -
,. Dari~ certairts ty~es ,de terrains, uri~ modifiéation de. l'état des con:_
ttaintes eriÏ::rainent' dè's défor;natiüris qtiï évo'l uent tâs' le.rite'men't pèn'dant long~
temps. i:lans les tu.I1he1s non revêtus, la convergence d~s · parements peut alo~s
se poursuivre soit en tendant. peu à peu vers une valeur asymptotique corres-
pondant à l''équilibr~ final, soit cond~isant à des ruptures différées. Si le
tunnel ést revêtu, l~ 's déformatiûns différées sont èontrariéès par la présence
du revêt~ment et les sollicitations exercées par le terrain croissent en fonc-
tion du temps.
85
volume et est susceptible de développer des pressions de gonflement dont
l'intensité est l'objet de controverses.
SO Ca + 2H ü - .- SO éa, 2H ü
4 2 4 2
montre que Le volume. du gypse fo .r mé est de 61 % supérieur au volume de l 'anhy-
drite et de 9,6 % inférieur à la somme des volumes d 1 a.n hydrite et d .'e!lU néces-
saires à l'hydratation. Les . recherches effectuées par SAHORES J. niontrent que
la ' prè 'ssio~ de
gonfle.rrierit de 1 'anhyd~ite ne peut ' dêpasser 2 MN/m2 ·, ç.e qui ; rep~é- .
sente déjà des. effo.rts très imp.ortants pour 'uh revêtement. Les ob 's ervations ·
qu'il a .pu f1'\ire sur . plus~eurs ouyrages le_ condu~sen.t à p~;n,ser qu,e.. çlfinS les
màs'.sifs. ()rig'inellem~nt ,frac,tui~s, " l'hydr~i:: 'ation _ 4.~ . f ' 'a nhycirite entrai~e, un aµto-
colmatage lént des fissures qui améliore la tenue . à long terme des terrains.
. ' · •· ., . . •'• .1 . , . •. , . . -. ·
u (t) ~ - a(t)o~r
r .
. Pour un corps visc9élastique li.néair~, la . re.lation contrainte-défor-
mation P:eutè 'écrire :
où
.e E: • ;
11
86
+ m
lt . . l
T2 .
ci(m) -2µ·-·
1
0 + m
T
0
t
d'où T TO
a(t)
2i10 [ 1 + (~ - 1) ( 1 - e
T2
) ]
Nous posons . ,.
1
2µ (t)
a (t)
l:
:' .·
p2
2
cro(J+L)
.P2 .' ' .~ \ . ·, ;
Si a'u forrips · t = t
~ . on applique un revêtement e't si on suppoSè que le
1
revêtement n'oppose à la convergence du tunnel qu'une réaction normale propor-
tionnelle au déplacement radial, soit pour t > t
1
on aura t
.-.-·---------- - - - - -U-r_(_t_) _ ___ a_ (_t) C1° r + ~--r~-~~T) . -: TS dT
t 1
.. - - - -·---·-·--"""'·c..,.• ~-'-' ''L ·~:._,..:,,,. :.e.=Ü=J ·- -~-,·-~.·., -··..c~ ~d·.,,~ ~··--··-··. _.·_._ _;~ ~·
.... •• .. . ""-.C...C..1.l ..... ; .,, ~ --"",;µ...' L qC "·"·' : ···~ .~:·,. ,..._,,,~·· ··
.: ...;, , ·"'- '· _,_. ····~·'- ·-
87
Si pour simplifier le calcul nous supposons que le revêtement est
mis immédiatement après le creusement de la galerie (t =o), pour un temps in-
1
fini, on trouve que la pression exercée sur le revêtement est égale à
k
s
t:,,u =
nf3
w
[ /::,,a
oct
+ D
3$,s
/: ,
'oct
J
1 + 3(3
s
où n est la porosité
sw la compressibilité de l'eau
SS la compressibilité du squelette solide
!<'· .i. ~ . ' • .' ·
88
•
·-------------
89
les déformations différées dans un milieu poreux, il est indispensable de tenir
compte simultanément du comportement du squelette solide et de la dissipation
des excès de pressions interstitielles. L'analyse en contraintes totales à
partir des caractéristiques de comportement différé mesurées sur éprouvettes
peut conduire à des résultats complètement faux quant à la durée des phénomènes
différés.
·;..·.···
'.·'"""'· "
.(
:-..~·-. .
90
·- - -Fig.-39- Seutènement- par-boulons-dans-le-cas-ct'an-tannel- creasé
en travers bancs dans un massif stratifié.
