1928sirven, Les Années D'apprentissage de Descartes
1928sirven, Les Années D'apprentissage de Descartes
1928sirven, Les Années D'apprentissage de Descartes
SIRVEN
DOCTEUR
ES
LETTRES
-'
LES
ANNES D'APPRENTISSAGE
LES
ANNES D'APPRENTISSAGE
DE
DE
DESCARTES
DESCARTES
(1596-1628)
(1596-1628)
||iij'!-
illiiliiii"'''
ALBI
IMPRIMERIE COOPRATIVE DU SUD-OUEST
1928
il- 315- 1^
A LA MMOJI DE
MON PERE,
A MA MERE,
ME SONT
CHERS.
Ey
**3
%5%
ir
iiiJiiiligl^^
PRFACE
est
Il
dans
celle
la
philosophie
et
contestation,
Ce
ses devanciers.
mme
nisme
offre des
trines de l'antiquit
ou du moyen-ge,
telles
ou
telles
doc-
il
gomtrie de Descartes
l,
comme
prjugs
N'y
examin avec
le
Nous en
(1).
l'ont dj
((
les
le
moindre
la
peine d'tre
rousse,
jag^
^tU^...
/i
10
il
pourquoi
il
nous semble
inutile
sent
Il
pu
aussi
se
pour
d'examiner
l'instant
les
ralit
infiniment complexe,
se sont
transmises
le
pu
se briser.
par ordre,
comme
l'et
recommand
le
et
La tche qui
en procdant
Descartes, sera
systme cartsien
moment o
dgager
il
nous
les
fit
la
pense
mme
pas
premire forme
s'est
reste fixer la
la vritable originalit
la
donc de
notre philosophe
marche
suivre pour
comment
philosophiques ou scien-
le
dessein d'une
pas moins
de
le
et
nous permettent de
saisir
la
l'me
mme
des
principes suppose une vue gnrale qui les mette chacun leur
place,
et,
si
abstraite, parfois
fil
conducteur de
mme
cette
paradoxale,
une construction
prendre
reste
il
comme
ils
part,
il
le
et
nous sommes
au
obli-
filiation
seule,
directe
s'est
les
deux systmes
les
les rsultats
peu-
deux penseurs en
le terrain
se prsente encore,
sur lequel
le
germe de
la
la transposition
ment
ses forces.
Au fond, le travail
11
le
tre, partir
de
l,
con-
;^.
Dans
la lettre qu'il a
faire la prface
comme
le
appliquer
mme
bonheur
la
philosophie l'tude
un
fait
la
et
dont
il
donn
dfinissait
un jour avec
d'excellents exemples
que nous ne
Dans toute phi-
.^.
les
losophie,
ce
qu'on
plus grand rle dans un systme ne sont pas toujours ceux qui
appelle
Il
y a des postu-
un peu schmatiquement
l'accord et la subordination
12
13
nous faut
de la doc-
comment
Il
pour
tre plus
mme
du
pu
puissamment dans
cartes
de rechercher
s'est
ou
rflchies auxquelles
tel
combl
de
moins
tel
cet intervalle a t
il
la
et
de mesurer
manire dont
les raisons
plus ou
dans
sens
le
regard de
du philosophe,
ces individuelles
ainsi
moment, d'une
tre
race,
un produit;
elle est
d'une civilisation;
com-
et n'est-ce
mme
de
la
c'est
elle
rflexion
ou
le reflet.
et la
coordination
Expliquer un systme,
nous apparat
est
c'est le
que
la
dcompo-
il
rsulte;
Sans doute,
il
compte
(1).
une concep-
dire,
s'il
((
A vrai
lui,
mme
Seulement dans ce
cas,
comme
pareils,
il
y a lieu
est la
l'influence
en vertu
qui leur
le
il
vritablement conscience
);
l'influence en
vertu de
mme
si
ciemment
de
la doctrine
cartes, la
mais qui
la constitution
se replace
il
leur oriet
cons-
d avoir connaissance,
et s'y
adapte exactement
le
en quelque mesure
(1).
et est trs
la-
tel
finir
Mais ces influences ne peuvent se dfinir exactement qu' condition de rechercher, dans le milieu
trine, tout ce qui a
pu
s'est
labore la doc-
au systme. En
de choisir
les faits
ou
V. DEI.BOS,
De
la
mthode en
histoire de la philosophie,
R M M,
juil-
(i)
-rlK..^
..^iL=^
14
faudra-t-il pas s'tonner
exemple l'ducation
durant sa vie
rations qui
marches
les
lit
(1). Il
d'un
privilgis de la vie
homme
intellectuelle
d'tudes,
ou
comme
vnements
sont par
le
l'orientation de l'esprit
et
les
mme des
en sera de
marquent
saisir la
et
ou du
caractre,
d'une personna-
en jeu
quoi
systme
dflnitif.
compter avec
de vue universel
d'une
l'effort
du philosophe pour
((
la
la
forme du
doit toujours
se placer
et
qui sur-
rception
passive;
c'est
celle
d'une
de ses voies.
Il
et
le
sentiment
et la
Il
faut la
la
le cas
il
les
manuels qui
philosophes antrieurs
n'ait consult saint
(3). Il
semble bien en
Thomas qu'aprs
II,
467-468).
Thomas ou
effet
1628, au
les
que Descartes
moment o
il
si
ces
manuels reproduisent exactement le thomisme c'est un problme tout fait en dehors de notre point de vue. Il faut d'ail:
leurs reconnatre
la lecture, qu'il
seulement
et
les
nous citerons
transformation
pour-
l'ont inspir.
L'intrt
C'est
(1).
et
moyen duquel chaque penseur a essay de raliser ses aspirations les plus intimes
(2).
Ainsi nous serons mme de dgager l'originalit vritable
un point
de leurs penses
Dans
de l
mthode historique
nisme.
mme
la force organisatrice
la
15
la
en
soit, il
nous
reste
fidles
Thomas
et
qu'on ne
que
les
le
ana-
textes
nous
(i)
V. Delbos, loc.
DcscaTles
((
distinctes .
article
(3)
direct
lgitimer
un emprunt
16
comme
serviront
Tanne 1628.
cet expos
17
suivre l'explication
en 1691
Baillet
les critiques
et
faits
est la Vie
qui a t
faite
avec
le
En dehors de
les partis
cet auteur,
nous
recourons souvent aux crits de Descartes, en particulier au Discours del Mthode. Comme on a rcemment lev des doutes
graves sur l'historicit de ce dernier ouvrage,
de donner
les raisons
le
du
extrme rserve.
Il est
que
t.
et
Clauberg
((
une
populaire
(2).
-V
histoire
ou
une
MM.
le
est
un
crit exotri-
reconnaissaient Lipstorp et
Espinas
et
fable
(3).
comme
propos
Discours
le
comme
la vracit des
Il
faut distinguer
ici,
nous
dit ce dernier
fait.
En
seulement d'interprter
La Flche, mais
En
le rcit qu'il
mme
Descartes a bien
est ncessaire
il
philosophe, quitte
du texte et en rsulter, elle ne peut la prdonc de contrler le rcit de Descartes qu'il s'agira
d'abord. Ajoutons d'ailleurs que, si nous le tenions
pour nul et
non avenu, comme nous n'avons gure d'autres documents
sur
cder; c'est
dans
l'histoire qu'il
(1).
permis de
par elles-mmes
ouvrage ayant son intrt propre et marquant un
moment original de la pense de Descartes, au lieu de les consulter seulement pour y chercher et l, un
peu hasardeusement, l'explication des prceptes du Discours qui rpond
comme un
ms par
les
fait,
ques, a
(i)
(2)
que
cette
Gilson, G, 100.
Cantecor, 38o.
tiS^
un
t'"
18
que
le projet
La Recherche de la Vrit, qu'il attribue la jeunesse du philosophe. Or, il semble bien probable, comme l'admettait Baillet
et
comme
l'a
K.
tre report
la vie
de Descartes
(1).
L'ar-
est difficile
manqu de
loin
du
ticisme de Descartes,
mande
et
on a vu dans
Bonaventure
et
ce
fait
une preuve
ses lectures
de saint Augustin.
Il
est
de Suarez, de saint
impossible en
effet
que
gloire
le brillant lve des Jsuites n'ait jamais tudi Suarez,
n'ait
Brulle
et
de
Gibieuf
de
disciple
de sa compagnie; que le
mme
mystique
ait
ignor
les
mme
invoqu sur
suite de
thormes dont
il
[)he qui a
on
tait
le
corps,
un
considr
Pour
sommes
comme
des
<(
un dieu
malins gnies
class
au
M. Gouhier a
dit de
dans son tude sur
la
la
physicien,
traits esquisss
par
((
Lorsqu'on
est
les
de Descartes,
nements dont
comme
les
seulement
du systme
cartsien jusqu'en
nuances avec
en prsence du Descartes de 1619, il faut
du Descartes de 1637;
exercice d'cole qui se retourne contre tous les homen gnral. Descartes ne mrite pas plus l'honneur d'tre
fait
lui
(3)
est
humaine
(3)
de Milhaud, de-
la foi
il
(i)
si
ou
une
qu'il avait
De plus, il y a
de montrer que notre
est ncessaire
nombre
il
M. Koyre a parl de sa mala fides nettement tablie par MM. Espinas, Picavet et Blanchet (3). Le soin que notre philosophe a
les
possible au rel et
mes
ne jamais copier
pris de
19
le
celle
premier
On
de tout
homme,
est
une
suite d'v-
elle; ils se
sont
--i
fi
1
v
20
imposs Descartes,
21
ils
Sans doute,
se prsentent.
et surtout
il
ces pages de
forme
transparente
pour
se prter
qu'elles
par
est alourdi
il
mais
psychologique
la ralit
(1).
que
les prli-
phnomniste ,
homme,
s'il
les
ble de
d'un seul de
montrer
ses
moments,
il
n'est pas
du
tout impossi
la persistance
les cir-
constances successives qui caractrisent cette existence. Descarsans doute, a prsent sa vie et sa pense en raccourci dans
tes,
une
belle
ordonnance
tout, affirme
qu'il a
M. Gouhier,
et
dans
thme;
elles
mme
position, par le
rythme ou par
continuit, et la dernire
le
ton;
il
n'y a entr
mesure de l'une
elles
aucune
du thme
thmes de
la
et
c'est le
mme
l'admiration se par-
et la richesse
des varia-
philosophie de Descartes se
sont veills avec ses premires penses, et c'est sans doute pour
cette raison qu'elle a toujours
(i)
Gouhier,
faites
(2) .
38.
JcaSiiitt
la lecture
en Hollande.
retraite
rions par ce
prtation
moyen
du
de
Il
nous a sembl
mme
du cartsianisme,
mieux dcou-
la suite ce
conu avant
les
si
le dessein,
mesure
irrite
sont ses
le rcit
documents,
et ce
qu'elles
elles.
Il
ne nous
de nos hypothses
fond.
c'est la critique
d'en prouver
le bien-
En terminant
la bienveillance
vail.
documents
communiqu
et
M. l'abb Cavallera,
^J ^.^^X'
CHAPITRE PREMIER
le
31 mars
Haye
(1).
lerault et de Poitiers;
lui-mme
gentilhomme du Poitou
(i)
((
Tl
fut
nomm Ren
se
nommait
(2).
fut arrt
dans
dans
la
temps pouT son partage, lorsqu'il fut en tat de la posen retint le nom jusqu' la fin de ses jours, nonobstant la vente
qu'il fit de cette terre, peu d'annes aprs l'avoir reue en propre. {Baillet, I, 12.) Sur l'appellation mme de Descartes (Des Quartes De
Quartis) et sa traduction latine en Gartesius, accepte par notre philosophe parce qu'il cda sur ce point a l'imptuosit de l'usage , voir
la
sder.
suite des
Il
encore Baillet,
(a)
'
Son
I,
i3.
de magistrats |X)itevins elle tait fille d'un lieutenant gnral du Prde Poitiers, et de Jeanne Sain, dont les parents avaient t marchands Ghatellerault. Jeanne Sain s'tait retire La Haye, en i586,
aprs la mort de son mari. Joachim Descartes, malgr sa charge de conseiller au Parlement de Bretagne, rsidait aussi habituellement La Haye.
Sur la famille Descartes, consulter d'ailleurs la vie de notre philosophe par
M. Adam (AT, XII, i-i8).
et
sidial
il
25
24
n
et
une couleur
(1).
En
et dcla-
ple...
il
garda
hommes
il
arbres
On
les
hommes
cartes,
comme
Pascal, est
dresses maternelles
Quoi qu'il en
ont
ou mme
soit
facilement
tir
bretonnes
(3),
vieilles
il
provinces
un
et
repr-
il
sement
On
1604
un enfant
cela se sent
de ces obscures
Des-
filiations ,
il
est
et
que
L'tablis-
fut confi
(5). Il
aux Jsuites
tellier,
au mois de janvier
un Poitevin, le P. Ghas1616, un autre Poitevin, le
et s'ouvrit
.^}
(6) .
plus
(i)
Baillet,
I,
16.
compte que du
(1) .
de cette
(i)
sens
ne croyait pas
(4) .
^'A
_.,f.
les
plus
le
Il habita La
sur Jeanne, jusqu' son entre au Collge de La Flche.
qui
par
fidle souvenir.
mais
cur de celui
coutume d'appeler son Philo-
demandait
avait
ralit, sa
Jeanne Sain,
la
le, 24)-
du
sa
dotation
et la
Ck)llge,
lge fut
voir Rochemonteix,
I,
que ce
Col-
carles.
philos.,
\^ d.,
prcurseurs
et ses disciples,
(4)
Baillet,
(5)
(6)
Chevalier, 27-28.
Cohen, SSg.
(7)
Comme
2*
1, 8.
l'a fait
M. Adam (AT, XII, 17-18), mais il est difficile de rapune po<iue bien dtermine de la vie de Des-
le
'
139-130).
.^,
.^^^MlL -1-.
>
27
26
<.:'
collge une
plus vraisemblable de reporter son entre au
comme
tudes,
ses
date postrieure, sans modifier la dure de
est
nous
1603, le
du Collge de La
Tournon
Ratio studiorum s'imprimait
Flche, en
Saint
(2).
en 1558, dans
Ignace avait dj bauch cet ouvrage,
dont
il
(1).
qua-
la
le
fit
En
temps
laissa
tra-
la
pour
la cause de Dieu . Il
que les Jsuites perfectionnrent, son
naturels
cela des dons
tche de dfendre
rvises,
et ses indications,
trime partie des Constitutions,
atque institntio StudioRatio
parurent en 1586 sous le titre de
Generalis depuPraepositi
rum, per sex patres ad id jussu B. P.
ouvrage, avec
cet
de
conscripta. Une nouvelle dition
:
tatos
un
le
but de
la
Compagnie
le
elle
dominer par
<(
mieux
En
le
"Tr."
silatis,
C'est
"TsTrocheL
la
'
.o3.
On Imprima,
ds
,6o5,
Roche-
Soc. J..
(Rochf.-
La Flche,
le
histoires .
Les langues
(4)
rela-
signa-
Moyen-Age (Rochemonteix,
du commencement du xvii sicle avec celle du
les lves en camps
diviser
de
d'usage
tait
il
III 5-7). Dans les classes,
corriger les devoirs et expliquer
et on s'occupait rciter les leons,
{ibid., III, 5o-63).
.
les auteurs dans une prlection
.
126, n.
Rz, 1610, iii-i2 de p. 627 (ibid.,
et 3i.
(4) Baillet, I, 18
aux
dnier,
trait encore au sicle
Observatoire de Descartes (Glre, 109).
(2) AT, VI, 4 sv.
,
exclusiveclasses de 6, 5, 4 et 3* tait presque
(3) L'enseignement des
premire
la classe d'humanits et n
tait
seconde
la
grammatical,
ment
(Al au, 21;
Adam
M.
i-4).
III,
(Rochemonteix,
on tudiait la Rhtorique
les classes de gramdonne une division un peu diffrente et distingue
il se rapproche ainsi
maire (6 5, 4) des Humanits (3, 2% rhtorique)
la division des classes
il vaut mieux comparer
mais
moderne,
l'usage
de
qynwasiorum
fables , et
vais effets
I) et il est inutile de
catchisme deXrre Canisius b.d. ,o6. n.
du matre et la condu.te
lapostolal
diriger
iles rTgles qui devaient
Les tes/el'S.euses
,07-..,).
(ibid..
d" ponsionna?res ou des externes
Jsuites laclat (ibid.. a^-iS,) et les
taient clbres avec un grand
des congre(.b.d., .io-.da). Ils fondrent
retraites
des
l'usage
en
pro,s
et imprimrent ce
no-.^o)
(ibid.,
Sainte-Vierge
BalTons de la
versae selectae
des chambristes
lorsque les btiments furent complpossible qu'aprs la rentre de 1609,
voir Rochemonteix. II, 21-22.)
chambristes,
les
(Sut
tement amnags.
aurait eu nime la perA cause de sa faible sant, nous dit-on. Descartes
et <^t^^t\.;"^:; ^^'
mission de ne pas se lever avec ses condisciples
au lit le matin. Cette habitude, au
cette poque, l'habitude de tiravailler
b), eut d'heureuses consquences
dire de Lipstorp (cit par AT, XII, 20,
trouva son algbre spcieuse, clef
qu'il
ainsi
c'est
et
pour notre auteur
mthode la meilleure pour diset
libraux,
de toutes les sciences et arts
dehors des bons ou des maucerner le vrai du faux . Ce qui est sr, en
contracta, sinon h
de cette habitude, c'est que Descartes la
aux
nombre
du
(,)
langues
prochain
et
faut le cycle
gran-
Mthode{2),
Dans quelques pages clbres du Discours de la
sur l'enqu'exerce
l'influence
lui-mme
Descartes nous apprend
d'abord
l'initie
(3) aux
On
des audes classiques.
que nettement
littraire
les
des lignes.
sements scolaires
et
der-
i).
(4)
principalement
Les langues enseignes La Flche taient
'
ir
le
mn
,
lalm
-^*^-
28
29
"l
anciens . Les
sont ncessaires pour l'intelligence des livres
l'esprit
rveille
, tandis
qui
fables ont une gentillesse
((
que
mmorables des
actions
les
histoires
le
relvent,
romans,
et
Enfin,
((
la lecture
les
penses
ils
(1)
de tous
et
livres est
il
mme
de conver-
lors-
se
qui ne
le
sont point;
et
que
mme
Outre que
comme
possibles
plus fidles,
presque
ces
le reste
ne parat pas
que
de corn i)Osit ion. le latin primait toutes choLc franais prit cependant bientt, au
plus en plus grande (ibid., II, i3i-2id).
XVII'' icle une importance de
XII, 93 et notes), mais
Descaries apprit trs bien le latin au coll-ge (AT,
quand son Pre ne
que
amis,
ses
h
d'avouer
difficult
pas
faisait
ne
il
en FTanais les
d'crire
laiss
pas
n'aurait
il
tudier,
fait
l'aurait pas
II, ^^o-^li)- Bau.nu^ines choses qu'il a crites en Latin (Baillet, , 35;
jugement des savants, est
LCT ajoute mme que son style franais, au
Sorbire se soit
prfrable de beaucoup son style latin , bien que
en notre
tTomp en crovant que Descaries concevait toutes ses penses
latin
et il crivait encore
en
sont
orits
ses
de
plupart
la
car
langue ,
mathmatiques en latin
-plus aisment des matires philosophiques et
ses annes
qu'en franais (II, 471V Descaries apprit aussi l'italien ds
inspire presque
de collge, d'aprs M. Pirro, puisqu'il cite Zarlino elsen
constamment dans son Compendium rmisicae de 1618 (Pirro, ^, note i).
On peut dire en tous cas que, s'il n'apprit pas cette langue La Flche, il
(*t
le grec;
dans
les exercices
ses (RocHEMONTEix,
III,
i-isq)-
(GiLSON, G, iii-ii3).
des
exemples qu'ils en
tirent,
desseins
qui
passent
leurs
force
((
mais
la posie lui
((
Il
aimait
les vers
nous
beau-
coup plus que ne pourraient l'imaginer ceux qui ne le consicomme un philosophe qui aurait renonc la baga-
enfin
qu'on emploie trop de temps voyager, on devient
qui
choses
des
curieux
trop
est
tranger en son pays; et lorsqu'on
ordinairement
pratiquaient aux sicles passs, on demeure
fort
concevoir
c'est quasi le
sicles,
et
tudie, en
les
comme
ser avec
bons
Toutefois,
temps
les
par
forces (1) .
ment
murs
drent que
avait
telle. Il
laquelle
il
mme du
talent
pour
la posie,
mme
au
sortir
du
Il
il
a fait
aux douceurs de
la cour de Sude
sa
mort
qu^
(3) .
La
mme, en
I)assage,
<(
((
j\
la
Baillet,
I,
19. Cf.
>
'1
31
30
de la
et que Baillet a traduit
fragment conserv par Leibniz (1)
fort
s.
pas qu'on dt s'tonner
V faon suivante
( H ne croyait
mme ceux qui ne font que niaiser,
de voir que les potes,
mieux
plus graves, plus senses, et
fussent plein de sentences
ph.osodes
crits
trouvent dans les
exprimes que celles qui se
merveille la divinit de 1 enthoucette
phes (2). 11 attribuait
semences
l'imagination qui fait sortir les
siasme et la force de
dans l'esprit de tous les hommes,
de la sagesse (qui se trouvent
cailloux) avec beaucoup
comme les tincelles de feu dans les
peut
de brillant mme qi.e ne
de facilit et beaucoup plus
et
circulaire, tout
en ordonnant de suivre
communment
les
yf
dans
les
tmom
la
de saint Thomas
'loignant parfois de la doctrine
du
fit prcder 1 envoi
Aquaviva
P.
lettre circulaire dont le
traiter
questions
des
liste
indiquait la
Ratio de 1586. Ce Ratio
:
(,)
r.,n,
P;;^!^:
sentenliae in
^'P^f
poetae pcr enlhusias
Tt vL
mum
"
>
r
nem
sUicrqae p^errationem
a poelis
sunl in nobis
a phi.osophis
semma
educuntu.
(Al, X,
I,
vixit.
(1)
il
paux
est ncessaire
au x\if
utiliss
dont
sicle et
ces pres-
les
est
Il
proc-
les princi-
mens-
truale.
le parti
La leon
d'Aristote
qu'une explication
(lectio) n'tait
ou de
saint
crite et dicte
avait ses
cahiers, ses thses qu'il dictait ses lves... Les classes de phi-
heures
le soir.
cfuelque
Vers la
temps
fin
de
la classe, le
la disposition
matin
et
deux
le
professeur se mettait
(2).
les
Chaque
fois
titre
deux ou
le soir
aprs souper.
Un
compte des
une demi-heure
4
(3).
)>
sc.ent.ae,
-f-;>""
Q17
;
(2)
viendra
ds d'enseignement
interprte
i'
tes,
ses, le
criptions,
(3).
philosophes
les
J(
plus
faire la raison
dans
bene qui
1.
3, lg.
tires
/,.
de pCtes
v. a5. Cf.
AT,
a86-).
gravis incubt
'
Qui, nolus nimis omnibus,
rf AT TV '.'It "-)
v. I00. Cf. AT, IV, 5^7
Thyeste,
^
T.,
le
(Sn.
Jqkolus moritur sibi.
que la pos.e est un
clairement
rsulte
il
84. De ce texte
un mors
3)
Bailla
(4)
r^
((
<(
'"fP^
SiTuS-
.^ii
r
il
32
33
I:
La sahhatine (sabbatinae
dens),
la classe
nomm
les
dfendait;
objections.
il
tait loisible
la parole et
la fin
d'argumenter
chacun des
et
de la mtaphysique
la
logique.
((
la
mme. De 1606
le
physique
et les
disputationes),
les classes
du matin
et
et
de
un
du rpondant de troisime
seulement contre un de ses condisciples (2).
anne qui
luttait
Comme on
le voit, la
discute tait
le
le
et
A partir de
programme
En premire anne,
peu en usage
tait d'ailleurs
mtaphysique d'Aristote,
crites taient
La forme de l'argumentation
voit la
et les
on
le
1626
mathmatiques,
de seconde anne,
deux adver-
assistants de de-
les
(1) .
la
du
de
<(
fi
la logique,
mander
i,
faisait
de
saires termine,
tration
Pour
la logique,
D'aprs
le
'de
nom
puis
faisait
convenir des
((
principes
et
vrits
de se dbarrasser
(4)
)>.
rX'
''
d aprs Im,
solennelles
609-16,0;
la
SsonV
i5o-i56).
483-484 (AT, XII, 25, a). Sur le P. Poisson, voir BouilLiER (I, 5o7-5o8), qui Tsume un article du P. Taharaud (dans la Biographie universelle de Miciiaid). Sur le rle de la dispute en philosophie,
cf. GiLSON, G,
i35-i36.
Descartes n'aurait pas eu cependant une
(4) Baillet,
II,
iZZTJT
(3)
c<
Logicae
summa primo
bimestri tradita
^^l^f^^J^^lB^^
V -J
'
35
34
En seconde anne de
que comprenait
dis-
quatre livres du
ou
tifs
les
programme de
philosophie, le
Physi-
((
la logique, puis
lit
Aprs
cela,
il
ciel et du monde, le premier livre de la gny ajoutait, du temps de Descartes, l'tude des
mathmatiques. Ces dernires se subdivisaient en arithmti-
ration (1)
(quaestiones) extraites
cute le texte dans une srie de questions
diffrentes. La,
l'auteur, et susceptibles d'interprtations
de
question pose,
toutes les
il
la
questions trangres,
pour
que, gomtrie,
et,
il
la
divise,
distincts,
aprs avoir
il
si
le
sujet
totius
le
les
prcder la dis-
les
la
majeure
et la
il
suivre
saint
des
plus
scrupuleuse
exactitude.
Vron,
Louis de la Salle, Guillaume Moret, Franois
LalleLouis
et
Bruan
Jean
Fournier,
Etienne Nol, Franois
avaient suivi la
mme
mthode,
et ses
nous
de Fr. Barocius,
fer-
mme
de ces objets.
et la
Aux
pre-
canonique ou
ou arithmtique pratique, et la
mcanique (4). Gette nouvelle division nous montre mieux
pourquoi l'enseignement des mathmatiques s'orientait La
Flche vers
les arts mcaniques (5) et les applications pratiques. G 'est ainsi que V Architecture civile et militaire tait
la science
du
calcul
((
A.vant lui,
mand
(2).
musique,
pour
Le P. Gandillon ne s'carte d'Aristote que
avec la
la traduction latine
On
Thomas
dans
ad verbum
aride de la philosophie,
(2) .
Gaultruche
soit
sant, jusqu' ce que la difficult
raisons claires et
priode; alors il oppose aux objections des
toute sa pense sur la
prcises, et rsume en quelques mots
sec,
Pythagoriciens, et
cite Proclus,
me
cision par
l'me
le P.
un deuxime groupement des sciences mathmatiques, d'aprs Geminus et d 'autres crivains parmi lesquels
prsente encore
ves,
et
musique
fait
On
successeurs ne la
ou aux
rptitions
du
soir (6).
(3).
Rochemonteix, IV, 82. Le Trait des Mtores tait expliqu par le prode philosophie ou par un professeur particulier. Cf. Gilson, G, 118.
(2) Rochemonteix, IV, 87-49. Le P. Gaultruche avait fait aussi une logique et une mtaphysique, dont on peut voir les principales thses, ibid,
(i)
oclo,
Inslilulionuni dialecticarum libri
tions dialectiques de Fonseca
Griveau,
1609.
apud
Flexiae,
Jesu.
societate
auclore Petro Fonseca, e
dans notre chapitre IV
(RocHEMONTEix, IV, 27 et nole i). Nous donnerons,
Les dtails donns
un rsum rapide des manuels de Tolet et Fonseca.
diffrents de
Gikon sur les cours de philosophie sont lgrement
par
les prciser rigoureusepeut
ne
on
mais
Rochemonteix,
ceux du P. de
ment (Cf. GiLSON, G, 118-119).
(i) Rochemonteix, IV, 27 sv.
28-29.
(2) Rochemonteix, IV,
chronoIV, 3o. La liste ci-dessus ne suit pas un ordre
(3) Rochemonteix,
FouTnet (et non FourFranois
lire
faudrait
il
y
et
rigoureux
logique
Nous donnons un peu plus
nier), Louis Lalleman (et non Lallemand).
philosophie de La Flche.
loin la liste exacte des professeurs de
:
)>
fesseur
p. 32-36.
(3)
Consulter
la
(4)
Glavius,
I,
Une
bibliographie.
1609. Cf.
dition
AT, X,
i5/i,
du
trait
note
d'algbre de
note d.
c; i55-i56,
3-4.
note de M. Gilson ce propos (Gilson, G, 129outre, Baillet lui-mme fait justice de la lgende, rapporte par Lipstorp, sur la prcocit des dcouvertes
en algbre de
Descartes, et sur la connaissance qu'il aurait eue ce moment de
Vite
(5)
la
En
(Baillet,
(6)
i.
36
gnement de la morale,
uno anno possint octo
compendio percurrendi
viter
que notre
ce qu'indirectement, par l'intermdiaire des auteurs
collge.
du
sortie
sa
philosophe a tudis La Flche et aprs
Rf'"
le
nom
ce
cela, ajoute-t-il, u je
me mander
vous prie de
qui
des auteurs qui ont crit des cours de Philosophie et
s'ils
me
ne
depuis 20
quelToletus et Rubius. Je voudrais bien aussi savoir s'il y a
l'Ecole
de
Philosophie
qu'un qui ait fait un abrg de toute la
ans; je
leurs
qui soit suivi; car cela m'pargnerait le temps de lire
Feuillant
gros livres. Il y avait, ce me semble, un Chartreux ou
et
qui l'avait
fait;
En dehors de
dans
la
mais
je
correspondance ou
Cusa
(3) .
les
noms de
et
de Suarez
L'enseignement de
nom
ces auteurs,
Scot, de Nicolas de
((
me
ne
Pierre
la ptce
On
Lombard, de Duns
(4).
la n^prale prenait,
pendant
la troi-
de discipline complmen-
(i) Avec
G, iig).
le
deuxime
livre
de De Generatione
et le
De Anima
(Gilson,
Cf. GiLSON, A,
lellTe
I.
Mersenne du
On
25
cite toujours
dcembre
(GiLSON,
1689,
les
une Somme
et
j'ai
(5)
.'["'
1-
'
""x
'"'
::;:
^^li-T ia^:
observations suivantes
libri
Ut autem
(c
et
nonus
comprehensa, annotentur
sententiae celebriores
ex solis principiis
quin potius de
iis
^^*
disseratur
On
comme type
(1).
l'Ethique
Nicomaque
peut prendre
le
(2).
cit,
ment
et apptit), la
affections de
bont
et la
Tme qu'on
humains
(volont, entende-
les
tait
prsent explique
morale
(3).
On peut en
crits des
murs
(4) , et
((
les
qu'il prit
que d'ailleurs
le P.
de Rochemonteix (Baillet,
I,
2a, a4;
Rochemonteix,
IV, 27).
Cit. de Gilson, G, ti6.
Voir l'dition de Lyon, cite dans
bres, G.
(i)
(2)
(3)
(4)
la
39
^ 38
Snque, dont l-incontact ds le Collge avec les uvres de
fluence sur sa pense devait tre
profonde
si
connu
(1) . A-t-il
mer.
du
de morale
N'oublions pas maintenant que les questions
et
thologifiue
vue
de
taient surtout envisages d'un point
la
de
aussitt
que Descartes nous parle
nous comprendrons
thologie qui nous apprend
I
'
religieux et
il
gagner
serait intressant
L'enseigne-
le ciel (2) .
cartes
mettre la faiblesse de
pour entreprendre de
je
tes et
(3) .
Or
ne peuvent
mes raisonnements,
les
examiner,
et
qu'homme
et je
russir,
du
pensais que,
il
besoin
tait
ciel, et d'tre
plus
ces dclarations
l'tre
avec profit
reste
il
ne
s'est
sente,
jamais dparti de
position
la foi
de son enfance
et
dans
la
let, il
les
il
nous pr-
foi,
((
la dis-
(4) .
s'il
avait t de condition, se
lui et fait
((
faire artisan, et
ment en gnral
que
si
on
jeune,
il
et qu'il se soit
souvent
et
de
notons maintenant
La Flche.
((
dans
Je
le
me
plaisais surtout
aux mathmatiques,
affirme-t-il
pensant
qu'elles
ne servaient qu'aux
mcaniques,
arts
on n'avait rien
si
fermes
je
et si
Comme, au
contraire, je comparais les crits des anciens paens, qui traitent des
murs, des
et
sur de la boue... Je ne
cultive par les plus excellents esprits qui aient vcu depuis
nanmoins
et
ne
soit
mieux que
considrant com-
il
en puisse avoir plus d'une seule qui soit vraie, je rputais presGiLSON, G, 117.
8.
(3) AT, VI, 6,
(i)
la
p.
20). Voir,
(i)
Baillet,
I,
35.
n'tait
40
41
peu fermes
si
(1) .
Flche, car
phie
mes
o
Mon Rvrend
retenu les noms de
vingt-trois
losophie la Flche
effacs de votre
le dsir
de
que
je suis
je
que
je
vous
ai,
ni n'ai
perdu
fait
bien aise
tient et
esprit,
sa licence
Ml
fit
le
connaissance que
jet les
premires semences en
et
condamner
non du
la
certain,
mon
droit
philosoph jusqu'
dans
tirer
un
il
pourquoi, en 1638,
il
(i)
lui-mme dans
recommandera un
(3)
(3)
AT,
(4)
Voir la
I,
l,
32-33.
la direction
(7)
de
se
(6).
Cette dernire
que Franois du
vanta plus tard en Hollande d'avoir t un
C'est
un jour
Descartes
il
se trouvait
comme
si
52.
comme nous
du
(6)
Nous allons
(4). Si
XIII, 107).
Ck)llge.
(3)
et
faudrait parler,
M. Gilsoii
que nous
de ce que
sortie
novembre 1616
ni
excellent exercice de
la
il
sup-
manire dont on a
on peut en
9 et le 10
Ban ou Bannius
(3)
lui, ni
il
comme
mais
le
il
(3) .
oij
car
anne de philosophie en 1614, son professeur aualors le P. Fournet (5), mais rien ne prouve qu'il tudia
qu'il passa
en droit,
fit
l'an-
au collge
sa troisime
rait t
impri-
La Flche, au dbut de
Facult de Poitiers,
comme je
M.
je suis
(3).
l'anne 1606, et
les reconnatre,
mer
y a
les obligations
monde
(1) .
mmoire. Mais
mienne
effacer de la
et
ne 1609
i^
il
cours de philoso-
ou vingt-quatre
je dois
<(
savants
au
l'enseignent, et
je
Si Descartes
il
tel qu'ils
pour
Gf,
d'intervalle.
On
Franois du Ban, n h
Autun
7-8.
en thologie
M.Cohen,
Leyde en i63o;il
se
fit
.'^:i
,.wJt?E..
pro-
se prsen-
42
43
ce serait la.PJ^l
Descaries tait encore au Collge en 1615,
et non
lui-mme qui aurait t son professeur de philosophie
comme on
va
le voir
d'aprs la
exemple de
liste
1615
la
1616
des pro-
Joannes Bruanus.
(P)
Joannes Bruanus.
date qu'une
manire suivante
Honoratus Niquet.
(P)
(L)
comme
Ludovicus Lalleman.
(L)
1616
1617
(sic).
Vu
reste, voici
physique
de logique
(P) et
(L),
(P)
Philippus Nicaldus.
(L) Franciscus
Veronus.
Jacobus S^ Remigio.
(L)
Franciscus Fournet.
(M) Jacobus
S**
Remigio.
le P.
En
Vron
donner
(1).
Or
comme
ne peut
cela
la
professeur le P. Moret et
tre
effet,
du
commena donc
ses classes
du
au plus
en 1606
(2).
il
D'autre part,
Franciscus Veronus.
(L)
Guilelmus Moretus.
(L)
Stephanus
il
faut
donner
comme
profes-
Natalis.
1614
le P.
(P)
Guilelmus Moretus.
(P)
Stephanus Natalis.
(L)
Jacobus S Remigio.
(L)
Honoratus Niquet
(2).
l'anne prcdente.
avec l'orthographe Nicquet.
(2) Ce pre est cit une seule fois
Nol.
On
liminer
i^tria
aussi
dit
est
11
i6i5.
est <V de 25 ans en
physique et de rntaentre au noviciat eut lieu en i6o5. 11 fut lve de
(lii-iOiS),
phvsique .\ Pont--Mousson (1609-1611); professeur de seconde
thologie pendant trois
puis de rhtorique (i6i3-i6i4) Moulins; lve de
(1617-1618), puis de
ans La Flche (1614-1617); professeur de logique
En 1625, il est
Moulins.
(1619-1620)
logique
de
et
physique (1618-1619).
primarhis du sminaire, sous l'autorit du P. Niqucl,
la
comme
1611
(M) Franciscus Veronus.
sairement choisir
(P)
Rouen comme
du collge.
faudrait lui
il
1613
recteur
logique,
comme
1610
(ou Deman).
Demau
Il
Baillet (1609-1610)
motifs.
1612
1609
Ludovicus Lalleman.
(L) Natalis
non pas
l'anne 1617.
(P)
critiques.
le P. Nol,
mais
hien des
Descartes a envoy
un
et
on explique ce
fait
en
le
rapprochant de
la liste
le P.
Fournet a bien
ajoute-t-on,
que
est
45
44
la lettre
1'
'
!:
Il
If-
*t
Ir
If'
philosophie en 1613 ou
de Descartes
(1)
*^
t\ '^*
le rptiteur,
qui tait en
mal avec
d'ailleurs assez
mais
au P. Nol,
envoye au
qu'elle ft
Compagnie de Jsus en
ils
effet le P.
les dates
se sont
de
uvres Compl-
tait adresse
le P. Nol,
tait lve
mais
tes
-^(
du 14 juin 1G37
1620.
Ne
1604-1612
p. 384, note);
I,
(t.
tes,
que
l'a
rsulte
"heureusement conjectur
que
la lettre
P. Fournet
1614
la date
Or,
il
et,
XCII,
t.
1,
M*'"
le P.
Fournet, ainsi
Monchamp
p. 454, est
Le
d'humanits
d'o
il
galement adresse au
est difficile
non
(3), si
par ailleurs
il
ait
En
<(
en
moment, com-
(i)
Jsuite
(2)
Le texte
.
(AT,
de^ Clerselier
I,
porte seuleinenl
A un
Tvreiid
Pre
382).
GiLSON, G, io5.
Cf. AT, I, 3992-7 et Xlll,
(3)
si
(2).
et
D'autre part,
il
est
1614-1615.
En supposant que
les
il
continua
annes 1613-1614
du
collge
du 14 juin
avec
le
En
(i)
effet, le P.
(4) et les
AT,
I,
Nol
tait recteur
du Collge de La Flche en
456.
Mon Rvrend
la
en
recommand
un exemplaire des
se plaisent
du P. Nol le rptiteur et
du jeune philosophe. Le P. Nol, d'aprs les
professeur
(2) .
le
l'anne 1612-1613
1637
P.
de sa sortie du Collge
si le
du
livre
comme
mme
seur qu'en 1613-1614; or, les lves gardaient toujours le
bien
c'est
et
professeur pendant leurs trois annes de philosophie,
ses multiples professeurs
On comprend donc assez peu que DescarXCIP, puisse le remercier de vouloir bien
(1).
la lettre
examiner son
faire
et
par opposition
dans
telles matires,
s'adressait alors,
son professeur de philosophie que Descartes
l'enseignement
lettre qu'il
46
travers la lettre du
livre de son ancien lve, se devinent
que Descartes lui envoya pour se concilier
du
mois de septembre
doute
manqu
ner lui-mme
\<k.
On
le
dont
placer en 1615
de Descartes La Flche
nous occupe
(3).
il
compte
vnements
se chargrent de le dsillusionner
en partie
et
caTlcs,
et
AT,
I,
non d'un
rptiteur.
moi
(2) .
._
crit d'ailleurs, le
est parl
anne-l
jours
et
du Sol flamma,
(3).
dcembre
promis de
la lettre
Apho-
jlamma
de
28 septembre
du Sol
du
parle
envoyer
la
premire occasion
(5).
Le
reste
Il
de
faut
du
livre
J'espre voir le
que
mais
le P.
Descartes
elle se suffit
Nol a bien t
et,
deuses, nous
le
pouvons
tre assurs
que
amour de
le
effet
la science qu'il
Pripatticien convaincu,
emprunts
faits
il
et
Boutroux,
le plein et le
aux auteurs
les
plus rcents.
,,,
P. Nol
(3)
P. Nol.
(4)
il
rismi physici
i638], AT,
AT,
I,
558
sv.
(6)
Ibid.,\,
19
16-^7,
2.
((
ne pouvant
A Huygens, [mars
Le P. Nol avait
le
P. Nol,
trait suivant,
professeur
la
du
le petit livre
du nombre
(2).
47 _^
i>'""inlc'
*7-^r\
48
-- 49
moins soucieux pourtant de corriger l'enseignement traditionnel que de retenir les points o les modernes s'y conformaient.
L'diteur des Aphorismi physisi le montre se piquant d'clectisme et dsireux de recueillir tout ce qui est prouv dans la
(1) , on ignore quel moment se nourent les liens qui l'unirent notre auteur. Mersenne
(2), n en
mmes
(1) .
P. Jeanjxanois
Il
fujt
le
d'ailleurs
tablir
que
le
et
((
(2).
et
il
serait inutile
pour
les
i
sophe
et ce
senne,
si
dernier
ce n'est pas
en doute
Paris
. Il
rendre
Jsuite et
(i)
demande en
uvres de
la suite
1641, dans
le
Clerc
(4).
d'ailleurs
Mais
une
lettre
(Ck)ll.
lui et
moi
fort
au P. Mer-
pu avoir
(P.
le P.
21-22.
Baillet,
I,
(5)
AT,
296
III,
1'-'*.
Voir ce propos
la
note de M.
Adam
peut tirer
dans lequel
On
P. Nol et
(4)
texte
(5) .
On ne
{ibid., 299)
n,
i4,
Marm
Baillet,
(4)
AT, VI,
(5)
Gilson, G, no.
I, 22.
5 i-i3.
".jifirc.
eu des
tudiants de la Compagnie de Jsus qui servaient de rptiteurs leurs condisciples plus jeunes et rien n'indique
avec
relatifs la controverse
1908; t. II, p. 79. Voir, la suite, les documents
sv. On
de Pascal et du P. Nol sur le vide. Cf. Strowski, A, 2 srie, 91
trouve aussi une notice sur le P. Nol dans Rochemonteix, IV, 112, n. i, et
(3) .
V.
ait
les
mathmatiques
grands amis
temps M. Descartes
notre philosophe parle des condisciples auxquels on ne l'estimait pas infrieur, bien que plusieurs fussent destins occuper bientt les places de ses matres (4). Ce texte, en effet, vise
nous tions
Pascal
de Ren
et
la suite des
l'instant d'entrer
j!
et
fut charg en
continua de remplir
ment
pour
tait lve
La Flche. Ce Pre
en 1612-1613,
Mans
M. Descartes Paris
51
50
Nous 'pouvons conjecturer avec Baillet, en
l'imagination de notre
rabsence d'un tmoignage direct, que
qui se passrent
vnements
colier dt tre frappe par deux
son
1610 et en 1611. Henri IV avait voulu que
bon souvenir.
|/La
Flche, en
cur
il avait dpens
repost dans l'tablissement pour lequel
partie du cortge
sollicitude et Descartes fit sans doute
tant de
le
du
fit une
L'anne suivante, durant plusieurs jours, on
crcette
et
crmonie commmorative de la mort du prince
le 6 juin, un
monie nous offre un dtail curieux. On y rcita,
collge
sonnet
(1).
Sur
la
mort du
roi
Henri
Grand
le
et
sur la dcouverte
autour de
de quelques nouvelles plantes ou
mathmaticien
clbre
Jupiter, faite l'anne d'icelle par Galile,
conut ds lors le
Descartes
Si
.
Florence
(2)
de
duc
toiles errantes
du grand
les
on comprenait, en
de roptique
et
de
la
effet,
(3) .
Dans
ces
magie (4).
ques de l'astrologie, de l'alchimie et de la
sur ce point par son
excite
La curiosit du jeune homme fut
fort ces tudes
professeur de mathmatiques, qui s'intressait
que le P. Jean
souvent superstitieuses (5). On a mme suppos
duRatio Studiorum
Franois ne s'en tint pas toutfait la lettre
admit
et qu'il
livres
ces
en ce qui concernait la lecture de
les
les
(1).
En
superstitions blmables
tromp, ni par
les
il
promesses d'un
les artifices
ou
la vanterie
(3)
Pour juger
de possder
avait annots de sa
main
en partant de La Flche,
faire ce
et il
moment
nous
reste
du jeune
serait ncessaire
(4).
et
les livres
donns
Descartes,
il
il
du Collge
avaient coutume de le
la bibliothque
Malheureusement
le
perdus
tmoignage de notre
moment-l.
<(
(0 Baillet,
(2)
serait
I,
L'hypothse
est invrifiable,
mais on
(2)
S. J.,
Disquisitionum magicarum
libri
GiLsoN, G, i4o-i4i.
AT, VI, 9 ^2-16 Gf GiLsoN, G, i4o-i42. Pourtant le rve des astrologues hantait encore l'imagination de notre philosophe en i632 (AT, I,
25o2i.25i2), mais il y avait renonc en 1637 (AT, VI, 64).
chaque anne
i43) cl la fte
littraiTe
la
scolaire fut
(3)
RocHEMONTEix,
(i)
sex, in-fo,
(4) On trouve, dans le manuscrit de Groningue, la fin du Compendiiim musicae, une note de Frans Van Schooten, dont nous citerons le
dbut la fin de ce chapitre et qui se termine par les phrases suivantes
" HabentufT et libri in Bibliothec Flechian su manu notati et Collegio
:
donati.
Nam
ibidem moris
est,
quemquam non
eg-redi
(pro quin, crit d'abord) donarit ipsae (sic) Bibliothecae librum aliquem.
(AT, X, 646). D'aprs M. Adam, ce dtail a semble avoir t vrifi
La Flche
fit
437, 45o, et
t.
IV, p. 395)
)).
(AT, X, 646).
52
tudi les lettres avec la persuasion qu'on lui avait inculque
d'acqurir une connaissance claire et assure de tout ce qui tait
utile la vie,
se
il
trouva embarrass, la
fin
de ses tudes, de
fait
aucun
de
profit en tchant de s'instruire, sinon qu'il avait dcouvert
plus en plus son ignorance
quel
moment
des de Descartes
gne par
placer la fin
du
les
cours d'tu-
philosophie que
de
lettres et
(2).
Il
il
de
nous
Ferrand
(4).
Maintenant,
1-:
u le
la fin
et
le
montrerons plus
mieux
ait
et
Jean
sentiment de dsappointement
(1), cela
tives
pour dcouvrir
la vrit
dans
les sciences.
un remaniement
extrieur,
d'incertitude pratique
(2),
durant laquelle
^1
et
Gilson, G, 106-108).
M. Adam a not quelques-unes
(3) INous l'avons djfi dit plus haut et
des rminiscences juridiques de Descartes (AT, XI, 273, e).
G, 119 et 189.
On ne peut dire cependant, avec M. Cantecor, que
Descartes ne savait pas trop ce qu'il voulait, au sortir du collge (Cf. Gilson, G, i3o).
(4) Cf. Gilson,
<5) Ibid.,
121.
il
Aprs avoir
une certitude
se contentera
hommes
et
de
sur les
choses.
exacte, ce
que
fait
un
rcit
dont nous
positif (3).
Il
admet
laTC
et
il
sentiment d'impuissance
le
(i)
Que
que
tard.
senti
et ce
le
du
nettement dans la
se manifestait
comme nous
par une critique aussi consciente que celle qui se trouve relate
dans le Discours et surtout formule dans les mmes termes.
rique
!
il
si
doctrine de l'Ecole,
(1).
exact faut-il
? Il
reste toutefois
Il
53
et
Rennes dans
des plaisirs.
mathmaticien Mydorge
suivait,
la fin
(4) et
Il
fit
par
connaissance aussi du
y retrouva
le P.
et
Mersenne, qui
d'hbreu. Sur
pour y enseigner la philosophie, et Descartes se terra au faubourg Saint-Germain, pendant deux annes, pour s'occuper
surtout de mathmatiques.
Au bout de
un de
(i)
Cf. Gilson,
(2)
Il
ses
ce laps de temps,
anciens amis
et
il
fut
ramen
G, 127-128, i35-i37.
exagr, comme le fait M. Gilson, de comparer cette
incerlitude au scepticisme de Montaigne (Gilson, G, 189).
(3) Bahxet, I, 3i, 35 sv.
(4) Sur MydoTge, voir Baillet, , 36-37, i/ig-iSo; II, 43, 425-426, et la
table des matires des deux tomes, sub v Mydorge.
est peut-tre
55
64
dans
le
monde
de got pour
de
la
il
Philosophie
ne
et
ne put
se dlivrer des
des Mathmatiques
celles
de
il
les plaisirs . Il
douceurs que
tres
Mais
et il
ne
((
mais
charmes
sentit
<(
En
(1) .
ralit,
fit
mme
un sjour
let,
puisqu'il y
Suc, dans le diocse de Nantes, sur la fin de 1617,
de
dcembre
le
3
signa deux actes de baptme, le 22^ octobre et
M.
ensuite
alla-t-il
>'.
le
Cependant
savants.
il
dit
mathmatique
m'en
et je
et
les faire
moment
elles
il
de 1618
ses tudes la
rjouis. Moi, de
mon
physique
l-bas,
et
l't
ct, je n'ai
(4), et
mme
la
prouve
(5). Il
pendant
1617
comme tmoin
il
le
pu
l't 1618,
ne
soit
in
dut aussi
il
(3) .
Germaniani
discessit,
dum
mihi ipse
Cohen, 874.
celui de sa rentrc^e
chapitre suivant.
Jsuites
la
le
que
rien, car
automne dans
ainsi
pour
(2)
(3)
vr.
soit parti
nie, cause
(i)
"JiilH;
faut-il
<(
<(
ont commenc.
Sans doute
et
Mydorge
Adam le
revenir en
la fin
senne
ce fait ne
de l'anne 1618, par Isaac Beeckman, l'ami que notre philosoMon Poitevin est li
phe se fit cette poque en Hollande
avec beaucoup de Jsuites et d'autres hommes d'tudes et de
:
fut ensuite,
iiinIllliH*
irii
tient
Mathmatiques
Ce
la
il
sujet (1).
d'au-
(GiLsoN, A, 12).
^fe;
^.^
57
comme
On
souvenir
et
pour
la
r-
est-il
que Descartes
tint
Le
de
s'y marier.
Leyde,
lettres
cipal
du
Sitt
que l'ge
professeurs,
me
permit de sortir de
Discours de
le
trouver en
Car
il
me
moi-mme ou
bien dans
mes
de
la sujtion
, et je
M-
la
rsolus
le frrand livre
dans
les
importent
fait
touchant
fait
un
Brda depuis
ses porcs et
reu
le titre
de docteur en mdeil
devint prin-
(4).
Le
rcit
Romain
'
te
(5).
Voici l'ex...
faits, tels
man lui-mme.
Angulum nuUum
ii---.
"...
homme
de
dans son cabinet, touchant des spculations qui ne proEt j'avais toujours un extrme dsir
duisent aucun effet
il
-F
en mes actions
et
le vrai
d'avec
le faux,
pour voir
comme un
clair
)>.
cadet de
Nassau,
s'engagea
daise (2).
Il
reut,
comme
volontaire
esse
part des
hommes.
(AT, V, 557).
(2)
Ballet,
(3)
I,
4i-
..'I
Tu enim
rvera soins
revocasti, et a feriis
(2)
(5)
Baillet,
I,
43-44- Cf.
AT, X, 47-5i.
>ia
iili!'"t_S
:w7]
lettres
d'apprendre distin^ruer
....iffrii
les affai-
r:
"i~.f
;,
du monde
et
((
vrit
Il
et avait
TItrecht et Rotterdam.
-Jr
tomber
intellectuel (3).
et se trouvait
{(
fait
pour essayer de
et
Son inclina-
d'une chaleur de
excitateur
((
(1).
mtier
l'effet
et le
Toujours
II
jamais battu
CHAPITRE
soit
;|i-'
Jtl^^lL'^jS
'i"
ilk.'C
59
58
luni esse anguluri rvera, hoc
concursiis
linearum
puncto, ut a 5
to b. At
si
per lineam d
Angulus
est
duarum
d'algbre
tur,
demv
mais en tournant
vante
soubs ce
Domini
demy page
sept
ou huict lignes
intitules
le livre,
cinq
sous ce
feuillets et
tiltre
Expert-
titre
(sic), et
(1) .
numre
Baillet
<(
puis une
escrittes
((
paradoxe gomtrique de
il nous conserve
notre auteur, mais, ce qui est plus intressant,
de
traces principales de l'activit scientifique
critique, la suite, le
les sciences,
feuillets crits
escrits,
menta
((
deux
sens,...
dimidium a b adjungadefinitionem
alterum dimidium 6 c ; quod contra puncti
Beeckman
en son droit
Democritica
divide punc-
est,
le livre
abc
reprenant
unoa.
in
angulum
e,
6 in punc-
et c
seces
argumento
les pice
1.
les
sciences en gnral;
((
composer
l'influence de Beeckman, notre auteur fut amen
musicae ,
premier ouvrage complet, un Compendium
son
et
ces
dans un
a 2.
((
3.
((
4.
5.
;.
Un
Un
le titre
Democritica
commenc
Exprimenta
:
Ini-
Stockholm.
*t-'"j
* *
Aprs avoir
aurait comD'aprs l'Inventaire de Stockholm,. Descartes
un petit registre en paren sa jeunesse , les crits d'
pos,
Kalenchemin quott en dedans de la couverture nno 1619
<(
((
aurait t
date
du
cit
compos en 1619,
1*"
janvier 1619
<(
Baillet
la tte
du
registre
la
peut signifier
comprenant
dis Januarii et
sous
18 feuillets de considrations mathmatiques
((
tiltre
Parnassus
un
tant pas
en prenant
Olympica
le livre
le
discours intitul
composs en
Quoi qu'il en
revenir,
dans
AT, X, 46.
,
qui pro])osa ji
AT X, 52. Baillot cite encore Tsaac de Middelbourg
sans
Physique
de
,
et
Mathmatique*
DescaTles' diverses questions de
lui-mme. 11 n'identifie pas
voir que cet Isaac n'est autre que Beeckman
adressa son trait de
Descartes
auquel
l'ami
Beeckman
avec
plus
45-46).
I,
44,
Musique. (Baillet,
(i)
sa jeunesse (3) .
le
soit
mme
Exprimenta,
Baillet et l'Inventaire
fragment d'Algbre,
ordre
le
et les
Praeambula. Mais
les
les
numrent
Democritica,
les
quelques Considra-
(a)
((
(i)
(a)
(3)
7^-8i^
Inventaire de Stockholm, cote C, AT, X,
Baillet, I, 5o.
Ibid., 5i. Cf. AT, X, S^^-is.
..
-^
^/W
60
tions sur les sciences en gnral de Baillet correspondent dans
du Parnossus, aux 6
et
aux 2
feuillets crits,
de quelques consi-
feuillets
drations sur les sciences. D'ailleurs, Baillet reporte les Olymle principal
pica la fin de son numration et reconnat que
((
de ces Fragments,
'
le Registre, tait
dans
se trouvaient
et le
pu
tre
commenc
1"""
le
61
cette anne-l.
compte dans
man,
ainsi
Il
que des
ou de Beeck-
Cogitationes privatae
rapporter au
faut d'autres
et
(1).
effet se
petit registre
sous le
pages
de Parnassus, dont
titre
.
(1)
faut
Il
il
que
I
ne
Parnassus
le
les
est le pre-
sciences en gnral et
que trente-six
restait
expressment.
Il
semble bien
s'tre
Quaedam
Democritica. Exprimenta.
algebr.
Quaedam de
in scientias considerationes.
Praeambula
(2) .
Mais
gnral
De
avait traduits
(ju'il
les
((
en
comme
mathmatiques,
tendrait le faire
((
dans sa jeunesse
l'Inventaire,
comme
comme
suite
la
grands bouleversements,
qui se trouvent la
signifiant
fin
en l'an 1G19
ment une
car,
si
Baillet
nous permet
T,
cartes,
il
donne comme
triste
les
Que pouvons-nous
un
Dans
certain
(3).
nombre de
sa Vie de
et
fait
qui se rapportent
1020, au songe de
sans autre
savoir la particula-
la
dcouverte admirable
novembre 1619,
pas-
Monsieur Des-
G de
il
loin,
tait
dans
Olympica
de novembre
Le registre a
pgj^j
l,
<(
de dormir
ou en danger
Sut
35'j-35r),
(3)
de
o Descartes nous
indication, l'endroit
de la cote
5i.
(a)
ci
le
d'identifier
Baillet,
de
et
>
(i)
t copis
mots
un
(i)
P-
avoir
les
les
D'autre part,
et inexplicable.
de
Il
Quelques con-
il
quement sur
mots
491-^94
Adam
(AT, X, 207-312,257-263,
Comparer avec
les
AT, X, 2i5
^^-'^
I,
au moins
5o).
en marge.
Cf.
a.
, 62
'
philosophes, au
les
finir
nom
le
vu
63
Parnassus,
Rothen dont
et
il
nom de Pierre
mme trait (2). Les
tait fait
mention dans
le
le
Cogitationes se terminent par diverses considrations mathmatiques et nous devons examiner maintenant quelles hypor
que l'ordre du
fait
prenant,
nous remarquons
si
Praeambula. Voyant ce
titre
ou dans un
a bien
pu
autre, tantt le
pour
la copie
dans
draient,
hypothse,
cette
en
bues au Parnassus. Ce qui prcde se rapporte certainement
trounous
remontant,
en
et,
Olympiques
aux
plusieurs endroits
et
manuscrit
et
l'Inventaire
du
que donne
se trouvaient la fin
fragment
AT,
I,
Adam
5i, 8i;
est
il
se
rencontre que
dixime
le
dans
la tristesse (2).
lui,
l'ordre moral
(3),
et
Au
les caractres
dire de Millet,
d'aprs l'pigraphe
se rapporter
de ces deux
du Journal.
timor Domini.
mme
morceau aux
man-
danger ou plong
un prambule
compte du
et
(4) .
((
Initium sapien-
d'aprs le
devaient contenir
mot
lui-
des rgles
Il
si
l'on
mot de l'pigraphe
, ils
C'est
il
se prsentera
du
iiil
un emprunt au
qu'il faut voir l peut-ti-e datis le manuscrit de Leibniz
surtout le
considre
l'on
si
douteux,
pas
seriible
ne
Gela
Parnassus.
d'Isaac Beeckman,
d'Isaac de Middlebourg, que Baillet distingue tort
nom
(Bahxet, I, 43).
parce qu'il croyait ce dernier Dordrecht en ce moment
Quant au deuxime rapprochement, il a chapp sa vigilance et conque ces
firme le premier. Nous n'avons tTOuv d'ailleurs, dans Baillet,
Parnassus.
du
texte
au
prcises
rfrences
deux
(2)
M.
ces
tient
20-21 et
cartes en
Leibniz
(1),
s'tait
Il
souvent lies
des considrations mathmatico-physiques, assez
tre attridoivent
dont quelques parties au moins
vons
le
Praeambula.
du dernier morceau
du cahier et ayant not
lire, tantt dans un sens
le titre
la fin
ensemble,
Le
de
'iSi
!
((
'!|l.
>
m
1
))
(4)
M1L1.ET, loi.
*.
.
'1/
..
,:::i<-
65
64
't
du monde
...
masqu
sur la scne
(1).
on
il
essayait de
nous
la science
elle reste
tout le
elle est
monde
et
qu'on mprise,
si
la
"I
f"
dans
le
fragment suivant, un
tirer
de peine
le
les
du
le reste est
nom
si
honore,
elle s'offre
(2). Il s'agit,
R.
de
mathmatiques
crits
((
et la
et
annonce,
Thsaurus mathematicus
Polybe
le
simple
remplissage. Descartes
Cosmopolite
qu'il
afin de
moyens de
rsoudre toutes les difficults de ces tudes. D'ailleurs, les sciences portent encore
un
<(
masque
et,
enchanement que de
il
ne
rete-
Le caractre des Pjaeambula nous parat de la sorte dtermin avec prcision. Il faut maintenant dterminer celui des
Exprimenta. Baillet a
sur une
ici
cit
comme
d'Embden en West-Frise.
celui-ci
Ce
fut
ft
en
en bateau pour
cette rencontre,
tent ce
que l'auteur
dans
dit,
Sut
le
cf.
et la fin
de ce
io4.
A, X, 3i3^-2i5io. Le masque port i>ar les sciences dans l'avantdernier fragment est comme une rplique du masque port par Descartes au dbut de la copie de Leibniz.
(3)
le
le
)>.
Cette
remarque
et qu'elles se
il
s'agit
Discours de
la
rappor-
Mthode^ de son
(2) .
que
les vices,
si
bonne sant du
corps, nous n'avons jamais fait pareille exprience pour
l'esprit. Il s'agit ensuite de la faon de manger et de dormir de
notre auteur
expriment
((
une
la
(3).
comme nous
inventi
aux Olympica
ajoute
et
inventi mirabilis.
<(
de
mention
tum
la
Auson
(5).
aux Exprimenta
nous en donner
En prenant
et
Quod
((
Somnium
vitae sectabor
de la demi-page d'algbre
et
les extraits
des Exprimenta,
ques considrations sur les sciences. Or, nous savons que les
Olympica racontaient le rcit du songe de novembre 1619 (6) et
que ce trait
contenait la marge, d'une ancre (sic) plus
<(
mais toujours de
la
(3)
chapitre-ci.
(2) Cf. ihid.,
(1)
expriences dont
rcente,
(i)
basse
les
section
cartes,
me
que
lui prsentait
homme
hardiesse d'un
(4)
(5) Ibid.,
(6)
216
Baillet,
19-25.
T,
%
67
66
curieux.
aujourd'hui de l'exercice aux
que qui donne encore
remarque tait conue portaient
Les termes auxquels cette
mventi
intelligere fundamentum
XI Novemhris 1620. coepi
n ont
Cartsiens
ni les autres
ndrabiUs, dont M. Glerselier
trouve
se
Texplication. Cette remarque
encore pu nous donner
Ecrit
semble nous persuader que cet
vis vis d'un texte qui
qu il n a
qui sont dans le Registre, et
est postrieur aux autres
Ce texte
mois de Novembre de l'an 1619.
t commenc qu'avi
forem
plenus
Novemhns 1619, cum
mes
faite
en l'anne 1621
(1).
nous
etc
(1)
sommes pos
En
la
dbut du texte des Olympien
sommes
Journal du songe de 1619, nous
comme
considrant
mention que
de Leibniz.
la copie
fait le
le
embarrasss par
les
un
pour escamoter
les difficults. Il
commode
est
revenu sur
le
maladies de l'me
pouvons-nous pas
tion
sept
ce qui
ne cadre
le
et les
faire
les
commencer
Olympica avec
les
la
men-
sidrations sur les sciences, parce qu'il n'y avait rien trouv
d'intressant
On
(2).
rapporte
le
passage qui
moyen
cre en
nous
le dsir d'tre
de
ties
l'esprit,
Il
note ensuite
comment
et
d exiger
certaines
la
par-
de
lgrement touches, font surgir
u passion
d'une
passage
comment le
mme
fortes . affections et
ou
aux Exprimenta et
me nous avons dit (3).
Il
Praeambala
ne peut s'agir certes des
serait
suffisamment dfini plus haut. Il
tire
pense
une
dans ce passage
possible la rigueur de voir
mot
au
n'hsitons pas donner
des Exprimenta, si nous
dont
le caractre a t
des
d'objets sensibles.
Ce passage
est suivi
semences de science
que
les
de la citation latine
du songe
potes ont
y a en nous
il
tra-
des
les
de ramener
rgles gnrales et
les
nous arriverons
la
du songe
parce qu'il
(3),
du manuscrit,
Il
difficile
d'expliquer
comment
la
s'est
s'il
les
d' u
bue
cette section
(i)
Baillet,
(2)
AT, X, 217^-".
(3)
MnxET,
I,
116.
(i)
par Baillet
(I,
cette date
donne
102).
Pour expliquer cette omission, on pourrait dire que les Democridpeignaient les ridicules des individus, en se basant sur la lgende,
rpandue de tout temps dans les classes, d'aprs laquelle Dmocrile est
reprsent riant sans cesse, tandis que Heraclite pleurait toujours.
(2)
tica
(3)
Baillet,
T,
85.
!lll"
68
dsirs et sur les caractres des passions,
la copie
de Leibniz
ce qui ne
Democri-
crite (1).
nous
Il
en supprimant
les
tica,
ment
l'interprtation
deux passages
comme un
cartes,
On
matre en divination
et
en sciences occultes
Des-
(2).
Exp-
il
scientifiques.
puis nous
ait
les
la
Baillet,
((
tire
des Exprimenta^
lui-mme en marge de
coepi intelligere
fundamentum
sa copie
<(
il
se
de
tion,
si
petit registre
A.
crit
inspirs
relatifs
de physique auquel
il
aux animaux ou
la
et
quelques passages
on ne saurait
(4)
le dire.
Millet, ii3-ii6.
parties
du
registre.
De
la
t con-
aux Olympica. Ce
l'art.
Descartes
If
Cf. l'opinion
dans
l'interprtation
lire,
orite,
<i)
com-
(2)
'
'#-
(3),
et
ce
d'Empdocle ou de Parmnide
racontant ce songe
rflexions dont
(i)
me un
les
ments avaient
(3).
que
feuillets crits
tendances
contenta
ffl
frag-
En
Olympica. X. nov.
inventi mirabilis
chimriques
Olympica des
...."liilT
&-
crite
mme main
t'
plus injurieux. La
rattachent
se
des proccupations
les
1619,
critica et enfin
aux soupons
rimenta
la
force, d'ailleurs,
(1).
gique
))
sui-
que
La seule hypothse plausible est donc, que l'allusion
au songe de 1619 nous donne tout ce que nous connaissons des
Democritica, tandis que les autres morceaux d'allure psycholorations, telles
vants
le
sept
((
les
dans
con-
du songe peut
moins d'admettre
encore un bouleversement de
69
f;'est
des
*'
'
'kl
nous devons
ments de
70
connu
la copie
de Leibniz
Nous tudierons
(1).
Olympica
et
d'ailleurs plus
si les
les
(2)
Olympiques ou dans
qua-
les six
aucun doute
et Millet l'a
fait
dj parfaitement not.
Il
pense que
les
Descartes,
mathmatiques
recueil de recherches
un
et
tions
mathmatiques
(3).
Cette inter-
prtation trouve
quam unquam
tempore
insignes
(4).
veni
et
plane
novas
demonstrationes
adin-
nasse nous dcouvre l'ensemble de ses inspirations mathmatiques et nous avons not qu'on y lisait les noms d'Isaac de
Middlebourg
squent
et
comme
de Pierre Roten
extraits
(5).
du Parnassus
les
homme
des plus
ingnieux
qu'tait Isaac
comme
algbre
nom
de
(4)
(5)
Baillet,
(i)
et le
(1).
