Installation Niveau 1
Installation Niveau 1
Installation Niveau 1
Connaissances pré-requises :
Cours d’Electrotechnique –Electronique de la classe de seconde F2-F3
Objectifs généraux du cours :
Le cours vise à rendre l’élève capable de :
1. Maitriser les circuits en logique combinatoire ;
2. Maîtriser les circuits en logique séquentielle ;
3. Analyser, concevoir et réaliser un circuit numérique complet utilisant des circuits intégrés
et faisant appel à la logique combinatoire et séquentielle ;
4. Analyser les composants photo électroniques (photodiode, LED, phototransistor, photo
thyristor, photopile et photo coupleur) et les utiliser dans les montages simples.
PROGRAMME :
CHAPITRE 1 : Production, transport et distribution de l’énergie électrique
CHAPITRE 2 : Compensation de l’énergie réactive
CHAPITRE 3 : Bilan énergétique et puissance d’alimentation d’une installation électrique.
CHAPITRE 4 : Protection
CHAPITRE 5 : Régime du neutre et la sélectivité
CHAPITRE 6 : La photométrie : Le projet d’éclairage
CHAPITRE 7 : Les canalisations électriques
CHAPITRE 8 : Les installations industrielles
CHAPITRE 9 : Les installations résidentielles
CHAPITRE 10 : Calcul du courant de court-circuit
CHAPITRE11 : Devis et facturation
II. LA PRODUCTION
Les centrales électriques sont des usines ou s’effectue la transformation d’une source d’énergie
primaire en énergie électrique. Ce sont des types de source de l’énergie primaire qui distingue les
différents types de centrales de production. On distingue :
- Les centrales hydrauliques à partir des chutes d’eau
- Les centrales éoliennes à partir du vent
- Les centrales solaires à partir du soleil
- Les centrales thermiques à partir du charbon, du pétrole, ou du gaz naturel.
Schéma Synoptique
Dans ce type de centrales, c’est la quantité d’eau s’écoulant à partir de certaines hauteurs qui fait
tourner la turbine reliée à un alternateur et qui détermine la puissance disponible. Le choix de la
Ou encore P=gqhφ
où p est en w et φ masse volumique de l’eau = 1000 kg /m 3
Ep = P. t = g Q h φ t Ep en joule et t en (seconde)
Remarque
A cause des pertes, la valeur de la puissance mécanique recueillie sur l’arbre de la turbine est
inférieure à la valeur de la puissance fournie par l’eau, néanmoins le rendement est compris entre
80 et 94%. La fréquence du réseau dépend de la vitesse de rotation de la turbine. f = p.n
Les caractéristiques d’une centrale hydraulique sont :
La hauteur de la chute,
Le volume des précipitations annuelles
La capacité utile des réservoirs
Cette dernière caractéristique permet de distinguer trois types de centrales selon la régularité du
débit de l’eau :
- Les centrales au fil de l’eau
- Les centrales avec réservoir
- Les centrales avec accumulation de pompage
Elles produisent de l’électricité à partir de la chaleur libérée par une réaction nucléaire. Ce phénomène
est provoqué par division d’un atome et est appelé fission nucléaire. La fission nucléaire est la rupture
d’un noyau d’atome en deux ou plusieurs fragments inégalement répartis.
La centrale nucléaire est identique à la centrale thermique à la seule différence que la chaudière
brulant le combustible fossile est remplacé par un réacteur contenant le combustible nucléaire.
4- UNITE DE MESURE DE L’ENERGIE
L’unité de mesure la plus utilisée est la TEC (Tonne Equivalent Charbon) mais on utilise aussi la TEP
(Tonne Equivalent Pétrole)
1 tonne de produit pétrolier = 1,5 TEC
1 TEP = 4500 KWh
1 TEC = 3030 KWh
1 tonne de charbon = 0,67 TEP
1000 thermie de gaz naturel =0,15 TEC
1 tonne de combustible minéral = 1TEC
5- QUELQUES DEFINITIONS
Energie renouvelable : c’est une énergie qui régénère elle-même de façon naturelle.
Exemple : énergie solaire, énergie éolienne
Centrale d’appoint : c’est une centrale qui est mise en service pendant une période de
l’année
Centrale de pointe : centrale qui est mise en service pendant les heures de pointes de la
journée
Centrale de secours : c’est une centrale qui est mise en service lorsque la centrale
principale est défaillante ou en panne
Délestage : c’est une technique qui consiste à supprimer momentanément la fourniture du
courant électrique dans un secteur du réseau
Ré lestage : il consiste à rétablir la fourniture du courant électrique
L’énergie électrique utilisée au Cameroun provient à 95% des centrales hydro-électriques et 5% des
centrales thermiques classiques (gaz ou fioul)
Eneo exploite trois principales centrales hydro-électriques :
La centrale hydro-électrique de Song loulou avec une puissance de 384MW h =39,2m
fleuve Sanaga
La centrale hydro-électrique d’Edéa avec une puissance de 268 ,9WW h = 22m
fleuve Sanaga
La centrale hydro-électrique de Lagdo avec une puissance de 72MW h = 20m
fleuve Bénoué
Les centrales thermiques
Les centrales thermiques de secours
Eneo dispose d’un certain nombre de centrales thermiques disséminés à travers le territoire national
qui permettent d’alimenter certaines petites villes dont les plus importantes sont :
Dans le Sud :
La centrale thermique de la MEFOU, située à Yaoundé (10,9 MW)
La centrale thermique de BASSA, située à Douala (18,12 MW)
La centrale thermique de Bafoussam, (14 MW)
Dans le Nord
La centrale thermique de DJAMBOUTOU, située à Garoua
La centrale thermique de GAOUNDERE
Les centrales thermiques autonomes
Ce sont des centrales qui fonctionnent de manière indépendante, dans les centres qui ne
sont pas reliés au réseau interconnecté. On a :
Pour la régularisation du débit du fleuve Sanaga, Eneo dispose d’un certain nombre de barrages
réservoirs :
Le barrage de la MAPE, situé sur le fleuve MBAM
Le barrage de MBAKOU, situé sur le fleuve DJEREM
Le barrage de BAMENDJI, situé sur le fleuve NOUN
Exercice 1
Une centrale hydro-électrique possède huit groupes de turbo-alternateurs. Chaque groupe reçoit un
débit de 8114m3/min, avec une hauteur de chute de 39,2m. un groupe est tel que la turbine a un
rendementde93% et l’alternateur a un rendement de97%. La fréquence du réseau est 50Hz.