91
Eboulement du tunnel du Sanatorium (Autoroute A 08).
--------'-'--.--
--- ·~----·-----·- --~~·----------· ~----·----------·-------
... . ....
92
altérées entre les bancs. On peut citer, à titre d'exemple, l'éboulement qui
s'est produit lors de la construction ' du tunnel du Sanatorium sur l'autoroute
A.08 . au Nord de Menton; ;les terrains rencontrés sont un . flysch avec alternan-
ce d~ _ bancs de grès plus ou moins friables avec des intercalations marneuses;
le pendage est subvertical. Liexcavation d~ la demi voGte supér{eure était
r&ali!?ée et ,le soutèriement provisoire était assuré par des cintres réticu-
1âi'res; ies 'hors profils étaient importants et les cintres plus ou moins
bien bloqués .au terrain par du béton. mis en place au plaGy; quelques semaines
après _ liexé~ution de cette première phase des . travaux, la galerie s'est
effondrée sur une ~inqÙantaine de mètres _de longu,eur; 1 'éboulement s'est
produit par glissement sur deux intercalations marneuses parallèles (fig.40).
93
- c) Dans les massifs à réseaux de familles de discontinuités ~en~es, les
éboulements se produisent par ouverture progressive des discontinuités
avec des glissements et des rotations des blocs les uns par rapport aux autres
dans un processus qui progresse peu à peu dans le massif. Il '•suffit de . faiblès
déplacements pour que soit mobilisée la résistance maximale ' d'une telle masse
rocheuse et pour que se créent des arcboutèments entrêles diffêrents ~lémènts;
une déformation plus importante de lamasse rocheuse s'accompagne d'un foi- ·
sonnement de lamasse rocheuse correspondant à l'ouverture de certai.ns joints;
cette augmentation de volume s'accompagne d'unè chute rapide ' des caractéris""'
tiques de résistance mécani~ue et peu à peu la dêsbrganisation de la masse
rocheuse se propage, notamment en clef de voûte avec le risque de formation
d'une cloche. Ces phénomènes peuvent être amplifiés par des altérations super-
ficielles; ces altérations intéressent souvent les remplissages des disconti-
nuités. Il n'est évidemment pas possible, ni même souhaitable de chercher à
s'opposer grâcè au soutènement à toute déformation; la solution idéale consis-
terait à autoriser des déformatfons faibles de manière à mobiliser la résis- .
tance maximale des terrains encaissants. Pour réaliser au mieux cette condi-
tion, il est nécessaire que le soutènement satisfasse à certain~s règles · :
La chute des blocs (1) et (!') entrainera la chute du bloc (2) d'autant plus
facilement que le délai. de mise en pla~e des cintres et les difficultés de
blocage des cintres a permis un certain desserrage de la masse fractu7ée.
Seule la cohésion dans les joints s'oppose à la chute de ces blocs; si celle-
ci est insuffisante, il faut prévoir un blindage au moins en voûte mais pas
nécessairement jointif.
94
le· soutènement doit être suffisamment flexible de manière à ce que le terrain
mobilise sa propre résistance ;
~ le soutènement doit assurer une protection contre les altérations superfi-
cielles .
Type
s I
X
Iy wX wy I
0
h
y'
95
Soit un cintre coulissant classique constitué d'une couronne en
partie superieure et de deux piédroits soumis à une pression uniforme ps
(fig. 43).
1 a
2
rr . E I
1 a X
2
R
î 1
R
4(a+r)
en prenant F 120 kN
a = 2,50 m r = 4 m
E 2 X 105 MN/m2
a
ce qui conduit à I > 200 cm4
X
L'inertie I
du cintre est aussi choisie en fonction du moment ma-
x
ximal prévisible : dans le cas représenté sur la fig : 42, le moment est maximal
en clef :
96
.
'
97
L'emploi du béton projeté pour le soutènement des souterrains a connu
un succès rapide car elle répond de manière satisfaisante aux principes énoncés
ci-dessus. Il peut être projeté rapidement après l'abattage et pénètre dans
toutes les infractuosités du terrain ; enfin mis en faible épaisseur en ter-
rains rocheux, il constitue un soutènement suffisamment flexible. On peut re-
marquer que pour un tunnel à section circulaire de 5 m de rayon, une couche de
•, ~ --.-. ,.-.. ··,; ,. ; ,-_~-.;_ ·:'::: .-.-- ~- ,:. . . ·-·:·- .':. ,,;· :·.:: ~. '.:. ·.. · . '. :-' ·;·: ?~·':/-:.>(;y:·-~-'~. :·- :··:~:_ _ ,,. . ·
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>(;'Y·'· · · ,·, r:Lr i~ t::' a~s 'sf\!p§~s.~l:ile ·.· ciJ h €i1iser simu1.tané!Ilel1t ' dii's 'êhitr~. :> ~fr
p·~"\g,n ,;P,~·r'~· .·~· J·· · e·. ·.: :.<.:é.''./{,~.· ,, •,\:
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~/ -~< · · -·"- -~~'~ :: ;.' :;,.:, . .