Comment
rapporter au Parnassus ?
Descartes vient de lire
les
mmotechniques
mmoire ou
bagatelles
mmoire
profitables
(2) et
la vritable science,
I,
44 et 5i.
qui se
elle
<(
'
'"jiilL"^'-
ensemble de nouvelles images qui soient communes tous ces objets, ou du moins en formant de toutes ces
images ensemble une seule image (3) . Que ces considrations
qui doive nous
se rapportent aux mathmatiques, cela n'a rien
rellement
,m;.
lis
tonner. Rappelons-nous en
effet le
dj cit des
et
faciles, dont
ces longues chanes de raisons toutes simples et
lui ont fait
qui
et
servir
se
de
les gomtres ont coutume
((
admettre que
toutes
choses
les
en
s 'entresuivent
mme
faon
mouvement
perptuel conu
comme
possible en
qui
faisant intervenir l'action de la lune, sur la statue
(2) Ihid.,
(3)
de
oppose de
mmoire, car
excolui
mcaniques
pareils procds
Le caractre du Parnassus ne
mmoire
Pierre Roten, nous rencontrons deux fragments sur la
d'observafragments
quatre
que
ainsi
l'ordre des images,
trou-
71
(i)
(2)
(3)
AT, X, 23o3-232 2.
Sut le De arte njenwriae de Schenkel, voir AT, X, 25i.
AT, X, 230^^-20.
2152-4;
(4) Ibid.,
VI, ig^'^K
|iiS^..
danse
1,
-*
l'.
72
par
le
et
Aprs
ques
(2),
Ptri
rus
le
(3).
destins
du paragraphe
Benjamin Brame-
Parnassus
les
compas
mathmati-
proprement
considrations
diverses
et
il
Baillet avait lu
le
mme
:
<(
11
jour dans
presque au jour
les
le
le
ne 1619. C'est pourquoi nous allons examiner l'uvre scientifique de notre auteur
pendant
cette priode.
dans
* *
cou-
y est
quatorze fragments
(1)
1618.
mais
c'est peut-tre
du
petit registre
)>
la date
et
de
la prciser
dans
le dtail
en
en particulier
est
comme nous
le
prouve-
rons plus tard. Ainsi, sans aller plus loin dans l'analyse du
Parnassus, parce que ce qui nous en resterait encore examiner
est
tico-physiques
ment
(5),
mathma-
du
registre en tenant
ailleurs. Or,
si
ces rensei-
Nous avons dj
cit le
nombre de
hommes
d'tude
(2) .
(jue se rattachent
et
et celui
En
((
ainsi
beaucoup de Jsuites
outre, les
naturellement au
nous laisserons de ct
de l'anne
o Beeckman note
physiciens-mathmaticiens
fin
traces
numros
que
et d'autres
relatifs la
musi-
Compendium Musicae
la rsolution
le
les
d'un problme
(3)"
facile
de
(4).
pourquoi
tournant
note que
une
qui recherche
et
le
est parl
. Il
de
((
la fuite
du vide
et
homme
nous pou-
tes
Baillet,
73
(1).
V-'
le
Beeckman
pour
peut se tenir en
le dtail les
lui
don-
l'air (5).
quatre passages
(i) AT, X, 46-61, 67-78. Le numro XII des Varia est dat du 2 janvier 1619 et se rapjwrle la musique, ainsi que les trois articles suivants
(X, 61 -63). Ces quatre fragments sont postrieurs la remise du Com-
pendium Musicae
trait ce
(2)
Beeckman
et
dernier ouvrage.
Varia,
fr.
et IV,
fr.
<
74
deux autres sont la copie de mmoison ami (1). Comres que Descartes lui-mme avait faits pour
qui
menons par tudier le problme de la chute d'une pierre
rdigs par
s'offre le
Beeckman
et les
demand
a d'abord
Beeckman
le
Journal.
Descartes
ajoute
viz.
deux heures.
supponendo
quod semel movetur, semper movetur in vacuo, et
La rdacvacuum
(2).
esse
inter terram et lapidem cadentem
:
problme de
la faon suivante
Beeckman, qui
lui
parat
supposition
dcouler de l'hypothse du vide, mais il note la
Imagiindique par Beeckman dans un fragment prcdent
:
(4).
)>
novam
L'attention
est possible
s'il
ce
l'espace parcouru
s'en tient un cas particulier et dsire savoir
pendant
durant une heure, si on connat celui qui est parcouru
pour
problme
le
envisage
Descartes
deux heures, tandis que
Il est
Beeckman
la fin
de Descartes
(2) et
est
triangulaire
(j)
Varia,
fr.
XI
et
XT
his.
58-6o; Physico-nmthematica,
dam
AT, X, 67-78.
^ ,
,
Quod semel
XI bis, dans AT, X, 58-r>o. Le principe
pouT
la premire fois en
nonc
est
vacuo
in
moveluT
semper
inovetuT,
i6i3 dans le Journal de BeecVman (AT, X. 60, note f).
dans AT, X, 70.
(3) PhYsico-mathematica, fr. 11,
fragment XI des Varia (AT, X, 58), Beeckman
(4) AT, X, 75. Dans le
la terre,
expose de la faon suivante la chute des corps vers le centre de
Durant le premier moment,
lorsque l'espace intermdiaire est vide
l'attraction de la terre. Au
le corps parcourt autant d'espace que l'exige
nouveau
second moment, il s'ajoute h ce mouvement qui persvre un
mouvement de traction, de telle sorte qu'un espace double est parcouru
au second moment. Au tToisime momenl, ce mouvement double (le texte
de la
porte par erreur duplex spacium) persvre et il s'y ajoute, du fait
ft-.
I et TT,
(a)
bid., fr.
terre,
comme
le
variation
la
totale
mathmatique
Cette tradition
se fait
deux auteurs
c'est
que
(4):
les vitesses
(3) .
espaces parcourus
dit
le
raisonnement des
tirer
quelques conclu-
sions intressan-
de son
tes
texte.
Pour prouver
que l'espace parcouru en une
heure
V
J^
est l'es-
F
R
me ADE
est
VNL
pace parcouru en
suppose que
f.^.
\ \P
N
l'es-
pace parcouru en
une heure
prsent
grandeur
\?
est re-
par
H
IM
cl
(2)
(3)
\1B
par-
la
ADEF
l'espace
et
traction de
de son expos
ACB, Beeckman
dans AT/X,
dmonstration
est la
deux auteurs.
les
dmonstration
Cette
addi
donne par
-- 75
la
grandeur
AFEGBHCD.
Mais cette
AT, X, 61.
Haec ita demonstravit M"" Peron. (AT, X, 60).
MiLHALD, A, 33. Ci: Gantor, II, i29-i3i, et Duhem, A,
srie,
263-583.
(/i)
loc.
C'est le iraisonnemenl
sup.
cit.,
562-566.
que
en i6o4.
Cf.
Duhem,
^ 76
ACB
au
et
forms
la ligne
AFE
grandeur AIRS,
long de
le
et
lieu de partir de la
ARS
si,
77
AB
les triangles
auraient t beaucoup
et
est
le
le
ses
(^^)
deux termes
mes,
un
(1,2),
trouve
il
o
,
-1-2+3+4
:
s'ensuit
indfiniment
valle
notre gomtre
comme
ADE
le triangle
qu'une pierre
est l'espace
soit
est
ABC
l'exprience; le triangle
pieds, d'aprs
Dr
Le nombre 100
demonstratio
On
En
voit
triangulaire
(3).
16, le
dt
la
en prenant huit
ter-
_io_
36
rapport est
somme
36
^g
Jamais ce
descensus lapidis
fit
per distincta
exigua, ut proportio
ad
tamen
eorum
4.
sans rsistance
il
essaie d'arriver la
mme
En supposant,
valeur
effet,
si
le
minimum
suffira pas
et
la
Descartes fut
dmonstration
amen
lui dve-
mon
hij
mme
(4).
affirme-t-il,
le fait
manire que
et d'autres transversales
et
il
tendre vers
s'accrot de
le
plus claires.
du rapport
/?
momenta tam
minor quam
fuerit
1+2
fi
Si igitur
((
des
rapport -)- dj
(2).
:
nombre
rapport n'galera
il
que ces quantits ajoutes sont nulles, quand cet interdevient nul. Il reste par suite que l'espace parcouru pen-
somme
la
1+2+34-4
+ 5+6+7+8
gression jusqu'au
il
en ajoutant chacun de
le
la
arithmtiquement
et,
Puisque donc
il
trouv,
ADE + (k+l+m+n)
Mais la somme des
AGB + (o+p+q+t+k+I+m + n)
quantits klmn est plus petite que la surface du triangle AFE.
serait alors
n'en don-
gaux
je
Malgr tout,
(1).
la
AT, X, 6i.
Reeckrnan semble par suite s'apercevoir que l'expression gnrale
(i)
grandeur du premier
(a)
de ce rapport,
comme
gle
La
^^w.
ADK
siiTfacc
'
galera
du
triangle
ADxDE
ou
AGB
5oxio
= a5o
r
donc
^<^'
AD
du
'
tTan-
(3)
if?nei
i*>oo
^^^*^
a5o
ADE
(4>
man lui-mme
passage Beeck-
"^.;
78
79
imaginer entre
c4
Pour
celles-l.
prouver
g.5
m.
carr
mum
o
persiste et
il
dans
le
troisime
minimum,
du premier, du second
celles
temps
)),
etc.
Or, ce
nombre
le
Proposons-nous
ou point
par
et
du troisime
f,
elle.
car la
De mme,
trois forces,
minimum de
comme je l'ex-
ailleurs, et
il
est clair
que
quoi, dira-t-on,
mme
question
((
propor-
et c'est
(1) .
en supposant que
le
heure de
^
"S'
parcourra
partie la
neuvime
a,
la pierre
la
combien de temps
elle
et
en
Voici
la
savoir
est triangulaire,
Eh
le
primitive
force
y aura
le reprsente.
prouve facilement;
la
par une
la terre l'attire
tre a et 5,
savoir par
r,
le
difficile ,
a.
double de ce car-
/>
il
longuement
ahc
comme on
l'espace a/g,
que
mini-
prsent
s'y
(le
Il
moiti af
de mouvement.
le
aide
premier
* f
repr-
par
sentons
le
rponse
d'heure
laire,
la pierre
(2).
dont
Il
<(
la
parcourra gb en
hauteur
soit
ab
d'heure
et
ag en
de n'importe
La pierre
de
grandes de
ner indivisibles
que Descartes, ayant accept de Beeckman une formule quivalente au principe de l'inertie, avec les consquences qui en r-
et la
moiti fb
est
(le
en
6,
C'est
entre le
que l'autre
du
la
(a)
AT, X,
un rapport mathmatique
(i)
de
l'expos prcdent
comme
la pierre
parcourt ag en
^-
76.
d'heure
et
gb en
^- d'heure.
(3) AT, X, 78. Nous ne parlons pas du dernier paragraphe de ce fragment, qui introduit une question nouvelle et qui fait allusion l'algbre gomlTique de Descartes, parce que nous trattacherons'plus loin ce
passage aux Cogitationes privatae.
81
80
mouvement d'un corps qui tombe et les espaces parcourus
durant cette chute. En rsumant sa dmonstration, Milhaud fait
suivantes
les rflexions
fg. 3) et
comme
a reprsent par
vement
faire l'intgration
loi
que
((
couru en
son ct,
comme
de ces forces ou
il
s'est alors
content de
le
second
est par-
trois fois
mou-
comme
des quantits
l'es-
du
pre-
Ainsi
l'aurait note)
corrig
diffrence des
la
est le triple
l'hypothse
instinctivement,
et
conclusion
Duhem
deuxime instant
Beeckman
spontanment
Cette
le
sans
mme
de Descartes
voir (car
deux dmonstrations
il
(3) .
remarques sur
le
mme
a-t-il,
sujet
Du
son inter-
donn une solution juste, qu'il a ensuite fausse, lorspour la conserver dans ses papiers ? Ou bien
Mr. Peron n'avait-il suggr Beeckman que des erreurs,
erreurs que Beeckman aurait transformes en vrits sans mme
locuteur,
il
faits.
la
En
nous per-
En somme,
Milhaud, A,
"(3)
Ibid., 28.
(4)
Duhem, A,
parcourus par
sales de,
/gf,
le
la ligne
ab
(fig.
hi correspondent
le
corps
(1),
3)
d'un
si,
l'accroissement de la force
<(
d'autre part
le
mouvement
qui en
rsulte est figur par le carr aide, puis par son double, par son
triple, etc.
La force
ment;
est,
elle
est
ou l'augmentation de
la vitesse
du triangle ajg et l'aire du trapze fgch, par un raisonnement semblable celui que fera Gavalieri en 1635, dans sa
Taire
Gomtrie
(2).
parcours de
la
le triple
le
parcours de
la
seconde
de ce qu'elle a t pendant
le
premire moiti.
(i)
Pour Descartes,
27.
3 srie, 672
Hlfcggr. -
#
82
83
On
moments successifs
sur l'espace parcouru par un corps aux
aurait d lui suggrer au
de sa chute, alors que cette question
variable indpendante (1).
contraire de prendre le temps comme
a produit dans son
dpart
de
point
En tout cas, ce mauvais
commise Galile
qu'avait
une confusion analogue celle
trs
tait
esprit
ensuite clairement
en affirmant que
.i.
de la dduction cartsienne,
le
((
des vitesses
le
grave
moyennes correspondantes
de la chute suivant
vant a/
les
le tiers
h est
(4) .
Par
suite, la
dure
Beeckman, malgr ses rsistances et les conson expos, corrige heureusement 1 hypode
fusions que dnote la
temps par la ligne AG (hg. 2).
thse de Descartes en reprsentant les
prit jamais le temps comme vaD'ailleurs, mme plus tard, Descartes ne
en trouverons la raison plus loin.
riable indpendante (Vicier, 198). Nous
mauce principe d'une faon dguise par sa
(2) Descartes admet aussi
coordonnes et il en tire la consquence suivante
la
en 1629, puisque,
Mersenne sa
la lettre
loi
tard,
il
rejette le postulat
la partie
identifie son
ancienne
loi
dmontrer
(4).
Descartes
de
(3).
de l'ajout d'une
et, le
14 aot 1634,
comme
renonc au
pour
(1),
sens de
a-t-il
ce dernier prtend le
agi ainsi
(5).
(i) C'est
le
de l'un
de
et /5
employes par
'w
la vitesse
le vice
(moyenne) prise
compose
l'exemple qui nous
points du chemin (3). Toutefois, dans
chemins gaux entre eux (a/
occupe, Descartes compare deux
alors que les dures
la fig. 3) et il peut dclarer
est
nu
tes
cela (lue
fin
du
i3
novembre
en un seul moment
descend en trois moments de A en D, il descendra
deux fois plus de chemm
de D en C; ainsi en quatre moments il fera
il en fera deux fois plus
qu'en trois' par consquent, en douze moments
qu'en neuf et ainsi de
plus
fois
quatre
moments
seize
en
qu'en neuf;
Tannery, la fin de cette mme lettre
suite . (AT, I, 73). Voir la note de
(AT,
I,
(3)
(4)
75)/
DuHEM, A, 3
DuHEM. ihid,
srie, 565.
raison
569. Galile affirme que les dures sont en
mais il applique ce principe un cas o les deux
du tronc de pyramide
mules
Kh
3^
et
vx
donc ay en
'^
d'heure et ^b en
'
d heure.
(i) Duhem, qui voit dans la copie de
Descartes la pense de Beeckman
lui-mme, rsume ainsi sa conclusion
Parti donc d'une supposition
exacte, de la proportionnalit entre la vitesse du
mouvement et la dure
:
la loi
un
(4) Ibid.,
(5)
(6)
3o4. Cf.
III,
620-630.
84
sont complmentaires
85
et elles
nous montrent
ne peut en contenir
ne pas se
un savant plus attentif qu'on ne
gomtrie.
de la
laisser entraner par le dmon
donne encore Beeckman, en
Descartes
soit,
qu'il en
croit d'ordinaire
Dans
Quoi
l'hydrostatique et la
d'anne 1618, une tude sur
autre aspect de la mcanipesanteur, qui va nous dcouvrir un
cette fin
dans
le
la force
, c'est--dire
comme
du
la plus proche
qui exerce une pression sur la surface
nable de vitesse
fois
il
psera seul
le
fond
est
de
mme
i
r
;:
F^^
S?^3
^-^^^S^:^
r...:^*.
r-^r-z^
.-^^tyz^r-^"
=7
fond du vase D,
Le vase
4**
la
fond du vase B
le
elle est
est la
elle est la
et l'eau
de
tout entier
est vidente.
si
mme*
le
fond
C;
(1).
Dans
le
second cas,
mme
l'eau exerce la
D,
l:
mme
((
en
effet
ment que
le
sion gale celle qui est exerce par les trois points
autres
aequali
vi
m,
n,
o sur
les trois
D, l
aeque
facile
si
posset
mme
hauteur
m,
o,
si
punctum
/,
D, l .Ergo solum
i,
et
qui ont le
pas en
lorsqu^ls sont vides. Qu^on ne verse
A.
mme
poids
1,
260
tria
i,
principium scientifcum.
Minorulterius probatur. Imaginentur omnia inferiora puncta
esse
l'ajout des
^[!^^' P^^J^. ^^^^
Descaries rejelte le postulai de
moins grande disposition du sujet rece
n,
\llll
fg.S
(a)
le
3- .:=*-.
^^^jg^Sl
(X)
punctum
-?^J:
a.-j==.^^^
^ B
g j%
La premire proposition
ces conditions
du vase A, mais
>.
que sur
que
et
que possible.
pleins
).
mihiM,dans
AT, X, 07
sv.
(i)
Descartes ajoute
ITbi heri
hallucinabar. Ces
AT, X,
70.
mots trouveront
87
86
momento
loca
((
tria eodem
que ex punctis m, n, o. Illi enim
unum tantum cuilibet ex puncerunt explenda, quo momento
Ergo vis qu solum punctum /
tis m, n, o erit occupandum.
punctorum m, n,
aequalis est vi trium simul
premit inferiora,
o
(1)
..
En
faisant le
mme
est gale
dans
les
effet
corps
et
mots imaginabili
que
naturel
deux
ici
du vase B sur
vide
la
mme
On
la
ne peut tre
le point /
pourrait cependant objecter que
rapide que l'un des
plus
fois
mouvement trois
anim d'un
points m, n, o, puisqu'il
externe (2). Pour rpondre
n'est
cette objection,
faut
ordonne
il
tera toujours la
force
mme,
cesse, et
aucun instant o
que
du mouvement lui-mme.
mouvement
la propension au
distinin ratione ponderum, et valde
Duo enim diversa sunt
motum et motum ipsum;
guenda. nempe propensionem ad
motum, nulla habenda est ratio celenin propensione enim ad
quae deorsum
tantum in motu ipso. Corpora enim
mouvement
mathmatique
et
de
diminue sans
distmguer
sup-
consquence, en sup-
';--
C3.S
les parties
celles-ci
mouvement rsultant du
. On aboutit encore
le
pesanteur
du vase D, on prouvera que la
in null parte
en
mouvement
le
..
le
vel
tendunt, non propendent ut hac
ill celeritate
sint tria
nova
sunt,
sint,
non
et
ont
nisi
(3).
nous
le
et
le
de
la
fond de l'un
et
On peut
le
sur
plus lon-
dmons-
fond du vase C
comme
D.
au repos
de l'autre, de
la
comme
D,
et
de l'eau
tant qu'ils
<(
telle sorte
que,
si le
vase entier
me
lieu,
est
minimum
du point q
le
vase des-
d'espace imaginable
alors
le
forcerait d'admet-
est
si
en r descendrait avec
la vitesse 1 i.
i.
De mme,
La
vase,
Enfin
B ne
(i)
AT, X, 73-73.
somme
m,
l'eau qui
de ces deux
n, o
de l'autre
la vitesse 1 (2).
parties
et
mme poids et
fin .
mme moment,
on enlevait le fond des vases au
en D,
la mme pesanteur en B et
l'eau ne pourrait tomber avec
tre que,
en second
venait descendre,
rsulte,
Il
B que
fond du vase
sont en quilibre
sed ad faciliorem
pA.
puncta per
n, o,
Si
III.
fil
m,
la ligne
le
et
tration prcdente,
ad inferiorem
s'ensuit
fond du vase A,
gue que
sed
tatis,
cum
Il
88
pression gale sur leur fond.
En
B vient
comme en C,
effet, si
sa fin
l'eau n'atteindra pas absolument
descend au lieu
1,
descendre,
car
l'eau
le
le
Millet,
la
par
la
consquences ncessaires
tirer des
sur le rivage
l'autre appuierait avec sa gaffe
tude, mais
ou sur un autre
en mouce dernier mettrait le navire
tes,
que
je rougis
C'est
si clair,
termine Descar-
avant-hier. Si j'ai
laisser
un souvenir
de la
de la douleur et
de moi, mais encore sous l'impulsion
pu expliquer sur le
n'ai
je
colre, parce que dernirement
pas mme pu la
champ une chose si facile et parce que je n'ai
concevoir
En dehors de
traits
du
caractre de Descartes,
il
est
nous dcouvre un
ais de noter, dans
des
le
d'ides empruntes
remarque
Nous
nettement la simple lecture de cet expos.
que
dit
dj
avons
aussi de tout ce que nous
(1) ,
certains principes
bien un certain
il
nombre de
par
pour en
Or Descartes, aprs
(2) .
donne
(3). Il
et se
qu'ils offrent
tique et
aux sens
et
se
non gomtrique
de leur hauteur
ramne
une
((
(4).
Ainsi le plaisir
proportion arithm-
dans
(1).
((
89
la varit,
comme
les
unes avec
basant sur
les Institutions
Harmoniques de
Zarlino, dont
(7) et
on
Cette
ne nous permet-
(6).
pour l'volu-
pouvons conclure
Beeckman
mathmaticien
..
(2).
un
physicien(i)
mais
man
(a)
Voir
le
il
(AT, X,
fragment du Journal de Beeckman, dj signal
Sa).
(a)
(3)
Mn.LET, 58.
Millet, .56-6 r.
Cf. Gh. Lalo, L'esthtique exprimentale contemporaine,
Paris,
la
5,
n. 4).
(6) GoMBARiEU, La musique, ses lois, son volution, Paris, Flammarion, 191 6, p. 121. Cf. les livres du mme auteur sur VHistoire de la
musique, 3 vol. in-8, Paris, Ck)lin, 1913 et 1919, l'index du tome II.
(7)
Voir
le livre
de M. Pmno, cit
la
bibliographie.
91
90
ranalyse des crits de Descartes durant
premiers mois de
les
l'anne 1619.
tion.
Dans un triangle
pace
ABC
pi,.
Iv
On demande en combien
toujours, estimait-il.
fi
sur la
le
souvenir
qu'
son ami
dclare plus attach la personne de
ajouteelle-mme. Pour ce qui me regarde,
et il se
la science
nonchalant
t-il,
titre
aux
mon
livres
cette question,
Parnassus.
mis un
faite
le
le petit regis-
s'tait senti
montre
sus nous
digne de
qu'on
lui
donnait
(4). Il
m'est arriv,
force,
y a
Une
heure; or
par
la terre
l'attraction
(a)
(3)
(4)
mouvement]
et les
il
faut noter
un mouvement plus
lent.
ADE
Or
et
DB
qui
temps que
re-
de
Une
tre
le
est le tiers
la
dans
s'est
la force attractive
de la terre
moment
exerce au preniier
est
fondements de
forme
cette science
se reprsentera
sous
l'effet
(2).
de questions
figures.
l'effet
de
(3).
Middlebourg sur
le
problme de
la chanette,
les intervalles
le
la rputation
tion suivante
DBEC
un paralllogramme ou un
ADE,
reprsente
prsente
se
va
au moins pour
mme le
Avant
si j'ai
reprsente [le
((
avons du
elle
espaces ingaux
tait reparti
Mr Duperon . Si
nation et donna bientt de ses nouvelles
de Beeckman, nous
nous ne possdons pas la premire lettre
janvier. Ce
moins la rponse de Descartes, date du 24
de temps
AT, X, i5i *.
AT, X, i5i^-".
Cf. AT. VI, 3o-3i^
Monde
Mersenne pour
ses
AD
Si
(a)
est la
Obscur.
moment o
elle
acquiert sa vitesse-
Dans
ce dernier cas,
il
de l'air, qui contrarient la pesanteur. On pourrait encore, ajoute-t-il, rsoudre un grand nombre de questions au moyen de
progressions gomtriques et arithmtiques, comme c'est le cas dans la
recherche de l'intrt de l'intrt , o la ligne des proportions
appartient au mme groupe que la quadratrice. (AT, X, 220^0-2232). Descartes avait dj not cette question de l'intrt de l'intrt , la fin
de sa note Beeckman sur la pesanteur et y avait ajout une allusion
son algbre gomtrique . (AT, X, 78 ^^'2*).
el
de
la rsistance
93
92
mouvement
le
trument de musique
fait
moyen pour
((
aller
d'aprs Stevin
comment
du vase b autant
que sur le fond des vases c et
a;
mme, comment
de
le
CL
/\
duquel
ia.l
immobile.
au milieu
a,
un poids
est
J'ai
fixe
rpondu que
mme
mais de
diffrente,
musicaux,
ment de descente de
tatio) se dfinit
mouvement
et
il
Journal de Beeckman
le
manire suivante
les
et
le
(gravi-
dernier
elle
dans
La pesanteur
en
l'eau et sa pesanteur.
mme
dfinition
le
bas ne mettent
dans
la
le lieu infrieur le
mme
la force
qui
fait
tendre
corps
le
mouvement total. Toutefois, ce commencement imaginable de mouvement correspond un commencement imaginable de vitesse qui fait descendre les parties du
corps pesant vers le bas
Haec (celeritas) enim non minus
vers le bas dans son
elle
les
descend galement,
mme
si
quelque partie du
b,
puisqu'il y a
donn par
le
et
que l'eau
est que,
trouvant dans
se
il
la
du vase b
mouvement
(2).
Beeckman d'aprs
Stevin,
mais
(i)
ou
l'galit
de pression sur
il
MiLHAUD, A, 36.
en
mouvement
et le
et
mouvement implique
le
temps. Mais,
moins une
pesanteur
et la vitesse
du
pu
auraint
moderne,
en
tire la solu-
le
conduire distinguer,
la vitesse
comme
moyenne du mobile
mme
Ces considrations
dans
la
mcanique
et sa vitesse
il
l'ins-
le
la force
la vitesse
Il est
vrai
sement de
la force,
porte au
tant
que
pourquoi
En somme,
c'est
alii (1).
un degr naturel
consquence en
grati, si
quam
confert ad gravitationem,
(i)
AT, X, 6821-35.
les
tablissait alors
une
minimmns de mouvement
et
mais sa rflexion
94
dans ce sens. Dans
il
la lettre
affirme le principe de la
rieurement acquis
et
conservation du mouvement
ant-
ments
instant l'ajout
d'un
suppose chaque
l'augmentation de la vitesse.
nouvel impetus pour expliquer
sur le caracsur l'instantanit de la force et
Il insiste toujours
sa pense
mais
mouvement,
du
tre temporel de la vitesse ou
postulat essentiel qu'elle implique
reste un peu flottante et le
temps. Ainsi la science cartsienne,
est celui de l'limination du
suite d'actions instantanes dans
sa naissance, considre une
chasi Dieu crait de la force
lesquelles tout se passe comme
ou
additions
rduire des
que instant, afin de pouvoir tout
dit
tre
mot de la fin devait
des soustractions de forces. Le
point de forces
.- n'a
Mersenne le 11 mars 1640 la nature
cela, mais elle agit en tout
joindre, ni besoin de temps pour
que
(1). Il
dmontrera
il
et
(2),
difier.
insiste sur la
il
voit le
la
com-
quand
il
voudra donner
machines,
dans sa statique
bien
des critiques qu'il adresse Galile,
cas,
tout
En
tradition.
rattache la mme
et
que ce dernier se
s'agit, sans contestation
dans ce que nous venons de dire, il
physique mathmatique, et, si
possible de constituer une
Descartes en poursuit
Beeckman en a formul le principe,
*
Ci^
AT
sienne et
^
III
mouvement,
(2)
cf.
St^-"
le
Milhaud, A, 34-
complet,
la science qu'il
lettre
mmoire
cette matire et
il
nous
est
du 25
veut
avril 1619,
(3).
Notre savant
conjectures.
ment de chute
des corps et le
soit
mouvement
du milieu ou de
l'action
une vertu ou
nique une
force, qui
fois
animait
pour toutes
la
le
mouve-
le
suivant l'interprtation
l'air,
problme de
trait
il
un
nouveaut de
mathmatiquement (1) .
C'est pour cela que Descartes
95
Physique d'Aristote;
mobile
et lui tait
commu-
(projectiles)
Nicole Oresme,
mena
soit
la scolastique parisienne,
avant
le
(5), et
et
de
milieu
opinions d'Aristote
V impetus
tion
ils
(6).
Mais
les
et
de saint
Gombrois
rejetaient l'action
du mobile dans
leurs
commentaires
De Caelo
(liv.
3,
ch. 2), le
(ch.
I),
De Insomniis
les
se
11
(5)
(6)
Ibid.,
555-562,
286-290.
(sect.
11,
(ch. 2), le
Problm,es
261, note 2.
96
probl. 6), les Questions
mcaniques
ils
97
"""
ad
8,
1.
ajoutaient ces
text. 86) et
adv..
livre
Cardan.), de
De mme, au VHP
noms ceux de
Comme lectures
recommandaient, au VIP
Scot, Grgoire,
marge,
ils
En
Buridan
de Maironius
et
(3).
l'avait
formule avec
question sur
sio de
le
VIP
clat,
livre
de
Dominique
le rle
De plus, dans sa troisime question, aprs avoir tudi le mouvement difforme par rapport au sujet et par rapport au temps,
La chute d'un grave est un mouvement
Soto soutient que
uniformment acclr. L'ascension d'un projectile est un
:
((
mouvement uniformment
retard
(6).
La
loi
qui
fait
(7).
lui
et
parcouru pendant
la
le
chemin parcouru
prcisment
est
seconde moiti
le tiers
(1).
que
du mouve-
Physique
Prima
quod in
<(
nempe Motus
:
Motus
tenus
agere
eam vim
mobile
est.
habet. Seu
Tertia cap.
et pati potest,
est actus
quatenus
Motus
De
comme
text.
prout
quod
ces diverses
suprieure aux
merveilleusement
la
nature du
du mouvement
caractre essentiel
((
Motus
est'actus ejus,
Motus
3. text. 23.
mouvement, mais
la
citer
est
Si Descartes
ment difforme
conna-
chemin parcouru par le mobile est la suivante Ce chemin est gal celui que le mobile dcrirait, dans le mme
temps, par un mouvement uniforme o la vitesse serait la
moyenne entre la plus grande et la plus petite vitesse du mouve-
tre le
local
uniforme
la
de celui qui
16.
concernant
pendant
Soto, qui
la
est
Jandun, Albert
du m,ouvement
Trait
d'un mouvement
et
La
vitesse participait ce
Duhem
propos
du Vinci
Ainsi que tous les auteurs dont nous avons lu les crits en
cette tude,
comme
de deux grandeurs
en sorte que
les
mmes
lois rgissent
l'une et l'autre; on
doit penser
t.
(i)
liv. 7
de
la
Physique, ch.
2, q. I, art.
quantit
que
le
(3)
Lib. 8, c.
(5)
(6)
Duhem, A,
(7)
Ihid., 56i.
(4)
v^* cit.
(i)
(2)
(1.
3,
c.
2,
q.
i,
art.
i).
Cf.
Gilson, B,
N 290-292, p. 187-189.
(3) GoNiMB., B, col. 471-472
N 296-298, p. 190-192.
(1.
3, c.
2, q. 2, art.
98
dan semblait admettre entre Vimpetus
que, plus tard,
velocit,
ment
que Descartes
et la vitesse {1).
hsitantes et parle
Sans doute Descartes a des conceptions
de minimums de
ou
mouvement
quelquefois de minimums de
abstractions gomtriques
temps, mais ce sont l pour lui des
que le mouvement ne peut se
et il admet, avec les Combrois,
expos se ressent toujours, pourtaire en un instant (2). Son
l'gard de l'ide de temps
rait-on dire, d'une grande dfiance
et
il
force et l'inclination
soustrait l'empire de cette ide la
mouvement.
C'est
pour
cela
qu'en sapant,
derne
une
cet
la
VP
dont
il
auteurs, la Stercometria
Mcanique mo-
la tradition
de Soto
s'est
l'lve
et
transmise
les
est
il
imprime
(2);
il
par
milieu
le
et
la pesanteur,
faisait
(3); enfin,
d'es-
admet que
mus
soi-mme
meut de
les
autre ct,
d'aprs certains
de Soto
projectiles sont
le
comme
fait
tre,
se base-
particulier, avait
tions. Toutefois,
il
une grande
de trouver des ides analogues dans beaucoup cl'autres ouvrages. Le P. Jean Franois^ en
387
sur ce
expressions dont se sert Duhem pour Tsumer
. (Duhem, E, I, 397).
Hellnes
des
Dynamique
point la
dclarations suivantes 1. G,
a) Les Combrois faisaient ce sujet les
quas in hac disceplationc
opinionibus
omnibus
Ex
c 3 a I art 2)
probabilitalem; nulla quam
retulimus, nulla est quae suam non habeat
admoduni
difficultates. Nos in tanta vaxietate aliquot
il
est ais
attirer l'attention
les
incerta,
Cf.
(2)
In
(3)
Cf.
lib.
sunt instrumenta
vir-
de
col. 255-256).
accretionis et aggenerationis. (Conimb., B,
(5) MiLHAUD, A, 34-
(i)
lutes
facilior est
quarum doclnna
probabiles assertiones imprimi staluemus,
locos. praeserlini de aclione
et tuendos alios in philosophia
par e
qualitalum
definitione
et
inceptione
uniformiter difformi, de
lerminis alterantium facultatum, de continuitate
ad explicandos
certa et
mmes dont
En tout
Ce sont
suggrer son
a-t-il
proporlionnene
chute tait
, col.
1. 6, c. 6. q. I (oN"
ArisL.
Phys.
In
^rticulier
Voir en
et Ooson,
VI,
43"
AT,
.
Qo-Q^)NO.
J96et .97, P.93-300; Gn.soN,B,
(3)
lui
le
que
'
pu
comme nous
prit (1).
qu'avait
manie
le P.
l'origine
la dfinition
cas,
les thories
Jean Franois.
se sert
dune manire un
axiome de
moment, de chercher
rieurement ou dans
la Physique.^
au
le
les
ancien matre,
Descartes
faut
Il
moto et la
Galile gardera entre Vimpelo ou
maintiendra entre la quantit de mouve-
et la
Il
V
'
^v ^
Phys. Arist.,
^n^.
c. I, text. i5, q. 2,
Tolet, B, 160.)
>
'
100
101
dans un des
traits qui
matre de La Flche
((
est, 1. l'Unit,
ses parties. 2.
La proportion
le
.i!
principes de l'arithmtique,
les
nombres absolus
bles les
cipes
uns avec
trs
nous
les autres
convenable,
les
La Proportion
communs et connus
et 3.
Quatre opra-
apprennent. L'Unit
rend
les
relatifs et
compara-
de la progression dcuple
le
et
mme
(1).
annonce
qu'il traitera
nombres
<(
ci-aprs
de leurs
proportions, similitudes, et progressions ; surtout de la progression gomtrique, car c'est elle seule
moyen
ais
de ranger
ordre convenable
eux toutes
les
en ce Trait,
arrter (2)
et
rduire l'infinit
commode, pour
et
les
un
des nombres dans un
exprimer
et faire
sur
Il
est sr,
nan-
moins, que nous devons nous tourner du ct des mathmaticiens, plutt que du ct des philosophes, pour dgager l'origine du calcul des indivisibles que nous offre
Franois, B,
le
Journal de
3.
Nous
Ihid.,
5-6.
/17
sv.)
Dans
la
citer le
nom du mme
savant
(1) .
Dans
le
problme de
grande aisance
(2) .
du
ce qui
la plus
jsuite de
gulaire
On peut
citationes geometricae
(3).
dmonstration trian-
satisfaisante
pour dterminer
la
(t)
(i)
un
fait les
amplement des
et
ou par
soi,
dit, offre
du
du xvn^
sicle (4).
MlLHAtJD, A, l65.
aussi
Quoi qu'il en
soit,
102
le texte
nous a
conserv
il
des
faille
mis en
tte
censurus,
i
-
deo
(1).
quo hactenus spectator exstiti, larvatus proLe philosophe se met sous la protection divine pour
in
adonn, ds
le
24 janvier, l'lude
cette sorte
d'Acadmie militaire
mme
aujourd'hui au
lieu, la
ou
l'architecture militaire
Mathematik
(2),
,"f<lB
Professor in de Duytsche
<(
les
(4).
En
))
tout cas.
la
il
devait
le
Descartes
mme
)>
que
lettre,
le
sa chre
personne
(5).
mais
(3)
en terminant
cette
'lallUt
Beeckman sur
Muses elles-mmes
Dans
j'iil
'"
moment o
du Carme
''*'3
(6),
%
il
eut envie de
JHiiar
Jhi';
j'i'jil
ooinpos(
hoinnio
hAto,
?i
AT, X, 1532-3.
(1)
la
oisif,
sont trop
leirre
du haut du
<^
ciel
Hist. de la
(3)
shi^'
une
o des matres
et
quae
(i) AT, X, 312^-'; XIII, io3. Il n'est pas possible de voir, dans les
derniers mots de ce fragment, une allusion l'aventure de Galile w,
comme le veut M. Adam (AT, XII, 3o5).
(2) M. GouHiER rapproche avec raison le fragment ci-dessus des phrases qui terminent le Compendium musicae et dans lesquelles Descartes
dclare Beeckman qu'il ne veut pas que son ouvrage affronte le jugement des hommes. Car ces derniers ne dtourneraient pas les yeux de ses
imperfections, ajoule-l-il, et ne sauraient pas surtout que tout ceci a t
existe encore
niendi, sed
IV, 667.)
comme il en
mme place,
de choix, peut-tre Stevin, David d'Orlans et Jacques Alleaume, enseignaient aux jeunes nobles, venus de partout, le dessin,
prie,
de la peinture, de l'archi-
Descartes s'tait
nobles ardeurs
et
ETercifationes Geowefricae sex qiio Ton pont lire dans los notos do reddition Fri-sch do KploT. A Koploro niliil initii nnlnatnni (^t. praetoTquam pauca aliqua solidorum noinina, do quibus in liac gconietria fit
mentio. Sola onim adiniratio, qiia solont incipoTo pliilosophi philosophaT, et non Kepleriana doctrina occasionorn mothodi indivisibilinni
inveniendae ea ratione, quae in ojusdem praefationc aporituir, mihi supQuod ego innuo in praofatione meao Gooinetriao, non est
podi;tivit
me ansam et occasionem airipuisso ex Koploro meani methodnm invo-
103
(^ps
terre
pour
des sciences .
langue franaise,
t.
M. Cohen,
Ibid.
(3)'
^^
Cf. Cohen, 34 i.
comparaisons tires de
(4) CoHHN, 3i. M. Gohon cite, h ce propos, les
l'architecture qu'on retrouve dans le Discours de la Mthode (AT, VI,
II 16
(5)
(6)
32 1).
AT, X, i53i^-i.
Le mercredi des Gendres tombait, celte anne-l,
le i4 fvrier
(AT,
104
connue.
et
H'.
Rotterdam
jours,
il
envoie Beeckman
et,
annonce
qu'il a cultiv
((
ses
(3) .
et tout fait
nouvelles, grce
lution
et la rso-
composes
et
rve de
une
mettre au jour, non une espce d'art de Lulle, mais
science entirement nouvelle pour rsoudre en gnral toutes
((
les questions
qu'on peut
se poser
ner cette
lettre,
Beeckman
lui
point
faire le
indique
, et
s'il
Avant de termi-
nassus.
Il
n'existe
nous avons dj
Il
105
Par-
le
de Bucolia en Chemnis ou en
ft
le
problme
est ici
que
c'est
la description
les
avait
frag-
gnomonique
et du dernier chiffre des quatrimes puissances des nombres
entiers (1), mais ils nous rvlent ensuite un nouveau courant
In omni quaestione dbet
d'ides dans le passage suivant
ments nous parlent d'abord d'une question de
dari aliquod
mdium
ihter
<(
cum
longue,
c'est, son avis, pour atteindre ces pays, la voie la plus
il
mais
la
plus sre
(5).
l'a surpris
mme
il
a fait
que
et qu'il
la
tempte
n'a pas t
<3)
(4) Ihid.,
plus,
car
il
est
qu'on peut
cela
et
en
explique par
un exemple mathmatique
un exem-
intressant,
dans
plan
et
(3)
T,
questions
les
les
dfi-
AT, X, 229I-1.
(2) Ibid.,
i56-i57.
pour
ple mathmatique, et
(i)
doit faire
appelle le
De
les u
se poser,
i*-i
329fi-2i.
106
tant
un cne
construire
tion par
mme
un plan
on saura toujours
d'o
le
nom
culaire
grecs,
elles,
et
ble
donc avoir
et cette
lu,
le
moyen du
cne.
sem-
cit,
le frag-
quam
cum
tantissimi Geometrae).
usus
est in
et
usum habent
Gnomonica apparet
ut ex nostra
et
il
les intersections
gnomonique dont
question de
la
pouvait que
cartes, en
maintenir dans
la
Clavius dans
le
il
le
que
(2).
En
s'agit
mme
Beeckman
et
dans
le
mme
groupe
mentaire sur
Haec igitur
le
VF
la
des proportions
et
ajoutait ensuite
quae Geome-
quodammodo appellari potest, quemadmodum et conicarum sectionum descriptiones, qyae per puncta etiam fiunt, ut
position 13
portion donne,
les
I,
24i.
est
(a)
(3)
De
Ibid., 242-243.
ciirculo
il
faut
qu'on
ou bien
la
manire
De
Piriis et de Nico-
conchodes
(4).
(i)
B,
trica
BouTROux Pierre,
donne Ibid., 24i-3^2.
il
Dans son
Des-
comme
(i)
proposition 15,
(3).
note
Parnassus ne
et sa
iC
de sa
le
sens,
le
de
problme 10
'
la
citer. D'ailleurs,
et mettait la ligne
dans
courbes
VF
dter-
sification des
qua Nicomedes
linea conchilis,
est
Gnomonica,
omnino cogetur
lineae, esse quodam-
uvres
in re
ac denique
admittere
(1)
est
ingenii
un
Il
tarito
trait spcial.
nisi quis
I-
Il
au cercle par
(1) .
107
et
VIIF
livre,
cela,
mme livre,
du problme de
Clavius,
Fabricam
le
Aprs
II,
i47 sv.
160-163.
,1
-.'
-Si
108
la trisection
rsolu
(1).
les
considrations prcdentes le
germe
d'aprs la lettre
Il
pus dans
les diff-
faite
et
livre
effet les
se rsolvent
tation
et
les
admettent, en plus des lignes prcdentes, les spirales, les quadratrices, les conchodes et les cissodes.
comme
Ds ce riioment, Des-
les
les lignes
ou
pour rsoudre
le
problme de
cubiques
et
les sections
la division
de l'angle
(4).
exacte
d'une
les considra-
se
de Descartes,
il
la
simplement
et
l'en-
quantit continue.
Et
le
appropris
(3).
(3). Il
gomtriques
C'est
ils
coniques
(2).
ou continues
Quand on
par
dcrites par
la constitution
4**
cartes considre
trie
il
((
distinguaient en
ces
par Pap-
la
il
discrtes
tudes
et
109
Aprs
les
description de
-.-*
tes
il
garde encore
les
notations cossi-
M
"fi
Ci.Avn
n,
pHpjnis avait essay <]v Tsoudre lo nroblfiiie (le la iTisrctioii de l'angle au moyen de l'hyperbole, mais Glavius
utilise la conchode.
(2) Pappls, 4 verso, Oi recto.
(3) Cf. AT, X, 229*-23o2, i57^-^". Ces considrations seront prcises
au dbut du second livre de la Gomtrie (AT, VI, 388 sv). Il va sans di're
(lue Descaries ne rapfwrte pjis encore chacun dos points de la courbe
dcrite des coordoiuies, de manire
obtenir des quations, connue il
(i)
s.
if)()-i73; 208.
en 1637.
AT, X, 1 54-1 56, 232*-24i ^ Il est inutile d'entrer dans la discussion
technique de ces problmes, car il suffit de se reporter pour cela aux
notes de l'dition Adam-Tannery ( propos des passages que nous venons
de citer) et aux remarques de Milhaud dans son livre sut Descartes savant
(MiLHAUD, A, 38-46).
le fera
(^)
Milhaud
Le textes dont nous venons de parler sont trop prcis j)onT nous
dont parle Descartes avec une
bauche de la Mthode, comme le veut M. Cohen. L'addition de Beeckman
Ars generalis ad omnes quaestiones solvenen maTge de son Journal
das quaesita n'est pas une interprtation borne de la pense de
Descartes, et l'addition concernant les quantits continues ou discontinues n'est pas une attnuation dicte soit par la modestie, soit
par la volont de ne pas trahir le grand secret qu'annoncera dix-huit ans
(4)
plus tard
^L/.'
'""^yf^l.
..
le
le
Discours de
la
Mthode
(Cohen, 383-384.)
vs.
i.^'^.
r^-'-wn?*.*
bres parfaits
comme
lui-mme. En
le dire
un simple
Beeckman, le 20 avril,
effet,
billet
si
(1),
va nous
il
110
il
un
ses
23
avril,
Muses
en ne
son esprit
lui
est
choix de sa route
(2), il
un chemin plus sr
quelque part,
qu'il s'arrtera
pour
qu'il le corrige,
lorsqu'il
s'il
il
se
mettra
en
est
besoin
il
(3). Il
et
il
ne
premier
et
dcouvertes
les
un ouvrage
Malgr son
Beeckman,
Dordrecht,
entretenu
le
il
avril,
y avait
du
(i)
.,|f
SUCCOSSl
s'agit
.
de
de Lulle
il
s'tait
496,
n2
(n-j-
)^^ (n+i)',
obtenus en parlant de
la
pour ouvrir
souponnant d'avoir
les secrets
dit cela
pour
et' de
de Lulle
et
le livre
de
aura trouv de
sujet (1).
lettre,
ami d'examiner
son
demande
n'prouve pas
le
la lecture
tise (2).
est
pour Descartes
une han-
et
non en Allemagne
ler des
Cf.
(3)
crit
qu'il a,
pour
Rose-Croix. Ce n'est
la
mme
premire
fois,
entendu par-
4
6, 98,
cer-
(4).
la diffrence
le
demande
Descartes
remarquable sur ce
AT, X, 164-166.
Lipstorp a tort de dire que Descartes possde dj sa mthode,
il la cherche et ne veut ngliger aucune cl qui puisse lui ouvrir les
portes du mystre. Lulle est pouT* lui une hantise et on peut prtendre
qu'il lui a donn l'ide de trouver une Mthode unique applicable
toute chose, mais qui ne se bornerait pas comme l'art de Lulle parler
sans jugement de celles qu'on ignore . Les cabalistes eux-mmes
n'effrayent point ce libre- esprit dpourvu de ces prjugs et de ces
craintes, qu'on ignore aux pays de Rabelais (Cohen, 887). Nous parlerons plus loin des origines de la mthode cartsienne, mais, pour l'instant, il nous semble difficile de prciser ces prjugs et ces craintes qui
auraient pu empcher Descartes de lire Lulle et Agrippa, s'il n'avait pas
t du pays de Rabelais.
(i)
Il
d'un
((
trois jours,
petit art
vif dsir
29
Tout en
se
le
il
ne se trompait pas
annonait Beeckman
art
D'aprs cette
d'ailleurs,
vrit
une guerre.
certain de voir
lui
et
il
de cet art
en Allemagne, ou bien
En tout cas, ds
immdiatement
de
le
pillards,
avait ajout
il
dans leurs
mais
"^";'
le
se rpter,
demande de
111
perdu
(Ck)HEN, 384).
(2)
nui
car
est
il
112
panace
tait,
(1).
plus, la recherche de la
De
mdecin
Beeckman
outre,
par
le
or
Beeckman
en quelques occasions.
En
Rose-Croix tendaient
protestantisme.
On
((
remarqu que
mai
le
1619... (2).
On
dans lequel
veldt,
juriste et latiniste,
est
le
impliqu un
le
procs d'Oldenbarne-
homme
que Descartes,
il
abandonna
ses
amis ne
le
113
ne
il
Rose-Croix
a-t-il t d'ailleurs
? Il
serait tmraire
de l'affirmer
En
outre, l'allu-
sionnante,
l'anne 1620.
Il
mais
si elle
les
nous permettront de
faites
suppositions
la rapporter
moment o nous
trou-
II:
Le dtour qu'il
avril (1).
fit
ainsi
pour
visiter
Copenhague
la voie
,1:
renonc
lettre
avait
s'il
Comme
qui en fut
le rsultat. Il
l'aise. Il lui
parut
Hollande
(3).
il
perdit le souvenir de
nous
le
retrouverons en
La dernire phrase de ce
texte sous-entend
une hypothse,
la discuter actuellement
(4).
En
tout cas,
si
AT, X, 2i4-^*.
de la controverse entre Arminiens et Gomaristes. M. Cohen
note ce propos que la tolrance hollandaise existait seulement lorsque
la puissance politique n'tait pas en jeu, car Maurice de Nassau, malgr
son peu de foi, n'hsita pas alors devant un crime (Cohen, 389).
(i) CtoHEN, 387-388. Cf.
(a)
Il
s'agit
Cohen, SSg-Sgo.
(4) Voir, SUT ce point
(3)
fait part.
-K'. ;
du
moins pour
ne
Du moins
lettre soit
hantise
ipse
Beeckman
le vieillard
Agrippa lui-mme
il
ad-amussim
<(
n'est pas sr
et c'est
de Lulle.
dont parlait
m^
que
dommage pour
t dbarrass
cette
"iiiiyii
Cb
'
nous,
de
que ces
m.
la
clefs
iiiiiS.
Ex
ipso
enim Agrippa,
De
l'esprit,.
si
nuper voluis-
pareilles
combi-
Beeckman recommande
::.fc
et
de
la
mcanique
qu'il lui a
(3)
Cohen, 390-891.
AT, X, 168 3-*.
<JtL!L,
'y.
il.:;;
promis d'crire.
(4)
:
en et
Pierre
ses,
de la
man nous
-(giBW'W
115
finies
comme je
et
me
seul dans
III
retournais du couronnement
commencement de l'hiver m'ar-
divertt, et
me
passions qui
CHAPITRE
le
un
pole
(1),
m 'entretenir
L'orientation dcisive
du cartsianisme
la
main de
vaill (2).
La
qu'il russissait
du
annes
aprs que j'eus employ quelques
d'acqurir
et tcher
tudier ainsi dans le livre du monde,
d'tudier aussi
rsolution
jour
un
pris
je
quelque exprience,
d'employer toutes les forces de mon esprit
dit-il,
en moi-mme
choisir les
et
chemins que
ajoute,
immdiatement aprs
me
me
russit beau-
Mthode
au dbut
J'tais
alors
montrer
le
seul a tra-
bien-fond de cette
tout lui.
Pour
cela,
et
il
il
comme un homme
me rsolus d'aller si
ajoute-t-il,
bres, je
lentement
me
voulus
point
si
et
et
dans
je n'avanais
commencer
rejeter
les
Mais,
les tn-
d'user de tant de
que
Mme
fort
je
ne
tout--fait
aucune des
ma
crance sans
faire le projet
connaissance de toutes
capable
choses
les
dont
mon
esprit
la
serait
(3).
(i)
des,
Le pole
tait la
chambre
la
Descartes qu'il demeurait seul dans son pole montre comment Baillet
arrange ici son rcit, en y faisant pntrer des gens curieux de sciences
ou de nouvelles littraires cela, d'ailleurs, afin de pouvoir expliquer les
rapports de notre auteur avec les Rose-Croix (Baillet, T, 87).
:
. Pour le commentaire de
Discours de la Mthode, AT, VI, io"-ii
rsum, voir Gilson,
avons
nous
que
prcdent,
ces lignes et du passage
G, i47-i54.
(i)
un
cette dclaration,
la
pices, et faits de
quoi, nous
))
En voyant
il
composs de plusieurs
(3)
(3)
II 3-16.
AT, VI,
AT, VI, 16 30-17
10.
rilt.
Cette
mthode
que
'4
Baillet
pica
et
on
On
l'a
mentionne comme appartenant au dbut des OlymNovembris 1619, cum plenus forem Enthousiasmo
gner
la
solution
mathmatique
que
cette science
caractristique
physique mcaniste ou
universelle.
(1).
Mais
trie analytique, la
fut-elle
bre 1619
116
ou
aprs
Milhaud,
la science
la
ou
la
gom-
conception d'une
avoir
admirable
rejet
ces
est peut-tre la
clestes,
ment
vise seulement
d'avoir,
le
contact
tout--fait au dbut du
((
o d'instinct il se sentait
physionomie nous apparat
la voie
attir (2) , et sa
faut-il
penser de ces
jeta
il
mit en
-abattu, qu'il le
de recevoir
les
nous apprend
(1)
tat
Il
son enthousiasme,
et tout
occup de
que
une
il
tre
dixime de
la
ges conscutifs en
le
novembre mil
(2) .
peur
marcher dans
le faisait
che, car
il
se sentait faible
les rues
du
fois
pour
ct d'un
Il
et le fit
voulait se redresser,
Il
un collge ouvert,
faire sa prire.
homme
ct droit.
il
y entra
et
lors-
essaya de gagner
Il
et lui
dbut de
la
dit
la
(3) .
Quand
il
fut seule-
que
le
imagination,
live,
qui lui
et
il
se sentit l'heure
retourna sur
Il
l'aurait
le ct droit,
voulu sduire.
Mn.HALD, A, 67 et 62.
Baillet, I, 80. Ce langage rappelle nettement les expressions de
l'Evangile et des crivains mystiques sur le renoncement soi-mme et
sur la via purgativa qui prc^le la via illiiminativa.
(a)
(3)
r_ ll^
_ -tShm.%
(i)
En marge
(2)
Baillet,
81.
fiisi
I,
mme une
douleur
effec-
fit
promenade
Baillet,
une conten-
le tenait,
personne l'appela
(i)
le
la vrit, la
mouvement
117
Cart.
Olymp.
Init.
Ms.
Aussitt,
gauche qu'il
il
se
s'tait
et qu'il avait
endormi,
demander
eu
le
118 -^
songe.
Il fit
Quod
se
les
biens et les
maux
et
ayant ouvert
les
yeux,
il
La chose
seulement
mme;
en
Il
toutes les
se
ensemble
lui.
(3), et
en l'ouvrant
Non,
et
et la lui
vant
p.,,,;.;;-
'f
beaucoup. Descartes affirme qu'elle est parmi les Idylles d'Ausone et se met la chercher dans le recueil des potes. L'in-
rpond
Non
(i)
et
la pice
commenant par
Est et
Baillet,
En marge
(BAnxET,
I,
le
En continuant
hor
iter
marquait
le
bon
et
qui
Divis en 5 livres,
imprim
Lyon
et
Genve, etc.
83).
^^iS
vitae secta-
sage,
ou
mme
la
rassembls dans
le
thousiasme, dont
la pice
gore
(2),
il
de Vers Est
il
Recueil
entendait la Rvlation
et
l'En-
ne
et
il
Non, qui
est le
Oui
et le
Par
Non de Pytha-
comprenait la Vrit et la Fausset dans les connaisl'applicaet les sciences profanes. Voyant que
sances humaines,
si
il
fut assez
qu'un Peintre
n'en chercha. plus l'explication aprs la visite
Italien lui rendit ds le
lendemain
(3) .
avenir
Ce dernier songe annonait pour Descartes un
vient
(i) Bahxet, I, 83, 8/i. Aussitt aprs
que nous avons dj cit dans le Chapitre I.
I, 82.
(a) Jbid.
(3)
((
rum
un songe, mais il
sommeil le quittt.
(1).
cartes estime
(2)
et livres
d'une
homme
particulier et
Posies intitul Corpus poetarum marquait en
jointes
Sagesse
manire plus distincte la Philosophie et la
dissipa, et
le recueil n'est
chose que
jugea que le Dictionnaire ne voulait dire autre
de
Recueil
le
que
et
ensemble;
Sciences ramasses
souvent
plus proches de
il
fit
pas fort
tait
en conclut que
que, doutant
ne
lui
et
il
c'est
qu'il y a de singulier remarquer, ajoute Baillet,
non
vision,
ou
songe
tait
voir
si ce qu'il venait de
Ce
lui tait dj
il
la cherchant,
disparaissent.
de ce
En
119
douce
d*tre garanti
Descartes
(2)
En marge
(3)
Baillet,
I,
84-
val xat o
le
riant,
120
deux autres taient des avertissements menaants touchant sa vie passe. Le melon dont on voulait lui faire prsent
dans le premier songe signifiait, disait-il, les charmes de la solimais
les
Le vent qui
mal au
le
du
le
un
mauvais Gnie
lieu
les
(1)
La foudre dont
vie jusqu'alors.
le
cours de sa
il
excitait
en
une grande
bu de
qu'il n'avait
mois entiers
vin.
Il
l'enthousiasme dont
lui
il
sentait le cerveau
se
On
Olympiques sont de
la fin
de 1G19
commun
tait d'aller
trs
un
faire
public
trait rgulier
et
phe dans
la
nuit
du 10 novembre
humain n'y
avait
Vierge,
comme
il
est dit
dans
les
de jours aprs,
il
se
et,
pour rendre
mit composer un
(i)
En marge
(a)
Bauxet,
(4). Il
faire
un
ple-
sa solitude
trait
le
Olympiques, de
<(
moins ennuyeuse,
mois de Fvrier
(5),
il
songeait
(4)
(5)
En marge
En marge
(Baillet, I, 86.)
est nces-
il
1G19. M.
Cohen
a cru pouvoir
Beeckman
1620,
novembre 1618
1619
triple,
Il
dont
de la science nouvelle
et universelle;
10
novembre 1620
la
(i)
Baillet,
(2)
En
nuit
(3)
note
I,
du
10
(3).
comme
celles
86.
t.
p.
au
le
11
de Pascal
i-
la
Cohen, SqS-Sq.
inven-
Le 10 novembre est
X,
Cette grce
Olympiques,
ns (uvres,
85.
I,
rendre
le
propellebar.
(3) Ihid.
s'agit,
il
et deiiai-
((
l'esprit
moins encore
novembre
que
dont
peu d'ordre
ces songes.
le faire en se basant d'abord sur la date de
que c'est
observ
pas
10 novembre 1619. Comment n'a-t-on
((
et
le trait
si
((
lit,
y a
la question des
aucune
mettre au
avec
(1) .
Avant d'aborder
coepi intelligere
se
il
suivi,
<(
part (3)
et
chauff depuis quelques jours lui avait prdit ces songes avant
que de
o son dessein
depuis ce temps-l.
que
interrompu pour
purement humaines.
121
et
122
la
lment mystique,
((
doute,
Or
mon
apparat.
novembre
c'est l,
<(
sens, la
fait
grande dcouverte du 10
man du
et
de pressentiments obscurs,
et suscite
en un torrent de lumire
comme
jaillit
par une
manuscrits
et
(2),
la
Toutes
dans un de
ses
fragments
on n'en peut
et
qu'on n'embrasse en
mme
Mthode.
moyen
le
novembre prcdent;
On remarquera que
les
d'arriver la
c'est--dire, la
novembre
se sert
la fois plus
M. Gilson
a bien
tion... contient
montr que
cette
ingnieuse explica-
chane;
mdiaire
la lettre
le
10 novembre 1618,
et
d'un anneau
(4) .
inter-
Or,
si
123
M. Gilson admet
comme
novembre 1619
soit celle
de l'unit de
le
11
la science,
il
n'accepte
cette
et elle se
hypothse n'est confjrme par aucun texte prcis
difficile
bien
qu'il
est
difficult
grave
cette
heurte en outre
((
que Descartes
ait
conu
la possibilit
la
mme
et
que Beeckman y a vu
l'affirmation qu'une
mthode
sciences (1)
de Beeckman;
Quant
c'est
avec Descartes,
et rien,
absolument
rien,
dans
les textes
que
date
faut-il
(i)
(2)
omnes
Cohen, 896.
En note :
uvres
T. X, p.
255
((
scienliae.
(3)GoHEN, 4oo-4oi.
(4) Gilson, D, 55 i.
(i)
Gilson, D, 552-553.
(2)
Ihid.j 553.
la
mission de
le constituer;
de l la
i'^-
crise
d'enthousiasme qui
.K
songes du philosophe
nelle, les
purement
ration-
s'en
et l'interprtation qu'il
s'imaginer que
annonce
qui lui choit serait donc bien la grande dcouverte
qu'elle
par Descartes. Vjoutons, l'appui de cette hypothse,
l'enthousiasme
cite, est
prcisment
((
Que souvent
il
n'y
auxquels un seul a
17.)
Sous
la
homme
de bon sens
qui,
prsentent, a
raisonnant naturellement sur les choses qui se
sciences dialectiplus de chance d'approcher la vrit que les
composite, c'est
l'difice
prsentent
ques dont les livres nous
sa
(1).
de
nuit suivante en prenant conscience
hypothse doit tre au moins corrige sur un point
enthousiasme
et
et
de
(1) .
ma
On
rsume.
doit
10 novembre
songes qui
me
lis
admirable, voici
la science
les trois
il
fondements de
les
la science
admirable.
la
et la premire
des premires qu'il se soit avis de considrer,
tel qu'il le
mon
1619, date de
dements de
le texte du
permettrait d'expliquer en un sens trs profond
tifie
ou, mieux
donne... Cette ide de la concatnation des sciences,
mission
la
de
et
encore, de l'unit des sciences dans la sagesse
Discours de
125
124
Il
quelconque
et
que
les
comme
texte
que en
effet
que Descartes
tait plein
pour
si
(2),
nous pouvons
fondements
mais non
laisser
:
de ct
nous verrons
faut
d'autres textes nous permettent de prciser ce qu'il
citait
chercheur avait
dit
(3).
Beeckman,
entirement nouvelle
le
qu'il projetait
ce
moment-
la science
Mn.HAlD, A, 53.
r -x
tait faite,
Los commentateurs, en supposant que la dcouverte
s'il s'agissait
comme
reperirem
subjonctif
du
l'imparfait
traduisent
dans son
d'un plus-que-parfait. M. Gilson a bien indiqu cette nuance
essaie
comnientaiTe du Discours (Gn.soN, G, t58), mais Milhaud lui-mme
l'analyse des
d'interprter les fondements de la science admirable par
dcouverte. C'est ce
visions et admet par suite le caractre achev de leur
ramne au fond
qui produit une certaine confusion dans sa pense, car il
explicites du Disces fondements h une mthode antrieure aux rgles
Descartes de tirer
cours et qui consiste dans la trs grave rsolution de
dsormais la Science universelle de sa propre inspiration (Milhaud,
siasmo
et
nov. 1619,
mirabilis scientiae
cum
en amplifiant ce texte,
interprtation,
verte fut antrieure l'enthousiasme, mais cette
en rien jusn'est
commentateurs,
adopte par la plupart des
Baillet,
<(
(l)
(a)
A, 62)
157-160.
(i) GiLsoN, D, 551-553. Cf. Gilson, G,
lit
et qu'il
d'enthousiasme
pas du
important. Milhaud a remarqu avec raison qu'on n'est
et de la nuit
tout fond rsumer les vnements de la journe
^'.iiiiii'
Cette
mil
mme
sont simplement coordonnes l'une avec l'autre. On peut
que
d'affirmer
pas
permet
nous
ne
citation
la
aller plus loin
indinous
Elle
faite.
compltement
la dcouverte soit encore
le
dbutaient ainsi
."Sly;
-iiii
(3)
Cf. aussi
Milhaud, A, Sg
sv.
I .iipi
126
infinie,
et
une uvre
C'est
un
:^r^
moyen,
Songeons
n'tait pas
du
tait encore, ce
qui
comme
prdisposa,
le
que
possible.
1-
Ce qui nous
concevoir le
point de vue,
Cet enthousiasme vient-il de ce qu'il se sent en communication avec le ciel, comme l'affirme Milhaud ? Pas tout de
Le Dictionnaire reprsente
philosophie
le
Toujours
est-il
Mme
je
ne
escient (3).
bon
il
et qu'il
nous
fait
l'aveu suivant
et
fait
ma
capable
(4).
En portant notre
mon
esprit serait
les
humain
est
capable
et
que
ses
ensemble
GOUHIER, 46.
(2) VoiT la fin de la i partie et le dbut de
de la Mthode.
(3) Nous en reparlerons un peu plus loin,
prta tion des songes.
-1.
(4) AT, VI, 17
la a partie
la suite
du Discours
de notre inter-
le
le
plus important
A.
ce
car
(2),
mme
toutes
ramasses
sciences
les
et la sagesse jointes
morale
la thologie
un demi-sommeil
bon
le
(3), et,
; le
Quod
la
vitae sec-
ou
quand
le rveil
Corpus poetarum
complet
est
survenu,
le
thousiasme
et
dont
il
non symbolise
naissances humaines
il
<(
n la
marque de
profanes
mais
Descartes
et
Le
ici
dans
les
con-
Alors seulement
le sens.
pas moins
il
n'en
il
est arriv.
est
texte de Baillet ne
date au
rvlation et l'en-
la vrit et la fausset
et les sciences
G, i58.
(1) Cf.
chercher la vraie
sert
vers Est
que j'entreprenais,
il
le
Il
est exagr,
.f
'If.
^i
s*
'0.
,
nous admettrons sans peine qu'un grand enthousiasme s'empara en ce moment de son esprit.
comme nous
c'est la signification
suite; c'est
et qu'elle
tout termine le 10
son dessein,
seul (1).
127
J.
df
dire d'ailleurs
science
ment,
, et,
128
les potes,
<(
le
raisonne-
davantage nos
yeux par la force de leur imagination. Il n'est donc pas surprenant que de profondes penses se trouvent plutt dans les crits
des potes que dans ceux des philosophes, et Descartes, pour
parvenir la vraie philosophie, qui se confond avec la sagesse,
n'hsitera pas se lancer sur leurs traces. Dans la voie qui lui
<;
En
germes de
vrit, rien
129
de vrits quelconques
la rvlation
rait,
que Descartes
la science,
dans
tait alors
Ils
songes
les
empche-
la nuit
du 10 novembre,
et ils n'tablissent
mme
pas une
ceux des
et
est
montre en
effet
mme
par
la
par
la rvlation et
l'enthousiasme, de
parvien-
dra bientt dcouvrir la vrit et la fausset dans les connaissances humaines et les sciences profanes. Tel est l'avenir riant
auteur
charm
purement humail'avait
t
I
communication avec
un mule de
le
crise
mystique
et
de
sainte Thrse
les
D'autre part,
comme
se trouve
l'inspiration (1)
ou
mme
durant sa vie
(i)
Cf.