Au cours d’une année, cette centrale a fonctionné pendant 4mois et 5jours.
NB : on suppose qu’un mois a 30jours et qu’un jour a 24heures.
On demande :
1) Préciser le type de turbine qui convient à cette centrale
2) Calculer la vitesse de rotation de chaque alternateur, en supposant qu’il a 12 pôles
3) Calculer la puissance de la chute
4) Calculer la puissance débitée à pleine charge sur le réseau par la centrale
5) Calculer l’énergie électrique produite par cette centrale au de l’année.
Solution
1) Turbine FRANCIS
2) Vitesse 𝑓 50 𝑥 60
n= = = 500tr/min
𝑃 6
3) 𝟖𝟏𝟏𝟒
PC = Q g h = 𝟔𝟎
x10 x 39,2 = 53MW
Solution
1) PU = Pa· ηA = 14 x 0,88 = 11,99 = 12,32MW
𝑃𝑢 12,32
Pa = ηt x ηA = = 16,47MW
2) 0,85 𝑥 0,88
𝑃𝑎 16,47𝑋 1000
5) Q= 𝑔· ℎ = 10 𝑥 180
= 9,15 m3/s
Les centrales de production de l’énergie électrique sont souvent éloignées des centres de
consommation. Le réseau de transport et d’interconnexion assurent une liaison entre les différentes
localités. Toutes les lignes de THT sont interconnectées. C.-à-d. qu’elles sont reliées par des postes de
transformation assurant la continuité entre les lignes de différents niveaux de tension.
Pour le Cameroun, les niveaux de tension sont :
En BT : 220/380V
En MT : 10KV-15KV-30KV
En HT : 90KV-110KV
En THT : 225KV
1. Les réseaux de transport
L’un des intérêts de l’énergie est de se transporter seul sans faire de bruit ; toute fois une partie de
l’énergie transportée se dissipe en chaleur par effet joule dans la résistance de la ligne.
I r
Centrale Utilisation
électrique
𝑷
P = U I √𝟑 cosφ ⇒ I = 𝑼 𝐜𝐨𝐬𝛗√𝟑
Pertes en ligne
Soit r la résistance d’un fil et R la résistance équivalente de la ligne en triphasée
⬚ 𝑷
P = U I √𝟑 cosφ ⇒ I =
𝑼 𝐜𝐨𝐬𝛗√𝟑
⬚
PJ = ΔU I √𝟑 or ΔU = r I √𝟑 ֞ PJ = r I √𝟑 I √𝟑 = = r I²( √𝟑 )² = 3rI²
𝑷 𝑷 𝑷²
Or I = d’où Or PJ = 3r( )² =r
𝑼 𝐜𝐨𝐬𝛗√𝟑 𝑼 𝐜𝐨𝐬𝛗√𝟑 𝑼² 𝐜𝐨𝐬𝛗²
Application
c) Chute de tension en ligne
L’interconnexion est une opération qui consiste à relier entre eux deux ou plusieurs réseaux ayant un
même niveau de tension ou non, à l’aide des transformateurs de puissance. Cette interconnexion
permet un échange d’énergie entre les réseaux.
Les postes d’interconnexion permettent :
Des échanges d’énergie entre les régions
Des échanges entre des pays voisins
L’alimentation par une autre ville en cas de défaut sur une ligne
Assure la continuité de service entre les lignes de différent niveau de tension
380KV
Houille 225KV
blanche
Centrale Interconnexio
Livraison HT/MT
Hydrauliqu n
e
Houille
blanche 20KV
Transfo 380/225KV
Centrale
Thermique
Livraison MT/BT
Houille
blanche Transfo HT/MT
380KV
(225/20KV)
Centrale
Nucléaire Transfo MT/BT
Par :Mr .(20KV/380V)
TSAGUE Pierre Youri
Livraison BT 8
(220/380V)
2. Les canalisations aériennes
Les canalisations aériennes sont beaucoup plus économiques que les canalisations souterraines. Elles
sont utilisées pour le transport en HT et THT et pour la distribution en MT et BT.
a) Constitution générale
Conducteurs
nus
Isolateur
Armement ou
ferrure
Support ou
poteau
Ils sont nus utilisés pour le transport et sont souvent en aluminium, en cuivre écroui ou en almélec ;
ceci à cause de leur masse volumique très faible. En BT, on utilise des cadres isolés torsadés.
Dans le cas où ces torsades sont utilisées aussi pour l’éclairage public, elles comportent un ou deux
conducteurs pour l’éclairage et les trois phases assemblées autour d’un neutre porteur.
Exemple : câble 3×35+2×16+54,6mm²
c) Les isolateurs
Ils sont réalisés en porcelaine ou en verre. Ils servent à amarrer les conducteurs et à les isoler des
supports. Ils doivent à la fois supporter les contraintes mécaniques diélectriques. On distingue :
C’est un ensemble constitué par des ferrures et les isolateurs avec les vis de fixation. Il existe
différentes dispositions :
1 2 3
1 en drapeau
2 en quinconce
3 en triangle
4 en nappe
5 canadien
4
5
Pour des raisons d’environnement, d’esthétique, les lignes de transport doivent être invisibles. Il sera
nécessaire de les enterrer : ce sont des lignes souterraines.
4. Transport de l’énergie électrique au Cameroun Leçon 4
Exercice 1
Une ligne monophasée de 200km fournit un courant de 600A à une charge sous une tension de 200kV
(cosφ = 0,8). Au km de ligne, on a : R = 0,1Ω ; L ω= 0,5Ώ et C= 5nF sachant que f = 50Hz,
I1 I2
L
R
U1 C U2
5) PJ = ZR x I² = 20 x (565)²= 6,38MW
𝑃1 102,38
cos𝜑1= 𝑆1 = 137,58
= 0,74
Exercice 2
Une ligne monophasée de 90km transporte une puissance de 90MW. On admet 2% de pertes en ligne ;
celle-ci est en cuivre de résistivité 1,6 x 10-8 Ωm. La densité du courant est 2,98A/mm². Calculer la
chute de tension en ligne et la section du fil sachant que cette ligne est purement résistive.
Solution
𝜌𝐿 𝜌𝐿
ΔU = 2 R I or R = 𝑆
et I = J S → ΔU = 2 𝑆
J S = 2 ρ L J/106 = 8,64KV
𝑃𝑗 ΔU I ΔU ΔU 8,64 x 100 P 90 x 1000 I 208,33
𝑃
= 𝑈𝐼
= 𝑈
→U= 𝑃𝑗
P= 2
= 432KV ; I = 𝑈 = 432
= 208,33A S=
𝐽
=
2,98
= 70mm²
Exercice 3
Une ligne de transport BT a une portée de 75m. L’effort de traction maximale est de 450daN. La
flèche du câble étant d’un mètre, déterminer la masse d’un rouleau de 100m de ce câble en aluminium
torsadé. Prendre g = 10N/kg.