~ de
98
:li
•
'
i
Indice Méthode Systèmes de soutènement envisageables
de de 1
qualité creusement Cintres métalliques Boulonnage Béton projeté
B conven-
tiotinelle i .
aU1cun ou occasionne 1 . aucun ou occasionnel aucun ou occasionnel
.1
cijntre 1-
eger application locale (5 à
! 7 cm d'épaisseur)
75-90 A machine èihtrés légers occasionnels boulons ·occasionnels à aucun ou application lo-
1
foreuse oui cintres légers systéma- boulonnage systématique cale (5 à 7 .cm d'épais-
tiques espacés de 1, 50 à 2m avec un espacement . de seur) . .
av~ c blindages occasionnels l,50àl,80m
(25 %)
"""" B Conven- .1
cintres 1-egers systematiques
- . boulonnage systématique application locale (5 à
tionnelle es~ acés de l,50à 2 m avec espacement des boulons : 7 cm d'épaisseur)
bl l ndages occasionnels (25%) J,Soà 1,80 m
!1
1 boulonnage systématique épaisseur de 5 à JO cm en
50-75 A machine ciJJitres lé'gers .à moyens sys-
! foreuse te batiques espacés de 1,50 à espacement des boulons : .vo,û te
l.~' 0. ~avec blindages
. en 1,20à , 1,80 m avec gril-
voilte
1 (50
.. %) lage o_ccaS:ionnel
B conven- ~irl tres légers à moyens sys- boulonnage systématique 10 cm au plus sur les pié-
.tionne lle te J1 atiques espac~s de 1,20 ~ espacement des boulons : droits et en voûte
1,5,0 m. avec . blindages en J à 1~50 m avec grillage
volite (50 %) occasionnel
~ .
\
!
Indice Méthode Systèmes de soutènement envisageables
de de
qualité creusement .j1c·intres . meta
- 11"iques Boulonnage Béton projeté
l
25-50 1A machine cin t res moyens circulaires boulonnage systématique 10 à 15 cm de béton aux
foreuse esp1cés de 1 à 1,20 m avec espacement des boulons : piédroits et en voûte
blit .d ages en voûte 1 à 1,50 rn avec grillage utilisation simultanée de
boulons
1
B conven- cintres
• moyens
. a- 1our d s boulonnage · systématique 15 cm ou plus aux pié-
tionnelle esp~cés de 0,60 à 1,20 m avec espac.e ment des boulon.s : droits et en voûte
blih dages en voûte 0,60 à 1,20 m avec gril- utilisation simultanée de
~
0
0
lage boulons
. 0-25 A machine cinf res moyens à lourds boulonnage systématique 15 cm ou plus sur toute
foreuse espr cés deq60 rn avec blin- avec grillage la section
dage latéral espacement des boulons : utilisation simultanée de
0,60 à 1 m cintres moyens
B conven- . 1
cin;tres 1 our d s circu
. 1 aires
. boulonnage systématique 15 cm ou plus sur toute la
tionnel le espb cés de 0,60 m avec blin- avec grillage section combinée avec l'u-
dagr latéral espacement des boulons : tilisation de cintres
lm moyens à lourds.
!
,.
0
IV.4 - LE SOUTENEMENT DANS LES SOLS -
)
- les sols granulaires propres sarts cohésion qui lorsqu 'ils sont
secs s'éboulent au fur et à mesure du creusement pour donner tin talus naturel
s'étendant jusqu'à la zone soutenue _de 1 'excavation. Sous la nappe ces sols
granulaires s'écoulent sous l'action des gr~dients hydrauliques et conduisent
à un véritable remblayage hydraulique de la galerie;
utilisation de 1 'air comprime (limitée aux sols qui n'ont pas une perméabi-
lité à l'air trop grande);
..., emploi d'un bouclier avec blindage frontal;
- le rabattement de la nappe par puits ou pointes filtrantes; l'emploi de cette
technique est généralement limité à des rabattements inférieurs à 8 mètres;
elle est surtout envisageable dans les formations rocheuses; les risques de
tassements superficiels doivent être pris en compte;
- le traitement par injection; le choix du type de coulis est lié à la dimen-
sion des vides du sol, donc à la granularité et à la perméabilité. La
fig. 44 donne à titre indicatif les limites théoriques d 'inj ectabilité des
-------·-----·---scùs-.p.i:.ô.posées-pa.:i;- GAMBERQR'.f-;---- ---~----------------·--------------
· -· - -·-····-----·
- le traitement par congélation peut être utilisé pour les sols fins.
b) La deuxième catégorie comprend les autres types de sols qui su:).t extrême-
ment variés : graves ou sables argileux, sables plus ou moins cimentés,
limons au dessus de la nappe, argiles marneuses, argiles raides .•.