(2) Cf.
interprte.
<(
expliciter le
celle
du
contenu
demande
non
et
le ciel.
tre bien
(2),
n'a pas, en
vu son origine
divine; cette
que
rve lui
le
retour.
tes
et
que lui prsageait le troisime songe, tandis que les deux premiers condamnaient sa vie passe. La solitude
de nos
jaillir
ne
si
une dissonance
il
avait
vu sur
il
il
le recueil
il
fut
une jour-
l'arrta
il
ne doit
des Potes
ne comprenait pas
Il
la visite
le
qu'un
avait dsormais
il
avait
pu
s'agit
ment
mme
tat
d'entendre Dieu
bref,
d'un
tat
Il
ne
le senti-
de voir Dieu ou
mystique;
il
s'agit
le
raisonnement
finaliste
que
les
(2).
Mblhaud, a, 57.
Chevalier, 46-47-
(i) Les potes font briller simplement ces semences de vrits avec
plus de bonheur que les philosophes.
(2)
mes
se
130
deux
de causes
rencontre
elle-
est
difficult
Descartes assure
excitait en
il ajoute que le Gnie qui
que de
avant
avait prdit ces songes
lesprit
_
le
serait accord.
humain
se
mettre au
.....
lit,
et
que
formellement Descartes
et notons que Baillet l'attribue
le
signe; le Gnie n'a pu lui prdire
philosophe attendait un
donner au philosophe
ne rvlerait plus rien?); il n'a pu que
providentiel; on
l'esprance d'un signe, d'un avertissement
:l
comprendrait
alors la facilit
diatement reconnu
Il
10 novembre, et
immil
fau-
gnie des
comprendre non quelque cousin du malin
mais
Maritain,
M.
Mditations, comme le suppose malignement
sorte de pressentiment
rcit
du temps
le
avant
lendemain
pour se dbarrasser
M. Gouhier a t conduit cette opinion
de mysticisme,
terme
du
des quivoques qu'entrane l'emploi
dernier texte
du
fin
mais il corrige lui-mme son opinion la
not que Descartes a
que nous avons cit. Milhaud avait dj
religieuse, plus simple, moins com une me plus navement
dispos le croire (2) ...
gnralement
plique qu'on n'est
qu'il
me se manifeste prcisment dans le. besoin
Cette
au
prouve, en ces conjonctures, de demander
pour
le
et d'tre
ciel
un signe
la fin
(a)
Gouhier, 3i8.
Milhaud, A, 63.
il
prendra du moins
s'en-
vu
l'ext-
(2).
le
phrase d'Ausone
est toute trace
Quod
du
la
La voie suivre
Vrit et de Dieu
(3).
Son amour de
ne sera plus
la solitude
humaines
et ses
penses intimes
mme
le soldat
encore engag
tait
Dans
dans laquelle
celle
(4).
ces conditions,
prpar
ne faut pas
il
voir,
dans
le
gnie qui
((
plutt
pour
lui le
cousin
et
nous devons
(i)
(2)
flu
Espinas, A, 296.
(3) C'est le conseil
mme
de
la
thologie
morale.
(4)
(i)
que Descartes
alors
(1) .
On comprend
l'abandonnera jamais.
gage
il
songes de la nuit du
les
drait
une
((
mme.
Il
cette
sries
131
Il
y aurait l peut-tre
comme une
rplique curieuse
du
person-
"il
ments
132
133
deviner
propos du paen Socrate, Descartes y laisserait-il
au
me,
son
agit
quelques-uns des sentiments qui avaient
tre,
moment
de
la
pentecte
(1)
du 10 novembre
1619.
que
c'tait
un
ft
il
le
voyage
trait
celles
de M.
saisit
Palatine sa disciple.
Ce que l'on
accoutum de
en mandait
t autre chose,
les
Mais touchant
les conseils
dans
l'esprit (3) .
les
ajoutait
ques,
de son
To
sommes
la science
il
ne nous
trait
((
ces
circonstances
En
et
sur le lan^apre,
ides
lui
les fraprments
venues
une coule de
cette expression
difie.
m^me
de Descartes. (Chevalier,
il
nous
propos du systme
lui-
45.)
(i)
Baillet,
(3)
86.
la
vrit,
lorsqu'il affirmait
dans ses
Cartesius diu
Notata qiiaedam circa vitaw et dootrinarn Cartesn :
Flexiae in Colle^io Jesuitarum studiis operam ddit, juvenisque emendandae Philosophiae consilium cepit post somnia quaedam et illud
Quod vitae sectahor iter? Ita loquuntur ipsius
Ausonii diu expensum
:
racontait
Avec
T,
et
taient
-rc
(2).
un
taient
quelles
que
Olympica
me
profanes. Nous
et les sciences
sortir.
mme
mit composer un
se
serait heureux,
croyait que l'vnement de ce qu'il entreprenait
connaissances humaines
le
sinon qu'il
pour
gnrale
sa mission, continuer ses recherches sur la mthode
dans les
fausset
la
qui lui permettrait de trouver la vrit et
la Princesse
nomme communment
et,
nous
le jour.
il
prendre
nuit
<(
parat
Clerselier,
schedae manuscriptae.
(3) Millet, ioi.
sommes
transports dans le
134
domaine de
la
Logique
commune
et
du
pense
(1) ?
toutes les
est celui
purement
intelligible.
qui assimile
le
mieux
les
s'il
enchane
celle
de l'Analyse,
consquence de l'invention de
Hamelin a
il
du
lan-
une
ajoute qu'
<(
de natures simples
aux choses
il
faut prendre le
les
et leur
lettre
et
il
les
les ides
la
l'exprime clairement
elle,
c'est aussi,
ment
(4).
qu'il
ne
s'tait
ces corrlations
Aprs
pas
(3)
((
Ce n'est
la science
admi-
Cependant Milhaud
si
naturelles (4)
et jette
<(
M. Gouhier n'hsite
la science admirable
pour pren-
s'il ne
dre les textes des Olympiques en eux-mmes
d'un ensemserait pas possible de retrouver les grandes lignes
et
avant
et ce serait alors
cleste
fait dans
haut,
procdent par images, savent exprimer les choses d'en
justeutilisant
auxquelles ils s'lvent par l'enthousiasme, en
en
du langage
Ce que Descartes
explication suffisante
Olympi-
d'interprtation
<(
peut se repr-
dans
un mode gnral
l'est
drait peut-tre
mode de composition
se retrouvent
ne
une proccupation gnrale,... qui tenconstituer une science des choses d'en haut,
rable
du
symbolisme des Olym-
Ce sont
et
spiritus.
comme
Descartes sont,
dans sa
et,
((
malus
(3) .
la rigueur.
queSy mais
comme
ques
(2).
spirituelles,
savoir,
et,
Mthode
l'extension de la
piques
la
rappelle, le
les
elle, est
confond avec
plus profond
le
se
<(
de De^
Ces choses divines se sont manifestes dans les songes
tait, on se le
l'Eglise
contre
repoussait
le
qui
vent
Le
cartes.
gage
au
Quels sont
choses de l'ordre
Le philosophe
les
lang;age
du Lan-
135
voir
*=
gnrale,
il
(5) .
(1)
(i)
page
(2)
le
lao.
MuxET
cite
ici
*!'
opinion.
(3) Millet, 120.
20.
(4) AT, I, 80
(5)
Hamelin, A, 44-
Milhaud, A,
nassus.
(2)
Milhaud, A,
(3)
Ihid., 56.
}
1^
55.
On
a dit
que
les
OZympfca dsignent
la
rgion
Exprimenta,
des choses divines, suprieure h celle des choses sensibles,
Cette opinion parat venir
et intellectuelles, Parnassus . (Chevalier, 4i.)
prcde M. Adam (AT, XTI, ^g). Nous avons indiqu, dans le chapitre
Exprimenta et du Pardent, les caractres suffisamment explicites des
56.
fragment
aujourd'hui
ble
136
(1) .
de reconstituer
essaie
Il
il
la
11
essai
, car,
pour
la
spirituelles (2)
premire
cet
tout en y voyant
gieuse de Descartes
la
((
pense
la
fois,
reli-
se mettait
il
>.
songer la
pourrait essayer de
attitude.
la
en supposant qu'il
faite, ils se
mthode
entre la
ils
songe
De plus
(3) .
comme
dans
la
symbolique
ils
ils
banale
troite,
ambigu
et
si
mme
la
la dfinir
ou
vague. L'opposi-
et ils se
Le
seul
de recourir au Discours de
Mthode
la
ces
mots
les
fondements de
mon
la
cit,
la science
la
de nous demander
admirable
phrase suivante
ne cor-
la
les
vraie
choses
Gouhier,
5o.
(4)
en rflchissant avec
connaissance de toutes
(i)
et,
AT. VI,
i7-i.
le
mathmatique universelle
(2);
d'autres
dans lequel on
condamnent ne plus saisir du tout les raiamen Descartes parler de la science admirable.
moyen que nous ayons pour lever ces difficults est
souvent
se trouvait.
On
examiner plus
le
la
et les textes
cependant
rejet
les
ne cadre
les
mme
et la
Mais,
est tir
ne veulent pas
(1).
du
vent-esprit
admirable
la science
se rapportait
du Discours de
et
Descartes a rflchi sur ses rves et que, parmi les symboles des
premier exemple
s'agissait
de rappeler en partie
attentivement
le
novembre 1619
Olympiques,
137
Tout devient
clair,
au contraire, lorsqu'on
rejette ce dernier
Quand
la science
admirable,
tous trouvs,
un
est ncessaire
et,
certain temps,
fondements avec
le
<(
trouvait
les
faits.
fondements de
les avait
dj
la
de science admirable,
enferme dans
il
lation.
il
se faire
elle se justifie
aisment par
la
promesse
humain
est capable. Il
ne
s'agit
(i)
F. DE Gareil,
soN, G,
(2)
T,
iiitTod.;
58-1 59.
Cf.
(3) Cf.
Millet et Liard,
AT, XII, 5o.
loc. cit.
tes et
138
Ce
que
Le motif en
ment
de
les limites
humaine
la science
(1). Il
cer-
des uvres de
mine
M. Adam, cause de
taines particularits
connaissance humaine.
139
plus complet
(1).
tait,
la suite
est
par un dveloppe-
pour nous
au moins en
facile devi-
partie,
une copie
*(
Cet
examen
dans
la vie
doit tre
fait,
lui semble-t-il,
au moins une
fois
si
nombreuses
ne
qu'il
les
voies qui
sont ouvertes
l'homme
nen
il
Car
((
elles
ne
les
et,
ont pas
fait
et
V exprience, aussitt
ficiet
t-il,
sa
abunde,
remis en
place, en l'insrant
d'Amsterdam
au milieu de cette
l'a,
mme
semble-
rgle. Si
les
qui
connaissances
celles qui
plus savant,...
se sentira tout--fait
il
gnralement
quun
autre
esprit
comme
il
la
ou
faute d'art, et
homme
est
qu
il
n'y a rien
ment son
ornent
mmoire d'avec
seulement ou
emplissent
convenable
(3).
Page 395,
Page
393,
I.
15-21
I.
20-22
Page 395,
1.
22,
Page 396,
I.
15-25
p.
396.
I.
10
Page 396,
I.
28, p. 397,
Page 398,
I.
26
Page 400,
I.
2-11.
p. 1399,
I.
I.
1.
2.
Page 398,
I.
2-3.
uo
bien satisfait.
dveloppement indiqu par ailleurs, sans en tre
certain nombre
En effet, il reprend, dans le passage qui suit, un
esquisse,
premire
sa
dans
employes
de tournures qu'il avait
sur
complte
les
et
ides
mais il modifie quelques-unes de ses
davantage
d'entrer
Il est inutile, semble-t-il,
certains points (1).
dans
le dtail
tudierons plus
Studium honae mentis et aux Begulae, que nous
ressources nous offre l'hypotard, et il nous reste voir quelles
pntrer le sens des
thse que nous avons mise, pour mieux
Olympca.
vins
seulement je
la fin, que je pouvais
il me sembla aussi, vers
(i)
(3)
mais
lectuel (1).
Ul
((
se sert
de figures pour
(intellectus) se sert
concevoir
sublime)
(2).
plusieurs fois
il
((
les
potes savent
mieux
un
de son
la fin
vu
novembre
Pques
fait
trs petit
mention
d'aller en plerinage
(4).
diatement
remarque
et si
ajoute
compltement mon
Or j'achverai
je trouve abondance Ue
((
elle
imm-
trait
avant
libraires et qu'il
m'en
comme
je l'ai
promis aujour-
(5).
au symbolisme
Si
Olympiques.
consipour quelque temps, comme M. Baillet l'a pris qui n'a pas assez
la science
dr ce que M. des Cartes entendait par les fondements de
sur
admirable. (Leibniz, IV, 3i5). Il et t intressant de connatre
fondements l'opinion de Leibniz lui-mme, s'il avait daign
ces
(c
l'exprimer clairement.
21712-16.
(2) AT, X,
21723-24.
(3) Ibid.,
(4) Ibid., 21725-2182.
Journal.
"- -^-^-^
"T'
142
qu'ils
parle des sentences des sages. D'aprs les renseignements
d'innovembre
1619,
en
s'occupait,
Descartes
nous donnent,
qu'il ne l'avait fait jusque-l les
profondment
terprter plus
choses
relations qui existent entre les choses sensibles et les
spirituelles nous allons retrouver cette tendance dans un frag-
tires
Le Seigneur a
de rien,
143
choses admirables
fait trois
choses
les
l'Homme-Dieu.
le libre arbitre et
et la vrit
comme
nous considrons
ment
postrieur.
Il
mme
la
po-
nous son-
si
Mthode. Mais
de voir
petit registre.
les
il
? Il
pour nous en
Que
une
Il n'y a
faire
possible(l).
(vis activa)
dans
les
piques
le
la vie; la
mouvement
avec
le
temps,
harmonie.
Il
l'acti-
monde
la force active
rem-
pour
Que Dieu
la
ait
les
la privatio
de rhabitus
littral.
(2)
Dieu
c'est
pour-
est intelligence
pure.
AT, X, 2i8-3i9*.
Vok sur ce point la Dialectique de Fonseca (1. 2, c. 17) Privaopposita sunt Habilus scu Forma et Privatio fonnae. Noniine Habitiis
sive Formae intellige quicquid, modo aliquo Tci adhaeret, ut Aspectus
oculis, Auditus Auribus, Locutio Linguae, Lumen Aeri, Pili Gapiti, Vestis Gorpori. Privatio vero est Negatio ejusmodi formae in Subjecto natura
cujusmodi
apto, et in tempore a natura constituto, ut forma insit
:
(2)
tive
la
Gense
et
un semblable
vie de Descartes,
biblique.
(Fonseca, A, 62.)
Mutum
esse,
dsir d'expliquer
le
premier chapitre de
la
moment o
Une
lettre
non
les
la
l'Hexamron
au
Gense
(2) .
Somme
de sa philosophie
C'tait
fait
d'expliquer
premier chapitre de
le
en sa Physique
mme
poque, nous
qu'aucun exgte ne
ses
dans
sr>T
avec
tard,
Il
l'avait fait
la
la
((
s'accordait
beaucoup mieux
que l'Aristotlicienne
foi
comme
le
(3) .
Baillet.
De
aux yeux de
les
penses prcdentes.
bonheur
le sens.
(i)
longtemps.
((
froides
le
faire
pu
de
D'aprs certaines actions extrmement parfaites des anises
les objets
il
AT,
m,
2963.
698-i*.
(3) Ibid., IV,
(3)
144
de Lahadie, dans
le rcit
d une
Ltrech M"
deSchurman
ment. En tout
cas, le rcit
aussitt
u
visite
(1) ?
On ne
mme
de cette
visite
nous apprend
rien qu'on pt
comprendre
faite
Gense
la
mme
qu'au lieu de
lui
tait
il
n'en
abandonn
cette
il
fait
aquas diluvii
dubio
fuere.
ricum
est;
Cet
autrefois
tionem
satis
librum, ut
et
Burman
notre philosophe
Ganticum
et
Apocalypsin,
illa in
si
Mundi
crea-
Genesi (quem
explicare posset; et
(4),
forsan
rica,
illa
creatio
tanquam
trum concipiendi
modum
ita
attinet,
metapho-
tum sumi
dbet
quemadmo-
dont
est parl se
il
mtaphorique
Tous
bres.
les exgtes
pense augustinienne
et
(a) Ibid.
(3) AT, V, 1/I4-179. Sur le sens qu'il faut donner cet entretien, ainsi
que sur Burman lui-mme et sur son ami Jean Glauberg, voir AT, XI,
483-484(4) C'est nous qui soulignons. M. Adam renvoie, ce propos, au tmoignage de M" de Schurman que nous avons cit, masla tentative d'explication de la Gense par Descartes remonte bien auparavant, comme nous
en rappelant, dans l'entretien avec Burman, l'explication qu'avait donne saint Augustin des six jours de la
Gense. Faut-il en conclure que, dans son pole, notre auteur
de ce
fait
s'tait livr la
ne pouvons pas
le
Nous
l'di-
Douai
la
si
et
d'autre.
lucem a
effet
non
Et
le
commentaire de
le
l'dition de
quatrime
((
apud
est
quare
Deus
(3).
et le
les
cinquime verset du
Appellavitque lucem,
pura
Deum
((
bonos angelos
citer).
allons le montrer.
s'agit
malis
le
il
metapho-
latet (2).
Eucherius.
(i)
dont
Quod autem ad
Quod etiam de
miraculosae procul
dum
il
avait
s 'tant
145
etc. Junilius.
Deum
purus intellectus
est,
sine
Sur
six jouTS
(2)
(3)
(4)
10
146
et
faut
tnbres
les
des
nous recou-
rationalem,
quam
angeli et
pri-
divisisse
mitus, in rerum natura haec sententia vult intelligi;
oportet
est,
facta
Deum inter lucem et tenebras, eo ipso quo lux
est lux, aliud illae
quod aliud
quoniam
species ipsas
Deus
fecisse
fecit,
non
artifice Deo
privationes quae ad nihilum pertinent, unde ab
quas tamen ab eo ordinatas intelligimus,
facta sunt omnia
Deus inter lucem et tenebras , ne vel
divisit
Et
dicitur
:
((
Deo cuncta
ipsae privationes non haberent ordinem suum,
cits
exemples
divers
rgente atque administrante (1). Aprs
rapport
pour lgitimer son ide, saint Augustin conclut par
privaDieu Ita species naturasque ipsas et facit et ordinat
:
inter
lucem
Fecit
et
ordinat
(2).
facit,
sed
pas-
tenebras.
distinctio
Quemadmodum
non
sicut superius
tamen
facta est
vocem
silentium, et illud
et
Quemadmodum
tium.
recte multis
vocamus vocem,
quodam
inter
et illud silen-
divinarum Scripturarum
locis
Deus dicitur
sic
facere
tenebras, quia
linguarum
Aprs
(2).
la lecture
que Descartes
dans
le trait
tiones
le
et
aetheream,
cum
dictum
si
i:
sive sensualem,
le
est
litteram,
rons saint Augustin lui-mme dans son De Geriesi ad
ergo lucem
imperfectus liber. Nous y trouvons en effet Sive
accipi,
bit
dictum
<-
sage suivant
comme
mauvais,
On
se
lui, il
147
du monde
compos au mois de
le
r
j
C)
col.
XGI,
17
t.
I- P.L.,
utrum
lingua apiKllavit Deus lucem diem ac tenebras noctem;
:
enim
vocavit quaen
Hebraea, an Graeca, an alia aliqua; Et sic omnia quae
Deum purus intellectus est, sine
lX)lest qua lingua vocaverit; sed apud
Bde ne fait d'ailleuTS
strepitu et diversitale linguarum. Ge passage de
que nous allons citer.
Augustin
saint
de
texte
le
prs
peu
h
Teproduire
que
(i)
C'est
P.
L.,
t.
XXXIV,
ce texte et
dans
col.
229.
les textes
suivants.
l'opposition augustinienne pour la rendre
(2) Ibid. Descaxtes modifie
(spiritualia)
au vent
et la
et fait
la
privatio et de l'habi-
Fiat lux.
Quia
non
est,
148
novembre 1619,
les
la
vu
Olympiques
la connaissance,
le
il
l'esprit,
L'exemple de
signifier la cration.
la
chaleur
pour
comme symbole
de l'amour ne parat pas trs caractristique d'un systme philosophique quelconque, mais les deux autres exemples sont
plus curieux
?
Il
I:
nous reportent
et
la
pense augustinienne
(1).
est
Au
livre
XI de
la Cit
question de l'ternit du
monde
et
traite
fond la
prouve successivement
il
que
c.
le
VI, P. L.,
successif,
ne
t.
et
que
transcurrit,
de
la cration
au sens propre
dans
En
c.
la
XV,
post
eam conditionem
ad.
n. 2, col. 366.
Le
t.
XXXIV
litt. l.
col.
IX, P. L.,
XLI,
Ces exemples sont donns quelques lignes avant le rappel des thoaugusliniennes sut la Gense, mais on ne peut pas tTer de l une
que
objection contre la thse que nous soutenons. Kn effet, nous voyons
de Tharmonie, puis
le philosophe parle auparavant de la force active et
reprend ces ides aprs les exemples sur lesquels nous discutons. Il fait
la
de mme poux les symboles des Olympiques et pour l'interprtation de
1, c.
c.
IV, n. 10,
X, col. 253;
De Genesi
litt.
L. V,
De
civit.
Dei,
ou dveloppement du monde
part, aux
cette seconde uvre, due, au moins en trs grande
graforces dposes au sein de la nature par le crateur, a t
proprement
dite et la formation
rcit
duelle, progressive, parcourant diverses phases dont le
XII,
l.
Confess.,
approximative.
ide
peut donner une
mosaque
c.
l.
VIII, n. 8, P. L.,
/A(l).
t.
XXXII,
col.
829;
De Genesi ad
litt.,
l.
VI;
;*:;i;
les
tane-cration (2)
De
plus, l'expression
<(
la Gense.
activit instan-
(i)
1.
col. 324.
c.
dant,
t.
De Gen. ad
cf. ibid.,
cit., c. VII, n.
imperf., loc.
En
effet, celle-ci
a t faite
avec le temps
, et le
monde
tout
se
entier a le mme caractre pour saint Augustin, mais il faut
mouvement est la marque propre de
rappeler aussi que le
<(
ries
Gense qu'il
lt,
est
amen
lorsqu'on n'en
saisit
'h'^
dit-il.
325;
L. XI,
niam mutabilitate
la lettre
temps, essentiellement
le
t.
et la
mouvement avec
le
temps pour
XLI, col 324. S'appuyant sur la parole de l'Ecclsiastique, XVIII, I creavit omnia simul, Augustin repousse, non pas
toute intervention nouvelle de Dieu, mais toute nouvelle cra-
P. L.
Si
tion
pour reprsenter
liste
149
(i)
moyen de
it4.
pourrait ajouter beaucoup d'autres textes aux rfrences donnes par le P. Portali, mais nous croyons que les emprunts de Descartes
doivent tre limits aux Commentaires sur la Gense et peut-tre la
Cit de Dieu.
(2)
On
K.
150
l'tre vivant,
opposerons l'instantanit de
temporel de
De
(1).
la
En tenant compte de
ces considrations,
svmbole de
le
la
il
nous sera
loisible
chaleur-amour dans
r
f
l'y
le
mode
les
cits.
d'action
(*
ment
jam multa diximus, non temporalibus quasi animi sui aut corporis motibus operari Deum, sicut operetur homo vel Anglus,
son
quodam,
Nam
est
et illud
et
fertur expositum),
(nam hoc
ligi
quodam
modo
ille
sed sicut
De
mme
permet de connatre
au moins dans
naturelle-
ses
ter (1).
connu de tous
puisqu'il est
esprit vient
du verbe
racine
les lecteurs; la
souffler et le
mme du mot
lui
les choses.
l'activit vitale.
de rechercher aussi
Nous
nous
sorte,
divine le caractre
la cration
151
comment
peine
((
spiritualia
aux
Olympica
de
lumire que
vent
et
Mais
la lecture
la
hier
La symbolique cartsienne
lumire-connaissance
les exemples
d'imagination; quant
effort
gros
trs
lui ont pas demand un
aux symboles de
nous
Il
nienne de
maintenant de rappeler
sufft
la
connaissance
qu'elle a souleves
connaissance.
et
les
pour comprendre
Dieu
est
le
soleil
la thorie
augusti-
innombrables controverses
le
sens
du couple lumire-
((
la vie et
de la cration,
dans ce premier
essai
(3).
il
est
permis de mettre
Voit on particulier
la
col. 227;
P. L.,
rantur.
c.
2, text.
i3; saint
De Anima,
1.
1.
I,
1,
c.
c.
2, text.
19, et
q. 18, Tt. I.
(2)
De Genesi ad
1.
2,
col.
279.
Ut ima^inatio utituT fleuris ad corpora concipienfli. ita iiitellectus utituT quibusdani corporibus sensibilibus ad spiTitualia fij^uranda,
(AT, X, 21712;!
ut vento, lumine
(2)
(3)
litteram, lib.
I, c.
18, P. L.,
t.
XXXIV,
col. 260.
mais
GouHiER,
a t utilis
L'exemple
dans le songe.
53.
vent-esprit
,>
152
153
remarqu dj par M. Jean Wahl (1), mais sa critique de l'instant provient d'une mconnaissance des intentions de Descar-
quelque chose
M. Wahl
tes.
de rel
se
(2), et,
demande en
pour notre
part,
ce
d'objecter
comment
(3).
Descartes
peut-il avoir
<(
cherch loca-
relle
qu'une
une
limite
irrels
par
morcelable en instants
la
ti
Wahl
d'abord scolastique
vation et la cration
littralement
premire
emprunte
saint
et
que
que M.
J.
la distinc-
Thomas
est
(4) .
sommes impos
de 1619
et qu'il
les
se laisser garer
par
le
fragment
relatif
Nous devons
(i)
mme
(a)
Voir
la
le
regretter
que Leib-
Olympiques
mmoire de
J.
car
(5),
Vicier, cit au
Wahl,
11
trs petit
<(
d'ailleurs le pen-
nombre de
rgles gnrales.
une
science de l'inspiration
prciser
ou non
dfendre
(1).
Il
serait
dont
contenu, suivant
le
il
Il
ne nous
ait
voulu
serait loisible
la thse
de
et la lutte
donc probablement
dont
il
est
faire appel
au systme de Tlsio,
effet,
et
du chaud dans
d'amour, de charit
de la vie active, ont
et
le
monde
(2).
En
outre,
les
du
ides
celle
(3).
Mais cela
endroit.
19, a^-aS.
fragment suivant
ramener un
Il
ser le
la rduc-
(p.
prceptes de la sagesse,
J^-<^V>4i.
-.J-V'
des doctrines.
(a) Cf. Blanchet, B, passim.
temps, Descartes ajoute quel(3) Aux croyances des hommes de son
ques conceptions qui sentent le no- platonisme italien, qu'il les ait prises
Mirandole
Marcile Ficin, ou Campanella (Espjnas, D, a58). Pic de la
",'1
;
>
154
mme
exemple, songe
sur les
du
le
mire assimile
la
La pre-
(1).
loign de critiquer
l'axiome scolastique
Quidquid
est
il
animaux,
de
Nous ne savons
betes (2).
thorie
sa
mme
in
intellectu,
nous
prius fuit
impossible de
est
sur
des
l'automatisme
pas y dcouvrir
une rflexion
apocryphe
trait
fait
dans
le
dire
{iwTes,
la
un
117G) que le
vol. \ IIl, p.
des
il
se,
que ranioiir
ost lo iTT'mcii)o
des choses
Giiiicli<s irel)iis
t.
1,
p.
3i-32. Cf.
t.
1,
ici
un passage
Charron
animaux
(1).
qui ne se rapportaient peut-tre pas aux Olympiques, nous pouvons dire toutefois que notre philosophe avait conu, ds cette
poque,
le
Il
p.
du
(2)
Cf.
auteur au
y voir
(3)
EsPiNAS., D, 2.59-260.
mme
la
physique,
i.
comme nous
l'avons dj dit.
au
que
(3) .
et
morales de Descartes
et,
de plus,
le
seul fait
cette po-
effet particulires
Studium
diii
allu-
pour
C'est
cela
cet
(i)
Gilson, G, ^35
et ^29.
cette
Voir
la
deuxime
place,
iniindi en 1619.
(i)
nous
affir-
(a^
aussi
un ensemble
parallle de
nous
abstiendrons de nouvelles hypothses ce sujet et nous
penses
contenterons d'ajouter quelques mots sur les deux
Ces deux penses, qui suivent
155
(3)
Gilson, G, 180.
156
ultrieure, bien que son auteur ait pu
qu'il avait prises durant son labeur de
le
la fin
de Tanne 1G19
et
de l'unit de
les
la science
dmarches de son
157
l'ordre
de la raison, sans produire de ces troubles qui branlent
du
l'ennemi
est
mieux
le
que
dire
fait
public et ont parfois
bien
ter
Aussi Descartes ne conseille-t-il personne de l'imidoute universel ne peut tre propos tout le monde sans
(1).
le
les pires
hommes
assez de sagesse
esprit.
t jet
Parmi
les
le
dbut du sjour
<*
il
n'y a pas
un
de
la
main de
)>.
ville
lui a
lui
montrer sa vritable
voie, car
lit
du mme coup
:i
ir-
"m
la
*;::""[
'
entire
pour
la rebtir,
la reconstruire,
enseigner
(3).
mme
Cependant,
pour toutes
pour
les opi-
bien les
raison
(4) .
On peut de
la sorte
donnera plus tard de la phiconlosophie dans la lettre-prface des Principes (3). Or cette
que
science,
la
de
l'unit
de
l'ide
logique
base
ception a pour
sagesse, suivant la dfinition qu'il
le
le
10
novembre
(i)
(2)
u
lumires de
G, 169-170.
(3) AT, VI, i33-2. Cf. Gilson,
(4) Ihid.,
(i,
170-172.
Bacon
*
&
.,
:.
"
';-|J
A-;l"
Il
Ihid.,
((
de ce mme chapitre.
Voir ce que nous disons
celle
AT, VI, 11*2-16 lp dveloppement qui suit cite, h l'appui de
...
primera nulle part ailleurs avec plus de nettet que dans la premire des Rgles pour la direction de l'esprit (4). Cette Rgle
nous permet donc de retrouver au moins en partie, comme
(2)
la fin
''ii
un manifeste
dirig contre la scolastique, et o elle devient la clbre com(Gilla science (Principes, t. IX, p. i4. 1- aS-Si).
paraison de l'arbre de
son, G, 160.)
''
difi
effet
158
surtout tudis dans les introductions la logique et la physique, ou bien dans les livres de la mtaphysique qui envisa-
ressemblances
mme
le
de ce dveloppement
tement son
comme
si
au chapitre second de
donne
suite les
qu'on doit
correspondaient exac-
elles
recherche
contraire,
sciences
les
ne
sont
toutes
sujets. C'est
ensemble
pourquoi,
que
il
les sciences
relles
de notre raison
jugements solides
lui (1). Tel est le
de
l'esprit,
dont
et
d'amener notre
faon suivante
il
la
Notre philosophe
les
lumires natu-
de bien voir
commence
(i)
(2)
Pour examiner
AT, X, 359-361.
M. Gilson ajoute
si
la signification.
vise, d'aprs
M. Gilson,
Cf.
saint
il
reste,
l'art
de la
((
1.
Post,
c. 1. et 1.
Metaph. cap.
1.
item.
1.
artes,
spculative ou prati;
(i) Tolet, A, 2a-3a. La science, d'aprs lui, est
les
que. La preniire se divise en physique, comprenant la mdecine et
niatbmatiques (gomtrie, arithmtique, astrologie, musique), et en
mtaphysique. La seconde se divise, d'aprs la nature des oprations de
science active
l'esprit (qui restent immanentes ou s'extriorisent), en
(portant sur les actions de la volont, de l'entendement et de la mmoire)
du langage, tuet en science effective (portant sur les oprations
ou bien
dies piT la grammaire, la rhtorique, la potique et l'histoire;
Il faut
|K)rtant sur les actions externes, tudies par les arts mcaniques).
en
noter, en outre, qu'on peut tudier spculativement les actions ,
connaissance
les considrant en elles-mmes, tandis qu'on en retire une
distinction des
prali(iue, en considrant leur ralisation. De l vient la
u le
opinion
Thomas
est
bien fonde,
Virlutes
il
faut
iiitellectuales
malmas
ad inviccnn non ordinatas, sicut patel in diidoo non invenitur in eis conncxio quae
versis scicnliis, et arlibus, et,
inveniluT in virtutibus moralibus... Suin. theoL, 1* 11**", ()5. i. ad 3.
potest enim
virtutes intellectuales non sunt connexae
C'est pourquoi
aliquis habcre unani scientiam sine boc quod babeat aliam. Et Quaest.
disp. de virtutibus cardinalibus, art. a, ad 8". (Gilson, G, i.og.)
que
Il
cette
connu d'Aristote, Ethic. Nicom., A, I, 1094 al - blO, comment par tous les traits scolastiques, qui distingue et hirarchise techniques, arts et sciences du point de vue de leurs
)>.
la direction
texte
fins (2)
ou
chez Aristote
est ncessaire
La science a
prehensionum ad finem aliquem utilem vitae (3). Ils ajoutent, bientt aprs, que ce nom d'art a une triple signification
et vrais
rsum de
(2).
d'augmenter
causes
ne faut pas
les
mme, bien
et la
que
faire
dans sa qua-
sciences entre elles, parce qu'on les a confondues avec les arts.
Au
mme
de novembre 1619.
tat d'esprit
Tolet,
;^
temps
cet
159
musique,
sept arts libraux (la gomtrie, l'arithmtique, l'astrologie, la
qui iwrtent sur les choses; la dialectique, la rhtorique et la grammaire,
qui portent sut le langage), par opposition aux arts mcaniques.
(a) Tolet, A, i4 a(Gonimb., A, 5).
(3) Qiiaest. proemial, q. i, art. 2
-e^'
m:
t"
.'t&'
^W'm/rM"
^*
quas
Metaph.
13.
lib.
cap.
Eth. cap. 1 et D.
1.
1. 2.
appellaverat.
ultimo scientias
quam
Thom.
160
4
I
materiam
quae
efectiva,
scilicet
externam
ab eodem
et definitur
transit in
agendo
id est,
ratio factibilium,
perficiuntur. Et licet
extrema significatione
dubitatio
tamen
est,
quanam ex
in
Aussi les
propositis acceptionibus hoc loco definiatur (1).
l'art qu'ils
Combrois essaient-ils de lgitimer la dfinition de
ils
envisagent
rigoureusement l'art et la science, en sorte qu'ils
souvent
les
deux
l'expression
<(
la fois et qu'ils
mme
emploient
quelquefois
arbitrati. In
avec
sagesse
la
humaine
la
pense se com-
et sa
faites
l'homme
(2).
de l'unit de
effet,
doit
squent implique
philosophie
(1).
identifier toutes
lever
la sagesse,
une conception
la science
de son poque.
Examinons en effet l' Introduction la Physique des Combrois. La philosophie naturelle se distingue, pour eux, de la
philosophie morale et de la dialectique; ou bien, en tenant
compte seulement de
physique de
161
la
<(
contemplation
, ils
sparent la mta-
mathmatiques (3).
amens
et
In bac quaestione
agnoscunt, de
quoties aliquam similitudinem inter duas res
diversae, quod de
utrque judicent, etiam in eo in quo sunt
quae totae in
alterutr verum esse compererunt. Ita scientias,
corpoaliquem
quae
artibus,
animi cognitione consistunt, cum
videntesque
habitumque desiderant, maie conferentes,
ris
usum
non omnes
artes
illum
ex
illis
possunt aptari
idem de
scientiis
(l)
CONIMB., A,
6.
2, c. 3,
:
q.
2,
sect. 5)
(Fonseca,
altero, xatione finis; tea-tia, ralione ordinis.
fi,
'k)4.)
Sed enim
(4)
dant
unam dumtaxat
nem
pervagetur,
esse scientiam;
omnesque ejus
tamen
consideret, a Philosophis
opinionibus agitata
membra
quia
tum
(i)
superioris articuli
argumentum
(5).
AT, X, 3598-860^
fuit.
Proemium,
ihid.,
q.
1,
art.
lonius de Bernardis
nouvelle
et trs
peu
(1)
162
est rejete
par
Combrois
les
comme
163
neque
recte dicunt,
Nous
seca, sous
neque ad rem
la thorie cartsienne
dans
les
Verum
(1).
jusqu'aux expressions de
((
qui banc
(2),
illi
examinent en
praepo-
nemo
et
(3).
cette
qu'il
<(
de toutes
les
espces
qua Aegid.,
1.
affirmt Metaphysicam de
cipio Poster.,
ma-
prin-
et in
omnibus rbus
et
esse a Philosophis,
Ad declarandam banc
quaestio. In
nos
et
quam
<(
mme
Aprs
opinion
l'objet
cela,
ensuite
suadere
quibus
effet
nant doctrinae ordine, idque ea peculiari ratione, ac sua perenitantur, quod credant, octo Physicorum libros (de
earum
considerare.
dul., libra
decimo
Quam
tertio
et 7.
Qui consequenter affirmt caeteras scientias non esse a metaphysica totaliter diversas, sed esse partes ejus, seu potius omnes
esse partes unius scientiae,
addiscendo, quia
tinctae,
t.
5, col. 608,
qui
cite ce sujet
TER,
(3)
1.
2, c. 3, q. 5, sec. 2
(Fonseca, B, 423).
ita
docentur,
et
addiscuntur, ac
(3).
si
et
in
essent dis-
Cette opinion,
'%..
"'-'*&
continue Suarez, peut se baser sur l'autorit d'Aristote, lorsqu'il affirme, en plusieurs endroits de ses uvres,
physique
choses
col. 6.)
fut evque de
(i) Antonius de Bernardis, n k Mirandole en i5o3,
Gaserte pendant deux ans (i 553- 1 554). Il renona son sige pour se
aupalivrer entirement l'tude de la philosophie, qu'il avait professe
ravant, et mourut le 19 juin i565. Le De eversione singularis certaininis
parut Ble, en i562. Voir la Nouvelle biographie Didot de Hoefer, i855,
est
(4).
que
la
mta-
On
Fonseca, B, 424-435.
Disput. I., -sect. 2 (Suarez, A, I, 9b).
(3) Suarez, ibid.
in
(4) Suarez renvoie la Mtaphysique d'Aristote (1. i, c. 2; 1. 4,
princ, et in fine text. 2; 1. 6, c. i) et aux Seconds Analytiques (1. i, c. 23).
Hamelin parle aussi de l'ide aristotlicienne d'une science unique
avec une mthode unique. (Hamelin, A, 59. Cf. notre chap. IV, sur la
(i)
(2)
partie).
164
l'analogie
cause de
menls dont nous retiendrons le premier,
Secundo argucartsienne.
qu'il nous offre avec la pense
unam sciendari
mentor in hune modum, quia non rpugnt
modo consideret; ergo danda
tiam, quae de rbus omnibus hoc
et
est
scientia,
quam
divisam,
est
est
universalissima est
omnium quae
una
et
hoc modo
Primum
versatur,
ficas rationes
entium
scientiae
alioqui
salis sit, sicut est potentia ipsa,
tiam necessarios
omnes
non
tibus , lorsqu'il se
il
De Habi-
seule science.
habitus
Ex quo etiam
una
lur
nasci-
dum
speciem, vel
secundum genus;
unam
Antonius Mirandulan.
modum
plu-
tantum
commoditatem addiscendi,
rium distinguatur a nobis, propter
ex eo quod omnes scienmoveri
scientiae. Et potuit
esse
dixit
et
tradendi
(i)
Disput.
I,
6ecl. 2, n. 4 (Suarez, A,
I,
loa).
Atque
fecte tradi.
per-
omnes etiam
et scientias,
principiorum
est
scientiae et
aliis possit
propter connexionem;
unam
non
ita
scientias, sed
omnes
ta inter se
videntur
modum
dum
est
erit,
minor connexio
quam
inter virtutes
inter intellectuales,
constat.
Unde
imo major,
ut ex doctrina morali
hujus temporis
justitiae universalis. Et Theologi multi
ita lo-
se distincta
quuntur, ut dicant, licet virtutes et dona infusa, inter
qua
justitiam,
adaequatam
sint, ex omnibus constitui unam
homo
(1).
retrouve encore la
tiae
166
ergo
modum
dicitur, juxta
scientiam adaequatam
fit
hanc sententiam,
justus.
esse
Ad hune
tantum unam
intellectui (1).
de
citer.
Credendumque
<(
est,
ita
quam unicam ah
:
(scientias)
sunt enim
cem dependentes;
sed
inter se
sit
omnes
rerum
veri-
omnes
cogitet
taqtum de naturali
rationis
.-r*''
166
difficultatem
lumine augendo, non ut hanc aut illam scholae
intellectus voluntati
resolvat, sed ut in singulis vitae casibus
praemonstret quid
sit
majores progressus
et
eligendum;
et brevi
quam
fecisse,
quam
dans
les
deux
alii
longe
t base par
lanus. Notons aussi que Tunit de la science a
comme
le fait pareil-
Disputa
lement l'argument que nous avons tir du dbut des
si vraisemblasuite,
par
paratra,
nous
11
tiones metaphysicae.
son opinion du texte
ble d'affirmer que notre philosophe a tir
de faire aude Suarez, que nous ne voyons gure la possibilit
noter
trement (2). Cela ne nous empchera pas, d'ailleurs, de
l'influence exerce par les
siennes, dans
mathmatiques sur
L'auteur du Discours de
les.
la
Mthode nous
dit
en
effet
Ces
les
longues chanes de raisons, toutes simples et faciles, dont
plus
leurs
parvenir
pour
servir
se
gomtres ont coutume de
difficiles
C'est pourquoi,
(i)
Beg.
/,
AT, X, 36i
texte, avec
M.
Gil-
^^-25
c'est
le
dbut de
,,j.j
i-
On
<(
formule
trs discrte,
Il
suivante du P. Poisson
faut que
ne
qu'il
et
l'autre,
fait qu'une vrit fait dcouvrir
intexsans
Vautre
trouver le bon bout du fil, pour aller jusqu'
j'ai lues
Ce sont peu prs les paroles de M. Desc. que
tions
ruption.
dans un de
fragments manuscrits
ses
quin aliae
omnes scientiae, nec una perfecta haberi potest,
apprehendasponte sequantur, et tota simul encyclopedia
tur
(2).
est sr
que Descartes a
un
Toujours
est-il
tir
esprit
de l des consquences
lui a
permis de
([ue
le sien.
se lancer
le
l'esprit qui
nous a paru
la
dans la vie
la raison
sions,
humaine
une
est
fois
que
postrieures relatives
ceux
prcdentes
sait
une
son,
miner, au moins
ce passage.
et
(1).
la
se, et
possint exspectare
mirabitur
167
<(
l'rudition
(3) ,
et les
remarques
GiLSON, G, 3l4.
,
*
,
^
d'une chane des sciences rePoisson, 73; AT, X, 255. Cette ide
rela
nous
et
aiS^-*)
X,
(AT.
parat aussi dans les Cogitationes privatae
Regulae.
trouverons encore dans notre tude sur les
^""^^ 396 ^""^*. Le semel in vita reparatra, au denui
(3) AT X 395
amorcer le doute mthodique^ Desdes Mditations et des Principes, pour
fonction purgative )> du doute,
cartes n'a peut-tre pas vu, en 1619, la
(l)
(3
mais
si
sa
ce passage
168
ait fait,
Il
mires rendent
la
pense qui
la science
se.
si
rudit
commune,
et ceci
nous expliquerait
neat, colitur;
communis
quae,
fit,
vilescit (1).
mener
CHAPITRE IV
si
En
fondements de
la science
unquam
Per
methodum autem
et
nnllo
ser-
men-
scientiam, perveniet ad
quorum
erit
capax
(2).
Pour trouver
(a)
la
mthode qui
mena l'examen de
et s'adressa,
et entre les
l'algbre (2)
tioii actuelles
(suite).
du cartsianisme
L'orientation dcisive
tira,
(1),
Descartes com-
On
au Discours
et postrieures l'hiver
nonces vingt
inachev,
et
comme
une
si
rgles, bien
Descartes
que l'ouvrage
s'tait
soit
demeur
ment
(i)
le rsultat
Sut
le
problme de
la
mthode au temps de
LiN, A, 3o-33.
(2)
AT VI
(3) Ihid.,
17^^"^*.
17
1*.
i83, et la fin
pitre prcdent.
.li^ii
du
cha-
in-
170
cepenRegulae que celui de la mditation de 1619. On notera
les
que
dant que les deux ouvrages concident pour le fond;
les
quatre prceptes du
Discours,
et
quant
qu'en ce qu'il a de moins en moins cru la possid'applicad'en formuler et d'en enseigner les procds
tion (1)
historique
Cette opinion nie compltement le caractre
sur le point qui nous occupe et suppose en outre
Discours
du
un
dvelopper les
chec complet de la tentative cartsienne pour
bien des
montr
a
lui-mme
rgks de la mthode. Or, M. Gilson
fois la
valeur historique
du tmoignage de
Descartes dans le
en tout
Discours, malgr l'invitable altration que produit
rserv et
le recul des souvenirs. 11 faut donc tre trs
homme
ne pas contester
la
lgre
un
texte prcis
o notre auteur
pour formuler
mthode
(2). 11
ne
suffit
on
est ainsi
En
au Discours, et,
effet, de ce que les Begulae sont antrieures
un
leur caractre inachev, se prsentent nous avec
malgr
il
ait
tiplier
indfiniment
les rgles
fondamentales, au
nombre de
ouvrage, sont
douze, qui forment la premire partie de cet
avait
philosophe
notre
et
dveloppes,
peu prs compltement
suivantes,
dtermin un nombre gal de rgles pour les parties
fondamentaux. Si la
qui taient l'application de ces prceptes
pense
des Regulae est reste inacheve, c'est que la
rdaction
Comme
nous citerons
qu'en thorie, suivant un tmoignage formel que
scepticisme
un
conduirait
beaucoup
du
remarque par certains commentateurs dans le texte
rcit
le
contester
pour
Discours lui-mme. Les raisons allgues
nous
ne nous paraissent donc pas valables, mais il
tique,
de Descartes
lgi-
((
en certains
coup d'heur, de m'tre rencontr ds ma jeunesse
des maxichemins, qui m'ont conduit des considrations et
corresparoles
ces
Et
Mthode
(2).
mes, dont j'ai form une
aux
attribu
avons
nous
pondent exactement au texte que
quaerebam
Juvenis, oblatis ingeniosis inventis,
Praeamhula
invenire, etiam non lecto auctore; unde
possemne
ipse per me
:
((
paulatim animadverti
me
En
outre, la
mthode de
coR, 383-38418^^-".
(2) AT, VI,
(l)
(2)
matum
(3)
AT, X, ai4^-.
'
mme
172
summam
non
173
Eo me
studiorum voluptatem,
propria
in audiendis aliorum rationibus, sed in iisdem
non amplius, ut
quam
artis,
ad rerum veritatem
non parum
fuisse
mibi persuasi
(1).
ici sa
fait
penser
la
mtbode
sin-
allusion
contre, puisque le texte des CogUatiories privatae fait
vraisemdate
que ce texte
une poque antrieure e sa vie,
(3).
AT, X,
M'^-M*.
crhour
rencontr dans
J'ai
un manuscrit
qu'il avait
en particulier.
essentiel
dans
2, les
le
1, les
3, les
rduire et
itii
'M
! f
.
'.*ii':S''
autres.
dans
la
Pbysique
et
dans
la
ISif,
""l'lil(lpf
i::!pI?:
Mdium dans
brements entiers,
((
tum
in quaerendis mediis,
tum
in difficul-
se
vrage
du
P.
Recherche de
la
premire dition de
la
la Vrit.
(3)
V.
faut
il
venir bout de
lit
:
(i)
qu'on propose,
le
sa
<(
commenc
ment l'tude, que pour
cit
saire
mtbode un beureux basard (2), qui lui a fait employer spontanment certains procds dont l'laboration consciente l'a
conduit aux rgles de sa mtbode. Ce que notre pbilosopbe
nomme
Commentaire
juvant,
plures
longa experientia percepisse, quibus usus sum postea ad
excodiligenter
metbodum
totam
banc
excogitandas. Atque ita
initio
ab
modum
studendi
lui, meque omnium maxime utilem
secutum
aux maximes de
cbes naturelles de son esprit avant d'arriver
Poisson nous dit dans son
sa mtbode (1). D'autre part, le P.
Gilson, G, 91-92.
'..II.
*,
__ 174
(1)
)>.
ce qui
commenant par les plus simples
troisime rgle du Discours. Cet examen sup-
des difficults en
correspond
la
ment au
texte
du
P. Poisson
ne correspon-
appartient, ni
les
Regulae, qui
l'anne 1628,
ont t composes d'aprs l'opinion gnrale vers
rgulirement
une tude sur les questions , qui dveloppe
moins les premires
les considrations indiques ci-dessus, au
a rsum
d'entre elles. Faut-il en conclure que le P. Poisson
si le
P. Poisson
ne
s'est
faire allu-
tes
la treizime rgle
pour
la direction
de l'esprit. Descar-
mots aux
note d'abord que les questions peuvent aller des
aux
((
Du
Ce
passage
ajout
la
traduction
reste, ajoute-t-il,
latine
pourquoi
il
me
mots ou
la
semble superflu
en particulier. Il sera
d'entrer dans plus de dtails sur ces cas
d'exposer en ordre tout ce
en effet plus court et plus commode
n'importe quelle diffifaire ensemble pour rsoudre
qu'il faut
faut
une question quelconque tant donne, il
qu'on
ce
distinctement
s'efforcer tout d'abord de comprendre
quaeratur) (1). Ces
quid
intelligamus
cherche (ut distincte
cult.
Par
suite,
rappellent le texte
derniers mots
il
du
V!i
chaque
difficult
en particulier.
1.
faut ds le dbut
appliquons
la
nous
livrer, et
cune
d'elles cet
inconnu
humains a coutume de
se
tromper
ici
de deux faons,
soit
en
dterminer la question,
prenant plus qu'il n'a t accord pour
Les exemples
au contraire en omettant quelque chose (2).
les difficomment
montrent
qui suivent cette remarque nous
est pas
leur
ne
qui
ce
tout
cults doivent tre dpouilles de
deuxime
le
considre c'est
essentiel dans le sens auquel on les
soit
prcepte
du Discours
celui de la division
P. Poisson, aprs lequel vient
du
dans le dveloppement
en petites parties. Or Descartes ajoute,
comprise,
suffisamment
qu' une fois la question
des Regulae.
il
(i)
sion.
Dans
s'il
nous
l'tude
durant lesquelles Descartes s'appliqua srieusement
la
dsignent les annes 1618 et 1619, nous devons expliquer
du
divergence qui existe entre le Discours et le manuscrit
recherche en
pose encore qu'on a rduit et divis l'objet de la
troites'apparentent
manuscrit
ces termes du
petites parties
les
Pourtant
Discours.
prcepte de la division dans le
texte
175
consiste sa difficult,
faut voir prcisment en quoi
l'abstraire
et la
pour
donc au "^o^ent
sujet (AT, X, 428-). 11 hsitait
don
qu'il convenait de lui^^J^^
dfinitive
place
la
sur
Regulae,
loppement du
rdaction des
428^^-20 et 433^-434^
ner. Cf. AT, X,
^-^^
X,
(i)
(2)
434
AT,
AT, X, 4352-10.
iite,
'.'
i
i-J
f'
K||
.i
9l.
ima'i
^-
176
Il
ne
sufft
il
si
l'on en
et
nue
qu'il faut
rsoudre.
Et
((
ici
il
c'est--dire la
la
la proposition,
examen plus
up
simple nonc,
le
citer et
philosophe
dans
les
s'est servi
et
si
faut l'abs-
il
la
dans
(2) .
Les expressions
le titre
inciter trouver
du Discours qui
dans
expos
les
traitent de la division,
de
cet
tes a
nous
Tordre
si
sible,
dont
et la
superflue,
<(
au dbut
dfe
s'est agi
de
'numration
tre (3).
De
et la division se
il
est
question
la fin
de la rgle
dans
le
Discours, car
il
est
seulement
utile
la recherche.
En
Descartes
ralit,
rgles
XVII-XXI
se
comme
notre auteur
Regulae
se
reconnu lui-mme,
l'a
et,
puisque
les
;.->^
xime partie
mine par
attentif (1).
est ncessaire
de ce qui
177
P.
hypothse
l'explication
c'est
que
le
dbut de
la rgle treizime
pour
la direc-
l'numration et la division,
tion de l'esprit unit troitement
premire partie des
la rgle septime de la
comme
l'exige
il
est
touchant
que l'intelligence pure doive observer
les
termes de
sa dernire solution, si
quelque proposition, avant d'arriver
la manire
suivantes
rgles
les onze
elle a besoin d'utiliser
:
Sr
'il!!
''*;'
(i)
AT, X, ii37i-\
(2) Ibid.,
(3)
(,)
nempe
jiixta
(AT, X, 432^"^).
"-
43o^-^o.
arl
siiiiplcissiinam rodu-
ceiidam
pr-
:;^
-/ijii
':
fit
I*
y"
j^,
'
r.
i-
de
les
sime partie de ce
.
un
le
un
dveloppement de
mthode cartsienne
la
(1).
Mthode.
la
Il
faut avouer
que
nous
est
Si
la suite
pour
le
dbut de
la
(3),
ait
dveloppement
fait
<(
((
superflu d'entrer
(4) ,
et ceci
nous amne conclure que Descartes devait possder ce dveloppement par ailleurs, comme nous l'avons conclu semblable-
ment
propos
commentaire
conception de
la science
((
nos jours
(3)
croire qu'elle
1701...
la sorte,
ne
nier
se retrouvent
dans
Nanmoins,
le
Discours,
ces
et
nous servir des quatre rgles que tout le monde connat comme
point de dpart dans notre tude sur les origines de la mthode
cartsienne
(i)
fies
(3). Il
nous
est
donc
loisible de rechercher
comment
Dcsc<irtes
de
162.5
mme
nous dira plus tard que ses conceptions s'taient modiil est naturel d'affirmer
mesure qu'il tudiait
1628, h
produit antrieurement.
rigoureusement de la parole du P. Poisson
(2) Si l'on tient compte
un manuscrit qu'il avait commenc ds les premires annes qu'il
que
montre une
-1.
AT, X, 432
le
fait s'est
(2)
mme
De
a servi de
(i)
et
Baillet (2).
admirable. L'tude
v^
les res-
servir de raccord
(2). Il
1^
tion
le manuscrit
semblances que nous avons constates entre
si le P. Poismais,
frappantes,
sont
Regulae
du P. Poisson et les
dernires
ces
de
date
la
Regulae,
son avait transcrit le texte des
1=-
179
P.
Poisson.
Si
il
ces quatre rgles dcoulent,
que
et
180
comme
le dit
a-t-il
la
Il
Pour dterminer
ment soutenue, nous n'avons qu' transcrire
lui-mme. Je pris garde, nous
poque
s'abstienne d'en
(1)
philosophe
(-
et la plupart
la logique, ses syllogismes
le texte
dit-il,
de notre
que, pour
bles
ou
i?v
^^
mment
et
En
tout cas,
L-^
P-
...
En
outre,
la
il
est
*fT
-ITT
_ 6-17
H.MEI.. A,
Elle se manifeste
;
S- Tfgle
..
(2)
disait
nous
les
tie
du
intcrante de
59.
.-
dune
la
mthode.
(Ibid.)
regarde lunit de
(."fN^us laissons de ct tout ce qui
prcdent.
nous venons de parler h la fin du chapitre
la science,
colascrit ses
matres.
ses
de
apprise
(a) AT, VI, 17"-.
comme
den.ander s.
mme lo-'ique. Mais nous devons .lalKrrd nousides la log.que
de ses
quelques-unes
emprunt
rvHtabremenl
la forme dductive
dmonstration scientifique revt toujours
la dduction une
verrons plus tard si Descartes se fait de
et
ou,
synthtique, au sens des gomtres,
Aristote,
malais de les en
superflus, qu'il est presque aussi
peine bauch.
l'exemple des gomtres, dont
a conserv l'ide
..
^2
l
Descartes, de la logi-
des mathmatiques.
Descartes
181
la
lorsque Aristote
S f ETeffet^'aoute Hamelin.
constitue, Euclide va composer
gomtrie grecque
est
il
les
emprunte a
la
dont
AnalyHqnes.
ses .B'^'""',
g^cuetne. Quand
-m
t'
*j
"
r
>
ll'S
:?*
*
Il
182
OU de
en s'en
a dpass l'analyse et l'algbre tout
donn
avait
Aristote
inspirant, de mme il a dpass la logique.
classement donn
lement,
comme
il
notre auteur.
ne pouvait pas tre attribue lgitimement
a dpass
De plus, il n'est gure permis de dire que Descartes
quelques
seulement
retenir
logique, s'il s'est content d'en
selle
la
;
,'
.
avaient dj t
thorie de la dduction et de la dmonstration
Seumathmatiques...
des
tirer
les
autres prceptes
formules gnrales, en laissant de ct les
comme inutiles ou nuisibles, \-t-il eu le sentiment que la thorie
de la dduction
et celle
de la dmonstration avaient
t tires
sciences.
Ce
cupations logiques
rejoignaient dans
les rgles
et
les
proc-
proccupations mathmatiques se
les
son esprit
de la mthode
que
une analyse
de la logique seule,
ou des mathma-
cette rserve
dont
la
scolastique.
Le
Jiaiio
studiorum,
comme nous
leurs
professeurs de philosophie de faire tudier la logique
lves non pas tant par
le
moyen
pour l'instant,
seca. C'est pourquoi nous nous en tiendrons,
au tableau gnral que donnent ces deux auteurs de la Logique
(i)
Anal,
I,
Hamelds, a, 60.
i4,
dh.).
les
le
Institutions Dialectiques, adoptait
classes. Fonseca, dans ses
l'esprit
de
par Boce des oprations logiques
en
(2).
(orationes),
oprations taient des discours
vant
les parties
du
il
Mais,
comme ces
tudiait aupara-
nom
et
au verbe,
(c
bimus,
raisonnement;
en
correspondent la division du langage
premire
et en syllogismes. La
elles
chacune
la troisime s'occupe
que
d'elles,
du syllogisme. Dans
le jugement,
faut envisager l'invention et
il
et
Cicron
(4).
-^^J^f
>.
S-lnt
sert
par
t-^-J-
Fo^n^ec.
du
pro-
la
bable,
(2)
comme
Aristote.
FoNSECA, A, II.
(3) IJiid.,
183
i4.
snnplicmm
Prima
auloni est inlelleclus operalio
Secunda cornpointelligin.m
apprehensio qu Tes ipsas singnlas per se
;*;
alten copulamus
siUo eu divisio qu res intelleclas unam
q"'' P;""
deduc.rnus
discurrentes
ignotum
..olo
ex
qu
cinatio est.
enim snnplices voces proferiliones shniles sunt ser.noni. Aliquando
(i)
Triplex
184
les
Catgories d'Aristote,
de l'Interprtation,
livre
le livre
le
les
un commentaire
Commentaires
Cinq Universaux
effet la
premier
premier
second
et le
universaux
et
conception de
la science
sive provient
principes qui
la
commandent
la
est
lui, la
divers auteurs.
aussi,
que
d'Aristote, les
et les
cet
la plupart des
tre attir de
instructions
bonne heure
Topiques
arts, et
ses proc-
de la logique. Mais
et
il
de
dut
Seconds Analyti-
surpassent en dignit
et
en
utilit
verselle et
une
fait
claire,
quelle
connaissance,
)>
un
dfi-
les
et se fait
ouvrages de logi-
comme
deuxime chapitre,
lui
deuxime
les autres
Il
le
Arguments sophistiques.
Dans
Tolet expose
(1),
prsente dans
Fonseca utilisent
Premiers Analytiques
cupations mathmatiques,
et
Il
faits
dans
la
et
dmonstration
deuxime
et le livre
faits
185
(2) . C'est
dans
et vi-
de cette
(2).
la
la
moyen de sa cause
Nous pouvons maintenant, au moyen de la
le
(3).
dfinition nomi-
les
(i) Les premiers principes sont connus par la lumire naturelle et en
ipso lumine naturali absque ratiocinio
dehors de tout raisonnement
illls assentimur. (Tolet, A, 292 a. Cf. 809 b-3io a).
(2) Circa primum est notandum, scire dupliciter sumi, uno modo
communissime, pro quacumque cognitione, sive clara, sive dubia, sive
quo modo quicquid cognoscinms, dicimur scire.
certa, sive incerta
Altero modo sumitur strictius, pro cognitione clara et evidenti rei, quae
dicituT comprehensio. (Tolet, A, 3o5 a.)
gradus, ut nott Alber.tracl.
(3) Hujus secundae scientiae quatuor sunl
3 c. et Lincon. super hoc caput; primus est scientije improprie dictae, pro
quacumque clara et evidenti cognitione rerum contingentium. Dicimus
enim, scio hominem currere, dum video, scio etiam quae sensu dignosco; sed ista, licet evidens sit, jwoprie tamen non est scientia, cum nec
sit per causam, nec res sint stabiles. Secundus gradue cientiae est proprius, pro cognitione rerum, quae plerumque sunt per suam causam
:
mus
nliqiiaiMlo lropositioncs
syllo^'ismos coiiflamus.
coniponimiis
Triplex
igiliiT
est
tandem ox propositioiiibus
Logicae pars
l^ima, quao
"W
...
jf if-
1*
'''
ilK
ft
t
h'
,^^^-.^..
-_ 186
mme d'Aristote
genita. Cogiiitio, loco generis est; Vera, ad excludendos erroCerta, ad excludendam opinionem, quae est incerta; Evi-
res;
cum
sit
omnia
in illa
non
et,
est aliter se
res est, in
causes,
et,
lement de
le
la science
fasse illu-
On ne
connat pas en
effet
lui
est
cause ou
La mtaphysique use souvent de semblables dmonstrations, et il faut entendre par causes, non seulement les quatre
effet.
((
certaines raisons et
notioribus natur
cde semblablement
phie,
causes
et
de l'poque
utilise
(1),
la dfinition
les autres
de
nous pour-
manuels scolastiques
la science
que Descartes a
et
evidens
(2).
ou tout ce qui
dant
du domaine de
est
et
exclu de la science
est
la
(3).
et la certitude abso-
causes
la dialectique
sion.
dicitur cognos-
Nam
Scien-
tia est
187
les effets
quand
<(
elle
la
dmonstration procde
ex
ex notioribus nobis
dans
la Philoso-
effets leurs
causes
(Rivio, A, 648-652.) Dans sa conclusion, il distingue la science in quantum per lumen naturale intellectus haberi polest )), dont parle seulement Aristote, et la science au sens le plus gnral
du mot, acquise par lumire naturelle ou de n'importe quelle autre faon.
essentiam scientiae.
la
dfinition
le
du premier type de
science
Scientia est cognitio vera, certa et evidens, rei necessariae per demonsIrationem. Celle du second groupe, qui comprend la thologie, est
((
(4).
(leficiat
hyome
ac proptoroa
ToLET, A, 3o5 b.
(2)
bid.
(3)
insiste
(4)
sut
la
mme
ToLET, A, 3o6
loin
un autre
texte qui
ide.
a.
Il
a,
dans ce
cas,
aucun
cercle
dans
la
tiques.
n'y
"iiii?
'iiijr
'Jli.;.
188
de connaissance
Regulae, lorsqu'il prcisera mieux l'acte
Tinstant, il suffit de noter
qui nous procure Tvidence. Pour
recommandant
que le philosophe explique sa pense en nous
les
la prvention, puis de
d'viter soigneusement la prcipitation et
qui se
rien die plus en nos jugements que ce
ne comprendre
Au
esprit (1).
prsente clairement et distinctement notre
prcipitation est une
point de vue historicpie, cette notion de
((
correspondante de la
interprtation cartsienne de la notion
Thomas, un
thomiste. La prcipitation est, selon saint
morale
nexe de
la vertu
la volont
chez Descartds
(2).
A son
implique dans
la dernire
phrase de
la
philosophe
en 1619.
poque,
nom
de
vrit aux connaissances qui lui paraissaient videntes, c'est-dire claires et distinctes, comme on peut en dcouvrir dans
drive de
la
L'vidence,
qui
de
distincts,
parl,
avant
ment
(1),
l'esprit,
et
les
connaissances confuses
connaissances dis-
et les
tinctes (2).
Nous voyons
rgle
pour
la direction
de
l'esprit,
que Descartes
s'tait fix
(i) Evideniia denique addit supra fi'rmam adhaesionem manifestaita ut evidens dicatur
tionem vcTitatis, sub claritate alicujus luminis
objectum, quasi clarum, ac perspicuum, seu manifestum. Hanc evidentiam seu claritalem habent principia ex se, scientia vero parlicipatam a
Advertendum est secundo cognitionis
jH-incipiis (Ruvio, A, 649).
certitudinem, ex evidentia manare, ut expresse docet D. Thom. quaest. i4
de Veritate, art. 9. Scot. quaest. 3. Prologi in quaest. 4 laterali, Durand,
ibi qu. I. Ratio est quia illa certitudo tune datur, cum intellectus absque
:
(i)
Pour
le
voir
Gii.son.
(J,
198-304.
G1L8ON, G, 198-199.
,
,.
])rejnfros
La prvention no iwrie pas sonlenient en effet snr les
sens
le
d^lernnons
d'enfance (coninie le veut Gilson, G, 199) et nous en
derrntT
d'aprs la treizime rj^de \your la direction de l'esprit, car le
donn par Desca-rtes. afin de montrer qu'il ne faut pas supjwser
(2)
(3)
exemple
jn-jugs
plus de choses que n'en comportent les donnes, est celui des
^>-4362o).
d'enfance (AT, X, 435
21-43- 0. Nous ressemblons, surtout dans ce dernier cas,
(4) AT, X, 43fi
reu
au valet qui se hte de courir pour ol^'w h son matTe, sans avoir
434-'-").
{Ibid.,
aller
faut
il
o
savoir
sans
et
ordres
ses
(5) GiLsoN, G, 199-200.
(3)
Sur
textes des
la
confusion
Gombrois
et
et la distinction
*!
-*^
190
191
d'abord,
comme
d'invention,
bien comprise,
il
s'agissait
de
la dpouiller
recherche de l'ordre,
la
que
de
faut supposer
il
rebours
la synthse reproduit
(1).
C'est pourquoi,
dant
fallait ni
prendre
quelque chose,
comme
disait le
du
au
de l'analyse
l'argumentation
(2).