Leçon 5
Lorsque l’énergie électrique est produite dans les centrales, elle est acheminée vers les grandes
métropoles de consommation par les réseaux de transport.
Elle se rapproche ensuite des points de consommation à l’aide du réseau de répartition (60 à 90KV).
La fonction entre ces deux réseaux (transport et répartition) et les différents abonnés est assuré par le
service de distribution qui dispose pour cela des réseaux MT (15, 20, 30KVA) et BT (127/220V ;
220/380V ; 380/660V).
b) Constitution d’un réseau de distribution
Le réseau de distribution est constitué en générale :
D’un poste de liaison HT/MT avec un ou plusieurs transformateurs
Des départs composés des lignes MT/BT
Des postes de transformations MT /BT
Un certain nombre de départs BT
c) Conditions à remplir pour distribuer
Disjoncteur
Interrupteur
aérien
Chaque poste est alimenté par deux câbles C1 et C2 dont l’un est utilisé en permanence et l’autre
sous tension mais non raccordé, servant de secours en cas de coupure du premier. Cette structure
offre une meilleure continuité de service.
Cependant, elle comporte un dispositif de commande (permutateur) dans chaque poste MT /BT.
En plus le coup d’investissement est élevé.
Poste
MT/
Source 1
MT/ BT
BT
d) Réseau maillé
Cette architecture offre une très grande sécurité d’exploitation, les chutes de tension sont réduites
également. Cependant son étude est plus complexe et sa réalisation beaucoup plus coûteuse que les
types précédents.
Wh
Dérivation sur le
réseau Point de livraison
Distribution
Utilisation
Coffret de
Wh livraison
Poste de distribution
publique
Point de livraison
Distribution
Utilisation
Par :Mr . TSAGUE Pierre Youri 16
Leçon 6
Le poste est alimenté par le distributeur à tension variante. Le plus souvent de 5 à 30KV.
L’alimentation peut être en souterrain ou en aérien, en simple dérivation, double dérivation ou bouclé.
Les puissances sont généralement inférieures à 50KVA.
Distribution en peigne
Elle est
surtout
utilisée pour
les
installations
peu étendues
et de faible
puissance
M1 M2 M3
Éclairage Chauffage
Moteurs
Avantages : Dans le cas d’un défaut autre que celui du disjoncteur général, seul le circuit en
défaut est coupé.
Inconvénients : on se trouve devant un grand nombre de circuits séparés, donc de grandes
longueurs de lignes
Distribution en radiale
B Départs principaux
C Départs
secondaires
D distribution terminale
M1 M2 M3
Avantages :
- Seul le circuit en défaut est mis hors service, sa localisation est facile
- Il est possible d’effectuer les opérations d’entretien sans coupure générale.
Inconvénients :
Un défaut au niveau d’un départ principal affecte tous les départs aux niveaux secondaires et de la
distribution issue du départ principal.
Distribution en boucle
La distribution en boucle n’est pratiquement pas utilisée en France mais elle est très fréquente en
Angleterre, par exemple, pour les dessertes de prises de courant.
A Disjoncteur
Distribution
terminale
Inconvénients :
- Connexions spéciales à X dérivations
- Répartition difficile des intensités
- Difficultés de sélectivité et de protection
dérivation
Simple
boucle
Réseau en
dérivation
Double
(20KV)
Arrivée HT
IACM
HT
et comptage
Protection HT
Wh
+ comptage
protection MT/BT
Transformateur et
BT
Comptage
Wh
Eclateur
BT
Disjoncteur
Manuelle
à Commande
Interrupteur Aérien
IACM :
220/380V
Départs BT
220/380V
Départs BT
Wh
Point de livraison
Distribution Utilisation
b) Poste simplifié
Il s’agit d’un poste préfabriqué posé sur une dalle. Le raccordement se fait par câble soit par voie
aérienne soit par voie souterraine. Il est employé dans les zones rurales ou urbaines pour des postes de
distribution publiques ou privés. Les puissances sont de 160KVA à 250KVA et les tensions de 400V à
20KV. Le poste se présente sous forme d’armoire à deux compartiments : le transformateur, le
dispositif de protection.
c) Poste préfabriqué
Lorsqu’un poste exige une puissance supérieure à 250KVA, on fait recours à un poste dit préfabriqué.
Il est constitué des cellules préfabriquées qui réalisent les fonctions suivantes :
Cellule MT : selon que le régime est en boucle, on juxtapose les cellules d’arrivée et une
cellule de protection
Cellule MT /BT : elle est réalisée à une cellule MT à câble
Cellule BT : elle comprend essentiellement :
- Un compartiment comprenant un transformateur pour le comptage
- Un disjoncteur général BT avec appareillage conforme au régime de neutre
- Des départs BT protégés par disjoncteur divisionnaires chez les abonnés.
d) Poste MT /BT à comptage MT
Ces postes sont réalisés lorsque la puissance dépasse 1000KVA ou si plusieurs transformateurs
sont nécessaires pour la continuité de service.
Ils sont le plus souvent placés à l’intérieur des locaux et on utilise les éléments préfabriqués. Le poste
peut être monté en boucle ou en double dérivation sur le réseau.
6- Distribution de l’énergie électrique au Cameroun
Leçon 7
Pour une même intensité active utilisée par un récepteur, le courant réel I2
absorbé sous cosφ2 est supérieur au courant I1 absorbé sous cosφ1
Avec cosφ2 < cosφ1 I2 > I1
Donc pour une même puissance active par un récepteur, le courant est
d’autant plus élevé que le cosφ est faible.
0 Ia
φ2
φ1
Ir1 I1
Ir2
I2
Exemple : pour transporter 30KW avec cosφ1 =1, l’intensité en ligne est :
𝑷 𝟑𝟎𝟎𝟎𝟎
I1 = AN: I1 = 𝟑𝟖𝟎 𝒙 𝟏 𝒙√𝟑 = 45,58A
𝑼 cosφ1√𝟑
𝑷 𝟑𝟎𝟎𝟎𝟎
I2 = AN: I2 = 𝟑𝟖𝟎 𝒙 𝟎,𝟓 𝒙√𝟑 = 91,16A
𝑼 cosφ2√𝟑
Par :Mr . TSAGUE Pierre Youri 21
2. Facturation de l’énergie réactive
Lorsque l’énergie réactive dépasse 40% de l’énergie active consommée, le distributeur facture cette
surconsommation d’énergie réactive.