La stabilisation innnédiate du front de taille n'est pas nécessaire immédiate-
ment tant que les dimensions de l'excavation ne sont pas trop grandes, ce qui
peut conduire à recourir à une attaque par section divisée.
101
1 OO 0
:t ...<9>
~1 OO ~
::J '~
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u
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-0 ks>5 V
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~ 10 .-<'..
~ :'i Argil e-ciment
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...<!'V...- Gel dur de si licate de soude-benton ite défl oculée--
c y 1
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>
0
1-<k> Gel semi -dur de silicat e de sou de- Lignochromes
0,1 11 1
1<) 1 R(M/S) 1
1 1 o· 4 DAR<.Y 10· !>
Les soutènements ou revêtements mis en oeuvre dans les sols sont ex-
trêmement variables et dépendent de plus en plus du procédé de construction
voussoirs en fonte, voussoirs en béton préfabriqués, cintres métalliques,
plaques de blindage, béton moulé, béton projeté, éléments cylindriques en
béton préfabriqués vérinés.
102
/'\
t\;
) 'Yr E....: 0,5
'Yr
40
<P = OO 1
30 1
20
10
10 20 30 40 50 J:L
rs r
15 ::J'c__.
C=O
'P=lool c colg <P =2,5
10 1 . - 'Yr
c cotg <P =9
5 . 'Yr
103
1'•
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...
~
106
,.,,,
abstract
.!
Three major difficulties are encountered in the analysis of the stability of underground excavations
and the design of ground supports :
- the stress-strain relationships of soils and rocks are not well known, notably beyond failure ;
- it is diffièult to know the initial state of stress and strain in a soi! mass ;
- the analysis of the pressures applied to grouncl supports is a hyperstatic problem ; it must lie taken
account of the technique of excavation and of setting in place of the ground support.
In the first part of this. report, the stability of unlined underground structu~es under .Pla~e st~·ain and
at the face of the gallery is analysed for difîerent laws of soi! behaviour. Special attent10n 1s pa1d to tl!e
problems of water flow towards the tunnel.
The second part . is devoted to the analysis of the ground support. The author rnakes a ~istinction
between ground support during excavation and long-term pressures due to long-term behav10ur of the
soil : .
- during excavation, the ground support must be the result of the . measurement and a~a.lysis of
strains behind the face. The influence of the rigidity of the lining in relation to the deformab1hty cha-
racteristics of the surroundirtg soi! is emphasized ;
- Httle is known of thelong-term behaviour of soils, and consequentlJ: th~ study of long-term pre~su:es
on linings should be based on laboratory research and on numerous m situ measurements on ex1stmg
structures.
Indications are given concerning the types of ground support most widely used for difîerent types of
soils.
zusammenfassung
Bei der Untersuchung der Stabilitat unterirdischer Ausbrucharbeiten und und bei derBerechnung vom
Ausbau sind die folgenden drei Hauptschwierigkeiten in Rechnung zu stellen :
- die Kenntnisse der Spannungs-Verformungsgesetze von Boden und Felsgestein sine! beschrankt,
. insbesonclere nach Eintreten des Bruches ;
- es ist schwierig, den ursprünglichen Spannungs- und Verformungszustancl eines Massives zu be-
stimmen;
- die Analyse der von clem Ausbau aufgenommenen Beanspruchungen stellt ein statisch unbestimmtes
Problem clar, wobei die Ausbruchstechnik und die Ausbauweise berücksichtigt werden müssen.
Im ersten Teil .des Bericht.es...w_erililJLd itL.S.tahilitaLnichLausg.ekleidete1:..unted1~clische r-,Bau.wei,ke,.-dill~----1
zweiclimensionalen Verfdrmungen ausgesetzt sine!, und die Stabilitat an der Angriffsflache für ver-
schiedene Verhaltensgesetze des Gebirges untersucht. Besonclere Aufmerksamkeit wircl dem Problem
der W assereindringung gewiclmet. .