Comme,
en outre,
la
seconde rgle du
le
les
plus simples
et les
faire.
a t
complexe au simple,
tra-
tuer la synthse
ou
la
nous donne
le
moyen
dr part
rgle
et
les objets
Nanmoins,
(3).
il
note
dcouler de l'ordre
qu'il
comment
le
d'effec-
moments
Primuni prae-
(i)
la
fait
(5), il
mouvement
la
De
la sorte,
tion
mule
une
fois
((
les
consi-
pense va du
est,
la
passage du
ajoute que,
simple au complexe, ce
ceptum
le senti-
nommer
et
la
remarque nous
en
elle-mme
en dfinitive, que
la division, cette
reste,
ment de
effet la dfinition,
Il
fait
la
pr-
tude envisageait en
(2).
l'on
ces derniers
la
si
de l'algbre, en ren-
tient
ne
une mthode
\f
que
toutefois
en avait ajout
Il
On avoue
distingues.
2*"
La ques-
nous
reste la
que pos-
il
in
methodum
definiendi,
methodum
(i)
(3)
l'oTdTe suivre
la
dans
mthode d'aprs
(3)
la
3^
rgle
du Discours
(synthse) dfinit
d'ordre renfermera toute
Gilson, G, 189.
(4) Ibid.,
ad partium cognitionem
inquirendas est argumentatio, licet divisio secundario ordinetur etiam
ad definiendum, et ad atrgumentandum, et definitio quoque ad axgunienlandum. Hic ergo est finis Logicae, cognoscere methodum sciendi
rem sic totam perfecte. (olet. A, 78 b. Cf. Fonseca, A, ii,i3).
definitio,
206.
Voir
la
3*
1
192
sible (1) .
la
manire de dmontrer
ou rsolution,
lyse
montre
quement
que
la
par
la vraie voie
invente, et
la
comme
la
comment
voir
fait
en examinant
dmontre
une entire
les
les effets
dpendent
satisfaction
elle
aux
soit
la vrit
chose a t invente
(2)
effets
par
ne donne
esprits de
((
les causes)
dit-il,
des causes
autre, et
double
est
et l'autre
pas,
comme
l'autre,
vxX'jTtxov
faites
Inscriptio hujus
id est,
Alexandi
et
libri
le titre
Graec
est,
des
twv
Resolutoriorum posteriorum. In
quam vehementer
sit ?
explicemus; circa
Philoponus
1.
regressus
quaedam
Est
rei in ea principia,
autem haec
ex quibus
realis,
quaedam
resolutio duplex,
quae in
Priorum
in principio asserunt,
non
fit
tum
in particulas seca-
in elementa resolvitur
dem
quando totum
quae
ipsis
Logica.
est,
est,
sit talis
quam
resolutio,
dam causarum
illius
Ex quo
conclusionis
patet
banc
reso-
sam indagat
resolutio
tamen
non quod
dicitur,
ipsi
Post.
Demonstrationi deservit, ut
Mathematica
Talis resolutio
cum
et aliae
une forme
((
l'ana-
univer-
termes.
et trois
son
existe encore
lire ,
misses
Il
tique.
la
On
forme
aux Analytiques de
la
est inscriptionis
modo
(i)
le
faon suivante
particu-
titre
:
<(
mathmadonn par
Pars Logicae,
traditur, liber
de
et
cette dernire
qu communis resolutio
(i) GiLsoN, G, 2o5. M. Gilson explique d'ailleiiTS son ide par des
passages de la Ireiziiiie rgle pouT la direction de l'esprit qui raccordent
le texte plus ancien que nous avons cit avec les conceptions exprimes
dans la premire partie des Hegulae. C'est [wur cela qu'il parle par
exemple de simplifier les questions et qu'il annonce une explication de
ce mot propos du troisime prcepte de la mthode. {Ibid., 2oO^) La
confusion signale est ainsi entretenue.
ipsis
Afistote
(2)
quidam
quam
est,
((
est aliud,
le
193
hujus ratio
De resolutione
et
Posteriori, id est,
praemissas, quae
Tolet, A, 278 b.
i3
194
conclu
eu... n. per ,ua.
"t,':ol':
demon.tr.nd., . in ..
e,i
^U^
7,
tout
un tout,
d'un
parties d
di,
mais
pour
les
en
rsoudre qu'il
le ternie de
me de la
^tu.
mieux
renferme
^^^^^^^^^^^^^
tionis
ft
.'
on.
progressus
-"
cum
cum
fit
(1).
:
((
)>
et
a supe-
est,
cum
omnino cum
Le manuel d'Eustache de
Methodus
sive
ordo resolu-
cuil a toto
est division!
,u..m.e
l'analYse
feri
potest
Quoniam vero
regressus
fieri
methodus
fit
cpponitur synthesis, id
modis oppositis
tt
..mp,ed.cupo.UU,nd^un^uten.p^^^^^^^^^
no
lexie qt
: tr;
dans le
""Tr
resolutio"d:
integro ad singula
pest--dire de la
et
^^^^^^^^
'--llY^^rr
usage de dunir e ^
faon suivante
leurs
Ce,uj .pu
sparation des
effet sur la
:r. .'^rdSa.rotd'::.
cours, c'est
P"
*~ f
ncessaire
narties qu'il est
-^^ZL
II
*or,i rlP
de ,^,e de
Men,u.
uUs en
...
195
le
possit
est
fit
ut
resolutionis
(2). Il est
mme manuel
dfinit
rigoureusement
analysi id
compositio, hinc
et
la
ajoute
Licet
divisio,
partitio,
aux causes
ce terieel
Descartes a
friX"
dATislote (Hamel.B.4o-^4i)^^^
lT;rurSZs1a-:ltmonter
systme
(a)
ad l^'"
Divisio igiluT, quoa
<l'v.<^.
in suas partes
quatrime de ' I'^'''^'"!^^.*
totum
g.
^^^
,,lio,
pu
qua
ponjeca consacre
En
e,
occupe divers
%7
^^^.^^^
^"^^;l'J\,^^^^^C
f
C"le iaX
,^**^^f ^e Fonseca.
.ue nous
--"-'tT^our dsigner
inter ea dis-
;-.; ^a X^;ion,
le livre
par les
tamen
(5).
affirme dans
,.na ^ous voyons nettement
sit
analysis seu
une confusion
possible,
nous
l'Ecole
(2)
Fonseca, A, 279-280.
G1L8ON, B, no 285, p. 182-183.
(3)
Ihid.,
(i)
p.
envisage tantt
i8/.
la divisio,
l'analyse, le P. Poisson
196
cela
parlerons seulement de la rgle de la division. Cependant,
nous
ne nous aide gure comprendre sa signification, et, si
voulons la prciser, nous n'avons qu' recourir la deuxime
l'avons fait
partie des Regulae, en la rapprochant comme nous
Sans doute
Il
JBi
1619 jusqu'au
mur'
197
la
moment
de
la rdaction
du chapitre
donns par
le
la
mathmatique
de retrouver
le
les indications
nous
il
pour
suffit
donn
en notant
sion,
universelle. Mais
l'instant
sa rgle de la divi-
la direction de l'esprit
la
rduire et la diviser en petites parties. La division est de
en bloc
sorte prcde par certaines oprations qui rentrent
ment
comme nous
dix-septime,
il
petites parties
dans
les
'
(a)
qui nous
nombre
(1).
Ces surfaces
mmoire
rien de superflu,
seront tra-
et ces lignes
au moyen de
comme
il
ne faudra
l'indique la rgle
ils
de pouvoir appliquer la
comme
par lesquelles on
plus gnral
En
de
citer.
figures qui suivent la dclaration que nous venons de
'
la rgle
jj^
l'tablirons plus
tard, enseigne la
d* abstraire les
ou
essentiel, d'aprs le
(2).
pluralit et le
nous recommandant
que
la prescription
la fin
ainsi
dans
"It
la
il
est
ques-
du moins gnral au
(2).
un
Nous voyons
dans
le
mmes dans
(i)
AT, X, 452
les
par certai-
Regulae
et
revient
commencer
i*-2.
t''
(2) Ibid.,
du
un exemple
tir
Va abstraction
198
le
moyen
proprement
Il
reste
donc que
mais
la
lorsqu'on
emploie ainsi
le
mot qui
sert
et
>
mathmatique
de
division ,
faire
les
qu'on
questions leurs
fasse appel
Beeckman, mais
Cela nous
petites parties .
dans ce but
travers les
<(
parties
peu,
dcadence de
la
comme
il
et
Ce que
et ce
(3).
Rgle
et les
cas, la
mthode
(2).
les
de l'ordre par
gomtres ont
hommes dans
de la
leurs rai-
Car qu'est-ce
la nature.
pour
Or,
Le
les
lier entre
eux
les objets
commenant par
les
que
les
poss; et supposant
mme
la
les
uns
rendu responsa-
ensemble
plus simples
la divi-
est ce
la 2. et la 3.
l'on a diviss,
(1) .
de la
de dessein prmdit,
respond
toute
fait
par rgle,
la
allusion la
fait
commentaires d'Agrippa
se servent
'ensem-
M. Cohen voudrait
VArs brevis de
gomtres
dans
la
mthode.
t appele rgle
donc
nous rservons pour ce moment l'tude intressante de l'abstraction dont parle notre philosophe. Par suite, nous nous contenterons ici de dterminer en quelques mots l'origine du terme
i
ou
les
ce qui
du troisime prcepte de
nouvelle rgle du Discours a
terme d'analyse
,/
universelle,
de questions simples
ramener
complexe de questions
s'est plac.
dont
parler
liaison
Comme
universelle.
<(
synthse ou
on
l'esprit
srie
Cette
Descartes
ment de
une
ment
met en pratique,
la
l,
supposent au contraire.
l'abstraction,
un
par
199
et
nous trouverons, en
dans
faire,
le cas
naturellement entre
davantage sur
mentaire du P. Poisson
et
dans
les Regiilae. Il
GiLSON, G, 2o4.
(1)
les manuels scolastiques, aux passages qui suivent immdiaremarques sut l'analyse cites plus haut. Il est inutile d'insissur ce point, car nous allons en traiter bientt dans notre tude sur
(2)
veut dsigner,
Voir
tement
ter
les
subordonnent aussi
comme nous
la
compositio
8ECA, A, 106-122.)
u>
^--V> ^
200
les objets d'tude.
Pour
le
ou
tifi par notre philosophe au passage du simple au compos,
est
qui
ce
connatre
ais
universaux
comme
l'examen du
donn
du Porphyre sur
le livre
une introduction
la
logique
et
Nous avons
non habetur
nisi
per
cinq
^111*
habent,
plus haut ce
nere
et in
Hic autem
nimus, sive
dum
Prima
quae
de
la
numre
seorsum
logique
ainsi
intelligere,
locutio simplicium
vocum per
se.
divisio, id est,
(i)
Tolet, A, 78 b- 79
a.
il
en connaissance compose ou
((
sic se
composita,
sit
Il est difficile
en 1619,
se servait
dans
le
La prdominance
ses formules.
qu'il
la science,
abandonn toute
envisageait
Logicae pars.
uniquement des
sries dductives
mieux dcouvrir
classification des
et cette
requiritur
(3).
En
lui
quorum
)>
Il
((
cognitio ad aliorum
intelligentiam
formules sem-
et
qui dsigneront
en langage cartsien
de
Combrois,
blables
les vrits se
la dfinition cartsienne
(4) . Il
nous
se
nunquam
dum defiunum
Catgories,
livre
(1).
Compo-
est inferre, et
enunciamus. Colligere
(2).
dont
dat
ut
et
ajoute d'ailleurs
Il
nare, componere, colligere. Ordinare est simpliria ipsa cognoscere, et sic cognoscere, ut unumquodque qualiter in praedi-
cando,
premier chapitre du
complexe.
demande quel
cit
le
Praedicamentorum
est liber
haec
et
mentaire sur
ordinairement
les
haec
et
201
(i)
Tolet, A, 3o3 b.
(3)
et
(4)
,t
202
203
que nous
mration, dont l'expos soulve une srie de difficults
* *
comme
nous
dit-il,
des
dernier prcepte
dnombrements
si
((
de
entiers, et des
;
revues
si
la pense,
comme
en remplaant
u
tum
le
mot
partout
in quaerendis mediis,
currendis
tum
Quoi qu'il en
(2).
les
dmarches prcdentes
par
les
du Discours
termes suivants
soit
propos
effet, au
entre Descartes et les Scolastiques. Tolel nous dit, en
second
dbut de son commentaire sur le chapitre premier du
Analytiques
hoc
omnem
est,
Mdium
Medio dispu-
Aristoteles de
quaestionem quae
sit,
ali-
sio, et
est
(3).
gnral
dfmie en
par
Fonseca ajoutait
(4).
tait
{En marge
tatur
l'induction
ct,
responsione absolvatur
Elle
In ea
brois
(1) .
l.',.
avons
matiques
il
n'en
est
pas de
mme
de celui d'analyse
Grecs, car
((
ce
dans ce passage du
ttto
TOTTo
cet endroit de la
pu y prdominer, mais
raisonnement
ivaXi)u.vo la
source de
(1). Si le
tion,
comme
et
Pappus nous
synthse en
mme
dit
((
et
On
nous devons
a dit d'abord
vaXuaevo des
(2) .
non une m-
La mthode analy-
ce n'est pas
un procd de
le
xoro
(3) .
Cette
comme un
l'algbre
art
et
cit et
ou une
(4). Il s'agit
va contre
le texte
formel de Descartes
matiques
a et
sont utiliss
(5) .
(i)
AT, VI,
(a)
Ihid., 55o.
par Pappus
et
Diophante,
comme
l'affirme la quatrime
i93-.
le
ToLET, A, 4io 1). Consulter encore les chapitres qui suivent, clans
ouvTage. Cf. aussi Fonseca, A, 201-202, 207-208; Gonimb., A, 552 sv.,
Coyi608 sv., 674 sv. Decartes nous a dit, dans un passage dj cit des
inlcr
tationes privatae In omni quaestione dbet dari aliquod medluni
duo extrema... (AT, X, 229*^.")
Gommh., A, 5o3.
(4) Voir la mme fornuile dans
au moyen des Heijulae, pr(5) GoMMB., A, 5o3. Nous chercherons,
(2)
(3)
Ihid., 56.
(4)
AT, VI, 17
(i)
(3)
mme
cisetr
et
ses prceptes,
nes
les diffrences
thorie de l'induction.
et
les
Scolastiques dans
..
la
1*.
4.I,'
204
rgle pour la direction de l'esprit.
On
doit en effet
remarquer
sont consignes
s'tait
Il
ttto;
et,
(1).
avaient trait.
mathmatique. Le
difficults, si leur
prendre l'origine
'
dernier point,
que universelle. Sans nous occuper encore de ce
anciens et
des
l'analyse
Descartes,
pour
nous voyons que,
principes
des
spontans
fruits
r algbre des modernes sont des
comment
mthode
naturels de sa
ces arts
(3).
prceptes dont
instructions touffues de la logique, les quatre
Il
est inutile
de montrer
comment
tout le
monde
supriorit des
admettait
comme une
mathmatiques sur
laisser
de ct ces
examen n'tait pas ncessaire pour bien commathmatique des rgles cartsiennes. C'est
le
de cette discussion
le dtail
Tout
le
monde
Pappus au VIP
prface,
livre
mandin, s'exprime de
vxuacvo, hoc
la
torum constitutionem
iis
lire
dans
la traduction
faon suivante
est resolutus
Com-
o Hermodore
materia post
est
de
fili,
summatim
ut
communium
elemen-
com-
proponuntur
inventa
est.
elementa
senior,
utilitatis gratia
tradit,
et
compositignem pro-
vrit incontestable la
cedit.
cause
Mais des
de la certitude et de l'vidence de leurs raisons (4) .
des
l'explication
dans
difficults considrables nous attendent
l'amphiprceptes suivants, notre nouveau point de vue, car
d'analyse
bologie dcouverte plus haut dans l'emploi des termes
et
mthode de combinaison
de l'vidence
car les
pouvait facilement tre dgage des mathmatiques,
Descarde
logiciens avaient fait dj ce travail, et, du temps
tes,
la
ipsis
la rgle
comme
il
s'est
la syn-
le
s'occupe
naissance
donn
a
qui
et
Diophante
(2),
mes chez Pappus et
vaXuoasvoc
d'un autre
les et vaines,
comme
beaucoup
205
la
pratique
((
ea,
positione
tum
in resolutione
enim
id
illius
antecedens,
quousque
ita
progredientes incidamus in
sit
numro principiorum.
AT, X, 374
(2)
Cf.
^''^
"Ole
a.
Baiixet,
I.
112-115,
sumpsimus
mutua illorum
facta
id,
quod postremum
consequentia erant; et
207
206
modiis vocatur compositio. Duplex autem est resoperquirit, et
lutionis genus, alterum quidem, quod veritatem
id,
investigatur
quo
vero,
contemplativum appellatur alterum
conIn
proposuimus, vocaturque problematicum.
mus,
on
l'a dit
la
mthode^
sa dfini-
et hic
et c'est ce
tion de l'analyse
(1) .
-s^-'i
quod dicere
et ut
templative igitur gnre quod quaeritur, ut jam existens,
verum ponentes per ea, quae deinceps consequuntur tanquam
ex positione sunt, procedimus ad aliquod conces-
vera, et
sum
quod quidem
si
verum
verum
sit,
quaesitum;
erit et
et-
quod propositum
non
poterit.
qua
nu
possit,
occurramus
Determinatio autem
ratione, et quot
et
est,
modis problema
evidenti,
fieri possit.
Pappus numre,
si
quod
(1).
Haec igitur de
d'Appollo-
trente et un,
nius, d'Ariste et d'Eratosthne, au nombre de
Sans
d'Apollonius.
dont il va faire l'expos jusqu'aux Coniques
le
entrer dans ces dtails, nous pouvons dterminer, d'aprs
locus resolutus . Ce lieu
texte prcdent, les caractres du
<(
mes qui
Il
le
lui offre
probl-
de dpart
la
chose trouver,
et
admet comme
cherche en
tirer
point
une cons-
la
synthse
est,
comme
demandent
tions
mme
l'inconnu
la recherche,
connatre
cile
que
connu
le
pour
de
la
(2) .
et le
et
le
le
mme,
con-
le
plus
En un mot,
plus facile.
l'inconnu
il
diffi-
pense
complexe. C'est
le
et la
syn-
le
dfinition en disant
que l'analyse
D'un autre
ct, l'algbre
rend actuellement
la
synthse inutile,
dans
la
gns
<(
que nous
et
mme
dans
lui
avons
assi-
(4)
Pappus
mes
et
(5) ,
ranalyse
reste,
et
telle
l'algbre a eu naturellement
que
les
pour mthode
Au
lyse, et
il
le professe
premire question
lui-mme, puisqu'il
xat
y,
xosi^i
crit la fin
(c'est--dire
xat
vj
de sa
guvsgi)
''^''"":i|i:if
Rodier, 44- Voyez les rfrences donnes, ihid. n. 4- Les mois souligns sont de Tannery, Rev. phil, 1881, p. 297; Cf. La gom. gr., p. ii3.
',i'"F-
(i)
Ibid.
(4) Ibid.
(5) Ibid., 53.
jSI
t^^^^
rX-
faut,
:
ncessairement
est aussi
connu
c'est le simple, et
cela qu'il
dfinir l'analyse
thse
<(
dans l'enseignement,
oit que,
(2)
siste
((
, et
quae
respondet.
demonstratio, quae resolutioni ex contraria parte
erit et quaesitum. In
Si vero falso evidenti occurramus, falsum
fieri
''
-.1,
.,^vsx
de
I
208
la
qu'elle
direct.
Deux moments
fait
de traiter
du problme
une question par l'algbre la mise en quation
im proquation
mettre en
et la rsolution des quations. Or
grandeurs inconblme, c'est aprs avoir donn des noms aux
les relations des
nues comme aux grandeurs connues, exprimer
dans la
entrent
qui
qu'inconnues,
grandeurs, tant connues
expressions
des
aboutisse
209
l'a dfinie comme une mthode d'invenmthode procde, ainsi qu'on l'a dit, de l'inconnu au connu, ou plutt elle met le connu et l'inconnu sur le
mme plan pour essayer d'aboutir la solution des questions
pourquoi Descartes
proposes
(2).
Jusque-l tout
le
monde
est
faisant cela
le
problme
ne
comme
rsolu,
pour remonter de
la solution
hypo-
complique
une
galit
une
galit simple
et
et,
pour
vidente
cette raison,
non
ramener
vidente,
(1) .
Cependant,
les
((
avis,
mais
il
est juste
peu prs du
mme
pas ainsi dfini d'une faon assez prcise une mthode math-
d'aprs
lui,
comme
il
mthode qui
lui
du
faut regarder
se
dgagent de
la
le
point de vue et
technique algbrique
et
qui
les
qui se rapprochent
le
plus de l'algbre
moderne
? a
Nous avons
et,
la
Or
il
n'est pas
que
((
mais
la
au xvf
proprement
dite de la solution
pour
d'un probl-
me
(2).
de V application
et
La premire en date
Ces problmes
et la thorie
A une poque
postrieure,
grce
les
de l'analyse et de
Tordre invorsc. Nous rclrouverions ainsi la dfmltion
2^^ obiections.
aux
Rponses
ses
dans
Descartes
par
la synthse donne
n. 2. Cette opinion se base sur les
(2) BoLTROLX Pierre, C, 55,
Tannery, Notions de
Notions historiques de Paul Tannery, apud Jules
mathmatiques,
mme
note).
Elments d'Euclide...
aux travaux de
l'cole
difie,
est la go-
le
dveloppement de
la thorie
(2)
Voir
Voir
des
le texte
les
i4
trai-
jSIBIwT
210
211
jours jou
que
logisticiens et
que
Diophante dans
la
Mathmatique appli-
soit la part
la cration
nom
le
(1).
d'
<*
la
de l'inter-
dans
les
la
<(
Pappus
mmes
mmes
calculs, se laissent
les
il
Bien entendu,
tion
serait
il
en
effet
qui rendent
constamment
dmonstrations. Mais
les
la
tir parti
ils
ne
les
les
arithIls
ont
et ils
(2)
un ensemble de
faits
qui ne leur
la
Gomtrie,
et qui,
mtique, ni dans
(4)
Pierre, C, 72-7/4. Voir l'explication de ces diverses thories, ibid. et surtout Boutrovx Piorre, B, I, /|84-^99-
BouTROUx
(a)
Ihid., 74-75.
'
(5) Cf.
GiLsoN, G, 192.
(6) Ibid.,
(i)
la
mtiques
qu'au mcanisme de
ramne
la
(6),
et
mathmatique
tion
qu'on peut remplacer les oprations gomtriques par des calculs numriques. Tout autre est le point de vue auquel cher-
de la forme de celles-ci
et
les
rgles
l'algbre
(c
combiner suivant
il
((
"
prpondrant dans
suite, quelle
on a donn
s'engageant sur
*..
Par
deux paraboles
II'
H;
))
proc-
les
(1).
section de
rle
de l'algbre (2),
prcisment parce qu'ils tournent le dos
la logistique, les mathmaticiens thoriciens
de la grande poque grecque adoptent un point de vue qui les loigne de l'idal
algbrique (3) .
ir
un
I'
192-193.
jours
ri
^li
un
*.S'"
212
nes
selle
elle
(1),
213
que savants
philosophes,
et
rvaient de constituer
(2)'.
Begulae
mthode univer-
cette
depuis
Raymond
Lulle,
dans
Gomtrie, mais
c'est, fau-
encore dans
les
drait-il dire,
et
la
comme
considrer
et
d'invention qu'il a
pu
ils
rentes des mathmatiques vulgaires de notre temps, mais d'ailleurs d'une faon imparfaite dont
Pappus
>
et
dans leurs
on retrouve
les traces
dans
les artisans
au
mthode
de
qui l'obscurcis-
sent (3).
I-
mot
L'analyse des
bres par
aux figures
le
se prciser
(i)
et
moyen de
que
les
crits,
comme
aux
la
mthodiquement invente
dent des causes
il
en reste quel-
et fait voir
comment
les effets
dpen-
(1) .
du cartsianisme. Rap-
la science
la treizime rgle
voyons que
cette
les ides
pour
nous
de sa jeunesse, nous
si
la direction
la diversit des
et
effets
aux autres
t frapp, ds
dans
ire
nanmoins
comme
la
la
moyens dont
signification
moyen
des
effets. Faut-il
du terme d'analyse
se
seulement
et la
tendre
dfinir
BouTROUX
Pierre, C, 80-93.
(3)
Cf.
(3)
215
214
Dans
du complexe
les effets
considrer
le
comme
problme
amens
rsolu, et
<(
simple doit
aussi bien celles qui sont inconnues qu'aux autres (2) Ainsi
du Discours,
le
est
inconnu ou ce qui
est
le
complexe
moins connu.
difficults suivant
tri.
Or un
f.
premire vue, ne
se lgitime
le
ST
preuves
il
ou principes fussent toujours plus faciles conou consquences. La distinction scolasnatre que
tique des a notiora natur et des notiora nobis , que nous
avons dj cite et que le philosophe a utilise dans le text des
que
les causes
leurs effets
2""^"
Rponses aux
tater
que
car la science
dterminer
fois
une grande
Il
ne faut pas en
les
le prtexte
les
difficult
il
de
ne faut
s'appliquer
d'auteurs modernes.
manire de
les
sophe en 1641,
que
je distingue
connues sans
que
par
que
j'ai
La manire de dmontrer
tions
est
malgr
il
comme
tout,
il
le dit,
du Discours.
en
effet,
pour
les
pareille rgle,
dtermines
tes
et
comment
les difficul-
ts
moyen de
tel
et
la suite
ou
tel
amenes
ce point
Pour moi,
position
et l'autre
j'ai suivi
elle puisse
la
seulement
me
l'une se
fait
analytique
semble tre
la plus
la syn-
Gomtrie,
double
par
j'ai
mes Mdita-
les
elle
divi-
doivent
les seules
tch, autant
C'est
les suivantes
division dont
le philo-
l'ordre, et la
le
pas non plus trop simplifier l'expos de sa pense. Nous admettrons par suite, jusqu' plus ample inform, que Descartes n'a
la
le texte
Dans
((
2"'
qu'oa
(i)
AT, X, 459
10-15
la
dix-septime
Tg\e fK)ur la dTection de Tesprit et rsume le travail dcrit dans les quatre rgles prcdentes. Nous avons dj parl, au dbut de ce chapitre, de
la rgle treizime et nous expliquerons les rgles suivantes dans notre
chapitre sur les Regulae. Il nous serait enfin permis de faire appel aux
phases ou partie que les anciens distinguaient dans le traitement des problmes et sur lesquelles les historiens des mathmatiques ne
s'entendent pas exactement. Cf. Zeuthen, 72 sv.; Tannery, G, i48 sv.; Bou-
TRoux
(2)
Pierre, B,
I,
216
217
ne convient pas toutefois si bien aux matires qui appartiennent la Mtaphysique. Car il y a cette diffrence, que les premires notions qui sont supposes pour dmontrer les propositions Gomtriques, ayant de la
convenance avec
les
les sens,
sont
Mtaphysique,
et
la princi-
distinctement
les
4.'
).
que
celles
il
pour
faut le
au connu, suivant
la solution.
((
considrer
la
marche
par-
montre
le
dpendent naturellement
les
ou d'invention
il
(1) .
mmes
procde
moins, d'autant qu'elles semblent ne s'accorder pas avec plusieurs prjugs que nous avons reus par les sens, et auxquels
nous sommes accoutums ds notre enfance, elles ne sont parfaitement comprises que par ceux qui sont fort attentifs et qui
s'tudient dtacher, autant qu'ils peuvent, leur esprit du com-
triques,
notiora natur
cite
et
reprend
la distinc-
'ment
mer
dfinitif
les principes, et
lgiti-
la
un ordre
que l'on
comme
Mais
deuxime emploi de
analytique,
si
(2).
En
de
la
effet, cette
il
y a un
gomtrie, en
fiant le
terme de synthse
du simple au compos
et celui
(3) .
procidenti-
de combinaison. Le passage
((
pour
cela
tre
reprsente
(i) AT, VI, 872 'i-i. Nous pouvons utiliser ici ce texte de la Gomtrie,
parce que Descartes n'y fait gure que dvelopper la dfinition donne
par Pappus de la mthode analytique. Les mmes ides se retrouvent dans
(a)
les
et la
sup-
mthode
mthode
(i)
par
fondant ce qu'on
(1).
deviendra plus tard applicable l'tude des courbes gomgrce au mode de reprsentation des coordonnes,
^^-^o).
que
Cf.
cet
218
comme
tiques
la
(1).
a t
faut alors expliquer pourquoi l'algbre
Il
faudrait
donc reviser
construit de telles
<(
les
dductions
Sans examiner
les
diffil||j*lli"
x\f
souvent considre, au
et
au xvn*
comme
sicles,
l'art
rpandu qu'on
que de
la
Gomtrie de 1637. En
effet,
dit P.
Boutroux,
a la
analyse
gomtrie inaugure par Descartes est bien une
concondense,
forme
sous
l'quation d'une courbe renferme
:
tient
les
en puissance, toutes
en
cas, c'est
que
les proprits
Ce qu'il y
de
la figure; l'analyse
De la
en admettant qu'elle va du contenant au contenu (4).
causal,
lien
le
avec
dductif
sorte, en identifiant encore le lien
tendance que nous avons dj signale, nous avons
suivant la
ici
est
terme de
le
d'indiquer,
gomtrie analytique, au sens que nous venons
justeprocd
on dfinit l'analyse de manire en faire le
gomment inverse de celui que Descartes attribuait aux
causes
tres et qui consiste passer des effets aux
'
(5).
expos, nous allons essayer nanmoins d'en donner une solution partielle, au point de vue qui nous occupe.
en
difficile,
et
Boutroux
Pierre, C, 93-110.
Boutroux
{^)
On
Pierre, B,
II,
26, n. i.
ici
des
les
du
Pourtant,
il
et
a,
((
analytiques
math-
les vrits
indpendants de nous,
n'est pas
recherches
faits objectifs,
dehors
les
tendance considrer
c'est la
comme
matiques
et
s'est
XIX* sicle
Il
effet,
tiques
Grecs
mathmatique
est
Pour
et
les
harmo-
tudions sont
Ce qui
tent.
le
sivit
de
la
De
que
cher ce qui
nes,
images
les
soi.
De
contemplation
l aussi cette
la
bonne
est
qu'elles reprsen-
est le
plus parfait en
vaux dans
(i)
beaucoup notre
l, la
telle
temps
que
la
voie, le
simple
mme
et ce
tra-
qui est
((
beau
Chez
les
moder-
au contraire,
tablie entre la
et la
le travail
la
tifique
la question qu'il veut rsoudre a de plus particulier, d'o il tire successivement des vrits qui le mnent enfin la connaissance de ce qu'il
dsire savoir. (Gilson, G, 190).
221
220
mais bien une industrie active, utilisant tous les procds que
viennent
les progrs des mthodes algbriques et logiques
mettre notre disposition
(1) .
combinatoires issues de
la
mme
le
la connais-
Circonstance remarquable,
dont certains veulent faire un simple hria gard les grandes lignes de cette
grecque,
pense
tier de la
ou moins nettement conscience des
plus
pense, tout en ayant
Au
saient
aux mathmatiques.
11
il
est lgitime
synthtiques
((
analytiques
l'analyse
comme un
entendue
comme une
dcomposition
comme
en combinant
choses.
la science
l'esprit retrouve,
lui-mme qui
le
mme
mainte-
prcepte a t
il
nous avons dj
De mme,
saurions
le faire
les difficults,
-dire de former
une quation.
les
et l'algbre
Regulae
et la
exigent en
effet
jusqu' ce qu'on
de
ait
, c'est-
autant
la sorte
utilisait
venons de dterminer
ou
fond,
d'ides
(3).
dtermin,
et
nous devrons
les
le
tains de la solution,
si
nous avons
fait
qu'on en
fait
une
cration,
une combinaison
nouvelle d'ides.
11
en
est
de mme pour la dduction, que l'on dcrit souvent comme un procd analytique , bien qu'on y trouve aussi un progrs psychologique, afin d'viter le reproche de tautologie. 11 y aurait encore d'autres
renuiTques h faire sur ce sujet, mais ce que nous avons dit montre amplement l'amphibologie des concepts d'analyse et de synthse. Pour en
rien omettre.
lae,
comme nous
le
A^':
^'i
.T^j- |-V -^-r-fi^^
-,
% -v
223
222
Mtaphysiques, parce que
principalement
c'est l
aprs
011,
tablit la
Pense pour
le
et l'autorit,
il
il
voulait
paux auteurs de
cette
opinion
s'est
donn
peine de rduire
la
Ht
Et
parum
abest, ajoutait
Leibniz, ut
notre auteur et Baillet nous a numr ces tentatives. Plusieurs, dit-il, ont considr ce discours de la Mthode de M. Des-
comme
cartes
la
Logique de
sa Philosophie
et
il
est difficile
que
de
la fin
Mthode n'est autre que de former le jugement, et de prescrire des rgles l'esprit pour se conduire. Quelques-uns ont
prtendu que la vritable Logique de M. Descartes n'tait autre
de
la
que
sa
de tous
Gomtrie
les arts
(2),
libraux
et
de toutes
comme
non seulement
la
nous
faire
ses
principaux points,
et
nombre
avait ou dire
le jour.
Le P. Rapin qui
sous
le titre
selier (1).
De
et qu'il
en
tait
que M. Gler-
fundamentum
l'on remarque,
effet
((
si
les
dum
de
ses disciples
les
gere
est
mains d'un de
et
d'un
comme
scriptis suis,
non
methodum suam,
exposuit,
sed
sit,
videor
quemadmo-
tantum de ea
scri-
la clef
ont suppos
valde falluntur, qui his quae edidit, nimis contenti sunt, me-
ouvrage
cet
thodumque
Gette opinion de
1638
((
mon
la vraie
donna
Logique de M. Descartes
trois
le titre
est
proprement
de Mditations
(i)
Baillet,
cependant que Glerselier ne posque les Rgles pour la direction de Vesprit et renvoie
commentaire des thories logiques de Descartes Clauberg et au
I,
sdait en ce genre
I>our le
Leibniz, Sag.
Vok
les
225
224
Mthode dans le discours o je la
pour faire juger que les
propose, mais seulement d'en dire assez
Dioptrique et dans
nouvelles opinions, qui se verraient dans la
t d'enseigner toute
Je n'ai pu aussi
valaient peut-tre la peine d'tre examines.
traits que j'ai
trois
montrer l'usage de cette mthode dans les
chercher les chodonns, cause qu'elle prescrit un ordre pour
dont j'ai cru devoir user pour
ses qui est assez diffrent de celui
quelque chantillon en
montr
ai toutefois
les expliquer. J'en
dcrivant l'arc-en-ciel, et
si
vous prenez
la
peine de
n'aura pu
le relire,
faire la pre-
prcde, est
joindre ces trois traits au discours qui les
faire que
pour
suffire,
pourraient
qu'ils
que je me suis persuad
avec ce
confrs
et
examins
ceux qui les auront soigneusement
je me
que
jugent
qui a t ci-devant crit des mmes matires
m'a
'*
..ulif
'
11-
fait
sers de quelqu'autre
ma
mthode que
le
commun,
et qu'elle n'est
(1).
auparavant au P. Mersenne, en le
envoyes sur
remerciant des objections que ce dernier lui avait
vous objecque
entendre ce
le Discours : Mais je n'ai su bien
pas Trait de la Mthode,
tez touchant le titre; car je ne mets
ou
mais Discours de la Mthode, ce qui est le mme que Prface
n'ai pas dessein
Avis touchant la Mthode, pour montrer que je
comme on peut
Car
parler.
d'en
de l'enseigner, mais seulement
Pratique qu'en
en
plus
ce que j'en dis, elle consiste
en
sufft
effet qu'il
dans tous
nous savons
les
notre
la vrit, si
examen par
les
commencions
et les
plus aises
jusqu'aux choses
<(
les
que
c'tait
il
par
tait
les
besoin de
commencer
plus simples
et les
les sciences,
il
n'y a eu que
les seuls
et
les
mmes
accoutumeraient
mon
utilit,
sinon qu'elles
(1).
C'est ainsi
AT, VI, 19
17-29. Cf.
ne dou-
il
faut
le
la
(3)
i638], AT,
1687], AT,
I,
I,
GiLsoN, G, 214-216.
ma-
569 ^^.sGo*.
349^*"^*
i5
.r
_..
,_^
se
math-
premier
ne
que notre
tires (2).
(i)
car je
plus aises
pour montrer
de cette
les
ne
voir de
nomme
elles
Thorie, et je
^1
227
personne, pour peu qu'il
ait
seulement touch
parmi ce qui
ce qui appartient la
d'autres disciplines.
Mathmatique
En
qui appartient
et ce
fait, il
des co-
le seuil
se prsente lui,
CHAPITRE V
cartsianisme
UorientaUon dcisive du
M).
UmyERSEU.B
.A MATHMATIQUE
PHEM,KHK CO^CE...ON B
i6.9-.6>o.
scient,f.q..es de L'hiver
U
LE
(suite e.
Tles thavaw
n
tout le
du
et
parties
venons de
et
et la
parler [l'arithmtique
--
gomtrie]
^Z
^^^l
JorTle du mot
mme sens que c
Jm
droit
un moindre
puisque,
lui
Mathmatiques
(2).
mot
que
la
comme nous le
Or.
voyons,
il
presque
est r,.9mip
(0 n
^^^^-J;^f:;-;XZ^
^^- fn^SS^SS U
fait allus
(3) Descartes
on
' "
^^
De
plus,
^J^
1- Coirnbroj^^^fe"
des mathmatiques
...
unae
ei
lib.
Phys., q.
5, a. i;
Conimb., B,
dfinitions de
suivante, h propos
facilitatem, coin-
.^^
'^"^ Temarque
p
H r aXiscldi
P opt
6g.)
^a. ....
^^^^
(Prooem.
en
mmes
usuel de Math-
en
utilit et
faci-
objets
que,
et
que
ces dernires
contient quel-
si elle
celles-l,
que
particuliers, alors
le
elle traite,
monde
sans
celle-ci
connat
mme
le
ne
nom
s'y livrer,
de
actuellement
cette science et ce
comment
se fait-il
que
dont
la plu-
dpendent
d'elle,
dre elle-mme
Je
longtemps
je n'avais
comme
remarqu que
trs facile, et si
l'esprit
humain,
est
nouveau
et
plus lev
(1).
depuis
laissant de
et
que tout
l'Optique. ^^
r Astronomie, la Musique.
^'^^-;;^l^
effet de considrer
suffit pas ici en
ne
H
d'autres sciences (1).
ayant le
Mathmatique
de
le
factice,
Combien
fait
ques
^^^^^^^IZ
pourquoi on
par ce mot
lit,
de la
la direction
un nom
non sous
pour
que
ques.
-ciens
Descartes sur l'analyse <'Les rflexions de
des tudes spciales
le ramenrent
l'aWbre des modernes
gen raie
gomtrie vers la considration
d rfthmtique et de
d.t.
tout d'abord, nous
Mathmatique. Je cherchai
dans la quatrime rgle
mme
tire spciale; et
cette
La Morale provisoire.
RECHERCHES .E LHIVER l6.0.,6,..
ELEME^TIS KT LES
DE S0LI,RV
et la
imm-
jusqu'au
moment
bien saisir
(i)
le
de
la rdaction des
(2), et,
pour en
AT, X, 377^2.3^825.
(a) Ibid.,
Regulae
37826.3796.
228
d'abord quel jour nouveau
matiques.
objets,
((
en
Celles-ci,
malgr
effet,
la
diffrence de leurs
vent
en gnral,
raient
229
elle projette
(1)
)>.
je
pensai
m'en rendre
la
mme
aussi
que
cette
terminologie diffrente,
d'ordre ou de mesure,
Sciendum
est
que pour
Chastes
et
Biot,
lin (3).
pour
les
considrer
mieux en
ment reprsenter
pour
les retenir,
que je
les
mon
ou
les
imagination
je
et
que
je
mes
et
il
fallait
et
de l'algbre,
le
et corrige-
du
rcit des
dre
il
n'est pas
En examinant
les sciences
et la
commun
l'or-
remplaant
relations
les
de quantit. Et enfin
commodes,
et
(4).
et,
gomtriques
il
a simplifi
l'usa-
cette
de l'ide fondamentale de
la
o Descartes a ajout
le mot redis la
du mot lneis, suffit carter pareille interprtation. Il
veut dire simplement que la longueur a t choisie par lui
la traduction latine,
suite
comme
le
mathma-
(i) On peut expliquer cette opinion en invoquant l'exemple des nombres continuellement proportionnels que l'on trouve dans la 6 rgle
pour la direction de l'esprit. Il s'agit de la suite 3, 6, 12, 34, 48, etc.,
:
dont
et
les
en premier
cit
ainsi
pour
(2) .
rsume
la
comme
mais que,
Hamelin
celles-ci
diffrents,
ou proportions qui
s'y trou-
picua sint, ut propcmodum puerilia videantur, attente reflcctendo intelligo, qua raiione omnes quaestiones, quae circa proportiones sive habitudines Terum proponi possunt, involvantur, et quo ordine debeant
quaeri
quod unum totius scentiae purae Mathematicae summam complectitur. (AT, X, 384 ^-SSS*.) L'exemple est d'ailleurs dvelopp jusqu' la fin de la rgle sixime.
(2) AT, X, 45i-8.
:
Ci)
AT, VI,
(2) /bid.,
2o2-*.
2o*-".
les
des relations
et c'est ce
' .liS!"
pour expliquer
(1). Il reste,
ces rapports
(3)
(4)
231
230
tits (1) .
comme
On
dont
application de cette
les
somme, de
que
et
aux yeux,
diffrence, de produit,
ments
carrs-cubes, etc.
moins
lae
il
se
demandait en
effei
un
quel
point.
ces
les
que Descartes,
Begulae, en 1628
(6),
parle davantage
quelque diffrence
aurait-il l
que
seul fait
quand
comme on
(ab)
Malgr tout,
il
mo-
Du moins
cela pourrait
il
donc pas
la
(2).
La
les
un
rectangle la
<(
s'il
en
fallait
quantits
(3) .
Quoi qu'il en
soit, le
Journal de Beeckman, la
"S'
substances,
comme
on y trouve d'abord
la
'
tendre au
monde
de la qualit
mme
les
constructions gom-
ment
rompu
montre au
aussi radicale-
formes que
sa reprsentation dfinitive des puissances l'aide des longueurs cartait jamais la fois de l'Analyse des Anciens et de
Cette
la
celle de la Gomtrie,
Descartes avait
que dans
nes.
affirmations
<(
moment
s'il
proportion
exposants (3).
cs par les chiffres 2, 3, 4... crits en
(4),
le
des rectangles,
les signes si
note
du
C'est possible,
<(
devaient au moins
moins simple. Y
Toutefois,
tenir ce
modernes avaient
ou de comprendre plusieurs de ces longueurs ensemtenir aux notable par une expression algbrique, il fallait s'en
Des lettres ordinaires devaient dsortions les plus simples.
connues ou inconnues, et
grandeurs,
mais dsigner toutes les
nir
est
(1).
videmment
les algbristes
ligne a x b
et la
les
(5).
Milhaud, A, 70.
(i)
(2)
(4) Ibid.,
70-71.
sv.)
(3) Ibid.
(5)
voit notre
(4)
(5)
AT, X, 433.
Milhaud, A,
70, note.
On
la i6 rgle
'
"^
232
En tenant compte de
233
ces remarques,
obli-
de
dont
nous
il
reste parler
supposer des
d'Ulm
(1).
de
(2), et
il
moment
de la dcouverte de
la
mtho-
afin de
montrer que
du
la solution
il
4"
degr est
sche numration de
faits et se
tant
et cela l'aurait
plus de raison
le texte
gn davantage.
:
<(
il
me
les
resterait la
des ngocia-
Ulm.
prouver que
de
l'esprit,
temps tromp paT les noms de racine, cair, cube, bicarr, etc. Par leur
moyen il ne rsolvait pas peu de difficults et il lui a fallu beaucoup
d'expriences pour s'en dprendre (AT, X, 456^*-2).
(i) MiLHAFD, A, 95. M. Coben est aussi tonn de voir M. Adam mettre
Descartes en relation avec Faulbaber ds 1619 (Cohen, 4o2, n. 3), parce
qu'il n'a pas song aux notations cossiques du De solidorum elementis.
(3)
Cf. Milhaud, A,
Milhaud, A, 96.
(4)
Baillet,
(a)
I,
86.
mme,
tant qu'il
problmes des
ait, la
il
3 et 4
faudrait repor-
composition du
De
les
et
on ne pourrait pas
le De solidorum,
communiqu et son
marque chaque
instant,
montre
avons
faite
concurremment
les
notations cossiques,
d'ailleurs avec
et
tement sur
de ces dernires au
moyen
la voie
de
des exposants
ici
la reprsentation
(2).
bien
des
fois,
et
cela
comme nous
n'a
rien
l'avons constat
qui
doive
nous
tonner.
Comme
qu'il a t long-
la solution des
ter l't
Comment
vraisemblance possible,
jKjuT la direction
notre conclusion
et
ailleurs
moment
peu recule
(1).
faudrait placer en t, au
mme
procd
est
de Lipstorp
dductions,
Il
(j'y
exemple, date du sjour de Descartes dans son pole, en 16191620, le De solidorum elementis, cause des notations cossi-
douter
sa
la
premire conception de
comment,
tout d'abord,
a-t-il
la
mathmatique
le
plus de
est arriv
universelle,
et
commun aux
Milhaud, A, 96.
AT. X, 245, 247-2^8. Dans la note h de la page 2^7 se trouve cite
une partie du ch. 2 de l'Alglwc de Glavius, o la Teprsentation du carr
par q, celle du carr-carr par qq, etc., est dj indique. On trouve d'ailleurs, dans la mme Algbre, une amorce plus directe de la notation par
exposants, comme nous le dirons plus loin.
(i)
(2)
235
234
mathmatiques l'examen des rapports ou proportions qui s'y
trouve nettetrouvent ? Le germe d'une pareille conception se
le rapport
o
Franois,
Jean
P.
du
l'arithmtique
ment dans
le principe de connaissance en tous dis-
((
dit-il,
d'inconnu on ne
fait
la
la
Mathmatiques (1) .
cours, et particulirement en toutes les
Descartes semble
C'est en partant de cette ide gnrale que
Ainsi
science de
avoir t conduit sa conception personnelle d'une
ble celle
qu'un a dj vu
est
considr
comme
<(
et
mesure,
qui nous
les indices
qui
autorisent trouver dans cette rgle un courant d'ides
remonte l'anne 1619, en nous basant sur le texte du Discours
faites sur la reprsenet en tenant compte des remarques dj
de l'algbre cardveloppement
tation des puissances dans le
r^
tion de
l'esprit,
question
tiel (2),
qu'on
se faire
et les
comment
il
la treizime rgle
peut
attendre
pour
pour
la direc-
est
pas essen-
cela
de
d'une
l'imagination.
secours
Notons
un
Franois, B, 53. Desc<iTles emploie ce propos indiffremment
matre. Par ce
certain nombre d'expressions, comme lo fait son ancien
c^tre
mot de Rapport, Relation, Habitude, Comparaison, j'entends tout
ceci,
entendre
Pour
manire.
quelque
en
autrui,
est
qui
d'une chose
savoir, i. absofaut savoir, qu'on peut considrer un effet, en deux faons,
lument et selon ce qu'il contient en soi, a. relativement, et selon ce qu'il
(i)
est autrui.
((
Rapports, analogie, proi)ortionnalit. Et quand cette similitude est conti(Ibid. 54) Remarquons
nue on l'appelle Progression gomtrique.
enfin que Descartes n'est pas du tout le premier, comme le croit Hannequin, donner au mot latin respectus une signification aussi forte que
celle de relation ou de rapport. (Hanneqiin, B, 1, 221.)
chapitre prcdent.
(2) Nous avons expliqu ce point au dbut du
)>
mme, dans
le
(1),
moyen
il
humain,
c'est
ble
le
mlange
d'tres
les
mmes
effets
de percevoir
mme
le
un autre par
le
fait
faire
mouvement
et autres
semblables sont
la figure
d'une couronne,
commune
passe d'un
est
cherch (quaesitum)
un
est,
sous
objet
nous
donn
(dato),
comparaison seule
la
cas suivant
Tout A
est B, tout
est C,
Voir
De
(2).
se
sorte de dduc-
ou
(i)
une
d'
que l'aimant
nous
pourra nanmoins
l'esprit
de
quel-
si
sujet
sens, mais,
les
tion
un aveugle de naissance ne
l'extension, la figure, le
tsienne.
d'abord, nous
le
ici
donc tout A
d'aucune
le
on
est C,
c'est-
sont B.
)>
Le
utilit et le lecteur
De Anima,
lib. II,
cap.
candor et nigror
Sunt autem mediorum colorum species prope innumerae, sed praecipue
quinque, ita ut numeratis extremis, septem sint quasi capita ad quae
nimirum albus, purpureus, ruber, flavus, viridis,
caeleri reduci debent
caeruleus, niger. Et horum niagna varietas... (Conimb., E, i58 b-iSg a).
... imagines ex aliorum similitudine per deduc(3) Le texte porte
tionem quamdam effngat. (AT, X, ^^8^*-l^Sg\) Dans la r^le XII,
ainsi que nous l'avons dj not, le passage du semblable au semblable
est considr sans restriction comme une dduction proprement dite.
VII, quaest. 4, art.
2.
colores,
-^
237
236
de multis praedicetur
devra se persuader que
de l'intuition simple
par
la
certes,
et
<(
isol s'acquiert
la raison
humaine
Et,
consiste
sed
solum
esse
Vocem communem
sententia quasi
elle. Il faut
simples
et
cherch
et ce
prpares.
11
suivant
le
bas ingenerabiles
Scoti et
mdia
inter
Realium omnium,
dubio
Aristotelis. Universale
humaine ne
et
objets,
cette
commune ne
et
deux
nature
se
signi-
prparer cette opration, car, lorsqu'elle est manifeste et simple, il n'est besoin d'aucun secours de l'art, mais des seules
acquiert par
('
trois
On
opinions
On
pourrait
les diffrents
mme trouver,
dans
ment
est
vue
claire-
(1) .
Nous trouvons
*l*
et
dans
ainsi,
les
passages
un
prcdents,
pour tudier
que
le
sait,
en
effet,
ce propos,
dit
On
dans
la
au
deuxime
habens, quod multiplex esse potest per ordinem multiplicem, quem unum
ad plura iK)tcst habere. Primo enim potest habere ordinem causae sive efficientis, sive finalis quando una causa existens plures et varios habet effeclus, [vg. les cieux, Dieu]... et hoc Universale communiter dici solet in
causando. Secundo, dicituT Universale, id quod multorum est similitudo,
[vg. l'image dans l'esprit de l'ouvrier]... quod et jam universale in repraesentando ddci solet. Tertio, potest aliquid unum existens intelligi
multorum esse substantiam [vg. l'intellect unique d'Averros ou plutt
l'ide de Platon]... et hoc vocant communiter Universale in essendo.
Quarto, est Universale in significando
quo pacto una vox univoca, seu
cognitio una, nmlta signiflcat, qualis est aliqua communis. Tandem
quinto, est Universale in praedicando scilicet id, quod de multis divisim
vere afffiTmatur, ut homo, qui de Petro et Paulo per se praedicatur. De
bis ergo tribus ultimis est inter Philosophes disputatio, et controversia
An id, quod de multis univoce praedicatur, sit sola Vox vel conceptus,
an sit aliqua natura communis per vocem et conceptum immdiate significata. An talis natura sit per se, separata; an in ipsis rbus habeat esse,
de quibus praedicatur. (Tolet, A, 23 b- 24 a).
(i) Tolet, A, 25 a-26 a. Cf. Gonimb., A, 89 sv. (Les Gombrois runissent ensemble l'universel in representando et l'universel in significando
de Tolet, sous celte dernire dnomination; ils admettent aussi que
l'universel in causando n'est pas un vritable universel.)
(2) Cette proccupation d'abstraire les difficults de tout sujet constitue la partie ngative de la rgle de la division et conduira Descartes ne
s'occuper que des gnralits de la nature , comme il le dira plus tard,
:
cinq universaux
dit
Ockam
Una
fuit sententia
et
Nominalium, quam
(i)
Nous avons
cit
sit
ou rsum
tra-
cum
aliqua Natura
universali in
communis,
XIV
(juae
(AT, X,
mi
239
238
I
attribues
commune
double dfini
de notre philosophe recouvre bien la
que
expressions cartsiennes,
les
d'absolu
(2).
Mais
les
que
la relation
comparatif
aux
tres
de raison
et
admettait
la rgle
le
direction de l'esprit, emploie de prfrence
pour
la
terme de compa-
(i) Ck)NiMB.,
A, 45; Rdvio,
A, 43. Cf. ToLET, A, 24 a et b, 3i a; Fonseca,
34
44,
((
les
termes d'une
que Descartes
traite
dtermines
dans
((
ralioiiis
Gonimb., A, 45.
enlia
Quia relalio Universalis coinniuni oniiiium consensu inler
numeratur, et nulla species absque sui generis oognitione per-
que declararemus,
eiitis
Tationis in
conslitueremus.
Secunda conclusio
conceptu compara-
Metaph.
unum alteri; et q.
nis esse tantuni in apprehensione rationis conferentis
Reladearuni... ProbatuT
i5. art. 2. ad. 3. dum loquitur de Tespectibus
lingitur esse ad moduni
lio Tltionis non existit, nisi in conceptu, quo
seu
respectus realis; sed non potest conceptus repraesentare irespectum,
unius ad aliud, quin conlineat quandam comparationem extre:
ordinom
nvoTum inler
(Gonimb.,
se; crgo vocari potest conceptus comparativus.
primis et secunA, 74, 76.) Voir aussi Tolet, In prooemium Porphyrii, De
UlTum Universale et aliae secundae Intendis intentionibus, quaest. 2
b.)
tiones fiant per notitlam comparativam intellectus ? (Tolet, A, 33 a,
:
-'-
seulement des
et ces questions,
<(
questions parfaitement
la partie des
comme nous
le
la rgle
ble. Il est
le
moins
quantit
la relation, ou de
(4),
mais
il
ne
se
et
mesura-
philosophe songeait
45)
(4)
comparaisons simples ou
les
(3) Cf.
celles
tion
XIV,
(2)
de
(2)
(4).
rgle
Descartes, de son ct, dans la quatorzime
quatorzime, distingue
manifestes
l'a gal et
du
de
l'a
plus
ici
ingal
le dtail
et
aux
du
la
de ces
dis-
MD
L XV,
t.
I,
efficit
p. i).
241
240
eussions parfois subtiles.
Il
pour
tit,
nuanait
la
dit-il, le
mot de quanon
s'est livr
nous choisissons
tains cas.
Il faut
elles
On en
conclut
de nombre, de temps
geur ou de profondeur, de
due
relle
du
le
mieux
(1).
((
. Il
dration de l'tendue,
et
l'ten-
except
faudra donc nous en tenir la consisans entrer dans la critique faite par
(3),
manire plus
distincte.
((
les
Car,
et ainsi
du
reste, ce
n'est pas
miner
un
si
tel
excdent
est
en proportion double ou
triple, etc.,
telle difficult
peut
et
(4).
AT, X, ai ''.
AT, X, 44i*'^. Descartes renvoie sur ce sujet la rgle XII, o
nous avons conu l'imagination avec les ides qui existent en elle comme
n'tant autre chose que le vritable corps rel, tendu et figur . (Ibid.,
44i*^"^^.) Voir la thorie de la connaissance des Regulae dans notre
(i)
(2)
chap. VII.
(3) Cette critique trouvera place dans l'tude des Regulae car nous risquerions trop de mler notre expos des i^es acquises plus tardivement par notre auteur.
^^-*^ Comparer aussi avec le Discours (AT,
(4) AT, X, 44i
VI, igaa-a)
vitesse,
que l'on compare (4). Quant aux figures, c'est par elles seules
que nous pouvons nous former des ides de toutes choses, et,
comme il y a seulement deux sortes d'objets que l'on compare
entr'eux
ou
les
(5). Il
qu'un triangle ou un
est ais
carr, reprsen-
la
etc.).
(2)
temps
et le lieu.
Au
5 livre
L^
(3).
.<"-" >;<
243
242
utilise, la fin
de ces considrations,
par un remaniement
le
On
de textes antrieurs,
peut expliquer ce
que
il
le
fait
philosophe n'a
C'est
crits.
pourquoi nous laisserons de ct tous les dveloppements relatifs la dimension et l'unit, et nous les tudierons avec les
Regulae. Nous parlerons seulement des figures, parce que
les signale
Discours
expressment
le
(2),
et la
faut conserver
se
largeur
conoivent
(4).
Par
pour reprsenter
(2).
(2)
le
Regulae,
il
la
ne
les diffrences
faite ds 1619,
d'aprs
le pas-
matiques.
24-^52*^. Voir les questions sur la quantit continue jet
(3) Ibid., 45i
quantit discrte dans les conunentaires sur le livre des Catgories,
ch. 6.
Ad secundum, respondent
rsultat
rum
iieri
ex divisione continui
en 1619. Ainsi,
en premier
((
tit,
Ibid., X, 452^-^^.
les
la fois.
.^^^^t.
nous
lieu,
dit-il,
une ligne,
si
nous
.S^i..
la
fait
davantage
un
carr, [^|
fait
si
ou par
nous ne remarquons
lit.
si
la
nous reprsen-
moyen
la reprsente et
la plura-
qu'on
la
un
sujet
tes
la
gle,
fois,
dont
et susceptible
faire attention
de cette manire,
ou de
celles-ci,
un rectangle dont un
si elles
celle-ci
qu'il
ne
soit
nous
ou
la reprsenterons,
rable;
question
la
sont
on
Si enfin
rectan-
moyen d'un
les
si elles
bien par
de
infinit
les
d'une
les
(Conimb.,
conununment admis
au moment de
nous aurons
remarque fut
quatrime que nous avons
la
il
MthodCy de son
il
Comme
par lesquelles
la
et la
de droites
le qualificatif
cartes
Le Discours de
seulement de lignes
ct, parle
(1).
si
ou bien de
ralit (3).
la faon suivante,
))
i*-26.
(i)
AT, X, 452
(2)
Ibid., VI, 20
(3)
1,
55i.
si elle est
une plu-
244
Or comme il faut quelquefois
comprendre plusieurs ensemble
((
ou
en
tout le meilleur de Tanalyse gomtrique et de l'algbre,
pour
la direction
vrit
On
ble (3).
peut
mme
exposants
(4).
Que
commode
la notation par
donc
t modifie
algbre
au
P.
Mersenne
, si elle n'tait
pas inutilisable
(5).
(i)
les saisifT
quibusdam.
(2)
Elle
connues
et les
nues; elle
(AT, X, 455
(3) Voir
-!.)
nous
quelques chiffres
et
En
245
les
le
*-^)
commenc
que
les
examiner, ayant
trouver d'autres,
une
rgle qui
non seulement
me
je vins
servait aprs en
bout de plusieurs
d'anne 1619
(2).
Ainsi
et
jusques o,
il
Descartes excuta,
tait possible
en cette
fin
devant Beeckman de
mettre jour son \lgbre gomtrique, ds que l'occasion favorable se prsenterait, mais il n'est pas ais d'en fixer le contenu
mais
contre les rgles et les chiffres dont on avait encombr l'Algbre,
Algehra 4-5, 33-34. De
cette protestation se trouvait dj dans Ci.avii s, II,
nous l'avons
plus, le Discours ne tient pas suffisamment compte,
comme
dit,
du
brivet
caractre
que permet
le
symbolisme de
que Descartes
Du mme
simplifier.
sa
mthode
contrairement
la
s'adresse l'esprit,
puisqu'elle est
sa
rserves ce sujet.
(2) AT, VI, 20 25-21
_ 247
246
et
de dterminer
les
nombreuses questions
(1) qu'il
examina
en ce moment.
vraisemblable d'admettre que Descartes commena
et passa ensuite
ses rflexions par l'tude des quatre oprations
le plan indiC'est
la recherche et la solution des quations.
est
Il
qu par
pour
la direction
de Tesprit
et c'est
faut
plan suivi par Clavius dans son Algbre (2). Mais il ne
la
expos
son
dans
unir
voulait
savant
notre
pas oublier que
le
et
(4).
les
problmes solides du
3*
et
du
4"
du
4*
du
Journal de Beeckman ne donne pas une vritable dmonstracontente seuletion de ces problmes, et que la Gomtrie se
le
qu jam
modum
Beeckman du 26 mars
ajoute Milhaud,
Cependant Clavius,
des courbes spciales que parles coniques.
les rsultats qu'obarrter
s'y
sans
nonait
d'aprs Eutocius,
((
tenait
Mnechme, dans
m ou
la
moyennes,
il
gnrale du
3"
Appollonius
et
quand au
au fond du problme des deux
difficile fixer.
Le Com-
Brda
Le texte latin traduit les plusieurs questions dont il s'agit
^
plus haut par multas quaesliones (AT, VI, 21 et 55i.)
II, Algehra, 4-33.
Clavius,
et
(XVII-XXl)
Regulae
Cf.
(3)
(3> Cf. Rgula XVIII.
insolita omnino fuit eruditio, quain noster Car(4) Mira aulem et
(i)
si
et le
recueillement dans
(c
le pole
le sjour
orientant dcid-
tout fait
Ces remarques de Milhaud ne nous paraissent pas
que nous
proccupations
des
justes, si nous tenons compte
Brda.
avons notes chez Descartes ds la fin de son sjour
poque
cette
L'tude des sections coniques tait commence ds
nous a sembl prendre
et la lecture des uvres d' Archimde
(i)
Milhaud, A,
(2) Ihid.,
75-76.
76.
*
M"
248
place ce moment-l. Les quations cubiques avaient t envi-
sages aussi,
qu'
est vrai,
il
la fin
de
pour Mnechme,
249
la
mme
ou
latre
seconde parabole
la
est
un difice
eurent mri et lors-
ses ides
algbriques. Ceci
que Descartes
dit,
suivit,
des deux
= = -^
H
systme
le
y, telle
encore
il
pour
x^
ay,
prenaient une
cela,
Mnechme
consid-
bx =
ou bien
ou par
y^;
xy = ab
il
x*
+p
pour
se servait
x'
cela
:
x^
-I-
En
comme Mnechme,
dans l'quation du
y,
il
avait,
3* degr.
Ces
obtenait
(y
si
dans
on multiplie tous
la rdaction
termes par
ses
Comme
le
fait
(1).
fait
points se rapportent
immdiatement
l'axe,
mais
il
ne songe
le fera
dans
le
x'
)'
y^
+ p y + qx +
+ y* + qx +
(p
1)
'qua-
en l'ajoutant x^
o, et,
y +
0,
ou bien
(x
y,
CI
)*
r.
gentes, c'est
vert, ds la fin
Milhaud,
La parabole tant
est
la lettre
si
confrence dont
le
au sommet,
le
et
^
2
de
rayon tant
(p-D4
mme
(i) Milhaud, A, 77. Voir, pour la dmon slra lion de ces relations qui
furent employes par les gomtres pour rsoudre le problme de la
duplication du cube ou problme dlien, Boutroux Pierre, B, I, 497-499-
Dans
cette
analytique,
comme
et
que d'ailleurs
ne peut donc
(3). Il
l'a
cru M.
le
fami-
s'agir de cette
m-
principe de la Gomtrie
Adam
(4),
mais,
si
l'on tient
Milhaud, A, 78.
AT, II, 174-183.
-^o. Cf. la lettre prcdente Hardy [juin t638], AT, I,
(3) AT, II, 178
169-173. Il ne faut pas conipler les vingt ans dune faon rigoureuse,
car nous serions reports h l'anne 1617 ou 1618 et nous ne verrions pas pourquoi Descartes n'en aurait pas dit mot Beeckman
Brda. Toute difficult tombe, si l'on songe au contraire l'hiveir 1619-1620.
(i)
(2)
(2).
le fait
cir-
Journal de
comm
nous interprtons,
ment dans
le
lire
cette dernire
et 1629.
lettre,
moment
Beeckman en 1628
tangentes,
(p-l)2
k^'
vV
soit
il
(1).
disparatre le
dont
x.
rsolvaient alors
4' degr.
Soit l'quation
fait
Ils
d'quation
du
b),
problme
y
et,
= a*
que
(x^
quand
effet,
le
Il
moyennes proportionnelles
inconnue auxiliaire
Gomtrie.
la
que l'quation du
s'agissait
dans
soit
de Beeckman,
(4)
251
250
compte du procd de Fermt, on peut
de Descartes en partant de
cite
en note. Dans
raisonnement
refaire le
la lettre
somme
en
suffit
il
de
parabole cubique dont a parl Fermt par la parabole ordinaire, c'est--dire l'exgpsant 3 par l'exposant 2 (1) .
Ce problme d'analyse dnotait ainsi une conception particu-
remplacer
la
lire
de la tangente, reprsente
dont
les
comme une
limite de la scante
courbe arrivent
la
et c'est
S<it la
les diffrences.
Beeckman en mars
DF
soit,
paT exemple,
BG dans
rapport
le
la
1628,
il
faut
EG =
a,
= e. On a videmment, par
similitude des triangles ECB,
A?-: La
propri-
t caractristique de la courbe
tant ici que les carrs des or-
donnes BG,
comme AG
DTii
aussi
DF
=-
+e
b-*
a* (c
er
-^^
port
*^
h
neront les
,
(a
c e
b2
ae
-I-
e,
ou c
4- e),
(a^
ou
+
ace
ce^
2\
e*)
a^e,
a-.
en
Beeckman en
sera
sur
ct des
Dj
les
les
branche du compas. Or
le
de la deuxime
dbut du IF livre de
la
Gomtrie
en plus
prsente, par la srie de ces lieux gomtriques de plus
compliqus, un vritable essai de classification
(1) .
Les com-
rflexions (2)
I,
et
pas qu'il
tions
et
((
du
3" et
du
4"
ait
d'un
cercle,
mthode
en songeant
par
dj qu'il suffirait peut-tre de remplacer la parabole simple
la srie
Et c'est au fond ce
(3) .
+ o)^
a^
s'agir,
ou
b*
ne peut
il
chercher du
Posons^
EFD, DF =
2 a
il
le
CF
ou enfin
Comme
Dr
ne
1619.
par Miliaiid
point B est donn. Je fais l'ordonne BG = b, et AG = c. On denuinde de trouver sur le diamtre un point
E tel que la corde EB coupe la courbe en un autre point D, dont l'ordon(i)
<c
lait
se con-
mthode gnrale
est
donc
ou
places
comme
Jj
e =
(3)
''l.
'
253
252
programme de
le
cette science
admirable qui
sieurs expriences,
le
ments,
qu'une
En
quoi, nous
trai peut-tre
vrit de
dit-il, je
touchant
humain
l'esprit
la
trouve en
tique (1)
donne de
la
somme
saurait trouver.
le vrai ordre, et
la certitude
11
et
plus distinc-
se promettait
comme
mais,
il
avait
pris garde
la
entreprise
monde
(3)
fait le
o on n'en trouvait
projet de constituer
une
Il
c'est
la plus
philosophie
mtaphysique.
pourquoi,
importante,
chose du
la prcipitation et la
prven-
Mais ce qui
me
que
je m'tais
(1) .