Ce seuil correspond à tgφ =0,4 soit cosφ = 0,93 (cosφ limite)
3. Diminution de la puissance disponible
Un transformateur de 100KVA avec un cosφ = 0,5 délivre une puissance active de 50KW. Si le cosφ
de l’installation est de 0,93, il délivre alors une puissance de 93KW soit une puissance active
disponible de 40% plus élevée.
Eviter de tourner le moteur à vide ou à faible charge car ceci est responsable d’une
consommation importante d’énergie réactive
Utiliser les moteurs synchrones
Utiliser les batteries de condensateur qui reste le meilleur moyen pour améliorer le
cosφ.
V. PUISSANCE ET CAPACITE DES CONDENSATEURS A INSTALLER
0
φ2 R
φ1
Q2 I2
QC
Q1
I1
⬚ ⬚ P (tgφ1 – tgφ2)
֞ P (tgφ1 – tgφ2) = U²Cω ⇒ CY= 𝑼²𝝎
Conclusion
1 1
CΔ= 𝟑 CY ⇒ IΔ= 𝟑 IY
Le couplage triangle est donc le plus indiqué car le courant appelé par la charge diminue de 1/3
VI. INSTALLATION DES CONDENSATEURS
L’installation des condensateurs est simple, elle nécessite cependant certaines précautions : en
effet, il y’a des risques de surtension et seule la partie en amont de leur point de branchement
bénéficie au nouveau cosφ
Départs BT
Conclusion
La compensation présente les avantages suivants :
Diminution des pertes par effet joule
Economie de facturation
Augmentation de la puissance active disponible au secondaire du transformateur
Leçon 8
Par :Mr . TSAGUE Pierre Youri 23
CHAPITRE 3 : BILAN ENERGETIQUE ET PUISSANCE D’ALIMENTATION D’UNE
INSTALLATION ELECTRIQUE
I- GENERALITES
Dans la conception d’une installation BT, l’examen de puissance mise en jeu doit permettre de :
Cet examen permet également au fournisseur d’énergie de bien dimensionner les matériels de transport
de l’installation.
II- PUISSANCE ET COURANT ABSORBE PAR LES RECEPTEURS
Le choix du transformateur dans une installation est fonction de la puissance alors que le choix de
l’appareillage et des câbles dépend essentiellement de l’intensité des courants absorbés par des
récepteurs, des courant nominaux et des points de courant.
1) Les moteurs
𝑷𝒖
b) En triphasé on a : Ia =
𝜼 𝑼 cosφ√𝟑
𝑷𝒖
c) En courant continu : Ia =
𝜼𝑼
NB : la puissance lue sur la plaque signalétique d’un moteur représente sa puissance utile : PU = PM
2) Appareils de chauffage et lampes à incandescence
La puissance absorbée est égale à la puissance donnée par le constructeur, le courant absorbé est donné
par la relation suivante :
a) En monophasé : 𝑷𝒖
Ia =
𝑼
𝑷𝒖
Ia =
𝑼√𝟑
b) En triphasé :
𝐏𝐭𝐮𝐛𝐞 + 𝐏𝐛𝐚𝐥𝐥𝐚𝐬𝐭
PT = Ptube + Pballast = U Ia cosφ Ia =
𝑼 cosφ
𝟏,𝟐𝟓𝐏𝐭𝐮𝐛𝐞
PT = Ptube + 0,25 Ptube = Ptube (1+0,25) Ia =
𝑼 cosφ
En général, il est difficile d’utiliser totalement cette puissance ; car tous les récepteurs ne fonctionnent
pas au même moment d’où la nécessité d’employer certains facteurs.
2- Puissance d’utilisation ou appelée
Elle est plus faible que la puissance installée car elle fait intervenir me facteur d’utilisation te facteur
de simultanéité.
a) Le facteur d’utilisation (KU)
Le régime de fonctionnement d’un appareil est tel que la puissance appelée est inférieure à la
puissance installée d’où la notion d’utilisation d’un facteur d’utilisation affecté à chaque appareil et
qui est donné selon le contexte.
- 0,7 pour les forces motrices
- 1 pour les appareils d’éclairage et de chauffage
- Pour les prises de courant, il dépend de leur destination
b) Facteur de simultanéité (KS)
Tous les récepteurs installés ne fonctionnent pas toujours simultanément. C’est la raison pour laquelle
il est permis d’appliquer au récepteur un facteur de simultanéité.
Ks pour les récepteurs
Type de récepteur Ks
Eclairage 1
Chauffe – eau 1
Conditionnement d’air 1
Appareil de cuisson 0,7
Prise de courant 𝟎,𝟗
0,1 + 𝑵
Nombre d’abonnés Ks
2à4 1
5à9 0,78
10 à 14 0,63
15 à 19 0,53
20 à 24 0,49
25 à 29 0,46
30 à 34 0 ,44
35 à 39 0,42
40 à 49 0,41
50 et + 0,40
La puissance appelée est ainsi donnée par la relation : Pappelée = Pinst· KU.·KS
3- Puissance à souscrire
Elle est égale à la puissance installée si dans l’avenir i n’y aura possibilité d’extension de l’installation.
Dans le cas contraire, elle est supérieure à a puissance installée.
IV- PUISSANCE DU TRANSFORMATEUR MT / BT
Après avoir calculé la puissance appelée globale de l’installation, on détermine la puissance globale du
transformateur MT / BT
L’installation peut être modifiée lorsque des extensions sont envisagées. On utilise dans ce cas le
facteur de réserve afin de ne pas modifier l’ensemble de l’installation.
On a : S’app = kr . Sapp
Pour une prévision de 15%, Kr = 1,15
Tous ces facteurs nous permettent de choisir dans une gamme de puissance une valeur légèrement
supérieure à celle prévue par le calcul.
2- Caractéristiques du transformateur
C’est le rapport entre la puissance appelée totale de l’installation et la puissance nominale normalisée
du transformateur.
𝑺𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒇𝒐
dC = x 100 dc en %
𝑺𝒏
Leçon 9
La sécurité électrique est l’ensemble des mesures et méthodes prises par un électricien afin d’éviter les
méfaits et les dangers du courant électrique.