Der zweite Teil behanclelt clas Problem des Ausbaus. Der Verfasser unterscheiclet den Fall der AbstiF
tzung wahrencl der Ausbrucharbeiten und Probleme von Langzeitbeanspruchungen infolge zeitlich
veranderlicher Verhaltensweisen des Gebirges : .
- wahrencl der Ausbrucharbeiten muss der Ausbau aufgrund der Messung und Untersuchung der
Verformungen hinter der Angrifîsflache bemessen werden ; insbesonclere wird der Einfluss der Steifigkeit
der Auskleidung gegenüber den Verformungseigenschaften von den Nebengesteinen herausgestellt ;
- die Kenntnisse hinsichtlich zeitlicher Veranderungen in der Verhalten~weiSe der Gebirge sine!
beschrankt ; deswegen müssen zur Untersuchung von Beanspruchungen auf die Auskleidung For-
schungsarbeiten im Labor und zahlreiche Messungen und Sondierungen an bestehenden Bauwerken
herangezogen werden. ·
---------D
~e~r~
. ~B-
. erichLenthalt-au~s1J.1'flfiln-Anga-Otn1-l}be1'-Elie--a+n-hiitlHgstefl-angewandten--At1.g.Jyauwetsefl-fiil'-v...,,..------+
schiedene Gebirgsarten. '
107
"
resumen
Se trata en la segunda parte, del analisis del sostenimiento y el autor distingue el sostenimiento dlirante
los trabajos de excavaci6n y las solicitaciones a largo plazo debidas al comportamiento diferido de ..los
terrenos : ·
-'-- durante los trabajos de excavaci6n, el sostenimi.ento que ha de utilizarse debe ser el resultado de la
medici6n y del analisis de las deformaciones atrâs del frente de ataque, haciéndose hincapié én el influjo
de la rigidez del revestimiento frente a las caracteristicas de deformabilidad de los terrenos encajonantes;
- como el comportamiento diferido de los terrenos se conoce mal, deberian fundarse el estudio a largo
plazo de las solicitaciones sobre los revestimientos, en investigaciones efectuadas en laboratorio y en
numerosas mediciones y auscultaci6n de obras existentes.
Se indican datos sobre los tipos de sostenimientos mas corrientes segùn las diversas clases de terrenos.
pes10Me
____ _
- llCXO}l;HOe HarrpHmeHlle
:.._.
li ;a;ecpopMal{llOHHOe COCTOHHlle B MaCCllBe TPYAHO ycTaI-IOBl1Th;
_._....:__...,_.-~---~ - - ...,;- ___ ___....._
- aHaJill3 YCllJlllH, BOCIIpllHllMaeMblX HperrhJO, HBJIHeTCH CTaTll'leCHll Heorrpe;a;eJillMOH aa;a;aqei1, B HOTO-
poit HymHO Y'lllTb!BaTb TCXHOJIOl'll!O npOXO}l;Hll li ycTaHOBHll Hperrll.
B nepBoi1 qacTll llayqaeTCH ycTOH'111B.9CTb rro;a;aeMHhIX coopymeH11fi 6ea 06JI11UOBHll rrp11 IIJIOCHOH ;a;e!J.Jop-
MaUllll li B aaôoe rrp,ll pa3Jill'IHblX 3aHOI-IaX IIOBe}leHllH ropHblX rropo;a;. Ocoôoe BHllMaHlle y,n;eJIHCTCH
aa;a;aqe CTCHaHllH BO}l;bl B uarrpaBJieHllll IIO}l3eMHbIX coopymeHllH.
Bo BTOpOH l!aCTll, IIOCBHI.UeHHOH aHaJill3Y Hperrll, aBTOp pa3Jilll!aeT MCH\AY HperrJieHlleM BO BpeMH rrpo-
XO}l;Hl1 li yciiJillHMll, Bbl3b1BaeMblMll ll3MeHJUOl.UllMCH BO BpeMeHl1 iione;a;eH11CM ropHblX rropo;a; :
- BO BpeMH rrpOXO}l'leCHllX paôoT ycTaI-IaBJil1BaeMaH Hperrb }l;OJIH\Ha 6hITb peaybTaTOM 113MeI-leHl1H 11
aHaJill3a ;a;e!J.JopMaI.\llH aa rrp11aa60HHLIM npocTpaHCTBOM; IIO}l;'!ePHl1BaeTCfl BJil1HHlle mecTHOCTl1 OÔJIH-
UOBHll Ha 11e!J.JopMaUHOHHbie crroco6HOCTll BMeI.UaIOI.UllX rropo;o;;
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