Car
dnom-
tement
de m'y
qu'il
prescrite, afin
ses
de mes raisonne-
sait
et qiie,
enfin la
en
pour
si
ne vous para-
et
algbrique,
mon
en dracinant de
ft
en
elle, j'tais
assur d'user en
blme moral
se
confond en
du bonheur
sa source avec le
et le
pro-
problme de
la
cela
((
passer
du plan de
la
l'homme devenant
la condition principale
de la Batitude; d'o
dpend de nous
le
premier
et ce
moment
le
qui
de
la
La conduite de
la
les rgles
que
que
j'avais alors; et
que
mr
je n'eusse,
(i)
(2)
m'y
prparer, tant
ques
ce
vrai,
((
videmment
>m;\^^
255
254
de
conduite de la vie,
la
en ce sens,
et,
rsum prliminaire
le
tires de
du Discours parle des rgles de la morale qui ont t
la troide
Car, nous dit le philosophe, au dbut
mthode
fJf-
la
(1).
sime partie du
mme
ouvrage,
<(
afin
que
je
ne demeurasse
point irrsolu en
rait
pourrais, je
vivre ds lors le plus heureusement que je
me
qu'en trois
formai une morale par provision, qui ne consistait
.
ou quatre maximes, dont je veux bien vous faire part (2)
apologtique
et
du Discours de
les rgles
Ma
((
mon
me
enfance, et
m'a
fait la
gouvernant, en
toute autre chose suivant les opinions les plus modres, et les
communment
pratique par
mieux
les
reues en
Le commentaire qui
cette
vivre (1)
rgle est
une consquence de
reduci (3).
ad paucissimas quasdam rgulas gnrales possunt
d'inspiration
La place de ce fragment suffit confirmer l'unit
mainlaisserons
Nous
provisoire.
de la mthode et de la morale
((
cette dernire
tsienne.
faite
pareille dlimitation
Une
pour nous
nu par
tout le
tirer
du
d'embarras, car,
monde comme
lui-mme nous
dit
puisque
de la science car-
stocisme a t recon-
si le
dfinitive,
si
c'est la
morale scolastique de ses matres qu'il tait redevable des quatoute la sienne(4).))
tre maximes dans lesquelles il a fait consister
'f
Il
que, postrieurement, le
est vrai
gorique
Descartes,
mme
prciise-t-il,
auteur
est
et
tudier (5).
plus cat-
Thomas,
ici le
parti-pris
cas,
prudents
mes
(2). 11
mieux
les
ne
I,
26.
on
de savoir ce qui
maintenant
tique,
murs
croient,
les
senss
est le
plus utile
opinions suivre
non seulement
dans ce
plus
vit,
les rgles
(3).
et,
ou des
morales, mais
Gomment
dterminer
il
on connat qu'on
modres
la
il
la croit, elles
Cependant, lorsque
opinions
pratique,
et
vraisemblablement
les
les
les
plus
commodes
meilleures,
tous
(3)
Baillet,
mieux
et la validit
(4)
par Descartes
pour
(i) AT, VI, l*-^ Cf. GiLSON, G, 8i.
suit
la rsolution prise
(i)
(2)
Ibid.,
(3) Ibid.,
(4) Ibid.,
23 ^-^M 553
2311-1*.
2315-2*.
256
et fallu
ayant choisi l'un des extrmes, c'et t l'autre qu'il
excs tout ce qui
suivre (1) . Ainsi faut-il regarder comme des
la volont, par
de
libert
la
irrvocablement
pourrait engager
On peut
lgaux.
contrats
les
exemple, les vux religieux ou
mais, si
lgitimer,
en effet, de bonnes raisons pour les
trouver,
ne doit jamais
l'on veut rformer ses jugements personnels, on
opinions qui
s'engager considrer comme dfinitives des
pourront peut-tre ne plus sembler bonnes, lorsqu'on
ajustes
au niveau de
Ma
les
aura
mes
de ne suivre pas
lui, s'il
fort,
il
De mme,
lorsqu'on
parfois
suivre les opinions les plus probables. Se trouve-t-on
proplus
comme
n'apparat
opinion
dans un cas o aucune
sorte qu'aprs
les
manque de nous
qui
russir est,
ment
et,
en un mot,
il
faut
et la tenir
pour vraie
et certaine
me
et
et
changer
mes
gnralement, de m'accoutumer
soit
la batitude, car
fait
acqurir
l'entendement
Ce
rsultat
les
comme
considrera
(a)
Ibid.,
contente-
et
sans de lon-
avec
flicit
les
dieux
et se dcla-
hommes
la meilleure; et sans
de
que
autres, je pensai
je
en
pour tcher
cette vie,
que
mme o je me trouvais,
ma vie cultiver ma raison,
celle-l
c'est--dire
toute
et
connaissance de
pourrais, en la
que
avait
donn
et
de celles des
En
la vrit,
effet, la
autant que je
suivant la mthode
pratique de la mthode
De
les
jours des
les traditions
le
humaines (1"
donne notre
esprit;
par
suite,
lumire
il
faut se
En
puisqu'on ne s'exempte
23*^"^^.
mo-
raliste
sur
la
'233-24i^ Le P. Poisson o
(3^ rgle)
n'et pas t
(a) Ihid.,
27-i2. Cf.
(3) Ibid.,
Gilson, G, 254-255.
7
choix
que d'employer
m 'avancer,
faire
AT YI
le
outre, la vertu,
(i)
fait
et
en choisir une
notre
la raison (2).
seconde maxime,
257
com
258
mthode ne
plet, si la
pourrait possder
(1).
Gabriel
Uii et
En
la
d'usage
comme
du
picuriens,
que
les
du scepticisme
tous
aboutissaient
Cf. GiisoN,
premire
BovnxiER,
,,
j
du
.r
del
^
le. Le,-
1:,1 -le
'"f
.herZ^c/
libertins, cf.
et les
Sut Montaigne
de Du VaT, d'apr^^
l'ouwage
liers^de
le
Ch^ln dltnctra
et on peut voir dans
i43)
Paris,
p.
185^,
Voir,
C^uSrrGui-"- ^"
picuT.en,
mlange du courant stocien et du courant
o -^ /1p
Charron
copi
la
preuve
du
moraux de Pibrac et
elle-mme du stocisme fut
Vair;
ou
on
Il
la retrouve
n'est
encore dans
du
xvi et
au dbut du
xvii* sicles.
du stocisme sur
est utilitariste et
Thomas
comme
les
les esprits et
les
qu'on ne peut
(4).
C'est pourquoi,
si
l'on veut
donner
le
stocisme
faut parler
il
d'un
volont
et
de
la libert,
de M. Touchard
Se^^^XnL-nslp
ron
(i)
his.oriques
(,' paHio. ch. ,-, Origines
27.
I,
et
la fin
du
80, 82-85,
l^t
et
une morale
et
les
peut noter, ce
les
G, 355-259.
B=:-^'^'=^
fl
se rfre
nier l'influence
sicle,
au dbut du dix-septime
ftous'riumons
sJL^ZalTrZcartes
(4)
On
quatrains
de
et
Habert de Montmor
Denis Sanguin de Saint-Pavin,
Ihid
(2).
est
Il
trouver
Aussi n'est-il pas tonnant de
qui ft l'anctre
Montaigne,
chez
provisoire
rgle de la morale
connut, en effet, parmi ces liberdes Libertins (5). Descartes
Thophile de \ iau, Mayret, de
tins Sarrazin et Desbarreaux,
ro^
jaillit
facile (4).
(i)
les
que Descartes
pour
note,
qu'ils
parce
libertinage,
On
la
Bois'sat,
que
Epictte (3)
l'extrme importance
cela
ces Libertins
de De Thou. La doctrine
l'histoire
(2) .
stocisme,
du contact de
la
harangues de l'Hospital,
Il est
C'est
(1).
effet,
Naud
premire maxime de
259
258-2(u; Baillet,
II,
Baillkt,
I,
i44-i45;
17C;
II,
Bauxet,
I,
Perrens,
74-
253.
Thamin, Revue des cours et confrences, janvier 1896; Botjl36; SAiLLEs, 72; Heinze, Dic Sittenlehre des Descartes, Leipzig,
(2) Cf.
LiER,
I,
1872, p. 24.
avoT,
^ 260
En comparant mme
tiennes.
de l'Ecole,
celles
saint
on
Thomas, car
connaissance
et
voit
il
les ide^
sion (1)
ides chr-
est
que sur
la
deux systmes
Il
dans
et
voir
si
il
maxime de
pays
la
la science, c'est
(a)
(3) Cf.
BouTROUx Emile,
Montaigne
connaissance de
la sagesse...
coutumes
et
crmonies des
que
la
comparaison de
d'ailleurs
soi et
De
la sagesse
peut
de vue.
Le second contient
rales et principales
de sagesse. Le
gn-
(2)
B, 299-316.
lois,
(i)
(i)
(3) .
de
((
la certitude et
la
recherche de
bles celles
ce pro-
miner.
la
emprunt
s'agit
que
(2),
d'un crivain
ou
les rminiscences stociennes
tel que Descartes. Sans doute
maximes de la morale proviautres sont frappantes dans les
prouver un emprunt que par une
soire, mais on n'arrive
faut donc serrer la
minutieuse comparaison de textes. Il nous
quand
les Essais
direct.
que
et dire
blme
de Descartes,
jours
Or
et celui
nous
Montaigne
emprunts que
<(
propos.
telle
sommes
Une
la sagesse
que Descartes
s'efforce
il
thomisme aux
emprunte
qu'il
261
Force,
Temprance
(4).
et
Prenons maintenant
le
deuxime
(3)
BouiLLiER,
(4)
Charron,
I,
36, note 2.
17.
263
262
livre,
qui contient
et
nous
Charron
run
monde; ou
La seconde
La quatrime
est
soi...; les
mort,
se
du monde,
et
des
passions
(2) ,
<(
du jugement
et
de
la
volont
(3) .
la
considrations qui l'expliquent correspondent pour nous
En
cartsienne.
morale
premire et la deuxime maxime de la
prend 'hommie
que l'exigence
se rapporte la
et train
de vie
donc tout
est
les ides
le
but
manire de
un mot la marque
du deuxime
offices et fonctions
livre de
de sagesse
c'est
de toutes parts,
poids
le
et
mrite d'icelles,
et ainsi
quter la
s'arrter et
l'air, et cesser
de
faire,
et
comtnunes de
la vie, et
avec
le
commun.
le
en tout
accommode
dehors
et le
encore en ce secret
et interne, je
aucune chose
rer d'aucune)
(car
et
il
est dit,
nous n'entendons
t rvles, lesquelles
et
il
Il
reste
pour
l'expli-
faut recevoir
Charron, SoS-Sog.
(2) Ibid.,
(4)
plus, la
(3)
De
humilit
(i)
diffrent.
du
fondements
est des
et vices
dfinitive,
pleine, entire
une
une morale
est
essaie d'tablir
3io (Liv.
II,
ch.
I,
p. Sio-Sig).
p. 320-349)-
II,
(i)
cette rgle.
Charron a dvelopp
265
264
dans
le pre-
mier
office
a seulement utilis
le
recommandait d' obir et observer les lois, coutumes et crmonies du pays, comment et en quel sens (2) . Voici les con En premier lieu, nous dit-il, selon
seils de Charron ce sujet
:
de suivre et observer
est (3).
En second
les
lieu,
((
lois et
les lois
loi
des
lois, est
coutumes
et
observances
est trs
dangereux,
et
viennent en connaissance,
l'obissance,
comme
et
et les
bonne
niveau de
la raison et
de
la vrit,
et
se flatter et tacher
particulirement obligs,
plaindre de nous
sans passion, au
foi et
et
ainsi
et
sommes secondement
(1) .
du tout en
s'agit pas
l'homme
sage,
pour
nager sa volont
((
maintenir en repos
se
et ses affections,
en ne
se
et libert, doit
donnant
Il
vient
expliquer
et
pour
une paix
repos public...
En
loi
l'esprit
ici)
coutume de son
gnreux
et
un
tat,
une
condamner
pays...
le
police,
tmoignage de
ce qui n'est
Finalement,
de
fait
fai-
conforme
c'est
l'office
la
de
et
puis com-
bles
au monde
ici
si
pour
pour
le
doucement
prompt
prochain,
et
et
parler)
et plausi-
volontaire au
principalement
le
Qui ne
fait le
fait le
m-
et affection-
et pret.
faut
et
se
Si nous revenons maintenant notre analyse des dispositions la sagesse, nous aurons, aprs avoir parl de la libert
du jugement, considrer la libert de la volont, qui a doit
lui
l rgler
voulu
il
est ais
de montrer que
((
ces opinions
et
mesure
mal entendues
On
et
mais
mal
<
les
le
43i.
prises,
comme
elles sont
de trouble, de la peine
du mal beaucoup
(3) .
Des longs
(i) Charron, 48 i -484. H est ais de trouver, dans ces passages, quelques-unes des rflexions utilises aussi par Descartes dans la deuxime
partie
du
Discours.
(2) Ibid.,
848.
(8) Ibid.,
343-844. Cf.
844-349.
267
266
comment
d'ailleurs,
et
Et pour ce,
propos.
mie de
sagesse,
prudemment
Charron demande son disciple de se conduire
quelques
temps
mme
en
trouverons
aux affaires (1) . Nous y
parti
tir
dj
avons
nous
prcisions sur les remarques dont
se prvaloir
Les huit
avis
prudence regardent en
et
communs
l'entendement
effet
tement estimer
les
choses
)>
(3) .
(2)
et la
concernant
volont.
((
de bien connatre
c'est
la
n'est
piperie... Aprs,
que
puis par
les
choisir
l'utilit;
et partie
le
reste
de pru-
toujours
est souvent difficile de se dcider et on doit
matire est
le meilleur... Un autre prcepte en cette
il
<(
et conseil
de prendre avis
seul est trs
dangereux
or
ici
pour avoir
conseil... Ils
ici
mme
et
les
los.
ira
iW-^rii.
11
faudrait
de la prudence et de
nous entranerait trop loin.
de la vraisemblance et de la probabilit {Ibid., .S29-331).
de prudence sont donns dans
(2) Ibid., 44 1. Les avis particuliers
la
dit
le livre
troisime.
(3) Ibid.,
441-442.
(4) Ibid.,
443-444.
les
occasions
et
les
commodits,
et des
et assez
caeca
duo adversissima
rectae
catii-
est la lchet
ou paresse,
unde
menti
festinatio
celeritas et
(2).
Le vice contraire
permis d'tre en
non en
loisir et vitement
accomplir
(3) .
matres
et
dustrie
ou
vertu, et la fortune
((
tout en gardant la
les
<(
deux
l'in-
discr-
ron
ait
volont
il
(i)
Charron, 445-447-
(3)
Ibid.,
448-449.
(lue
Chariion,
un tour
our
sages, expriments... L'autre avertissement est de bien
(i)
homme,
fort
improvida
mme
saison et
or la htivet
les
d^ cette suffisance
du temps
la vrit
et bouillants. C'est
mnager
Nam
et secrte,
et
bien habile
et
Le
du jugement.
gnraux
il
de matre
la libert
propos de
(1) . Il faut
force,
D'aprs ce texte,
la
prcipitation,
il
dans
est
la
facile d'expliquer ce
pTcniire rgle de la
semble par suite que
la vertu de prudence. Il
Descartes ait insist sur la prcipitation sous l'influence des considnous avons ainsi une
rations morales que lui avait suggres Charron
nouvelle preuve de l'union qui existe entre la mthode et la morale
cartsiennes. Voir d'ailleurs la fin de la citation latine donne ci-dessus
duo adversissima rectae menti.
:
(4)
Ibid., 45o-45i.
268
compte en tudiant les leons et rgles
qui se rapportent aux deux dernires maxi-
Un peu
gnrales de sagesse,
mes de
Le principal fondement de
sagesse
la
pour Charron,
est,
la
vices,
vertu
la
et
prend 'hommie
est
tranges
et
(1).
son
dans
la
nature
(2). u
c'est vivre
et
nature,
selon
(2) .
dsirer
modrment
ment
et
gaiement
et
rsister
et
heureux,
ne
et
il
Nous voyons
aux assauts de
(f3)
et
la
mort, de l'indi-
tranquillement que
ou bien par
un combat et
un
effort
vraie
pnible contre
preud'hommie
et
un degr suprieur de
le
<(
la
vice (4)
lorsqu'on
. Il
les allie
cette qualit.
ensemble, on obtient
Ce dernier
et parfait est
As""
et
il
y faut
deux
semblerait trange
si
Snc^ue
et
il
mme
livre,
ailleurs et hors
l'obtenons de nous-
et
aux
plaisirs naturels,
et
rapport soi
recommande de
prosprit
(3) . D'ailleurs, le
se porter
adversit
et
chapi-
modrment
(4) ,
dnote
et
encore
les
((
honneurs,
comme
des biens
gereuse
et
que
le
et
ahstine (5)
les richesses et
Car
il
ne faut point
faveurs de la fortune
souvenons-nous que
sits et afflictions
la prosprit est
(6).
((
dan-
jamais
les
adversits ne firent
comporter en
moindre
et
et essentiel
galement en
car
un court
On
du
((
car
modrer
mmes
res-
douce matresse
peu,
contentement; demandons-le
soi le
et
nombre de
est dsirer
de
La vraie
elle a
sont au
((
sort
la
269
homme
partie de
de bien
l'homme
et se
rappeler
qu'il n'y a
sujette la fortune,
que
la
nous avons
le
consentement
(8) .
manire de
se
comporter
l.
l'attestaient, qui
plus modernes) qui avait pour ses jouets et bats la honte, l'in-
justice.
parle h ce jwopos
(i)
Charron,
(3)
Ihid., 352-356.
(3)
(5).
S/Jg-SSi.
(i)
Charron, 4oi.
Ihid., 406-407.
(3)
Ibid., 409.
(5)
365-366. Charron annonce ensuite qu'il traitera des pardevoirs de la preud'hommie, dans son livre III, avec la vertu de
Ihid.,
Ibid., 4 12.
(6) Ihid.,
ties et
(2)
(5)
Il
(7)
4i2-4i3.
Ihid., 4i4.
(8) Ihid.,
270
avec autrui
de
et
la
mditation de
la
qui
lit d'esprit,
consiste en
Charron rsume
sur la tranquil-
l'homme
(2) .
Elle
belle,
de Tme, que
assiette et tat
(1),
souverain bien de
est le
une
((
mort
mme livre
moyens
que
j'ai
parvient
se
plenus gaudiOy
tiae effeciiis
tenir et
placidus
hilaris,
cum
demeurer content de
de sagesse (4)
soi,
qui est
le fruit et
qui exige
effet,
se
((
un but
d'avoir
et train
dresser et former
un
du
mme
soit
le
et
volontiers... Or,
pour
et
avis)
il
faut savoir
deux choses
et capacit,
en
comme
et
porte
s'applique
se
propose
(5) .
et
deux naturels;
On
de
l'tat,
les
profession
Nous avons
mditations de Descartes
de souligner
est inutile
ls
philosophe
et
il
du
fait
que
ses
emprunts ont
nouvelle
(2).
ait
rapproch
les
la
Du
de
Vair, car
crits
De mme,
il
l'influence de Montaigne,
mis en ordre
les Essais
s'il est
(4) .
vrai
que
la
Sagesse, ce sont
pouvons trou-
ils
ont t exploits
le
plan
(5) .
Mais
il
il
ne revendique
sicle.
son temprament,
doit,
nature univer-
s'accommode
que
la sagesse.
complexion, sa porte
inapte... Puis
la
prcdent et fondamental
On
le faisant,
De
ment dans
effet
propre; c'est--dire
voulu montrer, en
livre
s'entre-
selle, sa
du second
et
propre
la
de Juste-Lipse
livre second et
de vie certain
ou incommode,
est ais
chapitre quatrime
par malheur on se
et, si
qu'on
le
un
Sapien-
il
ni l'oisivet, ni les
les affaires,
naturels, car
271
Mersenne
tins, le P.
et le P.
(i)
Si
le
fougueux
Charron, 878-379.
Voir surtout le rsum de ses principales ides, donn par Descartes la fin de son expos.
(2)
(i)
Charron,
(2)
(3) Ibid.,
475-476.
la
(3)
(4)
Ibid.,
Sagesse,
(5)
comme
le
livre
de
remarque en
Ibid., 275.
(6) Ibid.,
422,
454-460.
Il
s'agit
ici
273
272
thologique rdige presque toute
mauSagesse, accuse ce dernier de
entire contre l'auteur de la
comme un athiste couvert , ces
vaise foi et le reprsente
les vigoureuses ripostes
exagrations de polmiste provoqurent
Charron n avait pas
que
sr
d'Ogier et de Saint-Cyran (1). 11 est
prfrer Montaifit
le
exercer le genre d'influence qui
Garasse, dans sa
Somme
dsir
Nous nous
mieux
En
saisir l'originalit.
Nous n'avons
christianisme, bien que ce point
cette morale de thomisme et de
n'avons pas envisag non plus les
ne soit pas ngliger. Nous
lui-mme
extrieures dont le cartsianisme
comme on
pourrait tre
le sujet
pensant
du
(1) .
de
la foi,
maximes de
la
morale provisoire,
les
pour tout
le reste
dfaire; et d'autant
que
les
le
ma
premires en
m'en
les
aurait repris
du
me
remis voyager
(2) .
D'aprs Lipstorp,
la
Ligue Evanglique
et
Maxi-
et
de
Mcrsenne
et
rons plus
loin.
la
Ooclrine curieuse
(lu
P.
contemporains. De plus, en sa doctrine positive, le cartsianisme suppose une nature et une forme d'me dont prcisment la socit fran-
?i
IZLT~.
A~ut
en
commune
mais
particulire son auteur,
Cf
parle-
Nortlt'^utSons quelques-uns de
du sjour de Descartes
'^"m
prin-
* *
((
(i)
un
circonstances
mthode comme de
qui ont favoris l'closion de sa
encore, ne nous
d'autres
et
sa morale (3). Ces considrations,
entrer de
cette tude.
dpend
fait
suite
du philosophe, mais
''
Ir.s dcid
>,
qmn
aise
du temps
M. Lanson
note ensuite qu'au dbut du xvn sicle il n'y avait pas de christianisme
dans la littrature, sauf chez Balzac et Corneille, tandis que la seconde
moiti du xyii*^ sicle doit sa couleur chrtienne aux gnies littraires
chrtiens, la vitalit de l'Eglise et en partie h l'influence de Descartes
qui, dans la suite, fut dsastreuse au point de vue religieux. Voir des
considrations un peu diffrentes dans Strow^skyi, B, 155-169.
(i) Hamelin, a, 385.
(2) AT, VI, 281^-24. Cf. GiLSON, G, 261-264.
(3)
274
Ulm,
ville
275
le
Danube,
il
mit en
se
dis-
(sic)
pourraient tre
libert
le sieur
cette
Lipstorpius
du Duc de Bavire
les
Suves,
l'artillerie,
deurs de France. La
d'Ulm ne
et
s'tait
leurs
aucun
sujet d'hostilit
les
jusqu' la
Ambassa-
villes
de France, dont
tait all
ville
l'empereur Ferdinand
qu'on
sige; et
elle n'avait
donn
d'ail-
Ambassadeurs
de
(1) .
Vienne
20 du
le
le
mme
Danube,
reur
les
mener dans
la
le
6 juillet, et arrivrent
mois. Aussitt,
pour
a le
non pour
Duc de Bavire
sans hsiter
entre les
mains
l'Algbre.
Ce
la ville
au
d'aot
de
l't.
D'aprs
lui.
les
(4).
et
et
du
car
et
on
ment que
haber
fort
mois de
juillet,
C'est ce
mo-
avec P. Roth.
un
est
dfi
(2) .
le livre
livre
us de la sorte, dans
ticiens
le
exciter
y donner
L'Auteur en avait
d'Allemagne, auxquels
elles taient
Mathma-
proposes pour
pourraient. La
les
promp-
mme
temps
((
Il
arriva dans le
Nuremberg nomm
lui
mme
Roten pour
rendre
la pareille,
le livre
(i)
Baillet,
(2) Ibid.,
I,
I,
67.
de Faulha-
Baillet,
I,
68.
(2) Ibid.
(3) Ihid.
(4) Ihid.,
64-65.
68.
i^L
''Il
Gnie
Il
ber.
tait alors
il
avait trouves
troupes
(1) ,
nier, qui
les
les
f.
mais
les licencier,
(2) .
s'il connaissait
sur la rponse affirmative de ce derlui promit la solution des Problmes les
plus diffici-
et,
s'embarqurent sur
'i
276
de ce jeune
homme. On
277
le
mme
temps
l'art
les faits
dans
le
(3).
En
ges de ces deux auteurs, peut-tre par l'intermdiaire de Faulhaber, puisque ce mathmaticien d'Ulm a inspir,
reconnu,
le
comme on
l'a
il
La premire
la dfinition
dans
les
somme
donne d'abord
et constate
de tous
les
ensuite que,
mets
et la
somme
le
nombre
nombre
(4),
notre
BAiLLirr,
I,
Pamassus (AT, X,
241*^-
Il
rsulte de ces
rguliers (1).
l'on
gones,
etc.,
on aura ce que
les
en carrs, en penta-
triangles,
anciens ont
nomm
des
nombres
nom-
nombres pen-
bres polygones
les
en
trois triangles
mme
triangle,
ment
seconde
loignes
et ainsi
du sommet
de
suite.
commun
la
Toutes
dans
premire range,
les
ranges gale-
le
nom
les
nombres cubiques.
Il
les
anciens aient
(i)
le
ou un
nombre
des
M. Descartes s'appuie toujours sur le tmoignage de Lipstorp (Cf. AT, X, 353). Nous avons dj
parl plus haut, dans ce mme chapitre, de la solution des problmes
solides par une parabole et de l'poque prsume o Descartes dt
(i)
et le
trois sur la
corps solides, la
mets
Il
ne peut s'agir
ici
de
la
la
mme
faon la
somme
comme
Gomtrie de Situation,
(2).
le
des
vou-
Hadamard,
Poinsot. Cf. MiLHAiTD, A, 84, qui cite ce propos
rle de la gomtrie de situation en Mathmatiques; ap. Revue
lait
Le
(2) Prouhet, 485-486. Cet expos est bas sur l'ouvrage de Thon
Sur les connaissances mathmatiques ncessaires la lecDE Smyrne
ture de Platon, d. Bouillaud, Paris, i644, in-4 (cit par Prouhet, 485).
Ou peut noter aussi que les Pythagoriciens disposaient les nombres
impairs au moyen de points en forme de gnomons, de manire dmontrer que la somme des n premiers nombres impairs ta't gale au
A, 84).
carr
242*), qu'il a
du
du nombre
n. Cf.
Boutroux
Pierre, B,
I,
16.
'^j
279
278
la facilit
et
polydres semi-rguliers
cette
bres. Le polydre est dcompos en pyramides ayant pour sommet commun un sommet du polydre, et pour bases toutes les
gnomon
mme
sommet
et quidistants,
est ici la
distance
du sommet
et le
Il
est
cette particularit
Niimerus figu-
Cet ouvrage
((
six se rapportaient
se trouvait l'expression
et enfin,
comme
dans
de n dans
diait
les
Mais
le trait
le
(5), il
le
de Faulhaber n'tu-
De Solidoriim elemenlis
mathmaticien d'Ulm
tait
de vrits
et
esprit
(1).
un membre de la confrrie
M. Cohen ? Il faudrait le
d'admettre une influence dcisive des
des Rose-Croix
faire, s'il tait
doctrines de
(2) ,
comme
possible
le dit
la clbre confrrie
les secrets
vement dans
le
il
est inutile
pour
que nous
pourrions faire n'claireraient gure d'un jour nouveau le dveloppement du systme cartsien. Il vaut mieux reprendre
d'abord
assister
le rcit
en 1620.
pu
demeura en Souabe jusqu'au mois de septembre, sur la fin duquel il prit le chemin de Bavire pour passer
en Autriche. Son dessein tait apparemment de voir la cour de
Vienne, et d'y rejoindre la suite des Ambassadeurs de France,
Descartes
((
(3),
si
l'on
que
le
Duc de
(i)
(2)
..5?.-.-^.
marcher
280
281
en Bohme. Mais
de suivre
pour
ambassadeurs franais
et faire visiter
Borel
(3).
novembre
fit
Bohme
(4).
Cependant
Baillet lui-
le surlen-
damentum
effet
inventi mirabilis
, et
mention
faite nous a permis d'attribuer aux Exprimenta la
mirabiinventi
fundamentum
coepi
Anno 1620, intelligere
lis (6).
(a)
Baillet,
I,
compend.
On
hypothses
le cercle
ou bien
s'agit
il
effet,
rien non plus . (Cohen, 4o3). Le petit registre n'est pas un journal
historique, au sens prcis du mol, et Descartes n'y mentionne pour luimme aucun vnement purement extrieuT. Enfin, le silence de Lipstorp n'est pas concluant et Borel peut tre considr ici comme une
source assez sre, ainsi que nous le verrons plus loin.
Ce dernier mena dsormais une vie d'exil en Hollande, o Des(4)
cartes retrouva sa
(5)
Baillet,
I,
fille, la
S*'
et
du
et
ou bien
4^ degrs,
(3). Elle
le texte
a d'ailleurs
pour
le
elle les
Journal de Beeckman
d'une parabole
(4).
De
qui con-
et
telles
que nous
et d'avril
moyen
le
1619. Mais la
communication de
les ren-
les
mois
cette solu-
concourir tous
les
et
1629, plu-
manire de
mme
78-76.
la
date
du
novembre,
(i)
(2)
(3)
'^.C^^k
(6).
Par
suite, si
Milhaud, A, 89-102.
AT, X. 331-348.
.
Liard, 6, n. i; Hamelin, A,
Hanc inventionom tanti
l'essentiel
(5).
des thories
/ii-42.
(5)
unquam
(6) Ibid.,
.Li-
ces passages,
Dioptrique
niliil
princesse Elisabeth.
ces
70.
peut dire, en
Dans
et
faire
En marge
n'est
Or
fit
il
les Ambassadeurs,
Vienne droit au camp du duc de Bavire (2) )>.
doute
Quoi qu'il en soit du voyage Vienne, imagin sans
il
en montrant
282
tion qu'avaient
susciter autrefois
dans sa jeunesse
le
succs
vente des
(1) , la
au dbut
de
la Dioptriqiie,
en
Anno
fundamen-
moyen de
l'optique
(3).
C'est
On
peut faire en un
(2),
la
ou par
et
celle
de
compltait les
images catoptriques
Nous
les
les
(3) .
ment connues de notre philosophe en 1628, d'aprs le tmoignage du Journal de Beeckman (4). De plus, l'inventaire de
Un regisStockholm porte la mention suivante, la cte E
Vitellio sic
tre petit quarto. En la premire page est escrit
:
((
numral angulos
Or Descartes
refractos. Et
s'est
tres cossiques
en
la suitte
une
pour
rayons du
tablir
une
il
emploie encore
les carac-
mme
ct,
ou bien
donc
(6). Il est
qu'il
semble
comme
la
(Cf.
comme
le dit
parfai-
l't
1G20
s'intresse aussi-
est intitul
Ad
Vitellio-
(7).
Ce fragment
(3)
On
est crit
y trouve la
248 verso).
(3) {( Liber decimus septimus. In quo ustoria spcula et mirabiles
eorum visiones proponimtur. (Porta, 546-591.)
Lunae an litterae inscribi possnt
(4) Voir le fr. (XII) intitul
absentibus legendae. (AT, X, 347-) ^"^ Porta, voir Blanchet, B, 201-207.
8i-2i. Cf. De refractione, AT, XI, 645-646, 694-695. Voir
(5) AT, X,
:
une cham-
aller
Jacques Mlius,
tt
ait
soleil,
Item, on
nem paralipomena
et
(1).
et ce fait
bre,
bre
figures
"
<(
du petit
dedans la cham-
suivante
283
M. Gouhier par
t3
285
284
Ce qui
mis en
effet
du mois de novembre
la
la matire, est
il
donc
elle
<
fait,
mm
'
altr (3).
tains dtails dont le souvenir s'est ensuite
tat
de cause,
il
s'agirait
occupe, de la dcouverte
lait
bien,
faite
dans
la
En
tout
mathmatique des
sur
Bramer. Descartes y transcrit une thorie de Kepler
la
et
Haercdes Joannis
\nl)Tii.
Aniio
MDCIV.
Cum
privilogio
S. C. Majestatis.
A. Il, 86 1-^^
MiLHAiD, G, 177 sv.
leves par M. Adam contre la pr(3) C'est pourquoi les objections
n'atteignent
sence de Descaries la balaille de Prague (AT. XII, 60-61)
pas le fond mme de celte argumentation.
(i)
si le
dense possible,
la
'loignant de la
la
perpendiculai-
milieu
et,
le
dpasserait en faisant le
gle. Soit
dense possible
/
g pour
aller
le
rayon
en g h, de
Or
soient gaux.
e f
\e
rayon
mme
milieu
le
le
an-
plus
telle sorte
la rflexion
production de lumire de
a h c d
plus
tait le
en sortant de
nouveau de ce milieu,
que
angles b f e et c g h
les
la
qu'une
la
i,
d.Le
lieu de l'image
sur la droite
peut pas
le
montrer,
si
ce n'est en tenant
compte de
la position
autrement.
On peut
rencontre
cas, et
D'aprs ce fragment,
dures
et
il
en
non par
est ainsi
uniquement par
acci-
suite de la perpendicularit
de
(1) .
dium Marniuni
que
suivant la perpendiculaire
elle-mme,
de rfraction.
le passage du
Cette opinion de Milhaud est confirme par
Roth et B.
Parnassiis qui suit immdiatement l'allusion P.
s'ensuit
tes serait
fal-
lunettes.
rapprochant de
se
re.
du duc de
connaissance aprs la
Bavire, il est vraisemblable qu'il a eu
mais des livres de
bataille de Prague, non des instruments,
ici plus intresKepler. Peut-tre le tmoignage de Borel est-il
a consult bien des
sant qu'on ne l'a cru d'ordinaire, car Borel
qui s'tait occup
Villebressieu,
fois pour son livre Etienne de
de sa bouche cerrecueillir
d'optique avec Descartes et qui a pu
Il
Correspondance (2). Il
rtablit sans contestation possible la
entre 1620 et 1626. Or, comme
reste que Descartes ait lu Kepler
font suivre les troupes
rare.
naissait
un milieu
travers
la vitesse
grande que
de propagation de
les parties
la
lumire
(a)
(i)
AT, X, 242
-243.
287
286
que
le
nous avons
(1).
dcouverte physico-chimique
un thorme sur
une
en brlant des
fragment que
le
facilement qu'avant,
crits,
le
si
on peut en
feu devient
dico
sed in duro
lumen facilius propagari in denso quam in raro;
suum
motum
communicat
non
(in quo scilicet materia subtilis
au bout de vingt-quatre heures (2). Le fragment suivant s'occupe des quations cubiques (3). Il est suivi du thorme qui
a t donn en 1774 par Tinseau
dans le ttradre rectangle,
corps
mme plus
crira
(3). 11
meatum quibus
parietibus
T*
mdianes
les
le triangle et ses
que
cit
lui
du Parnassus, aprs
tard
inest)
Hobbes
quam
Non enim
sit
Kepler fut
le
lois
54-55.
ioa-io3, surtout io3"-". Cf. C. de Waabd,
nullement la pesuivent
ne
qu'elles
sachez
rtractions,
(a) Pour' les
qui est plus lgre que
santeur des liqueuTS, car l'huile de trbenthine,
l'huile de sel, qui est plus
reau, la beaucoup plus grande; et l'esprit ou
mars ib38J,
aussi un peu plus grande. (A Mersenne [i"
le
carr de la base est gal au carr des trois faces prises ensem-
suivante
AT
II
la
3i ^*-32 *
(3)\ Mersenne,
i638], AT,
(4)
(5)
(AT
(6)
II,
3i
mars
i638,
AT,
202 sv.
II,
97
^'"-
Cf.
Marin
Opra omnia,
En
dmonstration de
les cts
la proposition
Il
demeura
(5).
Prague
jus-
Munich.
se
qui
il
ne pouvait envier
la libert
de boire
et
un
la
la base
et assista,
donne
le
de jouer, tant
.
Malgr tout,
en 1621, l'expdi-
[i3 juillet
T
10 14
A Mersenne pouT Hobbes [21 janvier i64i]. Al, 111, 290
rarius.
per
quam
Lux facilius pntrai per meclium densius
.r^
242 '-243^.)
Joannis Kepleri
nous trouvons
l'on
dtermine facilement
(0 AT, VI
pesante,
si
bien que
le texte
n'ait pas
en lui-mme
M'-^K
(2) Ibid.,
(3)
Ibid., 244^2.245.
(4) Ibid.,
fragment
))
(5) Ibid.,
(6)
247*-248.
Baillet, I, 91-92.
288
Hongrie
(1).
Puis
il
situe entre
il
armes
et revint
l'Allemagne
visita la fontaine
et
en
la
de Hornhau-
et qui est
parlera plus 4ard la princesse Elisabeth
au
Aschersleben et Schoeningen, 40 kilomtres
sud-ouest de Magdebourg
nous donne
Baillet
travers
itinraire dtaill de ce
voyage
Pomranie, le Brandebourg,
travers la Moravie, la Silsie, la
jusqu' Hambourg ou Glucksle Mecklembourg et le Holstein,
Descaries
C'est dans ce dernier endroit que
Embden
tadt et
dcisif. Descartes
les
(3).
o il aurait visit
pass l'hiver dans la province de Hollande,
la Haye. Enfin, il serait revenu
les trois cours qui se trouvaient
et
venait de combattre
et
un parent du
le
s'il
Prince Maurice,
que
Hollande,
la
fin,
(2)
mme un
semble pas
289
la
et l'on
la thorie la pratique.
Pour
lui,
il
avait
vu
assez de la guerre
pour
lui fournir
((
pour
pole
(i)
Cohen,
(1) .
/loS-^og.
Descartes a pu
critique semble par endroits trop radicale (6).
West-Frise et y visiter Franeker, rivale
dbarquer en
de Leyde
ceci
nous expliquerait
le
choix que
fit
s'tablir en
philosophe de la ville de Franeker, lorsqu'il vint
donn
Hollande (7). De plus, M. Adam place le rcit du complot
par
les
Exprimenta en
qu'en novembre ou
lui
92-98.
(i)
Baillet,
(2)
(3)
Baillet,
(4)
Le
1,
I,
101-102.
Baillett
Tcil de ce
(I,
(7)
Cohen, 407.
"
i*Si jT
de spculation philosophique
trs bien
la
faites.
19
iiC
291
le
repos que le roi Louis XIII avait procur ses peuples l'an-
mais
il
du
CHAPITRE VI
et
Tentatives nouvelles
Studium Bonae Mentis .
Le sjour a Paris et les proccupations morales de Descartes.
Le Thaumantis Regia et l'optique cartsienne de 1620 a 1628.
L'entretien chez lk Nonce et la Mthode naturelle.
Le
En
en
mme
temps que
les
Les partisans de ces sectes furent qualifis d'Invisibles et tourns en ridicule par des romans, des chansons et des affiches.
Descartes prouva qu'il n'tait point invisible
Croix, en se montrant ses amis,
En
1622,
fvrier
d'abord Rennes, o
Descartes arrive en
il
France.
et
il
Il
est
f
f
mis en
mre
(1).
Rose-
mme
"'
fin
de
l't tant
se
trouve dans
le
sim,
et,
retourna auprs
dont
il
glais
et il
sa terre de
Ghavagnes
lui
devait choisir
un
que
trois ans,
la
qu'on n'avait
fait
depuis prs de
et l'on
gotait
mais Fludd
encore
((
lui
du jour
et
moment
Baillet,
I,
106.
en aigreur de style
il
fut
(5) .
En
(i)
et
(3)
Poisson, 3o-33.
Baillet, I, 107.
(i)
AT,
(2)
Baillet,
I,
(3) Ihid.
(5) Ibid.,
1-3.
I,
106.
Mersenne trouva du secours chez plusieurs de ses condans Gassendi, prvt de l'glise de Digne, qui composa
son Examen de la philosophie de R. Fludd.
Il G.
frres et surtout
en ce
moment
1*
.,;:!!!""
rait
c.
les
de la
il
rend
comme
et il se servit
Le 22 mai,
de
IV
se
Il
iii"'
,
'iiiiiiI|||"S!r
cartes,
est naturel
il
292
293
remarquerons dplus que Descartes prtendait ne travailler que
pour lui-mme et pour cet ami; ainsi tait-il amen donner
il
phe
compos.
fut
l'ait
Il
commenc auparavant
(1) et
nous verrons
son tude
si
cours de
sions
et
Un
il
avait intitul
les
la
sagesse,
c'est--dire
un
M'
pour
le P.
Mersenne
(2).
C'est ainsi
que
Baillet
la
consolation
es
et
(i)
le
rejet
ms donns par
que Descartes
il
ou de page. Ainsi
du manuscrit
la
faisait
(2);
de la qualit de savant
et
Que
le
le
mier
sans exagrer ce
livre
((
le
plan qu'il
des consid-
nous indique
concordent avec
lieu.
Mydorge ou
il
le
donne
que
calamitez
publiques
(3).
Nous
d'article
ses
qu'o
v
com-
che-
constance
aussi
'
r'
les caractres
une tude
Beeckman,
le sieur Is (aac)
au
considrations sur la
les
min tout nouveau; mais il prtendait ne travailler que pour luimme, et pour l'ami qui il adressait son trait, sous le nom de
du
faire
,:::.A.tj^
Principal
'J'I''"-
l'allusion
les
rapprocher du Dis-
MusEUS, que
mcitis, se contente
ces
est celui
seulement permis de
est
le
est regrettable
cette
Studium Bonae
Il
..1^
mal
nous
il
(1).
si
Mthode
la
mais plus recommandable beaucoup pour sa singulire proen ce sicle.) Son nom pour cette heure sera
Muse, puis que sa modestie ne me permet pas d'autrement le vous nommer. (Du Vair, g^/i-g^S.) C'est nous qui avons soulign la fin de cette
mafiques
Fir. I,
quand elle est trop flatte, je commenois accuser le ciel, d'avoir rcspandu sur nous de si cruelles influences, et eusse volontiers disput conlire
Dieu mesme, si une crainte seorette n'eust refrn ma douleur. Comme
mon esprit flottait parmi telles penses, arriva un de mes meilleurs amis,
personnage fort consomm es bonnes lettres, mesmes en sciences Mathe-
((
la pluralit des
'
citation.
ainsi
Ibid., 201.
'
"l|!l".*S
.:||ij,.^
condamnes
(1) . 11 notait
295
294
!i
ensuite
comment son
dsir de savoir
qu'il
n'avait pas t satisfait par l'enseignement de l'Ecole, sans
i;
mme, n'ayant
ni
ses matres,
(c
Discours de
dans
la
rejeter
la
des sciences,
Mthode,
manire de
comme
fallait
chercher en
elles,
ou plutt
artic. 4)
les
en
((
il
le
vaines ou incertaines.
Or Descartes
ge
les
et
comme nous
mar-
la
Une
autres.
sortes de personnes,
cel-
les
une
facilit d'esprit,
l'exercice, telles
Musique,
la
en
elles
que sont
la Politique, la
Rhtorique, la Potique
le
nom
et
Mdecine pratique,
la
demandent
est
tion (3)
la
dsignation de la
^'^3''^^''. Ce
[P. Gibieufl, [Endegcest, 19 janvipr 16^3], AT, III,
u J'ai trop bien su et prdit,
fKissage est prcd de la mention suivante
Au
les
avait
prudence,
conditions gn-
et la vraie
empirique
rience, qui sert les dfinir, dsigne la constatation
faits de
ces
drive
qui
dmonstration
la
ou de leurs principes. Descartes appellera quelquedmonstration une exprience, dans ses crits post-
leurs causes
fois cette
rieurs,
(i)
i()53);
mais
S.
De
il
est
plus prs
ici
de la terminologie de l'Ecole
(4).
XV,
col.
ministr.,
lib. /,
lib.
V,
n. 62 (P. L.,
t.
t.
tellement lies
(2) Elles taient mme
vertu,
possder vraiment une sans possder les autres. Cf. Gilson, B, art.
II* de la Somprologue de la
N*" 485-488, p. 817-322. Voir aussi le
me Thologique et le texte de Suarez que nous avons cit plus haut, en
la sagesse
traitant de l'unit de la science. Nous parlerons bientt enfin de
universelle.
(3)
temprance taient
la
lui, la u
pour
AT, X, 2o3.
employ que
il
Thomas
comment
(3) .
(i)
Somme
Thologique,
et, si
dement,
pour toutes
avait t gnrale-
morales
n'en marquent pas moins l'union des proccupations
philonotre
de
pense
la
dans
et des proccupations thoriques
d'ailcomprenaient
sophe. Les sciences cardinales ou originales
tains
(1),
Am-
toute l'Ecole,
rales de la vertu (2). Ces ides taient familires
Descartes les transpose au point de vue intellectuel, elles
leurs,
sont celles dont les principes ne sont pas clairs -ou cer-
les
la justice, la force et la
tales,
jori
gination, et fort
celles d'enseul . Il appelait les tudes d'imagination, mditation; et
tendement, contemplation. C'est l qu'il rapportait toutes les sciences,
mais principalement celles qu'il appelait cardinales ou originales, comme
la vraie Philosophie,
tique, qui
""
Ss'.
-ir
:*a
296
OQ'7
l'exercice et qui
emprun-
tent leurs principes des autres sciences (1). Ces dernires disci-
comme
dans
le fait d'ailleurs
le
Discours de
la
Mthode
(1).
dans
mme numro
le
5 de son ouvrage
(2).
il
et
qui
comme des
hommes la
promettaient aux
((
gens
vri-
car cette dernire doit se baser sur les principes les plus simples
encore t dcouverte
et les
commun
le
des
hommes
nesse, le
le
monde
il
ne
fut plus
num.
MS)
5.
il
ne
se contenta pas
lui avait donne; mais voulant juger des autres par lui-mme,
peu s'en
fallut qu'il
taient la
mme
(2).
^'
Descartes
De Stud.
B.
M. ad Musaeum.
ibid.)
ami
:
Si
il
dans
le
malhonnte
lui,
parmi lesquelles
il
la
aurait t
il
yJ-
qualit, et qu'il
ne
fit
clater son
mpris pour
hommes
Le rsultat de
ds
Tan
tres.
Ment.)
appellent sciences
aux
livres
(3).
(3) .
De
Pag. 11 du Disc, de la M.
cette interprtation
-:- Item,
Stud. Bon.
fut oblig
inutiles et
il
Rose- Croix
(4) .
"
llitii
d'avouer qu'
<(
il
'
Peut-tre Descartes
(En marge
fondements
les
Jlllll-
ignor
a-t-il
"
!-^~
si
l'on tient
se
<(
i"';i'!|t'"
'
1%
iitiL
.;;T^
Bonae Mentis,
le
le
Studium
deduci possunt
et facile
)>
diatis,
jM-ioribus, nolioribus,
en abandonnant
forme syllogistique, garde la conception dductivc do la dmonstration.
(i) Nous avons longuement tudi les rapports de la science et de l'art,
la fin de notre chapitre III.
(3) On peut com parer, avec le fragment du Studium dont nous venons
de parler, la lettre-prface des Principes qui, pour dfinir la Philosophie,
parle de principes clairs et vidents dont on drive la connaissance des
autres choses, et qui utilise seulement le terme d'exprience pour dsigner l'exprience des sens. Nous paTlerons aussi plus tard de l'emploi du
'
mme terme dans les Regulae.
Fr.
(II),
AT,
X,
192.
(3)
c. 2, q. I, a.
la
I,
suffit corriger
liose-Groix.
(3)
(4)
de
illis
AT, X, 193-194.
Ibid., 196. Le texte latin de l'ouvrage portait ces mots
quidquam
certi
compertum habeo.
>>
(AT, X, 200).
Necduni
si
-^ 298
299
Croix
et
de Polybe
le
11
Trsor mathmatique
rsoudre toutes
de cette science
les difficults
que
humain
l'esprit
mme
o l'on dmon-
et
nuds gordiens de
certains
monde
entier et spcialement
(Germanie)
(1).
nous l'avons dj
Ce
aux
les
seconde
la
un
pour dmontrer
qu'on
fit
ses dires.
Il
et qu'il
nom
ne
comme
vixit, et
Toutefois,
dresse,
liste
sive.
(i)
(2)
par
les
Rose-Croix,
la vie
humaine,
le
la vie
du chercheur qui
devise Bene qui latuit,
errante
bene
d'indices
dure de
ces
comme
M. Gilson,
et
il
si
l'on
y en a
une
(jui
AT, X, 2i4-^^
Cohen, 402-407.
du Lion
que leurs
n'taient pas
Comme
les
hommes ne
tre
"..
ment, et
fait
dier
(1).
qui se ramnent en grande partie des considrammoire. Voici d'abord la thorie attribue Despar son biographe {En marge Il semblait douter que
apprendre
tions sur la
cartes
la
Mmoire
ft
distingue de l'entendement
et
de l'imagina-
et
((
X, 2o4-)
f:,.i|ifc>.
Il
et ce
nombre
connaissaient le divin
ils
cachs au monde,
et Elie,
fois.
certain
vive-
est difficile
si
en G.
mystre de Mose
que
donne
Mais
a la clef
mathmatiques
de Fludd, critique
vait
celle
comme
titre doit
dit, et cette
et
rudits
trs illustres F. R. C.
du
dpensent inutile-
nouveau aux
ment
fait
cette science,
tait
Il
tion.
Il
MS.)
comme
seulement dans sa
mains
Stud.
du corps
(autres
que
la
Menen
glande appele
tre
la facilit
de plier
et
les
Il
faire,
(''est
dans
la
Nous pouvons
moins
philosophe ne per-
l'a fait
(intellectus).
le faire
ce qui paratra
il
Si le
aucun
mmoire de
retenir, sans
la direction
prit,
divis
avait
comme
muscles de
nous devons
l'entendement ou de l'imagination.
tte,
ce passage de Baillet
301
Gonarium)
se remplir. V.
BoxN.
(1). Il
se
De
,1.
ses
300
mme
le cas
et
de
l'es-
entendement
iis
omnibus, qui
bonam mentem
ille
difficile
croire,
si
l'on considre
il
livre,
y en a
student ad
blance avec
les
comme
il
tum
dpend du Corps,
fait intellectuelle
il
le
sa
vent que
faut
M.
Adam
n't*iit
soin de celle
l'exprience psychologique
ni infidle ni
malheureuse
Il
<le
Descartes
intellec-
instruments de
nous trompent, en
numration
suffisante, ds
chaque objet
les
(2).
Nous avons
(i)
AT, X, 3951^-23.
(2)
Quodque mirum
ainsi
une
sorte de
comprendre comment
et incredibile
fil
conduc-
Des'cartes,
dans
Sa
retraite, de cultiver la
mmoi're corporelle par des exercices qui demandent de frquentes rptitions pour entretenir ses habitudes; mais il
n'avait aucun sujet de se plaindre de celle qu'il nommait intellectuelle,
qui ne dpend que de l'Ame (en marge : Sri d. bon. Ment. MS. Oirtes.,
pig. 7, 8), et qu'il ne croyait i>oint capable d'augmentation ou de diminution en elle-mme. (AT, X, 201.)
M*fc:
et le sens.
quam
seul entendement,
facults
les
n'avait pas
deux autres
numrer d'abord
savant vritable
Mmoire
du
les
les
posse
cognosci
serio
qui mnent la vrit. Ces voies seront vite trouves par une
(2).
prius
Mmoire qui
nihil
En dehors de l'entendement,
(1)...
inveniet
datas
pervenire),
moins
^.wii"
se remplir.
.^?.-
302
303
Studium Bonne Mentis, introduisait sa distinction des diverses sortes de mmoire. Mais il reste nous demander quelle a
t la source de sa nouvelle thorie et comment il a t amen
le
pour sige
tuelle,
les Scolastiques,
II'
commune
intellec-
que
premire nous
la
les
tait
faire
de
la
mmoire
qu'il
et
men
qu'il
nous
reste
mmoire
gnant
effet
pour
Gombrois
un
mmoire
reconnu
c'est
Les exemples
cits
en germe
ici
pourquoi,
les
du corps;
((
Baillet n'ayant transcrit aucun fragment de cette dernire partie du Studium bonae mentis, nous ne pouvons en donner une
il
il
est int-
Baillet.
sagesse, telle
que nous
de notre
union intime de
la
morale
et
l'esprit.
Mais
suffit
il
cum
citharam pulsamus(2).))
Voici le texte de GaTdan, sut lequel il nous parat inutile d'insisQuod vcM-o nos fallit, est jam constituta impressio quaedam, quae
omnibus membris, omnibusquc virtutibus concessa videtur oculo enim
(i)
ter
hoc in
inspectante imago non illico, etiam si oculum claudas, excidit
medio tenipore si audiendo animum admoveris, simul videberis videre,
ne audire, cum tamen solum audias. Hanc ob causam qui initio cytharam
pulsare discentes tentant, multum fatigantur, coguntur etiam in multa,
cum vero jam didicerint, impressio illa in
ac divcrsa animum partiri
digitis ad motum aptum TCtenta relinquit aures libras. Facillimae igitur
operationis airgumentum est, dum scribis aut cytharam puisas, posse
unde etiam multi cytharistae, pauci cytharoedi. Horum omnium
loqui
causa est animae indivisibilis unitas, quae quidem clerrime spiritus disilla, cum una sit, pluribus sufficere non potest
tiribuit ad omnia munia
dum i>er sensus operatur, comscd tamen dum imaginatur, intelligit
muni sensu inter sensibilia dijudicat. Porro videtur intellectus ad imanihil
ginationcm quasi se habere ut communis sensus ad singulares
autem prohibet, quae sunt ut imperfectum, et perfectum simul in anima
esse, vel quae sunt ut actus, ac potentia. (Cardan, II, 5o8 a et b.)
:
(i) ...Qviare non est cut putomus memoriam ab aliis potentiis situ
aut nalura dislingui. Praelerea quod non sit duplex thsaurus, alter specierum sensatarum, aller insensatarum, ut plerique aiunt, ea ratio probat, quia, eadem facultas, ut iidem concedunt, ex peciebus sensatis eicit
non sensatas, easque inler se jungit, et componit. Ttem eadem cum reniini<scendi actum exercet, saepe a rbus sensatis, ad insensatas, et contra ab
his ad illas discurrit
id autem praestare salteni prompte et expedite non
posset, nisi lam harum quam illarum rerum specics a quibus sensionem
eliceret, in se ipsa retineret. (In III lib. de Anima, c. 3, q. i, a. 3:
GoNiMB., E, 275 b.). Voit sur la question gnrale de la mmoire, les textes
du De memoria et reminiscentia cits par Gilson, B, n 376, p. 176-178.
(3) Scaliger, 993 {Exercitatio GGCVII, 37. An memoria sit in omnibus
:
corporis partibus.)
..-.^'^lSl'i;-C":^'-'j
>-^^
{'
de
(1). Si
les
la lecture
muler
affir-
tement diffrente de
les
Il
une dou-
intellectuelle de la
cette dernire
Il
mmoire une
mme
Tous
de Cardan.
et les
maient
ble
mmoire
les subtilits
De animorum
mieux exercer sa
n'en est pas moins vrai
notre tude sur les Regulae, des relations que l'on pouvait tablir entre la
locale (1).
partie, afin de
le
d'une facult
d'une facult
la tte, et
un peu
verve contre
la prciser.
passage du
iiiiil''*'
* Jm
'
304
305
Eegnlae ou dans le
pour notre dessein de montrer, dans les
qui l'aniproccupations
Discours de la Mthode, un cho des
pour
suivre
marche
maient, lorsqu'il dcrivait en 1623 la
raison humaine.
raliser la culture complte de la
la Mthode affirment
Les premires lignes du Discours de
mieux partage, et,
la
monde
que le bon sens est la chose du
la facult de disdsigne
dans ce passage, le terme de bon sens
le mme
emploie
l'on
tinguer le vrai d'avec le faux (1). Mais, si
terme
comme
dsigne
la Sagesse dont
la
philosophie
il
Com-
me le
dit
M. Gilson,
.rgulier (3)
sion bona
outre,
que
On
mens
le
ces
l'influence
courant stocien
du stocisme
s'est,
aprs G.
(4);
du
on
assure, en
Vair, scind
par le
l'autre avec Pascal la volont claire
cur
qui, se
dfiant.
il
les
Le Discours de
la
Mthode devait
s'intituler
Le
Ce
titre
renfermait par
.i'il
ix.
par
le
du Discours,
le
de Snque
et
en
s'agissait bien,
humaine,
livre
telle
que
de morale
effet,
la dfinissait
Charron dans
(2).
traire,
la
Mais,
elle s'y
la
Il
la prface
de son
l'homme
opposait
elle
ne
se distinguait
En
et
Il
Renaissance.
raison.
(1).
la sagesse
et
M. Gilson avait
et 3), mais
lement dans Juste-Lipse (R M M, juillet 1914, p. 48i, notes 2
dans ses Etudes de Philosophie mdivale,
il a supprim cette opinion
bona mens ds le dbut du De vita
p. 172. On trouve en effet les mots de
lyeata de Snque, dans Perse, etc.
Quant l'influence de Bacon (Lalande, 297),
(5) Zanta, 24o, 337 sv.
mais elle est fort douteuse
elle a pu s'exercer sur la forme du Discours,
Studium honae mentis.
si l'on tient compte seulement du
d'abord
comme homme
pense de Des-
AT YI i",
la
caractres particuliers de la
tres origines.
pas de la science,
(i)
du stocisme sur
de noter
est facile
comme
type de
de la mmoire la
, et
mmoire
dire
(4)
(2)
GuARRON,
^V ^ ii j
307
306
essentiel,
que la rforme cartsienne a consist, sur ce point
du
cesser
faire
confrer son sens vrai l'ide de science et
mme
coup
divorce de
le
fait
prononc par
la
Renaissance entre
Un
consquence
sagesse. Gela
les
ne prouve nullement que pareille chose se rencontre dans
au
considre
tait
thologie
la
doute
thories de l'Ecole. Sans
Thosaint
et
chrtienne
Moyen- Age comme la vritable sagesse
dire
Haec doctrina
omnes
sapientias
{scU. Theologia)
maxime
in
du terme
lui-mme
sagesse thologique
(4). Il
dfinit la
pour revenir au
c'est
philosophique de
premire
comme
la
Aristote
An
id vero
cibilium,
qod
ultimum
est
perfcit
in
intellectum
hoc vel in
scientia.
illo
Et
gnre cognos-
ideo
secundum
sit nisi
una
(5).
cum
)>
que sur
((
cits
(i) GiLsoN, G, 93-94. Voir les textes de Charron et de Montaigne,
cet endroit par le mt^me auteur, qui les oppose aux dclarations de la
prface des Principes {tbid., 93-95).
par Gilson, G, 96.
(2) Sum. Theol, I*, q. i, a. 6, cite
ajoute
scientia dependet ah
Ad secundum
utrumque dependet a sapientia sicut
sub se continet
et
Il
de citer des textes qu'on y dcouplus intressant de faire une autre remar-
est inutile
est
l'exemple
le
Thomas
pour montrer
la
manire
que Descartes
la direction
de
l'esprit,
Car on peut
un courant
d'ides
la Mtaphysique
parallle celui qui a inspir le dbut de
et surtout
science
la
acqurir
dsirent
hommes
Aristote. Les
cette
du nom de
sagesse.
Est
enim
rerum cognitio,
sapientia, nous dit Fonseca, perfectissima
quam omnes audito sapientiae vocabulo communiter concipiunt
(1).
des choses
nous
est
avec Aristote
croit,
donne par
la raison;
(2).
commentateurs, qu'elle
Mais
il
mme
les rensei-
mmoire ou de
l'imagi-
il
et ses
distingue de
sens, de la
nation, et de l'entendement
ici
telle
pour comprendre la position nouvelle du cartsianisme,
l'esprit.
que la dfinit la premire rgle pour la direction de
Nam cum
non opus
scientiae
quam
est
Solis
lumen
2,
ad
(i)
quae
(2)
linnnn dijiulicans
pour
d'acqurir la sagesse.
ot
do principes oanimdom.
(3)
cipaliori; et
il
mutuatur,
G11.SON, G, ibid.
2* 2, q. 19, art. 7; q. 45, art. 2.
(4) Sum. Theol,
2. Un peu plus loin, saint
(5) Sum. Theol, i 2*% q. 37, a.
et
vre facilement.
<(
de cette tude
d'
pas
aliquo gnre tantum, sed simpliciter (2). Mais il ne faut
Disle
dans
parle
Descartes
si
en conclure sans nuances que,
cours en
JfT>.
en
mas pouvait
nous
Ce passage de la mtaphysique aristotlicienne, dont
clasles
dans
parle saint Thomas, tait trop souvent comment
terme de sagesse pt
ses pour qu'une pareille signification du
Nous la retrouvons,
l'poque.
de
manuels
tre oublie par les
nomms au cours
avons
nous
effet, dans tous les auteurs que
comme une
Thomas
Sum. Theol,
i 2=^%
q.
23,
a.
i.
fi-
.
:
308
iiniiis veritatis
ses
anciennes inquitudes
rum
mmes, sans
objecta
diligentissime
vires,
intrim
atque
perscrutari,
siderum
fere
cum tamen
alia
sint
aestimanda
se,
quam
quia ad
((
Il
(1).
les
oblig de les tudier une seconde fois dans les livres, ou de
servir
s'en
(1).
de
besoin
avait
eu
inventer de lui-mme, s'il
peu
Les attaches qu'il eut pour la Gomtrie subsistrent un
plus longtemps dans son cur. Les Mathmaticiens de Hollande
Il
lut
effet,
ce
satirique,
tait
rput l'auteur, et la
le P.
ses
avaient
tions et les problmes qu'ils lui
Mais on peut dire qu'elles taient dj tombes en 1623, s'il est
la seule ville
((
((
ami
de Paris, puisque
et
y avait plus de quinze ans qu'il faisait profession de ngliger la gomtrie et de ne plus s'arrter jamais
la solution d'aucun problme, qu' la prire de quelque
309
pour
une
dnom-
(2)
<(
il
centai-
les
Regulae,
ne
(3).
On
rvoltaient
morales
ou
les
ou semblaient
et religieuses
Charron sur
les
Vanini, de Fludd
et
comme
la Sagesse,
sur la Subtilit,
les
de Machiavel sur
le
de
Prince, de Cardan
Nous parlerons bientt nouveau de la mathmatiuniverselle, mais nous aimerions tre mieux renseigns
la morale.
(jue
de
(3)
ajouter
la
foi
s'il
L'homme du mon-
remarque suivante.:
le plus connu intrieurement, nous
apprend que
ordinaires
Morale
la
(4).
faisait l'objet
Peut-tre Baillet
de ses mditations
a-t-il
les
plus
abus
AT, X, 36o''"22 Voir, dans les Lettres du i" fv. 1922, la protestation de M. Maritain, contre le Mythe de la Science dans le cartsianisme. On y trouve dfinie, avec quelque exagration parfois, l'opposition de l'esprit thomiste et de l'esprit cartsien sur la notion de science
(i)
l\
(Mahitain, B, 195-204).
(2)
Voir
fort,
(3)
la lettre
5i et 563).
(i)
En marge
(2)
Baillet,
(3)
En marge
(4)
Baillet,
I,
Pag. ^37
111-112.
I,
:
du
Glerselier.
ii5.
3.
En marge
Pag. 4o2
du
3.
en i638.
tom. de ses Lettr.
crit,
311
310
Il
M. Chanut
(1).
Peut-on
dmentir
ses rsolutions,
en
lui
moment o nous
de Descartes jusqu'au
((
vers le
il
consentement de M. son
prit le
il
avait
eu
tait devenu
la bont de le mettre en possession depuis qu'il
vers la
Chtellerault
majeur; et il s'en alla Poitiers, puis
r*
du mois de mai.
fin
de Juin entier
il
et
la
Il
employa dans
ces ngociations le
et se
(3).
mois
Enfin
rserva seulement
le
nom
en
Italie,
sous
le
Baillet,
I,
ii5.
En marge
Tom.
pag. 102.
I,
De
livres tournois (6 juin 1628); le fief du Perron avec les droits seigneuriaux
poitevin, jwur
et la terre de la Bobinire, M. deChfdillon, gentilhomme
seulement
(8 juillet
1628).
cde peu aprs pour dix ou onze mille livres. Ces ralisations faites,
quelque six sept mille livres de rente lui taient assures, chiffre de BorCf. uvres, i. XII, p. 548,
Tel, que Baillet estime trop lev [En noie
note a]. Il lest en tout cas pour cette priode, o il n'a pas hrit de son
pre. C'tait, sinon la richesse, du moins l'indpendance assure.
(Cohen, 4 12.) Voir d'ailleurs sut ce point Couderc, Nouveaux documents,
etc. (ouv. cit la bibliographie).
Baillet, I, 118 et
(5) Cf. la lettre ms. son frre du 21 mars 1628, ap.
avec la
mer Adriatique
aprs la nuit
avait fait
accomplit
De
du 10 novembre 1619
l, il
(2) .
vu
le
et se
qu'il
rendit en
Le 24 dcembre 1624, il se
plerinage Notre-Dame de Lorette.
qui venaient Rome pour l'outrouvait au milieu des fidles
on ne sait s'il renveille de Nol
verture du jubil solennel, la
:
contra
le
cardinal de
rendu en automne
que Descartes
rendre Chtellerault. C'est l
n'avait pas
s'il
lieutenant-gnral,
aurait achet une charge de
Lyon pour
se
(r)
l)i
Baillet
du
M. Gilson conclut, de la lettre
pour ritalie le
prs certainement parti
118.
le
voyage en
oct. 16381
loi
^l^'
(Al,
Italie,
Je ne
mars, que
21
mars 1623
22
^-^^:tr'
000
11,
41
e.
AT,
voir de la
voyages
haute Allemagne dans ses premiers
les Grisons, traversa le
chez
passa
Descartes
De la Suisse,
Venise, le 16 mai 1624, jour de
Tvrol et assista dans la ville de
des pousailles du Doge
l'Ascension, la . fameuse crmonie
..j^^efcommuS..^^
et la Suisse,
pu
(1) .
(4) Ibid.
partit donc,
'
''^^'(^\l\
h^i
Dsertes
tait
le
.4
juin 1625.
I, 3.
,1.
,,,
ifciif
312
313
ouvertes, le rideau lev, et le guridon avec quelques papiers
du
prs
hte,
Pendant
il
fut
le collge
le
Il
Compagnie pour
Pres de la
l'aller
dputa
une
des Jsuites.
lendemain deux
remercier
(2) .
Revenu
Paris, vers le
((
(8).
C'est alors
la
fit
(4),
Il
temps considrable,
temps en temps pour
et
il
un
revenir chez
ter (1). Ainsi dcouvert, Descartes fut oblig de
comme
le
<(
monde
un galant
(2). Alla-t-il
de La Rochelle
sit
ne
homme
? Il
l'y retint
mentionne
est difficile
de
le savoir.
En
Journal de Beeckman
le
Nous
plus loin
examinerons
novembre,
la
s'il
fit
(4).
le
un devoir de consacrer
M.
Adam
sa
comme
Kerleau-en-Elven,
lettre
seur,
en Bretagne
comme
et
(5).