Elle fait donc appel à la notion d’absence du risque d’accident électrique. Dans les domaines
industriels ou domestiques, la sécurité des personnes ou des usagers doit être de règle (assurée)
2- Dangers du courant électrique
NB : le choc électrique est l’effet physique ou physiopathologique ressenti lors du passage du courant
électrique à travers le corps humain
a) Causes essentielles d’électrocution
L’électrocution est dû au choc électrique qui provoque le passage du courant dans l’organisme. Ce
courant est appelé courant de choc (IC) et a pour formule IC= U/R IC (A)
U : tension du courant ou d.d.p à laquelle est soumis le sujet en (V)
R : résistance du corps humain et de celle des contacts en (Ω)
Les valeurs dangereuses de IC sont :
50 mA en courant continu (DC)
25 mA en courant alternatif (AC)
Remarque : dans les conditions les plus défavorables, la résistance du corps humain vaut : RH
= 1000Ω ou 1kΩ
b) Causes d’échauffement ou incendie
Aux courts-circuits
A l’arc électrique
NB : l’arc électrique est définit comme un canal ionisé à très haute température avec caractéristique
courant tension décroissante
3- Action du courant électrique dans l’organisme
Son passage à travers l’organisme provoque une électrolyse du sang et des brûlures profondes
difficiles à guérir
b) Action du courant alternatif
5- Tension de sécurité
La résistance la plus défavorable du corps humain étant de 1000Ω, on enregistre les tensions limites de
sécurité suivantes :
a) En courant continu
IC = 50mA
RH = 1000Ω D’où UC = RHIC =50×10-3×1000
UC =50V en DC
b) En courant alternatif
C’est le centre de gravité du triangle équilatéral représentant les trois phases d’un système triphasé
équilibré
b) Le neutre physique
Il est obtenu en branchant en étoile trois récepteurs identiques sur un générateur branché en étoile
2- Les conducteurs
a) Conducteur actif
C’est un conducteur affecté à la transmission de l’énergie électrique (fil de phase, fil de
neutre)
b) Conducteur de protection Electrique (PE)
C’est le contact d’un usager avec les parties actives d’un matériel directement sous tension. Ces parties
actives peuvent être : un conducteur actif, les bornes de raccordement…
Exemples:
-contact entre deux conducteurs actifs sous tension (phase –phase ou phase- neutre)
-contact entre un conducteur de phase et la terre
2. Les contacts indirects
C’est le contact d’un usager avec les masses mises accidentellement sous tension
Exemples :
- Défaut d’isolement de la carcasse d’un récepteur électrique (réfrigérateur, moteur,
congélateur)
- Contact avec une canalisation électrique dans un mûr (pendant le perçage)
- Contact par l’intermédiaire d’un outil conducteur
Cette méthode assure à la fois la protection contre les contacts directs et indirects
La tension de sécurité doit être au plus égale à la tension limite (UL) et ceci en fonction des locaux
Les parties actives sont complètement recouvertes d’isolants capables de supporter des efforts
mécaniques et des contraintes physiques.
Exemple : isolants des conducteurs et des câbles
b) Inaccessibilité des parties actives au moyen des barrières ou d’enveloppe
On utilise en générale tout obstacle mettant hors de portée les parties actives.
Exemple : enveloppe de radiateur, utilisation des supports
c) Protection par dispositifs différentiels
Ces dispositifs doivent être à courant résiduel (DDR) à haute sensibilité (30mA) ou à très haute
sensibilité (10mA). Mais cette mesure n’a aucune efficacité si on touche simultanément deux parties
actives à des potentiels différents.
d) Autres mesures
Utilisation TBTS
3- Protection contre les contacts indirects
a) Protection par coupure automatique de l’alimentation
Le principe de cette protection est basé sur la détection du courant de fuite à la terre dès qu’il y’a
défaut d’isolement. Pour cela, on doit respecter les conditions suivantes :
La liaison de toutes les masses à un conducteur de protection lui-même relié à la terre
La liaison à une même prise de terre de toutes les masses accessibles simultanément
L’utilisation d’un dispositif de protection devant séparer la source de toute partie de
l’installation ayant un défaut
Exemple : le DDR
b) Protection sans coupure automatique de l’alimentation
Ce type de protection est utilisé localement au niveau de certains récepteurs ou de certaines parties
limitées de l’installation :
Utilisation de matériels de classe II
V. LE SECOURS
Pour porter secours à une personne victime d’électrisation, il faut et dans cet ordre :
Couper très rapidement le courant (disjoncteur, arrêt d’urgence) ou alors s’isoler pour
décrocher la victime
Entreprendre une méthode de respiration artificielle
Faire appel à un centre hospitalier (médecin ambulance)
Entre chaque inspiration (ou faire pénétrer en soufflant), le sauveteur se relève pour permettre
l’expiration de la victime en relâchant le nez (ou la bouche)
b) Méthode Sylvester Brossch
La victime : elle est allongée sur le dos la tête regrettée en arrière
Le sauveteur : il est à coté de la victime pour forcer son inspiration. On tire ses bras vers le
haut puis en arrière jusqu’à toucher le sol.
Pour avoir l’expiration, on place les avant bras de la victime sur la poitrine et on comprime la base
de cette poitrine. On répète à une fréquence de 12 à 15 fois par minute
I- GENERALITES
Les principales perturbations pouvant survenir sur une installation électrique sont :
Les surintensités
Les surtensions
1) Les surintensités
a) Définition
Une surintensité est une élévation anormale de l’intensité au dessus de sa valeur nominale
b) Causes
Il en existe deux :
- Les surcharges,
- Les courts-circuits
NB : il y’a surcharge lorsque les appareils d’utilisation demandent une puissance supérieure à la
puissance nominale installée.
Exemples : - plusieurs récepteurs branchés simultanément
- démarrage d’un moteur callé
c) effet de surintensité
Dans le cas des surcharges, on constate : un accroissement de courant suivit d’un
échauffement anormal des conducteurs
Dans le cas des courts circuits, on constate : la création d’un arc électrique, un échauffement
anormal pouvant conduire à la fusion des conducteurs, la création d’un effort
électrodynamique dû à l’augmentation brutale du courant.
2) les surtensions
a) Définition
Une surtension est une élévation anormale de la tension au dessus de sa valeur nominale
b) Les causes
Défaut d’isolement avec une installation de tension plus élevée
Les phénomènes de résonnance
Les effets de self-induction
Les décharges atmosphériques (coup de foudre)
c) Les effets
Claquage des isolants
Détérioration des appareils
surintensité
d) protection contre les surtensions
On utilise les limiteurs de tension tels que : les éclateurs, les parafoudres les relais de tension
(régulateur)
3) les baisses de tension
a) définition
d) protection
- utilisation des relais à baisse de tension
Symbole :
U<
Symbole :
U=0
C’est un déclencheur qui fonctionne sous l’effet thermique du courant qui le traverse.
Il a pour rôle de protéger les MAS contre les surcharges lentes et progressives, la protection contre les
courts-circuits étant assurée par les fusibles de type aM (accompagnement moteur). Son symbole est le
suivant :
97
F2 F2
98
Symbole Pôles
Contacts
général principaux
auxiliaires
b) Principe du relais thermique
Le principe repose sur la propriété d’un bilame formé de deux lames minces ayant des coefficients de
dilatation distincts. Lorsque la température s’augmente, cette bilame s’incurve et ouvre et ouvre le
circuit.
Ce bilame est un alliage de ferronickel et de l’invar
Remarque :
Il est destiné à assurer le moteur contre les décharges lentes (fonction thermique) et des surintensités
brutales ou court-circuit (fonction magnétique).
Ce type de relais est très peu utilisé car l’élément magnétique protège le moteur contre les surcharges
brutales de forte amplitude telle que les courts-circuits mais son temps de réponses est plus long que
celui d’un fusible et son pouvoir de coupure est plus faible que celui du fusible
Symbole :
3- Le relais électromagnétique
Il est utilisé pour la protection contre les surcharges importantes des installations soumises à des
pointes d’intensité fréquente. Ce type de relais est peu utilisé pour les mêmes raisons que le relais
magnétothermique
Symbole :
Leçon 11
IV- PROTECTION CONTRE LES COURTS-CIRCUITS
1- Généralités
Fusible à
Fusible percuteur
Fusible à percuteur : c’est un fusible muni d’un dispositif mécanique qui en cas de fusion permet
d’activer un contact
b) Principe du fusible
Le principe du fusible est basé sur la création d’un point faible dans un circuit avec un conducteur dont
la nature, la section et le point de fusion sont parfaitement connus
c) Différents types de fusibles
La classe gL ou gF ou gI
C’est un fusible d’usage général qui protège un circuit contre les surcharges et les courts-circuits.
La classe gII ou gI
Il est prévu uniquement pour la protection contre les courts- circuits (surtout dans le cas des moteurs à
courant alternatif.
La protection contre les surcharges devant être assurée par les relais thermiques.
e) Caractéristiques des fusibles
Courbe de fusion
In Inf If I(A)
3- Les disjoncteurs
a) Fonctions
Le disjoncteur est muni d’un système déclencheur magnétique te ou thermique qui provoque son
ouverture automatique en cas de surintensité (court-circuit et surcharge). Le disjoncteur remplit les
trois fonctions de base de l’appareillage (commande, sectionnement, protection)
Doté d’un système de rupture brusque, il est utilisé pour toutes protections de la distribution et de la
répartition d’énergie électrique
b) Différents types de disjoncteurs
Remarque : pour les disjoncteurs compacts, les déclencheurs les plus utilisés sont :
Elle se rapporte au pouvoir de coupure, ainsi un disjoncteur peut avoir plusieurs tensions d’emploi
avec chacune d’elle correspondant à un pouvoir de coupure.
Courant nominal
C’est la valeur de courant que le disjoncteur est capable de supporter dans les conditions spécifiées en
respectant les limites d’échauffement
Courant de réglage
C’est la valeur du courant de court-circuit présumée qu’un disjoncteur doit interrompre sous une
tension donnée et dans les conditions prescrites d’emploi et sans se détériorer
Pouvoir de fermeture
C’est la plus grande intensité de courant que peut établir le disjoncteur sous sa tension nominale et
dans les conditions spécifiées
En général, le pouvoir de fermeture est fonction du pouvoir de coupure (pdf = k.pdc) k étant le facteur
de proportionnalité
Pouvoir de limitation
t(s)
Inf If I(A)
e) Le disjoncteur différentiel
f) Choix d’un disjoncteur
Leçon 12
V- COORDINATION DES PROTECTIONS
1- Le discontacteur (confère abaque)
2- Association fusible- disjoncteur
a) But
Cette solution consiste à installer les fusibles en amont d’un ou de plusieurs disjoncteurs. Elle assure la
protection d’un ensemble de petits départs en dérivation
b) Conditions d’association
Choisir le fusible de calibre approprié et adapté au réglage des déclencheurs
Placer le fusible en amont du disjoncteur car l’appareil ayant le plus fort pouvoir de coupure
doit toujours être placé en amont
Ne pas monter le fusible sur le neutre surtout en triphasé. En effet, si le neutre est protégé, il
y’a risque de faire apparaitre une tension composée entre une phase et le neutre d’un circuit en
cas de fusion du fusible du neutre
c) Exemple d’association fusible-disjoncteur
Questions :
1. Déterminer le contacteur adapté pour le fonctionnement d’un moteur 380V, 15KW, 20A
2. Quel est son endurance électrique dans ces conditions ?
Endurance électrique ou nombre de manœuvres
Toute installation électrique présente une protection à deux niveaux. On dit qu’il y’a sélectivité des
protections lorsqu’un défaut survenant à un point quelconque du réseau entraine l’ouverture seule de la
protection située en amont du défaut. La protection peut se faire de deux manières :
a) Disjoncteur
Dans un disjoncteur une surintensité provoque au bout d’un temps T1 (variable avec intensité) le
fonctionnement d’un déclencheur. Après ouverture des contacts apparait un arc électrique. L’étude de
la durée de défaut permet de noter deux temps particuliers :
t1 : qui est la durée de son déclenchent
t2 : qui est la durée totale de coupure
t1 t2
Temps du disjoncteur
Il est caractérisé par deux temps de fonctionnement T1 (durée de pré-arc) qui est la durée pendant
laquelle la fusion apparait. Et l’intervalle T1, T2 (durée d’arc) qui est la durée pendant laquelle un arc
apparait puis s’éteint.
t1 t2
Pré-Arc Arc
Temps de fonctionnement
Pré-Arc
Temps du fusible
Comme dans le cas une surintensité inférieure à T1 ne provoque pas l’ouverture du fusible. Celle-ci
n’est effective que lorsque la surintensité est supérieure à T1
c) Les appareils limiteurs
Les disjoncteurs rapides limiteurs ainsi que les fusibles limiteurs ont la particularité d’agir rapidement
c'est-à-dire qu’ils éliminent une surintensité avant qu’elle n’est atteinte une valeur présumée
2- Technique de sélectivité
Il existe deux techniques de sélectivité basées sur l’utilisation des deux paramètres intervenants dans la
protection :
Pour qu’il ait sélectivité entre deux cartouches fusibles, il faut que la durée du pré-arc du fusible amont
soit supérieure au temps de fonctionnement du fusible aval.