(6).
A son
l'affirme Baillet,
fils
mais
mondaines
il
et
il
le
30 mars une
alla bientt se
pour mieux
cacher pour
travailler,
au
la
.>^
demi-corps de
Mydorge
Au
mode
obissant la
comme un gentilhomme
le plumet
du point d'honneur
jug de son temps en
et le
il
vert
religion
fois
au pr-
comme
impr-
gn de l'atmosphre qui
ordinaire,
taffetas
portant
Cid
et le faisait
et lui
rendit
chambre de M.
cer ainsi ce
(3)
Voir
fait
la lettre h
BAILI.ET,
du
(5) Ibid.,
(6)
AT,
I,
137-147.
49-1 52.
I, 6,
569-571.
Il
(i)
Bauxkt,
(2)
Ibid.
(3)
i5/i.
AT, X, 35 et 33i.
Sur le cardinal de Brulle, voir
^.
^
Hoi ssaye, Vie du Cardinal de
une
rectifie
Adam
M.
1873-1875.
Pion,
Brulle, 3 vol. ^^rand in-8-, PaTis,
dans AT, XII,
erreur qu'a faite cet auteur propos du nom de Descartes,
(4)
94,
chevet.
note 1).
AT, Y, 558
23-26.
Baillkt,
i3i;
(5)
que Descartes,
I,
m-
taii
'A
315
314
Dame pour
laquelle
les efforts
((
il
fixer la
et
en mesure longue,
((
qu'on
ment en mesure
composi-
de l'adversaire,
est
en
et
Dans
courte.
tirer
de l'avantage, pendant
comme on
peut
la seconde,
le
mettre sre-
examine com-
il
d'ingalit
(1).
cas
en
faire
quer ensuite ce qu'il y a
((
((
cite,
de Rennes revoir
armes,
et
sa famille,
dans
monter cheval,
s'il
le
Or,
il
premier ouvrage
soit le
crit
VArt d'Escrime en
Baillet cite
la ville
faire des
On
peut
y perdt entirement
Compendium musicae
(4).
mme temps
la
que
De
plus,
Recherche
en octobre 1645
la Vrit,
comme
s'il
de l'autre
veux
les
deux manus-
Recherche de
(5) et la
la Vrit
armes
(6) .
l'art
Adam pour
de
tirer les
fixer la
com-
(7), et
on
Ce
trait,
d'abord de
de l'pe
la qualit
et
mme
dit Baillet,
(i)
carles
Il
fait
il
s'agit
de
voir
celle
comme on
Dans
la
le
Baillet,
AT, X, 87-88.
I,
35.
12-11
que
et leur
que
et
il
(3).
fut
un
Mais
il
Ce qui
le
en
montre,
latin,
au d-
retournant de Paris, et Baillet cite ce trait de bravoure de notre gentilhomme en se basant sur une relation manuscrite du V. Poisson (Bah.i.kt,
n, ;oi; AT, X, 538). D'aprs la mme relation, Descartes assurait (jue
sa propre ex[>rience (pour ne pas dire la dlicatesse de son got) lui
faisait mettre une belle femme, un bon livre et un parfait prdicateur au
nombre des choses les plus difficiles IrouvcT en ce monde . Il avait
d'ailleurs affiTm la mme demoiselle qu'il ne trouvait pas de beauls comparables h celles de la vrit . (Ibid.)
(2) A, \, 535-538.
(4)
la suite
(3)
iau, qui le
et
vers licencieux
moment. Les
fort ce
taient toujours la
Thophile de \
premire, nous
Amsterdam,
se libra
si
en deux parties.
ne
mode
il
Il
courants se mlaient
1647
de Descartes, parlait
(2). Il
et,
de
avait recueilli de la
(i) Baillkt,
II, fio-].
comme
semble
le
supposer M.
Que
cet
amant
fit
Adam en
y voyant
bien,
le
(4)
(5)
...
me
-<^J^/i.-
le texte h
.,
,
,:,
,
,
^
tait gnral des Feuil-
'm
.r..|,W
'
i
;
"t.-
zac,
316
317
de lui-mme, de
vracit.
ses faiblesses
Ce que
et
ou de
il
ment
en
parle
mme
Xll
libri
Dj Basson avait
le principe.
1620,
ses
Philosophiae
imprimer Genve,
fait
naturalis
Aristotelem
adversiis
(1), et le
mme
((
effet
qu'un
jamais de
le
le
dans
<(
le palais
du
((
vice
de
la reine
Marguerite
rapporter celle
et
tote
Prsident d'vacuer la
plus sou-
salle.
quand
la
Un
et
millier de per-
vint l'ordre
du premier
requte de la Sorbonne,
le
le
beaux-esprits
(2).
et le
Parlement rendit,
Cette horreur
(2). Il
))
relations avec de
zac
si
Le 24
hommes ne manquent
cause, les
vent
je sais
<(
du
ressort de la cour de
de la vie
(3) .
Or
le seul libertin
phon
blable, c'est
et
de son esprit
gure
plaisir le
Il
Dans
ici
de libertinage.
par suite
difficile
l'a
(5),
mais
il
ne
avec
s'agit
tes tait
dont nous
montant de
niens
le
(6).
l'incrdulit. Descar-
(7).
Il
tait aussi
Tami de
les
Sceptiques
et les
Pyrrho-
c, et Lasswitz, I, 467-481.
note a.
(3) Cf. ibid., 80, note a, et Lasswitz, I, 482-487. Ces thses furent rfutes par J.-B. Morin, et Mersenne approuva la censure de la Sorbonne
et l'aTTt du Padement (AT, XII, 87, note a).
(i)
Cf.
i4i. C'est
peut-tre Rose-Croix
li
laiits.
(i)
et
est
systme cartsien
I,
Pre Clito-
((4).
mdecin
mtiste,
mouvement
le
(2)
(4)
,,
(5)
(6)
(7)
que
AT, I, 57022-26.
Cohen, 417, note
4-
GoiJHiER, 2C6-267.
Mersenne comjx>sa encore, en 1C2G, un livre curieux et chimriSynopsis niatheniatica, o il mettait les mathmatiques au serCf.
l'Harmonie
et
-.x^-'
'*'
-11-"'
318
319
II!-
en 1626
1
%'
l'Oratoire,
il
connut certainement
de sa Providence,
et
frquentait enfin
Il
(1).
Gibieuf, dont
le P.
il
approuvem pleinement plus tard le De libertate Dei et craturae (2). Nous ne parlons pas encore du cardinal de Brulle
une influence
quelques
faits
tin,
il
Toutefois,
ces
avec spinas
dci-
et
l'a lu,
la
fin
de son sjour
quand
il
ait t
rompre
(1) .
de dterminer les
le fait
pour mettre au jour les tendances les plus profondes de son me.
C'est pourquoi nous comprenons parfaitement que Descartes
ait
song
crire,
dans
l't 1628,
un
Baillet
On
peut
faire appel
mme
faits
suggrent
et
((
pour ne plus
Il
suffit
de
((
dis-
constante et
le
et celui
de
Tout
cela,
la raison
pure
deux
et celui
intui-
du cur.
et
au dehors,
Deecairtes (reprendra
le P.
Gloyseault (Ingold,
GiLsoN,.F, 53o.
(3)
I,
i37-i53).
l'air
de Paris
faisait
tait
((
dan-
il
entreprit de
composer quelque
chose sur la Divinit. Son travail ne put lui russir faute d'avoir
eu les sens assez rassis; outre qu'il n'tait peut-tre pas d'ailleurs
assez purifi ni assez exerc
sublime
pour pouvoir
traiter
domin,
un
sujet
comme
si
sou-
terminer ce
trait,
effet
que
j'avais
((
Que
commenc quelques
si
poque de
sa vie.
Il
les
dit
en
c'est
que
les
en partie ce titre, lorsqu'il songera aux MdiSut Silhon, consulter AT, XI, gS, 463 sv.; Strowski, A, III, 282
sv.; EspiNAS, G, 284-298; GmsoN, G, 176 sv.; Blanchet, A, 34-36, i36-i38. "
(2) AT, III, 36o, 385-386. Sur le P. Gibieuf, consulter sa vie crite par
(i)
tations.
de
affinits caches, et
moins des
Baudin, Revue des sciences religieuses, 1924, p. 345 (cit par Gel G'est
i). M. Gilson ajoute, aussitt aprs cette citation
l>ourquoi les deux augustinismes prouveront une telle joie se retrouver
dans le cur de tant de caTtsiens, en attendant que, dans la pense de
l'oTatorien Malcbranche, ils parviennent enfin se rajuster exactement.))
(i)
(2)
Baillet,
I,
i53, en
(3)
Bauxet,
170-171.
marge.
ii
'
321
320
pendant que
voulant accommoder,
jet,
j'tais contraint
que
ainsi
ayant
sa
si
pour
lui,
on ne
le
blmerait pas
pour
on
lui
le trait
ft trop
nous rattache-
de Thaumantis Begia
le titre
don de prvoir
le
vait s'imaginer
Thaumantis
le registre ct
De
que
et leur fit
sorte
que
cette
en l'an 1625
opinion
Ils
(2).
et
c'est
commena
et finit ses
Mditations
On ne
croira plus
que
et
de
la
On ne
Substance ten-
Animaux
se
renver-
persuadera plus
(a)
Au
reste cette
M. Descartes
le
lui
ses
(3).
La thse de
'animal-machine a
Gomez
auteurs dans
t retrouve
par divers
Pereira,
la distinction
moins pour
venue dans
tait
dans ces
et
la difficult lui
tes est ce
;!k
Philosophie nou-
S'
r*.
ment De VAme
la
Il
Mditations Mtaphysiques.
le fixer.
dans aucune
(2).
<(
W I
au moins
formes
n'a t rede-
ni Pereira, ni
croire
n'tait encore
ver, n'en
velle
(1).
Il
les Btes
lui a
I-
que
ncessit de soutenir
il
nous
l'explication qu'elles
*
*
l'Inventaire
natre
mates.
C de
fait
les
changeait
en voyait recom-
rons
et
commenc
aucun auteur de qui il aurait pu prendre le sentiment de l'Ame des Btes. Cinq ou six ans aprs, M. Descartes
si
quelqu'un,
demeure, acqurait
En marge
de la p. 52
V. la lettr. Ms. d'Isaac Beeckman au
i63i, d'o l'on juge que ds longtemps auparavant il
avait dbit son dogme des Automates ses amis de Paris.
(i)
P.
Mersenne en
En marge
sa jeunesse
et
un
t.
nom
de ses pre
a dclar au
et
mre
comme
On
(2).
on a
et
aux Cyniques
trine dans
et
lettre
s'est
1641, qu'il
mme
fait
Mais Descartes
du 23 juin
La question d'emprunt
(3).
facile rsoudre, si
dans une
P. Mersenne,
323
322
serait peut-tre
cette doc-
le
damment
dans
traite
les
se
ou non.
rejettent les
Ils
les
mes,
et
si
ou au contraire
l'impossibilit
la possibilit
de diviser toutes
le pre-
livre
moyennes que
(1).
,.'>iiiiC
seul passage
kt
$:
est le
animaux
(4).
Nous
La premire de
ces opinions
moyennes a
soutenue en
Thomas,
saint
Si-
sommes donc
ici
et,
de
peu concluantes
si
les citer.
tirer
quelques indications du
Bonaventure
saint
maux
tionns, mais
Dans
le
De
la
gense de
pense cartsienne.
montre
son
Comment
dernier.
rsoudre
cependant l'objection
tire
de
morceaux continuent
vrits
se
mouvoir
dmontres antrieurement
et qui,
les
l'me
et
du
le
aucunement
de
saint
pourquoi
Augustin
le soit
nous donne
cette question
de
le
moyen de com(5).
L'influence
moyen de comprendre
la divisibilit
de l'me
tait
abon-
On
et divisibles,
elle
offcit,
est facile
disent-ils,
pourrait objecter
mouvoir, une
de rsoudre cette
membrum
summa
de homine
(2)
II,
AT,
386 25-26
III,
687.
Bossuct cite encore, dans son livre De la Connaissance de Dieu et de soi-mme (ch. 5, parag. 2), une comparaison de
saint Thomas sur le mouvement des horloges (1*, 2*, q. i3, a. 2) qui ne
parat pas d'ailleurs avoir inspir Descaries (Cf. AT, III, 390, note).
''-4.
Cf. GiLSON, G, 421.
(4) AT, X, 219
(5) De quant, an., c. 3o-32, num. 58-69; P L, t. XXXII, col. 1068-1073.
(3)
Neque
perfecti
q. 2. art. 3.
quorum
in hujus
membro major
hoc in
lib. c. 2. text.
20
merat.
Quod
tes insecti
si
conspiciuntur nutriri,
et
quibusdam aliis
vel saltem diutius
tamen non plus spiritibus abundent quam
Baillet,
fois sec-
difficult.
bricis,
(i)
les
:'f _
malia
et
(2).
Le soin
cientur;
cum
perfecta
ani-
cette
mme
que
les
De anima,
1.
2, c. I, q. 8, art. i-3
(2) Ihid., 82 a.
_<
il
est naturel
(Gonimb., E, 8o-83).
d'en dri-
."'t''S
l*^fl.-~
''i
325
324
ver Topiiiion cartsienne, pour peu qu'on veuille accentuer la
l'homme
n*'
qu'on dveloppe
dans
bable de
l'tat d'esprit
proccupations scientifiques
et
l'homme
dans
et
la diffrence qu'il
et
thses traditionnelles
l'me
(2).
par
mouvement mme de
le
animaux si rpandue
une source trs pro-
ici
la thorie des
en ligne de compte
ses
la Scolastique (1).
Mais, surtout,
il
tait
mathmatique de l'univers
uvres de Kepler ou de
la trace
Le
dans
titre
les crits
fi
imprgne de
de cette poque
moment,
la lecture
des
Descartes ce
ir
VVitelo,
et
est significatif,
imite les
fibres, elle
ms
mcanique peut
Cette branche de la
(1) .
par
les
les
Automates.
intituls
les
mouvements de
l'air,
ment
est
d au dfaut
comme
dans
moyen de
les traits
poids (dont
de Ctsi-
le
mouve-
propres
artifices
Thaumatopoeque de Geminus;
la
la
d'hui perdu,
dents,
:xTa
il
est
par
2;uy:cov.
Uzfi
permis de
le
VHP
(2).
se faire
seulement
il
eau. Si ce dernier,
ralit
u les
le texte
un but
mathmatique de Pap-
livre de la Collection
d'Archimde
et celui
yojavcov
rispt
de Hron sur
les
horloges
pratique,
il
est
ment
et
et les
se caractriser
Pneumatiques
utiles
soit
les
<(
(dont
(3).
les centres
de gravit
paradoxaux d'quilibre
peut tout
fait tre
logues de Hron
et d'instabilit;
donnant des
effets
(3) .
Descartes dut sans doute faire entrer aussi, dans son Thau-
mantis Regia,
Sur
animaux, voir
les esprits
les textes
HiER, 180-197).
(3)
Sur
le
les esprits
et
122-128.
Nous
animaux
et
obtenus par
le
moyen
ou d'astrononite,
il
(i)
Tannery, C, 4i.
(2)
Ibid., 62.
Il
la
537.)
326
un miroir
par Mydorge sa
.JS
loi
de
il
Mydorge
la rfraction (1).
Le premier
pour
prfrait l'hyperbole
la surface
tes
nomme
se servir
et
Descartes
faisait tailler
des
de ses lentilles
(2).
un ouvrier
Ils
nomm
la
si
se livrait prin-
second, ds 1626,
et le
ellip-
moyen
toutes les
mmes
illusions
est atteste
dit
que
les
(3) .
poque par
faite cette
nous
qu'on
l'activit scien-
Robert Cornier.
Quant
est,
nous
dit ce dernier,
me
de cet excel-
non
parlez, je serai
seule-
nent bien aise de voir une dmonstration de lui, afin de connatre son procd, mais aussi d'apprendre son
reste, je
fort
fait
de l'obligation
et
A.u
M. des Chartes,
participant de sa belle
Pour
nom
mthode
et
de
tait
l'infrer de sa
correspondance
y a bien
lui,
me
marquer en
(i)
Voir
^*'),
(3)
i63, 326.
Ihid., 21 -i3.
(4)
(3)
si
les extraits
AT,
il
I,
communiques
du
16 et
du
22
mars
1626,
ont t
et
et
Christian
un manuscrit de
Snellius,
et de Milhaud (2).
Ce dernier auteur ajoute, de plus, que l'exprience ne semDescartes, car la
ble avoir t pour rien dans la dcouverte de
seule fois, et encore
loi de la rfraction ne fut contrle qu'une
pouvons dire,
qui rgne dans une pareille dmonstration, nous
que
d'admettre
demande
nous
Descartes
y
avec Milhaud, que
d'un
lumire
la
de
passage
le sinus devient double quand le
<(
moindre;
et,
de
effet
mme, que
que
le
le
fois
si
la
la
dcouverte de la
(4) .
Il
loi
avait l, d'ailleurs,
une
riences,
\\ itelo et portait
presque rien
sent,
en
tantt
sur la scante,
le lisant,
la loi
qu'il
ne
Voir
la lettre
(4)
I,
lui a
de la rfraction.
I,
demander de
Kramer, de Korteweg
il
nous
de
mais cette opinion n'est plus soutenable aprs les recherches
je suis
la doctrine,
(1), il reste
mier, de rattacher
Si
pourrai
327
dcem-
~ 328
et,
329
Ces suggestions de Milhaud paraissent d'autant plus fondes que notre savant tudia beaucoup cette poque les sec-
pour rsoudre
tions coniques,
c'est--dire de la
courbe qui
fait
dans
la
VHP
rgle
pour
Il
le
problme de Vanaclastique,
converger en un point
fixe
un
la direction
de
l'esprit, et
communi-
le
reverra
ment
(2).
l'ellipse et
s'tait
Descartes trouva
l'hyperbole
(3),
lentilles
ou hyperbolique
et
rsolu,
il
En
n'y avait
effet,
plus
En
il
Descartes
il
et
(2).
Une
pareille con-
savant
((
dans
la
moyenne
il
et
dans
aventures de notre
la plus
haute rgion de
examin longuement
le
problme de
l'arc-en-ciel (4).
Quoi
mettent de mesurer
les
dans la voie qui devait conduire la nouvelle science la dcouverte des secrets de la nature.
Pour mener bien son entreprise. Descartes s'tait d'ailleurs donn comme alli Franois Bacon, dont la mort, survetoucha sensiblement, nous dit Baillet,
nue le 9 avril 1026,
((
d'abandonner
la vision.
Pratiquement,
la difficult consistait
que Descartes
ner
faisait
la
chaque
se servait,
il
fois
ce
puis don-
forme d'ellipse
et
si
celier.
chemin des Anciens, comme avait fait ce ChanMais quoiqu'il se fut fait une route toute nouvelle, avant
le
ses
pa:3
let-
(i)
Milhaud, G,
194.
85-86).
Ellipsi
(2)
3-''i).
De
LXV
et sv. (VrrEixio,
jugeait
330
assez
Quand
dpens.
et qu'il la
les
faites
leurs
ou plutt
et
la
augebitur scientia
(2), servit
commenc
(3) .
Et de plus, je continuais
331
m 'exercer
en
la
mthode que
je
lirement
la
pas
tous les principes des autres sciences que je ne trouvais
appaen
faon
d'autre
vivre
sans
ainsi,
Et
assez fermes
rence que ceux qui, n'ayant aucun emploi qu' passer une
plaisirs des
vie douce et innocente, s'tudient sparer les
vices, et qui,
loisir sans
s'ennuyer, usent
suivantes,
je
ne
fis
l'ge de 23 ans.
comme
il
nous
dit
programme
qu'il
dans
le
Discours de
la
Mthodej
(ju
faisant particulirement
et,
la
rflexion en
et
chaque
nous donner
En marge
En marge
Tom.
Tom.
pu
mon
glisser auparavant...
2.
3.
3 Le
on franais, dos
1(119;
Novum Organum,
avec la pre^faco gnrale ot lo plan do linstauratio magna, ainsi que VHisloria naturalis, qui parurent en iCao;
4'' L'Histoire des
Vents et VHistoire de la Vie et de la Mort, ([m
furent publies on latin et la fois en i()22;
5" Le De dignitate et augntentis scientiarum, qui parut en 1G23 et
fut traduit la mme anne en franais;
fait
que
rent avant que j'eusse pris aucun parti touchant les difficults
qui ont coutume d'tre disputes entre les doctes, ni com chercher les fondements d'aucune philosophie plus
certaine que la vulgaire. Et l'exemple de plusieurs excellents
menc
esprits qui,
si
j'y ai contribu
quelque chose
par mes discours, ce doit avoir t en confessant plus ingnument ce que j'ignorais que n'ont coutume de faire ceux
et peut-tre aussi
qu'on
me
prit
le
cur
assez
me
que
les
vantant d'aucune
je n'tais, je
pensai qu'il
6 VHistoire de Henri
(i)
le
commentaire gnral do
ce passage et
du
332
que
fallait
je tachasse
qu'on
la rputation
333
me
donnait
me
rendre digne de
D'aprs la tradition,
(1).
du cardinal de Brulle, dans une confrence chez le nonce du Pape, Guidi di Bagno
le Cardinal
de Baign, comme on l'appelait Paris
que Descartes prit
cette dtermination, en novembre 1628 (2).
La runion qui eut lieu chez le nonce du Pape nous est
connue au moins dans ses grandes lignes, sinon dans tous ses
ce fut sous Tinfluence
dtails.
nom
nonce du
de Barberin
En
Ce dernier
le
lettre
rcit
belle rgle
peut se rsumer en
dont
le
d'Amsterdam, peut-
Pape,
Cardinal de Brulle,
le
grande
et
savante
Pre Mersenne,
Ce
fut l
que
mieux
Nonce du
je
le dit
Chandoux touchant
confesser toute
fis
et
public
me
(5).
conjurer de
(i)
dans AT,
(3)
I,
les
crire,
et
de
les
(3)
I,
commencer
MI,
g'o.
I,
Cf. la lettre
par AT,
(1).
comme
Cohen
l'affirme M.
(2),
faire
effet le
le
8 octobre 1628.
passage suivant
Ren
pour
des Cartes
moi
du Peron,
le trait
de
la
qui
S"*
il
visite, le
((
n me
disait qu'en
fait
d'Arithmtique
et
de Gomtrie,
il
ne
dans
qu'au-
enseigner au
Baillet, pressa
discours de M. de
(i) Borel dit simplement qu'aprs ovoir lou le
Chandoux, Descartes ne loua pas l'assemble de s'tre contente de chon'importe quelle
ses vraisemblables, et promit de montrer la fausset de
Cette
vrit au moyen de 12 arguments vraisemblables ou inversement.
de i63i Villebressieu,
(3)
au jour .
Cohen, 429.
Ibid., 43o (AT, X, 33i).
(/,)
Ibid., 430.
(2)
ai 3.
le
Descartes se
et les mettre
Faut-il maintenant,
et
cun des autres qui sont dj reus parmi les gens d'tude.
Vous en resttes convaincu comme tous ceux qui prirent la
peine de
projet, en lui
retira
l'art
le
et toute cette
assemble chez
s'tait
discours de M. de
le
sa nouvelle philosophie.
troupe ce que
le
Compagnie qui
la
rle par-
ma
du
un
en Tt de 1631, une
tre
inexacts,
en appelant
(3). Baillet
faits
la Rochelle, et
surtout Descartes,
I,
ai3, B.
1.
7.
de
la Rochelle,
les
oprations en
t.
334
me
dcisives,
promettant de
et
de Paris, son
par-
il
en outre
laquelle
il
prtend
toute
arriver
connaissance
d'algbre
demande
335
gomtrie de 1637, qui n'tait pas encore dfinitivement constitue. Il nous faudra d'ailleurs reprendre en partie cette question propos des Begalae,
qui reste
humaine; peut-tre
dans
le
n'est
va-t-il
venir
ici
pour
la mettre
(1).
et
et la
M. Cohen voit
formule orgueilleuse
de Descartes
le style
au jour
qui
que ce dernier
le
chemin
novem
qu'on ne
l'a fait
jusqu' prsent,
le
les
neuf ans
Discours de
la
dont
Mthode
il
est
(2).
l'un pour
Beeckman avaient
l'algbre cartsienne et
l'autre,
montre bien l'indpendance de notre auteur l'gard de Snellius. Aprs cela, nous dcouvrons un passage sur l'paisseur des
cordes des instruments de musique et plusieurs dmonstrations
sur la convergence des rayons lumineux, extraites des crits de
Gomme ce passage voisine avec le prcdent,
Descartes.
((
affirme M.
Cohen,
il
est
envoys de Paris.
Il
Descartes
Le point de dpart
de
mditation essentielle
la
est le
(3).
La
du Journal nous
branche de
et
la science
Beeckman dans
le
projet
son
divers passages
du Discours de
mme
plus,
ide.
De
il
la
la
verger en un
il
novembre 1619,
(i)
l'indique
Ibid., 43i.
le
l'""
le
passage
est peut-tre
lettre
point
ville
les
(2)
)>
(1),.
que
dat de ce
peu loigne. A
Amsterdam,
si
la fin
du mois de mars,
le
le destinataire et
10
Cohen, 432.
AT, X, 34i. M. Cohen noie h ce propos que les expressions employes par Beeckman (me rogavit ut ejus demonstrationem quaererem...
gavisus est) sont peu prs les mmes que celles qu'on trouve dans la
lettre de DescaTtes Beeckman (17 oct. i63o; AT, I, i63), propos de la
querelle qui les divisa un peu plus tard (hortatus sum ut in illa quaerenda
intrenium cxerceres... laetatus sum). Ce qui diffre, c'est l'interprtation
(i)
ainsi
nouveau
(2) Ibid.,
(3)
comme
mme
d'une
mditation essentielle
sa ville, le
il
la
peu peu
jour,
les
dpart de Brda,
les a livrs
l'homme
il
universelle (4).
dans
les ait
et
un spcimen de
Nous serions
:
puis
le
terme
(a)
qu'en donnent
les
433-434).
337
336
o
il
En
tout cas
il
certainement Fra-
est
des preuves
<(
mire
est
dans
le
Il
ne
reste
passage de
que quelques
la lettre
difficults
Balzac
du 15
une seule
d'v retourner.
fois tent
Or,
la pre-
avril 1631
Ici
il
((
Is
qui
est
une
probablement de 1648
lettre,
<(
diffi-
de Beeckman Mer-
Adam
du mois d'aot
le
semble qu'il
cult, le
pas est
je n'ai
Beeckman
moins grave,
est
de l'anne prcdente,
et
l'examen
le contraire.
De
plus,
le
lettre
13 juillet de la
8 octobre
mme
anne
Que Beeckman, en
(2) .
moment-l, o
il
et qu'il est
Amsterdam
se soit
effet,
de son ami
tait loin
et
ne
de la
avait
mme
communiqu
mais
Baillet,
toutefois,
alors
que
de rentrer Paris.
le projet
si
tt,
ce projet a t
le
tromp ce
l'avait pas
de ne passer
aussi,
la fin
demander,
non date
Le meilleur
est
est
(1).
est
soit
cet
On
revu
tromp
ami
lui
peut se
mis excution.
fait
arriver Descartes
novembre
d'une extrmit l'autre que par degrez. Pour moy, avant que
Cet hiver ne doit pas tre celui de 1628-1629, mais les trois pre-
lieu
les
je vinsse en ce pais
Marquise
((
gagn
il
envoie
la
est
pas
durant lequel
comme nous
encore en Bretagne
le
fut parrain
d'un
il
fils
30 mars, d'aprs
la lettre
de son
Cohen n*en
vie.
rdigea peut-
M"^
(2).
durant sa
le faire assister
manie de
a la
11
le
il
tait
de Balzac qui
me
Au
contraire,
comme
il
s'il
semble peu
lgiti-
et
graves.
de chronologie.
du Journal, d'aprs
ment. M.
(i)
(:|)
(3)
AT, X, 5^2.
Gobes, 435. Cf. AT, I, 571 *'\
AT, I, 571, note p. 570, 1. 8
et 21.
Adam
est
(i)
(2)
Ibid. Cf.
AT,
I,
de
fait
32.
1,^32.
32
V.J
339
~ 338
avant de revenir, l'anne suivante, s'y fixer dfinitivement
M. Gouhier trouve
(
pour
mme
travailler et
de
sir ce trait
il
(1).
le
gne;
songe dj
et
faut-il tenir
le travailleur
compte
n'a
il
pu
rus-
en juin 1628,
se retirer
convienne mieux
doute
temprature
la
climat lui
le
puisse s'isoler
et
Sans
(2) .
d'tude
D'un autre
ct,
moyens
dmontrer
la vrit
mathmatiquement. Au dire de
Baillet, le
il
n'tait autre
Mthode
sa
que
sa Rgle
sur
naturelle,
quelque nature
premier
et
de cette mthode
fruit
tait
faire voir
de
Le
tre.
d'abord
si
la
naissance
Pays-Bas
et
silence le dsir de
dans
le rcit
de
Discours
il
la
(3) .
loin
que
le
confrence chez
que ne
le
le
nonce,
si
l'on tient
mon
esprit et
compte
le
du
aussi de
(4) .
rcit
sa
Mthode
qu'on attend
((
on excu-
venu bout
de
enthousiasma
nous
faire
la brillante
celle
fait consister,
mieux
comme nous
dans
le
les
fection,
en
lui
procurant toutes
car enfin,
l'avons
cette science
admi-
l'homme
le
les
comme
dira le Discours, la
vrai ordre, et
les circonstances
dnombrer
donne de la certitude aux rgles d'Arithmn'est donc pas tonnant qu'on arrive, grce
tique
une
ts
(2) .
Il
mthode,
pareille
soudre infailliblement
le
montrer
il
les difficul-
le
Descartes lui-mme la
en principes
parler, en essayant de
naturelle, qui
le
la
une ide de
<(
du
30 mars 1628, sa
sa Philosophie
dit,
avanc publi-
le croire le texte
dj
si
s'tait
permettrait de
C'est pourquoi,
de retour
et,
il
venait, aprs
ses desseins.
quement plus
qu'il
la lettre
citer.
au dbut de novembre,
de ses
et
dans
est parl
lettre
la joie qu'il
de Beeckman Mersenne
il
Paris,
de
voyager dont
En
les
la lettre
prit occa-
dnombrement de
ses
naturels qu'aucun des autres qui sont dj reus parmi les gens
(2)
AT, X, 35.
Gouhier, 62.
M.
I,
AT,
2i3.
(2)
Bahxet,
AT, VI,
(3)
(i)
(i)
Adam dans
213-217).
I, i63;
21 13-17.
la lettre
I,
(I,
XXXVI du tome
des
uvres Compltes
(AT,
340
simples sont d'ordinaire
les
341
en grande quantit
M. Descartes-lui en
et
avec beaucoup de
facilit.
comme
compliment,
fit
pour lever
Nanmoins
et invent et
s'il
avouer qu'il
s'tait
eaux
les
grand
de
l'effet,
en
et
petit,
de bonne heure
nature
mme
que
en avait
s'il
l'preuve en
fait
de
se faire claircir
la
la
nature
les
effets
communment
la
les
cho-
hommes
et les
Nature,
il
maximes
fruit,
mieux
la
le
simple
et l'absolu,
si
(2).
(i)
Cf.
(iiLsoN,
B,
n 3i5,
p.
202
Natura
siciiti
nccessaria
nous citions
la fin
de cette
les
mme
les
ila
la
Mdita-
lettre Ville-
proccupations de Des-
nous permet-
AT,
2i4 D.
2i3 C.
(3) DescaTtes nous dit, dans la G Mditation
generalitcr spectalam, nihil nunc aliud quam
(i)
I,
(2) Ihid.,
vel
Deun
position
gomtrique
nature. (AT,
I,
B,
n 309,
p.
198).
ipsum,
intelligo.
nature,
vel
(AT,
dans
la
A la fin de la
un modo d'ex-
et
non
donogat.
bressieu,
regar-
une conception de
et s'attacher
de cabinet, dont
duisent point de
Nous devons, en
(1) .
moins composs. La grande Mcanique n'tant autre chose (selon lui), que Vordre que Dieu
a imprim sur la face de son ouvrage, que nous appelons
plus clairs
nous paraissent
les
Mthode
citer
((
ses qui
venons de
mmes qu'en
les
faut
Il
assur de
en 1631
la
216^^).
^i
343
Cette opinion ne saurait tre admise,
moins de
rejeter le
CHAPITRE
VII
quoi,
si
auteur,
les
raisons qu'ap-
comme
base et celles-l
comme
nombre de
est-il
que
les
Regulae,
si
Toujours
si
elles
taient seules, laisser parfois le lecteur indcis sur la valeur relative et le classement de tant de richesses.
Le Discours, dense
(i)
Cf.
(a) Cf.
(3)
(4).
et
et facile
la
pense de notre
rgle de l'ordre.
Discours, et Descartes les ramne tous la
est ici
On peut dire par suite avec raison que le classement
simple complment
dveloppent
le
Personne ne doute srieusement aujourd'hui de l'authentiRegulae (1), et il est inutile de retracer l'histoire de
pour
et
complte pour
envisage la mthode en gnral, est assez
mme des
L'abondance
rpondre la plupart de nos questions.
considrable que dans
prceptes qu'elle contient n'est pas plus
cit des
(2).
Regulae compltent
Analyse et Date.
La Mthode dans les Regulae .
Le Problme de la connaissance.
Les questions parfaitement ou imparfaitement comprises
et la Mathmatique universelle.
leur publication
si
sont plus
Les Regulae
'.'iS:
les
com-
bien que le
meilleur que celui que nous avons dj trouv,
il manifeste
car
net,
dtail des dveloppements paraisse moins
de les
difficult
la compntration des rgles et la
expressment
sa concision,
exposer en srie linaire. Le Discours, cause de
ne sont
simples
trop
rgles
ses
et
obscur,
parat beaucoup plus
leur
fois
((
richesse
de se
rgles qui
le
rsument
la
mthode, mais,
comme nous
le
montre-
Nous allons
verrons que
les
:'Jh':
344
pntrent
et
345
et les
Le plan de rouvrafre
est
nettement indiqu
<(
Au
la fin
reste,
de la
pour que
Pour
les
propositions sim-
d'elles-mmes
que leur
rgles.
cette
mme
douze premires
comprendre
ouvrage
de prsiser
est ncessaire
il
livres
le
contenu
(2).
dbut
connaissance,
la
sons
soit
((
les
il
suffit
d'envisager, soit
choses connatre
Dans
En nous
se
trouvent
l'entendement, l'imagination,
les choses,
les
ce
et
l,
d'un
ct,
n'admettre
comme moyens
et
et
ne contient plus
Nous verrons
s'il
n'est
de chacun des
d'aboutir. Auparavant,
les
que pour
barrasss, bien
AT, X, 42821.42913.
(l)
GiBSON, 387.
trois livres ,
la rcrie VIIl, DoscrtIps divise les Regulae en
ou composes.
d'aprs la division des choses en simples et en complexes
s'occupe des
Le premier livTe, qui comprend les 12 premires 'rgles,
deux sortes,
choses simples, mais comme les choses composes sont de
chacune d'entre elles. Le livre suivant traiil veut consacrer un livre
celles qui se dduisent des natures les plus simples et
tera en effet de
connues paT elles-mmes , tandis que le troisime livre padera de
(3)
Dans
((
((
celles
4io2Mii2).
347
346
ces natures
concourent
la
ses (1).
phes ou de dnouer
mathmaticiens; mais
le
il
vrit,
tout ce qui est davantage ncessaire l'examen de la
paratre
fasse
le
qui
raison
de
pas
n'y
a
il
puisque notamment
mthodologiques
ces (1) .
Tout
fait les
(2).
lui,
au moment
il
est
rgles qui
vrit.
mtaphysique,
mmes que
les
la
la
celles
Il
commence par
Par
porter des jugements solides et vrais sur toutes choses.
par eux-mmes
la
mthode
et les
diverses scien-
ces,
et
qui lve
mthode cartsienne
ments.
Si
les
est
<(
moyens de fabriquer
quelqu'un en
effet
La
et qu'il ft
pour enclume d'une pierre dure ou de quelciue bloc non travaill de fer, de prendre un caillou pour marteau, de disposer
des morceaux de bois en forme de tenailles, et de rassembler
au besoin d'autres objets semblables. Puis les prparatifs
il ne s'efforcerait pas aussitt de forger, pour l'usage
achevs,
du
fer,
qui
lui
seraient
utiles
et
il
fabriquerait des
et toutes les
lui-mme.
autres cho-
Cet exemple
nous
De
la sorte,
suite,
se
le
il
ramnent
une mthode rigoureuse pour aboutir de bons rsultats et Despermet de concartes nous dcouvre cette mthode, qui nous
ensuite comniontre
nous
Il
connu.
tre
peut
natre tout ce qui
ou
l'intuition
pratiquer
apte
plus
ment on doit rendre l'esprit
la
dduction,
et
il
ne
lui reste
lieu,
rsultat de l'art,
il
(i)
(3)
Voir suTlout
AT, X, du, /J17-418, 423, 425-428.
Cf. Hamelin, a, 98.
:
Regulae
comme
l'intelli-
A, X, 3974-2.
Cf.
Hamelin, A, io5-io6, et
le texte
du De
Jntellec-
((
(i)
relie les
il
^-^
gence humaine
C'est
pour
cela
elle est
que
349
348
identique
ou au bon
la sagesse
(1) , et,
de
la vrit,
uniquement
la
lumire naturelle de
ramne
((
il
la
faut se proccuper
la
sens.
raison
(2) .
connaissance certaine
et
dans
recherche
la
d'augmenter
Ainsi la science se
vidente
(3) ,
qiii
De
babilit.
la sorte,
l'arithmtique
tes,
sans
et la
condamner
les
les
sciences
limites. Cette
anciens
et
mthode
se
l'tendre
nous
est
mathmatique
moyen de
d'numra-
ment
sont insparables
peu importe
le reste
du
mme
qu'on
ne
trait
fera
explique
les
que montrer
Les trois
((
et la
que
que
dis
la
dduction
manire que
est infaillible, si
les dialecticiens,
En
de toute certitude
est
il
d'ac-
cas
seulement
il
utile
la
deuxime
Mais
ceux qui connatraient parfaitement les sept rgles prcdentes, elle montre par quel moyen ils pourraient, dans n'importe
(4).
celle-ci
complte,
si elle
(0).
)>
eux-mmes
Cependant
mthode ne
le
serait
pas
pouvoir de rendre
dit de l'intuition
et
septime
et
il
est
concernent
la
mthode,
la fin
de notre
(i)
(3)
(3)
(4)
(5)
Reg.
Reg.
Reg.
Reg.
Reg.
L
I.
Il (ibid., 362^).
Reg. IV.
Reg. V.
(3) Reg. VI.
(4) Reg. VIL
hae trs ultimae propositiones non
(5) Reg. VII, in fine, u Gaetcrum
sunt separandac, quia ad illas simul plerunique est Tcflectendum, et paritcT omnes ad mcthodi perfectionem concurrunt; neque multum intererat, utra prior doceretuT, paucisque easdem hc explicavimus, quia nihii
in
aliiid fere in reliquo Traclatu hahenius faciendum, ubi exhibebinius
392I-8.) C'est
parliculari quae hc in gnre complexi sumus. (AT, X,
l'une
lK)ur cela qu'il no faut pas subordonner troitement ces rgles
(i)
(2)
l'autre
II.
(6)
III.
(7)
sv.)
350
de montrer maintenant de quelle manire l'intuition
ais
rnumration
et
au
un certain mouvement de
la
pense qui
cela,
avec attention
mme
passe en
et
. Il
saisit
temps aux
(2) et
il
ne
faire
il
compos son
ouvrage.
en
dont
celles
la rgle
fait
connatre surtout
effet,
douzime
offrant
ment
il
faut prouver
dpendantes entre
faon,
les
la
si
l'autre
prmisses
conclusion,
et
que
com-
revanche tellement
il
elles
ne
reste
non pas
nous l'avons dj
qu' enseigner
certes en dduisant
(cela
la
manire de trouver
comme
''a
dit),
sorte,
ne
se
le
plus possible
les objets
et qu'elles
arithmtiques ou
ments. J'avertis, pourtant, de l'obligation qu'il y a de s'appliquer et de s'exercer assez longtemps l'apprentissage de cet
art,
la partie
suivante
de ce
trait,
tions (1)
Sol-
les autres
Nous y
appris
lisons en effet
comment
<(
les difficults
dtermines
comment
il
chaque
et
parfaitement com-
sujet en particulier et
que l'on
les
proposition.
De
la*
sorte, la
une somme gale quelque grandeur conune mthode si certaine que nous soyons assuqu'aucune autre combinaison n'aurait pu les ramener
ce qu'elles fassent
(2).
rgles XIX,
XX
et
mme
du deuxime
AT, X, 429^M3o5.
rgles, la remar<2) AT, X, 459^0-2^ M. Gibson fait, propos de ces
Et comme toute
Comparer p. i de la Gomtrie
que suivante
(i)
(i)
Cependant
(a)
ques-
352
353
comme
s'il tait
mam
tur
(1). Il
ibi
de 1623, la plupart des auteurs qui ont crit sur Descaralentours de l'anne
inclinent actuellement parler des
la date
tes
((
1628
commodius exponen-
que
la rgle
XXIV
devait
Que
souvent
position
l'ont
tre
demands
la Gomtrie de 1637 et
niers prceptes de la
de
faire intervenir
un raccord
d'au-
deuxime partie des Regulae et les preGomtrie. Mais nous devons nous garder
encore
la
conception gnrale de
la
gom-
il
lae. Il faut
donne pas
est
la partie
la
mthode de
la
la
mathmatique
(2).
Gomtrie ne nous
universelle,
mais en
faut-il
nous y sommes
mme
ou
la
priode
on peut
uvre
Adam
les
Regulae,
cules
les
les
comme nous
philosophe,
il
nous
reste dterminer,
moyen
si
Baillet
(2)
AT, X, 46i^-ii.
Heimsoeth, a, I,
Il
il
En
remplace
A, B, G.
la
modernes
les signes
incon-
les quantits
x, y, 2, et
<(
cette
les
1628, les
M.
(2) .
Adam
affirme
((
contera plus
un hiver en France la campagne, o il fit son apprentissage .
Cette retraite,
si
crits,
comme nous
et, s'il
dont justement
les
Regulae
? (3)
cette retraite
tires
i.
cette
Dans
tes,
(i)
a, h, c;
ment en Hollande,
nous rservons tout
demeu-
(1) .
de ce chapitre. Mais,
la rdaction,
Regulae
la fin
les
longue
cette
rent de se livrer
que
telle
qui ne sont pas les mmes, et, en nous tenant sur la rserve,
nous parviendrons ainsi mieux saisir le dveloppement des
Quant au troisime
pendant
re inconnue, d'une
raison, M.
anne
continue
faon
suivre, d'anne en
le
d'une
occup
de mois en mois,
(i)
(2)
(3)
AT, X, 486-487.
AT, XI, 53, note
AT, X, 487.
a. Cf.
AT, X, 455
^-^2; 462,
23
"
1
Al:,
ll>-lltdMlllil..
I iiffii^n;"
354
Les considrations bases sur
le style
sujet.
Le
((
355
indiquer
dj rsolue, en
effet,
Labyrinthe de
tion, ds 1630, dans la Correspondance; nous sommes ainsi toujours ramens cette priode de 1625-1628, o Descartes s'est
paradoxale qui va nous servir mieux prciser notre discusD'aprs ce dernier auteur, les Regulae ont t crites au
sion
nous
style,
dit
opuscules, trahit
au
fil
la science...
le
assimils des
trait
mathmatique universelle
et
des (altiores),
il
dans
la rgle
De
XI\
que
sa
lui parat
plus,
il
digne
en vue
Beeckman
contient,
le
En
outre, le Journal de
par
(4).
comme
si les
(5)
)>.
mme moment,
de
(43i-i*).
fj^r-TafcHP
abandonne
la
au plus
tt
en 1629
et
que Descartes a
thmatique universelle
et
crit, vers
les rsultats
de la mthode dont
1623,
de sa ma-
elle drive. Il a
pourquoi,
les rgles
IV-Vn, o domine
XHI-XXI
le
et
une
tt
partie
acceptent
et
l'ther, deux conceptions que Descartes prcisa d'abord en Hollande (2), tout en dcouvrant les fondements de sa physique,
dit,
nous
t invente
i^
I, II,
VIII-XII, datent
au plus
parties ont t
ces dates (3)
(2)
Cf.
356
357
Il
tes,
peu prs
les
difficile
de montrer, en
effet,
Il
est
le vide, alors
que
tiques taient
conclusions prcden-
les
(1).
la thorie
manuels
De
scolas-
on ne
longuement
ce qu'on ne
cartsienne de
cartes'
pu
(2).
En
fondements de
mer du tout
lations.
Il
outre, dire
sa
la
pense cartsienne
et
il
de la
affir-
aucunement
nous aurions
trait
nous conduire
la
quominus
que
GiLsoN, B,
Dans
M''*
illa,
correspondant
maintenant
Pout
491-492, p. 324-325.
utram ex
la
comme
lui.
(AT,
confirme cette
viis
jam
illorum
fides,
quaecumque
si
quae
alter-
sed voluntatis; et
ut ali-
(1).
les
Regulae ont
compo-
se
du sens
biographe de Descartes n'admet cette date qu' cause
univermathmatique
de
troit donn par lui-mme au terme
antrieurement.
Regulae,
en se basant sur le caractre de
plus en plus tnu des lments qui s'tagent de la faon suivante
terre,
Descartes admet comme probable l'existence d'un lment
eau, aT,
encore plus tnu qui serait l'ther, mais ne nous donne aucune hypothse
prcise son sujet. (Cf. In lib. I de Goelo, c. 3; Conimb., C, col. 61 sv.) Il
affirme seulement que de telles probabilits n'augmentent pas notre
science et par suite ne tient gure de semblables spculations (AT, X,
424'-".)
cum
I,
25.)
D'ajjirs les
Mersenne du 8 octobre
les autres
sit,
est
la lettre
En
l'esprit
poque. Mais nous n'en tenons pas compte, cause des discussions qui existent sur la date prsume do la Recherche.
et ai
l'avons indiqu.
la science, et
mme
(2)
comme nous
philosophe,
(i) Cf.
ne
tuition et la
la
il
interprtation et nous
serait trs
s'est
ainsi
Trait
Trait de la Divinit.
de l'Oratoire,
mot de
ce
un
particulires,
les
est sr,
Remarquons bien
sa
mme
n'a pas vu que cette mathmatique rgentait
celles
questions de physique qu'on peut rendre semblables
selle
les
(i)
lion.
il
AT, X, 370
^"2^.
C'est
la fin
de celte
cita-
358
des traces d'ides antrieures, c'est que nous avons trouv dans
que
et
nous pouvons
utilise
citer
il
ment
tenant
d'ailleurs, soit
me (1)
les
et la
la diffrence
nent,
cits
C'est
prcises et ont
les
dans l'ouest de
la
ft
((
et
qui est
cela
.
seul capable de percevoir la vrit (3)
la vrit se rencontre
que
seulement dans
:
les
l'intui-
un
acte
elle implique
jugements trompeurs de l'imagination
l'esprit produit un
de
acte
Cet
.
attentif
(5)
de l'esprit pur et
qu'il n'existe aucun doute sur ce
si ais et si distinct
:
son
((
concept
gagn en complexit
pour
(2),
tion et la dduction.
apprentissage
la
ramnent deux
actions (4) de l'entendement qui se
et
de
tendement
dsigne des choses trs difrience est parfois trompeuse, car elle
tout ce que nous percevons
frentes. Elle porte, en effet, sur
des autres et gnralepar le sens, tout ce que nous apprenons
entendement, soit
n'importe quoi qui parvienne notre
ce dernier ouvrage
359
en profondeur ce qu'el-
ou de 1623.
tion, cause de sa
*
* *
La conception de
rgles
pour
la science
la direction
surface
deuxime
dduction
(1),
ou bien
l'd.tion
faut corriger, la p. 368 de
lignes.
des
numrotation
nery, la
42225.423^).
(,) Reg. XII (AT, X,
4251*-^.
(3) Ihid., 4231 sv.,
GiLsoN, B, n 48i-'i83, p. 3i6-3i7.
(3) Ibid., 4ii^-. Cf.
l'exprience et
ff
et 389).
J^^f
Adam-Tan-
Il
(2)
^::!:::^rli,
quivaut
loin.
3^
et d'autres
infaillibles
la
du mot indactio
^l
intellectus
simplidor...
ou
ratio,
(AT, X,
comme nous
effet
-^ 360
que l'vidence
si faciles (l).
et la certitude
les
de
nonciations
cursus).
2+2 = 3+1,
il
3+1
2+2 = 3+1
On
se
(2).
demandera
ajout ce premier
laquelle nous
moyen de connaissance
comprenons tout
la
pourquoi
dduction,
un
trs
les
il
et
seulement
fait
une
mmoire
(4).
C'est pourquoi,
il
n'existe pas de
fait
dfaut,
il
les
la
ces lointaines
(5).
consquen-
Cette thorie
A, X, 36821-26.
(2)
Ihid., 369ll-^^
370 -^
qui lui
terme d'vidence a
s'explique dans les
ses
ouvrages
(3).
De
plus, le
privilgi,
faire
comprendre
la
con-
(i)
celle
et leurs
emploie
au
point de vue auquel on se place, bien que les premiers principes soient connus seulement par intuition
il
latin, et,
est ais
considre donc
de chaque mot en
Il
tait
par ce
sens nouveau ce
un sens
parat le plus apte rendre sa pense, en lui donnant
et
Platon
jusqu'
remonter
particulier (2). Toutefois, sans
la signification gnrale
sujet,
en second
un
terme d'intuition et qu'il sera forc d'en dtourner aussi quelques autres par la suite de leur signification vulgaire, sans
s'inquiter du sens qu'on donne dans les coles ces expres-
sion, et,
(1).
mer
par
les
mais
j'ai
faut
= 4,
361
par induction
(5). Il
les
Cf.
(2)
et
de saint Thomas
(Cf.
sv.)
B-*-i:'i;
:srj^'^r-->?'^
362
communs
le
de tous,
comme
n'importe quoi
est
ou
n'est pas,
premire
tout est plus grand (jue sa partie, etc.. Voici sa
conclusion
hensione,
Solum lumen
sufficit
Patet conclusio
1.
intellectus,
ad certo assentiendum
istis
dignitatibus.
(1).
Sufficit inquit,
quid per partem intelligatur, cognoscere, ut statim nidlo Judicio praecedenti cognoscatur,
omne totum
esse
majus
parte.
Ubi Albert,
uti
praeterea Aristot. 2
Metaph.
1.
c.
hoc totum
est
majus
parte, sicut
omne totum
majus parte;
est
encore dans la discussion pr(^enle. On i>puI toutefois expliquer facilement, d'aprs ce iwissage de Tolet, l'opposition tablie par Des-
;ent
tuT, sicut
363
Nous y
lisons en effet,
de
premier des Seconds Analytiques, une dfinition
la
de
trangement
rapproche
se
qui
l'vidence et de la certitude
du
livre
conception cartsienne.
quod clarum
et
((
illas
simpliciter
positas (1). Atqui satis est, ut judicium
tTois
(2) Tolet, A, 454 a. Le P. Eustacbe de Saint-Paul distinguait les
oprations de l'esprit par les noms suivants simplex intuitus, judicium,
:
sit
evidentia
de leur ct,'
Combrois opposaient,
disciiTsus (CxiLsoN, B, <> 85, p. 52). Les
caractrisaient la
notitia abstractiva ,> et
la a notitia intuitiva la
dans
selon
la
les sensations
au
livre
Sog-Sio).
troisime
le chapitre
364
non
sit
deceptorium...
(1) .
Un peu
plus
loin,
dicunt, existimo
quod
claritas et evidentia
alia
Visio intellectus,
fit
diate vel
immdiate
(2).
ft
livre
nire suivante
plis,
nam
singu-
rei
Quant aux
premier du
(si sit
remarques sur
le
chapitre
trs sunt
est
scientiarum
mais
a-t-il
connu
ces textes
? Il
est difficile
une expression
avec des rserves, tandi.s que Descartes en fait
connaissandes
l'ensemble
et la certitude
de l'intuition
(3)
ou Vaction
(4)
vrit.
entre
La dduction
est ainsi
elles.
la
ces oprations qu'aprs avoir tudi
il
mthode elle-mme,
pour
la
recherche de la
mthode trouble
Infimus
(3) .
de
l'emploi du
lgitimer la rflexion de notre philosophe sur
encore
terme intuition, nous pourrions dire que Soto en usait
et
Descartes
mtres
datam triangulum constitui et ita paulatim tanquam ex naturaliter notis, quae sunt velut semina naturalia, acquiritur scienest in
tia, quam vocat Vristoteles doctrinam. Secundus gradus
est in rhetoricis suasionibus...
comme
gradus certitudinis
la
mathematicarum quae evidenter demonstrant et in his praesupponuntur aliquae propositiones lumine naturali notae
videlicet, a quolibet puncto in quodlibet punctum lineam duci
quod sensu
une source de
365
le dire,
rapprochent beaucoup du
matre de Salamanque dans ces premires rgles pour la direction de l'esprit (4). Nous inclinons par suite voir dans Soto
lumire naturelle
et
aveugle
de
l'esprit,
interpretatione]
Enuntialio, ut in praefatione hujus libri [De
((
docuimus, idem est, alque
Botio, D. honia, et aliis interpTetibus
interpretem vero per se spectat
inlerpretatio, seu evulgatio animi; ad
defniverum sensum illius, quem interpretatur; aptissimeque
(i)
cum
Tcddcre
tiarum,
rex alio percipiatu-r
ad discuTSum, sed sufficere unam, qua unum
et proprie discuTpugnt enim haec senlentia communi omnium sensui,
apertum est. (Conimb A, 424).
sus notioni, atque ejus Elymologiae; ut
Analytiques explique bien
Premiers
des
i
ch.
qu.
i,
2,
l'art,
de
texte
Ce
celle de Duns Scot.
de
rapprochant
la
en
Descartes,
l'affirmation de
sujet notre commentaire de la rgle XII.
(3) Voir sur ce
avons actio et
p. 5-6 (Remarquer ici que nous
B, N
:
cogiiOSCOTC, non potest Tes sciri, nisi cognoscantiir caii^ae illius niiae siml
causae veritatis. Poslerioruni primus, c. 3, q. a; Soto, A, 89 verso, a).
(i) Posterionim primus, c. 3, q. 2; Soto, A, 90, recto, a.
(3)
(3)
(4)
Ibid., 91 verso, b.
Jbid., c. I; Soro, A, 79 verso, b.
le terme de. comitus
Voir encore
(Reg. IV), et
cf.
pour dsigner
l'effort
de
l'esprit
c. i, q. 1).
(4) Cf.
non pas
GiLsoN,
actus.)
7,
366
La
s 'accoutumant
prsomption.
la vrit
faciles, qui,
sien (2)
il
faut en supposer
choses (5)^
faut user de
le
L'ordre, en
mme
effet,
rang,
comme nous
connaissance de toutes
les autres
On
l'absolu au relatif,
dmontre en
effet
autant
que Descartes
l'avons dj constat.
(i)
(3)
Voit'le\ure de
Rgle
la
inveniamus.
veritatem
x
Descartes cite
de l'ordre d'une anagramme, que
(4) Voir l'exemple
^^-z)
X,
(AT,
VII
391
Rgle
propos de l'numration dans la
dbut
de la Rgle V, dont nous avons cite le
(5) Voir la fin du titre
obscuras
si propositiones involutas et
servabimus,
exacte
banc
Atqui
(i)
la
au
peut dire encore que l'ordre va du compos
relatif l'absolu et de
simple et^'du simple au compos, du
se
car il est rversible (6). Une hypothse
numration, de mme
dans rnumration et enveloppe l'ordre.
et leur
met sur
les
res
la raison,
l'numration,
l'ordre, de la classification et de
((
i-
de Thse
tira Minerve du
de leur propre cerveau comme Jupiter
toute la mthode (3), est
. Cet ordre, qui renferme
le trouve pas au premier
ne
ncessaire et, lorsqu'on
par la
fil
11
comment
La mthode doit ainsi nous indiquer
et comment il faut
l'erreur
dans
tomber
l'intuition pour ne pas
de toutes
connaissance
la
re (4)
le
absolument
la vraie
lumire de
((
c(
Or,
lui feront
il
que
ces phiphysique et de
dient la mcanique sans connatre la
tirer
pouvoir
croient
losophes qui, ngligeant les expriences,
clair
r:^
367
Tum
iiituitu
ad aliarum
omnium
1^-=^').
dere tentemus. (AT, X, 379
*.*
,
dont nous allons parler bientt.
(6) Voir la rgle V,
lorsqu'on peut diviser les objets en un
(1) Ce n'est pas ncessaire,
envisage l'une aprs l'autre, comme dans
qu'on
classes
de
certain nombre
scolastiquc,
(AT, X, 391 ''-'') Noter l'expression
g-
les
le cas
d'une anagramme
souvent rencontre dj
a facilioribus ad difficiliora.
prcdemment.
j^^:^
368
la dialectique, l'ordre
affirme au
d'enseignement, de rfu-
se
rapportent la
mentorum
quem servat
duplex
lur,
est,
cum
historia,
minus
a causis ad effecta.
Siquidem natura
et,
est,
sionis.
compositio
et divisio,
Compositionis ordo
est,
causarum
cum
gignit effecta.
vi,
et
oia'p-<jt
et divi-
cum
-jvOs'.;
a partibus integrantibus ad
omnino
minus
in rbus efficiendis a
Naturae ordo
effecta proficiscimur...
qua superiora in inferiora distribuimus, ut ex quarto libro perspicuum est. Ordo perfectionis
est, cum a perfectioribus ad minus perfecta, aut omnino ab
cipua divisionis forma
sit ea,
cum
est,
vero
nis,
'i
Doctrinae ordo
Resolutionis ordo
Collectionis
est,
cum
ab
iis
quidem
in-
trdum praestamus, servando continenter ordinem generationis; interdum servando continenter ordinem perfectionis; interdum utrumque permixt, hoc est, saepius in eadem tractatione
ab uno ad alterum, ut commodius judicamus, transeundo. In
iis vero rbus quae videntur aeque perfectae, et aeque faciles,
aut difficiles cognitu, nulli ordini relinquitur locus, nisi arbitrario. Verum, quia hujusmodi ordo nihil habet artis, omitten-
dus in praesentia
Ce
texte
est (1).
l'utilisation faite
par
Descartes des ides que lui avait fournies l'Ecole sur l'ordre des
nombre
de VInstauratio
magna
((
scientiis addere,
earumque
effet,
dans
la prface
Methodus. V.
(i) A l'index de l'dition cile de Fonseea, on trouve
ordo. 11 en est de mme des autres ditions de cet auteur que nous
avons consultes.
(a) FoNSECA, A, 378-292.
et collectionis.
cum ab
est,
omnino cum ab
effectis
ordo
Cette rduction de la
369
et ipsi experiri, et se
nec
rerum
illi
petere.
reliquam
lapidis et
(3) Ut enim domui construendae, satis non est
materiam in cumulum congereire, nisi his disponcndis ac collocandis
aTtificuni manus adhibeatur; utque milites quantumlibet fortes ac strenui, nisi peritis ducis industria, ad bellum inferendum idonei non sunt,
sic argumenta ex locis traditis coacta tumultuantur, nec ad finem adipis-
apta sunt, nisi ad persuasioneni apposite collocentur ac disponantuT. (Fonseca, A, 278-279). Cf. les comparaisons tires de l'architectuire, dans la seconde partie du Discours.
Verum
se
magnum quidam
et
autem hujus
si
aliquid ex
proprio insrant
rbus ipsis
consequutos putant,
et adjiciant...
est
itineris
cendum
(l)
FONSECA, A, 279-20.
ai
i
il
370
(ut
dictum
rum
errantium
et
judicio
est)
hominum
numerum
augent. lu
rbus tam
mentis
. .
et intellectus
Omnes enim
humani usus
et
ado-
quam quaedam
quodammodo
exhibrent,
perpetuo versantes, intellectum longius a rbus non abstrahimus, quam ut rerum imagines et radii (ut in sensu fit) coire
et
possint;
tum
unde
fit,
relinquatur
non mul-
probants
mais nous
(2),
effet,
aedificii
uno
saltu conarentur pervenire, vel neglectis scalae gradibus... Astrologi... qui Mechanicis student absque Physica... neglectis
mes
Hinc enim
fit,
du
augmenta
vires et
homines
quum
mirari,
livre
premier du
Novum Organam
illis
omnino
a via
et
circumcursando,
sylvas,
enim
impertiri potuerit.
Itaque
desinant
si
sit,
(tanquam in labyrintho)
quum
se intricando,
per experientiae
Neque
ad aperta axiomatum tramite constanti ducat.
ascendendo et descendendo;
et
est,
Ne-
ut intellectus a particularibus ad
et
rerum)
bene sperandum
non
saliat et volet....
est,
Sed de scientiis
et
postrem
Il
tum demum
non amplius alantur quae ex fontibus et veris contemplationibus motuum, radiorum, sonorum, texturae et schematismi
corporum, affectuum, et prehensionum intellectualium, novas
rali
peratio introducatur.
duris, de
desperandum est neque euim ingeniorum quantacumque excellentia, neque experiendi ala saepius repetita, ista vincere
queat. Vestigia filo regenda sunt... antequam vero ad remotiora
melior
371
demum
ad generalissima
de rapprocher
les textes
(1).
des Regu-
du De augmentis, mais nous confirmerions ainsi seulement l'impression qui se dgage de la comparaison prcdente (2). Que Descartes se soit donc inspir de
Bacon et qu'il ait vu dans ce dernier un auxiliaire dans la lutte
qu'il menait pour la conqute de la science, cela ne fait aucun
lae
du
doute.
sur la
livre troisime
influences de VInsiauratio
?\
habeant
de rsoudre
Bacon, I, i25-i3o.
Voit, en parliculier, la Scala intellectus, qui devait constituer la
4 partie de Vlnstauralio magna et en expliquer la seconde partie ou
Novum organum (Bacon, , i34-i'45). Le fragment intitul Scala intel(i)
magna
mthodique.
(Bacon,
II,
681-692).
que dans
les crits
posthumes
187-190, 2o4-2o5.
(i)
Bacon,
(2)
Ihid., 539-578.
I,
Il
nous
faut
(a)
la
372
La sixime
rgle
pour
la direction
en
effet,
jets (1).
((
compare entre
elles
pour
les
connatre
les
unes par
les autres,
tif
il
est question,
se
trouve en
et l'en
mais, en outre,
relatives
Tun
il
Ces cho-
l'autre.
cette rgle-ci,
qu'il
(3).
(i)
((
Ad
38i 22-382
i.
de
mme,
cette
absolues que d'autres, sans tre les plus absolues de toutes (3).
absolu dans chaque
Il faut donc considrer ce qu'il y a de plus
srie,
les autres se
dduisent, et
vrir en rflchissant
commencer
doit pas
il
dont toutes
De mme, on ne
les
plus
diffici-
les;
non
les
et lesquelles,
et
en quel ordre
(6) .
de
distinguer tous ces rapports et d'en noter la connexion mutuelle et l'ordre naturel, de manire qu'en partant du dernier
(2);
que
ns
point de vue
par
ses
chose peut
tre
mme
elle et
(1),
envisageons
373
fi)
cela
qu'il
mme
qnoi(iup
comme on
pirmi
les
382 -383
le dit
corps mesurables, et
la
(Ibid.,
1).
383 11-384
384 -385^. Descartes dveloppe ensuite l'exemple tir des
proportions, jusqu' la fin de cette rgle sixime (385^-3878). Nous en
avons dj parl prcdemment.
10-1^
(6) Ibid., 38i
(4) Ibid.,
(5) Ibid.,
/-
374
375
dduction
Combrois
mine
de Gnre
est
mittendum est, omne relativum, cum non sit aliud, quam respectus ad terminum, habere necessario alterum sibi correspondens, in
quo
talis
respectus terminetur
Les rsultats de
(1).
(1).
haec disputatio
se fait
feste
nous dans
ment de
effet,
Tolet,
ment,
<(
(2).
il
n'y a pas
<(
si,
, et,
; celle
comme
dans
y dis-
qui s'ordonnent
des abstraits,
celle
dans ce prdica-
<(
minus
admettent
Ils
)>
du
mais de
la relation considre
pour voir
si
il
les vrits
<(
lui-mme
terme
ou son
il
ne
s'agit plus
fondement
au point de vue de
la connais-
ce
mme
qui exige,
de parcourir toutes
et
consiste
caractre se mani((
pour
le
compl-
quand
une numration
les vrits
principes premiers
la faiblesse de la
et
suffisante et
ordonne
(2) .
En
la
pense qui nous fasse saisir tous les rapports d'un seul coup
c'est pourd'il. Mais ce mouvement doit tre ininterrompu
:
quoi rnumration
est ncessaire
pour complter
la science (3).
mthodique
(4).
Nous serons
sance
humaine
(5).
ces exemples,
fait,
cette
un
gories.
In
mthode
la
ment ad
mum
et
la rgle VII,
la science,
brasser dans
comment
aliquid,
(3)
:^s^ai!.
(2) Ibid.,
387i-i.
(3) Ibid.,
3871^-3882*.
(4)
Ibid.,
388"-39i28.
(5)
377
376
pour mieux dfinir
la
Il
nous
reste enfin
nous montrent
les
moyens de
mettre en pratique.
la
d'abord
le
les
commun
vice
On
expliquer par
le
les
choses faciles
Au
est
l'esprit,
indique,
mme
si
contraires
(1).
et
comme
il
l'avait fait dj
les
une
est
capable de
Pour dvelopper
par suite
la sagacit
Il
nous
Cogitationes priva-
rgles fixes.
dans
si
instant de passer
faites
considrer
et
essaie de rechercher
capable dans un
fois
et les
puissance naturelle
la
pers-
d'une com-
la
ici
Ceux dont
tirer
l'esprit
telle apti-
la pense,
En
effet,
tudie dans la rgle VII, est vue par intuition, quand elle
numration
est simple et claire, mais nous l'avons appele
ou induction, lorsqu'elle
enveloppe
est
se
et la
un
de
manire de
autre. Cette
fortifier
nos certitudes
raffermie par ce
et
:
alors sa certi-
dduction paraissent
mouvement de
et saisie
emprunte
et
passe en
faire prsente le
l'esprit qui
mme
temps
double avantage
mmoire, fugitive
mouvement continu de
est
et faible,
la pense,
comme
le
moyen, une
et augmente
"Il
Ik
W
-.
^
it<
;,
moins importants, ceux surtout o rgne l'ordre, comme les mtiers du tisserand, du
tapissier et des femmes qui brodent ou font de la dentelle; ils
doivent de mme s'exercer aux combinaisons des nombres.
i
.
ainsi
le
les
ramener
l'absolu,
En
dfinitive,
XII nous
dmontrera
Ces recherches se feront avec mthode, c'est--dire en observant sans cesse l'ordre qui existe dans la chose mme ou celui
et la rgle
comme
et les
comme
est proscrite
(i)
AT, X, 4ooiMo3.