Pour effectuer ce choix, on se sert des courbes de contraintes thermiques illustrant l’énergie nécessaire
pour la fusion notée
∫ 𝑰² 𝒅𝒕
La sélectivité entre deux cartouches est réalisée si la contrainte thermique du fusible amont est
supérieure à la contrainte totale du fusible aval.
b) Sélectivité entre deux disjoncteurs
Soit deux disjoncteurs repérés A et B. la sélectivité est partielle si B fonctionne seul jusqu'à un
courant de courant de court-circuit inférieur à ICCB. Au delà de cette valeur, les deux disjoncteurs
fonctionnent simultanément.
Pour vérifier cette sélectivité, on fait intervenir les caractéristiques des contraintes thermiques du
disjoncteur. La sélectivité sera effective lorsque la contaient pré-arc du fusible sera > à la contrainte
thermique totale du disjoncteur. La contrainte du disjoncteur est fonction du courant de défaut alors
que celle du fusible est pratiquement constante
d) Sélectivité entre une cartouche aval et un disjoncteur amont
Elle est réalisée en temporisant le disjoncteur afin que celle-ci reste chronométrique donc totale
e) Sélectivité par système Selin
C’est un système mis au point par Merlin Gerin qui consiste à installer en amont d’un disjoncteur ultra
limiteur (D’) équipé d’un déclencheur et donc la particularité est de ne pas donner l’ordre de
déclenchement du disjoncteur lors de la première apparition de défaut.
Le disjoncteur (D) s’ouvre temporairement pour aider (D’) à éliminer le courant de court-circuit après
un temps bref
f) Sélectivité MT / BT
Le poste est protégé par un jeu de fusibles dont le calibre est définit par la norme en fonction de la
puissance du transformateur. Pour éviter la non fusion du fusible sur le circuit BT, le disjoncteur doit
sa caractéristique entièrement en dessous de celle des fusibles.
4- Choix d’une protection sélective
Les tableaux de sélectivité indiquent pour chaque association de deux disjoncteurs qu’il y’a sélectivité
(par la zone hachurée ou de couleur) que celle-ci est totale (par la lettre T) ou qu’elle est partielle ou
limitée (par la valeur du courant limite de sélectivité indiquée par rapport au courant de réglage des
deux disjoncteurs amont et aval)
5- Rôle de la protection sélective
I- INTRODUCTION
En vue de la sécurisation des personnes et du matériel, la connexion des masses de récepteur et celle
du point neutre des transformateurs sont normalisées. Elle porte le nom de régime de neutre. La
classification des régimes de neutre s’effectue par deux lettres indiquant :
Pour la première lettre, la situation du point neutre du transformateur par rapport à la terre
T : désigne la liaison directe à la terre
I : désigne l’absence de liaison ou liaison par impédance
Pour la deuxième lettre, la situation des masses des récepteurs qui sont reliées directement à
la terre (T) ou reliées au neutre (N)
C’est un défaut d’isolement de l’un des conducteurs actifs (phase et neutre) par rapport soit à la terre
soit à la masse
2- Notion d’isolement
Isoler deux corps en électricité consiste à créer une grande impédance entre ces deux corps. Si
l’impédance tend vers 0, alors on a un défaut d’isolement
3- Défaut double isolement
C’est un défaut d’isolement affectant simultanément deux conducteurs actifs différents par rapport soit
à la masse soit à la terre.
III- LE REGIME TT
1- Principe
Dans ce système de distribution, le neutre de la source d’alimentation est mis à la terre. Les masses
sont reliées entre elles et mises à la terre.
Soit le réseau TT de distribution suivant :
Ph3
N
Prise de
terre du Rd Id Prise de
neutre
terre des
masses
RN Ud RA
𝑽𝒏 𝟐𝟐𝟎
Id = 𝑹𝑨+𝑹𝒅+𝑹𝑵 AN: Id = 𝟐𝟎+𝟏𝟎 = 7,33A
La tension de masse ou tension de défaut ou de contact par rapport à la terre sera égale à : Ud = RAId
AN : Ud= 20×7,33 = 146,6V qui est une tension mortelle UC >> UL
Lorsque dans un réseau survient un défaut d’isolement, il y’a élévation dangereuse de potentiel des
masses qui est habituellement égale à 0v
Tout ceci nous permet de déterminer la sensibilité du disjoncteur à utiliser d’après la formule
𝑽𝒍
IDn = UL = tension de sécurité
𝑹𝑨
RA =égale
Pour une tension limite normale résistance
à 50V,des
on masses
a: 𝟓𝟎
IDn = 𝟐𝟎 = 2,5A
La sensibilité du disjoncteur différentiel résiduel est indiquée par le symbole IDn qui indique le système
de protection ; lequel peut être un interrupteur ou un disjoncteur
2- Règle à observer
Toutes les masses des matériels protégés par un même dispositif de protection doivent être
interconnectés et reliés par un conducteur de protection (PE) à une même prise de terre. (PE :
protection équipotentiel)
La condition de protection doit satisfaire la condition suivante : RAID ≤ UL
Dans les schémas TT, la protection est assurée par un dispositif de courant différentiel résiduel
Ph3
N
DDR
Prise de Prise de
terre du terre des
neutre masses
Leçon 14
IV- REGIME TN
1) Principe
Dans le régime TN, le neutre de l’alimentation est relié à la terre et les masses sont reliées au neutre.
Il existe deux sous divisions du régime TN :
Le TNC : le neutre et le conducteur de protection sont confondus. Ce type de schéma est
interdit pour des conducteurs ayant une section inférieure à 10mm²
Le TNS : le neutre est séparé du conducteur de protection. Par conséquent le conducteur (PE)
n’est pas coupé mais le neutre peut être coupé. L’appareillage utilisé est tétra polaire.
Ph1
Ph2
A B
Ph3
E
N + PE
F PEN PE
PEN
Prise de
terre du D
neutre C
Id
Schéma TNC Schéma TNS Prise de
terre
d’utilisation
2) Explication de la protection
Lorsqu’un défaut d’isolement survient entre une phase et la masse du fait que cette masse soit reliée au
neutre, il se produit une forte différence de potentiel. Celle-ci a tendance à provoquer le claquage des
isolants et de transformer le défaut en un court-circuit. Cette élévation du potentiel de la masse devient
rapidement dangereuse et les dispositifs de protection contre les surintensités (fusible + disjoncteur)
doivent couper le circuit dans le temps définit par la courbe de sécurité.