(2)
Ibid.,
4o3Mo6 2c.
dans
la dialectique,
(2).
la lecture
avec ses
de cette m-
ment
la
le dit
le
notre philosophe
(2).
(i)
^j^-
1.
1^^
fi|iM
-- 378
rniimration,
affaire
pe
Nanmoins,
de
(1).
la
lorsqu'elle
la rgle
semble
et
multiple
est
faire aussi
la
envelop-
et
comparaison
un
Ton
Il
en
dans
ration,
loi-
les
Begulae
et
mme
dans
du terme d'num-
la thorie
nom y dsigne
cies (3). C'est
donn dans
il
dduction continue
(4)
mais on a
)>,
elle
vite dcouvert
dans
dans ce
que
(5)
)).
tsienne,
induction analogi-
non pas
on a pu dfinir l'numration
faite et
comme
((
ramasse
(6)
une induction
)>.
Enfin,
parfaite,
(i)
(2)
Si
...
illationem ex mullis
aiilem ex multis
et
et
disjunctis
uiium
madmodiim non possumus uiio oculoruni intuitii longioris aticujus catciiao omues aimulos distin^mere; sod niliiloiniiiiis, si singuloruni cinn
fyroximis coiinexionem vidorirnus, hoc sufficiet,
aspexisse,
(6)
(7)
Hubert,
(5)
le
plus simple
s'agit
mmes
tel
il
5o.
.;p-S
.'
<
d'une
anagramme,
un ordre
des lettres,
fois les
un jeu d'enfant,
car,
une
des
'"'1
.i'fl
lettres, la
pense en
tire aussitt
exemple mathmatique
et
un
que
la surface
du
mme
un
grande que
besoin
lments vraiment ncessaires, qui lui permettent d'atteindre le gnral dans les cas singuliers envisags (4).
les
baconienne,
en
ramenant
la
la rgle VII
les
est
facile
quand
ces
d'numration nous
Que penser de
les interprtes
complexe
)>.
(1)
C'est l
souvent un
trouvs embarrasss,
Iv
Pour
et
un seul
de questions mal clair-
pourquoi
de rapports
diverses opinions
de l'numration
somme
ce proix>s
Par l
(i) Hannequin, B, I, 229. M. Chevalier ajoute
1 en
l'i^numration cartsienne se distingue nettement du syllogisme
2 en ce que, dans les sries
ce qu'elle aboutit un jugement nouveau;
d'euxordonnes de rappoTts qu'elle examine, les termes se rattachent
mmes les uns aux autres, sans qu'il soit ncessaire de faire intervenir
comun moyen (Rgula XIV, X, 45i), celui-ci n'intervenant que dans la
:
trs diffrente
paraison des grandeurs, mais sous une forme, d'ailleurs,
mesuTe (X, 439-44o,
des moyens tcirmes du syllogisme, en tant qu'unit de
Voir aussi les considrations du P.
45i). >) (Chevalier, 186, note 2).
qui ne doit pas
Poisson SUT le moyen de la quatrime rgle du Discours,
(Poisson, 85 sv.).
materiae.
rei
et
mais
et
formae,
rationis
mdium
tre
i-28.
(2)
AT, X, 391
(3)
peut pas
Euclide
chose chercher par induction. Comme, en la rgle que donne
qui
pour trouver les nombres parfaits; il fait examiner tous les nombres
trouve un,
suivent de l'unit en proportion double, jusques ce qu'on en
duquel lant l'unit, le reste soit un nombre premier; au lieu qu'il devait
Examinons maintenant
380
les cas
381
tes
ou
sensibles,
faudra
il
les
si
l'on veut
cette srie.
degr,
ramene
aucun de
ces
groupes
tirer
(1).
faut s'arrter
s'il
applique
recherche appartient
sur
de
le seuil
la
les rgles
physique
cette science.
et
astres
de s'arrter
servirait, d'ailleurs,
serait
plus ainsi
si
suffit,
la rgle
que
la
I,
et
comme
et celui
des
ne serviraient
celle qui
meut
la pierre le fait
sans
pour en
Il
aussi long
que possible,
la
ins-
commu-
AT,X,
l'influence
elles
donner un moyen pouT excepter tous ceux qui, tant diminus d'une
unit, ne deviennent pas nombres premiers (AT, II, 254^**-a55).
(i)
la question.
le dit
de l'clairement, car
la rapidit
ou
difficult,
(2).
ment local des corps, parce que rien dans ce genre n'est plus
sensible. Or, si une pierre ne change pas de lieu en un instant,
Ce
certaine.
l'obser-
cits
qu' embrouiller
de
pour fournir
Rien ne
second
s'adresser
simples
la rgle V, et si, ds le
exemples
de rfraction,
saisit
Puisque nous sommes parler du raisonnement par analogie, nous pouvons rapprocher ce que nous venons de dire des
srie,
et
on ne
des matriaux
comment
fois ceci
d'v montrer
nature de
le
la
raisonnement de Descartes suppose, dans le premier exemple, une classification complte des tres, tandis
diverqu'il dgage, dans le second, les caractres gnraux des
En somme
Une
ne sera
suppose connue
cette pntration
lumineux, que
que,
de l'exprience externe. La rgle VII affirme encore
corporels
d'tres
genres
de
a
il
combien
dterminer
y
Ton veut
si
(2)
Sgo-^.
383
382
lui (1).
et
De mme,
mme
il
est ais
de comprendre
comment une
seule
effets contraires.
Je
poids, en
l'autre,
un
seul et
mme
instant,
vre toutes les voies qui nous sont ouvertes vers la vrit et par
suite les limites de notre esprit (1).
et
d'embrasser par
I'.
objet, qu'elle
(3) .
de l'intuition ou de
que
propos
la
du problme
la
question de la nature
ou aux choses
est
dans l'univers, en
en
fixes, c'est--dire
le
le
rappor-
(2).
(2).
la
blables
Dans
de Tarc-en-ciel, dont
mme
remar-
nous parlerons
Regulae
(4).
Mais
que nous venons de dire nous permet de comprendre pourest unie la division dans l'tude de la
quoi l'numration
que
les rgles
ou
la
dduction,
et
comme
dfini l'numration
(3).
rat-
(4).
Nous avons
dit
que
cette opra-
omettions
bien
si
le
nous
les
la
si
nous
il
Nous avons
moyen
m-
est
de disposer
les
<(
mration
est
Hubert,
Dans
le
les
ramenant des
cation
(i)
dnombrements
et
recomman-
mais
entiers,
la traduction latine
l'expli-
nous montre
AT, X, 3951M9625.
(2) Ibid.,
39626.39921.
(3) Ibid.,
4ioi-4ii
*'"'.
On
les
questions
relatives au dnombrement des passions {Tr. des passions, aTt. 62-69; AT,
XI, 3721^-380^'*) et le rejet de toutes les connaissances qui sont ou peu-
5io.
r^i-C^
.:ife
et
des Principes.
384
385
de l'ordre
la
(1). Il
comme
la recherche
procd de recherche
un procd de
et
fois
un
ou l'exprience;
faite, que rien n'a
une
mme une
fois la
les
dduction
dmarches
condition du raisonnement,
s'identifie alors
blesse de la
aussi,
nous assure
elle
la
pense
et
supple
la fai-
mmoire.
la thorie cart-
de dduction, tantt
s'expliquent aisment,
si
de vue. Laissons de ct
haut
la
et
comme
l'en-
Il
reste
sa
deuxime forme, comble une lacune du systme de notre philosophe. Nous avons dit que ce dernier rejetait la classification
et
dpendantes
sries de choses
les
Il
arrivait
et
comme nous
l'avons
dit,
la dduction (1).
le
syllogisme. Le
l'expression aristotlicienne
emploi dans
la thorie
pour dsigner
la
dc^Tayoy'r,,
du syllogisme
rduction l'impossible
de la dmonstration,
En tendant
(2).
l'a forc
de reprendre en partie
exprimentaux longue-
l'atti-
mouvement de
le
dcouvre
(3) et
comme
formae
vi
(4) .
aux
Il
faut,
pour
ne peuvent
ment
!
(2),
le
":
4'
(l) Cf.
(a)
GiLSON, G, 2IO.
Hamelin,
a.,
79-80.
seule
le
prtend dtrner
les viter,
les font,
sans
empcher que
l'es-
faire
la
((
TOLET, A, 18 b.)
(3) Voir l'explication du terme de discursus par les Gombrois
{Preni. Anal. 1. I, q. 2, a. i)
Discursus ergo, uf Magnus Albertus annotavit, appellatuT ea intcllectus operatio, quae similitudinem refert
motus animalis, in quo, ut caetera omittamus, illud necessario invenitur,
(piod sil transitus a termino a quo, qui per motum deserltur, ad terminum ad quem, qui per eundem acquiritur... (Gonimb., A, 424). Gt. le
sens gnral du terme illatio. '
(4) Gelte thorie est trop connue pour que nous y insistions.
:
D'abord,
cette
l'on tient
le
parler de la dduction.
conceptuelle d'Aristote
ramnent,
infrence concluant
prit se
les
oprations de
l'es-
a5
386
le vrai,
s'ils
c'est--dire
la matire,
dj la vrit qu'ils
ne connaissent pas
s'ils
cherchent par ce
philosophie
pareille
La dduction au
d'une chose une autre, ne
c'est--dire
pe\it
jamais
l'infrence
tre
mal
pure
faite (2) et
fait
siste
le
(1).
Ce per-
pourquoi on retrouve en
elle
tous
tote,
ment,
et
moyen dans le raisonneque Descartes exige d'une manire encore plus rigou-
En
parcourir successi-
(1).
contraire,
parties
387
ou
mit,
noms de
dfinitive,
mme
rglementer
la
<(
perspicacit et de sagacit
(2).
la possibilit,
la lgiti-
telle, au contraire,
contenu du raisonnement en engendrera ipso facto la
forme, cette dernire ne faisant rien de plus que de formuler le
que
le
les
Bacon
Novum Organum. La
ment
(4),
distinction
effet la clas-
tait
longue-
tandis que le
terme d'inductjon semble plutt driver de la philosophie baconienne et permet de faire entrer en ligne de compte les infren
ces
compliques
(5).
cas, le
nombre de
(i)
(2)
nicnnes
cette hyiwthse permettrait de mieux expliquer les incertituthorie cartsienne de l'numration. Notons, ce propos, que
les ides de l'Ecole sur le problme moderne de TindUction sont rsumes
des de
la
excellemment dans
le
In ea (inductione)
omnis
tum denium
uirit,
et ille
*^
y^^'f'y^
**
388
l'esprit
Les historiens de Descartes expriment parfois son changement d'attitude l'gard de la logique, en disant qu'il a subsides.
titu la logique
logique de
la
la scolastique,
cit.,
p.
89-90).
est
tait
comprhension
le
les
matriel
mme
dsormais chang,
la
mthode de Descar-
compte, d'tudier
le
problme de
la
connaissance dans
les
Pour tudier
la
connaissance humaine
(1).
il
comment
celui-ci est
inform par
dans
le
connaissance
et
comme je veux toujours donner les raisons qui lgitiment mon opinion et comme cela ne m'est pas possible actuellement, il me suffira d'expliquer quel moyen de concevoir toutes nos sources de connaissances est le plus utile mon
ajoute-t-il,
plus clair, au
mme
hypothses sur
de la connaissance avait proccup Descartes
suppositions
le
philosophe
tait
parvenu sur ce
nous conclurons
sujet,
ainsi les
titre
)>,
ef
on
admettant
la quantit, alors
que
le sujet
autre, enfin ce
l'numration complte
Regiilae.
Le problme
est
une
interprter en
ensuite
389
Il
fait
con-
physique nous
la
(2).
comparer avec
les
et le corps,
lui seront
bientt donns par son auteur. Mais les suppositions que nous
Ce nou-
moyens qui
atteindre la vrit.
veau prcepte renferme d'ailleurs tout ce qui a t dit prcdemment et dmontre en gnral ce qu'il a t ncessaire d'expliquer en particulier. Pour le dvelopper, nous n'avons qu'
considrer deux choses
et les objets
mnera aux principes dfide son systme. Toujours est-il que, dans son examen de
l'me humaine,
il
la
voie qui le
le
mcanisme
qu'il
du sens et de la
un
des moyens mis
hasard
par
ngliger
de
mmoire, de peur
trois
d'examiner
suffit
il
sa disposition. Quant aux objets,
il
choses
(i)
ce
spontanment nous,
Reg. XII (AT, X, i^io '-^n **). Voir aussi, dans la R^le VIII, l'exade la nature et dos limites de la connaissance humaine, qui nous
offre le mme plan (AT, X, 397^^-399-0. Cet examen est prcd de
l'exemple le plus noble de tous , dont nous avons suffisamment parl
dans notre tude sur la science admirable et le Studium honae mentis.
(2) AT, X, 4ii ^^-4i2 ^^. Ck)mparer ces dernires suppositions avec celles qui sont la base de la physique et dont Descartes parle dans sa
lettre Mersenne du 27 mai i638 (AT, II, i/ii-i^a). Cf. Gilson, G, 272.
(i)
men
GiLsoN, G, i84-i85.
-^.s-
390
la
vivants, il
puissances attribues par l'Ecole aux tres
considrations finalistes
rejette la puissance vgtative et les
qu'il attribue encore
sur la puissance apptitive (1); c'est ainsi
avec les nerfs
l'identifie
qu'il
au corps la puissance motrice et
que
considrer
plus
parmi
langue
391
(1).
les
eux-mmes
qu'une figure
telle
on
(2).
trice et la force
l'imagination
proprement
et la
mmoire,
la force
la touche,
mo-
et si
simple qu'il
est
dite de connaissance.
le
concept de figure
figur
nous
cachet.
donc permis de
les
choses sensibles
Outre
Une
certain
les
nombre de
les
parti
ktissime
Secundo modo
peut
le
sens
commun,
commune
l'imagination,
les
A, 255.)
quaest. 19. {In lib. categ., c. 8, q. 2, a. 3, secl. 2; Conimb.,
un
l'esti-
et la
fid-
commun
et
l'imagination
(3).
Descartes
(i)
anima,
2,
n*"
commune,
est accidens,
ditur
On en
Poteiitiae
cet
(2).
en distinguait quatre
subordonne
seconde est souvent
parl plus haut seup of,3> Ceci nous explique iK)UTquoi Descartes a
intellectus, imaginatio, sensus et niemona.
lement de quatre facults
sensitive de l'unie.
Les trois dernires se rapportent la partie
quinque esse primas
controversiae resj)ondenuis,
Priori
numration au sens
uniquement sous
chaleur,
(a)
la considrer
comme
est
il
aspect et
C'est de la mme
action, savoir par un mouvement local.
il ne s'agit
manire que la cire reoit l'empreinte d'un cachet et
extrieure du corps
pas ici d'une simple analogie, car la figure
la figure que
comme
l'objet
par
qui sent est rellement modifie
le
commun
11
modifie par
est si
(3)
De anima,
1.
3, c. 3, q.
i, a.
2 et 3;
^ 392
s'en tient cette dernire thorie et
par
mme
instant
un
le
la figure reue
le sens externe,
commun,
admet que
autre.
il
mouvement
se
communi(|ue toutes
les
393
aussi allusion la
le
((
En
origine dans
leurs
force motrice
effet, la
le
cerveau,
mouvements de
ou
la forc motrice.
les nerfs
cette dernire
commun
celles
<(
que
sens
le
dans
commun
dans
(1).
figures
fait
ou imagination
la fantaisie
mmes
connexion
cette
Il
ou
ides qui
comme
pour former
dans de
la cire les
et incorporel-
les
des sens externes; et que cette fantaisie est une vritable par-
tie
du
une grandeur
corps, ayant
telle
que
par
le
facult,
sens externe ou la
est-il facile
ont leur
sige, et tirent
comme
plume
le
sens
toute entire
de montrer pourquoi
nombreux mouvements
que
pour consquences de
mouvement de
toute la
pareils
mouvements.
plume
C'est ainsi
le
(r)
un mouvement
est
eux-mmes
o l'imagination a son
diverses parties
pour exprimer
Mais
parties de la
(1).
Sut
les
texte d'Eustache
la
mme
facult
(2).
Sur ce dernier
uns
la
mmoire.
no distinguant pas
lo
P.
commun
De anima,
et les
1.
3, c. 2, q. 2, a.
commun,
i
du terme de
Le sons
cerveau (Gil-
et a; Gonimb., E, 260-262.
On romaniuora comment
le
Descartes vite
l'emploi
species
i33 b.)
(2)
A, X, 4i4^*-".
arlificielle-
4;
Gonimb.,
394
De
buant seulement une imagination purement corporelle.
les
opnous
mme, on saisit par ce moyen comment se font en
raison (1).
rations que nous accomplissons sans le secours de la
entendement pur
des
Descartes conserve de cette faon ce qui lui semble valable
toul--fait contraire.
Il
est
que
ainsi
thories de l'Ecole sur l'estimative et la cogitative,
en supprimant de ces
et l'apptit sensitif,
maintenant parler
mais
spirituelle et uni-
purement
le
corps que
le
sang
dans
la
mmoire, ou bien
ces
corporelle.
ou
ides
la force
mo-
dans
comparaison une simple analogie, car rien dans les chocorporelles n'est absolument semblable cette facult. Nan-
la force
sens.
Son
dont
nom
il
est
derlieu,
proprement
mmoire ou
il
ajoute
qu'en considrant ces choses avce attention il est ais de dterminer quel secours on doit attendre de chacune de ces facults
et
(2)
395
jusqu'o
l'art
Ce
(1).
'
dveloppement
dement d'agir
mme
temps que
du
cette opration
<(
intellectivae necessarium ad
est intelligere;
cum
ipsa alioqui
secundum
se a
corpore non
cette
ses
moins,
c'est
et
mme
est dite
voir, tou-
que
tant
cher, etc.; en s'appliqant l'imagination seule, en
celle-ci est revtue de figures diverses, est dite
(i)
la
spiritualit de
rAme
inlel-
(Cf. De anima, 1. 2, c. I, q. 2, a. 2; Conimb., E, 57-60.) L'unit de l'entendement tait aussi affirme paT les Scolastiques en se basant sur l'unit
Si igitur phantasma candidi et nigri insunt uni
du sens commun
spectantque ad unam potenliam, quae est sensus communis, facullasque
una secundum rem, diversa secundum rationem ita omnia phantasmala
:
se souvenir;
en
(i)
AT, X, 4i4"-4i5'2.
(2)
Sur
la
'
De anima,
1.
3, c. i3, q. 5
.T
ad
Ulruiii
.
am-
iieciie
inaiitium inotuni vis dirigens, impdleiis, et exequens conciirrat^
sortes
(CoNiMB., E, 382 l)-386). Sur l'apptit en gnral et les diffrentes
remarquaient
d'apptits, cf. (iiLso.N, B, N- 4o-43, p. 34-27. Les Ck)rnbrois
pouvaient
enfin que les fonctions de \n cogitative (et de l'estimative)
comme nous
commodment se ramener h celles de l'imagination,
nous rappeler que l'intellect patient est une puissance tantt passive, tantt active (De anima, 1. 3, c. 5, q. I, et c. 8, q. I;
Conimb., E, 290 sv., 324 sv.). Mais Vinfellectio est toujours une vritable
action (De anima, 1. 3, c. 8, q. 3, a. 3; Conimb., E, 337 sv.). Sur les sens du
mot ingenium chez Descartes, cf. Gilson, G, 86.
tient, bien qu'il faille
3%
dependeal
(1).
<(
ordinarie
enim
Licet
non
intellectus,
intelligat,
nisi
dum
est in
talis
tiarum;
dum
proprium objectum
intellectus in
harum
poten-
fertur,
simul
omnino
mium rerum
est
conlemplationem elevatur,
propria operalione.
intelligit
nonnunquam dum
Tertio,
absque phantasia
intellectus ad subli-
phantasiam
destitui
Il
est
la vrit
de ses concep-
de son
la partie suivante
mortali corpore,
au dbut de
expos, mais
Primum, quia
)>
corps.
entendement pur
la spi-
de l'me
((
397
les influen-
ces qui se sont exerces sur son esprit et qui lui ont fait admet-
une action de l'entendement indpendante de l'imagination (3). Il nous donnera les prceptes que doit observer cet
tre
nous
dit-il,
il
tire aussitt
d'une
aux
mme
par-eille
((
Car,
par l'imagi-
elle;
objets,
ou qu'inversement
les sens
on en conclut
si
l'entendement
s'oc-
il
facults.
Au
aucun empchement,
il
contraire,
pour
impression distincte
rentendement
au corps
ainsi
que
se
(1). Il
en
est tout
diffremment, lorsque
se
rapporte
mais
il
mmoire
et d'offrir
aux sens
les figu-
De anima,
De aninui,
q. 3, a. 3, cl
l.
3, c.
^!,
q. i, a. 3; Conimb., E, 33i a.
1.
3, c.
i,
q. 3, a. 3; Conimb., E. 58 a. Cf ibid.,
surtout
1.
3, c.
8,
1.
3, c. 8,
phan-
lasniala oporlcat, iiecuc), Conimb., E, 338 a, 349-354. Lu question de l'extase est en particulier longuement examine dans le dernier passage cil
el les Combrois parlent aussi de l'abstractio a sensibus qui caract
rise la vision batifique d'aprs saint Augustin {De Gen. ad Utt., 1. 13,
c. 3-36; De anima, 1. 4, c. 8 et 9, etc.). Voir enfin les diverses disputes du
trait
(3)
et
de
la
cire,
que
)cs-
nent
la
connaissance
Si
les objets,
les
la
(2).
les
si
le
De anima
d'Aristote
(II,
is; III, 2) et
cachet sur la cire (Sextus Empiricus, Adv. Mathematicos, VII, 388); selon
3V
''f
Il
(comme nous
note 3).
AT, X, 4i6^^"2*. Sur l'obstacle que peut opposer la matire
la connaissance de l'entendement, voir le texte de la Physique des Combrois cit par Gilson, B, n^ 92, p. 55.
(2) Ihid., 4i6 28-4x7 15.
i33,
(i)
:,
398
399
Ici,
comme
que
il
monde
le
les cercles
pas plus
par
suite, la
quivoque
on
le
(1).
philosophe
ds
suffit
il
les croie
et,
peut-tre n'ad-
astronomes
les
se ser-
moyen, on distingue de quels objets on obtient une connaissance vraie ou une connaissance fausse (1).
Descartes remarque d'abord que nous considrons les choses d'une faon diffrente, suivant que nous envisageons leur
tement
la
tendance qui
aux choses
et
le
le
commencement
et
les objets
met
(2).
d'ida-
Mais Descartes se
il
figure, car ces parties n'ont jamais exist d'une faon indpendante. Mais il est compos de ces trois lments par rapport
de blanc que
se
et
mme
ici
sa
suprmes ou
les
les
fait
couramment
tait
utilis
la
pense du philosophe,
il
faut
et
(3).
nous
(i) AT, X, 4i8^-4i9^ Voici les sens du mot abstraction, d'aprs les
Abstractio (ut vocaCombrois (In praefationem Sfirp^^y^y <- ^> ^buli notio indicat) est uniiis ab alio separatio. Haec in gnre duplex
alia realis, alia intentionalis. Realis est, cum unum ab alio re ipsa
est
Intentionalis abstractio est, qua aliquid per cognitionem
sejungituT
separatur ab alio, cui nihilominus in re conjunctum esse potest. Haec est
una negativa, in qua videlicet per proj>ositionem negamus
duplex
unum de alio, sive id veirc fit, sive falso; veluti (cygnus non est niger)
(cygnus non est candidus). Altra est (ut sic loquamur) praecisiva,
quae tune fit, cum per simpicem apprehensionem de pluribus, aliquo
modo inter se connexis, unum tantum cognoscimus, reliquis praetermissis; hoc pacto oculus praescendit colorem pomi ab ejusdem odore, et sa|Xre... De hoc abstractionis gnre est vulgare proloquium (abstrahenPorro Universalis abstractio in primis
tium non est mendacium)
<^
nous n'appelons
tincte
que
l'esprit
ne peut
les diviser
mouvement,
telles
sont la figure,
de
faon
sont conues
celles-ci.
composition dans
Nous
les cas
que
celle-ci.
la
Comme la
notion de figure,
limite se rencontre
Superest
non est abstractio negativa
qua nuUum apparet vitium praecedentium
abstractionum, quominus Universali sit accommodata. (Gonimb., A, 71.)
Sur le mot d^quivoque, cf. Gilson, B, n*' i63, p. 96.
nequit esse realis
abstractio
AT, X,
(i)
phnomnes
la
dure, le
'|i7*-27.
est assez
il
etc.,
il
a fallu l'abstraire
dont
mouvement,
de Descartes. Cf.
les
suppositions de gdomlTcs
Deiiide
in
(3)
encore dans
praecisionis,
401
400
simple
c'est
l'indivisible
que
venons de
la rgle
XII numre
aussitt.
entendement sont purement intellectuelles, purement matrielque l'enles ou communes. Sont purement intellectuelles celles
faire la classification.
La premire de
se normale,
les proprits
me
--
fait
et
que
natures simples
les
ou le repos,
moins vraie que celle de l'existence, de la dure ou du
mouvement. Cette manire de les concevoir nous aidera bien
comprendre comment les autres choses que nous connaissons
n'est pas
en dehors d'elles sont composes de ces natures simples, puisqu'en jugeant qu'une figure n'est point en mouvement, je dirai
que
ma pense est en
de repos
En second
et
volont ou
la connaissance, le doute, l'ignorance, l'action de la
connues
sont
ne
matrielles
volition. Celles qui sont purement
le
que dans
les corps,
comme
la figure, l'tendue, le
communes
mouvement.
si
sition et la division ,
proche qu'il
par l'entendement pur ou par l'entendement qui examine intuitivement les images des objets matriels (2). Ces distinctions
dualisme
qu'il a
rigoureusement constitu
et
qui
on pouvait
(3).
dans
la
<(
con-
(2).
La
compo-
les
Mais Descartes
la
de son
lieu, ces
effet, le
et
(1).
Il
est ici
plus
thorie
la
faut se rappeler,
en
comprendre comment
la
Il
nous explique
d'ail-
ment
voit
ou niant.
ici
pour expliquer
la
source
iif',
k
'
et
il
(4).
est prfrable
d'examiner
voir le texte
(i) Hamfxin, a, 80. Sur l'indivisibilit des essences,
d'Eiistache de Saint-Paul cit iwt Gilson, B, n 178, p. lo^-iof).
(2) AT, X,4i9'-'i2o2.
scolastiques peuvent tre tirs pour cela de
(3) Les principaux textes
substance, connaissance, principe, etc
l'index de M. Gilson, aux mots
:
(4)
Cf.
Heimsoeth, B,
529-53/*.
(2)
la dfinition
des
propo-
sitiones pcr se notae et la discussion relative leur emploi dans le problme de l'existence de Dieu (Gilson, B, N 91, 124-126; p. 55, 72-75), mais
la question des per se nota tait en particulier longuement examine
en
i, c. 3, q. i et 2; Gonimb., A, 573-58o).
cette discussion, il faut lire
Suarez, disp. 8,
sect. 1-6, et disp. 9, sect. i. Cf. Fonseca, B, 6i2-64o (In Met. Ar., 1.
4, c. 2,
Il
faut
se rappeler aussi que les natures simples des scolastiques
q. 6).
(3)
1.
Pour comprendTe
-:$
26
Vl-
>
402
403
thorie de
l'entendement. Descartes n'a pas encore constitu sa
appelle du nom de volila volont dans les Regulae, bien qu'il
non plus nos jugepas
songe
ne
il
l'acte de cette facult;
tion
ments
11
insiste seule-
tout
ment sur le cas des natures simples, que nous connaissons
quelconjugement
entires, ds que nous portons sur elles un
que
elles
mon
esprit,
et
que d'en
du
triangle
nombre
de la figure, de l'tendue,
trois,
de
facile
etc.
du
Cependant nous
(2).
De
natures sont
plus, et c'est leur troisime proprit, ces
liaison est
cept de l'autre
du
les angles, la
res
il
outre, la
le triangle,
mme
ide
comme
aux nombres 3 et 4.
dans les
seulement
pas
trouve
Cette liaison ncessaire ne se
de
doute
qu'il
choses sensibles, car, si Socrate dit par exemple
tout,
En
<(
chappent,
la dure
l'autre en les
ne pouvons concevoir distinctement l'une sans
le moujugeant spares. Ainsi la figure est unie l'tendue,
vement
mme
ou au temps,
s'ensuit au
moins
le
nombre
sait
il
qu'il
comment
leurs,
natures simples,
dont
les
elles sont
il
que nous
les
composions nous-mmes
par exprience
et
mani-
soit
effet
(2).
souvent connues
le sens,
mettre parmi
les
Je suis,
(mens)
donc Dieu est; je comprends (intelligo), donc j'ai l'esprit
de
nombre
grand
qu'un
notons
Enfin,
etc.
distinct du corps,
propositions ncessaires ont leurs converses contingentes
que
est, je
par
ou gnralement tout
ment, soit du dehors, soit de
autres,
sur soi-mme
si
(3).
Or
l'entendement s'en
phantasmate),
s'il
sente fidlement les objets des sens, que les sens revtent les
j'existe (3).
La conclusion qui
rsulte de cet
examen,
c'est
que nous ne
(i)
unies ncessairement
confusa
quadam
Tatione
. {Ibid.,
421*/*.)
AT, X, 432^-".
(2) Ibid.,
432
23-25.
Ibid., 42225-/523
pitre-ci.
404
405
De
ces
sage n'est
pas tromp
et s'assure
jugements dcoulent
<(
mlancolie
Mais
le
quoi nous ne
sommes
les
choses
auxquelles
nous
par
impulsion, par conjecture ou par dduction. Quand l'impulsion vient d'une puissance suprieure la raison, il n'y a pas
rare;
quand
quand
elle vient
elle rsulte
Toute
comme moyen
consiste voir
comment
les
les distinguer;
que
suffit
de
la science
la thorie
rsume donc en
de la connaissance de Descartes se
que connatre,
ceci
c'est saisir
tion infaillible des natures simples et les liens des natures sim-
ples,
philosophe conserve
la
(2).
terminologie de l'Ecole
et
Mais,
si le
son postulat
gnral d'un ordre des essences, connues par une action directe
de l'entendement,
il
ne conoit plus de
du syllogisme
mme
la
(3).
et qu'il
C'est
arriv
les
est-il vrai-
les
connaissance
pour cela
a voulu se faire de
ment
manire ces
(4).
* *
est
que toujours. Nous usons de conjecture, lorsque nous admettons l'existence d'un ther au-dessus de l'air, parce que les
lments sont de plus en plus tnus en s 'loignant du centre de
seule,
((
examin
(1).
d'erreur;
dite plus
se (1).
(i)
sions,
AT, X,
42.5
^-428
^^.
(5).
Pour
les
connu en propositions
un dveloppement sur
les
nonum.
an coelum octavum
sit
rotundum.
Tertia,
propter quid talis sit, ut propter quid coeli omnes sint rotundi... Omnis
autem quaestio duas habet partes intgrantes. Altra est subjectum,
quod
et
Datum
et
Goncessum
AnT
4vi
406
il
les prceptes dj
mmes
et
donns
se
Mais
tre cherches.
ne peuvent
se divisent
et
les questions,
que
d'abord en
en questions imparfaite-
ment comprises
d'inconnu; en second
lieu, cet
inconnu doit
tre dsign
d'une
se
rencontrent
mme
dans
la difficult
la rduit
les seules
besoin s'en
fait sentir.
La manire de
Passio,
tiiiii
affectio vocatur.
1.
7,
FoNSECA, A, 206.)
Cette division des questions est calqu<?e sur
(i) AT, X, 428 21-429 13
imperfeclis oracelle de Voratio (Cf. Inst. Dial, 1. 3, c. 2, De perfcctis et
au
tionibus; Fonseca, A, 65), mais Descartes ne se place plus avec l'Ecole
point de vue purement formel, comme.il va nous le dire lui-mme.
AT, X, 43o 11-432 13. Nous laissons de ct les exemples que Des-
c. 4;
fin
de
la
mme
du dve-
tement
l'objet
(1).
aussi,
dans ce but,
comment
d'aprs la rgle XIY, car toutes les difficults, dans les questions parfaitement dtermines, se rapportent l'tendue et
aux
(1).
ainsi
loppement qui
jusqu' la
le suit,
sensibles
que
dit Descartes,
geur
et
si
c'est
un
lar-
vritable corps
ou un espace seulement,
et
il
mme
est
de
dans ce que
les avertir
les
lumire naturelle
et
nous
les
quelque chose
examinerons avec
ici
caractrisant
les
les
questions
questions
XII, Descartcs donnait comprmisses trois choses, savoir quels signes on peut reconnatre
ce qu'on cherche, de quoi nous devons prcisment le dduire et comment il faut prouver la mutuelle dpendance de ces deux choses. Il ajoutait que ces questions abstraites se rencontraient presque uniquement
dans l'arithmtique ou la gomtrie et qu'il fallait s'exercer longtemps
en ces sciences, si l'on dsirait jxjssdcr parfaitement dans la suite la
derniTe partie des Regulae. (Ibid., 4291^-430^.)
(i) Voir le dbut de notre chapitre IV. On peut comparer avec les texles que nous venons de citer plus haut la dfinition que Descartes donne
Intelligimus autem per quaestiones, illa omnia in quides questions
bus reperitur verum vel falsum. (AT, X, 432 i^-is ) La question existe,
ds que nous portons un jugement quelconque sur nos intuitions,
et non seulement quand il s'agit de demandes faites par d'autres, mais
encore dans le cas o Soorate se demanda s'il tait vrai qu'il doutt de
i-^^). Plus loin, Descartes
tout et affirma qu'il en tait ainsi (ibid., 432
parle des questions utrum sit, vel quid sit (ibid., 434^"). Tout le passage sur les diverses sortes de questions devrait d'ailleurs tre rapproch,
comme nous l'avons dit, de l'tude des lieux qu'on trouve dans la
me
({
logique scolastique.
(2) Voir notre chapitre V.
(2)
_piL<is.
408
409
et
qu'en gnral
nation
(1).
l'atteinte
dernire facult,
et,
pour
il
est
de Timagi-
l'aide de cette
important de
C'est pourquoi
corps a de V tendue
et
V tendue
On
occupant
le lieu,
le lieu (3).
comme
mme
quun
tre
est un sujet
anim occupe
(i) AT, X, 442^^-28 DescaTtes ojoiile qu'on peut hion en effet se persuader, en supposant rduit rien tout ce qui est tendu dans la nature,
que l'tendue existe en elle-mme, mais un paTeil concept rsulte d'un
Tnauvais jugement de l'entendement et non d'une ide corporelle (idea
corporea). Car, si l'on fait attention h l'image de l'tendue qu'on se forge
alors dans l'imagination, on ne la peroit pas en effet dpourvue de tout
sujet et l'acte d'imaginer est toul--fait diffrent de l'acte de juger. (Ibid.,
problme de
dans un autre
ment pour
comme
et
ne peut
les cas
fois
qu'un
conu sans
tre existe
sujet;
il
en
seulement
est autre-
les tres
dans
tre
cela revient
richesses,
dans
le
second
cas, le
remarquant pas
le
ces diffrences
de celle
comme
du,
les richesses
(1).
peut-tre
le
rei,
et,
corps
le
II
de richesses,
pourrait
j'affirmais
tendu.
a parte
si
dire
et,
tendu, ou plutt
est
ou que Paul
la seule ide
mais
retendue occupe
nous
la
iiem ad ipsum totum quantum, qua videlicet plures illae partes ita ordinantur inler se, ut praelerquam quod sint plures, ita affectae existant, ut
servent'inter se ordinem, quo, v. g. primo loco sit caput, deinde collum,
tertio pectus, etc. Tertia est exlensio aptitudinalis in ordine ad locum,
qua scilicet duae partes ejusdem corporis, aul duo corpora ita se cxcludunl, ut necessario vindicent di versas partes loci... Quarta est actualis
extensio in eodem loco, quae correspondet jraedictae aptitudini, estque
proprius illius actus... {In. Categ., c. 6, q. i, a. 2; Conimb., A, 218). Voir
encore la conception de Suarez sur les rapports qui existent entre la quantit et la substance matrielle (Gilson, B, n** 274, p. 171-174).
(2) AT, X, 443^-*.
443^-29 Descartes a dj cit la dfinition du lieu et du
(3) AT, X,
comme un exemple
mouvement, dans
comment
les
la
rgle XII,
lettrs obscurcissent
les
(De Situ et Ubi) et sur la Physique (1. 4, c. 5). Les Combrois disaient
propos Igitur Stoici et ex Academicis quidam arbitrt! sunt locum
esse spalium. quod a cori>ore occupatur, quale est id, quod inter cavum
ries
ce
Idemque visum fuit Straloni Lampsaccno, Syri'ano, GaleVerum banc sententiam non eadem onmes via secuti
fuere. 0"'f'^'i enim ejusmodi spatium verum ons et positivum ne reale
esse opinati sunt, quos superius Aristot. refutavil. Alii asserueirunt non
esse ens reale, sed quidpiani imaginarium, quod nimirum sola mente
coiicipimus, longum, latum ac profundum, aptum ut per alternationem
et successum cori>ora recipiat, aptum, inquam, non per aliquam poten-
vasis interjacet.
no
et
Philopono.
a. 2;
(i)
nendum
est
cum
Mathematicis
id,
quod
411
410
Enfin,
due
l'on dit
si
le
aucune
dans un tout autre sens que ci-dessus
et
l'imagination
dans
correspond
particulire ne lui
est pris
ide
pur, qui
une pareille nonciation est l'uvre de l'entendement
de cette
abstraits
pouvoir de sparer des choses les tres
seul a le
espce. C'est l
prise en ce sens
vidus, qui essaient de s'imaginer l'tendue
Puisqu'une
)>.
ide
vritable
une
et de se la reprsenter par
((
telle
concept de corps,
le
prudemment que
n'en
est
pas un.
la
mme
faut
noms
tion
si
dont en
ont une
bre,
la
surface est la
etc.
Ces propositions
Vtendue ou
tolcs
I.
(le
et les
anima, cap.
la
ne sont
le
4 scilicet ex fliixii
puncli
fieri
pour vraies
la suite (1).
linean, et ex nuxii
Categ., c. U,
>.
dum
non sunt,
Id
le
mme
de ce dont
et
ils
propositions o
sens troit et
sont
ils
distincts,
l'en-
les
bres
ou
les figures,
dans
les
point
et la
commune
((
Duo
les
(1).
c.
2,
summa
igitur
quo invenitur,
num
rum, quae
corpus (In
lineae superficiem, ex llnxii iknique sui>erficiei
Corpus dcfimn |>ocoininent.; Conimb., A, 3i4.) Suarez dil de nu^iiic
profundilaquod sit quantilas Iriuin dinieiisionuin, seu habens
tesl
(Disput. XL, De quantitate contiJein cum latitudiue et loncfitudine...
dicun Koruni quae sunt. quaedam de subjecto
nua, secl. VI, n. lo.)
liiT,'in subjecto laincn
ces
les
significa-
ralit elles
dit
nom-
corps,
le
noncia-
les
d'tendue, de figure, de
ex partibus
physicum, non modo includit materiam et formam, sed etiam vlnculum, que illae inter se copulantur; ita compositum intgrale, ut unum
rationis, et
sitr, constitui dbet essentialiter ex pluribus partibus ejusdem
ex eorum vinculis, si quid sint a partibus diversum; at extensio hoc
secundo modo accepta solum postulat plures partes inter se unilas;
CTgo includituT in essentia cujusvis entis corporei partibus extensivis
(idea).
(i) AT, X, 445*2-446 26. c'est en sparant les noml>res des choses
nond)res qu'on peut parler des merveilleux mystres des nombres ,
nous dit Descartes dans ce passage, et il est curieux de remarquer comment le P. Jean Franois parle dans ses livres de ces merveilles des
noml)Tes. Il renvoie mme quelque piwl l'ouwage de Bungus sur les
Mysticae nunierorum significationis liber,
mystres des nombres
auciore, Bergom, typis Coduas divisus partes, R. D. Petro Bun.go
Ptri Bungi
mini Venturi et socii, 1 584- 1 585, 2 tomes en i vol. in f;
Bergofiuitis I^urnerormn mysteria ex abdictis plurimarum disciplinarum fontibus hausta... Lutctiae PaTisiorum, apud L. Sonnium, 1617,
^ 412
longtemps de pareilles
Mais, de peur de nous arrter trop
soin cet objet tendu
observations, il vaut mieux dfinir avec
considrer en lui rien
dont nous allons nous occuper, sans
en
Nous supposons
autre chose que l'tendue elle-mme.
forme telle qu'il n'y a
une
rduites
t
que les questions ont
tendue, en la
certaine
une
plus qu' chercher connatre
manire
trouver
de
comparant une autre tendue donne,
Il
inconnu
une
nous
suffira donc,
exposer les
les
de trois seulement
((
pour
et
la
effet
et
dimension, l'unit
qui sont au
et la
nombre
quelconque
est
non seulement
des dimensions
le
mode
considr
la
figure (1).
longueur,
du
la
largeur
profondeur soient
et la
que
la
pesanteur
soit la
que la vitesse
dimension suivant laquelle les sujets sont pess,
et pareillement pour d'ausoit la dimension du mouvement,
tres choses
dans
le
mme
sujet
une
Il
en rsulte
infinit de
il
lumire sur
la
dimen-
manire,
mais qu'elles sont comprises de la mme
les sujets eux-mmes,
qu'elles aient un fondement rel dans
arbitrairement. C'est en
soit que notre esprit les ait penses
la pesanteur des corps, ou la
effet quelque chose de rel que
du sicle en annes et
division
vitesse du mouvement, ou la
si
une grande
monde
le
la ligne, la surface
y conoit tort trois espces de quantit
et le corps. En effet, il a t rappel antrieurement que la
:
un concept en
les
si
on
que
tant
que l'animal
et le
il
l'homme
un
nom,
les
pro-
pour
la
et la
solide
ment
quan-
que
la
des esp-
n'entendons pas
Par dimension, affirme Descartes, nous
ques, car
ris-
un fonde-
qu'une
ici
infinit
si
un
angle,
rei,
savoir
ou deux angles
le
mesurer,
faut con-
il
ou deux
de
et sa surface, etc.;
mme,
soit
res,
jours,
mais non
la division
du jour en heures
et
moments,
manire,
Cependant toutes ces choses se traitent de mme
dimension,
sous le rapport de la
si on les considre seulement
dans les disciplines mathmatiet
ici
faire
le
comme on doit
etc.
dans un trapze,
il
iii-4
(Cf
Franois. B. 89).
notes, la
manire dont
les
Nous vcMions de
dans
dans notre
AT, \, .UO-^-447"- Nous avons comment ce lissage
chapitre V.
de celles
que nous
saisissions,
dans
la
les
mme
de
ou deux
fantaisie, alors
Le propre de
l'art est
fois, et
cependant sur
les
faire allusion,
ttradre
toutes successivement
un
mm'..
414
415
*ij'
nature de la recherche
existe
la
dans
les
concevons,
((
soit
comme
(le
elle
elle a
extrmes
Quant aux
si
:
la
et
nous
comme une
ligne, soit
les ides
rons
les diffrents
dj
les
comme un
compo-
carr
ces
de
les
(2),
dont
il
effet,
re-
tra-
les retenir,
(1).
par
moyen de
erreurs nombreuses
prsenter la quantit discontinue, enfin ne prenait en considration que les surfaces ou les lignes droites
En
nanmoins, durant ce
for-
elles.
faillir et
la
(1).
Nous avons
rapports l'ordre ou
temps,
les autres
mer
de toutes
sert
le
la
dans lesquelles
un grand
il
est
important de retenir
tombe
viter les
cette facult et
pour
invent
papier par des signes trs courts tout ce qu'il faudra retenir,
la rgle IX,
la pense.
a,
5, c,
t \.
et
de tenir ainsi
la
pense
(co-
dsigneront
les
exposants indiqueront
saire
pour
la conclusion,
il
vaut mieux
le
esprit, et
contiennent
G, 219).
l'unit
AT, X, 44926-450. Tolet distinguait trois sortes d'unit
numrique, l'unit spcifique et l'unit gnrique {De dialectica in
coimnuni, q. 3; Tolet, A, 10). Mais ces distinctions taient variables suivant le point de vue auquel on se plaait. Cf. In praef. Porphyrii, q. 2,
In Phys. Arist., 1. I, c. 9, q. 11; Gonimb., B, col.
a. i; CoMMB., A, 46 v.
236 sv. Descartes envisage ici seulement l'unit-mesuTe.
(2) Voir la fin de la rgle XIV et notre chapitre V.
(i)
(2).
faire
et
il
faut toujours conserver dans nos formules les lettres qui ser-
vent exprimer
les
quantits,
nombre de
afin
De
de maintenir distinctes
plus,
la (rgle
XV
et
comme
dans l'algbre
mme
par
les
etc.,
qui
mal de
priences
a rejet ces
difficults. Mais,
Voir
elles (Gilson,
(3)
tres
le
lettres
nombres placs en
nombre de relations que ces let-
les
il
((
AT, X, 454^*-".
(2) Ihid.,
454'M55".
416
prunt dont nous avons parl. Ainsi
premire proportionnelle,
nelle, etc. Enfin,
est
il
la
le
comment
il
en gnral qu'il ne
car
de
il
faut confier la
l'esprit.
mmoire
rien de superflu,
comme
tion
par lesquelles on
4|
417
reprsente
fisantes sont
En
la division.
c'est
effet,
par
abstrait
avons
la soustraction,
le
du
tout et l'excdent
grandeur
est
pltement
et
liers (1).
et les figures
les
comment
les
dtermines
les difficults
parfaitement com-
et
que
les
les
unes aux
saire
cation;
si
on
directement
la difficult
saisir leur
effet,
dans toute
il
est trait
en conclurons que
il
la
prcde
et celle
pons
(i)
ici
dpend de
la
et
nous
comparer chaque
qui la suit, pour
comment
se sert
de la division.
le
base et
srie
le
fondement de toutes
^^snirr^''
les
de grandeurs en proportion
les
grandeurs don-
proportion
etc., si la
proportion
degrs intermdiaires
et la
est indirecte,
la
il
est
AT, X, 459 '^-46i ^. C'est en rsumant cette fin de rgle de la maque nous venons de faire qu'on a souvent attribu Descartes le
texte suivant
Dans l'analyse on dduit de l'inconnu le connu en traitant l'inconnu comme connu et le coiniu comme inconnu. Ce texte est
(i)
nire
27
on
la multipli-
inconnus,
et d'autres
mutuelle dpendance. En
est la
dans une
la
pour
est nces-
la
il
cherche indirectement, on
le
connue. Or
ses
une
me, quatrime,
que certains de
si
nous
l'art consistera
la ques-
ces prparatifs
les unissent, et
417
416
prunt dont nous avons parl. Ainsi
deviendra une
la racine
nombres,
difficult;
nanmoins,
il
un
comme
les calcula-
rsultat, sans
remarquer
noterons
comment il dpend des donnes. Et maintenant, nous
rien de superflu,
en gnral qu'il ne faut confier la mmoire
pourrait dtourner l'attention
car^'il suffit d'crire tout ce qui
de
l'esprit.
tion
et les figures
par lesquelles on
les
reprsente
comment
les difficults
les
dtermines
et
parfaitement com-
unes aux
les
et
pour
il
y a une
voie directe et
la
prcde
et celle
qui la
part,
infrer de l, sans interrompre l'ordre nulle
la dernire
dpend de
la
suit,
29
pour
comment
(i)
inconnu, en dduisant
suf-
En
la division.
le
c'est
effet,
tout et l'excdent
grandeur
est
pltement
et
du
si
on
Afin de bien
une
saire de trouver
cation;
si
un rapport qui
le
cherche indirectement, on
comprendre
ces
est la
dans une
le
il
est nces-
se sert
de la division.
le
on
la multipli-
l'unit,
fondement de toutes
les
de grandeurs en proportion
les
grandeurs don-
me, quatrime,
la
etc., si la
proportion
degrs intermdiaires
et la
grandeur donne
le
les
dernier degr.
AT, X, 459 ''-46i ^' C'est on rsumant cette fin de rgle de la maque nous venons de faire qu'on a souvent attribu Descartes le
texte suivant
Dans l'analyse on dduit de l'inconnu le connu en traitant l'inconnu comme connu et le connu comme inconnu. Ce texte est
(i)
nit're
la rgle
d'autres voies qui sont indirectes. Reportons-nous
proportions, et nous
XI, o il est trait de l'encbanement des
consiste
comparer chaque
directe
en conclurons que la voie
ici
fisantes sont
avons
pons
est
nous
par
ces prparatifs
et
abstrait
liers (1).
que
la ques-
qu'il nous
nous permettront de trouver une solution gnrale
particusujets
divers
aux
facilement
sera loisible d'appliquer
tes
il
est
27
418
conu
et
Descartes applique ces remarques au cas de la multiplication
lequel
dans
=
a
b
35,
produit
de la division. Il exprime ainsi le
419
ou bien
=5
et
b =
7,
par
la
proportion
7^.
^e
mme,
le
pro-
comme un
(ab)
duit
(ab)
c,
En donnant
o
la
c = 9, est reprsent
mme
par
la
et b, la
prime sous
la
etc. (1).
il
=j^^.
fond d'une
division s'ex-
(ab)'
reste exposer
a='
comment
V^
En
effet,
a-
mme
les
un rectangle dont un
quotient. Mais,
port,
comme
si le
dans
des racines,
il
un
un
rectangle, en
ct donn. Descartes
annonce
celui-l,
d'abord que,
s'arrte
il
faut cher-
rap-
faut trouver
de
la sorte,
en
effet,
on obtien-
les
(2) .
Il
ver les oprations que nous avons laisses de ct, sans jamais
Etant donn
un
la solution
entre
autant de moyennes proportionnelles qu'il est ncessaire
lieu.
son
en
dirons
le
nous
comme
le terme diviser et l'unit,
Toutefois,
est la
dividende par
donner
brusquement en
le cas d'extraction
bien-
qu'il va
le
division
constituent la longueur et la largeur. S'il s'agit d'une
le
dont un ct
la ligne
le
le
ces op-
lignes,
est
Il
manire de procder
telle
l'imagination et
rations doivent tre soumises l'examen de
pramontres aux yeux mmes, pour en expliquer l'usage ou la
tique.
forme suivante
proportion
nous servir de
division (3)
espce,
il
dont
la multiplication,
Enfin,
on doit
les
les
chaque
fois qu'il
y aura lieu
s'il
termes occuperont
les
des grandeurs en proportion continue, selon laquelle ces mles quanfaut se rappeler que les lettres minuscules dsignent
sert
connues et les majuscules, les quantits inconnues. Descartes se
mais il
indiffremment de la lettre A ou B pom dsicrner l'inconnue,
comprend donc
observe bien cette -rfxle qu'il a donne plus baut. On ne
nous venons
que
exemples
les
avant
M.Adam,
par
mise
l'observation
gure
deux MS. A et H
de citer Cette rgle n'est observe ici dans aucun des
connues ou inconnues, figuet leurrait difficilement l'tre, les quantits,
de multiplirant tantt seules, comme a, b, e, tantt dans des formules
Nous avons reprsent avec la notation
cation abc. (p. 462, note b).
moderne les pro|KM-tions dont nous avons yawU, afin de simplifier l'expos
(i) Il
tits
C'est ainsi
tre
ordonns
(i)
la
(3)
(4)
de Descartes.
:'"L.
.^tJjUi.-.
AT, X, 46ii-468i.
(2) ie^.
Reg.
Heg.
X/X
XX
(AT, X, 468
20-25).
(ibid,, 469^-*).
XXI
{ibid.,
469
parle,
la solution des
(4) .
S").
mme
dans
les
Regulae, de
problmes
et cet
ordre
'i
pages de
la
Gomtrie
(l).
le construire, aussi
20
le
421
considrer
les lignes
le
dj
fait,
ce qui se
nomme une
Equation, car
les
termes de l'une
de ces deux faons sont gaux ceux de l'autre. Et on doit trouver autant de telles Equations qu'on a trouv de lignes qui
taient inconnues.
Ou
bien,
s'il
tant, et que,
est dsir
en la ques-
tion, cela
tion.
Aprs
cela, s'il
il
se faut servir
Ce passage de
tance,
cas,
et
les
soit
de carr, ou
ou
le
cube, ou
ou
le
ou soustraction, de deux
moyennes proportionnelles
ou cube, ou carr de carr, etc., multipar d'autres connues... [Et] pourvu qu'en dmlant ces
la
s'agissait
effet,
rgle
pour
la fin
XXI donne
la
que de connatre
pour
les
construire
possibles de ces
longueur de quelques
la
(2) .
ligne
problme com-
la
le
le calcul
lignes droites,
bien le
ment
est
me rsolu. Or
comme un
De son
et
ct, la rgle
des transformations
l'autre,
en concevant
qu'on
la
compare
publia sa Gomtrie.
([ue, si
notre auteur
Il
il
composa
les
Regulae
et celle
rations
le sursolide,
ou plusieurs autres
le carr,
s'il
en
contenu de
il
en
plus sim-
les
on aura infailliblement
les divi-
et
elles
faons
comme
manque
Equations on ne
cela
est signale
(i)
(3)
dans
les
de citer tout
le
Il suffit
mme
pouT
le
Gomtrie.
min''."'
'.1!
'!,
'Il'""'
"^h
"'H
j_'|l||nj||ii]||
I.
422
la
de considrer attentivement ces noncs pour tre assur ((ue
des
thorie
une
donnait
fin de la deuxime partie des Regulae
quations dont nous allons essayer d'esquisser les grandes
lignes.
but du troisime livre de la Gomtrie aborde ce dernier problme, en utilisant pour cela un compas dcrit dj dans le livre
prcdent; de
mme,
la fin
le
lui-mme a not
les
n'a rien
plan de la Gomtrie
est
diffrents
compos que pendant qu'on imprimait mes Mtomme j'en ai invent une partie pendant ce temps-l (1) .
Je n'ai quasi
res, et
D'un autre ct, on peut prouver qu'entre 1629 et 1G31 Descartes a abandonn peu prs compltement les mathmatiques. Il ne recommena s'y adonner qu' la fin de 1G31, lorsque Golius lui proposa le problme de Pappus, et l'on peut dire
que c'est l'occasion de ce problme qu'il cra la gomtrie
analytique.
seulement,
il
poque
mthode
qu'il a
employe pour
le rsoudre,
comme
s'il
venter
(2) . Il faut
donc user de
la
trouver
en trois
rsoudre au
les
problmes du
et
l'avons dj not.
De
plus,
un passage de
la rgle XVIII,
comment
il
il
qu'on
3-. u c faut pas cependant en coii(i) A**, [Octob. 16371, AT, l, 458
chire que Descartes n'a invent sa Gomtrie qu'en 1637 (comme semble
l'insiner Boutroux Pierre, A, 44). Ce que nous allons dire prcisera notre
(3)
BoiTROLx
(3)
au
le
traite
important
et
(1).
Or
ce livre second
leurs quations
donne
quation. C'est ce procd, caractristique pour nous de la Gomtrie analytique, que Descartes a mis pleinement en relief
des
partir de l'anne 1632, mais il possdait ds 1628 la plupart
ides qui se trouvent dans les autres parties de son ouvrage (2).
nous
est
comprises.
complter l'tude des qi>estions parfaitement
les
quations une
troisi-
me
(i)
II,
AT, 1,4572^--^;
.^
Mydorge,
[i^'"
X, 333-335).
424
avons
cit
comment on
est
amen
sou-
suffit
mme
rgle,
comme
celle
dont
la srie des
les
termes occupent
recommande
<(
plus simples,
c'est--dire
celles
<
qui
sont
aussi,
Mais,
si
gnrale et plus
du troisime
maincompte
nous tenons
et la
les
Begulae. Ainsi
les
chose
les
problmes
la
les racines
la
Il
me
ou ne
est vrai
que
de toutes
les
Equa-
consid-
l'est pas.
mthode dont
Problmes, qui
est
je n'ai
je
me
si
de chercher
la
si
une
sers, tout ce
pour construire
est possible
ment, par
facile.
exprimer
ceci,
ci-dessus expliques.
de plusieurs moyennes proportionnelles au moyen d'un compas appropri et il nous est facile de trouver un raccord visible
Gomtrie
en suite de
tions qui
du plus simple
genre qui puisse servir dterminer la quantit qui est cherche (1) . Descartes apporte aussitt en exemple l'invention
livre de la
nous
que nous trouvons, la fin des exemples que nous avons assigns la rgle XXIV, une conclusion bien conforme la thoEt on peut
rie de notre auteur sur le rsultat de sa mthode.
les
grandeurs en proportion
et le
d'avoir dtermin
il
pu se proposer pour achever l'tude des questions parfaitement comprises. Ce qui confirme encore notre opinion, c'est
425
faon gnrale
plus gnrale
soit suffisant
la plus simple
la
du troisime ou du quatrime
degr, l'invention de deux moyennes proportionnelles et la
trisection de l'angle, qui auraient vraiseniblablement com-
pos
les
exemples de
la rgle
XXIV
d'numrer, car
(3).
de 1628
et
il
IG'T,
serait
tement
de nombreu-
souvent im-
)>.
derniers prceptes
du second
Un
Ibid., ^2^^-^^ti^^.
475"'*-2i.
Les trois doTnires rfrles dont nous venons de'
(i) AT. VI,
parler se rapportent ainsi au quatrime prcepte du Discours, tandis qu(^
les rgles XVII-XXI enseignent l'ordre observer et les rgles prcdentes
parlent de la division en gnral. Mais Descartes ajoutait dj, en 1628,
quelques dveloppements nouveaux qui compliquaient un peu ce plan,
il
il
(1)
les
et
tait
(3)
comme nous
l'avons dj indiqu.
i|
ii.'l.i
.,%
% "-'J"'
i,
--1.-.
CJC!-.
426
Nous retrouverons bientt un
de la mathmatique univerparlant
en
aspect de cette question
selle et nous citerons seulement ici la Rgula algebrae de Glabe de la science cartsienne.
vius pour situer notre auteur par rapport ce dernier algbriste dont il avait utilis le manuel. Aprs avoir parl des
oprations algbriques
et
manire suivante
Prima
est
((
inventio Aequationis
nis inventae
numerum
Quarta
Harum
et
ultima, Ex-
Reli-
Divisio
Extractio radicis
(1) .
On
voit
qui rendent
le
mme
427
ration et
humaine
une
telle
ramne en
se
remarque
effet cette
la
et,
pour
le
ils
il
fallait les
ser plus
abondamment
le
De
la
sorte,
se
il
soin toutes les expriences qu'il peut avoir sur cette pierre;
il
le
mlange ncessaire
des natures simples pour produire tous les effets qu'il a reconnus dans l'aimant; ce mlange une fois trouv, il peut affirmer
homme
riences donnes
aurait
la vritable
pu
la
nature de l'aimant,
trouver d'aprs
les
exp-
(2).
la
jugement sur
vagabonde travers
et
puis
pourquoi
et difficile, ils
Gar, chaque
d'tre
<(
les
unique consid-
la
(i^ Algebra, cap. VIII, de Hetrula al^^cbrae; Clavii s, II, ao. Le tiH^ine
De Ae(|ialioiiuni varielale
aiileur traite ensuite des queslioiis suivante*
(c. IX); De reduclione aequationis (c. \); De divisione quani praecipil
mmes
lments que
les
mme
(3). Il
voulait en
Notandumque
le
est his
quatuor
regulis
les
nos
questions parfai-
.^,
adhuc
usutos
'
'"
iii'lr..
428
la difficult ce qu'il y
nous
les
indique dans
est
aurait procd
il
exemples prcdents o
les
en outre qu'
la fin
philosophe nous
a rduit
faut noter
la rgle XII, le
la simplification et la
que Tabstraction,
dit
Il
il
que
et
la
429
que
me
serve de deux
ou
quer toutes
trois
me
semble
la plus
commode, pour
expli-
celles
je
fait
peuvent pas
si
les
ou
faites,
ne laissent pas
V-
En second
lieu, la per-
d'en
tirer
res
(1) .
comme
de clart
(1).
.et il
pour
deux
faciliter l'exercice
de
pense, puis fixer par des signes trs courts tout ce qui
nous
faire
dans ce
a
une ide de
travail, en
expose dans
dont
il
se sert
marche qu'aurait
la
nous rappelant
la
pour
rgle Xll,
et
suivie Descartes
les explicjuer. Si
le
si
il
pour prciser
res,
la
la
Dioptrique ou
manire dont
les
t traites
faire
mme
appel aux
des Mto-
questions imparfaite-
dans
la
troisime partie
des Regulae.
la
servi
dans
la rgle
IX montrer
les
un
instant
tires
qu'un aveugle
lumire
la
qui nous
les
est
fait
un mouvement qui
il
propage
comme
se
lors-
<(
ces cou-
nomme
colo-
le
les diffren-
si
rouge,
le
jaune,
pierres, de
celles
tefois
Pour comprendre
dans
assu-
et
d'action de la lumire
trs
et
eu un instant
passages correspondants de
si
Begnlae. Car,
mode
vraies
trs
couleurs qu'il
consquences
symbolisme gomtrique
nous rapprochons main-
la thorie des
le
plusieurs
Dioptrique,
la
il
nature de
la
explicalae,
lerininos sorvanda
aggrediaiiiur,
nein
al)
iiitellcctii
et la
lumire, ni
si
1,
les objets
(i)
mme
qu'il y ait
senti-
431
430
ments que nous en avons tout de mme qu*il ne sort rien des
corps, que sent un aveugle, qui doive passer le long de son
bton jusques sa main, et que la rsistance ou le mouvement
pourquoi
mthode
la
mmes
la connais-
de
est la seule
aux
a,
moyen
ner
la
Mais
il
la
serait ncessaire
comment
il
aurait
que dans
la
et, si
au moins,
la
et
de
dtermination de
ou bien, tout
ligne anaclastique. Ce
la rfraction,
la
sance humiane.
comme
quant
le
Il
qu'il
suffit,
pour en
ment, nous
que dans
Physique
la
on
est
pour expliquer
ou
l'Iris
du
Soleil, lorsqu'ils
tombaient
sur une boule de verre; afin, ayant trouv sur cette boule assez
grosse,
il
goutte
entre elle et la
un moyen que
que par
la
proportion qui
d^ pluie; et
l'air.
rencontre
se
il
(sic), s'il
il
postea
(2).
Surtout, le
mme
les
divers
et
oublier que Descartes connaissait ces lois en 1628, comme il s'tait encore
occup dj, en ce moment, de la question gnrale de l'arc-en-ciel.
C'est pourquoi, nous citons ce desmier exemple un peu plus loin.
nous venons
(2) AT, X, 395^. Cf. Berthet, 4ii-4i2. Voir aussi ce que
de dkre sur les questions imparfaitement dtermines.
et
avoir cit en
observations
partie
le
diffrente,
(2).
passage prcdent,
il
M. Berthet,
ajoute ces
montre comment, dans une exprience, on peut essayer d'isoler les lments les plus abstraits, tels que la figure et le mouvement,
et,
les
confondre
les
prcit,
et isols
une
(i)
(2)
Poisson, 90.
sv.
les figures,
choisi
comme
433
432
objet de l'exprience
verre, corps
une boule de
rience n'a
pu mener jusque-l
et
jamais l'exp-
comme
bases de
, les
Nous n'avons trait jusqu'ici que des expriences qui portent sur les donnes des sens et nous n'avons pas envisag cel-
par laquelle
le
citoyen du
est
il
pu
L'analogie qu'on a
(2).
te
lit d'esprit,
(1).
((
et rsolution
monde comme
Socra-
les
nous
fusius
exponam suo
loco
disait
si
dans
la
denique
fit,
(2).
elle
dans
les
choses sensibles
qu'elle connat,
l'affirmation
existence, et
l'me
comme
dans
le cas
du doute de
est distincte
doute de Socrate
du
((
corps. Les
deux
textes
il
est parl
du
Socrate, dans
deux philosophes,
elles sont
la vrit et,
apparentes au Cogito
chez
(3) .
Mais on pourrait y voir seulement une autre marque de Tinfluence exerce par Charron sur notre philosophe. En effet,
l'auteur
De
la
Sagesse nous
explique la libert
du jugement
mination
et
Or,
il
la dter-
donne,
donc pas de
(2)
Berthet, 4i3-4i3.
AT, X, 4i6^-\
GiLSON, G, 297. Voici les deux textes des rbglvs Xll et XIV <lont il
Neque tantuin in sensibilihus haec ncessitas reperilur,
sed etiam, ex. gr., si Sooratcs dicit se dubitarc de omnibus, hinc necesergo hoc saltcni intellifjit, quod dul)itat; item, ergo
sario sequitur
:
cognoscit aliquid posse esse veruni vel falsuni, etc., ista enim naturae
dubitationis necessario annexa sunt. (AT, X, fi2i^^-^^.) ^- ... sed de
ipsa ignoranlia, sivc potius dubitatione Socratis quaeslio fuit, cum irriad illam conversus Soorates coepit inquirere, an verum essel se
mum
si
facilement en dehors
nous pouvons
il
faire appel
est
plus
diffi-
cile
ds ce
dire que,
mentem habeo
est;
(3).
Tout au plus
est-il
se
permis de
repliait
sur
seul (intelligere).
C'est ainsi,
son systme.
Il
dcouvrir
natures simples
tuition.
les
la considre
Il
l'ordre, ds le
dbut de
effet
ratiocination
que l'exprience
et
comme
la
la
devient alors
de
sert parfois
synonyme
d'in-
ncessaire l'observation de
recherche scientifique,
et
il
affir-
mera plus
les faits la
rences clestes
(4).
mme
faits
au
sur des
(3)
est question
cas,
moyen de
(i)
comme on
dirait de
reprsenter les
tion et les
(i)
(4)
suite,
l'imagina-
Charron, 33o.
(2) Ibid.,
(3)
337.
AT, X, 42i"-422i.
A, I, 19527 sv., 251^2
sv.
a8
435
434
phnomnes, sous
ls rserves
on devra
se
le
que,
comme
si
ment
problme de
dclarer satisfait,
Discours,
dans
le
la
connaissance. Et
dmontres par
c(
en
les
que recouvrent
causes aux
telle sorte
premires,
parties
est
nienne d'exprimentation
et
il
rie
dduction toute
tout, etc.
une opration de
les cas,
la rgle
est C,
XIV, sous
donc tout
A.
la
est C.
effet,
que Descartes a
l'esprit
forme suivante
Tout
Descar-
tiques dont
l'activit
en dehors de
logique de
fait
l'esprit,
moyen de
laquelle
galit entre ce
est la seule
se sert d'ordinaire
il
connu
qui est
et ce
dans ce but
la
tion
dans
les
cfe
la
srie des
termes
la
le
et parfois
l'in-
dduc-
faire
par
dnomun arrt
ramne
de
tait pas cette distinction Tadicale. (Voit en i)articulier les questions sur
le ch. 26 du i*"*" livTe des Seconds Analytiques : De scientia et opinione,
Ck)NiMB., A, 653-671.) Quant aux impulsions, elles viennent d'une puis-
mdium
rei et
il
materiae
suivant la formule
du
P. Pois-
re-
sance suprieuTC, de nolTC libert propre ou de Influence de l'imagination. La premire de ces formes ne trompe jamais et le philosophe
entendait sans doute paT l le domaine de la foi divine ou peut-tre
aussi toutes les inspirations qui viennent directement ou indirectement
de Dieu. (Cf. sa nuit du 10 novembre 1619). Mais, pouT comprendre la
dtermination de res[)rit par la volont libTe ou par l'imagination, il
faut se rappeler la distinction scolaslique de rapi>tit rationnel ou volont
et de l'apptit sensible, le premier tant dirig par la raison, et le second
par l'imagination, bien que la volont ne suive pas toujours la norme de
la droite raison. (Cf. In III lib. de Aninui, c. XIII, q. i, a. 3; Gonimb., E,
371.) Ce passage des Regulae pourrait tre compar en particulier avec
3
et le
un mouvement continu
brement complet de la
jx)ur
connu
(i)
la
A.
la
aux
parties
sa tho-
au
soit
(2).
ture
aspects,
La dduction
est B, tout
et a
de la connaissance
parties
exprime dans
mthode baco-
dans tous
arriv interprter la
multiples
effets
effets,
ou des
ses
et
nisme gnral
((
la
examiner
Jt:
.^jf-..^
<'i
436
Dduire ou riaisonner revient donc prcisment,
liora .
si
dans
une
ples
chef de
la suite des
la science universelle
la
mme
Cependant,
(1).
d'une
file
il
comme
ici
le
srie de
syllogisme
le
nous venons de
encore pris parti
dire,
comme
philosophe en 1629
nous
offre
elle
le
moyen
mathmatique au monde
dans
cette
manire de
voir.
Pour expliquer
gs de
sage
((
ct, a
du
mouvement de
le
mme
au
mme
La science moderne,
relief,
suprme de
la
pense
et
du
rel
cartsienne est
du principe
principe de
raisonnement mathmatique
ments,
(i)
pour
appliquer
le
la
(3).
la thorie
de certaines spculations
marche de
mais
lui-mme
du
de son
tification
implique
est
Laissons de
(2).
ct la
la
et
pense sur
le
algbrique
la
logique
Cf.
Meykrson,
I,
53 sv.;
ou bien,
si
Ton
prfre,
selle choisit la
tit
quantit continue
discontinue
(3);
comme symbole
de la quan-
Il
est
donc naturel de
les relations
se
deman-
de l'algbre
et
de
la
met d'aboutir
cartes,
tiques,
cette conclusion
prcde logiquement
et
(qu')
elle
n'est
((
(4) .
Mais cette
M. Brunschvicg croit par exemple .que l'uvre de Descar(i) Cf. LiARD, Les logiciens anglais contemporains, 5^ dit., Paris,
Alcan, 1907 (en particulier p. i54 sv.).
(2) A, VI, 2824-27^ 3o^'^-'*. Beecknian le loue h ce propos de ne pas
(2) Voir l'exoniple gomtrique cit plus haut dans notre tude sur
l'induction et consulter aussi le Trait de logique de M. Goblet, dont
nous avons parl au mme endroit (p. 253 sv.).
(3)
mthode
calcul
sensible,
la
ne faut donc
(2). Il
la
la
pas
le
il
confondre avec
tablit
la
dans
la
de
la
Il
moment
raisonnement.
le
pure
simples quivalentes,
437
II,
iSg sv.
Cf. GiLsoN, G, 219-220. Cet auteur parle de la rduction de la quancontinue aux lignes, parce qu'il n'envisage pas l'volution de la pense cartsienne sur ce point, jusqu' la Gomtrie de 1637.
(3)
tit
(4)
BouTROux
Pierre, C, 95.
r*
,,
'.
438
Regiilae, la
symbolisme
tes
tinctes de la
mais
<(
elle
la
gences de l'ordre
taposition se
restriction
et
de
la
439
mesure. Avec
lui
la
Gomtrie, la jux-
la quantit
change en hirarchie;
que
soumise
la
spatiale devient
la reprsentation
impose
me
(1) .
entre
notion
est
((
point capital
le
la
Gomtrie
des Mcaniques
et
mouvement ne
la
les
(2).
)>
x\insi
les faits
il est clair
qu'en elle-mme,
de la technique propre
la
mathmatique. Au contraire
la
la
Gomtrie
et
de l'Algbre
(3) .
quations algbriques, au
res, et
il
moyen de coordonnes
rectangulai-
l'algbre la gomtrie
la go-
<(
une orientation
((
dans sa forme
la
initiale,
vue l'extension de
dimension
et la
Regulae partaient de
la
mathmatique proprement
dite
la
seule jusqu'ici,
trie
y sont juxtaposes
(i)
Brunschvicg, a, 107.
(2)
Ihid., i3-ii3.
comme
satisfaisant
et la
gom-
galement aux
de
faciliter le travail
est
de l'entendement
(4).
et
les
et
que l'lment
Regulae
spatial
'-expression alg-
il
que l'tendue
la sorte
mathmatiques, dans
et
la rgle IV,
pourquoi, de
un singulier dtachement
dmontrait sa mthode
(5).
C'est que,
si
les
mathmatiq^ies
pour
Thomme
gomtrie
mme,
thmatique pure
la
conception de la ma-
affirme bien
la
On
diffrente
mathmatique universelle
la
exi-
(i)
Brunschvicg, A,
(3)
Ihid.,
121.
123.
440
441
sel
admiration
mthode
la
(1).
Descartes ne pouvait
dans l'tude de
la
la
il
de rendre
n'en
pas de
est
t,
en
mme
effet,
mme,
si
l'activit
qu'un pisode de
quent, l'algbre
algbrique
le calcul
mthode devait
Cette
et,
par cons-
considre
se
rduit
une mthode
de
la
avait
vu
le
jour
si
jamais
selle.
la
C'est
comme
mathmatique universelle avec la science univerpour cela qu'il voit dans une pareille conception,
un rve de jeunesse ou
poser que
la
science universelle ft
la
concep-
Mais, sup-
un rve de jeunesse, ce
la
mathmatique uni-
verselle n'a t
le
le
la
philosophe traait
domaine de
les limites
la pense, car, ds
suffit la
intel-
comparable dans
nature.
la
Il
est
l'exemple de
la cire,
les
Regulae, mais
comme une
simple analo-
Mditations oh
il
est
d'imaginer
En
montr que
u la
conception
l'activit intellectuelle et
dpend seulement de
non de
de la cire
la facult
(1).
tendement
(2) .
il
empire
celle-ci
dont
est oblig
pur, nous
mme
plan,
que toutes
principe unique
(2).
les vrits
D'un autre
ct, c'est
par l'imagination
ides qui
de dterminer
le rle
que l'imagination
est
il
nous viennent
est ncessaire
appele jouer,
leurs
et
Cette
mcanique
mthode
cations sommaires
(2)
((
qu'il est
l'opi-
comme
les figures
sv.) et la
seconde
l>t
442
On
ainsi
s^explique
et
n*a pas
hsit recourir
suivant la
moyens
trs divers
CONCLUSION
essences
Dieu
les vrits
de
et qu'il
que
premire philosophie
<*
Regulae
scientifique
((
Il
et
mathmati-
essentiellement
dont l'influence se
de Descartes. De phis,
cet crit
dvelop-
il
purement
(1) ,
les
sa
les
de
fera dcouler
physique. Mais
la
rattachera
(ju'il
il
de
la
les
si
ce
germe
et
en
nous
les caractriserons
les
la
premires
conqute de
((
comme
dans
pour
permet de reconstituer
la vrit.
les
dmarches de
philosophe
Berthet, 4i5-
(a)
Ibid.
et
personnalit de notre
courants qui
un
sont
la tranquillit et le
humeur vagabonde,
ou de la maladie. Notre
du dehors qu'aux
vnements
penseur s'intresse aussi bien aux
la nervosit
ver sa raison.
Un
Charron
et
le u train
de
de vie
nous permet de
On peut
(i)
la
n'a eu le sentiment profond que la philosophie doit nous donner une vision unifiante de l'univers, mais cette vision n'a pas
d'idalisme gomtrique
l'idalisme mtaphysique
prcis. C'est
que
t oblig
peu peu
gue
Ce
dsir,
homme
satisfait
et
qui
par Ten-
444
seigiiement scolaslique. Sauf au point de vue religieux, FEcole
donnait en
effet
trop de place
((
la dispute ,
d'un autre
et,
pour
445
liii
une uvre
la
livre
tes,
au
une
assiette solide
sortir
lescent suit la
pt se
il
il
s'engage dans
sombrer dans
lui les
le
ou
les
de gomtrie, notre
et
le
concernant
peu peu.
Il
la lecture
euclidienne
et lui font
un mouvement
son lan
II
quitte
les
et
et la
les
trique.
Il
le
voyages.
toujours en lui-mme
dessein d'crire
il
garde
d'hiver dans
le
fameux
Il
pole
prend ensuite
il
du 10 novem-
ses
quar-
o une priode de
dont
il
uvre
est
d'extrme importance.
anciennes opinions
velles,
et
tion. Cette
(jui le
se
Il
le liberti-
(pi
lie
individuelle.
Nassau,
cette
il
mtier des
germes
l'oisivet
donc
un signe d'approbation cleste qui l'engage persvrer dans sa voie. Pour remercier Dieu de cette
intervention, il promet de faire un plerinage Notre-Dame de
Lorette. Il veut condenser, dans un trait, le rsultat de ses m-
marche
et
fixer. C'est
rforme de
et
Il
ne faut pas, en
la
mthode qui
Il
est
lui per-
capable de
est si
ardente qu'il
ne 1G20. Mais
il
avait trop
enthousiasme tomb,
il
lui reste
fois
son
marche
la vrit.
une ide de
la
comme
s'il
recherches
avec
les
moyens
le
il
le
l'intelligence
nombreux
suffit
notre raison
de ses
philosophes,
cela,
le secret
humaine
s 'appliquant
II
est
-^t
(^,
447
446
une mthode unique, esquisse
mathmaticiens. Ainsi,
fondements dans
la
et
la science universelle
trouvera ses
l'esprit sur
un point
cela, d'tudier
la
pratique
mme
il
l'intelligence.
En
tre.
une rgle
existe
infaillible
pour discerner
le vrai
c'est
que
dans
comme on
cette rgle,
-fait
la
l'a
le sens exclusif
o on
En
effet,
la
si le
penses
et
des mystres
se faisait
mme
<(
chez
de ses obscurits
(1) .
Mais, en
formule
il
dans
faut bien reconnatre aussi qu'il n'a pas alors dit grand'chose
de plus que
les
hommes
de la Renaissance ou
mme
que
la plu-
dans
de la science, car,
mthode drive de
la
si
la
nons par
l qu'il
cherchent
comme
faits
monde. D'ordinaire, en
et,
la vrit
il
et les
effet,
ne
se
la
elle s'offre
s'il
toutes choses,
emp-
Nous compre-
est requis,
il
complexes,
et l'a
pitation et la prvention
ses
mthode sur
en
clair
prcises
des temps,
la suite
pour
l'intelligence
Il
l'intelligence,
une aug-
est utile,
la raison.
dmarches spontanes de
les
rgles,
telle
que nous
la d-
des modernes. Si
et l'algbre
abolir
un
animer
de
la
la
les espoirs
philosophie
et la
science
les
qui voulaient
Moyen-Age, beau-
moderne dans
l'explication
mis surtout en
lui, faire
et
de la fonder sur
Pascal,
de
la pense.
(i)
nous
la
nous abandonnerons
Vide^
M.
Briinschvicg minor,
les
la
et
Gomtrie,
du Discours et
du troisime d'entre eux
prceptes
division rgressive
de sparer ces
en langue mathmatique.
Ce que Descartes
si
la
chaque
sujet,
abs-
fait,
nous parcourons
si
les
grandeurs
les
les
les
termes du pro-
p. 74.
:i:>
449
448
moyens
trouv les
comme
qu'
la
men
moyens
faire
Ce
marqueraient
jour
le
et
il
dgagea de
cet
vement complet de la
Pour constituer
science.
cette
s'il est
comme
vrai,
pas
difficile
Il
il
vit,
du pays
il
fois prises et
il
fait
dpendre
le
bonheur uni-
racines
de dnombrer toutes les voies qui servent trouver les
connatre
de
assurs
d'une quation. De la sorte, nous sommes
quement
savoir.
sur ce point tout ce qu'il est permis l'esprit humain de
consiste plus en pratique qu'en thorie .
Ainsi la mthode
<(
programme de
la science
met
admirable, en
raliser
peu peu
commenant par
le
tu-
disciplines
dier les mathmatiques, qui sont les plus simples des
rationnelles.
Il
leurs objets,
les rapports ou proportions qui se rencontrent dans
du savant
l'habilet
que
mesure
relations d'ordre ou de
les
ramne une
de connu.
Il
s'agit
donc
ici
quelque chose
uniquement de grandeurs
et
il
faut
les reprsenter
mmoire
et
algbriques que Descartes utilise encore sous leur forme cossique. Notre auteur refait de la sorte, son point de vue, l'tude
des quatre oprations et des quations algbriques, jusqu'
r examen des problmes du troisime et du quatrime degr. Il
trouve,
chemin
tes et conoit
faisant, le principe
mme
la possibilit
verselle tait
par
leurs,
la rsolution
au terme de
ses recherches, la
ment de
la
mthode,
comme
la
mthode a
me
est
met
la
couronne-
ds le dbut,
t,
un
Descartes
le
les
principes que
foi
examen des
Ce n'est pas de
la sorte
Il
se
il
peut
garde pourtant de
qu'on acquiert un
esprit
nouveau.
prjugs
et
de ses erreurs,
En reprenant du
du duc de
Il
Bavire,
etitre alors
lui
ment
les
sa
la
de sa volont.
service
ou en
arrive
Ulm, durant
en relations avec
montre que
miler
il
et
mthode
le
le
de l'anne 1620.
mathmaticien Faulhaber
de
et
s'assi-
leurs rsultats.
Il
fut ainsi
et
ji*-
450
aux
Polybe
le
un
451
trait
complet, sous
le
le
nom
moyen de
de
rsou-
dans sa
ce but.
Nous rduirons
joignant
conceptions particulires,
bientt et lui permettre d'tendre ses
mathmatin'avaient gure dpass encore le domaine des
tive
qui
la
mmoire ou des
les
en
mme
temps
la
mathmatique
universelle,
mais
il
fait
affaires
jours dans
Descartes
nature aux
lois
vit dsormais,
Il
de
la
'
mathmatique.
fit
travers l'Allemagne
recueillit
durant
le
Poitou
et
mont
les
Descartes y vcut
se libra
poque,
comme un gentilhomme
il
s'tudia
du moins, comme
l'impression que
avaient projet de le perdre et s'aperut de
me basse . Il
une
sur
homme
d'un
peut faire la hardiesse
les rencontres
continuait de la sorte s'prouver lui-mme dans
famille
sa
Renque la fortune lui proposait. De retour dans
s'occupe pendant
l't raliser sa
mois de
le
juillet
fortune
vices
ordinaire. S'il ne
il
sjourne quelques
mariniers.
Cenis,
retourne Paris, ds
des
nous n'avons mentionner que l'pisode du complot
qui
ceux
En cette occasion, Descartes tint en respect
'
aux
pour acqurir une plus
et la
d'un de
en usant
de tous
les
et
il
le dit
et
divertissements honntes
de son
lui-mme,
et
en
profiter en la connaissance de
Ami de Balzac, de Silhon et de Mersenne, il frquenta de plus l'Oratoire, o il connut le P. Gibieuf et le cardinal de Brulle. II prit ainsi un contact plus intime avec la
la vrit .
suivre sa
chercher un emploi qui ne l'empcht point de
temps
quelque
Paris,
ensuite
reste
Il
vocation philosophique.
d'ailleurs
o l'on parlait beaucoup des Rose-Croix. Il n'eut
n'tait
rien
car
disciple,
aucune peine se disculper d'tre leur
Studium
du
plus loign de leur mysticisme que les fragments
blement sous l'influence des proccupations morales et religieuses du cercle d'amis o il se mouvait, qu'il se mit crire
un trait sur la Divinit. Mais son dessein s'amplifia bientt
et
et
que
histoire
Le Studium bonae mentis, premire esquisse d'une
sur
considrations
des
par
de l'esprit de Descartes, commenait
faut
qu'il
notre dsir de connatre et sur les vritables caractres
sur toutes
attribuer la science et aux savants. La science porte
rie
les vrits
que
la raison
pour parvenir
la
le
Thaumantis Regia, o
il
mme
proba-
le
mcanisme
cartsien, qui
la
et
et l'animal.
Notre savant
l'homme
nature
rsoudre
les
Il s'attache
divers problmes sur la lumire, dont l'intrt
"j^
-..'>
453
452
apparatra bientt dans Le
les Essais
thode
drable
Monde
qu'il
ne publiera pas
et
dans
S'il
u les
fondements d'aucune
Nonce du Pape
le
et
assistait
rvla
avec le P. Mersenne. Descartes y
le cardinal de Brulle
pouqu'on
montrant
Naturelle, en
les deux fruits de sa Mthode
vait viter les
sophismes
dans
les
partt
et
dmontrer
et
mathmatique-
questions tudies.
mencement de l'anne
le
la fin
1628. C'est l
pour
il
tes
minemment dans
dductions de
les
l)ropres conjectures,
la vrit et
pour parvenir
les
il
problmes des
cal-
d'un
humaine
et
permette d'ex-
renferme. Par
le rcit
de son
il
va prciser
les rsultats,
avant de
La manire dont
est
il
perfection de la
mthode
celle
; celle
mthode nous
la
le trait . C'est
la
pour aboutir
il
que
difficult et
compare entre
la certitude la
s'tait plac.
et vidente
est,
elle exclut la
difier
la perspective
effet,
probabilit et se rencontre
fondements
et
d'une faon dfinitive sa mtaphysique
que nous saisissons une sorte de
sa physique. Toujours est-il
premire partie des Regubouillonnement de sa pense, ds la
naturellement
les dmarches suivies
lae qui essaie de prciser
auxquels il tait parvenu
par son esprit et de fixer les rsultats
problme essentiel dans
dans le problme de la connaissance,
travail
en
la
la vrit
la
elles les
choses pour
les
connatre,
il
faut tablir
455
454
du
relatif l'absolu,
pour arriver saisir les natures simples dont les autres se dduitandis
sent. Cette rgle se pratique au dbut de la recberche,
que
que
simples;
l'on reprsente les objets par leurs symboles les plus
pour
va du plus
facile
Enfin, cette
elles.
mme
numration
la
ainsi prouve.
ches
est,
confond partiellement
et ncessite le
parcours mthodi-
que ou ordonn
continu de
se
un mouveir.ent
Le caractre pratique de
cet
il
ensemble de
est
reclier
la
le
pou-
une vision
au
ne
plus difficile; elle est caractristique de l'numration, qui
entre
lies
doit oublier aucun anneau dans la chane des vrits
un mouvement continu de
Parmi nos
objets connus.
facults, c'est
l'entendement qui
est
dans sa
ne faut
les
cherche en
toute la science
Il
offertes, soit
le
humaine
se rduit
connu. Ainsi
est
ment s'occupe
matiques. Si
le
s'il
est
encore
le
mme
cpie
natures simples
et saisir
dmarches de
En essayant de mieux
sa pense, notre
mditations mtaphysiques
((
cet entende-
si
il
faut car-
ses
en sorte que,
seul,
qui existent
les liens
les
par dduction
tirer
au
clair
, la
ment
nous augmenterons
la perspi-
cacit de notre esprit, nous nous accoutumerons voir clairement et distinctement la vrit, si nous prenons exemple sur
beaucoup plus
utile qu'autrefois
Tusage que nous faisons de nos yeux et si nous observons toujours peu d'objets la fois, parmi les choses les plus simples et
les
plus
nous
faciles.
Pour que
dit la rgle
X,
il
dcouvertes et tudier avec mthode les arts les moins importants, surtout ceux o rgne l'ordre, sans s'occuper des formes
syllogistiques enseignes par la dialectique. Car la chose essentielle,
les vrits
agit seul.
Il
du doute
sera
donc de dgager
ment
il
par
les
l'esprit qui
ne
se laisse
choses intellectuelles et
la suite,
pour amener
nous permet de
les
saisir.
dans
au terme ultime de
ses
la
les
456
vue sur
la
dbut de
ses
ds
de
dmarches, puisqu'elle proclamait l'identit
Sans doute,
la
la
difficult
que l'entendement
la
recherche de
la vrit.
Alors,
mme
le
s'il
de
domaine des choses mtaphysiques. Le perfectionnement
l'activit
mthode ne consistera pas ici seulement sparer
augustiniens
ou les
de l'esprit de celle du corps; les platoniciens
un autre honrevendique
Descartes
et
l'avaient fait auparavant
la
Comme
neur.
encore qu'il
il
le
ait
bien
dj t dit par plusieurs que, pour
entendre
les
n'avait
vrai
et,
tenu
pour
est tel
cela, est
con-
que ce n'est
il
faut acquitter
sous sa
quelques-uns des matriaux qui serviront l'laborer
Regulae. On y
forme dfinitive se rencontrent pars dans les
l'entendement
trouve en effet, en dehors des considrations sur
et
Cf.
6-16
AT, VT, i3i
l'me
et
du
corps.
En
insistant
seule. Descartes
amorce
bonne
sur ce
Malgr tout,
les
la
consi-
connaissance
formulera
fait qu'il
mme
du point de vue de
mathmatiques
les prin-
ment de
gomtres ou
le
les
astronomes. Le senti-
car, s'il
dans
programme de
la science
lui tait
il
admirable
de
les
ses tho-
mtaphysique.
L'tude des questions parfaitement comprises s'tablit en
effet
sans peine
domaine
et
prouve l'excellence de
la
mthode dans
du Discours
Il
le
est
nous
avait
des fondements de
la
(i)
le
les
d'esprit
la ncessit d' avoir plus
liser
tait dj visible
raison
457
les
459
458
i:i
immdiale de
aux dimensions qui n'exigent pas l'atlention
abrgs, afin
signes
des
par
l'esprit, il vaut mieux les dsigner
la penencombrer
pas
de ne pas surcharger la mmoire et de ne
rgles
les
dans
premire tche, qui nous est indique
se. Cette
XIII-X\
I,
est
continue dans
trouve indiqu un
les
moyen
et
On
de
les
par le moyen
rduire leur expression la plus simple,
rgles que Desautres
algbre profondment transforme. Les
son tude des quations
cartes aurait formules pour terminer
supples, en tenant compte du troisime
d'une
peuvent aisment
mathmaticien dans
dont
et
dont
la
que contemplait
permettent ensuite de
les
est ncessaire
C'est ce qui
de
se sert notre
la rfraction,
ou bien l'exemple de
l'anaclastique. Mais
ment
il
com-
tre
livre de la Gomtrie,
Il
reste donc,
comme nous
notre auteur.
ds cette poque, entre les mains de
primitiQuant la troisime partie des Regulae, elle devait
tes,
la deuxime
vement user des mmes rgles qu'avait utilises
comment les questions
partie. 11 fallait donc montrer, d'abord,
aux questions prcramenaient
se
imparfaitement comprises
mathmatiques l'entendement, en constituant une mathmatique pure . Il n'en est pas moins vrai que l'application
demment
il
ligence.
:
elle servira
nous reprsenter
facilement
saisi
par
l'esprit, le
mouvement
physique
suscitait
un grave problme.
les
Si la
ne s'agit plus de tracer des figures (lui corresponcontemple l'inteldent d'une faon assez troite aux objets que
comL'analogie doit intervenir ici sous une forme
plexe
la
pour rattacher
les sens et la
rgles seront
mmoire. Mais Descartes nous avertit que ces
troisime
cette
dans
large
plus
entendues d'une faon un peu
partie, car
de sa mthode
faisait
que
les
l'entendement
cela l'aide
est le
plus
d'un lieu
d'une puissance naturelle qui passe instantanment
par notre
un autre nous fait penser au mouvement imprim
l'action
main au bton qu'elle tient l'une de ses extrmits;
par
explicpie
sera
contraires
effets
des
d'une cause qui produit
sens sera coml'image d'une balance; l'action des objets sur les
des coudiffrence
la
et
pare une impression sur de la cire
est
gomtriques.
11
sera symbolise par des figures
technique,
le
philosophe
ses aspirations.
tait oblig
ment
le
vement
de
nature
(1).
simple-
la ralit
l'autre
i^
que
dans
tel
un
caractre
appel
imprim sur
communment
verselle prenait
fallait faire
Il
ambigu
et
la
la
la face
Nature.
de son
D'ail-
mathmatique uni-
leurs
pour ainsi
curieux de noter que ces comparaisons remplacent
(i)
la
leurs,
mou-
la
et le
461
460
toutes
problmes d'analyse pour s'appliquer
les disciplines
de
procder
l'esprit.
aisment
la sorte se corrige
De
conception du
la
Descartes
mieux que
,,ues
s tait
ncessaires. S'il
aprs certaines prparations
et par conl'imagination
de
adonn beaucoup plus aux travaux
le prinphysiques,
ou
squent aux recherches mathmatiques
morale.
la
t
avait toujours
cipal objet de ses proccupations
de
uvre
une mise en
La pense tait pour lui, ds le dbut,
tendait sans cesse vers la ralisation
la moralit et son systme
vrit,
et
il
par gnralisation
que
ses thories
ne
on montre mieux
inexplicable
qui caractrise
l'intelligence et
matures
qui
l'avancer (1)
(i)
mars
A.
on
<(
ainsi cette
((
spontanit
retardent
le
la
science antique^
RMM,
igiS, p. i84.
mtaphysique implique un
jaillir
dbarrasser des prjugs et pour taire
moral pour se
de l'intuition unique de
effort
de notre existence
mouvement de
et les
l'esprit qui
met au jour
illtilTlGS.
choisi
de perspective que nous avons
philosophe
notre
dmarches spirituelles de
suite, le centre
le
sys-
multiples lectures de
nouvelle, en les
vigoureux qui leur a donn une valeur
peut d'ordinaire tout
incorporant dans un vaste ensemble l'on
branle sa rflexion.
en
mis
plus deviner les influences (lui ont
esprit
au
Tn
C'est pourquoi sa
la sagesse.
Par
directe
ses
de
pareil systme
que invisibles
la
semble
se rattacher
par des
fils
tnus
et pres-
dans une me
celui qui s'acharne dcouvrir
obscur o s'laborent ces ides.
le
fonds
le
pour
plus
'.y'
BIBLIOGRAPHIE
livres qui
la
plu-
la
de parcourir
la liste
sommes
mme
noms
il
des
sufft
le
nom
de l'auteur
est
compte des
suivi
d'un
livre est
464
avons ajout,
la lettre
majuscule qui
rfrence.
page
Il
ne
restait plus
le
un chiffre romain
quel tome nous avons puis
mettre
dsigne,
la suite
que
le
numro de
cite.
.
t
Descartes, les lignes
Pour l'dition xVdam-Tannery des uvres de
chiffres plus petits, placs en
de chaque page sont dsignes par des
avons d'ailleurs indiqu, au
Nous
page.
exposant du numro de la
des tomes de cette dition,
contenu
le
bibliographie,
dhut de celte
quelle partie des uvres du phiafin que le lecteur voie aisment
surtout ncessaire pour les
tait
Cela
losophe nous nous rfrons.
que nous avons le plus
fragments
les
contiennent
tomes X et XI, qui
la table des matires
c'est pourquoi, nous avons transcrit
utiliss
la
I.
uvres
(Edition
de Descartes
Adam-Tannery)
TOME
I
\3
Prface.
Introdu(ition
la correspondance.
graphe.
Lettres d'avril 1622 fvrier 1638.
TOME
II
Avertissement.
Lettres de
mars 1638
dcembre 1639.
TOME
III
TOME
IV
TOME V
Lettres de
mai 1647
fvrier 1650.
particulires.
Clerselier (tomes
TOME
(p.
V-XII).
des Lettres).
VI
la
(p. 1).
(p.
(p.
II et III
Avertissement
Pappus
I,
Cousin, Garnier.
(p. 540).
(p.
le
(p. 721).
3o
'
467
466
Excerpta ex Ms. Descartes
TOME VU
Descartes
Praefatio ad lectorem
Epistola
Meditationes de prima philosophin
_ Synopsis
Avertissement
(p.
V).
(p.
1).
(p. 12).
(p. 7).
(p. 91).
(p. 17).
P.
et
(p. 563).
Beeckman
(dit.
277
1701)
(1628-1629)
Supplment
la
489
533
correspondance
539
(p.
5>-
Additions
I.
VIII
Sur
Gomtrie
de Groningue)
la
et sur le
Compendium musicae
1"
partie.
in
Principia philosophiae.
Epistola ad G. Voetium. Lettre apolootique. Notae
programma quoddam.
III.
la
Table des
noms propres
1"* partie.
2^ partie.
Mditations.
Principes de
XI
Le Monde
Avertissement
I.
15
1'
Avertissement
II.
659
685
philosophie.
TOME X
I.
651
IX
TOME
la
647
681
Errata
TOME
(ms.
635
2* partie.
331
349
Art de l'Escrime
(p.
TOME
et
Varia
Physico-Mathematica
Musicae Compendium
II.
II.
79
III.
la
119
Table de Clerselier
Traduction
de Schuyl
Automates
203
209
latine
212
III.
^'^^
Lettres (1619)
lumire
Appendice
I.
^^
^"^
Trait de
L'homme
^^^
Opuscules (1619-1621)
1^1
Avertissement
Avertissement
1*
Texte
223
Olympica.
Table de Clerselier
287
Exprimenta
^^^
Extraits de Baillet
'
Les passions de
l^^
219
Vme
204
Avertissement
293
^05
301
Avertissement
2^'
Cogitationes privatae
213
"49
Premire partie
Seconde partie
371
Troisime partie
443
Appendice
Ms. de Leibniz
Appendice
-De solidorum dmentis
..
258
327
Appendice
Avertissement
258
1.
Praefatiuncula
489
Texte
265
2.
491
Avertissement.
468
469
Generatio animalium
^^1
Texte
505
De Saporihus
539
543
Avertissement
545
Anatomica quaedam
Prohlemata
De magnete
Remdia et vires medicamentorum
549
De
^^5
^21
"''^
641
Refractione
Cartesius
^^^
Aniwtationes in Priiicipin
654
Voir
de rOuest, tome VIII, 2 srie, Poitiers, 1901, p. 618-654.
Nouvelles recherches sur l'origine et le lieu de naissance de DesExtrait de la
cartes, par Louis de Grandmaison, Paris, 1899, in-8.
:
XIV Bd,
Rennes, 1909,
Comdie
Une Acadmie
Heft,
s.
4.
Heft,
s.
550-577;
i\-\ 2 parties, p.
lxui
Correspondance
la
et
et 1-475,
476-892.
XIII
Tables.
(Pour
^58
Mtiers
4.
84-110.
TOME
Supplment
et
s.
Projets divers
XII Bd,
Heft,
1.
les indits
""^
663
Stockholm
Additions
669
Automates
Descartes
et
670
Digby
672
Descartes et Rgius
Descartes
et
De Refractione
694
Parallaxe
696
Le Monde
Table des noms propres
698
707
Planches.
uvres
et
Leibnitium, in-8,
AT.
Bacon.
et
Paul Tan-
The Works
Viscount
of Francis Bacon, Baron of Verulam,
Albans, and Lord High Chancellor of England. Collected
and edited by James Spedding, Robert Leslie Ellis and Dou-
St.
Adam
glas
livre
Adam.
XII
En dehors du
Ouvrages consulter
TOME
Vie et
690
Mss. de Hanovre
Errata.
II.
687
Roberval
and
Baeumker.
Denon Heath,
Descartes
tung,
Baillet.
14 vol.,
1858-1874. London,
Longman
C^
La
und
Weidmann,
Berlin), n 11, 14
maerz 1914.
un volume,
in-4.
470
Paris, Daniel Hortemels, 1691. (Nous ne citerons pas
g de
la
mme
vie,
Dictionary
Baldwin.
1*^4
6r-
Uinfluence augustinienne
ment
Bordas-Demoulin.
au xvu"
spciale-
sicle,
l^i^Eh.
in-8, 1913.
Philosophiae
Bourdon.
le
Discours,
RMM,
juillet
philosophi,
Compendium,
apud Joan-
Parisiis,
Histoire de
la
philosophie cartsienne,
3 dition, 2 vol.
in-8, Paris,
Boutroux Emile.
A.
De
veritatibus aeternis
B.
monacho Benedictino
Patrum, cum Graecorum, tum iMtinorum
a Strabo Fuldensi
apud Cartesium,
Boutroux
Anno MDCXVII.
elle est
de
(La Glossa
prcde des
prolgo-
du pari de Pas-
Roger Charbonnel,
RMM,
La philosophie de Newton,
1 vol.
(Bibl.
in-8,
1 vol.
in-16, Paris,
des principes de la
BRUNSCHVrCG.
A.
Etudes de philosophie ancienne et de philosophie mo320derne, in-8, Paris, Alcan, 1912. {Descartes stocien, p.
548-552).
I,
t.
RP,
1880,
p.
326, rimpression de
Brocuard.
et le
la signification
L'histoire
in-8,
p. 617-647.
les
Alcan, 1920.
D. Sur
RMM,
et
et
la
RMM,
(Rimprim dans
E.
RMM,
la
Pierre.
A. L'imagination
Blanchet.
A. Les antcdents lstoriques du
RMM,
la
1908, p. 299-316).
PL de Migne, o
morale
la
necnon additionibus Pauli Burgensis piscopi, et Mathiae Thoringi replicis, opra et studio Thelogor. Duacensium diligentissime emendatis. Tomis sex comprehensa
Duaci. Excudebat Baltazar Bellerus suis et Joannis Keer-
rapport de
Etudes d'histoire de
cani,
11-68, de la
Du
Descartes,
Bloch.
summi
Alcan, 1892.
Primum quidem
J.
BouiLLiER.
1896, p. 399-415.
cal,
rnovation des
in-8.
mnes
la vritable
1649.
BiBLIA SACRA
1896,
In quibus abstrusa veterum physiologia restauratur, et Aristotelis errores solidis rationibus refclluntur. A Sebastiano
Berthet.
juillet
Erlangen, 1885.
Basson.
nem
Barthel.
Le Cartsianisme ou
RMM,
Christianisme de Descartes,
p. 279-293).
Barth.
p. 551-567.
Le
Blondel M.
471
Les tapes de
la
philosophie mathmatique,
in-8,
Paris,
Alcan, 1912.
B. Descartes (dans La tradition philosophique et la pense franaise, in-8, Paris,
Alcan, 1922).
472
C. L'exprience
humaine
et
la causalit
physique,
iii-8,
Paris,
Alcan, 1922.
et le
dveloppement
(hi
rationalisme dans la
'4"
de
[Bibl.
^vius.
rat,
Cantor.
p.
iher
von Mo-
3*
Clre.
Cardan.
2'*'
celeberrimi
5 vol. in-f^
Recueil des
Congrga-
CocHiN.
Descartes,
le
systme de Des-
cartes.
Cohen (Gustave).
moiti du wri^
CoNiMB.
A.
sicle. Paris,
Champion, 1920,
la
premire
in-8.
In
rment).
Cassirer.
Kritik der mathematischen und
schaftlichen Erkenntnis (Inaugural-Dissertation), Marburg,
naturwissen-
A. Descartes*
B.
la
Das Erkenntnisprohlem
lin,
Cavalieri.
sex...
Auctore F. Bonaven-
Roger)
La pense Italienne au
la
eux-mmes).
C. In quatuor libros de Coelo, Meteorologicos, Parva Naturalia
Horatii
et Ethica Aristotelis Stagiritae. Lugduni. Sumi)tibus
Cardon,
MDCXVI.
la lettre C pour le De Coelo et les Problmes qui se rapportent aux quatre lments. Nous mettrons les ouvrages mentionns la suite, ci-dessus, sous le
Champion, 1919.
mthode de Descartes,
i)remire partie
Exercitationes Geometricae
CiL\RBONNEL
1899, in-8.
B.
Anno MDCXI.
vol. in-f.
la
Ilio-
Operum
MDCLXIIl. 10
de l'Ecole de
Jesu Ope-
1853, in-12.
Cloyseault.
Aufl., 1900.
Eltz,
e Societate
Suniptibus Antonii
Hieronymi
Joannis
Histoire
Aufl., 1907.
excudebat Reinhardus
372-400.
Chr.,
et
la Soc. d'hist. eccls. de la France], Paris, Lelouzey
Cantecor.
473
(Nous rserverons
in-8, Paris,
Tho-
rin, 1869.
signe de
D.
la lettre
suivante.)
Meteorum
Aristotelis Stagiritae.
1.
In libros
2.
Parva Naturalia.
3.
\n
E.
Ires
libros
474
de Anima,
Aristotelis
Stagiritac.
Lugduiii.
La
famille de
de fortune de
la situation
la
t.
Ladrange,
grands philos.),
Latran, au
Edition secon-
Salis,
rue
A. L'vidence
et la vracit
mai-juin 1920,
Dominique
p. 257-261
Salis, prs
(H.
de
mai-juin
Pli.,
p.
C.
353-356
Pour
l'histoire
D.
Delbos.
le ralisme dans
(L'Anne phiL, 22^ dnnv,l9U,
Fischer.
{Descartes, p. 95-141).
\ouv.
Paris,
lib. nat.,
l'histoire.
1906, p. 265-293).
(RMM, mai
de
la
philosophie
1917.
et
infimae aetatis
Descartes; in-16,
Etude sur
et prof.
cum supplemento
de Descartes
la pliilosopJiie
|).
mars 1907,
et 389-392).
A. L'idalisme et
mars 1906,
1917, p. 253-278).
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livres...
Saint-Jean de
et 293-298).
E. Descartes et la morale.
Jean de
ESPINAS.
Pli.,
p. 244-262).
S.
blanc. 1604.
Dehove.
Dimier.
lis
et raisonner...
Dominique
4-
B.
Daniel (Pre).
de...
La
Fragments philosopldques,
CouTURAT.
Dupleix Scipion.
Ren Descartes
Cousin.
logien, Philosophe et
Minimes, par F. H. D. C, Paris, Cramoisy, 1G49; Picard,
1894 (rinip. Taniizey de Larroque).
CouDERc.
E. Le systme
la
de anima separata.)
du R.
vie
475
Thomae Baracchi
et
f.,
MDCCCLVIII.
Duhem.
A. Etudes sur Lonard de Vinci. Ceux qu'il a
Vont
r*
ttis
et
ceux qin
Hermann.
srie, 1906.
Fonsega.
2* srie, 1909.
3^ srie,
B.
De
servir l'histoire de la
de Philosophie tenu
et
p.
Dynamique (Congrs
iIC'.v
Ta
cpa'.vo;xvx.
que de Platon
B.
mus.
Continet hic
ra[)ports
explicationem.
sv.).
Hermann,
Hermann,
1908, in-8.
Cum
privilegio,
et
Galile. Paris,
Commentariorum
international
D.
A. InstUutionum dialecticarum libri octo, Auctore Petro A. Fonseca ex soc. J. A mendis quae postrema editione irrepse-
C.
facuUate Superiorum.
et Bartholomoeum To-
Commentariorum
476
libros
Iti
Tomus
Continet hic tomus explicationonum. Cum privilegio, et facultate Superiorum. Eborae. Apud Einmanuelein de Lyra Univers. Typogr. Anno Doinini 1604.
toteUs Stagiritae.
nem
E.
III
Societatis Jesu
Cum
La doctrine
Garasse.
prtendus
A.
La
((
B.
et
The Regulae
332-363).
Paris,
par
le
et
Descartes
et
en ses plus
P. Jean Franois, de
la C*
plume
de Jsus.
par
et les jetions,
4 dit.
Saint-Jacques,
le
E. Descartes et la
Plume
la
MDCLWXI.
l'art
et les
(Pour
Comp. de
les
(Bibl.
Jsus.
Mme
autres ouvrages
du
et
Spinoza und
F.
La pense
432-458 et
G.
diteur et
mme
(RMM,
oct.-dc.
Rev.
1924).
1925,
la
Mthode, Texte
et
Commen-
Lexicon
1613, in-4.
La pense
Grangeorge. Saint Augustin
de Descartes
la
philosophicum, quo tanquam clave philosophiae fores aperiuntur, informatum opra et studio Rodolphi Goclenii senioris... Francofurti, typis viduae M. Beckeri,
GocLENus.
GoLHiER.
date.)
religieuse
dc. 1923-janvier
(RMM,
p. 519-537).
la
mervogel).
Freudenthal.
p.
nat., V,
L'arithmtique
ois de la
ru
nombres
et
de
P. Jean Franois, de la
rer...
556).
et arts
la (pian-
Victoire,
la
mme volume
8756. Le
et
D. Descartes en Hollande
de Jsus. Rennes, P.
juillet 1914,
avec
(RMM,
mathmatiques
thologie.
et la
p. 456-499).
Ha-
Mtores cartsiens
relativement
it
GiLSON.
C**
L'innisme cartsien
Descartes
tit,
Gomtrie
de (RMM,
niss.
Fouille.
tels,
OiBSON BOYCE.
cimum, undecimum,
MDCXII.
Commentariorum
1er
Metaphysiconim AristoteUs SUujiritae. Tomus seciuuhis, Continet liic tonms (luinti libri expUcationm. Lugduni. Ex otTuina Juntaruin. M. D. XCIII.
(ami privilegio.
Societatis Jesu.
477
/i
GuviLLE.
478
Descartes. His
Haldane.'
London, John
life
Huet
D.).
(P.
479
mels, 1689.
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S.
JoNQUiRES.
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d'une trad.
fr.
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Hannequin.
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Druck von
Diss.). Dsseldorf,
31
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Thomas;
in-8.
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chette, 1858.
de Leibniz
(RMM,
Alcan, 1908,
t. I,
dans Et.
in-8,
(RMM,
Eine Einfhrung
in seine
Werke, von
Paris,
i*i-8.
(Cf.
p. 233-264).
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Ren Descartes.
JuNGMANN.
rei Scheitlin,
tome
I,
p. 209-231).
in-8.)
JusTE-LiPSE.
Justi Lipsi V. C.
:
Haurau.
A. Histoire littraire du Maine,
tome
VI,
2**
dit., Paris,
Du-
Durand
et
Pdone
MDCLXXV.
Ord.
moulin, 1876.
KEPLER.
4 vol. in-8.
Lauriel, 1872-1880.
Zimmer,
HErMSOETH.
Kloepel.
I
fr
A. Die
bei Descartes
und
Leibniz. Erste
Haelfte
pelmann (vormals
J.
et 1914,
KOYR.
A. Essai sur l'ide de
Ricker), in-8.
(RMM,
tations
(G. F.
cartsien
avril
1909,
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la foi
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Laberthonnire
Hubert
reli-
Krantz.
et les
Heinze.
Hoeffding. --Histoire de
Dieu
Hoffmann.
(Diss.).
et les
klaren
L^
KoRTEWEG.
cartsienne de rnumration
p. 489-516).
i .
(RMM,
C.
p.
510-523; sep-
'si''
T^^
?rT
480
Le procs du pote Thophile de Viau
Lachvre Frdric.
septembre
1623-P''
in-8,
vol.
1625);
Paris,
Sur
Lalande.
et
de Descartes
(RMM,
p. 296-311).
Ut
-,
!">
jii"
Histoire de
la
2).
philosophie atomislique;
vol. in-8,
et
Maritain.
Lanson.
C. Trois rformatuers
franaise
(HMM,
nlien et
et livres,
le
((
Gnreux
Etudes morales
Le Hros Cor-
et littraires.
Paris,
Hommes
Lecne
et
mars
la
Littrature franaise
Martin (Francelin).
et}\ica.
vom
moderne
Maurolycus.
culi,
Hoehepunkt und
sis,
Launoy.
Phii, X, 1886,
Varia Aristotelis in
tio.
Lutetiae
De
lin,
Liard.
LrpsTORp
Weidmannsche Burhhandlung,
-Descartes.
1880.
in
quibus de forma,
situ
aliisque rbus
Descartes
und
die Renaissance.
Munster i-W.,
hei Carlesius
im Zusammen-
minimorum
S.
Francisci de Paula.
et
de
la
thologie;
in-8,
Paris,
Billaine,
MDCXXIV.
c.
La
Meyerson.
De
du Bray,
1625.
Payot, 1921.
.Il
Si-
nu-
1558.
philosophie
Die Substanztheorie
philosophie cart-
B. L'impit des distes, athes et libertins de ce temps combattue et renverse de point en point par raisons tires de la
(Cari).
et la
cartesianae.
LuDEwiG
Thomas d'Aquin
et
Mersenne.
Parisiorum,
quam
MDCLXII.
Leibniz.
Saint
Meier (Mathias).
S. 166-189.)
in-12,
f. tviss.
illa
Zweiter Band
De
Douai, Delattre
(R. P.).
Mittelalter bis
Band
1 vol.
Lecoffre, 1890.
Newton,
von Kurd Lasswitz. Haniburg und Leipzig, Verlag von Leo-
Erster
Lasswitz.
Maumus
Manuel bibliographique de
B.
1922, p. 371-448).
Ou-
<t^ie^:'t *n
phy-
y,
Marie (Maximilien).
r.i
Mabuxeau.
quelques textes de Bacon
mai 1911.
i:
Pi''
(11 juin
Champion,
1909.
481
f -
M
W.
483
482
-4
MiLHAUD G.
A. Descartes savant: in-8, Paris Alcan, 1921. Ce volume contient la re()roductioii
culier dans
RMM,
p.
2i.
MDCXLVIII,
4.
D. Utrum Cartesii methodus tantum valeat in suo opre illustrando quantum ipse senserit. Montpellier, Coulet, 1894.
E.
Descartes,
:)
Aphorismi
mme volume
mai-juin 1919,
le
4"-
Millet.
pabulo.
5.
MDCXLVIII,
6.
in-8.
Le Plein du Vuide ou
ces,
ques, par
Paris,
.1.
le
du
P. Estienne Nol, de la
Compagnie de
Jsus.
Pascal, p. 59
7.
8.
humain,
ibid., 1870.
MoivcHAMP (M^O.
Notes sur Descartes P Descartes au Collge de
La Flclie; IF Chronologie de la vie de Descartes, depuis sa
sortie du collge jusqu' son tablissement dfinitif en Hol:
et 79).
9.
10.
jusqu'aux
Mditations
(RMM,
Nourrisson.
Nol
la
Rpublique des
l'histoire des
Hommes
illustres
Perrens.
Etienne).
Voici la liste de ses ouvrages, telle que la
donne Sommervogel, Bibliographie, tome V, col. 1790
Aphorismi physici seu physicae peripateticae principia breviter ac dilucid proposita. Flexiae,
MDCXLVI,
2.
Sol
Ad Serinissimum Franciscum Mariam II, Urbini Ducem. Pisauri, apud Hieronymum Concordiam, 1602, in-P.
!:;
(le P.
examen Physicorum.
Re-
est
id
celeberrimi
p^ppus. Federici Commandini Urbinatis Mathematici
432).
NicERON.
Disputationi,
Natorp.
gulae
tradidit
Flamma,
apud (.eorgium
ut
flamma
est
libertins en
France au
Lon Chail-
PiCAVET.
(iriveau,
des philosophies
A. Esquisse d'une histoire gnrale et compare
in-8.
1907,
dit., Paris, Alcan,
mdivales;
ejusque
philosophies et
B. Essais sur l'histoire gnrale et compare des
in-8.
Alcan,
1913,
Paris,
des thologies mdivales.
in-8.
Les
484
>
PiRRO.
p. L.
Descartes
Patrologiae
musique,
et la
J.
Commentaire ou
Poisson.
Mthode de
la
Revue Philosophique
RuBiN. Die Erkenntnisstheorie Maimons
Claude Thiboust
et
viginti,
etc.
bliopolae,
PoRTAU.
Augustin
et
M^^ogica mexicana R.
1^*"
Hoc
est,
rum, Quaestionum etrerum notafnlium, quae in iis continentur. Indice. Lugduni, Sumptibus Joannis Pillehotte, sub
signo nominis Jesu. MDCXVII. Cum privilegio.
P. ntonii
in-8.
Revue de Vlnstruction
Piioi HET.
ihrem Verhaeltnis zu
D'' S. Rubin (Ber-
Bi-.
(saint),
IX, col.
in
Kant. Von
RUVTO.
VIII
Hume und
MDCLXXI.
MDCL,
P.
Cartesius, Leibniz,
t*
PoBTA.
L. Roth.
Des-
M""
Wilmot Buxton, hy
RoY.
Remarques sur
M. Migne.
485
Commentaires sur
Uabuel.
Claude Rabuel de
la
dubiis
Richard.
Revue de philosophie.
De psychologico apud
et
C.
'R.
RiTTER.
trad.
Cliallemel'
(le
P. de).
L'existence
xyii*" et
au
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et
phil.,
MDCXIV. Cum
!**f
MDCXVI. Cum
solitis;
nunc primum
in
privilegio.
Commentarii in Libros
rerum naturalium;
corruptione earum; una cum dubiis,
Huygens
formerly
et
nunc primum
(1635-1647). Ed.
seu de generatione,
in Gallia editi.
Cum
solitis
privilegio.
De l'Humanisme au rationalisme.
1603).
L'homme,
l'uvre,
l'influence
(Collection
histor.
RoTH.
RoDRGi
duplici indice...
cum
P. Antonii
et
sicle.
editi
Una cum
Nunc
Ibid. MDCXI,
:
solitis.
castri,
in octo libros
primum in Gallia
cum privilegio.
Commentarii
Saisset.
Descartes,
'<i''iiiiiiiiifl
486
apud Caroluni
du
Les recherches de Descartes sur la connaissance
du
Cf.,
459-477).
juillet
1896, p.
Monde extrieur (RMM,
auteur
cartes
und Hobbes.
P.).
(Ic
Saint
(Coll.
7Air
der PhiL,
517-525;
I,
III,
375-390, 518-533;
177-191.
Archiv.
D. Reverendi Patris
fiir
die Gesch.
nunc denuo
UUne
de Dieu
et
la
chez Christophe Journel, 1662, in-12. Approbations de
(Pa1634
fvrier
24
et
Paris,
22
titre
en
r dit. rappeles
3 partie
le
Sieur de Silhon.
BibUothquc de
SoMMERVoGEL.
''
in
la
Cie de Jsus.
Backer:
partie Bibliographie, par les PP. Augustin et Aloys de
:
^.^
Sortais
(le P.).
;v
Tome
'i
-^^
II,
Gassendi
et
(Tome
I,
Hobbes, 1922).
De Montaigne
Pascal, 1907.
Les Provinciales
et les
Penses, 1908.
SUAREZ.
A.
/?.
disputationum, in quibus
ordinale traditur,
et
Societate Jesu,
et
Metaphysicarum
quaestiones ad
omnes duodecim
Aris-
Basiliensi.
._-^,-
r partie
2* partie
ris,
MDLXXII.
1908.
Paris,
'
Cum
repurgata.
Strowski.
l'
fieri potuit
SlIJION.
B.
quam maxime
nis Praedicatorum,
II.
re-
Les Grands
a mendis
Cath. M. Typographi.
Thomas dWquin
accuratissime
in-8.
SEIITH.LANGES
jieri potuit,
Halle, 1894.
Seailles.
ta et
niiiie
quam maxime
Commentarii.
mendis
recognita, ao
octo libros Physicorum Aristotelis Commentaria. Tertia editio nuperrime ab Authore recognita, multisque in locis auc-
SrnwvRZ.
XV. De
nobiliores
et
Aristotelis
In
Editio postrema
libri
dialecticam
Praedicatorum.
compluribus,
ScALiGER.
SOTO.
487
MDCXIX. Cum
.',i
488
Commentaria
B.
Professons emeriti. Partis seciindae Summae Theologiae Tomus aller. Complectens tractatum secundum de Opre sex
Petri Cavellat,
et
Palatine
et la
cusa
MDCXXl.
Corresp. avec
la
Telesio.
Ranibaud,
Bernardini
M.
Tepelius.
ToucHARi).
Aubert,
Un
Thomas
(saint).
S.
Thomae
jussu impensaque
sv. (en
Aquinatis Doct.
anij.
et
Opra omnia,
Waaui)
-r-
lis
Du
WuLF
officina
Birckmannica.
id est,
lumi-
-ncpt
'otit'-xy,?
Les
et les
Essais
le
Dis-
dans
la
philosophie de Des-
1920, in-8.
La Renaissance du stocisme au
littraire
de
la
in-8.
Zeuthen.
A. Histoire des mathmatiipies dans rantiquit et le moyen-ge,
In
et
Zanta Lontine.
thque
Agrippinae,
dans Descartes
(M. de).
logicam. Ornatius
locis
Mathematici Doctissimi
ratione,
cum
et d'ternit
1925, p. 53-89).
Wahl.
aot-septembre, p. 618-630.
A. Commentaria una
Vitelliords
cours
ToLET.
(C. de).
cours de publication).
sv.;
de dure
642
MDCXVII. A Genve.
de natura,
p.
La vie de Descartes d'aprs Baillet {Annales de pldlosophie chrtienne, annes 1899 et 1900). Anne 1899 mars,
440p. 646-667; avril, p. 58-78; mai, p. 160-176; juillet, |).
452; aot, p. 523-542; anne 1900 fvrier, p. 519-534; mars,
Trouverez.
Vair,
et
ViTELLro.
ballet
Du
et
in-8.
Sieur
est
Nuremberg, 1674.
Thamin.
lis
Telesii Consentini,
MDLXXXVI,
t.
Ad
Ibid.,
Apud
Veyrat.
C.
de La\isse
Cum
Commentaria una cum quaestionibus. In librum de Generatione et Corruptione Aristotelis. Nunc denuo diligentius at-
C.
Tannery Paul.
B. Article
de Gnrt,
(RMM,
libros Aristot.
Arist.
lib.
princesse
A. Descartes Physicien
Joannem
dierum, Ac tertium de Anima, ^unc primum prodit, Indiciis suis illiistratus. Lugduni, Suinptibus Jacobi Cardon et
SwARTE.
489
Anno
MDLXXXIII.
]..
j 1
490
1^
uiid Verlag
iii-8.
Ahiilcnsis
Xclaiii
Auzout
96.
Aclllinus
14.
ANerros
96.
288.
Albert (Archiduc)
185, 200, 237, 238,
Alherl (le Grand)
241, 323, 362, 385.
192, 323.
Alexandre
:
103.
Alloainno (J.)
238.
Alpliarabius
295.
Anibroise (saint)
259.
Anieline (le P.)
:
237, 238.
238.
Avicenne
Bacon
32, 33, 35, 37, 39, 40, 41, 43, 46, 48,
49, 50, 53, 54, 55, 57, 58, 59, 60, 61,
62, 64, 65, 66, 67, 68, 70, 72, 73, 103,
Anselme
(saint)
363.
A>ollonius
205, 206.
412, 436.
178.
Aujustin (saint)
Aulu-Gelle
Ausonc
Barbe rin
Arnauld
325, 444.
Architas, 72.
Aristote
72.
tsUc^eT,
332.
>']
35.
Barocius
317.
Basson
:
Baudin
Beaune
319.
423.
146.
B^de (le Vnrable)
54, 55, 57, 58, 61, 62, 70,
l3eockman
:
73, 74, 75, 76, 77, 79, 80, 81, 82, 83,
84, 88, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 101, 102,
103, 104, 105, 106, 108, 109, 110, 111,
112, 113, 121, 122, 123, 125, 198, 246,
Bergson
9,
15, 130.
^'\.
492
Durand
ChAtiUon
lUMlhlol(M.) :69.
Berlht
434,
170, 378, 430, 431, 432,
442.
18, 311, 313, 318,
(Card. de)
332, 338, 451, 452.
279, 287.
Retleii (iubor
:
B,'r..lle
Biot
9, 229.
miaull
317.
Blanchel
95,
18,
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:
245,
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(saint)
l^>rdas-I)einoiilin
Borel (P.)
tk>isiiel
397.
I^i.illier (F.)
Boutroux
Bontroux
(E.)
(P.)
260.
277,
213, 215, 218, 220, 221, 244, 248,
441.
421, 422, 423, 437, 439, 440,
Bramer (Benjamin) 72, 109. 276, 284.
:
23.
Brocha rd (Jeanne)
23.
Brochard (Ren)
:
Bruno
P.)
(le
t
259.
34, 43.
103.
Brunscivicg
437, 438, 439.
:
81,
47,
103.
122,
Eulocius
253,
260.
261,
336.
287.
411.
241, 365.
153, 154, 308.
(:ain|)anella
Canisiiis (hienheiireux) : 26.
Cajelan
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C.uilecor
C.inior
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(;;,,<>il.
9^.
96, 109, 302, 303. 308.
Foucher de Careil.
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Carteron
Calrus
Chandoux (le)
Chanid 54, 59,
CharkH (le P.)
:
:356.
173, 180.
155, 258, 259, 261, 262, 2^3,
264, 265, 266, 267, 268. 269. 270, 271,
305, 306, 308, 432, 433, 443.
Charron
Chasles
43.
Desbarn :m\
258, 316.
Ik'scarles (Jeanne)
Dcscarlcs (Joachini)
:
24.
:
23, 25.
Diophaiite
397.
nuhatnel
229.
25.
221.
Fouill''e
Heraclite
286.
25, 50.
67.
Hermodore
:
34.
205.
Hein/yo
259.
Heyl'sbury ((juillaume)
llobl)es
289.
iKi.
49, 286.
341.
Hoeffding
139. 298.
llogelande
259.
Hospital (F)
:
Gabriel
Galien
Galile
392.
392, 409.
Gandillon
(le
(iassendi
Geminus
47,
Houssaye 313.
Hubert (Ren)
:
31, 34.
Hugues
Hurler
P.)
Gaultruche
277.
Henri iV
Duns Scol
llamelin
Uarriol
24.
25.
Fou quel (Guillaume)
Fourncl (le P.)
34, 41, 42,
299, 317.
(P.)
Iladamard
Duhen.
149.
282, 311.
107.
l)ioo;ne Lacrce
153.
Diocls
310.
nieu-lenis (P.)
294.
Dinel (le P.)
332,
Ferra ri us 385.
326.
Ferrier
46.
Fourni<'r (le P.)
51.
(le P.)
81, 101.
CliariK'ulier
(le P.)
Descaries (Pierre)
259.
I)e Thon
94, 95.
166.
Caxalieri
l).''niocrile
241.
Doinau
75.
Cnj.roliis
Dclhos
ikdrio
(H.)
Cardan
36, 239.
Gouhier
258.
Foucher de Careil
324.
379, 436.
Goblot
327.
Golius
321.
Gonies Pereira
Grandfjeorgfe
406.
24.
Cousin
218, 222.
Coulural
114, 274,
Biin^iis
Boli-in<')
444.
Fonseea
311.
Ferdinand II
Format 49, 249, 250, 286.
23.
Ferrand (Claude)
23, 52.
Ferrand (Jean)
Fludd
273.
Corneille (P.)
326.
Cornier
310.
Coiulerc
258.
CoitV'ny
:
96.
Ficin (Marsile)
325.
Fabricius
Faulhaber
Ferdinand (Uoi de
426.
247.
CoKrnic
187. 189,
36,
298,
V. Coniniliricenses.
89.
Conharien
139.
Coinenius
C.niinbriirnsos
394.
365, 374, 385, 390. 391, 392, 393,
410,
395, 397, 399. 401, 402, 408. 409,
411, 414. 434.
Briian
(le
Cond)rois
Brocliard (Victor)
V. Gersan.
318.
P.)
322.
Clitophon
Cohen
30.
276, 277.
l'ustachc de Saint-Paul
Euler
96.
Cloyseault
Bouillet
332,
145. 146.
Clichtove
229.
326.
(sainl)
209, 324.
Eudoxe 209.
Bonavenlure
Euclido
132, 223, 295, 316,
Eucher
27. 46.
44. 66,
('derseiier
(iilbert
68.
Fratosthone
396.
(ilson (Et.)
Enipdocle
317.
35, 106, 107. 108, 109,
246, 247, 329, 426, 444.
P.)
288.
de)
103.
V. Aet^idius.
24, 132, 253. 280,
Elisal)elh (Princesse)
Clava>erK
Claves (El.
Clavius (le
233, 244,
189, 392.
Vair. V. Yair.
Kiidiiis.
397.
Chrysippe
183.
Cicron
Clre
183, 365.
258.
Boissal (de)
Du
310.
48, 49.
379.
24, 128, 133, 13o, 361,
Chevalier
Clanlhe
324.
Bo
(de)
493
49, 222,
378, 382.
(de Saint-Victor)
:
Huygens (Constantin)
Huygens (Christian)
(le P.)
363.
162.
:
327.
35.
Ij-nace (saint)
26, 30.
365, 409.
/
J.
495
494
Iiigold (le P.)
Isiac
V.
Mersenne
318.
(de Middelbourg
ou Middlebourg).
244,
Beeckinan.
Isabelle (Infante)
299,
288.
326,
JiiiHlun
389,
96.
104.
Jansen (Zacharias)
113.
Jooslens
Jungmann 171, 355, 356, 440.
145, 146.
Junilius
Pibrar
Melius
de la Mirandole.
10.
Picot (Abb)
\'.
Schurman (M"
Sailles (G.)
28, 89.
I>l;d()n
Snque
Piaule
436.
Meyerson
Milhaud (G.)
Plempius
Jusle-Lipse. V. Lipse.
278.
Kaeslner
15.
Kant
Kepler 98, 101, 102, 282, 283, 284, 286,
:
327.
korteweg
Koyr 18, 361.
K ramer 327.
:
43, 44.
392, 396.
327.
Poggendorf
68,
19,
Plotin
124,
116,
Poinsot
Poisson
281, 282,
Slevin
i>roclus
35, 324.
Quens
Mvdorge
(Jean de)
^icaldus
(le P.)
Nitoiiit'd'
Niphus
107.
104.
Mquel
Lombard
Rodier
96.
(le P.)
Romain
42, 43.
Etienne)
.Nol (le P.
Thamin
461.
P. de)
(le
25,
(Adrien)
57.
308.
Oudin
96.
Ovide
173, 259.
(Csar)
d')
:
103.
29.
316.
Roy (E.)
Ru\io (ou Ridius ou Ruvius)
Parmnide
271, 272.
Sain (Jeanne)
23, 24.
Sain (Intendant)
310.
Sain (Ren)
34.
.Saint-Cvran
272.
Saint-Evremond 259.
.Sabri
70,
36, 184,
152,
150,
95,
36,
160,
183,
188,
Tolet
287.
33, 34, 36, 96, 99, 159, 182, 183,
:
68.
Saisset
304.
Perse
Philon (de Byzance)
Sarrazin
(le P.)
Sanguin
<le
259.
24.
42.
Saint-Pavin
258.
258.
107.
Saxe
(All)crt de)
162.
Mnechme
Merck
Saint-Rmy
Mazzuchelli
277.
Pascal
Smyrne)
(de
Tinseau
:
96.
Mathieu
Maximilien de Bavire
62,
30.
Thon
34,
Malebranche
Marie 81.
274, 279.
259.
184.
314.
Rosay (M du)
Roth (ou Rothen ou Roten)
95.
Orlans (David
:
Uresme
Macbiavel
Maironius
27,
113.
26,
Thmistius
49.
153, 154.
Tei)elius
131.
28, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 37, 41, 45,
46, 48, 50.
42.
(le P.)
Rochemonteix
112.
Tlsio
Rol)erval
Nr^
Rivaud
185, 362.
417.
Ravaisson
42.
Reneri
Richeome
Lli.storp
(Mauritc de)
Na>sau
Lipse (Juste)
409.
32.
Tabaraud (le P.)
Tannery (Jules) 208.
Tannery (Paul)
82, 83, 207, 208, 215,
111.
LipXrhey
Syrianus
46.
53, 54,
Linconiiis
(de)
Ral)elais
92, 103.
Leibniz
Mont mort
399.
34, 43.
Lalleuian (le P.)
Lalo 89.
259.
La Mothe le Vayer
Lauson 272, 273.
317.
Lasswitz
48, 49.
Le Clerc (Ren)
102.
Suarez
Lalan.le
Dominique)
48.
Prouhet
276, 277, 278.
Pylhagore
119.
144.
14, 28.
Soverus
457.
Sommervogel
.Solo (le P.
327, 328.
Socrat^
Sorbire
philosophe)
Snellius
(le P.)
144.
396.
Sextus Empiricus
Silhon
316, 317, 318, 451.
277.
de)
259.
229, 230.
248, 249,
(le
71.
Mirandole.
Pirrd
Schenkel (Lambert)
18.
]*'ic
282.
.Scaliger
259.
Picavet
95, 96.
Philopon
V- X.^ -v
-,.
496
Vian (Thophile de)
339, 340.
356.
Villiers
ffitr)-
317.
Vinci (Lonard
Virjile
Vossins
Aj^*^
IJr^'J
i\e)
110.
V. Witelo.
Vitellio.
:
327.
de)
152, 441.
298.
VVassenaer
283, 324, 327, 329.
Witelo
:
Villon
Waard (Cornlis
89,
Wahl (J.)
97.
Zanta
Z;irlino
304.
28. 89.
259.
Zenon (de Cittiiim)
238.
Zenon (d'Elw)
:
Zeutlien
215.
I
"S
tu
#
*
I
Prface
i
1
23
Le pro-
il!
W
f
Derniers
Chapitre IL Les premiers
tes.
crits de Descartes
de l'Inventaire de Stockholm.
Les
L'uvre Scientifique de la fin de l'anne 1618.
l'anne
de
mois
premiers
des
dcouvertes
crits et les
Le
((
Petit Registre
56
1619.
Chapitre IV.
((
L'orientation
(suite)
Les rgles de
lU
dcisive
du
cartsianisme
169
la
origine dans la
Mthode
Logique
dans
et
les
Mathmatiques,
leur insuffisance.
Chapitre V.
(sui-
226
te et fin)
La premire conception de
mentis
la
et les
&^i*J>*;'&- a>'',.
498
Tentatives nouvelles
Chapitre VI.
Le sjour Paris et
Le Studiuni bonae mentis .
Le
Descartes.
les proccupations morales de
Thauniaiitis Regia
1628.
et
L'entretien
290
/
chez
le
Nonce
et la
Mthode
Naturelle.
C.P,THB
m-
Analyse
Le. Re,ie
et date.
Le problme de
342
^.
La mthode dans
les
Kegulae
Les questions
la connaissance.
et la Maparfaitement ou imparfaitement comprises
Nihil obstai.
thmatique Universelle.
443
Conclusion
J.
Durand,
Censor design.
463
Bibliographie
t
^||l
491
j'I:
Imprimatur
Albise, die 18^
Decembris 1927.
f Petrus-Coelestinus,
Arch. Albieiisis.
^fl
tr
Albi,
Sr-de-Rivires.
iMPRiMEmE Cooprative du Sud-Ouest, rue
..iii^jlpRaiifK
#%>
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IP
-k
COLUWBIA UNIVERSITY
0032192738
DATE BOlIflOWCO
OATK DUE
FEB 4
OATC BORIIOWIO
DATE DUE
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C2e(747} MlOO
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