3) Courbe de sécurité
En fonction des courants dangereux pour le corps humain, on définit les courbes de sécurités qui
tiennent compte de :
Les tensions limite à ne pas dépasser
Les conditions d’environnement
Des temps maximums supportables par le corps humain
La nature du courant.
La tension limite de sécurité est la tension de contact la plus élevée qui puisse être
maintenue sans danger pour les personnes
Condition de sécurité : la protection en régime TN est assurée par le disjoncteur et le
fusible.
4) Protection
a) Protection par disjoncteur
Un disjoncteur assure la protection des personnes dans le schéma TN à condition que le courant de
défaut soit supérieur au courant de fonctionnement du déclencheur magnétique.
t(s) t(s)
t = f(I) t = f(I)
tC : temps
de coupure
tmax tmax
tC tC
Im Id I (mA) If Id I (mA)
Courbe de protection Courbe de protection
par disjoncteur ou de par fusible ou de
déclenchement fusion
Par :Mr . TSAGUE Pierre Youri 45
L’analyse des courbes ci-dessus montre que le temps de fonctionnement du disjoncteur tc est très
inférieur au temps tmax par la norme.
Dans tous les cas, le temps de coupure peut être plus important mais ne doit pas dépasser 5s. Il est
donné par le tableau suivant :
PEN 50 50 mm²
mm²
UC BC = DE =40m
D
C UC
Id
Les conducteurs sont en cuivre de section 50mm² et de résistivité 22,5Ωmm²/m = 22,5× 10-9m
La boucle de tension est alimentée par une tension estimée égale à 0,8 fois la tension simple
L’impédance de défaut sera ramenée à la résistance des câbles.
𝑳
Ainsi, Zd = ZBC + ZDE = 2 ZBC = 2𝛒
𝑺
La tension de contact est considérée comme étant la moitié de la tension de la boucle de défaut à
savoir : 𝟏𝟕𝟔 qui est la tension dangereuse franc.
0,8 ×220V = = 88V
𝟐
En cas de défaut, il faut couper immédiatement le circuit en défaut.
Si le disjoncteur utilisé a pour calibre 160A avec un relais magnétique qui
𝑺𝑷𝒉
m= avec m ≥ 1
𝑺𝑷𝑬
Les réactances des conducteurs sont négligeables devant leurs résistances, sauf les sections
supérieures à 120mm². Dans, on majore les résistances de manière suivante :
S = 150mm², prendre Req = R + 15% R = 1,15R
S = 180mm², prendre Req = R + 20% R = 1,2R
S = 240mm², prendre Req = R + 25% R = 1,25R
B
VBE
PEN
D
C UC2
Id UC1
Par :Mr . TSAGUE Pierre Youri 47
Le courant de défaut Id a pour expression :
𝑽𝑩𝑬 𝟏 𝟏
Id = avec Zd = RPh + RPE = 𝛒 L ( 𝑺𝒑𝒉 + 𝑺𝒑𝑬 )
𝒁𝒅
RPh
RPE
UC2 UC1
RN
Pour que la protection des usagers soit assurée par disjoncteur, il faut que :
0,8 ∙𝑉 ∙𝑆𝑃ℎ 0,8 ∙𝑉 ∙𝑆𝑃ℎ 𝟎,𝟖 ∙𝑽 ∙𝑺𝑷𝒉
Im ≤ Id ֞ Im ≤ ֞ Im = d’où Lmax =
ρ L ( m+1) ρ Lmax ( m+1) 𝛒 𝐈𝐦 ( 𝐦+𝟏)
Ph2
Ph3
N
Z Eclateur
RN
Id UC1
UC2
Appareil 1 Appareil 2
RA2
RA1circulation d’un faible courant qui ne peut générer de
Au premier défaut, l’impédance Z doit assurer la
tension dangereuse
Dans ce cas
𝐕
Id =𝐙𝐝𝟏 Avec Zd1 = Zi+ Rph + RA + Rd + RN
Schéma équivalent
RPh
UC
RA1
RN
Zi
B
Ph1
UBF
Ph2
F
Ph3
H E
N
50m 40m
35mm² 25mm²
Z Eclateur
J D
G UC3 C
RN Id Id
RA
UC2 UC1
Appareil 2 RA2 Appareil 1
En cas de double défaut, (l’un sur la phase 1 et l’autre sur la phase 3) il s’établit un courant Id dans la
boucle BCDEFGHJ
Si Zd2 est l’impédance de la boucle BCDEFGH et J alors : Zd2 = RBC +RDE + RFG
+RHJ
Schéma équivalent
RPh1
UC1
RPE1 UC3
RPE3
UBF
RPE2
UC2
RPh3
Ainsi la tension UBF = 0,8 ∙V = 304V qui est une tension dangereuse
𝑼𝑩𝑱
Id = 𝒁𝒅
en négligeant la réactance, Zd2 = 2 (RBC +RFG ), pour ρ = 22,5 mm²Ω/m
22,5 𝑥 40
- RBC = 25
= 36Ω
22,5 𝑥 50
- RFG = = 32,14Ω d’où : Zd2 = 2 (36 +32,14 ) = 68,11Ω
35
𝟑𝟎𝟒
AN: Id = 𝟔𝟖,𝟏𝟏 = 4,46 Ω
La protection en régime IT est assurée soit par un disjoncteur soit par un fusible. La comparaison des
courbes de fonctionnement et des courbes de sécurité permet de vérifier que la protection des
personnes est assurée au premier défaut par les disjoncteurs et au second défaut par les fusibles
Condition d’enclenchement
Dans le régime IT en cas de second défaut, on est ramené au schéma TN mais avec deux
particularités :
Pour choisir son propre régime de neutre, l’utilisateur doit être propriétaire de son transformateur ou
alors doit posséder sa source d’énergie. De plus, il doit tenir compte des critères de choix suivant :
Caractéristiques des récepteurs et des circuits
Des conditions d’entretien et la continuité des services
Texte ministériel imposant pour certaines installations un régime de neutre
En fonction des caractéristiques particulière d’une installation, du coût de l’installation, le
régime de neutre peut être adapté à chaque cas particulier.
Exemple 1 : dans un atelier où la continuité de service est impérative et comportant des bureaux, on
utilise le régime TT
Exemple 2 : dans un atelier de traitement thermique contenant essentiellement des fours, on utilise le
régime TN